souvent ces rêves finissent par devenir des frustrations, car nous
sommes confrontés à de grandes attentes, à des niveaux de stress
élevés et à des exigences qui finissent par être irrationnelles. Pour moi,
rêver c'est trouver le bonheur dans les petites choses, dans l'atteinte
d'objectifs, aussi modestes soient-ils, dans le fait d'aller à contre-
courant des exigences du monde, car en fin de compte, nous sommes
tous des « étoiles perdues » dans le ciel qui cherchent à s'épanouir et
à montrer leur lumière. Finalement, ma réponse à la question - quel
est mon rêve - est : mon rêve est d'atteindre mes objectifs, afin de
pouvoir aussi apporter du bonheur à ceux qui m'entourent. Ainsi, je
trouve non seulement le sens de la vie, mais aussi la satisfaction de
pouvoir faire ce que je veux, la joie de savoir que j'avance, aussi difficile
que cela puisse être, et que chaque soir, ma raison de vivre, soutenue
par l'espérance et la joie, est faite de ces petites conquêtes qui rendent
fiers mes proches. C'est ainsi que mes rêves ont évolué : dans la lutte
constante pour prospérer, dans la conscience de tout ce que j'ai fait
pour arriver jusqu'ici, mais en profitant de ce que le moment présent
m'offre. Je ne peux pas répondre à cette question de manière spécifique
car, comme tout le monde, je suis cette « étoile perdue » dans l'immense
ciel qui cherche encore son éclat, mais qui ne cesse jamais de travailler
pour ce qu'elle veut et attend avec impatience ce qu'elle pourrait obtenir
dans ce cheminement appelé vie ».
De Côte d'Ivoire, Anani Henry Joël Kouadio, âgé lui aussi de dix-huit
ans, nous dit que son rêve pourrait s'appeler « Le choix ».
Mon rêve est de devenir médecin. Tout d'abord, pourquoi ce choix ? Je
peux dire que tous ceux qui aspirent à cette profession le font pour
sauver des vies. C'est l’idée principale qui me vient à l'esprit. Mais pour
moi personnellement, la motivation est plus grande. Voir des personnes
malades, qui n'ont pas les moyens de se soigner et qui meurent par
manque de médecins, étant chrétien, m'a interpellé :« Pourquoi ne pas
être un instrument par lequel Dieu guérit et sauve des vies ? ». Ce qui
me pousse est lié au fait que mon père est médecin et à ses côtés, je
me sens plus stimulé, plus motivé, plus intéressé. Cela me fait espérer
faire partie de la catégorie des médecins. Je voudrais devenir
neurologue, spécialiste en neurologie. Mon grand désir est de réaliser
mon rêve selon la volonté de Dieu et l’exemple de Don Bosco me
motive ».
Anita Martòn, 24 ans, italienne de Mogliano Veneto, nous raconte
aujourd'hui son rêve qui s'est réalisé. Elle l'appelle : « Depuis
toujours ».
« J'étais au lycée, en classe de Première. Nous étudiions Dante.
L'enseignante était démotivée, et expliquait sans aucune passion. Elle
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