Bulletin d’information de la Province Salésienne Afrique Occidentale « Notre Dame de la Paix » (A.F.O.)
tan et ses adeptes semble gagner du terrain. Les
croyants se sentent en insécurité et ne savent plus à
quelle puissance se vouer. Le danger d’un syncrétisme
est aux portes de beaucoup. La recette est simple :
d’un côté, on recourt à la puissance de Dieu et de
l’autre c’est le recours aux fétiches…. Dans le but d’é-
clairer les croyants sous la hantise des forces du mal,
les conférences et communications ont ressortie ap-
porté la grande richesse de la Bible pour rassurer le
peuple que la puissance de Dieu peut réellement venir
à bout des forces du mal. Car des questions provocan-
tes se posent devant les malheurs provoqués par le pé-
ché de l’homme, toutes les misères consécutives à l’égoïs-
me des hommes…, toutes les blessures affectives provo-
quées par le manque d’estime et d’amour. On pourrait
se demander alors : où est Dieu quand ses enfants sont
ainsi désemparés, meurtris ? Peut-on avoir la foi en Dieu
quand on voit ce qui se passe sur la terre ?
Les conférences et débats ont montré l’im-
portance et l’actualité du thème. Les enseignements
sur la manière dont s’exerce la puissance de Dieu ont
été riche. Dieu a besoin de la collaboration de l’hom-
me convaincu qu’avec lui, il peut tout. Sans courir
derrière des actes spectaculaires, manifestons la puis-
sance de Dieu en témoignant d’un Amour qui peut
vaincre le mal. L’heure a sonné de travailler pour une
pastorale en profondeur rassurant les chrétiens dans
leurs questions vitales. La peur et le doute paralysent
l’homme croyant, mais la foi, l’amour et l’espérance
libèrent et rendent victorieux contre les forces du mal.
Le théologal doit être pertinent là où les enjeux de
l’anthropologal se jouent. Ainsi, selon les conféren-
ciers, la toute dernière thérapie pour combattre le
mal qui hante nos fidèles est la perspective interdisci-
plinaire dans un travail en équipes composées, entre
autres, d’un théologien, d’un psychiatre, d’un psycho-
logue clinicien, d’un sociologue, d’un juriste et d’un
prêtre exorciste bien formé, capable d’accueil, d’écou-
te et de discernement, nommé par l’ordinaire du lieu,
conformément aux dispositions canoniques.
Le théâtre classique
aujourd’hui, quel intérêt ?
Pour nous salésiens, le théâtre a une très grande
importance. C’est un moyen privilé-
gié pour transmettre un message
spécialement évangélique. En plus de
cela, il permet aux acteurs de surmon-
ter un certain nombre de sentiments
qui emprisonne l’être. C’est une acti-
vité entre autres qui permet aux jeu-
nes de développer leurs talents afin
de s’instruire, d’instruire, de transfor-
mer…
C’est dans cette perspective
que nos confrères, étudiants de théo-
logie (Lubumbashi) ont joué ce 11
mars 2010 la pièce théâtrale de l’année intitulée : « Un
démon à confesser ».
En effet, il est question d’un Monsieur nommé
Kim qui, frappé par la souffrance de toute sorte (mort de
sa femme, perte de son emploi…), a gagné cette chance
ou cette malchance de convoiter la richesse de son ami
Marcus. Marcus avait évidemment beaucoup de biens
par le truchement des gris-gris : des Mercedez, des Maga-
zins, des bateaux, des chantiers, des bureaux, que sais-je
encore ? Bref, tout ce que l’homme désire sur cette terre
pour être heureux. Après l’hésitation de notre ami Kim,
bon chrétien, il va se laisser initié au monde mystique et
connaitra une ascension inopinée sur le plan matériel,
car c’était vraiment l’affaire d’une seconde, comme le dit
si bien la pièce « pif-paf et ça y est », il devint très riche.
Mais il s’agit d’un bonheur éphémère. Ainsi, il sera de-
mandé à Kim de sacrifier son fils unique pour tous les
biens reçus sinon lui-même mourra. Comme Dieu n’a-
bandonne jamais ses enfants, par le biais d’un prêtre, la
famille sera exorcisée et retrouve la vraie paix. Comme
conclusion, seul Dieu, le Père de Jésus-Christ et notre
Père aime d’un amour désintéressé sincère et pur, d’un
amour sans retour, sans condition.
Jetant un regard de fond sur cette pièce, nous
voyons que notre confrère Joachim SHAMUKEKE, l’au-
teur de cette pièce, a voulu faire ressortir comme leçon
ce qui suit : Pour lui, la vie de chaque être humain est
unique. Nous sommes appelés à nous battre pour sup-
porter et surmonter les difficultés qui
nous arrivent. Il y a des souffrances,
ou des maux qui ne proviennent pas
de nous. Autrement dit, nous n’avons
pas le choix, nous devons les assumer
et les dépasser psychologiquement
peut-être. Dire que nous pouvons
enlever ou éradiquer certaines souf-
frances de notre vie par nos propres
forces ou par les forces occultes com-
me l’a fait Kim, c’est une erreur très
grave. Il ne faut pas vouloir devenir
comme les autres. Il faut demander à
Dieu la grâce de nous aider à demeurer dans son Amour
afin d’être heureux même si les moments de souffrances
nous arrivent. Car, sans la souffrance, nous le savons
bien, on ne peut pas atteindre la gloire…
Tout compte fait, il faut avouer que cette pièce
théâtrale a eu beaucoup de succès. Tous ceux qui étaient
présents pour le spectacle (Religieux, religieuses, prêtres,
étudiants et étudiantes…) ont beaucoup apprécié le
génie des confrères. Ce qui nous pousse à dire que le
théâtre est encore à valoriser aujourd’hui. L’invitation est
donc faite aux confrères dans les œuvres respectives des
provinces qui ‘’nous lisent’’, surtout dans les secteurs
école – collège
– foyer – inter-
nant – oratorio
- voire paroisse,
à tenir compte
de cette activité
pour la forma-
tion et l’évan-
gélisation des
jeunes.
@fo.net (afonet@donbosco.es)
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Mars 2010(62)