Actes_1969_259.ACG


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50, ANNÉE
DÉCEMBRE 1969
N. 259
AGTES DU CONSEIT SUPERIEUR
DE LA SOCIÉTË SALÉSIENNE
SOMMAIRE
I. Lettre du Recteur maleur
cAeCl'aonpommgplaloamegubleero.mredreenanrontusavrveleeespctorponaospvauatlbrmlllell-espmsoRevuoerclpolorenéntsasCetinrhreutaascpttlloitefrnet-églaélanLrségàoriialesildsoaa-nurlst-éGUnohnfuraisa'pstiedtrcarenonesnglétlelunalér-peiarilèpU-raenr
ll. Chapltre général spêclal
CcclnoaodntnlioctcranllbutsiusottlnoieosncnhdtndeeiceqshusnterclasqovupnaefoursèuxrrpedlsoaeusarréuCpleosomsencsmteoriansdsdvleaoCsunhsxcaodppniurtférreècsraelerpcsolotvu-nllnadcirBCleaushlllaecspeptilnnétrtcerdlaaelpler-svoov-itnelncid-aLial-
- spêclal et éléction des déléguês au Chapitre général Les ddlals pour
le second Chapltre provincial.
lll. Dlsposltlons et no?mes
lV. Communications
V. -é-A-Cdtecuoüsd"nENlvcaCproieentrauésoctsvssstvuelloiosna-dnnucucxedodAsGen'fnuosoennlcrnamtéleesedun"eptelliVailnlasuisitersesuemlrtpsnmalaéaatlooprstrlirgooroeainneeuulesarrsr,leeel-eepdttdrelenlNolsBtluometlol'rrénampgmdtttaiibucevetacieisoayrs"neftli--nondanda'lununNF-tcoéCfolièrrnmhmêrDaaetlunnepslgcmaaitélpltreraineoeornésnudregareddétlslueneadésSpderremaoccdlovlrnllnéssnippftscraeêtèlrrancrlaaueisattxsel.lf
Vl. Documonts
Concession d'une plus large représentationau Chapltre général spêcial,
Vll. Maglstère pontilical
dsEapppreuoooeoxnJnhuuuoontorrruuorurlcpvtdetanooerlhtenulistueoétveirrtnmoierbuvllmàoarulnclegperelvrnéasnlaaedaé-gcleluceosdesneersdfLerfisrae'nlIEèltn'oeéErgcsuegelovCieslsneltsoefa-aenuéucacnte-eidlLdrebneeeaees-vGusllol'xoonEeirlonngiLnuvs-laidlvlsdtdeaéofeéaUilnldrtul-neéaréteiré.bolitstnllreéaLosd'puaàteavpurrnaeetsoIsrdor'ErtlnuitsItgl'nérEoolbelngsnaldleletlasiauoenevnanseuslsdtcté'ICa'dEpushIeoJyngromtullséIiu'srpEtrrledaègnp'thuolohelsuurulseeeisrt
Vlll. Saléslens d6funts (4. llste de 1969)

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I. LETTRE DU RECTEUR MAJEUR
co,frères et cbers Fils,
.'
Turin' décenbre L969
J'écris ces pages sous le regard maternel de la Vierge immaculée, à
Ia veille de sa fête et dans le climat des fêtes toute proches de NoëI.
Le retour de l'une et de l'autre fête trouve une résônance particulière
en d'racun de nous, en taht que chrétieh et en tant que salésien. En
efiet, la fête de I'Immaculée nous reporte spontanément à nos origines
et nous rappelle combien la vie et le développement de notre congré-
gation torri liér à la sainte Vierge; quant à la fête de Noel condition
qu'elle ne soit pas rabaissée au niveau d'une o1Ération commerciale
spectaculaire et désolante, destinée à acctoitre le rythme de la consom-
mation. d'une société axée sur un prétendu progrès), cette fête nous
fait revivre l'inefiable mystère de la grâce et de'la bonté du Seigneur
Jésus, venu porter aux hommes la rédemption et Ia paix dans I'amour.
Bien que je sache que cette lettre ne pourra 1)as vous parvenir avant
NoëI, je désire quand même vous assurer qu'en ces jours, spécialement
au cours de la nuit sainte, j'aw:» une pensée .pour vous tous, s1Éciale-
ment pour tous ceux qui sont éprouvés pâr la soufirance. Je ferai miens
vos souhaits, vos peines, les résolutions que vous prendrez pour renou-
veler votre vie spirituelle et pour faire face aux exigences touiours
nouvelles et inéluctables de votre activité apostolique.
Je voudrais pouvoir vous ofirit d'auttes dons. Mais en dehors de
ma prière fraternelle je sens que je ne puis pas vous ofirir autre don
que celui de mon humble contribution au service de notre chère congré-
gation, avec tout ce qu'une charge comme la mienne peut actuellement
renconirer de problèmes épineux et harcelants
Appel tenouvelé aux volontaires et à Ia solidarité fraternelle
Mais je viens aussi pour vous demander, à vous et à vos provinces,
un cadeau. Lequel? Je viens encore vogs demander des volontaires pour

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-3-
l'Amérique latinê: prêffes et coadjuteurs. Les,conditions sont connues:
durée du << sefvice »>: cinq ans; âge des volontaires: en principe, aux
environs de quarante ans.
Je connais parfaitement la pénurie de personnel d'un grand nom-
bre de provinces; mais, comme je le disais naguère, la situation en Âmé-
rique latine est inf,niment plus grave et les besoins atteignent des
propottions in imaginables.
Qu'une province consente à se 'priver de quelques confrères, c'est
un sacritce; mais ce sacritce est un signe concret, et pour sfu fécond,
de cette solidarité active sur laquelle j'insiste tant, et qui, d'ailleurs,
commence à porter de consolants résultats.
Que les confrères sentent en eux ce désir particulier en informent
simplement et directement le Recteur majeur; il sera heureux d'agréer
leur ofite filiale. Qu'ils ne tardent pas; car les démarches sont lentes
et nombreuses.
Dès maintenant, i'appelle une large et bienfaisante bénédiction sut
les généreux confrères qui prendront cet engagement, ainsi que sur les
provinces qui offriront, même au prix d'un sacrifice, l'apport ftæernel
d'énergies nouvelles et fralches à d'autres provinces gui en ont tant
besoin.
Quant aux autres formes de solidarité, je me plais à vous dire qu'à la
süte de ma dernière lettte, j'ai reçu un flot de nouvelles récon{ortantes;
beaucoup de provinces sont en train de réaliser des initiatives érlifiantes
et utiles. Je me propose de vous en parler dans le prochain nrrméro des
Atti. Pour. l'instant, je rappelle que la pratique de la solidarité, avec ses
diverses applications, ne peut être une initiative passagère, mais doit
devenir permaflente et stable, conlme l'est la pratique de la charité
fraternelle, dont la solidarité n'est qu'un aspect.
Un engagement reE onsable pour Ie Chapitre général
L'autre cadeau que je vous demande, c'est un engagement sérieux,
consciencieux et constructif àla pÉparuuon du Chapitre général spécial.
C'est un engagement qui doit toujours avoir sa place dans notrc
prière, dans notre docilité à la grâce de l'Esprit-Sainr, dans norre efiort
de renouveau intérieur pour une tdélité touiours plus authentique à
notte Fondateur, dans notre réflexion personnelle et com-unautafue,
pour que nous puissions répondre à la voix de Dieu, à celle de l'Eglisc

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4
et de l'humanité. Telle est, me semble-t-il, l'attitude véritable et fonda-
mentale qui doit caractériser ce moment historique de la Congrégation.
Je ne m'arrète pas sur chaque point, car j'ai déjà eu l'occasion de
le faire en d'autres citconstancesl mais, je pense qu'il est de mon devoir
d'en réafirmer l'importance, et de souligner, une fois de plus, que le
Chapitre général spécial sera conditionné et déterminé dans sa prépara-
tion, dans son développement et surtout dans son efficacité <( existen-
tielle » par nos dispositions morales. C'est une occasion unique pour
chaque confrère de se sentir personnellement responsable de tout ce
qu'implique ce Chapitre. Ce n'est pas par hasard qu'il est appelé « spé-
cial »>. Une bonne part de son succès sera fonction de la manière dont
les confrètes prendront part à chaque étape de sa préparation.
Il me paralt qu'en ce moment, la Congrégation dit à chacun de ses
fils: << Iru manibus tuis sortes rteae »> (ps. 30,15): mon avenir vous
appartient. Je voudrais que chacun de nous reçoive cette parole comme
adressée à lui personnellement par notre Père; lui qui a consumé sa
vie entière, goutte à goutte, pour ofirir notre- congrégation à l'Eglise.
Qui pourrait dire combien la fondation de notre congrégation a coûté
à Don Bosco de fatigues, de larmes, de sang? Et les confrères de la
première heure, que n'ont-ils pas soufiert pour lui donner consistance,
pour en faire un instrument d'apostolat vivant, dynamique au service
des Jeunes et de l'Eglise! Don Bosco et cette foule de salésiens nous
répètent: << Donnsz-vous à fond, ffapai77ez ensemble afin de donner à
l'Eglise non pas une autre congrégation, mais une congrégation renou-
velée dans I'esprit authentique du Père, pour les besoins des temps
nouveaux »>,
Unis dans la prière comme dans le fiavail
Il convient à présent de rappeler que le Chapitre général spécial
concerne une congrégation religieuse dont les buts sont essentiellemettt
spirituels et apostoliques; il ne s'agit pas d'intérêts matériels ou << pla-
tenïent » humains; c'est pourquoi, nous ne pouvons pas nous fier à
nos seules tessources humaines. Sans renoncer à aucune d'elles, nous
devons nous rappeler la parole de la sainte Ecriture: « Si le Seigneur
ne bâtit la maison, vaine est la tâche des maçons r, (pJ. 726,1). Don-
nons la preuve conctète de notre attachement sincère et filial à notre
congrégation et apportons-lui toute notre conffibution. Agissons en

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-5-
toute droiture d'intention, en cherchant le seul et véritable bien de la
congrégation. Que personne n'oublie d'y intéresser Celui qui est la
Irrmière des esprits et la force des volontés. si déià nous chèrchons à
nous unir dans le ttavail, cherchons davantage encore à nous unir dans
la prière pour préparer ce chapitre général. cherchons également autour
de nous de saintes âmes, en particulier, celles qui p"uuÀt enrichir leur
prière d'une soufirance généreusement ofierte. Nous pouvons ainsi
espérer obtenir du seigneur la lumière, l'énergie, le courage nécessaires
pour atteindre les buts assignés par le Concile au Chapitre gén&al
spécial.
Et maintenant, passons aux faits. Après le centre, il revient à vous
de travailler à la réalisation du planning préparatoire au chapiue. vous
avez à présent à votre disposition les deux documenrs élaborés par les
commissions précapit*laires. Je vous invite à Iire très attentivement
l'<< Introduction »> qui ptéf.ace les deux documents, ainsi que tout ce
qui concerne la << rubrique »> spéciale des Actes du Conseil Supéùear,
rédigée par les soins de l'<< Office cenmal de coordination ». Je me
borne à renouveler, une fois encore, à chacu, de uous, mon invitation
à Ia collaboration comprise comme une exigence prioritaire de la cor-
responsabilité que nous assumons tous dans le destin de Ia Congrégation.
Représentation éIargie au Chapitre général
Dans ce contexte, nous devons tous être conscients que l,<< opéra-
tion >> à laquelle nous devons ff2yaillsr revêt une amplitude et une
complexité vraiment exceptionnelles; elle embrasse des problèmes qui
touchent au vif la congrégation, et notre réponse personnelle à Dieu,
à l'Eglise et à la société acuelle (d. Atti, numéro précédent).
Ces réflexions m'ont conduit à demander, avec l'accord unanime du
conseil supérieur, à la sacrée congrégation des Religieux et des Instituts
Séculiers une dérogation à l'art. 129 patagraphe 6 des Constitutions.
Les autres paragraphes restant sans changement, il a été demandé
que le § 6 soit morlifié comme suit:
« Un délégué par proviace, régulièrement élu par le Chapitre pro-
vincial, si les con{rères profès (perpétuels et temporaires) de la pro-
vince ne dépassent pas 250. Deux délégués par province, si les confrères
profès (perpétuels et temporaires) de la province dépassent 250 »>.
Ayant ôbtenu (rescrit n. t5788/69 du 28.9.1.969), une réponse

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-6-
affirmative de la Sacrée Congrégation, ie vous communique Ie document
oficiel (cf. copie dans ce même numéro des Atti). Ce document, ainsi
que les oo..àt pratiques qui seront envoyées par l'Office central de
mordination, .. oblig"ru » les membres du deuxième Chapime provincial
spécial.
Parmi les diverses formes possibles d'élection, élaborees après une
étude attentive par la Commission technique centrale, |e Conseil Supé-
rieur a fixé son choix sur celle que je viens de vous présenter.
En voici les critères de base:
1. augmentation du nombre des capitulaires qui de droit partici-
peront uJchupitr" gén&d;
2. une cerlaine-.< proporrionalité » entre le nombre des capitulaires
*:t:*î:LîH:ti",
du chapire général. qui ne devrait pas com-
promettre, ou ne pas rendre trop '{ificile le fonctionnement et le ren-
dement de l'Assemblée;
4. une technique aussi simple que possible dans les votes pour le
choix du second délégué.
Certes, il appartiendra, ensuite, au Chapitre gén&alde se ptononcer
et de définir ces matières si complexes,
De plus, L a été demandé et obtenu que les << visitatories »> soient
assiniiléès aux provinces, en ce qui concefire la représentation et les
élections pour le Chapitre général.
EnÉ";pour ïompre toute hésitatioà d'ordre juridique, et aussi pour
tépondre ** ,o.u* de tous, en pleine harmonie avec les orientations
co-nciliaires, je déclare, en m'appuyant suf une autorisation expücite de
la Sacrée Congtégation, que Ies confrères coadjuteurs peuvent êtfe
, élus << de plein" dioit déiégués, soit au Chapitre provincial, soit au
Chapitre §éneru1, à
prêtres etles abbés,
1a sedJ condition, qui vaut
quils soient profès perpéruels
également pour les
(cf.. Const..art. 98).
Je suis sûr
J'esière aussi
que vou, accueillerez ces informations avec un réel
qu,elles aideront rendre plus actif le sens de la
plaisir.
cores-
ponsabitité dani la préparation du Chapitre général spécial'
Collaboter avec un optimisme constructif
Après cet exposé, hors le cas d'impossibilité physique ou de con-
traintè politique, rien ne pourrait justifier une attitude indifiérente ou

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-7 -
quelque peu abusée. L'indifiérence trahirait une pénible insensibfité
aux problèmes vitaux du.moment, ainsi qu'un aIfaiblissement considé.
rable de notre attachemenr à la congrégation. Un tls peut-il se désinté-
tesser du sort de sa propre mère? Le déèouragement est une tentation,
certes, toul'ours possible, aujourd'hui, peut-être, plus que jamais; aussi,
est-il nécessaire d'entretenir en nous la vertu théologique << d'espéran-
ce »>, de fortifier la vertu cardinale de force. Seules, ces deux vertus
nous appofteront la maturité nécessaire pouf. vaincre la tentation de
découragement. Celle-ci peut nous assaillir quand les choses, à notre
gré, avancent trop lentement ou prennent une direction imprévue;
quand nous généralisons les cas d'espèce, quand nous apprécions les
conditionnements issus de situations complexes et de mentalités difié-
fentes de Ia nôtre. Alors, seules I'humilité etla charité nous permettront
d'afironter ces rlifficultés d'une façon constructive. A ceux éprouve-
raient de semblables tentations, je me permertrai de leur rappeler le
mot du Pape Jean )O(III: Le pessimisme et le découragemenr n'onr
jamais rien bâti ».
A cetre amirude de défaitisme, dictée par l'indifiérence er le décou-
ragement, s'oppose le comportement, également condamnable, de qui
prétendmit exercet une véritable << pression » F)our promouvoiî certaines
orientations, ou, pour Ies élections, des candidats << désignés »>.
Laissons-nous guider par I'amour
J'at déià abordé ce sujer; inutile de s'y atarder. La circulation libre
et responsable de§ idées, dans le respect chrétien des personnes, nous
Ia voulons tous, et nous l'encourageons à tous les niveaux. Une preuve
éloquente? La publication de la Radiographie. Il serair, routefois,
contraire et-nuisible à Ia personne humaine de transformer l,étudè, la
téflexion personnelle et cqmmun2utaire, les carrefours e.r, moyens de
ptession.
La congrégation a besoin de I'apport personnel de chaque confrère.
De là, cette exigence: avoir une conscience bien éclairée par l,extrÉrience
lorsqu'il s'agit de porter un iugement personnel sur tant de problèmes.
Par conséquent, en toute logique, on ne peut, d'une part, emprunter à
autrui des jugements << tout faits »> sur le problèmes de congré-
gation; d'autre part, nul n'a Ie droit d'imposer aux autres ses propres
idées, de quelque manière que ce soit.

