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ATEM DEC 04 |
N° 49– décembre 2004
Vice- Province Salésienne « Notre Dame d’Afrique »
Afrique Tropicale - Equatoriale
B.P. 1607 - Yaoundé – Cameroun
Tél. (237) 222.22.21 Fax : (237) 222.22.51. E-mail : jeanbberaud@yahoo.fr
EDITORIAL
Communauté, inculturation et mission.
L’actualité salésienne en Afrique du début de ce mois a été marquée par le séminaire de missiologie à Kinshasa. Notre Province a été représentée
Une des questions qui ont certainement attiré mon attention à été la suivante: Quels seraient les traits de visage d’une communauté inculturée et missionnaire dans notre Afrique aujourd’hui ? Et je crois que cette question requiert une réponse de la part de chaque communauté de notre Province. Je voudrais proposer brièvement quelques idées clés que je considère importantes pour notre réflexion.
Telle qu’est posée la question, trois éléments apparaissent : la communauté, l’inculturation et la mission. Il est évident que pour une approche en profondeur de la question,b il faut, tout d’abord définir chacun de ces éléments. Mais, je vous laisse ce soin et m’attarder sur ce qui me semble essentiel pour qu’un groupe de personnes consacrées puisse se dire communauté, inculturée et missionnaire en Afrique.
Premièrement, la question de l’identité charismatique ou la fidélité aux sources. Ce groupe de personnes consacrées doit être d’abord très consciente de son identité, dans notre cas, l’identité salésienne. Qu’est-ce qui fait aujourd’hui que nous nous appelions salésiens. Nous ne saurons nous engager dans l’aventure de l’inculturation sans au préalable approfondir ce que veut dire participer à la mission du Christ, en vertu du charisme de Saint Jean Bosco.
Deuxièmement, la question du dialogue à l’intérieur de la communauté pour discerner comment témoigner du Christ , dans un milieu donné qui a une culture propre. Il s’agit d’accepter un pluralisme de visions puis de les confronter pour arriver à un consensus, capable de permettre un témoignage communautaire. C’est permettre à l’autre confrère de me dire ce qu’il est et comment il perçoit les choses.
Enfin, la question de l’aventure missionnaire. Une communauté qui se veut inculturée et missionnaire devra ensuite sortir d’elle-même une fois le discernement fait dans une ambiance de dialogue. Elle doit être capable de prendre conscience de l ’ environnement social et culturel qui constitue le champ de sa mission aujourd’hui. Il s’agit de reconnaître les valeurs et les anti-valeurs de cet environnement. Cela requiert du courage et de l’audace car c’est un chemin qui nous conduit à comprendre la mission comme une réalité dynamique d’autant plus que la culture est elle-même dynamique. Et cet aspect dynamique de la culture l’appelle à changer de stratégies de la mission. Rappelons-nous la scène de la multiplication des pains ( Mt 15, 32-39). Les apôtres pensent qu’il serait mieux de renvoyer la foule mais, le Seigneur invite les disciples à les faire asseoir. Il est de même pour nos communautés aujourd’hui, savoir prêter oreille au Maître de la moisson, discerner quelle serait l’attitude du Seigneur devant tel ou tel défi
P. Miguel Angel NGUEMA
PASTORALE DES JEUNES
LA CEP OU COMMUNAUTE EDUCATIVE PASTORALE
Il me semble logique qu’après avoir parlé du Peps nous poursuivions notre réflexion autour de la CEP ou communauté éducative et pastorale. Il ne s’agit pas de simples théories à avancer mais de convictions qui doivent guider notre action pastorale dans tous les secteurs. C’est une des réalités qui nous interpellent de manière particulière aujourd’hui quand nous pensons que le CG 24 n° 39 considère la CEP et le PEPS comme moyens pour réaliser la communion dans la mission.
1. Qu’est-ce qu’en réalité la CEP ?
Dans les premiers temps de l’oratoire, autour de Don Bosco s’est constituée une famille où les jeunes étaient les protagonistes; un milieu jeune régnait, imprégné des valeurs du Système Préventif, avec des caractéristiques spirituelles et pastorales bien définies, avec des objectifs clairs et avec une convergence de rôles pensés en fonction des jeunes. Plus qu’une nouvelle structure qui s’ajoute aux autres organismes de gestion et de participation existant dans les différentes œuvres, la CEP est l’expression concrète de la présence salésienne telle que Don Bosco l’a voulue, à savoir :
Une Communauté : parce qu’elle implique dans un climat de famille les jeunes et les adultes, les parents et les éducateurs, jusqu'à pouvoir devenir une expérience d’Eglise (Cfr. Const.47) ;
Educative : parce qu’elle place au centre de ses projets et organisation le souci pour la promotion intégrale des jeunes.
