Bulletin Salésien (Canada) Juillet-Septembre 2013, Salesian Bulletin (Canada) July-September 2013

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OCTOBRE
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DON BOSC
O


Carrefour


Bulletin


JUILLET
SEPTEMBRE


JULY
SEPTEMBER


Le Recteur Majeur, Don Pascual Chávez, en visite au Burundi en février 2013.
Ici avec des enfants de Bujumbura. Comme Don Bosco dont il est


le neuvième successeur, il peut dire : « Ici , avec vous, je me sens bien.
Ma vie, cʼest vraiment dʼêtre avec vous. » (MB, IV, 654). Photo ANS.


2013




FEUILLES D’AUTOMNE
Ces pages vous arrivent comme les feuilles


d’automne, toutes colorées, peut-être un peu pêle-
mêle, puisque ces photos viennent des cinq conti -
nents, et quelques-unes sont même en n&b puisque
du 19e siècle, du temps de Don Bosco. Le comité de
jeunes salésiens qui vivaient à l’Oratoire de Turin
mettait par écrit presque quotidiennement ce qui s’y
passait, les paroles et gestes du grand éducateur. Et
on voulait placer dans cette chronique de la maison
quelques photos ; elles n’étaient donc pas destinées


à la publication. On possède ainsi plusieurs dizaines de photos authentiques
du saint.


Le monde apprend à mieux connaître et à aimer le Pape François. Il est
jésuite, appartenant à la Société de Jésus, mais on se plait à lui découvrir
au cours du temps un côté salesianissimo. En 1949, Jorge Mario Bergoglio
fréquenta avec son frère le pensionnat salésien Wilfrid Baron de Ramos-Mejja.
Il fut baptisé au sanctuaire de Marie-Auxiliatrice par un salésien et comme
évêque, il aimait s’y rendre célébrer l’eucharistie le 24 du mois, commé -
moraison de l’Auxiliatrice. Il est un fervent supporter du club argentin de
soccer de San Lorenzo de Almagro, fondé par les salésiens. Merci à Don
Bosco Aujourd’hui, le bulletin salésien de France-Belgique-sud, dont est tiré
cet article.


La Famille salésienne est reconnaissante au Pape François ; il vient de
donner à l’Église un nouveau bienheureux, le frère coadjuteur salésien Étienne
Sandor, béatifié à Budapest, en Hongrie, le 19 octobre.


La personnalité de François – et même sa physionomie, diront certains –
rappelle la figure d’un autre pape, Jean XXIII. Quelques souvenirs personnels
et les paroles de François nous présentent ce futur « canonisé » en ce 50e de
sa mort.


Bonne lecture !


P. Roméo Trottier, sdb


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CONNAÎTRE DON BOSCO
PASCUAL CHÁVEZ VILLANUEVA


en voyant arriver en ce lieu un prêtre en
soutane noire ; le jeune garçon, au contraire,
avait compris au vol que je l’aimais vrai -
ment bien puisque je suis allé à sa rencontre
pour l’aider concrètement.


J’aime rappeler ce fait, un parmi tant
d’autres, car je le considère comme le sym -
bole de mon grand amour pour les jeunes.
Non pas un amour en paroles, mais un
amour qui parle tout droit au cœur. J’étais
certain d’une chose : le chemin qui mène au
cœur est celui qui convainc le plus et balaye
toute résistance et tout doute possible.


Un soir mémorable
Je me rappelle avec émotion, comme si


c’était aujourd’hui, le soir du 26 janvier
1854. Après les prières, j’avais réuni dans
mon humble petite chambre quatre jeunes
(âgés de 16 à 20 ans) qui étaient avec moi
depuis un moment. J’allais leur proposer
« un essai d’exercice pratique de la charité
envers le prochain ». Je ne pouvais pas me
compromettre davantage. Si je leur avais
manifesté mon intention de fonder une con -
grégation religieuse, je n’aurais pas atteint
mon but. C’était une époque où différents
groupes de religieux et de religieuses avaient
été supprimés d’un simple trait de plume.
Il était plus prudent de demander s’ils
voulaient rester avec moi pour m’aider à
travailler parmi les jeunes. Je suivais l’exem -
ple de Jésus qui avait seulement dit à ses
premiers disciples : Venez et voyez. À partir
de ce premier soir-là, nous nous sommes
appelés « salésiens » pour la première fois.
Et, le regard fixé sur saint François de Sales,
le champion de la bonté et de la douceur
évangélique, nous avons commencé. Dix-
huit ans auparavant, à la veille de mon
ordination sacerdotale, j’avais écrit dans
mes résolutions : « La charité et la douceur
de saint François de Sales me guideront en
toutes choses ». Dans mon cœur, ce soir-là,
naissait la Congrégation salésienne ; elle


CELUI QUI EST AIMÉ
OBTIENT TOUT,


SPÉCIALEMENT DE
LA PART DES JEUNES


DON BOSCO RACONTE


J’ai poussé une charrette …


Un jour où l’on étouffait, je me pro me -
nais dans Turin en compagnie de mon très
fidèle Don Rua et d’un autre Salésien, quand
mon regard s’attarda soudain sur une scène
qui me remplit le cœur d’une pro fonde tris -
tesse : un jeune garçon, qui devait avoir
douze ans, essayait de tirer une charrette
pleine de briques sur un chemin caillouteux
tout accidenté. C’était un apprenti maçon,
petit et frêle, qui, incapable de faire bouger
ce poids dépassant ses forces, pleurait,
déses péré. Je me suis détaché des deux
Salésiens et j’ai couru vers ce pauvre gar -
çon, un parmi tant d’autres qui, dans le
Turin d’alors qui s’enrichissait de nombreux
beaux immeubles, grandissaient sous l’auto -
rité de patrons inhumains, à coups de baffes
et de jurons. Touché par les larmes qui cou -
laient sur son visage, je me suis appro ché
dugarçon, lui ai souri avec un petit signe
d’amitié et l’ai aidé à pousser sa charge
jusqu’au chantier. Tout le monde s’étonnait ➜


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4


tialités. Et l’espérance m’habitait toujours ;
voilà pourquoi j’encourageais mes collabo -
rateurs : « Peut-être vous semblera-t-il que
pour certains jeunes vos fatigues et la sueur
de votre front sont peine perdue. C’est peut-
être vrai pour le moment, mais ce ne sera
pas toujours le cas, pas même pour ceux
qui vous paraissent les plus indociles. Les
gestes d’affection que vous leur aurez témoi -
gnés leur resteront toujours gravés dans la
mémoire et dans le cœur. Viendra le temps
où le bon grain germera, donnera ses fleurs
et produira ses fruits ».


Durant les dernières années de ma vie, je
me sentais récompensé en voyant comment
j’avais réussi à former une « équipe » de
Salésiens très différents entre eux mais unis
par la même passion éducative et en har -
monie avec elle. Ainsi, j’avais su mettre en
valeur l’enthousiasme ardent et vivace d’un
Cagliero, la fidélité inoxydable d’un Don
Rua, l’affabilité d’un Francesia, la force jour -
nalistique d’un Bonetti, le calme désar mant
d’un Alasonatti, la fidélité inébranlable d’un
Buzzetti, le génie intellectuel d’un Cerutti,
l’esprit d’entreprise d’un ex-garibaldien
comme Fagnano… De même que des années
auparavant j’avais su canaliser vers un nou -
veau et inimaginable chemin de sainteté
juvénile la fougueuse impétuosité d’un Michel
Magon, la candeur d’un François Besucco,
l’ascendant apostolique d’un Dominique
Savio. Je m’étais entouré de jeunes à qui
je n’avais pas eu peur d’indiquer la route
fascinante et exigeante de l’engagement
chrétien, de l’honnêteté, de l’amour pour
le travail accompli « avec une noble préci -
sion », de la joie sereine et contagieuse, du
sourire et de la passion pour la vie.


Une éducation personnalisée
Même si je travaillais avec de nombreux


jeunes, ma pédagogie n’était jamais une
pédagogie de masse, anonyme, générique.
Elle était toujours personnalisée. J’avais


serait définitivement approuvée vingt ans
après seulement ! Un chemin long et diffi -
cile m’attendait, un vrai chemin de croix, je
te prie de me croire… À tel point que, des
années plus tard, j’avouais : « Si j’avais su
plus tôt que fonder une société religieuse
coûtait tant de souffrances, de fatigues,
d’oppositions, de contradictions, je n’aurais
sans doute pas eu le courage de m’atteler
à cette tâche».


Un cœur à 360°
« L’exercice pratique de la charité » que


j’avais proposé au petit groupe ne reposait
pas sur rien. C’était un témoignage que je
menais depuis de nombreuses années. Ce
n’était pas une de mes « idées fixes ». C’était
une proposition pour les jeunes. Plus tard,
quelqu’un la définirait « charité pastorale ».
Le Système Préventif n’était pas simplement
le système de la bonté mais « la bonté érigée
en système ». Ce n’est pas moi qui ai dit
cette dernière phrase ; c’est un Salésien qui
l’a écrite, un Salésien que j’ai connu enfant
et qui se confessait régulièrement à moi
durant les dernières années de ma vie. La
base était l’amour de Dieu révélé par Jésus.
J’aimais les jeunes parce que je savais que
Dieu les aimait. Je n’étais jamais indifférent
devant aucun garçon ; je cherchais donc les
meilleurs moyens pour lui faire du bien et le
rapprocher toujours plus du Seigneur.


