de plaire à Dieu : c'est là pour vous l'adoration vérita-ble. Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais
transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu : ce qui est
bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait.
En vertu de la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun d'entre vous : n'ayez pas de prétentions déraisonnables, soyez
assez raisonnables pour n'être pas prétentieux, chacun en proportion de la foi que Dieu lui a donnée en partage. Prenons
une comparaison : notre corps forme un tout, et pourtant nous avons plusieurs membres, qui n'ont pas tous la même
fonction ; de même dans le Christ, tous, tant que nous sommes, nous formons un seul corps ; tous et chacun, nous
sommes membres les uns des autres. Et selon la grâce que Dieu nous a donnée, nous avons reçu des dons qui sont
différents. Si c'est le don de prophétie, il faut se régler sur la foi ; si c'est le don de servir, il faut servir ; si l'on est fait
pour enseigner, que l'on enseigne ; pour encourager, que l'on encourage. Celui qui donne, qu'il soit simple ; celui qui
dirige, qu'il soit actif ; celui qui se dévoue aux malheureux, qu'il ait le sourire.
Que votre amour soit sans hypocrisie. Fuyez le mal avec horreur, attachez-vous au bien. Soyez unis les uns aux au-
tres par l'affection fraternelle, rivalisez de respect les uns pour les autres. Ne brisez pas l'élan de votre générosité, mais
laissez jaillir l'Esprit ; soyez les serviteurs du Seigneur. Aux jours d'espérance, soyez dans la joie ; aux jours d'épreuve,
tenez bon ; priez avec persévérance. Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin, et que votre maison soit toujours
accueillante. Bénissez ceux qui vous persécutent ; souhaitez-leur du bien, et non pas du mal. Soyez joyeux avec ceux
qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent. Soyez bien d'accord entre vous ; n'ayez pas le goût des grandeurs,
mais laissez-vous attirer par ce qui est simple.
RÉPONS BREF
Ph 2,2.3-4 ; 1 Th 5,15
R/. Ayez la charité ; ayez assez d’humilité pour esti-mer les autres supérieurs à vous-mêmes : * sans vous
préoccuper de vous-mêmes, mais plutôt des autres, (alléluia).
V/. Recherchez toujours le bien entre vous et à l’é-gard de tous,
R/. sans vous préoccuper de vous-mêmes, mais plutôt des autres, (alléluia).
DEUXIÈME LECTURE
(deux possibilités)
Des “Lettres” de
sainte Marie-Dominique Mazzarello, vierge
(Ed. M.E. Posada, Rome 1980 ; Lettres 20. 23. 39. 104. 111-112. 149, passim)
Revêtez-vous de la charité du Seigneur Jésus
Mes braves sœurs, aimez-vous. Oh ! Comme je me sens consolée lorsque je reçois des nouvelles des maisons et que
j'entends que [les sœurs] ont la charité, qu'elles obéissent volontiers, qu'elles sont attachées à la sainte Règle. […]
Oh ! Alors mon cœur pleure de consolation et demande sans cesse des bénédictions pour vous toutes, pour que vous
puissiez revêtir vraiment l'Esprit de notre bon Jésus et ainsi faire beaucoup de bien pour vous et pour le cher prochain
qui a tant besoin d'aide.
Oui, mais comment était l'Esprit du Seigneur ? Un esprit humble, patient, plein de charité, mais de la charité propre à
Jésus, qui ne le rassasiait jamais de souffrir pour nous et qui voulut souffrir jusqu'à quand ? Courage donc, imitons notre
très cher Jésus en tout, mais surtout dans l'humilité et dans la charité.
Oui, mes chères filles en Jésus, courage : Jésus vous aime. C'est vrai que vous avez beaucoup d'ennuis et parfois des
peines, mais le Seigneur veut que nous portions un peu de croix en ce monde. Il est le premier à nous avoir donné le bon
exemple de souffrir ; suivons-le donc avec courage en souffrant avec résignation. Soyez sûres que celles à qui Jésus
donne le plus à souffrir sont les plus proches de lui. Mais il faut que nous fassions tout avec pureté d'intention, pour
plaire à Lui seul.
Courage donc, mes [filles] très chères en Jésus, pensons toujours que tout passe. Et, par conséquent, que rien ne nous
trouble, puisque tout nous sert à acquérir le vrai bonheur. Soyez joyeuses. [...]
Et dans cette joie constante, ne vous offensez jamais. Mieux, dès que vous remarquez que l'une [de vos sœurs] a
besoin de réconfort, faites-le immédiatement et consolez-vous, aidez-vous les unes les autres. Ayez entre vous une
grande charité. Aimez-vous les unes les autres. Gardez tant que vous le pouvez l'esprit d'union à Dieu, restez sans cesse
en sa présence. Soyez toujours humbles et joyeuses.