atemediaJUIN2010


atemediaJUIN2010

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Juin2010
11e Année
Bravo pour la communication provinciale !
« nous vous Ecrivons cela pour que notre joie soit complEte ». 1 Jn. 1, 4
SOMMAIRE
Editorial
Bravo pour la communication provinciale !
Page 2
Spécial @temedia n° 100
Félicitation, Historique, Témoignages
Pages 3 - 7
Actualités (ATE)
Nouvelles des Communautés
Pages 8 - 16
Etranger
Madagascar - « Les supérieurs à la rue »
Page 17
Espagne - Lettre du P. Antonio aux confrères Page 18
Point de Réflexion Salésienne
Journée mondiale des communications sociales Pages 19 - 20
Dominique Savio
Pages 21 - 23
Dominique
Savio : trop
saint pour être
un modèle ?
« Courez,
sautez,
chantez,
criez…
pourvu que
vous ne
commettiez pas
de péc1hé »

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Editorial
Juin 2010
Bravo pour la communication provinciale !
P. Manolo et P. Philippe
P. Rémy
P. Grégoire, P. Joseph
Et l‟étudiant Nestor
P. Frédéric
U ne centaine de parutions de notre bulletin
provincial numérique, c‟est une éphémé-
ride qui ne doit pas passer inaperçue ! Elle met en
évidence le travail dévoué des confrères qui rendent
le service inestimable de la communication entre les
confrères de notre communauté provinciale.
L‟étendue de notre Province ne rend pas facile les
échanges : les rencontres provinciales des confrères ne peuvent
pas être fréquentes, à cause de longues distances et du coût des
déplacements ; la communication électronique (emails) et télépho-
nique fonctionne parfois assez irrégulièrement dans certaines de
nos maisons ; les infos passent souvent avec difficulté…, or nous
avons besoin de consolider l‟esprit familial au sein de la commu-
nauté provinciale, et cela ne se fait pas sans un degré adéquat de
communication et de partage.
Depuis le lancement du bulletin « @temedia », les confrères de la
délégation provinciale de communication sociale s‟évertuent dans
un service très appréciable qui établit des ponts pour que la ri-
chesse des expériences les plus significatives de nos présences
missionnaires, puissent être mises au profit de l‟ensemble.
Une des expressions de notre sens d‟appartenance à cette gran-
de « famille provinciale » est l‟intérêt pour connaître l‟évolution de
la vie et de la mission salésiennes dans les coins les plus lointains
de la géographie provinciale, et le bulletin « @temedia » place à
notre portée l‟information écrite et graphique qui nous permet d‟ê-
tre, dans la distance, au parfum des événements qui méritent d‟ê-
tre publiés.
Notre gratitude va à l‟endroit de tous les confrères qui rendent
possible cette initiative de “rapprochement” des communautés, par
le partage des nouvelles qui éveille la soif de connaître, qui est le
premier pas pour arriver à l‟engagement de l‟amour ! Nous vou-
lons citer ici ceux qui s‟adonnent à l‟élaboration régulière du bul-
letin, par le travail laborieux de la mise en page de l‟information
reçue, et aux correspondants locaux qui se donnent la peine de
garantir l‟envoi des textes et des photos qui seront plus tard diffu-
sés.
Bâtir une communauté provinciale est une entreprise ardue qui
demande la mise en application des stratégies de communion ;
dans ce cadre nous nous félicitons pour le service rendu par
« @temedia » et nous félicitons ses artisans.
À votre disposition
Manolo Jiménez
2

1.3 Page 3

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Juin 2010
Chers rédacteurs, lecteurs et confrères de @temedia salut,
@temedia fête son numéro 100. Un travail d‟abnégation par nos prédécesseurs et
aujourd‟hui l‟équipe qui conduit ce bulletin d‟information ne fait que suivre les pas
des anciens. Nous avons cette joie de convier tous les frères de nos différentes
communautés de se joindre à nous dans la prière pour cet événement. Nous re-
mercions les correspondants locaux qui ont été fidèles à leur engagement pour ce
travail que la province leur avait demandé : les correspondants de Malabo, de
Bangui-Damala, de Mimboman, de Minkomesseng, de Brazza Don Bosco, d‟E-
bolowa Paroisse, d‟Oyem, de Sarh, de la Maison Provincial et du Théologat.
Nos remerciements aussi à nos confrères qui se trouvent hors de la provinces :
Père Alphonse, Brice, Blaise, Emile et Virgile. Nous encourageons les corres-
pondants qui ne nous ont jamais fait parvenir un article de prendre le souffle pour
l‟année prochaine. Il s‟agit des correspondants de Libreville, de Brazza Saint
Charles, de Pointe Noire, de Bangui Galabadja, de Doba, de Ndjamena, de Ba-
ta, d‟Ebolowa Institut.
Que Dieu nous aide à donner ce que nous avons comme qualité au service
de notre province pour la plus grande gloire de Dieu et le salut des Jeu-
nes.
Florent Papin
Bien cher Paul,
A l‟occasion du n° centenaire de @temedia, l‟équipe de
la rédaction a décidé de remettre un prix à son meilleur
correspondant. C‟est alors que tous ensemble, nos re-
gards ont été posés sur toi. Oui, tu as été le fidèle cor-
respondant de @temedia durant ces deux dernières an-
nées, nous t‟en félicitons pour ce travail d‟éducation et
d‟évangélisation que tu as accompli à travers ta plume.
Le travail n‟est pas terminé, comme dit l‟Evangile, « tu
as été fidèle pour très peu de choses, je t‟en confierai
beaucoup ; entre dans la joie de ton maître ». Courage !
Le petit prix que nous te remettons ne vaut pas le travail
que tu as réalisé mais juste un geste d‟amitié et de re-
connaissance à ton endroit. Daigne l‟accepter.
Pour l‟équipe de la rédaction, Rigobert.
3

1.4 Page 4

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Juin 2010
L’HISTOIRE DE L’ @TEMEDIA.
La jeune équipe qui a pris en main la rédaction de atemedia ces dernières années m‟a demandé de retracer
l‟historique de cette revue mensuelle de notre Province. Réunis comme chaque mois avec Florent, Rigobert,
Ramadan, Eynem, nous avons révisé ce mardi soir 11 mai 2010, nos réalisations actuelles. Personnellement,
je suis heureusement surpris de leurs multiples initiatives qui leur ont fait produire coup sur coup des numéros
spéciaux sur « Les 50 ans de Pointe Noire », puis sur « Le nouveau Provincial », et enfin sur « Le 4e Chapi-
tre Provincial » pour lequel un numéro tout en couleurs était diffusé chaque matin. Du vrai travail de « pros »,
dirait-on dans le jargon.
A près des années de tâtonnement,
d’essais d’équipes diverses, c’est un
« vrai retour à Don Bosco » qui s’o-
père avec des jeunes séminaristes,
pour qui leur engagement religieux se noue cons-
tamment avec leur recherche apostolique et leur
souci professionnel.
Un travail de persévérance sur
trois étapes d’histoire
Depuis plus de dix ans maintenant, les numéros
se sont succédés un à un au rythme des
« travailleurs de la nouvelle à annoncer ». Il y a eu
ceux qui ont fait un article, puis se sont arrêtés. Il
y a eu ceux qui ont persévéré, avec la conviction
que ces pages font aussi avancer le Royaume.
Dans cet humble journalisme quotidien de petits
événements, ils ont su voir une solide école de
formation d’hommes qui refusent de se croiser les
bras. Rédiger la « nouvelle » tous les jours relève
d’une véritable ascèse. La critique aux journalis-
tes, ou au petit chroniqueur, n’est pas seulement
facile. Elle est aussi très vite mépris de l’autre, et
souvent signe de paresse de celui qui ne peut
s’astreindre à une certaine discipline. La Bible et
les Actes des Apôtres restent à jamais le témoi-
gnage de femmes et d’hommes qui ont sacrifié de
leur temps pour nous livrer la Parole de Dieu.
On peut noter dès aujourd’hui trois étapes
dans l’historique de atemedia. Une première pré-
sente les six premiers numéros. Elle s’étale du 31
mai 1999 à mars 2000. Voulu et rédigé en gran-
de partie par le Père Miguel Olaverri, récemment
nommé Vice- Provincial de la nouvelle circons-
cription, ce mensuel est imprimé et diffusé par le
Secrétaire Provincial, Père Guy Ollivry. Une
deuxième étape coïncide avec l’arrivée de JB Be-
raud. Il débarque le 2 avril 2000 à Yaoundé, et
commence l’édition régulièrement mensuelle dès
septembre 2000. On peut reconnaître la naissan-
ce d’une troisième étape avec l’arrivée ces der-
niers mois d’une équipe de jeunes étudiants salé-
siens, tous doués pour les nouveaux médias, et
tous désireux d’y réaliser authentiquement leur
vocation apostolique...
L‟équipe de rédaction. De la gauche vers la droite :
Ramadan, Florent, Beraud, Eynem et Rigobert
Quelques « scoops » des six premiers numéros
Le N° 1 de atemedia est daté du 31 mai 1999. Nous sommes à quelques
semaines de la reconnaissance par le Père Vecchi, 8e successeur de Don
Bosco, de la Vice Province de l’ATE.
« Entamer le chemin de la communication »
Les premières lignes sont l’Editorial du P. Miguel Olaverri. Elles
s’ouvrent sous ce tître : « Fête de la Province ATE – 31 mai 99 »
Le Premier Provincial de l’ATE laisse parler son cœur et ses convictions : «
Au moment où nous ouvrons nos yeux pour nous dire Bonne Fête, nous
voulons entamer ce chemin simple mais combien important de la communi-
cation entre nos communautés et entre les différentes Provinces de l’Afrique
et de la Congrégation »
Quatre petites lignes, mais tout le programme d’un supérieur convaincu
de l’importance d’un travail de Communication pour l’évangélisation des
six pays de sa Province.
« Pierre Chopin victime d’un accident de moto »
Le N° 2 du 20 juin 99 nous dit : « Pierre Chopin a fait un accident
de moto, pas très grave, puisqu’il roule à nouveau à la recherche de ces
gamins perdus après la guerre. Il a été opéré à l’hôpital militaire de Brazza.
Il partira à la fin juin à Sarh (Tchad) pour …animer le Centre Don Bosco. »
« Les 25 ans de sacerdoce de Paul Ebome »
Le N° 5 de janvier 2000 raconte :
« Le P. Paul Ebome a fêté ses 25 ans de sacerdoce à Libreville,
entouré de tous les confrères salésiens du Conseil et d’autres venus
d’Oyem, ainsi que des soeurs salésiennes… et accompagné de toute sa
famille…Le vendredi 4 décembre 1999, un concert de musique (a été don-
né) par 5 chorales de la place, à la cathédrale de Libreville. Le concert a
été présenté par le P. Henri Caniou….
Le samedi 5 décembre à 16h 00, une Eucharistie d’action de grâce,
rassemblait à la cathédrale de Libreville une vingtaine de prêtres salésiens
et diocésains, autour de l’heureux jubilaire. Mgr Basile Mvé présidait, ac-
compagné de Mgr Timothée, évêque de Franceville…En soirée, un dîner
parfaitement organisé a été offert par la famille de Paul. »
Suite p.5
4

