Ta main, Seigneur, nous a donné des signes… |
N° 30 – décembre 2002
Vice- Province Salésienne « Notre Dame d’Afrique »
Afrique Tropicale - Equatoriale
B.P. 1607 - Yaoundé – Cameroun
Tél. (237) 222.22.21 Fax : (237) 222.22.51. E-mail :< ans.yde@refinedct.net >
EDITORIAL
Nous avons vécu de beaux moments ensemble, nous avons partagé la passion pour la mission et nos inquiétudes pour la violence montante… nous étions à Brazzaville, au milieu d’une guerre meurtrière qui aura laissé des traces indélébiles dans tout le pays, mais surtout dans la région du Pool.
Une apparente paix était revenue au pays, mais la violence n’avait pas tellement diminué. Cette violence aura eu raison de sa vie. Oui, mon frère Jean Guth, a été martyrisé et assassiné, au milieu des siens qu’il a tant aimé. Connaissant Guth par sa grande qualité spirituelle, je suis sûr qu’il a pardonné à ses bourreaux. Il a voulu rester fidèle à un peuple qu’il avait aimé, à Kindamba et Mayama, mais que la violence avait profondément divisé.
Son franc-parler et sa non-concession aux velléités des ravisseurs, conduits par un pasteur protestant fou, l’ont emmené lentement à la torture et à la mort. Mais je sais que Jean, comme me disait un de ses confrères, s’est préparé consciemment à la mort. Il était de la trempe des martyrs, un amoureux de la mission de nouvelles frontières, un marcheur infatigable, un connaisseur de la montagne et de toute la région, qu’il parcourait à pied inlassablement pour annoncer une vérité d’Amour qui valait plus que toutes les guerres.
Des guerres stériles, dévastatrices, folles… Mais Jean menait une autre guerre… Celle de la dignité des paysans toujours méprisés… sa lutte était une espèce de lutte contre l’idolâtrie de tous bords… Il savait que la classe paysanne est toujours laissée pour compte dans tous les systèmes politiques. Il a toujours dénoncé les faux dieux, annoncés dans les promesses de la classe politique, ces dieux avec « des yeux qui ne voient pas », ces promesses qui font miroiter un avenir impossible…
Alors Jean a décidé de faire l’option définitive de rester avec ce peuple malmené par le gouvernement qui avait effacé toute trace de vie possible par les attaques d’hélicoptères mais malmené aussi par la guerrilla, les ninjas, une sorte d’avortons n’ayant ni toit ni loi, des gens qui terrorisent encore aujourd’hui leur propre peuple.
A l’approche de la célébration de la Nativité du Christ, ma pensée s’envole vers le Seigneur qui continue à nous « faire signe » d’une façon forte par les témoignages de vie, une vie qui est plus forte que la mort. Comme le P. Jean Guth, et le P. Anselmo qui vient de nous quitter, d’autres continueront la lutte pour la justice et pour la non-violence, au nom de ce Prince de la Paix.
La naissance de l’enfant de Bethléem met dans notre cœur la conviction d’un avenir meilleur pour tous les pauvres et humbles de la terre. Bienheureux ceux qui luttent pour la justice, car ils posséderont la terre promise en partage… !
Jean, aimé de Dieu, l’Amour est pour toujours avec toi… Gloria in Excelsis Deo…!
1 Bonne fête de Noël à tous. Bien fraternellement… |
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1.1 Miguel Angel Olaverri, sdb |
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DOCUMENT : LE PROVINCIAL DE L’ATE A
L’INAUGURATION DU COLLEGE ESPAGNOL DE MALABO
Le lundi 30 septembre 2002, à midi, s’est réalisée l’inauguration du Collège espagnol confié aux salésiens. Il revenait au Père Miguel Olaverri de prononcer le discours d’ouverture. Quelques minutes auparavant, Mgr Ildefonso Obama, Archevêque de Malabo, avait béni les nouveaux bâtiments.
Nous publions intégralement ci-dessous le texte du Père Provincial. La traduction de l’espagnol et les intertitres sont de notre Rédaction.