Avec l’expérience acquise pendant tant
d’années, j’étais toujours plus convaincu
que je ne pouvais pas m’arrêter à l’enfant
que j’avais devant moi mais que je devais
voir en lui l’homme de demain. Je devais
travailler dans une perspective d’avenir.
Voilà pourquoi je le préparais à être capable
de renoncements et de sacrifices pour attein -
dre des idéaux élevés et nobles ; je ne me
contentais pas simplement d’un strict néces -
saire étriqué mais j’exigeais le meilleur de
chacun. Ne serait-ce que parce que j’avais
une confiance inébranlable en ses poten -




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l’habitude d’utiliser un cahier spécial : j’y
notais le profil de chaque garçon, son carac -
tère, ses réactions, tels légers manquements
– mais de ces manquements qui laissent
vigilant un homme prudent – les progrès
accomplis dans les études et la conduite. Je
me servais de ce cahier pour l’accompa gne -
ment personnel de chaque garçon. Je con -
seillais la même méthode à ceux qui étaient
chargés du catéchisme. C’était le Cahier
de l’Expérience. Les catéchistes devaient y
enregistrer les inconvénients, les erreurs qui
survenaient en classe, en promenade, dans
la cour, partout. Je leur recommandais de
lire de temps à autre les remarques faites,
les mesures prises et les résultats obtenus.
C’était un travail d’évaluation constante qui
exigeait une attention et une présence conti -
nuelles. C’est pour cela que dans mon Petit
Traité sur le Système Préventif, j’avais défini
l’éducateur comme « une personne consa -
crée au bien de ses élèves, prête à affronter
tous troubles, toutes fatigues pour arriver
à ses fins, à savoir l’éducation citoyenne,
morale et scientifique de ses élèves ».


Je rêvais l’éducateur comme un « assis -
tant », c’est-à-dire comme celui qui « se tient
à côté » du jeune, qui connaît chacun et
demande à être connu de chacun. Vraiment
comme le Bon Pasteur, celui qui connaît ses
brebis et qui est parfaitement connu d’elles.


NOUVELLES
DES ANCIEN/NES


DU SALÉSIEN


• Une autre fierté salésienne ! Bravo à
DENIS BEAULIEU (1998) pour son pas -
sage spectaculaire – comme pilote – en
F18 au Grand Prix de Montréal ! Et aussi
lors d’une démonstration (genre de Portes
Ouvertes à l’aéroport de Sherbrooke), il a
survolé le Salésien et la maison paternelle.


• Abigaël est une fillette de 10 ans bien
courageuse ! Elle est la fille de MYRIAM
RUEL
, (1990). Après plusieurs examens,
elle a été diagnostiquée l’année dernière
avec une maladie très rare qui touche
sa trachée et ses bronches. Les proches
d’Abigaël ont créé Abi et les Mille-pattes,
afin de briser le mythe que les maladies
rhumatologiques sont seulement des mala-
dies d’adultes.


MARIE-ANDRÉE RACINE (2005) s’est
mariée le 24 août dernier.


• Le court métrage « Misère », présenté au
ComicCon (HorrorFest) : réalisé par Olivier
Sabino et mettant en vedette Patrick Sené -
cal et Véronique Tremblay (La Reine Rouge)
est écrit par FRANCIS LUSSIER (2001).


NICOLAS RACINE (2011) a remporté 2 mé-
dailles, or et argent, en canoë-kayak aux
Jeux du Canada à Sherbrooke en août.


SIMON PAQUETTE, 24 ans, (2006) est
l’un des meilleurs athlètes de crossfit au
Canada; c’est un sport de l’entrainement
(WOD, Workout of the Day). Il vient
d’obtenir son passeport pour les prochains
championnats du monde. « Je pense que
ce qui m’a aidé était mon excellente pré -
paration physique, » dit-il.


MÉLANIE PAGE (1992) vient d’ouvrir le
Centre Sportif Boomerang à Sherbrooke,
le premier en région à se consacrer exclu -
sivement au spinning.




Sur le plan de la foi, de nombreux adolescents « décrochent ». La
messe, la paroisse, le mouvement de jeunes… ils ne veulent plus
en entendre parler. Crise passagère ? Véritable rupture avec la foi
chrétienne ? Que se passe-t-il dans leur tête et dans leur cœur ?
Comment les accompagner ? Comment continuer de leur proposer
l’espérance évangélique sans les contraindre, au risque de les
braquer ?


Avec pédagogie, Jean-Marie Petitclerc propose un guide pour les
parents (et les grands-parents). Avec beaucoup de sagesse et
d’humour, il redit l’art de cultiver la patience de l’Évangile : « l’un
sème, l’autre récolte».


On peut commander ce livre à www.editions-don-bosco.com


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de faire confiance au groupe de jeunes qu’il
a déjà accompagné pour se centrer sur celui
qui vient d’arriver ou qui a des difficultés
à s’intégrer.


Enfin, s’il me fallait trouver un verset qui
résume un peu cette manière de faire de
Don Bosco, je reprendrais sans doute celui
par lequel les évangélistes concluent la
rencontre de Jésus avec les enfants. Il les
bénit, il les embrasse en leur imposant les
mains. Bénir, c’est dire du bien. Autrement
dit, c’est valoriser. L’éducateur salésien, c’est
toujours celui qui sait valoriser le jeune
et nous savons combien de problèmes de
délinquance sont liés à des problèmes de
mauvaise image de soi. Embrasser, c’est
manifester de l’affection : c’est le pilier de la
pédagogie salésienne : sans affection, pas de
confiance, sans confiance, pas d’éducation.
Et enfin, imposer les mains, c’est sécuriser.
Le jeune n’est capable d’affronter les diffi -
cultés que s’il se sent suffisamment sécurisé
dans son présent et là se trouve le rôle de la
maison salésienne.


Jean-Marie Petitclerc
Salésien, éducateur à Argenteuil


La figure évangélique qui me vient à
l’esprit pour représenter Don Bosco édu -
cateur, c’est bien évidemment celle du bon
pasteur. D’ailleurs c’est celle que la tradition
salésienne a retenue. Il faut savoir qu’au
chapitre 10 de Saint Jean apparaît pour la
seule fois dans l’évangile le mot « éduquer ».
Le bon pasteur, c’est celui qui appelle les
brebis par leur nom et qui les fait sortir de
cet univers fusionnel et mortifère de la ber -
gerie de manière à ce qu’elles puissent aller
paître librement sur le pâturage. L’éducateur
salésien, c’est celui qui sait appeler le jeune
par son nom – il s’agit toujours d’un projet
individualisé – et qui va accompagner le
jeune dans cet itinéraire de sortie du monde
fusionnel de l’enfance pour l’aider à accéder
à un statut de sujet libre, capable de s’in sé rer
dans la société des hommes et pourquoi pas
dans la communauté des chrétiens.


Et puis, le bon pasteur évoque aussi
l’histoire de la brebis perdue. Celui qui est
capable de faire confiance aux 99 qui vont
bien pour prendre son temps d’aller cher -
cher celui ou celle qui va moins bien. L’édu -
cateur salésien, c’est celui qui est capable


LE « BON PASTEUR »




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Père que les Salésiens ont pour objectif
spécial de soutenir l’autorité du Pape, par -
tout où ils se trouvent, partout où ils tra -
vaillent », dit un jour le Turinois. Les papes
le lui rendirent bien : Pie IX l’exhorta à créer
une congrégation et lui prodigua de nom -
breux conseils. Son successeur, Léon XIII,
accepta de devenir le premier coopérateur
salésien. Pie XI, le pape qui déclara bien -
heureux et saint Don Bosco, avait demeuré
quelques jours chez Don Bosco à son
Oratoire de Turin lorsqu’il était jeune prêtre
et c’est lui aussi qui confia aux salésiens la
garde des catacombes de St-Calixte.


Mais, Jean Bosco et le pape, c’est aussi
une histoire de l’an 2013. Récit...


Acte 1. Le conclave
En ce 12 mars, alors que les cardinaux


pénètrent dans la chapelle Sixtine, ils ne
sont que dix-sept à être issus des rangs
d’un ordre religieux, d’une congrégation.
Dix-sept religieux parmi 115 cardinaux élec -
teurs, voilà qui est peu. C’est pourtant l’un
d’entre eux, un jésuite, qui, le lende main,
apparaîtra au balcon de la loggia... Reste
que, parmi ces 17 religieux, ce ne sont pas
les jésuites qui sont les plus nombreux...
mais les Salésiens de Don Bosco (4 repré -
sentants), devant les franciscains (3), les
jésuites et les dominicains (2 chacun). Qui
sont ces quatre salésiens ? Il y a d’abord, si
l’on respecte l’ordre alphabétique, Angelo
Amato
, 74 ans, un homme de la Curie,
préfet de la Congrégation des Causes des
Saints et qui fut auparavant secrétaire de la
Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
Autrement dit, un proche de Benoît XVI.


Deuxième italien : Tarcisio Bertone,
78 ans. Ce Piémontais (comme Jean Bosco)
est, lui aussi, un fidèle et un très proche de


Le pape François, salesianissimo ! Ça a
évidemment été l’événement le plus mar -
quant de ce début 2013 : un pape qui
démissionne, un autre qui arrive de « l’autre
bout de la terre »... On n’avait jamais vu ça.
L’occasion pour DBA de revenir sur les liens
entre le Vatican et les Salésiens, et entre ce
pape argentin et les fils et filles de Jean Bosco.


Jean Bosco et les papes, voilà une histoire
ancienne ! On pourrait rappeler que Jean-
Paul II déclara le saint du Valdocco « père
et maitre de la jeunesse « en 1988. Et qu’en
visite aux Becchi, il témoigna que les années
les plus décisives de sa vie « se sont passées
dans une paroisse tenue par les Salésiens,
celle de Saint Stanislas Kostka à Cracovie.
C’est dans l’ambiance de cette paroisse
salésienne que j’ai vécu ma conversion… »
On pourrait rappeler que vingt ans plus tard,
le 30 janvier 2008, lors d’une audience pu bli-
que au Vatican, son successeur, Benoit XVI,
appela les jeunes à regarder Jean Bosco
comme « un authentique maitre de vie. »


Mais tout cela a débuté bien avant, du
vivant même de saint Jean Bosco : « J’ai
demandé à Mgr Cagliero de dire au Saint ➜


LE PAPE FRANÇOIS, SALESIANISSIMO !




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juteur retint mon attention. À ce moment, je
sentis que je devais demander à Dieu, par
son intercession, de nous envoyer des voca -
tions de coadjuteurs. Je fis des neuvaines... »
Dans les années qui suivirent, dix-huit jeunes
entrèrent au noviciat. « Les novices, les
étudiants et les jeunes coadjuteurs ont fait
plusieurs fois la neuvaine en l’honneur
de M. Zatti, pour demander des vocations.
Moi-même, je l’ai faite (...) Je répète que je
suis convaincu de son intercession », raconte
encore le pape argentin.


