Yves Martial MOUKOKO, sdb Mimboman

CAMEROON - EBOLOWA

Alors, nous sommes partis à la prison assister à la Noël des prisonniers..

L’ambiance ne ressemblait pas à celle d’une prison; tellement les prisonniers étaient bien organisés! D’abord le décor de la prison met tout le monde à l’aise, du moins apparemment. On ne distingue plus les prisonniers des invités sauf les habitués du lieu.

Tout se passe le 21 décembre 2004 à la prison d’Ebolowa. J’y étais invité providentiellement comme ‘‘représentant des salésiens de Yaoundé’’.

En effet, sous les auspices des salésiens, aumôniers de la prison et des hauts dignitaires de la prison, une très belle fête de Noël a été organisée dans ces murs. Immense était ma joie en remarquant que même dans cette prison l’esprit de don Bosco est vivement présent. J’en veux pour preuve cette finale du tournoi qui a duré tout un mois. Et chose étonnante à l’entrée principale, est écrit en caractère d’imprimerie : tournoi salésien Don Bosco. C’est là où réside le mystère pour moi. Ils n’ont rien écrit qui fasse allusion au pouvoir politique… mais ils ont pensé à Don Bosco.

Certes, leurs conditions de vie laissent la chair de poule. L’un d’entre eux m’a invité pour visiter son local ( N° 5 ) appelé cellule S. Pierre. Ils sont au nombre de 37 avec 6 lits. Pour celui qui va à la prison pour la première fois comme moi, c’est fort…

Nonobstant leurs conditions, ils ne se croisent pas les bras. Ils ont un journal « L’autre monde » qui leur permet de communiquer avec l’extérieur. Et c’est les confrères qui les aident en ce qui concerne la parution.

Juste après le tournoi et la remise des prix, on voit l’entrée solennelle du Pasteur en la personne de Monseigneur Jean Mbarga. Il est accueilli chaleureusement par la chorale catholique bien organisée.

Je me demandais qu’est-ce qu’il allait dire de réconfortant à ces gens privés de l’essentiel de leur existence ? Mais tout de suite ce fut la surprise. Son message a été d’un réconfort, on ne peut plus miraculeux. En voici quelques extraits :

«  … Ma visite est celle d’un frère à ses frères en difficultés pour leur donner l’espérance. Car dans cette vie il y a des temps de joie et des temps de difficultés. Ma présence est celle d’un bon pasteur à la recherche de la brebis perdue. Ainsi votre vie en ce lieu carcéral est passagère. Ce temps est un moment spirituel : pour vous réconcilier avec vous-mêmes et retrouver la paix de Dieu. Pour vous réconcilier avec les autres. Car quoi qu’on en dise, la prison est une école de paix, de réconciliation, de changement de vie… Avec le Christ il n’ y a pas de découragement et rien n’est perdu. En Lui aucune cause n’est perdue. Que ce temps de prison soit pour vous un temps d’enrichissement et qu’en sortant d’ici, vous changiez de vision sur le monde. »

Je dirais que cela a été un stimulant pour ces gens « privés de liberté » ( comme eux-mêmes aiment s’appeler ). En effet, quelques temps après le discours de l’Evêque, deux prisonniers bien enthousiasmés sont venus me faire une confidence : après notre temps d’ici nous voulons donner notre vie au Seigneur en devenant salésiens. Je leur ai dit « en principe non », d’autant plus que votre casier judiciaire est compromis. Mais cela ne les a pas découragés. La preuve en est que deux semaines plus tard j’ai reçu un courrier venant de l’un d’eux. Ah, tout est grâce ! ! Prions pour eux.

A l’heure de bilan, je ne dirai pas que j’ai perdu mon temps ; au contraire. J’ai vu la misère des peuples qui sont 99, 99% de jeunes en prison. Cela m’a réconforté dans mes convictions de travailler à la suite de Jésus pour le salut des jeunes. .

Paul WOGOMEBOU, Théologie 2^e année

CENTRAFRIQUE - BANGUI

En collaboration avec les enfants parlementaires de la Préfecture du moyen Chari ( Sarh ), une semaine culturelle a été organisée au Centre Don Bosco du 8 au 19 décembre 2004. Avant l’ouverture officielle le 8 décembre pour donner un élan spirituel et surtout honorer cette date chère aux fils de Don Bosco, les ADS nouvelle formule, comme on les appelle maintenant ont organisé une séance de prière. Inaugurée par l’honorable Hervé, député enfant de l’une des circonscriptions de la ville de Sarh, cette semaine culturelle à connu le déroulement du tournoi de foot remporté en catégorie Minimes par l’équipe AS Saint Joseph une équipe des enfants de chœur de notre paroisse, tandis que « Vision plus », l’équipe du Centre remportait le tournoi chez les juniors. Hormis le sport roi, il y a eu aussi le tournoi de pétanque, de baby, une kermesse et une conférence débat sur les Droits des enfants, le tout clôturé par un grand concert au cours duquel les enfants de notre ballet Yénéga, groupe de danses traditionnelles, ont fait leur sortie officielle et souhaité à tout un chacun un joyeux Noël.

