atemedia 15

N° 15 – mai 2001


Vice-Province Salésienne "Notre Dame d'Afrique"

Afrique Tropicale - Equatoriale

B.P. 1607 - Yaoundé – Cameroun

Tél. (237) 22.22.21 Fax : (237) 22.22.51. E-mail :< ans.yde@refinedct.net >

EDITORIAL

Prier avec Marie, comment est-ce possible ?


En ce mois de mai, nous soignerons notre prière mariale. Il serait intéressant de ne pas perdre de vue le regard évangélique de Marie quand elle entre en contact avec Dieu.


La première prière que formule Marie est une question :  « Elle se demandait quel sens avait une telle salutation…Elle dit à l’ange :comment est-ce possible ? » Elle se pose intérieurement la question avant de la formuler, c’est le réflexe qui permet de vivre soumis à la Parole dans des circonstances complexes de responsabilité, de décision. Or, c’est ce qui nous lasse et nous fait tirer la conclusion que nous n’avons pas le temps de prier.


Marie nous apprend au contraire que c’est en de telles circonstances que vivre soumis à la Parole consiste à lui poser des questions, rapides certes, comme instinctivement : « Que dois-je faire ? comment est-ce possible ? que veut dire vivre l’Evangile en cet instant ? »


Les moments de plus grande préoccupation, de souffrance ou de trouble, au lieu de rendre la prière impossible, réclament au contraire une plus grande humilité dans l’écoute et la prière, à travers l’interrogation, le dialogue avec Dieu.


Beaucoup d’entre nous se trouvent souvent en butte à la question : « Comment cela se fera-t-il ? Que signifie cet événement étrange ou scandaleux dans l’histoire de l’Eglise ou dans mon diocèse ? Quel sens a cette personne, cette rencontre ? »


Sans cette prière, liée à toutes les circonstances de notre existence, l’action finit par s’éteindre sur un horizon fermé. Mon action devient un jeu d’équilibre. Je cherche à agir de façon à ne pas mécontenter, à éviter les discussions, pour obtenir telles faveurs et faire mon chemin. Plus question alors d’agir en fils de Dieu, parce que ce n’est pas la Parole que j’ai interrogée, mais bien plutôt la prudence qui me convient.


Quelle chance pour nous en ce mois de Marie si nous étions capables d’avancer un peu plus sur les chemins d’un Dieu qui fit de grandes choses pour Marie et qui est toujours ouvert à un dialogue de fils pour faire en nous des merveilles dans la fraternité.


Puissent nos communautés apprendre à se poser des questions vitales, dans le silence et dans l’écoute de la prière, pour agir selon le style de Marie et être soumises à la Parole qui fait vivre.

P. Miguel Angel Olaverri, sdb



CHRISTIAN CARDINAL TUMI, ARCHEVEQUE DE DOUALA:

« SI L’EGLISE NE PARLE PAS, QUI VA PARLER ? »



Le dimanche des Rameaux, 8 avril 2001, à Douala, le Cardinal Christian Tumi, archevêque du diocèse, a cordialement accueilli « @te.media ». Interview.


@te.media – Eminence, vos interventions pour les neuf jeunes disparus de Douala et celles de votre chancelier ont eu un grand retentissement dans tout le pays et à l’extérieur. Vous avez reçu des encouragement et des critiques. Quel bilan faites-vous aujourd’hui de votre action ?


Cardinal Tumi – Cette situation de neuf jeunes supposés disparus est une situation grave. Ce sont neuf jeunes, parmi tant d’autres disparus de Douala depuis l’installation dans cette ville, du Commando Opérationnel. Il y a eu beaucoup de morts. Nous avons réagi là-dessus, il y a quelques mois, en nous adressant au Gouverneur du Littoral pour attirer l’attention sur ces nombreuses disparitions. Il y a ces neuf jeunes, mais il y a beaucoup d’autres personnes disparues. Je me demande si un jour nous saurons exactement tout ce qui s’est passé.


Père, vous êtes connu pour parler ouvertement. Depuis le Synode africain, notez-vous une volonté des Eglises de s’exprimer plus fortement, face aux différents abus ?


Cardinal Tumi – Depuis le Synode, par le document post-synodal « Ecclesia in Africa », le Pape a attiré notre attention sur les injustices qui se passent sur le continent africain. Je me souviens d’une rencontre de quelques évêques qui étaient de passage à Rome pour la visite « ad limina ». Le Pape leur a dit :  « Il faut désormais appeler les choses par leur nom ! » C’est fort ! Et je me dis comme d’autres évêques du continent : « Si l’Eglise ne parle pas, qui va parler ? »


- Les évêques et les prêtres parlent. Avez-vous l’impression que des laïcs chrétiens se lèvent aussi ? Nous entendons parler de « Justice et Paix », de l’Acat. Les efforts de ces organisations sont-ils reliés au diocèse ?