Un autre lien est découvert : « Le nouveau
pape est un ancien élève salésien » écrit le
19 mars l’Agence Infos Salésiennes (ANS),
depuis Rome. « En 1949, Jorge Mario Bergo -
glio fréquenta avec son frère le pensionnat
salésien Wilfrid Baron de Ramos-Mejia
. »
On retrouve même trace d’un premier prix
en conduite et en religion et évangile.


Dans la foulée, les Salésiennes de Don
Bosco de Thaïlande annoncent que parmi
celles-ci, se trouve une missionnaire argen -
tine qui n’est autre que... la cousine du
pape, sœur Ana Rosa Sivori
. « La dernière
fois que je l’ai vue, c’était l’année dernière,
témoigne-t-elle. J’étais revenue à la maison
pour visiter mes parents et je suis allée
le rencontrer comme je le faisais toujours
quand je revenais en Argentine. Nous avons
bavardé un peu et puis il m’a donné des


Benoît XVI. Il est en effet secrétaire d’État du
Saint-Siège, autrement dit « Premier ministre »
du pape. A ce titre, il fait partie de ceux qui
ont dû s’expliquer sur les dysfonction ne -
ments de l’administration romaine.


Troisième Salésien (et troisième Italien !),
Raffaele Farina, 79 ans, est entré dans la
con grégation à l’âge de 16 ans ! Il a long -
temps été enseignant de théologie à l’Uni -
versité Pontificale Salésienne (UPS). Il est
bibliothécaire émérite de la Bibliothèque
apostolique vaticane et archiviste émérite
des Archives secrètes du Vatican depuis 2012.


Enfin, quatrième cardinal électeur, un
repré sentant de l’Amérique latine : Oscar
Rodriguez Maradiaga.
L’archevêque de Tegu-
cigalpa (Honduras) depuis 1978 est le plus
jeune des quatre cardinaux salésiens (il a
70 ans). À la tête de Caritas Internationalis
depuis 2007, c’est un homme qui compte
dans l’Église catholique, sur tous les conti -
nents. Une voix écoutée.


Tous les quatre entrent dans la chapelle
Sixtine en tant que cardinal. Et c’est comme
cardinal qu’ils en ressortent, à la différence
de Jorge Mario Bergoglio. Un jésuite qui
choisit un prénom franciscain... et qui con -
nait bien les salésiens.


Acte 2. Le pape François


Dans les jours qui suivent son élection,
les liens entre le pape François et la famille
salésienne sont en effet rendus publics. On
découvre d’abord que le nouveau pape a été
marqué par la figure d’un salésien coad ju -
teur (un frère, non ordonné prêtre), Arté mide
Zatti
. « En 1976, témoigne Jorge Mario Ber -
goglio, les jésuites d’Argentine n’avaient
plus de vocation de frère coadjuteur et nous
pensions que la situation était irréversible. »


En 1976, un évêque parle au père Ber -
goglio de M. Zatti. « Il me donna à lire sa
bio graphie. Son profil quasi parfait de coad -




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Savez-vous, ainsi, que c’est un Salésien
qui est directeur de la chapelle Sixtine ? Le
père Massimo Palombella
est un Turinois de
46 ans. S’il est docteur en théologie dog -
matique, il est aussi diplômé en musique
chorale et en composition. Avec le chœur
inter-universitaire de Rome, il a à son actif
de nombreux concerts en Italie et dans le
monde.


Savez-vous que c’est un Salésien qui est
secrétaire (autrement dit no 2) de la Con gré -
gation pour l’évangélisation des peuples ?
« C’est une excellente nouvelle que d’avoir
un homme de cette qualité à un tel niveau
au Saint-Siège et qui comprend aussi bien
la situation des catholiques de Chine »
avait réagi à sa nomination un prêtre de
Hong-Kong. Le Père Savio Hon Tai-Fai,
63 ans, est entré chez les Salésiens en 1975.
Il parle le cantonais, le mandarin, l’anglais,
le français, l’italien. « Il jouit d’un grand
respect au sein du clergé chinois et c’est
un homme d’écoute ».


Savez-vous qu’une Fille de Marie-Auxi -
liatrice, sœur Lucia Fedrigotti, travaille au
sein de la congrégation pour les instituts
de vie consacrée ? Elle y est la représentante
officielle de cette instance, auprès des
conférences nationales des Supérieur(e)s
Majeur(e)s. Un poste important.


Alors évidemment, depuis sa création, la
société Saint-François de Sales, nom qu’a
donné Jean Bosco à sa congrégation, n’a
pas pour objet de remplir les bureaux du
Vatican. Son charisme, celui des sœurs
salésiennes également, comme de toute la
famille salésienne est de servir d’abord les
jeunes du monde entier, quelle que soit leur
religion. Pour éduquer en évangélisant. Pour
évangéliser en éduquant. Sûr que le nou veau
pape ne peut que bénir une telle mission...


Reportage réalisé par Benoît DESEURE
Don Bosco Aujourd’hui, juillet 2013, No 975


livres pour moi et pour les sœurs et, comme
toujours, il m’a demandé des prières. Il m’a
demandé de prier pour lui. Il me disait tou -
jours : « Ana Rosa, prie pour moi, rappelle-
toi de prier pour moi ».


Quelques jours plus tard, le recteur majeur
des Salésiens, le père Pascual Chavez, est
reçu en audience au Vatican. « Nous avons
rappelé quelques évènements qui marquent
ses liens avec la spiritualité et l’œuvre salé -
sienne : quand à Aparecida, il demanda à ce
que la béatification de Zeffirino Namun curà
n’eut pas lieu à Buenos Aires mais à Chimpay,
motivant sa requête par l’explication : “En
Patagonie, les salésiens ont tout fait”; son
passé d’élève du Pensionnat salésien de
Ramos Mejía ; sa dévotion à Marie Auxi -
liatrice, qu’il exprimait en se rendant à son
Sanctuaire, à Almagro, le 24 de tous les
mois pour célébrer l’Eucharistie ; il a lui-
même rappelé que le père Enrique Pozzoli,
toujours un salésien, l’avait baptisé préci -
sément dans ce Sanctuaire ; et nous avons
même parlé de son affiliation au Club de
Football San Lorenzo
, dont il conserve la
première carte d’adhérent », raconte le père
Chavez.


Acte 3. Les Salésiens du Vatican


En ce début d’été, quatre mois après l’élec -
tion du nouveau pape, qu’écrire aujour d’hui ?
François a répondu par un enthousiasmant
« Pourquoi pas ? » à l’invitation du père
Chavez de venir célébrer les 200 ans de
la naissance de saint Jean Bosco à Turin,
le 24 mai 2015, à l’occasion de la fête de
Marie Auxiliatrice. Son agenda lui permettra-
t-il de le faire ? L’avenir le dira.


En attendant, la famille salésienne demeure
présente dans l’entourage du pape, dans les
services centraux de l’Église. Nous avons déjà
évoqué les quatre cardinaux du conclave.
Mais d’autres salésiens servent au Vatican.




DON BOSCO
DANS


LE
MONDE


spécifique pour la minorité ethnique des
Roms (Gens du voyage). Le travail qui se
déploie dans les écoles ou les oratoires-
patronages est énormément apprécié et,
en même temps, les jeunes du Mouvement
Salésien des Jeunes (MSJ) transmettent le
charisme salésien aux autres jeunes.


Hongrie : ÉTIENNE SANDOR,
MARTYR DE LA FOI


Le mercredi 27 mars
2013, le Saint-Père
François a reçu en
audience le card.
Angelo Amato, Préfet
de la Congrégation des
Causes des Saints. Au
cours de l’au dience, le
Sou verain Pon ti fe a
autorisé la Congré ga -
tion à promulguer le
Décret concernant le martyre du Serviteur
de Dieu Étienne Sándor, laïc profès de la
Société de Saint François de Sales ; né à
Szolnok (Hongrie) le 26 octobre 1914 et
assassiné pour haine de la Foi à Budapest
(Hongrie) le 8 juin 1953.


Ayant connu Don Bosco grâce au Bul le tin
salésien, Étienne Sándor se sentit immé -
diatement attiré par le charisme salésien.
En 1936, il fut accepté au Clarisseum de
Budapest, où en deux ans il fit l’aspirantat. Il
fréquenta les cours de technicien-imprimeur
dans la typographie « Don Bosco ». Il com -
mença le noviciat, mais il dut l’interrompre
pour l’appel aux armes. En 1939, il obtint le
congé définitif et, après l’année de noviciat,
il émit sa première profession le 8 septembre
1940 comme salésien coadjuteur.


Destiné au Clarisseum, il s’engagea acti -
vement dans l’enseignement dans les cours


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Hongrie : LA PROVINCE
SALÉSIENNE RENAÎT


Les premières années florissantes de la
Province hongroise se sont changées, sous
le régime communiste, en années de souf -
frances et de troubles, et, actuellement, en
années de renouveau. La Province hon groise
est la plus petite de toutes les Provinces
salésiennes du monde et, malgré cela, elle
envisage l’avenir avec une grande espé -
rance. 2013 est l’année du centenaire de la
présence salésienne en Hongrie, marquée
par le passage des reliques de Don Bosco,
un rendez-vous important pour fortifier le
charisme salésien.


Les fils de Don Bosco sont présents à
Péliföldszentkereszt, à Nyergesújfalu avec
un lycée, à Budapest avec trois commu -
nautés, à Szombathely, Balassagyarmat et
Kazincbarcika où, parmi de très nombreuses
activités se trouvent deux écoles avec plus
de mille trois cents élèves et une école




professionnels. Il fut également chargé de
l’assistance à l’oratoire et fut le promoteur
de la Jeunesse ouvrière catholique. Au terme
de la Seconde guerre mondiale, il s’engagea
dans la reconstruction matérielle et morale
de la société, se consacrant en particulier
aux jeunes les plus pauvres, qu’il réunissait
pour leur apprendre un métier.


