1er février
Commémoration de tous
les Confrères salésiens défunts
Cette commémoration est omise si elle tombe un dimanche, et ne peut être transférée à un autre jour.
La prière pour les confrères défunts est un devoir de reconnais-sance et de fraternité. En particulier, le souvenir de ceux que nous avons connus et avec lesquels nous avons probablement partagé durant des années la même vocation et la même mission peut constituer un encouragement éloquent et efficace à donner un pro-longement dans la Famille Salésienne à l'engagement dans la sainteté.
Dans le souvenir des confrères défunts, la Congrégation célèbre l'amour que le Seigneur a manifesté dans la vie de ses fils, et voit se réaliser la promesse de continuité faite à saint Jean Bosco.
Introduction au premier office du jour :
INVITATOIRE
Ant.Venez, adorons le Seigneur,
espérance des vivants.
Psaume 94 - page 363 -
OFFICE DES LECTURES
HYMNE
Depuis notre cercueil nous entendons sa voix.
Vous les vivants, faites silence, écoutez donc :
pour le moins aujourd’hui ne faites pas de bruit ;
car, là-bas loin de vous, avec nos morts Il parle :
“Je devais, oui, mourir, c’est une loi d’amour” ;
à présent, il sourit à peine et resplendit ;
ils se racontent tous, joyeux, l’événement,
car chacun désormais comprend sa propre mort :
“La mort est, elle aussi, un espace de Dieu”.
C’est sa mort, voyez-vous, qui nous l’a révélé,
et de lui nous n’aurions pu savoir rien de sûr,
s’il n’était pas un jour descendu dans la tombe.
Et c’est aussi les morts qui viennent nous parler :
“Ne pleurez plus, vivants, mais, plutôt, espérez !
Si vous pouviez le voir, l’admirer vous aussi
comme nous, oui d’ici, nous le voyons déjà !”.
Que jaillisse à nouveau, Dieu, ton aube pascale,
ô Père, ô Saint-Esprit omniprésent : et que
s’embrassent les vivants et les morts dans le Christ,
certains de vivre ensemble et pour toujours. Amen.
Ou bien encore un autre hymne ou chant adapté ayant reçu l’approbation de l’autorité ecclésiastique.
Psaumes de l’Office des défunts,
avec les antiennes suivantes :
PSAUME 39 –I.
Ant.Heureux ceux qui espèrent dans le Seigneur.
2D'un grand espoir
j'espérais le Seigneur : *
il s'est penché vers moi
pour entendre mon cri.
3Il m'a tiré de l'horreur du gouffre,
de la vase et de la boue ; *
il m'a fait reprendre pied sur le roc,
il a raffermi mes pas.
4Dans ma bouche il a mis un chant nouveau,
une louange à notre Dieu. *
Beaucoup d'hommes verront, ils craindront,
ils auront foi dans le Seigneur.
5Heureux est l'homme
qui met sa foi dans le Seigneur *
et ne va pas du côté des violents,
dans le parti des traîtres.
6Tu as fait pour nous tant de choses,
toi, Seigneur mon Dieu ! *
Tant de projets et de merveilles :
non, tu n’as point d’égal.
Je les dis, je les redis encore ; *
mais leur nombre est trop grand !
7Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ; *
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
8 alors j'ai dit : « Voici, je viens.
« Dans le livre, est écrit pour moi
9 ce que tu veux que je fasse. *
Mon Dieu, voilà ce que j'aime :
ta loi me tient aux entrailles ».
PSAUME 39 -II.
Ant.Seigneur, guide-moi avec justice,
aplanis le chemin sous mes pas.
10J'annonce la justice
dans la grande assemblée ; *
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.
11Je n'ai pas enfoui ta justice au fond
de mon cœur, +
je n'ai pas caché ta fidélité, ton salut ; *
j'ai dit ton amour et ta vérité
à la grande assemblée.
12Toi, Seigneur,
ne retiens pas loin de moi ta tendresse ; *
que ton amour et ta vérité
sans cesse me gardent !
13Les malheurs m'ont assailli : *
leur nombre m'échappe !
Mes péchés m'ont accablé :
ils m'enlèvent la vue ! *
Plus nombreux que les cheveux de ma tête,
ils me font perdre cœur.
