7 février
Bienheureux PIE IX,
pape
Mémoire facultative
Giovanni Maria Mastai Ferretti (Pie IX) naquit à Senigallia le 13 mai 1792. Ordonné prêtre en 1819, il fut pendant deux ans,
de 1823 à 1825, missionnaire au Chili. En 1827, n’ayant alors que 35 ans, il fut nommé Archevêque de Spolète, puis en 1832
Archevêque d’Imola. Il fut créé Cardinal en 1840 et fut élu Souverain Pontife le 16 juin 1846, n’ayant que 54 ans.
Don Bosco eut avec Pie IX sa première audience le 9 mars 1858. Ils eurent tous deux la sensation de rencontrer un saint. Pie IX
apporta son appui à Don Bosco et le guida dans la fondation de la Congrégation salésienne. Il lui suggéra de lui donner le nom de
“Société”, pour marcher avec son époque, de faire émettre les vœux simples ; il conseilla un costume simple et des pratiques de piété
intenses, mais pas trop compliquées.
Il persuada Don Bosco d’écrire ses mémoires afin de laisser un héritage spirituel aux Salésiens. Durant son pontificat il approuva la
Société salésienne et ses Constitutions, l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice et la Pieuse Union des Coopérateurs Salésiens, dont
il voulut être le premier membre inscrit.
Don Bosco aima beaucoup Pie IX et accepta de lui tout conseil, même quand il lui en coûtait un grand sacrifice : “Je suis disposé,
disait-il, à affronter n’importe quelle fatigue quand il s’agit de la papauté et de l’Eglise”. Le Souverain Pontife, lui aussi, avait une
grande estime pour Don Bosco et plusieurs fois il l’appela à Rome pour lui demander son aide sur diverses questions très délicates.
Le 8 décembre 1854, il définit le dogme de l’Immaculée Conception. En 1868 il convoqua le premier Concile du Vatican, qui fut
ouvert en 1869. Puis, le 8 décembre 1870, il proclama Saint Joseph patron de l’Eglise Universelle. Le 16 juin 1875, il consacra au
Sacré-Cœur de Jésus l’univers chrétien. Il mourut, dans la 32ème année de son Pontificat, le 7 février 1878.
Jean-Paul II l’a proclamé bienheureux le 3 septembre 2000.
Commun des pasteurs : pour un pape, avec les antiennes et les psaumes du jour de la semaine.
OFFICE DES LECTURES
DEUXIÈME LECTURE
Des “Lettres” du bienheureux Pie IX, pape,
au cher fils Jean Bosco, prêtre
(7 janvier 1860 et 23 juin 1869 ;
Mémoires Biographiques VI [1907] pp. 472-474 ; IX [1917] pp. 667-668)
Supporte avec grandeur d’âme les épreuves :
notre espérance est placée en Dieu
Cher Fils, à toi Salut et Bénédiction Apostolique
Dans la lettre que tu Nous as écrite le neuf novembre dernier, nous avons deviné une nouvelle épreuve pour ta foi
singulière, une piété et un respect à Notre égard et envers Notre suprême dignité. Nous comprenons aisément, Cher Fils,
quelles douleurs peuvent être celle de ton cœur et celle des autres ecclésiastiques devant ce grand trouble qui règne en
Italie et cet énorme bouleversement des affaires publi-ques, ainsi que devant la rébellion de quelques provinces
attachées à notre pouvoir temporel […].
Si ce n’est que, dans cette, ô combien terrible, tempête soulevée par Satan, Nous-mêmes dans l’humilité de notre cœur
nous remercions Dieu, qui par sa grâce donne la force et le réconfort aux Evêques d’Italie pour conserver, chacun
intrépidement dans son troupeau, le dépôt de la foi. Sont une source de consolation pour Notre cœur la plus grande
entente des esprits, avec laquelle aussi le Clergé s’occupe, en cette très triste période, du salut des âmes, et la fermeté et
la constance d’esprit avec lesquelles, pour la cause de Dieu et de l’Eglise, il endure et supporte toute adversité.
Nous ne pouvons pas, d’autre part, exprimer par des mots la consolation que nous a apportée cette partie de ta
lettre, au moyen de laquelle nous avons appris que les calamités actuelles de cette époque ont rendu plus intenses ton
ardeur, ô Cher Fils, et celle des autres personnes ecclésiastiques. C’est pourquoi, et par la prédication de la parole de
Dieu, et par la diffusion de bons livres et de bons écrits, avec un esprit et un zèle qui vous unissent, vous vous appli-
quez de toutes vos forces à vous opposer aux machinations des ennemis de l’Eglise.
Il n’y a rien de plus excellent que cette action, et il n’y a rien de plus utile pour encourager et enflammer la piété des
gens du peuple. Et cette éminente sollicitude que tu as ne manqua pas de porter ses fruits : de très nombreux jeunes, en
se rendant dans les Oratoires sacrés le dimanche et les jours de fête, ainsi que chaque jour dans les écoles à des heures
opportunes, devinrent de plus en plus fervents aussi bien au moyen des enseignements chrétiens que grâce à la
fréquentation des Sacrements.
Des jeunes pauvres sont pensionnaires chez toi : le soin que tu prends d’eux obtient de jour en jour un plus heureux
succès, et accroît le nombre de ceux qui pourront ensuite devenir à un moment donné d’utiles ministres de l’Eglise.
Continue, Cher Fils, la route que tu as entreprise pour la gloire de Dieu et le service utile à l’Eglise. Endure, s’il t’arrive
quelque épreuve pénible, et supporte avec grandeur d’âme les épreuves de cette époque. Notre espérance est placée en
Dieu, qui, grâce à la protection de Marie, la Vierge Immaculée, la Mère de Dieu, la Reine du Ciel et la Dame de ce