16 mai
Saint LOUIS ORIONE,
prêtre
Mémoire facultative
Hors du Temps Pascal :
les “Alléluia” indiqués entre parenthèses sont à omettre.
Né à Pontecurone (Alexandrie) le 23 juin 1872, Louis Orione fut élève de saint Jean Bosco, qu'il a toujours admiré et pris comme
modèle de sainteté apostolique. Alors qu'il était encore étudiant au séminaire de Tortona, il commença à exercer son apostolat parmi
les jeunes. Ordonné prêtre en 1895, il continua à consacrer ses forces à soulager toutes les misères physiques et morales, dans le but
de répandre dans le peuple l'amour du Christ et d'en faire percevoir la présence dans l'Eglise, le Pape et les évêques.
Il fit naître des œuvres de charité en de nombreux pays, surtout en Italie et en Amérique latine, et il fonda la “Petite Œuvre de la
Divine Providence” et la “Congrégation des Petites Sœurs Missionnaires de la Charité” ; et il leur adjoignit la branche contemplative
des Ermites de Saint Albert et celle des Sacramentines aveugles. Après une vie de fatigues et de souffrances, il mourut à San Remo
(Imperia) le 12 mars 1940. Le 16 mai 2004, Jean-Paul II l’a inscrit au nombre des Saints.
Commun des saints : pour ceux qui ont exercé une activité caritative ou bien : Commun des pasteurs, avec les antien-
nes et les psaumes du jour de la semaine.
OFFICE DES LECTURES
DEUXIÈME LECTURE
Des “Notes” de saint Louis Orione, prêtre
(25 février 1939)
Place-moi, Seigneur, sur la bouche de l’enfer
pour que, grâce à ta miséricorde,
j’en obstrue, moi, l’entrée
Ne voir et n'aimer dans le monde que les âmes de nos frères. Ames de petits, âmes de pauvres, âmes de pécheurs,
âmes de dévoyés, âmes de pénitents, âmes rebelles à la volonté de Dieu, âmes rebelles à la sainte Eglise du Christ, âmes
de fils dégénérés, âmes de prêtres misérables et perfides, âmes éprouvées par la souffrance, âmes blanches comme des
colombes, âmes simples, pures et angéliques de vierges, âmes tombées dans les ténèbres des sens et dans la basse
bestialité de la chair, âmes qui mettent leur orgueil dans le mal, âmes avides de pouvoir et d'or, âmes remplies d'elles-
mêmes, âmes égarées qui cherchent leur route, âmes souffrantes qui cherchent un refuge ou une parole de pitié, âmes
qui hurlent dans le désespoir de la condamnation ou âmes enivrées d’émotions pour avoir vécu des moments de vérité :
toutes, elles sont aimées par le Christ ; pour toutes, le Christ est mort ; toutes, le Christ veut les sauver dans ses bras et
sur son cœur transpercé.
Notre vie et toute notre Congrégation doivent être un cantique ainsi qu'un holocauste de fraternité dans le Christ. Voir
et entendre le Christ dans l'homme. Nous devons avoir en nous la musique profonde et sublime de la charité. Pour nous,
le point central de l'univers est l'Eglise du Christ, et le sommet du drame chrétien, l'âme. Je n'entends qu'une symphonie
infinie et divine d'esprits qui palpitent autour de la Croix et, à travers les siècles, la Croix distille goutte à goutte pour
nous le sang divin versé pour chaque âme humaine.
Du haut de la Croix, le Christ crie : « J'ai soif ! ». Terrible cri de soif ardente, qui n’est pas celui de la chair, mais qui
est un cri de soif des âmes, et c'est à cause de cette soif de nos âmes que meurt le Christ.
Je ne vois qu'un ciel ; un ciel vraiment divin, parce qu'il est le ciel du salut et de la paix véritables : je ne vois qu'un
règne de Dieu, le règne de la charité et du pardon, où toute la multitude des nations constitue l'héritage du Christ et le
Royaume du Christ.
RÉPONS BREF
R/. Le Christ veut sauver tous les hommes dans ses bras et sur son cœur transpercé. Du haut de la croix il