1.5 Page 5

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L’HISTOIRE DE L’ @TEMEDIA.
Juin 2010
« Pour Serge Loubayi, une profes-
sion perpétuelle » ( en temps de
guerre)
Dans le N° 5 de janvier
2000 :
« Serge Loubayi a émis sa
profession perpétuelle le diman-
che 12 décembre 1999 à la pa-
roisse Ste Barbe de Port-Gentil
(Gabon)… L’Eucharistie était pré-
sidée par Mgr Basile Mvé…
accompagné par le Provincial de
l’ATE, P Miguel Olaverri… Serge
exprimait sa joie de se savoir aimé
de Dieu…De même il exprimait sa
peine pour la situation que traver-
sait son pays. Les membres de sa
famille prévus n’ont pas pu assister
à la fête à cause de cette situa-
tion »
Sous la vigilance du Secrétaire
Provincial
Le N° 6 de Mars 2000
ouvre sa page 8 avec une invita-
tion signée Guy Ollivry :
« Où en est-on de notre esprit
communautaire en ATE ?... Nous
formons une Province avec 16
communautés…Chaque commu-
nauté a fêté…Saint Jean Bosco !
Qui a partagé avec les autres
communautés de l’ATE ce qui s’est
fait chez elle ? Deux communautés
seulement ! …J’attends 16 petits
articles …pour le prochain
ATE… »
Ces quelques citations
montrent toute la richesse que
peuvent ainsi révéler nos propres
archives. L’Histoire de la Congré-
gation et celle de l’Eglise se sont
toujours conservées par les efforts
humbles et constants de quelques
personnes généreuses. En arrivant
à Yaoundé, sur l’invitation du P.
Olaverri, je trouvais ces 6 pre-
miers numéros. A travers eux,
avec reconnaissance à mes prédé-
cesseurs, je rencontrais un
« atemedia » déjà existant. Il me
suffisait de continuer, en rédigeant
le Numéro 7. Ce numéro fut pu-
blié en septembre 2000, puis ce
« journal provincial », avec le
concours de plusieurs correspon-
dants de bonne volonté, s’efforça
de sortir chaque mois. Mais c’est
là une autre histoire. !
2ème Provincial ATE
P. José Antonio Vega
3ème Provincial ATE
P. Manolo Jiménez
1er Provincial ATE
P. Miguel Olaverri
Atemedia : « Passé, présent et avenir »
Une des questions que me posait ce 11 mai 2010 la nouvelle équipe de jeunes était :
« Pouvez-vous nous ébaucher le passé, le présent et l’avenir de « atemedia » ?
Je crois pouvoir répondre ceci :
Le passé, je viens de vous le raconter. Il est formé des deux premières étapes. Le présent,
il vient d’éclore sous nos yeux grâce aux trouvailles techniques, littéraires et iconographiques de
votre jeune équipe.
L’avenir, nous allons le construire tous ensemble. Comme pour « le brouillon de Don
Bosco », vous mettrez les couleurs, et nous vous conterons à l’occasion, nos expériences.
Mais déjà je note que vos questions fusent. Rigobert a dit : « Atemedia travaille pour
toute la Communauté Provinciale ! Pourquoi certaines Maisons ne nous envoient jamais rien sur
toute une année ? »
Vous avez fait aussi de nombreuses suggestions. Je cite :
« Pourquoi ne donnons-nous pas plus la parole à des enseignants, à des jeunes, même à
des enfants ? Ils sont contents de voir leur nom dans le Bulletin. Ils sont contents de dire qu’ils
aiment Don Bosco ! Ils apprennent aussi en rédigeant et se sentent vraiment de la Famille salé-
sienne … »
« Dans les Maisons, comment faisons-nous connaître atemedia ? Bien des professeurs,
des gens du personnel, des jeunes, n’en ont jamais entendu parler. Ils ne l’ont jamais vu. Des
Maisons l’affichent au babillard. »
« J’ai envoyé par e-mail le dernier numéro à des amis. Ils ont remercié, contents des
nouvelles et des photos. »
« Où en sont les plans de formation à la communication, tant de fois annoncés par la
Congrégation ? »
« Nous pourrions créer « le prix du meilleur rédacteur ». Quelques maisons ont envoyé
fidèlement leur papier chaque mois. Certains croient vraiment à leur mission. »
En attendant une réponse à tant de questions, les Cent numéros de « atemedia » se trouvent en
lieu sûr non seulement dans les archives de la Province. Ils sont gardés aussi soigneusement dans
la Bibliothèque Numérique de la Pisana, où le Père Julian Fox, de la Consulte mondiale de la
Communication, a exprimé à plusieurs reprises ses encouragements pour ce vaste travail d’intérêt
historique et littéraire, tandis que quatre tomes déjà reliés conservent sur papier notre propre
histoire de ces dernières années.
Jean Baptiste BERAUD, sdb
5

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Juin 2010
IL Y A PLUS DE JOIE À ÉCRIRE QU’À LIRE
N ous sommes parvenus au numéro centenaire de @temedia. Quelle beau parcours ! Il y a de quoi s’arrêter
après ce long temps de travail qui s’étend sur une dizaine d’année non pour mettre fin à ce grand chantier,
mais juste pour évaluer et ouvrir à des perspectives d’avenir. @temedia a fait un chemin très encourageant et
je suis convaincu que l’on peut encore faire mieux dans les jours a venir. Au 3ème millénaire, aucun Apôtre du
Christ, encore moins un fils de Don Bosco, ne peut rester en marge des moyens de communication sociale dont la
Congrégation salésienne a mis sur pied un dicastère pour la communication sociale. Et le CG 26 au n°99 signale : « Les
occasions de communication d’aujourd’hui deviennent pour les jeunes un moyen habituel pour se rencontrer, échanger
des messages, partager avec rapidité, mais aussi d’une manière impersonnelle et virtuelle ». N’oublions pas que la grande
majorité des jeunes ne se trouvent pas dans nos œuvres et que plusieurs, sinon tous se trouvent sur le champ de la com-
munication où ils passent la grande majorité de temps à biper, zapper et surfer. C’est là le lieu du grand rendez-vous avec
les jeunes aujourd’hui. Et nous, salésiens et éducateurs, devons y être présents pour accompagner les jeunes car ces
moyens peuvent être très bénéfiques pour la formation intellectuelle, humaine et spirituelle des jeunes et devenir ainsi un
rapide chemin d’évangélisation et de rencontre si nous savons regarder, écouter et orienter ensemble avec les jeunes.
Comment le salésien fera-t-il entendre sa voix aujourd’hui si ce n’est pas les MCS. Le communiqué final du séminaire ca-
tholique sur les mass média (Nsawam, Ghana, Avril 1976) faisait entendre qu’il faut « reconnaître les mass média comme
moyens authentiques d’évangélisation et de développement humain ».
@temedia ne prétend pas répondre à tous ces objectifs, encore faut-il qu’il améliore ses compétences professionnelles et
soit doté d’un matériel de travail adéquat, mais il peut déjà nous permettre d’évaluer notre capacité de faire bon usage
des MCS pour qu’ils servent d’instrument d’éducation et d’évangélisation. La province doit oser en beaucoup car les jeu-
nes nous attendent impatiemment sur ce terrain si attrayant, diversifié et délicat. Déjà une radio à Ebolowa, des centres de
formation en informatique, un studio qui doit encore être structuré, les éditions Don Bosco qui ont pris un bon élan, le site
web à ajourner régulièrement, le bulletin salésien qui doit également se professionnaliser. Nous sommes champions dans
l’analyse critique de ce que les jeunes lisent, des émissions qu’ils regardent à la télévision, les sites web qu’ils surfent. Bra-
vo. Et pourtant, nous ne leur proposons rien de nouveau. Pourquoi ne pouvons-nous pas faire un magazine pour les jeu-
nes, une chaîne de télévision, enrichir notre site web... Vous me direz que c’est très coûteux et trop engageant n’est-ce
pas ? Oui vous avez raison mais c’est le prix à payer si nous voulons que les jeunes, si exigeants, nous prennent au sé-
rieux. Pour @temedia, je me propose de répondre à deux petites que vous pouvez vous-mêmes compléter :
Pourquoi @temedia ?
@temedia est un outil de communication
entre les différentes communautés de la provin-
ce. Les confrères, et quelques fois les jeunes
qui écrivent et c’est très encourageant,
manifestent le désir de partager avec
les autres ce qui se passe dans
leur petit milieu. Chacun de-
vrait avoir ce souci de parta-
ger avec les autres ses expérien-
ces salésiennes. Malheureuse-
ment, il y a parfois cette tendance
à retenir pour soi ce qui se passe
dans sa petite case. Dommage !
Que faisons-nous de
@temedia ?
Cette deuxième question est
liée à la première. Une fois que
@temedia arrive dans la boîte
email des confrères, il est imprimé
dans la plupart des cas et déposé à
un lieu ou tous les confrères peuvent
avoir accès. A chacun de lire une ou
deux pages ou encore tout le
numéro. Félicitation. C’est l’oc-
casion de s’informer sur la réalité
provinciale. Lire les articles de sa communauté ou
de la communauté qu’on affectionne pour l’une ou
l’autre raison c’est déjà bien. Mais lire les articles
des communautés où l’on n’a jamais été, grandit
notre sens d’appartenance à la communauté pro-
vinciale. Pourquoi ne pas mettre @temedia à la
disposition des jeunes de nos œuvres, il pourra
devenir un lieu d’échange entre les jeunes qui ap-
partiennent à un même Mouvement Salésien.
Saint Luc débute son Evangile sur ces mots : « Ce
que nous avons entendu, ce que nous avons vu de
nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que
nos mains ont touché du Verbe de vie… nous ren-
dons témoignage,… nous vous l’annonçons, à
vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en com-
munion avec nous…. Et nous vous écrivons cela
pour que notre joie soit complète ». 1Jn. 1, 1-4. Le
journaliste et l’Apôtre partage une même mission.
Celle d’annoncer ce qu’ils ont vu, touché et enten-
du à la différence que le missionnaire rend témoi-
gnage à Jésus Christ mort et ressuscité. Tous écri-
vent dans le souci de susciter chez d’autres les mê-
mes sentiments de joie ou d’espérance. Pouvons-
nous alors dire en paraphrasant Paul : Il y a plus
de joie à écrire qu’à lire.
Rigobert, sdb
6

