Giovanni (s.) Bosco: Il sistema preventivo nella educazione della gioventù
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différer la première communion jusqu'à un âge déjà avancé, alors que le démon, le
plus souvent, a pris possession du coeur d'un jeune homme, au grand détriment
de son innocence. D'après la discipline de l'Eglise primitive, on avait coutume de
distribuer aux petits enfants les hosties consacrées qui restaient après la commu-
nion des adultes. Ceci doit nous faire comprendre comme l'Eglise aime à voir les
enfants admis, de bonne heure, à la sainte Communion. Quand un enfant sait distin-
[p. 6 b] guer entre pain et pain, et montre d'avoir une instruction suffisante, qu'on
ne regarde plus à l'âge, mais que le Souverain du Ciel vienne régner dans cette
âme bénie.
« VIII. Touchant la Communion, les catéchismes en recommandent la fréquen-
tation. Saint-Philippe de Néri conseillait de la faire, tous les huit jours, et même
plus souvent. Le Concile de Trente dit clairement, que son désir le plus ardent est,
que chaque fidèle chrétien entendant la sainte Messe, y fasse aussi la Communion,
non seulement spirituelle, mais encore sacramentelle, afin de retirer un plus grand
fruit de cet auguste et divin Sacrifice ».
L'utilité de ce système d'éducation ne peut échapper à la considération d'une
personne sensée; toutefois, pour la rendre encore plus évidente, Don Bosco poursuit:
« Quelqu'un dira que ce système est difficile dans la pratique. Je ferai obser-
ver que, du côté des élèves, il est au contraire très-facile, très-satisfaisant, et extrê-
mement avantageux. Du côté des instituteurs ensuite, il présente quelques diffi-
cultés qui disparaîtront, pour ainsi dire, si l'instituteur se met à l'oeuvre avec tout
le zèle dont il est capable. L'instituteur est un individu voué au bien de ses élèves;
dès lors, il doit être prêt à affronter toute gène, toute fatigue pour obtenir son but
qui est l'éducation civile, morale et scientifique de ses élèves. Outre les avantages
que nous avons exposés plus haut, j'ajoute encore les suivants.
« I. L'élève sera toujours plein de respect pour son instituteur, et il se rappel-
lera avec plaisir, la direction qu'il en a reçue, considérant comme autant de pères
et de frères, ses maîtres et ses autres supérieurs.
« II. Quels que soient la nature, le caractère, l'état moral d'un jeune homme, à
l'époque de son admission, les parents peuvent vivre tranquilles, sûrs que leur fils
ne deviendra pas plus mauvais; on peut même certifier qu'il s'améliorera sensible-
ment. Certains enfants qui faisaient la désolation de leurs parents, et qu'on avait
même refusés dans les maisons de correction, élevés conformément aux principes
de ce système, changèrent complètement de caractère; leur conduite devint des plus
régulières, et aujourd'hui, ils occupent des emplois honorables dans la société; ils
sont devenus le soutien de leur famille, et l'honneur de leur pays.
« III. Les élèves qui, par malheur, entreraient dans un Institut, avec de mau-
vaises habitudes, ne peuvent pas nuire à leurs compagnons. Les jeunes gens hon-
nêtes et vertueux n'ont rien à craindre non plus du contact de ces malheureux,
parceque le temps, le lieu et les occasions manquent, étant constamment assistés
et protégés ».
Dom Bosco termine son petit traité par une parole sur le punitions: « Quelle
règle doit-on suivre, demande-t-il, lorsqu'il s'agit d'infliger un châtiment? Et il
répond: Si c'est possible, qu'on ne fasse jamais usage des punitions; et si la néces-
sité demande une répression, on suivra cette ligne de conduite: [p. 7 a]
« I. Que l'instituteur, au milieu de ses élèves, se fasse aimer s'il veut se faire