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Francis Desramaut
Bosco veillait sur Lui, car dans ces derniers jours de maladie il n'a pas trop souf-
fert et il est partit heureux.
«Le Docteur nous avait dit qu'il fallait s'attendre à une mort terrible, ménin-
gite et beaucoup de souffrances, et lorsqu'il est venu constater le décès il dit à
mon Mari M. Durand s'est homme est mort heureux, donc nous avons attribué cet
apaisement de souffrance au R.P. D. Bosco.
«Je vois sur votre lettre Monsieur le Curé que Maman avait écrit à son St
Prêtre le 14 octobre 1875 {sic). Voilà comme nous avons toujours entendu parler
de ce miracle.
«Papa revenait de mener un tombereau de Charbon à un petit village tout
prêt de chez nous (Chañas). Il se trouve à 500 mètres de chez Nous, il voit tout
d'un coup un Prêtre qui marchait bien péniblement. Papa s'approche et lui dit Mr
le Curé, vous avez l'air bien fatigué. Celui-ci lui répond: ah oui, mon brave, je
viens de faire un grand voyage! Papa lui dit: Mr le Curé, je vous offrirais bien à
monter, si j'avais une autre voiture, mais dans ce tombereau je n'ose. Et le Prêtre
lui répond: Vous me faites trop plaisir j'accepte, je n'en peux plus. Cela dit, Papa
aide à faire monter. Il avait une trentaine d'années et bel homme. Papa disait. Je
n'y comprends toujours rien, sa tête dépassait bien du véhicule et Personne ne l'a
vu, même pas les Voisins.
«En arrivant à la maison, Papa l'a aidé à descendre, il va prévenir la Maman
qu'il a amenés un Prêtre, qui a vraiment l'air fatigué. Maman, très bonne et très
pieuse, va vite au devant de ce Prêtre et lui offre à déjeuner. Il accepte, et au
cours du repas, la Maman lui raconte ses misères, qu'elle avait un enfant sourd-
muet et aveugle d'un accident et qu'ils étaient désolés, qu'elle priait tous les
Saints et que point n'améliorait ses souffrances. Et il lui répond. Priez ma bonne
et vous serez exaucé, et elle lui ajoute, vous devriez, Monsieur le Curé, aller le
voir. Pendant le repas, Papa versait à boire du vin, et sur table il y avait un pot à
eau blanc cerclé d'argent (en terre d'autre fois). Ce Prêtre ne faisait que le pren-
dre, et il dit à mes Parents. Gardez ce pot à eau en souvenir de Moi, c'est ce qu'ils
ont fait, et Papa, l'an avant de mourir, me dit, ce Pot à eau ne peut rester entre les
mains de tes Frères, je vais te le donner et tu le garderas s'est une relique de ce St
Prêtre, et depuis le jour que j'ai su que l'on voulait béatifier ce Prêtre, il me sem-
ble que la vie est moins pénible et que dans ma maison, cela va nous porter bon-
heur et ce pot à eau que ce Don Bosco a touché, je le garderai, comme une pré-
cieuse relique, du reste s'est un précieux devoir.
«Au milieu du repas, Papa avait été faire boire ses Chevaux pour repartir.
Pendant ce temps, ce Prêtre se lève et dit. Ma bonne une essieu (mot incompré-
hensible, correspondant peut-être à «les deux») m'appelle, il faut que je parte.
Attendez, Mr le Curé, mon Mari va monter et vous mènera en