1.7 Page 7

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Juin 2010
Les Ordinations sacerdotales
Samedi 3 Juillet 2010
d‟Yves Martial Moukoko
(Brazzaville)
Samedi 3 juillet 2010
de Jean Baptiste Tarnagda
(Ouagadougou)
Samedi 10 Juillet 2010
(Bata)
Les Ordinations diaconales
L’ordination diaconale de :
BEKOUROU Benjamin, NOKONOKO Domingo
et ADJOR Norbert
Salésiens de Don Bosco
Le Samedi 10 Juillet 2010 à 9 heures
À la Basilique de Mvolyé
„„Que ta volonté soit faite‟‟ (Mt 26, 42)
Le samedi 12 juin 2010 à 10h00
A l’Eglise de « Toutes les Nations’ » de Gethsémani
Jérusalem/Israël
Par Mgr FWAD TWAL
1. Bukuru Jean de Dieu, M.Afr (Burundi) 2. Biyoghe Bi-Nyar Ollame Virgile
Octave, sdb (Gabon) 3. Ceccon Paolo, sdb (Italie) 4. De Gance Matthew, sdb
(Etats Unis) 5. De Andrade, Lazaro Sanctos, sdb (Brésil) 6. Hembron Kanto,
M.Afr (Inde) 7. Ochoa Carlos Arturo, sdb (Equateur) 8. Piekarzewski Adam,
sdb (Pologne) 9. Rabe Antoine, sdb (Italie) 10. Savogin Lucio, sdb (Italie)
Les Vœux perpétuels
Samedi 17 Juillet 2010 : Nicolas Umoh (Akure - Nigéria)
Dimanche 18 Juillet 2010 : Eric Yawo Alakou (Kara - Togo)
Dimanche 25 juillet 2010 : Ulrich Makoumbou et Davy Bouétoutamio (Brazzaville - Congo)
Dimanche 8 août 2010 : Raphaël Coomlan Coulibaly (Korhogo - Côte d‟Ivoire)
Dimanche 15 août 2010 : Émile Mefoudé (Yaoundé - Cameroun)
Mardi 31 août 2010, profession des novices (Gbodjomé - Togo)
7

1.8 Page 8

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Actualité ATE
Juin 2010
Cameroun - Yaoundé
Célébration et commémoration du 1er mai à Yaoundé
« Combattons les vulnérabilités en milieu professionnel » tel est le thème de la 124ème
journée internationale du travail célébrée et commémorée le 1er mai à Yaoundé.
V ers 7 heures du matin, des
groupes de travailleurs du sec-
teur public et privé de Yaoundé
convergent vers le boulevard du
20 mai. Au fur et à mesure le nombre
grossit, les rues des alentours se remplis-
sent de marrée humaine. On peut lire sur
des banderoles et pancartes : " 124ème
journée internationale du travail, combat-
tons les vulnérabilités en milieux du travail,
pour vaincre la pauvreté " ; " Syndicat des
artistes et promoteurs culturels du Came-
roun, SYNAPROCAM, L’art c’est ici chez
nous. Ensemble, levons-nous et soutenons
l’art et la culture camerounaise" ; "Merci à
son excellence Paul Biya de rester à l’écou-
te des problèmes des transporteurs" etc.
Vers 9 heures, les différentes person-
nalités commencent à arriver. Les tribunes
installées pour la circonstance, il y a quel-
ques minutes vides se remplissent. 9 heures
45, le comité d’accueil du ministre du tra-
vail et de la sécurité sociale, Robert Nkili se
met en place.
Quelques minutes plus tard, au loin
retentit la sirène de l’escorte du ministre. Le
voici, il descend de la voiture, salue le co-
mité d’accueil, arpente le tapis rouge, ser-
re les mains des personnalités assises à la
tribune d’honneur. Tout le monde se met
debout, la fanfare de la gendarmerie exé-
cute l’hymne national.
Puis, le chef de la cellule de la com-
munication du ministère du travail et de la
sécurité sociale, AFFA Siméon déroule le
programme de la fête : décoration des tra-
vailleurs de lutter contre la vulnérabilité et
le dialogue social, l’animation culturel,
allocutions des responsables des centrales
syndicales, le discours du ministre du tra-
vail et de la sécurité sociale, la marches
des travailleurs, fin des festivités vers 14
heures suivies des différentes invitations et
cérémonies dans les milieux professionnels.
Cérémonie de décoration
La cérémonie des décorations des travailleurs qui ont excellé en
manière lutte contre les vulnérabilités et la pratique du dialogue social
commence. Le maître de la cérémonie procède à l’appel des réci-
piendaires. Cent et un récipiendaires reçoivent les médailles d’hon-
neur en argent, soixante cinq en vermeil et trente cinq en or. Parmi les
récipiendaires, cinq sœurs reçoivent les médailles d’argent, de vermeil
et d’or.
Je m’approche, me fraye un passage parmi la horde de journa-
listes et de photographes pour immortaliser ces instants de joie. Le
ministre du travail et de la sécurité sociale tient à décorer lui-même
les sœurs. Il lance à son collègue du ministère de l’emploi et de la
formation professionnelle, Zacharie Perevet « Laisse-moi les sœurs !».
Il épingle sur le col de leurs robes les médailles en or. Leurs visages
ridés scintillent de joie.
Monsieur Affa Siméon, annonce la fin des décorations.
Allocutions des syndicalistes
Trois responsables des centrales syndicalistes prononcent leurs
allocutions. Monsieur Issac Bisala de l’UGCT (Union générale des
travailleurs du Cameroun) martèle du haut du pupitre « Malheur à
ceux qui bâtissent leur richesse dans le sang des travailleurs ». Le ca-
marade Louis Sombe Sala de la Centrale de syndicat autonome du
Cameroun (CSAC) dans un ton virulent, parlant des travailleurs, cla-
me « Changement, ils veulent le vrai changement.» Plus loin, il vili-
pende les entreprises qui profitent de la conjoncture actuelle pour
exploiter les employés. Il donne en exemples les brasseries du Came-
roun, Bolloré et Orange Cameroun qui n’investissent pas dans le so-
cial. Des applaudissent retentissent. Il qualifie ces entreprises de
"jungle".
Interpellant le gouvernement, il dit « Le Cameroun est paradis
de lois mais un enfer pour les faire observer ». A la fin de son discours
le public l’ovationne.
Suite p.9
8

1.9 Page 9

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Actualité ATE
Juin 2010
Cameroun - Yaoundé
Célébration et commémoration du 1er mai à Yaoundé
Allocution du Ministre
A 11 heures 45 minutes, le ministre Robert
Nkili prononce son allocution. Il salue les travail-
leurs, passe en revue la lutte des travailleurs pour
arriver à cette journée. Faisant le bilan des actions
du gouvernement pour l’amélioration des condi-
tions des travailleurs, il reconnaît que « les viola-
tions des droits des travailleurs sont hélas monnaie
courante ». Concernant la protection des travail-
leurs, il tonne « J’ai dit à Douala et je le répète ici,
ça sera dur et très dur. Il sera difficile de licencier
un camerounais, qu’il soit délégué du personnel
ou simple travailleur. Il sera aussi difficile que les
chefs d’entreprises refusent d’appliquer les conven-
tions négociées et totalement signées, ça sera dur
et très dur ! ». Les travailleurs applaudissent. Il
poursuit son discours et termine en souhaitant bon-
ne fête à tous les travailleurs et travailleuses.
Après ce discours, le ministre procède à la
remise du trophée de la lutte contre les vulnérabili-
tés au ministère de la sécurité sociale et celui du
dialogue social à Camtel.
A 12 heures 10 minutes, commence le défi-
lé. Les différentes centrales syndicales passent sui-
vis des entreprises et les ministères liés au travail.
Chaque entité avec sa spécificité. Entre temps,
dans les coins et recoins du boulevard du 20 mai,
d’autres attendent, ça bavarde.
A 15 heures 30 minutes, la cérémonie prend
fin. Le ministre du travail et de la sécurité sociale se
retire suivies des autorités et des personnalités. La
cérémonie prend fin, les travailleurs et travailleuses
prennent d’assaut les bars des alentours du boule-
vard du 20 mai.
MagEy, sdb
Le Président tchadien invite
ses compatriotes à relever le défi de
l’indépendance alimentaire
Ces dernières années avec l’exploitation du pétrole et
les changements climatiques, l’agriculture tchadienne
n’arrive pas à nourrir sa population. Cette année, une
famine se pointe à l’horizon. Le gouvernement est
obligé d’importer des céréales d’une valeur de 16 mil-
liards de francs Cfa, selon le Président Idriss Déby It-
no, lors de son discours inaugurant l’aménagement
de 20 000 hectares de terres agricoles à Bamou
(350 Km au sud de N’djaména).
Lors de cette inauguration, le Président Idriss Déby, à
inviter ses compatriotes à « se mettre résolument au
travail pour relever le défi de la souveraineté alimen-
taire ». Pour lui, « les Tchadiens doivent prendre leur
destin en main ». Nous devons compter d’abord sur
nous-mêmes pour assurer notre alimentation martèle-
ra-t-il.
Au niveau du gouvernement, cette souveraineté ali-
mentaire passe, selon Idriss Déby par « des program-
mes de grande envergure en faveur de l’agriculture »,
notamment, les « aménagements agricoles et hydro-
agricoles sur l’ensemble du territoire national ». En
outre, le président fait savoir que des « charrues, les
tracteurs, les motoculteurs, les semences améliorées et
les intrants seront immédiatement mis à la disposition
des agriculteurs.»
Pour le président Idriss Déby, ce programme de déve-
loppement de l’agriculture sera accompagné par la
construction des routes, des pistes rurales, des ponts et
autres ouvrages de franchissement pour permettre l’é-
coulement des produits agricoles.
A croire le Président Idriss Déby, d’ici deux ans, les
Tchadiens mangerons à leur faim. Wait and see com-
me disent les Anglais.
Mag,Ey, sdb
9

