Portami con te FRANCESE


Portami con te FRANCESE

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CENTRE D’ÉTUDES « ŒUVRE DES TABERNACLES VIVANTS »
Porte-Moi avec toi !
L’Œuvre des Tabernacles Vivants
dans les manuscrits originaux de Véra Grita
Textes présentés par le P. François-Marie Léthel OCD et le P. Roberto Carelli SDB

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Portait de Véra avec les 13 manuscrits
Traduit de l’italien par le P. Morand Wirth

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Calogero Marino
Vescovo di Savona - Noli
Si concede il nulla osta per la pubblicazione del libro “Portami
con te”. L’Opera dei Tabernacoli Viventi nei manoscritti originali di
Vera Grita. A cura del CENTRO STUDI “OPERA TABERNACOLI
VIVENTI (MILANO).
Savona, 25 luglio 2017.
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SOCIETÀ DI SAN FRANCESCO DI SALES
CASA GENERALIZIA SALESIANA
Via della Pisana 1111 - 00163 Roma
Recteur majeur
Prot. 17/0297
Rome, 29 juillet 2017
J’ai eu connaissance de l’Œuvre des Tabernacles Vivants, fruit
de l’expérience mystique de Vera Grita (1923-1969), Coopératrice
salésienne, et j’ai été informé de la nouvelle édition du livre contenant
les Messages dictés à elle par Jésus.
En cela, je remercie de tout coeur le Seigneur pour ce don fait à
l’Église et à notre Congrégation salésienne afin de raviver la foi et
l’amour envers la présence eucharistique de Jésus qui désire atteindre
et transformer la vie des hommes et des femmes de notre temps.
Je bénis cette Œuvre pour qu’elle puisse répondre toujours mieux
au but pour lequel elle a été inspirée et suscitée.
J’autorise et je charge notre Postulation Générale d’accompagner
tous les pas nécessaires pour que l’Œuvre, en collaboration avec le
Centre d’Études de l’Œuvre des Tabernacles Vivants, continue à être
étudiée, reçue dans notre Congrégation et reconnue par l’Église, en
esprit d’obéissance et de charité.
Que Marie Immaculé-Auxiliatrice, Premier Tabernacle Vivant,
et Don Bosco, apôtre de l’Eucharistie, intercèdent et soutiennent, pour
que nous puissions être signes et porteurs de l’Amour eucharistique
aux hommes et femmes de notre temps et aux jeunes en particulier.
Recteur Majeur
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Présentation
Je suis très heureux de présenter la traduction française du
texte italien : Portami con te ! L’Opera dei Tabernacoli Viventi nei
manoscritti originali di Vera Grita, publié en 2017 par les soins du
Centre d’Études de « l’Œuvre des Tabernacles Vivants » aux édi-
tions Elledici de Turin.
Véra Grita (1923-1969), institutrice et Coopératrice salé-
sienne, fut comme un grain de blé tombé du Ciel sur la terre pour
porter beaucoup de fruit. Ce livre recueille son précieux héritage
: les contenus des 13 cahiers manuscrits qui constituent L’Œuvre
des Tabernacles Vivants, dictés par Jésus à Véra pendant les
deux dernières années de sa vie terrestre (1967-1969).
Le volume publié avec l’approbation de l’Évêque de Savone-
Noli, Mgr Calogero Marino, et avec la Lettre du Recteur Majeur
des Salésiens Don Angel Fernandéz Artime, est magistralement
introduit par la contribution du Père François-Marie Léthel, carme
déchaux, professeur émérite de Théologie dogmatique et spiri-
tuelle à Faculté Pontificale du Teresianum à Rome, et par un profil
biographique et spirituel de Véra Grita rédigé par Maria Rita Scri-
mieri, Cooperatrice salésienne, Coordonnatrice du Centre
d’Etudes de « l’Œuvre des Tabernacles Vivants » et maître
d’œuvre de l’édition italienne de ce volume Portami con te ! Un re-
merciement spécial est adressé à Don Morand Wirth, salésien de
Don Bosco, professeur émérite de Théologie spirituelle à l’Univer-
sité Pontificale Salésienne de Rome et grand spécialiste de la spi-
ritualité de saint François de Sales, qui a fait cette traduction fran-
çaise avec compétence et en tâchant de maintenir le sens et le
style du texte original.
Véra Grita, fille d’Amleto et de Maria Anna Zacco della Pirrera,
était la seconde de quatre soeurs. Ella a vécu et étudié à Savone
où elle a obtenu le diplôme d’institutrice dans l’enseignement pu-
blic. À 21 ans, pendant une attaque aérienne sur la ville (1944),
elle fut renversée et piétinée par la foule en fuite, avec ensuite de
graves séquelles pour sa santé, qui dès lors sera toujours mar-
quée par la souffrance. Malgré ses conditions de santé très pré-
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1.8 Page 8

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caires, elle accepta d’enseigner dans les écoles de l’arrière-pays
ligure, où elle gagna l’estime et l’affection de tous grâce à son ca-
ractère bon et doux.
À Savone, dans la paroisse salésienne de Marie Auxiliatrice,
elle participait à la Messe et s’approchait régulièrement du sacre-
ment de la Réconciliation. À partir de 1963, son confesseur fut le
salésien Don Giovanni Bocchi. Coopératrice depuis 1967, elle
réalisa sa vocation dans le don total d’elle-même au Seigneur qui
se donnait à elle de manière extraordinaire, au fond de son coeur,
avec la « Voix », avec la « Parole », pour lui communiquer l’Œuvre
des Tabernacles Vivants. Elle soumit tous les écrits à son direc-
teur spirituel, le salésien Don Gabriello Zucconi, et elle garda dans
le silence de son coeur le secret de cet appel, guidée par le Divin
Maître et la Vierge Marie qui l’accompagnèrent sur ce chemin de
la vie cachée, du dépouillement et de l’anéantissement de soi.
Sous la motion de la grâce divine et en accueillant la média-
tion des guides spirituels, Véra Grita répondit au don de Dieu en
témoignant dans sa vie, marquée par la fatigue de la maladie, de
la rencontre avec le Ressuscité, en se dédiant avec une généro-
sité héroïque à l’enseignement et à l’éducation des élèves, en
subvenant aux nécessités de sa famille et en témoignant une vie
de pauvreté évangélique. Centrée et fondée en Dieu qui aime et
qui soutient, avec grande fermeté intérieure, elle fut capable de
supporter les épreuves et les souffrances de la vie. Sur la base
d’une telle solidité intérieure, elle donna le témoignage d’une exis-
tence chrétienne faite de patience et de constance dans le bien.
Elle mourut le 22 décembre 1969, à 46 ans, dans une petite
chambre de l’hôpital où elle avait passé les six derniers mois de
vie, dans un crescendo de souffrances acceptées et vécues en
union avec Jésus Crucifié.
Le 11 février 2001, dans la Province Salésienne de Milan, le
Centre d’Études de l’Œuvre des Tabernacles vivants, dédié à
Véra Grita et au prêtre salésien Don Gabriello Zucconi, commen-
çait son activité. Il avait pour but d’étudier la spiritualité et diffuser
les écrits de Véra, recueillir la documentation historique et pro-
mouvoir sa Cause de béatification et canonisation. De plus, grâce
aux journées de retraite mensuelle et aux retraites annuelles, il a
promu au cours de ces années la formation de nombreux laïcs
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adhérents de l’Association de l’Œuvre des Tabernacles Vivants,
qui, selon l’exemple de Véra, ont mis au centre de leur vie Jésus
Eucharistie, aimé, adoré, porté et donné aux frères et sœurs, par
la Vierge Marie premier Tabernacle Vivant.
Après la publication des cahiers originaux de Véra Grita, le
Centre d’Études a effectué en 2018 la publication de toutes les let-
tres échangées entre Véra et les trois prêtres salésiens qui la sui-
virent spirituellement. Imprimé par les éditions Elledici de Turin, le
livre a pour titre Vera Grita una mistica dell’Eucaristia. Dans les
dernières années, le Centre d’Étude c’est orienté vers Rome et il
continue maintenant son activité de formation.
Le dimanche 22 décembre 2019, cinquantième anniversaire
de la naissance au Ciel de Véra Grita, la demande officielle d’ou-
verture de l’Enquête diocésaine sur la vie, les vertus, la réputation
de sainteté et de signes de Véra Grita, laïque, a été présenté,
avec le Supplex Libellus, à l’Evêque de Savone-Noli. L’Enquête
elle-même a été ouverte à Savone le 10 avril 2022, dimanche des
Rameaux. Sa clôture a eu lieu le 15 mai suivant dans le Sanc-
tuaire de la Madone de la Miséricorde (Savone), où Véra s’était
rendu vivante et qu’elle bien connaissait. La Cause de béatifica-
tion et de canonisation de la Servante de Dieu Vera Grita continue
maintenant à Rome.
Souhaitons que cette publication puisse atteindre les objectifs
pour lesquels elle a été inspirée, et tout d’abord pour aider le
Peuple de Dieu à raviver la foi et l’amour envers l’Eucharistie, en
comprenant toujours plus profondément la richesse du Mystère
qui nous a été donné. Selon les paroles de notre Pape François
dans l’homélie prononcée à l’occasion du Jeudi saint 2020 :
La réalité que nous vivons aujourd’hui, en cette célébration :
le Seigneur qui veut rester avec nous dans l’Eucharistie. Et nous
devenons toujours davantage des tabernacles du Seigneur, nous
portons le Seigneur avec nous, au point qu’il nous dit lui-même
que si nous ne mangeons pas son corps et ne buvons pas son
sang, nous n’entrerons pas dans le Royaume des Cieux. C’est le
mystère du pain et du vin, du Seigneur avec nous, en nous, à l’in-
térieur de nous.
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En second lieu, pour que la traduction et la publication des
écrits de Véra Grita soient une proposition pour affronter les défis
du troisième millénaire, comme une nouvelle voie d’apostolat et
d’évangélisation fondée sur la Présence Réelle de Jésus-Eucha-
ristie, partout « porté et donné » pour le salut des âmes qui vivent
loin de Lui.
Rome, 31 mai 2022
en la fête de la Visitation de la Vierge Marie
Don Pierluigi Cameroni, salésien de Don Bosco
Postulateur Général des Causes des Saints
de la Congrégation Salésienne
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2.1 Page 11

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Introduction
L’Œuvre des Tabernacles
Vivants, don et mission pour la
Congrégation salésienne et pour
l’Église
Maria Rita Scrimieri
Centre d’Études “Œuvre des Tabernacles Vivants” Milan
1. Tabernacles Vivants: une vocation eucharistique pour la
vie du monde
L’Œuvre des Tabernacles Vivants se présente comme une nou-
velle voie d’évangélisation basée sur la présence eucharistique de
Jésus, Voie, Vérité et Vie. Elle s’adresse aux prêtres, aux religieuses
dédiées aux œuvres de charité, aux laïcs et aux jeunes appelés à se
donner au Seigneur pour être son nouveau temple, sa nouvelle de-
meure dans la société, au milieu des hommes, avec Marie, le pre-
mier Tabernacle Vivant.
Le charisme correspondant au don de soi dans cette vocation
est la « Permanence eucharistique » de Jésus dans l’âme. C’est par
elle que Jésus promet de sauver les âmes qui vivent loin de Lui en
répandant la vie divine à travers son nouveau Tabernacle.
Nous trouvons un précédent historique dans la vie des saints
de notre temps en la personne de sainte Faustine Kowalska, qui
évoque son expérience de cette grâce eucharistique en plusieurs
endroits de son journal : « Aujourd’hui, j’ai compris de nombreux
mystères de Dieu. J’ai appris que la sainte Communion dure en
moi jusqu’à la sainte Communion suivante. La présence vivante et
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sensible de Dieu dure dans mon âme. Mon cœur est un tabernacle
vivant dans lequel se conserve l’Hostie vivante ».1 Et encore :
« Pendant la sainte Messe, j’ai vu l’Enfant Jésus dans le calice. Il
m’a dit : “Je demeure dans ton cœur comme tu Me vois dans ce
calice”. Après la sainte Communion, j’ai ressenti dans mon cœur
les battements du cœur de Jésus. Sachant depuis longtemps que la
sainte Communion demeure en moi jusqu’à la prochaine sainte
Communion, j’ai adoré Jésus dans mon cœur pendant toute la jour-
née et je L’ai prié afin qu’Il protège les enfants par sa grâce contre
le mal qui les menace. La présence vivante de Dieu, perceptible
même physiquement, m’a accompagnée tout au long de la journée
sans me déranger le moins du monde dans l’accomplissement de
mes devoirs ».2
Un autre précédent historique très significatif se trouve chez
le fondateur des Clarétains, saint Antoine-Marie Claret (1807-
1870), archevêque de Santiago à Cuba. Dans son autobiographie
il décrit la Grâce eucharistique qu’il reçut le 26 août 1861, et qu’il
appela la grande Grâce : « ... à La Granja, alors que je priais dans
l’église du Rosaire, je reçus du Seigneur la grâce exceptionnelle
de conserver jour et nuit dans ma poitrine les espèces sacramen-
telles, de sorte que j’avais le Saint-Sacrement en moi d’un jour à
l’autre.
Ce prodige m’impose un recueillement constant et intime, il
m’impose, c’est la parole du Seigneur, de prier et de faire face à
tous les maux de l’Espagne ».3 Lorsqu’un an plus tard, le 16 mai,
le saint évêque pensa effacer de son journal ce qu’il avait écrit sur
la grande Grâce qu’il avait reçue, la Sainte Vierge l’en empêcha
et « ensuite, pendant la Messe, Jésus-Christ me dit qu’il m’avait
accordé cette grâce de demeurer en moi sacramentellement ».
1 F. KOWALSKA, Diario di santa Maria Faustina Kowalska. La misericordia
divina nella mia anima, Libreria Editrice Vaticana, Città del Vaticano 1992, p. 435.
2 Ibidem, p. 597.
3 G. PAPASOGLI - F. STANO, Antonio Claret, l’uomo che sfidò l’impossibile,
Libreria Editrice Vaticana, Città del Vaticano 1983, pp. 566-568.
12

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Commentant cette grâce exceptionnelle, les pères Vinas et Bermejo
écrivent : « La grande grâce, comme il l’appelle, de la conserva-
tion des Espèces eucharistiques d’une communion à l’autre indique
qu’il avait atteint un degré particulier de conformité avec le Christ.
Il convient d’y voir deux aspects importants : 1) cette grâce était
ordonnée à l’accomplissement de sa mission, l’apostolat, plus uni-
versel et plus efficace que jamais ; 2) cette grâce lui fut presque
certainement accordée par l’intercession de la Vierge Marie. En
outre, le grand miracle s’est produit à un moment qui coïncide avec
le plus grand prestige humain de ce Saint, mais aussi à une heure
de préparation secrète et décisive, car le saint allait vers des jours
de douleur et de ruine au plan humain. Il aura toujours le Seigneur
en lui et, comme un tabernacle vivant, il passera à travers les tem-
pêtes terrestres. »4
Toutes les images relatives à sa personne le représentent avec
une Hostie lumineuse sur la poitrine.
Le saint évêque exerça un intense apostolat missionnaire, in-
tervenant dans la réforme des mœurs, la formation du clergé et
l’aide aux pauvres.
L’Œuvre des Tabernacles Vivants se distingue également par
un autre aspect qui, tout en ayant des précédents dans l’histoire de
l’Église, prend une nouvelle dimension dans les écrits de Véra
Grita. En effet, parmi les Tabernacles vivants il y a ceux (prêtres,
religieuses dédiées aux œuvres de charité, laïcs bien préparés) qui
sont également appelés à être « Porteurs de Jésus dans les Espèces
eucharistiques » sur les lieux de travail, dans les écoles, dans les
missions, afin que Jésus eucharistique puisse rayonner sa vie divine
et son amour sauveur sur tous ceux qu’Il rencontrera et qu’il re-
gardera à travers le nouveau Tabernacle.
Nous trouvons un précédent historique qui va dans la même
direction dans la lettre que le Serviteur de Dieu Don Dolindo Ruo-
tolo (1882-1970) écrivit à Pie XI le 23 décembre 1924, à la veille
4 Ibidem.
13

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du Jubilé de 1925. Dans cette lettre, le prêtre soumit au Saint-Père
certains désirs de Jésus, comme l’augmentation du nombre de
messes célébrées dans la journée, la communion des fidèles à
chaque Messe, et enfin : « On pourrait autoriser les évêques, écri-
vait Don Dolindo, à porter Jésus Eucharistie dans une custode pla-
cée sur leur cœur pour être ainsi des pasteurs qui vivent en Lui et
pour Lui.
Votre Sainteté devrait être le premier Temple vivant de Jésus
Eucharistie. Pie IX l’avait porté avec lui pendant son voyage à
Gaète, lors de sa fuite.
Je prie Votre Sainteté de le porter avec soi, pour faire rayonner
la Vie eucharistique dans le monde. Avec le temps, on aurait ainsi
des prêtres plus fervents et des âmes consacrées à Dieu, temple vi-
vant de Jésus...
C’est cela, Très Saint-Père, qui sera le jubilé de l’amour de
Jésus [...] ».5
Un an avant cette lettre, le 28 janvier 1923, naissait à Rome
Véra Grita, celle qui, dans les années 1967-1969, sera la porte-
parole de l’Œuvre des Tabernacles Vivants dans la Famille salé-
sienne et dans l’Église. C’est à travers elle que le Seigneur étend
aux prêtres, aux personnes consacrées et aux laïcs bien préparés ce
qui avait été demandé au pape sous une forme restreinte en 1924
par le Serviteur de Dieu Don Dolindo Ruotolo.
2. Tabernacles Vivants: au service de la Charité et de la
Miséricorde
L’Œuvre des Tabernacles Vivants a été confiée en premier lieu
à la Congrégation salésienne selon la volonté expresse du Sei-
gneur ; c’est elle qui doit en promouvoir la réalisation et la diffu-
5 A cura dell’Apostolato Stampa, Fui chiamato Dolindo, che significa dolore…,
Pagine d’autobiografia del sac. Dolindo Ruotolo, Napoli, terza edizione 1973, p. 432.
14

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sion dans l’Église (diocèses, paroisses, instituts religieux, etc.).
Dans les écrits de Véra, la Famille Carmélitaine est également in-
diquée comme destinataire des messages à réaliser.
L’Œuvre des Tabernacles Vivants peut fournir une contribution
précieuse à l’Eglise pour lui permettre de relever les défis du troi-
sième millénaire au bénéfice de l’humanité. La sécularisation de
plus en plus diffuse, la crise des vocations, les forces qui désagrè-
gent l’unité de la famille humaine et de la société, la paix dans les
nations, et l’Eglise elle-même semblent exiger, aujourd’hui plus
que jamais, non pas tant et pas seulement des solutions humaines,
mais la force unitive et sanctificatrice de la vie divine de Jésus-
Christ dans nos âmes, l’irradiation de la vie eucharistique dans le
monde.
À la lumière des changements survenus dans la société, il est
nécessaire de porter la source de la Vie, Jésus Eucharistie et sa
Parole, là où les gens vivent, au milieu d’eux, dans la famille, sur
le lieu de travail, dans les écoles, dans la rue. Jésus a soif de se
donner aux âmes, il a soif de donner la Vie, la vie divine, et il
cherche pour cela des âmes simples, prêtes à se donner à Lui pour
être comme la Vierge Marie et, en Marie, son nouveau Tabernacle.
Il a besoin de renouveler la puissance de son Sacerdoce dans les
prêtres, en se donnant totalement à eux dans le Don eucharistique
par lequel il répandra la force, la lumière et surtout l’amour qui
sauve.
C’est pourquoi, avec l’autorisation du Pape, il est nécessaire
de donner aux prêtres et aux âmes appelées à cette mission la pos-
sibilité de porter Jésus dans les Saintes Espèces dans une custode,
dans le silence et la discrétion, pour étendre les fruits du Don eu-
charistique à ceux qui vivent loin du Seigneur et de l’Église ; par
sa présence eucharistique, Jésus peut étendre son action vivifiante
et libératrice à tous ceux qu’il rencontrera et sur lesquels il posera
son regard miséricordieux, en touchant leur cœur et en les attirant
à lui avec la force de son amour. En d’autres termes, il s’agit de
permettre à la miséricorde du Seigneur d’atteindre les âmes éloi-
gnées de Lui à travers cette “nouvelle voie eucharistique”, par l’in-
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2.6 Page 16

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termédiaire des prêtres, des religieux et des laïcs appelés à partager
plus étroitement avec Jésus l’œuvre de la rédemption et le souci
du salut des âmes. Cet aspect a été au cœur de toute la mission de
saint Jean Bosco, qu’il a résumée dans la célèbre expression : « Da
mihi animas, cetera tolle ».
3. Dans le charisme de Don Bosco: « Da mihi animas, cetera
tolle »
L’Œuvre des Tabernacles Vivants a été confiée à la Congréga-
tion salésienne précisément en raison du charisme de son fondateur
: « Les Pères Salésiens – lit-on dans le message du 30.11.67 – sau-
ront répandre cette voie d’amour parmi les âmes pour les préparer
à ma Ligue. Ce sont eux qui sont appelés les premiers à Me revivre,
d’une part à cause de mon Sacerdoce et d’autre part à cause de l’es-
prit du Fondateur qui imprègne leur apostolat ». Et plus loin : «
Pour tous les Salésiens, leur Fondateur, saint Jean Bosco, sera, du
ciel où il est dans ma Gloire, un Père aimant, un protecteur, un ré-
confort, un soutien… Oui, Don Bosco revient en vous parce que
Jésus veut renouveler en vous sa vie, son amour, son Sacerdoce,
tout lui-même. Moi en vous, et vous en Moi, pour donner des
“fruits” à mon Père, pour sauver les âmes, pour mourir pour les
âmes. Moi, Jésus, votre Vie, votre Voie, votre Vérité, à vous, mes
Prêtres bien-aimés, à vous tout Moi et toujours Moi » (Message
4.2.1968).
À l’imitation de Jésus Bon Pasteur qui donne sa vie pour ses
brebis, le Tabernacle Vivant est appelé à se donner entièrement au
Seigneur pour que Jésus, vivant et agissant dans son âme, en fasse
sa nouvelle demeure parmi les hommes et son nouveau Temple,
d’où Il s’offre continuellement au Père pour le salut des hommes :
« [...] Et moi, dans les petites Hosties je lèverai mes Mains au Ciel
pour crier à nouveau dans Mes Tabernacles vivants : ‘Père,
pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font’ ». Et le Père, à
travers vous, verra en chacun de vous Moi, Son Fils ; Il Me verra
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comme autant de Jésus, autant de Fils ; Il verra en chacun un
Agneau immaculé, Sa Victime, Moi ! J’aime mes Tabernacles Vi-
vants, je les aime maintenant, je les ai aimés depuis le moment où
je me suis donné à vous comme nourriture de l’âme. Je vous ai vus,
je vous vois, je vous cherche. Accueillez-moi, je suis Jésus Eucha-
ristie, je suis l’Amour qui se donne et qui donne » (Message du
14.5.1968).
Cela correspond pleinement à la charité pastorale, principe in-
térieur et dynamique, rappelé dans les Constitutions salésiennes,
qui doit animer la vie de chaque membre de la Famille salésienne
: « La charité pastorale est la vertu par laquelle nous imitons le
Christ dans son don de soi et dans son service. Ce n’est pas seule-
ment ce que nous faisons, mais le don de nous-mêmes qui montre
l’amour du Christ pour son troupeau. C’est la disponibilité incon-
ditionnelle à l’action de l’Esprit qui consacre le cœur humain au
projet de Dieu, le don de soi à l’œuvre du salut jusqu’à donner sa
vie, la recherche et la construction de la communion comme don
et engagement de l’amour du Christ Seigneur ».6
Et c’est aussi du Cœur sacerdotal du Christ que naît l’Œuvre
des Tabernacles Vivants pour porter sa miséricorde dans toutes les
parties du monde. Les objectifs et l’esprit qui l’animent sont bien
mis en évidence dans le Message du 11 juin 1968 adressé au pape
Paul VI. Nous reproduisons ici le passage dans lequel les salésiens
sont chargés de réaliser l’Œuvre, et l’invitation faite à Paul VI
d’être le premier Tabernacle Vivant, porteur de Jésus Eucharistie.
But : atteindre toutes les âmes, les approcher, les toucher au plus
profond de leur cœur avec mon amour de Père.
Objectif : préparer ici-bas d’innombrables et saints Tabernacles
Vivants pour en remplir la terre. Ils seront les “Calices” qui se-
ront offerts à Dieu le Père pour le salut de l’humanité.
Programme : Je désire que ceux qui devront devenir des Taber-
nacles vivants soient des âmes consacrées. Qu’ils soient des
6 La Famiglia Salesiana di Don Bosco. Edizione extra commerciale, Roma
2000, p. 19.
17

2.8 Page 18

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prêtres dotés d’un amour fervent, d’une grande charité, d’un
amour très pur. [...]
Que mon Œuvre d’amour naisse, se développe et se diffuse
parmi les Pères Salésiens, car Marie Auxiliatrice, ma Mère, sera
pour chaque âme, pour chaque Tabernacle Vivant, un guide et
une maîtresse. [...]
Les Tabernacles Vivants doivent également être choisis parmi les
jeunes, parmi les laïcs, afin que je puisse aller dans les écoles, dans
les familles, et partager la vie de l’humanité. [...]
Et toi, Paul VI, toi qui me représentes dans l’Église comme mon
Vicaire, reçois mes paroles avec un profond esprit de foi. [...] Lie
mon Œuvre d’amour à l’autorité de l’Église, diffuse-la, répands-
la dans le monde entier. Toi, mon premier Tabernacle Vivant, toi
qui vas avec Moi visiter les contrées les plus lointaines de la Terre
pour Me donner, tâche d’augmenter et de faire grandir les porteurs
de Moi pour que, comme toi et en suivant ton exemple secret, ils
atteignent la terre, les mers et même les cieux [...] « Porte-moi
avec toi » : c’est ma Voix d’Amour. « Je veux rester avec toi »,
c’est mon Cœur qui te le demande. Moi en toi et sur toi, pour que
tu puisses porter en Moi toujours beaucoup de fruits. Moi pour
toi, mon Vicaire, à tous les Prêtres, aux Salésiens, à mes âmes, aux
petites âmes, petites et humbles. Moi, pour toi, à toute l’humanité.
Bénis et autorise mon Œuvre d’amour [...] Jésus, Prêtre Souverain
et Eternel, au Pape Paul VI, pour sa Gloire et l’Avènement de son
Règne d’amour dans les âmes.
L’Eucharistie et la Vierge Marie ont été les piliers de la vie de
Don Bosco prêtre et éducateur, le cœur de son système éducatif,
dont le but ultime était d’établir et de développer la vie trinitaire
dans l’âme des jeunes de ses oratoires grâce à la confession fré-
quente, à la sainte communion et à la participation à la Messe quo-
tidienne. Contre un système éducatif basé sur la violence et le
manque de respect pour autrui, il incarne la bonté du Père qui
éduque ses enfants avec “l’amour bienveillant, la raison et la reli-
gion”. Dans le Cœur du Christ bon Pasteur qui donne sa vie pour
ses brebis, il indiqua le modèle de sa propre vocation pastorale et
éducative et de celle de ses collaborateurs. L’Œuvre des Taber-
nacles Vivants s’appuie sur les deux “colonnes” de Don Bosco :
l’Eucharistie et l’Auxiliatrice.
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2.9 Page 19

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Tout le monde connaît le célèbre rêve de Don Bosco en mai
1862 sur les “deux colonnes au milieu de la mer” : l’Eucharistie et
la Vierge Immaculée sauvent l’Église de toutes ses persécutions
quand son navire est amarré à Jésus Eucharistie et à Marie, les deux
colonnes du Corps Mystique du Christ. Dans le Message du
3.12.68 dicté par Jésus à Véra, il est fait explicitement référence à
une prophétie donnée à la Famille salésienne ; nous sommes
convaincus qu’il s’agit précisément de la prophétie des “deux co-
lonnes” de Don Bosco :
[...] À toi, petite âme, Moi, Jésus, J’ai révélé mon Œuvre
d’Amour dans le don des Tabernacles Vivants. Cette Œuvre
est particulière et ne doit pas être confondue avec d’autres
Œuvres. Elle doit rester intacte et dans la lumière de grâce
avec laquelle Je l’ai voulue et dictée. L’Œuvre d’Amour de
Jésus est le fruit de mon amour eucharistique. Dans la Parole
de Grâce Jésus ouvre à toute l’humanité sa miséricorde à travers
Lui sur ses âmes. Cette Œuvre est donc unique et porte mon
saint nom : Jésus. C’est Turin, en Marie Auxiliatrice, qui sera
le berceau de mon Œuvre d’Amour, et Rome en sera la Mère.
Que les Supérieurs salésiens se réjouissent en mon saint Nom,
Jésus ; qu’ils exultent parce que grandes sont les grâces que leur
réserve mon Cœur sacerdotal. Je veux qu’ils fassent disparaître
les doutes dans leur cœur et qu’ils Me voient ; qu’ils se hâtent
de travailler pour Moi. Ajoute, ma fille, cette révélation. Une
prophétie leur a été donnée en son temps ; maintenant la pro-
phétie est vérité : c’est Moi, c’est mon Œuvre, ce sont mes Ta-
bernacles Vivants. Ma Parole est Voie, elle est Vérité et Vie
parce qu’elle est Moi, Jésus.
4. Paul VI et l’Œuvre des Tabernacles Vivants
L’Œuvre des Tabernacles Vivants a vu le jour dans les années
caractérisées par de grands changements sociaux et par la contes-
tation de la jeunesse qui a enflammé la société dans de nombreuses
parties du monde à partir de 1968. Elle s’inscrit historiquement
dans un moment de “crise” dans la société et dans l’Église, crise
19

2.10 Page 20

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des valeurs, crise de la foi, crise de la discipline. L’époque de la
contestation a été, en fait, un moment fort et orageux, y compris pour
l’Église qui venait de conclure le Concile Vatican II. La dure crise a
été payée par une baisse notable des vocations et par l’abandon de
la vocation par de nombreux prêtres et personnes consacrées.
Lors des audiences générales de ces années, Paul VI n’a pas
manqué d’exprimer les inquiétudes et les tensions du monde mo-
derne et de l’Église. Lors de l’audience du 25 avril 1968, il s’est
exprimé ainsi :
L’heure historique et spirituelle que traverse l’Église, surtout
dans certains pays, n’est pas sereine. Pour les Pasteurs de
l’Église et pour nous, c’est un motif de vive appréhension et
parfois de grande amertume. En effet, le monde moderne tout
entier perd le sens de Dieu, étant pris entièrement par la richesse
de ses réalisations scientiques et techniques. Non pas que
celles-ci exigent “la mort de Dieu”, comme certains l’ont dit en
employant cette expression malheureuse, c’est-à-dire une men-
talité athée, éloignée de toute religion. Les progrès caractéris-
tiques du monde moderne exigeraient plutôt un sens de Dieu
plus élevé, plus pénétrant, plus adorant, une religion plus pure
et plus vive, sur la cime du savoir humain. Mais il ne s’agit pas
seulement, disons-le, de la diffusion de cette apostasie reli-
gieuse pratique ; dans la sensibilité de ceux qui ont des respon-
sabilités dans l’Église, il y a aussi l’inquiétude qui perturbe
certains secteurs du monde catholique lui-même. Cette situation
est bien connue. Après le Concile, l’Église a connu et connaît
encore un grand et magnique réveil que nous sommes les pre-
miers à reconnaître et à encourager ; mais l’Église a aussi souf-
fert et souffre encore d’un tourbillon d’idées et de faits, qui ne
sont certainement pas dans le bon esprit et ne promettent pas ce
renouveau vital que le Concile a promis et promu.7
Et au cours de l’audience générale du 17 septembre 1969 il
observe:
7 PAOLO VI, Udienza Generale del 25 aprile 1968, http:w2.vatican.va/content/paul-
VI/it/audiences/1968/documents/hf-p-vi-aud-19680425.html
20

3 Pages 21-30

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3.1 Page 21

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[...] plusieurs symptômes semblent plutôt annoncer de graves
maux pour l’Église elle-même. Nous en avons signalé nous-
mêmes quelques-uns, comme un certain fléchissement de l’or-
thodoxie doctrinale dans certaines écoles et chez certains
théologiens. Et il n’est personne qui ne voie le danger pour la
vérité religieuse et l’efficacité salvatrice de notre religion de
ne considérer que son aspect humain et social au détriment de
l’aspect premier, sacré et divin, celui de la foi et de la prière.
On ne peut donc observer sans appréhension la facilité avec la-
quelle on contrevient à cette vertu de l’obéissance ecclésiale,
principe constitutif du dessein établi par le Christ pour la sta-
bilité et le développement de son corps mystique et visible, qui
est précisément l’Église. On a peut-être dépassé la limite per-
mise dans l’effort, louable en soi, d’insérer le prêtre dans la
structure sociale, en sécularisant complètement son habit, sa
façon de penser et de vivre, en le poussant sur le chemin, qui
n’est pas le sien, des compétitions temporelles, en avilissant
ainsi sa vocation et sa fonction de ministre de l’Évangile et de
la Grâce. On a trop mis en libre discussion son célibat ; l’ascèse
chrétienne et le caractère irréversible des engagements sacrés
pris devant Dieu et devant l’Eglise perdent de leur vigueur... Il
faudra du temps pour extraire ce qu’il peut y avoir de bon
même dans ces expressions inquiètes de la vie catholique et
pour les réabsorber dans sa propre harmonie. Certains ont
même parlé à son sujet de décomposition ; nous ne sommes
pas de cet avis et nous confirmons une fois de plus notre
confiance dans l’assistance du Christ et dans l’aide des bons.8
Paul VI occupe une place centrale dans l’Œuvre des Taber-
nacles Vivants, non seulement parce que sa bénédiction et son au-
torisation en tant que Souverain Pontife étaient indispensables à la
réalisation de l’Œuvre, mais aussi parce que Paul VI, comme Pie
XI en 1924, a été appelé à être le premier Tabernacle Vivant, la
première “pierre” de l’Œuvre, comme saint Pierre a été la première
“pierre” de l’Église naissante. Dans les quatre messages qui lui
sont expressément adressés, Jésus invite le pape à être Son premier
8 Ibidem.
21

