de David qui protège des assauts, la rose de Jéricho, la fontaine scellée, le jardin de Salomon bien cultivé et gardé ; elle
est représentée par l'aqueduc des bénédictions et la toison de Gédéon. Ailleurs elle est appelée étoile de Jacob, belle
comme la lune, splendide comme le soleil, arc-en-ciel de paix, pupille de l'œil de Dieu, aurore messagère de
consolations, Vierge et Mère qui a mis au monde son Seigneur. Ces symboles et ces expressions, que l'Eglise
applique à Marie, révèlent les desseins providentiels de Dieu, qui voulait nous la faire connaître dès avant sa naissance,
comme l'aînée de toutes les créatures, la pro-tectrice par excellence, le secours et le soutien, même la réparatrice des
maux auxquels est soumis le genre humain.
Dans le Nouveau Testament, ce n'est pas par de simples symboles et prophéties qu’elle est invoquée comme secours
des hommes en général, et même comme secours, soutien et défense des chrétiens. Dans l'Evangile, il n'y a plus de
figures ni d'expressions symboliques : tout est réalité et réalisation du passé. L’archange Gabriel salue Marie com-me
pleine de grâce ; Dieu regarde la grande humilité de Marie et l'élève à la dignité de Mère du Verbe éternel. Jésus, Dieu
infini, devient le fils de Marie. Il naît d'elle, est éduqué et assisté par elle, et le Verbe éternel fait chair accepte d’obéir
en tout à son auguste Mère. A sa demande Jésus opère son premier miracle à Cana de Galilée ; au Calvaire elle est
constituée en fait Mère de tous les chré-tiens. Les Apôtres la prennent comme guide et maîtresse de vertu. C'est avec
elle qu'ils se réunissent pour prier au Cénacle ; avec elle qu'ils s'appliquent à la prière et qu’ils reçoivent aussi l'Esprit
Saint. C'est aux Apôtres qu'elle adresse ses dernières paroles avant de s'envoler dans la gloire du ciel.
Du haut de son trône de gloire elle tourne vers nous ses regards maternels et nous dit : « J'habite au sommet de la
gloire pour enrichir de bénédictions ceux qui m'aiment et remplir leurs trésors de célestes faveurs. » Aussi est-ce depuis
son Assomption au ciel qu'a commencé, sans jamais s'interrompre, le recours des chrétiens à Marie et qu'on n'a jamais
entendu dire, selon saint Bernard, que quelqu'un ait eu recours avec confiance à cette Vierge très bonne sans avoir été
exaucé.
C'est la raison pour laquelle chaque siècle, chaque année, chaque jour et, pour ainsi dire, chaque instant est marqué
dans l'histoire par une grande faveur accordée à celui qui l'invoque avec foi.
C'est aussi pourquoi tout pays, toute ville, tout village et toute famille a une église, une chapelle, un autel, une statue,
un tableau ou un signe qui rappelle la vénération uni-verselle accordée à Marie et qui évoque en même temps quelques-
unes des nombreuses grâces accordées à ceux qui ont eu recours à elle dans les nécessités de la vie.
RÉPONS BREF
Ps 33,4 ; Lc 1,48 ; Ps 65,16
R/. Magnifiez avec moi, le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom * parce qu’il s’est penché sur son
humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse, (alléluia).
V/. Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu : je vous dirai ce qu’il a fait pour moi,
R/. parce qu’il s’est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse,
(alléluia).
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Ou bien :
DEUXIÈME LECTURE
Des “Ecrits” de saint Jean Bosco, prêtre
(“Meraviglie della Madre di Dio […]”,
Opere edite, XX, Rome 1976, 217-220 ; 197-200)
Marie a été constituée par Dieu
Auxiliatrice, Secours du peuple chrétien
Quand la Très Bienheureuse Vierge alla rendre visite à sainte Elisabeth, celle-ci, dès qu’elle la vit, fut remplie de
l'Esprit saint, et tellement remplie qu'elle se mit à prophé-tiser sous son inspiration : « Tu es bénie entre toutes les
femmes, et le fruit de tes entrailles est béni » (Lc 2,42).
Au moyen de ces paroles, l'Esprit Saint, par la bouche d’Elisabeth, exalta Marie : il voulait ainsi enseigner qu’elle
avait été bénie et favorisée par Dieu qui l'avait choisie pour apporter aux hommes cette bénédiction, perdue par Eve,
qu'ils désiraient en gémissant depuis tant de siècles. Aux félicitations de sa cousine, Marie, inspirée par Dieu, répon-dit :
« Mon âme exalte le Seigneur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront
bienheureuse » (Lc 1,46-48).
La gloire de Marie devait s'étendre à tous les âges et tous auraient à la dire bienheureuse : pour cela, il fallait faire
venir de Marie sur tous ces âges quelque bienfait extraor-dinaire et durable ; de cette façon, trouvant en elle le motif
perpétuel de leur reconnaissance, ils pourraient à juste titre chanter sans fin ses louanges. Ce bienfait continuel et
merveilleux ne peut donc être autre chose que le secours fourni aux hommes par Marie. Secours qui devait durer
toujours, et s’étendre partout et à tout genre de personnes.
Le titre de « Secours des chrétiens » attribué à l'auguste Mère du Sauveur n'est pas une nouveauté dans l'Eglise de