14Daigne, Seigneur, me délivrer ; *
Seigneur, viens vite à mon secours !
15[Qu’ils soient tous humiliés, déshonorés,
ceux qui s’en prennent à ma vie !
Qu’ils reculent, couverts de honte,
ceux qui cherchent mon malheur ; *
16que l’humiliation les écrase,
ceux qui me disent : « C’est bien fait ! »]
17Mais tu seras l'allégresse et la joie
de tous ceux qui te cherchent ; *
toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! »
ceux qui aiment ton salut.
18Je suis pauvre et malheureux,
mais le Seigneur pense à moi. *
Tu es mon secours, mon libérateur :
mon Dieu, ne tarde pas !
PSAUME 41.
Ant.Mon âme a soif du Dieu vivant :
quand verrais-je son visage ?
2Comme un cerf altéré
cherche l'eau vive, *
ainsi mon âme te cherche,
toi, mon Dieu.
3Mon âme a soif de Dieu,
le Dieu vivant ; *
quand pourrai-je m'avancer,
paraître face à Dieu ?
4Je n'ai d'autre pain que mes larmes,
le jour, la nuit, *
moi qui chaque jour entends dire :
« Où est-il ton Dieu ? »
5Je me souviens,
et mon âme déborde : *
en ce temps-là,
je franchissais les portails !
Je conduisais vers la maison de mon Dieu
la multitude en fête, *
parmi les cris de joie
et les actions de grâce.
R/6Pourquoi te désoler, ô mon âme,
et gémir sur moi ? *
Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :
il est mon sauveur et mon Dieu !
7Si mon âme se désole,
je me souviens de toi, *
depuis les terres du Jourdain et de l'Hermon,
depuis mon humble montagne.
92 Confrères salésiens défunts
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8L'abîme appelant l'abîme
à la voix de tes cataractes, *
la masse de tes flots et de tes vagues
a passé sur moi.
9Au long du jour, le Seigneur
m'envoie son amour ; *
et la nuit, son chant est avec moi,
prière au Dieu de ma vie.
10Je dirai à Dieu, mon rocher :
« Pourquoi m'oublies-tu ? *
Pourquoi vais-je assombri,
pressé par l'ennemi ? »
11Outragé par mes adversaires,
je suis meurtri jusqu'aux os, *
moi qui chaque jour entends dire :
« Où est-il ton Dieu ? »
R/12Pourquoi te désoler, ô mon âme,
et gémir sur moi ? *
Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :
il est mon sauveur et mon Dieu !
V/.Seigneur, ta tendresse est sans mesure,
fais-nous vivre selon ton amour.
PREMIÈRE LECTURE
De la 2è me Lettre aux Corinthiens
4,16-5,10
Une demeure éternelle
nous est préparée dans les cieux
Nous ne perdons pas courage, et même si, en nous, l'homme extérieur va vers sa ruine, l'homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car nos détresses d’un moment sont légères par rapport au poids extraordinaire de gloire éternelle qu'elles nous préparent. Notre objectif n’est pas ce qui se voit, mais ce qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel.
Car nous le savons, si notre demeure terrestre, qui n’est qu’une tente, se détruit, nous avons un édifice, œuvre de Dieu, une demeure éternelle dans les cieux, qui n'est pas faite de main d’homme. Et nous gémissons, dans le désir ardent de revêtir, par-dessus l'autre, notre habitation céleste, pourvu que nous soyons trouvés vêtus et non pas nus. Car nous qui sommes dans cette tente, nous gémissons accablés ; c’est un fait : nous ne voulons pas nous dévêtir, mais revêtir un vêtement sur l'autre afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie. Celui qui nous a formés pour cet avenir, c'est Dieu, lui qui nous a donné les arrhes de l'Esprit.
Ainsi donc, nous sommes toujours pleins de confiance, tout en sachant que, tant que nous habitons dans ce corps, nous sommes hors de notre demeure, loin du Seigneur, car nous cheminons par la foi, non par la vue… Oui, nous sommes pleins de confiance et nous préférons quitter la demeure de ce corps pour aller demeurer auprès du Seigneur. Aussi notre ambition, — que nous conservions notre demeure ou que nous la quittions — est-elle de lui plaire. Car il nous faudra tous comparaître à découvert devant le tribunal du Christ afin que chacun recueille le prix de ce qu'il aura fait durant sa vie corporelle, soit en bien, soit en mal.