Cardinal Tumi – Nous travaillons très bien avec la branche de l’Acat qui est à Douala, et pour la première fois des gens sont descendus dans la rue pour protester contre la disparition des neuf jeunes. C’est une « première ». Nous avions déjà eu des tueries dans cette ville, mais personne n’avait bougé.

Est-ce que d’autres diocèses s’unissent à votre action ?


Cardinal Tumi – J’ai reçu beaucoup de lettres de soutien des autres diocèses du pays. Nous informons les évêques et la Conférence épiscopale chaque fois qu’il y a un événement digne de leur être communiqué. Durant notre dernière Conférence de la Province ecclésiastique de Douala, nous avons informé les quatre autres diocèses de ce qui se passait. Et ensemble, nous avons décidé la rédaction d’une déclaration où nous demandions qu’il y ait une enquête sérieuse sur la disparition des neuf jeunes. Ce texte a été repris plusieurs fois par RFI, et par d’autres médias. Cet écho des moyens de communication était très important pour nous.


Dans l’ensemble de la pastorale du diocèse, observez-vous une recherche de la part des chrétiens pour vivre plus profondément leur foi dans tous les secteurs de leur vie ?


Cardinal Tumi – Ce que je constate en ce qui concerne le Cameroun, c’est que les gens vivent dans la peur. Ils n’osent pas s’engager. Dans ce pays, si vous allez contre ce que fait le régime au pouvoir, toute votre famille peut être condamnée à mort. On peut même poursuivre non pas celui qui a parlé, mais des gens qui portent le même nom que vous, et avec qui vous n’avez aucune relation. Des gens peuvent perdre leur travail parce qu’ils portent le même nom que quelqu’un qui a parlé . Les gens ont peur.

Cependant, dans tous nos diocèses, il y a des Comités « Justice et Paix ». C’est une espérance. Au niveau national, l’Eglise qui est au Cameroun a un Bureau « Justice et Paix », qui veille avec beaucoup de patience à la formation des laïcs sur nos paroisses et nos diocèses. Ces gens apprennent à être très attentifs aux injustices et à ce qui menace la paix.


Malgré toutes ces difficultés, avez-vous l’impression que les choses sont en train de changer et qu’un jour ou l’autre, les dirigeants du pays seront amenés à se poser eux-mêmes des questions ?


Cardinal Tumi – Oui, mais je crois aussi que les choses sont en train de changer malgré nous. Je crois que si le régime au pouvoir donne aujourd’hui l’impression qu’il veut prendre des décisions, c’est aussi à cause de la pression qui vient de l’extérieur. Nous comptons beaucoup sur des mouvements comme le vôtre qui luttent contre l’injustice, contre la torture, dans les pays en voie de développement. L’opinion internationale est importante. Elle fait réfléchir, elle fait bouger.


Père, sur votre diocèse, comment préciseriez-vous en ce moment les efforts et les difficultés de la Pastorale ?


Cardinal Tumi – Il est difficile de faire bouger les gens en ce qui concerne la Justice et la Paix. Dans le diocèse de Douala, les chrétiens s’engagent dans la vie de l’Eglise. Je crois qu’ils y trouvent une possibilité de s’exprimer en toute liberté. Ils peuvent me poser toutes les questions qu’ils veulent dans mes visites pastorales. L’Eglise est ainsi en train de former les gens à la démocratie, à la liberté d’expression. Par contre, c’est très difficile de faire bouger les gens en ce qui concerne le vécu à l’extérieur de l’Eglise. Il est très difficile de faire vivre à nos diocésains leur foi dans leur milieu de travail. Comment les aider à être chrétiens non seulement à l’église, mais aussi au marché, au bureau, dans les partis politiques ? Je trouve cela très difficile . C’est un défi à relever.


Dernièrement, un jeune camerounais est devenu président mondial de la JOC. Il y a donc dans le pays des gens qui font l’unité de leur foi et de leur vie !


Cardinal Tumi – Ils sont une minorité infime. Mais la jeunesse sait changer les choses. Ici, la population compte 70% de jeunes. Ils ne sont pas contents toujours de ce qui se passe au pays. Si les élections étaient bien organisées, il y aurait beaucoup de changements chez nous.


Vous avez donc beaucoup d’espoir dans la jeunesse ?


Cardinal Tumi – Bien sûr, mais il nous faut éduquer jeunes et adultes. ( Puis riant ) Nous parlons bien, nous sommes forts en théorie, sur l’analyse des situations, sur les expositions des problèmes, mais quand il s’agit de passer à l’action… ? Mais vous le savez bien ! On ne doit jamais désespérer, surtout avec les jeunes.


