LA PAUVRETE, VALEUR EVANGELIQUE |
N°63 juin 2006/ 8e
année
Vice- Province Salésienne « Notre
Dame d’Afrique » Afrique Tropicale
- Equatoriale B.P. 1607 -
Yaoundé – Cameroun Tél. (237) 222.22.21
Fax : (237) 222.22.51. E-mail : jeanbberaud@yahoo.fr « La visite
d’ensemble 2006 en Afrique du Sud a souligné quelques aspects de
notre vie religieuse. Un des aspects a été la « pauvreté
salésienne et l’autofinancement des œuvres » Le
document final souligne que le modèle de pauvreté, en imitant
Jésus, reste Don Bosco qui dans son testament de 1886, met comme
condition de croissance de la Congrégation, l’observance de la
pauvreté personnelle et communautaire. « Nous trouvons en lui
des attitudes et des façons de faire qui restent des sources
d’inspiration et d’éclairage permanents ». 1-En
parlant sur la pauvreté
et le témoignage, le document final du RM souligne : Nous
avons besoin de mettre l’accent sur l’austérité, le travail
dur, la simplicité dans notre style de vie aussi bien au niveau
personnel que communautaire. Pour cela, le « scrutinium
paupertatis » est d’une grande utilité pour nous aider à
grandir dans ce domaine. Par
ailleurs, le document invite à former les jeunes salésiens à
l’usage correct de l’argent et à la technique de la gestion et
de la budgétisation durant la formation initiale. Et aussi
impliquer tout le monde dans la prise de décisions et l’analyse
de la réalité locale, le service et la disponibilité de nos
structures pour le bien et la solidarité avec les autres. 2-
Autosuffisance
et développement Nous
connaissons des difficultés réelles pour y arriver, surtout parce
que cela demande un changement de mentalité. Si on pense que la
solution viendra d’ailleurs et que la Province doit pallier à
notre manque de rigueur dans le domaine économique, l’horizon
s’éloignera davantage de nos yeux. Il est donc nécessaire de
grandir dans le sens d’appartenance à la Province ; de
promouvoir la solidarité à tous les niveaux (par exemple, en
révisant les quotas annuels, en créant des fonds de solidarité…) ;
de former les jeunes salésiens à
l’autosuffisance,
à l’usage rationnel des ressources matérielles et à la gestion
correcte des Centres techniques.
Le
pape déplorait – le 22 mai 2006-qu’« à côté d'un
indubitable élan généreux, capable de témoignage et de don total
», la vie consacrée connaisse aujourd'hui « le piège de la
médiocrité, de l'embourgeoisement et de la mentalité de
consommation ». A nous d’approfondir ces paroles qui peuvent nous
stimuler à aimer et à témoigner de la pauvreté et simplicité
dans notre vie comme Jésus.
José
Antonio VEGA
Dans ce numéro :
Editorial
P.1 Page
de formation permanente P.2
Nouvelles
du Conseil Provincial P.4 Pastorale
des jeunes : Gabon
P.5
Hommage
au P. Valentin de Pablo P.6 Ebolowa :
Une radio
très
écoutée P. 8
Brazza :
nouvelles de la Cité Don Bosco P. 9
Pour
servir
à
l’histoire de l’ATE P.11 Nouveaux
évêques salésiens P. 13 Bonne
fête de la Province P. 14 Joyeux
anniversaire P.15
EDITORIAL
EVALUATION DU PROJET EDUCATIF ET PASTORAL
« Chaque communauté provinciale élaborera, en s’inspirant du système préventif, son projet éducatif et pastoral pour répondre à la situation de la jeunesse et des milieux populaires.
En conformité avec celui-ci, on élaborera de même au niveau local et avec ma participation de tous les membres de la communauté éducative et pastorale, un projet qui oriente chaque initiative vers l’évangélisation » ( Règlements n° 4 )
Nous nous réjouissons que la majorité des communautés salésiennes de la Province soient entrées dans la ligne que propose la congrégation en faisant asseoir dans un climat de famille les jeunes, les parents et les collaborateurs, chacun selon son rôle dans le but d’élaborer, de réaliser et de réviser le projet. Mais ce qui semble encore à travailler davantage c’est l’audace d’évaluer notre action éducative partant de nos PEPS. Normalement, un projet éducatif ou communautaire, une fois élaboré, devrait se soumettre à une évaluation périodique et méthodique de la communauté éducative qui l’a élaboré au moins deux fois dans l’année pastorale ( au milieu et à la fin ). C’est dans ce sens que nous invitons les communautés à vivre cette ascèse en envisageant en cette fin d’année l’évaluation des différents Peps des secteurs de l’œuvre. Les éléments suivants pourront aider à cet exercice.