En 1949, quand l’État communiste, sous
Mátyás Rákosi, confisqua les biens ecclé -
sias tiques et commença les persécutions
contre les écoles catholiques, Sándor essaya
de sauver ce qu’il pouvait. Bientôt les reli -
gieux se retrouvèrent dépossédés de tout
et furent dispersés. Étienne aussi dut aban -
donner sa typographie – qui était devenue
plutôt célèbre au fil des années – et
« disparaitre », mais au lieu de se réfugier
à l’étranger, il resta dans son pays pour
continuer à travailler pour la jeunesse hon -
groise. Il réussit à se faire embaucher dans
une usine de détergents de la capitale, où
il poursuivit intrépide et clandestinement
son apostolat, tout en sachant que c’était
une activité rigoureusement interdite. Au
mois de juillet 1952, il fut capturé par les
communistes sur son poste de travail et ne
fut plus revu par ses confrères. Un document
officiel en certifie le procès et la condam -
nation à mort, exécutée par pendaison le
8 juin 1953.


« Rendons grâce à Dieu pour ce don à
l’Église et à la Famille salésienne en cette
Année de la foi a commenté le père Pierluigi
Cameroni, Postulateur général pour la Famille
salésienne « Le nouveau martyr Étienne
Sándor, salésien coadjuteur, brille comme
un témoin et intercesseur qui, dans le sillon
de Don Bosco, a offert aux jeunes l’Évangile
de la joie à travers la pédagogie de la bonté
et le don de sa vie. Rendons grâce au Pape
François pour ce don spécial au début de


11


son ministère pastoral Nous accueillons cet
événement également comme un don de
l’Auxiliatrice. Étienne Sándor fut un grand
dévot de Marie et diffusa auprès des jeunes
l’amour pour la Mère de Dieu avec enthou -
siasme et une grande ferveur. »


La béatification aura lieu dans la ville
de Budapest le samedi 19 octobre 2013. Le
Saint-Père sera représenté par le card. Angelo
Amato, sdb.


ANS le 29/03/2013


Brésil : FORTALEZA
Radio Don Bosco, FM 96.1, émetteur


salésien de Fortaleza, a dans son programme
dominical un programme dédié aux enfants
et aux jeunes. La transmission, intitulée
« Radio Enfant », est menée par un groupe
de jeunes de la paroisse « Notre Dame de
la Miséricorde » et de l’oratoire-patronage
« Don Bosco ». Elle propose des infor ma -
tions, de la musique, des suggestions cultu -
relles, des conseils de lecture, des interviews
avec des spécialistes. L’objectif de « Radio
Enfant » est de rapprocher les jeunes de
l’Église, leur enseigner les valeurs familiales
et leur faire connaître la figure de Don
Bosco.





12


connu personnellement, il devint salésien
coopérateur.


Don Bosco et le bienheureux Toniolo se
rencontrèrent à Pise au mois de mai 1887.
Le premier était déjà connu comme édu -
cateur des humbles et pédagogue, et le
deuxième s’imposait comme maitre et guide
des catholiques italiens dans le domaine
social. À l’occasion de la rencontre, alors
que Don Bosco demanda en plaisantant au
professeur de lui enseigner l’économie,
Giuseppe Toniolo insista pour que le saint
envoie les salésiens à Pise, où il enseignait
et vivait. Les salésiens n’arriveront à Pise que
plus tard, mais Toniolo fut si impres sionné
par cette conversation qu’il décida de deve -
nir membre des salésiens coopérateurs.


Né à Trévise en 1845, grâce à ses talents
et à l’application dans l’étude des problèmes
économiques et sociaux, Giuseppe Toniolo
fit une carrière rapide comme professeur
dans les écoles d’État. À 24 ans, il était déjà
assistant universitaire à Padoue ; à 34, pro -
fesseur extraordinaire d’économie poli tique
à l’Université de Pise ; à 37, professeur ordi -
naire de cette même Université.


Sierra Leone : DES JEUNES
DE DON BOSCO
INTERPELLENT L’ÉTAT


Lors de l’Assemblée du Parlement des
Jeunes organisée par l’œuvre salésienne du
Sierra Leone « Don Bosco Fambul », des
centaines de jeunes ont dénoncé le phé -
nomène des violences et des abus sur les
mineurs. De nombreuses jeunes filles ont
raconté les agressions sexuelles dont la
plupart n’ont jamais fait l’objet d’une enquête
de la police. « Don Bosco Fambul », est une
association salésienne au Sierra Leone de
protection des mineurs. Elle a ainsi célébré
la Journée de l’Enfant africain 2013 par l’or -
ganisation d’une Assemblée du Parlement
« Don Bosco des Jeunes » le 16 juin qui a vu
la participation d’environ 700 mineurs.


Rome : BÉATIFICATION DE
GIUSEPPE TONIOLO,
SALÉSIEN COOPÉRATEUR


Le 29 avril dernier dans la Basilique
Saint-Paul-hors-les-murs à Rome, a eu lieu
la béatification du prof. Giuseppe Toniolo
(1845-1918), économiste et sociologue, acti -
viste d’Action Catholique, organisateur des
Semaines sociales catholiques en Italie.
Contemporain de Don Bosco, après l’avoir




13


Tous : Priez pour nous.


Prêtre : Seigneur, entends ma prière.


Tous : Et que mon cri parvienne jusqu’à toi.


Prêtre : Le Seigneur soit avec vous


Tous : Et avec votre esprit.


Prêtre : Prions. Dieu Tout-puissant et éternel,
tu as préparé le corps de la glorieuse
Vierge Marie à devenir sous l’in -
fluence du Saint Esprit, la digne
demeure de ton Fils.
Accorde à tes enfants qui célèbrent
avec joie sa mémoire d’être pré ser -
vés par sa maternelle intercession
des maux qui les menacent aujour -
d’hui et de la mort éternelle.
Par Jésus le Christ Notre Seigneur.


Tous : Amen.


Prêtre : Que la bénédiction de Dieu Tout-
puissant, Père, Fils et Saint Esprit,
descende sur vous et y demeure à
jamais.


Tous : Amen.


On n’enferme pas la grâce de Dieu et des
saints dans une formule. Les formules tou te -
fois facilitent l’expression de nos demandes
et portent avec elles une certaine efficacité.
On n’a qu’à penser au Notre Père, Je vous
salue Marie, Souviens-toi, Ô Vierge Marie
et prières semblables. Saint Jean Bosco,
pour demander des faveurs de la Mère de
Dieu avait recours à cette bénédiction et
obtenait des miracles. Sa vie de prêtre en
est remplie. Voici la bénédiction dont il se
servait.


Prêtre : Notre secours est dans le nom du
Seigneur.


Tous : Qui a fait le ciel et la terre.


JE VOUS SALUE, MARIE,...


Tous : Sous l’abri de ta miséricorde nous
nous réfugions, Sainte Mère de Dieu.
Ne méprise pas nos prières quand
nous sommes dans l’épreuve, mais
de tous les dangers délivre-nous
toujours, Vierge glorieuse, Vierge
bienheureuse.


Prêtre : Marie, secours des chrétiens.


FORMULE DE LA BÉNÉDICTION
AVEC L’INVOCATION DE MARIE AUXILIATRICE




PRIESTLY ORDINATION
OF JAMES ZETTEL, S.D.B.


STONY POINT, N.Y. JUNE 29, 2013


14


Ordination to diaconate
by Patriarch Fouad Twal
in Jerusalem, June 9, 2012.


Ordination au sacerdoce par le Cardinal
Oscar M. Rodriguez S.D.B., l’autre candidat
étant le diacre Miguel Suarez, s.d.b.


Tous les prêtres participent
à la consécration de leurs frères.


Anointing of
hands with


oil of chrism /
l’onction des
mains avec le
saint chrême.


Laying on of hands /
invocation de l’Esprit-Saint.




ORDINATION SACERDOTALE
DE JAMES ZETTEL, SDB
STONY POINT, N.Y, LE 29 JUIN 2013


15


Welcome to newly ordained
by brother priests /
Félicitations au nouvel ordonné.


First Mass: consecration of wine /
consécration du vin.


Newly ordained after communion /
après la communion.


Réception
suivant la
messe/
Reception
following
Eucharist.


Celebration of Eucharist
with Fr. Provincial /
Messe le lendemain
avec le P. Provincial.




CAMPS D’ÉTÉ 2013 DANS


16


Marie-Auxiliatrice, Montréal-staff
Montréal: Go-cart race


l


x
Surrey, British Columbia:


Don Bosco Centre


Toronto, SummerDaze-activities


Montréal: Go-cart race
winners-Teen Spirit




LES ŒUVRES DU CANADA


Toronto: 25th anniversary


Camp Savio: camp de jour OTJ


Séminaire Salésien:
camp de jour Loisirs-Sherbrooke


Sherbrooke: Bosco bicycle 2013


Toronto: staff in Stony Point, N.Y.


kx


17




géné rale dans la Cour St-Damase au Vatican
le 20 septembre 1962 la pensée m’est venue
que c’était peut-être la dernière fois ; il avait
81 ans et moi qui partais pour Turin pour
revenir à Rome que dans 2 ans… Que de
fois nous l’avons entendu dire ; Nous avons
offert notre vie pour le Concile. Dieu a
écouté sa prière… J’aime ce Pape et sa mort
me laisse profondément ému… Et cette
visite à son pays natal de Sotto il Monte le
8 mai dernier a fait encore beaucoup pour
augmenter mon affection envers Jean XXIII.
Comme il aimait son village ! C’était un vrai
pauvre, comme ses frères que nous avons
rencontrés dans la cour de la maison natale ;
ils revenaient des champs. L’un des frères,
celui qui lui ressemble le plus, disait : La
façon qu’ils le font travailler au Vatican, ils
vont le faire mourir… Quand je retournerai
à Rome, la « cathedra Petri », sera occupée
par un autre homme de Dieu. Mais Jean XXIII
ne sera pas oublié. J’irai m’agenouiller à sa
tombe et lui demanderai de me donner un
peu de cet immense amour qu’il nour rissait
pour l’Église…»


Quelques extraits de mon journal, entrée du
4 juin 1963 à La Crocetta,Turin, Italie. Le
langage peut paraître aujourd’hui un peu
naïf ; j’étais étudiant en théologie et l’écri -
ture était spontanée, non destinée à publi -
cation… (R.T.)