3.2 Page 22

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Tabernacle vivant, c’est-à-dire qu’il l’invite à le porter avec lui,
dans les Saintes Espèces, lors des voyages apostoliques que le
Saint-Père s’apprêtait à faire en Colombie (1968) et ensuite en Ou-
ganda (1969). Voici un résumé des 4 Messages de l’Œuvre adressés
au Pape Paul VI par ordre de date.
Dans le Message du 14 mai 1968, Jésus, Prêtre Éternel, s’adresse
au Premier Prêtre de son Église, le Pape Paul VI, pour lui confier le
message de l’Œuvre, don d’amour et de miséricorde pour l’Église et
pour l’humanité, traversée et malmenée par les tempêtes sociales qui,
précisément en mai 1968, connaissent leur début historique :
Au Pape Paul VI, mon Pasteur bien-aimé. Paul, mon fils
bien-aimé, choisi par la Très Sainte Trinité comme timonier de
ma Barque au milieu des tempêtes de l’humanité meurtrie, je
mets entre tes mains mon message d’amour et de salut pour
toutes les âmes. Mon Œuvre d’Amour dirigée par Moi, Jésus,
doit être diffusée sans tarder et c’est de toi que doivent jaillir
les lumières qui doivent embrasser l’humanité. Je me donne aux
âmes qui me sont consacrées, et par elles Je serai, J’irai par les
chemins du monde. J’ai choisi de nouveaux temples, des Tem-
ples vivants [...]. Moi, Jésus, Je viendrai avec vous, sur vous,
en vous ! Je vais sous les Espèces Eucharistiques pour chercher
ce qui est sur le point de se perdre ; Je vais pour chercher les
brebis qui ne veulent pas chercher ma Bergerie ; Je vais pour
appeler ceux qui ne m’entendent plus [...]. Confirme ma divine
Volonté : donne-la aux âmes consacrées, donne-la au monde, et
confie tout à Celle que tu aimes tant avec Moi. Jésus, Prêtre
Éternel, au Premier Prêtre de son Église, le Pape Paul VI.
Un mois plus tard, le 11 juin 1968, le Seigneur dicte à Véra le
deuxième Message pour le Saint-Père. Dans ce Message l’Œuvre
est présentée dans son ensemble avec ses objectifs, la Congrégation
salésienne est désignée pour prendre l’initiative de l’Œuvre et il
est demandé à Paul VI, en tant que Souverain Pontife, de donner
sa bénédiction et son autorisation :
Jésus s’adresse à notre Souverain Pontife Paul VI. Je suis
Jésus qui viens à toi dans son grand Amour Eucharistique pour
22

3.3 Page 23

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t’offrir la Miséricorde de mon Cœur de Père, de Prêtre, d’Ami,
de Frère. Elle est pour l’humanité, pour le salut des peuples, des
nations. Elle jaillit comme une source d’eau vive de mon Cœur
blessé. Elle descend des Cieux comme la nouvelle et dernière
Lumière pour illuminer les voies obscures du monde ; elle
baigne la terre aride, renouvelle les âmes dans le service de
l’apostolat, réunit ceux qui sont appelés à Moi dans l’armée du
salut. Cette Lumière, cette Eau, c’est Moi, Jésus! Je viens ap-
porter une nouvelle “voie” d’Amour sur la terre pour les
hommes qui m’attendent et qui m’aiment. Voie fondée sur la
Vérité, qui est ma Réalité divine et humaine dans la Présence
Eucharistique, voie qui portera la vie de la Grâce à tant d’âmes
qui sont loin de Moi. Ma Voie est dans la Vérité et donne ma
Vie. Cette Voie, c’est Moi, Jésus Eucharistie... Par les Taber-
nacles je répands mon Esprit d’Amour. Voici que j’ai choisi de
nouvelles églises, de nouveaux Tabernacles pour y demeurer.
Des Tabernacles Vivants pour me porter sur les voies du monde,
pour me conduire parmi ceux qui ne pensent pas à Moi, qui ne
me cherchent pas, qui ne m’aiment pas... [Par les Tabernacles
Vivants] je verserai ma Grâce avec abondance pour que les pé-
cheurs deviennent sensibles à mes appels. Je marcherai, comme
autrefois sur la terre de Palestine, j’arriverai jusqu’aux extrémi-
tés de la terre, et j’offrirai à tous ma grâce, je donnerai à tous le
Salut. [...] L’Œuvre doit investir la vie et l’activité salésiennes,
car c’est dans l’Œuvre de Saint Jean Bosco que doit éclore
mon Œuvre d’Amour comme “continuation” de la première...
Moi pour toi, mon Vicaire, Moi à tous les prêtres, aux Salésiens,
à mes âmes, aux âmes petites, petites et humbles... Bénis et au-
torise mon Œuvre d’Amour... Jésus, Prêtre Souverain et Éternel,
au Pape Paul VI, pour sa Gloire et l’avènement de son Règne
d’Amour dans les âmes.
Le Saint-Père était à la veille d’un nouveau voyage apostolique
qui le portera en Colombie du 22 au 25 août 1968 pour participer à
Bogota au Congrès Eucharistique international et à Medellin à la
Conférence générale des Évêques d’Amérique Latine. C’est la pre-
mière visite du Pape en Amérique Latine. Rappelons qu’en septem-
bre 1965 il avait donné à l’Église l’Encyclique Mysterium Fidei
sur la doctrine et le culte de l’Eucharistie. Jésus a hâte de faire arriver
23

3.4 Page 24

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son Message au Saint-Père avant son départ, car il désire partir avec lui,
sur lui, dans les Saintes Espèces. Don Gabriello Zucconi, père spi-
rituel de Véra, chercha à faire arriver au Saint-Père les deux messages
qui le concernaient et, sur les indications des Supérieurs, il se rendit
à Rome aux premiers jours du mois d’août 1968. Là, par l’inter-
médiaire du curé de Castel Gandolfo, qui était un salésien, il remit
deux lettres : une pour le secrétaire personnel du Pape, Mgr Bossi,
et l’autre pour Paul VI. Elles furent remises ensuite personnelle-
ment par le curé. Le Vatican répondit en écrivant à la Curie de
Gênes. Don Raineri, qui était à l’époque Provincial de Ligurie-Tos-
cane, envoya à la Curie de Gênes des informations sur Don Zucconi
qui lui avaient été demandées.9 Deux mois plus tard, il 20 octobre,
Jésus dicte le 3e Message pour Paul VI. Il s’agit d’un message d’une
grande valeur spirituelle d’où émerge l’union mystique sacerdotale
entre le Cœur de Jésus et le cœur de Paul VI, blessés d’amour et
de douleur pour l’humanité. C’est de cette blessure au cœur de
l’Église que naissent les Tabernacles Vivants bénis par lui.
Jésus à son Premier Porteur, Paul VI, Souverain Pontife.
Message d’amour à mon bien-aimé Vicaire sur Terre, Paul. Si
les Tabernacles Vivants devront être bientôt l’expression de
mon amour le plus tendre et le plus profond de Père, de Frère,
d’Ami, d’Époux, toi, Paul, tu es et tu seras de plus en plus mon
Cœur blessé d’amour et de douleur. Tes battements sont les
miens, et déjà il n’y a plus deux cœurs, mais mon unique Cœur
qui souffre, gémit et aime dans le tien. Les battements de
l’amour eucharistique par quoi j’annonce ma Mort pour les
hommes est dans ton cœur de Pasteur d’âmes. Avec ces batte-
ments d’amour toi, Paul, tu Me donneras aux âmes consacrées
afin que Moi, Jésus Eucharistie, je fasse grandir en eux la
Grâce. Tu Me donneras comme Moi je me suis donné à mes
apôtres au cours du Dernier Repas pour que mes âmes devien-
nent mes nouvelles demeures, mes nouveaux Temples qui Me
9 M. R. SCRIMIERI, Relazione sull’iter seguito da don Zucconi presso i Superiori
ed il Papa Paolo VI per l’Opera dei Tabernacoli Viventi. Centro Studi Opera dei
Tabernacoli Viventi (Inedita).
24

3.5 Page 25

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permettront à Moi, Jésus, de visiter toute l’humanité [...] J’ai
apporté sur la terre une nouvelle Croix d’amour pour la donner
à mes appelés. Voici que Je la remets maintenant entre tes
mains de Pontife. Bénis-la, donne-la à mes âmes pour qu’en
l’embrassant avec reconnaissance, respect et amour, elles
soient transformées par cette Croix d’amour et de souffrance
en Moi, Crucifié, qui vais, qui cherche ses âmes sur toutes les
routes du monde.
La nouvelle année 1969 commence avec l’annonce préalable
que les Messages seront les derniers. L’ultime Message pour le
Saint-Père a été dicté à Véra le 15 juillet, deux semaines avant le
départ de Paul VI pour son voyage en Ouganda à l’occasion de la
Première Conférence Épiscopale Panafricaine (31.7. – 2.8.1969).
Ce fut le premier pèlerinage d’un pape sur le sol africain. Le pape
se rendit en Ouganda à l’occasion de la consécration du sanctuaire
dédié à 22 martyrs ougandais, des laïcs, qu’il avait canonisés en
1964. Véra en reçut l’annonce à l’avance : « Nous écrirons bientôt
au Pape, à mon bien-aimé Vicaire Paul VI, avant son voyage en
Ouganda. Je veux que mon Tabernacle l’accompagne » (Message
du 7.7.1969). Et en effet, une semaine plus tard, Jésus dicte le mes-
sage au pape dans lequel Paul VI est invité à multiplier ses voyages
apostoliques dans le monde.
Voici maintenant les paroles qui doivent parvenir à mon Vicaire
sur la terre, Paul VI : « Tes voyages doivent se multiplier parce
que Moi, Jésus, Maître et Rédempteur, en toi qui me repré-
sentes, je veux visiter tous les peuples de la terre avec ma sainte
humanité, avant que vienne le jour où Dieu le Père fera justice.
Demande-moi les grâces que Moi, Jésus, j’ai promises dans
mon Œuvre d’Amour [...] Je désire que tu approuves et que tu
autorises, afin que moi, Jésus, je maintienne ce que j’ai promis
[...]. Va, mon bien-aimé Paul, et moi avec toi, dans la Croix,
dans la Sainte Croix que Je t’ai donnée, et avec la tête couronnée
d’épines pour Moi et en Moi. Va et porte-Moi, donne-Moi, et
répands-Moi dans la Sainte Eucharistie. Je rassemble mes pe-
tites victimes, et en Moi, dans mon holocauste permanent, Je
les offre à mon Père pour que te soit donnée la liberté d’autoriser
25

3.6 Page 26

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les battements de l’amour, ce qui est Vie, Vérité et Voie, Jésus
dans les Saintes Espèces, dans l’Église qui va, qui marche pour
avancer, rencontrer et bénir tout le monde avant ce jour [...].
Jésus, Prêtre Éternel, à son Vicaire sur la terre, Paul VI. Je te bénis,
et en toi et avec toi je bénis, dans la Très Sainte Trinité, dans ma
glorieuse Mère, l’Immaculée, dans mes Saints et dans mes Anges,
toute l’Humanité souffrante que tu visiteras avec Moi. Moi, Jésus
crucifié, je suis EN toi.
L’année suivante, Paul VI se rendit en Extrême-Orient, en
Australie et en Océanie (1970).
5. Le parcours de l’Œuvre en direction du Pape Paul VI
Au Souverain Pontife on fit parvenir les quatre messages qui
lui étaient adressés, un résumé des messages, puis l’Œuvre
complète. Le tout était confié aux bons soins du P. Gabriello Zuc-
coni, salésien, directeur spirituel de Véra. En esprit d’obéissance à
son Provincial, Don Giovanni Raineri, et au Recteur Majeur, Don
Luigi Ricceri, celui-ci utilisa leurs conseils et leurs suggestions pour
faire parvenir l’Œuvre au Saint-Père avec la demande de la béné-
diction apostolique et de l’autorisation nécessaire.
Par deux fois, le Saint-Siège prit contact avec la Curie de Gênes
pour demander des informations sur le P. Gabriello Zucconi, et la
deuxième fois avec la Curie de Savone pour demander des infor-
mations sur Véra Grita et l’Œuvre. L’évêque de Savone, Mgr Pe-
rego, fit parvenir au Saint-Siège une réponse positive à propos de
Véra : « Une personne digne de foi ».10 Don Formento, chanoine
de la cathédrale de Savone, qui connaissait très bien Véra, se porta
garant pour elle auprès de l’évêque.
Par contre, il n’existe aucun document écrit relatif à l’autori-
sation concernant les Tabernacles vivants “Porteurs de Jésus Eu-
10 Cf V. Grita, Lettre du 20.3.1969 à Don Zucconi.
26

3.7 Page 27

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charistie”. Au cours de l’audience privée le 22 septembre 1977,
Paul VI bénit l’Œuvre des Tabernacles vivants, comme il est écrit
dans l’agenda personnel de Don Zucconi. Il faut cependant souli-
gner le fait que sous le pontificat de Paul VI, en 1972, furent ins-
titués les Ministres extraordinaires de la Communion. Un premier
pas pour porter et donner Jésus aux malades et aux personnes
âgées.
D’autres démarches seront nécessaires auprès du Saint-Père
pour que l’Œuvre soit pleinement réalisée, conformément aux dé-
sirs exprimés par Jésus à Véra et dans l’obéissance à notre Mère
l’Église.
27

3.8 Page 28

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28

3.9 Page 29

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Profil biographique
et spirituel de Véra
« Je t’ai donné mon saint Nom, et
dorénavant tu t’appelleras et tu seras
Véra de Jésus1».
Maria Rita Scrimieri2
Véra Grita, Coopératrice salésienne, née à Rome le 28 janvier
1923 et morte à Pietra Ligure le 22 décembre 1969, est un de ces
grains de blé tombé du Ciel sur la Terre pour porter du fruit en son
temps, dans le silence et l’obscurité. C’est d’elle qu’a pu écrire
Don Giuseppe Borra sdb : « L’âme de Véra, avec ses messages et
ses lettres, fait partie des âmes charismatiques appelées à enrichir
l’Église de flammes d’amour pour Dieu et pour Jésus Eucharis-
tique, en vue de l’extension du Royaume3 ».
Véra appartient à la catégorie des âmes « petites » et
« pauvres » dont parle saint Jean-Paul II dans sa Lettre Apostolique
Divini Amoris Scientia :
La science de l’amour divin, que le Père des miséricordes ré-
pand par Jésus-Christ dans l’Esprit Saint, est un don accordé
aux petits et aux humbles, afin qu’ils connaissent et proclament
les secrets du Royaume, cachés aux sages et aux savants, et c’est
1 Jésus à Véra, le 3 décembre 1968.
2 Coopératrice salésienne et Coordinatrice du Centre d’Études « Œuvre des Ta-
bernacles Vivants ».
3 GIUSEPPE BORRA, Grita Vera. Notizie biografiche, Caserta, Ed. Terzo Millen-
nio, 1984, p. 112.
29

3.10 Page 30

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pourquoi Jésus a exulté dans l’Esprit Saint, donnant louange au
Père qui l’a voulu ainsi (cf. Lc 10,21-22 ; Mt 11,25-26)4.
C’est en effet dans la pauvreté et la fragilité de Véra qu’a pu
s’accomplir le mystère du Don de Dieu qui, en elle, est devenue
« Voix » de l’âme, « Voix » de l’Esprit pour lui communiquer, du-
rant les deux dernières années de sa vie terrestre, les messages qui
constituent l’Œuvre des Tabernacles Vivants.
Elle passa inaperçue au cours de sa brève vie terrestre
Véra n’a réalisé rien de « grand » pendant sa vie selon une op-
tique purement humaine, elle n’a construit ni écoles ni hôpitaux,
et rien dans son expérience mystique n’a attiré l’attention des
foules. Elle passa inaperçue au cours de sa brève vie sur la terre,
enseignant dans les écoles de l’arrière-pays ligure, où elle gagna
l’estime et l’affection de ses élèves et de ses directeurs. Institutrice
exemplaire, elle était doté d’un caractère bon et doux, qui ne chan-
gea pas au fil des ans toujours plus marqués par la souffrance phy-
sique. Dans la simplicité et dans la fidélité à ses engagements
quotidiens, elle connut l’irruption dans sa vie d’un événement ex-
traordinaire, le divin Maître l’appelant et la préparant à la mission
pour laquelle elle avait été choisie depuis l’éternité : être la messa-
gère, le porte-voix de Jésus, au service de l’Œuvre des Tabernacles
Vivants. Même sa mort fut à l’enseigne de la simplicité et de la
« pauvreté » : elle mourut, à 46 ans, dans une chambre des Hôpi-
taux Réunis de Santa Corona à Pietra Ligure (Savone), le 22 dé-
cembre 1969, assistée par sa maman. Ses funérailles eurent lieu
pendant une grise journée de décembre, avec la participation des
membres de sa famille et de quelques intimes5.
5 Cf. G. GIUSEPPE FORMENTO, Lettre à Don Zucconi, in GIUSEPPE BORRA, Grita
Vera, pp. 18-19.
4 JEAN-PAUL II, Lettre Apostolique « Divini Amoris Scientia », 19 octobre 1997.
30

4 Pages 31-40

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4.1 Page 31

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Parcourons les étapes principales de sa vie. Deuxième de
quatre sœurs, elle vécut sa petite enfance dans une famille tran-
quille et solide dans ses affections, mais perturbée par la crise
économique qui frappa l’Europe dans les années Trente en pré-
cipitant beaucoup de familles dans la précarité économique. Celle
de Véra fut touchée également et son père Amleto, d’une famille
de photographes depuis des générations, et sa mère, Maria Anna
Zacco della Pirrera, de famille noble, décidèrent de se transférer
de Rome à Savone.
La perte de ressources financières provoqua un autre change-
ment dans la vie de Véra : à douze ans elle dut quitter ses parents
avec sa sœur Liliana pour rejoindre à Modica, en Sicile, les deux
tantes paternelles, célibataires, affectivement disponibles pour
s’occuper de leurs nièces. Peu de temps après, l’aînée Pina les re-
joignit également. Ne resta à la maison avec les parents que Rosa,
la plus petite. Véra vécut cinq ans avec ses tantes, poursuivant ses
classes et complétant sa formation religieuse. « Les tantes étaient
très soucieuses – rappelle sa sœur Liliana – de nous transmettre
des valeurs et des principes de vraie foi6 ».
En 1940, âgée de dix-sept ans, elle retrouva sa famille à Sa-
vone, où elle obtint l’année suivante son diplôme.
Peu de temps après, Véra connut une perte bien plus doulou-
reuse que les précédentes : la mort de son père, survenue le 23
septembre 1943, après de longues souffrances causées par un mal
incurable. Véra dut interrompre ses études universitaires pour
aider financièrement sa famille en travaillant comme employée
au quartier militaire de Savone. Après l’expérience du dépouille-
ment au plan économique, familial, affectif et professionnel, Véra
allait connaître maintenant un traumatisme physique, qui la pri-
verait pour toujours de la santé, le jour où la ville de Savone fut
bombardée.
6 LILIANA GRITA, Mia sorella Vera di Gesù, Torino, Scuola Grafica Salesiana, 1999,
p. 40.
31

4.2 Page 32

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4 juillet 1944 : Savone est bombardée, Véra est renversée et pié-
tinée par la foule en fuite
L’Europe connaissait alors l’heure tragique de la Seconde
Guerre Mondiale. Le 4 juillet 1944, Savone est bombardée durant
une soudaine incursion aérienne au-dessus de la ville. Avec ses col-
lègues de travail, Véra courut vers un tunnel voisin pour y chercher
refuge, alors qu’une marée humaine fuyait dans la rue dans la
même direction. Dans la confusion, Véra fut bousculée, tomba et
fut piétinée par la foule en fuite, restant à terre pendant de longues
heures au milieu des blessés et des morts. Le soir, quand elle fut
ramenée à la maison par la Croix-Rouge, elle avait « le visage tu-
méfié, les habits en lambeaux, sans chaussures, mais vivante7 ».
On lui trouva par la suite de graves lésions lombaires et dorsales.
Véra avait 21 ans, et à partir de ce moment, aucune cure ne réus-
sit à guérir ses maux physiques, qui commencèrent à faire partie de
son calvaire. De plus, elle ne trouvait souvent aucun soulagement au
plan pharmacologique, étant allergique aux médicaments.
Elle resta au lit un certain temps à cause d’une pleurite bilatérale
exsudative – rappelle sa sœur Liliana –, et la fièvre quotidienne
ne la quitta plus. À partir de ce moment, ce fut toute une suite
d’hospitalisations, d’opérations, d’analyses, de douleurs lanci-
nantes à la tête et dans tout le corps. On diagnostiqua des maladies
terribles, on tenta des cures variées. Les organes touchés ne ré-
pondaient pas aux cures et, dans cet inexplicable désordre, un de
ses médecins traitants déclara son étonnement : « On ne comprend
pas comment la patiente a pu conserver son équilibre »8.
Dans le Mystère de la Croix Véra dit son « Fiat »
Pour Véra arrivait l’heure de la rencontre avec Jésus Crucifié.
Dans le mystère de la Croix il la préparait à sa mission : écrire ce
7 Ibid., p. 41.
8 Ibid, p. 11.
32

4.3 Page 33

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qu’il allait lui communiquer au cours des années suivantes grâce
au don des locutions intérieures. Et dans le mystère de la Croix
Véra dira son « fiat » dans le « fiat » de Marie. « Elle se réfugia
dans de longues méditations, poursuit sa sœur, dans des adorations
prolongées devant le Saint-Sacrement. – Que Ta Volonté soit faite,
que Ton Règne vienne9 ».
Au pied de la grotte de Lourdes, où Véra se rendit plusieurs
fois en pèlerinage, elle ne demanda pas sa guérison, mais offrit sa
souffrance et s’offrit elle-même pour la conversion des cœurs.
Malgré ses conditions de santé précaires, Véra voulut passer un
concours pour l’enseignement dans les classes élémentaires. Elle le
réussit et quitta le quartier militaire pour commencer à enseigner
dans les villages de l’arrière-pays ligure, soumettant son corps déjà
souffrant à la fatigue des déplacements nécessaires pour se rendre
dans des écoles situées loin de Savone. Elle enseigna dans les écoles
élémentaires à Rialto, Erli, Alpicella et Deserto di Varazze.
Le Seigneur s’est fait voir de loin : « Je t’ai aimé d’un amour
éternel » (cf. Jr 31,3)
À Alpicella, sur la commune de Varazze, le 6 octobre 1959,
Véra entendit pour la première fois la « Voix » qui lui communi-
quait son premier message. Le regard miséricordieux du Père
l’avait regardée à travers le Sacrifice de son Fils dans la Sainte
Messe et, dans l’immensité de son Amour, il se posait sur elle pour
l’attirer à lui en lui faisant le don d’un appel :
Un appel du Ciel ! Le Ciel qui se penche sur sa créature pour
lui donner dans la tristesse la plus grande Grâce. C’est Dieu le
Père, pur Esprit, qui dans Sa Perfection tourne Son Regard de
miséricorde sur la plus déconcertante imperfection et la regarde
à travers un Lac d’or : le Sacrifice de la Victime innocente, la
9 Ibid.
33

4.4 Page 34

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Sainte Messe. Le ciel, doux et tendre manteau de Marie toute
sainte, s’ouvre et attire une âme. C’est une grande veille de fête,
là-haut, en attendant, fête de l’Amour, parce que là-haut aucune
chose ne triomphe si elle ne vient de l’Amour. Une pauvre âme
perçoit ce don ineffable et elle se perd. Loin en même temps
que proche. Il se rapproche. C’est le Divin qui se rend proche
d’elle. La pauvre âme tremble en sa misère, car fort et immense
est son Dieu qui l’éveille et s’approche d’elle. Dans son imper-
fection, elle sait seulement que cette douce force l’a prise au-
jourd’hui plus qu’hier et qu’elle l’appelle et la conduit là où Il
est sur cette terre et qu’elle la conduit à regarder là-haut, là-haut.
C’est là-haut que le Père émane, indéfini mais puissant, sa
Force, son Rappel. Infini comme Lui, infini est son langage : il
creuse dans l’âme et y laisse son Signe. Ne sachant rien, ni de
quoi il s’agit, l’âme sait que son Père a daigné la regarder. C’est
là le point bouleversant. Suspendue à Son appel, l’âme ne sait
pas regarder, si ce n’est là où le langage mystérieux, fait de mo-
tifs indicibles, est descendu à elle. Et alors elle voudrait dire :
Mon Père, qu’est-ce donc que tout cela ? « C’est l’amour, ma
Fille, l’Amour qui t’est promis par mon Fils ». Pourquoi me re-
gardes-tu ainsi, mon Père ? « Parce que c’est dans le Lac d’or
que j’ai vu ton âme ». Pourquoi est-ce que je vis, Seigneur ? «
Pour mourir deux fois en Mon Fils. Je suis Celui qui a été, qui
est et qui sera. Qui observe ma loi et me suit aura la vie éter-
nelle. Je suis l’Eternel. Je suis ton Père, ton Dieu, Je suis la Voix
qui parle en toi, qui te secoue, qui te sauve. Béni soit celui qui
vient en mon Nom et au Nom de mon Fils : Je lui ouvrirai mes
bras, je l’appellerai mon Fils et je le mettrai à table avec Moi.
Il devra être humble et compatissant, pauvre de lui-même et
riche de Moi seul. Il devra se présenter comme un pauvre parce
qu’il est pauvre. Je le purifierai, Je lui donnerai un nouveau vê-
tement et Je le ferai entrer dans ma Gloire. Alors ce sera une
grande fête. Aujourd’hui, c’est seulement la veille de cette fête
qui a commencé. Humilie-toi et élève des louanges vers le Ciel,
car une grande grâce va venir vers toi au Nom du Père, du Fils
et du Saint-Esprit, au Nom de Celle qui a tant pleuré pour toi ».
Pour la première fois, Véra fait l’expérience de se sentir regar-
dée et aimée par Dieu le Père, et dans cette rencontre avec le regard
divin, qui lui révèle l’amour de prédilection du Père et la dignité
34

4.5 Page 35

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d’être sa fille, commence pour elle la veille de la fête qui l’intro-
duira dans la grande fête des noces éternelles avec l’Agneau im-
molé. Dans son désarroi et sa confusion, et à cause de l’abîme que
Véra découvre entre sa misère et l’immensité de Dieu qui s’est fait
si proche d’elle, elle gardera à jamais dans son âme la certitude de
ce regard d’amour qui la liera désormais définitivement et de ma-
nière spéciale à son Seigneur et Dieu.
Un long silence suivit cette première expérience mystique, que
Véra vécut et conserva dans le secret de son cœur. Ce premier message
fut seulement l’annonce de l’appel pour une mission qui commença à
se réaliser huit ans plus tard, au mois de septembre 1967, quand Jésus
commença à lui parler de l’Œuvre des Tabernacles Vivants.
Salésienne Coopératrice : 24 octobre 1967
Sa vie continua sans grands changements, si on exclut la dété-
rioration progressive de ses conditions de santé. Cela ne lui enleva
pas la passion et l’engagement pour l’enseignement, auquel elle se
dévoua de tout son cœur, sans épargner aucune fatigue malgré de
notables souffrances physiques.
Quand elle était à Savone, avant de se rendre à l’école, Véra
se levait à 5h30 du matin pour participer à la Messe du matin dans
l’église Marie-Auxiliatrice des Salésiens À partir de 1963, Véra se
confessait tous les samedis au nouveau recteur de cette église, le
salésien Don Giovanni Bocchi. Durant cette période, quand elle le
pouvait, elle fréquentait les réunions des salésiens coopérateurs10,
participant aussi parfois à celles de l’Action Catholique et de l’As-
sociation des Dévots de Marie Auxiliatrice.
C’est durant l’été de 1967 que le choix de Véra s’orienta défi-
nitivement vers la Famille Salésienne, dans laquelle elle entra
comme Coopératrice. Au mois de juillet, durant la semaine de re-
10 Association laïcale fondée par saint Jean Bosco.
35

4.6 Page 36

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traite prêchée à Finale Ligure par le salésien Don Gabriello Zuc-
coni et dirigée par Don Bocchi, Véra exprima à Don Bocchi sa dé-
cision de devenir Salésienne coopératrice. Son bulletin
d’inscription à l’Association, appelée alors Pieuse Union, porte la
date du 24 octobre 1967. En même temps, elle demanda à Don Ga-
briello Zucconi d’être son directeur spirituel11.
À la lumière des événements qui allaient suivre, nous pour-
rions dire que l’Auxiliatrice préparait de loin cette rencontre, ayant
réuni pour la première fois ceux que le Seigneur allait appeler dans
les mois suivants à l’Œuvre des Tabernacles Vivants : Véra, Don
Bocchi et Don Zucconi, tous les deux membres de la Province sa-
lésienne de Ligurie-Toscane. À eux se joindra également le salésien
Don Giuseppe Borra, à l’époque directeur à Lombriasco (Turin),
qui sera appelé à étudier le message des Tabernacles Vivants. Après
l’été, au mois de septembre, Véra entendit de nouveau la « Voix »
qui ne la quittera plus, jusqu’à sa mort deux ans plus tard.
Une plume à la main et Dieu dans le cœur
Le 19 septembre 1967, Véra entendit de nouveau la « Voix »
pendant qu’elle était à l’église, devant le Très Saint Sacrement ex-
posé sur l’autel :
[Jésus :] Le vin et l’eau, c’est nous : Moi et toi, toi et Moi. Nous
sommes un. Je creuse en toi, je creuse, je creuse pour me
construire un temple : laisse-moi travailler, ne me mets pas des
obstacles. (L’âme invoque alors l’Esprit Saint). Jésus : ... et la
volonté de mon Père est celle-ci : que Je demeure en toi, et toi
en Moi. Ensemble nous porterons beaucoup de fruit.
Ce fut le premier des messages que Véra écrivit en l’espace de
deux ans environ, et qu’elle transcrivit et soumit fidèlement à Don
11 Cf. le témoignage de Don Bocchi dans MARIA RITA SCRIMIERI (A CURA DI),
Vera de Jesus e a Obra dos Sacrarios Vivos, Porto, Éditions Salésiennes, 1999.
36

4.7 Page 37

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Gabriello Zucconi. À partir de ce moment, tout en luttant contre
ses peurs d’être trompée et dans l’obéissance à son père spirituel,
Véra servit le Seigneur en se mettant totalement à sa disposition,
acceptant humblement sa Voix et écrivant ce qui lui était commu-
niqué pour elle-même, pour les prêtres et pour les âmes.
[Jésus :] Pâques de Résurrection ! […] Je te donne mon Amour,
mon Cœur blessé, mes Mains… ; tends-moi les tiennes pour
que je les unisse aux miennes. Moi, Jésus Crucifié et Ressuscité,
je donnerai la sainteté à tes pauvres mains ; je les lierai avec
l’Amour et la Donation à l’Église, à Moi. Tu écriras pour
l’Église, pour Moi, pour les âmes. Oui, c’est la Voix de Jésus
dans l’Esprit Saint. Je te donne ces lumières. J’attire l’âme à
Moi afin que tu m’entendes. Viendront encore pour toi des jours
de tristesse, de douleur, afin que ton âme soit purifiée dans ce
bain. Recueille-toi dans mon Cœur comme dans un nid
d’amour, de réconfort et de soulagement. En attendant, écris
pour ton Jésus. Je veux parler à mes Prêtres Salésiens, parce que
je désire qu’ils fassent naître et refleurir mon Œuvre d’Amour.
Je désire qu’ils prennent connaissance de mes Messages
d’Amour, parce que moi, Jésus, je donnerai des grâces spiri-
tuelles à ceux qui méditeront mes Paroles. [...] Quand le “ ma-
nuscrit ” sera connu de mes Prêtres, je me communiquerai à
ceux que je veux à travers toi, à travers mes mains en toi. Puis
tu disparaîtras, ma fille, pour que ma Parole vive. Maintenant
offre-toi à Moi dans mon Immolation. Je te reçois.
Jésus en Véra, Véra en Jésus, « un seul cœur une seule âme »,
une unique main qui écrit pour la Gloire du Père et pour le bien et
le bonheur des âmes. Ayant la plume à la main et Dieu dans le cœur,
Véra correspondit fidèlement aux désirs du Seigneur : elle continua
à écrire en vivant cachée de tous dans un humble service. Elle
donna son adhésion à la volonté du Seigneur en faisant vœu
d’obéissance à son père spirituel, Don Zucconi. Elle accepta l’éloi-
gnement de sa famille, en habitant d’abord chez les Sœurs Canos-
siennes, puis à l’Ermitage des Carmes, afin de mieux garder le
silence intérieur nécessaire pour écrire ce que Jésus lui communi-
quait. Elle accepta la triple couronne d’épines que Jésus lui avait
37

4.8 Page 38

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offerte lors de la fête du Christ-Roi en octobre 1967. Elle affronta
les souffrances physiques, morales et spirituelles qu’elle rencon-
trait, soutenue uniquement par la foi dans le Seigneur Dieu, qui
l’appelait pour ses desseins ; par l’espérance que Celui qui avait
commencé l’Œuvre la porterait à son terme ; par la charité, qui la
plongeait dans le feu de l’Amour, la transformant en hostie vivante,
petite victime dans la seule et unique Victime, Jésus Christ.
Voici ce qu’elle écrivait à Don Gabriello Zucconi sdb, dans sa
lettre du 2 mars 1968 :
En vos Mains Sacerdotales je renouvelle mon vœu de petite vic-
time en Jésus12 pour Ses Prêtres, et je lui offre mon obéissance
en copiant les « dictées ». Comme l’eau et le vin : une seule
chose dans le calice offert à Dieu le Père. Je n’ai rien d’autre à
donner à Jésus que Ses propres dons, car les vœux d’obéissance
ne sont que l’expression de l’Amour de Jésus pour son indigne
pécheresse. Jésus m’a donné tout Lui-même, et moi, je Lui
donne tout moi-même13.
Tout au long de l’ascèse qui la transforma toujours plus en âme
eucharistique, en Tabernacle Vivant, Véra resta simple et humble,
gardant dans le silence sur son expérience mystique, et ne parta-
geant le secret de sa mission qu’avec les prêtres appelés à l’Œuvre.
Aucun membre de sa famille, en effet, ne fut mis au courant de son
expérience et des souffrances qui l’accompagnaient ; seule Rosa,
sa petite sœur, connut à un certain moment le secret de Véra et
vécut intensément la spiritualité des Tabernacles Vivants ; et elle
aida sa sœur à transcrire les messages quand les conditions de santé
de Véra se détérioraient. Véra partagea aussi le message eucharis-
tique en partie avec son amie et collègue Maria Mattalia, à qui elle
révéla le désir de Jésus de trouver des âmes disposées à se donner
totalement à Lui pour être Sa nouvelle demeure parmi les hommes.
12 Elle avait émis le vœu de « petite victime » au cours des années précédentes,
sous la direction spirituelle de Don Bocchi.
13 LILIANA GRITA, Mia sorella Vera di Gesù, p. 88.
38