1.10 Page 10

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Actualité ATE
Juin 2010
Cameroun - Théologat
Il a parcouru toutes nos maisons, il a rencontré chacun d’entre nous...
L e Mercredi 12 mai 2010
à 16h, le conseiller régio-
nal pour la région Afrique
et Magascar, le Père Guil-
lermo Basaðes, commençait sa visite
extraordinaire à la 18ème et dernière
communauté de la province, le Théo-
logat saint Augustin de Nkol’Afeme.
Bien que le Directeur, le père Grégoi-
re, soit encore absent parce que
« supérieur à la rue » (Cf article P.
Benoît, p. 12), le père Roland a pris
les dispositions nécessaires pour que
la visite se déroule dans les meilleures
conditions en attendant l’arrivée du
Directeur pour le Vendredi 14 mai.
Pendant sa visite, le Régional a eu
l’occasion d’adresser tous les soirs le
traditionnel « mot du soir » aux
confrères où il présentait l’objet de sa
visite, la vie et le fonctionnement de
la maison de la Pisana, les principes
du discernement, le but du scrutin, la
nouvelle répartition géographique en
vue, et le nouveau cursus de forma-
tion des coadjuteurs. Chaque jour, il
a présidé l’Eucharistie avec les
confrères sans oublier la rencontre
individuelle d’au moins 1 heure et 15
minutes par personne pour les 34
confrères de la maison.
Ph. Rigobert. 19 mai 2010
Photo de la Communauté Saint Augustin de Nkol‟Afeme (Cameroun-Yaoundé) avec le
régional, Père Guillermo lors de sa dernière visite extraordinaire à la Province ATE :
26 Etudiants en Théologie des provinces ATE, AFO et AFW, 3 coadjuteurs en études
théologiques, 2 étudiants de philosophie et 3 formateurs.
Le mercredi 19, le Régional achève sa visite par deux rencontres
importantes. D’abord avec l’équipe des trois formateurs de la Mai-
son, ensuite avec toute la communauté. Et pour clôturer cette visite
autour du Seigneur, l’Eucharistie est à 18 heures 45 minutes.
Après la Messe, un agapè, des remerciements et le départ du père
Guillermo pour la maison Don Bosco où se tiendra le lendemain
(le 20 mai), le Conseil Provincial pour clôturer cette visite extraordi-
naire de quatre mois à la province ATE. Il prendra aussi part au
curatorium du 21 et 22 mai avec le provincial de l’AFO, Père
Faustino, le représentant de la province AFW, Vicaire Provincial et
Père Maître de ladite province, Père Silvio et bien entendu le pro-
vincial de l’ATE Père Manolo.
Rigobert
La Province ATE remercie le Père Guillermo pour son séjour dans la Province
Vendredi 21 Mai, rendez-vous à 18h30 à la maison Provinciale Don Bosco avec tous les confrères présents dans la ville de Yaoundé. De
quoi s’agit-il ? Le Pèlerin des 18 communautés de la Province est au terme de sa marche. Il faut lui adresser les remerciements au nom
de tous les confrères de la Province. A 18h 30 exactement, la cloche résonne. Tout le monde est à la chapelle. On remarque déjà la
Ph. Rigobert.
présence du Père Faustino et Père Silvio (venus
pour le curatorium). C’est le 8ème jour de la
P. Anaclet remet le Cadeau-souvenir
au P. Guillermo
neuvaine à l’Esprit Saint. Après la prière, on se
dirige vers la grande terrasse habituelle pour
tous. Un repas fraternel est partagé.
Avant la fin du repas, le Père Anaclet remercie
le Père Guillermo au nom des confrères et lui
offre un petit souvenir. Le père Guillermo à son
tour, dit sa satisfaction d’avoir sillonné la pro-
vince et inscrit les quatre mois dans son expé-
rience missionnaire en Afrique. Le repas se ter-
Ph. Rigobert. mine avec la prière à 20h 50. Au revoir, c’est le
P. Silvio (Vicaire Provincial AFW) retour dans des différentes communautés.
Et Nicholas (2è Année Théo/AFW)
Rigobert
10

2 Pages 11-20

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2.1 Page 11

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Actualité ATE
Cameroun - Mimboman 3
« Mes amis seront Jésus et Marie. La mort mais pas le péché ».
Plus de 87 (quatre vingt Sept) enfants de diffé-
rents oratoires de la paroisse salésienne Marie
Auxiliatrice de Mimboman, accompagnés par le
Père Jean Baptiste QUANG, responsable de
l’oratoire Saint Dominique Savio de Mimboman
avec une équipe animatrice dont trois sont pré-
novices.
Tous ont fait un déplacement le 2 mai
2010 au théologal Salésien St Augustin
(Nkol’Afeme), pour une journée de retraite en
mémoire de la saint Dominique Savio.
L’activité a débuté par le mot de bienvenue du
Père Marco, économe du théologat saint Au-
gustin suivi d’une prière d’ouverture. Après la
prière, les enfants se sont regroupés sur le ter-
rain de Basket Ball pour les différentes activités
animées par les animateurs et les pré-novices.
Par la suite, ils ont regagné la salle pour le thè-
me de la retraite qui stipule : « la vie de Saint
Dominique Savio. » Ce thème est animé par la
coordonnatrice de l’oratoire, Mlle ATANGANA.
Dans son allocution, elle a demandé aux en-
fants de vivre à la manière de Saint Dominique
Savio. Après le thème, les enfants se sont diri-
gés à la chapelle pour la messe. Elle est dite
par le Père Jean Baptiste QUANG. Dans son
homélie, il a recommandé aux enfants de s’ai-
mer les uns, les autres comme Dieu les a aimés
en envoyant son Fils unique sur la terre, pour
les sauver ». La première partie du programme
est achevée par un repas familial.
Dans l’après midi, il y eut un match amical de
football qui opposa l’équipe de l’oratoire de
Nkol’Afeme à celle de saint Dominique Savio
de Mimboman. Score final 3 # 2 en faveur de
Nkol Aféme. Pour finir la journée, une prière a
été faite par le Père Marco donnant la possibili-
té à l’oratoire Dominique Savio de regagner
Mimboman.
Mbacho Merci (Prénovice salésien)
Juin 2010
11

2.2 Page 12

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Actualité ATE
Juin 2010
Centrafrique - Damala
Enfants, témoins de la résurrection du Christ…
La résurrection du Jésus Christ du
séjour des morts est une invitation
que Dieu fait à l’humanité pour
que celle-ci, par le Christ Jésus,
découvre l’amour véritable auquel
elle est appelée. C’est dans cette
dynamique que le Centre de jeu-
nes Don Bosco de Damala a orga-
nisé du 23 au 24 avril la Pâques
des enfants.
18h 30, les enfants participent à la messe
dédiée à la très sainte vierge Auxiliatrice. Pré-
sidée par le Père Désiré ADJECKAM, cette
messe venait mettre un terme aux festivités
marquant cette Pâques des enfants.
Puisse le Seigneur ressuscité nous donner les
grâces nécessaires pour mieux témoigner de
Lui auprès des jeunes et avec les jeunes dans
le quotidien.
Jerry MAT, sdb
Vendredi 23 Avril
Tout a commencé par un partage
sur le thème : "Enfants, témoins de
la résurrection du Christ." Après
avoir expliqué aux enfants qu’ils
pouvaient témoigner de la résur-
rection chaque fois qu’ils feront
une bonne action telles que : bien
étudier, aider les autres, respecter
les parents… Pour la fin de cet
après midi, une classe de chants
suivie d’une projection de film ve-
naient égayer l’ambiance de l’a-
près midi qui avait pris fin par un
« je vous salue Marie ».
Le samedi 24 Avril
Pour cette journée, plusieurs jeux
ont été organisés dans l’objectif de
mettre les enfants dans ce climat
de fête qu’offrait la Pâques. Une
cour pour le jeu, un espace de
convivialité et de fraternité, tel
était, cet après midi. Juste après la
kermesse, débutait la soirée cultu-
relle avec les concours de sketch et
de chorégraphie.
Comme tous les 24 du mois, à
"C’est par des petits gestes de
chaque jour que nous pouvons
tendre vers la sainteté."
C’est avec ces petits mots qu’avait
débuté la fête de Dominique SA-
VIO au centre de Jeunes Don Bos-
co Damala. Il était 15h30 quand
les animateurs, les enfants de l’o-
ratorio, du foyer Michel Magon
ainsi que les jeunes du Centre pro-
fessionnel étaient rassemblés dans
la bibliothèque du Centre pour la
circonstance. Après un mot de
bienvenue qui leur était adressé, la
fête annonçait ses couleurs aux
rythmes de la musique que propo-
sait le frère Jerry Mat avec la chan-
son "Ton nom est Dominique… ".
Chantées main
dans la main,
les paroles de
ce morceau
venaient redire
en bref la vie
de ce jeune
saint, modèle à
proposer à tous
ces jeunes en
quête d’une
identité. L’un
des points mar-
quants de cette
journée était la
réflexion sur :
La vie de Dominique
Sa volonté face aux études
Son chemin de sainteté
Sachant bien évidement que le pu-
blic était des jeunes élèves. Le
deuxième point touchant les études
a été expliqué en long et en large
afin d’interpeller les jeunes à se
donner aux études. Et pour mieux
faire passer ce message surtout aux
tout petits, deux animateurs ont
réexpliqué ce qui était dit en fran-
çais en langue locale. Pour ce qui
est du troisième point, l’invitation a
été faite aux jeunes et enfants à
mieux vivre leur quotidien en fai-
sant bien ce qu’ils avaient à faire.
En agissant ainsi, ajoutait le Fr
Mat, "nous mar-
cherons comme
Dominique, vers la
sainteté à laquelle
nous sommes tous
appelés".
C’était avec la
prière à Domini-
que SAVIO, que ce
moment de ré-
flexion a pris fin.
Avec Dominique,
vivons la sainteté
au quotidien !
Mat Jerry, sdb.
12

2.3 Page 13

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Actualité ATE
Guinée Equatoriale - Malabo
¡ Extraordinarias Visitas !
Juin 2010
Más vale tarde que nunca. Pre-
vista, o mejor dicho, programa-
da poco después de su toma de
posesiñn en Yaundé, la visita a
Malabo de nuestro nuevo Inspec-
tor de ATE se realizñ, por fin, los
días 14, 15 y 16 de abril. Des-
pués de un largo ejercicio im-
puesto de paciencia en la sala
de espera del aeropuerto de Ba-
ta, P. Manolo Jiménez pisñ por
primera vez el suelo malabeðo, a
unas horas muy avanzadas. Fue
Paco quien le fue a coger al ae-
ropuerto de Malabo. Al día si-
guiente, el jueves, por la maðana
dio los “Buenos Días” a los
alumnos de la ESO y Bachillerato
del Colegio espaðol, y dedicñ el
resto del tiempo a los coloquios
con los hermanos. Por la tarde,
visitñ la obra entera y pudo
encontrarse (y hablar, desde lue-
go) con los animadores y pre-
animadores del Centro juvenil
reunidos en su tradicional en-
cuentro de formaciñn. Terminado
el encuentro de formaciñn, ani-
madores, pre-animadores y otros
jñvenes acostumbrados de la ora-
ciñn de los jueves por la tarde
(Comunidad con jñvenes en
nuestra capilla comunitaria), pu-
dieron escuchar las “Buenas No-
ches” del P. Manolo. Después de
la cena, siguiñ con los coloquios
fraternales. El viernes, último día
de visita, el Inspector celebrñ la
eucaristía matinal con nuestras
hermanas salesianas (HMA) de
María Auxiliadora (vecinas). Lue-
go, dio los “Buenos Días” a los
alumnos de Primaria del Colegio.
Más tarde, se fue con P. José Mi-
guel a encontrar a Monseðor Il-
defonso Obama, Arzobispo de
Malabo. A la vuelta de la Cate-
dral, José Miguel y el padre Ins-
pector pararon en Ceiba
(Agencia de la Compaðía aérea
guineana) para confirmar su vue-
lo de vuelta. Tuvieron que cam-
biar el vuelo. Y, después de la
comida y la espera un poco pesa-
da de algunos documentos que
tenía que llevar con él, se fue casi
corriendo al aeropuerto, porque
la hora de facturaciñn se le esca-
paba ya.
Suite p.14
13