1.2 Son Excellence Monsieur Antonio Fernando Nve Ngu, Ministre de l’Education et des Sciences, |
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1.3 Son Excellence Monsieur José Ela Ebang, Ministre Délégué aux Affaires Etrangères |
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1.4 Monsieur Rafaël Rodriguez Ponga y Salamanca, Secrétaire Général de l’Agence Espagnole de Coopération Internationale ( AECI ) |
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1.5 Monsieur Francisco Javier Jimenez de Gregorio, Sous – Directeur Général de la CPASA, |
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1.6 ( Coopération avec les pays d’Afrique Subsaharienne et d’Asie ) |
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1.7 Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur d’Espagne, Don José Riera Siquier |
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1.8 Messieurs les membres de l’Ambassade et du Bureau de la Coopération Espagnole à Malabo, |
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1.9 Son Excellence Mgr l’Archevêque de Malabo, Don Ildefonso Obama, |
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1.10 Estimés professeurs, parents d’élèves, amis et jeunes, |
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1.11 Chers frères salésiens venus aussi du continent et du Cameroun, |
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Estimés religieuses et religieux, et vous tous, invités, ici présents.
C’est pour moi un motif de grande joie de participer aujourd’hui à cet acte d’inauguration du nouveau Collège Espagnol de Malabo, que le Ministère Espagnol de l’Education, de la Culture et des Sports, et l’Agence espagnole de Coopération Internationale ont voulu confier à la Congrégation salésienne. Je suis heureux de représenter ici notre Congrégation comme Provincial des six pays de la Cemac, dans lesquels les salésiens travaillent à l’éducation des jeunes, en particulier dans neuf Centres professionnels, dans quatorze Centres de Jeunes qui agissent pour la formation dans les temps libres, et développent des activités socio-culturelles, dans quatorze paroisses, avec quinze annexes en milieu rural, dans cinq centres d’enseignement primaire, dans deux collèges d’enseignement secondaires, tous deux en Guinée Equatoriale.
L’œuvre salésienne de Malabo a commencé en 1980. Les salésiens ont été appelés par le Gouvernement de Guinée Equatoriale, pour participer à l’éducation des jeunes à travers l’enseignement dans les établissements d’Etat et autres activités socioculturelles. Après dix-sept ans de travail avec les jeunes du quartier, nous avons constaté la nécessité d’avoir nos propres locaux pour réaliser de façon stable notre tâche éducative.
Avec pour objectif l’éducation intégrale de la personne et sa promotion humaine et chrétienne, notre Projet s’est élaboré en trois étapes :
La première a été d’accepter la Paroisse San Fernando – San Juan Bosco, qui nous était proposée par le diocèse et répondait à des nécessités très concrètes du quartier de Ela-Nguema.
La seconde étape consistait dans « la Construction et la mise en marche d’un Centre de Promotion et de Développement intégral pour les jeunes », dans ce même quartier de Ela-Nguema. Le Centre de Jeunes a été construit. Il a donné son empreinte définitive à l’éducation des jeunes avec toute cette variété d’activités que tous connaissent. Ses programmes manifestent la propre identité du Centre, comme possibilité d’intégration totale des jeunes. Ils favorisent leur croissance comme « honnêtes citoyens et bons chrétiens », comme aimait à le redire Don Bosco au Ministre Ratazzi.
Ce Centre édifié il y a cinq ans, financé par la municipalité de Madrid et la Congrégation salésienne, constitue, avec la paroisse, l’axe central de notre éducation éducative et pastorale dans ce quartier de Ela Nguema.
1.12 Un Collège « salésien pour l’épanouissement des jeunes |
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La troisième étape est celle que nous célébrons joyeusement aujourd’hui. Elle se joint à l’action éducative déjà existante, avec les nouvelles structures d’un Collège espagnol confié à la Congrégation salésienne. C’est un collège salésien qui se construit comme une communauté éducative. Ceci veut dire que l’on donnera priorité à une pédagogie basée sur une liberté responsable, une pédagogie qui prend l’enfant et le jeune au sérieux, et établit avec lui une relation de confiance, une pédagogie qui comprend l’éducation comme une collaboration entre le jeune et l’éducateur. Il s’agit bien d’une pédagogie intégrale, dans un sens pluridimensionnel. L’orientation des jeunes sur le plan professionnel sera la principale préoccupation de la Communauté éducative salésienne. Le jeune est suivi dans sa dimension individuelle et collective.
Un aspect fondamental de notre action sera toujours la dimension spirituelle du jeune, dans une ambiance éducative de joie quotidienne, basée sur une amitié sincère entre jeunes et éducateurs.
Je voudrais remercier ici spécialement l’intérêt avec lequel l’Agence de Coopération Espagnole a suivi et conduit ce projet devenu aujourd’hui réalité. Mon souhait, au nom de la Congrégation salésienne que je représente, est que nous arrivions à constituer une authentique communauté éducative, avec des jeunes animés par leurs éducateurs.