4.9 Page 39

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Autour de ce désir Véra recueillit l’adhésion de son amie et
d’autres âmes intérieurement promptes à le réaliser14. C’est pour
elles qu’elle ébaucha le premier programme qui définissait l’Œuvre
comme une « Ligue d’âmes qui vivent dans la grâce et portent
Jésus dans leur cœur15 », et dont le but était « une réponse d’amour
à la demande d’amour venant de Jésus lui-même16 ».
Dernières années d’enseignement : 1967-1969
Pendant l’année scolaire 1967-1968, Véra enseigna à Casa-
nova di Varazze. Chaque jour elle devait faire le voyage de Savone
à Casanova, et retour. En plus de la fatigue physique due à son état
de santé, Véra sentait aussi la difficulté de garder le recueillement
et le silence intérieur nécessaires quand elle rentrait en famille. En
décembre, providentiellement, elle peut se transférer chez les
Sœurs Canossiennes de Casanova di Varazze. Là, dans le silence
de sa chambre et dans le climat de la communauté religieuse, elle
put s’adonner à sa mission d’écrire ce que le Seigneur lui commu-
niquait :
Jésus : [...] Je t’appelle à remplir une mission. N’aie pas peur,
tu as ma Force. Je te conduirai par des sentiers rudes et tortueux,
mais à la fin tu me reconnaîtras, parce que Je serai LÀ à t’atten-
dre. [...] Je te veux pour MOI SEUL, je te soustrais au monde,
aux affections. Mets « tout et tous » dans Mes Mains de Père,
les membres de ta famille, et je penserai à eux, mais toi, pense
seulement et toujours à Moi. Tu devras « partir » de ce monde,
le laisser pour Moi, te détacher pour Moi. Une Épouse n’est pas
de l’Époux si elle n’est pas crucifiée avec Lui. Je t’attire à la
14 Le 21 octobre 1967 Jésus avait dicté à Véra ces paroles : «je veux passer à
d’autres âmes encore insensibles à Mes appels. Ces âmes doivent se purifier pour
M’accueillir, elles doivent s’offrir elles-mêmes en Moi à mon Père du Ciel, pour que
je vive en elles. Je retournerai vers les âmes, je chercherai encore les âmes ainsi ».
15 GIUSEPPE BORRA, Grita Vera, p. 72.
16 Ibid.
39

4.10 Page 40

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folie de la Croix. Vois-tu, je te fais « don » de mes richesses, de
mes passions : passion d’Amour, de Douleur ; sacrifice, of-
frande, immolation en mon Sang [16 novembre 1967].
Oui, dans la sainte Messe il y a la rencontre divine, l’Union.
Je t’attire à Moi, je t’immerge dans mon saint Sacrifice, et tu cesses
finalement de vivre pour toi-même, mais tu vis, plus vivante que
jamais, pour Moi [15 juillet 1968].
L’année suivante 1968-1969, on lui confia l’école du Deserto
di Varazze, près de l’Ermitage Saint-Joseph des carmes déchaux,
où la commune avait loué une salle pour les enfants de l’école élé-
mentaire. Véra se transféra à l’Ermitage. Elle retournait en famille
en fin de semaine et rentrait le dimanche soir au Deserto, où elle
logeait auprès des pères carmes. Ce fut la dernière année de la vie
de Véra.
Son expérience au Deserto di Varazze
Au Deserto di Varazze, Véra connut le Père Guido Roascio17,
jeune carme déchaux, assistant spirituel des enfants. Dans le mes-
sage du 28 février 1969, pour la première fois, Jésus indique éga-
lement la Famille Carmélitaine, en plus de la Famille Salésienne,
comme destinataire des Messages de l’Œuvre. Véra parla de
l’Œuvre au Père Guido Roascio et lui transmit ce qu’elle avait écrit
jusque-là.
Ce que fut l’expérience de Véra au Deserto, on le comprend à
la lecture des lettres qu’elle écrivit durant cette année à Don Ga-
briello Zucconi. En réalité, Deserto fut pour elle sacrifice, solitude,
souffrance physique, mais aussi dévouement total aux enfants, ren-
contre avec la bonté et la disponibilité des pères carmes, du Père
17 Père Guido Roascio ocd (1937-2015).
40

5 Pages 41-50

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5.1 Page 41

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Benedetto Cecconi et du Père Guido Roascio. Ce fut un lieu de
paix et de prière, mais surtout le lieu de la rencontre profonde avec
Jésus Crucifié, cœur de l’expérience mystique de Véra durant cette
période. Dans le Crucifix miraculeux conservé à l’Ermitage elle
trouvait une source visible, rendue vive et vitale par la « Voix » qui
parlait à son cœur pour l’attirer à Lui et la conduire dans le « des-
ert » de Dieu : le Cœur sacerdotal du Christ agonisant, victime
d’amour pour restituer au Père ses fils perdus et pour donner un
Père aux « orphelins » de tous les temps. Le Père Guido Roascio
voyait souvent Véra agenouillée aux pieds du Crucifix miraculeux
de l’Ermitage Saint-Joseph, où elle passait un long moment dans
le recueillement et la prière sans se soucier du froid. Aux pieds du
Crucifix, la « petite martyre de la Parole », comme Jésus aimait
l’appeler, reçut de nouvelles lumières sur la signification rédemp-
trice des Plaies, ainsi que l’invitation à participer avec Jésus et en
Jésus à l’œuvre de la Rédemption, selon la manière que le Seigneur
lui-même lui indiquerait au fur et à mesure. Sous la conduite de
Jésus, Prêtre Eternel, Véra réalisa sa maternité spirituelle à travers
le don de soi, vécu en communion avec la Vierge Immaculée et
Notre-Dame des Douleurs, « racine et aliment » de toute maternité
spirituelle. En ce sens, les écrits sur les saintes Plaies que Jésus
communiqua à Véra à partir du 26 septembre 1968 jusqu’au 10
janvier 1969 sont particulièrement éclairants. Nous les avons ap-
pelées « Plaies lumineuses », parce que dans ces écrits on souligne
surtout la Grâce qui jaillit des Plaies à travers l’adoration, la prière
et la participation à l’œuvre du salut. En se donnant lui-même dans
la très sainte Eucharistie, Jésus accomplit dans la fragile humanité
de Véra le dernier miracle de son Amour sacerdotal : faire d’elle
l’épouse crucifiée en Lui pour le retour des prêtres qui avaient
abandonné le Sacerdoce, pour la naissance de l’Œuvre des Taber-
nacles Vivants et pour sa diffusion dans le monde. Les étapes et
les dates les plus significatives de ce parcours spirituel durant cette
période sont celles du 5 novembre 1968, du 3 décembre 1968 et
du 6 mars 1969.
Durant la première étape du 5 novembre, Jésus lui commu-
41

5.2 Page 42

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nique la belle prière d’offrande de la vie au Père pour le triomphe
de Jésus dans les âmes, «pour les Tabernacles Vivants, pour la dif-
fusion de l’Œuvre d’Amour de Jésus dans le monde entier » :
Ô notre Père très clément, je suis une pauvre chose sans Toi, je
suis tout en ton Jésus ; je suis une de tes créatures et je T’ap-
partiens ; je n’existe que pour te donner honneur et gloire. Ô
notre Père, par les mains de Jésus, ton Fils unique et notre Sei-
gneur, moi, en présence de ma très douce Mère, Marie Auxilia-
trice, des neuf Chœurs des Anges, de Saint Joseph, époux de
Marie toujours Vierge, de tous les Martyrs chrétiens, de tous les
Saints, et de manière spéciale de mes Saints protecteurs, je
m’offre humblement à toi, Dieu Tout-Puissant, en ton unique
Fils Jésus, dans l’unique Victime digne de Toi, dans l’unique
Offrande qui t’est agréable : je m’offre encore humblement à
Toi pour ta plus grande Gloire, pour le triomphe de l’amour de
Jésus Eucharistie, pour les Tabernacles Vivants, pour la diffu-
sion de l’Œuvre d’Amour de Jésus dans le monde entier. Quand
tu m’appelleras, ô Père bon et clément, rappelle-toi que je me
suis donnée à Toi, mon Dieu, dans le saint Nom de Jésus. Ac-
cueille-moi, ô Père, à l’ombre de tes ailes afin que la mort de la
plus pauvre et indigne et misérable de tes créatures puisse aussi
Te rendre tout l’honneur et la gloire, à Toi, mon Dieu, Un et
Trine, dans le saint Nom de Jésus, et témoigner devant les
hommes de bonne volonté de la vérité de ta parole. La dernière
de tes créatures à Toi, mon Dieu, notre Créateur et Seigneur, par
les saintes Plaies de Jésus en lesquelles j’espère, par ta bonté
paternelle, me voir et me lire, à Toi qui laisses à ton Fils bien-
aimé le soin de tout disposer pour ta gloire et le salut des âmes.
Ô notre Père, en Jésus je te prie, en Jésus écoute-moi, en Jésus
pardonne mes fautes ; en Jésus bénis ce très pauvre instrument
qui T’offre sa vie dans la Vie, parce que Jésus la donne à toutes
les âmes ; parce qu’Il me l’a donnée à moi, et moi je T’offre ma
vie sur la terre dans la Vie de Jésus18.
Un mois plus tard, le 3 décembre 1968, Véra reçoit de Jésus son
18 Message du 5 novembre 1968 dicté à Deserto devant le Saint-Sacrement (c’est
le message écrit dans la demi-obscurité de l’église, à la faible lueur d’une bougie).
42

5.3 Page 43

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nom nouveau, pour sa fidélité et son amour : « Je t’ai donné mon
Nom saint, et tu t’appelleras dorénavant et tu seras Véra de Jésus ».
Dans la troisième étape du 6 mars 1968, Véra est à Rome, par
la volonté de Jésus, pour s’offrir en Lui au Père, et pour gravir la
Scala Santa, prélude du parcours qu’elle allait faire bientôt avec
Jésus, en son Calvaire, en Sa Passion19.
Enfin « Deserto » fut l’agonie de l’âme de Véra, qui ne trouvait
que dans la Sainte Messe sa résurrection en Jésus, Vie et flamme
d’Amour :
Au milieu d’obscurités désolantes, durant lesquelles je suis (à
ce qu’il me semble) hors de la vie intime de Jésus et hors du
monde, se manifeste de temps en temps un peu de lumière du-
rant la dictée d’un message où tout me paraît irréel. Il me reste
la flamme de la Sainte Messe, l’étincelle divine qui m’anime,
me donne vie, puis le travail, les enfants, la famille, l’impossi-
bilité de trouver à la maison un petit coin tranquille pour m’iso-
ler et prier, ou alors la fatigue physique après l’école m’abat
complètement et je sens l’âme qui gémit et suffoque. Comme
Jésus me l’a demandé, je lui offre tout, mais c’est ici vraiment
un « désert »… Le dimanche, après une journée de repos, je re-
tourne au Deserto pour reprendre la Croix d’ici20.
Vers l’offrande totale
Le mystère de la Sainte Messe opérait chaque jour la mort de
la vieille humanité et la résurrection de la nouvelle : le nouveau
Tabernacle Vivant. Durant sa dernière hospitalisation (juin 1969),
les médecins annoncèrent à Véra la nécessité d’une intervention
chirurgicale pour un tuberculome intestinal. Elle écrivit à Don Ga-
briello Zucconi :
19 Cf. Message du 6 mars1969 et suivants.
20 Cf. LILIANA GRITA, Mia sorella Vera di Gesù, p. 146.
43

5.4 Page 44

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C’est le don d’amour de Jésus pour préparer la « pauvrette » et
purifier « son » misérable tabernacle. Je suis contente de ne plus
appartenir à moi-même, de sentir qu’Il dispose de moi, selon Son
immense Miséricorde. Je trouve du réconfort en pensant que le
Temple d’or de l’Esprit Saint, l’Immaculée, regarde avec charité
ce pauvre « tabernacle vivant » et intercède auprès de son fils pour
qu’il soit purifié. Je suis sereine, très, aussi parce que Jésus me dit
de temps en temps ces paroles : – Véra de Jésus, Fille de Jésus –.
Puis il se tait, mais moi je l’embrasse fort, très fort21.
Véra souffrit et offrit tout au Seigneur pour la reconnaissance
de l’Œuvre de la part des Autorités Ecclésiastiques, sans voir la
réalisation de son désir. Elle mourut le 22 décembre 1969, dans la
petite chambre de l’hôpital où elle avait passé la dernière étape de
son calvaire dans les derniers six mois de sa vie. Au tuberculome
intestinal, à la maladie d’Addison et à l’adénite mésentérique
s’ajouta un abcès à l’estomac. L’incision de cet abcès provoqua
une terrible hémorragie qui fut la cause de sa mort22. La « petite
21 Ibid., p. 149.
22 Séjours en hôpitaux et cliniques de Vera Grita. Hôpitaux Civils de Gênes : du
20.2.49 au 1.3.49 ; du 5.11.49 au 29.11.49 ; du 27.10.51 au 28.10.51 ; du 8.4.57 au
12.4.57 ; du 25.10.57 au 20.11.57 ; du 6.10.60 au 27.10.60 pour une possible maladie
d’Addison et hyposurrénalisme. Clinique Villa dei Pini d’Anzio : du 22.8.55 au
23.11.56 (maladie d’Addison). Instituts hospitaliers Santa Corona – Pietra Ligure
(Savone) : du 31.1.58 au 10.8.58 ; du 14.7.59 au 20.8.59 ; du 7.11.60 au 20.2.61
diagnostic : processus de maladie génitale ayant comme point de départ une lésion
pleurique ancienne. Hôpital civil Saint-Paul de Savone : en février 1959 intervention
chirurgicale de laparotomie. Hôpital Carlo Forlanini de Rome : brèves périodes pen-
dant l’été 1961, avril 1962, toujours la maladie d’Addison, tolérance très faible des
médicaments. Clinque Due Riviere de Savone : en février 1967 on extrait sa dent de
sagesse en endommageant sa mâchoire. On lui lie la bouche et elle se nourrit au
moyen d’une paille. Elle veut faire la sainte Communion. Durant la nuit, on ne sait
comment, les ligaments qui maintenaient ses dents se sont rompus. Elle prend la sainte
Communion, puis on lui fait un casque de plâtre. Quand on le lui enlève, la mâchoire
s’était soudée, de sorte qu’elle ne pouvait plus ouvrir la bouche et mastiquer. Elle
connut encore d’autres souffrances pour se nourrir normalement. Hôpitaux Réunis de
Santa Corona – Pietra Ligure (Savone) : de décembre 1968 à février 1969 (opération),
de juin 1969 au 22 décembre 1969 (opération pour enlever le liquide du genou) ; à
cette dernière date, Véra meurt après avoir été opérée à plusieurs reprise. Un abcès
au centre de l’estomac ouvrira un trou qui ne se fermera plus et lui causera une in-
cessante hémorragie, malgré les transfusions.
44

5.5 Page 45

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martyre de ma Parole », comme Jésus l’avait appelée, avait conclu
sa mission : écrire ce que la « Voix » lui avait dicté dans l’Esprit
Saint.
Don Giuseppe Borra sdb, qui étudia les écrits de Véra, a pu
écrire dans sa biographie :
J’ai médité un peu ses Messages et j’en ai vu la doctrine mer-
veilleuse. Combien d’âmes pourront retirer un grand profit de
cette lecture ! Les Messages sont une affirmation des valeurs
authentiques et des vérités traditionnelles de l’Église. Le style,
par contre, est nouveau. Une perle si merveilleuse ne pouvait
pas et ne devait pas rester cachée plus longtemps. L’Esprit –
continue Don Borra – demeure dans l’Église et dans les cœurs
des fidèles comme dans un temple, il prie en eux et rend témoi-
gnage de leur adoption filiale (1 Co 3, 16 ; Ga 4, 6). Distribuant
à chacun ses propres dons comme il lui plaît (cf. 1 Co 12, 11),
l’Esprit Saint dispense parmi les fidèles de tous ordres des
grâces spéciales, par lesquelles il les rend aptes et prompts à as-
sumer des tâches et des missions utiles à l’Église et à son déve-
loppement. Ces charismes, extraordinaires ou plus simples et
vécus plus communément, sont appropriés aux nécessités de
l’Église et c’est pourquoi on doit les accueillir avec reconnais-
sance et joie (Lumen gentium 12). L’âme de Véra, avec ses mes-
sages et ses lettres, fait partie des âmes charismatiques appelées
à enrichir l’Église de flammes d’amour pour Dieu et pour Jésus
Eucharistique, en vue de l’extension du Royaume23.
Nombreux sont les fidèles qui espèrent et prient afin que
l’Église puisse un jour s’exprimer sur la sainteté de Véra. Quant à
nous, nous lui sommes reconnaissants pour son « oui » héroïque à
la volonté du Père, scellé dans l’offrande de sa vie en faveur de
l’Œuvre des Tabernacles Vivants, dans le but de susciter en Marie
très sainte, premier Tabernacle Vivant, beaucoup d’autres taber-
nacles vivants, des âmes eucharistiques qui l’imiteront dans sa vie
de communion et de donation au Seigneur pour le bien de l’Église
23 GIUSEPPE BORRA, Grita Vera, p. 112.
45

5.6 Page 46

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et de nos frères. Véra est le « grain de blé » tombé en terre, qui ne
restera pas seul, mais produira beaucoup d’autres « Véra », les nou-
velles « épouses pauvres » de Jésus :
Jésus Eucharistique à toi, petite épouse à Moi promise. Suis-
moi […] moi maintenant je cherche, je chercherai des « épouses
pauvres », comme toi. Dis-le que je cherche des épouses qui,
dans le temps, prendront de toi foi et confiance. Tu seras le pre-
mier exemple que je dévoilerai aux hommes. Ce sera une Grâce
plus grande, alors que pour le monde tu ne seras qu’une figure
représentative dans laquelle d’autres âmes pourront se recon-
naître et venir à Moi avec confiance, parce que votre Dieu a ré-
vélé un Amour inexprimable pour les créatures qui ne peuvent
se soulever de la Terre jusqu’à Moi, sans que moi, Jésus Eucha-
ristie, je ne tombe avec elles pour les relever, pour les faire ar-
river à Moi [Message du 7 août 1968].
Le corps de Véra repose dans le cimetière de Zinola (Savone).
Pas de fleurs sur la tombe de l’Épouse de l’Amour Eucharistique,
mais des épis, selon le désir de Jésus :
Ensuite il y aura le grain, les épis dorés, symbole de ma prédi-
lection ; et pour vous, pas de fleurs sur vos tombes, pas de fleurs
près du corps inanimé, mais des épis, le grain qui produit le pain,
la farine de grain brut qui produit les particules sacrées : celles que
vous aurez portées humblement sur vous, et reçues dans l’âme
[Message du 7 août 1968].
Città della Pieve, 8 février 2021
46

5.7 Page 47

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VÉRA GRITA
Une Mystique de l’Eucharistie
dans la grande crise de 1968
François-Marie Léthel ocd
La Servante de Dieu Véra Grita (1923-1969) est une humble
laïque consacrée, maintenant en voie de béatification. Coopératrice
salésienne, elle était institutrice d’école primaire dans l’enseignement
public. Ses écrits spirituels ont été récemment publiés en italien
par la Famille Salésienne en deux volumes (Torino, Elledici, 2017
et 2018). Le premier volume, intitulé Portami con te ! (Porte-moi
avec toi !), contient le texte complet de ses 13 livrets écrits entre
septembre 1967 et novembre 1969, ici intégralement traduits en
français par Don Morand Wirth sdb. Le second volume, non encore
traduit, est intitulé Vera Grita una mistica dell’Eucaristia. Il contient
ses lettres et celles des trois prêtres salésiens Don Bocchi, Don
Borra e Don Zucconi qui l’ont accompagnée spirituellement pendant
cette même période. Grâce à tous ces textes, nous pouvons entrer
dans l’âme de Véra, dans son écoute de la Voix de Jésus et dans son
dialogue avec ces trois prêtres. On découvre alors avec émerveille-
ment que cette « petite institutrice (“ maestrina ”) de Savone » est
maîtresse d’une très belle spiritualité eucharistique et mariale, sa-
cerdotale et missionnaire pour l’Église d’aujourd’hui et de demain.
1. Interprétation « eucharistique » de la spiritualité de Véra,
dans son contexte historique et à la lumière des saints anciens
et nouveaux
Pour comprendre cette spiritualité, il convient de se référer au
Sacrement de l’Eucharistie qui réunit le passé le présent et l’avenir
47

5.8 Page 48

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dans la vie de l’Église en Pèlerinage. Saint Thomas d’Aquin dit
cela admirablement dans sa Somme Théologique1 et le résume dans
son antienne de l’Office du Saint Sacrement :
O Sacrum Convivium in quo
Christus sumitur, recolitur me-
moria Passionis eius, mens im-
pletur gratia et futurae gloriae
pignus datur.
O saint banquet où le Christ
est reçu, la mémoire de sa Pas-
sion est rappelée, l’âme est rem-
plie de la grâce, et le gage de la
gloire future est donné.
Avec cette clef, il faut considérer l’expérience et le témoignage
de Véra dans son contexte ecclésial des années 1967-1969, et ensuite
l’interpréter à la lumière du passé et de l’avenir, en l’insérant dans
le cheminement eucharistique de l’Église représenté par les saintes
et les saints qui ont vécu avant et après elle.
Avec saint Paul VI dans la grande crise de l’Église
D’abord il est important de rappeler le contexte ecclésial de
l’expérience mystique de Véra dans les deux dernières années de
sa vie qui sont aussi les plus caractéristiques de la grande crise de
l’Église après le Concile Vatican II. C’est une très profonde crise
de la foi, et c’est pourquoi le saint pape Paul VI a ouvert une année
1 « Ce sacrement a une triple signification : la première à l’égard du passé, en
tant qu’il commémore la passion du Seigneur, qui fut un véritable sacrifice, nous
l’avons vu; et à ce point de vue il est appelé un sacrifice. Il a une deuxième signification
à l’égard de la réalité présente, qui est l’unité ecclésiale à laquelle les hommes s’agrè-
gent par ce sacrement; et à ce titre on l’appelle communion ou synaxe; en effet, selon
S. Jean Damascène, “ on le nomme ainsi parce que c’est lui qui nous unit au Christ,
nous fait participer à sa chair et à sa divinité, et c’est lui qui nous relie, nous met en
communication les uns avec les autres ”. Ce sacrement a une troisième signification
à l’égard de l’avenir, en tant qu’il préfigure la jouissance de Dieu dans la patrie. À ce
titre, il est appelé viatique parce qu’il nous donne ici-bas la voie pour y parvenir; à
ce titre encore il est appelé eucharistie, c’est-à-dire bonne grâce, parce que “ la grâce
de Dieu c’est la vie éternelle ”, selon l’épître aux Romains (6, 23); ou encore parce
qu’il contient réellement le Christ, qui possède la grâce en plénitude. On l’appelle
encore en grec métalepsis, c’est-à-dire assomption, parce que, selon S. Jean Damas-
cène, “ par lui nous assumons la divinité du Fils ” » (S. Th. III q. 73 art. 4).
48

5.9 Page 49

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de la foi qui se termine le 30 juin 1968 avec son grand Credo du
Peuple de Dieu où est réaffirmée toute la foi catholique, spécialement
les vérités alors contestées concernant l’Eucharistie, la Vierge Marie
et l’Église (en particulier la primauté du Pape et le sacerdoce mi-
nistériel).
En mai 1968 la contestation a explosé à l’intérieur de l’Église
contre le Pape et son Magistère. Elle sera suivie par la contestation
de l’Encyclique Humanae Vitae. La « révolution sexuelle » a sans
doute été la plus destructrice pour les familles, pour les jeunes, et
aussi pour les prêtres et consacrés, avec ces blessures terribles qui
restent ouvertes aujourd’hui et qui apparaissent dans les nombreux
scandales. Quand on perd l’amour de Jésus Eucharistie, de Marie
et du Pape (les « trois amours blancs », ou « trois blancheurs », de
Don Bosco), c’est toute l’existence catholique qui se dissout. Ainsi,
pendant ces années, de très nombreux prêtres, religieux et religieuses
ont perdu leur vocation2.
Véra vit intensément cette « passion » de l’Église dans une
communion très profonde avec saint Paul VI qui est le principal
destinataire de ses écrits où elle donne un splendide témoignage de
foi, d’espérance et d’amour au coeur des plus grandes souffrances
physiques et spirituelles, avec une forte parole d’encouragement et
de consolation et aussi cette nouvelle proposition spirituelle des
Tabernacles Vivants.
2 Je peux ajouter mon témoignage personnel, car les deux dernières années de
la vie de Véra sont aussi mes premières années dans la vie religieuse. Un fait me
touche particulièrement : l’expérience mystique de Véra commence le 19 septembre
1967, et je suis entré au Carmel deux jours plus tard, le 21 septembre, en la fête de
saint Matthieu. J’ai fait ma profession religieuse en 1968, et j’ai expérimenté per-
sonnellement cette grande crise de l’Église, en me laissant toujours guider par la
voix de Paul VI. L’adoration eucharistique était alors très combattue ; certains al-
laient jusqu’à l’appeler « idolâtrie » ! Dans ma communauté, j’ai dû lutter deux ans
pour obtenir une heure d’adoration par semaine devant le Saint Sacrement exposé,
et seulement facultative pour un petit groupe. Alors, on ne parlait plus de tabernacle,
mais de « réserve eucharistique » purement fonctionnelle (pour les malades) et non
plus comme lieu normal de prière. Dans les mêmes années se développait dans les
communautés religieuses de France et d’Italie l’idéologie du « jeûne eucharistique »
qui s’opposait à l’Eucharistie quotidienne.
49

5.10 Page 50

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Dans la « ronde des saints »
Cette proposition, il faut la considérer à la lumière des saints antérieurs
et postérieurs à elle. Ainsi, il faut situer Véra dans cette « ronde des
saints » peinte par le bienheureux Fra Angelico où les saints et les anges
se donnent la main et nous donnent la main sur notre chemin de sainteté3.
Véra apparaît alors comme une des grandes mystiques de l’Eu-
charistie, de ces saintes « femmes eucharistiques » qui avec Marie
ont aidé toute l’Église à grandir dans l’amour de ce merveilleux et
inépuisable Sacrement du Corps et du Sang de Jésus.
C’est le même « prophétisme féminin » de sainte Julienne de Cor-
nillon qui avait poussé l’évêque de Liège à instituer pour la première
fois la fête du Saint Sacrement dans son diocèse au XIIIème siècle.
Plus tard, après la mort de Julienne, Urbain IV en fera une solennité
pour l’Église universelle, en demandant à saint Thomas d’Aquin d’en
écrire l’Office liturgique. Le même Pape avait personnellement connu
la sainte quand il était archidiacre de Liège4. Mais il faut souligner
que cette humble femme avait précédé tous ces grands hommes !
Au XIVème siècle sainte Catherine de Sienne ramènera l’Église,
alors si blessée par le péché des ecclésiastiques, à son vivant centre
de sainteté qui est le Corps et le Sang de Jésus. Avec sept siècles
d’avance, elle se prononcera de façon prophétique en faveur de la
communion quotidienne, comme en témoigne son disciple et biographe
Thomas de Sienne Caffarini :
Alors que la coutume des chrétiens de son temps était d’éviter
la communion fréquente, Catherine désirait communier chaque
jour [...]. Si elle avait pu, elle aurait communié tous les jours,
parce qu’elle savait que le vénérable Sacrement était l’unique
moyen de s’unir âme et corps avec son éternel Époux5.
3 Cette « ronde des saints » était l’icône de la retraite que j’ai prêchée en 2011
pour Benoît XVI et la Curie Romaine. Les méditations ont été publiées en traduction
française dans le volume : La Lumière du Christ dans le Coeur de l’Église (Paris,
Éd. Parole et Silence, 2011).
4 Cf. la belle catéchèse de Benoît XVI sur sainte Julienne du 17 novembre 2010.
5 TOMMASO CAFFARINI, Legenda Minor, ch. XII.
50

6 Pages 51-60

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6.1 Page 51

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A la fin du XIXème siècle, sainte Thérèse de Lisieux vivra dans
une nouvelle profondeur la « mystique du sacrement », supérieure
à tous les phénomènes mystiques6 qui sont heureusement absents
dans son expérience. Pour elle, c’est le Sacrement de l’Amour Mi-
séricordieux de Jésus qui ne veut pas rester dans le froid tabernacle
de pierre, mais qui désire chaque jour venir dans le tabernacle vivant
de notre coeur pour s’unir intimement à nous. Son désir de la commu-
nion quotidienne, non réalisé pendant sa vie, sera définitivement
confirmé par les Décrets de saint Pie X en 1905. Mais déjà sainte
Gemma Galgani (morte en 1903) pouvait communier tous les jours
et cette communion quotidienne était le centre de gravité de toute
sa vie mystique.
Après la « petite Thérèse » et la « pauvre Gemma », l’humble
Véra est comme la dernière et plus récente sœur de toutes ces saintes,
dans la même grande dynamique de la spiritualité eucharistique de
l’Église qui est une dynamique de proximité, de confiance et
d’amour, jusqu’à devenir une familiarité aimante et adorante avec
le Vrai Corps de Jésus, vécue avec Marie et en Marie. La demande
de Véra à Paul VI pour les Tabernacles Vivants était comme une
impulsion prophétique pour faire encore un nouveau pas sur le
même chemin, dans la même direction, non réalisable sur le moment,
mais progressivement dans l’avenir.
Ainsi, peu de temps après la mort de Véra, un saint Pasteur de
l’Église, le vénérable cardinal vietnamien François-Xavier Nguyên
Van Thuán, offrira une éclatante vérification de toute la spiritualité
des Tabernacles Vivants. Nommé évêque par Paul VI en 1967, Mgr
Van Thuân a été arrêté le 15 août 1975 et il est resté 13 ans dans les
prisons communistes jusqu’à sa libération le 21 novembre 1988.
Saint Jean-Paul II l’a invité à prêcher la retraite pour la Curie Ro-
maine en 2000 sur le thème de l’espérance, avant de le créer cardinal.
Il est mort à Rome en 2002. Notre Pape François a reconnu ses
vertus héroïques en 2017.
6 Cf. Benoît XVI, Encyclique Deus Caritas est, n.13-14.
51

6.2 Page 52

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Disciple de Thérèse de Lisieux et de Louis-Marie Grignion de
Montfort, Mgr Van Thuân était proche de Chiara Lubich et du Mou-
vement des Focolari. Il ne pouvait pas connaître la spiritualité eu-
charistique de Véra, mais il la confirme totalement et d’une certaine
manière la « réinvente » avec toute son autorité d’évêque et main-
tenant de Vénérable !
En effet, dans ses textes écrits en prison et après sa libération
et dans les témoignages réunis dans la Positio pour sa béatification,
on est frappé par sa manière de vivre l’eucharistie quotidienne dans
toutes ses dimensions de célébration, communion, adoration et
évangélisation et ceci dans des conditions extrêmes de souffrance,
de pauvreté et de petitesse évangélique, dans la kénose de l’Incar-
nation et de la Croix.
Pendant les 9 ans d’isolement, il célébrait la Messe chaque jour
avec trois gouttes de vin dans la paume d’une main et un fragment
d’hostie dans l’autre. N’ayant pas une chapelle avec le tabernacle,
il portait continuellement l’hostie consacrée dans la poche de sa
chemise pour pouvoir vivre toujours l’adoration eucharistique, en
disant à Jésus : « Je te porte avec moi jour et nuit » ! Pour un autre
prêtre prisonnier, il avait fabriqué une bague en fer blanc qui était
un « mini-tabernacle », pour qu’il garde toujours avec lui Jésus Eu-
charistie. Aux autres prisonniers catholiques il donnait la communion
et il leur laissait la présence du Très Saint Sacrement dans des
paquets de cigarettes. Dans le même sens, les évêques du Vietnam
avaient confié l’Eucharistie à des laïcs pour porter la communion
aux fidèles là où les prêtres ne pouvaient pas pénétrer. Avec Jésus
Eucharistie toujours présent sur son coeur, Mgr Van Thuân pouvait
vivre à l’extrême l’amour des ennemis, surtout envers ses gardiens,
ces durs policiers communistes qui progressivement devenaient ses
amis.
Mais là encore ce saint Pasteur de l’Église avait été précédé
par une humble laïque qui avait prophétisé tout ce qu’il allait vivre
comme Tabernacle Vivant.
La même spiritualité eucharistique a été vécue de façon splen-
dide par le jeune Carlo Acutis, béatifié à Assise le 10 octobre 2020,
52

6.3 Page 53

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au moment où la si douloureuse épreuve de la pandémie a causé
une très profonde « blessure eucharistique » dans le Peuple de Dieu,
avec l’impossibilité de communier, même le jour de Pâques.
2. Les Livrets de Véra : Forme littéraire et contenus doctrinaux
Par obéissance à son père spirituel, Don Gabriello Zucconi,
Véra écrit ces 13 précieux Livrets. Nous devons d’abord considérer
la forme littéraire de ces écrits, et ensuite leurs principaux contenus
doctrinaux.
Toutefois, avant d’examiner ces textes, il faut dire que cette
expérience mystique de Véra pendant les deux dernières années de
sa vie est le terme et le couronnement d’un long et douloureux che-
min de vie chrétienne orientée vers la sainteté et dont le coeur est
toujours l’Eucharistie. Huit ans avant la rédaction des Livrets, le 6
octobre 1959, en la veille de la fête de Notre-Dame du Rosaire,
Véra avait écrit un texte qui prophétisait ce qu’elle allait vivre dans
l’avenir.
Ce très beau texte – dont on peut lire la traduction dans les
pages précédentes – montre déjà la place centrale de l’Eucharistie,
avec le magnifique symbole du « Lac d’or » à travers lequel Dieu
le Père nous regarde avec Amour. Marie est toujours intimement
présente en ce Mystère du Vrai Corps de son Fils Jésus. On voit
déjà le christocentrisme trinitaire et eucharistique de Véra.
Écoute et traduction de la Voix intérieure de Jésus
Plus tard, dans ses Livrets, depuis le premier texte, écrit le 19
septembre 1967, jusqu’au dernier, écrit le 9 novembre 1969, Véra
écoute continuellement la Voix intérieure de Jésus parlant à la pre-
mière personne. Plus rarement, elle entend la voix du Père et de la
Vierge Marie. C’est là une modalité classique de l’expérience mys-
tique, qui a son fondement dans l’Écriture Sainte, quand Dieu parle
à son Peuple par les prophètes dans l’Ancien Testament, et par son
53

