Au sein de la Famille Salésienne, partout dans le monde, il est assez facile de trouver des
personnalités intéressantes, voire fascinantes, qui attirent des millions de spectateurs, auditeurs ou
lecteurs. Ils ont une responsabilité particulière pour les messages qu'ils véhiculent. Pour des
millions de téléspectateurs dans l'espace des médias numériques, ces créateurs de contenu de pointe
ou influenceurs deviennent une lumière brillante, une autorité et un phare. Dans de tels cas, ces
innovateurs et influenceurs devraient être soutenus et, si nécessaire, les actions devraient être
fraternellement corrigées. D'autre part, dans les situations où l'émotion de la performance publique
ou celui qu’on appelle « narcissisme médiatique » l'emporte sur une approche logique, rationnelle et
évangélique, il vaut la peine d'intervenir avec fermeté.
La création de contenus pour les médias traditionnels et numériques nécessite un ensemble de
compétences. Comme un petit enfant apprend lentement à marcher, il en est de même pour une
institution qui construit son savoir-faire et son atelier médiatique. Pour préparer et animer une
conférence de presse, rédiger une déclaration pendant une crise ou participer à un débat télévisé en
direct sur la différence entre l'approche du Pape François et du Pape Benoît XVI vis-à-vis de
l'Église, il faut disposer de qualifications appropriées et d'une formation aux médias. Travailler dans
les médias demande de l'expérience, de l'engagement, des connaissances et de la sensibilité.
Probablement, cette sensibilité sera différente en Afrique, en Asie, en Amérique et en Europe pour
des raisons culturelles, d'outils technologiques, d'accès à Internet et aux médias sociaux. D'autre
part, sur tous les continents, les formes modernes de médias permettent d’atteindre plus facilement
la jeune génération, qui assume peu à peu la responsabilité des institutions liées à l'Église, à la
politique ou à l'économie.
Dans le travail médiatique de nombreuses institutions de la Famille Salésienne, la figure de l'attaché
de presse et du bureau de presse est précieuse. L'attaché de presse peut être défini comme le leader,
le visage de l'organisation, alors que le bureau de presse aide à construire et à diffuser des messages
écrits, audio et vidéo appropriés. Les créateurs de contenu ont une compréhension de base de la
façon de construire des messages en fonction du moyen et du public. Une courte vidéo Tik Tok sur
une fête d’enfants sera écrite très différemment d'une émission de débat sérieuse à la télévision
publique nationale sur l'élection d'un nouveau Pape. Un article dans le Bulletin Salésien et un post
Facebook seront écrits différemment. Ce sera différent de diffuser les funérailles d'un Pape et un
concert en direct d'un groupe de hip-hop chrétien.
Un autre point est celui des émotions dans la communication externe chez les personnes qui
représentent l'institution. D'où l'importance des études, des formations ou des cours pour parler
devant la caméra, pour rédiger des déclarations de crise, pour la capacité à formuler de manière
concise des messages sur les médias sociaux, pour les principes de rhétorique et d'éristique. Tant de
la part des dirigeants de l'institution, que de la part de ceux qui communiquent avec les médias, des
émotions fortes peuvent surgir lors d'une crise réelle, et donc d'une crise de l'information. De même,
l'expression des émotions liées aux sentiments positifs et aux nouvelles au sein de l'institution doit
également être adéquatement équilibrée.