Histoire de l’ATE
Cette deuxième période est le résultat d’une œuvre
qui a fait son temps et qui demande un renouvellement mais
auparavant pose des problèmes.
Le recrutement
Celui-ci fut ressenti comme fondamental par l’équipe
des Éducateurs en place depuis nombre d’années auparavant.
En 1976, ce recrutement apparaît à la fois trop modique: 7
éducateurs pour 36 élèves, et trop médiocre: les garçons sont
admis à partir de 16 ans. En fait les CEG qui étaient ouverts
ces années-là acceptaient cette classe d’âge pour avoir des
effectifs suffisants. Seuls restent donc les plus médiocres, ceux
qui n’ont pu être acceptés ailleurs. Les opinions sont diverses
sur cette affirmation.
Pourrait-on trouver encore des vocations dans cette
tranche d’âge où les garçons de niveau intellectuel « normal »
trouvent désormais un débouché scolaire, et où ne restent dis-
ponibles que les garçons de niveau « faible ». La communauté
de Sindara répondait par la « négative » et proposait de fait
une reconversion du séminaire d’Aînés de Sindara en petit
séminaire (6°-3°) pour des garçons d’âge normal.
L’implantation
Isolé et difficile d’accès, le séminaire connaissait des
difficultés pour l’organisation de loisirs et d’activités apostoli-
ques variés. Cet isolement jouait beaucoup sur la mentalité
des garçons de 16 ans et plus.
L’équipe éducative
Un point capital. Les éducateurs qui oeuvrent dans le
séminaire doivent être motivés pour ce travail de séminaire.
Trouvera-t-on encore du personnel en nombre suffisant et
suffisamment solide pour encadrer les séminaires? Un pro-
blème particulier touche Sindara du fait de l’enclavement de
l’œuvre, des cours techniques. Il y a par exemple un très gros
problème d’entretien du matériel, véhicules, groupes, machi-
nes. Ceci suppose de la part des éducateurs des connaissances
en mécanique.
De ces problèmes sont nés des propositions, proposi-
tions faites d’ailleurs à la Conférence Épiscopale du Gabon:
Que les évêques se prononcent sur l’opportunité du
maintien d’une structure de formation de vocations tardives ;
et que dans le maintien de cette structure, ils en définissent la
clientèle, les principes de formation, l’opportunité du maintien
de cette structure à Sindara.
Effectivement toutes ces propositions ont eu une ré-
ponse lors de la réunion de la Commission Épiscopale dési-
gnée par la Conférence Épiscopale des Évêques du Gabon.
Cette rencontre eut lieu en effet à Libreville le 23/03/1977
pour examiner la situation de Sindara.
Du recrutement
La commission retient les trois critères d’admission
définis dans le rapport du Père Henri Caniou, alors Directeur.
Le candidat du séminaire d’Aînés de Sindara devra :
faire preuve de maturité physique et affective, avoir déjà ac-
quis une formation apostolique et catéchétique sérieuse ; avoir
déjà vécu une insertion sociale, chrétienne et apostolique.
Elle propose comme âge d’admission, 18 ans mini-
mum pour éviter la crise d’adolescence et conserver la spécifi-
cité de séminaire d’Aînés. Le candidat au séminaire d’Aînés
devra avoir été suivi pendant au moins deux ans dans sa pa-
roisse. Il devra en particulier avoir participé de manière active
au travail pastoral de cette paroisse, comme catéchiste, anima-
teur liturgique, dans les mouvements d’Action Catholique,
dans une communauté de base. En vue d’une coordination de
la Pastorale des vocations, un prêtre sera détaché. Il sera à la
disposition des paroisses pour faciliter le recrutement. Il coor-
donnera les efforts des paroisses en vue de la formation des
candidats au séminaire d’Aînés de Sindara. Il visitera les can-
didats.
Il les regroupera dans des sessions destinées à leur
donner une formation catéchétique, liturgique et biblique so-
lide. Le rôle de ce coordinateur apparaît indispensable à la
nouvelle pastorale des vocations qui conditionne l’efficacité de
Sindara.
Les évêques s’entendront pour déterminer le choix de
ce coordinateur et assurer le financement de son travail. Ce
sera le Père Caniou.
Situation du séminaire de Sindara pour 1977-1979
En attendant la mise en place et les effets de ce nouveau
type de recrutement, il est apparu à la commission qu’on ne
pouvait ni maintenir le séminaire d’Aînés de Sindara dans sa
situation actuelle, ni le fermer temporairement. Celle-ci fera
des propositions: laisser aux deux dernières années terminer
leur cycle en passant encore le Brevet; mise en place d’un nou-
veau programme, non plus pour les examens officiels, mais
visant l’entrée à Otélé.
Mgr Obamba, au nom de la Conférence Épiscopale et
la Commission Épiscopale chargée d’étudier une solution d’a-
venir pour Sindara et en sa qualité de responsable de ces orien-
tations pour l’Épiscopat gabonais, et le Père Pican, Provincial
des Salésiens, au titre de la responsabilité qui lui était confiée,
avaient arrêté ce qui suit.
Pour éviter la fermeture de Sindara pour 1977-1978 et
le préjudice de l’évolution décidée, il a été accepté ce qui suit :
en 1977-1978 et 1978-1979, les élèves de 5è et de 4è prépare-
ront leur Brevet et s’orienteront soit sur Otélé, soit sur le Foyer
Sacerdotal du Diocèse de Mouila. En outre, il a été proposé en
1977-1978, l’ouverture d’une classe de 6è de jeunes venant du
CM2 destinés à des jeunes séminaristes des Diocèses de
Mouila et de Franceville, âgés et de niveau normal, internes;
des jeunes de Sindara, disposés à poursuivre des études sérieu-
ses dans le cadre d’un petit séminaire, comme externes. La
classe de 5è n’existerait pas à la rentrée de 1977-1978, compte
tenu du petit nombre d’élèves en 6è cette année et leur faible
niveau. En 1977-1978 et 1978-1979, la nouvelle équipe de
formateurs, en lien avec le Père Caniou, et sous la responsabi-
lité de l’évêque de Mouila, reformulera un projet éducatif
adapté aux quelques vraies vocations se présentant en 1979 et
dont l’intégration sur Sindara ne présentera pas d’incompatibi-
lité avec la formule « petit séminaire »
Équipe salésienne:
Abbés LIJOT et NDIOMO,
Pères VOLANT et EBOME.
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