Noël sans alcool

Dans une ville où l’alcoolisme devient le hobbie de toute les générations, domaine dans lequel les catholiques semblent exercer au mieux leur liberté de fils d’Abraham à la conquête non pas seulement d’une calebasse de bilibli, cochette, argui ou encore de sans maman mais de plusieurs puisque la calebasse ne coûte que 25 francs, pourquoi ne pas démontrer sa richesse surtout à la sortie de la messe où souvent on à rien à donner à Dieu « parce qu’on est pauvre mon père » comme on a l’habitude de l’entendre par ci où par là ?

Pour préserver les enfant dans ce phénomène qui devient de plus en plus alarmant et n’épargne personne, un mini-camp à été organisé du 18 au 19 décembre 2004 à Balimba, village situé à 10 km de Sarh. Dénommé « Noël sans alcool » ce mini-camp avait pour but de montrer aux enfants les méfaits de l’alcool et surtout de leur montrer l’importance de fêter Noël en famille à travers les rues. D’autre part, pour éviter aux enfants des discours habituellement compliqués et incompréhensibles tous les thèmes ont été présentés sous forme de sketchs, de poèmes et de chants.

Media club Don Bosco

Après la création du club de philosophie le mois dernier, le Centre Don Bosco s’est agrandi à nouveau avec la création d’un club dénommé « Media club Don Bosco » constitué de neuf jeunes dont six garçons et deux filles ( ndlr « Où est passé le neuvième ? » ) soit près de la moitié du club de philo. Média club Don Bosco est un rassemblement des jeunes du Centre Don Bosco qui s’intéresse au monde des medias et se propose parmi tant d’autre objectifs :

• faire l’analyse critique de l’actualité qui nous est présentée par les différents journaux.

• être l’organe de presse sur les activités organisées au Centre auprès des journaux de la place ou plus particulièrement auprès de : « trait d’union » journal de liaison du diocèse de Sarh, « ate-media » journal de liaison de la Province salésienne de l’Afrique tropicale et équatoriale.

• S’occuper de l’animation radio et du matériel audio visuel du Centre.

• Organiser et animer des Cinés forum et des Conférences débat au niveau du Centre

Christian AYOMA, sdb

Assistante de Direction au Bureau de Développement « Ensemble ATE » à la Maison Provinciale Don Bosco et Directrice d’une ONG Camerounaise associée à l’UNESCO, « GRAMUE » ( Groupe des Amis de l’UNESCO et de l’Environnement ), passionnée de la nature depuis son jeune âge, Jeanne Marie Mindja a pris part au Congrès Mondial de l’Union Mondiale pour la Nature « UICN » du 15 au 25 Novembre 2004 à Bangkok en Thaïlande. Pourquoi un Congrès Mondial de la nature ? Explications.

Les problèmes planétaires de l’environnement et du développement ne peuvent plus être résolus par des pays et des communautés isolés.L’Union est la seule plate-forme sur laquelle des Etats, des organismes publics et des ONG apportent leurs besoins divers. Le dialogue les aide à progresser sur des chemins possibles. Le développement, pour qu’il soit durable doit prendre en compte non seulement l’aspect économique, mais également le social, la culture, l’environnement.

L’UICN est une union comptant plus de 1000 organisations de tous les continents. Elle rassemble le Nord et le Sud, les gouvernements et les ONG. Un monde juste qui valorise et conserve la nature, la force de l’union réside donc dans la capacité de capter les connaissances, les expériences et les leçons diverses de ses membres et de s’en servir, dans son rôle de chef de file, pour les besoins de la conservation et du développement..

Pourquoi un Congrès Mondial de la nature ?

D’abord pour l’influence, à savoir mettre en valeur le rôle de la conservation dans le développement durable et démontrer comment les connaissances et compétences spécialisées de l’Union sont des clés du bien être de l’humanité, le Congrès permet donc d’exercer une influence positive à l’échelle planétaire, contrepoint salutaire de certains modes de pensées et d’action destructrice pour l’environnement.

Ensuite, pour l’information : C’est un lieu où l’on baigne dans la pensée la plus moderne sur la conservation et le développement durable. Le thème du Congrès de cette année « Nature et Société ; un seul monde », traduit l’idée de l’interdépendance entre l’homme et la nature, l’idée qu’aucun des deux ne peut être compris ou appréhendé séparément. Mais dans un Congrès de l’UICN, il y a plus important que le simple échange de nouvelles informations.En rassemblant des personnes de tous les horizons, gouvernements, société civile, mondes de la science et des affaires, il facilite le dialogue entre toutes les couches sociales.