« Jean XXIII est mort. L’annonce nous a
été faite hier à la chapelle au moment de
commencer l’office du soir. Deuil universel,
douleur de tous les fils de l’Église. Dieu a
voulu accepter son sacrifice pour que la
paix, la fraternité, l’unité règnent dans le
monde. C’est pour la réussite du concile,
c’est pour la vie de l’Église que Jean XXIII
a offert sa vie… Sentiments de douleur à la
perte d’un Père, sentiment de joie à la
pensée qu’après d’atroces souffrances, il
jouit présentement de la vision éternelle… Je
remercie Dieu d’avoir vu un saint – et si
souvent. Cette première fois que j’ai vu la
Pape à Castelgandolfo le 27 septembre 1961,
quelques jours après mon arrivée à Rome,
je m’en souviendrai toujours. Comme aussi
la dernière fois que je l’ai vu à l’audience


18


Châsse du Bx Jean XXIII dans la basilique St-Pierre de Rome


JEAN XXIII : 50 ANS




Bienheureux Jean XXIII,
50e anniversaire de sa naissance au Ciel


À l’occasion du 50e anniversaire de la
mort du bienheureux pape Jean XXIII, le
pape François a rencontré en la basilique
Saint-Pierre le 3 juin dernier, les pèlerins du
diocèse de Bergame, accompagnés de leur
évêque, Mgr Francesco Beschi.


Le pape François a tiré de la vie du bien -
heureux pape « un enseignement pour chacun
de nous, mais aussi pour l’Église de notre
temps : si nous savons nous laisser conduire
par l’Esprit Saint, si nous savons mortifier
notre égoïsme pour faire place à l’amour du
Seigneur et à sa volonté, alors nous trou -
verons la paix, alors nous saurons être des
bâtisseurs de paix et nous répandrons la paix
autour de nous ».


Voici le discours – avec quelques
omissions – que le Pape François
a prononcé en cette occasion.


Chers amis du diocèse de Bergame,


Je suis heureux de vous donner la bien -
venue, ici, sur la tombe de l’apôtre Pierre,
en ce lieu qui est la maison de tout catho -
lique…


Il y a exactement 50 ans, à cette heure
même, le bienheureux Jean XXIII quittait ce
monde. Qui, comme moi, a un certain âge,
garde un souvenir vivant de l’émotion qui
s’est répandue partout ce jour-là : la Place
Saint-Pierre était devenue un sanctuaire
à ciel ouvert, accueillant jour et nuit les
fidèles de tout âge et de toute condition
sociale, bouleversés et priant pour la santé
du pape.


Le monde entier avait reconnu dans le
pape Jean un pasteur et un père. Pasteur
parce que père. Qu’est-ce qui l’avait fait
devenir comme cela ? Comment avait-il pu


19


arriver au cœur de personnes si différentes,
et même beaucoup de non-chrétiens ? Pour
répondre à cette question, nous pouvons
rappeler sa devise épiscopale : « Oboe -
dientia et pax » : Obéissance et paix. « Ces
paroles, commentait monseigneur Roncalli,
à la veille de sa consécration épiscopale,
sont un peu mon histoire et ma vie » (Journal
de l’Âme, Retraite préparatoire à la con -
sécration épiscopale, 13-17 mars 1925).
Obéissance et paix.


Je voudrais partir de la paix, parce que
c’est l’aspect le plus évident, celui que les
gens ont perçu chez le pape Jean : Angelo
Roncalli était un homme capable de trans -
mettre la paix ; une paix naturelle, sereine,
cordiale ; une paix qui, avec son élection au
pontificat, s’est manifestée au monde entier
et a reçu le nom de bonté.


C’est si beau de trouver un prêtre ou un
évêque bon, avec de la bonté. Saint Ignace –
je ne fais pas de publicité – saint Ignace
avait donné aux jésuites les qualités néces -
saires pour les supérieurs : il y avait une
longue liste de qualités, mais à la fin (….) la
bonté est essentielle ; un prêtre avec de la
bonté. Cela a été indubitablement un trait
distinctif de sa personnalité, qui lui a permis
de construire partout de solides amitiés et
qui s’est révélé de manière particulière dans
son ministère comme représentant du pape,
qu’il a exercé pendant presque trente ans,
souvent en contact avec des environ ne ments
et des mondes qui étaient très loin de l’uni -
vers catholique dans lequel il était né et
où il s’était formé. C’est précisément dans
ces milieux qu’il s’est montré capable de
tisser des relations et de promouvoir l’unité
de manière efficace, tant à l’intérieur qu’à
l’exté rieur de la communauté ecclésiale, en
étant ouvert au dialogue avec les chrétiens
d’autres Églises, avec les représentants du ➜




naire diocésain, puis représentant pontifical
en Bulgarie, en Turquie et en Grèce, en
France, ensuite pasteur de l’Église de Venise
et enfin évêque de Rome. Mais à travers cette
obéissance, le prêtre et l’évêque Roncalli a
vécu aussi une fidélité plus profonde, que
nous pourrions définir, comme il l’aurait fait
lui-même, comme abandon à la Providence
divine. Il a constamment reconnu, dans la
foi, qu’à travers ce parcours de vie appa -
remment guidé par d’autres, et non inspiré
par ses goûts personnels ou sur la base de sa
propre sensibilité spirituelle, Dieu dessinait
son projet (…).


Mais plus profondément encore, à travers
cet abandon quotidien à la volonté de Dieu,
le futur pape Jean a vécu une purification
qui lui a permis de se détacher complè te -
ment de lui-même et d’adhérer au Christ,
laissant ainsi apparaître cette sainteté que
l’Église a ensuite reconnue officiellement.
« Qui perdra sa vie à cause de moi, celui-là
la sauvera » nous dit Jésus (Lc 9,24). Voilà la
véritable source de la bonté du pape Jean,
de la paix qu’il a répandue dans le monde,
là se trouve la racine de sa sainteté : dans
son obéissance évangélique.


Et ceci est un enseignement pour chacun
de nous, mais aussi pour l’Église de notre
temps : si nous savons nous laisser conduire
par l’Esprit Saint, si nous savons mortifier
notre égoïsme pour faire place à l’amour du
Seigneur et à sa volonté, alors nous trou -
verons la paix, alors nous saurons être des
bâtisseurs de paix et nous répandrons la paix
autour de nous. Cinquante ans après sa mort,
la conduite sage et paternelle du pape Jean,
son amour pour la tradition de l’Église,
conscient qu’elle avait constamment besoin
d’être améliorée, son intuition prophétique
qui lui a fait convoquer le concile Vatican II
et offrir sa vie pour la réussite de celui-ci,


monde juif ou musulman et avec beaucoup
d’autres hommes de bonne volonté.


En réalité, le pape Jean transmettait la
paix parce qu’il avait un esprit profon dé -
ment pacifié, il s’était laissé pacifier par
l’Esprit-Saint ; et cette pacification était le
fruit d’un long et exigeant travail sur lui-
même, travail dont il nous reste des traces
abondantes dans le Journal de l’Âme. Nous
pouvons y voir le séminariste, le prêtre,
l’évêque Roncalli en proie à un chemin de
purification progressive du cœur. Nous le
voyons, jour après jour, attentif à recon -
naître et à mortifier les désirs venant de
son égoïsme, à discerner les inspirations du
Seigneur, se laissant guider par de sages
directeurs spirituels et inspirer par des maîtres
comme Saint François de Sales et Saint
Charles Borromée. En lisant ces écrits, nous
assistons vraiment au processus de for ma -
tion d’une âme sous l’action de l’Esprit-Saint
qui agit dans son Église (…).


Et nous en venons au second terme,
décisif : « obéissance ». Si la paix a été la
caractéristique extérieure, l’obéissance a
constitué pour Roncalli la disposition inté -
rieure : l’obéissance, en réalité, a été l’instru -
ment pour atteindre la paix. Elle a eu avant
tout un sens très simple et concret : remplir
dans l’Église le service que ses supérieurs
lui demandaient, sans rien chercher pour
soi, sans se soustraire à rien de ce qui lui
était demandé, même lorsque cela signifiait
quitter sa terre, se confronter à des mondes
jusque-là inconnus, rester pendant des années
dans des lieux où la présence de catholiques
était extrêmement rare.


Se laisser conduire, comme un enfant,
voilà ce qui a construit son parcours sacer -
dotal que vous connaissez bien : d’abord
secrétaire de Mgr Radini Tedeschi tout en
étant enseignant et père spirituel au sémi -


20




restent comme des bornes dans l’histoire de
l’Église du XXe siècle et comme un phare
qui éclaire le chemin devant nous.


Chers habitants de Bergame, vous êtes
fiers, à juste titre, du « bon pape Jean »,
exemple lumineux de la foi et des vertus de
générations entières de chrétiens de votre
terre. Maintenez son esprit, approfondissez
l’étude de sa vie et de ses écrits, mais
surtout, imitez sa sainteté. Du ciel, qu’il
continue d’accompagner avec amour votre
Église qu’il a tant aimée pendant sa vie, et
qu’il lui obtienne du Seigneur le don de
nombreux et saints prêtres, de vocations à la
vie religieuse et missionnaire, ainsi qu’à la
vie de famille et à un engagement laïc dans
l’Église et dans le monde. Merci pour votre
visite au pape Jean ! Je vous bénis de tout
cœur.


QUELQUES TWEETS
DU PAPE FRANÇOIS
Pape François @Pontifex_fr


■ Chers jeunes, vous avez des projets
et des rêves pour l’avenir. Mettez-
vous le Christ au centre de chacun
de vos projets et de vos rêves?


■ Prions-nous véritablement? Sans
une relation constante avec Dieu,
il est difficile d’avoir une vie chré -
tienne authentique et cohérente


■ Là où nous voyons haine et obscu -
rité, cherchons à apporter un peu
d’amour et d’espérance, pour don -
ner un visage plus humain à la
société


■ Tous les mariages affrontent des
moments difficiles, mais ces expé -
riences de la croix peuvent rendre
le chemin de l’amour encore plus
fort


■ Nous ne deviendrons pas chrétiens
par nos propres forces. La foi est
avant tout un don de Dieu qui nous
est donné dans l’Église et par elle


■ Le pardon de Dieu est plus fort que
tout péché


■ Demandons au Seigneur d’avoir la
tendresse qui nous fait regarder les
pauvres avec compréhension et
amour, sans calculs et sans craintes


■ L’Église n’a pas d’autre sens ni
d’autre but que de témoigner de
Jésus. Ne l’oublions jamais !