Un merci sincère à vous tous pour être aujourd’hui avec nous. Puisse ce nouveau collège servir de plate-forme pour transmettre un enseignement alternatif et différent basé sur le respect mutuel, accompagné d’un travail assidu et de cet « esprit de famille » qui est le principe de base de l’attitude éducative salésienne. De cette manière, se réalisera une heureuse collaboration avec le Projet éducatif de la Guinée Equatoriale.
Que par l’intercession de Saint Jean Bosco, éducateur des jeunes, le Seigneur fasse fructifier notre travail.
Longue vie à ce nouveau Collège Espagnol et bonne journée à tous…
Merci.
Jean Baptiste Beraud
MALI : SIKASSODes nouvelles de Denis Soro
En date du 18 octobre 2002, durant les événements de Côte d’Ivoire, son pays, Denis nous dit les répercussions du conflit sur le Mali voisin où il vient d’être envoyé.
J'ai été très heureux d'avoir des nouvelles de vous et de la Province à travers « ate.media ». Merci de cet effort pour mon information.
1.13 Je commence à découvrir la réalité du Centre Professionnel où je passe tout mon temps. Chargé de la surveillance générale, je ne peux m'absenter. J’en profite pour prendre le temps de bien connaître et de comprendre la réalité de ma tâche qui ne se révèle pas facile. Mais ce qui me préoccupe le plus, c'est l'évolution de la situation en Côte d’Ivoire, et la réalité de la souffrance de la population. Nos vestiaires ayant servi aux Camerounais durant la CAN sont devenus aujourd'hui un centre de réfugiés d'une cinquantaine d'ivoiriens. J'ai quelques nouvelles de la famille. A Korhogo, les banques sont fermées depuis les événements. Les denrées qui arrivaient d'Abidjan ne viennent plus, les prix sont en hausse, les gens sont traumatisés par des scènes et des situations qu'ils vivent pour la première fois.. Le pire est que les mutins embarquent de force des jeunes pour aller en guerre ! Le même sort se répercute sur les populations du Mali qui espèrent tout de la paix en Côte d’Ivoire. Enfin union de prière ! Nous sommes ensemble ! |
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Denis SORO,sdb AFO
XXII° CONFERENCES THEOLOGIQUES
LES SECTES UNE INTERPELLATION POUR L’EGLISE
L’école Cyprien de Ngoya située à 25 km de Yaoundé vient de tenir la XXII° édition de ses conférences théologiques à l’amphithéâtre de l’université Catholique d’Afrique Centrale sur le thème : Les sectes, une interpellation pour l’Eglise.
Il s’est agi de cerner l’ampleur du problème, puis de préconiser l’attitude pastorale à adopter. Pour y parvenir dans l’analyse en profondeur du fléau. Quelques spécialistes dont les travaux et les recherches sont des repères pour ce qui est du phénomène des sectes se sont succédé. On peut citer entre autres : Les R.P Réné de Haes, sj. Eric de Rosny, sj. Meinrad Hebga, sj. Antoine Babe, Giuseppe Di Salvatore, Jean Benoît Casterman. Les sectes sont une interpellation pour tous, c’est –à-dire les pasteurs et les chrétiens. Une invitation à revoir notre vie et notre témoignage de chrétien.
Les sectes sèment la confusion dans les esprits des uns et des autres. D’où le grand relativisme qui s’observe aujourd’hui, tout semble pareil. L’autorité des Eglises traditionnelles est bousculée par cette nouvelle forme de l’expression de la spiritualité mal éclairée. Les méthodes adoptées sont variées et diverses : Une chaleur humaine, la manipulation mentale en passant par l’embrigadement des consciences. Dans la société les conséquences des sectes sont visibles. Signalons la déstabilisation des foyers, les abandons scolaires, l’appauvrissement des adeptes, la rupture avec les règles de la société.
En gros les sectes peuvent se structurer en : Les mouvements gnostiques, les Eglises-Afroaméricaines, les mouvements millénaristes. Sans nul doute tous les chrétiens et surtout les pasteurs sont vivement interpellés car les dégâts causés sont graves. Pour éradiquer ce phénomène, ne pensons pas aux solutions magiques. Néanmoins on peut songer à l’urgence de la formation des communautés vivantes, la promotion et la formation des laïcs, un accompagnement spirituel des fidèles, une vulgarisation de l’enseignement de l’Eglise. Ce défi est une opportunité pour l’Eglise aujourd’hui pour penser ou repenser des méthodes pastorales qui cadrent avec les aspirations et les besoins actuels.