Pastorale: parce qu’elle s’ouvre à l’évangélisation, marche avec les jeunes à la rencontre du Christ expérimentant les valeurs de la communion humaine et chrétienne avec Dieu et avec les autres (Cfr. CG 4, 156).
Voir ainsi les choses veut dire pour les SDB que tout en convoquant et développant une action animatrice spécifique à l’égard de la CEP. Ils ne doivent pas pour autant s’ériger en « maîtres infaillibles ». Marcher dans une vision communautaire de la mission veut dire dans ce cas, oser écouter, responsabiliser et faire confiance. Sans penser que agir ainsi mettrait la mission en péril et en échec. Peut-être que ces collaborateurs ne seront pas aussi « efficace » que nous le voulons, mais ils apportent à la CEP et à sa mission éducative un modèle concret de vie séculière vécue en famille, dans la profession, le milieu social et politique.
2. Quelles sont les tâches d’animation à l’intérieur de la CEP ?
Communion ne veut pas dire que tout le monde fait tout. Dans la CEP il y a des rôles bien que dans la coresponsabilités:
Les Communauté Salésiennes comme noyau animateur, suscite la collaboration autour d’un projet réalisé avec les laïcs, adapté aux destinataires, aux forces et au contexte.
Le Directeur SDB est le responsable principal de la CEP.
Le Conseil de la communauté assiste et collabore avec le Directeur.
Le conseil de la CEP est l’organisme qui coordonne la réflexion, le dialogue, la programmation et la révision de l’action éducative et pastorale (Cfr. CG24, 160-161 ; 171).
Il apparaît nécessaire qu’en fassent partie les SDB membres du Conseil de la maison, les laïcs avec des rôles de responsabilité de direction, quelques représentants des groupes de la Famille Salésienne.
P. Miguel A. NGUEMA
CONGO - BRAZZAVILLE
Notre rentrée scolaire a eu lieu le 4 octobre 2004 pour les anciens, et le 11 octobre pour les nouveaux. L’accueil des nouveaux s’est déroulé au cours d’une célébration de la parole qui a rassemblé encadreurs et adhérents. Le Père Chopin a invité tous les adhérents à donner le meilleur d’eux-mêmes pour être dignes d’entrer dans la joie du Maître et de recevoir davantage. Depuis lors, nous sommes au travail, les jeunes s’acclimatent. Ils découvrent ou approfondissent le visage de Don Bosco.?
Tournoi de la bienvenue
Après un temps d’acclimatation à la Cité Don Bosco, nous avons tenu à souhaiter sportivement la bienvenue aux premières années dans un tournoi dénommé « Tournoi de la bienvenue ». Les rencontres se sont tenues pendant la récréation de midi qui dure 30 mn. Nous avons formé 2 poules de quatre équipes. A l’issue du premier tour et des demi-finales, la première année Electricité et la première année Automobile se sont qualifiées pour jouer la finale qui aura lieu lundi 15 novembre.
Réco jeunes
Samedi 30 octobre 2004, nous avons tenu notre première récollection de jeunes à 45 PK, une agglomération située à 45 km de Brazzaville vers le nord avec 35 jeunes qui ont répondu. Le thème proposé était : « Le bon samaritain ».
De confessions religieuses diverses, les jeunes se sont retrouvés pour réfléchir sur l’amour du prochain que le Seigneur recommande à tout homme.
Après le temps de récollection, les jeunes ont fait une ballade de gens heureux 45 PK, puis nous avons joué au football et avec le Père Chopin et le Frère Leoncio à la guitare, nous avons chanté des airs joyeux sous le regard impressionné et admirateur des mamans qui travaillaient dans les environs.
Andre Young ELA ENAM.
La Communauté chrétienne Marie Auxiliatrice de Okala-Mikolongo accueille son nouveau Curé
« SAMBA, Père GIORGIO, les traditions n’ont d’autres valeurs
que celles qu’on leur accorde. Aussi, ne devrait-on en respecter les rites que pour autant que l’on souscrive au sens intime qui est le leur.
