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FLASH
Animation Pastorale Salésienne des Jeunes
Numéro 8. Janvier 2025
Réflexions sur les etablissements
educatifs en relation
avec les lois sur l’identité
et l’expression de genre
Père Miguel Ángel García Morcuende
Conseiller Général Pastorale des Jeunes
SECTEUR PASTORALE DES JEUNES
Salesiani di don Bosco SEDE CENTRALE SALESIANA

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Réflexions sur les etablissements
educatifs en relation avec les lois sur
l’identité et l’expression de genre
Père Miguel Ángel García Morcuende
Conseiller Général Pastorale des Jeunes
Les lois sur l’identité de genre promulguées
dans certains pays influencent de nombreux
aspects de la vie sociale et ont donc de fortes
implications pour l’éducation. Avec ces pages,
nous avons l’intention d’offrir quelques pistes
de réflexion et des lignes directrices qui pour-
raient être utiles.
1 L’alphabet de la diversité
[a] Dans les centres éducatifs catholiques
(l’École, le Centre de Formation Profession-
nelle, la présence Salésienne dans l’Éduca-
tion Supérieure) nous observons un intérêt
croissant pour l’approche, l’accompagne-
ment et l’orientation de l’éducation à la vie
affective et sexuelle des élèves, en particulier
en ce qui concerne la diversité sexuelle. Les
centres éducatifs, en tant qu’espaces privi-
légiés de socialisation, ont un rôle clé à jouer
dans l’éducation à la vie affective et sexuelle
des élèves à tous les stades de leur dévelop-
pement, dans un contexte où, d’une part, la
diversité est de plus en plus visible et les mino-
rités sexuelles sont de plus en plus valorisées,
mais où, d’autre part, la diversité continue
d’être une cause de stigmatisation et de vio-
lence dans nos salles de classe et nos com-
munautés éducatives.
L’impression partagée par une grande par-
tie du monde de l’éducation est que la « diver-
sité » est un concept large qui inclut de nom-
breux aspects de la vie sociale et culturelle :
la diversité de genre, d’âge, de styles/diffé-
rences/difficultés d’apprentissage, les mino-
rités ethniques et culturelles, les groupes à
risque, les handicaps physiques/psychiques/
sensoriels, etc. Dans de nombreux cas, elle
entre dans la catégorie des besoins éducatifs
spéciaux. Cependant, une certaine « écologie
du langage » a été suivie : nous sommes pas-
sés du langage des « troubles » et des « défi-
cits » à celui de l’« attention à la diversité ».
Toutes les catégories possibles répondent au
principe suivant : chaque personne doit être
soignée en fonction de ses caractéristiques.
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Père Miguel Ángel García Morcuende Réflexions sur les etablissements educatifs
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en relation avec les lois sur l’identité et l’expression de genre
Dans le cas de la diversité sexuelle, il s’agit
d’une réalité émergente et nouvelle, et nous
pensons qu’il est préférable de « laisser de
côté » le sujet ou de l’aborder seulement lors-
qu’il devient urgent ou indispensable. Au
contraire, la diversité sexuelle a toujours exis-
té, mais le message d’il y a quelques décennies
était clair, même s’il n’était pas formellement
énoncé : nous ne parlions pas de diversité.
Il s’agit sans aucun doute d’une question
délicate et complexe, dans laquelle l’accueil
et le respect des personnes doivent être pré-
sents. Dans l’exhortation apostolique “Amo-
ris laetitia”, le Pape François souligne que
« toute personne, quelle que soit son orien-
tation sexuelle, doit être respectée dans sa
propre dignité et accueillie avec respect, en
prenant soin d’éviter “tout signe de discrimi-
nation injuste”, et en particulier toute forme
d’agression et de violence » (n° 250). Dans ce
sens, la réponse éducative et pastorale de nos
centres salésiens a été guidée par le principe
du respect et de l’accueil énoncé par le Saint-
Père, en donnant à chaque jeune une atten-
tion marquée.
[b] De nombreuses lois actuelles sur l’éduca-
tion à la sexualité mettent l’accent sur la recon-
naissance de la diversité affective et sexuelle
et incluent la promotion du principe d’une
pleine égalité entre femmes et hommes, l’édu-
cation à la vie affective et sexuelle et la pré-
vention de la violence fondée sur le sexe par-
mi les différents objectifs de l’éducation. Et
nous sommes légalement tenus de le faire.
