Les défis et les joies comme missionnaire en Belgique
P endant mon prénoviciat j'ai lu un verset d'Isaïe 6.8 : « j'entendis la voix du Seigneur
qui disait : `Qui enverrai-je et qui ira pour moi ?'. Et je dis : ` Me voici, envoie-moi !
' ». Plus tard, dans la prière, j'ai fait mienne la réponse d'Isaïe : « Me voici, Sei-
gneur, envoie-moi ! » J'ai partagé mon désir missionnaire avec mon maître des novices par trois fois
pour partager l'amour de Dieu avec d’autres personnes en tant que missionnaire salésien, soit dans mon pays ou hors de
mon pays ! La réponse, cependant, était toujours la même : « Pourquoi veux-tu devenir missionnaire à l'étranger ? L'Indoné-
sie a besoin de missionnaires » !
Le temps passant, je ne pouvais plus ignorer la voix de Dieu qui m'appelait à devenir un missionnaire ad extra. Par
conséquent, j'ai exprimé encore une fois mon désir à mon directeur au postnoviciat mais j'ai encore reçu la même répon-
se : « L'Indonésie a encore besoin de beaucoup de missionnaires ». Cela n'a pas affaibli mon désir missionnaire. J'ai pensé
aussi que, bien que l'Indonésie ait besoin de missionnaires, ici il y a des vocations, alors que d’autres Provinces salésiennes
et d’autres parties de l'Église ont besoin d'ouvriers pour la vigne du Seigneur. Alors, durant la seconde année de mon post-
noviciat (sans la permission de mon directeur) j'ai décidé d'écrire directement à D. Francis Alencherry, alors Conseiller pour
les missions. Deux mois plus tard il m'a répondu en disant de me préparer pour être missionnaire.
En 2010, pendant sa visite en Indonésie j'ai parlé de mon désir missionnaire à D. Václav Klement, nouveau Conseil-
ler pour les missions. Un mois après, il m'écrivit en me disant que je serais envoyé comme missionnaire en Belgique. J'étais
très enthousiaste à l'idée finalement de réaliser ma vocation missionnaire. Maintenant quatre années se sont écoulées de-
puis mon arrivée. Au cours de ces années, comme tous les missionnaires du monde entier, j'ai fait de gros efforts pour ap-
prendre le flamand pour pouvoir communiquer avec la population locale. J'ai dû m'adapter aussi à la nourriture, au climat,
à la mentalité, et à leur mode de vie. J'ai fait mon stage et maintenant j'étudie la théologie à Louvain.
Vivre en Belgique n'est pas si simple. Chaque instant est un défi que je cherche à affronter avec foi et joie. Le sé-
cularisme, le matérialisme et le rationalisme posent des défis énormes. Leur impact sur la société actuelle limite souvent
les possibilités de parler de la religion, de Dieu et de la foi surtout avec les jeunes. En réalité je me suis rendu compte que
pour la plupart des jeunes en Belgique ces sujets sont considérés comme des sujets de conversation insignifiants. Cette
ambiance sécularisée nous frappe aussi nous autres, missionnaires salésiens. Si nous n'avions pas une profonde spiritualité
nous pourrions devenir seulement des travailleurs sociaux. Même pire, nous pourrions vivre un style de vie sécularisé.
Alors, comment pouvons-nous annoncer l'Évangile en Belgique ? Je voudrais partager mon expérience. Un jour, des
jeunes me voient jouer au foot et ils me demandent si je suis un joueur de football « Non, » leur répondis-je, « Je suis un
salésien ». « C’est quoi un salésien ? » demande l’un d’eux. « Un salésien est un religieux, prêtre ou coadjuteur ». « Qu'est-
ce que tu fais ici ? » demande un autre. Je lui dis : « je suis un missionnaire ». « Qu'est-ce que c’est çà ? Un missionnaire en
Belgique ! Cela ne te semble pas bizarre ? » répond-il surpris. Alors je lui réponds : « Je suis un vrai missionnaire moder-
ne! » Finalement, à travers cette simple rencontre je suis devenu leur ami. Maintenant, nous commençons à parler de reli-
gion, de la foi et de Dieu. Ils m'ont même accepté comme missionnaire. De cette façon j'ai découvert qu'en cette société
sécularisée, matérialiste et rationaliste, l'amitié est ce qui ouvre la route à la première annonce de Jésus-Christ.
Je suis très heureux d'être missionnaire ici en Belgique. Avec l'aide de vos prières, un jour, notre témoignage mis-
sionnaire et les efforts pour favoriser la première annonce produiront des fruits abondants !
Cl. Antonius Berek
Indonésien, missionnaire en Belgique
Témoinange de sainteté missionnaire salésienne
« Le vrai lien qui lie fraternellement ces chers fils au visage brun et au coeur si bon, est toujours le mê-
me : la charité et les belles manières. Ils se savent aimés, voilà tout ; et s’efforcent de correspondre à nos
attentions, même au prix de petits sacrifices personnels » (octobre 1926).
D'un article écrit pour le Bulletin Salésien du Serviteur de Dieu Costantino Vendrame (1893-1957), apô-
tre enflammé de l'évangile, comme un nouveau saint François Xavier dans le Nord Est de l'Inde
Intention Missionnaire Salésienne
Pour les Salésiens de la région Asie Sud
Que les Salésiens soient engagés dans l’Evangélisation dans toutes les œu-
vres éducatives ou sociales, dans les activités politiques des nos destinatai-
res.
Dans le contexte de la grande mission salésienne, nous sommes tentés souvent de rester au niveau de
travail social pour éliminer l’analphabétisme, pour l’éducation de qualité, ou en dehors de l’école nous
offrons aux jeunes la bonne préparation technique, pour sauver les jeunes qui ont trouvé refuge dans la
rue. Dans cette situation nous risquons d’oublier peu à peu que nous sommes avant tout disciples de Jésus
de Nazareth. La solution de Jésus est de sauver l’homme de tout le mal, même celui de l’oppression ma-
térielle et sociale. Ce que nous pouvons donner de mieux aux pauvres c’est l’Evangile et l’Esprit qui nous
rend libres. Même si la conversion n’est pas notre objectif direct, proclamer Jésus Christ dans toutes nos
actions et paroles constitue notre droit à partir de notre baptême et c’est très important pour notre vo-
cation durant toute la vie .