2.4 Page 14

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Actualité ATE
Juin 2010
Guinée Equatoriale - Malabo
¡ Extraordinarias Visitas !
Una semana después de que nuestro
nuevo Inspector acabara su primer
contacto con la realidad y los herma-
nos de Malabo, hemos tenido el privi-
legio de acoger (un poco con antela-
ciñn con respecto al único programa
del anuario que teníamos) al Conseje-
ro Regional para África y Madagas-
car, el padre Guillermo Basaðes.
Llegñ al atardecer del viernes, día 23
de abril. Y, a penas se instalñ y tomñ
algo en nuestra casa, le llevamos al
Centro cultural espaðol para presen-
ciar la obra teatral “El hombre de la
Mancha. Don Quijote”, de Miguel de
Cervantes. Un musical teatral presen-
tado por el grupo “Saltimbanquis”,
grupo que dirige nuestro hermano
José Miguel. La visita canñnica em-
pezñ el día de conmemoraciñn de
María Auxiliadora, el 24. Después de
celebrar la eucaristía en el internado
de María Auxiliadora, con las herma-
nas salesianas y sus alumnas internas,
el padre Guillermo Basaðes encontrñ
la comunidad entera en la sala de
televisiñn para la charla inicial de la
visita. En primer lugar, apoyándose
sobre las Constituciones y los Regla-
mentos de nuestra Congregaciñn, el
padre Guillermo Basaðes precisñ las
condiciones y el sentido de la visita
extraordinaria. Luego, hubo un mo-
mento de expresiñn de los hermanos.
Terminada esta reuniñn inicial, el Re-
gional empezñ los coloquios con los
hermanos. Par la tarde, hablñ a los
jñvenes que participan en el grupo
formativo Don Bosco (grupo com-
puesto esencialmente de animadores
y pre animadores del Centro juvenil) y
se encontrñ con el grupo ADMA de la
Parroquia. El domingo, día del Seðor
y día pastoralmente cargado, el padre
Basaðes dio una vuelta por el barrio y
siguiñ con los coloquios. Celebrñ la
misa (juvenil) de las siete de la tarde.
El lunes, día de la comunidad, el Re-
gional presidiñ la misa comunitaria.
Más tarde en los “Buenos Días” a los
alumnos de la Secundaria, a partir de
su propia historia, llamñ la atenciñn
sobre el peligro de dejarse comprar
por algunas
potencias mun-
diales (mercado
internacional de
cerebros). Lue-
go, se fue con
José Miguel a
saludar al Arzo-
bispo. De vuelta a casa, el Regional
coincidiñ con el padre Pergentino Bo-
rupu que vino a Malabo para un en-
cuentro de la AECID (Agencia Espaðo-
la de Cooperaciñn Internacional para
el Desarrollo). Aprovecharon para
acordar el itinerario para el viaje a
Madagascar (EE.EE. a los directores e
inspectores de la zona francñfona,
animados por el Rector Mayor, Pascual
Chávez Villanueva). Por la tarde, P.
Basaðes asistiñ en los patios del Cen-
tro juvenil antes de encontrarse, en la
casa parroquial, con el Consejo parro-
quial. El martes, último día de visita, el
padre Regional celebrñ la eucaristía en
la comunidad de las salesianas
(vecinas nuestras) y, hablñ en los
“Buenos Días”, de la impermeabilidad
del pato en el agua, a los alumnos de
primaria. A las nueve en punto, todos
los hermanos suspendieron sus activi-
dades y se concentraron en la sala
comunitaria para escuchar la comuni-
caciñn y el comentario del informe de
fin de visita extraordinaria del Regio-
nal. Antes de que le llevara Paco al
aeropuerto, el padre Guillermo Basa-
ðes tuvo, durante el recreo en el Cole-
gio, un contacto directo con los alum-
nos (Asistencia salesiana).
Más que una visita de
“Superior” a una comunidad religiosa,
los momentos pasados con el padre
Basaðes, han sido muy fraternales. Sus
palabras en cosas serias y menos se-
rias, siempre acompaðadas de buen
humor, han enriquecido el espíritu (el
ambiente) fraternal que caracteriza
nuestra comunidad.
Paul II Clark TEGUE, sdb.
14

2.5 Page 15

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Actualité ATE
Juin 2010
Guinée Equatoriale - Mikomeseng
ECHO DE MICOMESENG RENCONTRE ANIMATEURS DE BATA ET DE MICOMESENG
L a monnaie a été rendue. Les animateurs de Bata avaient bien voulu rendre la monnaie à ceux de
Micomeseng. Rappelons que le 19 février déjà, les animateurs de Micomeseng avaient visité ceux
de Bata dans le cadre d’une sortie prévue dans leur plan d’activités. Au terme de cette visite, les res-
ponsables de Bata avaient émis le vœu de se rendre à Micomeseng dans les brefs délais.
Visite inédite.
Ainsi fut dit, ainsi fut fait, la ren-
contre de Micomeseng eut donc
pour cadre le Centre des Jeunes
Don Bosco et vit la participation
d’une douzaine d’animateurs
de Bata accompagnés de deux
salésiens, en l’occurrence du P.
Ludovic et du Fr. Antonio, en
plus de la quinzaine de Mico-
meseng, ayant en tête le Fr.
Bienvenu. La visite qui était la
première en son genre, avait
donc pour double objectif, faire
amples connaissances entre les
deux groupes frères, visiter la
belle cité de Micomeseng et
voir ensemble comment organi-
ser le prochain Mouvement Sa-
lésien des Jeunes (MSJ), autour
des festivités marquant le 25e
anniversaire de la présence sa-
lésienne en Guinée.
Journée du 16 avril
Après leur arrivée aux environs
de 20h, les hôtes de Bata furent
accueillis et installés dans les
locaux préparés pour la circons-
tance. S’en suivirent l’animation
des chants et des histoires drô-
les au cours desquels les jeunes
purent découvrir une fois enco-
re la créativité et l’ingéniosité
du Fr. Bienvenu dans sa maniè-
re de faire l’animation. Ce fut
autour de 23h30 que les jeu-
nes, après un léger dîner, se
couchèrent.
Journée du 17 avril
Le lendemain matin, après quelques exercices physiques suivis du
bain, tous se rencontrèrent dans l’église pour la traditionnelle
messe de 7h dans la paroisse. La messe était présidée par le P.
Antonio Muðoz, vicaire de la paroisse. Il profita de cette occasion
pour souhaiter la bienvenue aux jeunes de Bata au nom de toute
la communauté paroissiale. Le reste de la journée fut ponctuée
par diverses autres activités, dont la visite de certains lieux touristi-
ques de la ville, des œuvres sociales des Sœurs de la Charité, de
la léproserie et de la Mairie de Micomeseng.
Pour finir, soulignons que les jeunes eurent l’occasion de bénéfi-
cier de la visite du P. Manolo qui, de passage dans notre commu-
nauté, venant de Malabo, profita pour saluer et dire un petit mot
d’encouragement pour ces genres d’initiatives.
Vers 16h30, la délégation de Bata reprit la route pour retrouver
leurs respectives responsabilités au niveau de la paroisse.
La visite fut très positive dans le sens où elle permit aux animateurs
des deux Centres de partager les expériences tant positives que
négatives qu’ils vivent dans l’exercice de leurs activités.
Bienvenu Tanga, la voix de Micomeseng
15

2.6 Page 16

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Actualité ATE
Juin 2010
Guinée Equatoriale - Mikomeseng
ENCUENTRO FAMILIA SALESIANA
L a expresiñn « familia salesiana », a pesar
de todo lo que se diga, sigue siendo una
pura teoría. Teoría en la medida en que
todavía no se hace realidad en nuestro
cotidiano. Así que el ideal sería que mensualmente
o mejor dicho trimestralmente, los miembros cons-
titutivos de esta familia se reuniesen para hacer
efectivo los dichos, porque entre dichos y hechos,
hay todavía una gran cuneta. Sin embargo, se no-
ta una real voluntad por parte de los responsables
de las diferentes comunidades salesianas y varia-
ras de la regiñn continental de Guinea Ecuatorial.
Fue en esta perspectiva que el último 24 del mes
de abril, en la ciudad de Niefang, en la casa de la
Hermanas Concepcionistas, se organizñ un retiro
de la familia salesiana. Casi todos los miembros
de la familia estuvieron presentes, sñlo faltaban P.
Jesús Lozano y P. Armando por razones de pasto-
ral parroquial y desgracia familiar respectivamen-
te.
En total, 14 miembros, cuyos 02 hermanos de la
En total, 14 miembros, cuyos 02 hermanos de la
comunidad salesiana de Micomeseng, 04 herma-
nos de la comunidad salesiana de Bata y 08 hijas
de los Sagrados Corazones de Jesús y María de 03
comunidades diferentes de Bata y de Evinayong. El
retiro empezñ a las 10 horas de la maðana con
Laudes en la bonita capilla de las Concepcionistas.
La charla que siguiñ la oraciñn de la maðana ten-
ía como tema central: “¿Cómo ser discípulos y tes-
tigos?” Tema animado por el hermano Antonio de
la comunidad de Bata. Don Antonio hablñ de
cñmo, testigos de todo lo que hemos oído y escu-
chado, lo podemos llevar a los jñvenes, los ancia-
nos y enfermos. En esta misma línea de reforza-
miento de la familia, nos hizo ver por medio de
una proyecciñn, la intervenciñn del Rector Mayor
sobre el tema de la evangelizaciñn como familia
salesiana. El título de la proyecciñn era: “Señor,
queremos ver a Jesús”.
Aprovechamos también de este encuentro para te-
ner una asamblea cuyo tema era “¿Como familia
salesiana, cómo podemos evangelizar? Se trataba
en realidad de una voluntad de unificaciñn de las
fuerzas para la evangelizaciñn y la educaciñn de la
juventud. El retiro se terminñ con la misa de acciñn
de gracias y de una mesa fraternal muy bien pre-
parada por las hermanas.
Al salir de este encuentro, todos emitimos el deseo
que ese tipo de iniciativa se hiciese posible cada
aðo para reforzar nuestros lazos fraternales. En las
3,00 horas de la tarde, nos despedimos unos a
otros.
Bienvenido Tanga, la voz de Micomeseng
16

