premier-né d’une multitude de frères ; ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; ceux qu’il a appelés, il les a aussi
justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
Que dire de plus ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a pas épargné son propre Fils mais l’a
livré pour nous tous, comment, avec son Fils, ne nous donnerait-il pas tout ? Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu
justifie ! Qui condamnera ? Jésus Christ est mort, bien plus il est ressuscité, lui qui est à la droite de Dieu et qui
intercède pour nous ! Qui nous séparera de l’amour de Christ ? La détresse, l’angoisse, la persécution, la faim, le
dénuement, le danger, le glaive ? selon qu’il est écrit : A cause de toi nous sommes mis à mort tout le long du jour, nous
avons été considérés comme des bêtes de boucherie. Mais en tout cela, nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui
nous a aimés. Oui, j’en ai l’assurance : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l’avenir, ni
les puissances, ni les forces des hauteurs ni celles des profondeurs, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer
de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur.
RÉPONS BREF
Lc 6,27 ; Mt 5,44-45.48
R/. Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous persé-cutent, *
afin d’être les fils de votre Père qui est aux cieux.
V/. Soyez parfaits, comme le Père est parfait,
R/. afin d’être les fils de votre Père qui est aux cieux.
DEUXIÈME LECTURE
Des “Stromates”de Clément d’Alexandrie
(IV, 4,13-15 ; PG 8, 1226-1227)
Le joyeux sacrifice de la vie dans le martyre
C'est à lui-même d'abord que le martyr se porte le témoi-gnage d'être sincèrement fidèle à Dieu. Mais il témoigne
aussi devant le juge qui a essayé en vain de le tenter, puis-
qu'il est resté fidèle par amour, et enfin devant Dieu qui l'a divinement envahi de la force persuasive de la doctrine, de
laquelle il ne se séparera jamais, même par peur de la mort. Bien plus, il confirme par les faits la vérité de sa prédi-
cation en démontrant la puissance du Dieu vers qui il tend. Tu peux certes admirer l’amour du martyr qui se révèle avec
évidence lorsqu'il est heureux de s'unir à Dieu pour ne faire qu’un avec lui, et que, par son « sang précieux », il fait
rougir les infidèles.
Le martyr refuse de renier le Christ par peur, en vertu du commandement de l'Evangile, pour devenir ainsi témoin
même face à la peur. Le martyr ne vend pas sa foi pour l’espoir des biens qu’on lui promet, mais par amour pour le
Seigneur il abandonnera cette vie avec une grande joie. Il sera même reconnaissant tant envers celui qui lui a offert un
motif de quitter ce monde, qu'envers celui qui lui a tendu le piège. Il en saisira l'occasion opportune, sans l'avoir pour-
tant recherchée, pour se montrer tel qu'il est vraiment : à son persécuteur par sa patience, au Seigneur par son amour.
C'est précisément par cet amour qu’il était connu du Seigneur qui savait, dès avant sa naissance, qu'il aurait librement
choisi le martyre. Le martyr va donc en toute sérénité et confiance vers le Seigneur comme vers un ami, pour qui il a
volontiers donné son corps ainsi que son âme, comme ses juges s’y attendaient. Et alors il s'entendra appeler par notre
Sauveur avec les mots du poète : « O mon frère bien-aimé ! », précisément parce qu'il s'est rendu sem-blable à Lui
durant sa vie.
Nous disons que le martyre est un « achèvement », non parce que le martyr a obtenu la « fin » de sa vie comme tous
les autres, mais parce qu'il a montré une œuvre « parfaite et achevée » d'amour. Si donc le martyre est une confession de
foi en Dieu, tout homme qui mène une vie pure dans la connaissance de Dieu et dans l'obéissance à ses
commandements, est un martyr par la vie et la parole, quel que soit son genre de mort corporelle. Car il répand sa foi,
comme du sang, durant toute sa vie et jusque dans sa mort.
RÉPONS BREF
Cf. Si 45,9 ; 2 Tm 4,7-8
R/. Le Seigneur vous a couronnés de justice, vous a fait endosser un vêtement de gloire. * Le Saint d’Israël
a fixé sa demeure en vous.
V/. Vous vous êtes bien battus, vous avez tenu jus-qu’au bout de la course ; vous n’avez plus qu’à recevoir
la récompense du vainqueur.
R/. Le Saint d’Israël a fixé sa demeure en vous.
Hymne A toi, Dieu - page 364 -
Oraison comme le matin.
MATIN