L’accueil de l’étranger qui franchit le seuil de notre demeure fait partie de nos belles coutumes africaines, qui permettent de souhaiter, à ceux qu’on estime, la bienvenue. C’est dans cette optique que les chrétiens de la communauté Marie Auxiliatrice Okala-Mikolongo se sont organisés pour accueillir et installer le père Giorgio GALLINA comme membre et chef de leur communauté. Arrivé du Tchad le samedi 16 octobre, notre curé, le Père GIORGIO GALLINA a, le dimanche 24 octobre, eu droit à une cérémonie d’installation et de bénédictions selon la tradition de nos pays. En effet, originaire du nord-est de l’Italie, le nouveau curé a été accueilli par la communauté d’Okala-Mikolongo qui l’a traité comme on ferait avec un fils du coin, de retour d’une longue pérégrination, et qui vient occuper le poste de chef de village laissé vacant à la mort de son père.
Riche en couleurs et pleine de symboles, la cérémonie qui s’est déroulée pendant la messe (juste après l’homélie) a été ponctuée par une procession qui consacrait l’entrée du nouveau pasteur, Père Giorgio par la grande porte dans notre famille. Ceci était rythmé par le chant d’accueil, les cris de joies, des applaudissements. Après le mot d’accueil prononcé par le notable Th. Georges AUGOULA, vint le moment de la remise des attributs du chef traditionnel Africain tels que : Le couvre-chef, (symbole de l’autorité du chef, d’un pasteur), Revêtir un pagne traditionnel, (car il est revêtu par la sagesse du Seigneur pour conduire cette communauté), Le flambeau de résines d’okoumé, (sa flamme symbolise la lumière qui éclaire le chemin au nouveau pasteur) et enfin le chasse-mouches, apanage du chef qui dans les assemblées, a le dernier mot juste du sage qui apaise, console, réconforte, réconcilie l’être avec lui-même, avec les autres membres de la communauté et redonne l’espoir de la conquête de la paix que le Christ nous donne gratuitement).
Le tout entrecoupé des chants des deux chorales. Dans son allocution, le prêtre, ému a remercié l’assistance pour cet accueil chaleureux qui lui a été réservé et promis d’œuvrer de son mieux pour la pérennisation de l’action entreprise par ses prédécesseurs. Le repas fraternel qui s’est ensuivi après la messe entre les chrétiens de cette communauté a clôturé cette cérémonie traditionnelle d’installation du Curé.
Messes de la rentrée scolaire à Okala-Mikolongo
Une semaine après la rentrée des classes secondaires à Libreville ; le 24 octobre 2004 à 16 h 00, la Cité des Jeunes Don Bosco a célébré la messe de bénédiction pour la rentrée scolaire.
La présence massive des principaux concernés, jeunes étudiants et élèves, assistés de leurs aînés et parents, a été le facteur majeur de la réussite de cette célébration. En effet, malgré la pluie torrentielle qui s’est abattue toute la journée, empêchant une partie de la population d’alentour de venir à ce moment de prière, l’engouement était perceptible chez les fidèles qui, aussi bien du côté des élèves que des enseignants, ont suivi attentivement l’homélie du Père Giorgio Gallina qui définissait ce qu’est « l’école », faisant un parallèle entre ladite école et l’éducation religieuse véhiculée par les missionnaires. Ainsi, il ressort que « être à l’école, ce n’est pas seulement aller apprendre l’algèbre, la physique ou les langues étrangères. Etre à l’école, c’est apprendre à vivre en homme juste, à se remettre en question. C’est pourquoi on peut déclarer que la famille est la première école car elle est le premier milieu où l’on acquiert les valeurs et principes de la vie ».
Durant cette célébration, il y a eu aussi la bénédiction des manuels et autres accessoires scolaires, ainsi que l’aspersion d’eau bénite pour insuffler aux élèves, apprentis et enseignants présents, clairvoyance et sagacité sur le moyen optimal d’utiliser notre intelligence, don du Dieu-créateur. A cet effet, l’assemblée, de concert avec la chorale lors du chant d’action de grâce, demandait à Dieu, de nous façonner à son image et avec un cœur qui lui soit agréable.
Pour matérialiser le souci d’aider les scolaires et afin de leur fournir un cadre d’étude propice, le père Giorgio directeur de la pastorale des jeunes à Libreville a, au nom de la communauté salésienne, mis des salles de classe et la bibliothèque à la disposition des jeunes.
