Histoire de l’ATE
Suite à notre publication de janvier dernier du
texte fourni par le Père Pierre Chopin et ressaisi aima-
blement par le P. Paul Ebome, nous présentons dans ce
numéro une deuxième partie de ce document, témoin im-
portant de la « pré-histoire » de notre ATE. Nous pour-
rions lui donner le nom de « Document de Sindara ». Il
fait partie du patrimoine d’archives de notre Province.
Merci d’avance à toutes les personnes qui au-
raient conservé ainsi quelques autres écrits historiques
de bien vouloir me les adresser pour enrichir la connais-
sance de NOTRE HISTOIRE,
Jean Baptiste Beraud, sdb
aussi à la liberté de chacun selon les années.
Ils étaient aussi invités à se choisir un guide spirituel par-
mi les prêtres de la maison.
Suivant les années enfin, et suivant l’ardeur des jeunes, il
existait des groupes de vie spirituelle. C’était là un moyen
pour progresser dans la Foi et renouveler son souci apos-
tolique.
En dehors du séminaire, les séminaristes avaient des acti-
vités de catéchistes dans les 3 écoles de Sindara ( Celle
catholique et officielle de Sindara et la catholique de la
Song ), des activités d’aide aux vieillards abandonnés,
responsables de Cœurs Vaillants, Scouts.
A- Quelques points sur l’œuvre elle-même.
Le séminaire devait conduire au sacerdoce ou à la
vie religieuse des jeunes dont la moyenne d’âge était 20
ans. Ceux qui y étaient avaient au minimum 16 ans en
entrant en 6è. Le recrutement se faisait par les prêtres des
paroisses. Outre des gabonais, qui venaient des diocèses
du pays, le séminaire accueillait aussi les jeunes gens ve-
nant des diocèses du Cameroun ( Bafia, Mbalmayo, Sang-
melima, Yaoundé), du Zaïre (Bokungu), du Congo Braz-
zaville (Pointe-Noire). C’est déjà remarquer que Sindara
n’était pas purement national, mais inter-états. Avant d’ê-
tre accepté à Sindara, il était demandé aux prêtres de pa-
roisse d’éprouver le sérieux de la vocation du futur sémi-
nariste, ses qualités morales, son zèle apostolique pendant
une ou deux années . Certains séminaristes furent donc
des catéchistes.
B- Formation secondaire
L’essentiel de la vie du séminaire était scolaire.
On amenait au B.E.P.C. les élèves qui le pouvaient et tous
au niveau de la classe de 3è. En ce sens, la formation était
classique; mais seulement à cette formation secondaire, et
simultanément, tout au long de leur formation de 4 années
à Sindara, les séminaristes recevaient une formation tech-
nique de menuiserie, heures régulières d’ateliers, dessin
industriel et technologie. Depuis l’année scolaire 1973-
1974, il leur a été offert la possibilité de passer le C.A.P.
de menuiserie en fin de la 3è année. Il convient de noter
que le minimum requis pour être accepté au séminaire
était d’avoir le niveau du certificat d’étude.
C-Formation religieuse et spirituelle
Chaque jour, laudes et prières du soir; certaines
années, messe tous les jours, d’autres années, une seule
messe communautaire en semaine, outre le dimanche. Les
séminaristes étaient encouragés dans leur formation spiri-
tuelle à acquérir une vie de foi personnelle par la visite au
St Sacrement, récitation du chapelet: pratiques laissées
D- Orientation des jeunes après Sindara
Après être resté 4 ans au séminaire de Sindara,
deux possibilités s’offraient aux jeunes gens qui donnaient
un sérieux espoir de vocation:
1- Suivant la décision de leur évêque, les uns s’en
allaient continuer leur formation au séminaire moyen d’O-
télé (Cameroun). La formation d’Otélé ne permet pas de
passer le Bac, mais les prépare essentiellement à l’entrée
au grand séminaire.
2- Une autre voie à la sortie de Sindara a été pro-
posée par Monseigneur de la Moureyre avec l’approbation
des autres évêques d’alors ( NN SS Ndong François et
Anguille André Fernand) et depuis, la reconnaissance de
Rome. La formation théologique biblique et spirituelle et
l’initiation aux Ministères en Foyer Sacerdotal. Ce Foyer
de Formation Sacerdotale fut d’abord implanté à LE-
BAMBA (Ngounié Gabon). Depuis 2 ans il a été transféré
à Mouila. C’est certes la voie la plus difficile qui s’offrait
aux jeunes parce que la moins classique. Certaines lan-
gues l’ont même qualifiée de voie « au rabais ».
E-Moyens de subsistance
Associé à l’enseignement officiel du Gabon par
un décret présidentiel de 1967, le séminaire est reconnu
comme établissement secondaire et technique. A ce titre
chaque élève gabonais est boursier et les professeurs en-
gagés par l’Éducation nationale salariés. Ces subven-
tions qui pour les élèves sont loin cependant de couvrir les
frais de fonctionnement du séminaire.
Chaque année le diocèse de Mouila obtient une aide de
l’œuvre de l’œuvre de St Pierre Apôtre pour les sémina-
ristes. On reçoit aussi l’aide occasionnelle des missions
salésiennes.
Équipe salésienne: Abbés LIJOT et NDIOMO
Pères VOLANT et EBOME
( A suivre )
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