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FAMILLE SALESIENNE

DITES AUSSI SŒURS DE DON VARIARA



Sœur Hilda Tarazona, des « sœurs de don Variara », travaille depuis 1986, à Bata, en Guinée Equatoriale. Elle est venue représenter sa Congrégation au premier Chapitre Provincial des Salésiens de l’ATE, à Mbalmayo ( Cameroun ). Elle a participé également à le retraite qui précédait cette assemblée, et a partagé ainsi ses journées avec les fils de don Bosco, du 17 au 29 avril 2001. Avant de reproduire l’interview qu’elle a volontiers accordé à « @te.media », quelques mots sur l’origine de sa Congrégation.


Les Filles des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie ont été fondées le 7 mai 1905.

Le fondateur, le Père Luis Variara, naît à Viarigi, ( Asti ), le 15 janvier 1875. Le 1er octobre 1887, il entre à l’Oratoire du Valdocco. Il a douze ans. Le regard attentif et plein d’affection de Don Bosco qui l’accueille le marque profondément. Il y voit le signe de sa vocation.

Le 2 octobre 1892, à dix-sept ans, il s’engage dans la société salésienne.

Deux ans après, il part avec le Père Miguel Unia, pour la léproserie de Agua de Dios en Colombie. Ils y arrivent le 6 août 1894. Le 24 avril 1898, à 23 ans, il est ordonné prêtre dans la capitale de son pays d’adoption, Bogota.

La ville de Agua de Dios est connu alors comme la « Cité de la souffrance ». Elle compte 2000 habitants dont 800 lépreux. Le jeune salésien Luis rayonne la joie dans toutes ses entreprises. Il ouvre l’oratoire, lance une fanfare, organise théâtre et cinéma. Il construit un Centre d’accueil pour les enfants lépreux et fils de lépreux. Son ministère lui fait découvrir, à travers le sacrement de réconciliation, la vocation de quelques jeunes filles lépreuses ou filles de lépreux, qui, selon les lois canoniques de l’époque, se voient empêchées de se consacrer au Seigneur, à cause de cette maladie.

Après nombre de démarches et de recommencements, le 7 mars 1905, le Père Luis Variara réalise enfin la fondation de la nouvelle Congrégation. Quatorze ans plus tard, Luis Variara très malade doit quitter Agua de Dios. Incompris et en butte à de nombreuses difficultés, il meurt à 48 ans, le 1er février 1923. Jean Paul II le déclare vénérable le 2 avril 1993

( Notes tirées de la brochure « La Familia salesiana de Don Bosco », Editrice SDB ).



LE PREMIER CHAPITRE PROVINCIAL DE L’ATE


De l’avis de tous les participants, une réussite d’esprit de famille, de travaux soignés, une rencontre de personnes compétentes, des expériences apostoliques sérieuses et profondément ecclésiales !

Précédé de la retraite animée par le Père Yvon Reaudin du 17 au 22 avril, le Chapitre s’est déroulé dans le cadre accueillant de « Notre-Dame du Perpétuel Secours » à Mbalmayo du 22 au 28 avril.

Les 30 capitulaires venus des six pays de l’ATE ont élu au premier tour leur délégué au Chapitre Général, Grégoire Assiéné, puis son remplaçant éventuel Alphonse Owoudou.



LE TEMOIGNAGE DE SŒUR HILDA


- Sœur Hilda Tarazona, comment avez-vous été appelée à la vie religieuse ?

- Je suis née en Colombie, dans le petit village de Càchira. Nous étions quatorze enfants. A 12 ans, je suis allée vivre à Bucaramanga, parce qu’au village, il n’y avait pas de possibilité d’étudier après l’école primaire. Je travaillais comme employée de maison et je continuais mes études. A 16 ans, j’ai dit à un prêtre que je voulais être religieuse. Il n’était pas salésien. Il m’a demandé si je voulais devenir contemplative. Je lui ai répondu : « Non ! » Il me demanda alors : « Qu’est ce qui vous plairait ? » Je lui dis que je serais heureuse de soigner des malades. Ce prêtre connaissait Agua de Dios. Il me conseilla d’écrire à la supérieure. Cette religieuse me répondit tout de suite de venir. Je crus bon de lui signaler que notre famille était très pauvre et que je ne pouvais pas apporter d’argent. Elle me répondit en me citant l’Evangile : «  Le Seigneur n’a pas appelé des riches et des savants. Venez nous voir ! » Je suis donc partie. C’était en 1975. La Congrégation avait été fondée par le Père Variara soixante-dix ans auparavant, en 1905. Après un an de postulat, je fis mes deux ans de noviciat à Mosquera. Puis ce fut trois ans à Agua de Dios. De là, je fus envoyée deux années à Bogota faire mes études d’« infirmière auxiliaire ». Puis je suis partie à Contratacion où il y avait une autre léproserie. Notre fondateur avait vécu un moment dans cette ville.