6.4 Page 54

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Fils Unique Jésus dans les Évangiles et tout le Nouveau Testament
(cf. He 1,1-3).
Dans l’expérience mystique des saints, on trouve de nombreux
exemples d’une telle forme, comme les Révélations de sainte Brigitte
de Suède, le Dialogue de sainte Catherine de Sienne, les Voix de
sainte Jeanne d’Arc. C’est une modalité de l’expérience mystique
et aussi un genre littéraire. Ainsi, je préfère employer les expressions
: « Véra écoute » et « Véra écrit », plutôt que « Jésus dit ». En tous
ces textes en effet, Véra écoute la voix intérieure de Jésus, mais
elle-même parle très peu.
C’est donc plus une écoute qu’un dialogue. Et c’est très beau !
L’expérience mystique de Véra est donc une pure et continuelle
écoute de la Voix de Jésus disant toujours tout son Amour pour
l’Église, pour les prêtres, pour les fidèles, pour les pécheurs, pour
tous les hommes. Le climat spirituel rappelle le « Second Isaïe »,
c’est-à-dire les chapitres 40 à 55 du livre d’Isaïe, livre de la Conso-
lation de l’Israël au moment le plus dramatique de l’exil. Les livrets
de Véra sont comme un livre de la Consolation de l’Église en un
moment de grande épreuve de la crise, surtout pour les prêtres da-
vantage éprouvés et tentés.
Pour caractériser ce genre d’expression de l’expérience mys-
tique, on parle généralement de « révélations privées » ou de « lo-
cutions ». Pour ma part, j’utilise plutôt l’expression Écoute et je
préfère indiquer les textes de Véra avec le simple mot Écrits (plutôt
que Messages).
En examinant les contenus, nous verrons qu’ils contiennent en
vérité les paroles de foi, d’amour et de consolation que Jésus Sauveur
adresse continuellement à son Église en pèlerinage, en écho e commen-
taire de son Evangile. Toutefois il est important de ne pas absolutiser
cette modalité, comme si elle était supérieure aux autres. Ainsi, Thérèse
de Lisieux affirme qu’elle n’a jamais entendu Jésus lui parler (cf. Ms
A, 83v°). Sa très haute expérience mystique est en pure foi, espérance
et amour, sans aucun phénomène mystique : ni locutions, ni visions.
Mais elle aussi écoute continuellement la Voix intérieure de Jésus
dans l’Évangile vécu et « respiré » dans la prière ! Jésus parle à Thérèse
54

6.5 Page 55

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avec une modalité différente, et pas moins qu’à Véra, et c’est la même
voix d’Amour et de Miséricorde ! Il est donc important ne pas prendre
trop à la lettre certaines expressions de Véra, comme celle d’une « dic-
tée » de la part de Jésus7. C’est le langage typique d’une institutrice, à
laquelle Jésus s’est « adapté »8.
Benoît XVI, le pape théologien, a très bien expliqué cela à pro-
pos des saints voyants de Fatima. La vraie impulsion surnaturelle
qui vient de Jésus et de Marie est reçue et exprimée par une personne
conditionnée par sa culture et sa sensibilité9.
Il faut remarquer à ce propos que Véra est typiquement une
mystique italienne s’exprimant avec une surabondance de mots,
comme sainte Catherine de Sienne, sans craindre les répétitions.
Au contraire, sainte Jeanne d’Arc et sainte Thérèse de Lisieux sont
le parfait exemple de mystiques françaises plus synthétiques, s’ex-
primant brièvement avec peu de mots. Toutes écoutent la même
Voix de Jésus, qui s’adapte à chacune !
Ce « fleuve de mots » est une eau pure et limpide ! Simple et
clair, le langage mystique de Véra est d’une grande beauté. On y
remarque particulièrement l’usage de nombreux verbes, par exemple
dans le grand Écrit du 11 juin 1968 adressé à Paul VI. Par les Ta-
bernacles Vivants, Jésus désire « rejoindre toutes les âmes, les ap-
7 Même la Sainte Ecriture, inspirée par Dieu, n’est pas « dictée » par Lui, mais
Il se sert d’un auteur humain.
8 Cela est bien exprimé dans l’Ecrit du 2 mars 1968 : « Ne vous étonnez pas de
la forme simple et puérile de mes Paroles. Moi, Jésus, j’ai parlé à une pauvre créa-
ture, et je me suis adapté à son niveau. Celui qui vient à Moi avec foi sait voir la
profondeur de ma doctrine d’Amour. Et celui qui viendra, ce sera l’humble, l’enfant,
le pur, qui a déjà sa place dans mon Cœur ».
9 Voici les paroles de Benoît XVI : « En 2000, dans la présentation, j’avais dit
qu’une apparition, c’est-à-dire un événement surnaturel, qui ne vient pas seulement de
l’imagination de la personne, mais en réalité de la Vierge Marie, du surnaturel, qu’un
tel événement entre dans un sujet et s’exprime dans les possibilités du sujet. Le sujet
est déterminé par ses conditions historiques, personnelles, de tempérament, et donc tra-
duit ce grand événement surnaturel dans ses possibilités de voir, d’imaginer, d’exprimer,
mais dans ses expressions, formées par le sujet, se cache un contenu qui va au-delà,
plus profondément, et c’est seulement dans le cours de l’histoire que nous pouvons voir
toute la profondeur, qui était – disons – “ vêtue ” dans cette vision possible aux per-
sonnes concrètes » (Interview dans l’avion, 11 mai 2010, à Fatima).
55

6.6 Page 56

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procher, les toucher au plus intime de leur cœur ». Marie est « la
maîtresse » qui « enseignera au fond du coeur comment aimer, ado-
rer, porter et donner Jésus ». De même, Jésus désire rejoindre « les
âmes lointaines » à travers des âmes qui « sauront comprendre,
aimer, aider, compatir. Je veux des âmes qui reproduisent mon at-
titude face à la femme adultère » (cf. Écrit du 30 novembre 1967).
Comme Thérèse de Lisieux, Véra est une femme très intelligente
et sensible, avec une grande capacité d’écrire de manière simple,
claire et chaleureuse, imagée et symbolique. L’intelligence de Véra
traduit merveilleusement la Voix intérieure de Jésus !
Les principaux contenus doctrinaux
Les contenus doctrinaux de ces Écrits sont très riches, d’une
grande valeur théologique et spirituelle, fondés sur le dogme eu-
charistique en toutes ses dimensions de sacrifice, communion, ado-
ration, et dans une grande dynamique d’évangélisation.
Ils sont synthétisés de façon splendide dans le long texte adressé
au pape Paul VI le 11 juin 1968, dans les derniers jours de l’Année de
la Foi, qui est aussi devenue l’année de la grande crise de la foi et de
la morale, avec l’explosion de la contestation en ce fameux « Mai
68 » ! Ce texte prophétique de Véra précède de trois semaines le plus
grand texte doctrinal de Paul VI qui est son Credo du Peuple de Dieu
proclamé solennellement dans l’homélie du 30 juin pour conclure
l’année de la foi.
Dans ce texte de Véra, comme dans beaucoup d’autres, la même
parole de Jésus dans l’Evangile est citée à plusieurs reprises : « je
suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6). Nous en trouvons un
très beau commentaire dans la première partie du texte :
Je viens porter une nouvelle « voie » d’amour sur la terre, pour
les hommes qui m’attendent et qui m’aiment : voie fondée sur
la Vérité qui est ma Réalité divine et humaine dans la Présence
Eucharistique ; voie qui portera la Vie de Grâce à beaucoup
d’âmes qui sont loin de Moi. Ma Voie est dans la Vérité et donne
ma Vie. Cette Voie, c’est moi : Jésus Eucharistie.
56

6.7 Page 57

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Ici, Véra il traduit de manière géniale la Voix de Jésus dans
l’Evangile !
Même si Thérèse de Lisieux n’est pas citée explicitement, les
grands contenus sont identiques, avec la même compréhension profonde
de l’amour Miséricordieux de Jésus, Créateur et Sauveur de tous les
hommes. Selon les mots de Thérèse, ce sont « les abîmes d’amour et
de Miséricorde du Coeur de Jésus ». En peu de mots, la jeune sainte
française affirme qu’elle est venue au Carmel « pour sauver les âmes
et surtout afin de prier pour les prêtres » (Ms A, 69v°). Dans les textes
de Véra comme en ceux de Thérèse, on voit la même passion pour le
salut de toutes les âmes, la même confiance illimitée dans la Miséricorde
infinie de Jésus pour le salut des plus lointains, des plus pécheurs, avec
le désir de les atteindre tous à travers la prière dans le rayonnement de
l’Eucharistie, Thérèse dans la clôture, Véra au milieu du monde.
Dans leurs textes, nous trouvons la même splendide spiritualité
sacerdotale, centrée sur l’amour de Jésus dans l’Eucharistie avec
la même dynamique missionnaire, pour évangéliser « par attraction
» ! Pour les prêtres, ce sont les mêmes paroles de consolation et
d’encouragement et jamais de condamnation. Les « prêtres tombés
» sont toujours aimés par Jésus, que ce soit le Père Loyson au temps
de Thérèse, ou tous ces prêtres qui ont abandonné le ministère dans
la grande crise post-conciliaire au temps de Véra.
Dans les textes de Véra, on remarque encore un appel très fort
à la fraternité sacerdotale, à l’union des prêtres dans la charité, entre
« conservateurs » et « modernes », et aussi une compréhension pro-
fonde du rapport entre le sacerdoce ministériel et le sacerdoce bap-
tismal. Dans cette perspective, la spiritualité des Tabernacles Vivants
est un heureux dépassement de toute forme de cléricalisme dans
l’Amour de Jésus Eucharistie. Les prêtres sont les ministres de l’Eu-
charistie, c’est-à-dire des serviteurs qui ont la mission unique de
donner Jésus Eucharistie aux fidèles, et non pas des propriétaires
et des patrons. Après la mort de Véra, Paul VI instituera les ministres
extraordinaires de l’Eucharistie, permettant ainsi aux fidèles,
hommes et femmes, de porter et de donner Jésus Eucharistie à leurs
frères, aux malades et aux personnes âgées. Récemment, notre Pape
57

6.8 Page 58

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François vient de faire un nouveau pas dans la même direction en
donnant aux femmes la possibilité de recevoir les ministères non-
ordonnés du lectorat et de l’acolytat, au service de l’Eucharistie.
Pour Véra comme pour Thérèse, la communion eucharistique
est le sommet de l’union mystique avec Jésus. Pour exprimer l’intimité
de cette union et son caractère transformant, elles osent parler d’une
« fusion », avec le même symbole de la goutte d’eau qui se mêle
avec le vin (Véra), qui se perd dans l’océan (Thérèse). Ce n’est jamais
une confusion panthéiste entre le Créateur et la créature, mais l’union
la plus intime entre l’Epoux et son épouse. C’est la divinisation
comme christification, selon l’expression de saint Paul: « [...] ce n’est
plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20).
Présence Réelle et « permanence eucharistique » dans les fidèles
après la Communion : « Porter Jésus en soi »
Parmi les contenus doctrinaux des Écrits de Véra, un des plus
importants concerne la permanence de la présence eucharistique dans
les fidèles après la communion, contrairement à une opinion très ré-
pandue dans l’Église (et même partagée par des saints) selon laquelle
cette présence de Jésus Eucharistie ne durerait que quelques minutes
après la communion, disparaissant quand les espèces du pain se sont
dissoutes dans le corps. Cette conception erronée d’une présence fu-
gitive est en contradiction avec les paroles de Jésus dans l’Évangile :
« Qui mange ma chair et boit mon sang demeure (menei) en moi et
moi en lui » (Jn 6,56).
Déjà sainte Thérèse de Lisieux s’opposait à cette conception
quand elle disait à Jésus : « Ah, je ne peux pas recevoir la Sainte
Communion aussi souvent que je le désire, mais, Seigneur, n’êtes-
vous pas Tout-Puissant?... Restez en moi, comme au tabernacle, ne
vous éloignez jamais de votre petite hostie » ! (Acte d’offrande à
l’amour Miséricordieux). Elle ne demandait sûrement pas un miracle
de permanence des Saintes Espèces dans son corps (comme l’ont
imaginé quelques sœurs), mais elle exprimait simplement cette
vérité théologique d’une permanence de la présence eucharistique
dans les fidèles après la communion.
58

6.9 Page 59

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La même vérité a été exprimée de manière splendide par Véra,
qui ne se réfère pas à une grâce extraordinaire donnée à quelques
saints (comme par exemple saint Antoine-Marie Claret) mais à un
effet normal de la communion qui permet à chaque fidèle d’être
déjà un vrai Tabernacle Vivant. Écoutant toujours la voix intérieure
de Jésus, elle écrit le 22 décembre 1967 :
Ô vous, âmes qui m’écoutez, qui me suivez, unissez-vous en
mon Nom, unissez-vous en moi, Jésus ; faites-moi de la place
dans votre cœur, dans votre âme, pour que je demeure toujours
en vous. Souvenez-vous de Moi, de ma Présence Eucharistique
dans votre âme. Soyez mes Tabernacles vivants, et faites-moi
aller à la rencontre des âmes de vos frères. Gardez-moi Présent
en vous dans toute ma réalité divine et humaine ; et donc parlez-
moi, rendez-moi participants de vous, de vos affaires ; conversez
avec Moi, oui, avec Moi, avec Jésus. Y a-t-il un ami, un confident,
un amour plus désirable que le mien ? Je vous promets ma Parole
dans votre âme, je vous promets mon « colloque » avec Moi ; je
descends pour dialoguer avec l’âme qui me fait de la place. Cette
âme aura toujours Moi, et chaque jour je renouvellerai en elle
ma Présence Eucharistique, je l’augmenterai grâce à la Sainte
Communion. Si l’âme fait partie de Moi, de tout Moi-même,
moi aussi j’aspire à faire partie d’elle pour qu’il n’y ait pas deux
êtres séparés, le Créateur et la créature, ou unis pour quelques
instants, mais un seul Être, une seule Âme.
Quelques jours plus tard, le 26 décembre, cette même vérité de
la permanence eucharistique est longuement développée, en expli-
citant sa dimension mariale :
Mes grâces dans les âmes appelées à cette Œuvre seront pro-
gressives. Aujourd’hui tu portes Mon baiser en famille ; une
autre fois, quelque chose de plus et encore toujours plus, jusqu’à
ce que, presque à l’insu de l’âme elle-même, je ferai, j’agirai, je
parlerai et j’aimerai, à travers elle, toutes les personnes qui s’ap-
procheront de cette âme, c’est-à-dire de Moi. Il y a celui qui
agit, parle, regarde, travaille en se sentant guidé seulement par
mon Esprit, mais je suis déjà Tabernacle Vivant dans cette âme,
et elle ne le sait pas. Mais elle doit le savoir, parce que je veux
59

6.10 Page 60

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son adhésion à ma PERMANENCE EUCHARISTIQUE dans son âme ;
je veux que cette âme me donne aussi sa voix pour parler aux
autres hommes, ses yeux pour que les miens rencontrent le regard
des frères, ses bras pour que je puisse en embrasser d’autres, ses
mains pour caresser les petits, les enfants, ceux qui souffrent.
Cette Œuvre a cependant comme base l’amour et l’humilité.
L’âme doit avoir toujours devant elle ses propres misères, sa
propre nullité, et ne jamais oublier de quelle pâte elle est pétrie.
Ce que je donne à l’âme est un don, un don d’Amour de mon
Père Céleste, fait à travers Moi aux âmes. C’est encore mon Père
qui m’envoie à vous, au milieu de vous, pour me confondre avec
vous, comme autrefois à Bethléem, pour vous appeler aux choses
du Ciel [...]. Je vous donne une Maîtresse : ma Mère. Que chaque
âme se fasse passer elle-même par son Âme, et qu’elle dépose
dans son Cœur de Mère de Dieu et des hommes ses prières, ses
offrandes, ses consécrations et ses remerciements. Je recevrai
tout cela de ma Mère. Chaque âme se consacrera à Elle dans
une donation complète d’elle-même à Moi par son intermédiaire.
Qu’elle me parle par conséquent à travers le Cœur de ma Mère.
Elle déposera dans le Cœur de l’Immaculée les âmes qu’elle
rencontre, dont elle désire le salut avec plus d’ardeur. Je lirai
dans le Cœur de ma Mère les noms suivants : vœu d’obéissance,
humilité très profonde, dépouillement du moi propre, pureté
d’esprit, pureté d’intentions, simplicité et abandon. Tout ceci
germe dans l’Amour, de l’Amour, avec l’Amour, pour l’Amour.
Cette doctrine de la permanence de la Présence eucharistique
de Jésus après la communion est le fondement de la spiritualité des
Tabernacles Vivants, pour les prêtres comme pour les fidèles, reli-
gieux et laïcs. Une telle doctrine de « l’inhabitation eucharistique »
complète, prolonge et en quelque manière incarne, la doctrine clas-
sique de « l’inhabitation trinitaire ».
Avec Marie et en Marie
Cette spiritualité est inséparablement eucharistique et mariale, car
cette union intime et permanente avec Jésus Eucharistie est vécue avec
Marie et en Marie, appelée « Tabernacle d’or » par saint Jean Bosco et
« Tabernacle Vivant » par saint Louis-Marie Grignion de Montfort.
60

7 Pages 61-70

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7.1 Page 61

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Véra se réfère explicitement à ces deux saints, et elle ne craint pas de
reprendre la typique expression montfortaine de l’esclavage d’Amour.
On peut citer par exemple ce très bel Ecrit du 18 avril 1969 :
Je suis Jésus Eucharistie. Je parle dans un Tabernacle nouveau
et misérable. Je voudrais que celui-ci devienne une partie de
Moi, se donnant totalement à ma Mère. Elle est le Tabernacle
d’or capable de « porter Moi ». Porte ton âme, porte ton cœur,
porte ce tabernacle à Marie. Elle te recevra dans mon amour,
dans l’amour de son Fils, Jésus. Elle, ta Mère et la mienne, re-
médiera, suppléera, purifiera et avec son amour pur préparera
mon Nid eucharistique. En Elle tu viendras à Moi, en Elle tu
porteras Moi, et moi, Jésus, je me laisserai bercer par la plus
douce des mères : ma Mère, Marie toujours Vierge. Plus la Très
Sainte Vierge Marie vivra dans le Tabernacle Vivant, plus je
serai aimé, loué et glorifié. Si tu m’aimes, Véra de Jésus, deviens
l’esclave d’amour de ma Mère. Elle pourra et saura être pour toi
mère, maîtresse et reine de ton âme, de ta vie terrestre. Fais que
mon Œuvre porte le nom de la Très Sainte Vierge Marie. Fais
que je vive dans mon Œuvre avec Elle, l’Immaculée Conception.
Chaque âme, Temple de l’Esprit Saint, peut avoir la Très Sainte
Vierge Marie comme Tabernacle pur et reconnaissant à Dieu, si
l’âme devient son humble servante d’amour. Alors je reposerai
comme un enfant dans les bras de ma Mère. Tu arriveras à tout
cela par une grande Grâce de ma part, par la souffrance vécue,
par la piété filiale de Celle qui t’a tant aimée et qui t’aime tant.
Elle te voit maintenant, elle te regarde maintenant, elle t’assiste
maintenant plus qu’auparavant. Rassemble toutes tes forces et
mets-les à son service : Elle les gouvernera et les guidera au
Ciel. Le Tabernacle sera saint, sera agréable à Dieu dans ce Ta-
bernacle pur et radieux qui accueillit le Verbe. Je suis maintenant
en toi dans la Parole gardée par ma Mère. Je désire que cette
Parole soit toujours gardée par Celle qui est la Source de toute
Grâce, pour que moi, Jésus, Verbe incarné, je puisse me donner
au monde toujours à travers Elle. Vis la vie d’amour et d’union
avec ma Mère et tu vivras de Moi et pour Moi ; annule-toi dans
le Tabernacle d’or qui est ma Mère et tu sauras « garder Moi ».
Véra développe ici de manière splendide la dimension eucha-
ristique qui est le sommet de la spiritualité christocentrique et
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7.2 Page 62

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mariale de saint Louis-Marie Grignion de Montfort, synthétisée
dans son Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge [« VD »].
Fondée dans la grâce du baptême (VD, 118-133), elle trouve son
plein accomplissement dans la Communion au Corps de Jésus,
« vrai Corps né de la Vierge Marie » (Ave verum Corpus natum de
Maria Virgine).
Cette finale eucharistique du Traité (VD, 266-273) contient la
meilleure expression du Totus Tuus, continuellement recopiée par
saint Jean-Paul II de l’âge de 20 ans jusqu’à sa mort : Totus tuus
ego sum et omnia mea tua sunt. Accipio Te in mea omnia. Praebe
mihi cor tuum, Maria (« Je suis tout à toi et tout ce qui est à moi est
à toi. Je te prends pour tout mon bien. Donne-moi ton Coeur, ô Ma-
rie » [cf. VD, 266]).
C’est aussi avec Marie que Thérèse de Lisieux vit l’Eucharistie,
en contemplant l’Enfant Jésus dans l’hostie consacrée. Elle résume
toute sa spiritualité eucharistique dans sa dernière Lettre écrite pour
un futur prêtre, le séminariste Maurice Bellière, son premier frère
spirituel. C’est une image qui représente Jésus Enfant dans l’hostie
que le prêtre tient dans ses mains, avec ces simples mots : « Je ne
puis craindre un Dieu qui s’est fait pour moi si petit… Je l’aime !
car il n’est qu’Amour et Miséricorde » (LT 266). En quelques mots,
c’est comme le testament eucharistique de la sainte. Dans l’Eucha-
ristie, Jésus est le Dieu tout proche, le Dieu Amour Miséricordieux,
le Dieu qui se fait tout petit, qui ne fait pas de peur, mais qui suscite
notre réponse de confiance et d’amour. Et c’est bien le vrai Corps
né de la Vierge Marie comme petit enfant, c’est le Crucifié et le
Ressuscité.
Dans les Écrits de Véra, il y a de très beaux textes qui expriment
sa communion aimante avec Jésus Enfant, en relation avec ses
jeunes élèves, avec beaucoup de confiance et sans peur, dans une
délicieuse familiarité, jusqu’à « jouer » avec Lui (entre le 15 et le
23 janvier 1968). Par contre, même les bons prêtres « sont encore
liés à la croyance d’un “ Jésus ” qui n’est pas familier, d’un “ Jésus
” qui ne descend pas jusqu’à sa créature, et spécialement dans le
Prêtre, pour s’incarner et revivre en elle » (13 novembre 1968).
62

7.3 Page 63

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Porter sur soi Jésus Eucharistie, avec la permission du Pape
Nous avons vu comment, grâce la Communion, chaque fidèle
peut déjà être un Tabernacle Vivant, selon la demande de Jésus :
« Porte-moi en toi ». La demande suivante : « Porte-moi sur toi »,
concerne la seconde manière d’être Tabernacle Vivant, en portant
sur son propre coeur et de façon cachée, une petite custode contenant
l’hostie consacrée, ce que Véra appelle « le Don ». Elle sait que
pour cela, l’approbation du Pape serait nécessaire, et c’est précisé-
ment ce qu’elle demande à Paul VI dans les Écrits qui lui sont
adressés (en particulier le grand texte du 11 juin 1968).
De façon exceptionnelle, Véra va toutefois en faire l’expérience
anticipée au début de l’année 1968, jusqu’au moment où Don Borra,
le 25 mars, après avoir pris conseil, lui retire « le Don ». Elle accepte
pleinement, dans l’obéissance, cette douloureuse « blessure eucha-
ristique ». Elle continue d’être Tabernacle Vivant par la Communion
quotidienne, tout en espérant que dans l’avenir, cette demande de
porter Jésus sur soi sera acceptée par l’Église, dans une dynamique
de sanctification personnelle et d’évangélisation. Dans les derniers
mois de sa vie, pendant sa longue et douloureuse hospitalisation
(de juillet à décembre), Véra aura de nouveau la permission excep-
tionnelle de porter continuellement sur elle « le Don » de Jésus Eu-
charistie.
Porter sur soi « le Don » est une action symbolique, sensible,
corporelle. Elle n’est pas indispensable pour être un vrai Tabernacle
Vivant, mais elle sera un précieux moyen de sanctification person-
nelle et d’évangélisation quand elle sera autorisée par le Pape. On
peut citer à ce propos deux textes de Véra.
Le premier concerne les laïcs, avec toujours la même dynamique
qui consiste à recevoir Jésus pour le porter et le donner :
Le Tabernacle Vivant doit apprendre à me donner, parce que je
serai sur lui pour les autres âmes. La mission du Tabernacle est
l’apostolat, le travail intime et constant de spiritualisation, la
donation complète de soi à ses frères à travers Moi. Regarde ma
Croix, je veux qu’elle t’inspire un grand amour, tout l’amour
63

7.4 Page 64

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qui m’a porté à l’embrasser. Par cette Croix sainte et aimée je
me donne toujours à vous, je renouvelle mon Sacrifice, je m’offre
au Père pour les âmes. Par cette Croix sainte je suis avec vous et
je viendrai sur vous. Celui qui Me portera, portera la même Croix
que Moi. […] Toute âme qui Me reçoit dans les Saintes Espèces
devrait me donner aux autres âmes, mais l’homme est pauvre,
l’homme oublie, l’homme est faible, et même s’il connaît mon
commandement nouveau – amour du prochain – il se laisse
dévier par ses pensées et ses soucis. Moi, présent dans l’âme et
sur elle-même, je ferai entendre cette Voix : donne-moi aux
autres, porte-moi aux autres, laisse-moi agir en toi pour que
d’autres aient part, même dans une moindre mesure, aux fruits
spirituels qui dérivent du Sacrifice de la Sainte Messe, grâce au-
quel le symbole, l’Hostie que tu portes, est totalement Moi et
seulement Moi parce qu’elle est consacrée. Voix d’Amour, voix
de Dieu humanisée pour mes petites âmes, voix qui donne
confiance, confidence, espérance de sainteté, de rédemption et
de salut pour toutes les âmes (15 juin 1968).
J’ai voulu souligner l’expression : le symbole, l’Hostie que tu
portes, très juste et significative du point de vue théologique. En
effet, Denys l’Aréopagite appelle l’eucharistie Archisumbolon, le
symbole par excellence, dans un sens réaliste, en tant qu’il « réunit »
la réalité visible et sensible des espèces du pain et du vin avec la
réalité invisible du Corps et du Sang de Jésus. Ce n’est pas du sen-
timentalisme car porter Jésus signifie porter sa Croix !
Le second texte est adressé aux prêtres :
Je suis Jésus dans la sainte Grâce, dans la Parole. Jésus Eucha-
ristie dans ses saints Tabernacles, aux Prêtres appelés.
Je vis avec vous dans les Saintes Espèces : réalité divino-humaine
et mystique. Je vous cherche, je cherche en vous un amour en-
tièrement renouvelé, vivant, fervent. Je veux que vos cœurs s’en-
flamment d’amour pour enflammer les âmes des autres prêtres,
les âmes des fidèles. Mais vous n’arrivez pas à un tel degré
d’amour et de mysticisme, parce que vous vivez aussi en des
temps tristes et difficiles. Vous aussi, comme les personnes du
monde, vous êtes faibles et vous vous laissez distraire de ma
pensée, de cette pensée de communion continue avec Moi. Je
64

7.5 Page 65

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vous aide, moi, Jésus, je désire venir sur vous, afin que vous
n’oubliiez pas votre Époux, votre véritable Maître, afin que vous
vous laissiez guider par Moi, prendre par la main et vous laissiez
conduire sur les sentiers de grâces et de prédilection que moi,
votre Frère et Ami, depuis longtemps et depuis toujours, je veux
vous donner. Maintenant c’est moi, Jésus, le Prêtre Éternel, qui
frappe à la porte du cœur de son Prêtre. Je vous dis encore une
fois : « Ouvrez, c’est moi, Jésus Eucharistie qui parle, qui de-
mande : porte-moi avec toi, en toi, sur toi. Mon Cœur d’Époux
déborde toujours d’un ardent amour pour vous, mes amis. Ne
blessez pas mon Cœur par votre incrédulité ou indifférence ».
Je demande cela par amour. Mes yeux sont remplis de larmes,
parce que peu nombreux sont ceux qui m’aiment de pur amour,
peu nombreux sont ceux qui m’acceptent dans ce Don d’Amour
imprévu. Soyez purs, soyez chastes, soyez à moi, afin que Je
sois toujours en vous, que je vive en vous. Maintenant ouvrez
votre esprit aux beautés de l’Amour et admirez Dieu au firma-
ment. De cette voûte céleste descendra votre Époux dans un ave-
nir qui n’est pas très lointain, et là où Il sera, vous y serez aussi
si vous m’avez suivi jusqu’au bout. Moi, avec mes Prêtres, avec
mes âmes, je veux visiter toute l’humanité. Moi, Jésus, je veux
être une « Église » qui va, qui marche, et je cherche des âmes
généreuses, des âmes pures et petites, des âmes amoureuses de
mon Amour. Je ferai de vous une armée, une « Ligue d’âmes »,
grâce à laquelle je pourrai rencontrer et embrasser tous les
hommes (13 novembre 1968).
Pour les prêtres, la même action symbolique de porter sur soi
« le Don » sera une aide précieuse pour vivre une union continue
avec Jésus « Époux et Maître », pour être « purs et chastes », et
toujours pour donner Jésus au monde.
Tous les textes de Véra et de ses trois amis salésiens montrent
comment cette demande prophétique est portée dans une totale
transparence ecclésiale, dans le dialogue avec les supérieurs salé-
siens, avec l’évêque de Savone et des théologiens comme le salésien
Don Lupo et les Pères dominicains Colosio et Lenzetti, avec le
désir de rejoindre Paul VI pour obtenir son approbation. Ces théo-
logiens accueillent avec bienveillance les textes de Véra. Alors que
la foi en la Présence Réelle est gravement menacée, ils sont touchés
65

7.6 Page 66

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par le puissant témoignage rendu à cette grande vérité dans un grand
amour pour le Sacerdoce.
Lumière pour une nouvelle pastorale eucharistique dans la grande
épreuve de la pandémie
« Aux grands maux les grands remèdes ». La spiritualité des Taber-
nacles Vivants pourrait être un des grands remèdes pour soigner et guérir
la très profonde blessure eucharistique que la pandémie de la Covid 19
a infligé à tout le Peuple de Dieu. Pour la première fois dans l’histoire de
l’Église, les fidèles ont été privés de la Messe et de la Communion pendant
de longs mois, et même le jour de Pâques. Dans les hôpitaux, les prêtres
n’ont pas eu la possibilité de s’approcher des malades et des mourants
pour leur donner le réconfort des Sacrements de l’Onction, de la Récon-
ciliation et de l’Eucharistie, à cause de l’extrême contagion de ce virus.
Grande a été la souffrance de tous les membres du Peuple de
Dieu : les évêques, les prêtres et les diacres, les laïcs et les consacrés,
hommes et femmes. Les laïcs ont été particulièrement touchés, de-
vant se contenter d’assister à la Messe télévisée et de faire la commu-
nion spirituelle pendant des mois10.
Cette blessure a été rendue encore plus douloureuse par la ré-
surgence de la vieille idéologie du « jeûne eucharistique »11, souvent
10 À partir du mois de mars 2020, quand la pandémie a empêché les fidèles de
participer à l’Eucharistie, j’ai écrit toute une série de textes en français et en italien,
publiés dans le quotidien informatique Zenit, pour partager la grande spiritualité eucha-
ristique des saints. Véra était souvent citée, en compagnie du cardinal Van Thuân, de
Thérèse de Lisieux et de Catherine de Sienne. J’y ai ajouté mon propre témoignage
comme prêtre malade et guéri de la Covid 19.
11 Rappelons que cette idéologie s’est développée à partir de 1968, surtout en
France et en Italie, dans certaines communautés religieuses (j’en ai fait personnellement
l’expérience dans ces années de la crise). En contradiction avec le Magistère de l’Église
(de saint Pie X à saint Paul VI), elle remettait en question l’Eucharistie quotidienne,
proposant de s’abstenir de la célébration et de la communion au moins un jour par
semaine. L’expression traditionnelle de « jeûne eucharistique » était alors utilisée à
contre-sens, pour désigner cette privation de la nourriture eucharistique, alors qu’elle
signifie au contraire la privation momentanée – maintenant réduite à une heure – de
toute autre nourriture avant de recevoir la Communion. De façon très juste, Thérèse de
Lisieux et Véra mettent l’accent non pas tant sur notre désir de communier, mais sur le
désir de Jésus de venir en nous et de nous unir à Lui.
66

