CONNAITRE DON BOSCO |
CONNAITRE DON BOSCO
PASCUAL CHÁVEZ VILLANUEVA
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UNE MAISON, UNE FAMILLE, UN PERE
2 L’importance des milieux de vie et des personnes dans la formation du jeune don Bosco |
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«Je me souviens et c’est le premier événement de ma vie dont je me rappelle, que tout le monde sortait de la chambre du défunt, et moi je voulais absolument rester.
« Viens, Jean, viens avec mo i », répétait ma mère avec tristesse.
« Si papa ne vient pas, moi non plus je ne veux venir » j’ai répondu.
“Mon pauvre enfant, -reprit ma mère – viens avec moi, tu n’as plus de père”.
Cela dit, elle éclata en sanglots, me prit par la main et me traina ailleurs, pendant que je pleurais puisqu’elle pleurait”.
Le premier souvenir de Don Bosco est la main de sa mère. Quand il connaîtra les jeunes des prisons de Turin il dira : « S’isl trouvent une main bénévole qui prenne soin d’eux… ils entreprenaient une vie honorable, ils oubliaient le passé, et devenaient bons chrétiens et honnêtes citoyens. Ceci fut le commencement de l’Oratoire ».
En relisant sa propre expérience juvénile et le parcours qui le porta à réaliser son Œuvre, don Bosco, dans les “Mémoires de l’Oratoire”, a mis en lumière le rôle fondamental des éducateurs et du milieu où s’est déroulée sa formation : la famille, la communauté religieuse de Morialdo, l’école de Chieri, le Séminaire, le ‘ Convitto ‘ ; les soins de maman Marguerite et de don Calosso, les attentions de ses enseignants à Chieri, l’accueil et les conseils du confesseur, les bons amis, l’exemple stimulant de Louis Comollo, la direction disciplinaire donnée par les supérieurs du séminaire, l’exemple pastoral et spirituel et les enseignements de don Cafasso et du théologien Guala.
Les racines de la force
Même le contexte de pauvreté et la dureté du monde paysan, dans lequel il grandit, a eu un rôle important pour stimuler en lui les attitudes de confiance en Dieu, de laboriosité et ténacité, de sobriété et de créativité. Même le conflit avec Antoine, n’a pas été tout à fait négatif, puisqu’il a fait croître le désir et stimuler son inventive pour trouver, dans de situations peu favorables, de voies possibles, de parcours alternatifs utiles à traduire le songe en réalité. De même aussi les résistances rencontrées dans les premières années de l’Oratoire de la part du Vicaire de la Ville, de curés, de la marquise de Barolo, ou bien le manque de ressources économiques, de places, de collaborateurs, n’ont pas été seulement des obstacles, mais de défis qui ont stimulé sa charité créative et l’ont porté à mettre en acte une stratégie d’action toute à lui. Il avait acquit une mentalité d’adaptation active pour faire le bien, une attitude de confiance générée par la familiarité avec Dieu et le conduisait à actualiser ce qu’il y avait a faire, en attendant les développements et les opportunités futures. Une disponibilité au changement et à l’adaptation opportune en face des imprévus ou des obstacles, qu’il savait contourner avec amabilité et intelligence. Il développa aussi un modèle de relations et communications qui visaient l’information et la sensibilisation des personnes, dans leur engagement, ce qui sera déterminant dans le futur.
Les personnes qui l’ont aimé
Surtout les personnes qui l’ont formé, leur amour éducatif, leur soin, assistance et accompagnement, leur exemple et encouragement, ont été pour lui une ressource importante. En effet, ils ont orienté son parcours de formation et en même temps sont devenus une référence et un modèle de spiritualité, de choix de vie, de relations paternelles, de soin et assistance, de don de soi…qui lui ont fourni une référence efficace pour modeler le système préventif et sa façon d’agir. Des années plus tard, en réfléchissant sur ces personnes et sur leur attitude, don Bosco a tiré des conséquences importantes pour son système.
Les milieux qui l’ont formé
Aussi les milieux de vie où s’est déroulée son éducation ont été une ressource importante pour l’élaboration de son modèle de formation: la famille pauvre et laborieuse, la communauté paysanne solidaire de Morialdo, le milieu scolaire de Chieri, (où « la religion était partie intégrante de l’éducation »), le sérieux de la discipline et la tension spirituelle du Séminaire, le climat fervent du ‘Convitto’. Toutes ces expériences ont contribué concrètement à former en lui une idée et une pratique de la communauté éducative et de la communauté religieuse, des relations humaines et des rôles de formation, du sens d’appartenance et de collaboration.
Un réseau pour grandir.
Dans la pensée et la pratique de don Bosco il ne peut pas y avoir éducation si non à l’intérieur d’une communauté avec règles, laborieuse, sereine et familiale, dans un réseau de relations humaines tissées par des éducateurs affectueux et attentifs, présents à côté des jeunes de manière active et stimulante, capables d’ouvrir des horizons, valoriser les talents, former les caractères et conduire sur les chemins de la vie intérieure, avec la méthode de la raison.de la religion et de l’amour :