1 50 - MAMAN MARGUERITE - 150
di Pascual Chávez Villanueva
FAMILLE
BERCEAU DE LA VIE
LES PARENTS
AIDENT LA FAMILLE
La famille, au sens large, ne peut pas se restreindre au noyau composé par les parents et les enfants ; elle comprend l’ensemble des PARENTS qui constituent la grande famille ou la famille étendue.
A
utrefois l’arbre généalogique était à la mode, une façon sympathique de présenter l’histoire de sa propre famille. Il avait une énorme résonance aussi bien biblique qu’humaine. Le symbole de l’arbre avec racines, branches et feuilles, fortifié par une unique lymphe vitale, donne le sens du jeu de liens qui unit la famille « de sang ». Du point de vue biblique, la généalogie remonte dans le temps jusqu’aux ancêtres et à Dieu, Lui l’Anneau qui génère. L’arbre généalogique était donc une manière de penser que nous sommes voulus par Dieu, comme une maman qui veut son enfant, lequel se sent en sûreté car il a beaucoup de monde qui le protège. Mais la famille patriarcale a disparu : elle est réduite aujourd’hui à une petite « cellule », enfermée sur elle-même. Oncles et cousins étaient des points d’appui et de soulagement, que l’on éprouve de moins en mois aujourd’hui.
■ Les enfants se trouvent tout d’un coup à vivre tout seuls, à cause de la disparition, du divorce ou de la séparation des parents et ils parviennent à surmonter la crise et à retrouver l’équilibre grâce à la présence des proches parents qui représentent la continuité familiale et un abri sûr. La présence de ses parents, faite d’assistance et de conseil, est importante pour aider les enfants à comprendre la primauté de l’affection sur l’intérêt. Le milieu parental permet de partager joies et douleurs, responsabilités et « secrets ». Chez les parents, les enfants trouvent le réconfort de la solidarité et non pas le dur jugement des étrangers. Du point de vue éducatif, le plus important c’est l’éducation à la « fraternité » et au partage ; en cela, oncles et cousins sont indispensables. Il semble cependant aujourd’hui qu’une famille comportant plusieurs enfants inspire la crainte. « La naissance de mon deuxième enfant est proche et j’ai peur de faire face à la jalousie du premier ; moi quand j’étais petite j’ai tellement souffert… » : La jalousie entre frères, avec sa suite de litiges, taquineries, méchancetés, larmes, ne doit pas préoccuper seulement les parents : les éducateurs et les proches parents sont aussi concernés.
La jalousie est un sentiment naturel. Celui qui aime éprouve tôt ou tard ce sentiment qui naît du désir de « posséder » totalement l’objet aimé. Personne n’est « méchant » du seul fait qu’il est jaloux : celui qui est poussé par la jalousie est quelqu’un qui n’a pas appris à aimer comme il se doit. La jalousie est une étape de la croissance qu’il faut dépasser. Il y a des adultes qui sont restés embourbés dans la jalousie et qui la manifeste d’une façon gênante et parfois dramatique. L’enfant doit être aidé par les parents et les proches à sortir du piège des relations exclusives. Oncles et tantes jouent un rôle décisif.
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La famille est une constellation dont toutes les étoiles sont importantes. Certains enfants sont terriblement jaloux parce qu’ils sont habitués à se considérer comme de petits tyrans absolus. Dans ce cas, les proches parents, moins tendres que les parents, peuvent aider à accompagner la croissance dans la juste direction, en donnant à l’enfant la possibilité de constater que l’on peut recevoir de l’affection de différentes façons et des différentes personnes. Il ne faut pas renfermer les enfants dans un rôle : le pleurnicheur, le distrait, le menteur, le studieux… Ni les parents ni les proches ne doivent s’appuyer sur ces thèmes. Cela peut être dangereux.
En cas de litiges ou d’une très forte rivalité entre les enfants, il est important d’établir des règles. La première est simple : on n’est pas obligé de tout partager ou de jouer toujours ensemble, mais tous sont tenus de se respecter mutuellement. Les proches, premiers collaborateurs des parents, peuvent enseigner aux enfants les normes de base de la vie en commun. Cependant, ils ne doivent pas se mêler a tous les litiges ; ils doivent être attentifs à l’intégrité physique du plus petit et au monde intérieur du plus grand, qui peut rester bouleversé par la violence de ses sentiments agressifs, surtout s’il n’a pas appris à les contrôler. Au nom d’une saine rivalité, il a toujours été permis de se bagarrer entre frères et cousins. Ceux qui dans la famille les voient « lutter » doivent leur faire savoir que l’on comprend leurs sentiments et leurs ressentiments ; et cependant on ne peut leur permettre de se faire du mal entre eux ni en paroles ni en actions.
Il faut écarter le petit jeu du “ à qui la faute?”, puisqu’il est presque impossible de s’en sortir. Dans les reproches, il est nécessaire d’éviter les adjectifs « grand » et « petit », et de même aussi les excès d’un « partage équitable » : vouloir à tout prix une par condicio l’égalité n’est pas toujours la meilleure chose. L’important est d’aider chaque enfant en lui apprenant avec patience à faire ce qui est juste et à éviter ce qui est injuste. Cette sollicitude déclenche le ressort de l’amour parental, qui est un des sentiments les plus satisfaisants de la vie.
Mais nous rencontrons aujourd’hui toujours plus souvent des familles “éclatées” : on introduit dans la parenté un autre papa ou une autre maman, d’autres grands-pères ou peut-être la fiancée de papa… C’est le chapitre de la crise. Nous en reparlerons.