Les actions visant à promouvoir une culture
du respect et la lutte contre les discrimina-
tions, quelle qu’en soit la cause, constituent
un objectif louable, souhaité par tous, et sug-
gèrent l’existence d’une injustice. Les élèves
issus de minorités sexuelles en subissent les
conséquences et sont souvent considérés des
victimes à l’école, des victimes notamment
de propos discriminatoires, d’insultes, d’in-
timidation et même d’abus de la part du per-
sonnel scolaire. En outre, n’oublions pas que
la plupart des crimes contre l’humanité dans
de nombreux pays sont motivés par l’orien-
tation sexuelle ou l’identité de genre, plutôt
que par d’autres caractéristiques personnelles
telles que la minorité ethnique ou le handicap.
En effet, l’« inclusion » est parfois perçue
exclusivement comme un processus lié à
une situation de handicap et, plus générale-
ment, aux besoins éducatifs spéciaux, avec
une attention particulière au handicap inter-
culturel, socioculturel et linguistique.
En plus, le genre est souvent associé aux
mots « crise » et « idéologie ». Toutes les
approches du genre ne sont pas toujours
idéologiques. La soi-disant “théorie” de genre
est une chose et l’idéologie de genre en est
une autre, comme nous le verrons plus loin.
Cependant, certaines législations abordent les
postulats de cette idéologie de genre à travers
des instruments normatifs. Selon cette pers-
pective, cette soi-disant différence entre les
hommes et les femmes et le système tradi-
tionnel de genre sont exclusivement un pro-
duit de la culture, ils sont le résultat d’une
« construction sociale »1. Donc il s’agit de pro-
poser d’élargir également le nombre de genres
et de donner naissance à différentes identités
sexuelles possibles, choisies selon le plaisir et
modifiables à différents stades de la vie. Le
sexe biologique devient ainsi non pertinent,
liquide, provisoire, fluide et donc sujet à des
changements par autodétermination plusieurs
fois au cours de la vie.
Par conséquent, les lois établissent un cer-
tain nombre de mesures qui, au-delà de la
lutte contre la discrimination ou le harcèle-
ment, visent à rendre cette idéologie obli-
1 Suivant l’analyse de Michel Foucault dans son Histoire de
la sexualité (2005), qui définit la sexualité en termes de
« construction sociale », et en accord avec la théorie dite
Queer, formulée par Judith Butler, Eve Kosofsky Sedgwick et
d’autres savantes féministes du genre, « le sexe biologique
doit être remplacé par le genre, qui est culturel ».
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gatoire dans tous les établissements d’en-
seignement, ce qui est particulièrement
grave lorsqu’il s’agit de mineurs. Parfois, ils
légifèrent sur des aspects concernant le pro-
gramme scolaire; d’autres, sur le contenu du
matériel didactique comme outils informa-
tifs, outils de vulgarisation et de formation -
utilisé dans l’éducation des élèves, indépen-
damment de la forme et du moyen avec les-
quels il est présenté; d’autres encore, sur la
vie ordinaire, comme la prise en compte de
toutes les demandes des élèves comme cri-
tère obligatoire pour le centre (par exemple,
l’accès aux toilettes et aux vestiaires selon la
discrétion des élèves).
[c] Pour le corps enseignant, être confron-
té à l’éducation à la vie affective et sexuelle
des enfants et des adolescents dans la classe
est une question complexe. Parce que l’affec-
tivité et la sexualité nous concernent en tant
que personnes, avec nos propres croyances,
nos propres valeurs, nos propres expériences
et nos propres représentations dans ces
domaines, la tâche n’est pas facile aujourd’hui.
A cela s’ajoutent les différences génération-
nelles, les tensions et les pressions de l’envi-
ronnement et le manque de formation spéci-
fique que les enseignants ont reçu pour faire
face à cette tâche. Trois facteurs inhibent l’ac-
tion des enseignants : l’absence de lignes direc-
trices approuvées par l’école, la crainte de la
désapprobation des parents et l’inexpérience.
Le silence des enseignants et des directeurs
d’école constitue l’un des facteurs de risque
les plus importants, car il facilite la confron-
tation entre le plus fort et le plus faible, ren-
dant l’élève homosexuel (ou perçu comme tel)
encore plus fragile et seul. Il n’y a donc pas
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en relation avec les lois sur l’identité et l’expression de genre
de place pour le silence comme réponse aux
besoins exprimés ou implicites de nos enfants,
de nos adolescents et de nos jeunes. La sexua-
lité des adolescents n’est pas un risque à évi-
ter, à interdire ou à retarder.
En outre, nous assistons à des expériences
liées à la sexualité qui, indépendamment des
sensibilités et des préjugés, soulèvent des
questions importantes, car nous voyons que
des jeunes filles et des jeunes garçons, même
en bas âge, mettent en danger leur propre
sécurité, leur propre dignité et leur propre
santé physique et émotionnelle. L’augmen-
tation de l’usage de la pornographie va dans
cette direction.
