Collaborazione interispettoriale |
2. ORIENTATIONS ET DIRECTIVES
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2.1 COLLABORATION INTER-PROVINCIALE
P. Francesco CEREDA
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1.1 Conseiller Général pour la Formation |
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Dans notre Congrégation la collaboration inter-provinciale pour la formation initiale est une réalité intéressante et prometteuse. Il existe, en effet, en grand nombre des communautés de formation et des centres d’études, où la formation est réalisée avec la coopération de plusieurs Provinces, impliquées par l’envoi de formateurs, d’enseignants et de personnes en formation. Il y a en outre diverses actions menées à l’initiative de l’équipe inter-provinciale : la préparation à la profession perpétuelle, les retraites spirituelles pour diacres, les rencontres de confrères en stage pratique. Il y a enfin une forme récente de collaboration, qui concerne la réalisation de communautés de formation pour la formation spécifique des salésiens coadjuteurs.
La formation permanente est un terrain fertile pour la collaboration inter-provinciale. Il y a des façons multiples d’assurer une liaison, des niveaux variés de service, des types différents de destinataires. Il y a des rencontres sporadiques, des actions périodiques liées à quelque initiative, des programmations planifiées. Au niveau régional sont offerts des cours de mise à jour, des séminaires d’étude, des moyens d’animation. Des rencontres sont tenues à l’intention des délégués provinciaux pour la formation, ou bien des formateurs ou encore de différents groupes de confrères : en particulier, le groupe des directeurs, celui des salésiens coadjuteurs, celui des salésiens du quinquennium, aussi bien prêtres que coadjuteurs.
La Ratio * a conscience de l’inadéquation des Provinces lorsqu’elles doivent s’acquitter par elles seules de toutes les tâches de formation et elle reconnaît qu’elles ont besoin d’une aide réciproque ; c’est pourquoi elle recommande “des choix courageux et décisifs de collaboration inter-provinciale” (FSDB 230). Les réflexions qui suivent approfondissent et concrétisent de tels choix, en faisant référence uniquement à la formation initiale ; elles entendent expliciter les motivations qui encouragent la pratique de la collaboration inter-provinciale, déterminer les interrogations à son sujet, mettre en évidence les domaines prioritaires de sa mise en application, proposer les conditions de sa réalisation.
1. Motivations de la collaboration
Aujourd’hui il est difficile qu’une Province puisse assurer seule toutes ou presque toutes les étapes de la formation initiale. Il arrive parfois que, pour avoir une solution provinciale, on fasse des sacrifices considérables, avec des résultats incertains et des choix précaires. Il est donc nécessaire de réfléchir sur les motivations qui aident à choisir avec conviction la collaboration inter-provinciale, qui ne peut pas être un choix forcé ou un moindre mal ; elle est, en effet, une occasion à bien exploiter, même si elle constitue un défi à affronter.
1.1. Expérience de l’identité charismatique
La formation initiale est une expérience de l’identité charismatique, est un processus d’identification à la vocation, est le fait d’assumer de façon graduelle, responsable et totale les engagements qui en dérivent. Le critère fondamental, qui doit nous guider dans les choix de formation, est d’offrir à nos candidats et à nos jeunes confrères des expériences valables, passionnantes et engageantes de la vocation salésienne. Nous devrions être fiers de leur offrir des expériences significatives, capables de présenter les meilleures conditions de formation, de manière à ce qu’ils puissent faire un bon parcours humain, spirituel, intellectuel, apostolique. La Congrégation a en grand nombre des expériences et des ressources de formation à offrir aux jeunes. Les choix de formation exigent un discernement attentif en ce qui concerne la qualité charismatique de l’expérience proposée. Le critère charismatique se trouve à la base de tout choix de formation et donc aussi du choix de la collaboration inter-provinciale.
1.2. Consistance de la communauté de formation
Dans la formation initiale la personne en formation “fait l’expérience des valeurs de la vocation salésienne” (Const. 98). Eh bien, la communauté est l’une de ces valeurs fondamentales. Toute communauté salésienne est un milieu de formation ; mais pour la formation initiale la Congrégation veut une communauté ayant une physionomie particulière : une “communauté « de formation »” (FSDB 222). Pour ce type de communauté une attention spéciale est nécessaire, afin que soient assurées les conditions d’une expérience significative.
Pour accomplir d’une manière adéquate ses tâches, la communauté de formation a besoin d’avoir une consistance quantitative et qualitative. Si la communauté a un nombre exigu de personnes en formation, certaines limites se présentent : la vie en commun et les occasions d’échange et de rencontre s’amenuisent ; les rapports sont réduits ; les expressions communautaires, comme le partage, le sport, le théâtre, la musique, les activités apostoliques, ont une moindre part. Si par ailleurs les formateurs sont en nombre insuffisant, leur influence sur le plan de la formation est généralement diminuée, ce qui veut dire que l’interaction et la relation, l’animation et la proposition, l’accompagnement et l’orientation n’ont plus leur plénitude.