Stephen Dane, MOMBO EKORE
Club@te media Libreville
Début de l’annee scolaire au collège espagnol
Le vendredi 22 octobre 2004 a eu lieu la messe du début d’année scolaire. Cet événement a rencontré une réponse positive inattendue des étudiants, La journée a été très lourde par les pluies incessantes qui écrasent en ces jours la ville de Bata.
Dans cette messe il y a eu comme deux événements très marquants. Ils’agit d'abord d’une messe de début d’année scolaire. et d’autre part c’est le jour où se clôture la récolte du Domund. En raison de cette circonstance les collaborateurs n'ont pas voulu nous priver de leurs impressions .
La première personne a livrer ses sentiments fut Dolores Matogo, professeur du collège : « La Messe du début des cours a été extraordinaire. Malgré les trombes d’eau, rien n’a empêché que ce petit événement soit vécu avec énormément d'intérêt par tout le Centre. Il faut souligner l'organisation parfaite et la coordination menée à bien par les délégués de classe et la coordination pastorale du Centre. D’'autre part, je crois que les mots du Père José Luis, représentant de l'évêque, pendant l’homélie ont été très propices pour l'occasion et qu'en général ils ont eu bon accueil dans la population juvénile chrétienne de notre Centre ».
Sur le Domund, elle a dit: « Je crois que cela a été une des campagnes les mieux accueillies au Centre durant ces deux dernières années. Tous y ont pris part. Au départ on avait l’impression que quelques élèves boudaient l’affaire, surtout les nouveaux et les plus petits qui ne comprenaient pas très bien le sens du Domund. Il a fallu leur expliquer. La manière par laquelle ils ont exprimé leur solidarité était "une manière de collaborer avec l'Église dans ses nécessités". Pendant plus d’une semaine il a pu être vérifié comment quotidiennement ces jeunes apportaient tout ce qui était à leur portée, argent, repas, vêtement, pour collaborer ».
Une animatrice du Centre, Josefina, nous a dit : « Durant les vacances nous avons pu voir les différents comportements des jeunes de notre société, parce qu'une fois commencées les classes, nous en voyons d'autres. Le jour de la messe du début du cours a été un bonne journée spéciale. Bien qu'ils me disent qu’ils appartiennent à l'Eglise, je ne les vois jamais à la messe mais ce jour a été exceptionnel. Nous avons vu nos compagnons qui ne viennent jamais à la messe y prendre part. Je ne sais pas si c’est parce qu’on avait dit que c’était l'évêque lui-même qui allait présider l'eucharistie. Je dois dire aussi que c’est peut-être parce que Raimundo tenait à ce que tous les jeunes y participent et ils l‘ont fait.
Demandons à Dieu de nous donner davantage d'occasions d'être ainsi en contact avec Lui comme durant cette messe.
Raimundo Ondo
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1.1 Un « AVE massif à Notre-Dame du Lac Togo |
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Le lendemain de la rencontre fraternelle entre novices et post-novices à la Maison Don Bosco, pour finir en apothéose le mois du Rosaire ( octobre ), le diocèse d’Aneho qui abrite le Noviciat, respecte cette année encore la pieuse tradition : « Honneur à Marie, Mère de la Miséricorde ».
Une multitude de pèlerins converge vers le Sanctuaire Marial de Togoville, petite cité historique* et symbolique* située à l’est de Lomé la capitale togolaise [* Togoville a abrité en 1884 la signature du traité de protectorat avec l’explorateur allemand Gustave Nachtigal * Togoville est à l’origine du nom TOGO ( qui veut dire «de l’autre côté du lac » ou « sur le flanc de la falaise ) ].
Les jeunes des neuf stations de notre paroisse de Gbodjomé, font partie de l’événement spirituel. Regroupés en cinq équipes avec les couleurs jaune, rouge, verte, bleue et blanche, sous la conduite de leurs catéchistes et des novices, les pèlerins de Gbodjomé font un chemin de croix de 10 km, chapelet en main. A chaque escale, ils sont nourris par les thèmes suivants : 1° « Le sacrement de la Rédemption » 2° « Eucharistie et Mission » 3° « Notre identité et notre mission de chrétien du 3ème millénaire dans nos cultures et nos traditions ».