1.8 Page 8

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-8-
Clest le droit et le devoir de chacun d'apporter sa contribution à la
recherche de la vérité, dans sa Maison, au Chapitre provincial, ou,
directement, au-Bureau central de coordinalion. Il n'est permis à per-
sonne de faire pression sur les autres pour leur imposer des jugements
discriminatoires et.offensants.
Quel doit être, alors, le comportement de tout vrai salésien?
, Qoe I'amour
amour, à la fois
nous guide tous
sincère, positif,
dans
actif.
cette
Celui
<( Oeuvre
aime
historique »; un
cherche le bien
de la personne aimée, s'efiorce de lui procurer le bien véritable, et,
dans cèt efiort, évite tout ce qui peut nuire à ce qu'il aime. Agissons,
mes chers confrères, comme des fils sincèrement afiectionnés à leur
Mère: le's fruits seront tels que les attend l'Eglise, tels que les attendent,
avec Don Bosco, ceux ont construit la congrégation.
Que l'Année nouvelle apporte à chacun de Vous: la Grâce et la
paix du Chrrist, notre Chef et notre Frète. Je vous remercie du souvenir
que vous voudrez biçn avoit pour moi dans vos prières.
Votre très afiectionné,
Luigi Ncceri
Recteut majeut
P.S. Dans ce même numéro des Atti -vous trouverez une communi-
cation sur un thème qui nous est proposé par |'O.N.U., en relation avec
<<l'Année de l'Education», initiative promue précisément-par cette
Organisation. D'ores et déià, vous comprenez qu'il s'agit d'un. sujet,
a,rquel, en tant que salésiens, nous sommes particulièrement intéressés'
et qui, pour cela, ne doit pas nous tfouver absents, encore moins insen-
sibles,

1.9 Page 9

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II. CHAPITRE GENERAL SPECIAL
Communications et inlormations du Bureau central de coordination
1. Conclusion des ttavaux des Cornmissions précapitulaires centtales
Dt 22 au 27 septembre derniet, une commission resffeinte a mené
à bonne tn la charge qui lui avait été contée par les Commissions pré-
capitulaires de metre au point les tetmes définitifs de leur deuxième
document. L'édition italienne officielle des deux documents des Com'
missions centrales est prête. L'édition en langue espagnole est en cours
d'impression à Barcelone. L'édition anglaise à Hong-Kong; la portugaise
à Sâo Paulo. De là, ces documents seront expéüés directement aux
provinces intéressées. Pour les traductions dans les autres langues, on
y pourvoie opportunément sur place.
Le document n. 1, appelé Radiographie, seta expédié dans chaque
maison, en quantité sufisante pour permettre à tous les confrères d'en
ptendre connaissance.
Ce document permettra à chaque confrère et à cJraque province
d'élargir ses ptopres points de vue et de les situer dans le contexte de
l'ensemble de la congrégation. I1 sera bon d'étudier ce document, non
seulement personnellement, mais en communauté, par tranches et par
matières.
En outre, chaque confrère recevra un exemplaire du deuxième do-
cument; car iI constitue un instrument technique fondamental trrcur le
deuxième Chapitre provincial. En remettant ces documents aux provin-
ces et aux confrères, on teprend à l'érhelon personnel, les préparatifs
du Chapitre général, grâce aux travaux préliminaires et au déroulement
du deuxième Chapitre provincial spécial.

1.10 Page 10

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-10-
2. La contribution perconnelle des confrères au deuxième Chapitre
ptovincial spécial
Que les con{rères veuillent se rappeler ce que Ie Recteur majeur
leur demandat pat lettre pemonnelle, en date du 25 octobre 1968
<< Je vous prie donc, chers confrères, écrivait-il, de réserver entre vos
heures de travail, des momçnts pour réfléchir, dans un esprit construc-
tif, sur l'avenir de la congrégation. Vous pouüez, ainsi, dorurer votre
pensée sur l'idéal de la congrégation, sur ses problèmes, sur sa ütalité
religieuse, sur son efficacité apostolique >>. Dans Ie numéto présent des
Atti, le Recteur majeur revient avec insistance sur ce sujet.
Le second document est << I'animateur technique »> de cette colla-
boration personnelle.
Qu'on ait présent à I'esprit ce suit:
1) ce document est << un instrument de réflexion sur les thèmes
de fond tirés de la Radiograpbie de Ia pensée salésienne »> (cf . Pré-
sentation du document ).
2) étant donné sa genèse et sa finalité, ce docuruent n'engage
d'aucune nanière le Conseil supérieur. Les idées, les requêtes, les
propositions qu'il.renferme se présentent donc sans auqrn aval impératif,
d'aucune sorte;
)3 ce document ne veut être qu'un.instrument de dialogue fratemel,
instrument que Bureau cenual de cororrlination a jugé teihniqrr.m.nt
valable, et assez richç pour permettre à la congrégation entière d'aider,
en quelque façon, Ie Chapitre gén&al spécial à prend-re les décisions
les meilleures pour le plus grand bien de notre Société et de l'Eglise;
4 ) la Commission préparatoire provinciale organisera, dans les for-
mes.qu'elle
fours dans
iugera
draque
les plus opportunes, des réunions d'étude,
communauté et à "un échelon supérieur,
des carre-
seront
examinée et discutés les difiérents thêmes du deuxième document;
)5 quand ce ffavail de réflexion personnelle et communautaire sera
srrf6samment au point, chaque confrèri pourra donner un avis personnel,
conscient et responsable;
6 ) c'est dans la mesure tous les confrères participeront à ce
travail que l'on pouffa parler de l'existence d'un climat de dialogue
conscient et responsable.

2 Pages 11-20

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2.1 Page 11

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-11 -
3. Indications techniques pout la téponse des conftères
1) Seules les requêtes et les propositions sont soumises au scrutin
des confrères. Celles-ci, dans l'édition oficielle italienne, 5es1 imprimées
en caractères gras, et numérotées, à la suite, dans la marge, à gauche.
Par contre, les préambules qui donnent en tête de chaque para-
graphe un aperçu génétal du problème, ne font pas l'obiet d'un vote.
Ils ont pour but d'aider les confrères à saisir le sens et la portée
des << requêtes-propositions ».
2) Le confrère exprimera son vote sur c-hacune des requêtes et
propositions par I'un des trois termest Oui - Non ' Oui iuxta rnodana.
- Le premier terme: Oui sigr.ufre gu'il accepte le contenu de la
tequête ou de la proposition; et qu'il demande qu'elle soit insérée dans
les prochains documents et déiibérations du Chapitre gén&ù spécial.
- Par ls dsrryilme terme: Non,le confrère rejette le contenu de la
requête ou de la proposition.
- Par le troisième terme: Oui iaxtu modum,le confrère accepte le
contenu substantiel de l'instance, mais propose la modiÊcation du texte.
I ) N'oublions-pas que le vote du con{rère est persoftnel. Les réu-
nions d'étude de la communauté entière ou de quelques-uns de ses
membres apporteront une conffibution plus riche et plus vaste à la con-
naissance et à I'appréciation des problèmes. Elles aideront ainsi les
confrères à prendre leurs options; mais, elles ne doivent ni ne peuvent,
en aucun cas, devenir un moyen de pression, et encore moins se subs-
tituer au vote libre et conscient de chacun.
4. Bulletin de vote
Pratiquement, pour faciliter la tâche du confrère, et par la süte,
celle du Chapitre provincial, on a préparé le << ,I'odèle » du bulletin
de vote (mod. P/V).
A ce propos, qu'on se rappelle ceci:
1) sur le büetin sont indiquées, avec leur numéro respectif, toutes
les instances et propositions du second document, excepté celles qui
récla-ent une étude, et auxquelles, par conséquent, on ne peut pas
répondre par les termes: Oai; Non; Oui iuxta rnod,um;

2.2 Page 12

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1.2
2) le bulletin de vote personnel ne sera distribué aux confrères
qu'au terme de la période d'information et d'érude, à l'échelon provin-
cial et dans les maisons;
5 ) le Drecteur laissera aux confrères le temps voulu pour qu'ils
puissent remplir leur"bulletin. Au jour fixé, chacun iememra À dir".t.rr.
son bulletin, sous pli cacheté, en présence de deux témoins. Les bulletins
seront envoyés au président de la commission provinciale préparatoire;
4 ) les confrères qui ont yoté: Oui juxta modurn., pourront femet-
tre, avec leur bulletin de vote, 7e ntodus qui exprime la morlification
qu'ils réclament,
)5 tout confrère peut envoyer à la commission provinciale prépara-
toire une requête ou une proposition non contenue dans le deuxième
Ildocument, mais considérée par lui comme particulièrement importante.
indiquera, alors, dans quelle partie du document il désire que son
texte soit inséré. On recommande, toutefois, d'user de ce droit avec
tact et discrétion. D'ores et déià, nombreuses sont les propositions du
deuxième document et vaste l'étendue des problèmes. Qu'on évite donc
les propositions ou trop générales ou trop particulières;
6 ) le bulletin de vote est anonyme. Par contre, les formulaires
seront consignés les rnodi: les modif.cations et propositions, doivent
être signés;
7) Ies confrères qui se trouvent hors de leur province, pour raison
d'études, enverront leur bulletin de vote, régulièrement rempli, et,
éventuellement, les modi, ainsi que les nouvelles propositions, à leur
province d'origine.
5. Renseignements pour les travaux du deuxième Chapitre provincial
spécial
1) Que l'on établisse, au plus tôt, la Commission préparatoire pro-
vinciale pour le deuxième Chapitre provincial spécia1. be peut être
la même commission que celle qui a préparé le premier Chapitre pro-
vincial spécial, et, qui, par suiie, profiterait de l'expétiencË acquise.
Cependant, elle peut être constituée pat d'autres confrères, en tout ou
en partie, chaque foir que le réclamera une situation nouvelle dûe
à rln changement de personnel, ou à Ia suite d'indications suggérées par
Ie premier Chapitre provincial spécial.

2.3 Page 13

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_13_
Le président de cette commission .préparatoire ne sera pas néces-
sairement: << Régulateur » du deuxième Chapime provincial spécial.
Il s'agit de deux charges difiérentes. C'est après l'examen de la situation
concrète que I'on décidera s'il convient ou non de les confier au même
confrère.
2 ) Au reçu des bulletins des confrères, la Commission préparatoire
spéciale procédera au dépouillement du scrutin, et reportera sur une
seule fiche le résultat global, pour chdque requête ou proposition, des
votes des confrères de la province. On fera, ensuite, le total des Oui -
des Noa - des Oui juxta rnodum exprimés pour chaque requête ou
proposition. Sera déclaré affirmati{ << par extension »> le bulletin
aucune des trois cases n'aura étébanæ,, et nul, le bulletin où plusieurs
cases Ie seront. Ensuire, on établit la liste des modi ou modifications,
et des nouvelles propositions. On pourra, ainsi, nommer une commis-
sion pour l'étude de chaque thême général, comme on l'a fait dans la
plupart des cas pour le premier Chapitre général spécial.
3) Un rapport donnera le résumé des travaux de chacune de ces
commissions d'étude. Dans ce rapport, on fera le point des divers pro-
blèmes, on groupera les sujets qui, à l'examen de la Radiograpbie, des
bulletins, des modi et des nouvelles propositions, et au jugement de
la commission, paraissent plus significatifs et plus objectifs. Ces rapports
serviront de base de discussion au deuxième Chapire provincial spécial.
4 ) Nous croyons opportun, pour ne pas dire nécessaire, d'insister
sur l'importance de la collaboration dans la préparation du Chapitre
général spécial. Que l'on consulte les coopérateurs, les anciens élèves,
les élèves les plus équilibrés, les membres du clergé, du laïcat, etc.
Le genre de collaboration en peut être uniforme; il est laissé à l'ap.
préciation de la Commission préparatoire provinciale. Celle-ci, s'en
rapportera, d'abord, aux avis des Délégués provinciaux pour la Pastorale
des jeunes, pour les coopérateurs, pour les anciens élèves.
6.' Composition du deuxième Chapitre provincial spécial et'élection
Délégués au Chapime général
Qu'on retienne bien qu'il s'agit d'un fioaueau Cbapitre proaincial,
et non d'une deuxième session du premier Chapitre provincial spécial.
Sa composition et l'élection des délégués devront être déterminés

2.4 Page 14

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t4-
d'après les <,« nouvelles règles » publiées dans les Actes d.u Conseil su-
périeur (Atti, n. 255, p. 4.5) et appliquées à l'occasion du premier
Chapitre provincial spécial.
L'expérience du prerrtier. Chapitre provincial spécial, nous suggère
deux remarques;
1) que les directzurs des scolasticats communiquent rapidement
aux provinciaux des ptovinces d'origine des scolastiques l'éventuelle
élection d'un étudiant comme délégué du scolasticat. Ceci, pour éviter
une double élection du même confrère sur la üste provinciale;
2) nous attirons l'attention des confrères sur l'article 142 des
Constitutions, s'applique, également, par analogie, aux élections
au niveau de la province.
Il faut éviter que se tenouvelle l'inconvénient vérifié à l'occasion du
premier Chapitre provincial sçÉcial, où l'on a vu circuler des listes
préfabriquées des candidats.
7. Election par Ie Chapitre provincial des délégués au Chapitre général
1) L'élection des délégués au Chapiue général se fera sur la base
des << règles nouvelles »> publiées dans ce numéro des Actes du Conseil
sttpériear par le Recteur majeur. Le nombre des confrères de la province
est calculé d'après le nombre des confrères qui ont droit de vote actif
sur la liste provinciale, et donc sont inclus dans ce nombre: tous les
con{rètes profès, perpétuels et temporaires, y compris également les
confrères qui, pour raison d'étude, se trouvent hors de la province.
Evidemment, ces confrères ne seront pas comptés parmi ceux de la
province ils résident temporairement, pour cette même raison
d'étude.
2) Par suite de Ia modification du paragraphe 6 de I'arr. 129 des
Constitutions, les Chapitres provinciaux qui élfuont deux délégués au
Chapitre gén&al, éliront aussi deux suppléants. L'election du délégué
et celle de son suppléant devront se faire par des scrutins distincts,
conformément à l'article 98 des Constitutions;
8. Calendrier du deuxième Chapitre général
Toute la documentation du deuxième Chapitre provincial spécial
doit être à la disposition du Bureau cenffal de coordination, au plus

2.5 Page 15

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-L5-
tard, le 15 octobre 1970, Des retards notables dans l'envoi de docu-
ments aux ptemiers Chapitres proünciaux ont failli compromettre sérieu-
Il sèment les travaux des coinmissions précapitulaires du centre. nous
faut donc vous aviser qu'à pattir du 15 octobre, nous entrePrendlons
la dernière phase des travaux de préparation; par conséquent, pour des
raisons techniques, nous ne pouffons plus prendre en considération
les documents qui arriveraient à une date postérieure, c'est-à-dire après
le L5 octobre 1970. Les responsables comprendront facilement qu'ils
ont le devoir strict d'éviter une tele éventualité, qui porterait grave'
ment tort aux droits des confrères de la province.
Eu égard à cette échéance du 15 octobre 1970, que chaque pro-
vincial, dlaccord avec la commission préparatoire provinciale, établisse
un calendrier tienne compte du temps exigé pour les travaux
suivants:
1) dismibution d., documents dss f,smmissions précapitulaires
o"
îî'l:;rl de « sensibilisation,>, de réflexion et d'étude aux difié-
rents niveaux;
,
3) rédaction par chacun de son bulletin personnel, des éventuels
rnodi ou propositions;
4) élection des délégués des maisons et des délégués provinciaux;
5) classement des matériaux recueillis auprès des confrères (que
les bulletins de vote soient conservés dans nos archives; md.P/V);
6) rédaction des rapports par les commissions d'étude;
)7 déroulement des travaux du Chapitre provincial;
8) rédaction et traduction de tous les documents à envoyer à
Turin;
9) expédition, et même arrivée de la documentation à Tudn'
Le temps fixé pour l'exécution de ce travail semble suffisant. Il
laisse, certe-s, plus àe htitude que celui du premier Chapitre provincial
spécial; mais, nous ne pourrions le prolonger sans compromettre la
suite des travaux et l'ouverture du Chapitre général spécial à la date
prévue.

2.6 Page 16

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IV. COMMUNICATIONS
1. Cgncession d'une plus large représentation au Chapitre général
spécial
Le Recteur majeur a présenté à la Congrégarion des Religieux la
requête suivante:
a) que l'artide L29, parugraphe 6, de nos Constitutions, qui s'en-
nonce acruellement ainsi: « Un délégué régulièrement élu par province
au Chapitre provincial »> puisse être morlifié, en vue des élections des
délégués au prochain Chapitre général spécial, de la manière suivanre:
« Un délégué par province, régulièrement élu pour le Chapitre pro-
vincial, si les cônfrères (profès perpétuels et temporaires) de la pro.
vince ne dépassent pas le nombre de 250; deux délégués régulièrement
élus par province pour le Chapitre provincial, si les confrères (profès
perpétuels et temporaires ) de cette province dépassent le nombre
de 250 >>.
b) que les << visitatories »> soient assimilées aux provinces en ce qui
concerne les élections pour le Chapitre général spécial.
c) que l'autorisation soit donnée au cas on la jugerait né-
- cessaire de déclarer officieflement .que les coadjuteurs salésiens
- peuvent être élus pleno jure délégués, soit au Chapitre provincial spécial,
soit au Chapiue général spécial, à la seüe condition qu'ils soient profès
perpétuels.
La Sacrée Congrégation, en date du 28 septembre 1969, a répondu
affirmativement à toutes les requêtes, en précisant toutefois que les
coadjuteurs ne peuvent pas avoir accès au* charges qui comportent
_une juridiction ecclésiastique.

2.7 Page 17

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_17_
2. Etection de la << visitatorie »> de Bombay
Le Conseil supérieur, en date du 8 septembrc, a érigé la nouvclle
<<visitatorie» de Bombay (Inde) en la détâchant de la province de
Madras. Le siège de la nouvelle << visitatorie »> sera à Bombay-Matrrrrga,
3. Nonination de provinciaux
Le Père Jennings Térence, à la tête de la province d'Australie.
Le Père Canpos Gérard, à la tête de la province de Campo Grande
( Brésil ) .
Le Père Caruallo Antoine, à la tête de Ia province de Recife
(Brésil).
Le Père Gonzales Gabriel, à la tête de la province de Medellin
(Colombie).
Le Père Duarte Denis, à la tête de la « visitatorie »> de Bombay.
4. Nouveaux formulaires pour Ie compte 1sn{u arlrninistratif des pro-
vinces et des maisons
Circulaire de I'Econome général.
Tudn, le ler novembre 1969
Aux Pères provinciaux et Economes provinciaux.
Chers confrères,
Dans le courant du mois de novembre il vous sera expédié, en
nombre convenable, de nouveaux fotmulaires pour le compte rendu
arlminislrutll annuel des maisons et pour celui des provinces.
La nouvelle présentation de ces formulaires a exigé un travail
plus imprtant que prévu. Nous avons, en efiet, cherc-hé à en rendre
la lecture et la compilation plus faciles. Grâce à la collabomtion de
spécialistes et d'un certain'nombre de confrères, en particuliers des
Economes provinciaux d'Italie, nous avons réussi, semble-t-il, à réaliser
des schémas simples, nets, qui aideront à donner une vue claire et
complète d'une situation économicor-arlministrative, quel que soit le
niveau technique et le tJipe d'arlministration dans les difiérentes pârties
du monde salésien.