RÉPONS BREF Cf. Ps 50,3-4
R/.Ne me juge pas, mon Dieu, selon mes actes ; devant toi je n’ai rien fait de bien. Je supplie ta majesté : * selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
V/.Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.
R/.Selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
DEUXIÈME LECTURE (deux possibilités)
Du “Testament spirituel”
de Saint Jean Bosco, prêtre
(Constitutions de la Société de Saint François de Sales, 1984, 255-256)
Dans l’éternité : la récompense pour toute fatigue supportée pour l’amour du Christ
Mes chers et bien-aimés fils en Jésus Christ,
Avant de partir pour mon éternité, je dois m’acquitter envers vous d’un certain nombre de devoirs et apaiser un vif désir de mon cœur. Avant tout je vous remercie, avec la plus vive affection de mon âme, de l’obéissance que vous avez eue envers moi et de tout le travail que vous avez accompli pour soutenir et développer notre Congrégation.
Je vous laisse sur cette terre, mais seulement pour un peu de temps. J’espère que la miséricorde infinie de Dieu nous permettra de nous retrouver tous un jour dans la bienheu-reuse éternité. C’est là que je vous attends.
Je vous recommande de ne pas pleurer ma mort. C’est un tribut que nous devons tous payer ; mais après, nous rece-vrons une ample récompense pour toute fatigue supportée pour l’amour de Jésus notre bon Maître. Au lieu de pleurer, prenez la ferme et efficace résolution de demeurer iné-branlables dans votre vocation jusqu’à la mort. Veillez et faites en sorte que ni l’amour du monde ni l’affection pour vos parents ni le désir d’une vie plus aisée ne vous amènent à la grande folie de profaner les saints vœux et de trahir ainsi la profession religieuse par laquelle nous nous sommes consacrés au Seigneur. Que personne ne reprenne ce qu’il a donné à Dieu.
Si vous m’avez aimé dans le passé, continuez à m’aimer dans l’avenir, par l’exacte observance de nos Constitutions.
Votre premier supérieur est mort. Mais votre vrai supé-rieur, Jésus Christ, ne mourra pas. Il sera toujours notre maître, notre guide, notre modèle. Mais souvenez-vous aussi qu’un jour il sera notre juge et le rémunérateur de notre fidélité à son service.
Votre supérieur est mort, mais un autre sera élu qui aura soin de vous et de votre salut éternel. Ecoutez-le, aimez-le, obéissez-lui, priez pour lui, comme vous avez fait pour moi.
Adieu, ô mes chers fils, adieu ! Je vous attends au ciel. Là nous parlerons de Dieu, de Marie mère et soutien de notre Congrégation ; là nous bénirons éternellement cet-te Congrégation dans laquelle l’obéissance aux règles aura contribué puissamment et efficacement à nous sauver.
Béni soit le nom du Seigneur, maintenant et pour les siècles des siècles. C’est en toi, Seigneur, que j’ai espéré ; que je ne sois jamais confondu.
RÉPONS BREF Cf. Ph 3,20.21 ; Col 3,4
R/.Notre patrie, à nous, est dans les cieux, d’où nous attendons, comme sauveur, le Seigneur Jésus Christ. * Il transformera notre corps de misère, pour le rendre semblable à son corps de gloire.
V/.Quand paraîtra le Christ, notre vie, alors, nous aussi, nous paraîtrons avec lui en pleine gloire.
R/.Il transformera notre corps de misère, pour le rendre semblable à son corps de gloire.
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Ou bien :
DEUXIÈME LECTURE
Des “Ecrits” du Vénérable Giuseppe Quadrio,
prêtre salésien
(Edition R. Bracchi, Don G. Quadrio, Risposte [réponses], Rome 1992, 236-238)
Pour le chrétien, la mort
est le début de la vraie vie
La foi éclaire la mort d’une douce lumière, car elle en présente aussi les aspects positifs et consolants. Pour un chrétien, mourir, n’est pas finir, mais commencer ; c’est le début de la vraie vie, la porte qui introduit dans l’éternité. C’est comme le moment où, derrière les barbelés du camp de concentration, retentit l’annonce si impatiemment atten-due : “On rentre chez soi”. Mourir, c’est entrouvrir la porte de la maison et dire : “Papa, me voici, je suis arrivé !”. Oui, c’est un saut dans l’obscurité ; mais avec l’assurance de tomber dans les bras du Père céleste.