La marche s’achève sur la rive du lac qui est traversé en pirogue. Le sol de Togoville est foulé ! Près de cinq cents dévots de Marie ont déjà envahi presque tout l’espace réservé pour l’occasion. En plus du décor susceptible de satisfaire la curiosité du « touriste de la foi », il y a l’image des files de candidats à la « Réconciliation ». Masse humaine dont ce tableau rappelle les confessions de Don Bosco dans la cour. Marie est vraiment louée ici. Avec confiance disons toujours : « Marie Auxiliatrice des chrétiens. Priez pour nous ! »
LE DIOCESE D’EBOLOWA A SON NOUVEL EVEQUE
Roland MINTSA , sdb.
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LA VRAIE JOIE DE NOEL
Le Père Constant Kosse, étudiant de l’Ups à Rome, nous adresse ses réflexions sur Noël. Extraits
Il y a quelques mois, sur la paroisse St Jean l’Evangéliste de Yaoundé où j’ai collaboré, une dame m’a dit : ‘’ Quand nous regardons le film des événements que notre monde connaît, nous sommes tentés de dire que Dieu s’occupe d’une autre planète. Il est fatigué de la terre.’’
Considérez Mme, lui ai-je dit, toutes les créatures.Regardez-les une à une et dites-moi celle qui est la plus belle. Après un laps de temps de silence, elle me dit : « Je crois que c’est l’homme ».
Nous sommes d’accord sur ce point de départ: l’homme est la plus belle créature de Dieu. S’il est vrai que notre beauté est de temps en temps édulcorée par le mal, il n’en est pas moins vrai que nous sommes créatures de Dieu.
Dieu n’est pas indifférent vis-à-vis de notre histoire. C’est en elle qu’il a rencontré l’homme. C’est en elle que les grands Mystères de l’Incarnation et de la Rédemption se sont réalisés. Aujourd’hui Dieu, qui ne change jamais, intervient dans notre histoire pour nous rencontrer, nous libérer et nous mettre sur la route à la rencontre de nos frères et sœurs.
Noël nous dit que Dieu n’est pas contre nous, qu’il nous veut heureux et nous donne les moyens pour l’être. Comprendre Noël nous amène à un engagement constant; car si pour nous Dieu a fait irruption dans notre histoire d’une manière douce, très significative; si pour nous il est sorti de son Mystère, s’est abaissé dans la Personne de son Fils, comment pourrions nous rester indifférents en face des peines de nos frères et sœurs?
Tout récemment le Pape Jean-Paul II nous disait : ‘’ Nous ne pouvons pas nous faire d’illusion: c’est à l’amour mutuel et, en particulier, à la sollicitude que nous manifestons à ceux qui sont dans le besoin que nous serons reconnus comme de véritables disciples du Christ. (Lettre Apostolique MANE NOBISCUM DOMINE à l’occasion de l’ouverture de l’Année de l’ Eucharistie, p. 27 )
Oui…Noël nous dit que Dieu est toujours avec nous. Il est l’Emmanuel.
JOYEUX NOEL ET BONNE ANNEE 2OO5
Père Constant KOSSE
E.mail kosseconstant@yahoo.fr
DES NOUVELLES DE MGR GASTON RUVEZI, SDB, EVEQUE DE SAKANIA
... « Je reçois cinq sur cinq ATEMEDIA et je vous en félicite. Je vous remercie pour les nouvelles et pour l'amitié, il en est de même pour votre Bulletin Salésien. Je viens d'effectuer une tournée de vingt jours dans mon diocèse profond et j'en suis revenu ravi : les chrétiens étaient contents d'être visités par leur pasteur. La dernière fois qu'ils ont eu la visite de leur évêque c'est il y a vingt ans ! Ce jeudi je pars en Zambie pour l'apprentissage du Cibemba, langue parlée par 3/5 de mes diocésains. Je reviendrai début décembre.
De mon évêché de la Kafubu, ce 1er novembre 2004 ». Gaston RUVEZI, sdb, évêque de Sakania
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PLAIDOYER POUR LA PAIX EN AFRIQUE !
Les récents événements de Côte d’Ivoire ont amené plus d’une personne à réfléchir sur la garantie de la paix sur le continent africain. Tel est l’origine de ce petit article.