[d] Sans entrer dans d’autres considéra-
tions, ce qui apparaît évident, c’est l’anta-
gonisme du concept anthropologique insé-
ré dans certaines législations par rapport à
l’anthropologie chrétienne. Cet aspect en par-
ticulier semble être d’une grande importance
pour l’éducation dans nos écoles et touche
des questions très importantes concernant le
concept de personne que nous voulons trans-
mettre, en frôlant - et parfois en se heurtant
frontalement - les prémisses anthropologiques
d’une vision chrétienne de la personne.
Dans la perspective de l’anthropologie
chrétienne, l’éducation affectivo-sexuelle
doit considérer la personne dans sa globalité
(approche personnaliste) et, par conséquent,
avoir comme objectif éducatif l’intégration
des éléments biologiques, psycho-affectifs,
sociaux et spirituels. Une véritable éducation
ne peut se limiter à l’information de l’intel-
lect, mais doit accorder une attention parti-
culière à l’éducation de la volonté, des sen-
timents et des émotions, car pour atteindre
la pleine maturité humaine, la maîtrise de
soi est indispensable, ce qui présuppose l’ac-
quisition de vertus telles que la modestie, la
tempérance, le respect de soi et des autres,
et l’ouverture aux autres.
Que faut-il penser de ces dispositions légales
qui contiennent des règles d’action plus ou
moins prescriptives pour les écoles dans le
cas où un élève se trouverait confronté à une
situation particulière liée à son « identité de
genre » ?
Nous présenterons ci-dessous les questions
les plus pertinentes qui concernent directe-
ment les écoles. Nous n’avons pas l’intention
d’épuiser nos réflexions sur ces thèmes. Notre
intention est celle d’approfondir la connais-
sance de ces questions et de leurs propres
implications, en collaborant avec des profes-
sionnels de confiance de différentes disciplines
et en restant aligné avec la pensée de l’Église,
pour pouvoir offrir des critères en accord avec
notre propre identité salésienne.
2 Un éclaircissement
sur les mots
[a] Ce point concerne l’utilisation des mots et
leurs effets dans les différents contextes de
la vie. Les mots peuvent être des fenêtres ou
des murs. Nous avons affaire à des mots clés
liés à la différence sexuelle et à leurs propres
déclinaisons. Nous ne les maîtrisons pas tou-
jours. Nous devons bien les comprendre pour
les libérer de l’incompréhension, de l’impuis-
sance ou de la censure qui les réduit au silence.
Pour nous orienter dans cette nébuleuse
sémantique et conceptuelle du genre, il est
utile de rappeler les principales catégories :
•  Une première catégorie, relative à la dimen-
sion physique du corps, est celle du sexe
biologique, qui est donné par des compo-
santes génétiques, somatiques et cérébrales.
•  Une autre catégorie, relative à la dimension
psychique, est celle de l’identité de genre, qui
renvoie à la perception que l’individu a de
lui-même, en accord ou non avec son sexe
biologique. Cette catégorie, qui indique le
sentiment psychique de sa propre sexuali-
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té, est plus immédiatement désignée par le
terme de gender (genre). Partant du principe
qu’elle représente le résultat de multiples
facteurs, la plupart des études établissent
une corrélation étroite entre les aspects
neurobiologiques et psychologiques, qui
vont de pair avec la formation de l’identi-
té personnelle, c’est-à-dire que la catégo-
rie de genre est née de la nécessité de cla-
rifier l’enchevêtrement des significations et
des processus biopsychosociaux qui inter-
viennent dans le développement de l’être
humain. La sexualité est donc devenue
un domaine de plus en plus complexe et,
par conséquent, les études de genre nous
obligent à abandonner une vision trop sim-
pliste de la sexualité.
•  Les catégories de l’orientation sexuelle (en
fonction de l’attirance émotionnelle, affec-
tive et/ou sexuelle ressentie pour d’autres
personnes) et du comportement sexuel, qui
se réfère à la manière dont elle est réali-
sée, sont liées à l’identité de genre psy-
chologique.
•  Une dernière catégorie, qui renvoie à la
dimension socioculturelle, est celle de l’ex-
pression de genre ou du rôle de genre, qui
indique le comportement sexuel qu’une
société attend et promeut chez un sujet.
[b] La position de l’Église catholique sur
la question de genre peut être retracée en
tenant compte des déclarations pontificales
au niveau magistériel et des différentes ten-
dances au sein de la communauté ecclésiale.