2.7 Page 17

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Etranger
Mai 2010
Madagascar, Antanarivo
LES SUPERIEURS A LA RUE
Madagascar : 02 au 08 mai 2010
A l’occasion de la Retraite des Conseillers Provinciaux et des Directeurs, retraite prêchée par le Recteur Majeur.
Le 11 mai 2010
Après la retraite prêchée
aux directeurs et membres des
Conseils provinciaux d’Afri-
que et de Madagascar d’ex-
pression francophone, les
membres du Conseil provin-
cial de l’ATE et quelques directeurs
se sont réveillés très tôt pour s’en
retourner à leur Province. Mais les
aiguilleurs du ciel de la capita-
le malgache n’ont pas vu jus-
te. Et nos supérieurs ont vu les
dieux du retard leur tomber sur
la tête.
Voyez plus tôt ! Tou-
tes les formalités d’embar-
quements sont terminées dès
08h00, heure locale. Là débute
une longue attente, avec des infor-
mations qui tombent au goutte à
goutte. Finalement cinq heures
trente d’attente. L’arrivée 3h plus
tard à Johannesburg ne donne
plus d’espoir d’atteindre Douala
comme prévu. L’arrivée à Johan-
nesburg est marquée par l’accueil
embarrassé des représentants de
Air Madagascar. Une seule pro-
messe nous est faite : un repas du
soir de 100 Rands, monnaie sud
africaine et un petit déjeuner ;
pour la nuit, on nous présente les
réservations de l’hôtel en ville,
mais parmi nous plusieurs n’ont
pas la possibilité d’aller en ville,
faute de visa. Sur cette proposi-
tion, nous formons un bloc insépa-
rable : alors « tous à la rue » !
L’aile de transit de l’aéroport
de Johannesburg, à ce moment de
l’année, début de vacances et
Coupe du Monde obligent, est très
fréquentée. C’est là notre
hôtel, ce sera là notre cham-
bre, pour la nuit, avec pour
seule commodité les chaises qui
servent pour l’attente. Le détail
important qu’il ne faut ne pas
oublier c’est que c’est l’un
des endroits les plus frais de
l’aéroport "Oliver Tambo". Les su-
périeurs vont rapidement faire
corps avec leurs nouvelles installa-
tions. Une barrière de police nous
sépare de l’autre aile de l’aéroport,
la petite ville, grouillant de
bruits, magasins, bars, res-
taurants, hôtel, et autres
points d’attraction. Il faut
passer de ce côté-là, car
nous ne pouvons pas nous conten-
ter des chaises et du froid. Il faut
manger pour pouvoir passer cette
nuit-là. Nous traversons la
"barrière" de police prendre notre
repas du soir, au restaurant, repas
fait de Beef, Chiken, Cheese, Rice
et autres Water, Juice. Il faut faire
toutes les commandes, en Anglais
please ! Repassés de l’autre côté
de la barrière de police, le reste
se passe sans commentaires. La
nuit a été très longue, faite de
pas de passagers, des bruits
des trollers, ces espèces de
sacs à roue que chacun traîne
quand il sort de l’avion, de
froid hivernal, d’incommodité sur
les chaises et de tours intempestifs
aux toilettes.
L’avion qui est annoncé pour
Douala ce même jour, mercre-
di 12 mai, à 13h 35 sera le
nôtre, à condition que chacun
paye une pénalité de 730 eu-
ros. Tous, nous nous tour-
nons vers Air Madagascar, le véri-
table coupable. Ils restent introuva-
bles une grande partie de la mati-
née, jusqu’à cette fameuse minute
où ils nous mettront vraiment à la
rue. Et c’est à ce moment précis
que les Peoples vont vraiment se
casser les C…, une expression qui
est restée fameuse dans notre délé-
gation. Le représentant parjure dé-
cline toute responsabilité, il dit ne
rien pouvoir faire pour nous. L’âpre
discussion n’aura servi à rien. Les
Peoples se sont déchaînés mais
rien n’a changé au sort des
"supérieurs de la rue". Air Madagas-
car persiste et signe : tous à la rue !
Et à la rue comme à la rue, l’on
sait se débrouiller. Même s’il faut
encore attendre une journée entiè-
re, il n’est pas question de retour-
ner à l’hôtel, du moins notre hôtel
de fortune.
Et quand nous quittons finalement
Johannesburg, il est minuit 40 du
jour suivant, nous avons goûté à la
rue. Bilan : pas de douche,
pas de lit, pas de confort, pas
de repas régulièrement pro-
grammé, l’inquiétude des bagages
parti à Douala sans nous, etc. A
Nairobi, prochain escale du
jour de l’ascension, la rue a
un goût différent. Les Peoples
ne se sont plus rien cassés puis-
qu’ils sont maîtres de leur prochain
escale, Douala 21h30 et Yaoundé
un peu plus tard, vers 02h00 du
matin. A la rue comme à la rue, on
peut s’y faire, en tout cas, il faut s’y
faire.
Benoît NZIE, Sdb
Un voyageur à pas perdu !
17

2.8 Page 18

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Etranger
Mai 2010
Espagne
Lettre du père José Antonio Vega aux confrères
Père José Antonio Vega
Cher confrère,
Il y a 25 ans, autour des mêmes dates, mon Provincial de l‟épo-
que me proposait d‟aller en Afrique pour animer la nouvelle œuvre
de Bata. J‟avais répondu Oui. Les affectations à Malabo, à
Yaoundé ou comme Provincial de l‟ATE ont été dans la même
ligne.
J‟étais disponible à continuer à servir en ATE selon les décisions
du Provincial actuel. Le Recteur Majeur, le 8 février, dans le
voyage entre Pointe Noire et Brazzaville m‟avait manifesté son
désir de m‟affecter ailleurs. Il m‟avait fait aussi quelques proposi-
tions. Profitant de sa visite à Barcelone le 23-25 avril pour fêter
les 125 anniversaires de la présence de Don Bosco à Sarriá, il
m‟a appelé par téléphone en me donnant rendez-vous le 24 avril
pour un entretien avec lui. Nous avons parlé de la Province ATE,
de notre Chapitre Provincial, de certaines situations. Il m‟a rap-
pelé les mêmes propositions faites en février et il m‟a proposé
d‟aller à Kenitra (Maroc) et j‟ai manifesté ma disponibilité, à cau-
se des difficultés de soutenir certaines présences de la Congréga-
tion. Après, j‟ai réfléchi et écrit au Provincial de la France, mon
nouveau provincial, que c‟est une façon de remercier les provinces
et les confrères français qui ont travaillé depuis longtemps dans
les pays de l‟ATE, surtout au Gabon et au Congo.
Me déraciner de nouveau, juste 25 ans après mon arrivée en
Afrique, c‟est un sacrifice, mais je dois aller là où la Congréga-
tion a besoin de moi. Je ne peux pas vous nier mes souvenirs et
mes prières de ces jours pour les œuvres et chaque confrère de
l‟ATE. Je vous ai manifesté avec sincérité mon remerciement de
tout ce que j‟ai reçu et aimé en ATE, et je crois aussi que je res-
terai dans certaines choses à votre disposition et collaboration.
C‟est la Province dans laquelle j‟ai vécu la moitié de ma vie salé-
sienne.
Je souhaite seulement vous dire que la présence de Kenitra n‟a
pas des stagiaires depuis… ! Je resterai ouvert à les recevoir,
même temporairement… C‟est l‟Afrique…du Nord !
Pendant le mois de juillet je serais à Yaoundé pour prendre mes
valises, et faire ce qu‟on demandera. J‟ai proposé vers le 10 août
mon incorporation à Kenitra, sauf d‟autres décisions des supé-
rieurs ou du Provincial de Paris.
De nouveau, merci de votre soutien, de votre affection et de votre
prière.
Mes salutations fraternelles.
En Don Bosco, José Antonio VEGA
Du 30 avril 2010
18

2.9 Page 19

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Point de Réflexion Salésienne
Juin 2010
LA 44E JOURNEE MONDIALE DES COMMUNICATIONS SOCIALES
Jean Baptiste BERAUD, sdb.
En cette année 2010, elle a eu lieu le dimanche 16 mai. Benoît XVI a rédigé son message sur le
thème : « Le prêtre et la pastorale dans le monde numérique : les nouveaux médias au service
de la Parole ». Simples réflexions.
Durant Vatican II, le 4
décembre 1963, Paul
VI proclamait solennel-
lement le Décret conci-
liaire « Inter mirifica » sur les moyens
de Communication sociale. Le titre
latin évoque « les merveilleuses dé-
couvertes techniques qu’avec l’aide
de Dieu, le génie de l’homme a tiré
de la création… ».
Une Eglise attentive aux médias
Entre autres décisions, ce texte
proposait dans son numéro 18 une Journée annuelle
mondiale des Communications sociales pour toute l’E-
glise. Les Pères disaient : « Pour donner plus d’efficacité
à l’apostolat multiforme de l’Eglise dans le secteur des
moyens de communication sociale, on organisera cha-
que année…une journée pendant laquelle les fidèles
seront instruits de leurs devoirs en ce domaine… »
Quatre ans après cette déclaration, en 1967, Paul
VI lançait le Message pour la Première Journée Mon-
diale des Communications sociales. Depuis cette date,
ils se sont succédés sans interruption. Leur somme cons-
titue aujourd’hui une étude irremplaçable sur la place
des Communications dans l’évangélisation. Nombre de
journalistes et d’écrivains que l’on pense facilement in-
différents à la pensée de l’Eglise sur ces questions sa-
vent en reconnaître la valeur. Il suffit de se souvenir des
affirmations du Directeur d’un grand
journal parisien, connu pour ses pri-
ses de position très libres, défendant
ouvertement Jean Paul II en pèleri-
nage en France. Le Directeur de
« Libération » parlait devant un au-
ditoire stupéfait de rédacteurs che-
vronnés qui croyaient être sur la
bonne piste en multipliant les arti-
cles sur … « les valeurs du préser-
vatif », et en traitant le Pape Wojtyla de
« incapable de comprendre les jeunes ».
Le « numérique, moyen indispensa-
ble » pour annoncer l’Evangile
Benoît XVI écrit : « Les moyens mo-
dernes de communication font partie de-
puis fort longtemps des moyens ordinaires
utilisés par les communautés ecclésiales…
mais leur récente expansion et leur consi-
dérable influence en rende toujours plus
importante et utile l'usage dans le ministè-
re sacerdotal »
« …Les voies de communication ou-
vertes par les conquêtes technologiques
sont désormais un moyen indispensable.
En effet, le monde numérique, en mettant
à disposition des moyens qui offrent
une capacité d'expres-
sion presque illimitée,
ouvre de considéra-
bles perspectives…
à l’exhortation
Paulinienne :
« Malheur à moi
si je n'annonce
pas l'Évangi-
le ! » (1Co 9, 16).
Suite p.20
19