A ce propos, l’Instruction sur la formation dans les Instituts religieux Potissimum Institutioni cite une expression de Jean-Paul II, qui affirme ceci : “Il sera […] bon que les jeunes, pendant la période de formation, résident dans des communautés où ne doit manquer aucune des conditions exigées pour une formation complète : spirituelle, intellectuelle, culturelle, liturgique, communautaire et pastorale ; conditions qui sont rarement toutes réunies dans les petites communautés. Il est donc toujours indispensable, en conséquence, d’aller puiser dans l’expérience pédagogique de l’Eglise tout ce qui peut faire réussir et enrichir la formation, dans une communauté adaptée aux personnes et à leur vocation religieuse”. 1
La Ratio reconnaît la faiblesse de certaines communautés de formation et propose la collaboration entre les Provinces : “En plusieurs cas, les conditions indiquées pour assurer la consistance qualitative et quantitative des centres de formation sont telles qu’elles ne peuvent être facilement assurées par chaque Province. Il convient alors que plusieurs Provinces, spécialement si elles sont du même contexte culturel, collaborent pour mettre sur pied des structures de formation inter-provinciales.” (FSDB 300). Plus spécifiquement, en considérant la fragilité de l’équipe des formateurs, qui est “un des critères dont dépend la constitution d’une communauté de formation”, elle affirme qu’il est “nécessaire en certains cas d’opérer des choix courageux et décisifs de collaboration inter-provinciale” (FSDB 230).
Il est donc opportun que les Provinces évitent, dans la mesure du possible, de constituer ou de maintenir des communautés de formation qui ont un nombre exigu de personnes en formation et de formateurs. Qu’elles préfèrent au contraire s’unir à d’autres Provinces au moyen d’une collaboration inter-provinciale, de manière à ce qu’ensemble elles soient en mesure de pourvoir à la formation que par elles seules elles ne peuvent offrir aux jeunes confrères.
1.3. Qualités du centre d’études
Dans la société complexe et pluraliste il est nécessaire d’avoir une mentalité ouverte et critique, capable de discernement et de dialogue. Le choix de la vie salésienne a besoin d’une profonde culture chrétienne, qui aide à faire mûrir une foi convaincue et une expérience motivée de vocation. L’éducation et l’évangélisation, en particulier le dialogue entre la foi et la culture, demandent d’avoir une connaissance du monde des jeunes, une mentalité pastorale, une compétence pédagogique, une valeur professionnelle. L’animation des adultes engagés dans notre mission exige d’avoir une autorité pour donner des orientations. De nos jours “une formation intellectuelle solide et sans cesse mise à jour, fondée sur des études sérieuses, qui approfondit et entretient la capacité de réflexion, de jugement et d’approche critique” (cf. FSDB 124) est donc indispensable.
Un engagement est alors urgent pour assurer la qualité de la formation intellectuelle. Cela signifie : avoir pour les études des programmes solides, qui accroissent l’influence pastorale ; avoir des méthodologies d’enseignement et d’étude mises à jour, qui favorisent la réflexion et l’application ; avoir un corps enseignant préparé, qui interagisse avec les confrères étudiants. Pareillement un engagement est urgent pour donner une organisation salésienne à la formation intellectuelle ; cela exige une “sensibilité salésienne” dans la manière d’aborder les thèmes (cf. FSDB 160), le choix des disciplines qui assurent la qualité de notre pastorale (Règl. 82), l’“étude des matières spécifiquement salésiennes” (FSDB 160).
C’est pourquoi la Congrégation a fait le choix ordinaire du centre d’études salésien : “Parmi les divers types de centres d’études, il faut préférer le centre salésien, qui offre une organisation des études dans l’optique salésienne en soulignant le caractère pastoral et pédagogique, qui permet d’unir le projet global de formation et de formation intellectuelle et la relation entre salésiens étudiants et enseignants” (FSDB 145). Il y a ensuite une invitation explicite : “On choisira d’ordinaire le centre salésien” (FSDB 168).
Les Règlements expriment une exigence : “Les provinces qui en ont les moyens auront leur propre centre d’études pour la formation des confrères” (Règl. 84). Le centre salésien d’études est une lourde tâche pour une Province ; “est donc à conseiller et souvent nécessaire la collaboration entre diverses Provinces” (FSDB 146). En effet, le fonctionnement d’un centre d’études exige “de soigner son corps enseignant et par conséquent de programmer le cadre du personnel et de prévoir sa préparation, sa stabilité, son utilisation rationnelle et son changement quand il s’impose […] et de qualifier des enseignants pour les secteurs culturels qui donnent une caractéristique salésienne au centre” (FSDB 146). C’est pourquoi la Ratio dit : “Il y aura une volonté de collaboration sérieuse au niveau inter-provincial pour constituer des centres salésiens d’études” (FSDB 171).