- Vous êtes maintenant en Guinée Equatoriale. Quelle est votre mission dans ce pays ?

- Depuis quinze ans, nous sommes en Guinée Equatoriale. C’est en 1986 que nous y avons été envoyées pour fonder une implantation à San José de Evinayong. Je faisais partie de cette première équipe. Nous étions sept religieuses, cinq colombiennes et deux équatoriennes. Depuis, avec d’autres, j’ai été appelée pour commencer notre œuvre à Bata. A San José, elles sont maintenant huit, quatre de Colombie, une d’Equateur et trois de Guinée Equatoriale. Les gens nous ont très bien accueillies. Nous parlons leur langue, nous partageons leur nourriture, nous sommes très proches d’eux, nous visitons leurs familles. Nous travaillons dans des écoles, et en pastorale paroissiale. Nous avons des ateliers professionnels pour enseigner la couture et la cuisine. Et bien sûr, nous assurons aussi la Pastorale des malades.

( Souriant ) Nous sommes bien occupées toute la journée. Nous sommes contentes aussi d’être reconnues par les salésiennes et salésiens comme de la Famille Salésienne.

Nous ne pensons pas ouvrir d’autres œuvres en Guinée Equatoriale. Par contre, nous préparons notre entrée au Cameroun. Nous serons ainsi dans deux pays d’Afrique.


- Votre Institut est aussi à Rome ? Comment cela s’est - il réalisé ?

- Lors de notre neuvième Chapitre Général, en 1980, nous avons fait l’option, pour honorer

notre fondateur, d’apporter nos soins aux salésiens malades. C’est ainsi que nous sommes allées à Turin, à la Maison Andrea Beltrami, et ensuite à la Pisana, à Rome. Ce sont nos deux implantations en Italie. Il faut noter qu’à Agua de Dios, nous avions aussi déjà des salésiens malades.


  1. Le Père Luis Variara aurait rencontré un certain nombre de difficultés de la part des

    salésiens eux-mêmes. Que sait-on à ce sujet ?

  2. Il y eut inévitablement des malentendus devant cette nouvelle forme d’apostolat. Et le

    Père Provincial crut bon de vérifier comment le Père Luis vivait sa vie religieuse. Il lui envoya une obédience pour un autre endroit. Le Père souffrit beaucoup de quitter Agua de Dios, mais obéit. Plus tard, comme de nombreuses lettres de critiques et de calomnies arrivaient à Turin, sur le Bureau du Recteur Majeur don Rua, celui-ci envoya un salésien pour voir sur place s’il s’agissait véritablement d’une œuvre apostolique. Ce délégué du Supérieur Général revint convaincu de « ce qu’il avait vu et entendu ». Il déclara que cette nouvelle Congrégation était vraiment « une œuvre de Dieu », et don Rua appuya alors la jeune fondation.

  3. Quels sentiments sont les vôtres suite à votre reconnaissance officielle d’appartenance à

    la Famille Salésienne ?

  4. Nous avons été reconnues comme appartenant à la Famille salésienne le 23 décembre

1981. A cette occasion le Père Egidio Vigano, Recteur Majeur, a adressé une très belle lettre à notre Mère Générale. Il y souligne en particulier l’apport de notre charisme au sein de la grande Famille de Don Bosco : «  Dans votre Institut, la vocation salésienne se fonde sur la caractéristique de l’offrande personnelle comme victime, telle que Don Luis Variara l’a voulu, la recevant lui-même d’un autre grand Serviteur de Dieu également salésien, don Andrea Beltrami… C’est aussi une Bonne Nouvelle pour vous, que vous soyez le Premier Institut reconnu par le Conseil Supérieur des Salésiens aux côtés des SDB, FMA, Coopérateurs et VDB… ». Nous avons été très heureuses d’une telle attention du successeur de Don Bosco. De même, nous avons reçu avec une grande joie l’invitation à votre Chapitre Provincial. Cela nous fait vraiment sentir que nous sommes une même Famille, et personnellement, je vois comme une grâce le fait de partager ces journées avec vous.


Recueilli par JB Beraud


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SPECIAL BRAZZA

Pierre Chopin nous communique son nouvel e-mail :

« donbosco2001@caramail.com » 


Il nous adresse aussi une de « ses petites histoires »: « CHOC FRONTAL »

Deux chauffeurs de taxis arrivent au CHU, aux urgences de nuit, les têtes ensanglantées, défigurées, bosselées. Le docteur leur demande ce qui est arrivé:

-Choc frontal Docteur

-Mais alors la voiture doit être complètement foutue ?

-Oh non ! docteur, répondent les 2 chauffeurs.

