CITE DES JEUNES DON BOSCO MIKOLONGO (GABON) |
N° 39 – décembre 2003
Vice- Province Salésienne « Notre Dame d’Afrique »
Afrique Tropicale - Equatoriale
B.P. 1607 - Yaoundé – Cameroun
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EDITORIAL
« Rendre la vie plus simple et retrouver la paix »
Cette approche de Noël qui commence par le temps de l’Avent, nous invite à regarder de près et voir comment préparer notre cœur pour recevoir le Christ, l’Enfant Jésus, à Noël.
Je viens de rentrer d’Europe il y a trois jours. Partout les grands magasins, deux mois avant Noël, font déjà de la réclame pour consommer de plus en plus de biens, condition « sine quoi non », pour être heureux. Voilà donc un monde agité, et que nous soyons là-bas ou ici en Afrique, tout est une question de cœur et de savoir analyser un peu tranquillement en quoi nous plaçons notre bonheur et notre paix.
Notre agitation vient souvent du fait que nous voulons faire trop de choses à la fois et que nous sommes entourés de trop d’objets.
Ursula Nuber donnait, il y a quelque temps dans le magazine « Psychologie aujourd’hui », des « trucs » pour nous aider à faire le vide dans notre vie. Elle estimait que beaucoup de choses que nous gardons, que ce soit à la maison ou au bureau, nous sont rarement utiles. Elles constituent des poids que nous traînons derrière nous. Nous achetons tel ou tel appareil, en pensant qu’il nous est utile et finalement nous ne l’employons que deux ou trois fois. Tout ce que nous avons ainsi « rassemblé » ne nous permet pas de nous « recueillir », mais nous encombre encore plus.
Pour atteindre le calme, il faudrait donc nous débarrasser de tout ce dont nous n’avons pas réellement besoin, afin d’avoir suffisamment d’espace pour vivre et de pouvoir jouir de calme. Le trop-plein n’invite pas au repos. La présence des objets devient contraignante en nous poussant à leur trouver une utilité pour n’avoir pas l’impression de les avoir acheté en vain.
Il s’agit, face à ce fléau, de rendre la vie plus simple. C’est ce qu’on appelait autrefois, ascèse. Dans l’ascèse, il faut se limiter et renoncer. Le renoncement suppose un Moi fort. Qui a un Moi faible a besoin de beaucoup d’objets pour combler son vide intérieur. Il croit qu’il peut atteindre le calme en possédant. Mais un besoin en éveille un autre.
En renonçant à ce que tous les autres possèdent, je découvre toujours plus ma propre identité.
C’est un bon thème de réflexion pour ce temps de l’Avent qui commence. Voir de près dans notre vie, de combien de choses encombrantes est faite notre vie. C’est un moyen de réviser notre « statut » de cœur de pauvre… A quel point suis-je absorbé par les objets qui auraient dû satisfaire mes besoins… ?
Se débarrasser de choses inutiles, pour retrouver notre paix intérieure est le prix d’un temps de l’Avent qui se rapproche des Béatitudes… Bonne fête de Noël à tous…
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