2.10 Page 20

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Point de Réflexion Salésienne
Juin 2010
LA 44E JOURNEE MONDIALE DES COMMUNICATIONS SOCIALES (suite et fin)
Jean Baptiste BERAUD, sdb.
Sans crainte,
débarquer sur de nouvelles terres
Le Pape insiste sur les nouvelles possibili-
tés. Fait rare dans un discours de ce genre, il
multiplie les détails de tant de moyens à utiliser.
Il énumère « photos, vidéo, animations, blog,
site web, qui représentent des occasions inédi-
tes de dialogue et même des outils indispensa-
bles pour l’évangélisation et la catéchèse. »
Il recommande à chaque prêtre, en cette
année sacerdotale, quatre points de recherche
personnelle : compétence professionnelle, ap-
profondissement théologique, solide spiritualité
sacerdotale, dialogue continu avec le Seigneur.
Il parle de « donner une âme à la toile ». L’Egli-
se n’a jamais peur de débarquer sur de nouvel-
les terres ;
Mais déjà l’Histoire a écrit quelques pages
révélatrices. Elle se souvient de l’étonnement
de la religieuse qui avait été appelée, dans
les années débutantes d’internet, pour
créer le site de la Conférence Episcopale
française : « J’ai voulu commencer, ex-
pliquait-elle, en cliquant sur le mot
« Dieu ». Les réponses se sont alignées
sous mes yeux. Aucune ne faisait allu-
sion au catholicisme. La vague la plus
forte était une « avalanche » de textes,
d’adresses, et de rencontres des Mor-
mons. Je me suis dit qu’il fallait nous y
mettre très vite. »
Une autre surprise a sonné com-
me la nouvelle annonce d’une très
« Bonne Nouvelle ». Cela se passait aux USA.
Une jeune fille cherchait sa vocation. Peu de
gens travaillaient déjà sur ordinateur. Mais elle
avait cette chance. Elle raconta : « Je me sentais
attirée pour vivre avec des jeunes. J’ai cherché
sur les listes des différentes Congrégations. Aux
Etats-Unis, la plupart avait déjà internet. Après
plusieurs réponses qui me précisaient « malades,
vieillards, aide paroissiale », je tombais sur une
qui me signalait « enfants, jeunes, écoles, centres
professionnels ». Je cliquais sur ces mots. Quel-
ques semaines plus tard, j’entrais chez les salé-
siennes de Don Bosco. » Journaux, radios signa-
laient rapidement les « nouveaux chemins des
vocations » et les Médias du Vatican relevaient
cette « première » des temps modernes.
20

3 Pages 21-30

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3.1 Page 21

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Point de Réflexion Salésienne
Juin 2010
DOMINIQUE SAVIO : UN JEUNE QUI VOULAIT ALLER PLUS LOIN…
Père Alphonse Owoudou, sdb, Prêtre éducateur (Lomé - Togo)
Dans le numéro @temedia du mois de Mai 2010, nous faisions allusion à certains de ces jeunes qui entrent dans nos
institutions éducatives, et qui prennent au sérieux notre Projet éducatif et pastoral pour poser les jalons de leur propre
projet de vie. Nous allons nous arrêter sur l’un d’eux : Dominique Savio. Pendant ce mois de Mai 2010, de Port-Gentil
à Lomé, de nombreux adolescents, membres du mouvement ADS/ALAVI (+ Lumière et Vie) ont célébré avec moultes
manifestations le 25ème anniversaire de leur présence dans les œuvres locales. Ce qui va nous intéresser ici, c’est princi-
palement un double enseignement qui s’inspire de la théorie dite de l’apprentissage social, étant donné que l’Eglise
canonise précisément des jeunes et des adultes pour nous les proposer comme des exemples à suivre.
Deux princi-
pes de la psy-
chopédagogie
pastorale
Don Bosco a fondé son œuvre
au beau milieu du XIXème siècle.
Donc bien avant que Pavlov et
Watson posassent les bases de
l’apprentissage de type compor-
tementaliste. Cela a donc épar-
gné notre système éducatif des
habituelles influences behavioris-
tes qui, bien que mécanique-
ment efficaces, ne portent pas
vers un apprentissage humain
mais vers un dressage et un
conditionnement automatique. Il
va falloir attendre que viennent
certains auteurs à la fois respec-
tueux des indispensables condi-
tionnements et attentifs à l’im-
pact de l’environnement pour
conjuguer ces deux aspects dans
ce qui est devenu une approche
appréciable : l’approche socio-
culturelle. Vygotsky nous laissera
alors l’évidence du développement
proximal, que Don Bosco avait
déjà deviné et vécu dans sa
« relation d’aide » (Rogers) avec
ses jeunes.
La théorie de l’apprentissage
social, résumée de façon vraiment
ramassée, stipule que l’enfant assi-
mile mieux les connaissances, sur-
tout les comportements sociale-
ment désirables, lorsque ceux-ci
sont vécus par leur entourage, qui
devient ainsi un milieu porteur,
une invitation plus cohérente à se
mettre « en phase » avec ces com-
portements. Cependant, il ne suffit
pas que ces « initiateurs » soient de
saints et admirables héros. Il est
indispensable que les « modèles »
soient accessibles à l’enfant. Ceci
veut dire deux choses à mon avis.
D’abord, que la relation éducative
ou pastorale soit une de proximité,
d’interaction directe. De deux, le
modèle doit être proche, non plus
simplement dans l’espace-temps,
mais ontologiquement ; autrement
dit, à la portée des potentialités,
donc des capacités de l’enfant.
Trop proche, le modèle n’éduque
pas, puisqu’il est incapable d’edu-
cere, de « tirer au dehors » les po-
tentialités de l’enfant. Trop éloigné,
il démotive et cultive la sous-
estimation de soi. Nous allons
appliquer cela à Dominique
Savio, mais il s’agissait là du
premier principe. Passons au
second.
Revenons à Vygotsky,
et constatons qu’entre ce que
l’enfant peut faire tout seul et
ce qu’il parvient à faire avec
l’aide et l’encouragement de
son environnement matériel
et humain, il y a toute une
marge intéressante. C’est
cette marge que Vygotsky
appelle la « zone proximale »
du développement. Les ten-
dances soixante-huitardes
ont failli nous faire balancer
dans un constructivisme si
radical que pour peu on
gommait de l’éducation la
figure du maitre, du père, et
de tous ces rôles asymétriques qui,
par nature, obligent. Le principe du
développement proximal a permis
de démontrer que l’enfant, comme
toute personne en apprentissage
peut, certes, s’en sortir de ses pro-
pres efforts. Mais il apprend nette-
ment plus et mieux si quelqu’un lui
est « proche », d’où le qualificatif
« proximal ». Naturellement, il a
fallu redéfinir les modalités de cette
« proximité » pour que la relation
soit un plus, un atout, et non un
cauchemar et un obstacle à l’épa-
nouissement, comme on l’a déplo-
ré, hélas, dans une certaine péda-
gogie traditionnelle.
Suite p.22
21

3.2 Page 22

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Point de Réflexion Salésienne
Juin 2010
DOMINIQUE SAVIO : UN JEUNE QUI VOULAIT ALLER PLUS LOIN… (suite)
Père Alphonse Owoudou, sdb, Prêtre éducateur (Lomé - Togo)
Dominique Savio : trop saint pour être un modèle ?
Si l’une des caractéristiques d’un
modèle à suivre est précisément la
proximité dans les deux acceptions
que nous avons données à ce terme,
le premier défi pour justifier la cano-
nisation de Dominique Savio consis-
te à faire découvrir cet adolescent, à
le faire connaitre et aimer. Les histo-
riens de la Famille Salésienne tra-
vaillent depuis la célébration du
centenaire de la mort de Don Bosco
(1818-1988) pour redécouvrir cer-
tains aspects de la vie de ce grand
saint ; et parmi les aspects pédago-
giques qui les ont intéressés, figurait
le profil du « vrai » Dominique Savio.
Nous savons qu’il ne figure sur au-
cune photo, et qu’au besoin l’on
s’est contenté de quelques beaux
visages d’enfants en Espagne et en
Italie pour dessiner les premiers por-
traits que nous avons gardés jusqu’i-
ci. Mais la question est plus sérieuse
que les détails physionomiques. Do-
minique Savio était-il aussi parfait,
surhumain et spirituel, que le ra-
conte souvent Don Bosco dans ses
écrits biographiques ? Les spécialis-
tes conviennent aujourd’hui - et ce
n’est pas le Père Kipulu qui va nous
contredire que dans le Dominique
Savio présenté par la tradition salé-
sienne, se rejoignent à la fois les
caractéristiques d’un jeune piémon-
tais réel et historique [né quelques
mois après l’ordination de Don Bos-
co, décédé à Mondonio, non loin
du Colle Don Bosco] et l’idéal que
Don Bosco voulait enseigner aux
jeunes des maisons salésiennes. Cet
idéal se décline de façon explicite
dans le manuel pédagogique que
Don Bosco va publier à l’intention
des jeunes, 3 ans avant sa mort,
sous le titre « Il giovane provvedu-
to ». La même année, il venait juste
de publier la vie d’un autre jeune
exemplaire, Louis Comollo. Tout le
monde sait que lorsque quelqu’un
comme Dominique Savio ou comme
Louis Comollo s’en va - et surtout
quand il meurt - nous sommes enclin
à focaliser notre jugement sur ses
qualités (habituellement réelles) et
peut-être à les idéaliser un peu, sur-
tout si on l’adopte comme un exem-
ple à suivre. Ainsi donc en ce qui
nous concerne aujourd’hui, après
avoir rendu Dominique Savio proche
par la connaissance historique mais
aussi en enseignant aux jeunes qu’il
était un jeune « normal » - comme la
plupart d’entre eux ! -, mais avec une
ferme volonté de prendre au sérieux
le message chrétien et la spiritualité
de l’Oratorio de Turin, on peut alors
montrer de façon plus linéaire qu’il
est un modèle imitable, et qu’il n’est
pas devenu saint à coup de baguette
magique. La sainteté, ainsi dessinée,
devient un projet où se rejoignent
l’éducation, l’évangélisation et la
grâce qui nous donne envie d’être
comme Dieu nous a pensés et vou-
lus. Cela signifie, concrètement, qu’il
ne sert à rien de diaboliser le sport,
la musique, l’amitié, les promenades
et les jeux, et même un certain droit
à l’erreur, de la part de nos enfants
et nos jeunes, au nom de je ne sais
quelle sainteté olympique ou extrater-
restre. A ce rythme, des termes com-
me la sainteté, la pureté, la correc-
tion, finiraient par laisser les jeunes
indifférents, terrifiés, complexés ou,
au contraire, amusés. C’est en tout
cas ce que j’ai craint dans la réaction
des jeunes du MSJ de France, pen-
dant que je leur montrais, à Turin, le
tabernacle devant lequel Dominique
Savio serait resté en extase pendant
des heures. « Monsieur, vous pensez
franchement qu’un mec normal puis-
se rester si longtemps devant un ta-
bernacle ? ». La question m’a un peu
embarrassé mais avec les jeunes, il
faut s’attendre à ce « genre ». J’ai
demandé au garçon s’il avait une
passion, un hobby, un truc pour le-
quel il aurait donné le monde entier
en échange… « Bah oui !...mon stu-
dio de montage vidéo pour YouTu-
be ! ». Il y passait le plus gros de son
temps, surtout les jours où il n’allait
pas en fac. Encore que… « Tu me
sembles pourtant… normal… et tu
restes des heures et des heures de-
vant un truc qui te passionne ! Y en a
qui trouveraient cela un peu… para-
no… et pourtant c’est ta passion, et
je parie que tu passerais même toute
la journée là, pas vrai ? » Un adoles-
cent, quand il est éveillé, est habi-
tuellement un passionné, un ac-
croc… de quelque chose ou de quel-
qu’un. Peut-être pas forcément de
l’Eucharistie ou de la Vierge Marie.
Question de goûts et de tendances…
Don Bosco savait récupérer toutes
ces énergies pour faire de ses enfants
des chercheurs, des passionnés d’u-
ne vie en profondeur.
Suite p.23
22