Roland Mintsa,sdb.
CONGO : BRAZZAVILLE
Vacances à la Cité Don Bosco
Sur le conseil de Frère Roger Auvinet, avant de commencer des activités de vacances à notre Centre Don Bosco, je suis allé à la Cité voisine de Soprogi prendre contact avec les jeunes du quartier.
Le mercredi 10 juillet 2002, dans l’après-midi, une quinzaine de jeunes des quartiers de Soprogi et de Massengo débarquent sur nos terrains. Ils ont de 9 à 15 ans. Nous jouons au foot-ball avec cette équipe disparate. Le Frère Roger vient nous encourager. Après la partie, nous décidons de faire deux équipes, les petits et les grands. Nous leur ouvrons les douches. Ils repartent contents. Le lendemain jeudi, le nombre de jeunes a doublé. Et ils sont arrivés plus tôt. Nous pouvons former deux équipes comme prévu. Les deux jeunes apprentis qui « gardent » la Cité, Dave et Amour, se joignent à nous. Leur participation permet de structurer les activités de manière pratique de telle sorte que petits et grands soient séparés. Les grands sont au nombre de 20 entre 15 et 20 ans. Les petits ont de 9 à 15 ans. Au total, ils sont 42.
Un travail pour une meilleure organisation
Nous faisons un programme pour chaque après-midi:
les lundi, mercredi, vendredi, entraînement de foot-ball,
les mardi et jeudi, jeux libres avec Bibliothèque, cartes, « dames », ludo…
les samedi et dimanche : film vidéo.
Au déburt de la semaine suivante, nous mettons en place une équipe animatrice. Des jeunes acceptent d’encadrer les autres.
Pour les grands : Gaêl Ngolo, Jerry Oba, Ulrich Elion
Pour les petits : Jolban Lionel Okemba, Cédray Ossebi, Joslain Ngondou
Le lundi 29 juillet, nous recevons un coup de pouce avec l’arrivée de Pierre Claver Twagirumukiza, un « finaliste » de la Section mécanique-auto de la Cité Don Bosco. Admis comme postulant à Pointe-Noire pour septembre, il vient de terminer les épreuves du BET qu’il a passé en candidat libre. Le Frère Roger l’a invité à s’intégrer en communauté.
Avec Dave, Amour et Pierre-Claver, nous avons fait de notre mieux pour que les jeunes ne s’ennuyent pas.
Nous avons vite remarqué que les trois jours de foot-ball avaient plus d’intérêt pour les jeunes. Ils venaient plus volontiers et plus nombreux ces jours-là, pour le foot, bien sûr, mais aussi pour la douche.
Nous avons proposé aux grands un match à l’extérieur contre les jeunes srwandais du camp de réfugiés. Devant leur refus de la moindre participation de leur part pour préparer le déplacement, l'initiative est tombée à l’eau. Ils ont par contre accepté de participer à un tournoi à quelques kilomètres d’ici, mais éliminés, la bande a pris le bus pour entrer au quartier en faisant du tapage et en descendant sans payer. Bilan : deux ont été rattrapés et emprisonnés au poste de police avec amende à la clé pour sortir. Ce groupe, penaud, n’a plus osé venir à la Cité Don Bosco.
Nos activités de petits jeux libres n’ont pas connu grand succès.
La vidéo des samedi et dimanche n’intéressait que pour des films d’action ou de karaté.
Nous avons clôturé ces activités de vacances le samedi 31 août. Seuls, une quinzaine de petits sont venus. Quelques jeux primés, suivis d’une remise de récompenses : revues, livres, crayons, bonbons, biscuits, et un léger rafraîchissement. Avant de nous séparer, nous les avons informé que certaines activités peuvent continuer durant l’année s’ils le souhaitent.
Quelques surprises : Un ballon, un jeu de dames disparaissent, emporté par un jeune. Ils reviennent dès la moindre enquête.
Les jeunes n’ont pas accepté une activité leur permettant de gagner quelques subsides pour organiser un déplacement… On attend que tout soit donné…
Marien Ghislain NGASSAKI, sdb
UN MISSIONAIRE REMARQUABLE
Père Anselme PEREZ SALAZAR n’est plus.