Les romains étaient sans doute belliqueux, c’est pour cela qu’ils proposaient la célèbre maxime : « Si tu veux la paix, prépare la guerre ». Au regard des événements survenus en Afrique ces dernières années, on dirait que nous appliquons à la lettre la maxime romaine.
Il convient désormais de réfléchir et de proposer autre chose. Il est plus logique de dire : « Si tu veux la paix, prépare la paix ».
La paix ne signifie pas l’absence de conflit ou de guerre, il s’agit plutôt de cet état où les conflits se règlent sur la base d’une justice équitable. Voilà pourquoi nous sommes appelés à mener le combat pour la justice si nous voulons garantir la paix. « Le nouveau nom de la paix c’est la justice », dit le Pape. Cet état est à conquérir de jour en jour par le comportement de chacun. Il exige le dialogue, la tolérance, le respect mutuel, le respect de l’environnement et surtout voir dans l’autre l’image de Dieu.
Les scènes répétitives de la violence nous poussent à reconsidérer notre tâche en tant qu’éducateurs. Il est inadmissible de continuer à voir que ce sont les jeunes qui sont souvent mis en première ligne de la violence. Devons-nous demeurer les bras croisés devant cette situation ? Notre responsabilité en tant qu’éducateurs nous interpelle. Il est temps d’agir.
Il existe dans nos centres et oratorios des groupes de réflexion, des mouvements d’action catholique, des clubs pour ceci ou cela, pourquoi ne pas y instituer une formation permanente sur la paix ? Il serait louable d’organiser des activités qui éveillent les jeunes sur la valeur de la PAIX comme on l’a fait sur la réalité du SIDA. Les commissions « Justice et paix » de nos paroisses devraient promouvoir sérieusement l’éducation à la paix et ne pas se limiter à régler les différends entre personnes et entre familles. Nos écoles et centres professionnels insisteraient sur l’éducation à la paix au même titre qu’ils le font pour l’éducation à la vie et à l’amour.
Engageons-nous en faveur de la paix, sinon cessons de nous étonner que chaque fois qu’un front s’éteint, un autre s’allume rapidement ailleurs sur le continent. Personne n’est à l’abri. Si nous voulons réellement la paix, éduquons notre jeunesse à la paix. L’Afrique en a tant besoin pour son relèvement.
Pascal TUYISENGE, sdb
« VIOLENCE ET PAIX DANS LE CONTINENT AFRICAIN »
Tel était le thème des XXIVes Conférences Théologiques du 10 au 12 novembre 2004, organisées par l’Ecole Théologique St Cyprien.
Trois soirées brillantes et approfondies. Le Pr Fabien Kangne Ewane dressait dès le premier soir un « Panorama historique des conflits en Afrique depuis les indépendances », tandis qu’il revenait au Pr Jacques Philippe Tsala Tsala de présenter le « Panorama socio-culturel : les causes de l’agressivité en Afrique ».
Le deuxiémé jour, M. l’abbé Joseph Akonga Essamba parcourait pour son auditoire la Bible dans ses pages de violence et de paix, tandis que M. l’abbé Mesmin–Prosper Massengo, responsable de « Justice et Paix » à Brazzaville, montrait avec précision comment les évêques du Congo avaient aidé le peuple chrétien et les hommes de bonne volonté à inscrire leur foi dns la vie en société. « Des communautés de base, dit en substance l’orateur, ont découvert comment l’évangile avait aussi quelques chose à voir avec le pétrole, tandis que le Royaume de Dieu s’inscrivait aussi dans une démarche sérieuse et transparente pour des élections. La corruption n’est pas fatale ».
Le vendredi, jour de clôture, voyait arriver M. l’abbé Damase Zinga et le Père René Coste, de l’Université de Toulouse en France. Le Pr Damase Zinga, n’avait pas de difficulté pour faire découvrir à une assistance attentive, les chemins possibles partout pour une éthique de « paix en Afrique ». Le Père René Coste, « toujours heureux, à 82 ans, de rencontrer des jeunes » a fait bénéficier une salle comble et éblouie de ses connaissances sur l’histoire continue de la Doctrine Sociale de l’Eglise. Anecdotes et visions scientifiques s’enchaînent comme sur un film dont personne ne se lasse. Avec l’expérience d’un homme qui a passé sa vie à scruter les textes et à rencontrer les personnes à travers nombre de Dicastères de l’Eglise dont il a été expert ou consulteur, le Père n’avait aucune hésitation à répondre sur des questions délicates ou sur tel passage de ses propres livres déjà visiblement connus en Afrique subsaharienne.