-Mais alors qu'est-ce qui s'est passé ?

-Voilà docteur. Il faisait nuit et il pleuvait. Aucun de nous deux n'avait les « essuie-glace » en état de marche. Comme on ne voyait pas à travers le pare-brise à cause de la pluie, chacun conduisait la tête en dehors de la voiture…Alors...docteur, choc frontaaaal.


Recueilli par P.Ndeko





Correspondants « d’@te media »

Vous voulez écrire à @te.media, mais vous êtes très occupés.

Vous n’avez pas le temps. Avez-vous songé qu’un confrère, un postulant, un professeur, un paroissien, un jeune peuvent le faire ?








CAMEROUN : YAOUNDE :

Inauguration de la Maison Provinciale


Elle a eu lieu le Dimanche 29 avril 2001. Présidée par Mgr le Nonce apostolique en présence du Père Provincial, de Supérieurs religieux et de délégués salésiens des six pays qui composent l’ATE, la messe a été suivie dans la nouvelle chapelle par de nombreux participants. Architecte, chefs de chantier, ouvriers du bâtiment, amis de la première heure, famille salésienne de toute la région, sœurs salésiennes, coopérateurs, sont là tout aussi simplement que Monsieur le Premier Secrétaire de l’ambassade de Guinée Equatoriale, ou Monsieur l’ambassadeur de France et Madame. Suite à l’Eucharistie, la splendide terrasse de l’immeuble accueille tous les invités. Le Père Provincial retrace l’histoire des débuts, bénit la maison et déjà l’attendent les journalistes.

Télévision et Radio nationale, « Radio Reine », reliée au Vatican, et organes de presse, ont tenu à assurer une bonne présence médiatique. Les questions fusent. Le Père Miguel répond. La Conférence de Presse se déroule dans la bonne humeur, tandis que le repas de fête arrive dans la joie. Jean Bosco toujours souriant fait quelques pas de plus en terre d’Afrique.



CENTRAFRIQUE : BANGUI

Avec la Légion de Marie, Marie Auxiliatrice fait son entrée officielle sur la Paroisse.


Le temps de Carême est toujours un temps de grâce, plein d’activités pastorales dans les communautés de base et dans l’Eglise. Les vingt-neuf mouvements et fraternités de la paroisse sont pleinement engagés pour animer les célébrations et le partage de l’Evangile.

Parmi ces groupes, la Légion de Marie, « véritable armée de l’apostolat » ( qui a donné des preuves tangibles de son amour du Christ et de l’Eglise dans des situations très difficiles sur tous les points du globe, par exemple sous la dictature chilienne des années « 80 » - NDLR ), remarquablement encadrée chez nous.

La paroisse Saint Jean de Galabadja compte plus de mille légionnaires, femmes et hommes. Répartis en cinq « Curiae », fortes chacune de sept ou huit « praesidia », dotés eux-mêmes de leurs « officiers » et de leur « bureau ».

Sur chaque secteur a été installé un « Comitium ». Vu le grand nombre de légionnaires, la « Pro Regia » a créé un nouveau « Comitium » pour coordonner les activités sur la paroisse. Il fallait lui choisir un nom. Après concertation, il a été baptisé « Comitium Marie-Auxiliatrice de Saint Jean ».

Les légionnaires en sont très contents. Ils avaient déjà la grotte « Maria Auxiliadora ».Et maintenant, Marie Auxiliatrice guidera leur apostolat dans les quartiers et les communautés de base.


Père Albert Vanbuel, sdb





Envoyez vos textes pour @te.media de Juin 2001, avant le 15 mai. Merci !



CONGO : BRAZZAVILLE

Revivre après les combats


Peu de temps avant Pâques, ce message nous est parvenu de Brazzaville de la part d’un salésien qui préfère garder l’anonymat.


Le Centre Technique de la Cité Don Bosco, fonctionne maintenant avec quatre-vingt douze élèves, répartis en ateliers de mécanique automobile, et d’électricité. Le Père Raymond Gillet, Directeur du Centre, a pu remettre aussi en route la menuiserie avec dix élèves. Il est aidé par Hippolyte Mbila, jeune postulant. Les apprentis de 2eme année finissent leur premier stage en entreprise. Les 3° années, achèvent leur séjour à Don Bosco et partiront bientôt en entreprise pour trois mois. Ce sera leur dernier stage. Ils auront alors à rédiger leur rapport sur l'atelier qui les aura reçus. A l'issue de leurs trois années, si le travail a été satisfaisant, s'ils ont donné satisfaction dans les résultats, s'ils savent défendre leur rapport devant une commission, il leur sera délivré un diplôme, qui leur donnera la qualification « d'Ouvrier Professionnel »

Chaque dimanche, tout en assurant la gestion du CET, Roger Auvinet, coadjuteur salésien, accueille les groupes qui viennent en récollection, en session de formation ou qui désirent tout simplement prendre l'air à Don Bosco. C'est notre façon de « faire l’oratorio," adapté à notre situation puisque nous sommes en pleine campagne. Le dimanche quelque deux cents, parfois trois cents jeunes arpentent les pelouses de la Cité, qui retentit alors des cris des enfants, et des chants des veillées. De son côté, Hippolyte a repris contact avec les jeunes de notre grande banlieue nord, désertée depuis deux ans, à cause de la guerre, et qui se repeuple tout doucement. Les jeunes sont heureux de venir faire du foot sur les terrains de Don Bosco.