Il est donc opportun que, dans la mesure du possible, les Provinces cherchent à constituer un centre d’études qui leur soit propre, ou bien qu’elles s’unissent à d’autres Provinces ayant le même contexte de vie, dans lesquelles se trouve déjà le centre salésien d’études ou avec lesquelles on pourra en constituer un nouveau. C’est seulement “quand il n’est pas possible de fréquenter un centre salésien d’études, même pas au niveau inter-provincial” (FSDB 178), qu’il peut y avoir d’autres solutions, mais il doit s’agir d’une impossibilité effective.
2. Interrogations à propos de la collaboration
Outre les considérations positives, qui conduisent à mettre en valeur la collaboration inter-provinciale, on rencontre aussi quelques incertitudes d’appréciation. Il y a , en effet, des Provinces qui parfois ont des doutes au sujet de la collaboration dans la formation. C’est pourquoi il est important d’aborder les demandes qui naissent vis-à-vis de la collaboration inter-provinciale, avec un regard particulier vers l’adaptation étroite au contexte de vie, vers l’intégration dans la réalité culturelle concrète, vers la collaboration entre congrégations dans la formation.
2.1. Adaptation étroite de la formation au contexte de vie
La formation est une réalité étroitement adaptée au contexte de vie. En effet, elle a lieu dans un contexte particulier, qui est déterminé par de multiples éléments : la condition sociale du pays, la culture et les styles de vie des gens, la situation de l’Eglise, la manière habituelle de procéder de la Province. Le contexte, avec ses accentuations ou avec ses faiblesses, exerce des influences considérables et des conditionnements sur le processus de formation.
Nos Constitutions chargent chaque Province du devoir “d’établir, par ses différents organes d’animation et de gouvernement, la manière de réaliser la formation selon les exigences du contexte culturel qui lui est propre” (Const. 101). Et la Ratio ajoute que “cette responsabilité exige sans cesse une réflexion et une confrontation entre l’identité salésienne et le contexte culturel. Il faut favoriser en ce domaine la collaboration entre Provinces du même contexte” (FSDB 17).
Eh bien, quand on choisit une communauté de formation inter-provinciale, le doute surgit parfois à l’idée que puisse être négligée l’attention au contexte de vie ; on pense que les personnes en formation pourraient en venir à se trouver dans une situation qui ne les aide pas à mûrir, étant donné qu’elles sont intégrées dans un contexte “différent” de celui qu’elles ont dans leur Province. La demande instante de la “formation en contexte” est juste, mais elle exige un approfondissement.
De nos jours nous constatons que la formation ne peut pas se réduire seulement au contexte provincial, mais qu’elle doit avoir un souffle plus vaste. En effet, le contexte local et immédiat n’est pas l’unique contexte dans lequel nous vivons. Souvent à l’intérieur d’une Province il y a de multiples contextes, avec des différences considérables. D’autre part nous appartenons simultanément à une pluralité de contextes. Par exemple, nous vivons dans le contexte de la communauté salésienne locale, mais aussi de la communauté provinciale et de la communauté mondiale ; nous sommes intégrés dans la réalité du pays, mais aussi de la région, de la nation, du continent et du monde ; nous faisons partie d’une paroisse, mais aussi d’une Eglise particulière, d’une Conférence et de l’Eglise universelle. Bien des fois nous vivons aussi dans des “contextes pluriels”, dans lesquels est présente une diversité accentuée, comme, par exemple, les contextes multiples quant aux cultures, aux ethnies, aux religions. La mondialisation et les immigrations sont certainement des processus qui produisent la “contamination” des contextes.
Pourtant dans la diversité des contextes, en faisant jouer le discernement, nous pouvons néanmoins trouver des contextes homogènes. Si l’on confronte deux contextes, nous découvrons des affinités et des différences, avec des aspects positifs à mettre en valeur et des aspects négatifs à purifier. Par ailleurs les contextes ne sont pas statiques, mais sont en évolution. Il est donc possible de trouver un contexte homogène dans un groupe de Provinces d’une même nation ou d’une même conférence ou d’une même région. Aujourd’hui, par exemple, on peut dire que l’Europe est en train de devenir un contexte de plus en plus homogène ; des situations analogues, il y en a aussi dans d’autres Régions de la Congrégation.
Alors dans une communauté de formation inter-provinciale, surtout lorsque ses membres font partie d’une même Conférence ou d’une même Région, l’adaptation étroite au contexte de vie n’est pas niée. Dans le même temps, la communauté inter-provinciale expose les personnes en formation à rencontrer des situations diverses, en créant une ouverture d’esprit et de cœur. Elle développe la capacité d’insertion dans différents contextes à travers l’ouverture à l’extérieur, l’analyse de la situation, le discernement, la réponse aux besoins. Il faut certainement une progression graduelle dans les expériences.
