CONSTRUIRE UN MONDE UNI
J e m'appelle NIYOYITUNGIRA Emmanuel. J'ai 33 ans et je viens du Burundi. Je
suis l’aîné de sept enfants. Je suis missionnaire salésien à Iakoutsk en Sibé-
rie. Ma vocation missionnaire remonte à l’enfance, mais quand je suis entré
au petit séminaire de mon diocèse, j'ai compris que c'était vraiment ma vocation.
J'ai commencé à participer au Mouvement des Focolari. Je lisais son histoire et
son objectif: CONSTRUIRE UN MONDE UNI. J'ai donc compris qu'être missionnaire
est possible pour tout le monde. Mais je ne pouvais exprimer mon désir à aucun
prêtre du séminaire car, étant diocésain, il y avait moins de possibilités pour
cette élan missionnaire.
Dans mon pays, le calme n’était pas garanti pour terminer l’année sco-
laire en raison des grèves des enseignants. Je suis allé rendre visite à un de
mes amis de RUKAGO, une paroisse salésienne. Nous avons participé à l'Eu-
charistie du matin et plus tard, le Père Rémy NSENGIYUMVA, prêtre salésien
de la paroisse, est venu nous saluer et nous poser quelques questions sur nos
études. J'ai été marqué par ce geste et j'ai décidé d'être salésien, donc missionnaire. J'ai
compris que la salésianité équivaut à être missionnaire. Et depuis que j'ai commencé ma formation salésienne,
je m'intéresse à la vie missionnaire et finalement j'ai exprimé mon désir au Père provincial Camiel SWETVAGHER, qui
m'a vraiment accompagné et m'a permis de réaliser ma vocation. J'ai donc reçu la croix missionnaire des mains du Rec-
teur Majeur lors de l’Expédition Missionnaire 148 à Turin pour aller en Sibérie (Russie).
Mes défis se répartissent en trois catégories:
1. Défis climatiques. Comme chacun peut le constater, il est très difficile de s'adapter à des conditions de vie à moins
de 50 degrés de température, alors que dans votre pays la température est toujours positive. Donc au début j'ai perdu
la notion de temps.
2. Défis culturels: chacun de nous a sa propre culture. J'ai eu beaucoup de difficultés à intégrer ma culture dans le
pays de la mission (habitudes, mentalité et sentiments) à cause des difficultés d'une nouvelle langue, d'une nouvelle
alimentation, d'une nouvelle feuille de route, etc.
3. Défis pastoraux: la réussite des activités pastorales nécessite des plans et des ressources. Comme les jeunes étaient
presque absents dans notre communauté missionnaire, ce fut un grand défi pour ma mission. Dans notre communauté,
nous dépendons beaucoup des conditions climatiques.
Je voudrais exprimer ma joie et ma gratitude à la Congrégation, qui m'a aidé à réaliser mes rêves; Je suis heu-
reux aujourd'hui parce que je suis missionnaire pour les jeunes, pour la Congrégation et pour l'Église. J'ai vu ce dont les
jeunes ont besoin aujourd'hui pour aimer Dieu et Don Bosco. Bref, ma grande joie est celle de participer à l'évangélisa-
tion, de louer Dieu avec les autres.
Je conseille aux jeunes salésiens qui ressentent la vocation missionnaire salésienne de continuer à écouter la
voix de Dieu, qu'ils prennent le temps de comprendre ce que signifie "être missionnaire" aujourd'hui. Avec humilité et
peu d'expérience, je pourrais dire qu'être missionnaire aujourd'hui est difficile mais possible et indispensable pour
sauver les âmes des jeunes qui souffrent de nombreux virus de la mondialisation. Don Bosco est aujourd'hui plus que
jamais nécessaire. Je vous remercie beaucoup.
Emmanuel NIYOYITUNGIRA, missionnaire burundais en Sibérie
Témoignage Salésien de Sainteté Missionnaire
P. Pierluigi Cameroni SDB, Postulateur Général pour les Causes des Saints
Le bienheureux Filippo Rinaldi (1858-1931), troisième successeur de Don Bosco et fondateur
des Volontaires de Don Bosco, a adapté l'esprit de Don Bosco à la nouvelle époque et, dans son
rôle de Recteur Majeur, il a montré ses qualités de père et la richesse de ses initiatives : soin des
vocations, formation de centres d'assistance spirituelle et sociale pour les jeunes travailleurs,
accompagnement et soutien des Filles de Marie Auxiliatrice. Il a donné une grande impulsion aux
Salésiens Coopérateurs; il a créé les fédérations mondiales des anciens et des anciennes élèves.
«Les anciens élèves - a-t-il dit - sont le fruit de nos fatigues. Nous ne travaillons pas pour rendre
meilleurs les jeunes, seulement lorsqu'ils sont avec nous, mais pour en faire de bons chrétiens.
L’œuvre des anciens est donc un travail de persévérance. Nous nous sommes sacrifiés pour eux et
notre sacrifice ne doit pas être perdu.
Pour les ministères
Intention Missionnaire Salésienne
laïcs en Amérique
Pour qu'ils continuent à être des signes vivants de l'Église.
Des milliers de laïcs collaborent à la mission salésienne en Amérique.
Prions pour qu'ils aient la même passion que Don Bosco pour les jeunes et les
pauvres; et qu’ils soient un signe vivifiant de l'amour de Jésus-Christ parmi le
peuple de Dieu.