■ La vraie charité demande un peu de
courage : dépassons la peur de nous
salir les mains pour aider les plus
nécessiteux




22


Avec les peuples indi -
gènes de l’Ama zo nie, je
ne partage rien d’autre
que ma foi !


Ma vocation mission -
naire est née au novi ciat
quand le Conseiller pour
les Missions nous a
rendu visite. Pendant la
confé rence, il nous a
invités à réfléchir sur
notre vocation mission -
naire. Au post-noviciat
j’ai entendu les récits des missionnaires
vietna miens qui venaient nous rendre visite.


Ainsi, l’appel à être missionnaire s’est fait
plus fort et plus clair. Après maintes prières,
j’ai exprimé mon désir d’être missionnaire
ad gentes. Le Recteur Majeur a accepté ma
demande et m’a envoyé travailler parmi les
indiens de l’Amazonie brésilienne.


Beaucoup de jeunes m’ont demandé :
« Pourquoi veux-tu devenir missionnaire
alors qu’au Vietnam il y a tant de gens qui
ne connaissent pas encore le Christ ? » Pour
beaucoup cela semble paradoxal. Mais ma
motivation est claire : Nous avons eu de la
chance parce que de nombreux mission -
naires sont venus au Vietnam. La Parole de
Dieu qu’ils ont semée a déjà des racines et
continue à croître. Je veux devenir mission -
naire parce que je voudrais partager ce don
de la foi avec ceux qui ne connaissent pas
le Christ afin qu’ils puissent avoir la joie et
la lumière de Jésus-Christ, ce qui pour moi
est une bénédiction. Je ne leur porte rien
d’autre que l’unique don, et le plus pré -
cieux, que je possède, ma foi !


Avant de partir pour le Brésil j’ai eu la très
belle opportunité de fré quenter le cours


pour les nouveaux mis -
sion naires à Rome et
Turin. Cela m’a aidé à
mettre un terme à mes
expé riences précé den tes,
à prier, étu dier et réflé -
chir sur ce qui nous
attend comme mission -
naires. J’ai beaucoup
apprécié la rencontre
personnelle avec don
Vaclav Klement, Con seil-
ler pour les Mis sions, avec


chacun de nous au début et à la fin du cours.
Dieu m’a appelé à travailler au Brésil,


pour mes chères peuplades indigènes de
l’Amazonie. Je suis vraiment heureux de ma
vocation en tant que missionnaire salésien.
J’ai été accueilli les bras ouverts par les
confrères de Manaus. Je me suis senti tout
de suite chez moi, ici. Toutefois, l’étude du
portugais fut un grand défi pour moi. J’ai
travaillé fort parce que j’avais peur de le
parler. La culture était aussi totalement
nouvelle pour moi. Plus tard, j’ai été envoyé
à un cours introductif de trois mois pour
les nouveaux missionnaires, organisé par la
Conférence des Religieux du Brésil, sur la
culture, la société et l’Église Brésilienne.


Pour le moment, je suis assistant au Col -
lège Don Bosco où je cherche à pra tiquer le
système préventif dans mon activité mission -
naire quotidienne et dans mes rap ports avec
les jeunes. Quelquefois, j’ai peine à main -
tenir la discipline dans ma vie spiri tuelle et
religieuse. C’est indispensable pour moi. La
vie missionnaire n’est certes pas facile, mais
ma foi m’assure que Dieu n’aban donne
jamais celui qui donne géné reu se ment.


Abbé Jean-Baptiste Dinh Viet Tien, sdb


VIETNAMIEN, MISSIONNAIRE AU BRÉSIL


17 jeunes salésiens du Vietnam partant en mission.




23


encore chrétiens, soit dans les contextes
où vivent des jeunes d’autres religions.
Cependant, cet élément ne se réduit pas
seulement à un principe pédagogique
mais doit être reconnu comme élément
essentiel de notre spiritualité.


3. Le Système Préventif. Il représente le con -
densé de la sagesse pédagogique de Don
Bosco et constitue le message prophé -
tique qu’il a laissé à ses héritiers et à toute
l’Église. C’est une expérience spirituelle
et éducative qui se fonde sur la raison, la
religion et la bonté affectueuse (« amore -
volezza»).


4. L’éducation est une affaire de cœur. « La
pédagogie de Don Bosco, a écrit le Père
Pietro Braido, s’identifie avec toute son
action ; et toute son action avec sa per -
sonnalité ; et tout Don Bosco est contenu,
en définitive, dans son cœur ». Voilà
sa grandeur et le secret de son succès
comme éducateur. « Affirmer que son
cœur était entièrement donné aux jeunes
veut dire que toute sa personne, son intel -
ligence, son cœur, sa volonté, sa force
phy sique, tout son être était orienté à leur
faire du bien, à promouvoir leur crois sance
intégrale, à désirer leur salut éternel ».


5. La formation de l’honnête citoyen et du
bon chrétien
. Former « de bons chrétiens
et d’honnêtes citoyens » est une inten -
tionnalité plus d’une fois exprimée par
Don Bosco pour indiquer que tout ce
dont les jeunes ont besoin pour vivre
en plénitude leur existence humaine et
chrétienne. La présence éducative dans le
social comprend donc ces réalités : la
sensibilité éducative, les politiques édu -
catives, la qualité éducative de la vie en
société, la culture.


Ces dernières décennies, les nouvelles
générations salésiennes se trouvent-elles sans
doute désemparées face aux anciennes for -
mulations du Système Préventif : soit parce
qu’elles ne savent pas comment l’ap pliquer
aujourd’hui, soit parce qu’incons ciem ment
elles l’imaginent comme un « rapport pater -
naliste» avec les jeunes. Au contraire, quand
nous observons Don Bosco, dans le contexte
de la réalité qu’il a vécue, nous découvrons
chez lui un dépassement instinctif et génial
du paternalisme éducatif inculqué par de
nombreux aspects de la pédagogie des siècles
qui l’ont précédé (1500-1700).


Nous pouvons nous demander : aujour -
d’hui, les jeunes et les adultes entrent-ils ou
peuvent-ils entrer dans le cœur de l’édu -
cateur salésien ? Qu’y découvrent-ils ? Un
technocrate, un communicateur habile mais
insignifiant, ou bien une humanité riche,
complétée et animée par la grâce de Jésus-
Christ, dans le Corps Mystique ?


À partir de notre connaissance de la
péda gogie de Don Bosco, les principaux
points de référence et les engagements de
l’Étrenne 2013 sont les suivants :
1. L’« Évangile de la joie », qui caractérise


toute l’histoire de Don Bosco et se trouve
être l’âme de ses multiples activités. Don
Bosco a intercepté le désir de bonheur
présent chez le jeunes et a décliné leur
joie de vivre dans les langages de la joie,
de la cour de récréation et de la fête ;
mais il n’a jamais cessé de désigner Dieu
comme source de la vraie joie.


2. La pédagogie de la bonté. La bonté affec -
tueuse (« amorevolezza ») de Don Bosco
est, sans nul doute, un trait caracté ris ti que
de sa méthode pédagogique, valable
même aujourd’hui, soit dans les contextes


L ’ É D U C AT I O N :affaire de cœur





24


Préventif dans l’éducation de la jeunesse,
la Lettre de Rome, les Biographies de
Dominique Savio, Michel Magon, Fran -
çois Besucco, tous écrits de Don Bosco
qui illustrent bien autant son expérence
éducative que ses choix pédagogiques.


Don Pascual Chàvez Villanueva, sdb
Recteur Majeur


6. Humanisme salésien. Don Bosco savait
« valoriser tout le positif enraciné dans
la vie des personnes, dans les réalités
créées, dans les événements de l’histoire.
Cela le portait à saisir les valeurs authen -
tiques présentes dans le monde, spécia -
lement si elles étaient appréciées des
jeunes ; à s’insérer dans le mouvement de
la culture et du développement humain
de son époque, encourageant le bien
et refusant de gémir sur les malheurs
du temps ; à rechercher avec sagesse la
colla boration de nombreuses personnes,
convaincu que chacun possède des dons
qu’il faut découvrir, reconnaître et valo -
riser ; à croire en la force de l’éducation
qui soutient la croissance du jeune et
l’encourage à devenir un honnête citoyen
et un bon chrétien ; à se confier toujours à
la providence de Dieu, perçu et aimé
comme un Père».


7. Système Préventif et Droits Humains.
La Congrégation n’a pas d’autre raison
d’exis ter que le salut intégral des jeunes.
Cette mission qui est la nôtre, l’Évangile et
notre charisme nous demandent aujour -
d’hui d’emprunter aussi la route des droits
humains ; il s’agit d’une voie et d’un lan -
gage nouveaux que nous ne pouvons pas
négliger. Le Système Préventif et les Droits
Humains interagissent, s’enri chis sant mu -
tuel lement. Le Système Préventif offre aux
Droits Humains une approche éducative
unique et novatrice par rapport au mou -
vement de promotion et de protection des
Droits Humains. De la même manière,
les Droits Humains offrent au Système
Préventif de nouvelles frontières et nou -
velles occasions d’impact social et cultu -
rel comme réponse efficace au « drame
de l’humanité moderne, de la fracture
entre éducation et société, du clivage
entre école et citoyenneté»


8. Pour une compréhension approfondie et
la réalisation des points forts indiqués
plus haut, on lira avec profit : Le Système


POUR LES PERSONNES
QUI VOUS SONT CHÈRES


Dans notre communauté de Sherbrooke,
nous sommes trois (3) prêtres et nous
célé brons l’eucharistie chaque jour. Nous
accep tons vos intentions de messe pour les
défunts ou toute autre intention (anniver -
saire, pro blème particulier, action de grâce,
intention d’une personne vivante qui vous
est chère, etc.). Vous pouvez, si vous le
désirez, deman der une date précise (elle
sera respectée si disponible).


Je répondrai par lettre à toutes les
demandes, spécifiant la date de célébration.


Donc préciser votre adresse complète
(avec code postal), et les intentions pour
lesquelles vous désirez que les messes soient
célébrées.


L’offrande ordinaire est de 10 $/messe.
Faire chèque à : Salésiens de Don Bosco.