Ainsi, face à l’emploi du terme gender dans
les documents politiques internationaux et
locaux, l’Église en accepte l’utilisation, mais à
condition qu’il soit lié à la différence biologique
du sexe, ce qui ne dissout pas toute spécifici-
té et complémentarité entre les hommes et
les femmes. Plutôt que l’acceptation impos-
sible, c’est la réserve critique du terme qui
est mise en avant.
En effet, le magistère pontifical considère
la dérive idéologique du concept de genre et
son incompatibilité anthropologique avec la
vision chrétienne de la personne humaine.
« Quand on passe de la distinction sexe/genre
à la dissociation, on entre dans l’idéologie »
(Conférence des évêques de France, 2014).
Ainsi, l’idéologie commence si nous préten-
dons que l’identité sexuelle est « entièrement
construite socialement » ou qu’elle est « entiè-
rement déterminée par la nature » (nous com-
mettrions une grave erreur, si nous considé-
rions la génitalité ou la biologie comme le der-
nier mot dans ce processus de l’identité d’une
personne).
Notre intention est de lire la sexualité
humaine non pas sur un plan exclusivement
biologique mais sur un plan anthropologique,
dans une perspective qui va au-delà de la com-
préhension des seuls mécanismes physiolo-
giques, de l’anatomie ou du fonctionnement
mécanique des organes sexuels.
La catégorie « genre » est un complément
essentiel à la variable « sexe » qui permet, sans
tomber dans le déterminisme, d’analyser les
interactions complexes qui ont lieu entre les
facteurs biologiques et ceux qui, dès la nais-
sance, interviennent dans le contexte psy-
chosocial.
Il est vrai que les personnes peuvent être
soumises à des influences idéologiques qui
peuvent conditionner l’exercice de la liber-
té individuelle. Cependant, nous ne pou-
vons ignorer le fait que différentes études
médicales, psychologiques et psychiatriques
indiquent l’existence, chez certaines per-
sonnes, de divergences entre le sexe biolo-
gique et le sexe vécu. Les récits de ces per-
sonnes devraient être comparés avec les
connaissances de ces disciplines scienti-
fiques, sans qu’il y ait pour autant un soup-
çon d’idéologie.
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Père Miguel Ángel García Morcuende Réflexions sur les etablissements educatifs
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en relation avec les lois sur l’identité et l’expression de genre
En ce qui concerne les postulats de l’idéo-
logie du gender, il convient de rappeler les
paroles du Pape : « Nous ne devons pas igno-
rer que le sexe biologique (le sexe) et le rôle
socioculturel du sexe (le genre) peuvent être
distincts, mais non séparés. Une chose est de
comprendre la fragilité humaine ou la com-
plexité de la vie, une autre est d’accepter des
idéologies qui prétendent diviser en deux des
aspects inséparables de la réalité. Ne tombons
pas dans le péché en prétendant remplacer le
Créateur. Nous sommes des créatures, nous
ne sommes pas tout-puissants. Ce qui est
créé nous précède et doit être reçu comme
un don. En même temps, nous sommes appe-
lés à garder notre humanité, et cela signifie
d’abord l’accepter et la respecter telle qu’elle
a été créée ». (Amoris Laetitia, 56).
En bref, nous pouvons observer deux atti-
tudes : une dénonciation décisive de l’« idéologie
du genre» (le sexe biologique est une construc-
tion socioculturelle) et une prise de position cri-
tique de la perspective du genre - deux attitudes
que nous retrouvons, bien qu’avec des mar-
queurs d’intensité variables, dans les décla-
rations de l’Église.
3 Sept reflexions pratiques
dans nos centres.
L’intégration de la diversité affective et sexuelle
dans le centre aurait à voir avec quelques cri-
tères de réflexion et des pistes d’intervention :
[1] Dans l’éducation à la vie sexuelle et affec-
tive, comme dans toute éducation, l’axiome
de « l’impossibilité de la non-communication »
se réalise. Ne pas aborder une question signi-
fie déjà envoyer un message sur la manière de
se positionner face à cette réalité. C’est pour-
quoi l’éducation à la vie sexuelle et affective
et, plus précisément, l’approche de la diversité
sexuelle dans l’éducation peut être consciente
ou inconsciente, volontaire ou involontaire,
invisible ou ouverte, mais il est impossible de
ne pas éduquer.
En plus, l’école salésienne, dans le cadre de
sa propre vocation à l’éducation intégrale de
ses élèves, relève le défi de l’éducation à la vie
affective et sexuelle en réponse aux orienta-
tions sur l’identité de l’école catholique : « Ils
doivent être initiés, au fur et à mesure que leur
âge avance, à une éducation sexuelle positive
et prudente », « en tenant compte des pro-
grès de la psychologie, de la pédagogie et de
la didactique2 ».