Malgré la pluie torrentielle du dernier soir, les XXIVes Conférences Théologiques de Yaoundé resteront colorées des plus belles clartés d’un magnifique soleil, révélateur de toutes les espérances d’un continent, où la guerre n’est pas une fatalitè et où Justice et Paix ont aussi leur Maison.
Jean Baptiste BERAUD
Heureux de nous faire plaisir, le Père acceptait volontiers au lendemain des XXIVes Conférences Théologisues de Yaoundé de venir le lundi 15 novembre rencontrer les étudiants salésiens de théologie.
Le Père Enrique Franco, Directeur du Scolasticat lui offrait aimablement la conférence traditionnelle du lundi matin. La plupart des participants ayant assisté aux Conférences de la Semaine précédente, le Père Coste les invita à lui poser des questions. Une matinée qui restera comme un moment fort de l’union à chercher à vivre constamment entre la vie et la foi. « Vivre la foi dans tous les problèmes de la société n’est pas facultatif. La foi doit s’épanouir pour le chrétien dans l’économie, le social, l’environnement, la politique », a martelé à plusieurs reprises, ce grand missionnaire de l’effort soicial de l’Eglise.
JB BERAUD
MICHEL RUA, 32 ANS APRÈS SA BÉATIFICATION
Nous publions la suite de cet article dont la première partie a paru dans notre N° d’Octobre 2004
En 1872, c’est encore Rua qui, en tant que Préfet général de la Société, reçoit mission de répartir le personnel entre les diverses maisons. On le trouve aussi à côté de Don Bosco dans ses multiples pérégrinations (Paris 1878 ; Marseille 1880 ; Rome 1881 ; Paris 1883 ; Autriche 1883 ; Sicile 1885 ; Barcelone 1886). Lorsque, à la demande du Pape, Don Bosco songe à nommer un vicaire avec droit de succession, qui d’autre choisir sinon celui qui est devenu depuis des années quasiment son « alter ego » ou son « clone » ?
Après Don Bosco ? Don Bosco encore ou si vous le préférez, Don Bosco II. Mieux que le sang, même dans la royauté héréditaire, un même esprit fait espérer et assure, dans les familles religieuses, la survivance intégrale et authentique d’un Fondateur. Don Bosco ayant achevé son sillon et franchi la lisière que borde invisiblement l’éternité, son nom béni et révéré, palpitait encore dans l’histoire, auréolé par des vertus… mais le prototype de salésien s’était en quelque sorte évanoui, tel un rêve, du moins aux yeux de chair de sa lignée spirituelle. Aussi, la douleur battait, véhémente, dans mille et une poitrines. Les cœurs se refusaient à accepter un tel et si grand deuil. Dieu, cependant, était là, qui jamais n’abandonne les artisans du bien, et dont la Providence ne saurait déserter les œuvres de son ressort. Don Rua, prêtre salésien et vicaire du Fondateur serait aussi son premier successeur. Devenu Recteur Majeur, Don Rua dépensa plus que jamais une intense activité. Il le fallait bien, car, à peine installé à son nouveau poste, il se voyait harcelé par des dettes à Turin, en France, à Rome. Bien que n’ayant pas le génie quémandeur de Don Bosco, il apprit bientôt à se débrouiller. Il devait mourir le 6 avril 1910, et fut béatifié par le pape Paul VI, le 29 octobre 1972.
3.1 Spiritualité de Michel Rua |
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Don Rua trouva sa voie spirituelle dans la « contemplation » de Don Bosco. Elle lui inspira « son amour de la Règle », son genre d’ascèse et sa dévotion au Christ et à sa Mère. Il nourrissait un véritable culte pour la Règle, grand héritage de Don Bosco, qu’il tenait à observer avec une exactitude surprenante. La « régularité » de Don Rua était proverbiale. Don Bosco n’a-t-il pas plaisanté un jour sur le strict Don Rua, au point de se dire effrayé s’il avait dû se confesser à lui ? Ce n’était pas pour rien qu’on l’avait baptisé très vite : « la Règle vivante ». Il incarna chaque point de la Règle. Comme Recteur Majeur, il n’a pas cessé de recommander aux salésiens la fidélité aux usages, traditions et constitutions laissés par le Fondateur. Le respect à la Règle, tel qu’il essayait de l’inculquer aux autres, n’était chez lui si grand que parce qu’il la rattachait d’emblée à la volonté de Dieu. La Règle, dira-t-il, n’est-elle pas « le livre de vie, la moelle de l’Évangile, l’espérance de notre salut, la mesure de notre perfection, la clé du paradis ? ».