Le Dimanche 3 Novembre dernier, la province salésienne Saint Jean Bosco de Madrid en Espagne rendait officielle la nouvelle de la mort de notre confrère Anselme Pérez, salésien prêtre ayant travaillé durant 27 ans en Guinée Equatoriale pour le bien de la jeunesse et de l’Eglise.
Qui est Père Anselme ?
Anselme Pérez Salazar est né le 20 Avril 1923 à Villalba de Guardo (Palencia).
Il entre dans la Congrégation salésienne le 16 Août 1942, puis il continue ses études à Astudillo, Carabanchel Alto (Madrid) et à Mohernando. Il est ordonné prêtre le 24 Juin 1951, peu de temps après il est envoyé à Rome où il revient diplômé en psychologie de l’Université Pontificale Salésienne en 1967. De retour il est envoyé à Arévalo comme Directeur puis en 1973 à Puertollano comme économe.
La vie Missionnaire.
Sa vie comme missionnaire se réalise surtout en Guinée Equatoriale où la province de Madrid envoie des confrères pour commencer l’œuvre salésienne. En 1975, il arrive à Bata comme Vicaire, un long et fructueux travail commence ici. Son sens du concret conduit notre frère à l’édification de la communauté actuelle des salésiens à Bata. D’autres projets vont suivre, soucieux de donner aux jeunes des moyens pour gagner leur vie et les éduquer au sens du travail, il met sur pied une école agricole qui va former de nombreux jeunes Guinéens. Voyant sa claire vision, plusieurs personnes et organismes vont se joindre à lui pour soutenir son travail en faveur de la jeunesse. Il faut dire que sa simplicité de vie favorisait et permettait toute familiarité avec lui, il était connu de tous. La grandeur de ses projets traduit à n’en pas douter la grandeur de sa foi. Pendant 27 ans de vie missionnaire, voyant vivre « Padre Anselme » comme l’appelle affectueusement les chrétiens de Bata, personne ne pouvait redouter son amour pour Don Bosco et Marie Auxiliatrice. Son témoignage fut une grande leçon qui a interpellé plusieurs personnes. Faut-il le rappeler tout ne fut pas rose en ce sens que plusieurs situations difficiles ont ponctué son parcours. Dans sa terre de mission, il connaît des expériences délicates, notamment la prison pendant 1 mois, suivi de l’expulsion du pays. Mais cela ne put baisser en rien l’engouement et l’abnégation du missionnaire.
Sens de L’Eglise
En plein dans les débuts de l’implantation de la Congrégation en Afrique, Anselme a su guider et accompagner les premiers pas de certains jeunes confrères de la Guinée Equatoriale. Ils peuvent lui dire aujourd’hui après sa mort « Te queremos » (Nous t’aimons) . Il se sentait à l’aise au milieu d’eux, en lui on voyait un bon père. Tous se rappellent de sa disponibilité, de son sens d’écoute, et de sa bonté. Son regard toujours optimiste, il savait voir les besoins réels des destinataires, il a su offrir quelques années de collaboration dans la gestion du diocèse de Bata en qualité de procureur pendant 14 ans.
A Bata où il a passé une bonne partie de sa vie, c’est avec consternation que les fidèles ont accueilli la nouvelle de sa mort. Des réactions spontanées furent émises du genre « Oui cet homme était vraiment fils de Dieu, vrai fils de Don Bosco, ami des pauvres, des jeunes, des moins jeunes » d’autres renchérissaient encore « C’était un vrai pasteur, un Jésus incarné, un père spirituel de grand cœur, il a souffert pour nous, il a même construit beaucoup de maisons aux sans abris » Tout ce qui suit nous fait dire que c’est un bon et vrai Père qui nous quitte. Nous savons que Père Anselme continuera à prier pour la Guinée - Equatoriale et pour notre Province Salésienne d’Afrique Tropicale et Equatoriale. Ton témoignage de vie reste pour nous très marquant. Tous ceux qui t’ont connu peuvent dire d’une seule voix repose en Paix.
Roland Mintsa, sdb.
GUINEE EQUATORIALE : BATA
Préparation sérieuse pour les animateurs en catéchèse
En préparation à la rentrée catéchistique 2002 – 2003 dans l’ensemble de l’oeuvre salésienne de Bata, les jeunes animateurs-catéchistes qui forment le mouvement “ Luz y Vida”, “Lumière et Vie”, se retrouvent ce dimanche 29 septembre 2002. Ils sont environ 40 jeunes, malgré quelques absences.
