Mon âme continue à exiger la solitude. C’est devant les étoiles qui brillent et à la lumière du clair de lune que, me
trouvant toute seule, je me mets à méditer. Je demande à tous les astres d’aimer Jésus pour moi.
Quand je contemple le ciel, je lui dis souvent : « Jésus, je ne vous vois pas, mais je sais que, vous, vous me voyez. Je
n’ai pas le sentiment de vous aimer, mais j’ai confiance que, vous, vous m’aimez. Quant à vous, remplissez-vous de
bonheur dans ma douleur ; quant à vous, consolez-vous dans ma consolation. Guérissez la blessure de votre divin cœur
au moyen de la douleur que vos grandeurs causent dans le mien ».
Dans ma grande douleur, dans les heures plus silencieuses de la nuit, je vais pour contempler le ciel. Tout est néant,
tout est mort pour moi. C’est seulement les grandeurs de mon Créateur, son pouvoir infini qui redonnent du courage à
mon esprit, mais en me laissant toujours dans ma petites-se, dans ma profonde misère.
Jésus, ta patrie m’élève vers toi. Je sors de mon néant pour aller dans ce qui est à toi : je suis grande dans ce que tu as
créé. Merci, mon Jésus, qui as tout fait pour mon amour ! Jésus, quand me portes-tu dans ta patrie ? Tu as créé le ciel
pour mon amour et, pour m’ouvrir les portes, tu as versé ton sang. Merci, mon Jésus. Accepte mes souf-frances : elles
sont toutes par amour pour toi, je souffre tout pour te donner les âmes.
Et je ne me fatiguais pas de faire monter au ciel toutes mes douleurs pour consoler mon Jésus, et pour qu’il en fît ce
qui lui plaisait. Tout était silence ; on entendait seule-ment l’aboiement d’un petit chien. J’ai dit : « Tu es en train de
louer ton Créateur et moi, qui devrais le louer et l’aimer, je ne fais rien ».
O Jésus, pardonnez-moi : je suis une ingrate, je suis pire que les bêtes sauvages à votre égard ; pardonnez-moi !
La mer chantait et même elle louait Jésus et lui obéissait en restant là dans ses limites. Mon Dieu, tout vous obéit ; à
se révolter contre vous, à vous offenser et à vous causer de la peine, il n’y a que moi. En méditant sur les grandeurs du
Seigneur, sur sa puissance infinie, sur l’amour qu’il a pour nous, je ne pus retenir mes larmes.
A voir mon ingratitude et l’ingratitude du monde je disais : « O Jésus, je ne sais pas comment vous n’avez pas déjà
abandonné les tabernacles et que vous ne vous êtes pas envolé au ciel en nous laissant seuls sur la terre. Le soleil vous a
obéi et il s’est caché ; la nuit vous a obéi et elle est apparue avec le clair de lune et les étoiles. Comme tout cela est
beau ! Et par amour pour moi. Tout vous loue ; permettez que je m’unisse à tous les êtres qui maintenant vous louent :
je veux vous louer, moi aussi. Quelle tris-tesse : il n’y a que les hommes pour vous offenser ! Si, moi au moins, je
pouvais réparer pour tout ».
RÉPONS BREF
R/. Au Roi ta beauté a plu : elle un don qu’il t’a fait. * C’est lui ton époux et ton Dieu.
V/. De lui tu as reçu la splendeur, la sainteté, la rédemption.
R/. C’est lui ton époux et ton Dieu.
Oraison comme le matin.
MATIN
PAROLE DE DIEU
Ct 8,7
Les Grandes Eaux ne pourraient éteindre l’Amour et les Fleuves ne le submergeraient pas. Si quelqu’un
donnait tout l’avoir de sa maison en échange de l’amour, à coup sûr on le mépriserait.
RÉPONS BREF
R/. Mon cœur t’a dit : * Je cherche ton visage.
— Mon cœur t’a dit : Je cherche ton visage.
V/. Ne te cache pas à mes yeux, Seigneur : * Je cher-che ton visage.
V/. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit.
— Mon cœur t’a dit : Je cherche ton visage.
CANTIQUE DE ZACHARIE - page 370 -
Ant. Tu as donné ton cœur au Christ, vierge sage ; à présent tu vis avec lui et, dans l’assemblée des saints, tu
resplendis comme le soleil.
LOUANGE ET INTERCESSION
Au Christ, époux et couronne des vierges, adressons avec joie et reconnaissance l’expression de notre foi et
confions-lui notre prière :
R/. Seigneur Jésus, écoute notre prière.