2.8 Page 18

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-18-
Suivant I'avis de personnes compétentes, nous avons décidé de
maintenir, pour le moment, ces formulaires en langue italienne. Cela
permettra un certain rodage. Dans un second temps, on en feru la
ttaduction dans les principales langues, après y avoir apporté les
retouches suggérées par l'usage.
C'est pourquoi nous saurons gré à M.M. les Economes proünciaux
qui voudront bien annoter le formulaire du compte rendu financier
de 1,969. Nous leur demandons d'écrire, de préférence à la machine, en
regard de la nomenclature en langue italienne les termes techniques
exacts en usage dans leur pays.
Je ptofite de cette occasion pour recommander encore la réunion
annuelle des préfets. Jusqu'à présent cette session a donné d'excellents
résultats. Son but est d'arriver d'instauter dans chaque maison une
organisation administrative touiours plus régulière et plus responsable,
c'est à dire plus conforme aux normes qui règlent un secteur aussi délicat
et aussi important.
Dans ces téunions seront expliqués les nouveaux formulaires qui
mettront en route une certaine uniformité administrative. Ces houveaux
formulaires conmibueront à ajuster l'administration et Ia comptabilité
de nos maisons aux exigences techniques contemporaines. Ils introdui-
ront, par exemple, la comptabilité en partie double, où elle n'existe
pas encore.
Dans les pays il y a plusieurs provinces, il sera très utile que
les Economes s'accordent entre eux sur les moyens concrets pour coor-
donner et améliorer le travail administratif de leurs provinces. De plus,
qu'on n'oublie pas de conmôler périodiquement I'adminisration de
chaque maison. Qu'à cette occasion, on donne des encouragements et
des conseils. Qu'on insiste sur la régularité.
Désormais, dans la plupart des provinces, et c'est tout à leur hon-
neur, s'établit l'habitude d'un compte rendu mensuel ou au moins
trimestriel de chaque maison au Père provincial et à son conseil en se
servant de formulaires spéciaux. Ces formulaires gagneroot à être
semblables aux schémas des nouveaux formulaires annuels. Il sera ainsi
plus facile, en fin d'année, de rédiger le compte rendu annuel. L'admini-
stration n'en sera que mieux mise à jour et contrôlée.
Il apparult de plus en plus nécessaire d'organiser de brèves sessions
au niveau provincial, et si possible, au niveau inter-provincial, afin de
préparer et de sensibiliser les confrères en matiére administrative.

2.9 Page 19

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-L9-
Enfin je signale qu'il nous manque encore quelques comptes rendus
financiers de I'année 1,9681 ... J'insiste pour qu'on nous les envoie au
plus tôt.
Que le Seigneur vous bénisse. Qu'il vous dônne en récompense de
vos travaux l'abondance de ses grâces.
Bien vôtre,
D.RuggiercPilla
5. Normes financières pour les confrères étuüants
Turin, le 20 novembre 1969
Aux Révérends Pères provinciaux et Economes provinciaux.
Aux Révérends Pères directeurs et Préfets des maisons de formation
d'Italie.
Chers con{rères,
Au cours de la récente réuqion de la Conférence provinciale d'Italie
et du Moyen Orient, sur la demande des supérieuts responsables, la
situation économique de nos maisons de formation d'Italie a fut
I'obfet d'un débat spécial.
L'entretien du personnel en formation est devenu un poids très
lourd, qui, en bien des cas, dépasse les possibilités ordinaires d'une
province.
Les. dépenses sont encore plus lourdes pour certaines provinces
situées en dehors de l'Italie. Celles-ci estiment même que les frais
entrainés par les études des confrères envoyés en Italie sont trop élevées
pour elles. Tenant compte des remarques exprimées déja précédemment
et au cours de cette assemblée, certaines décisions ont été prises. Vous
voudrez bien en tenir compte, dans la mesufe elles vous intétessent.
pensLio-n
a) pension
des étudiants
des novices
en théologie Ier
cycle
.
. pension des coadjuteurs du << magistero >>
. pension des étudiants en théologie IIe cycle
. pension des étudiants du P.A.S. à Rome
1.100 lires
1.400 lires
1.400 lires
L.600 lires
1.700 lires
pension des prêtres étuüants, pensionnairès à San Tarcisio 1.700 lires
b) polr la blanchisserie et les réparations ordinaires:
. indémnité mensuelle, égale pour tous
1.000 lires

2.10 Page 20

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20
c) pour le chaufiage (là otr il y en a) et pour tout I'hiver,
deux versements de 1.000 lires.
2 ) Que les tarifs soient rigoureusement observés, tels qu'ils ont
été fixés. La pension s'entend << tous frais compris »>, sauf exceptions
ptévues aux artides suivants.
3) Sont à exclure du prix de la pension les dépenses concernant les
livres et les cahiers et autres fournitures, les frais de correspondance,
les leçons particulières de musique, les vêtements et les frais de blan-
chisserie, les soins et les médicaments spéciaux, les voyages et les
excursions, les taxes académiques du P.A.S.
4) Les tarifs ne concernent pas les honoraires des professeurs
étrangers, les dépenses efiectuées pour la bibliothèque, les üavaux de
construction réalisés ou à réaliser, les frais généraux indéterminés
mais expressément permis.
5) Est interdite aux étudiants l'acquisition d'objets, üvres, instru-
ments, etc... qui ne sont pas en fapport avec les exigences normales
de leurs études et sans permission préalable de leur provincial.
6 ) Dans un but à la {ois éducatif et informatif, que les étuüants
soient mis au courant des dépenses personnelles. Qu'ils aient Ia possi-
bilité de prendre connaissance de la note trimestdelle, avant qu'elle ne
soit envoyée à leur provincial.
7) Les nouvear.rx tarifs partiront du début de I'année scolaire 1969-
1970. En conséquence, dans les factures du deuxième trimeÉtre, on
procédera à la rectification et à la balance des comptes, I'exigent
ces nouveaux tarifs.
Voilà ce que je voulais porter à votre connaissance. Vous voudrez
Il bien vous en tenir scrupuleusement à tout ce qui a été décidé. Je pense
qu'en ce domaine les intérêts convergent. s'agit, en efiet, d'oeuvres
de la même congégation, de confrères de la même famille. Tous nous
avons le même idéal au sein de I'Eglise. Que les supérieurs des maisons
de formation en soient convaincus et encouragés. Qu'ils aient toujours
présents à I'esprit les difficultés des provinces; qu'ils évitent toute forme
de ûscalité, qu'ils cierchent à faire de 1'udicieuses économies selon
l'esprit de pauweté religieuse. Ces critères exerceront une influence

3 Pages 21-30

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3.1 Page 21

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-2L-
sur la {ormation des jeunes confrères et stimuleront les supérieurs des
provinces à prendre conscience des besoins des maisons de formation.
Je profite volontiers de I'occasion pour vous adresser à tous mes
salutations cordiales et fraternelles, ainsi que les meilleurs vo€ux pour
les fêtes de Noël et du Nouvel An.
Bien vôtre in Cbristo,
D. Ruggiero Pll/a
6. Année internationale de I'éducation
La 23e session de l'Organisation des Nations Unies a décidé de
faire de l'année 1970 << l'Année de I'Education »>. Dans ce but, elle
a adressé à tous les Instituts d'éducation un appel pour en préciser
la tnalité. I1 s'agit de faire Ie point de Ia situation actuelle dans le
secteur de l'éducation, d'analyser les éléments qui déterminent l'état
présent de l'éducation et de l'enseignement, d'étudier et de définir les
causes de la crise latente et violente que traverse la société, de fixer
les objectifs les plus urgents et les plus importants dans le domaine de
l'éducation.
Voici le schéma de ces objectifs:
- élimination de toute forme de discrimination en matière d'édu-
cation,
- alphabétisation des adultes dans les pays qui comptent encore
un nombte élevé d'analphabètes,
4çç§5 de la fe--e à toutes les formes d'éducation,
- formation des cadres, moyens et supérieurs, indispensables au
- développement,
démocratisation de I'enseignement secondai.te et su1Érieur,
- dépassement du stade de la simple sélection, par l'institution
- d'une véritable orientation scolaire et professionnelle des élèves,
- adaptation de l'enseignement aux besoins du monde actuel en
continuelle mutation, spécialement dans les régions agticoles,
formation et perfectionnement du personnel enseignant,
- développement de la recherche pédagogique,
- expérimentation de nouvelles méthodes pédagogiques,
- 2ççs1d des positions traditionnelles et conservatrices avec les
- positions nouvelles,

3.2 Page 22

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-22-
- promotion de l'éthique, sur la base d'une éducation morale et
civique, pour faciliter la compréhension internationale, condition sine
qora nofi à l'établissement d'une pait réelle et durable.
L'Union des Supérieurs majeurs a donné son adhésion à I'appel de
I'O.N.U. Flle a envoyé une communication à toutes les Institutions
d'éducation de son ressort et les a invitées à seconder cette initiative.
7. Demande de dispense
Toutes les demandes de dispense sont normalement adressées au
Recteur majeur. Elles doivent cependant lui parvenir par f interméüaire
du provincial, lequel ajotteta une lettre de présentation.
» 8. « Casus conscientiae morales et liturgici
-
Est suspendue, cette année, la publication des << casus conscientiae
morales et liturgici » et leurs << solutiones » en attendant une nouvelle
formule de travail pastoral.
9. Fotmulaires de secÉtariat
Les renseignements qui parviennent au Secrétariat gén&al, concef-
nant les conftères défunts .ou ceux qui quittenr la congrégation, sont
inclus dans les nouveaux formulaires envoyés aux proünces et aux
maisons. Inutile donc de demander d'anciens formulaires.

3.3 Page 23

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V. ACTIVITES DU CONSEIL SUPERIEUR
ET INITIATIVES D'INTERET GENERAL
Outre les afiaires courantes, les membres du Conseil supérieur ont
exercé, pendant Ie dernier trimestre de l'année, diverses activités hors
du siège central de Turin.
Le Recteur majeur a pris part, à Rome, à deux réunions d'étude,
tenue, l'une par la Conférence épiscopale latino-américaine (CELAM);
l'autre, par la Con{érence latino-américaine des religieux (CLAR), de-
stinée à clarifier les problèmes de la collaboration entre l'épiscopar er
les institutions religieuses en Amérique latine. A Rome, également, il
a ptis part, en tant que membre efiectif de la Congrégation des religieux
et instituts séculiers, à << l'Assemblée plénière >> de cette même Con-
grégation. Il a assisté à l'ouverture de l'Année académique à l'Université
Salésienne Pontificale (P.A.S.). Il a présidé les travaux de l'Assemblée
provinciale salésienne d'Italie, et celle de I'Espagne. A cetre occasion,
il a visité diverses oeuvres dans diverses provinces espagnoles; et s'est
entfetenu avec divers groupes de confrères.
Don Bellido, depüs septembre dernier, fait la visite de toutes les
maisons de formation, et des noviciats de I'Amérique latine. Du 6 au
10 octobre passé, il a présidé à Campo Grande, en compagnie de Don
Garnero, la première rencontre des Supérieurs des Maisons de formation
du Brésil salésien. Etaient présents: les Pères Provinciaux et 34 conftè-
res, prêtres et coadiuteurs. Tels furent les sujets traités: théologie de
la vocation les candidats à la vie salésienne le vrai visage et la
- - vocation du coadjuteur salésien quelques problèmes d'éducation
- concernant les << aspirants >>. Dans les autres Assemblées provinciales
les mêmes suiets ont été abordés.
lsî piarvzzi effectue la visite de tous les scolasticars de théologie
et philosophie ainsi que des << Magistères » de l'Amérique latine. Il
examine, avec les Supérieurs et les Etudiants, les problèmes de la
<< formation »>.

3.4 Page 24

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-24-
Les Conseillers Régionaux ont reçu du Recteur majeut mandat pout
la visite de leurs provinces respectives avec l'autorité de Visiteurs
exffaordinaires.
Don Castillo, emploie ce trimestre à la visite des provinces de
Cordoba (Argentine), et de Santiago (Chili). Don Garneto, à la visite
des provinces de Quito et Cuenca, en Equateur, Don Giovannini, à la
visite de la province de Novarc (Italie). Don Segarra, à la visite de la
province de Barcelone (Espæne). Don ter Schure, à la visite des pto-
vinces d'Afrique centrale et d'Afrique du sud. Don Tohill, à la visite
de la province de San Francisco ( Etats-Unis ) .
Parmi les initiatives d'une importance particulière à cette époque,
outre les réunions énumérées plus haut, il nous faut citer deux rencon'
tres de Pastorale des jeunes, qui se sont tenues, respectivement: à San
Salvador, du 20 aa 24 septembte dernier; et à Montevideo, du 30
septembre au 4 octobre. Leurs promoteurs: les Délégués de la Pastotale
des jeunes de l'Amérique latine; leurs organisateurs, en collaboration
avec <( le Service international de Pastorale des jeunes »>, ont examiné
la manière et les moyens de rendre plus efficaces les Centres provinciaux
de Pastorale des jeunes. Ces rencontres {urent ptésidées par Don Gar-
nero et Don Castillo, 15 Pètes provi:rciaux étaient présents. Leuts suc-
cès furent assut& grâce à une large et active participation des représen-
tants de 23 sur 25 provinces de I'Amérique latine.

3.5 Page 25

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VI. DOCI]MENTS
Concession d'une plus large rcptésentation au Chapitre genétal
Sacnr6r CoNcnÉcerrox
PouR LEs RElrcmux
ET LEs INstrruts sÉcur,rBns
N. 15788/69
Très Saint Père,
Recteur majeur de la Société salésienne de saint Jean Bosco et
son Conseil, afin de donner une plus grande représentatiüté au prochain
Chapitre général spécial, et pour accéder au désir clairement exprimé et
largement répandu lors du dixneuvième Chapitre général, juge opportune
une dérogation à l'article 729, paragraphe 6 des Constitutions.
L'article cité prescrit:
Font partie du Chapitre générat. avec voix délibérative:
1. le Recteur majeut et les Recteurs maieurs émérites; 2. le Conseil
supérieur; 3. le Secrétaire du Conseil supérieur; 4. le Procureur génétal;
5. les Provinciaux; 6. un délégué de chaque province, régulièrement
élu au Chapitre provincial; 7. le directeur de la Maison-mère de Turin;
8. le Recteur de l'Université pontificale salésienne (P.A.S.).
Les autres paragraphes restant inchangés, le demandeur sollicite
de Votre Sainteté que, pour les élections des Délégués au prochain
Chapitre général spécial, le paragraphe 6 soit ainsi morlifié:
<< Les provinces qui comprennent moins de 250 confrères (profès
perpétuels et temporaires) enverront un délégué, régulièrement élu, au
chapiue provincial; Ies provinces qui ont plus de 250 confrères (pro-
fès perpétuels et temporaires) enverront d,eux délégués, régulièrement
élus, au chapitre provincial ».
Il sollicite, de plus, que les << Visitatories »> (quasi-provinces),

3.6 Page 26

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-26-
ssisnl 25similées, en ce qui concerne les élections pour le Chapitre gé-
néral spécial, aux provinces.
Il requiert, enfin, que, pour exclure tout doute d'ordre juridique,
et, en même temps, pour répondre au voeu gén&al., et en plein accord
avec les orientations conciJiaires, qu'il soit autorisé (si une telle auto-
risation est jugée opportune) à déclarer, officiellement, que les coadju-
teurs puissent être << élus de plein droit »> délégués, soit au Chapitre
provincial, soit au Chapitre général, à la seule condition qu'iIs soienr
profès perpétuels.
De Votre Sainteté...
En vertu des pouvoirs accordée à Elle par le Souverain Pontife, la
Sacrée Congrégation des Religieux et des fnstituts sécu1iers, tout bien
pesé, accorde la faveur, selon la demande, à la condition, que les
coadjuteuts ne soient pas élus à des charges qui impliquent une juri-
diction ecclésiastique.
Nonobstant toutes choses contraires.
Donné à Rome, le 28 septembre L969.
C. Addivinola P.O
D. M. Huot, c.m.m.
subst.