2.2. Intégration de la formation dans la réalité culturelle concrète
L’intégration dans la réalité culturelle concrète pendant la formation initiale est un processus de personnalisation ; il se réalise quand les valeurs de la vocation sont prises avant tout dans la culture de la personne en formation, de sorte que celle-ci transforme sa mentalité, ses attitudes, son style de vie, ses comportements. En ce sens la formation doit toujours être intégrée dans la réalité culturelle concrète ; en effet, sans l’identification personnelle aux valeurs charismatiques, la formation n’est pas obtenue. Pour faciliter ce processus, généralement la première formation s’effectue dans le contexte culturel de la personne en formation ou dans un contexte homogène.
D’autre part l’intégration dans la réalité culturelle concrète pendant la formation initiale est un processus communautaire, nous pourrions dire un processus de socialisation, dans lequel le charisme s’exprime dans une culture déterminée. La communauté de formation est le principal sujet qui commence, accompagne, et vérifie ce processus. C’est pourquoi la communauté doit avoir une connaissance, une compréhension et une expérience du charisme ; il faut qu’elle en connaisse l’histoire, l’identité, les manifestations. En outre la communauté doit connaître la culture du contexte de vie et la mentalité des personnes en formation, pour que celles-ci soient aidées à assumer les valeurs charismatiques dans leur propre culture. Ensuite elle est une communauté qui communique, interprète et exprime le charisme dans une culture particulière et un contexte déterminé.
En outre, l’intégration dans la réalité culturelle concrète doit toujours être accompagnée d’un processus au niveau interculturel. Il ouvre la personne en formation à d’autres cultures, la porte à apprécier leurs aspects positifs et à en reconnaître les limites, la conduit à juger de la valeur de sa propre culture sans en faire un absolu, puis il l’invite à assimiler et à intégrer quelques éléments valables des autres cultures dans la sienne. Ce dialogue ou cet échange entre les cultures est une expérience enrichissante qui complète le processus d’intégration dans la réalité culturelle concrète. Les communautés inter-provinciales ouvrent à une vision plus large du charisme salésien ; elles aident à former le sens d’appartenance à la Congrégation, l’attention aux besoins des jeunes du monde, la vision globale des urgences de l’évangélisation, qui sont des réalités qui vont au-delà de l’horizon provincial.
L’intégration dans la réalité culturelle concrète et la démarche interculturelle sont dans la formation initiale étroitement liées au charisme, au service duquel elles sont mises. Ordinairement dans les premières étapes de la formation, jusqu’au postnoviciat – stage pratique, nous devrions prêter beaucoup d’attention aux processus d’intégration dans la réalité culturelle concrète, c’est-à-dire aux transformations de la culture de la personne en formation. Cela exige la connaissance de la personne, la proximité auprès d’elle, la continuité de la formation, l’accompagnement des processus de changement. A partir de l’étape de la formation spécifique, nous devrions prêter plus d’attention aux processus d’ordre interculturel. Dans cette étape les personnes en formation montrent qu’elles ont atteint une certaine maturité sur le plan de la culture et de la foi et qu’elles possèdent une ouverture et un sens critique suffisants ; elles peuvent donc affronter positivement l’expérience interculturelle.
2.3. Collaboration entre congrégations dans la formation
Dans le contexte actuel de communion et de collaboration entre les Instituts de vie religieuse, quelques Provinces se demandent s’ils ne serait pas mieux de fréquenter des centres d’études inter-congrégations. Cela aiderait à avoir une connaissance des autres charismes et favoriserait une pastorale d’ensemble dans l’Eglise. L’Instruction de la Congrégation pour la Vie Consacrée, intitulée “La collaboration inter-Instituts pour la formation”, a approfondi la réalité de la collaboration dans le domaine de la formation.
L’Instruction soutient que “tout Institut a une responsabilité primordiale en ce qui concerne son identité” et que “c’est à travers le processus de formation que s’effectue l’identification au charisme propre” ; c’est pourquoi “la première responsabilité de la formation des religieux revient de droit à chaque institut”. 2 Elle affirme en outre que “la communauté formatrice est l’instance première de référence, qu’aucun Centre ne peut remplacer”. 3 Cela signifie que dans les centres d’études dans lesquels nous collaborons avec d’autres Instituts religieux – comme par exemple à Belo Horizonte, à Caracas, à Melbourne, à Nairobi – la communauté de formation assume la tâche et l’engagement de garantir l’identité salésienne de la formation intellectuelle et assure que certaines conditions au sujet du centre d’études soient réalisées (cf. FSDB 178.180).
Selon l’Instruction, la collaboration entre les Instituts pour la formation manifeste une solidarité concrète entre les familles religieuses plus riches et celles qui sont plus pauvres en membres et en moyens ; elle contribue à une meilleure appréciation du charisme propre et de celui des autres ; elle présente un témoignage éloquent de la communion à laquelle l’Eglise est appelée par vocation divine ; elle est de grande utilité pour que la formation atteigne le niveau et l’ampleur que requiert la mission de la vie religieuse dans le contexte du monde actuel. 4 D’autre part devant la réalité de la collaboration existante, l’Instruction ressent “la responsabilité […] de présenter quelques réflexions et de donner des directives opportunes pour vérifier, confirmer et développer ces expériences”. 5
Il se produirait cependant un appauvrissement pour la vie religieuse elle-même et pour l’Eglise si, au nom de ces avantages, on voulait centraliser la formation de tous les religieux d’une zone géographique et culturelle en un unique centre d’études. Les formes de la collaboration entre les Instituts religieux, même pour la formation, sont diverses et doivent être développées ; cette collaboration ne passe pas nécessairement à travers un centre d’études commun. Chaque Institut est appelé à enrichir l’Eglise de son charisme propre, qui ne se limite pas à la mission, mais inclut les différents aspects de la vie communautaire, de la prière, de la pratique des conseils évangéliques et aussi de la formation.