[2] Dans tous les cas, il s’agit d’agir avec
modération et bon sens, avec l’esprit éducatif
qui devrait nous caractériser, sans répondre
à l’intention de certains collectifs ou mouve-
ments sociaux capables de provoquer l’extré-
misme pour atteindre leurs propres objectifs.
Aujourd’hui, nous vivons dans un conflit de
paradigmes, nous traversons une période de
recherche et d’incertitudes, même en matière
de sexualité ; il est donc nécessaire de diffé-
rencier les textes normatifs des intentions qui
les sous-tendent (parfois une sexualité sans
éthique ni codes). Nous ne devons pas oublier
que la priorité doit toujours être celle de proté-
ger et de réduire les risques et les dommages
pour les enfants.
Il est donc nécessaire de se former avec
une conceptualisation claire et détaillée de
chaque sujet. La catégorie « genre » elle-même
est entourée d’une grande ambiguïté et d’une
grande confusion. Nous avons besoin d’outils
et de modèles pour répondre efficacement aux
situations éducatives impliquant une compo-
sante de diversité sexuelle. Nous avons éga-
lement besoin d’une « préparation psycho-
pédagogique adéquate et sérieuse qui nous
permette d’appréhender des situations par-
2 Vatican II. Gravissimum educationis sur l’éducation chré-
tienne. Congrégation pour l’éducation catholique. L’identité
de l’école catholique pour une culture du dialogue. Cité du
Vatican, 25 janvier 2022.
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ticulières qui requièrent une attention spé-
ciale3 ». Veuillez-vous référer au livre : Anto-
nella Sinagoga et Miguel Ángel García Mor-
cuende, Une pastorale des jeunes qui éduque
à l’amour, CCS, Madrid 2022.
Le message de l’Évangile doit être la base
de notre discours, et dans notre discours, les
appels à approcher les personnes en tenant
compte de leurs propres besoins et de leurs
propres conditions, en commençant par la
valeur de chacun, doivent occuper une place
3 Congrégation pour l’éducation catholique. Orientations édu-
catives sur l’amour humain, Rome, 1er novembre 1983, n° 81.
importante. Nous avons aussi, en tant que
centre, le droit et l’obligation de présenter
et d’offrir aux étudiants une vision chrétienne
de la dimension affective et sexuelle et de nous
faire entendre.
Nous avons le droit d’avoir notre propre
conception de l’école et d’agir en consé-
quence. C’est pourquoi une vision pédago-
gique et un mode de pensée qui s’y oppose
ne peuvent être imposés aux écoles par la loi,
il s’agit d’une question importante.
[3] Pour que les élèves puissent atteindre
le plein développement de leur personnali-
té, il est nécessaire d’inclure dans leur propre
éducation les aspects liés à l’éducation à la vie
affective et sexuelle qui les aident dans leur
propre processus de maturation, en pleine
conformité avec le Projet Educatif du Centre
et dans le respect des droits et des libertés
personnels des élèves. Pour cette raison, il est
important, et pas seulement à cause de ces
lois, que les écoles disposent d’un programme
d’éducation à la vie affective et sexuelle, adap-
té aux différents âges des élèves. L’analpha-
bétisme sentimental et affectif est l’un des
principaux facteurs responsables du malaise
intérieur, de la dépendance, de la solitude psy-
chologique et de l’incapacité à s’émanciper
pleinement et en toute sécurité.
Ces programmes doivent garantir trois élé-
ments fondamentaux :
•  Une éducation à la vie affective qui aide à
recencer et discerner les différents états émo-
tionnels, pour pouvoir s’y immerger sans
crainte, en sachant distinguer les émotions
et les impulsions passagères de nos désirs
les plus profonds. À partir de ceux-ci, struc-
turer sa propre identité et ses propres choix.
•  L’expérience de la corporéité et de la spiri-
tualité, en tant qu’exigences indispensables
qui interagissent avec la formation intellec-
tuelle, afin que tous (enfants, adolescents
et adultes) assument une connaissance
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progressive de leurs propres rythmes bio-
logiques, à la découverte de la beauté et de
l’harmonie d’un corps fait pour la commu-
nication et la relation.
•  Une formation intégrale qui annonce et pro-
pose le bonheur comme horizon de sens
de la vie, un bonheur qui se construit pro-
gressivement, à l’écoute du cœur et fon-
dé sur des liens d’amour, de tendresse et
de respect. Et dans ce contexte, une vision
anthropologique de la sexualité humaine,
complexe et articulée, associée à une édu-
cation à l’amour humain.