3.7 Page 27

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VII. MAGISTERE PONTIFICIAL
L. Exhortation à la confiance face aux indéniables pernrrbations de
l'Eqlise de notre temps
Allocution. de Paul VI au cours de l'audience du L0 septembre 1.969
Chers Fils et Filles,
On parle beaucoup aujourd'hü des troubles qui secouent à f inté'
rieur la vie de l'Eglise, après le Concile, d'une manière inattendue et
ne provient pas certainement du Concile lui-même, par une logique
fidèle, mais par une logique contraire à l'esprit, aux espérances et
aux normes du Concile. Si bien que parfois on ose penser et même
déclarer le Concile insuffisant, dépassé et requérant des compléments
qui en réduisent I'autorité et en compromettent l'authentique fécon-
dité; et on qualifie aussitôt cetétat de chose avec des termes désormais
conventionnels dans le langage de I'opinion publique, mais peu exact§
pour bien définir des faits de l'Eglise: progressisme, contestation, révo-
lution, ou bien réaction, restauration, immobilisme, etc..
Etant habitué à téf.&er chaque chose à Notre évaluation spirituelle
plutôt qu'à une évaluation profane Nous préférons considérer les faits
et phénomènes qui nous entourent à la lumière d'une autre terhrinologie,
la terminologie spirituelle.
Nous pourrions ainsi, d'une manière générale, qualifier ce trouble
acarel de crise de confiance, si on considère ceux chez elle nait et
fermente. Ou mieux"encore, une crise de méfiance, vue sous l'aspect
négatlf., qui est celui qui nous concerne maintenant. Une tentation de
méfiance envahit un certain nombre de milieux ecclésiastiques. Métance
à |'égatd de la doctrine et de la tradttion; de cela devient une crise de
foi. Méfiance à l'égard des structures et des méthodes; et cela devient
une critique corrosive et un désit incoercible de pseudo-libération.
Méfiance à l'égard des hommes; et cela devient tension, polémique et
désobéissance. Méfiance à l'égard des actes-mêmes de renouveau de
l'Eglise; et cela devient résistance chez certains, indifiérence chez
d'autres. Méfiance à l'égard de l'Eglise telle qu'elle est; et cela devient
crise de charité et recours souvent ingénu et servile aux idéologies con-
traires et aux mo€urs profanes. Ici et là se répand Ie soupçon que
l'Egüse est incapable de se soutenir et de se renouveler. On renonce

3.8 Page 28

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28
à I'espérance d'un nouveau printemps chrétien, on fait recours à des
théologies arbiraires, ou à des suppositions charismatiques gratuites
pour combler le vide intérieur de la confiance perdue: en Dieu, en la
conduite de l'Eglise, en la bonté des ho--es, et même en soi-même.
Devons-Nous vous dire que Nous aussi, et avec Nous des personnes
et des organes responsables dans I'Eglise de Dieu, sont suspectés de
métance? Il y a quelques jours un ecclésiastique Nous confiait son
- - impression, pattagée d'ailleurs disait-il par d'autres personnes sages,
sur la vie de l'Eglise, f impression que l'Eglise etr son centre, et le Pape
lui-même étaient envahis d'une certaine méfiance quant au cours généra1
de la période post.conciüaire, et semblaient timides et incertains, plus
que francs et décidés. Cette observation Nous a porté à réfléc-hir.
Serions-Nous Nous aussi pris par la métance? Horuo sum; et en soi
il n'y aurait rien d'étonnant. Pierre lui-même ou mieux Simon, fut
faible et inconstant, et alterna entre des attitudes d'enthousiasme et
de perrt. Dans ce cas nous devrions Nous jeter aux pieds du Christ,
et lui tépéter dans une humilité infinie avec Piette: << ... homo peccator
sum » (Ir. 5,8); mais aussi avec un amour intni: <<Tu scis qüa amo
Te» (lo. 21,15-17 ); et puis fute, face à Nos Frères et à Nos Fils,
I'humble examen de Nous-même, dans le seul but d'efiacer en eru(
l'impression éventuelle dont Nous parlions plus haut, et pour leur dire
toute la certitude intérieure par laquelle le Seigneur daigne réconforter
Notre conscience, Notre ministère. Nous osons donc faire nôtres les
paroles de l'apôre: « Qui pourra nous séparer de l'amour du Christ?...
Oui, j'en suis sûr... rien ne pourra nous séparer,..»> (Ronz.8)5-38);
<( ce trésor nous le portons en des vases d'argile, pour qu'on voie bien
que cette extraordinaite püssance appartient à Dieu et ne üent pas
de nous. Nous sommes pressés de toutes parts, mais non pas écrasés;
(II ne sachant qu'espérer, mais non désespérés... >> Cor. 4,7-B).
Il en est ainsi. Comment en efiet le Pape, et ceux qui avec lui
portent la responsabilité de la conduite pastorale de I'Eglise, pourraient-
ils ne pas soufirir en voyant que les dificultés les plus grandes naissent
aujourd'hui au sein même de I'Eglise; que les plus grandes peines
lui sont procurées par l'indocilité et l'infidelité de certains de ses
ministres et de quelques-unes de ses âmes consacrées, que les surprises
les plus décevantes lui viennent ds5 milisul< les plus aid&, favorisés,
et aimés? Comment ne pas éprouver de Ia douleur devant la dispersion
de tant d'énergies, employées non pour faire croître I'Eglise mais pour

3.9 Page 29

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-29-
susciter des problèmes superflus et les rendre compliqués et irtitants?
Mais une chose est le regret et auffe chose est la méfiance. L'omer-
tume, que Nous pouvons et devons ressentir devant certaines épreuves
de l'Eglise à l'heue actuelle, ne diminuent pas notre conûance à son
égard. Elles la font grandir peut-être même, quand elles Nous obligent
à la fonder plus sur la sagesse divine, sut l'assistance divine. Nous
laissons le Seigneur Nous prendre par la main et Nous grondet: << Hom-
me de peu de foi, pourquoi as-tu douté? »> (Mattb. 1'4,3L) et Nous
rappeler le degé incroyable auquel Nous pouvons pousser notre con-
ûance. Celle-ci, bien sûr, trouve dans les ressources inépüsables des
réalités surnaturelles mystérieuses un réconfort puissant et doux,
jusqu'à le communiquer aux autres, à l'Eglise (cfr. II Cor.7,3ss\\.Le
Christ est notre espérance, noffe force, notre paix.
Nous vous dirons même plus. D'auffes raisons, toujours d'ordre
ecclésial, mais humaines, alimentent notre confiance. Résumons-les sous
deux aspects, le premier étant la connaissance que Nous aussi avons
des hommes. Nous savons le fond de bonté qui est en chaque coeur,
Nous connaissons les motifs de justice, de vérité, d'authenticité, de
renouveau, qui sont à la racine de certaines contestations, même quand
celles-ci sont excessives et iniustifiées et donc repréhensibles; celles
des jeunes, en particulier, naissent, en général, de réactions et d'aspi-
rations qui méritent qu'on les prennent en considétation et obligent à
rectifier le jugement de l'éthique sociale, vicié par les abus invétérés et
aujourd'hui insopportables. Et Nous savons combien certains Inaux,
qui font soufirir comme l'ivraie dans Ie champ de blé, ont eux aussi
un rôle providentiel: celui de secouer la somnolence qui en a permis
et protégé la naissance, celui de porter à I'exercice de la patience et de
la chanté, celui de Nous adonner à une prière plus fervente et à une
fidé[té plus consciente. Même les scandales, dans les desseins mystérieux
de Dieu, peuvent être fatalement nécessaires; Jésus l'a dit, et a faît
à les provoque les menaces les plus sombres (cfu. Mattb.18,7). Ces
considérations, et d'autres semblables Nous libèrent de cette crainte
rendrait peureux et paresseu( notre service à la cause du Cluist,
et de ce pessimisme qui Nous rendrait juge non autorisé de nos sem-
blables et Nous ferait perdte la confiance dans la possibilité de revire-
ment de toute âme humaiae. De plus beaucoup de situations qui ne
sont malheureusement pas conformes aux prévisions légitimes et aux
normes établies, n'en sont pas pour autant négatives; et au lieu de

3.10 Page 30

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-30-
mériter la méfiance pour I'ennui qu'elles causent, elles devraient provo-
quer une plus grande générosité et plus de prévoyance en faveur de
leur processus de décantation responsable.
L'autre raison qui renforce notre confiance, la lait grandir et Nous
procure la joie est de savoir qu'il y a dans l'Eglise d'aujourd'hui, l'Eglise
post-conciliaire, d'innombrables âmes fortes et fidèles, ardentes dans
Ieur prière, disposées à obéir à tout ordre autorisé, entrainées au sacri-
fice silencieux et volontaire, tdèles aux lignes de l'Evangile, attentives
à toute possibilité de service dans la charité, toujours tournées vers
un idéal de perfection chrétienne: des âmes saintes. Et il y en a
beaucoup! Elles sont l'honneur et la joie de I'Eglise. Elles sont la force
du Peuple de Dieu. Elles sont notre conÉance.
Laissez-Nous à cet égard, Fils très chers, vous faire confiance à
vous tous et à ceux qui reçoivent en écoutânt Nos paroles paternelles
Notre Bénéüction Apostolique.
2. Pour que Ie Concile puisse passer dans la vie, I'Eglise a besoin de
se fetrouvef intérieurement unie
Allocution de PaalVI au cours de I'audience du 1.7 septembre 796g
'Chers Fils et Filles,
De quoi l'Eglise a-t-elle besoin aujourd'hui? C'est la question tou-
jours présente dans I'exercice de Notre ministère apostolique et à laquelle
les conditions actuelles de I'Eglise ne permettent pas de donner une
réponse facile et unique. L'Eglise a besoin, disions-Nous au cours d'une
de -Nos dernières audiences, de reffouvet Ia conÉance en elle-même.
Nous voulons dire dans les promesses et les'charismes divins qu'elle
porte en elle; dans le patrimoine de vérité, qui, par Ia tradition authen-
tique, lui confère sa raison d'être et d'agir; dans son ensemble constitu-
tionnel et mystique auquel le christ a conféré la véritable authenticité
et l'indéfectible pérennité; dans sa capacité de reconstruire l,unité dé-
truite de l'unique et universelle chrétienté; dans la valtüté et la vaiété
de son action pastorale, capable d'insérer dans la tradition chrétienne,
ancienne et fécente, le renouveau ecclésial que les temps actuels suggèrent
et, sous certains aspects, imposent; dans sa propre mission, ouverte au
monde d'aujourd'hui et de demain, signe et instrument pour toute l,hu-
manité. L'Eglise a besoin de maduire le Concile en acte; elle a besoin
de se retrouver dans l'unité et la concorde, dans la discipline et la joie;

4 Pages 31-40

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4.1 Page 31

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-)l-
elle a besoin d'une révision organique de sa liturgie, comme cela se
fait déià; elle a besoin d'un droit nouveau et repensé, ce à quoi l'on est
en ffain de travailler au prix de gros efiorts; elle a besoin d'un engage-
menr renouvelé à sa vocation évangélique de charité et de bainteté;
efie a besoin d'une eficacité nouvelle, pastorale, missionnaire et oecu-
- - ménique; elle a besoin ptût à Dieu que Nous soyons enaucé!
d'une nouvelle vague alimentée par l'Esprit Saint!
Mais les rlifficultés sont nombreuses, tous le voient. Le Concile a
donné à l'Eglise des impüsions multiples et vivaces; mais toutes ne sont
pas allées dans Ia bonne direction, c'est-à-dire vers l'érlification de I'Eglise
àe Dieu. Ainsi quelques symptômes sembleraient plutôt préluder à des
maux graves pour l'Eglise elle-même. Nous en avons signalé Nous-même
q1relques-uns: comme par exemple une certaine baisse du sens de l'ortho-
doxie doctrinale dans quelques écoles et chez certains'penseurs. Tout
Ie monde voit quel danger présente pour la vérité religieuse et l'eficacité
salvatrice de notre religion le fait de la considérer seulement sous l'aspect
humain et social au détriment des aspects primordiaux, sacfés et divins,
de la foi et de la prière. Ainsi on ne peut constatef sans appréhension la
{acilité avec laquelle on enfreint cette vertu de l'obéissance ecclésiale,
principe constitutif dans [e dessin étabh. par le Christ pour la stabilité
èt le développement de son corps mystique qu'est l'Eglise. Peut-être
est-on allé au-delà des limites permises dans l'efiort, en soi louable,
d'insérer le prêtre dans le contexte social, en sécularisant en tout son
habit, son mode de penser et de vivre, en le poüssant sur la voie qui
n'est pas la sienne des luttes temporelles, affaiblissant ainsi sa vocation
et sa fonction de ministre de I'Evangile et de la grâce; son célibat a
été trop mis en libre discussion; la force de I'ascèse chrétienne et le
caractèie irréversible des engagements sacrés pris devant Dieu et l'Eglige
s'afiaiblissent trop; on a trop fait recours à des formes excessives de
publicité, d'enquêtes, d'expérieÎces irréguliètes, de pressions sur l'opi-
nion publique, pour qir'on ffouve la juste voie du renouveau avec le
sens de la responsabilité et à la lumière de la sagesse catholique.
Il faudra du temps pour extraire ce qu'll y a de bon dans ces expres-
sions instables ou aberrantes de la vie cat}olique et pour les teplacer
dans l'harmonie qui lui est propre. On a même parlé de sa décompo'
sition; Nous ne sommes pas de cet avis, et Nous confrmons encore
une fois Notre contance en I'aide du Christ et des hommes de bonne
volonté. Mais entretemps, que fait-on?

4.2 Page 32

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-32-
Nous voulons faire appel aux bons fils de l'Eglise, à ses pasteurs
surtout; Nous leur ferions tort ài Nous doutions un tant soit peu de
leur aide. Ainsi Nous amendons beaucoup des Prêtres ûdèles à leur voca-
tion et à leur service au sein de l'Eglise de Dieu; des religieux et des
religieuses fermes dans leur adhésion à leurs règles et à l'esprit des
saints qui sont la sorrce et l'exemple de leurs Institutions respectives.
Nous espérons beaucoup du larcat catholique qui a été ces dernières
années le levain généreux et ingénieux de la reprise de l'Eglise dans les
tertibles épreuves de son histoire récente; des jeunes spécialement, vers
Sui s_g tourne toujous Notre pensée, avec une immenie sympathie spi-
rituelle. Et puis Nous avons confiance dans les âmes compréhensives et
silencieuses, qui prient, espèrent et soufirent avec leurs évêques et avec
Nous, et qui font revivre en elles I'Eglise nouvelle, l,Eglise vivante, l,E-
glise sainte. celà nous console de savoir que ces âmes ne peuvent être
comptées, mais qu'elles sont très nombreuses dans le monde entier,
qu'elles attendent, de cette attente qui fait avancer l,Eglise dans son
pélerinage eschatologique et dans son ascension dificile virs la sainteté
de ses membres, comme vers celle de sa conception par Dieu.
Mais Nous ne voulons pas perdre cette occasion, qui met en face de
Nous des groupes d'une valeur apostolique particuliàre, de leur dire,
à eux et à ceux qui ont des aspirations semblables, que Nous espérons
,. b<<eNauocliotuep.iemnereeu,xp. uNsoiltlru.ss
voyons
grex...!
reflétée
»> (Lc.
en eux
12,32).
Ia pàrole du
Le nombre
Seigneur:
pas, mais bien la ferveur, le dévouement, l'esprit. Alors que p"eou.vpent"t
être discutables, ce qu'on appelle les << groupes spontanés o, quand ils
sont fermés sur eux-mêmes, arbiffaires et peut-être aussi contàstataires
vis-à-vis de la communauté et de l'autorité responsable, ainsi peuvent
être providentielles ces poignées de personnes qui accept.nt unÀ prépa-
ration sévère et ordonnée à Ia vie interieure et à I'apostolat extèrieur,
et qui se dédient à I'activité missionnaire dans nos régions ou dans
celles des missions lointaines, et qui consacrent avec courage aposto-.
lique et sagesse prophétique leur temps, leur travail, leui coeur à
l'annonce du Christ dans les milld formes que la vie moderne
leur présente. La parole, le ministère sacré, l'écrit, la charité,
ont natufellement le primat dans cette << escalation >> de I'apostolat.
Mais rappelons-le: cet apostolat doit être d'une certaine manière collectif
et organisé, alimenté par la méditarion er la fidélité à l,Eglise, vécu dans
un sactiÉce joyeux et avec une certaine audace.

4.3 Page 33

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33-
Nous le disons aussi: l'Eglise a besoin de ces forces décidées et
disciplinées. F'lle a besoin d'âmes fortes et rayonnant le << kérygme » du
salut. Pour elles et pour vous qui Nous éco:utæ, qttt panagez au moins
Notre es$rance voici Nome Bénéüction Apostolique.
3. La fidélité à I'Eglise est pt)rrr nous auiourd'hui une nécessité et
un devoir
Allocution de Paul Vl au cours de I'audience du 24 septembre 1"969
Chers Fils et Filles,
La rencontre que Nous procurent ces Audiences hebdomadaires
- avec tant de Frères du Peuple de Dieu et de Fils de la sainte Eglise
-catholique; pousse notre esprir à leur dire une parole, simple comme
celle d'un curé, mais bonne er waie, puisée au trésor de la doarine du
Christ dont Il Nous a voulu le gardien et le témoin, et en même temps
comme née des besoins de l'Eglise qui sont ceux de vos âmes, Fils très
chers.
Quelle est aujourd'hui cette parole? Quel est le besoin auquel elle
- - répond? Cette nécessité il nous semble ç'ç51 la frdéhté. D'abord
la fidélité pratique et empirique, si vous voulez, à la tradition religieuse
et chrétienne dont vous êtes les héritiers. Vos familles, qui sont souvent
le cénacle d'une vie authentiquement chrétienne; vos famillçs, si bien
formées par un souci pastoral constant et sage; vos diocèses, dont plu-
sieurs sont riclees d'histoire, de coutumes, de mon.ments, d'art, de saints;
vos nations, qui possèdent toutes un paffimoine religieux, culturel et
- - moral ancien ou récent dont elles peuvent se glorifier et recevoit
nourriture, exemple et s imulant pour un renouveau constant; tous vous
confèrent, à vous et à la génération présenre, un héritage précieux;
c'est un devoir de l'accueillir, une folie de le négliger et de l'abandonner.
Nous avons toujours présentes à l'esprit ces belles Paroisses que Nous
avons visitées, en tant que pèlerin à l'étranger, comme pasteur à Milan,
même là où la population est très prise par le travail industriel, artisanal
ou agricole, florissante de jeunesse et ouverte aux innovations du progrès,
mais encore aujourd'hui empreinte d'une grande plénitude, à la fois
ancienne et nouvelle, de vie religieuse et de coutume chrétienne: mais,
pensions-Nous en les observant, quelle pourrait être leur nouvelle gran-
deur si, par amour de nouveauté, elles se détaciraient du cadre de leur
propre vie catholique, déjà si communautaire, si conscient et renouvelé?