Celui qui croit réellement à la vie éternelle ne peut pas ne pas répéter avec saint Paul : “Mourir est pour moi un gain… J’ai le désir de m’en aller et d’être avec le Christ, et c’est de beaucoup préférable”. “Tant que nous habitons dans ce corps, nous sommes hors de notre demeure, loin du Seigneur… Nous préférons quitter la demeure de ce corps pour aller demeurer auprès du Seigneur”. Au-delà de la tombe, les yeux que nous fermons voient encore. Les morts ne sont pas des créatures anéanties, mais des créatures vivant à un degré supérieur.
La peur obsédante de la mort pourrait même être causée par le trouble provoqué par les péchés commis et par la crainte du jugement divin. Dans ce cas, il faut opposer à cette terreur une très ferme espérance dans la miséricorde infinie du Père céleste. Celui qui nous jugera et décidera de notre sort éternel n’est pas un ennemi ou un étranger ; mais il est notre frère aîné, qui pour nous sauver a affronté les supplices du Calvaire et nous aime plus que nous nous aimons nous-mêmes. Saint François de Sales disait qu’au jour du jugement il préférait être jugé par Dieu que par se mère. Il suffit de se reconnaître pécheur et de s’abandonner avec confiance à l’incommensurable bonté de Dieu, pour s’assurer le pardon et le salut. Il est si beau de ne pas se sentir “sur le même plan” que Lui, mais dans le besoin de sa miséricorde ; de se sentir perdu et en même temps sauvé par Lui qui “est venu sauver ce qui était perdu”.
Enfin, la racine du trouble devant la mort pourrait être la pensée des douleurs et des angoisses qui souvent la rende amère. Il est un remède infaillible non pour supprimer, mais
pour surmonter et adoucir cette pensée : et c’est celui d’offrir chaque jour son agonie et sa mort, avec toutes les souffrances physiques et morales qui les accompagneront, au Père céleste en les unissant à la mort du Christ, en y apportant le même amour et les mêmes intentions que ceux de Jésus en croix. Que de lumière et quel réconfort fait jaillir cette célébration, anticipée avec amour, de sa propre mort, offerte au Père comme une petite hostie unie à la grande Hostie qu’est Jésus immolé sur le Calvaire et dans chaque Messe ! Alors notre mort acquiert la signification et la valeur d’une “co-rédemption”, c’est-à-dire une coopéra-tion avec Jésus pour rendre gloire au Père, pour expier les péchés et pour sauver le monde.
La mort, qu’ainsi on a rendue objet de foi, d’espérance et d’amour, ne cessera peut-être pas d’inspirer de la peur ; mais cette même peur sera acceptée et aimée comme un élément précieux dans le sacrifice suprême.
RÉPONS BREF Cf. Ps 30,20 ; 1 Co 2,9
R/.Qu’ils sont grands tes bienfaits ! Tu les réserves à ceux qui te craignent. * Tu combles ceux qui ont en toi leur refuge.
V/.Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, et ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout cela, tu l’as préparé, ô mon Dieu, pour ceux qui t’aiment.
R/.Tu combles ceux qui ont en toi leur refuge.
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Oraison comme le matin.
MATIN
INVITATOIRE - page 87 -
HYMNE
Sois béni à jamais, mon Dieu, Source de Vie.
Révèle ta lumière au pèlerin qui cherche
et leur route à ceux qui cheminent dans la nuit.
Ils vont Te rencontrer, stupéfaits, en extase,
tous ces morts réveillés pour une vie nouvelle.
Sois béni à jamais, mon Dieu, Source de Vie.
Accompli leur Exode et franchie la nuée,
ton aimable visage apparaît sans tarder ;
ils voient ta lumière danser joyeusement
dans l’aurore, espérée, de la Pâque éternelle.