Présidée par le Père Faustino Nguéma, sdb, coordinateur principal, cette rencontre a pour but de remettre les pendules à l´heure, avant le démarrage effectif des activités.
D’emblée, le Père Manolo, curé de la paroisse, rappelle aux jeunes animateurs- catéchistes, l’importance de la catéchèse dans la vie chrétienne. Il souligne que le catéchiste est un collaborateur de Dieu dans l’oeuvre du salut inaugurée par le Christ. Le catéchiste, c’est le chrétien qui accepte d’accomplir son devoir de chrétien, de transmettre l’enseignement reçu et de témoigner de ce qu’il vit. « Le catéchiste, dit-il , est celui qui a conscience qu’il faut bien préparer ses leçons de catéchèse et bien les adapter à la réalité des destinataires, en évitant tout pédantisme et tout orgueil. »
Puis, le Père Faustino Nguéma présente la CEP et ses objectifs généraux. Un travail en carrefour s’ensuit. Les participants amendent ce qui leur est proposé, revoient les contenus de formation, le calendrier annuel et les multiples tâches à assumer. Le Père fait une synthèse. Elle est accueillie favorablement. Une présentation des normes déontologiques est faite ensuite aux jeunes collaborateurs. Une charte de 13 articles explique ce qu’il est permis et ce qu’il est interdit de faire en tant que catéchiste et collaborateur.
A l’issue de ce travail, les participants élisent leur président, chargé de toute la coordination du groupe “Luz y Vida”. Mlle Verónica Tayver Makubue est élue. Ancienne collaboratrice, elle est connue pour son efficacité au travail, sa ponctualité et son amour pour les jeunes. Elle sera soutenue par Mlle Cristina Cactina Segura, élue secrétaire générale. Ainsi, toute l’équipe est au point pour commencer la nouvelle année. Le matériel didactique est distribué à tous et chacun peut commencer dans de bonnes conditions, le dimanche 6 octobre, sa première classe de catéchèse.
Père Rémy NGOMO NGOMO
JOHANNESBOURG :
2 1° Conférence Provinciale Continentale SDB |
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C’est au cours du Chapitre Général 25 qu’a été constituée officiellement cette Conférence pour la Région Afrique-Madagascar. La 1° eut lieu à Johannesbourg (Afrique du Sud) du 28 octobre au 2 novembre 2002. Douze provinces, vice-provinces ou délégations y étaient représentées, à travers leur supérieur et 1 délégué. – Participaient également à cette rencontre le P. Valentín de Pablo, Régional, et le P. Francesco Cereda, Conseiller Général pour la Formation.
Les diverses provinces ou délégations ont été invitées à présenter leur situation par rapport à la pastorale des jeunes, à la formation et aux finances. Il y eut aussi des exposés pour ces divers domaines, particulièrement la formation, et des échanges par groupes et en assemblée.
Cette 1° Conférence Provinciale décida de créer 2 commissions continentales : la commission pour la pastorale des jeunes et la commission pour la formation.
Diverses rencontres avec les Dicastères de Rome ont été proposées (surtout à l’occasion de la Conférence annuelle). Une récollection des Provinciaux, des Conseillers Provinciaux et des Directeurs, prêchée par le Recteur Majeur, a été proposée. Une année de formation spéciale pour les coadjuteurs devrait avoir lieu en 2004. On a aussi parlé de rencontres spécifiques pour les directeurs, les formateurs, les économes, la Famille Salésienne, les enfants à risque, le Sida…
D’autres nouvelles plus spécifiques vous arriveront directement dans les communautés, mais aussi à travers le prochain Bulletin Salésien.
Les participants remercient de tout cœur le Province d’Afrique Méridionale, et en particulier les confrères de la maison d’accueil (chez le P. François Dufour) : ils ont été bien soignés, le sourire aux lèvres.
Germain LAGGER
EBOLOWA
ORIENTATION sur les PEPS du Centre de jeunes
L'arrivée du Père VEGA fut une exaltation pour tous les jeunes. Attendus depuis Septembre par tous, car elle devait leur apporter pleines de ressources, d'instructions et d'informations sur le PEPS (Projet Educatif Pastoral Salésien). Projet sur lequel les salésiens ont depuis deux ans engagés dans certains Centres de Jeunes d'Afrique.