7.7 Page 67

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proposée et imposée aux fidèles comme la seule attitude spirituelle
valable, lorsque, ne pouvant pas assister à la Messe, ils demandaient
de recevoir la Communion.
Dans cette grande épreuve de la pandémie, le caractère prophétique
des Écrits de Véra apparaît en toute sa force et son actualité. Par l’Eu-
charistie qui est le Sacrement de son Amour, Jésus lui-même veut être
toujours plus proche de toute l’humanité souffrante. La spiritualité
des Tabernacles Vivants est caractérisée par la plus grande proximité
de Jésus Eucharistie avec ses fidèles, pour leur sanctification personnelle
et pour porter sa Présence dans le monde entier.
Dans le grand combat spirituel de l’Église pour sa Réforme inté-
rieure et pour sa mission évangélisatrice, un tel recentrement eucha-
ristique est fondamental. Le fait de porter Jésus Eucharistie en soi,
avec soi et sur soi, est la plus puissante arme spirituelle du chrétien
pour vaincre les grandes tentations de notre temps, et cela spécialement
pour les prêtres en ce qui concerne le célibat et la chasteté.
Enfin, comme femme et comme laïque, Véra indique de façon
exemplaire l’essentielle mission eucharistique des laïcs dans une
pastorale renouvelée et adaptée à cette situation douloureuse de la
pandémie12. En communion avec le Pape François, avec les évêques
et les prêtres, nous devons parcourir toutes les voies possibles, an-
ciennes et nouvelles, pour que tous les fidèles puissent rencontrer
Jésus chaque jour dans le Sacrement de son Amour. Selon les mots
de Véra, c’est Marie elle-même « qui nous enseignera comment ai-
mer, adorer, porter et donner Jésus ».
Rome, 2 février 2021
en la fête de la Présentation de Jésus
12 Un exemple magnifique a été donné par un groupe de médecins catholiques
de l’hôpital de Prato, en Italie. Ils ont eu l’inspiration de donner la communion aux
malades de la Covid le jour de Pâques 2020, avec l’accord de leur évêque, qui les a
aussitôt institués ministres extraordinaires de l’Eucharistie.
67

7.8 Page 68

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7.9 Page 69

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“Porte-moi avec toi”!
Notes de théologie sur la spiritualité
des Tabernacles Vivants
Roberto Carelli SDB
Sans porter préjudice aux décrets incontestables de Dieu, dont
les pensées ne sont pas nos pensées et dont les voies ne sont pas
nos voies (cf. Is 55,8), on peut trouver de bonnes raisons dans le
fait que Dieu a choisi de confier l’héritage de la mission de Véra
Grita aux fils de Don Bosco. La requête adressée aux salésiens par
Véra a été très claire, mais on y reconnaît aussi une réelle conve-
nance théologique. En effet, l’architecture théologique et spirituelle
des messages reçus par Véra est de nature manifestement eucha-
ristique et mariale, c’est-à-dire articulée sur le noyau constitutif de
l’Église, celui qui en assure le profil personnel et eschatologique,
le caractère de sainteté et de fécondité. En ce sens, les messages
de Véra semblent être le prolongement et l’actualisation du fameux
rêve des “deux colonnes”. Il est vrai que l’axe Eucharistie-Marie
a toujours été, et surtout à l’époque moderne, le fondement princi-
pal et la marque la plus évidente du catholicisme, mais sa double
projection nuptiale et apostolique est une caractéristique de notre
temps. L’intérêt du témoignage de Véra est en ce sens déjà recon-
naissable dans le fait que le message transmis possède une tonalité
intime sans être intimiste, spirituellement exigeant mais apostoli-
quement orienté ; et c’est un message qui demande beaucoup aux
proches, tout en visant ceux qui sont loin. Il y a quelque chose de
beau et de prometteur dans la spiritualité des “tabernacles” car, on
le comprend, autre chose est de penser à la Vierge comme rempart
de la foi, et autre chose de la considérer comme Étoile de l’évan-
gélisation.
69

7.10 Page 70

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Notre intention, dans ces pages introductives, est d’offrir un
espace théologique au thème des “Tabernacles vivants”, d’y voir
un prolongement de l’œuvre rédemptrice au temps de la nouvelle
évangélisation, et d’élargir ainsi les potentialités du charisme sa-
lésien. Concrètement, nous envisageons trois types de réflexions
inspirées par les messages de Véra, en harmonie avec les indica-
tions des derniers papes, et en accord avec nos convictions person-
nelles. En voici les grandes lignes :
1. L’Eglise ne peut retrouver son visage d’Épouse et de Mère,
et se libérer ainsi du poids d’une image essentiellement institution-
nelle, doctrinale et moraliste (sans céder à la tentation contraire
d’estomper les contours de sa réalité de Corps mystique et de la
Vérité et de la Vie dont elle est porteuse), que si elle développe
théologiquement et pastoralement la conviction que Jésus et Marie
forment ensemble un unique principe de rédemption.
2. Sous l’impulsion de l’Exhortation apostolique Evangelii
Gaudium, il apparaît clairement que toute l’action ecclésiale, ad
intra et ad extra, est invitée à se décliner dans une perspective mis-
sionnaire. Le dépassement de la fermeture de l’Église et le renfor-
cement de son extraversion missionnaire trouvent leur point de
convergence dans le développement théologique et pratique de ce
que Jean-Paul II a exposé dans l’encyclique Ecclesia de Eucharis-
tia, à savoir la compréhension du mystère eucharistique comme
source de l’évangélisation et premier pas de la mission.
3. L’intuition mystique d’une réalité comme celle des “Taber-
nacles Vivants” invite la théologie sacramentaire à explorer un dé-
veloppement possible du thème délicat de la “présence réelle”,
capable de soustraire son herméneutique aux écueils des interpré-
tations physicalistes et des fermetures apologétiques, pour montrer
que dans le mystère de l’Eucharistie, le réel et le symbolique ne
s’excluent pas mais sont mutuellement impliqués l’un dans l’autre,
qu’ils ne sont pas alternatifs, mais qu’ils coopèrent et se détermi-
nent l’un l’autre.
70

8 Pages 71-80

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8.1 Page 71

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1. L’Arche de l’Alliance et les “Tabernacles Vivants”
L’image des “deux colonnes” de l’Eucharistie et de Marie, si
importante pour la vie chrétienne, a été pour Don Bosco un objet de
vision jour et nuit, et a eu en lui sans aucun doute une résonance pas-
torale extraordinaire. Mais pour lui, les deux colonnes ne sont rien
d’autre que le véritable fondement de l’Église en tant qu’humanité
nouvelle fondée sur les archétypes personnels de Jésus et de Marie
en tant que nouvel Adam et nouvelle Ève, les deux ressuscités en
qui tout homme peut trouver la rédemption et la résurrection. C’est
une donnée largement partagée par de nombreuses spiritualités.
Tout homme a besoin de la Grâce de Dieu et de la capacité de
la recevoir et de la faire fructifier. Pour cela, il a besoin de Jésus et
de Marie, inséparablement : Jésus est la Grâce et Marie est la pleine
de Grâce, la Mère de la Grâce et la Médiatrice de toute grâce. Par
rapport à la grâce, Marie ne perd jamais ses prérogatives person-
nelles de Vierge, d’Épouse et de Mère qui caractérisent collective-
ment l’Église dans sa manière d’être et de faire. En Marie, elles sont
déjà présentes dans le fiat de Nazareth, elles mûrissent douloureu-
sement dans son stabat au pied de la Croix, elles s’accomplissent
dans l’Assomption au Ciel, et elles sont distribuées par son cœur
maternel à tout homme qui cherche Dieu, ou qui l’a trouvé, ou qui
l’a perdu. Dans l’Église, à partir de Marie, les mêmes prérogatives
sont respectivement l’intégrité de la foi, l’obéissance de la foi et la
fécondité de la foi. Et il est bon de rappeler ici comment, dans les
écrits de Véra, la Vierge est invariablement, d’un passage à l’autre,
l’Immaculée, la Vierge des Douleurs et l’Auxiliatrice. Ce sont là
précisément les titres correspondant à la nature virginale, « spon-
sale » et maternelle dont Jésus a voulu doter son Église et à laquelle
il veut conformer le cœur de chaque croyant.
D’un autre point de vue, Marie, en tant que Mère du Grand Prêtre,
réalise pleinement le sacerdoce commun de toute l’Église. En effet,
si le sacerdoce consiste à porter Dieu aux hommes et les hommes à
Dieu, Marie réalise l’idéal sacerdotal dans sa spécificité féminine,
et donc de manière virginale, sponsale et virginalement féconde,
71

8.2 Page 72

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c’est-à-dire sponsale et féconde par la foi, précisément par la foi eu-
charistique, la foi en la présence réelle et agissante du Seigneur dans
l’histoire. Dans ce cadre, on comprend la densité de ce “porte-moi
avec toi” qui exprime le désir et la demande que Jésus adresse à Véra
et à ceux qui suivront ses traces. C’est là que se joue le mystère de
l’Eucharistie dans la ligne féminine, mariale et ecclésiale : “porter”
Jésus en soi pour le porter aux autres. La ligne masculine, christo-
logique et apostolique est différente : Jésus, celui qui est depuis tou-
jours dans le sein du Père, ne veut pas agir seul, mais avec nous, et il
ne veut pas simplement “venir” dans le monde ou “aller” vers les
hommes, mais il veut “être porté”, gardé, montré, conduit, déposé et
exposé. Dieu n’agit jamais de manière solitaire, mais trinitaire, tout
comme l’homme ne peut agir de manière féconde sans la femme. En
effet, Jésus est porté en premier lieu par Marie, l’Arche d’Alliance,
porté par les Apôtres chaque fois dans le sacrement de l’Eucharistie,
gardé dans le tabernacle, exposé dans l’adoration, porté en procession,
déposé dans les cœurs et exposé dans la charité.
En lisant attentivement les messages de Jésus à Véra, il apparaît
immédiatement – et il est important de le souligner – que le “porte-
moi avec toi” n’est pas immédiatement apostolique, mais avant tout
et inséparablement nuptial : il s’agit de garder en soi ce qu’on portera
aux autres. Et le contrepoint marial à cette requête eucharistique ne
peut manquer : les dispositions spirituelles fondamentales, à savoir
l’humilité et la charité nécessaires pour porter Jésus en toute trans-
parence et sans opacité, ne s’improvisent pas, et sans l’aide de Marie
nous ne pourrions jamais tout donner pour tout recevoir et tout re-
donner sans réserve. Voici ce que dit Jésus à Véra :
Tu représentes l’humanité fragile, pauvre en vertu, éprouvée,
souffrante, l’humanité misérable qui aspire à Dieu, mais qui ne
pourra jamais s’élever sans moi, sans ma Mère [...]. Les dons
du Cœur de ma Mère, tu les uniras à tes misères, à ta nullité, à
ton cœur trop petit. Je prendrai tout.
Ce n’est que grâce à Marie que l’Église et les chrétiens peuvent
réaliser, sous une forme toujours plus parfaite, la dynamique fon-
72

8.3 Page 73

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damentale de l’histoire du salut, c’est-à-dire les formes de cette
unique polarité qu’est la grâce de Dieu et la correspondance de
l’homme : la concentration de Noël et le rayonnement de l’Épipha-
nie, l’opprobre et la gloire de la Croix, la consécration qui donne
la vie et la résurrection qui la retrouve, demeurer en Jésus et porter
du fruit en Lui, la systole et la diastole du disciple et de l’apostolat,
la consécration et la mission, la chasteté et la charité, la pureté et
la transparence.
Dans les messages de Jésus à Véra se réalise l’idéal christolo-
gique et marial qui, de Grignion de Montfort à Chiara Lubich, des-
sine la merveilleuse réciprocité : passer du ad Jesum per Mariam
au per Jesum ad Mariam. Au sujet de cette réciprocité, Jésus est
explicite et très direct dans ses déclarations à Véra :
Je t’ai dit que je te parle dans le Cœur de ma Mère, et ma Voix
arrive jusqu’à toi à travers l’épée qui transperce son Cœur de
Mère. Écoute-moi en “Elle” [...]. Pour “ce travail” tu dois te
confier à ma Maman, en particulier à la Mère des Douleurs. Je
veux que “tu sois l’humble esclave de la Très Sainte Vierge
Marie”. Je te confie à Elle, et toi, avec toute ta tendresse filiale,
abandonne-toi à Elle.
Il en est de même quand Jésus parle des Tabernacles Vivants
qui suivront :
J’indique maintenant ma voie. Par Marie, ma Mère et la leur,
qu’ils s’abandonnent dans les bras maternels et apprennent avec
docilité “l’esclavage d’Amour” de cette Mère si douce. Qu’ils
se laissent travailler par elle, qu’ils se laissent former par cette
admirable Maîtresse des âmes. Elle préparera ses enfants pour
moi, afin qu’ils soient de plus en plus pénétrés par ma Grâce,
par mon Amour, de sorte que, comme l’a dit mon Apôtre Paul,
ce ne soit plus eux qui vivent, mais Moi, le Christ en eux.
Jusqu’ici, rien d’autre que la confirmation d’une foi pleinement
ecclésiale. L’élément nouveau de la spiritualité des Tabernacles Vi-
vants est, à notre avis, ce que nous pourrions appeler un raccour-
73

8.4 Page 74

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cissement de la distance entre le cœur eucharistique de Marie et
le cœur eucharistique du chrétien. Il est vrai que la singularité de
Marie est d’être déjà une femme eucharistique en raison de son in-
carnation (cf. Ecclesia de eucharistia, 53-58), et que c’est son
union physique avec Jésus qui la rend inimitable. Et il est vrai aussi
que l’union eucharistique du chrétien est plutôt mystique et sacra-
mentelle. Mais cette première et élémentaire considération ne peut
et ne doit pas mettre trop de distance entre nous et la Mère. Le pri-
vilège de Marie ne joue pas en notre défaveur, mais à notre avan-
tage : dans sa foi, nous pouvons nous aussi avoir la foi, dans sa
manière d’être unie à Jésus, nous pouvons nous aussi être unis à
Lui, et dans sa maternité, nous pouvons nous aussi trouver la
fécondité.
Ce sont les paroles mêmes de Jésus qui nous encouragent. Il
est surprenant que Jésus ne consacre pas un seul mot à atténuer le
“scandale” de son offrande eucharistique : son Corps est la vraie
nourriture et son Sang est la vraie boisson ; son Corps et son Sang
sont Pain de vie et Pain de la route, et le Pain eucharistique est vrai-
ment son Corps et son Sang (cf. Jn 6). Il faut également tenir
compte du fait que, d’une part, l’incarnation du Verbe se produit
d’abord dans le cœur plutôt que dans le corps de Marie – prius
mente quam ventre, disait saint Augustin – et que cela la rend imi-
table ; d’autre part, il ne faut pas sous-estimer le fait que le spéci-
fique de la grâce eucharistique, par rapport aux autres dimensions
de la vie de grâce, est précisément la communion avec le Seigneur
dans toute sa plénitude pascale, comprenant le corps, le sang, l’hu-
manité et la divinité. En ce sens, l’idéal des “Tabernacles Vivants”
devient un soulignement et un approfondissement du réalisme eu-
charistique qui intègre la figure biblique de l’Arche d’Alliance et
la figure sacramentelle de la réserve eucharistique avec la sensibi-
lité personnelle et affective, historique et pratique, propre à notre
temps.
Les messages de Jésus à Véra témoignent à chaque page de ce
réalisme surnaturel de la vie de la grâce en tant qu’inhabitation de
Jésus dans l’âme croyante et de l’âme croyante en Jésus. Et par-
74

8.5 Page 75

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dessus tout, cela signifie être un “tabernacle vivant”. Il ne s’agit
pas d’une question d’union mentale ou morale qui n’implique pas
d’intimité somatique. C’est toute l’implication du mystère de l’In-
carnation.
2. “Mets-moi en contact avec les âmes”: Jésus en sortie
Comme on le sait, au cœur de l’œuvre de l’Antéchrist se trouve
la méconnaissance du Dieu dans la chair (cf. 1 Jn 2,22 ; 2 Jn 7). Et
de fait, à l’époque moderne, l’attaque du malin a pris la forme
d’une contestation des aspects incarnés de la foi. Pratiquement,
comme le dirait le pape François, il s’agit d’une attaque conjointe
contre les “trois blancheurs”, c’est-à-dire Marie, l’Eucharistie et le
pape, c’est-à-dire la négation du “Corps du Christ” dans sa forme
historique, dans sa forme sacramentelle et dans sa forme ecclésiale.
Il est significatif que l’époque des messages et celle de la mort de
Véra correspond au grand tournant de Mai 68, qui a fait que rien
ne sera plus comme avant dans l’Église et dans le monde. La dic-
tature de la pensée unique, qui prolonge et aggrave les dictatures
précédentes du rationalisme et du relativisme, cherche par tous les
moyens à neutraliser le sens des corps, et vise à les rendre indiffé-
rents à toute forme de différence : on peut parler de Dieu, mais pas
de Jésus-Christ ; parler de l’homme, mais comme si Dieu n’existait
pas, et comme si l’homme lui-même était Dieu ; parler des corps,
mais pas comme sexués, ou des affections, mais sans lien avec au-
trui, ou de la justice, mais sans miséricorde, et de la miséricorde,
mais sans justice ; même les frontières entre l’homme, l’animal et
l’objet sont minimisées. De nombreux chercheurs interprètent notre
histoire en utilisant la catégorie du “post-humain” : la fin des pré-
tentions de l’homme à l’excellence sur toutes les autres créatures,
la fin de l’homme en tant qu’image et ressemblance de Dieu.
L’homme n’est plus qu’un “animal ingénieux”, qui n’a pas à ré-
pondre à un quelconque Dieu, puisqu’il est simplement “l’expé-
rience de lui-même”.
75

8.6 Page 76

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À cette vague de “désincarnation” ou d’”excarnation”, qui
conduit à une apostasie généralisée à laquelle correspondent des
malaises psychiques et des conflits sociaux mondialisés, Véra
Grita, inspirée par le Seigneur Jésus, répond par une indication lu-
mineuse : “Tabernacles vivants” ! Cette relance du réalisme eucha-
ristique chrétien n’est pas sans un aspect de nouveauté, adhérant
aux signes des temps. Il s’agit de la prise de conscience que l’Eu-
charistie ne peut pas seulement valoir comme confirmation iden-
titaire, mais doit être reconnue comme source missionnaire. Étant
donné le niveau actuel de confrontation entre le Christ et Satan, il
faut reconnaître qu’il n’est plus temps de donner un signal essen-
tiellement apologétique, mais de rayonner une présence accueil-
lante. Jésus lui-même veut se rapprocher de ceux qui se sont
éloignés, parce que les paroles et les explications, mais souvent
aussi les gestes et les témoignages, sont insuffisants et inefficaces.
Comme nous le savons, l’évangélisation se produit avant tout
comme présence et proximité, par irradiation et contagion de la
sainteté, mais notre époque exige quelque chose de plus, quelque
chose comme la présence et l’irradiation de Jésus lui-même, source
de toute la sainteté de l’Église.
Autour de cette dilatation apostolique du mystère eucharis-
tique, les paroles de Jésus à Véra abondent, et leur message fonda-
mental est un véritable approfondissement de cette proximité de
Dieu que les Pères ont appelé “condescendance divine” et qui qua-
lifie radicalement le visage du Dieu chrétien. La logique qui sous-
tend la spiritualité des Tabernacles Vivants est, en d’autres termes,
la volonté divine de partager avec les croyants les plus sensibles et
les plus disponibles la volonté de proximité de Jésus. Il s’agit, à
notre avis, d’un approfondissement de l’œuvre rédemptrice dans
son réalisme eucharistique, en continuité avec les lentes et pru-
dentes avancées historiques qui, à partir de la “déposition”, ten-
dent de plus en plus vers l’”exposition” eucharistique. Une
mystagogie centrifuge est un complément nécessaire d’une mys-
tagogie centripète, une approche du mystère comme développe-
ment de l’approche au mystère.
76

8.7 Page 77

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Il s’agit donc d’étendre les fruits du don eucharistique à partir de
ceux qui sont proches vers ceux qui sont loin. Il s’agit de penser l’Eu-
charistie non seulement comme la nourriture des forts, mais aussi
comme le pain des pauvres. C’est sortir Jésus de l’isolement au nom
de Sa volonté de Communion. Comme l’a bien exprimé le cardinal
Parolin lors du Congrès eucharistique de Cesena (30 mai 2016),
Jésus, vivant et présent dans le pain et le vin consacrés, n’a pas
l’intention de rester isolé, au centre des tabernacles et des
églises, mais presque à la périphérie et inconnu du monde. Au
contraire, il veut sortir dans les rues pour être rencontré et servi
avec un engagement et une dévotion qui ne peuvent se limiter
à l’intimité de la conscience, mais qui doivent se traduire par
une action concrète de charité et de miséricorde.
En ce sens, la nouveauté contenue dans l’appel passionné et
suppliant de Jésus à Véra, “porte-moi avec toi”, exprime avant tout
le désir d’exposer et d’étendre la grâce eucharistique en partant de
ceux qui la reconnaissent pour aller à ceux qui ne peuvent pas et
ne veulent pas encore le faire. Il ne s’agit plus seulement de “porter
à Jésus” mais de “porter Jésus”. Par exemple :
Ô ma fille, j’ai établi ma demeure en toi. Je veux faire de toi un
tabernacle vivant pour aller vers les âmes... Je vais chercher
sous les Espèces Eucharistiques ce qui est sur le point de se per-
dre, Je vais chercher les brebis qui ne veulent pas chercher ma
Bergerie, Je vais appeler ceux qui ne m’entendent plus... Fais-
moi revenir parmi les âmes, fais-moi m’occuper des âmes...
Voici que je reviens dans le monde, je reviens parmi les âmes,
pour leur parler, pour les approcher, pour m’occuper d’elles di-
rectement, jusqu’à ce que le “voile tombe” et qu’elles Me re-
connaissent dans chacun de mes frères.
Dans les messages de Jésus à Véra on reconnaît pleinement le
cœur miséricordieux du Père :
Aucune des âmes qui sont loin de Moi ne m’accueille sponta-
nément parce qu’elle ne me cherche pas, parce qu’elle m’a
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8.8 Page 78

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exclu de sa vie. Je suis Père et J’aime, J’aime toutes Mes créa-
tures, Je veux revenir sur cette terre à la recherche des âmes qui
ne cherchent pas, qui ne pensent pas à Mon Bercail.
En réalité, le “porte-moi avec toi” ne représente pas un renver-
sement de la logique eucharistique de l’intimité pour tendre à l’ex-
traversion, mais un approfondissement souhaitable et peut-être
nécessaire. En fait, le désir de Jésus, confié mystiquement à Véra,
est de radicaliser la foi de celui qui est proche pour raviver celle
de celui qui est loin. Car il faut beaucoup de pureté et beaucoup de
foi pour être une transparence de Jésus et pour susciter ou raviver
la foi chez les autres. Voici le programme en termes généraux :
J’ai choisi de nouvelles églises, de nouveaux Tabernacles pour
me garder : des Tabernacles Vivants pour me porter sur les che-
mins du monde, pour me conduire parmi ces personnes qui ne
pensent pas à moi, qui ne me cherchent pas, qui ne m’aiment
pas [...]. Je veux passer, à travers les âmes humbles et volon-
taires, vers d’autres âmes encore insensibles à mes appels [...]
par l’abnégation, afin que je puisse vivre et agir en elles. Que
leur but soit de disparaître pour faire place à Moi, qui veux tra-
vailler dans leurs âmes et dans d’autres âmes à travers elles.
La confirmation de la logique eucharistique de la déposition et
de l’exposition, de l’intimité et de la fécondité, est sans équivoque :
C’est moi, Jésus, qui désire les Tabernacles Vivants, mes nou-
velles demeures eucharistiques. Je désire habiter sur vous pour
deux raisons : 1. Pour vous-mêmes, afin d’être votre guide, le
maître intime de votre âme, l’éducateur de votre cœur, pour
vous inculquer cette confiance en Moi que je désire de la part
de toutes mes créatures.
2. Pour me permettre d’aller au monde et aux âmes en vous et
sur vous. Le Tabernacle Vivant doit apprendre à Me donner, car
Je serai sur lui pour les autres âmes.
Il est facile de comprendre ce besoin d’âmes nourries de l’Eu-
charistie, afin que l’Eucharistie puisse atteindre les âmes. Il faut
78

8.9 Page 79

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pour cela des dispositions d’âme très précises, que seul Jésus peut
communiquer, que seule Marie peut éduquer, pour être des “por-
teurs” du Christ à nos frères. C’est le style de la miséricorde, qui
suppose concrètement une identification avec les pauvres vécue
comme une identification avec Jésus (cf. Mt 25) :
Ne cherche pas l’incrédule, le présomptueux, avec lourdeur et
obstination. Il suffit parfois qu’il se sente aimé par “une” de ces
âmes pour que ma Grâce produise ses effets.
Il s’agit d’une union mystique qui exige un travail ascétique
considérable :
Je me servirai de votre façon de parler et de vous exprimer, pour
parler, pour arriver à d’autres âmes. Donnez-moi vos facultés,
afin que je puisse rencontrer tous et partout. Au début, il y aura
pour l’âme un travail d’attention, de vigilance, pour écarter
d’elle-même tout ce qui fait obstacle à ma Permanence en elle.
3. Présence réelle et “permanence eucharistique”
Parlant de l’âme destinée à devenir un Tabernacle Vivant, Jésus
dit à Véra :
Elle doit savoir que je veux son adhésion à ma permanence eu-
charistique dans son âme. Je veux que cette âme me donne aussi
sa voix pour parler aux autres hommes, ses yeux pour que les
miens rencontrent le regard de ses frères, ses bras pour que je
puisse embrasser les autres, ses mains pour caresser les petits,
les enfants, ceux qui souffrent.
De ce point de vue également, si le miracle chrétien consiste
d’abord dans la “présence du mystère” et si sa forme historique émi-
nente est la “présence réelle” de Jésus Eucharistie dans le cœur des
chrétiens et dans les tabernacles des églises, il semble que nous as-
sistons ici à une avancée notable. À la lumière des messages reçus
par la mystique de Savone, pris dans leur ensemble et dans leur détail,
79

8.10 Page 80

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il semble que nous pouvons y discerner une invitation à penser la
présence réelle en déplaçant l’accent de la “réalité” à la “présence”.
Le poids théologique d’une telle invitation est tout à fait conforme à
la tendance de la pensée contemporaine à repenser la métaphysique
en termes plus personnalistes, la substance en termes de relation et,
en théologie, à repenser la conception chrétienne dans une perspective
trinitaire. En effet, la fonction anti-gnostique du réalisme eucharis-
tique est un héritage désormais acquis depuis le temps des premiers
Pères et confirmé au moment de la Contre-Réforme, mais le déve-
loppement de l’union réelle avec Jésus en termes de présence, même
s’il trouve ses racines dans le texte évangélique et dans l’expérience
ecclésiale, n’en est qu’à ses débuts.
Dans ce domaine, c’est précisément l’expérience des saints et des
mystiques qui fait autorité. Il faut écouter leur témoignage pour dé-
couvrir toutes les implications de l’invitation faite par Jésus à ses dis-
ciples de demeurer et d’œuvrer en Lui pour trouver la joie, pour
expérimenter l’efficacité de la prière et pour porter beaucoup de fruits
(cf. Jn 15, 4-11). L’anthropologie contemporaine, pour sa part,
confirme ce que le sens commun expérimente également, à savoir
que la présence, et surtout la qualité de la présence, fait réellement
la différence. La présence d’amour, parfois même en l’absence de
mots et de gestes spécifiques, est en soi communicative et opérante.
La présence physique de la mère et la présence responsable du père
donnent confiance à l’enfant et développent en lui la capacité de s’af-
firmer et de se donner. La simple présence est aussi l’aliment de base
de l’amitié. La présence aimante, vigilante et assidue des éducateurs
est l’élément indéfectible de l’éducation préventive de Don Bosco.
La prière de la simple présence et du regard n’est pas inférieure à la
prière discursive, elle est le vestibule de la prière contemplative.
Déjà dans les relations humaines la présence est ce qui fait la dif-
férence par rapport aux autres formes de relations, qui dégénèrent fa-
cilement en fonctionnalisme et en assistanat, en « didascalisme » et
en didactisme, en paternalisme et en maternalisme. À plus forte rai-
son, il faudra admettre que la présence de Jésus dans sa plénitude eu-
charistique peut avoir une efficacité spécifique chez ceux qui entrent
80

9 Pages 81-90

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9.1 Page 81

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dans sa sphère de présence. À travers les Tabernacles Vivants, Jésus
veut pouvoir atteindre les cœurs les plus éloignés, ceux qui seraient
autrement inaccessibles en raison des trop nombreuses résistances in-
térieures ou extérieures qui les éloignent de la rencontre avec Dieu.
L’idée est l’exagération de la miséricorde de Dieu qui veut rejoindre
ceux qui sont loin, ceux qui ne viennent pas à Lui et ne se laissent pas
porter à Lui. Jésus veut être porté à ceux qui ne le reconnaissent pas,
qui ne l’adorent pas et qui ne se nourrissent pas de Lui !
Voici donc l’élément nouveau que l’expérience mystique de
Véra semble suggérer : les Tabernacles Vivants, comme les autres
tabernacles et à la différence des autres tabernacles, réalisent et ap-
profondissent une forme de présence du Seigneur particulièrement
adaptée à l’époque de la nouvelle évangélisation, où l’impact de
la nouveauté de la première évangélisation est désormais épuisé et
neutralisé par le poids du jugement historique et des préjugés idéo-
logiques, par les lentilles déformantes du progressisme et du
conservatisme qui corrompent le sens authentique de la tradition
chrétienne. Ce nouvel élément est l’approfondissement de la pré-
sence réelle de Jésus, non seulement dans l’amour qu’Il commu-
nique au croyant, mais dans la présence de l’Amour en personne,
non seulement dans le feu apostolique qui jaillit de la communion
avec lui, mais dans la soif des âmes qui brûle dans son Cœur.
Dans cette perspective, la présence réelle est comprise plus
profondément comme l’efficacité de la “permanence” et de la
“proximité” de Jésus en tant que telles. Au fond, il s’agit d’une ex-
plicitation et d’une concrétisation du texte du Concile, qui affirme
qu’en vertu de son Incarnation, et a fortiori de sa Pâque et de son
rayonnement eucharistique, “le Christ s’est uni d’une certaine ma-
nière à tout homme” (cf. GS 22). L’orientation que la réflexion
théologique et pastorale pourrait prendre en ce sens est d’appro-
fondir la caractérisation eucharistique de la vie chrétienne, en tra-
çant un lien entre le don célébré dans le sacrement et l’action
caritative de l’Église, à travers l’initiative directe du Seigneur, qui
est de toute façon inséparable de l’agir ensemble de ceux qui
croient en Lui.
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9.2 Page 82

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9.3 Page 83

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Cahiers de
Véra de Jésus
« Ces paroles sont lumière,
et comme elles sont de Moi, elles doivent resplendir
et ne resteront pas cachées. »
Jésus à Véra, Message du 6 mars 1969
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9.4 Page 84

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9.5 Page 85

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LIVRET I
Commencé le 19 septembre 1967
Terminé le 24 novembre 1967
Écrit par obéissance à Jésus en la personne du Père Gabriel,
prêtre salésien
Pour la plus grande Gloire de Dieu, Bienheureuse Trinité
« Que soit toujours faite Ta sainte et adorable Volonté »
« Ô mon Jésus, que ton Règne vienne ! »

9.6 Page 86

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19 septembre 1967, 11h05, devant le Très Saint Sacrement
Jésus : « Le vin et l’eau, c’est nous : Moi et toi, toi et Moi.
Nous sommes un. Je creuse en toi, je creuse, je creuse pour me
construire un temple : laisse-moi travailler, ne me mets pas des
obstacles. (L’âme1 invoque alors l’Esprit Saint).
Jésus : ... et la volonté de mon Père est celle-ci : que Je de-
meure en toi, et toi en Moi. Ensemble nous porterons beaucoup de
fruit.
20 septembre 1967, 11h30
Jésus : « Porte-Moi avec toi, porte-Moi chez Pina2, chez tous.
Allons “ensemble”, restons toujours ensemble. Si tu as des doutes,
refais le signe de la Croix, et dis : “Jésus”. »
22 septembre 1967, à l’église
Jésus : « Je te garderai à l’ombre de mes ailes. Tu es dans le
monde, mais non pas du monde. Ici, au Tabernacle, je veux des
prières, je veux des consolations de la part de toutes les âmes.
Porte-Moi avec toi : dans ton cœur. »
22 septembre 1967, 11h00, à la maison
Jésus : « Je suis avec toi, ma fille. Je ne t’ai pas laissée. Main-
tenant c’est à toi de ne pas me laisser, de ne pas m’abandonner dans
ma solitude : solitude du Tabernacle, solitude des âmes. Écris en-
core : je veux être aimé, je veux être connu de tous. Je veux donner,
donner, Me donner aux âmes. Parle-leur de Moi ; porte-Moi,
donne-Moi aux âmes. Ma petite fille, comme tu es petite, comme
tu n’es rien sans Moi ! Laisse-Moi parler, laisse-Moi faire : je veux
des âmes, des âmes petites, très petites, je veux les conquérir à mon
1 L’âme qui invoque l’Esprit Saint est l’âme de Véra, c’est-à-dire elle-même.
2 Pina (= Giuseppina, Joséphine) est une des sœurs de Véra.
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9.7 Page 87

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Amour. Je les cherche dans le monde, je les rassemble sous mes
ailes. Viens avec Moi par le monde. »
L’âme : Seigneur, je veux t’obéir, je viens, je cours vers Toi,
mais tu sais que je ne peux rien sans toi : commande-moi. Je te
donne la main, prends-la dans la tienne, allons ensemble là où Tu
veux. Dépouille-moi de tout pour que je n’aie que Toi.
Jésus : « Il est à toi ce Nom, il est à toi mon Amour, à toi ma
Croix, mes souffrances, mes Plaies, mon Sang : prends mes ri-
chesses, mes Dons, ils sont pour les pécheurs, pour les âmes.
Cache-toi dans ces richesses, dans ces Dons, et offre-toi à Dieu le
Père selon les désirs de mon Cœur. Ensemble allons par le monde
pour recueillir des âmes. Vois, tu es en Moi dans chacune de mes
Immolations, sur toute la face de la Terre. Moi en toi, et toi en Moi,
comme le vin s’unit à l’eau, comme Je suis dans le Père, et le Père
est en Moi, comme le Saint-Esprit, Amour, resplendit en Nous. Je
te fais gratuitement don de Tout. Tu es contente ? Ce don est croix,
il est amour : c’est ma Croix, c’est mon Amour. Viens, suis-moi !
Ô ma fille, j’ai établi ma demeure en toi : je veux faire de toi un
tabernacle vivant pour aller aux âmes. Donne-moi tout. »
L’âme : Ô mon Jésus, je n’ai rien à te donner, je ne trouve rien
d’autre que tes propres Dons et je te les offre, j’entends te les offrir,
en même temps que ma pauvre volonté, à travers le Cœur de ta
douce Maman, qui est aussi la mienne. Ô Jésus, fais comme tu veux,
détruis-moi, mais empêche-moi de te résister, rends-moi humble,
prends mon cœur tout entier : qu’il batte seulement pour toi et qu’il
puisse dire à chaque battement qu’il t’aime, qu’il déteste le péché.
Toi, ma Vie, que je n’aie pas d’autre Vie que la Tienne, pas d’autre
soupir que le Tien, pas d’autre respiration que la Tienne !
Jésus : « Au saint nom de l’obéissance écoute ma Voix : elle
est Croix, elle est Amour. Mon Amour et ma Croix ne t’abandon-
neront jamais, c’est ainsi que sera MA VOIX. Accepte-la par obéis-
sance, par amour et en esprit d’humilité et de pénitence. Voici que
Je suis en toi dans l’amour et dans la douleur, dans la douleur et
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9.8 Page 88

