Bulletin d’information de la Province Salésienne Afrique Occidentale « Notre Dame de la Paix » (A.F.O.)
Nouvelles de Famille
Tambacounda (Sénégal)
José A. MARTINEZ,
sdb prêtre.
Conakry (Guinée)
Xec MARQUÈS
Sdb, prêtre.
La rentrée des classes
Après le temps de grandes vacances
arrive le temps d’une nouvelle année scolaire et
pastorale. Le premier mois du travail vient de
couler et le rythme du travail s’installe.
Depuis le 18 octobre l’oratorio de
Gourel a démarré toutes ses activités avec une
équipe formée par 20 animateurs dont une
belle équipe de 8 animatrices pour l’animation
des plus petits enfants qui sont très nombreux.
La musique a été l’écho pour attirer l’attention
des jeunes et des enfants du quartier. Actuelle-
ment une équipe de foot cadet et une autre de
minime sont formées pour animer la cour.
Par ailleurs, le Centre Don Bosco de
Tambacounda, a ouvert ses portes aux élèves en
électricité et en mécanique auto. La nouveauté
pour cette année scolaire 2009-2010, est que le
Centre Don Bosco passe à un niveau supérieur :
BEP-2.
Au niveau paroissial, depuis quelques
mois, le bâtiment de notre église-cathédral est
en train de changer de visage. Notre Évêque
Mgr. Jean Noël veut agrandir la cathédrale
pour accueillir tous les chrétiens pendant les
grandes cérémonies et pendant les grandes fê-
tes. Comme les travaux ont commencé et la
petite chapelle enlevée, la communauté Salé-
sienne se déplace chaque matin chez les Sœurs
de « la colline » pour célébrer la messe. Cepen-
dant, la prière de chapelet s’est déroulée tous
les jours du mois d’octobre à 18h30. Quant à la
catéchèse en français, elle a commencé com-
mencée depuis le 17 octobre avec un groupe de
15 catéchistes bénévole qui chaque samedi de
16h à 17h viennent pour faire la formation à
250 catéchumènes actuellement inscrits.
C’est un début d’année triste et malheureux que nous
vivons en Guinée. Ces derniers mois, nous avons assisté à la
dégradation de la relation entre ceux qui avaient suscité beau-
coup d’espoir et la population assoiffée de paix et de dévelop-
pement. L’espoir était à la mesure de la souffrance endurée
durant les premiers 50 ans de l’indépendance. Avec les morts
du stade 28 septembre, s’envolait une espérance concrète et se
réveillent les vieux démons.
Il faut se reprendre, se remettre… seulement, la pous-
sière soulevée par les derniers événements brouille le cœur et
l’intelligence de beaucoup des gens du peuple et d’un bon
nombre des acteurs de la vie sociale et politique.
Il ne manque pas des hommes et des femmes éclairés
en Guinée et la communauté chrétienne continue d’être ce lieu
où la rencontre avec Dieu soulage les cœurs, rallume le feu de
l’espérance et de la charité.
La cour de Don Bosco continue aussi d’être ce lieu où, en
dépit des violences, chacun trouve l’espace et les amis nécessaires
à un temps de soulagement, défoulement et de convivialité.
Malgré les circonstances, les nouvelles autorités ont tenu
promesse et depuis un mois nous avons droit à beaucoup plus
d’heures d’électricité. Tout le monde s’adapte à cette nouvelle
donne : nos réservoirs d’eau sont presque toujours pleins et
disponibles, les enfants et les jeunes passent plus d’heures devant
le petit écran et les jeux vidéo, les mosquées appellent bruyam-
ment à la prière tous les jours et toutes les heures commandées.
En communauté nous vivons, enfin la continuité. C’est
la première fois dans l’histoire de cette présence de reprendre la
configuration de la communauté à la rentrée pastorale. L’évê-
que nous a libérés de la charge pastorale de la paroisse Saint
Augustin qu’il nous avait confiée pour une année et qui nous a
quelque peu dispersés. Les chrétiens d’Anne Marie Javouhey en
sont contents et renouvellent leurs attentes pastorales de notre
présence.
Le chantier de la nouvelle église avance à pas sûr avec
l’apport financier des fidèles et de la paroisse Notre Dame des
Champs de Paris. De nouveaux chantiers s’annoncent pour le
projet du Centre des Jeunes. En même temps, les activités
organisées durant les grandes vacances, qui risquent de se pro-
longer encore, nous ont permis de mieux identifier les défis
éducatifs et sociaux à assumer par ce projet. La mise en marche
d’une équipe d’éducateurs et d’animateurs et une meilleure
visibilité au niveau des autorités publiques sont les pas suivants
à faire.
Nous ne saurions finir sans un mot de gratitude à l’en-
droit du Fr. Florent DEMBELE qui nous a permis de redécou-
vrir le dynamisme pastoral et communautaire de la jeunesse
salésienne. Sa présence pendant les vacances exprime la néces-
saire complémentarité de forces fraîches et enthousiastes et des
forces quelque peu usées mais toujours humblement salésien-
nes.
@fo.net (afonet@donbosco.es)
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Novembre 2009 (139)