La fameuse session s'est tenue le mercredi 16 Octobre 2002 à 17h dans la chapelle Père Paul. Avec son ordinateur portatif à image grand écran, le père s'installa et commença son entretient. Les jeunes, d'un regard gourmand, dégustaient l'exposant des yeux, pour ne pas perdre d'un seul mot de sa bouche. D'un ton exclusivement espagnol, l'accent et la prononciation des mots français rimant à l'espagnol, le père Vegas ne se gênait pas d'en prononcer.
L'exposé, il le scinda en cinq (5) modules ou dimensions et s'expliquant : " Le projet que voici a pour objectif principal : l'amélioration de la personne du jeune dans cinq principales domaines de vie :
Dimension communautaire, éducative et pastorale.
Dimension Educative culturelle.
Dimension Evangélisation - Catéchétique
Dimension associative.
Dimension vocationnelle.
Toutes ces dimensions opérées, le jeune devrait être apte à bien faire son devoir quotidien afin d'améliorer sa vie ordinaire. Eduquer le corps, l'intelligence, le sentiment et la volonté vis à vis de soi-même, avec les autres et avec le monde.
Aider les jeunes à mûrir dans leur contexte vital avec une ambiance éducative des valeurs évangéliques et de foi en groupe. Aider les jeunes à vivre sa vie comme une vocation...
Il acheva son entretien par un travail en carrefour avec cinq groupes selon les dimension explorées dans l'exposé. Après 30 min de travail, les groupes se retrouvèrent pour la mise en commun, suivi d'une conclusion générale du père expos. La session prit fin le soir vers 19h15min
Le Cameroun étant plurilingues, certains jeunes espanisant maîtrisant bien la langue espagnole, s'entretenaient avec lui. Malheureusement, le père devait visiter certains confères, il prit congé des jeunes vraiment avec désolation.
Pour les jeunes, le père Végas fut impressionnant, même dans son franco-espagnola. Il fut embarrassant, comme pour dire très pédant dans son français.
" Le PEPS, il ne nous reste plus qu'à aller à la phase pratique " Dit le Père Emmanuel. Directeur du Centre d'Ebolowa.
Francis MVONDOJeune du Centre d'Ebolowa
2.1 RETOUR AUX SOURCES POUR UN ANCIEN MISSIONNAIRE |
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Le Vietnam, début octobre 2002, célébrait les 50 ans de présence de Don Bosco. Sous le regard plus ou moins bienveillant ou tolérant des autorités, cet événement a pu se fêter avec une certaine solennité. Y ont participé, entre autres, le P. Luc Van Looy (Vicaire du Recteur Majeur), le P. Vaclav Klement (Régional tout nouveau pour l’Asie de l’Est et l’Océanie), des représentants SDB de Hong Kong, des Philippines, de Corée et d’Indonésie, 4 anciens missionnaires remerciés en 1975 (dont celui qui vous écrit) et 2 missionnaires ( 1 Philippin et 1 Vietnamien, nouveau prêtre) venus de la présence SDB de Mongolie, confiée à la Province du Vietnam – il y a 1 an).
Une large délégation a pu se rendre à Hanoi, la capitale, pour y rencontrer le Cardinal Paul Joseph Tung et 4 autres évêques, dont Mgr Joseph Tiem, nouvel évêque SDB de Bui Chu : entretien cordial, Eucharistie, repas très fraternel.
Au Sud, à Xuan Hiep (maison provinciale, paroisse et scolasticat de théologie) et dans d’autres communautés du grand Ho Chi Minh (ancienne Saigon), les visites et les célébrations chez les SDB et FMA se sont prolongées toute la semaine en Famille Salésienne et avec le concours de milliers de jeunes : joie et enthousiasme, foi et espérance, Eucharisties et productions artistiques, témoignages et accueil ! Le tout avec des couleurs et des fleurs !
Rappelons que l’Eglise du Vietnam a souffert un martyre presque continu depuis sa fondation (il y a 400 ans) et que, entre autres, entre 1975 et 1990 des SDB et des FMA ont passé de longues années dans les camps de rééducation. Le régime reste toujours marxiste : il reconnaît difficilement l’Eglise Catholique, même s’il permet les célébrations et la catéchèse dans les paroisses. Il n’admet pas d’écoles catholiques et il faut toujours de longues tractations pour nommer les évêques et permettre l’ordination des prêtres.
Les SDB sont actuellement 200 et les FMA, arrivées 12 ans plus tard, 100. Les Coopérateurs, les VDB et les Anciens Elèves (des paroisses et centres de jeunes, surtout) sont très actifs dans les divers milieux où ils vivent. N.B. : d’autres informations paraîtront sur notre prochain Bulletin Salésien.