( A suivre au prochain numéro )Grégoire Marie KIFUAYI, sdb
LA FEDERATION DES ADB de la République Démocratique du Congo organise à Lubumbashi ( RDC ), du 27 mars au 2 avril 2005, la 2ème rencontre africaine autour du thème « l’Ancien Elève de Don Bosco en Afrique » Contact : "Musenga Antoine" <anmusenga@hotmail.com
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EN BREF EN BREF EN BREF EN BREF EN BREF EN
comme nous l’avons impriimé par erreur dans notre N° d’atemedia 48 du mois de Novembre 2004 au bas de la page 11.
Il faut écrire : munyankindianaclet@yahoo.fr
L’erreur était sur la 4e lettre. Nos excuses au Père Anaclet.
D’Alphonse Owoudou, ce 1 novembre 2004
Je vous envoie le lien d'un nouvelle page web que j'ai créée, laquelle conduit à un site musical (Jetaudio) où j'ouvre une "Station Webradio" chaque week-end (samedi et dimanche) pour la liturgie de la Parole [les lectures du dimanche, un commentaire aux lectures et quelques chants]. En dehors du samedi matin et du dimanche, ladite "Station" est tout simplement absente du site. Pour ceux qui se connectent donc à partir d'un ordinateur avec écouteur ou baffles ordinaires, veuillez faire un tour sur la page pendant le week.end. Merci de me faire savoir si vous recevez bien ou non. Merci aussi pour d'autres suggestions pour enrichir cet espace ou le site ATE proprement dit.
Que Dieu vous bénisse ! Fraternellement, en Don Bosco,
P Alphonse, sdb
Nous ont remercié par un message :
Sr Laura, Morand Wirth, Vincent Munshya, Ignace Fouda, Jeanne-Marie Mindja, Marcel Verhulst, Maurice Gouhouéde, Denis Soro, Lluis Oliveras, FMA Paris, Justin ( Tambacunda - Sénégal ), Grégoire Koita , Jose Manuel, Emmanuel Kipulu.
CHEZ NOS SŒURS DE DON VARIARA
Ce jeudi 11 novembre 2004, Sœur Hilda, de la communauté de Yaoundé des Sœurs de Variara, est partie en Colombie pour participer à l’ordination de son frère José Gabriel Tarazona. Celi, rédemptoriste. Sœur Hilda a trois sœurs religieuses, une chez les sœurs de Sainte Anne, une autre dans la Congrégation de la Doctrine Chrétienne, la troisième chez « les Petites Sœurs des personnes âgées abandonnées ». Elle a un autre frère prêtre également rédemptoriste, José Vicente Tarazona Celi. Nos prières avec Sœur Hilda et sa Communauté.
4 Depuis le 1er octobre 2003, le Lycée Technique en construction à Pointe Noire porte le nom de Pierre PRIE. |
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CEUX QUI NOUS QUITTENTNous prions pour le Papa de Grégoire Keita, décédé ce 18 novembre 2004 à Touba ( Mali ). |
BON ANNIVERSAIRE EN CE MOIS DE DECEMBRE
01 Vincent NGALEU 02 Aurélien AHOUANGBE 04 Eleuterio EVITA 05 Albert VANBUEL 09 Natalino PARODI 09 Grégoire KIFUAYI 10 Pierre Célestin ONA ZUE 11 Paul-Marie TSAKALA 20 Valentino FAVARO 20 Roger AUVINET 24 Ulrich MAKOUMBOU 25 Emmanuel KIPULU 27 Roland MINTSA 28 Antoine TANGUY 28 Francis GATTERRE 29 David METOULE 30 Enrico BERGADANO 31 André SIANDJIKOUZOU
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Pour notre prochain numéro de janvier 2005, adressez-nous vos articles avant le 15 décembre 2004
Adressez vos articles A Jean Baptiste BERAUD Maison Don Bosco, BP 16 07 Yaoundé
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@temedia Salésiens de Don Bosco, Maison Provinciale, BP 1607, YAOUNDE ( Cameroon )
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