1.- FINALITES DU PEPS
Le PEPS est la médiation historique et l’outil opérationnel de la mission, sous toute latitude et dans toute culture ; c’est l’élément de l’inculturation du charisme (CG24, 5).
Dans ce sens le PEPS est :
* la manifestation de la mentalité de projet qui doit mener le déroulement de la mission dans les provinces et dans les œuvres ;
* le fruit de la réflexion faite ensemble sur les grands principes doctrinaux qui identifient la mission salésienne (cadre de référence), sur la lecture de la réalité, sur l’élaboration du projet opérationnel (choix prioritaires éducatifs et pastoraux, objectifs, stratégies et critères, programmation d’interventions ...) et sur le processus de vérification ;
* le guide du processus de croissance vécu par la communauté provinciale et par la communauté éducative et pastorale dans leur effort pour incarner la mission salésienne dans un contexte déterminé.
La finalité première du PEPS n’est pas seulement la production d’un texte à connaître et à mettre en œuvre mais plutôt le soutien de la province et des communautés pour agir avec une mentalité partagée et avec des objectifs et des critères clairs pour rendre possible la gestion coresponsable des processus pastoraux.
2. CARACTERISTIQUES DU PEPS
La personne du jeune au centre
Pour ces raisons le PEPS:
- oriente et conduit un processus éducatif où les nombreuses interventions, ressources et actions s’entremêlent et s’articulent au service du développement graduel et intégral du jeune ;
- marque les objectifs opérationnels, les aspects stratégiques et les lignes d’action les plus adaptées pour faire vivre les valeurs et les attitudes de la proposition de vie chrétienne de la spiritualité salésienne des jeunes et les principes méthodologiques de la pédagogie salésienne (le système préventif)
Sa réalité communautaire
Plus encore qu’un texte, nous considérons le PEPS comme un processus mental et communautaire d’implication, d’éclaircissement et d’identification qui vise à former dans la CEP un point de rencontre opérationnel autour de critères, d’objectifs et de lignes d’action communes, en évitant ainsi la dispersion de notre action et en reconstruisant la synthèse et l’unité de l’action éducative.
Le PEPS est donc un élément constitutif de la CEP et en même temps celle-ci est le sujet et le domaine de l’action éducative et pastorale (Cfr. Règl. 5).
Son unité organique
Comme médiation de la Pastorale Salésienne des Jeunes, le PEPS doit exprimer l’unité organique dans les différents objectifs, les interventions et actions réciproques, entrecroisés et tous orientés vers une même finalité, en manifestant leur complémentarité concrète et en formant une unité globale.
Ce caractère organique s’exprime dans les quatre dimensions du PEPS (Cfr. Const. 32-37 ; Règl. 6-9) :
* La dimension éducative et culturelle (Règl. 6) et la dimension de l’évangélisation et de la catéchèse (Règl. 7) qui développent les deux aspects fondamentaux de la personne, de sa réalité d’être humain et sa vocation à être fils de Dieu (citoyen et chrétien ; éduquer en évangélisant et évangéliser en éduquant) ;
* La dimension vocationnelle, qui regarde l’objectif final du cheminement éducatif et évangélisateur : répondre par une option responsable de vie au projet de Dieu (Règl. 9).
* La dimension de l’expérience associative, qui caractérise notre façon d’éduquer et d’évangéliser, à travers les groupes, l’insertion dans le territoire, la promotion et la transformation du milieu, avec le style de l’animation (Règl. 8).
Questions pour le partage :
1.- La Communauté s’est-elle référée au Peps provincial pour faire celui de ses œuvres? Dans quelle mesure ?
2.- Y a - t-il eu une véritable participation de toute la communauté éducative dans la réalisation des PEPS ? Si oui, quels ont été les facteurs qui ont aidé et si non, lesquels sont la cause ?
3.- A-t-on l’impression que nos Peps sont le reflet d’une réponse aux problèmes réels des jeunes de notre milieu ?
4.- Notre Projet répond t-il à une éducation à la foi ? Dans quels aspects ?
5.-Quelle place donne nos Peps à la proposition et accompagnement des vocationnel ?
6. Quelles sont les difficultés rencontrées au long de cette année dans la réalisation du Peps et quelles sont les perspectives que la communauté pourrait se donner pour l’avenir ?
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