Frères, à tout instant, nous rendons grâce à Dieu à cause de vous tous, en faisant mention de vous dans nos prières.
Sans cesse, nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance
tient bon en notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre Père. Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu,
vous avez été choisis par lui. En effet, notre annonce de l'Evangile chez vous n'a pas été simple parole, mais puissance,
action de l'Esprit Saint, certitude absolue : vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous pour votre
bien. Et vous, vous avez commencé à nous imiter, nous et le Seigneur, en accueillant la Parole au milieu de bien des
épreuves avec la joie de l'Esprit Saint.
Avec vous nous avons été pleins de douceur, comme une mère qui entoure de soins ses nourrissons. Ayant pour vous
une telle affection, nous voudrions vous donner non seu-lement l'Evangile de Dieu, mais tout ce que nous sommes, car
vous nous êtes devenus très chers. Vous vous rappelez, frères, nos peines et nos fatigues.
Vous pouvez témoigner, et Dieu aussi, de notre attitude si sainte, si juste et irréprochable envers vous, les croyants. Et
vous savez bien que nous avons été pour chacun de vous comme un père pour ses enfants ; nous vous avons exhortés et
encouragés, nous vous avons suppliés d'avoir une con-duite digne de Dieu, lui qui vous appelle à son Royaume et à sa
gloire.
RÉPONS BREF
1 Th 3,12-13a ; 4,2
R/. Que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus
intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous * pour qu’il vous établisse fer-mement
dans une sainteté sans reproche devant Dieu notre Père.
V/. Vous savez bien quelles instructions nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus.
R/. pour qu’il vous établisse fermement dans une sainteté sans reproche devant Dieu notre Père.
DEUXIÈME LECTURE
(deux possibilités)
Du “Plan de règlement pour l’Oratoire masculin
de Saint François de Sales” (1854)
écrit par saint Jean Bosco, prêtre
(Edition P. Braido et autres,
Scritti pedagogici e spirituali,
Rome 1987, 41-44, passim)
Une nouvelle façon d’évangéliser les jeunes
“[…] Pour rassembler les fils de Dieu qui étaient disper-sés” (Jn 11,52). Le saint Evangile nous fait connaître que le
divin Sauveur est venu du ciel sur terre pour rassembler tous les fils de Dieu dispersés aux quatre coins de la terre. Il me
semble possible d'appliquer littéralement ces paroles à la jeunesse d'aujourd'hui. Cette portion la plus délicate et la plus
précieuse de la société humaine, sur laquelle s'appuient les espérances d'un avenir heureux, n'est pas par elle-même de
caractère pervers. Si l'on supprime la négligence des parents, l'oisiveté, la rencontre des mauvais compagnons, auxquels
ils sont spécialement exposés les jours fériés, il est très facile de verser dans leurs cœurs malléables les princi-pes
d'ordre, de bonne conduite, de respect et de religion. Et s'il arrive parfois qu'ils soient pervertis à cet âge, ils le sont
plutôt par irréflexion que par malice consommée.
Ces jeunes ont vraiment besoin d'une main bienfaisante pour prendre soin d'eux, les élever, les guider vers la vertu, les
éloigner du vice. La difficulté, c'est de trouver le moyen de les rassembler, de leur parler et de leur donner des principes
de morale.
Ce fut la mission du Fils de Dieu ; seule peut le faire la sainte religion. Mais cette religion, qui est éternelle et
immuable en elle-même, qui fut et sera toujours en tout temps la maîtresse de vie des hommes, contient une loi si
parfaite qu'elle sait se plier aux événements des temps, et s'adapter aux différents caractères de tous.
Parmi les moyens susceptibles de répandre l'esprit de religion dans les cœurs frustres et laissés à eux-mêmes figurent
les oratoires. Ce sont des lieux où se rend la jeunesse pour se divertir de façon agréable et honnête après avoir assisté
aux fonctions d'église.
Les encouragements qui me sont venus des autorités civiles et ecclésiastiques, le zèle de beaucoup de personnes à me
venir en aide par des dons temporels et leur travail, constituent un signe évident des bénédictions du Seigneur, et de
l'approbation publique des hommes.
Je n'entends donner ni des lois ni des préceptes ; mais simplement exposer ce qui se fait à l'Oratoire masculin de saint
François de Sales à Valdocco ; c'est la façon dont cela se fait.
Quelqu'un trouvera peut-être des phrases qui semblent montrer que je recherche la gloire et les honneurs. Non, qu'il
l'attribue à ma volonté d'écrire ce qui s'est réellement passé tel quel jusqu'à présent.
Quand je me suis adonné à cette partie du saint ministère, j'ai voulu consacrer tout mon travail à la plus grande gloire
de Dieu et au bien des âmes ; j'ai voulu m'employer à faire de bons citoyens sur cette terre, pour qu'ils soient un jour de
dignes habitants du ciel. Que Dieu m'aide à continuer ainsi jusqu'à mon dernier souffle.
RÉPONS BREF
Cf. Col 3,17 ; 1 Co 16,14