Si nos Provinces, même avec une collaboration inter-provinciale, peuvent constituer un centre d’études ayant une physionomie proprement salésienne, “dans la mesure du possible […] ouvert aux externes, religieux ou laïcs, pour le service de l’Eglise particulière” (Règl. 84), c’est une richesse pour tous. La Ratio, en effet, est convaincue que “les centres salésiens peuvent offrir à la Province et à l’Eglise locale un service qualifié d’animation spirituelle, pastorale et culturelle : activités pour tenir à jour les confrères, les membres de la Famille salésienne et les laïcs ; prestations de consultation pour des organes provinciaux et inter-provinciaux ; recherches, publications, élaboration de documents ; activités diverses en collaboration avec des organismes ecclésiaux et religieux” (FSDB 146).
2 3. Priorités dans la collaboration |
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Pour favoriser l’intégration entre le charisme et la culture des candidats, il est important que les premiers pas de la formation s’effectuent dans leur propre contexte de vie. C’est pourquoi chaque Circonscription - Province, quasi-Province, Délégation - a ordinairement son propre prénoviciat. De cette façon on assure un meilleur accompagnement des candidats, une plus grande connaissance des familles, une liaison de plus forte coordination avec la maison de vocations.
3.1. Noviciat
Le critère de l’attention au contexte de vie et à la culture des candidats vaut également pour le noviciat. Cela n’enlève pas que puissent exister des noviciats inter-provinciaux, situés dans des contextes culturels homogènes, comme celui d’Alta Gracia pour les cinq Provinces d’Argentine ; celui de Gbodjome au Togo pour les quasi-Provinces AFO et ATE, dont les novices proviennent de treize pays ; celui de Johannesburg pour les quasi-Provinces AFM et ZMB et celui de Namaacha pour MOZ et ANG; le noviciat de Grenade pour les sept Provinces d’Espagne ; celui de Cebu pour les deux Provinces des Philippines ; celui de Siliguri pour les Provinces INC et INN ; les noviciats de Pinerolo et de Genzano pour les dix Provinces d’Italie et du Moyen-Orient et pour quelques autres Provinces européennes.
3.2. Postnoviciat
Le postnoviciat est une priorité dans la collaboration inter-provinciale, parce qu’il est une étape qui exige des conditions de formation importantes, parmi lesquelles se trouve aussi celle d’avoir le centre salésien d’études. Nous avons même dans ce cas de nombreux exemples de collaboration, tant pour la communauté de formation que pour le centre d’études : au Cap, à Lomé, à Luanda et à Moshi en Afrique ; à Dimapur, à Karunapuram, à Sonada et à Yercaud en Inde ; à Canlubang dans les Philippines ; à Nave et à Rome en Italie ; à Burgos en Espagne ; à Cracovie en Pologne ; à Avellaneda en Argentine ; à Campo Grande au Brésil ; à Mexico ; à Benediktbeuern en Allemagne ; ... .
Le postnoviciat a pour but d’affermir la vie religieuse commencée au noviciat, de faire mûrir une synthèse de foi, de culture et de vie, de préparer en vue du stage pratique. En conséquence “le processus délicat de la synthèse culturelle et religieuse de cette phase requiert d’organiser ou de choisir avec soin un centre d’études qui programme des contenus de nature à développer la vocation. C’est pourquoi il faut privilégier les centres d’études salésiens, souvent au niveau inter-provincial, qui se fixent comme objectif de mieux souligner les relations entre la philosophie et les sciences de l’éducation et d’intégrer ces contenus à ceux qui sont typiquement salésiens en vue de l’unité de la vocation” (FSDB 414).
Cette étape aide le postnovice à imprégner sa mentalité de valeurs chrétiennes, religieuses et salésiennes, en les confrontant avec son cadre personnel de référence, en formant une nouvelle synthèse entre ces valeurs et sa propre culture, en arrivant à changer sa manière de penser et d’agir. “Par ce cheminement intellectuel, [il] acquiert un cadre mental clair et cohérent avec ses options, qui lui permet d’avoir une vision de vie personnelle, solide et ouverte. Il s’habilite à une relation sérieuse avec la culture, avec le monde des jeunes, avec les problèmes de l’éducation, avec la vision chrétienne” (FSDB 401).