Sois béni à jamais, mon Dieu, Source de Vie.
Ta présence est vraiment présence d’un vivant
qui invite chacun au grand banquet des noces.
Sur un air de fête et d’allégresse, à ta suite
s’avance le groupe très joyeux des sauvés.
Sois béni à jamais, mon Dieu, Source de Vie.
Ceux qui sont morts en Toi vont retrouver la paix ;
ils sont ta gloire, ô Dieu vivant. Et ils attendent
que la trompette annonce, et c’est là ton mystère :
“Voici les cieux nouveaux et la terre nouvelle”.
Sois béni à jamais, mon Dieu, Source de Vie.
O Père, désireux de nous montrer ta gloire,
ô Fils, toi qui pour nous ravives l’espérance,
ô Esprit, qui en nous allume le désir :
que vous soyez loués dans les siècles. Amen.
Ou bien encore un autre hymne ou chant adapté ayant reçu l’approbation de l’autorité ecclésiastique.
Psaumes et cantique de l’Office des défunts,
avec les antiennes suivantes :
PSAUME 50.
Ant.Regarde, Seigneur, ma faiblesse ;
pardonne tous mes péchés.
3Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
4Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.
5Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
6Contre toi, et toi seul, j'ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait.
Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice,
être juge et montrer ta victoire.
7Moi, je suis né dans la faute,
j'étais pécheur dès le sein de ma mère.
8Mais tu veux au fond de moi la vérité ;
dans le secret, tu m'apprends la sagesse.
9Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur ;
lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.
10Fais que j'entende les chants et la fête :
ils danseront, les os que tu broyais.
11Détourne ta face de mes fautes,
enlève tous mes péchés.
12Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
13Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.
14Rends-moi la joie d'être sauvé ;
que l'esprit généreux me soutienne.
15Aux pécheurs, j'enseignerai tes chemins ;
vers toi, reviendront les égarés.
16Libère-moi du sang versé, Dieu,
mon Dieu sauveur,
et ma langue acclamera ta justice.
17Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.
18Si j'offre un sacrifice, tu n'en veux pas,
tu n'acceptes pas d'holocauste.
19Le sacrifice qui plaît à Dieu,
c'est un esprit brisé ; *
tu ne repousses pas, ô mon Dieu,
un cœur brisé et broyé.
20Accorde à Sion le bonheur,
relève les murs de Jérusalem.
21Alors tu accepteras de justes sacrifices,
oblations et holocaustes ; *
alors on offrira des taureaux sur ton autel.
CANTIQUE (Is 38).
Ant.J'invoquerai le Seigneur de la joie :
de la mort et du mal je serai libéré.
10Je disais : Au milieu de mes jours,
je m’en vais ; *
j’ai ma place entre les morts
pour la fin de mes années.
11Je disais : Je ne verrai pas le Seigneur
sur la terre des vivants, *
plus un visage d’homme
parmi les habitants du monde !
12Ma demeure m’est enlevée, arrachée,
comme une tente de berger. *
Tel un tisserand, j’ai dévidé ma vie :
le fil est tranché.
Du jour à la nuit, tu m’achèves ;
13 j’ai crié jusqu’au matin . *
Comme un lion, il a broyé tous mes os.
Du jour à la nuit tu m’achèves.
14Comme l’hirondelle, je crie ;
je gémis comme la colombe. *
A regarder là-haut, mes yeux faiblissent :
Seigneur, je défaille ! Sois mon soutien !
15Que lui dirai-je pour qu’il me réponde,
à lui qui agit ? *
J’irais, errant au long de mes années
avec mon amertume ?
16[…] Oui, tu me guériras, tu me feras vivre : *
17mon amertume amère me conduit à la paix.
Et toi, tu t’es attaché à mon âme,
tu me tires du néant de l’abîme. *
Tu as jeté, loin derrière toi,
tous mes péchés.
18La mort ne peut te rendre grâce,
ni le séjour des morts, te louer. *
Ils n’espèrent plus ta fidélité
ceux qui descendent dans la fosse.
19Le vivant, le vivant, lui, te rend grâce,
comme moi, aujourd’hui. *
Et le père à ses enfants
montrera ta fidélité.