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dans l’amour. Cette Voix, ma Voix, sera le feu qui te purifiera. Je
veux que MON TEMPLE brûle, qu’il brûle et soit consumé par Moi.
Remercie-moi, ma fille, car l’amour de mon Père est grand pour
toi. Demain, à la Sainte Messe, tu porteras mes Dons, les Dons du
Cœur de ma Mère, et tu les uniras à tes misères, à tes nullités, à
ton cœur trop petit. Je prendrai tout. Rappelle-toi : le vin et l’eau.
Dans ce mystère il y a l’union, la donation. C’est seulement par
Moi que l’offrande monte vers Dieu le Père. Ô ma fille, abîme-toi
dans mon amour. Seule ma grâce te soutiendra. Regarde-moi dans
la Croix, aime-Moi dans la Croix, fixe-toi dans la Croix : Je t’attire
à Moi, Jésus. Fais tout en mon Nom et pour mon amour. Quand tu
es écrasée de fatigue, invoque-Moi : Je t’aiderai ! »
L’âme : Ô mon Jésus, bénis-moi !
22 septembre 1967, 16h00
Jésus : « Je vous ai unis en Moi, le Père Gabriel3 et Don Boc-
chi4 dans le sein du Saint-Père, dans ses souffrances, dans ses
Croix. Je chercherai d’autres âmes, je vous rassemblerai sous mes
ailes, et je vous déposerai aux pieds du Saint-Père. Je veux beau-
coup d’âmes victimes : cherche-les ! »
L’âme : Comment ferai-je, mon Jésus, pour les trouver ? Aide-
moi, commande-moi parce que je veux t’obéir.
Jésus : « Demande-les à ma Mère. »
L’âme : Je T’obéis, Jésus, je T’offre mes pauvres souffrances,
ma volonté, tout, tout moi-même, accepte-moi comme je suis !
3 Don Gabriel Zucconi, salésien (1905-1980). Véra l’a connu en juillet 1967
au cours de la retraite prêchée par lui. À cette occasion elle lui demanda de devenir
son directeur spirituel et décida de devenir Coopératrice salésienne.
4 Don Giovanni Bocchi, salésien (1929-2016), fut recteur de la basilique Marie-
Auxiliatrice à Savone. Délégué des Coopérateurs salésiens, il fut le confesseur de
Véra. Il a fondé l’œuvre salésienne au Cameroun, comme le Seigneur le lui avait
prédit dans le Message du 4 février 1968.
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9.9 Page 89

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Jésus : « Donne-moi davantage. »
L’âme : Je ne trouve rien à te donner, mais si Tu vois quelque
chose, prends-le, c’est à toi.
Jésus : « Que toute action soit accomplie par obéissance et
par amour ; tu ne dois pas appartenir à toi-même, mais à Moi à
travers le prochain. Plus de désirs, plus de sentiments qui ne
soient pas les Miens ; tu dois mourir heure après heure à la vie
terrestre pour avancer en Moi. Moi, Jésus, je te promets de ne ja-
mais t’abandonner. »
4 octobre 1967, saint François5
Jésus : « Écris au Père Gabriel. Je suis avec lui, et lui est en
Moi. Il porte la flamme de mon Amour aux âmes qui l’attendent.
En lui Je me donne aux âmes, et lui en Moi se donne à mon Père.
Je veux qu’il brûle de cet Amour divin. Il est dans mon Cœur
comme le consolateur de mes agonies, comme un frère, un ami. Il
est l’Époux qui va au-devant de l’Épouse. En lui Je me cache pour
chercher mes brebis, pour rassembler mon troupeau. En lui Je
parle, J’agis, Je souffre, et surtout J’aime. Je vous ai réunis sous
mes ailes (le Père Gabriel, toi, pauvre créature, Don Bocchi) ; Je
recueillerai d’autres âmes de mes pâturages et J’en ferai une force
: ma Force. Comme des soldats vous lutterez, vous souffrirez, et
comme mes soldats vous tomberez sur le champ de bataille, mais
votre victoire sera écrite dans les Cieux. Dis au P. Gabriel que son
Jésus l’aime tellement qu’il n’hésiterait pas un instant à lui redon-
ner tout son Sang. Voici que Je l’envoie par le monde comme Moi
un jour, je suis allé par le monde. Il doit me porter Moi, il doit me
5 Dans la Lettre du 5 octobre 1967, Véra écrivait à Don Zucconi : « Hier, jour
de Saint François, j’avais imploré Jésus pour qu’il daigne me dire ce qui pouvait
vous concerner, et je lui ai offert beaucoup de fois l’humilité de ce Saint pour réparer
mon orgueil. Je sentais qu’Il était en moi et, à mon retour, j’ai recherché la solitude
de ma chambre. J’ai encore invoqué pour vous et puis… j’ai écrit ».
89

9.10 Page 90

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donner Moi, parce que lui, le Père Gabriel, est en Moi. Rapporte-
lui ce que Je viens de te dire. Voici que Je t’ai parlé afin d’être
exaucé. Ce ne sont pas ces paroles qui lui causeront de la joie, mais
la Grâce que Je mets dans ces paroles, parce qu’elles sont et seront
Moi. Toi, ma fille, attends-Moi, Je viendrai à toi. »
16 octobre 1967
Jésus : « Don de Dieu, Don d’amour. Mon Amour n’a pas ni
frontières ni barrières. Ce ne sont pas tes misères qui vont empê-
cher ma Grâce en toi, parce que ma Grâce est AMOUR. Mais ce sont
tes doutes, tes incertitudes, les limites que tu mets à ton abandon à
MOI : Jésus ! Combien tu es fragile, ma fille ! Viens à Moi : Je suis
la FORCE, ta force. Pense au Tabernacle. Tu crois à MA PRÉSENCE
dans le Tabernacle. Crois en MOI, ton Jésus ne te trompe pas. C’est
Moi, Jésus ! Je parlerais à n’importe quel pécheur s’il avait foi en
Moi, s’il croyait en Moi, en mon Amour. Je me montrerais à lui
comme autrefois, même dans ma Sainte Humanité, mais il ne croi-
rait toujours pas, parce qu’il n’a pas la Foi. Si la Foi a grandi en
toi, sache que c’est un Don venant de Moi ! Crois en Moi qui te
parle, et ne te pose pas d’autre question, ne cherche pas le pourquoi
: c’est ainsi qu’il a plu à MON PÈRE, c’est ainsi qu’il ME plaȋt. Re-
çois ma Voix avec humilité et reconnaissance. Reviens à Moi,
abandonne-toi à mon Amour. Est-ce que tu sens ma Croix, est-ce
que tu sens mon Joug ? Laisse-toi pénétrer par Moi. »
20 octobre 1967, vendredi
Jésus : « Je t’ai donné la lumière en abondance, avance dans
cette lumière, tu ne te perdras pas : cherche-Moi, cherche-Moi seul.
Ô ma fille, fille de la Croix, de ma Croix, écoute-Moi : la route est
longue et brève, elle est lointaine et proche. Ne pense à rien, ne
pense pas à d’autres, pense à Moi. Détache-toi de toi-même, de
toute préoccupation, pense à Moi. Ferme les fenêtres du monde.
Écris, ma fille, pour que tu n’oublies pas combien Je t’aime. Tu ne
me vois pas encore en toi ? Tu ne me devines pas ? Je suis dans la
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10 Pages 91-100

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10.1 Page 91

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Croix, Je suis dans la Douleur, Je suis dans ton rien : fil suspendu
que je maintiens au moyen de l’Amour. Ma Voix ne te parvient pas
dans sa limpidité parce que tu tends l’oreille à tes tourments. »
L’âme : Aide-moi, mon Jésus, aide-moi !
Jésus : « Cherche Marie, cherche ma douce Mère, cherche son
Amour, cherche ses bras maternels. C’est vrai, Je te pèse, Je suis
un poids, mais tu ne pourras pas t’en passer, et Je serai alors ton
Poids : Jésus ! Ô Véra, Véra, jusqu’où va ton amour pour M’ac-
cepter ainsi ? Tu es loin du vrai AMOUR. Et pourtant Moi, Jésus, Je
veux cet Amour de toi. Je le veux dans chacun de tes soupirs, de
jour comme de nuit, par beau temps et dans la tempête. Viens à
Moi, abandonne-toi à Moi. Demain Je t’aiderai à porter la Croix,
mais de ma CROIX tu ne dois pas te détacher parce qu’elle est pain,
lumière, joie, martyre. Donne-Moi ta compagnie : Je suis seul, Moi,
Jésus ! C’est bien parce que tu ne sais rien me donner que Je veux
rester avec toi. Je te donnerai TOUT : MOI. Porte MES messages,
porte MES paroles, elles arriveront avec MA GRÂCE. Aujourd’hui
c’est vendredi, et tu dois souffrir beaucoup pour Ma Voix. Écris au
Père Gabriel. Demain, à la même heure, Je t’attends ici. Tu dois
mourir à tout pour M’écouter. Ne crains pas, n’aie pas peur, Je suis
Jésus, Jésus, Jésus. Prie, ma fille, prie pour que Je vienne en toi,
pour que tu disparaisses et que Je vive en toi. »
L’âme : Je ne suis pas capable, Jésus, je ne suis pas capable :
tout me trouble et le moindre petit bruit suffit pour m’éloigner de
Toi. Aide-moi, aide-moi. Tu sais combien c’est impossible pour
moi… Mais si c’est TA VOLONTÉ, je te dis avec ta Maman : FIAT.
Seule, je ne peux pas, je ne peux pas, je n’y arrive pas…
Jésus : « Écris, oui, écris par obéissance, par pénitence. Ô âmes
saintes en Moi, venez à MON COEUR, venez dans ce Cœur de Père,
d’Époux, d’Ami, de Frère, dans le CŒUR DE DIEU. Venez, mes
âmes, baignées de la rosée de ma Grâce, purifiées par une Source
qui jaillit sans trêve de mon Cœur. Venez à Moi, mes âmes, âmes
de Jésus, âmes folie de mon amour, je veux vous donner encore
91

10.2 Page 92

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beaucoup, beaucoup plus : moi, Jésus, toujours avec vous, vous
toujours avec Moi. Rien ne sépare le Père du Fils, sinon l’exil et la
chair, rien ne me sépare de l’âme, parce que je l’immerge en Moi,
continuellement, dans mon amour. Je couvre les misères, les
peines, je purifie, je sanctifie, afin que l’âme demeure en Moi et
moi en elle. Non, pas de soulagement pour toi ce soir, et tu ne re-
connais presque pas ma Voix, et pourtant j’ai parlé à toi et aussi
par toi. Ne crains pas, tu as fait ma volonté. Je reste en toi. »
L’âme : Ô Jésus, donne-moi le regret de mes péchés, un AMOUR
pur et saint, fais-moi le don de l’humilité et de l’obéissance. Ô
Jésus, donne-moi “ tout ”, parce que je n’ai rien. Merci.
21 octobre 1967
Jésus : « Demain le P. Gabriel sera en Communion avec Moi,
je l’illuminerai sur toi, et toi, tu recevras Mes Ordres. Dans le si-
lence je te parlerai, les voix du monde ne doivent pas te détourner
de Moi. Je veux œuvrer en toi avec ma Grâce. Viens près de Moi,
toujours plus près de Moi. Je sais attendre… l’heure de la Grâce
arrive... elle est toute proche. Attends-la avec humilité. Prie, souf-
fre, offre en communion avec Moi, avec les âmes, avec Mes P-
TRES. Souffre pour ma Voix, souffre pour écrire, souffre. Je ne te
promets pas des consolations, mais des souffrances. Tu écriras seu-
lement par obéissance6. Au plus profond de toi-même, Moi, Jésus,
je te soutiendrai. Je ne suis pas venu dans le monde pour jouir, mais
pour souffrir, pour faire la volonté de mon Père. Je ne retourne dans
“ certaines ” âmes que… pour souffrir avec Moi, pour faire, comme
Moi, la volonté de Mon Père. C’est ainsi que je vais par le
monde… et je cherche des âmes. Allons, allons ensemble, cher-
chons des âmes “ ensemble ”. Fais-moi de la place, désencombre
ton cœur de tout : laisse-moi venir en toi. Donne-moi tout, tout,
6 Véra a écrit les Messages par obéissance à Don Zucconi, qui l’a soutenue
dans ses doutes, ses incertitudes, l’obscurité.
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10.3 Page 93

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pour que tu n’existes pas, pour que tu ne sois que pour Moi. Moi,
ton Jésus, je te bénis. Maintenant va ! »
L’âme : Gloire à Dieu !
29 octobre 1967, fête du Christ Roi7
Après les invocations à l’Esprit Saint, à Marie Auxiliatrice, à
Alexandrina8, à mon Ange Gardien, j’ai lu ces passages du Saint
Évangile, après avoir ouvert au hasard le saint Livre (S. Jean) : «
Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. Encore un
peu de temps et le monde ne me verra plus. Mais vous me voyez,
parce que je vis, et vous aussi, vous vivrez. » Grâce à une image
de Padre Pio de San Giovanni Rotondo, qui se trouvait à cette page,
j’ai lancé un appel à l’Ange Gardien de Padre Pio par l’inter-
médiaire de mon Ange Gardien. Ensuite, j’ai demandé encore une
Parole de Jésus dans le Saint Évangile pour soutenir ma fragilité.
Voici ce que j’ai lu : « Ne crains pas, fille de Sion, voici que ton
Roi vient, assis sur le petit d’une ânesse » (S. Jean). Après avoir
fait le saint Signe de la Croix et prononcé le Très Saint Nom de
Jésus, j’ai dit selon la recommandation du Père Gabriel : « Parle,
Seigneur, ta servante t’écoute. »
7 Dans sa Lettre à Don Zucconi du 1er novembre 1967 Véra écrivait : « Le jour
du Christ Roi, Jésus m’a dit à peu près ceci : “ Est-ce que tu veux accepter Ma triple
couronne ? Elle est faite de souffrances, morales, spirituelles et physiques ”. Oui, je
l’ai acceptée, mais combien je suis faible et une autre souffrance s’est profilée aus-
sitôt à l’horizon ! » Dans le Message du 7 novembre 1968, Jésus explicitera l’of-
frande de la tête pour la couronne d’épines : « Cette offrande peut être émise par “
mon âme ” sous de multiples formes. Toi, par exemple, incline ta tête avec humilité
face à toute douleur, offre ta tête pour une couronne d’épines, afin que des roses de
grâces fleurissent dans les pensées des hommes. [...] J’ai besoin de têtes qui sachent
s’humilier et porter avec moi, avec leur Roi, la même couronne que j’ai portée pour
tous les hommes, et que moi, Jésus, j’ai portée par amour pour toi, afin qu’en toi
puisse dominer ma Pensée [...] ».
8 Alexandrina Maria da Costa (1904-1955) est une mystique portugaise, Coo-
pératrice salésienne comme Véra, béatifiée par le pape Jean-Paul II le 25 avril 2004.
Don Bocchi avait offert à Véra la Vie de cette mystique écrite par Don Umberto Pas-
quale, salésien, deuxième directeur spirituel de la bienheureuse Alexandrina.
93

10.4 Page 94

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Et Jésus : « Je veux que toi, ma fille, tu m’obéisses, je ne veux
pas d’interférences, pour le moment. Ma Voix est un ordre, un
commandement, elle est la voix de l’âme, elle est la Voix de Dieu
! Elle t’arrive à travers les ténèbres de ton être, et je cherche un
cœur humble, disposé à m’écouter. Veux-tu me recevoir dans
l’Amour ? Je ne m’impose pas, mais je veux être cherché, ardem-
ment désiré. Je suis Jésus, Jésus dans la Voix, Jésus dans la Sainte
Grâce. Viens près de Moi, n’aie pas peur, reçois la chaleur de mon
Cœur. “ Mes voies ” sont infinies, imprévisibles, et Moi, je ne peux
pas les réaliser si on n’a pas foi en Moi. Crois en mon Nom, Jésus,
crois au Nom de la Très Sainte Trinité, au Nom de l’Esprit Saint,
crois au Nom de ma très douce Mère, “ Immaculée Conception ”.
Le Père Gabriel souffre, il a besoin de beaucoup d’amour, de mon
Amour, et moi, Jésus, je le lui donnerai en rapport avec ta souf-
france. Je veux que tu acceptes “ Mes ” douleurs, et que tu te laisses
pénétrer par elles. Elles viendront à toi comme la rosée sur les
fleurs, comme l’aurore qui précède le matin, comme la “ mort ”
qui précède la vraie Vie. Et c’est la Vie que je veux donner, Vie,
Vie, Vie, toute ma Vie. À travers les âmes humbles et disponibles
je veux passer à d’autres âmes encore insensibles à Mes appels.
Ces âmes doivent se purifier pour M’accueillir, elles doivent s’of-
frir elles-mêmes en Moi à mon Père du Ciel, pour que je vive en
elles. Je retournerai vers les âmes, je chercherai encore les âmes
ainsi. Ô ma fille chérie, que peux-tu me donner ? Donne-moi ton
cœur ! Le Père Gabriel est là, en attente de Moi, de Mes Paroles.
Je le conduirai sur la Sainte Montagne et lui raconterai mes Beautés
: Lumière d’Amour, Lumière qui brûle et qui enflamme, Lumière
pour son âme, Lumière pour les autres âmes : ma Lumière, Lu-
mière de Dieu ! Un Feu ardent vous pénétrera, je pénétrerai à tra-
vers vous dans les âmes, je rejoindrai les âmes, je reviendrai à vous,
je retournerai parmi vous et je vous unirai d’un bout du monde à
l’autre, et vous serez Ma LIGUE, Mon ARMÉE. Le Père Gabriel aura
des afflictions et des chagrins, il aura des peines et des épreuves,
mais en compensation il aura seulement Moi et tout Moi-même.
Je l’aime, oh ! combien je l’aime ! Et ce que je lui demande, c’est
94

10.5 Page 95

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l’amour, “ pur et saint ”, amour, beaucoup d’amour pour Moi, pour
mes Œuvres, pour mes Âmes. Son Jésus l’honore de son Sacer-
doce, l’investit de son MINISTÈRE. Voici que je suis en lui, mais lui
doit devenir comme Moi. Je veux me servir de lui, de mon Sacer-
doce en lui, parce que “ je dois travailler ” pour mon Règne, pour
Mes Âmes. Qu’il soit dans mes Mains comme un jonc pliable, fa-
cile à se plier à mes vouloirs, mais non au monde. Je prendrai bien-
tôt ma demeure stable en lui. Il sentira ma Force, et l’Esprit Saint
lui parlera dans une langue qui n’est pas humaine. Qu’il soit docile
sous la Main de Dieu, et aie confiance en Moi : Jésus, Prêtre Éter-
nel. Je reviens vers toi, pauvre fille de la Croix, marqué par les
blessures de mon Cœur qui saigne. Jésus dans sa gloire te bénit ! »
10 novembre 1967, vendredi
Jésus : « Écris : Je suis ton Jésus. Oui, écris encore pour toi,
pour les autres, pour tous. Où allez-vous, mes âmes, âmes saintes,
âmes bénies de mon Père ? Mon Amour vous rejoint, vous suit. Ar-
rêtez-vous, écoutez ma Voix : je suis Jésus, je suis votre Jésus !
J’ouvre mes bras, je les étends sur la Croix, je les élargis sur toute
l’humanité, et je vous recueille, je vous porte à Mon Cœur et vous
unis à Moi. Que de douleur et que d’amour dans cet embrassement
! Qui me donne tant de douleur ? Qui me donne tant d’amour ? Et
mon Cœur saigne, gémit, souffre et se réjouit, et ne cesse pas de
vous recevoir, de vous accueillir. Qui conduira les âmes à mon
Cœur ? Qui les introduira dans la Plaie de mon Côté ? Le Prêtre
qui souffre en Moi. De lui j’accepte toutes sortes d’âmes, par lui
je permets que ma Plaie se rouvre en souffrant, en mourant en Moi.
Quand il sera tout Moi-même, je le recevrai dans mon Côté avec “
ses ” âmes, il traversera ma Poitrine et aussitôt mon Cœur les ac-
cueillera. Qui pourra encore me séparer de lui, de “ nos ” âmes ?
Toi aussi, enseigne la “ voie ” de l’amour à tous : aux grands et
aux petits, aux bons et aux moins bons. Jésus Souffrant t’appelle à
son martyre : sois forte. Tu écriras des choses plus grandes que
celles-ci, et tu souffriras, tu souffriras en mon Nom, au Nom de
ton Jésus ; tu t’estimeras folle et pire encore... Ma Grâce ne t’aban-
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10.6 Page 96

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donnera pas et sera avec toi. Aie confiance, ma fille, en l’Amour
de ton Jésus. Ouvre tes bras, toi aussi, étends-les sur la Croix avec
Moi, et apprends à embrasser toute l’humanité avec Moi. Je ne te
promets pas des aides, sinon celles qui sont nécessaires, mais un
Père te comprendra toujours, parce que quelqu’un te parlera tou-
jours en mon Nom. Le Père Gabriel recevra “ ces paroles ” en mon
Nom ; il verra Moi, parce que dans ces paroles Moi, son Jésus, je
lui parlerai. Ma Grâce le rejoindra avec ces messages et il y lira
comme dans Mon Cœur. Ce ne sera pas toi qui lui “ donneras ”
mes Paroles, mais il y aura quelqu’un qui te les demandera : alors
obéis. Devant le Saint-Sacrement donne-moi toujours ton cœur, et
laisse-le dans la chaleur de Mon Cœur. Oui, je reviendrai à toi avec
l’eau de la souffrance, avec le Sang de Mon Sacrifice, avec les
fruits de “ Ma Grâce ”. Donne-moi tout, tout, tout, parce que moi,
Jésus, je t’ai tout donné et je te donne tout. Amen. »
12 novembre 1967
Jésus : « Écris, ma fille, un message d’Amour, de Lumière et
d’Amour. Moi, Jésus-Christ, Fils de Dieu Incarné, j’aime “ mes ”
âmes d’un amour particulier. Pour elles je donne en surabondance
“ mes grâces ”. Ils ne sont pas mes serviteurs, mais “ mes amis ”.
En eux j’habite avec ma Grâce, et la Grâce c’est moi, Jésus. Voici
que ma “ Ligue ” augmente, “ ma petite armée ” est en marche et
avance avec Moi et pour Moi. Nous, nous allons ensemble, et vous,
vous venez avec Moi et vous êtes en Moi. Abandonnez les appels
du monde, déposez-les devant Mon Autel. Vous qui êtes encore
dans le monde, ne soyez pas du monde. Voici pourquoi vous vivez
encore dans le monde : pour être pour Moi, pour venir à Moi : Jésus
! Ton âme est maintenant immergée en Moi, mais bientôt les té-
nèbres la recouvriront de leur grisaille. Regarde-moi alors, regarde-
moi plus souvent et fixe tes yeux sur la Croix. Écris, ma fille, écris
encore pour toi et pour tous. Que ton cœur se confie à Marie, ma
Mère. Raconte-lui les joies et les douleurs, les misères et les escla-
vages ; élève tes mains vers Elle, pour qu’elles n’agissent qu’avec
Elle ; élève ton esprit vers Elle, pour que tu ne penses qu’avec Elle
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10.7 Page 97

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et comme Elle ; élève ton âme vers Elle, pour qu’en appartenant à
Elle, elle soit à Elle, immergée en Elle. Enfin élève ton cœur. Offre-
moi toi-même, tout de toi et ton cœur, dans le Cœur de ma Mère,
Marie Immaculée. Laisse-moi alors souffrir en toi, ma fille, fais-
moi revenir parmi les âmes, fais-moi traiter avec les âmes. Tu le
veux bien ? Incline-toi... et reçois ma Croix ! Ton Jésus. »
L’âme : Ô Jésus, Vie de mon âme, j’accepte tout en la Très
Sainte Vierge Marie, et puisque je suis nulle et mauvaise, je me
cache dans le Cœur Immaculé de Marie. Merci, mon bon Jésus.
12 novembre 1967
Jésus : « Je t’attire à Moi, ne le vois-tu pas ? Sens-tu l’immen-
sité de Mon Amour ? Je t’accueille dans Ma MAISON9, sous mon
TOIT. Je t’éloigne du monde, tu es sous Mes Ailes, et Mon Ombre
te protège. Ici, avec Moi, tu dois apprendre à souffrir et à aimer
comme je veux ; à me chercher, à me parler, à me dire tout. Je suis
ici, avec toi. Je suis dans la Chapelle, je suis ici pendant que tu
écris, je suis dans ta pauvre âme. Tes larmes sont les Miennes, je
te les ai données ! Ce sont des larmes d’amour, de douleur, ce sont
des larmes qui jaillissent de Moi, de Mon Amour. Ici, dans cette
Maison, on t’aime bien, et je t’ai mise à côté de “ mes âmes ”. En-
semble mettez-vous au service de ma Gloire. Oui, tu es dans le
monde, mais tu n’es plus pour le monde, et toujours je t’enlèverai
à ce monde. Je veux construire pour Moi un Temple d’amour, et je
9 Il s’agit de l’Institut des Sœurs Canossiennes de Casanova, sur la commune
de Varazze (province de Savone), où Véra avait trouvé une chambre dans les pre-
miers jours de novembre. Dans une Lettre du 1er novembre 1967 à Don Zucconi,
elle écrivait : « Je lui (à Jésus) ai demandé un petit coin tranquille pour me consacrer
avec calme à mon travail qui est “ Son travail ” et à l’école. Le 17 octobre, j’ai trouvé
une petite chambre auprès des sœurs Canossiennes de Varazze. Dans l’Institut il y a
la Chapelle de Notre-Dame des Douleurs, où on célèbre la Sainte Messe tous les
jours à 16 heures. Les voyages me fatiguent trop et aux premiers jours de novembre
je m’installerai chez ces sœurs, retournant en famille le samedi et un jour de la se-
maine pour suivre mon neveu à l’école ».
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10.8 Page 98

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t’ai choisie parce que tu n’es “ rien ”, vraiment rien. Je te veux
humble, très humble. Cette vertu, chère à Mon Cœur, tu l’obtien-
dras de ma Mère, mais ne cesse pas de la lui demander. Je te veux
au “ service de tous ”, prête à obéir à tous, à servir tous, parce
qu’ainsi tu me serviras, Moi. Je te veux “ miséricordieuse et pru-
dente ” avec tous. Je te veux “ bonne et généreuse ”. Je te veux
martyre de Mon Amour, de ma Gloire. Je te veux “ martyre ” de
Moi. Mon Sang te purifiera, et dans ton martyre, le Sang versé sera
encore et toujours le Mien. Alors tu te consumeras pour Moi, et en
Moi le Sacrifice sera offert à mon Père et consumé. N’aie pas peur,
tu as et tu auras toujours Moi. »
Varazze, 16 novembre 1967
Jésus : « Maintenant, ma fille, écoute-moi : c’est la volonté de
Mon Père que tu sois recueillie, humble, en attente de Moi. Je t’ap-
pelle à remplir une mission. N’aie pas peur, tu as ma Force. Je te
conduirai par des sentiers rudes et tortueux, mais à la fin tu me re-
connaîtras, parce que Je serai LÀ à t’attendre. Oui, c’est Jésus des
Tabernacles qui parle, qui appelle : “ Je suis ”. Pour le moment tu
ne dois faire rien d’autre que de m’attendre. Je prépare “ mes voies
”, que toi et beaucoup d’âmes emprunteront. Je te veux pour MOI
SEUL, je te soustrais au monde, aux affections. Mets “ tout et tous
” dans Mes Mains de Père, les membres de ta famille, et je penserai
à eux, mais toi, pense seulement et toujours à Moi. Tu devras “
partir ” de ce monde, le laisser pour Moi, te détacher pour Moi.
Une Épouse n’est pas de l’Époux si elle n’est pas crucifiée avec
Lui. Je t’attire à la folie de la Croix. Vois-tu, je te fais “ don ” de
mes richesses, de mes passions : passion d’Amour, de Douleur ;
sacrifice, offrande, immolation en mon Sang. Ma pauvre fille, tu
ne vois encore rien de tout cela ! Moi, Jésus, Voie, Vérité, Vie, je
t’annoncerai tant de choses en son temps. Reste dans l’humilité,
dans mon Amour, dans ma Grâce. En pardonnant tes péchés, je t’ai
rachetée, dans le bain de Mon Sang je t’ai purifiée hier, au-
jourd’hui, toujours. Tu as besoin tous les jours de ce baptême de
Sang et cela ne se fait que dans Mon SANG. Prépare-toi, ma fille,
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10.9 Page 99

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je viendrai bientôt à toi. C’est ainsi qu’il a plu à mon Père, il lui
plaît encore de se servir des créatures les plus pauvres et mépri-
sables, mais rachetées par mon Sang, en vue de ses desseins. Tu es
trop “ nulle ”, et c’est pourquoi tu as peur. Je t’ai dit que Je te parle
dans le Cœur de ma Mère, et à travers cette épée qui traverse son
Cœur de Mère ma Voix arrive jusqu’à toi. À travers “ Elle ” écoute-
moi. Et maintenant prie, prie mon Père pour qu’il daigne exaucer
vos prières. Quand vos prières arriveront au Trône de mon Père,
elles devront avoir le parfum de l’encens. Demande-Moi l’encens
dans tes prières et puis unis-les à celles de l’Église, du Pape ; porte-
les au P. Gabriel pour qu’il Me les offre. Demande Mon Règne, ma
Volonté, mon Amour, ma Grâce, ma Bénédiction sur toute l’huma-
nité. Vers le soir je descends dans le monde, parmi les âmes et je
les regarde, je les cherche... Oui, je descends avec Ma Grâce dans
les âmes qui m’ont servi, je répands la paix et la sérénité dans leurs
cœurs : elles sont “ mon trésor ” sur la terre. Le P. Gabriel parlera
aux âmes par Ma bouche, et Ma Voix passera dans les cœurs. C’est
pour cela que ton cœur doit souffrir, qu’il doit saigner. Envoie-le
au Père Gabriel pour qu’il Me l’offre dans le Cœur de ma Mère
des Douleurs. Écris ceci pour qu’il sache quels sont mes Désirs. Je
dirai mon Amour à d’autres âmes, je me servirai d’elles pour vous
embrasser tous. Termine avec cette Bénédiction particulière de Moi
: Je vous veux tous, je vous veux sauvés, je vous veux dans Mon
Royaume. Oui, ma fille, je suis ton Jésus bien-aimé, oui, oui, oui,
c’est Moi : Jésus. »
20 novembre 1967
Jésus à l’âme : « Demeure en Moi, fixée en Moi, une seule
chose, une seule Âme, et vis de Moi. Maintenant je te dis : l’âme
qui se laisse prendre par Moi seul n’est plus de la terre, mais des
Cieux, parce qu’elle est immergée en Moi. Ensuite je la laisse
seule, je la fais marcher seule pour qu’elle comprenne que
l’Amour, la Sainteté, l’Humilité, la Grâce viennent de Moi. Non,
je ne te laisse pas tomber parce que ma Mère te soutient, mais tu
dois toujours faire l’expérience de tes misères par amour pour Moi
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10.10 Page 100

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et pour ton bien. Reste en Moi et en attente de Moi. Je reviendrai
bientôt te parler, prépare ton cœur. Jésus, ta Vie. »
21 novembre 1967, « Avec Marie Auxiliatrice »
Jésus à l’âme : « Tu ne me trouves pas, tu ne me sens pas, tu
fais l’expérience de ta nullité, de tes limites, de ton incapacité en
tout. Suis-moi dans l’obscurité, dans les ombres, parce que tu
connais la “ voie ”. Je te laisse pour un peu de temps. Ne crains
pas, tu n’es pas seule : il y a quelqu’un qui te guide. Obéis, obéis
à tous, et ainsi tu obéiras à Moi. Laisse faire mon Amour et aug-
mente ta foi, ton espérance. Je te donnerai une récompense : mon
Amour ! Tu as besoin de Moi, de mon Amour en toi pour m’aimer
avec mon propre amour, pour m’aimer dans les autres, dans les
âmes ; pour m’aimer dans la Création, pour me chercher comme
Créateur, pour élever au Ciel tes louanges, pour adorer avec un es-
prit pur Dieu, ton Père, mon Père, notre Père. Souffre en silence,
dans l’abandon ; offre tout en la Très Sainte Vierge Marie, ma
Mère, ta Mère, notre Mère. Écris selon mes ordres ; si tu doutes...
sache souffrir avec humilité ; si tu crains, sache te confier en “
Celui ” qui te guide et qui t’aime ; si tu t’égares, cherche-La et
cherche-Moi : ton Jésus. Reste unie à Moi. Veux-tu mon Amour ?
Veux-tu que je grandisse en toi ? Sache m’attendre dans la douleur
humble et cachée, en t’abandonnant à Ma Mère ; sache me remer-
cier et me bénir dans les tribulations, dans les croix, parce que c’est
moi qui te les envoie. »
Jésus à l’âme : (Après avoir recommandé à Jésus, selon les dé-
sirs de Marie Auxiliatrice, don B. [Bocchi] et le Père G. [Gabriel]
Jésus dit : « Je ferai d’eux deux Prêtres accomplis. Console-moi,
ma fille, pour tout ce qu’ils souffrent à cause de moi, eux et
d’autres comme eux. Il y en a qui M’offensent en eux, il y en a qui
Me persécutent dans les bons, dans les justes. Répare, offre-toi pour
Moi, pour Mes Prêtres, parce qu’ils sont d’autres Moi-même. »
Ô Jésus, tu les aideras dans leurs croix, n’est-ce pas ? Et toi,
mon Jésus, tu les aimeras tellement, tellement, n’est-ce pas ? Mais
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11 Pages 101-110