Faire parvenir à :
Père Roméo Trottier sdb,
Séminaire Salésien
135, rue Don Bosco Nord
Sherbrooke QC J1L 1E5


INTENTIONS DE MESSES




25


Salle de conférence Tout en fraternisant


La chapelle du St.Francis Centre Le saint d’Assise est chez lui


Père Michael Cunningham, prédicateur


RETRAITE DES CONFRÈRES SALÉSIENS
ST-FRANCIS CENTRE, CALEDON, ON


18-25 AOÛT




26


Deux aspects sont également intéressants.
Avant tout, le fait que de nombreux salé siens,
qui à l’époque étaient de jeunes clercs et
coadjuteurs, n’aient aucun souvenir de cet
accueil dangereux, signe évident de la pru -
dence extrême qui caractérisait les actions
du directeur. Deuxièmement, le fait d’ap -
prendre que plusieurs de ces « jeunes à
risque » furent transférés d’une maison
salésienne à l’autre du Piémont, profitant
des nombreuses évacuations. La migration
fréquente qui ne laissait pas de traces
dangereuses et fonctionnait parfaitement.


Par leur « charité imprudente », les direc -
teurs savaient qu’ils risquaient leur vie, mais
ils savaient également que l’invitation à agir
selon l’évangile venait du Recteur Majeur, le
père Pietro Ricaldone, le promoteur, secret
pour tous, mais pas pour eux, de ce réseau
de sauvetage, qui commençait à Valdocco,
perquisitionné deux fois par les allemands
qui heureusement ne découvrirent pas les
signes de cette activité « partisane »” qui y
avait lieu secrètement.


Quelques dizaines de jeunes ont ainsi été
arrachés aux camps d’extermination : il a été
possible de retrouver le prénom et nom de
presque tous ; certains sont même devenus
célèbres.


Qui sait si le père Ricaldone, – comme
cela s’est produit en d’autres situations
semblables – au nom de tous les « sauveurs »
salésiens, pourra un jour être décoré du titre
de « Juste parmi les nations » pour son rôle
central dans l’organisation du vaste réseau
de secours au Piémont et ailleurs !


ANS – le 28/06/2013


Une récente recherche conduite par le
père Francesco Motto, ancien directeur de
l’Institut Historique Salésien, souligne la
contribution des salésiens du Piémont à
la protection des jeunes juifs au cours de
l’occupation allemande (1943-1945). L’his -
to rien salésien espère pour le IVe successeur
de Don Bosco, le père Pietro Ricaldone, une
possible reconnaissance de « Juste parmi
les nations » pour avoir autorisé et soutenu
l’action silencieuse de défense des jeunes
juifs.


La protection salésienne offerte aux juifs
dans l’Italie occupée par les allemands à
Rome est connue, et deux salésiens, le père
Francesco Antonioli et le père Armando
Alessandrini, ont reçu le titre de « Justes
parmi les nations» pour avoir sauvé soixante-
dix jeunes juifs dans l’Institut Pie XI.


Également au Piémont, et surtout à Val -
docco (Maison Mère et à l’époque siège
de la Maison générale des salésiens), il y a
eu un effort de secours aux juifs. L’article
apparu sur le dernier numéro de la revue
« Études piémontaises », aux soins du père
Motto, indique un réseau efficace de pro -
tection des jeunes juifs dans les maisons
salésiennes piémontaises : de celles à Turin,
bien sûr, plus à risque en raison de la pré -
sence importante des forces occupantes et
des « repubblichini », à celles plus éloi gnées,
théori que ment plus sures. Les infor ma tions
récupérées grâce aux recherches d’ar chives
et bibliographique ont été confirmées, pré -
cisées et parfois même étendues par les
témoignages oraux des « sauvés » et des
« sauveurs » encore vivants.


«Juste parmi
les nations »?


LE PÈRE RICALDONE




27


ciers, le père politique (De Gaulle), le père
culturel (les professeurs), le père capitaliste
(les patrons), le père religieux (les prêtres), le
père biologique (les parents), et Dieu lui-
même, présenté sous le nom et la figure du
Père suprême, qui suscite et protège tous les
autres pères. Le philosophe français, J.P.
Sartre avait déjà exprimé ce refus tragique
de la paternité, quelque temps auparavant,
dans une page lapidaire de son autobio gra -
phie, intitulée « Les mots ». « Le père “bon”
n’existe pas, voilà la règle. N’en jetons pas
la faute sur les hommes, mais sur le lien de
paternité qui est pourri. Donner la vie à des
enfants, quelle iniquité ! Si mon père avait
vécu, il se serait étendu sur moi de toute sa
longueur et il m’aurait écrasé. Par chance,


La paternité de
DON BOSCO


1. Don Bosco : un diamant.
La paternité, facette la plus lumineuse.


Dans notre monde moderne la paternité
ne fait pas recette, c’est le moins que l’on
puisse dire. Vous êtes jeunes et vous n’avez
pas connu ce qui s’est passé à Paris, en
France et ensuite dans tout l’Occident, en ce
« fameux mois de mai » de 1968. Un illustre
publiciste, Gérard Mendel, a donné de ces
évènements l’interprétation suivante : « le
temps de la fraternité vue uniquement à
l’horizontale est arrivé, avec le refus de
toute relation verticale pour n’importe quel
père : c’est l’assassinat rituel du père annoncé
par Freud. À travers leur contestation viru -
lente, lancements de pierres et de bouteilles,
les jeunes visaient, bien au-delà des poli -





28


corde est cette vertu du cœur qui compatit
et ressent la souffrance et l’angoisse de l’autre
en essayant de la soulager, nous pouvons
dire que Don Bosco a reçu le don de la
misé ricorde. Il ne pourra plus jamais oublier
ce qu’il a vu, non plus en songe, mais bien
dans la terrible réalité : des adolescents
derrière les barreaux des prisons ! Et cette
expérience de compassion lui dicte symbo -
liquement sa mission dans toute son étendue :
il ne voudra plus rien faire d’autre que de
libérer les jeunes de toutes les prisons : les
cachots, la solitude, l’ignorance, la délin -
quance, le désespoir… Toute son œuvre est
née de cette expérience. Comme un vrai
père de famille, il doit procurer à des cen -
taines de jeunes tout ce qui est nécessaire
pour vivre : un toit, des vêtements, la nour -
riture, l’instruction, un métier… mais surtout
l’amour qui a tellement manqué à beaucoup
de jeunes. Don Bosco rappelle à tous les
prêtres, la splendeur de la paternité. Don
Bosco était un prêtre envoyé par un Dieu
qui, précisément est le Père infini duquel,
comme le dit Saint Paul, « toute paternité au
ciel et sur la terre, tire son nom » (Ep 3,15).
La conviction qui l’a creusé jusqu’au fond
de son être, est qu’il devait incarner, aux
yeux de ses jeunes, l’amour paternel de
Celui qui l’envoyait vers eux.


3. La difficile aventure de la paternité
(maternité).


J’aime rappeler une expression chère au
poète Charles Péguy : « la grande aventure
de la paternité ». Pour le poète il y a deux
espèces de personnes : ceux qui ne courent
jamais aucun risque, qui se faufilent partout,
« les profiteurs », c’est-à-dire les socialement
irresponsables, les oisifs. D’autre part il y a
ceux qui sont engagés avec tout ce qu’ils
sont : les pères. Ils sont comme de grands
bateaux, chargé de lourdes cargaisons, ils ne


il est mort jeune, il n’avait que 30 ans… »
(pp. 11-12).


Ainsi un des aspects les plus profondé -
ment enracinés de notre époque est que les
fils refusent leur filiation parce que les pères
refusent leur paternité (et les mères leur
maternité). Ou plutôt les pères sont inca -
pables de trouver des réponses à leur
angoisse et insécurité, à leur immaturité
affective ; et bien souvent ils refusent d’assu -
mer les composantes de leur lourde respon -
sabilité. Il nous manque sans doute l’aspect
conflictuel de ’68, mais nous assistons à un
phénomène encore plus préoccupant. Un
véritable changement anthropologique s’est
mis en mouvement. L’indifférence géné ra -
lisée envers la jeunesse, exprimée à travers
la chute du taux de natalité, des mariages, la
croissante désoccupation des jeunes, est la
conséquence logique d’une crise de con -
fiance en ce qui concerne la vie, le futur et
envers ce qui est nouveau et différent.
L’indifférence est l’attitude obligatoire d’une
société qui s’achemine vers un vieillisse -
ment accéléré et qui se replie sur elle-
même, sans espérance.


2. L’intuition fondamentale de Don Bosco.


Et c’est précisément ici au cœur de cette
problématique juvénile que Don Bosco a
quelque chose à nous dire. Ce qui constitue
l’originalité de la figure de Don Bosco, c’est
justement la paternité dans ce qu’elle a de
plus authentique. Face à tous ces jeunes en
difficulté auxquels il avait voué toute sa vie,
Don Bosco a eu, par sagesse naturelle et par
grâce, une intuition fondamentale : il n’au rait
pas réussi dans sa mission de prêtre, s’il ne
s’était pas fait pour eux, dans la mesure et
dans la plénitude du terme, père.


Au centre de sa vie d’homme et de prêtre
il y a une profonde blessure. Si la miséri -




peuvent jamais se défiler… ils ont toute leur
famille avec eux.


Ainsi est le père : celui qui donne la vie
par amour ne peut plus avancer seul, mais
il se sent à chaque instant responsable du
bonheur de ses enfants.


Ainsi est Dieu notre Père : « Il a tant aimé
le monde (la famille humaine) qu’il a envoyé
son propre Fils… »


Ainsi est Don Bosco : Père d’une foule
immense de jeunes, enfants des hommes et
enfants de Dieu, ses enfants. Il ne peut plus
avancer seul et il dépense toute sa vie pour
promouvoir des hommes libres, des citoyens
actifs de la cité terrestre et du Royaume de
Dieu. Il rêvait d’en faire de jeunes prota -
gonistes, et il en fit des protagonistes pour
les arracher à la vie marginalisée qui les
attendait. C’était un père qui avait un sens
profond de la dignité et de la justice et, en
même temps c’était un prêtre incarné à part
entière dans la situation concrète de son
temps.