20Seigneur, viens me sauver ! +
Et nous jouerons sur nos cithares,
tous les jours de notre vie, *
auprès de la maison du Seigneur.
PSAUME 145.
Ant.Je louerai par le chant le nom du Seigneur,
je célébrerai sa gloire dans la joie.
1Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur ! +
2Je veux louer le Seigneur tant que je vis, *
chanter mes hymnes pour mon Dieu tant que
je dure.
3 Ne comptez pas sur les puissants,
des fils d'homme qui ne peuvent sauver !
4Leur souffle s'en va : ils retournent à la terre ;
et ce jour-là, périssent leurs projets.
5Heureux qui s'appuie sur le Dieu de Jacob,
qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu,
6lui qui a fait et le ciel et la terre
et la mer et tout ce qu'ils renferment !
Il garde à jamais sa fidélité,
7il fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.
8Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
9le Seigneur protège l'étranger.
Il soutient la veuve et l'orphelin,
il égare les pas du méchant.
10D’âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !
PAROLE DE DIEU Sg 2,23-24 ; 3,1.5-6.9
Dieu a créé l'homme pour une existence impéris-sable, il a fait de lui une image de ce qu'il est en lui-même. La mort est entrée dans le monde par la jalousie du démon, et ceux qui se rangent dans son parti en font l'expérience.
Mais la vie des justes est dans la main de Dieu, aucun tourment n'a de prise sur eux. Ce qu'ils ont eu à souffrir était peu de chose auprès du bonheur dont ils seront comblés, car Dieu les a mis à l'épreuve et les a reconnus dignes de lui. Comme on passe l'or au feu du creuset, il a éprouvé leur valeur ; comme un sacrifice offert sans réserve, il les a accueillis. Ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur comprendront la véri-té ; ceux qui sont fidèles resteront avec lui dans son amour, car il accorde à ses élus grâce et miséricorde.
RÉPONS BREF
R/.Je t’exalte, Seigneur, * tu m’as libéré.
— Je t’exalte, Seigneur, tu m’as libéré.
V/.Tu as changé ma plainte en un chant de joie * tu m’as libéré.
V/.Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit.
— Je t’exalte, Seigneur, tu m’as libéré.
CANTIQUE DE ZACHARIE - page 370 -
Ant.Je suis la résurrection et la vie : qui croit en moi, fût-il mort, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais.
Ou bien
Ant.Nous sommes citoyens des cieux ; c’est à ce titre que nous attendons comme Sauveur le Seigneur Jésus Christ.
LOUANGE ET INTERCESSION
Dieu notre Père, qui a ressuscité Jésus des morts, rendra la vie aussi à nos corps mortels par son Esprit. Soutenus par cette espérance, prions :
R/.Seigneur de la mort et de la vie, écoute-nous.
Père, par le baptême tu nous as ensevelis dans la mort de ton Fils et nous as rendus participants de sa résurrection :
–que, grâce à toi, morts au péché, nous marchions toujours dans une nouveauté de vie.
Père, nous portons toujours et partout dans notre corps la mort de Jésus, ton Fils :
–que, grâce à toi, sa vie se manifeste dans notre chair mortelle.
Père, la résurrection de Jésus proclame ta fidélité pour toujours :
–donne-nous de vivre dans l’espérance, malgré le mystère de la mort.
Père, nous ne nous décourageons pas alors que notre corps se désagrège toujours davantage :
–que, grâce à toi, notre esprit se rénove de jour en jour.
Père, nous sommes certains que ni la mort ni la vie, ni le présent ni l’avenir ne pourront nous séparer de l’amour que tu as révélé dans le Christ Jésus :
–nous te confions nos confrères défunts (les Salé-siens défunts), et renouvelle notre certitude que tu es fidèle à tes promesses.
Notre Père.
ORAISON
Dieu, Père d’infinie miséricorde, tu as promis le bonheur sans fin à ceux qui cherchent avant tout le royaume des cieux. Nous te prions pour nos confrères défunts (les Salésiens défunts), qui ont donné leur vie au service de l'Evangile, sur les traces de saint Jean Bosco : accorde-leur de contempler ton visage et donne-nous de poursuivre notre route jusqu'à toi dans la foi, l'espérance et la charité.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
R/. Amen.
