ASSOCIAZIONE CULTORI DI STORIA SALESIANA (ACSSA)
ASSOCIATION DES SALESIENS HISTORIENS - ASSOCIATION OF SALESIAN HISTORIANS
1er Congrès International sur l’histoire des Salésiens pour l’Afrique et Madagascar
HISTOIRE SALESIENNE ET IDENTITE
Production et usage des sources, préservation du patrimoine culturel
Nairobi, 11-14 Octobre 2011
PAROLE AUX PIONNIERS ET AUX PIONNIERES
Au cours du premier congrès sur l’histoire salésienne à Nairobi , du 11 au 14 octobre dernier, sept intervenants ont pris la parole. Le premier groupe, que l’on peut désigner groupe des pionniers, est constitué tout d’abord des pères Léon VERBEEK et Marcel de VERHULST, salésiens de Don Bosco. Le père Léon est un septuagenaire qui porte bien son âge. Il est arrivé en mission en 1966 à Elisabethville, devenue Lubumbashi quelques années plus tard. Le père Marcel VERHULST, sexagenaire est, quant à lui, arrivé au Congo dans les années 80. Tous deux sont de nationalité Belge et font partie de la Province salésienne de l’Afrique Centrale (AFC). Au début de leurs interventions, ils nous ont livré le témoignage d’une expérience d’ «historiens passionnés», ayant pris goût à l’histoire et à la collecte des informations dans l’ordinaire de leur vie. De fait, ont-ils rappelé, à l’origine de leur engagement ils n’avaient pas reçu une préparation spécifique d’historiens. Au gré des circonstances, des événements, de leurs études et des demandes venant des confrères et des supérieurs, ils se sont forgés un profil de « sympathisants » pour la conservation de la mémoire collective.
La journée toute entière du 12 octobre leur fut consacrée. Ils nous ont offert le contenu de leurs travaux, le fruit de leur rédaction, les informations sur leur travail en équipes de recherche dans les universités comme en milieu salésien ou ecclésial. A titre d’exemple nous indiquons le site : http://lubumarts.africamuseum.be, présentant l’?uvre de récupération et de conservation de la culture orale et artistique réalisée par le père Léon Verbeek dans la région du sud de Lubumbashi. Avec eux nous percevions alors l’importance d’une histoire salésienne écrite en dialogue avec la société civile, les membres de la famille salésienne, une histoire ouverte sur l’Eglise. Effectivement, nous ne sommes pas hors de l’histoire ; notre mémoire est mémoire de l’humanité.
« L’histoire s’écrit et continue de s’écrire », nous rappelle s?ur Maria Roher, fma, première intervenante du Congrès. Venue de sa nouvelle terre de mission tunisienne, après un séjour de près de 30 ans en Afrique subsaharienne, cette FMA de nationalité suisse fait également partie du groupe des pionnières. Elle nous éclaire sur le « Pourquoi écrire l’histoire salésienne ?» Une citation d’Alain Foka résume son propos : « un peuple sans histoire, est un peuple sans âme» (cf. Archives d’Afrique, RFI). Dès le commencement du Congrès, il s’est avéré important de prendre conscience de ce qui se fait dans nos différentes provinces en vue de produire et de soigner les sources. Au regard de notre réalité, l’oratrice dégage un constat : le sens et l’intérêt pour l’histoire sont encore à cultiver. Tous, nous sommes appelés à développer cette mentalité « historique » de conservation du patrimoine. D’où la nécessité de l’accompagnement et de la formation que nous devons promouvoir, des vocations que nous devons susciter et le travail d’équipe qu’il est opportun de conduire.
En AFC, les novices salésiens expérimentent déjà la joie de se confronter à l’histoire de leurs aînés, écrite des mains des salésiens d’aujourd’hui, et conservée dans des ouvrages, tels que : « Genèse et développement de la province d’Afrique Centrale, entre 1952 et 1966, 222 pages» ou « Don Francesco Scaloni, fondateur de l’?uvre salésienne en R. D. Congo, 1910-1926, 269 pages.» Ces ouvrages issus de la plume de Marcel VERHULST, sont publiés par les Editions Don Bosco à Lubumbashi.
Ignace-Privat FOUDA, sdb