DAVEPON Christian,
Jeune volontaire à Abidjan (RCI)
DEMBELE Florent,
Salésien Missionnaire en Turquie
Volontaire en Afrique :
une année pour des enfants
Jeune volontaire allemand, Christian Davepon, 20 ans, travaille
avec les enfants à risque au foyer Magone à Abidjan. Dans son
témoignage, il remonte aux origines de son désir d’être volon-
taire et partage son expérience aujourd’hui.
Je suis né dans une ville en Allemagne de
l’ouest, près de Cologne. Etant élève, je m’enga-
geais dans la paroisse de mon village. Servant de
messe et membre d’un conseil paroissial, j’ai orga-
nisé des actions pour des jeunes dans ma paroisse
pendant l’année. Au niveau du diocèse de Colo-
gne, j’étais actif.
En passant mon bac, j’ai commencé à pen-
ser à mon futur. Aller à l’université était important
pour moi, mais le plus important était de me met-
tre au service des enfants, comme continuation de
mon engagement dans la paroisse. J’ai alors pensé
pour cette année à un engagement - si possible,
dans un autre pays, avec une culture différente -
qui pourra être une source de croissance personnel-
le pour moi mais aussi un défi.
J’ai donc cherché en Allemagne des possibi-
lités pour un volontariat ailleurs avec les enfants.
C’est ainsi que ma demande fut agréée par « Don
Bosco Volunteers » à Bonn. C’était en novembre
2009. Par la suite, nous avons eu des rencontres
de formation sur la congrégation et la pédagogie
salésiennes.
Depuis le 2 Septembre 2010, j’habite et je
travaille au Foyer Magone à Abidjan. Ma journée
commence à 5h40min et finit à 21h30min.
Je suis très content, même si le travail avec
les enfants de la rue n’est pas comparable avec le
travail dans ma paroisse d’origine. Je suis sûr que
c’était la bonne décision que de devenir volontaire
après les études. Les enfants me donnent beaucoup
de reconnaissance. Pas toujours par un « merci »,
mais aussi par leurs comportements et leurs bons
résultats scolaires. Voilà pourquoi ma motivation
d’être volontaire reste forte. Une chose qui me
motive est le soutien que je reçois des autres : la
famille, les amis en Allemagne, les lecteurs de mon
blog sur l’internet…. Une année loin de la famille
et des amis, dans un pays avec des gens totalement
inconnus, c’est vraiment un défi pour moi.
Je souhaite aider plusieurs enfants à se dé-
velopper et à se préparer pour une vie au sein de la
société ivoirienne, mon deuxième pays natal.
Un temps de grâce
qui jamais ne reviendra
Après le cours de formation des nouveaux missionnaires auquel
il a pris part à Rome du 02 au 26 septembre 2010, notre confrè-
re Florent DEMBELE témoigne de l’expérience vécue : « ...C’était
un temps de grâce qui jamais ne reviendra ...»
L’ambiance tout au long du cours était
comme celle du jour de la pentécôte : chacun
parlait sa langue et celle des autres. Chacun avait
la curiosité de découvrir l’autre et sa culture.
C’était pour moi une toute première expérience
inter-continentale de vie communautaire très dense
et très riche en valeurs salésiennes et chrétiennes. Le
cours s’est déroulé en deux grandes étapes: du 02
au 19 septembre, l’étape du noyau Ecclésiastique, et
du 20 au 26 septembre, celle du noyau salésien...
C’était un temps de grâce qui jamais ne reviendra,
c’était une expérience unique pour moi.
Pendant la première étape, nous avons reçu
des enseignements doctrinaux sur la mission de l’Egli-
se, ainsi qu’une introduction à la théologie des
missions. Nous avons aussi lu et médité quelques
lettres de saint Paul, tout en visitant les lieux
significatifs de sa vie à Rome et d’autres lieux Saints et
significatifs de la chrétienté à Rome. La deuxième par-
tie visait à donner la possibilité aux missionnaires de
marcher sur les traces de Don Bosco. De Rome aux
Becchi en passant par Mornèse, nous avons confronté
notre propre expérience spirituelle avec celle de Don
Bosco, pour continuer sa mission… Chaque soir dans
la petite chapelle où Don Bosco avait remit la soutane
à Don Rua, je priais mon chapelet avec joie. Je me
suis senti très accueilli par Don Bosco. J’ai découvert, à
travers les enseignements et les visites, la grandeur de
la vocation missionnaire. Je me suis réexaminé inté-
rieurement plusieurs fois pour chercher en moi les
motivations intrinsèques de mon choix.
Le Dimanche 26 septembre, au cours d’une
messe, nous avons reçu la croix missionnaire. Pour
moi, ce fut le sommet de ma foi chrétienne et de ma
profession religieuse. Quand je recevais la croix, mon
coeur était rempli de peur, j’étais ému.
Pour terminer je dirai que ce cours fut pour
moi un tremplein, une base. Mais je crois que ma
vie missionnaire reste à venir, elle se construira à
travers le temps. Je me confie à vous tous qui me
lisez, dans chacune de vos prières pensez à moi.
Elles me feront du bien pour ma conversion per-
sonnelle sur le chemin de l’amour.
Pour nous contacter:
afomission@yahoo.fr
Equipe provinciale d’animation missionnaire
Albert KABUGE (coordinateur)
Hernán CORDERO
Antonio HERRERA
Christophe AMOUSSOUVI
Afo Missions n°001
3
Janvier - Février 2011