Le Père Pierre Chopin est, lui, occupé au camp des réfugiés, avec l'école du camp et la paroisse. Il collabore avec des artisans de Bacongo dans un programme d'aide et de formation, pour des jeunes ex-routards, ex-miliciens, orphelins du sida ou de la guerre.

Cette année, dans notre banlieue, plus de bruits de mitraillettes, plus d'explosions d'obus, plus de sifflements de roquettes ! Nous écoutons seulement les chants des oiseaux, les coups de marteaux à l'atelier, les ronflements des moteurs, et les aboiement de Radada, le "dog" de la maison. Notre « beau pays le Congo » a retrouvé l'amour et la paix. Il soigne ses blessures. Tout le monde participe au dialogue national sans exclusive: une vraie leçon de pédagogie salésienne ! Pendant qu'on se parle, on ne se bat pas !

A Brazzaville, nous avons aussi un nouvel évêque, Mgr Anatole Milandou. Venant de l’évêché de Kinkala, il succède à Mgr Batantou qui prend une retraite bien méritée après un épiscopat agité par trois guerres civiles, des guerres que nous appelons aujourd’hui "notre bêtise nationale". Maintenant, on boit la bière et le jus ensemble, "dans la paix, l'amour et la concorde". Brazzaville est actuellement un vaste chantier où l'on trace des kilomètres de routes et de caniveaux.

Une dernière nouvelle ! Mgr Basile Mvé, salésien, archevêque de Libreville, de passage à Brazza, est venu rendre visite aux jeunes du Centre. Pour leur grande joie, il a fait le tour de tous leurs ateliers.


GABON : PORT-GENTIL

Une visite du Père Germain LAGGER


Yolande OSSAVOU, aspirante coopératrice salésienne, nous écrit le 23 mars 2001.


Dans le cadre de la visite canonique annuelle aux Communautés Salésiennes, nous avons accueilli à Sainte Barbe, le Père Germain LAGGER, Vice-Provincial de l’A.T.E, à la place du Père Miguel, Provincial, empêché à la dernière minute. Arrivé le dimanche 18 mars 2001, le Père a tour à tour rencontré les aspirants Coopérateurs, les Sœurs Salésiennes, les Salésiens de Don Bosco et a assisté à un Conseil Paroissial extraordinaire.

Dimanche après-midi, les aspirants Coopérateurs ont eu une deuxième réunion avec lui. En effet, le 12 octobre 2000, le Père Germain, chargé de la Famille Salésienne, avait eu une première prise de contact. En cette deuxième entrevue, tous se sont présentés en indiquant chacun leurs domaines d’action dans la paroisse. Le Père a émis le vœu de voir certains faire leur promesse de Coopérateur Salésien et la prochaine fête de Don Bosco a été envisagée comme une date favorable. Il a ensuite exhorté les aspirants à prendre plus de temps pour la réflexion, le partage et la prière à l’intérieur du groupe. Il ne faut pas seulement être actif, mais trouver de temps en temps un moment pour « être soi-même » sous le regard de Dieu. Ce temps d’échange s’est poursuivi par l’adoration du Saint-Sacrement, les Vêpres et s’est terminé par un petit buffet fraternel.

Au cours du Conseil Paroissial extraordinaire du lundi 19 mars 2001, le Père André Ndiomo, curé de la paroisse a présenté le bureau renouvelé du Conseil Paroissial, puis le bureau du « Comité Jeunes » et enfin celui du Conseil Economique et Financier. Prenant ensuite la parole, le Père Germain nous a remerciés pour l’accueil et nous a fait part de sa satisfaction devant cette bonne organisation. Il a aussi encouragé l’assemblée à une bonne collaboration non seulement avec la Communauté Salésienne, en nous rappelant que « c’est la paroisse qui doit prendre en charge ses prêtres », mais aussi entre nous et avec les jeunes. Il a rappelé également de ne pas oublier que les salésiens dépendent de la Province, mais qu’ils doivent aussi suivre les recommandations et la pastorale du Diocèse. Il a insisté pour que chaque groupe travaille concrètement, selon son propre charisme à l’édification de l’Eglise !