4.4 Page 34

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-34-
Voyez-vous, Fils très chers, le respect que Nous, le premier, avons
à l'égard de I'Eglise locale (cfr. Lumen Gentium, n. 26; Ad. Gentes, nn.
22 et 26), quand, dans ses propres particularités, elle vit et teflète
l'authenticité de l'Eglise unique et universelle?
L'ancien et le nouueau
Nous le savons: ce respect de la ffadition n'est pas à la mode, et,
dans plusieurs cas, il n'est ni consenti ni raisonnable. Auiourd'hui la vie
change d'une manière si radicale, qu'il n'est pas possible de s'en tenir
aux formes qui, hier, la modelaient.
Cela est iuste: nous ne pouvons ni ne devons rester attachés au
passé; il est même notre devoir d'accueillir toute çhose bonne que les
temps nouveaux nous ofirenr. Nous dirons même plus, nous devons
nous-même promouvoir le progrès, a tous les niveaux, et accélérer le
développement que la prodigieuse civilisation moderne ofire à l'homme,
pout qu'il soit plus homme, et pour que tous puissent iouir des bienfaits
d'un monde meilleur. Mais cette course ne nous autorise pas à dévier
de la bonne direction que la tradition a donnée à notre cheminement.
C'est-à-dire quiil y a quelque chose dans la tradition, à quoi nous devons
rester fidèles si nous ne voulons dégénérer et être malheureux. Et trouver
ce << quelque chose »> est un des problèmes les plus délicats et les plus
complexes dans Ie processus d'innovation de. l'Eglise d'aujourd'hui; pro-
blème double: que faut-il conserver d'ancien et que faut-il introdüre
de irouveau?
Et voici alors la seconde fidélité aujourd'hui nécessaire pour I'Eglise,
fondée sur l'évaluation autorisée et responsable des éléments constitu-
tifs et historiquement acquis et non arbitrairement séparables de l'Eglise
elle-même, aussi bien dans Ie domaine institutionnel que dans le domaine
doctrinal; cette évaluation ne peut être ni hâtive ni arbimaire. On ne
peut inventer une nouvelle Eglise selon son propre jugement ou son
Il propre goût. n'est pas rare auiourd'hui que des personnes, même
bonnes et religieuses, souvent des jeunes, se croient capables de dénon-
cer tout Ie passé historique de I'Eglise, en particulier l'époque a
suivi le Concile de Trente, en le déclarant inauthentique, dépassé et
maintenant sans valeur pour nofte époque; ainsi, avec des termes deve-
nus conventionnels, mais extrêmement superÊciels et inexacts, ils décla-
rent close une époque (constantinienne, pr&onciliaire, juridique, auto
ritaire...), et ouverte une autre (libre, adulte, prophétique...) qu'il faut

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-35-
inaugurer tout de suite, selon des critères et des schèmes inventés par
ces nouveaux maîtres souvent improvisés. Pour êffe vraiment fidèles
à l'Eglise aujourd'hui, nous devrons nous garder des dangers qui déri-
vent du propos, de la tentation peut-être, de rénover l'Eglise, radica-
lement ou catégoriquement, en la bouleversant.
Nous en disons à peine quelques mots. Un de ces périls est la criti-
que présomptueuse et négative, isolée de la vision globale de la réalité
ou de la considération totale de la vérité vivahte de l'Eglise, ou du
sens historique avec lequel certains de ses aspects doivent être pesés.
Un grand théologien contemporain dit juste en afirmant: << ... Quand
la fonction critique entre seule en jeu, elle finit vite par tout réduire
en poussière » (De Lubac, L'Eglise dans la crise actuelle, Nouv. Revue
Théol. L969, n. 6, p. 585).
Les lirnites de l'expérience subjectiae
Un autre danger est le prophétisme. Plusieurs, en parlant de I'Eglise,-
se disent inspirés par un vent prophétique, et afirment des choses
risquées, parfois inarlmissibles, faisant appel à I'Esprit Saint, comme si
le divin Paraclet était toujours à leur disposition; et ils font parfois cela,
malheureusement, avec l'intention cachée de s'aIfranchir du magistère
ecclésiastique jouit âussi de l'aide de l'Esprit Saint. Les charismes de
I'Esprit Saint sont accordés librement par Dieu à tout le Peuple et aussi
au simple frdèle (Jean 3,8; 1. Cor. 12,'l,L; Lumen Gerutiunz, n. 12;
Apost..actuos., n. 3); mais il revient à I'autorité du ministère tiérar-
chique de les vériter et de les appliquer (cfr. L Cor.4,L et 14,1ss.;
Cbristas Dorninus, n. 15; Lumen Gentiurn, n. 7; etc.). Que Dieu veuille
que la présomption de faire du jugement personnel ou, comme il advient
souvent, de l'expérience subjective petsonnelle, ou aussi de l'aspiration
personnelle momentanée, Ie critère directif de la religiosité ou Ie canon
interprétant la doctrine religieuse (ch.2 Pet. 1,20; DeiVerburn, n. 8),
cotrrme si c'était un don charismatique ou un so ,fie prophétique; veuille
Dieu que cette présomption ne conduise hors du bon chemin tant d'es-
prits valables et bien intentionnée. Nous aurions un nouveau << Iibre
examen » qui multiplierait les opinions les plus diverses et les plus
discutables en matière de doctrine et de discipline ecclésiastique, qui
enlèverait à notre foi sa certitude et sa fonction'uniûcamice et ferait
de notre liberté personnelle, dont la conscience est, et doit être, le
guide immediat (cfr. Dignit. Huraanae, nn,2 et 3), un usage contraire

4.6 Page 36

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36-
à sa responsabtltté première, celle de cherchet la vérité, qü, dans ls
domaine de la vérité révélée, a pour guide ultime le magistère de I'Eglise
(cfr. Dei Verbun, n. 8).
Le patrimoine de la nal.ition
Nous terminons en rappelant une troisième fidélité à l'Eglise, la
fidélité de l'amour. L'Eglise, aujourd'hü plus que jamais, a besoin de
cette fidélité. Ce n'est pÉrs une adhésion passive, professée par force
d'inertie et par paresse spirituelle, c'est-a-dire plus extérieure qu'inté-
rieure, dans la crainte de perdre l'estime d'autrui ou de se tlouver devant
les critiques d'une sincérité opposée ou üaiffe. L'amour ne cache pas
les défauts et les besoins, qu'un oeil filial peut rencontrer même dans
l'Eglise notre mère; mais plus il les voit et les observe, plus il en soufite
et pense aux remèdes. Ce regard est limpide et amoureux; il voit sur-
tout le bien de l'Eglise. Mais n'y a-t-il plus rien de bien à noter dans
l'Eglise, puisqu'il y a taît à contester et à critiquer? Ne sont-ce pas
souvent les frères séparés de nous, qui admirent et enüent les trésors
si nombteux que l'Eglise catholique et romaine possède et défend?
Peut-être sa tradition, I'aspect aujourd'hui le plus mal compris, ne res-
plendit-elle pas par ses hommes et ses grandes oeuvres? Peut-êtte ne
nous donne-t-elle plus aujourd'hui des exemples de sagesse et de sain-
teté? Aimer I'Eglise! voilà le besoin d'aujourd'hü, voilà notre devoit!
Critiques et réformes sont utiles et possibles à condition que ce soit le
vrai amour qui les promeuve. L'aimer, comme et parce que le Christ
I'a aimée, et parce qu'il s'est sacrifié pour elle (Epb.5,25); donc avec
notre sacritce.
Pensons tous ainsi, Fils très chers; et que vous réconfote dans cette
fidélité aimante Notre Bénédiction Apostolique.
4. Union personnelle au Christ pour renouyeler la vie de l'Eglise
Allocution de Paul VI au cours de I'audience du 29 octobre L969
Chers Fils et Filles,
Vous savez que vient. d'être célébré le Synode extraordinaire des
Evêques. Dans quel but? Pour étudier comment donner une meiüeure
forme à l'ordre hiérarchique dans l'Eglise, après que le Concile ait mis
en relief l'aspect collégial de l'Episcopat ayaît à sa tête le Pape, et pour
réaliser ainsi, dans le ministère pastoral du peuple chrétien également,

4.7 Page 37

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-37-
une communion plus étroite, plus consciente et plus active. Il faut ainsi
reconnaitre amplement le caractère universel de l'Eglise, avec ses
particularités locales secondaires; et il faut promouvoir son caractère
unitaire et organique, de manière qu'elle soit et qu'elle apparaisse tou-
jours plus, selon le désir du Christ, un corps solidaire et ordonné, gra-
duellement coresponsable dans la diversité des fonctions hiérarchiques
et des dons spirituels. Pour dire mieux, il s'agit de donner à la charité qui
anime l'Eglise une activité plus intense, plus ordonnée, plus active. Nous
es1Érons et nous prions afin que le Seigneur lui-même nous aide à pro-
gresser dans cette évolution de la charité ecclésiale. Cet événement, typi-
quement post-conciliaire, ne concefne pas seulement I'ordre épiscopal,
il concerne à sa manière tout l'ensemble du peuple catholique.
Après bien des siècles, nous pouvons encore faire nôtre pour vous
la parole de saint Paul: << Votre foi est en grand progrès (souvenons-
nous-en: la foi est Ia condition première, la racine de tout) et I'amouf
(lI de chacun pour les autres s'accroit parmi vous tous »> Tbess. 1,3)
Lavie de I'Eglise est ainsi faite; elle refleurit toujours sous de nouvelles
formes, püsant sa sève dans la (écondité de ses principes divins: après
la foi, le principe à souligner est celui de la charité
Approfondir le << sens de l'Eglise »»
La chatité, dans cette application générique et cet aspect moderne
contingent, prend le nom de communion. C'est une parole que nous fe-
rions bien de méditer. Elle dit plus que communauté, qui esr un fait
social extérieur, elle dit plus que congrégation, association, fraternité,
assemblée, société, famills, plus que n'importe quelle forme de soli-
darité de collectiüté humaine. Elle indique I'Eglise, c'est-à-dire l'huma-
nité animée par un même principe intérieur; et ce principe esr non
seulement sentimental, idéal ou culturel, mais mystique et réel, animé
par un Esprit vivifiant, l'esprit du Christ, sa grâce, sa charité, avec le
double eflet de marquff celui qui vit ce principe sanctifiant d'un style
original de pensée et de moeurs que nous appelons chrétien, et de
l'encadrer dans un corps social, visible et ordonné, que nous appelons
iustement l'Eglise.
Tout cela est bien connu, mais acqüert aujourd'hui une signification
très forte et très impoftante. Tout cela doit devenir conscient et confor-
mer davantage noffe spiritualité et notre comportement social. Il faut
approfondir le sens de l'Eglise » et se laisser former par lui.

4.8 Page 38

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-38-
<< Demeurez en rnoft. amour »»
Avant même de nous rendre compte des efiets extérieuts qu'il est
destiné à prodüre dans les structures et dans la vie pratique de I'Eglise,
Nous voudrions arrêter un instant aujourd'hui notre attention sur la
première signification de cette mystérieuse patole: communion. C'est-à
dire sur sa signification de communion avec le Christ.
Réfléchissons-y bien, parce que I'aure signification de communion
ecclésiale devrait dépendre de cette première signification individuelle,
intérieure, invisible, même si elle a ses caractéristiques théologiques.
Nous dirons donc maintenant: il faut être en communion vitale avec
Ie Christ. Dans cette communion c'est l'aspect personnel qui est sou-
ligné. Il faut même dire,. l'aspect intime, spirituel, qui se vérite dans
la profondeur de notre être, où notre conscience n'arrive que par la
foi ou grâce à quelques expériences rares et imparfaites. Les mystiques
sont dans ce domaine les plus grands maltres. Mais chacun de nous
devrait pouvoir dire: <, Ce n'est plus moi qui vis"mais le Christ qui vit
en moi >> (Gal. 2,20). Ce sens de communion intérieure avec le Christ'
de vie personnelle avec Iui, de sa présence dans nos âmes (cfu. Epb.
3,17) dewut briller touiours comme une lumière en nous, et devrait
morlifier beaucoup cette conscience de nous-mêmes que nous appelons
notre personnalté, sans pour atrtaît étoufier notre spontanéité, nt
s'exprimer dans la bigoterie.
Le Seigneur tient beaucoup à notre communion avec Lui; il le Cit
dans une de ses dernières paroles très douces, à écouter dans un silence
attentif, la voici: <i Demeurez en mon amour »>. Ce verbe << demeurer »>
devait être fréquent sur les lèwes du Seigneur, puisque nous le mouvons
tant de fois dans les écrits de saint lean (67 fois, nous disent les exé-
gètes, dont 40 fois dans son Evangile), àvec des significations diverses,
parmi lesquelles prévaut le sens spirituel, mystique, même, qui nous
parait exprimé'pleinement dans la brève phrase: << Demeurez en mon
amour >> (lean 15,9; cfu. Pecorara, De uerbo << rnanere » apud Joanneru,
Diuus Tbornas, 1937 , pp. 159-17L).
Un lien stable
Il faut penser ces paroles douces et profondes dans Ie contexte des
discours du Seigneur prononcés après la dernière Cène; elles manifes-

4.9 Page 39

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-39-
tent l'intensité de cette heure nocturne, prélude de la Passion et toute
empreinte de la gravité pathétique et de l'émotion contenue dans l'extrê-
me salut de Jésus à ses disciples, appelés amis ce sor-là (Jean 15,L4-15)
et rendus dépositaires de ses dernières conf.dences, de ses dernières
volontés: << Demeurez en mon amour »>.
Que voulait dire le Seigneur paf cette recommandation pleine de
tend-resse et de force? Que les disciples devaient persévérer dans le
souvenit aimant de sa personne, comme peu auparavant, à I'institution
il üt de l'Eucharistie, avait << Faites ceci en mémoire de moi »> (Lc.
22,19)? Ou bien voulait-il dire que les disciples devaient conserver en
eux l'amour que le Christ avâit eu pour eux? Ou plutôt Jésus désirait-il
que cet zlmour réciproque perdure intensément? Peut-être. Mais dans
une mesure plénière, au-delà des sentiments, vitale. Saint Jean encore,
dans sa première épître, s'exprime ainsi: Celui qui demeure dans
l'amour, demeure en Dieu et Dieu demeure en lui »> (I Jean 4,16).
Laréaltté est la suivante: Jésus pensait à une union mystique à réaliser
dans Ia profondeur de l'âme entre lui et chacun des siens; il pensait à
son 4mour pour ses disciples et à son amour en ses disciples, en même
temps à l'amour des disciples pour lui; il pensait au mystère de la grâce,
c'est-à-dire de la charité qui est <( une certaine amitié de I'homme avec
Dieu »> (5. Tb. II-IIae, 23,5). Il pensait que ce rapport surnatutel
devait demeurer toujours, même après la disparition du Christ, mort
et ressuscité, de la scène du monde.
La pensée du Seigneur, sous cet aspect, est très claire: Jésus établtt
un lien stable entre lui et les siens, uTr lien que sa mort et sa résurrec-
tion n'interrompraient pas; lien permanent de sa part, il le voulait ainsi,
même s'il est Iibre et personnel de la part des siens.
Concluons. Si nous voulons renouveler la vie de l'Eglise cofirme com-
munion, nous devons avoir le plus grand soin d'établir en nous-mêmes
cette communion personnelle et surnaturelle avec le Christ, en alimen-
tant un amour vivant, soutenu pat la gtàce et la conversation intérieure
avec lui, présent en nous. Ce n'est pas pour rien que la piété catholique
appelle << communion >> la réception de l'Eucharistie, et consacre à
cette rencontre, si simple et inefiable, un moment de silence, de recueil-
lement, d'écoute intérieure, d'incomparable consolation. Beaucoup au-
jourd'hui négligent cette très précieuse halte. Nous vous exhortons à
en avoir soin. Avec Notre Bénédiction Apostolique.

4.10 Page 40

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-40
5. Consid&er la tradition avec sympathie pour contribuer au renouveau
' de l'Eglise
Allocutrcn de Paul VI au cours de I'audience da 5 noaernbre 1.969
Chers Fils et Filles,
La réfexion de l'opinion publique dans l'Eglise se porte aujourd'hü
sur le caractère communautaite de l'Eglise elle-même. L'Eglise est le
corps mystique du Christ, a-t-on dit; l'Eglise est le peuple de Dieu;
l'Eglise est une communion vitale, par l'intermédiaire de I'Esprit-Saint,
âme de l'Eglise, avec le Christ et avec la communauté des fidèles. C'est
Il une ré{lexion üéologique fondamentale. est bon de nous y arrêter.
Elle répond, en l'anticipant et en l'intégant, à la mentalité moderne, si
empreinte de sociologie et, sur le plan religieux, elle nous monffe encore
une fois la supériorité et la validité de la foi, même dans le domaine
de la socialité, tandis que sur les plans moral, pédagogique et pratique
cette méditation sur la solidarité, cônstitue les vrais chrétiens en
<< un seul coeur et une seule âme»> (Act. 4,32), présente des devoits
plus urgents, spécialement dans l'exercice de cette vertu fondamentale
qu'est la charité; ces devoirs tendent à beaucoup modiEer nos façons de
penser, toujours orientées vers l'égoïsme, et noffe comportement ecclé-
sial et social.
C o rn rn un i o n e c cl é s ial e
Ce vivre ensemble dans la prière, dans le sentiment communautaite,
dans le dialogue avec nos semblables, dans l'intérêt porté aux nécessités
et au bien commun, cette vie corrrmune spirituelle, cette << societas
spiritus »>, communion dans l'esprit (Pbil. 2,1) , comme dit saint Paul,
est très belle mais elle n'est pas facile. Elle trouve même dans les
courants d'idées de notre temps, d'autres conceptions, elles aussi impor-
tantes, qui la contredisent et que seule la sagesse de notre système
chrétien (appelons-le ainsi) réussit à harmoniser, corlme le culte de-
la liberté, la réhabilitation de la personnalité et de Ia dignité humaine,la
primauté relative de la conscience, la préférence donnée à I'expérience
prtoeeuliugtetieésutrsseoerItseasuprdrele'ompbirsèoergrevèa-sn,cdeleadreécsofonrrcèmegeple,tisodnecarrneéonvnooiulquvuteieoasnu,n,eadit'raegfi,gniaaoplrenpmalimqeuennét teo-:à
le terme << révolution » a désormais libre cours dans l'échange d'idées
génératrices d'ordre et de paix.
Deux formes, plus accentu&s que le autres, de cet esprit d'indé-

5 Pages 41-50

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5.1 Page 41

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-41,-
pendance et même de rébellion, qui a beaucoup pénéué aussi dans les
milieux de üe ecclésiale, semblent exiger une mention particulière,
parce qu'elles sont plus en opposition avec cet esptit de communion,
que la Éafité actuelle de l'Eglise présente à notre conscience co--e le
so r#le vivifiant et actuel de la parole de Dieu: la ruptute avec la tadi-
tion et la disparition de I'obéissance (mais Nous ne padetons pas de
celle-ci maintenant).
Ce à quoi il ne faat pos renoncer
La tradition! Elle ne dit plus rien aux innovateurs, même bons, de
notre époque. Les jeunes, malheureusement (et pour une part Nous
les comprenons justement parce qu'ils sont jeunes) prennent en grippe
tout ce qui précède l'actualité, leur vie d'aujourd'hui et leur course vers
la nouveauté et vers l'avenir. Mais il ne s'agit pas seulement des jzunes;
les sages aussi parlent de rupture avec le passé, avec les générations pté-
cédentes, avec les formes conventionnelles, avec I'héritage des anciens.
Une phraséologie superficielle et très imprudente est enffée aussi dans
Ie langage habituel de l'Eglise; on parle d'ère constantinienne pour
disqualifier toute l'histoite séculaire de l'Eglise jusqu'à nos jours; ou
même de mentalité préconciliaire pour dévaluer arbitrairement un pat-
rimoine catholique de pensée et de moeurs, qui aurait tant de valeus
ügnes d'ême appréciées; on en arrive à des expressions et à des com-
portements parfois si négatifs qu'ils engendrent la confusion et la désa-
grégation au sein de la communauté ecclésiale, et tels qu'ils font croire
que les normes en viguer et les habitudes pacitques ne tiennent plus.
Ce discours pourrait malheureusement continuer; mais chacun peut le
faire par soi-même. Il devient difficile l'on doit distinguer ce à
quoi il ne faut pas renoncer dans le vaste héritage de la tradition de ce
est précieux, mais en soi non nécessaire à la consistance constitution-
nelle de l'Eglise et à sa vitalité authentique; et de ce qui est habitude,
mais de valeur discutable, et enfin de ce qui provient du passé et est
vieux, superflu, nuisible, et donc digne d'être abandonné ou soumis à
une réforme courageuse. Cet inventaite de l'héritage ancien exige compé-
tence et autorité; dans une communauté telle que l'Eglise, aucun parti-
culier ne peut le faire publiquement ou prâtiquement par lui-même:
et il peut encore moins, une fois f inventaire fut, étabht par lui seul le
choix à faire de ce qui doit rester et de ce qui peut être laissé de côté.
L'Eglise .lans ses organismes autorisés, après le Concile, est en train de