Elle est appelée « intégrale » parce qu’elle
ne se limite pas à fournir des informations
sur les aspects biologiques de la sexuali-
té, mais elle couvre toutes les dimensions
de l’être humain : physique ou biologique
(organes génitaux, chromosomes, hygiène,
activité physique), sociale (comment nous
nous rapportons aux autres), psychologique
(sentiments, émotions, affects et intellect) et
spirituel (transcendance, valeurs ou projet de
vie). C’est pourquoi certains pays utilisent un
concept plus large d’éducation à la sexualité
globale, qui inclut l’affectivité et les relations
humaines dans ce même domaine.4
Nous entendons par là une éducation «pour»
et «dans» la personnalité de chaque élève, qui
commence au niveau initial du système édu-
catif, mais qui commence, en réalité, au cœur
de la famille. En raison de sa dimension per-
sonnelle et personnalisante, la sexualité n’est
pas seulement la génitalité ; c’est la valeur de
la personne qui manifeste le sens de la vie
et la manière spécifique dans laquelle elle se
4 Par exemple, l’Angleterre a mis à jour sa propre politique
d’éducation sexuelle en 2020 et la nomenclature utilisée est
« Relationships Education, Relationships and Sex Education
(RSE) and Health Education » (éducation aux relations, édu-
cation aux relations et à la sexualité et éducation à la san-
té). En Nouvelle-Zélande, les plans d’éducation sexuelle ont
également été mis à jour en 2020 et utilisent une termino-
logie similaire : « Relationships and Sexuality Education »
(éducation aux relations et à la sexualité).
réalise. Accepter qu’elle soit une dimension
de la personne, c’est extraire la sexualité du
domaine de l’»avoir» pour l’inclure dans l’ordre
de l’»être». Ce n’est pas quelque chose à possé-
der, à manipuler. Respecter la sexualité dans
sa condition personnelle, c’est respecter la
personne en tant que telle.
L’un des points clés à mettre en évidence est
que la réponse de l’école à la diversité sexuelle
ne se limite pas à éduquer ou à cibler les élèves
issus de minorités, mais aussi les majorités
sexuelles avec le genre, l’identité sexuelle, les
rôles sexuels et l’orientation sexuelle. L’édu-
cation sexuelle est une éducation de tous et
pour tous.
Les équipes pédagogiques doivent être
constituées au sein d’une même matière ou de
manière interdisciplinaire, au sein d’un même
domaine ou entre différents domaines. Inclure
dans ces groupes au moins un professionnel
faisant partie de l’école : conseiller pédago-
gique, psychologue, psychopédagogue, per-
sonnel du service d’orientation, etc.
Cependant, les enseignants ne devraient pas
confier l’éducation à la diversité aux « spécia-
listes de la santé », en traitant toujours ces
sujets comme une exception ou une difficulté,
quand ils ne les rejettent pas explicitement. La
biologie n’est pas le seul espace scolaire « natu-
rel » pour l’éducation sexuelle. La sexualité est
un objet de connaissance qui peut être articu-
lé avec différentes matières et différentes dis-
ciplines. Pour comprendre la sexualité, il faut
dépasser les frontières disciplinaires et se pla-
cer « entre » les sciences sociales et naturelles,
la philosophie, l’éthique, la psychologie, l’ex-
périence religieuse et d’autres savoirs.
Quoi qu’il en soit, bien que ce domaine soit
abordé de manière transversale dans les pro-
grammes scolaires, il existe un autre pourcen-
tage élevé d’écoles où cette formation ad hoc
est offerte par du personnel externe, le plus sou-
vent par des professionnels qui insistent pour
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fournir des informations sur la manière d’uti-
liser les préservatifs et de prévenir les infec-
tions sexuellement transmissibles et les gros-
sesses non désirées chez les adolescents. Cette
formation est un réductionnisme, une simple
étude de l’anatomie et de la physiologie de la
sexualité. Elle ne répond pas à une vision inté-
grale de la personne qui prenne en compte
toutes ses dimensions constitutives (biolo-
gique, psychique, éthique et spirituelle).
[4] Bien qu’il s’agisse sans aucun doute d’un
équilibre difficile, l’Église elle-même nous offre
une voie dans son Dialogue avec la question
du genre dans l’éducation : écouter, raison-
ner et proposer.
Même si la formation dans les différents
domaines concernant le développement et
la maturation de la personne doit se faire en
groupe, l’accompagnement individuel doit être
établi de manière globale. Les écoles doivent
faire face à des situations liées à l’identité de
genre vécues par les élèves, qui nécessitent
une attention spécifique et un accompagne-
ment dans une perspective centrée sur l’in-
dividu.