P. Germain LAGGER
Pour notre prochain numéro de janvier 2003,
adressez-nous vos articles avant le 15 décembre 2002
Faites–les parvenir à Jean-Baptiste Beraud,
Maison Don Bosco, BP 16 07 Yaoundé
Utiliser l’adresse électronique, c’est nous faciliter notre travail.
2.2 CAMEROUN -Archidiocèse de Yaoundé |
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Mgr André Wouking archevêque est mort le 10 Novembre dernier à Saint Germain –en-Laye (France) des suites d’un accident vasculaire cérébral. Il a servi l’archidiocèse pendant 3 ans. C’est le 17 Juillet 1999 qu’il est nommé et prend les commandes le 22 Août de la même année. Il est né le 14 Juin 1930 à Foto par Dschang, le 09 Avril 1961 il est ordonné prêtre. Le 23 Mars 1978 il est nommé Administrateur Apostolique du Diocèse de Bafoussam dont il deviendra l’évêque. Le lendemain de ses 20 ans d’épiscopat le Saint Siège lui demande de succéder à Mgr Jean Zoa mort en Mars 1998. Il repose désormais dans la Cathédrale Notre Dame des victoires de Yaoundé.
3 Un Nouveau Administrateur Diocésain à Yaoundé |
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Mardi 12 Novembre suite au décès de Mgr André Wouking Archevêque de Yaoundé le curé de la Cathédrale Notre Dame des Victoires l’Abbé Joseph Akonga Essomba a été élu Administrateur Diocésain en attendant la nomination des nouveaux responsables.
La rédaction
LANCEMENT DE L’ANNEE SCOLAIRE A LA CITE DON BOSCO A
BRAZZAVILLE.
Le Lundi 14 Octobre la communauté éducative de la cité Don Bosco a lancé officiellement l’année scolaire. Cet évènement a mobilisé les professeurs, les élèves anciens et nouveaux. Comme il fallait s’y attendre une messe a été célébrer pour offrir l’année académique au Seigneur. Pendant lé célébration, le P. Chopin a présenté à l’assemblée la figure de Don Bosco éducateur, il fit avec habileté un commentaire sur la rencontre entre Don Bosco et Barthélemy Garelli un jeune Italien. Il poursuivit en invitant tout le monde à faire de la cité une famille où on s’accueille mutuellement sans distinction d’origine, de langues ou de tribus. La cité est ce cadre là où les jeunes peuvent donner un témoignage de vie fraternelle exemplaire digne des chrétiens. Plusieurs autres manifestations étaient à l’ordre du jour, ça et là on lisait la joie sur tous les visages. La fête dans l’ensemble fut belle, puisse cette nouvelle année apporter du succès à tous.
Jeremie Louzolo, Prenovice cité Don Bosco
VIENT DE PARAITRE.
Le numéro 1 du feuillet paroissial de Sainte Barbe à Port Gentil au Gabon vient d’être présenté aux chrétiens. « Le Lien » se veut le lieu par excellence pour informer les paroissiens sur les activités des differents mouvements et du doyenné.
Contact. Yolande Gisèle Ossavou
Assistance Surface (DAP/SRF)
Section Elec/DAO (Dessin assistée par Ordinateur)
ELF GABON
Tel(241) 55.65.99
Fax : (241) 55.69.77/55 69.56
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Bon Anniversaire
Décembre
01 Vincent NGALEU 02 Aurélien AHOUANGBE 04 Eleuterio EVITA 05 Albert VANBUEL 09 Natalino PARODI 09 Grégoire LIFUAYI 10 Pierre Célestin ONA ZUE 11 Paul-Marie TSAKALA 20 Valentino FAVARO |
20 Roger AUVINET 24 Ulrich MAKOUMBOU 25 Emmanuel KIPULU 27 Roland MINTSA 28 Antoine TANGUY 28 Francis GATTERRE 29 David METOULE 30 Enrico BERGADANO 31 André SIANDJIKOUZOU |
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Direction : Miguel Olaverri Salésiens de « Don Bosco » Administration : Agustin Hernandez Maison Provinciale Rédaction : Jean Baptiste Beraud Roland Mintsa B.P. 1607 Tél. :(237) 2.22.22.39 YAOUNDE (Cameroun) Edition espagnole : José Antonio Vega
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JOYEUX NOËL
ET BONNE
ANNEE
A TOUS !