5.2 Page 42

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-42-
faire cet inventalre; et lui est fidèle ne doit pas s'arroger le droit
d'en anticiper ou d'en contredire le jugement. Rien dans l'Eglise ne
doit être atbitrute, téméraire, tumultueux. L'Eglise est cotrrme une
symphonie: aucun des instruments, même les plus importants, ne peut
jouer dans un orchestre ce qu'il lui plalt et comme il lui plalt.
!ugenzent << bistorique »»
Nous voudrions maintenant plutôt recommander aux fils conscients
et fidèles de revoir leur instinctive antipathie pour la tradition ecclésjas-
tique. Avant tout, elle est le véhicule de la docmine et de la succession
apostolique; Ie Christ ne peut être présent aujourd'hui sâns la recon-
naissance du canal historique s1 h.main qui nous conduit à la source de
son apparition évangelique. En outre la tradition est la richesse, l'hon-
neur, la force de notre maison, l'Eglise catholique. La tradition, dans
son contexte historique, contient, bien sûr, beaucoup d'éléments caducs
et même répréhensibles; mais le jugement droit à donner sur ces élé-
ments discutables ou négatifs devra justement être « historique », c'est-
à-dite évalué en vue des circonstances des temps et des exffriences
contemporaines et successives des événements, en se souvenant que
l'Eglise, sainte dans son institution et dans sa vertu sancrificatrice, de
parole, de grâce, de ministère, est composée de la même pâte qu'Adam,
et ses descendants, faibles, trompeurs et pécheurs dans le domaine du
Seigneur.
Une connaissance intelligente, une critique juste, une évaluation sa-
gace de la tradition ne seront pas un frein mais un guide pour ceux qui
veulent le renouveau ecclésial souhaité pour notre temps; elles leur
insrrffleront cette sympathiê aimante, presque une sympathie de famille
pour les événements du passé de l'Eglise et pour ce qui nous est trans-
mis par ce courant. Nous acquérons, ce laisant, un enrichissement et une
sécurité pour le colloque apostolique avec notre génération, privée par
lss révolutions actuelles d'une culture éprouvée par les siècles et iné-
branlable dans les tempêtes de I'histoire, corrme celle que la tradition
nous donne gratuitement. Nous rappelons que la communion ecclésiale,
dont notre spiritualité actuelle veut vivre, comporte une solidarité avec
nos frères qui nous ont précédé dans le signe de la foi et dorment du
sommeil de la paix. C'est pour eux que nous vivons et que nous sommes
ici, pèlerins nous-mêmes vers le Christ à venir.
Au nom duquel Nous vous bénissons tous.

5.3 Page 43

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-43-
6. L'autorité dans I'Eglise est pour le service des frères
Allocutioru d.e Paul.VI au cours de I'audience du L2 noaembre 1969
Chers fils et frllesl
Nous dirons encore un mot sur le concept fondamental qui est
aujourd'hui dans l'esprit de tous à propos de I'essence de l'Eglise: cette
Eglise qui est communion (cf. Hamer, L'Eglise est ane coltxftzanion,
Cerf., 1,962); une société animée par un seul principe vital mystérieux,
la gràce de l'Esprit Saint; d'où jaillissent plusieurs principes très sim-
ples et merveilleux, comme celui de l'égaltté entre tous ceux qui com-
posent l'Eglise: << Omnes autem vos fratres estis », vous êtes tous frères
entre vous (Matth.23,8); comme celui de la distinction du reste de
I'humanité non chrétienne, appelée monde, encore que dans le monde
l'Eglise soit éparpillée (cf.. Jean 8,23; Jean L5,19 - 17,l4,etc.); colnme
celui, aujourd'hui oublié par beaucoup, de l'originaüté morale et caracté-
ristique de Ia vie chrétienne par rapport à la vie profane et paienne
(d. Rom. 12,2); celui de la saintété, con$re comme une exigence de
la conscience personnelle, dérivant de la présence mystérieuse de l'Esprit
de Dieu dans chaque âme participant vitalement.à la communion ecclé-
siale (cf. I Cor. ),16). Mais pour s'en tenit au caractère social de
I'Eglise, nous répéterons avec le Concile que l'Eglise est un Peuple, le
Peuple de Dieu (LG 9 etc.), définition qui doit être reliée (Congar,
L'Eglise que i'airne, p.37) à celle du Corps mystique du Christ, c'est-
à-dire, d'une société vivante en vertu d'un même principe unificateur
et animateur, mais une d'une société organique, dans laquelle les charis-
mes sont difiérents, comme les fonctions et les responsabilités (cf. I
Cor. L2,4). De là, la communion s'épanouit en collégialité dans le
corps épiscopal; vous avez en entendre parler à l'occasion du récent
synode extraordinaire.
Solidarité et cbarité
Or, si l'Eglise est cette communion spirituelle et visible, ce que le
progrès religieux de notre temps semble avoir acquis comme une con-
quête doctrinale et sociale, nous devons en tirer une conséquence, qui
semble être au contraire compromise, en partie théoriquement, et encore
plus ptatiquement; la conséquence en est le rapport de cohésion, de
solidarité, de concorde et d'harmonie, en un mot de charité, qui doit
exister entre chaque membre et chaque groupe appartenant à I'Eglise; ce

5.4 Page 44

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-44-
rapport s'est fait plus évident, donc plus contraignant, plus étroit, plus
familier et plus amical; il devrait être plus fidèle et plus facile. En est-
iI ainsi en réalité?
Le rapport constitutif, établi par l'Eyangils bien avant que par le
Droit canon, entre pouvoir et obéissance, est victime lui aussi de la mode
actuelle de la contestation sociologique; et on veut le changer, le mini-
miser. On ne peut le nier tant son origine divine est daire; on peut le
changer, c'est-à-dire le corriger, oui, le perfectionner. C'est à ce perfec-
tionnement, selon le souhait du Concile, que le responsable dans
l'Eglise, celui qui exerce une autorité quelconque, de direction, de
magistère, de pédagogie, d'administration, d'apostolat, se déclare prêt et
est déià sur le chemin d'une exécution loyale. Mais << est modus in
rebus »>! On doit se garder de quelques fausses concqltions dans ce
domaine. Par exemple, on dit que l'autorité est service. Très juste; le
Seigneur nous le rappelle lui-même à la dernière Cène: << Que celui qui
dirige soit cornme celui qui sert>> (Luc. 22,26). C'est un écho pour
nous cette parole souvent répetée et si sage de Manzoni dans le portrait
de l'évêque idéal, Frédéric Borromée: << fl n'y a pas de juste supériorité
d'un homme sur les autres, sinon à leur service » (Prom. Sposi, chap.
22). Sunt Grégoire le Grand Nous a laissé de lü-même, comme chef
de l'Eglise et pasteur des pastzurs, la définition que Nous gardons encore
aujourd'hui dans notre titre: Serviteur des Serviteurs de Dieu ». Mais
cette formulation exacte et prophétique n'annulle pas le pouvoir d,u
Pape, comme toute autre formule du même genre qui se réfère à une
autorité légitime: l'autorité dans I'Eglise est poar le service des frères,
elle n'est pas â leur service; clest-à-dire, le but de l'autorité est le bien
des autres; non que les autres soient la source de l'autorité, pour em-
ployer un mot courant, est démocratique dans son but, non dans sa
raison d'être, non dans son origine, ne faisant pas dériver son pouvoir
de ce qu'on appelle la << base »>, mais du Christ, mais de Dieu, devant
lequel seul elle est responsable.
Cela comporte une autre précision importante en ce que le pouvoir
dans l'Eglise ne peut pas revêtir les formes historiquement variables
qu'il présente dans le gouvernement de la société civile, alors que celui
qui y ptéside a seulement le rôle de rendre légal ce que la communauté
a élaboÉ et décrété; le pouvoir dans l'Eglise conserve la libené et
l'initiative que le Seigneur a données arD( apôtres, à la hiérarchie, non
seulement comme garantie de l'ordre extérieur, mais pour le bien tant

5.5 Page 45

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-45-
de chaque tdèle que de la communauté; ce bien qui met au premier
plan la dignité, la liberté, la responsabüté et la sanctification de tous et
de chacun de ceux qui composent le corps de I'Eglise.
C'est pourquoi, quand, aujourd'hui, on dit que l'on ne conteste pas
dans l'Eglise I'autorité en tant que telle, mais qu'on critique son mode
d'exercice, on pade bien à condition que la recherche de cette manière
de faire idéale n'autorise pas I'afiranchissement, c'est-à-dire la déso-
béissance, du mode réel et légitime avec lequel l'autorité accomplit son
mandat.
Liberté et dialogue
Ainsi en est-il de même du dialogue qui aujourd'hui fait les frais
de tant de discussions, non seulement entre l'Eglise et cetu( qui I'en-
tourent du dehom, mais entre ceux qui, dans l'Eglise, ont des positions
et des fonctions difiérentes. C'est une excellente chose que le dialogue,
entendu comme le respect et la promotion de la personne ou du groupe
de la part de celü qui doit prendre une décision dans I'Eglise ou former
les consciences et les habitudes conformes au dessein ou à l'esprit Cu
Christ. Eduquer à l'intelligence et à I'amour du commandement est un
progrès pédagogique qui exigera une §rande patience et un art consom-
mé; mais ce n'est pas pour cela que Ie dialogue doit paralyser l'exercice
normal d'une direction responsable, ni remplacer normalement le juge-
menl du pasteur ou du maltte par le libre examen de chaque fidèle, ni
exiger un paftage de I'autorité qui la rende lâche et irresponsable.
Nous comprenons que le sujet est délicat, complexe et de grande
actualité. Nous n'en dirons pas plus maintenant. Les enseignements du
Concile sont clairs et nombreux sur ce point (cf. LG 27 , 32, )7 , etc.).
Bien des maltres en parlent (cf. D'Avack, Oss. Rom.,8 nov. 1969; T,
Gofr,, Obbedienza e autonomia personale, Ancora 7965; C. Colombo,
De auctoritate et Oboedientia in Ecclesia; L. Lochet, Autorité et obéis-
sance, Colloque d'Epbrem, Patis 1966; Rosmini, La società teouatica,
Morcelliana 196), etc...) .
<< Science de l'harrnonie »»
Nous ferons bien de consacrer à ce problème capital une réflexion
attentive et honnête. Mais pour ce qui est de Nous en ce moment Nous
insistons sur la vision de l'Eglise qui est la vision de notre vie dans la
pensée de Deu, qui s'actualise dans notre histoire, sur la vision de

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-46-
hl'Egralirscehiq-ue,dcisoomnms-eNo<<ussci-encecodrenml'hearcmoomnime>u>n,iocno,nscoonmamntiea
communion
disciplinae,
pour employer une e*pression d'un ancien docteur (Origène, Hom.26).
Dans la fotmation de la nouvelle mentalité ecclésiale, appelons-la
même post-conciliaire, nous devons développer le sens de Ia communion,
dans laquelle, comme membres de l'Eglise, nous sommes insérés. Même
si la conscience de notre liberté et de notre personnalité doit être vi-
vante, nous ne devons pas oublier que nous sommes ni seuls ni
autonomes; et nous devons d'autant plus nous sentir des unités indépen-
dantes, se déterminant elles-mêmes, responsables, qu'en même temps
nous nous rendons compte que nous sommes placés dans un ordre com-
munautaire et hiérarchique: les deux prises de conscience se développent
ensemble, avec un stimulus mutuel. Cela veut dire être catholiques:
uniques et universels. Et c'est dans cette plénitude acquise de notre
personnalité et adhérant à l'ordre, la reconnalt et Ia transcende
objectivement, c'est-à-dire l'obéissance à Ia volonté de Dieu, et spéciale-
ment quand elle est manifestée par un frère autorisé à s'en faire I'in-
terprète, que nous vivons le mystère de la communion hiérarchique,
c'est-à-dire que nous vivons I'Eglise et que nous réfléchissons en nous-
mêmes le mystère du Christ dont l'apparition comme homme fut tout
entière dominée par une adhésion consciente et hétoïque à la volonté
du Père: <<Factus oboedierus usqae ad morte?il »>, il s'est fait obéissant
jusqu'à la mort (Phil,2,5-8; lean 6,38; Jean 8,29; etc.). On peut telire
Ie chapitte: << Jésus et la vie »> dans: Adam: Le Cbrist, notre Frère.
I1 en est, de nos jours, qui attendent du progrès de la conscience que
I'Eglise a acquise auiourd'hui d'elle-même cofilme le souhait de la
dissolution de ses rapports et de ses liens juridiques, qui la constituent
cornme un corps mystique, visible et organisé du Christ dans la Éaltté
historique du monde. Il en est aussi qui considèrent ce processus docmi-
nal comme la disparition des pouvoirs par lesquels l'Eglise se ditige
et remplit sa mission au profit des degrés inférieurs par rapport aux
degrés supérieurs dans le peuple de Dieu. Nous regarderons plutôt
l'Eglise comme une solidarité profonde et organique; comme cette
société, cette communion, << coinonia » dit la patole désormais célèbre
de l'Apôtre Jean, communion qui nous fait participants de la vie même
de Dieu (II Pierre 1.,4) et qui nous rend tous frères dans le Christ
(cf.. I Jearu 1,6-7). Que vous aide dans cette étude aimante Notre
Bénédiction Apostolique.

5.7 Page 47

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-47-
7. Les nouveautés dans l'Eglise d'auiourd'hui témoignent de son éter.
nelle vit"lité
Allocution de Paul VI au cours de l'audience du 3 décembre 1.969
Chers fils et filles,
Nous voudrions lire un moment dans vos coeurs. Nous vous suppo-
sons tous bons et fidèles, désireux de considérer l'Eglise authentique,
l'Eglise qui est jeune et vivante, qui est belle, qui se présente sous
l'a§pect d'une mariée, l'épouse du Christ, <.< sans tache ni ride, sainte et
immaculée» (cfr.Ûpb.5,27), comme dit saint Paul, et comme le
Concile nous l'a fait entendre. Au conmaire, il nous semble voir dans
vos coeurs un étonnement douloureux: où est I'Eglise que nous aimons,
que nous désirons? Celle d'Ëier était peutétre meilleure que celle
d'aujourd'hui? Celle de demain, que sera-t-elle? Un sentiment de con-
fusion semble se répandre aussi parmi les meilleurs tls de I'Eglise,
parfois même parmi les plus sages et les plus autorisés. On parle tant
d'authenticité: mais pouvons nous la découvrir quand tant de carac-
tères dont certains sont essentiels, se trouvent mis en question? On
parle tant d'unité: et beaucoup cherchent à cheminer pour leur compte;
d'apostolat: sont-ils les apôtres généreux et enthousiastes, tandis
que les vocations diminuent et que dans le laïcat catholique lui-même
Ia cohésion et l'esprit de conquête s'aflaiblissent? On parle tant cle
charité, et on respire dans quelques milieux même ecclésiaux un air
de critique et d'amertume, qui ne peutême le soufle de la Pentecôte.
Et que dire de 7a matée hostile à la religion, à l'Eglise, qui monte autour
de nous? Un sentiment d'incertitude parcourt, comme un frisson de
fièwe, le corps ecdésial; est-il possible qu'il paralyse dans I'Eglise ca-
tholique son charisme caractéristique, celui de Ia sécurité et de la force?
Diffusion de la parole uraie et saine
Chers tls! Ce serait un discours bien long que mériterait un thème
comme celü-ci, sur le diagnostic spirituel, moral et psychologique du
peuple catholique en cette heure violente et agitée pout le monde
entier! Comme en d'autres occasions, et comme il est dans notre habi-
tude pendant ce bref entretien hebdomadaire, nous faisons seulement
allusion à ce sujet, à seule fin que vous sachiez que le Pape y pense
et que vous aussi vous devez y penser. Nous vous dirons avant tout qu'il

5.8 Page 48

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-48-
ne faut pas se laisser trop impressionner et qu'il {aut encore moins
avoir peur.-Même si des phénomènes inquiétants prennent un caractère
de gravité, il faut aussi remarquer qu'ils naissent souvent au sein de
minotités numériquement faibles, et que le plus souvent aussi ils n'éma-
nent d'aucune source autorisée. Les moyens modernes de diÉusion en-
vahissent aujourd'hui avec une facilité énorme et un grand reteîtisse-
ment l'opinion publique, atttibuant aux faits les plus minimes des efiets
Il dispropottionnés. reste encore une immense majorité de personnes
droites, bonnes et fidèles auxquelles nous pouvons faire crédit; c'est
en elles que nous plaçons notre confiance, en les invitant par notre
exhortation à rester fetmes et à devenir plus conscientes et agissantes.
Le Peuple chrétien doit s'immuniser et s'affermir lui-même: silencieuse-
- ment, mais sûrement. La diffusion de la parole vraie et saine prédi-
cation sacrée, école fondée sur les principes chrétiens, presse catholique
ou relative au magistère
contre le tourbillon des
- de l'Eglise peut êtte l'antidote opportun
trop nombreuses voix bruyantes qui remplis-
sent auiourd'hui les courants de l'opinion publique.
Lintites de I' enquête sociologique
Celle-ci tend aussi aujourd'hui à se manifester au moyen d'une mé-
thode que nous pouffions dire nouvelle, celle de I'enquête sociologique.
C'est à la mode; elle se présente avec la rigueur de la méthode qui
apparuît tout à fait positive et scientifique, et avec l'autorité du nom-
bre; si bien que le résultat d'une enquête tend à devenit décisif, non
seulement dans l'observation d'un fait collectif, mais aussi dans l'indica-
tion d'une norme à adapter au résultat. Le f.at devient loi. Quand bien
même il s'agirait d'un fait négaü,l'enquête tend également à le justiûer
cornme normatif, sans tenir compte que l'obiet d'une enquête est, en
général, partiel et presque isolé du contexte social et moral il est
inséré, sans tenir compte qu'il concerne souvent l'aspect uniquement
subjectif, c'est-à-dire celui de l'intérêt privé et psychologique, du fait
observé et non celui de l'intérêt gerérd, et d'une loi à appliquet. L'en-
quête peut alors engendrer une incertitude morale, socialement très
dangereuse. L'enquête sociologique sera touiours utile en tant qu'analyse
d'une situation particulière; mais pour nous, disciples du royaume de
Dieu, elle devra soumettre ses résultats à des critères difiérents et
supérieurs, comme ceux des exigences doctrinales de la Foi et de la
conduite pastorale sur le chemin de l'Evangile.

