Novembre 2009
En Centrafrique, le saviez-vous ?
Octobre 1994 – octobre 2009, cela fait donc 15 ans que les Salésiens arrivaient de Belgique. Aujourd’hui
leurs communautés sont internationales. La présence salésienne est donc toute jeunes. Le 6 octobre 1994
en effet, trois salésiens belges sont accueillis à Bangui-Mpoko par Monseigneur Joachim Ndayen, arche-
vêque. Coincidence ou Providence ? La présence des salésiens en Centrafrique n’est pas née d’un pur
hasard. Elle est fille du « Projet Afrique ».
Déjà en 1980, Monsei-
gneur Ndayen, archevê-
que de Bangui, et deux
autres évêques capucins des dio-
cèses de Bouar et de Bossangoa,
avaient adressé à Don Egidio
Vigano, alors Recteur Majeur de
la Congrégation, une demande
d’envoie des Salésiens en Cen-
trafrique. Ils n’ont pas eu de ré-
ponse ! Mais c’est bien plus tard,
en 1991, que le Père Vigano de-
mande au Provincial de Belgi-
que Nord d’étudier la possibilité
de prendre en charge une nou-
velle présence en Centrafrique.
Plus de 10 ans se sont écoulés !
En 1993, la province de
Belgique Nord va adresser à la
Nonciature de Bangui, une lettre
en ces termes : « la demande des
salésiens à Bangui est-elle tou-
jours valable ? »
Quelques jours plus tard,
la réponse arrive, elle est affir-
mative ! Le Provincial de Belgi-
que Nord et son secrétaire vont
faire un voyage de prospection à
Bangui. Ce secrétaire, c’était le
Père Albert Vanbuel, actuel évê-
que de Kaga Bandoro. Qui l’au-
rait pu penser en ce moment là !
Les salésiens arrivent donc
en Centrafrique le 6 octobre
1994, comme cela a été dit plus
haut. Ils sont trois confrères : 2
prêtres, les Pères Albert Vanbuel
et Jean Dinguenen, 1 Frère, le
Coadjuteur Eric Compernolle.
Mais pour la petite histoire, il
faut savoir que le Père Jean Din-
guenen, bien que belge, n’appar-
tenait pas à la province de Belgi-
que Nord, mais de l’Afrique
Centrale dont le siège était et est
à Lubumbashi, RDC. Le Père
Jean ayant déjà travaillé long-
temps en Afrique, il avait même
été Provincial, et connaissant un
peu mieux cette belle et noire
Afrique, avait donc accepté de
tenir compagnie à cette première
équipe salésienne en terre cen-
trafricaine. Son expérience sera
de beaucoup dans l’aménage-
ment des infrastructures de la
nouvelle présence, en particulier
les aires de jeux pour les jeunes.
Ils s’installent donc à Saint Jean
de Galabadja, paroisse adminis-
trée alors par les SMA. Mais ces
derniers ne tarderont pas à pas-
ser le flambeau aux Salésiens. A
leur arrivée, leur plus grande
occupation fut l’étude du Sango.
En ce temps-là, la paroisse est
déjà forte de 12 communautés
chrétiennes de base. Elle rayon-
ne également sur 7 villages au-
delà du fleuve Mpoko. La pa-
roisse anime un modeste centre
de jeunes. Pour la formation des
65 catéchistes, deux grands sé-
minaristes apportent leur
concours.
Dès l’arrivée des Salé-
siens, Monseigneur Ndayen leur
avait indiqué deux buts précis :
répondre aux besoins énormes
des Jeunes et répondre aux pro-
blèmes de la santé. La paroisse
leur donne immédiatement la
possibilité d’accueillir les jeunes
qui forment la majorité de la po-
pulation et plus tard les multi-
ples contacts permettront d’ou-
Par Ebome Obame Paul, sdb
vrir le Centre Professionnel de
Damala. Le second but souligné
par l’évêque allait déjà faire son
chemin, puisque dès 1995, le
Père Vanbuel commence un pe-
tit centre de santé, aidé par la
Sœur Geneviève, des Petites
Sœurs du Cœur de Jésus. 15 ans
après, le petit ruisseau est deve-
nu un grand fleuve. Le centre de
santé a quitté le « contenai-
re » pour s’installer dans un bâ-
timent neuf, que Monseigneur
Ndayen bénit et que le Minsitre
de la Santé inaugure ce 26 jan-
vier 2001. A Galabadja sur pla-
ce, les écoles maternelles et pri-
maires témoignent de la consoli-
dation de la présence. A quel-
ques kilomètres plus loin, à Da-
mala à côté du Centre Profes-
sionnel, des bâtiments neufs sor-
tent de terre pour abriter le futur
Lycée qui réjouit déjà les centai-
nes d’élèves du collège St Jean
que la paroisse abrite en ce mo-
ment. Mais ce qu’il y a surtout
d’émouvant c’est que 15 ans
après, la mission a porté fruit : 9
jeunes centrafricains sont deve-
nus Salésiens de Don Bosco et
en juillet dernier quelle joie de
voir l’un d’eux devenir prêtre,
Adrien Stéphane Siandjikouzou
par l’imposition des mains de
Monseigneur Albert Vanbuel,
dans ce même lieu de départ de
la mission salésienne. L’année
prochaine, le diacre Kévin Vomi
sera ordonné aussi prêtre, tandis
que le Coadjuteur Michel Mako
prononcera ses vœux perpétuels.
Quelle belle fête en perspective !
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