Enfin pour l’inspiration : En rassemblant les membres de l’Union, le congrès confirme et renouvelle la personnalité unique de cette dernière. Cependant pour parler aux membres, il faut que la réunion soit aussi utile pour les individus que pour les organisations. Le congrès est un lieu où l’on apprend, où l’on partage l’information, où l’on prend part à des débats animés et où l’on façonne la politique de la conservation pour les années à venir. Et, le plus important peut être, c’est un lieu d’inspiration où chacun apporte de nouvelles idées et de nouvelles activités pour que notre planète ait un avenir plus sain.

En marge dudit Congrès j’ai eu un réel plaisir à visiter la Maison Provinciale des Salésiens de Don Bosco de Bangkok grâce au courrier envoyé par le Père Jean Baptiste Beraud. Le monde Salésien je le découvre de plus en plus !

Jeanne Marie MINDJA

Suite à cet exposé, voir ci-dessous « Question à Jeanne-Marie »

Ate.media a voulu aller plus loin. Une question à Jeanne-Marie

Ate.media - Jeanne-Marie, pouvez-vous nous donner quelque témoignage de votre action ?

Jeanne-Marie – Nous suivons depuis longtemps des populations proches des forêts. Nous avons rapidement remarqué que les femmes avec qui nous avions régulièrement des rencontres avaient une connaissance très limitée des produits forestiers. Leur attention était surtout marquée par le commerce du bois. Personne ne voyait autre chose que les énormes camions surchargés d’énormes troncs d’arbres, en route pour le port de Douala et l’Occident. Personne ne voyait autre chose que cette liquidation acharnée de nos forêts.

Peu à peu, nous avons pu éveiller ces femmes à d’autres plantes qu’elles n’avaient jamais remarquées. Notre forêt tropicale est riche d’arbres fruitiers souvent restés inutilisés. Les femmes ont découvert ces arbres dont les fruits bien traités donnent de l’huile. Elles ont connu ainsi le « moabi ». Nous avons dû nous –mêmes étudier avec elles des techniques de récolte pour obtenir cette huile. Grâce à leur persévérance, elles ont obtenu des petits moulins « hollandais » qui ont transformé leurs premiers travaux à mains nues. Moins de fatigue, meilleure préparation et gain de temps. Ces « ménagères forestières » sont heureuses maintenant. Elles fabriquent elles- mêmes une huile très demandée aujourd’hui pour la cuisine, et très prisée aussi pour de nouveaux produits esthétiques.

Recueilli par JB BERAUD.

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Burundi: un ADB tué dans une embuscade

“Je viens de recevoir la triste nouvelle du décès du Secrétaire Général de l’Association des AEDB du Burundi, notre ami Antoine BIGIRUMWAMI, mort tragiquement dans une embuscade le 5 décembre 2004. Antoine avait pris une part active à la 1ère rencontre africaine des AEDB en novembre 2003 à Nairobi au Kenya. Il était très engagé dans le Mouvement des anciens élèves de Don Bosco…”

Antoine MUSENGA, Membre de la Présidence Confédérale.

Nouveau Provincial en AFC

« En cette Sainte Nuit de Noël, le Recteur Majeur nous a fait cadeau d'un nouveau Provincial pour l'AFC en la personne du Père Joachim TSHIBANGU » Père Camiel

Ils ont remercié pour le N° 50 d’ate.media

Jeanne Marie Mindja, Emile Mefoude, Vincent Munshya, Henri Caniou, Emmanuel Kipulu.

Antoine Tanguy : « Hé ! 50 numéros, c’est déjà un bon chiffre ? »

José Marie Sabé, sdb : «  Merci par ces 50 numéros. Cela fait du bien. »

Francesc Balauder envoie ses vœux de nouvel an en quatre langues : «  Je reçois bien tes envois, Jean-Baptiste. Ici, à Barcelone, je travaille pour une Fondation Saint Jean Bosco, et en plus je suis traducteur du web salésien SDB.ORG et pour ANS. »

Le Père Pol Van Laer sdb, écrit de Uvira ( RDC ) : « Ce 5 Jan 2005, avec les meilleurs vœux

pour une sainte et heureuse année 2005 de la part de tous les confrères d'Uvira, Mgr Tafunga sdb y compris, à vous-mêmes et à tous les confrères de votre Province. Merci de vos envois. »

Gaston Essono" gesson2000@yahoo.fr écrit le 11 janvier 2005 : « Bonjour Père! Cela fera bientôt 6 mois que je suis parti de la Radio Don Bosco d'Ebolowa. J'ai été sollicité à Douala par une nouvelle chaîne de télé satéllitaire dénommée STV (Spectrum TV) et dirigée par MACTAR SILLA ( ex DG de TV 5 AFRIQUE). Bonne et heureuse année 2005 à toute la grande famille salésienne. »

Ebolowa : La Radio Communautaire de Développement de la MVILA (RCDM) a célébré le 31 décembre 2004, pour la deuxième édition consécutive, la «  Soirée de l’Excellence » sous le haut patronage de son Excellence Monsieur le Gouverneur de la Province du Sud, en présence de Mgr Jean Mbarga. Détails dans notre prochaine édition.

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