5.9 Page 49

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-49-
Ceci nous amène à nous demander si les maux dont soufire au-
jourd'hü l'Eglise, ne sont pas dus surtout à la contestation, tacite ou
manifeste, de son autorité: c'est-à-dire à une crise de la confiance, de
I'unité, de l'hatmonie, du contexte de vérité et de charité selon lesquels
Ie Christ a conçu et institué I'Eglise, et selon lesquels la tradition I'a
développee et nous I'a transmise.
Confiance, unité, barmonie
Nous voudrions alots que votre visite, pieuse et confiante, au tom-
beau de I'Apôtre, sur lequel le Seigneur a fondé son Eglise, soit récom-
pensée par la üsion, idéale et céleste de l'Eglise, de l'Eglise une et
sainte, catholique et apostolique, et aussi par la vision terrestre de
l'Eglise réelle, humaine et touiours imparfaite, mais tendue, aujourd'hui
s1Écialement, dans un eflort admirable, douloureux et joyeux à la fois,
pour s'adapter à la pensê du Christ en rayonnant Sa Parole et Sa
lumière et en faisant siens tous les dons, tous les besoins, toutes les
douleurs du'monde présent. Pierre ne change pas; que celà vous donne
le réconfom dont vos coeurs ont maintenant besoin, la sécurité. Et
Pierre est touiours vivant, vivant de ce Christ qui de sa venue à Beth-
léem à sa venue au dernier jour dans les sièdes, se présente toujours
semblable et grandissant comme un arbre vivant, petite semence d'abord,
qui donne, chaque saison, une nouvelle floraison. C'est un ancien maître
(celui nous a donné la formule doctrinale de Ia tradition ecclésiasti-
que authentique: << Dans l'Eglise catholique iI faut avoir grand soin
de conserver ce qui partout, touiours et par tous a été cru >>), c'est S.
Vincent de Lerin, Père de l'Eglise, moine érudit du Vème siècle, qui
nous offre aussi la formule de l'acctoissement doctrinal du christianisme.
<<...La doctrine de la
avec les années, se
dréevlieglioopnpcehratvieencnele-
dit-il
temps,
-s'éldeoveitrsaevceocnsl'oâlgidee..r.
boc idern floreat et rnaturescat... proficiat et perf.ciatur »> (Comrnoni-
toriurn, P.L. 50, 668 ) . Clest la formule qui n'admet pas les changements
substantiels, mais explique les développements vitaux de Ia doctrine
et de Ia règle ecclésiastique; c'est la forinule que Newman fera sienne
et qui le conduira à l'Eglise de Rome. Nous pourrons la méditer nous
aussi pour comprendre certaines nouveautés importantes dans I'Eglise
d'aujourd'hui, qui excluent toute fissure de son orthodoxie intacte et
en expliquent la vitalité éternelle et florissante.
Avec Notre Bénédiction Apostolique.

5.10 Page 50

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VIII. CONFRERES DEFUNTS
f A* bàbEé lPCiearsraer
Amor
de Talamanca
(Guaclalajata-Espagne)
29.6.1g50,
à El Royo (Soria-
Espagne) 20.8.t969 à 19 ans, 2 de profession.
Etudiant en philosophie. Ses caractéristiques: bon sens, amour du
ffavu7, bonté naturelle au service de tous; obéissance et respect à
l'égard des Supérieurs. Le Seigneur I'a rappelé près de Lü, avanr même
que l'apostolat salésien puisse profiter de ses dons.
t C*oàadA..gMiraicb(EenlnAas-Istaelnien)a2to6.1.7886, à Messine (IaJie) 27.1L.1969, à 83 ans,61
de profession.
Figure sympathique de coaduteur salésien, ttavailleur, très attaché
à la congregation, piété exemplaire, pauvreté scrupuleuse. Sa bonne
humeur plaisait. Les anciens élèves se souviennent encore de ses qua-
lités de bout-en-train et d'animateur des séances récréatives. Tous l'aimai-
ent et l'âvaient surnommé: << Don Michelino ».
* f Don lules Beslay
à Pleugueneuc (Morbihan) 24.L2.1890, à Caen, t6.9.1969, à 78 ans, 58 de
pro[.,47 de sacerd..Il fut directeur pendant 6 ans.
Après une brillante carrière de professeur, le Père Beslay fut direc-
teur et curé, puis, une gtave maladie mit fin à son activité extérieure.
Alors, il se consacra de tout coeur à I'apostolat de la pl'rme, pour le-
quel il était particulièrement doué. Il écrivit plusieurs livres salésiens,
dont: << La Madone et Don Bosco »>, très apprécié.
f C* oàadL.e.oMn ic(EbseplagBn|aen) c2o4.8.1890, Jauareté (Br&il) 15.10.1968, à 78 ans,58 àe prof.
Il fut un des premiers salésiens de l'Equateur. Connu, estimé, aimé
pendant 53 longues années, avec le Père Balzola et d'auffes confrères,
dans la pauvreté et tous les désagréments des premières années de
mission.

6 Pages 51-60

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6.1 Page 51

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5t
D* oànPEorlernsinideo(rMCanartaorunea-Istc"llitei) t 10.6.1875, à Soverato (Caranzaro-kalie) ).10.1969
à 94 ans, 74.de prof., 67 de sacerd. Il fut directeur pendânt 42 aff.
Très attaché à Don Bosco et à la congrégation, salésien hu-ble,
travailleur nlatigable, d'un esprit de foi indéfectible, il passa une
bonne partie de sa vie sacerdotale à la tête de diverses maisons. Il fut
pendant 8 ans curé à Andria; pendant 3 ans maltre des novices. Tous
nourrissaient pour lui estime et affection, cat t], avait le charisme de
la << paternité »>, en même temps que le sens pratique.
D* oàn
Artbur
Guasila
Caria
(Cagliari-Italie)
8.8.1900, f
à P&ouse ltalie) 11.9.1969, à 69 ans,
48 de prof., 42 de sacerd, Il fut directeur pen.lant 33 ans.
Totalement prêtre dans sa vie intérieure et extérieure. Salésien
enthousiaste et généteux, il savait ffansmettre al.I)( auffes sa foi ardente
et son inlassable dynamisme.
i Supérieur pendant de longues années, avut le sens de l'autorité
responsable, le sens de l'humble service. Il couronna une vie de travail
intense pat trois années d'un atroce calvaire accepté avec un esprit lucide
et surnaturel; ce fut pour le plus sûr moyen de son retour dans la
glofue du Père.
D*'oànPleonsiepepb(ECqausattezluot) 28.8.1885, f à Guayaquil (Equateur) 7.L1.L96g, à 84 ans,
63 de profession,5l de sacerd,
Il fut un des premiers salésiens de I'Equateur. Connu, estimé, aimé
de tous comme un religieux exemplaire par sa bonté, sa simplicité, sa
gaieté. Apôue généreux. Dévotion fervenre à Noue Dame Auxiliatrice
et à Don Bosco. Infatigable semeur de la Parole de Dieu dans 1'â-e des
jeunes. Dans les dernières années de sa vie, iI reçut, avec une joyeuse
résignation, l'épreuve que lui oIlrit le Seigneur, passant, désormais,
de longues heures dans la prière et la direction spirituelle.
D* oànCAasntgeelrroCveerttaoio(Pavie-Italie) 27.7.1899, t à Brescia (Italie) 17.5.1969 à 69 ans,
42 deprof.,35 de sacerd.
Il entra dans la congrégation, après avoir pris part, ieune êncore,
à la première gueme mondiale. Ses préférences allaient à l'apostolat dans
il les Patfonages; s'y dépensa tout entier auprès de ses << gosses »>,

6.2 Page 52

▲back to top
-52-
comme il les appelait. Très soucieux de conserver l'esprit de Don Bosco
dans la communauté. Pendant sa longue maladie, de sa chambrette,
il continua, jusqu'à quelques jours de sa mort, I'assistance et l'animation
de la cour des jeunes du Patronage.
D* oànSPieidelirsrkeo
Chroboczek
(Pologne) 18.10.1894,
T
à Oswiecim
(Pologne)
20.10.1969,
à
75
ans,
49 de prof.
Homme calrne et travailleur. Contre-maltre en menuiserie, profes-
seur de dessin industriel. Tout au cours de sa vie, il fut, dans l'Institut
technique, le maltre, le {rère, l'ami apprécié des jeunes. Son violon
d'Ingres: l'apiculture; << école du bon ttavail »>, disait-il. Il faisait l'arlmi-
ration de tous, il avait une humble opinion de lui-même.
t D* oànWAidlnaom(PCoylorognneek),16.8.1907, Kolobrzek (Pologrre) 8:6.1969 à 61 ans, 41 de
)l proÊ., de sacerd.
Fut écrivain et poète. Pendant de longues années fut professeur de
lettres. Pendant les seize dernières années de sa vie, il fut aumônier
des Soeurs.
D* oàru
Jacques De
S. Francisco
Paoli
(Cordoba-fugentine)
12.4.L895,
t
à Buenos Aires (Argentine)
18.L1,.1969 à 74 ans, 52 de prof., 47 de sacerd. Il fut directeur pendant 18 ans.
A 20 ans, quitte I'Univçrsité pour entrer chez les Salésiens. Ame
sereine, ouverte. Sa simplicité, sa piété, son zèle lui gagnent les coeurs.
Dans les diverses charges que lui confie I'obéissance, il mis toute sa
générosité au service de f idéal salésien. A quelques jours de sa mort
soudaine, il exerçait encore une magnifque activité.'
Don AJfio Distelano
f *' à Trecastagni (Catane-Italie) 24.10.L901,, à Trapani (Italie) 5.9.1969 à 67 'ans,
47 de prof., J8 de sacerd.
Bon prêtre, coeur simple et délicat. Ses moyens d'apostolat: la
musique, le chant, le « théâtre ». Il écrivit plusieurs opuscules pour
inciter conftères, jeunes gens et tdèles à l'amour du Christ, de la Vierge
et de Don Bosco.
D* oàn
Léonidas Ecbea
Andahuailillas-Cuzco
(Pérou)
28.1.1902, T à Callao (Pérou) 27.9.1969,
à 67
arrs,42 de prof., 38 de sacerd.

6.3 Page 53

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-53-
Note personnelle: modestie, simplicité, Efracé, piété fervente, obéis-
sance à toute épreuve, en un mot, padait religieux. Dieu Ie rappela
pendant qu'il célébrait le Saint-Sacrifice.
Don Arnerigo Faria
x- à Murias (Mirandela-Portugal) 20.9.1919, t à Lisbonne 8.8.1969, à 49 ans, 33
de prof., 22 de sacerd.
TruvaiTla sans relâche dans plusieurs écoles de la province portu-
gaise. Fut secrétaire provincial. Caractère rranquille, délicat. Ponctuel
aux pmtiques de piété. Irréprochable. Il aimait la congrégation, les
saines traditions généreux envers ses confrères. Nous a laissé un bel
exemple de résignation pendant sa dernière maladie.
D* oànBAonrggheettFo-eLroadrigiiano (Milan) L.ll.LgOg, t à Trévise (Italiel 24.1L.1969, à 60
ans, 41 de ptof.., )5 de sacerd. Il fut directeur pendant 15 ans.
La mort Ie frappa à l'improviste, non pas à I'imprévu. En efiet, la
veille, il écrivait au sujet d'une légère indisposition: << Espérons que
ce ne soit pas grave; sinon, iI f.audta dire que ce moment-là nous l'avons
attendu toute noffe vie. Ce sera le moment de l'amour de Dieu ».
Il était directeur de la maison de Trévise; il l'avait été à Modène et
à Parme. Il donna le meilleur de luimême à la tête de la L.D.C. de
Turin-Leuman. Il eut le souci constant de se mettre à l'écoute des si-
gnes des temps, surtout avec les jeunes. Il voulait être à la page. Ses
deux grandes préoccupations: la congrégation et les vocations. Tel est
son profi.l spirituel: afrabrlité, vue sereine et srîre des réalités de la foi.
t D* oàn
Micbel Fiorentino
Giovnazzo (Bari-Italie)
22.2.1910,
à Tarante (Italie) 28.8.1969 à 59 ans,
42 de prof.., JJ de sacerd.
Sa vie sacerdomle et religieuse s'écoula dans une obéissance humble
et prompte. Il se dévoua dans I'enseignement, I'administration, la direc-
tion de Patronage, le ministère paroissial, I'aumônerie de communautés
religieuses. Il vivait en présence de Dieu.
Don Antonin Gbidoni
*- à Cibeno (Modene-Ita1ie) 16.10.L9L4, T à Nave (Brescia-Italie) 19.6.L969 à 54
ans, 38 de pto1.,27 de sacerd.
Salésien afiectueux, pieux, fidèle aux Règles, passionné pour les
jeunes, ouvert à leum justes exigences. Aimait Don Bosco et la con-

6.4 Page 54

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-54-
grégation. Très respectueux des Supérieurs, touiours ptêt à seconder
leurs désits. Il avait un sens très vif du devoir, du travail méthodique
et süvi.
t D* oànFloonsteapnbileG(Iiutalilaien)oi9.3.1885, à Turin 10.8.1969 à 84 ans, 61 de prof., 53
de sacerd.
Il termina sa longue vie dans des souflrances puritcauices qu'il
supporta, plusieurs années durant, avec une résignation exemplaire. Il
eut une grande estime pour la pauvreté et les uaditions salésiennes.
il Professeur de mathématique, conseiller, préfet,
un grand esprit de sacrifice.
"gtt toujouts avec
f D* oànSCopheatrralens(GCoolnozmableies) )1.r.791L, à Medellh (Colombie) 22.9.1969 à 58 ans,
39 de prof.,31 de sacerd. Il fut dfuecteut pendant 1L ans.
Déploya une activité extraordinaire. Doué du charisme de l'apostolat
auprès de la jeunesse abandonnée. Fut le promoteur, le fondateur,
I'organisateur de la << Cité Don Bosco »>, à Medellin, en faveur des
enfants pauvres. Tout dévoué, tl avait entrepris nouvelles construc-
tionsl c'est alors qu'il fut terrassé par unê longue et douloureuse maladie.
D* oàn
Charles
Neustadt
Grützner
(Allemæne)
4.6.19)0,
f
à Helenenberg
(Allemagne) 25.8.1969 à
39 ans,9 de prof., 1 an de sacerd.
Au scolasticat de théologie, s'enthousiasme pour les missions de la
Corée du sud. Après l'ordination sacerdotale, s'adonne à des études
de mécanique; son ministère en sera, pense-t-il, plus eftcace. Un accident
mortel vint briser, soudain, tous ses projets. 9n arlmirait chez lui: un
zèle soutenu, une disponibilité désintéressée, un caractère invariablement
gai et serein.
t D* oànKLoosuzit.oswGyw(Pàoztdozgne) 17.6.1914, à Goszcz (Poloene) 9.9.1969 à 55 ans,3)
de ptof., 24 de sacerd. Il fut directeur pendant 6 ans.
Ordonné, méthodique dans son Travai. Entièrement dévoué à la
congrégation et aux charges sacerdotales, se dépense au service de ses
paroissiens jusqu'au dernier moment. Dicta, sur son lit de mort, une
lettre de congé il leur donne rendez-vous au Paradis.