Ordinairement il est opportun que le choix pour le postnoviciat soit en continuité avec le contexte culturel du noviciat ; mais on n’est pas toujours en mesure d’offrir cette possibilité. La Ratio dit alors : “La délicatesse et l’importance de cette phase et son originalité requièrent un ensemble de conditions qui ne peuvent pas toujours être assurées par chaque Province, tant à propos de la communauté que du centre d’études. En certains cas, il est nécessaire que les Provinces, en particulier si elles sont du même milieu culturel, collaborent pour donner vie à des structures de formation et académiques inter-provinciales” (FSDB 418).
3.3. Formation spécifique
Quand il s’agit de la formation spécifique, aussi bien du salésien prêtre que du salésien coadjuteur, la perspective est différente. On suppose qu’à ce moment-là la personne en formation a atteint une certaine maturité personnelle dans sa vocation et qu’elle a su assumer les exigences de la vocation par rapport à sa culture. On retient donc que dans cette étape il est plus approprié de favoriser la confrontation à d’autres contextes de vie, d’avoir une expérience interculturelle, d’élargir ses horizons.
Pour la formation spécifique il faut favoriser le centre d’études et la communauté de formation inter-provinciale, au niveau de la Conférence ou de la Région de l’intéressé. Pour certains confrères il faut favoriser l’expérience dans des communautés de formation et des centres salésiens d’études, rendant un service mondial, comme ceux de Rome – Gerini pour la langue italienne et de Jérusalem – Ratisbonne pour la langue anglaise ; ils sont proposés à toutes les Provinces précisément en raison de l’apport précieux que ces lieux peuvent offrir.
La collaboration inter-provinciale est une caractéristique de la formation spécifique des salésiens prêtres ; nous avons des exemples dans toutes les Régions. Les communautés de formation et les centres d’études de Manille, de Bangalore, de Shillong, de Nairobi, de Lubumbashi, de Turin - Crocetta, de Messine, de Tlaquepaque, de Buenos Aires, de São Paulo, de Santiago du Chili, de Benediktbeuern, … témoignent d’une manière éloquente du fait que cette collaboration est possible, profitable et même nécessaire. En ces temps de mondialisation ces centres sont une invitation à sortir de la vision exclusive de sa propre Province et de sa culture et à s’unir à d’autres Provinces, pour offrir une formation plus large dans tous ses aspects (cf. FSDB 170 - 171).
De façon analogue la formation spécifique des salésiens coadjuteurs ne peut se réaliser qu’à travers la collaboration inter-provinciale. On est actuellement en train de commencer des tentatives dans quelques Régions, avec une expérience de formation sur deux ans. Notre Ratio énumère une série de conditions nécessaires pour la formation spécifique des coadjuteurs, et elle conclut en disant : “Pour assurer ces conditions est indispensable la collaboration responsable et persévérante des Provinces” (FSDB 458).
3.4. Préparation à la profession perpétuelle
Enfin il y a l’étape de la préparation en vue de la profession perpétuelle. Selon la Ratio “c’est une des situations où la collaboration entre diverses Provinces peut s’exercer par l’organisation d’activités et de temps particuliers pour assurer à l’expérience de la formation une meilleure qualité par la consistance communautaire et numérique, par la possibilité de choisir des accompagnateurs valables et par le partage d’expériences et de méthodes” (FSDB 509 ; cf. 514).
3.5. Etude des langues
Pendant la formation initiale sont mises en œuvre également des collaborations entre Provinces en vue de l’étude de l’italien et de l’anglais : elles sont à intensifier et elles exigent une attention sur le plan de la formation. Par exemple, dans la Région Asie Est – Océanie, où l’on veut développer l’étude de la langue anglaise, il y a des confrères en stage pratique qui font le stage pratique ou bien une année d’études dans des communautés des Provinces des Philippines. Il y a aussi des Provinces italiennes qui accueillent des confrères en stage pratique pour l’étude de la langue italienne, en vue des études à Rome.
En conclusion, dans l’ordre des priorités, la collaboration inter-provinciale est à favoriser tout d’abord pour constituer le centre salésien d’études du postnoviciat, puis pour réaliser la communauté de formation avec, à côté, le centre salésien d’études pour la formation spécifique du salésien coadjuteur, enfin pour avoir le centre salésien d’études de théologie. En général, là où il y a des situations de faiblesse, la collaboration inter-provinciale pour les communautés de formation est toujours nécessaire.
4. Conditions pour la collaboration
Comme nous l’avons indiqué, la collaboration inter-provinciale pour la formation initiale existe réellement dans la Congrégation sous de nombreuses formes. A présent il est nécessaire que nous nous demandions à quelles conditions cette collaboration doit être réalisée, de façon à s’avérer efficace pour assurer la formation. Le point de départ est une nouvelle mentalité à créer à propos de la responsabilité dans la formation : une communauté de formation ou un centre d’études inter-provinciaux n’ “appartiennent” pas exclusivement à la Province sur le territoire de laquelle ils se trouvent et la responsabilité de la formation comme la responsabilité académique concernent toutes les Provinces impliquées. C’est pourquoi une Province ne renonce pas à son devoir de formation, en envoyant ses sujets en formation dans des communautés inter-provinciales ; c’est seulement un changement dans la manière de s’acquitter d’un tel devoir, qui est accompli avec une responsabilité partagée.