Ces cas, qui touchent au plus profond de la
personnalité, nécessitent une gestion attentive
et prudente, toujours dans l’intérêt de l’enfant,
en particulier à partir de nos propres principes
et de nos propres valeurs contenues dans le
Projet Éducatif du Centre, en tenant toujours
compte des décisions prises par les parents ou
les représentants légaux des enfants.
Quant aux élèves dont l’identité de genre
est différente de leur sexe biologique, elle
n’est pas considérée, en termes scienti-
fiques, comme un trouble ou une maladie.
Cependant, il existe des personnes pour les-
quelles cette différence entre leur sexe biolo-
gique et leur identité génère un malaise impor-
tant. Il est essentiel de transmettre dans nos
propres écoles un message de soutien et de
respect total pour chaque personne, en pre-
nant conscience de sa propre individualité. Il
s’agit, en tant qu’éducateurs, d’accompagner
et de faciliter la vie de tous les élèves, en par-
ticulier de ceux qui se trouvent dans une situa-
tion de vie complexe et qui vivent une situation
douloureuse (sous forme d’anxiété, de dépres-
sion, d’irritabilité...) qui peut parfois être due
à leur manque d’intégration, il est donc essen-
tiel d’interpréter le moment qu’ils vivent d’une
manière appropriée.
Ils ont besoin de temps et d’un climat de
confiance pour grandir. Il est donc important
de créer un environnement amical et accueil-
lant pour tous les élèves qui peuvent se sentir
« différents » ou qui ont du mal à définir leur
propre identité personnelle, un lieu qui faci-
lite une écoute patiente et compréhensive,
libre de tout jugement moral, mais sûr de ses
propres critères. La vie privée des élèves doit
donc être respectée et protégée, surtout s’ils
ne souhaitent pas rendre visible leur propre
condition
Si nous considérons le cas particulier concer-
nant l’identité de genre d’un élève, avec natu-
rellement le consentement et la coopération
de la famille ou du tuteur légal, qui doit être
informé des faits constatés, et cela dans le
respect de la vie privée de ce dernier, l’’école
devra élaborer un plan d’action et garantir un
soutien psychopédagogique pour répondre,
de manière appropriée, à ses propres besoins,
[5] L’école doit assurer un bon climat de
cohésion entre les élèves et la communauté
éducative en général, tant à l’intérieur qu’à l’ex-
térieur de l’école. Les activités programmées
prévues dans le but de favoriser un bon climat
de cohésion à l’intérieur de l’école.
À cette fin, elle promouvra des valeurs telles
que le respect, l’égalité entre les hommes et les
femmes et la non-discrimination, quelle qu’en
soit la raison (handicap, sexe, orientation
sexuelle, race, origine, idéologie, croyance
religieuse ou toute autre situation person-
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2 Pages 11-20

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2.1 Page 11

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Père Miguel Ángel García Morcuende Réflexions sur les etablissements educatifs
en relation avec les lois sur l’identité et l’expression de genre
11
nelle), travaillera sur l’inclusion et prendra des
mesures spécifiques pour prévenir et, le cas
échéant, pour résoudre les comportements
contraires à la dignité des personnes, tels que
les situations de violence, de discrimination,
de harcèlement ou de relations toxiques.
L’élève entre non seulement en contact
avec les contenus didactiques et disciplinaires
établis par le curriculum scolaire, mais il ren-
contre aussi une sorte de curriculum «implicite»
ou «caché» constitué par l’ensemble des mes-
sages transmis par la didactique, l’utilisation
de l’espace, la communication verbale et non
verbale et les attitudes que les enseignants
déterminent dans la relation éducative.
Notre objectif consiste à imprégner l’insti-
tution dans toutes ses couches, de sorte que
les programmes explicites et cachés soient
identifiés dans l’effort déployé pour que tous
les étudiants puissent se sentir respectés, indé-
pendamment de leur sexe, de leur identité de
genre, de l’expression de leur rôle de genre
ou de leur orientation sexuelle. Par consé-
quent, toutes les activités (scolaires, pasto-
rales, organisationnelles, etc.), formeront un
cadre de protection (tolérance zéro) et de pré-
vention de la violence, créant ainsi des espaces
exempts d’intimidation ou de harcèlement
pour quelque motif que ce soit. Les ensei-
gnants doivent absolument désapprouver
et intervenir rapidement et fermement sur
la question de l’intimidation.
