E TRENNE 2008
di Pascual Chávez Villanueva
U N VASTE MOUVIMENT POUR LES JEUNES
LA MARCHE DES LAÏCS
On est solidaire par…le volontariat civil, social et missionnaire… Il constitue, pour la personne, une éventuelle vocation significative d’engagement. Entendu comme disponibilité de temps et de soutien apporté aux initiatives de promotion, d’éducation et de pastorale, il habilite le personnes à la coresponsabilité (CDM 20).
P
arler de “Famille Salésienne” aujourd’hui signifie exprimer une « citoyenneté ». Cela ne se trouve pas dans le « langage » de Don Bosco, mais est présent dans son cœur et dans l’esprit de toute son œuvre. On ne peut mettre en doute que, notre Père, n’eut come centre et but de toute sa vie que la mission reçue de Dieu qu’il a vue se manifester avec toujours plus de clarté à partir du songe de neuf ans, sans que cela ne le dispensât de l’obligation, parfois difficile et douloureuse, de discerner le parcours et de découvrir les moyens pour la réaliser. Les différentes activités et œuvres de Don Bosco, même la fondation de sa Congrégation et, avec Marie Mazzarello, celle des Filles de Marie Auxiliatrice, ne constituent pas un but en soi, mais un moyen pour réaliser la mission.
Donner le caractère de « salésien » au charisme, plus qu’une étroite filiation, indique un esprit et un style d’action inspirés à « l’amorevolezza » de Saint François de Sales. On peut penser à un mouvement à cercles concentriques dont le centre est constitué par le « noyau animateur », c’est-à-dire les consacrés SDB et FMA. Vraiment la petite semence est devenu un arbre et celui-ci une forêt. Cette manière de concrétiser notre mission, je l’ai exprimée dans l’Etrenne 2009 de cette manière : « Engageons-nous à faire de la famille salésienne un vaste mouvement de personnes pour le salut des jeunes ».
En un mot, nous sommes une “famille”, et pas un “groupe de travail” ; une famille qui vit en communion et qui a une mission, comme un cœur qui palpite dans le double battement de systole et diastole, deux pôles d’une ellipse qui ne peuvent pas être séparés sans perdre l’identité. Deux documents indiquent ce chemin : la Charte de Communion et la Charte de la Mission. La communion parle de relation affective, de valorisation de personnes et de groupes, elle évoque la vie en commun et la convivialité. La mission nous rappelle qu’il ne s’agit pas seulement « d’être ensemble », comme sur un Thabor, mais de travailler en synergie pour l’éducation et l’évangélisation des jeunes. Cette union dialectique trouve dans l’appartenance des anciens élèves à la FS l’exemple le plus clair. Les Constitutions salésiennes disent qu’ils « font partie de la FS grâce à l’éducation reçue ». (Const. sdb 5). Aucun de aux qui ont été dans l’une de nos œuvres ne peut être « rejeté », chose impensable dans une famille. « Leur appartenance devient plus étroite quand ils s’engagent à participer à la mission salésienne dans le monde » (ibidem) : dans une famille, la collaboration de tout le monde à la mission commune n’est pas indifférente. Parler de « mouvement » souligne le dynamisme de la mission et évoque le passage évangélique qui montre Jésus ressuscité en chemin vers Emmaüs avec deux disciples ; les disciples pour nous sont les jeunes : nous sommes appelés à les accompagner vers Jésus, le seul qui peut donner un sens à leur vie.
Tout cela nous le vivons dans une perspective plus vaste à l’intérieur de l’Eglise universelle et, plus concrètement, dans l’Eglise locale. François de Sales est considéré comme un innovateur quand il présente la sainteté comme le but de tout chrétien. Don Bosco met l’accent sur le droit/devoir de collaborer dans l’Eglise selon le charisme salésien. Le Concile Vatican II met en évidence l’apostolat des laïcs et la vocation à la sainteté. En somme « chaque chrétien ou il est apôtre ou il est apostat » (Léon Bloy). La CG241 a réfléchi sur la mission commune, en face du danger d’un « monopole de la mission » de la part des consacrés, en soulignant cependant leur tâche irremplaçable en tant que « noyau animateur ». Nous, les Salésiens, nous faisons partie de ce noyau, même si ce n’est pas de manière exclusive. Les laïcs qui partagent avec nous la mission salesienne et l’esprit salésien ne sont pas seulement des collaborateurs mais aussi des coresponsables, même si c’est à de niveaux divers. Désormais une multiplicité de groupes et d’associations de volontariat s’est développée ; le CG24 a reconnu cette réalité comme un nouveau style d’ouverture à l’autre, un défi contre les injustices et les égoïsmes dominants, une issue significative dans la vocation, et une confirmation dans le cheminement éducatif.2 Le volontariat continue de croître : dans certaines Régions, c’est le volontariat local ou national qui s’est développé, aussi bien sur le plan missionnaire et social que sur le plan des vocations (Amérique) ; en d’autres, c’est le volontariat international et missionnaire (Europe) ; d’autres régions encore reçoivent des volontaires (Afrique et Asie). Le volontariat salésien est une offre de valeurs pour les jeunes qui ont suivi le cheminement de la pastorale des jeunes, il les aide à mûrir et à approfondir leur option de vie chrétienne engagée, et souvent il devient une occasion de contact et de proposition d’évangélisation pour les jeunes en dehors de nos œuvres. Finalement, ce qui est important, c’est le salut de la jeunesse.
1 CG = Chapitre Général, Assemblée des provinciaux et représentants des confrères avec pouvoir législatif.
2 CG24, 26