Il y a quelques conditions générales qui favorisent la collaboration inter-provinciale et qui dépendent des relations de coopération qui s’établissent entre les Provinces. Si, par exemple, dans la Région ou dans la Conférence, la rencontre annuelle de tous les formateurs existe, il est plus facile d’assurer la continuité de la formation d’une étape à l’autre et, dans les diverses communautés de formation, la convergence sur les méthodologies et les contenus. De façon analogue si, comme le prévoit la Ratio, une liaison est assurée entre les délégués provinciaux et les commissions provinciales pour la formation dans une Région ou une Conférence, cela aussi facilite la collaboration inter-provinciale (cf. FSDB 248). A présent dans ce qui suit ici sont explicitées quelques conditions particulières.
4.1. Continuité de collaboration
Toute collaboration dans la formation entre Provinces a une histoire avec ses débuts, ses progrès, ses ralentissements, ses examens de situation, ses nouveaux départs. Une collaboration a besoin de temps de maturation et de croissance ; les expériences ne peuvent pas être fragmentaires, ni les choix improvisés. C’est seulement avec une continuité de parcours qu’on peut harmoniser la variété des manières de faire au départ dans la formation, la multiplicité des styles de vie, la diversité des contextes de provenance. C’est seulement la continuité qui assure dans la formation une réelle intégration dans la réalité culturelle concrète. La durée de la collaboration est garantie par le Directoire Provincial, qui est approuvé par le Recteur Majeur avec son Conseil. La communauté et le centre d’études inter-provinciaux ont par ailleurs besoin d’un Statut, qui puisse expliciter la physionomie inter-provinciale, et d’une Convention, qui puisse concrétiser la collaboration entre les Provinces concourantes.
4.2. Projet provincial de formation
La collaboration inter-provinciale n’est pas le renoncement d’une Province à quelques tâches de formation ; elle est plutôt la décision de les assumer, ensemble, avec d’autres Provinces. Le Projet provincial de formation doit exprimer les choix de collaboration. En lui, les étapes, les activités inter-provinciales et les actions menées à l’initiative de l’équipe inter-provinciale doivent avoir la même formulation que celle qui se trouve dans les Projets des Provinces avec lesquelles on collabore. Cela signifie que les Provinciaux avec les Conseils provinciaux et les Délégués provinciaux pour la formation avec les commissions doivent faire un processus de convergence sur des objectifs, des critères, des processus, des interventions.
4.3. Équipe inter-provinciale
L’équipe de la communauté de formation et celle du centre d’études doivent être inter-provinciales (cf. FSDB 173, 224, 300). Cela garantit la solidarité de tous dans le soutien à la communauté et au centre d’études et surtout facilite la connaissance des différents contextes culturels d’où proviennent les personnes en formation, en favorisant ainsi l’intégration dans la réalité culturelle concrète. L’intégration de nouveaux formateurs et de nouveaux enseignants a lieu sur la proposition de chaque Provincial, mais avec un choix collégial ; cela vaut en particulier pour le directeur de la communauté de formation. Pour sa nomination, la pratique est en train de se répandre qui consiste à suivre un processus dans lequel il y a d’abord la proposition de candidats à l’intérieur des Conseils provinciaux, puis le discernement et le choix de la part des Provinciaux, enfin l’approbation de la part du Conseil provincial du lieu.
4.4. Curatorium
La Ratio déclare explicitement que la collaboration inter-provinciale, tant pour la communauté de formation que pour le centre d’études, “suppose la création et le bon fonctionnement d’un organisme de coresponsabilité (par exemple le « curatorium »)”. Elle indique par ailleurs aussi quels en sont les membres et les tâches. Ordinairement un unique curatorium est constitué : il concerne aussi bien la communauté de formation que le centre d’études (cf. FSDB 173 et 300).
Les points qui sont du ressort du curatorium sont : le Projet de la communauté de formation, l’information et l’avis sur la programmation académique annuelle du centre d’études, le calendrier annuel, les orientations à propos des Ministères et des Ordinations, les critères pour les exercices d’activité pastorale, le style et la pratique de la pauvreté, la période des vacances académiques, les retours en Province, le budget et le bilan, la détermination des pensions annuelles, les droits académiques. Selon la Ratio le curatorium établit l’orientation de la formation à travers l’approbation du projet de formation ; assure les conditions et les moyens appropriés pour réaliser la formation avec du personnel, des structures, des finances ; fait les évaluations opportunes (cf. FSDB 300).