[6] Les enseignants et le personnel éduca-
tif jouent un rôle important dans la création
d’un environnement scolaire positif et sûr ;
ils ont la grande responsabilité d’agir rapide-
ment pour que les attitudes et les comporte-
ments discriminatoires à l’égard de l’orientation
et de l’identité sexuelle des élèves ne deviennent
pas chroniques.
La première réponse de l’école à la diversité
sexuelle est de créer des environnements sûrs
contre toutes les formes de violence, en déve-
loppant des protocoles d’intervention efficaces
pour détecter et réagir lorsque de telles vio-
lences se produisent. L’école a le devoir de
jouer un rôle actif, qui implique de ne pas mini-
miser, ni de normaliser, mais d’enquêter et de
sanctionner les actes de violence, d’abus et de
harcèlement qui se produisent contre d’autres
personnes, y compris lorsqu’ils sont attribués
à leur diversité sexuelle. En d’autres termes, si
vous rencontrez des situations de harcèlement
ou d’insultes, de calomnies, de moqueries, de
déclarations désobligeantes, d’épithètes vul-
gaires et d’agressions physiques découlant de
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2.2 Page 12

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12
FLASH • Janvier 2025
SECTEUR PASTORALE DES JEUNES Salesiani di Don Bosco Sede Centrale Salesiana
l’orientation sexuelle d’un élève, il est néces-
saire d’agir avec détermination et diligence pour
les prévenir, en appliquant les mesures édu-
catives, juridiques et de communication pré-
vue dans les plans et les protocoles de coha-
bitation dans l’école.
Contrairement à l’option consistant à
résoudre ces problèmes en privé et en secret,
l’approche communautaire de la violence est
également une occasion d’éduquer et de pré-
venir de futurs incidents.
Les situations d’urgence et les incidents cri-
tiques nous dépassent souvent, c’est pourquoi
toutes les actions doivent être bien réfléchies,
en évitant les réponses hâtives et les répercus-
sions indésirables sur la Communauté Educa-
tive et Pastorale, en tenant compte des cir-
constances spécifiques de chaque cas et en
collaborant avec les parents, tant de l’élève
concerné que des parents dans leur ensemble.
Par exemple, dans l’utilisation des installations
scolaires, en particulier des toilettes et des
vestiaires, nous chercherons les solutions les
plus appropriées, en fonction de la configura-
tion et des installations de l’école, de manière
à tenir compte de la situation de l’élève dans
le respect qui lui est dû, sans porter atteinte
aux droits et aux intérêts des autres élèves.
[7] Il serait souhaitable que les parents
soient informés sur le contenu de ces normes
par des personnes qualifiées et fiables, qui
pourraient également provenir de l’école
elle-même. Cela devrait toujours se faire de
manière sereine et équilibrée et, bien sûr, en
gardant à l’esprit le concept de l’école salé-
sienne. De même, il serait important de for-
mer les enseignants et de créer avec eux des
équipes interdisciplinaires.
Les parents devraient également être au cou-
rant des programmes scolaires visant à pro-
mouvoir la compréhension et l’accompagne-
ment dans la maturation affective des enfants
et des adolescents, en les aidant à former leur
propre sexualité et en les préparant à des rela-
tions interpersonnelles positives.
Enfin, il existe différents types de familles
avec lesquelles les dirigeants devront apprendre
à communiquer et à collaborer, grâce au désir de
réaliser cette rencontre constructive : la majorité
des familles, les familles en colère, les familles
blessées et les familles différentes.
•  La plupart des familles connaissent l’école
où elles ont inscrit leurs propres enfants
et sont reconnaissantes pour le soutien et
les conseils que cette dernière peut leur
offrir dans une tâche qui est importante
pour elles, mais qui dépasse parfois leurs
propres capacités ; notre défi sera de les
impliquer.
•  Les familles différentes ont besoin de savoir
que leur propre diversité ne sera pas un han-
dicap pour leurs propres enfants à l’école ;
que le fait d’être des enfants de divorcés,
de parents célibataires ou d’homosexuels
ne sera pas une source de rejet ou d’ex-
clusion pour leurs propres enfants : le défi
que nous leur lançons est de faire preuve
de respect et d’accueil.
•  Les familles blessées peuvent être celles qui
découvrent la diversité de leurs propres
enfants et qui sont parfois pleines de peur,
de doutes et de douleur ; notre tâche sera
de les accompagner dans leur chemin d’ac-
ceptation.
•  Les familles en colère pensent que nous
confondons, imposons ou conditionnons
leurs enfants : notre travail avec eux consis-
tera à les informer et à les inviter à parti-
ciper à la tâche éducative à partir de leur
point de vue.
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