3.3 Page 23

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Point de Réflexion Salésienne
Juin 2010
DOMINIQUE SAVIO : UN JEUNE QUI VOULAIT ALLER PLUS LOIN… (suite et fin)
Père Alphonse Owoudou, sdb, Prêtre éducateur (Lomé - Togo)
« Courez, sautez, chantez, criez… pourvu que vous ne commettiez pas de péché », leur disait-il. Certains imaginent
alors qu’il s’adressait ainsi à Michel Magone, à Michel Rua ou aux autres « ordinaires », tandis que les « enfants de
chœur » comme Savio, solitaires et névrotiques, étaient tout le temps à l’Eglise. Rien de plus faux. Allez savoir de qui
nous tenons la phrase : « Ici, nous faisons consister la sainteté à être toujours joyeux ». Avec des entraineurs comme
Jésus de Nazareth, François de Sales, Don Bosco, Jean-Paul II etc., il faut avouer que la sainteté change de « look »
pour les jeunes. L’éducation reçue, l’ouverture à la grâce et les sacrifices courageusement consentis par n’importe
quel jeune, peuvent contribuer à lui faire vivre, dans le quotidien, les 3 secrets de la sainteté tels que Don Bosco les
avait confiés à Savio : Accomplir ses devoirs avec diligence, honorer en tout et partout son identité chrétienne, et de-
venir un apôtre de la joie parmi ses camarades. Désormais, même le meilleur de nos footballeurs, les plus « style » de
nos gars et de nos yoyettes, le plus diligent de nos apprentis, ou même ceux et celles qui ont du mal à marcher sur
nos lignes droites, tous deviennent, chez Don Bosco, capables de sainteté, sans cesser d’être jeunes. C’est d’ailleurs
le seul chemin pour devenir « apôtres » parmi leur génération.
Au rendez-vous du don-
ner et du recevoir
Je termine par le terme em-
ployé plus haut : l’interaction. On a
trop souvent conçu l’évangélisation et
l’éducation comme des modalités de
transmission unidirectionnelle des
valeurs chrétiennes et des compéten-
ces humaines. Or, quand bien même
nous aurions un bagage intellectuel
rare et des compétences profession-
nelles patentées, la rencontre de cha-
que jeune est toujours une expérience
unique et enrichissante pour lui et
pour nous. Philosophiquement, nous
savons bien que c’est l’élève qui fait
de l’enseignant un enseignant. Depuis
l’angle pédagogique, on a l’impres-
sion que l’espace proximal dont nous
parlions précédemment est le lieu de
« rencontre » et de proximité où se fait
une cuisine intéressante. L’enseignant
y met du sien, mais repose essentielle-
ment sur ce que l’enfant sait (déjà) et
apporte. Ceci dit, même du point de
vue strictement didactique, l’enfant
doit contribuer à l’enseignement.
D’ailleurs, les profs qui procèdent par
questions-réponses ou par des expo-
sés savent com-
bien les élèves/
étudiants qui
participent acti-
vement « font le
cours » et indi-
quent la direc-
tion et le rythme
à maintenir
dans l’expérien-
ce d’apprentissage et de croissance.
Appliquons ce dernier principe à
la relation entre Don Bosco et Domini-
que Savio, pour comprendre combien
notre présence parmi les jeunes de-
vient, selon le second article de nos
Constitutions, notre propre laissez-
passer vers la sainteté. Quand un jeu-
ne vient nous demander de l’aider à
devenir saint, cela bouscule nos certi-
tudes, notre vocation et même notre
expérience de vie chrétienne. Comme
nous le disait le prof Bozzolo de la
Crocetta (Turin), Dominique Savio a
probablement sanctifié Don Bosco au-
tant que celui-ci l’a aidé à devenir
saint. Nous parlions plus tôt de modè-
les ; savoir que nous sommes le modè-
le et l’idole qu’un jeune utilise comme
appui pour construire progressivement
sa propre identité, cela nous amène à
assumer une responsabilité sociale. On
sait alors, quand on est enseignant,
parent, adulte, vedette, etc., que nos
actes ne sont plus neutres. A la fin,
l’interaction devient telle qu’on ne sait
plus dans quelle mesure les attentes de
ceux et celles qui comptent sur nous
déterminent nos attitudes, et nous por-
tent souvent à des dépassements in-
soupçonnés. Là aussi, il y a lieu de
parler d’une « zone proximale » que
l’on couvre parce que les autres comp-
tent sur nous. Oui, les enfants et les
jeunes peuvent et doivent - nous exi-
ger de ne pas être des « n’importe
qui ». C’est pourquoi pour lui et pour
ses jeunes, Don Bosco vise haut, Do-
minique Savio et d’autres jeunes s’ac-
crochent à lui, et ensemble, ils avan-
cent à la tête d’une foule immense de
ceux et celles qui veulent aller en pro-
fondeur, toujours plus haut, toujours
plus loin.
Le Pape Jean-Paul II nous a
proposé d’enseigner la sainteté dans
nos écoles salésiennes. Naturellement,
le premier pas d’un tel projet éducatif
se résume dans le titre même du mes-
sage : « Chers salésiens, soyez saints ».
Depuis le 8 décembre 1841, il existe
dans chaque œuvre salésienne des
garçons et des filles qui aspirent à ce
quelque chose de spécial, à cette fa-
çon d’être jeunes, à cette façon unique
d’être heureux, comme des Dominique
Savio du troisième millénaire.
23

3.4 Page 24

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Un grand merci à lapôtre infatigable
de la communication : Père Béraud
Nous sommes au centième numéro de l’@temedia. Un travail suivi
du jeune de quatre vingt huit ans. Toujours jeune dans la pensée
et le faire, Père Béraud. L’équipe de la rédaction ne peut ne pas
dire un grand merci au grand frère. La vie est une complémenta-
rité, un partage de connaissance, un souci de la relève, telle est la leçon que
nous recevons continuellement au sein de notre équipe de la part de ce grand
frère. Nous ne sommes que des apprentis à l’école du maître. Un guide sûr, un
grand frère qui sait voir dans les jeunes le bien et le capable. Il ne cesse de nous dire par son souri-
re éclatant :’’Revenir à Don Bosco mes frères, suppose un travail bien fait ; le souci de la perfection ; il
ne faut jamais accepter de faire l’à peu près…’’. Ce conseil est pour l’équipe de la rédaction un stimu-
lus. Le témoignage du Père Béraud, toujours jeune dans son cœur et ses idées, nous édifie chaque fois
que nous sommes en réunion de communication.
Pourquoi ne pas rêver comme notre père fondateur Don Bosco à un avenir de lumière sur ce moyen
de communication ? Lieu par excellence aujourd’hui pour l’évangélisation des jeunes ?
Nous voulons te rassurer une fois de plus que tu n’as pas semé dans la pierre mais plutôt dans la bon-
ne terre et l’Esprit fera germer. Croire en tout jeune, c’est déjà une assurance pour l’avenir !
Florent Papin
Joyeux Anniversaires
02 - juin
03 - juin
05 - juin
05 - juin
05 - juin
06 - juin
07 - juin
07 - juin
07 - juin
07 - juin
09 - juin
10 - juin
11 - juin
13 - juin
14 - juin
16 - juin
17 - juin
24 - juin
25 - juin
26 - juin
29 - juin
S. MPAMA Patrick
S. MBA MEBIAM Vicente
S. FUMTCHUM Rigobert
P. LAGGER Germain
KOUTADIKITA Geofred
S. NGOUMBETI Florent Papin
AKONO Alexander
S. ADJOR Norbert
S. DELUH Jude Brunel
P. PALENZUELA Luis Javier
N. OBIANG NDONG Crépin
S. EDOU MENIE Arsène
N. SHE NKOA Jean-Baptiste
N. ISSENE Levy
S. MAKON Marcel
P. RILOHA Gervasio
L. SANZE Fernand
D. TARNAGDA Jean-Baptiste
P. LOZANO Jesus
D. MOUKOKO Yves Martial
P. MUHIMA Jean Pierre.
ILS NOUS PRECEDENT
Mme Geneviève ASSAK MACHIA, 33ans,
sœur de notre confrère Alain MACHIA, est
décédée le samedi 8 mai 2010 à l’hôpital
central de Bafia. Les obsèques ont eu lieu le
samedi 15 mai. Nous nous unissons à la
prière de toute la famille.
@temedia Salésiens de Don Bosco
Maison Provinciale B.P. 1607,
Yaoundé - Cameroun
Directeur de publication :
P. Manolo JIMÉNEZ
Administration :
P. José María SABE
Délégué à la communication:
P. Jean-Baptiste BERAUD
Rédacteur en chef :
Florent Papin NGOUMBETI
Maquette - Mise en page :
Rigobert FUMTCHUM
Rédaction:
Fr. Sébastien RAMADAN
Fr. Eynem MAGUERGUE 24