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11.1 Page 101

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j’insiste : tu aimeras don Bocchi et le Père Gabriel bien plus, beau-
coup plus.
Jésus : « Reçois, reçois Ma Grâce, ma fille, ne mets pas de limites
à l’Amour. Demande-moi beaucoup d’Amour, et, comme tu as dit, “
beaucoup, beaucoup plus ”, non seulement pour eux deux, mais éga-
lement pour les autres. Un Père aime un de ses fils autant que l’autre.
Il viendra un temps où tu ME DEMANDERAS des “ âmes sacerdotales ”
qui se sont détachées de Moi10. Comme ma Grâce croît en toi, ainsi
cette “ semence ” d’Amour et de Douleur est déjà en toi. Elle doit ma-
cérer pour que cette plante grandisse dans le terrain de ton cœur. Alors,
seulement alors, par un Don d’amour, tu seras Victime en Moi, MAR-
TYRE de mon Amour de Prêtre, pauvre de tout et riche uniquement de
Moi. Je t’ai donné une Maman pour ton exil, pour ton âme, pour tout
cela : ne te détache jamais d’Elle, je te rencontrerai dans son Cœur !
Maintenant tu sais que je suis en toi, que je parle à ton âme ; tu sais
que Jésus surgit du dedans et parle aux humbles et parle à toi, parce
que c’est Ma Maman qui te fait le don de son humilité, de sa docilité.
Aie foi, je suis ton Jésus. »
24 novembre 1967, 17h20
Jésus à l’âme : « C’est vendredi. Ma Passion se reflète sur toi.
Mon Cœur gémit en toi, je souffre encore en toi. Souffrances di-
10 « Il viendra un temps où tu me demanderas des “ âmes sacerdotales ” qui se
sont détachées de Moi » : allusion aux prêtres qui ont quitté en grand nombre le mi-
nistère au cours des années qui ont suivi le Concile Vatican II. Véra sera invitée à
s’offrir pour eux comme victime. Elle le fera environ un an plus tard, durant son sé-
jour au “ Deserto di Varazze ”, près de l’Ermitage des carmes déchaux. Aux pieds
du Crucifix miraculeux conservé à l’Ermitage, Jésus lui dictera ces mots dans le
Message du 5 octobre 1968 : « Maintenant va à mes Pieds, tu dois y porter mes
âmes. Ce sont les Prêtres qui m’ont abandonné. Ce qui leur manque, c’est l’humilité.
Il leur manque la connaissance de l’Amour Divin, c’est-à-dire de Moi. C’est la pureté
de l’esprit qui donne ma connaissance, mais eux ne voient pas, ma fille, la tromperie
et leur propre erreur pour ce motif. Mes prêtres séparés ont rouvert toutes mes Plaies,
et moi, Jésus, je cherche et je désire des âmes petites, humbles et généreuses, qui
s’offrent en Moi pour le retour à mon Amour sacerdotal de ces âmes qui sont à Moi,
qui Me sont tellement chères et que j’attends si ardemment ».
101

11.2 Page 102

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verses, souffrances inégales, que j’unifie et transforme en Moi.
Œuvre d’Amour, œuvre de Grâce. Travail merveilleux que l’esprit
humain peut à peine deviner, mais l’âme qui vit déjà de Moi sait,
connaît ce mystère de foi, de purification, cette “ entité ” de dou-
leur. “ Épouse crucifiée ” en Moi. Telle est ma “ Voie ” pour toi,
tel est “ notre but ”, telle est “ notre Union ”. Dans les douleurs ne
vois que Moi, travaille seulement pour Moi, ne pense qu’à Moi,
aime en tous Moi, annule-toi pour Moi, parce que tu rencontres
toujours Moi. Je suis plus pour toi, comme tu le vois, que pour mes
Épouses (les Sœurs), parce que les âmes petites comme la tienne
ont plus besoin de Moi. Avec toi je vais par le monde, je travaille
en toi pour approcher d’autres âmes, je suis en train de me préparer
une route particulière par laquelle je parlerai, j’approcherai et ...
j’aimerai de manière sensible les âmes. Pour “ ce travail ” tu dois
te confier à ma Maman, en particulier à la Femme des Douleurs.
Je veux que “ tu sois l’humble esclave de la Très Sainte Vierge
Marie ”. Je te confie à Elle, et toi, avec ta tendresse de fille, aban-
donne-toi à Elle. Oui, ma fille, que tout soit pour mon Règne
d’Amour. Et tu répéteras toujours avec Moi : FIAT. C’EST MOI,
JÉSUS. »
102

11.3 Page 103

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LIVRET II
« Adveniat Regnum tuum »
FIAT VOLUNTAS TUA
À mon Jésus « tout », à moi rien

11.4 Page 104

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29 novembre 1967 « Par Marie, avec Marie, en Marie, chez
Marie… j’écris. Ô ma Reine et ma Mère, je suis à toi et tout ce que
j’ai est à toi ! » Ta très indigne esclave d’amour, Véra.
29 novembre 1967
Jésus à l’âme : « Mon colloque avec toi est une préparation de
ton âme pour me recevoir et m’écouter. Maintenant tu es en Moi.
L’acte de foi et d’abandon en Moi me conquiert. Dis au bon Père
Gabriel que la “ Ligue de mes âmes ” est prête. Il s’agit de la rassembler.
Elle arrivera aux pieds du Saint-Père, à Rome. Tu n’y seras pas, mais
moi, Jésus, je serai avec elles, avec mes âmes, une seule chose, une
seule âme. Tu es une main qui écrit, un pauvre instrument qui sert à
ma gloire. Détache-toi de toi-même, et donne-moi tout de toi. Même
si pour le moment tu ne comprends pas toutes mes paroles, cela n’a
pas d’importance. L’important est que tu obéisses, à Moi, à ma Voix.
Je te donne l’aridité pour que tu ne t’enorgueillisses pas, mais dans le
même temps je te donne ma Maman. Il n’y a pas de consolations pour
toi en dehors de ma Grâce. Je viendrai à toi sous de nombreux visages,
mais la Très Sainte Vierge t’aidera à me reconnaître. Tout servira pour
ma Gloire, pour les âmes. Le Père Gabriel ne doit pas craindre : moi,
son Jésus, je l’inspirerai, je le guiderai. Si tu ne souffrais pas en écrivant
ces paroles, tu n’aurais aucun mérite. Je suis Jésus ! Je voudrais te
trouver disposée à m’accueillir plus fréquemment. Reste recueillie en
Moi, et fais tous les effort pour ne pas disperser l’esprit intérieur que
moi, Jésus, je te donne. Bientôt je te donnerai un réconfort, un réconfort
momentané pour que ta foi grandisse, pour que ta pauvre âme s’ouvre
à mon Amour, à ma Grâce, et se dispose à Me recevoir. Il faut souffrir,
il faut souffrir beaucoup pour que mes pensées soient communiquées
à d’autres, pour que le Père Gabriel les connaisse. Je vois bien que tu
es peu de chose, mais Moi, Jésus, je supplée à tout ce qui te manque.
Dispose-toi au recueillement, cultive l’esprit intérieur, je t’aiderai. Ma
Bénédiction sera le gage de mon amour pour toi. Oui, la consolation,
même fugace, je te la donnerai par ma Présence Eucharistique. Oui,
donne-moi, donne-moi gloire ! C’est moi, je suis Jésus. »
Gloria tibi Domine.
104

11.5 Page 105

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30 novembre 1967 : Saint André, prie pour nous !
Jésus à l’âme : « Je suis en toi dans la peine, je suis dans ton
angoisse, je suis dans ton aridité, je suis dans tes doutes. Je suis, je
suis, je suis et je sais... Je sais ta petitesse, ta nullité, je sais ton dé-
sarroi. Je sais que tu m’aimes, mais je sais aussi toute ta peur. Moi,
ton Jésus, est-ce que je ne suffis pas pour te défendre ? Ô Véra, ma
fille, si tu connaissais mon cri d’amour et de douleur que je lance
de la Croix à toutes les âmes, comme tu n’hésiterais pas à lutter
pour Moi ! J’ai besoin de ta petitesse, de ta nullité, de tes limites
dans un cœur humble et dévot. L’œuvre de mon Amour consiste à
tirer du néant toutes les choses, à créer et à former des œuvres
belles qui donnent gloire à Dieu. Je suis le divin Réparateur qui ne
cesse de renouveler les âmes pour les faire siennes, pour les unir à
Lui et les offrir au Père céleste pour les âmes elles-mêmes. Ap-
proche-toi de ma Source et bois l’eau purificatrice, pour te renou-
veler en elle. Moi, Jésus, je veux des âmes humbles qui vivent dans
le monde et qui, étant passées par le monde, soient converties à
Moi par ma Grâce. Qu’elles soient d’un milieu social humble ou
élevé, peu importe, je regarde l’intérieur, le cœur. Ces âmes, ayant
été éprouvées par la vie ou par leurs propres erreurs pardonnées
par Moi et oubliées, sauront par amour pour moi approcher d’autres
âmes qui se sont détournées et éloignées de Moi, elles sauront
comprendre, aimer, aider, compatir. Je veux des âmes qui repro-
duisent mon attitude face à la femme adultère. Aucune âme retenue
loin de Moi ne m’accueille spontanément, parce qu’elle ne me
cherche pas, parce qu’elle m’a exclu de sa vie. Je suis Père et
j’aime, j’aime toutes mes créatures ; je veux retourner sur cette
terre à la recherche des âmes qui ne cherchent pas, qui ne pensent
pas à ma Bergerie. Je veux les chercher à travers “ mes âmes ”, pe-
tites, cachées, insignifiantes pour le monde. Elles doivent avoir
MOI. Maintenant j’indique ma voie. Par Marie, ma Mère et leur
Mère, qu’elles s’abandonnent dans ses bras maternels et appren-
nent avec docilité l’“ esclavage d’Amour ” de cette très douce
Mère. Qu’elles se laissent travailler par Elle, qu’elles se laissent
former par cette admirable Maîtresse des âmes. Elle préparera ses
105

11.6 Page 106

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fils pour Moi, pour qu’ils soient toujours plus pénétrés de ma
Grâce, de mon Amour, afin qu’ils ne vivent pas eux-mêmes,
comme a dit mon Apôtre Paul, mais que moi, le Christ, je vis en
eux. Voici que je reviens dans le monde, que je reviens parmi les
âmes, pour leur parler, pour m’approcher d’elles, pour traiter di-
rectement avec elles, jusqu’à ce que “ tombe le voile ” et qu’elles
reconnaissent Moi en chaque frère. Tout ceci se réalise par la cha-
rité, par l’héroïsme, par le martyre. Suivez-moi, âmes chéries et
rachetées par mon martyre ; rappelez-vous le Sang que je vous ai
donné, le martyre qui est descendu en vous comme un second bap-
tême : mon Sang ! Ne fermez pas vos cœurs par égoïsme, ne pensez
pas seulement à vos âmes, mais regardez les âmes de vos frères.
Permettez-moi de retourner dans le monde, parmi vous, en vous.
Je vous donne mon aide, mon Amour au suprême degré pour que
votre cœur brûle de charité. Je vous donne, à une âme après l’autre,
ma Maman, Mère très tendre, particulière, unique. Ô âmes qui
m’écoutez, ouvrez toute grande votre âme à ma Grâce, à mon re-
tour dans le monde, pour me cacher en vous, pour me confondre
avec l’Humanité. Viens, mon âme, ton Époux t’attend ! »
L’âme : Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix aux
hommes de bonne volonté.
30 novembre 1967, 21h30
Jésus à l’âme : « Toutes les âmes sont appelées à cette Œuvre
d’Amour, mais en particulier celles qui ont reçu le don de la foi à
un degré supérieur. Ce sont celles qui auraient péri sans mon inter-
vention directe, et que j’ai tirées de la ruine par ma Miséricorde.
Elles Me sont maintenant plus reconnaissantes, plus fidèles que
beaucoup d’âmes qui m’ont suivi et, surtout, elles sont plus amou-
reuses de mon Amour. Sont appelées à cette Œuvre toutes les âmes
qui aspirent à mourir à elles-mêmes pour être transformées en Moi
: Jésus en vous, et moi, à travers vous, à d’autres âmes. L’Évangile
indiquera à chaque âme l’attitude à avoir face à un frère pécheur.
L’âme qui Me porte doit s’annuler, consciente de ses limites, de ses
106

11.7 Page 107

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misères. Elle doit se dépouiller d’elle-même, de tout ce qui constitue
un obstacle à ma présence dans son âme. Elle ne doit pas perdre le
contact avec le monde et la société, mais tout en vivant en elle, elle
doit se comporter, parler et aimer, animée d’un esprit intérieur qui
soit un reflet de mon Esprit. Elle ne cherchera pas l’incrédule, le
présomptueux de manière pesante et obstinée. Parfois il suffira que
celui-ci se sente aimé par “ une ” de ces âmes pour que ma Grâce
fasse son effet. Comment l’âme appelée à cette Œuvre aura aimé ?
Dans la mesure où elle aura fait place à mon Amour en elle, où elle
m’aura permis de prendre demeure dans son cœur, dans son esprit.
Cette Voie que j’ai indiquée est une Voie mystérieuse, un fil subtil
qui M’unira à l’âme appelée à faire partie de la “ Ligue ”. Oui, “
Ligue de Charité ”, et “ Voie d’Amour ”. Les Pères Salésiens trou-
veront le moyen de diffuser parmi les âmes cette “ Voie d’Amour ”
pour les préparer à ma Ligue. Ce sont eux, les premiers “ Appelés
” à revivre Moi, grâce à mon Sacerdoce et à l’esprit du Fondateur
dont est imprégné leur apostolat. Quant à toi, tu seras toujours une
pauvre créature sauvée par mon Amour, par ma Miséricorde. Ne
crains pas, tu as ma Grâce. Jésus, Voie, Vérité, Vie. »
2 décembre 1967, Premier samedi. « Ô Marie, conçue sans
péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! »
Jésus à l’âme : « Si tu te disposes au recueillement, je viens.
Crois, ma fille, crois, crois en Moi. Maintenant écris, écris pour
Moi, écris pour les âmes. Si une âme écoute “ ma Voix ”, j’ai déjà
du plaisir à lui parler, c’est déjà une consolation pour mon Cœur.
Qui m’écoute, qui me suit ? Si je cherche des consolations parmi
les hommes, c’est parce que, tout en cherchant, je donne. Mon
Amour est sans mesure, sans égal. Si l’âme, libérée des appels du
monde, se laissait pénétrer par la splendeur de ma Grâce ! comme
elle serait lumineuse et heureuse et sainte déjà ici-bas. Ne pars pas,
résiste à la tentation et écoute-Moi. Non, ma Voix n’est pas une
consolation pour toi. Je t’ai dit qu’elle était une “ croix ” et elle
sera toujours plus une croix : ma Croix. Pour toi c’est une Croix
nouvelle, différente, mais tellement salutaire pour ton âme parce
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11.8 Page 108

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qu’elle me donnera Gloire. Oui, tu m’as vu, tu m’as vu avec les yeux
de l’âme... Maintenant tu sais que c’était moi, parce que je viens
moi-même, je reviens pour dissiper les doutes. Pendant le “ Chemin
de Croix ” d’hier tu m’as reconnu... Regarde ma Tunique, regarde
mon habit, elle devra te devenir familière et chère, précieuse, aimée,
désirée, parce que je te vêtirai de mon propre vêtement. Je te donne-
rai un poids énorme mais saint : ma Tunique baignée de Sang. Ne
crains pas, ma fille, parce que moi, Jésus, je ne t’abandonnerai pas
et je te donnerai la force qui te manque, je te soutiendrai avec mes
consolations, je te purifierai avec les aridités. Mais toi, accepte tout
de Moi, tout, parce que tu dois me voir et me reconnaître durant les
jours de ta vie, comme si j’étais sensiblement présent à côté de toi.
Maintenant va, et puis médite mes Paroles, serre-les contre ton cœur
parce qu’elles sont miennes, de Moi, de ton Jésus. Je mettrai la Grâce
dans ces paroles, pour toi aussi, afin qu’elles deviennent l’aliment
de ton âme. Serre-moi contre ton cœur parce que je cherche, je désire
tant d’amour : amour des âmes, amour des hommes. Repose en moi,
fille bénie de ma Croix, et trouve en Moi ce que tu cherches : mon
amour, ma paix. Je suis Jésus, et Jésus est pour tous, mais beaucoup
pour toi, Voie, Vérité, Vie. »
Savone, 20 décembre 1967
Jésus à l’âme : « Celui qui craint n’écoute pas, celui qui croit
adhère à Moi. Je ne t’ai pas donné des roses et des consolations, je
t’ai donné les épines, les incertitudes, les ténèbres. Je ne t’ai pas
laissée, ni abandonnée, mais tes misères te submergent. Je te tends
la main pour te soulever, t’attirer à Moi. Que ma Lumière revienne
en toi ! Comme l’aurore, comme le jour, ma Lumière avance,
mais... bientôt reviendra le soir. Attends-moi à chaque heure du
jour et de la nuit, parce que je suis toujours : Jésus ! »
Savone, 21 décembre 1967
Jésus à l’âme (pendant que j’écrivais au P. Gabriel) : « Tu ne
dois pas avertir, tu dois obéir. Tu dois me porter aux âmes. Si tu as
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11.9 Page 109

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oublié la mission que je t’ai confiée, sache que j’y pourvois moi-
même avec ma Grâce. Tu écriras un peu à la fois sur la pratique de
“ ma voie d’Amour ”, et les lumières que je te donnerai viennent
et viendront seulement de Moi. Moi, j’ai jeté les “ semences ” en
toi, et maintenant elles doivent s’enfoncer dans le terrain de ton
âme, pourrir et prendre racine. Tu comprendras peu à peu. Pourquoi
je t’ai choisi ? Parce que tu représentes l’humanité fragile, pauvre
en vertu, éprouvée, souffrante ; la pauvre humanité qui aspire à
Dieu, mis qui ne pourrait jamais trouver de soulagement sans Moi,
sans ma Maman. J’en tirerai un motif pour ma Gloire. Les décou-
ragés pourront s’approcher de Moi. Toutes les âmes, et chaque âme
qui me reçoit sous les Espèces Eucharistiques, peuvent devenir des
“ Tabernacles vivants ”. Voici que je suis dans l’âme qui me reçoit
dans l’humilité, dans la charité avec ses frères. Alors, que cette âme
fasse participer d’autres âmes à mon don : à Moi, à ma Grâce. Je
suis dans l’âme, mais aussi pour me donner à d’autres âmes.
Qu’elle me porte hors des murs de l’église, et qu’elle Me donne à
chaque frère avec lequel elle est en relation. Oui, elle sourira pour
moi, avec moi, et parlera avec charité et prudence pour Moi, et
qu’elle fasse tout avec Moi. La journée de cette âme, en qui je veux
faire ma demeure comme “ Tabernacle Vivant ”, devra être péné-
trée de Moi chaque heure davantage. Le soir, je consolerai cette
âme qui m’a fait une telle place en elle, et qui m’a tellement laissé
œuvrer par son intermédiaire parmi les âmes pour que je puisse les
rejoindre, les poursuivre et leur parler. Elles doivent me voir, elles
doivent me connaître, et vous, âmes bénies à travers Moi par mon
Père, vous êtes les “ sarments ”, vous êtes les “ semences ”, vous
êtes les “ porteurs de Jésus ”. À cette école on se prépare chaque
jour, heure par heure, mais l’âme qui voudra me recevoir non seu-
lement pour elle-même, mais aussi pour me donner à d’autres
âmes, devra redevenir “ petite ”, et semblable à un enfant qui
s’abandonne avec confiance dans les bras de son Père. Combien
cette âme devra être humble ! Charité, amour, humilité, obéissance
à mes désirs. Ces vertus sont les colonnes fondamentales chez le “
Porteur de Jésus Eucharistie ”. Pour le reste, pour tout ce qui
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11.10 Page 110

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manque à l’âme, c’est Moi qui suppléerai. Oui, Florence, Turin,
Rome... voici un sillon tracé pour y faire tomber les “ semences ”
de ma Parole. »
Varazze, 22 décembre 1967
Jésus à l’âme : « Maintenant mon regard est sur toi. Je veille
dans la douleur... Peu nombreuses sont les âmes qui me suivent, peu
nombreuses celles qui m’attendent. Laisse-moi crier ma douleur, que
je puisse en te regardant pleurer sur les âmes perdues, les cœurs qui
ne m’aiment pas, les esprits enveloppés dans l’obscurité : machines
qui fabriquent des idées, des pensées qui me combattent et m’ex-
cluent. Qui me cherche ? Qui m’attend ? J’ai donné ma vie pour mes
“ appelés ”, pour mes élus. Ils ont fui, ils continuent de fuir11. Ô vous,
âmes qui m’écoutez, qui me suivez, unissez-vous en mon Nom, unis-
sez-vous en moi, Jésus ; faites-moi de la place dans votre cœur, dans
votre âme, pour que je demeure toujours en vous. Souvenez-vous de
Moi, de ma Présence Eucharistique dans votre âme. Soyez mes Ta-
bernacles vivants, et faites-moi aller à la rencontre des âmes de vos
frères. Gardez-moi Présent en vous dans toute ma réalité divine et
humaine ; et donc parlez-moi, rendez-moi participants de vous, de
vos affaires ; conversez avec Moi, oui, avec Moi, avec Jésus. Y a-t-
il un ami, un confident, un amour plus désirable que le mien ? Je
vous promets ma Parole dans votre âme, je vous promets mon “ col-
loque ” avec Moi ; je descends pour dialoguer avec l’âme qui me
fait de la place. Cette âme aura toujours Moi, et chaque jour je re-
nouvellerai en elle ma Présence Eucharistique, je l’augmenterai
grâce à la Sainte Communion. Si l’âme fait partie de Moi, de tout
Moi-même, moi aussi j’aspire à faire partie d’elle pour qu’il n’y ait
pas deux êtres séparés, le Créateur et la créature, ou unis pour
quelques instants, mais un seul Être, une seule Âme. Qui me donnera
toute cette place ? Oh, ma Ligue ! Je la vois. Elle naît de la douleur
et de l’amour, elle naît des cœurs qui souffrent et qui aiment, elle
11 Allusion claire aux nombreux prêtres qui abandonnaient le ministère sacerdotal.
110

12 Pages 111-120

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12.1 Page 111

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naît parmi les âmes qui m’attendent. Vous les rassemblez de chaque
bout du monde, et mon Père les mettra sous ses Ailes, parce que son
Fils unique, Jésus, demeurera en elles, parmi les hommes, sur la
Terre. Voici que les grains de froment tombent dans mon Église,
parmi mes âmes. Les grains sont ma Parole ; je suis le Bon Semeur,
les âmes sont le terrain. En chaque âme qui me fera de la place je
ferai descendre ma Parole, et ainsi elle se renouvelle et prendra de
la force toujours plus dans la mesure où l’âme se donne à Moi, se
laisse purifier, pénétrer par l’Amour Divin. Je suis Jésus, Jésus,
Amour de l’Esprit Saint, Jésus qui bénit, Jésus qui souffre et qui
aime, Jésus parmi les hommes, Jésus avec les hommes, Jésus ici avec
toi. Jésus qui t’appelle, te poursuit, te cherche, t’abandonne à tes mi-
sères ; Jésus qui revient, Jésus qui t’attend, Jésus qui te pénètre et te
blesse, Jésus qui t’a choisie seulement parce qu’il t’aime. Si tu ne
réalises qu’un petit nombre de mes désirs, d’autres réussiront mieux,
mieux que toi. Toi, sers la Gloire de mon Père. Tu dois me donner
ton obéissance, tes efforts, ta volonté, et accepter cette épée qu’est
pour toi ma Voix, ma parole en toi. Maintenant repose-toi et cache-
toi en Moi. Ton Jésus te bénit dans sa Gloire ! »
Savone, 26 décembre 1967
Jésus à l’âme : « Demain sera un jour de fête sur la terre et au
ciel. Mon Œuvre aura sa pierre angulaire. Voici “ mon Temple ”,
voici mon Tabernacle Vivant en vous. Ensemble nous irons ainsi
vers toutes les âmes. Je ne resterai pas “ enfermé ”, ni oublié parce
que vous me porterez dans la plénitude de ma Grâce. L’âme qui
conserve au plus intime d’elle-même le Tabernacle Vivant doit se
comporter ainsi à l’égard d’un autre Tabernacle Vivant : l’un salue
l’autre, en adorant “ ensemble ” Moi, Jésus, et en remerciant pour
un tel “ don ”. Chaque âme restera dans l’humilité la plus profonde,
renoncera à elle-même pour laisser la place à Moi. Je serai dans
chaque âme dans la mesure où elle me fera de la place à Moi. Ma
Grâce accomplira de grandes choses. Moi, Vivant et Présent dans
l’âme, j’entre dans les familles, dans votre maison, je reste avec
vous. Ce matin je t’ai dit de me porter au sein de ta famille ; ton
111

12.2 Page 112

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baiser a été mon baiser pour chacun d’entre eux. Ensuite il y aura
les “ paroles ”, ce seront vos paroles. Je me servirai de votre façon
de parler, de vous exprimer, pour parler, pour arriver aux autres
âmes. Donnez-moi vos facultés, pour que je puisse vous rencontrer
tous et en tout lieu. Au début ce sera pour l’âme un travail d’atten-
tion, de vigilance, pour écarter tout ce qui fait obstacle à ma Per-
manence en elle. Mes grâces dans les âmes appelées à cette Œuvre
seront progressives. Aujourd’hui tu portes Mon baiser en famille ;
une autre fois, quelque chose de plus et encore toujours plus,
jusqu’à ce que, presque à l’insu de l’âme elle-même, je ferai, j’agi-
rai, je parlerai et j’aimerai, à travers elle, toutes les personnes qui
s’approcheront de cette âme, c’est-à-dire de Moi. Il y a celui qui
agit, parle, regarde, travaille en se sentant guidé seulement par mon
Esprit, mais je suis déjà Tabernacle Vivant dans cette âme, et elle
ne le sait pas. Mais elle doit le savoir, parce que je veux son adhé-
sion à ma PERMANENCE EUCHARISTIQUE dans son âme ; je veux que
cette âme me donne aussi sa voix pour parler aux autres hommes,
ses yeux pour que les miens rencontrent le regard des frères, ses
bras pour que je puisse en embrasser d’autres, ses mains pour ca-
resser les petits, les enfants, ceux qui souffrent. Cette Œuvre a ce-
pendant comme base l’amour et l’humilité. L’âme doit avoir
toujours devant elle ses propres misères, sa propre nullité, et ne ja-
mais oublier de quelle pâte elle est pétrie. Ce que je donne à l’âme
est un don, un don d’Amour de mon Père Céleste, fait à travers
Moi aux âmes. C’est encore mon Père qui m’envoie à vous, au mi-
lieu de vous, pour me confondre avec vous, comme autrefois à
Bethléem, pour vous appeler aux choses du Ciel. Donne tout, tout
de toi et tout ce qui pourra te contrarier n’est jamais mon œuvre.
Maintenant tu distingues les assauts de l’ennemi. Fais attention.
Moi, Jésus, je te donnerai ma force. Oui, mes Paroles sont des se-
mences et doivent tomber bientôt dans “ mon sillon ”. Les semeurs
sont mes Prêtres. Au Père Gabriel tu remettras mes Paroles. Il sait
ce qu’il faut faire. Il faut sans tarder orienter les âmes appelées par
Moi vers cette école. Je vous donne une Maîtresse : ma Mère. Que
chaque âme se fasse passer elle-même par son Âme, et qu’elle dé-
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12.3 Page 113

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pose dans son Cœur de Mère de Dieu et des hommes ses prières,
ses offrandes, ses consécrations et ses remerciements. Je recevrai
tout cela de ma Mère. Chaque âme se consacrera à Elle dans une
donation complète d’elle-même à Moi par son intermédiaire.
Qu’elle me parle par conséquent à travers le Cœur de ma Mère.
Elle déposera dans le Cœur de l’Immaculée les âmes qu’elle ren-
contre, dont elle désire le salut avec plus d’ardeur. Je lirai dans le
Cœur de ma Mère les noms suivants : vœu d’obéissance, humilité
très profonde, dépouillement du moi propre, pureté d’esprit, pureté
d’intentions, simplicité et abandon. Tout ceci germe dans l’Amour,
de l’Amour, avec l’Amour, pour l’Amour. Le Père Gabriel recevra
mes Paroles, il travaillera pour mon Œuvre. Je l’illuminerai, et lui
écrira, parlera, traitera, luttera pour Moi, pour ma Ligue. Son Jésus
exauce ses supplications, et moi je suis avec lui parce qu’il fait ma
volonté. En lui tu dois obéir à Moi, parce que c’est moi qui te parle
en lui. À travers le Père Gabriel je te demanderai ce que je veux de
toi. Obéis, obéis, obéis : c’est la voie la plus simple pour trouver
la paix, c’est la voix par laquelle je te rapprocherai de ma Croix.
Viens, mon âme, viens et nous monterons ensemble sur la Mon-
tagne du Calvaire : moi et toi, toi et moi, pour que rien ne nous sé-
pare sur cette terre, mais que tout par amour nous unisse, et fasse
de nous une seule Croix, un seul Crucifié souffrant, de sorte qu’on
ne distingue plus l’humaine et misérable créature de son Amour,
de son Dieu : Jésus. Mon épouse bien-aimée, c’est à ce genre de
noces que je te conduis. L’acceptes-tu ? Demain, Demain... Ô ma
fille, demain, demain, demain... moi et toi, toi et moi et le Prêtre.
Demain, dans le premier Prêtre de mon Œuvre je poserai ma pierre.
Exulte, fille de Sion, ton Roi vient à toi, ton Époux s’avance. Ne
me laisse pas sans ton amour, sans ta respiration, sans toi. »
Demain : 27 décembre 1967. Au nom de la sainte charité arrête
d’écrire et va. Je te donne Moi, porte-moi là...
28 décembre 1967
Jésus à l’âme : « Ô ma fille, bientôt, bientôt je serai avec toi.
Voici que tu as déjà part à ma joie, tu es déjà unie à Moi de manière
113

12.4 Page 114

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singulière. Ô mon âme, rien ne nous séparera plus jamais : moi et
toi, toi et moi, une seule chose, un seul Amour, un seul Amour.
Maintenant nos regards se croisent, et du Tabernacle tu reçois
l’onde immense de mon Amour. J’attends mon épouse aux pieds
de mon Autel, je viendrai à elle dans une union mystique. Tu ne
sais pas ce qui va arriver. Pauvre âme, petite, limitée, imparfaite...
Ma Mère sera près de toi, et je te recevrai d’Elle, par Elle je vien-
drai à toi, avec Elle je ferai ma demeure en toi. Rends grâce à mon
Père, et en cela unis-toi à toute la création, à mes Saints, aux Anges,
aux neuf Chœurs, à l’Église du purgatoire, à l’Église militante ;
unis-toi à mes Prêtres, au Pape Paul VI. Puis viens à Moi par la “
voie de l’amour et de la douleur ”, et nous irons ensemble à travers
le monde. Pour le Père Gabriel : il travaille déjà pour Moi, pour
mon Œuvre, renonçant à sa volonté propre, à l’apostolat qu’il dé-
sire. Il est à Florence par ma volonté12. Il est dans un moment
d’épreuve, il jettera donc les semences de ma Parole parmi ses
Confrères, parmi ceux qui le font souffrir. Par Moi il doit renouve-
ler l’Œuvre salésienne de Florence. À ses Confrères il doit donner
Moi : qu’il imite mon comportement, qu’il prenne l’exemple de
l’Évangile, c’est-à-dire de Moi ; qu’il aime, souffre et prie pour ses
Confrères. C’est là sa mission à Florence. Ma Parole doit germer
là où il vit, et avec ceux avec qui il partage ses journées, avec ceux
avec qui il s’assied à table pour manger, avec ceux qui touchent
mes Espèces Eucharistiques. Qu’il supporte tout humblement par
amour pour Moi et que ma Passion lui serve toujours d’instruction,
d’enseignement, d’école, de leçon. Ce n’est qu’en passant par cette
purification que ses Confrères viendront à Moi et dans l’union pour
laquelle ils ont été appelés. Aussi, avec la permission de ses Supé-
rieurs, qu’il diffuse mon Œuvre d’Amour, afin que surgisse à Flo-
rence, parmi les prêtres, ma Ligue d’Âmes sacerdotales. Je
l’assisterai, je le consolerai, je lui enverrai en son temps une aide,
12 Don Zucconi avait été transféré de l’Institut salésien d’Alassio à celui de
Florence.
114

12.5 Page 115

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un collaborateur. Il doit d’abord passer par la “ voie ” que je lui ai
indiquée. Qu’il ne doute pas de son Jésus, qui est et sera toujours
en lui. Il parcourra cette voie, assisté par ma Mère. Qu’il s’adresse
donc à Elle et se mette entre ses mains ; qu’il s’abandonne à Elle
comme un enfant humble, obéissant, aimable, pur et innocent. Je
demande aussi au Père Gabriel l’“esclavage d’amour ” de la Sainte
Vierge, car de cette manière Elle sera pour lui non seulement une
Mère très tendre, mais aussi une Maîtresse, un guide, un réconfort,
un repos. C’est de ma Mère qu’il recevra mes inspirations. À mon
Œuvre d’Amour sont appelés tous les membres de sa famille, parce
qu’ils appartiendront à ma Ligue d’âmes, personne n’étant exclu.
À cela ils parviendront après une préparation soignée qui conduit
l’âme à Moi, qui l’attirerai à mon Amour avec ma Grâce. Il y a des
âmes sacerdotales prêtes pour mon Œuvre. Il faudra les préparer,
et je ferai le reste. Tout et toujours dans l’amour de la Vierge Marie
: comme “ Maîtresse ” et comme Mère, je la donne à chaque âme
sous trois figures : Immaculée Conception, Marie Auxiliatrice,
Notre Dame des Douleurs. C’est-à-dire : pureté, chasteté pour les
porteurs de Jésus Eucharistie ; pureté pour tous ; secours et soutien
dans les luttes et les difficultés ; douleur et souffrance pour tous.
Mon Œuvre aura en Moi ses victimes, et pour beaucoup d’Âmes il
y aura une épée qui transpercera leur cœur. Allez à Elle, âmes bien-
aimées, car moi, votre Jésus-Christ Eucharistique, je vous promets
un Amour indicible et, pour beaucoup d’entre elles, ma parole qui
servira de réconfort et de soutien dans les épreuves et les tribula-
tions. Le Père Gabriel transmettra mes messages aux âmes sacer-
dotales, mais qu’il agisse avec prudence. Mon Œuvre est presque
toute révélée. Moi, Jésus, j’annoncerai d’autres sillons. Demande
des prières, prie, offre-toi en Moi à mon Père pour mon Œuvre. Je
veux des âmes victimes en vue de mon retour dans la vie quoti-
dienne des hommes. Je dois aller, je dois marcher sur les chemins
du monde. Oui, le monde : parce que je suis venu sur la terre pour
toutes les âmes, et j’ai donné ma vie pour tous. Oui, des luttes,
beaucoup de luttes avant d’arriver à Rome chez le Pape. L’ennemi
mettra des obstacles, et “ mes âmes” souffriront. Que le Père Ga-
115