MILIEU DU JOUR
Psaumes de l’Office des défunts,
avec les antiennes suivantes :
TIERCE
Ant.Allégresse et joie pour ceux qui te cherchent :
pour ceux qui aiment ton Salut, Seigneur.
PAROLE DE DIEU Jb 19,25-27a
Je sais, moi, que mon libérateur est vivant, et qu’à la fin il se dressera sur la poussière des morts ; avec mon corps, je me tiendrai debout, de mes yeux de chair, je verrai Dieu. Moi-même, je le verrai, et quand mes yeux le regarderont, il ne se détournera pas.
V/.Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ?
Espère en Dieu : et un jour tu pourras le louer.
SEXTE
Ant.Fais-nous voir, Seigneur, ta miséricorde,
et donne-nous ton salut.
PAROLE DE DIEU Sg 1,13-15
Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. Il a créé toutes choses pour qu’elles subsistent ; ce qui naît dans la monde est bienfaisant, et l’on n’y trouve pas le poison qui fait mourir. La puissance de la mort ne règne pas sur la terre, car la justice est immortelle.
V/.Aux ravins de la mort, je ne crains aucun mal :
car tu es avec moi, Seigneur.
NONE
Ant.Toujours je rendrai gloire à ton nom, Seigneur :
elle est grande ta miséricorde pour moi.
PAROLE DE DIEU Is 25,8
Le Seigneur détruira la mort pour toujours. Il essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple ; c’est lui qui l’a promis.
V/.Ecoute ma prière, Seigneur :
c’est à toi que retourne tout mortel.
Oraison comme le matin.
SOIR
Lorsque le 2 février tombe un dimanche, l'office du soir est celui de la veille de la Présentation du Seigneur.
HYMNE
O Christ, toi notre unique espérance,
toi la vie et la résurrection,
nous tournons notre cœur et nos yeux
vers toi : vois nos larmes dans la mort.
Toi aussi, la douleur et les affres,
tu les as éprouvées sur la croix,
quand, au moment fort de l’agonie,
tu remis ton esprit à ton Père.
Oui, c’est vrai : en portant dans ton corps
nos faiblesses humaines, toi-même,
tu nous rends possible, à travers toi,
de gagner le salut pour nos frères.
Tu nous regardes, les bras ouverts.
Dans ton cœur transpercé, accablés,
malheureux, prostrés dans la douleur,
nous pouvons retrouver l’espérance.
Tu es monté de la tombe au ciel,
et tu es à jamais victorieux.
La mort veut nous compter sur ses listes ;
nous t’en prions : donne-nous la Vie.
Nos frères sont nombreux qui reposent
dans le sommeil de la paix : que tous
contemplent ton visage en sa gloire
et qu’ils chantent ton amour. Amen.
Ou bien encore un autre hymne ou chant adapté ayant reçu l’approbation de l’autorité ecclésiastique.
Psaumes et cantique de l’Office des défunts,
avec les antiennes suivantes :
PSAUME 120.
Ant.Je marcherai en présence du Seigneur
sur la terre des vivants.
1Je lève les yeux vers les montagnes :
d’où le secours me viendra-t-il ?
2Le secours me viendra du Seigneur
qui a fait le ciel et la terre.
3Qu’il empêche ton pied de glisser,
qu’il ne dorme pas ton gardien.
4Non, il ne dort pas, ne sommeille pas,
le gardien d’Israël.
5Le Seigneur, ton gardien, le Seigneur, ton ombrage,
se tient près de toi.
6Le soleil, pendant le jour, ne pourra te frapper,
ni la lune, durant la nuit.
7Le Seigneur te gardera de tout mal,
il gardera ta vie.
8Le Seigneur te gardera, au départ et au retour,
maintenant, à jamais.
PSAUME 129.
Ant.N’abandonne pas, Seigneur,
l’œuvre de tes mains.
1Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
2 Seigneur, écoute mon appel ! *
Que ton oreille se fasse attentive
au cri de ma prière !
3 Si tu retiens les fautes, Seigneur,
Seigneur, qui subsistera ? *
4Mais près de toi se trouve le pardon,
pour que l’homme te craigne.
5J’espère le Seigneur de toute mon âme ; *
je l’espère, et j’attends sa parole.