4. La contribution de l’expérience
de Don Bosco.


Vu le changement des conditions sociales,
culturelles et religieuses, il ne faut pas nous
attendre à trouver ici de belles formules
toutes prêtres à être utilisées, telles quelles
aujourd’hui. Don Bosco nous a, certes,
trans mis un style d’éducation, une méthode
d’intervention caractéristique et originale,
qui s’inspire à l’humanisme intégral de S.
François de Sales.


Un aspect fondamental.


Un regard de compassion et d’optimisme.


Don Bosco est un homme qui s’est donné
tout entier et sans mesure à l’éducation des
jeunes. Cette décision s’est avérée définitive
en 1846. A ce moment il rentre à Turin, après


une longue maladie qui l’a porté entre la vie
et la mort, et dont il doit la guérison grâce à
la prière de tant de ses jeunes. Il leur adressa
alors ces paroles significatives : « Ma vie,
c’est à vous que je la dois. Et je vous assure
qu’à partir de maintenant je la dépenserai
entièrement pour vous ». Et il sera fidèle
jusqu’au bout à cette résolution, puisque
parmi ses dernières paroles, il témoigna
encore de sa passion éducative : « Dites
à mes enfants que je les attends tous au
Paradis ». Sa vie est une vie toute donnée
aux jeunes et totalement dépensée pour leur
salut.


Don Bosco, non seulement « s’occupe »
des jeunes mais il se « préoccupe » d’eux. Il
allait lui-même dans les rues de la ville à la
recherche des plus faibles, des marginaux,
des démunis… Il leur disait une parole de
réconfort, les invitait à venir à l’oratorio ;
mais il discutait aussi avec les patrons et
avec les parents parfois abrutis par la pau -
vreté, dans le but d’obtenir un meilleur niveau
de vie pour ces jeunes. Il fut parmi les pre -
miers à garantir des contrats de travail ; il
a divulgué l’instruction, il a écrit des textes
pour la bonne presse… Lorsqu’il s’agissait
d’aider les jeunes, il débordait de fantaisie.


Les jeunes constituaient réellement le
centre de son attention éducative et le suivi
de ses réflexions. Il ne se contentait pas
d’attendre les réformes structurelles, mais il
allait à la rencontre de la pauvreté et des
démunis en prenant lui-même les initiatives.


Il ne se limite pas à constater, à gémir sur
les difficultés de la situation, mais il fait de
tout pour améliorer les conditions de la
société, dans le but de faire de tous les
jeunes « d’honnêtes citoyens et de bons
chrétiens », car il ne considère pas seule -
ment la pauvreté matérielle mais il éclaire
aussi la pauvreté spirituelle. ➜


29




30


deux attitudes : une âme de fils dans la
simplicité devant Dieu Père ; une âme de
père (mère) dans la tendresse devant les fils
que Dieu nous envoie et nous confie. Dans
la mesure où nous réaliserons l’un et l’autre,
nous progresserons sur le chemin de la
sainteté et nous réaliserons pleinement notre
vocation.


D. Giuseppe Casti.
Délégué mondial auprès des Salésiennes


et des Salésiens Coopérateurs


Traduction française :
Sœur Anne-Marie Deumer, fma


DON BOSCO CONFESSE
C’est l’une des premières photos de


Don Bosco (1861), prise par un ancien
élève de l’Oratoire, Francesco Serra et
celle que le saint aimait le plus : elle
exprimait le mieux son apostolat. Le
jeune se confessant est Paolo Albera :
il deviendra son 2e succes seur.


Réfléchissons un moment à qui étaient
ces jeunes : au début il a travaillé avec les
détenus, puis il s’est approché des émigrés
des villages avoisinants, des petits qui tra -
vaillaient en noir et il a hébergé les orphe -
lins. Ce n’était certainement pas la fine fleur
de la société. C’étaient des jeunes que la
dureté de la vie avait habitués à être méfiants.
Et pourtant il a réussi à entrer dans leur
monde, à conquérir leur sympathie. Comment
a-t-il fait ?


Je pense que c’est grâce au fait que Don
Bosco était un enthousiaste de la vie et qu’il
a su leur communiquer son optimisme, pour
lui ils étaient importants : ils ont compris que
quelqu’un s’intéressait à eux et pas seu le -
ment pour les battre ou le faire travailler,
mais parce que ils étaient des personnes à
respecter. Don Bosco, toujours inspiré du
modèle de St. Fr. de Sales, a laissé germer en
lui une idée positive sur la possibilité
d’éduquer chaque jeune. Il ne s’agit pas
d’une idée ingénue, mais d’une foi profonde
dans le jeune et d’une intervention féconde
de la Providence à laquelle s’ajoute la
médiation de l’éducateur.


CONCLUSION


Le message suprême de Don Bosco est
sans doute celui de rappeler qu’il n’existe
rien dans ce monde de plus grand que d’être
père et d’être fils, et que ceci ne doit pas
nous étonner, car c’est le fondement du
mystère de Dieu Lui-même. Et s’il en est
ainsi il n’y a pas de plus grande catastrophe
que le refus ou les dégradations de la pater -
nité et de la filiation et il n’y a rien de plus
important que d’être vraiment père à l’image
de Dieu Père et d’apprendre à être des fils à
l’image de Dieu Fils.


Chacun de nous est donc appelé, d’une
certaine façon, à unir dans sa vocation ces


Photo authentique de Don Bosco




31


PRIONS POUR NOS DÉFUNTS


• Denise Lemieux, 69 ans, décédée le
22 mars, mère de Lee Hansford (’91)
ancien du Salésien.


• Fr. John Malloy, SDB, 91 years old,, died
in San Francisco, CA, March 27. Il fut
notre supérieur provincial (1967-1973).
He had been our Provincial.


• Simone (Lévesque) Mongeau, 90 ans,
décédée le 31 mars, mère de Laurent et
Normand (’72) et Gérald (’73), anciens du
Salésien.


• Fr. Italo Thomann, 83 ans, décédé le 4 mai
en Grande-Bretagne. Il fut vicaire à la
paroisse Ste-Claire de Montréal.


• Yves Falardeau, 56 ans, décédé à
Sherbrooke le 20 mai. Ancien du Salésien
(’74).


• Thérèse Carpentier, 80 ans, décédée à
Trois-Rivières le 12 juin. Elle était la cou -
sine du P. Roméo Trottier.


• Louis Richard Molinelli, died in Mahwah,
N.J, on June 30. Father of Fr. Louis J.
Molinelli, SDB.


• Marie-Anne Vienneau, 78 ans, décédée
à Bathurst, N.B., le 7 juillet. Elle était la
sœur de Sr. Alphonsine Roy, fma.


• Brother Anthony Freitas, SDB, 94 years
old, died in Rosemead, CA, on July 31.


• Michelle Veillette, 52 ans, de Trois-
Rivières, décédée le 7 août. Elle était la
nièce du P. Roméo Trottier sdb.


• Sr. Élise Richard, cnd. 79 ans, décédée à
Québec le 14 août. Elle était la cousine du
Fr. Gérard Richard sdb.


• Jacques Fréjeau, 60 ans, décédé le 3 sept.
Il était le frère de Jocelyne et le beau-frère


de Gaston Gagnon, ancien professeur au
Salésien.


• Fr. Eugene Palumbo, SDB, 91 years old,
died on Sept. 11, in Wayne, N.J. He was
director of St.Patrick’s School in Sher -
brooke, in 1964-1965.


• Marguerite Bourque-Daigle, 88 ans, décé -
dée le 14 sept, mère de Daniel Daigle,
ancien du Salésien (1976).


• Benoit Chauvette, 74 ans, de Granby,
décédé le 22 sept. Il était le grand-père de
Naomie Mathieu-Chauvette, 4e sec. au
Salésien.


• Cécile Therrien Riendeau, 97 ans, de
Richmond, décédée le 27 sept. Elle était
la mère d’Alain Riendeau, conseiller en
orientation au Salésien.


• Jean Trottier, 82 ans, de St-Georges-de-
Champlain, décédé le 7 octobre. Il était
le frère du P. Roméo Trottier.




S.V.P. NOUS INFORMER SI VOUS CHANGEZ D’ADRESSE.


B
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Éditeur
ROMÉO TROTTIER
s.d.b.


Édition électronique :
INTERSCRIPT Sherbrooke


Distribution :
PRÉPARATIONS
POSTALES DE L’ESTRIE


Dépôt légal :
Bibliothèque nationale
du Canada
ISSN 261085


Envoi de publication
Enregistrement
no 40007764


BULLETIN
DE LA
FAMILLE
SALÉSIENNE
CANADIENNE


SOMMAIRE


LE
BU


LL
ET


IN


SA
LÉSIEN DANS


LE
M


O
N


D


E


Feuilles d’automne .......................................................................................... 2


Connaître Don Bosco – Celui qui est aimé ...................................................... 3


Nouvelles des Ancien/nes du Salésien ............................................................. 5


Le «bon pasteur » ............................................................................................ 6


Le Pape François, salesianissimo ..................................................................... 7


Don Bosco dans le monde .............................................................................. 10


Formule de la bénédiction avec l’invocation de Marie Auxiliatrice.................. 13


Priestly ordination of James Zettel, S.D.B......................................................... 14


Ordination sacerdotale de James Zettel, sdb.................................................... 15


Camps d’été 2013 dans les œuvres du Canada................................................ 16


Jean XXIII : 50 ans............................................................................................ 18


Quelques Tweets du Pape François ................................................................. 21


Vietnamien, missionnaire au Brésil .................................................................. 22


L’éducation : affaire de cœur ........................................................................... 23


Retraite des confrères salésiens........................................................................ 25


Le père Ricaldone « juste parmi les nations» ? ................................................. 26


La paternité de Don Bosco .............................................................................. 27


Prions pour nos défunts .................................................................................. 31


CARREFOUR SALÉSIEN
135, rue Don-Bosco Nord
Sherbrooke, QC J1L 1E5
(Canada)


sdbsem@videotron.ca


CARREFOUR SALÉSIEN
est publié tous les trois mois
par les Salésiens de Don Bosco.


Envoi de publication
Numéro de contrat : 40007764


IMPRIMERIE H.L.N. INC.
SHERBROOKE, QUÉBEC


Date de parution
Octobre 2013


www.donboscocanada.org