Nous avons parlé aussi de la poursuite des travaux de la clôture de la paroisse, de la transformation de nos salles en éventuelle école primaire, de la mise en place d’une carte d’identification du chrétien pour mieux suivre les diverses activités et avoir une idée du nombre de paroissiens fréquentant Sainte Barbe.

De son côté, le « Comité Jeunes » a émis un double vœu : celui de voir les catéchumènes qui se préparent à la confirmation, intégrer l’un des groupes de la paroisse, et celui d’établir une carte pour les jeunes, afin de mieux les accompagner.


Le Père Germain a quitté Port-Gentil le mardi 20 mars pour Libreville et Yaoundé. Nous le remercions pour ce temps de partage bénéfique et enrichissant.



GUINEE EQUATORIALE : MIKOMESENG

Une présence salésienne multiple et variée


Le Père Bienvenido Garcia, sdb, durant le Chapitre Provincial de Mbalmayo a présenté au cours d’un mot du soir l’œuvre salésienne de Mikomeseng. Récit..


Mikomeseng est une ville de mille habitants, située sur la partie continentale de la Guinée Equatoriale. Notre communauté se compose de trois salésiens, deux prêtres et un coadjuteur. Deux postulants sont aussi avec nous, un camerounais et un gabonais. Notre mission principale est « paroissiale ». Le centre de la paroisse se trouve à Mikomeseng, avec une belle et grande église de construction récente. Mais nous avons, en plus, quarante chapelles dispersées dans la campagne. La paroisse est déjà bien organisée. Son Conseil paroissial se réunit la premier vendredi de chaque mois. Tous les groupes fonctionnent bien. Nous comptons avec les animateurs de catéchèse qui suivent la préparation aux sacrements d’eucharistie, de confirmation, avec les groupes de jeunes, de liturgie, de sensibilisation, avec les chorales, la « Caritas ». Nous suivons aussi le Centre de Jeunes « Maison Don Bosco ».

Nous souhaitons maintenant consolider les « Conseils de chapelles » des quarante petits villages. Dans ce but, durant la saison des pluies, deux ou trois membres du Conseil viennent à Mikomeseng deux jours par mois. Nous avons ainsi réalisé des rencontres avec les lecteurs liturgiques, les animateurs de catéchèse, les trésoriers. Pendant la saison sèche, nous partons nous-mêmes et réalisons des réunions avec les Conseils de quatre à huit « chapelles ».

En cette année 2000-2001, nous avons ouvert une petite école de formation professionnelle pour menuiserie, administration et agriculture. Nous donnons aussi des cours de religion dans « l’Institut Public » Actuellement, nous construisons un pavillon, destiné à notre projet « CADAR », c’est à dire « Centre d’Aide et de Développement Agricole Rural ».

Nous avons donc en perspective trois projets principaux :

Le premier est de consolider l’Ecole de formation professionnelle. Nous travaillons à obtenir les subventions nécessaires. Le deuxième est d’édifier un Collège d’enseignement primaire avec cinq classes. Déjà nous avons acquis le terrain et présenté le projet à la Fédération espagnole des Religieux de l’Enseignement .Le troisième est celui de CADAR, déjà en marche à travers l’école professionnelle, pour laquelle nous attendons un bon professeur qui se prépare au Bénin. Nous avons déjà une étendue importante de terrains cultivés. De nombreuse personnes nous demandent des semences, ou des plantes. Nous les aidons. Régulièrement, des gens viennent à l’école nous acheter les produits de nos jardins. Nous pensons peu à peu améliorer les systèmes de culture. Avec le nouveau bâtiment, nous disposerons d’un grand moulin mixeur pour les aliments, d’une salle de cours, d’un bureau, d’un magasin pour les outils, les semences, et les insecticides.

Prochainement, nous construirons un poulailler pour améliorer notre alimentation. Nous cherchons à employer les ressources du pays lui-même, afin que d’autres puissent s’inspirer de notre action et la reproduire plus facilement.



EN BREF



Cameroun : A Mimboman, les vœux de Christophe.


Christophe Ukundayezu s’est senti appelé à devenir salésien coadjuteur. Il vient du Rwanda. Il prononce en cet après-midi du samedi 28 avril 2001 ses vœux perpétuels. Une vingtaine de prêtres diocésains, religieux et, bien sûr, salésiens, l’accompagnent à son eucharistie d’engagement. De nombreux jeunes salésiennes et salésiens, des religieuses qui ont étudié cette année avec lui dans l’école de formation apostolique participent aussi. La messe est joyeusement animée par des chorales de jeunes venues de Mimboman et d’Ebolowa.