6Mon âme attend le Seigneur
plus qu’un veilleur ne guette l’aurore.
Plus qu’un veilleur ne guette l’aurore,
7 attends le Seigneur, Israël.
Oui, près du Seigneur, est l’amour ;
près de lui, abonde le rachat. *
8C’est lui qui rachètera Israël
de toutes ses fautes.
CANTIQUE (Ph 2).
Ant.Comme le Père relève les morts et leur donne la vie, le Fils, lui aussi, donne la vie à ceux qu’il aime.
6Le Christ Jésus, +
ayant la condition de Dieu, *
ne retint pas jalousement
le rang qui l’égalait à Dieu.
7Mais il s’est anéanti, *
prenant la condition de serviteur.
Devenu semblable aux hommes, +
reconnu homme à son aspect, *
8il s’est abaissé,
devenant obéissant jusqu’à la mort, *
et la mort de la croix.
9C’est pourquoi Dieu l’a exalté : *
il l’a doté du Nom
qui est au-dessus de tout nom.
10afin qu’au nom de Jésus
tout genou fléchisse *
au ciel, sur terre et aux enfers,
11et que toute langue proclame :
« Jésus Christ est Seigneur » *
à la gloire de Dieu le Père.
PAROLE DE DIEU 1 Co 15,20-24a.25-27a
Le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car, la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la résurrection. En effet, c'est en Adam que meurent tous les hommes ; c'est dans le Christ que tous revivront, mais chacun à son rang : en premier, le Christ ; et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu'il reviendra. Alors, tout sera achevé, quand le Christ re-mettra son pouvoir royal à Dieu le Père. C'est lui, en effet, qui doit régner jusqu'au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qu'il détruira, c'est la mort, car il a tout mis sous ses pieds.
RÉPONS BREF
R/.Dans ta miséricorde, Seigneur, * donne-leur la paix.
— Dans ta miséricorde, Seigneur, donne-leur la paix.
V/.Toi qui viendras juger les vivants et les morts, * donne-leur la paix.
V/.Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit.
— Dans ta miséricorde, Seigneur, donne-leur la paix.
CANTIQUE DE MARIE - page 371 -
Ant.Je pars vous préparer une place, dit le Seigneur. Je reviendrai vous prendre avec moi, pour que là où je suis, vous soyez vous aussi.
Ou bien
Ant.Ceux que le Père m’a donnés viendront à moi,
et celui qui vient à moi, je ne le repousserai pas.
INTERCESSION
Nous savons que lorsque sera défait notre corps, notre habitation sur la terre, nous recevrons de Dieu une demeure éternelle dans les cieux. Pleins de confiance, proclamons :
R/.Tu es la résurrection et la vie !
Christ Seigneur, tu donnes la vie et tu es la lumière sans crépuscule :
–fais briller sur nous la lumière de ton visage pour que nous témoignions de ton amour par notre vie.
Christ Seigneur, tu as vaincu la mort et tu consti-tues les prémices des ressuscités :
–accorde à nos Confrères défunts [aux Salésiens défunts] la récompense que tu as promise à tes fidèles serviteurs.
Seigneur Jésus, tu es assis à la droite du Père :
–à l'heure du jugement, regarde-nous avec miséri-corde.
Tu as renouvelé toutes choses :
–ouvre aux fidèles défunts qui se confient en toi, les cieux nouveaux et la nouvelle terre où habitent la justice et la paix.
Le souvenir de ceux qui nous ont précédés est pour nous une source d'espérance et d'encouragement :
–accorde-nous de nous retrouver un jour en paradis pour chanter avec eux ton amour et ta gloire.
R/.Tu es la résurrection et la vie !
Notre Père.
ORAISON
Dieu, Père d'infinie miséricorde, tu as promis le bonheur sans fin à ceux qui cherchent avant tout le royaume des cieux. Nous te prions pour nos confrères défunts (les Salésiens défunts), qui ont donné leur vie au service de l'Evangile, sur les traces de saint Jean Bosco : accorde-leur de contempler ton visage et donne-nous de poursuivre notre route jusqu'à toi dans la foi, l'espérance et la charité.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
R/. Amen.
COMPLIES
Complies du dimanche.