6.5 Page 55

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55-
D* oànVGieesobragdeesn
Henninger
(Allemæne)
L1.12.1908,
f
à Kastellaun
(Allemagne)
2.9.1969
à 60
ans, 38 de prof., 30 de sacerd.
Vie sacerdotale tout entière dépensée au service de la jeunesse dans
l'enseignement et I'assistance. Passa 2L aurrs au Yénézuéla. De retour
dans son pays, en 1956, est aflecté à Marienhausen. Professeur compé-
tent, assistant consciencieux, excellent catéchiste, il jouit de l'entière
Il conÉance des Supétieurs. désirait poursuivre son activité, il accepta,
néadmoins, avec sérénité la volonté du Seigneur, et répondit joyeusement
à son appel.
Coad. Tarcisius Hida
" f à Kyoto (Japon) 8.L0.1926, à To§o 12.5.1969 à 42 ans,21 de profession.
Après deux ans d'activité tt salésienne, une grave maladie; il en
portera les séquelles jusqu'à la fin. Participait avec ponctualité et recueil-
lement aux exercices de piété communautaires. Aimait le travail qui lui
permettait d aidet la maison. Pauvreté sans faills. D'un caractère
plutôt réservé, ce qui ne l'empéchait pas de semer la joie parmi ses
confrères.
* f Coad.. Henri Hotte
à Vielsalm (Belgique) 10.8.1894, à Grand-Halleux (Belgique) 22.10.1969, à
75 ans,43 de prof.
Chargé du service de la cuisine dans les Maisons de formation. Il
était conscient du seruice humble, délicat, précieux, mais aussi religieux
qu'il rendait à la communauté. II exerça l'apostolat de la prière et de
l'exemple.
D* oànOIgrzneagcoew
lakubczyk
(Pologne) 3t.7.1886,
f
à Oswiecim (Polope) 772.L969, à 82 ans,
63 de prof., 49 de sacerd.
Dans sa longue vie salésienne, s'est touiours montré très bon.
Professeur de philosophie, il était très aim( des abbés; il Ies compre-
nait.
C* oàalK..wFareaanlçaoi(sPJoalorepke) 5.10.L892, t à Tulud (Colombie) ).7.1969 à 76 ans, 47
de profession.
Exerça les professions d'entrepreneur er de... tailleur. Religieux
exemplaire, piété profonde. Pendant quelques années, =il fut chargé du

6.6 Page 56

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56
<< Dormitorio de ni-6os probes »>, aujourd'hui « Cité Don Bosco >> à
Medellin.
t D*
on P ierre Kelcbterrruans
à Meeuwen (Befuique) t9.3.L927,
à Gent (Belgique) 25.6.1969 à 42 ans,21
de prof., 13 de sacetd.
Santé précaire. Caractère robuste. Suivit l'appel du Seigneur avec
ardeur, devient un prêtre fervent, capable de soufirir et d'ofirfu ses
soufirances pour le bien des âmes. Dévotion sincère envers Notre Dame
Auxiliatrice. Bon et patient au con{essionnal il y enseignait << les voies
de Ia Miséricorde du Seigneur ».
DonThontas Kelenc
*' à Sv. Marjeta/Ptoüo (Slovénie-Yougoslawe) 5.12.L901, f à Ljubljana (Yougosla-
vie) 1.10.1969,à67 ans,49 de prof.,40 de sacerd. Il fut directeur pendaot 10 ans.
Caractéristique de sa vie sacerdotale: prédication dans les missions
populaires. Ame généreuse, toute de zèle. Dévotion fervente à Notre
Dame Auxiliatrice et à saint Joseph. Caractère ouvert, aimable; apôtre
zélé, très apprécié des confrères et des fidèles.
Don Charles Kurucz
.:
f * à Dunafôldvar (Hongrie) 18.L0.19L2, à Nagysâp (Hongrie) L5.9.1969, à 56 ans,
39 de prof., 29 de sacetd.
Âu début de son sacerdoce, fut professeur de théologie. Après les
évènements de 1950 il administra, pendant L9 ans, la très pauvre parois-
se de Nagysâp. Héroique dans le don de sa personrie, prudent dans
l'arlministration, toujours aimé de la population. Ame candide, mission-
naire authentique. Il collabora avec plusieurs curés voisins, s'ofirit avec
générosité pour toute espèce de ministère. L'r#luence à ses funérailles,
aussi bien des protestants que des catholiques, en fitent un véritable
triomphe.
" t Don Jean Lettieri
à Payasandü (Urueuay) 28.8.L892, à Montevideo (Uruguay) 27.9.1969 à 78
ans,62 de prof.., 52 de sacetd. Il fut directeur pendant 5 ans.
Voici deux ans, il célébrait ses noces d'or. Sa vie sacerdotale se
passa en diverses Maisons et Paroisses, en qualité de conseillet scolaite,
catéchiste, directeur, curé, vicaire. Salésien 1,000/0, iI nous laisse en
exemple: son amour du travail et des âmes.

6.7 Page 57

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-57-
D* oànVHigreranleri-MLounpdaerriraat (küe) 22.3.1911, T à Cuneo (Italie) 28.10.1969 à 58 ans,
34 de prof,, 25 de sacerd,
Il acquit une grande maturité dans la pauvreté d'une famille fonciè-
rement chrétienne ainsi que dans le véritable esprit salésien au Patro-
nage <( Michel Rua » de Tudn. Aussi, devenu prêtre, ses préférences
le portèrent toujours vers le Patronage, et, dans le Paffonage, vers les
petits. Il avait leur simplicité; il leur donna lp goût de la vie surnatu-
relle, grâce à la bonne et pure pédagogie salésienne.
D* oànBEueunaorsisAteireMsa(nAtregreontine) 15.12.1900, f à Buenos Aires, 15.11.1969, à 68 ans,
52 de prof.,42 de sacerd. Il fut directeur pendant 20 ans.
Homme afiable. Doué de belles qualités. Très modeste. Travailleur
infatigable, malgré sa faible santé. Religieux, il se distinga par son
observance religieuse, sa droiture, sa piété, son attachement à Don
Il Bosco. se dépensa au service des jeunes comme enseignant fficace,
sans ménagement et jusqu'au bout. Ptêtre, animé de l'esprit de sacrifice,
il fut apôtre au confessionnal, et par la prédication.
Coad. F rédéric Martinasso
t *' à Rubiana (Tuin) 16.11.1883, à San Benigno (Italie) 20.1'1969 à 85 ans'
65 de prof.
Humble, calme, joyzux, il passa toute sa longue vie à la Maison de
San Benigno, dans les humbles et utiles travaux domestiques' Quand il
fut dans I'impossibiüté de travailler, il tt de la ptière son travail quoti-
dien, aux intentions des Supérieurs, pour les nécessités de la congtéga-
don, dont il fut touiours le fils dévoué, afiectionné.
f D* oànRLéocuifis(BMesnil)do9n.6ç.1a896, à Lajedo (Brésil) L6.7.1969, à 73 ans,51 de prof.,
44 de sacerd.
Il consacra presque toute sa vie aux Ecoles professionnelles du Nord-
est brésilien; puis, plusieurs années, au sud, à Rio de Janeiro. Vers la
fin, iI soufirit de troubles circulatoires, qu'il supporta avec une patiente
résignation.
Coad. Alpbonse Mikolajek
t d' à Ludgerstal (Tchécoslovaquie) 2.2.1891, à Johnsdorf (Autriche) 6.9.1969 à
78 ans, 12 de prof.

6.8 Page 58

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58
Il entra chez Don Bosco à 44 ans, s'imprégna des vertus principales
du bon salésien. Attaché à la vie commune, iI sut mettre ses nombreux
talents au service de la maison. Il eut le culte de la Sainte Vierge,
l'amour des offices et du chant grégorien. Sa vie spirituelle était centrée
sur Jésus-Eucharistie.
Don F rançois-Xauier N iedermayer
'1 à Rinding (Allemagrre) L9.12.L882,
86 ans, 64 de prof., 57 de sacerd. Il
fà
fut
Benediktbeuern (Allemagie) 4.g.L969, à
directeur pendant 13 ans, et provincial
pendant 18 ans.
C'est une des plus belles figures de notre congrégation dans I'histoire
de son développement parmi les pays de l'Europe du centre. Il fit ses
études en Italie. Après son retour en Allemagne, iI y remplit les charges
de professeur de morale et de directeur. Nommé provincial de la partie
méridionale de l'Europe du centre, il sut donner une forte impulslon à
il notre Oeuvre. Par la fondation de nombreuses maisons, dans divers
pays, préparu l'ércction de provinces spéciales dans chacun d'eux.
Après Ia guerre, il retourna à Benediktbeuern, il resta jusqu,à sa
mort, d'abord, corrme directeur, puis, comme professeur et éonfàseur.
Son expérience et sa science en matière religieuse lui avaient attité
vénération et afiection, même en dehors de la congrégation, à tel point
qu'évêques et provinciaux venaient solliciter ses conseils.
Quelle explcation donner à un tel zèle, à une si grande activité?
Sa foi intrépide, son attachement passionné à Don Bosco er à la con-
grégation.
DonYues Paltrinieri
*' à St. Félix (Modène-Italie) 18.12.1911, f là-même, 9.LL.1969 à 57 ans, 41 de
prof,,,31 de sacerd. Il fut.directeur pendaut 16 ans.
Physionomie attrayaîte de religieux et d'éducateur. Il a d'abord été
professeur, puis, directeur à Milan, Novare et Elorence. Aux capacités
d'enseignant, aux dons d'organisateur, au charisme d'éducatèur, iI
unissait un profond esprit religieux et sacerdotal.
En qualité de Délégué national pour les écoles salésiennes, il travaiTla
à la cootdination et à la revalorisation de l'école catholique. De longs
mois de souffrance nous ont donné la mesure de son profond amour de
Dieu.
C* oàadM.aSsttaainciiasila(sLiPtuialynpiea) it2is4.9.19L5, f à Lisbonne (Portugal) 19.10.L969 à 54 ans,
30 de prof.

6.9 Page 59

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-59-
A la fin de ses études, la situation politique ne lui permettant Pas
de rentter dans son pays, il se rendit au Portugal, il passa les meil-
leures années de sa vie religieuse. Plein de délicatesse pour tous, il se
montrait lui-même très sensible aux marques d'amitié.
Don Ladislas Prus
* à Maidan Maly (Pologae) 21.8.1904, t à Vieckowice (Pologne) L7.L0.L969 à 65
ans, 39 de prof.,29 de sacerd.
Pendant la majeute partie de sa vie salésienne, il mavailla dans la
province de Pérou-Bolivie. De retour en Pologne, en 1958, il se dépensa
Il dans plusieurs maisons. s'attira, partout et touiours, l'afiection des
confrères et la sympathie des gens. Discret envers tous; attentif à
l'oHissance.
D* oànCJaopsee,pzbanoQ(uLaudcrceal-lIitalie) 15.12.L9L4, T à Valdivia (Chili) 2.8.1969 à 54 oas,
36 de prof., 27 de sacetd,.Il fut directeur penrlsnt 20 ans.
D*'oànPRamappbloanëitlaR(aCnogloeml bie) 7.6.1976, f à Neiva (Colombie) 10.10.1969 à 53 ans,
30 de prof., 2J de sacerd.
Il fut professeur, cat&histe, préfet. Caractère simple et gai, ffavail-
leur, attaché à la congrégation et à Don Bosco. Très estimé des confrè-
res, des élèves et de tous ceux qui I'approchaient. Excellent musicien,
il rehaussait la beauté des offices religieux, et l'attrait des séances
récréatives familiales. Une soudaine défaillance du coeur nous a enlevé
ce confrère en quelques heutes.
D* oànOAcucigmuiasnteo
Rossi
(Ita1ie)
17.11.1904,
T
à
Courpè
(Italie) 6.9.1969
à
64
ans, 46
de
prof., 38 de sacetd. I1 fut directeur pendant 21 ans.
Le Seigneur I'a rappelé à l'improviste. Aptès une première et grave
attaque cardiaque, son âme ttouvait le repos dans une attente consciente
et sereine de la mort. Il fut conseiller des études, catéchiste et directeur.
Autorité ferme, mais juste. Sa piété sincère anima une üe d'une obser.
vance exemplaire. Toute sa personne imposait à la fois le respect et la
sympathie aux confrères, aux patents, aux jeunes gens.
Mgr. Sauueur Rotolo
*' à Scanno (Aquila-Italie) 8.7.1881, t à Rome 20.L0.L969, à 88 ans, 71 de prof.,

6.10 Page 60

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-60_
64 de sacerd. Il fut directeur pendant 18 ans, pendant 17 ans, évêque titulaire de
Nazianze, pendant 14 ans, évêque de Altamura et Acqua Viva delle Fonti.
Sa caractéristique personnelle était la bonté. Son accueil était tou-
jours afiable, marqué d'un sourire inaltérable. Ses manières pleines de
distinction et d'amabilité lui attiraient la sympathie et la collaboration.
Que les circonstances lui suggèrent une bonne oeuvre, aussitôt il s'y
portait avec tout l'élan de sa générosité. Au sens propre du mot, il fut
le bon pasteur de l'évangile: sa bonté était animée par.un sens surnatu-
rel profond et par un zèle à la fois tranquille er dynamique. De son acti-
vité pastorale longue, varrée, féconde, il nous plalt de rappeler tout
particuliètement l'assistence religieuse qu'il procura, au prix de grands
sacrifices, aux colons des Marais Pontins, les secours matériels et spiri-
tuels qu'il apporta, pendant les heures terribles de la guerre, aux fidèles
de Velletri.
Son souvenir et ses exemples resteront gravés dans les coeurs de
ceux qui I'ont connu, qui l'ont aimé, qui furent aimée de lui.
Coad.. Louis Fiorenzo Sanchez
f * à Slgsig (Equateur) 17.2.1949, à Limon (Equateur) 2.8.1969 à 20 ans,2 de prof.
A peine au début de la vie religieuse, il avait déjà acquis estime et
afiection parmi les pensionnaires Shuaras. Il employait ses moments de
loisir à des travaux manuels, et à mettre au point ses études et sa
spiritualité. Il mourut accidentellement, emporté par le couranr du
fleuve.
f D* oànToElrorsuaile(LSauPolsaatat-iArgentine) 3.8.1892, à Rosario (Argentine) 16.11.1969 à 77
ans, 59 de prof., 51 de sacerd. Il fut directeur pendant 25 ans.
Intelligence très brillante. Caractère dynamique, plein de courage
pour entreprendre de nouvelles exploitations. Tel il apparut à la tête
des Ecoles agricoles, sa spécialité. Bourru, mais bon cozur. Prêtre pieux
et fervent, apôtre, il faisait passer son ardeur dans les âmes des jeunes,
dont beaucoup devinrent prêtres.
Coad. Iazare Soto
f *' à Banuelos de Bureba (Burgos-Espagne\\ 27.2.1901, à Bernal (Argentine) 21.11.
1969 à 68 ans, 40 de prof.
II consacra presque toute sa vie à I'apostolat dans les écoles d'agri-
culture. Son travail était une prière.

7 Pages 61-70

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7.1 Page 61

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-61 -
t D* oànKJriezaecnaSvpaesc (Slovénie-Jougoslavie) 26.8.7908, à Ljubljana 1.8.1969 à 61 ans,
41 de prof., J2 de sacerd.
Les confrères gardent un souvenir << nostalgique »> de sa gaieté, de
sa sérénité, de sa grande ouverture de coeur. Fut un prédicateur recher-
ché des exercices spirituels.
D* oànN-JauClyeksanSizzsaa(Hongtie) 2L.L1.L887, T à Domahàza (Hongde) 59.L96g à 81 ans,
54 de pto1.,44 de sacerd. Il fut directeur pendant 6 ans.
Pendant presque toute sa vie salésienne, il remplit la charge de
préfet avec un grand esprit de sacrifice. Il était passionné pour la mu-
sique sacrée. Après la dispersion de 1950, il exerça la fonction de chan-
tre-organiste à la paroisse. Il acquit la sympathie et la bienveillance de
tous par son catactère enjoué.
D* oàn
Sid.racVallarino
Portovenere (Italie)
26.5.1877,
t
à Barbacena (Brésil) 7.L1.L969 à 92 ans,
73 de prof,, 66 de sacerd. Il fut directeur pendant 3 ans.
Il état le seul salésien vivant du Brésil qui avait vu Don Bosco.
Très pieux, obéissant, il fut aussi un exemple de pauvreté et d'attache-
ment à la Congrégation dans des charges de confiance comme celles de
Il directeur et de maitre des novices. mit au service de la jeunesse, en
particulier, ses dons d'intelligence et de volonté.
D* oànLPesamuolV(Iiltlaalie) 6.2.1888, t à au Caire (Eeypte) L8.L0.L969 à 81 ans, 64 de
prof., 55 de sacerd. Il fut directeur pendant 6 ans.
Le Père Paul fut une des plus belles figures de la province du
Proche-Orient, il passa la plus grande paftie de sa vie Jeligieuse.
Esprit ouvert, d'une extrême sensibilité, iI fut professeur de musique,
directeur. Pour lui, la classe était une mission; il l'aimait; il enseigna
jusqu'à ses derniers jours. Il fut totalement prêtre, surtout dans le
ministère de la Parole et du pardon. Il accepta, en pleine connaissance,
le sacrifice de sa vie, et s'éteignit avec sérénité.
D*-oànNJoevyanTVaireglk(Pieowlogicnze) 10.1.1899, f àZdzieciol (Union Soviétiqie) 12.3.1969 à
70 ans,51 de prof.,41 de sacerd.

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Il Etudia Ia théologie à Turin-Crocetta. enseigna, ensuite, dans les
écoles techniques de Oswiecim et \\ü7ilno; fut préfet à Varsovie. Dans
les trente dernières annèes, il fut curé en Russie. Salésien exemplaire
et fidèle.
C* oàaRda. jAenad(.PolVognieer)c1ig8r.o8.c1h890, t à Lodz (Pologne) L.6.1969 à 78 ans,48 de prof.
Travailleur et pieux, il unit harmonieusement ces deux quaütés.
Très estimé et très aimé pour sa vie vraiment exemplaire.
Coad. Adalbert'V iertelak
* à Lakociny (Pologne) L4.4.7886, T à Plock (Pologne) 8.6.1969 à 83 ans, 59 de prof.
Il eut une vie pénible. Soldat, deux ans, durant la première guerre
mondiale, il fut blessé et resta invalide. En dépit de ses soufirances, il
travailladLt la terre avec courage. Impliqué dans les vicissitudes de la
seconde guerre mondiale, il dut rester en Russie pendant 20 ans. Sa
plus grande joie fut de pouvoit, ensuite, reprendre la vie salésienne
avec ses confrères.
f D* oànBBerrulinno1'W7.4o.7i9tb01o,n à Villach (Autriche) 4,9.L969 à 68 ans,47 de prof.,38
de sacerd. I1 fut dfuecteur pendant 12 ans,
Il se dépensa dans plusieurs oeuvres. La beauté du temple de Dieu
fut le souci constant de son zèle sacerdotal. Sa charité profonde, univer-
selle, sa bonté afiable, cordiale, salésienne prenaient leur source dans
une dévotion spéciale au Coeur de Jésus et à Nore Dame Auxiüatrice.
D* oànfuLcoeullais-PZaadoravma e(Illtaalie) 10.L2.1890, f à Conception (Chili) 1.7.1969 à 78 ans,
37 de prof., 36 de sacerd.
t *DoànAJldoosrewpbeilZleôr ll(nAellrem,g.e) 20.1.190L, à Sarrebrüch (Allemæne) 23.10.1969 à
68 æs, 42 de prof., 14 de sacerd. Il fut directeur pendant 6 ans.
Ptêtre fervent, il garda son âme en paix dans les heures rti{fiçilse.
Il fit preuve d'une prudence et d'une habileté exceptionnelles dans les
afiaires. Grâce à une dévotion extraordinaire envers Notre Dame Auxi-
liatrice, fl réussit à bâtir de nombreux érlifices dans la province; sans
jamais faire de dettes.

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