Le curatorium a un caractère décisionnel ; sur des questions importantes les Provinciaux consultent préalablement leurs Conseils provinciaux. On peut prévoir deux temps : l’un avec tous les participants et l’autre avec seulement les Provinciaux. La présidence du curatorium peut appartenir au Conseiller régional ou au Provincial du lieu. Il est préférable d’avoir deux rencontres par an : l’une pour la programmation et l’approbation du projet de formation, et l’autre pour l’évaluation. Il est opportun qu’avant la rencontre du curatorium, sur certaines questions, les formateurs entendent les avis des personnes en formation et que les Provinciaux rencontrent leurs confrères en formation. On peut faire fonctionner cet organisme de diverses façons ; il est donc nécessaire que chaque curatorium soit pourvu d’un propre Règlement.
4.5. Admissions
Les admissions “constituent des moments importants de discernement pour le candidat qui présente sa demande et pour celui qui est appelé à l’évaluer” (FSDB 274). “Le discernement se fait en intime collaboration avec le candidat et la communauté locale et provinciale” (FSDB 269). La Ratio propose une procédure dans laquelle, pour le cas d’une communauté de formation inter-provinciale, il est prévu d’entendre l’avis du Provincial et du Conseil provincial d’origine, avant de procéder à la décision du Provincial et au vote du Conseil provincial du lieu où se trouve la communauté de formation (cf. FSDB 301 et CNDV 111).
La Ratio reconnaît que le Provincial d’origine a une connaissance directe du candidat, spécialement en ce qui concerne la famille, les étapes précédentes, les motivations. C’est pourquoi le Provincial du lieu où se trouve la maison de formation demande l’avis du Provincial d’origine et de son Conseil au sujet du candidat. En prenant également en considération ces informations, le Provincial où réside le candidat prend la décision de l’admission. La prudence veut qu’en cas de difficulté dans l’admission ou de désaccord entre les avis, le Provincial du lieu avertisse le Provincial d’origine et c’est ensemble qu’est décidé ce qui est à faire ; par exemple, on peut ne pas faire présenter ou faire retirer sa demande au candidat, ou on peut faire rentrer le candidat dans la province d’origine.
4.6. Appartenance provinciale
Pour développer le sens d’appartenance à sa Province chez la personne en formation qui est dans une communauté inter-provinciale, la Ratio demande que — en plus de la présence, dans l’équipe de formation, de formateurs de sa propre Province — il y ait de fréquentes visites du Provincial, un échange de nouvelles, des rencontres d’information et de communion avec les confrères de sa Province, une programmation de la période des vacances académiques faite en accord entre le Directeur de la communauté de formation et la Province d’origine, et d’autres formes de communication (cf. FSDB 290).
4.7. Liaison assurée avec le Conseiller général pour la Formation
La collaboration inter-provinciale trouve une forme particulière de soutien et d’accompagnement de la part du Conseiller général pour la Formation, qui prend soin de connaître, d’encourager, de soutenir le parcours de formation, qui ne s’avère pas toujours facile. Par ailleurs le soin des centres salésiens d’études pour la formation est de son ressort spécifique (cf. FSDB 154). Il préside le curatorium des communautés de formation, rendant un service mondial, de Rome - Gerini et de Jérusalem. La Ratio invite chaque communauté de formation inter-provinciale à trouver la manière de “rester en liaison avec le conseiller général pour la formation” (FSDB 173) ; par exemple, un mode de relation, qui serait souhaitable et que beaucoup de communautés de formation et de centres d’études inter-provinciaux sont en train de mettre en pratique, consiste à le tenir informé, en lui envoyant l’ordre du jour et le procès-verbal des rencontres du curatorium.
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A une époque où il devient de plus en plus nécessaire de travailler en interconnexion, la collaboration inter-provinciale dans la formation est une réalité destinée à se développer de plus en plus. Elle est fondée sur le sens d’appartenance à la Congrégation ; elle répond au besoin de solidarité entre les Provinces ; elle est inspirée par la volonté d’offrir une formation de qualité à chaque confrère ; elle tend à développer l’unique identité de la vocation. Conscients de l’importance de la collaboration, nous saurons dans nos contextes de vie découvrir de nouvelles motivations, affronter des interrogations particulières, déterminer des priorités spécifiques, trouver d’autres conditions de réalisation. C’est la tâche de chaque Province de faire en sorte que les processus de la collaboration dans la formation progressent ; l’estime portée aux communautés de formation, qui est témoignée dans toute la Congrégation, en renforcera la réalisation.
* La Ratio est citée sous le titre « La Formation des Salésiens de Don Bosco – Principes et Normes – » (Troisième édition, Rome 2000) : d’où le sigle FSDB .
Le supplément sous le titre « Critères et Normes pour le Discernement des Vocations salésiennes – Les admissions – » (Troisième édition, Rome 2000) : d’où le sigle CNDV .
1 CIVCESVA, Potissimum Institutioni, Rome 1990, n. 27.
2 CIVCESVA, La collaboration inter-Instituts pour la formation, Rome 1999, n. 7.
3 Ivi, n. 10.
4 Cf. ivi, n. 8.
5 Ivi, n. 6.