Le moment des vœux est particulièrement recueilli. Mais un autre instant restera aussi dans toutes les mémoires : l’évocation sereine par Christophe de son cher pays dévasté par la guerre, des morts de sa famille et de ses parents survivants dispersés dans plusieurs pays. Un signe amical de Don Bosco : la famille de Christophe n’avait pu faire le déplacement, mais une bonne délégation rwandaise « exilée » au Cameroun était bien présente, entourant fraternellement la petite équipe si sympathique de salésiens qui, ne pouvant eux non plus retourner dans leur joli pays de lacs et de verdure ont su apporter à l’ATE leur meilleur esprit missionnaire.



Centrafrique : A Bangui, rencontre jeunes et dirigeants


Journée exceptionnelle le dimanche 8 avril 2001 : revenus heureux de leur semaine en entreprises ou ateliers en ville, les stagiaires rencontrent aujourd’hui leurs chefs de travaux . Remerciements des uns, encouragements des autres. Visite du centre professionnel, et « pot de l’amitié ».

Tournois de foot et de baskett en l’honneur de « l’enfant africain ». Finales prévues le 6 juin 2001.

Mercredi saint, Mgr le Nonce apostolique et Mgr Edouard Mathos, évêque auxiliaire de Bangui nous accueillent avec joie à la messe chrismale.( D’après « le correspondant » )


France : A Paris, le Mémoire de Maîtrise en Théologie de Grégoire Kifuayi


Le Père Grégoire a présenté son Mémoire le mercredi 4 avril 2001, dans les locaux de l’Institut Catholique de Paris, en Section de Théologie Biblique et Systématique, sur le sujet suivant :

« Le paradigme anthropologique et transcendantal et son dépassement par le paradigme

politique en théologie !  Quelle pertinence pour une réflexion théologique en Afrique ? »

Depuis des années, le Père Grégoire travaille les traités de Karl Rahner et de Jean-Baptiste Metz.

Son Mémoire de 140 pages, très denses, lui a obtenu une excellente appréciation du jury.



Gabon : Port-Gentil fête Saint Dominique Savio 


Au moment où nous mettons sous presse, Alphonse Owoudou nous adresse le programme des fêtes en l’honneur de Dominique : grande veillée de prière le vendredi 4 mai, en cette année où la Journée des vocations va de pair avec la fête de Dominique Savio, messe solennelle le dimanche avec danses africaines et modernes, et un chant composé par Alphonse lui-même.



Tchad : Sarh – Littérature tchadienne


Eynem Maguergue est postulant à Sarh. Fort de ses études universitaires, il se reconnaît « passionné de littérature ». Il constate « qu’il n’y a pas d’ouvrage traitant de la littérature tchadienne dans son ensemble ». Et d’autre part, ses nombreuses lectures lui révèlent une richesse littéraire importante au « pays des sables ». Sans beaucoup de moyens, il vient de rédiger un cahier, reprenant ses nombreuses lectures et traçant un parcours historique de magnifiques valeurs oubliées, d’une richesse traditionnelle méconnue. Ces « premières pages » sont donc aussi une « première » pour une recherche à poursuivre. Notre mensuel « @te.media » prend bonne note de ces travaux, encourage leur auteur, lui rappelant aussi que de tout temps la littérature a été un grand apport pour la connaissance des hommes et pour leur évangélisation. Bonne route, Eynem, pour un prochain « cahier », et pour demain, un livre.



Togo : Noviciat de Gbodjomé 


Diverses activités ont jalonné le mois de mars :

D’abord, la Fête de Saint Joseph, patron des coadjuteurs. Grande journée avec la Maison Don Bosco. Jeux variés : pétanque, baby-foot, tennis de table. Au score final, les novices sont sur le « podium ». Le Père Guillermo préside ensuite l’Eucharistie. En soirée, chants, devinettes, et démonstrations de magie par le prestidigitateur Guillermo.

Le 30 mars, la paroisse de Gbodjomé organise la longue marche nocturne d’un Chemin de Croix. Partis à 21h 30 du village, les pèlerins parcourent vingt kilomètres et participent à 5h 00 du matin à la messe que préside leur curé, Marius Calemard, dans leur cathédrale.

Le lendemain, infatigables, les novices rassemblent trois cents enfants pour la rencontre « inter-oratoires ». Les danses traditionnelles, le foot et… la prière sont au rendez-vous.

( D’après Yves Martial Moukoko )



Plusieurs textes n’ont pu trouver place dans ce numéro « d’@te.media ».

Ils seront présentés dans notre édition de juin.








Bon Anniversaire :


En Mai

le9 Miguel A. Olaverrile22Faustino Nguema

le16Denis Sorole 25Pierre Martel

le18Julien Mpassile26Désiré Silvérans

le19Bernard Mpandoule 30Francesc Macia

le20José Gangoso






























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