12.6 Page 116

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briel confie mon Œuvre et mes âmes à la Sainte Vierge sous sa
triple figure. Elle vous ouvrira les voies. Le Pape vous attend, le
Pape approuvera, le Pape sera avec vous, car je suis en lui, et lui
est en Moi. Jésus te bénit de tous les Tabernacles ! Oui, au Père
Gabriel mes Paroles, mon Amour sacerdotal, ma demeure en lui.
Et toi, reste en Moi, et qu’aucun de tes soupirs ne se perde qui ne
soit pour Moi. »
Savone, 1er janvier 1968
Jésus à l’âme : « Rien n’échappe au Cœur de ton Jésus et je
viens te dire que l’amour est souffrance, croix, aridité, sainteté.
Mon Épouse est crucifiée en Moi, et celui qui Me porte, porte ma
Croix. Que chacun maintenant applique à soi-même ces pensées,
qu’il les médite et reconnaisse tout ce que mon Épouse partage déjà
avec Moi, tout ce qu’elle devra partager pour arriver à l’union avec
Moi. À Véra je fais cette exhortation : qu’elle persévère dans l’hu-
milité et dans l’obéissance, qu’elle ne se décourage pas, non, ja-
mais… Pour Lucia un avertissement : qu’elle soit prudente et
circonspecte. Au Père Gabriel : que “ mon Don ” porte des fruits
abondants d’âmes sacerdotales. Ma Maman le tiendra dans ses bras
comme un fils chéri. À toutes mes Épouses mon baiser d’amour et
de pardon. À toi, ma fille, à toi qui souffres et gémis sous le poids
écrasant de ta fragilité, à toi ma Force chaque jour un peu plus ; à
toi “ mon Don ”, pour que tu te souviennes toujours que celui qui
t’aime est avec toi et ne t’abandonne jamais. »
Varazze, 4 janvier 1968
Jésus à l’âme : « Maintenant je suis avec toi, Tabernacle Vivant
de mon Amour. Je veux t’instruire, te préparer pour une mission...
Pour cela ton âme doit vivre de Moi, immergée en Moi. Je la déli-
vrerai des attaches terrestres, je la purifierai. Je t’attends à la Fon-
taine baptismale pour une autre purification, celle du sang. Tout
don comporte une souffrance, une offrande, un renoncement.
Chaque âme qui “ se revêt ” de Moi doit disparaître en Moi, elle
116

12.7 Page 117

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doit me donner tout, elle doit me suivre dans mes voies, faites de
sentiers ou de raccourcis, mais toujours “ mes voies ”. Que l’âme
s’abandonne à Moi, et je serai pour elle confiance, réconfort, di-
rection, appui. Pourquoi ne le fais-tu pas encore ? Oui, tu es dans
l’épreuve, une épreuve d’amour. Une épreuve ton aridité, une
épreuve ton incapacité, ta confusion, une épreuve tes rebellions,
une épreuve ta fragilité. Persévère dans mon Amour, aime-moi
dans le silence de ton âme. As-tu peur de mes paroles, Véra ? Écris-
les, elles sont de ton Jésus, de ton Jésus que tu ne sens plus ni
proche ni lointain, et pourtant tellement en toi... Non, ma fille, je
veux rester avec toi, ne crains pas. »
Savone, 6 janvier 1968
Jésus Eucharistie : « Tu as bien écrit : je suis Jésus Eucharistie,
vivant, présent dans le saint Tabernacle ; vivant et présent avec toi,
sur toi, et en toi avec ma Grâce. Non, je ne te laisse pas, je ne
t’abandonne pas, je suis là, je n’ai pas fui à cause de tes misères,
parce qu’elles serviront même pour ma gloire. Appuie-toi sur Moi,
sur ton Jésus : n’aie pas peur, je veux te donner confiance, force,
lumière. Tu viendras, tu viendras à Moi par la voie que j’ai choisie
pour toi. Laisse-toi conduire parce que je suis la Voie, ta Voie. Il
n’est pas loin, le temps où nous marcherons ensemble dans les
voies de l’amour. Pour le moment c’est la souffrance et la tribula-
tion, le désarroi, la peine. Et puis, que ne te donnera pas ton Jésus
? Oui, des actes d’amour, beaucoup d’actes d’amour. Ce matin je
te l’ai expliqué. Dans le prochain, dans ton prochain le plus proche
c’est Moi que tu rencontres. C’est pourquoi je dis : patience, amour,
gentillesse, sollicitude, compréhension envers chacun. Que tout
soit résolu au moyen d’actes d’amour envers Moi, en passant par
ton prochain. Pour le moment occupe-toi de ce que je t’ai dit et ex-
pliqué, parce que je t’apprends comment mettre mon “ Vêtement
” petit à petit. Je t’attends, je t’attendrai en raison de tes faiblesses.
Je t’ai donné une douleur qui te servira à ne pas oublier ma Pré-
sence Eucharistique en toi. Elle augmentera toujours plus, parce
que je ne veux pas être oublié. Ce sera douleur et réconfort, ce sera
117

12.8 Page 118

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une douleur croissante qui investira tout ton être physique, afin que
tu ne remues aucun membre de ton corps sans Moi. L’âme recevra
un grand bien de ces souffrances et se préparera à venir à Moi. Il
n’y a pas d’ascension de l’âme et de l’esprit sans les souffrances
endurées en union amoureuse avec Moi. Oui, comme à l’aveugle
de Jéricho, je te donnerai la vision des choses célestes. Ne crains
pas, ne crains pas, parce que moi, ton Jésus, je ne te laisse pas seule,
pas même un instant. Reviens... je t’attends...ton Jésus t’attend
parce qu’il veut “ dicter ”. »
Savone, 7 janvier 1968
Jésus Eucharistie. « Dans les petites choses comme dans les
grandes, c’est toujours moi qui opère, avec ma Grâce. C’est moi
qui vous rassemble, qui provoque vos rencontres, qui vous sépare,
mais je vous garde toujours unis en Moi, à l’ombre de mes ailes.
C’est mon Œuvre qui progresse, c’est moi qui descends parmi les
hommes, moi qui vais au milieu des hommes, moi qui suis dans
vos familles, moi qui vous appelle. Jésus aime bien le Père Gabriel.
Il me donne gloire, et en lui je suis consolé, aimé, et... non oublié.
Le Père Gabriel ne doit pas se décourager, il a ma Grâce, il a Moi.
Si la lutte l’écrase, qu’il s’appuie sur Moi, qu’il aime en Moi, qu’il
souffre en Moi. Il sentira mon embrassade de Père, de Frère,
d’Époux. Je suis Jésus descendu des Cieux pour être au milieu des
hommes, pour partager avec vous votre vie, pour vivre de vous,
afin que vous viviez de Moi. Comme les premiers chrétiens, vous
êtes les premiers porteurs de Jésus, c’est-à-dire les premiers Taber-
nacles Vivants. Oui, c’est le début d’une nouvelle ère pour Moi,
pour le Christianisme, pour le Christ en vous. Et donc, pour vous
aussi les luttes, les tribulations, mais pour vous aussi la victoire,
parce que moi, Jésus Eucharistie, je vaincrai, je triompherai. Oui,
les fils tissés par ma Grâce dans vos âmes sont en train de commen-
cer leur étonnant travail d’unification sensible et visible : voilà mon
travail dans vos âmes. Les fils de ma Grâce se sont maintenant ren-
contrés dans le projet de la divine Providence, et mon secret
d’Amour est révélé à beaucoup, aux appelés de mon Père. Oui, le
118

12.9 Page 119

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Père Gabriel recevra de Moi beaucoup de grâces. Dis-lui que sa
confiance en Moi doit être sans limites, parce que mon Œuvre est
une Œuvre de Foi et d’Amour. Moi, Jésus Eucharistie, je le bénis,
je le garde, je l’immerge dans mon précieux Sang afin que son âme
demeure en Moi, ici, dans mon Côté. C’est là ce que son Jésus,
Jésus souffrant, Jésus Prêtre éternel, Jésus frère, Jésus Époux, a
dicté à sa pauvre Véra, pour que mon amour et ma prédilection
pour le Père Gabriel lui soient révélées aussi à travers l’obéissance
et la fragilité de la plus pauvre de ses créatures. Si celle-ci en a été
totalement indigne, elle est maintenant purifiée par mon Sang, par
ma Passion, par ma Grâce. Elle est épouse en Jésus dans la souf-
france, parce que Sœur Souffrance sera mon Amour constant pour
elle. Que chacun en tire un motif d’amour pour Moi, puisque tout
est toujours l’Œuvre de ma Miséricorde. J’ai choisi Véra parce
qu’elle était le “ Monde ” avec ses douleurs, ses péchés, sa souf-
france, son manque de confiance... Ma Mère l’a sauvée, son âme
a été lavée dans mon précieux Sang. Elle présente maintenant aux
yeux de Dieu les cicatrices de son passé. Oui, elle est dans la souf-
france et je ne l’en priverai jamais, car elle est l’épouse de ma Pas-
sion. Elle sait que la souffrance a été et sera le premier de Mes
Dons. Je lui dirai encore autre chose, mais seulement à elle, pour
qu’elle ne trouve du réconfort qu’en Moi. Non, personne d’autre,
mais seulement moi pour elle, pour qu’elle n’ait que Moi. Jésus,
Dieu Un et Trine vous embrasse et vous bénit. La Sainte Vierge,
ma douce Mère, vous aime, vous bénit, vous attend. Jésus. »
119

12.10 Page 120

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13 Pages 121-130

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13.1 Page 121

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LIVRET III
« Ligue d’âmes » dirigée par Jésus,
par Marie, en Marie, avec Marie.
Ô Marie conçue sans péché,
prie pour nous qui avons recours à Toi.
« ŒUVRE D’AMOUR »
DIRIGÉE PAR JÉSUS

13.2 Page 122

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Varazze, 8 janvier 1968
Jésus Eucharistie pour le Père Gabriel. « Ses Confrères l’ai-
meront en Moi. Je veux qu’ils soient de bons Prêtres, de saints
Prêtres ; quant à lui, qu’il soit Moi au milieu d’eux, c’est-à-dire
qu’il se comporte comme Moi avec mes apôtres et mes disciples,
et qu’il enseigne avec bonté et douceur : qu’il aime et comprenne
et soit compatissant. Je suis en lui pour vivre parmi eux, pour
partager chaque heure avec eux. Je veux emprunter ses traits pour
parler avec mes autres Prêtres, parce que je veux tout leur cœur,
tout leur amour. Le Père Gabriel est ma victime, la victime en Moi
de mes Prêtres. Je suis en lui aussi pour eux, car je les aime d’un
même amour. Sur l’Autel, dans mon Sacrifice offert par lui-même
à Dieu le Père, il y a lui en Moi. Rien ne nous sépare, parce qu’en
lui je me suis caché avec ma Divinité et mon Humanité. Il doit
maintenant la reverser sur les autres, parce qu’au moyen de ce sar-
ment je veux renouveler les fruits de mon Sacerdoce. Ce sont des
Prêtres qui Me sont chers, que j’aime beaucoup, ils sont d’autres
Moi. Le Père Gabriel doit se dépouiller de lui-même, c’est-à-dire
des sentiments personnels, humains que Moi, Jésus, je n’ai pas. Il
doit pour cela se libérer de ces dernières chaînes humaines, pour
que je vive et opère en lui avec ma Grâce. Telle est ma victime dans
la Victime immaculée, dans l’Agneau de Dieu. Grandes seront mes
consolations pour celui qui par amour veut être tout Moi-même et
disparaître pour lui-même. Dis au Père Gabriel que je l’attends dans
la nuit, sur les voies à la recherche des âmes, car je suis le bon
Pasteur qui va à la recherche des brebis perdues. Ne serait-ce que
pour une seule âme, je ne saurais me réjouir tant que je ne l’aurai
pas dans ma Bergerie. Courage, je soutiendrai ses forces, j’alimen-
terai sa foi. Chacun de vous, Tabernacles Vivants, a déjà commencé
mon travail, parce que, bien que vous sachiez bien peu mettre en
pratique mes nouveaux enseignements, je vis maintenant auprès de
beaucoup d’autres âmes, et, à travers vous, je pose mon regard mi-
séricordieux sur toute une humanité. Nous appellerons d’autres
âmes pour en faire des Tabernacles Vivants et Véra rencontrera
l’autre Prêtre préparé par Moi pour cette Œuvre. Elle en aura beau-
122

13.3 Page 123

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coup de joie et de fruit, car elle croira que Celui qui lui dicte a été,
est et sera toujours son Jésus. Priez pour cette “ rencontre ” voulue
par mon Père, pour qu’Il daigne hâter les temps. Travaillez dans
l’amour et la sainteté, priez, souffrez avec humilité, je suis venu en
vous pour “ répéter ” ma vie. Je vous demande tout par amour,
parce que c’est uniquement l’amour qui m’a fait devenir Homme,
qui a fait de Moi un Crucifié, qui m’a rendu Eucharistique. C’est
seulement par amour que j’accueille un sacrifice, un renoncement,
une larme, une offrande. L’amour du Créateur et de sa créature vit
de ma lumière, participe de la gloire de mon Père. C’est l’Esprit
Saint qui fond ensemble le Divin et l’humain, et c’est à Dieu, par
Moi, Jésus, que montent de chaque âme d’ici-bas l’honneur et la
gloire. Où es-tu, ma fille, quand tu t’égares ? Tu es dans les bras du
Père, de l’Époux, de l’Ami, du Frère. Pourquoi as-tu encore peur
de Moi ? Donne-moi ta confiance, donne-moi ta confiance. Je dé-
sirais écrire au Père Gabriel, et ton obéissance, soutenue par ma
Grâce, est devenue une œuvre méritoire qui m’a plu beaucoup, à
Moi et à ma très douce Mère. Je vous unirai sous mon Toit, je vous
mettrai en contact, vous, les porteurs de Moi, de Jésus, et je me ré-
vélerai à vous et chacun parlera à l’autre par ma bouche pour que
reconnaissiez qu’en vous, avec vous et pour vous, il y a tout Jésus.
Courage ! Ma très douce Maman vous aide, vous bénit, elle est
avec vous. C’est Elle qui conduit mon Œuvre d’Amour, c’est Elle
qui forme la Ligue de mes Âmes: les Tabernacles Vivants. Sachez
attendre dans la prière et dans l’humilité ce que la divine Providence,
dans ses plans miséricordieux, est en train de disposer et de dévoiler.
Oui, le Pape sait, le Pape souffre, le Pape attend, et vous avec lui
attendez, comme je vous l’ai dit, mon retour parmi vous, dans le
monde. Oui, c’est une folie pour ta pauvre humanité, une épreuve
qui t’écrase... Non, tu ne perdras pas la tête pour cela, mais pour
mon Amour, pour mon Amour, pour l’Amour de ton Dieu, de ton
Jésus. Les veilles pendant la nuit, c’est de l’amour, c’est moi qui
les permets et souvent je les permettrai, parce que je ne veux pas
être oublié. Si les occupations journalières vous ont détournés de
Moi, sachez que je chercherai des consolations et des veilles durant
123

13.4 Page 124

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la nuit. Chacun donnera ce qu’il peut, mais avec amour, parce que
je recueillerai chacune de vos respirations. Soyez humbles, soyez
soumis à Moi. Je suis Jésus, Jésus avec vous. »
Varazze, 9 janvier 1968
Jésus Eucharistique : « Écris, écris et obéis-moi, et offre ton
obéissance à ma Maman. Je veux que les Tabernacles Vivants aug-
mentent, se répandent dans le monde, dans l’humanité. Je veux
aller loin, sur les routes du monde, d’un bout du monde à l’autre de
la terre et des mers. Priez pour que ma Miséricorde se multiplie,
pour que mon Amour se répande dans les âmes. Allez, cherchez
des âmes préparées par Moi pour mon Œuvre d’Amour. Parle ce
soir de Moi, de mon Œuvre d’Amour à l’âme qui t’est proche, de-
mande des prières dans ce but : je l’unirai en esprit à vous, mes Ta-
bernacles, pour que vous puissiez tous servir ma cause. Dis au Père
Gabriel que j’approuve son apostolat au sein de sa famille et qu’avec
ma Grâce je recueillerai beaucoup de fruit dans sa parenté. L’Œuvre
doit être portée à Turin, chez les Prêtres Salésiens sous la protection
de ma Mère “ Auxiliatrice ”, pour qu’Elle ne manque pas de vous
donner les secours célestes qui doivent vous assister, et pour que
moi, Jésus Eucharistique, je me confonde avec toute sorte d’âmes
au milieu de vous. Priez, priez pour que les âmes préparées par Moi
me reçoivent. Je veux qu’à Turin mon Œuvre se diffuse parmi les
Prêtres Salésiens, et eux sauront préparer d’autres âmes à Me recevoir
parmi celles qui vivent dans le monde, mais qui ne sont pas du
monde. Celles-ci me porteront dans les rues, dans les maisons, dans
les familles, pour que je vive auprès d’autres âmes qui sont loin de
Moi, pour que celles-ci sentent constamment ma Présence eucha-
ristique : la volonté rebelle tombera, les idées fausses céderont la
place à la “ Vérité ”, tomberont aussi l’obstination dans le mal, le
mensonge et la fausseté. Tout cela arrivera parce que moi, à leur
insu, je serai à côté d’eux, et ma Grâce frappera avec une amoureuse
insistance à la porte de leur âme, jusqu’à ce qu’elle s’ouvre à mon
amour, à la foi. De Turin devront partir d’autres âmes pour me
porter ailleurs et partout. Partout : c’est-à-dire en d’autres lieux,
124

13.5 Page 125

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dans d’autres provinces et villes. De Florence à la Ligurie et ensuite
à Rome. Oui, le Pape vous attend, le Pape le sait. Que l’on prépare
des âmes sacerdotales pour cette Œuvre qui doit s’étendre au monde
entier. Allez à Turin13. Présentez “ mon Œuvre ” à l’Œuvre salésienne.
Je veux que l’on commence là sans tarder, tout de suite. Envoie ces
messages au Père Gabriel, à Don Borra, je leur inspirerai ce qu’ils
devront faire. Toi, tu laisseras tout pour Moi, pour mon Œuvre, et
cette blessure t’accompagnera jusqu’à la fin de ta vie. Je te donnerai
alors la blessure de mon amour ardent. Quand arrivera le moment,
sache me donner ton Fiat, dans le Fiat de ma Mère à mon Père
Éternel. Prie, prie pour que tu reconnaisses et que tu rencontres le
Prêtre que je t’enverrai pour faire ensemble un bout de chemin. De-
mande des prières, offre des sacrifices, des mortifications, et ce que
tu sais donner dans tes misères. Les sillons doivent s’élargir, pour
que “ ma Voie ” s’y implante facilement et trouve toujours de nou-
veaux sentiers préparés, prêts à m’accueillir. Pour le moment ces
messages suffisent : toi, ma fille de la Croix, tu les transmettras à
Florence et à Lombriasco14. Les deux Prêtres dont j’ai parlé seront
inspirés pour aller là où je les enverrai en mon saint Nom, pour ma
Gloire parmi vous, mes âmes bénies. Maintenant va, et demande
des prières. Marie, ma douce Maman, ne te laisse pas, ne te laissera
jamais. Marie, ma Maman, te pardonne. Elle t’aidera, te retirera
d’en bas où tu es encore, mais à travers la souffrance, et tu sais que
la souffrance est Jésus, que Jésus, ton Jésus, est tout dans la souf-
france, dans la Croix, dans la Croix d’Amour, dans l’union de la
Croix. Je vis de toi, et j’ai hâte que tu vives de Moi sans tarder.
Oui, bien sûr, non seulement mes salutations au Père Gabriel, à
13 Turin-Valdocco, maison-mère de la Congrégation salésienne, était aussi le
siège de la Maison Générale, et ce jusqu’en 1972, date à laquelle elle fut transférée
à Rome.
14 Don Zucconi appartenait à la maison salésienne de Florence, alors que Don
Borra était directeur de celle de Lombriasco. Par la volonté du Seigneur et en esprit
d’obéissance à son père spirituel, Véra recopiait les Messages et les envoyait à Don
Zucconi, à Don Borra et à Don Bocchi, premiers salésiens appelés à travailler pour
l’Œuvre.
125

13.6 Page 126

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Don Borra, mais à eux mon Cœur de Prêtre éternel, blessé, saignant
par Amour pour eux, pour tous mes Prêtres. Voici que je les cache
maintenant en Moi et les enveloppe dans la Lumière de mon ardent
Amour. Jésus vous aime, Jésus est heureux de rester avec vous,
Jésus est consolé parce qu’il est avec vous. »
Varazze, 10 janvier 1968
Jésus Eucharistie. « Je veux que tu lises, que tu t’instruises
dans ma doctrine, dans ma Miséricorde, dans mes Œuvres. Je te
donnerai les livres que tu dois lire et consulter. Ce sacrifice t’est
nécessaire, et tu en comprendras plus tard les motifs. Ton travail
doit s’adresser toujours plus à Moi, parce que toi, dans ta bassesse,
tu sers la gloire de mon Père. Tu dois te préoccuper pour le moment
d’obéir à Moi, à ma Voix. Tout ce qui te préoccupe sera résolu par
ma Miséricorde. Je veux que tu fasses un acte de foi toujours plus
grand, parce que ta vie doit être fondée sur la Foi. C’est pour la Foi
que je t’ai donné davantage, à toi qui as été appelée à travailler à
mon Œuvre d’Amour. Attache-toi fortement à Moi, parce que je ne
t’abandonne pas et que je maintiens mes promesses. Sois humble
toujours, et cette vertu te sera donnée par ma Maman : demande-
la-lui toujours, fréquemment. Ne regarde pas le monde, parce qu’il
ne doit t’intéresser que comme “âmes”. Ne te laisse pas prendre
par le découragement parce que tu ne sais pas faire, ta nullité fait
partie de mon dessein d’amour, car je M’en sers pour attirer demain
d’autres âmes. Est-ce que Moi, je ne te suffis pas ? Oui, je suis
Jésus, Jésus qui te rappelle qu’il est aussi sur toi. Je suis “ Un ” en
beaucoup de Particules, je suis Un en une seule Particule. Tu per-
cevras ma présence. Ma fille, si tu savais où je désire te conduire !
Mais je ne peux pas si tu n’adhères pas complètement à ma Volonté.
J’ai besoin de ton Fiat. Je te donne ma Maman de manière très
particulière, pour que par elle tu viennes à Moi, par la voie volue
de Moi. Comme une fille humble et dévote de ma Mère, dis-lui dès
maintenant que tu désires te mettre dans ses bras, dis-lui qu’elle te
prenne sans tarder, dis-lui que son Jésus le désire. Invoque-la ainsi
: “ Mère de Jésus, Mère du bel Amour, donne l’amour à mon pauvre
126

13.7 Page 127

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cœur, donne la pureté et la sainteté à mon âme, donne la volonté à
mon caractère, donne de saintes lumières à mon esprit, donne-moi
Jésus, donne-moi ton Jésus pour toujours. ” Va vers elle en mon
Nom, et présente-toi à Elle dans mon amour, et puis reste en Elle
pour qu’Elle fixe ses yeux saints sur ton âme, et pour qu’à travers
Moi, et pour Moi qui suis sur toi, Elle ne les détourne plus. Copie
sur une autre feuille cette invocation, récite-la beaucoup de fois
dans la journée et tu sentiras sa sainte efficacité. »
Ô Vierge Sainte, arrache-moi ce pauvre cœur de pierre et donne-
moi le Cœur de Jésus afin que j’aime avec le Cœur de ton Jésus. Je
te le demande humblement au Nom et pour l’Amour de ton Jésus.
Merci, Mère de Jésus, Merci, ma Mère.
Varazze, 12 janvier 1968
Jésus Eucharistie : « Je cherche des âmes, des âmes humbles
et ardentes pour la Gloire de mon Père. Je te cherche pour que
triomphe ma Miséricorde. Moi seul peux te donner la gloire éternelle,
te tirer des misères, des tribulations qui affligent encore ton âme.
Je veux en faire un Sanctuaire où ton âme soit en contemplation de
la Bienheureuse Trinité et dans ce Sanctuaire que je formerai en toi
tu ne dois pas y entrer seule, mais précédée et accompagnée par ma
Mère, afin que tu sois reçue et admise à la divine Présence. C’est là
le but de ton âme. Quelle Œuvre d’amour j’ai préparée pour toi !
Remercie-moi, remercie-moi en ma Mère, en mes Saints, en mes
Anges qui voient une telle gloire préparée pour toi, pour l’épouse
de mon Martyre, pour l’épouse du “Tabernacle vivant ”. N’oublie
pas d’invoquer mes Anges du Ciel et ceux qui sont près de toi sur
la terre, mes saints du Ciel pour qu’ils prient et intercèdent pour toi
auprès du Cœur de Ma Mère, afin que mon dessein d’amour se
réalise en plénitude sur toi et sur les autres âmes. Ma Grâce vous
apporte la lumière, vous donne la lumière et vous marchez déjà
dans la lumière malgré les ténèbres. C’est vers Moi, vers mon amour
que vous conduit l’“ exode ” de votre âme. Sortez de votre esclavage
et venez à Moi, venez à la Terre qui vous est promise à vous aussi :
moi, Jésus. En Moi enfoncez les racines de votre âme. Je donnerai
127

13.8 Page 128

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de l’eau à satiété afin que les racines s’enfoncent et se nourrissent
de Moi ; je vous nourrirai, je vous soutiendrai dans l’hiver et les té-
nèbres de l’esprit. La Lumière viendra vous illuminer, et alors vous
verrez les nouvelles plantes, ses germes, les fleurs, les fruits copieux.
Qui parmi vous veut mourir au monde pour être immergée dans
ces ténèbres ? J’appelle tous, tous, mais vous êtes les premiers ap-
pelés, parce que vous êtes mes premiers Tabernacles Vivants. Tu
n’as aucune force, aucune vertu pour être immergée dans les té-
nèbres. Mais Moi, je t’aime tant, je t’aime trop pour te priver d’une
telle Grâce. Je pourvoirai à tes déficiences, je comblerai les inson-
dables vides et abîmes de ton âme. Qu’est-ce que l’amour ne peut
pas faire ? Je veux, oui je veux que tu brûles pour Moi. Oui, pour
Moi seul, et je suis jaloux de ton pauvre amour, parce qu’en lui j’ai
mis Moi, tout Moi-même. Oui, je veux que tu écrives pour que tu
te relises et ne m’oublie pas. Oui, cette “ habitude ” est aussi un es-
clavage, c’est une chaîne qui serre tes pieds. Sans Moi tu ne réussiras
pas. Je veux la persévérance dans l’oraison avec l’intention de me
demander ta libération. C’est seulement si tu persévères que tu ob-
tiens, car toute grâce doit être précédée d’une vertu. Oui, toujours
ma Maman te sauvera. Non, tu ne pèches pas, tu ne m’offenses pas,
mais tu n’es pas toute à moi, tu n’es pas toute pour Moi, parce que
cette “ pensée ” détourne ton attention. Je vois ton incapacité dans
la lutte, parce que j’en connais les causes, et c’est pourquoi je te ré-
pète : tu ne réussiras pas sans Moi. Je veux pour toi cette libération
et toi, fais ce que je t’ai dit avant, par l’intermédiaire de ma Mère.
Le temps d’aller à Gênes n’est pas encore venu pour toi. Encore un
peu, encore quelques jours d’attente, et puis nous irons ensemble
chez celui qui nous attend. Je voudrais dicter un message pour le
Père Gabriel, mais je vois ta fatigue et j’en ai compassion, parce
que mes messages te feront toujours souffrir. Ma fille, fille de la
Croix, je suis content de ton obéissance. Tiens-toi toujours prête à
répondre à mes désirs, toujours disponible, pour que je fasse arriver
ma Voix d’amour à travers toi. Oui, tu es mon “ porte-voix ”, et
pour que ma Voix se diffuse sur l’humanité, tu dois te taire. Je t’en-
seignerai à te taire, et je te conduirai en des lieux où je suis toujours
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13.9 Page 129

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près de toi, toujours autour de toi, et là je parlerai. Je parlerai tant
que tu auras un souffle de vie, parce que tu ne parleras que pour
Moi, de Moi, en Moi. Ma Voix dans le monde, ma Voix pour l’hu-
manité entière, mon amour pour toi, pour l’humanité entière. Tu
n’auras d’autre voix que ma Voix, tu n’auras d’autres paroles que
mes paroles, parce que je ferai de toi une voix : ma Voix. Tout cela
est un don, un don d’amour, un don de Crucifixion. Mais alors, sur
la Croix, nous serons ensemble, moi et toi : un seul Être, une seule
Victime, un seul Cœur, et à travers toi, encore les paroles d’alors à
mon Père sur le gibet : “ Père, pardonne-leur parce qu’ils ne savent
pas ce qu’ils font. ” Sur le gibet mon Fiat dans ton fiat, sur le gibet
de la Croix mon dernier souffle en toi, mon Esprit à Dieu le Père en
toi. L’Époux aime l’épouse, et ses dons sont partagés par l’épouse
; l’Époux transforme son épouse en Lui-même pour qu’il n’y ait
pas deux entités, mais une seule, parce qu’il n’y a qu’un seul Jésus,
parce que c’est toujours Jésus qui se donne, s’immole et, en Lui
ses victimes, en Lui sa petite victime, sa pauvre Véra en qui il a
établi sa divine demeure. C’est de cette sainte demeure que j’élève
ma Voix, elle parcourra la terre et les mers et rassemblera les âmes,
les embrassera d’un unique embrassement, les renouvellera, les ai-
mera d’un Amour que l’âme ne connaît pas encore, de l’amour d’un
Dieu, vivant et présent en elle pour toujours, déjà en cette vie comme
anticipation du Royaume des Cieux. Jésus t’aime, Jésus est content
de toi, Jésus est content des Tabernacles Vivants. Jésus désire que
tu lui répètes souvent : “ je suis heureuse, ô Jésus, que tu daignes
rester avec moi, je suis heureuse et je t’aime, je t’aime. Ô Jésus, ap-
prends-moi à t’aimer, à aimer avec ton Cœur. ” Jésus te caresse. »
Varazze, 15 janvier 1968
Jésus Eucharistie. « Donne-moi ton âme, donne-moi ton âme,
je la cacherai dans le refuge sûr de mon Cœur. Je veux la défendre
des assauts de l’ennemi. Jésus Eucharistie te bénit, il ne t’éloigne
pas de Lui comme tu le mériterais, il ne veut pas t’infliger des châ-
timents, parce qu’Il est bon. Marie, ma douce Mère, vient à toi pour
te soutenir, pour que tu ne tombes pas de nouveau, pour que tu ne
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13.10 Page 130

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tombes plus. Relève-toi, ma fille, en son amour maternel, en sa Mi-
séricorde. Ne viens pas à Moi dans les pleurs, mais dans la joie, car
aujourd’hui est un jour de joie dans le Ciel. Une mère de la terre est
montée dans les Cieux, et elle contemple maintenant ma Gloire.
Ma Mère lui a donné l’habit de Jésus, de son Jésus, l’habit de l’in-
nocence. Maintenant elle est heureuse avec mes Saints, avec mes
Anges, en Moi. Je t’ai appelée, toi aussi, à mon Royaume, et j’attends
de toi toute sorte de renoncements pour ma Gloire. Devrais-je même
te crucifier, je veux tout de toi, tout. Ne te tourmente pas pour ce
que je ne t’ai pas encore demandé. Pour le moment c’est ton âme
que je veux, à travers ma Mère, l’Immaculée ; je veux que tu recoure
à elle fréquemment, comme un enfant qui, ne sachant ni marcher
ni se tenir debout, appelle sa mère par crainte de tomber : “ maman,
maman ”. Ton âme ne grandira dans la Grâce qu’à travers Elle. Je
veux que tu dépendes d’Elle, et que tu te laisses instruire par Elle.
Sois pour Elle une fille humble et dévote. Grâce à cette soumission
Elle changera ton cœur, et tes désirs d’amour seront exaucés. Oui,
samedi et dimanche, et aujourd’hui encore, tu as douté de Moi, de
mon amour, de ma Miséricorde15. La peur a fait que tu M’as oublié
de manière délibérée. Quelle erreur, ma fille ! Le désert de ton âme
a été le châtiment naturel que je ne voulais pas te donner. Oui, Jésus
est fort dans l’amour, fort dans la douleur qu’il inflige, Jésus te pèse
dans sa Divinité. Et moi, je suis penché sur toi avec ma Croix, je
respire dans ton âme la douleur de mon amour. Je voudrais te libérer
des serrements qui te suffoquent, mais c’est pour ce martyre que tu
dois vivre et souffrir, c’est de ce martyre que tu dois mourir au
monde, à toi-même, à ton “ moi ” sournois et tyrannique. Je travaille
15 Véra avait reçu un message qui contrastait avec les nouvelles orientations de
l’Église après le Concile Vatican II. Dans une Lettre du 2 février 1968, elle écrivait à
Don Borra : « À l’église, pendant l’explication du Saint Évangile, j’ai eu la confir-
mation que ce que le Prêtre expliquait était à l’opposé de ce que j’avais écrit. J’étais
effondrée. Après la Messe, je suis allée devant l’Auxiliatrice avec mon livret en
mains, prête à lui lire la partie en opposition avec les nouvelles orientations de
l’Église. J’ai demandé à la Maman que je ne bougerai pas de là avant d’avoir reçu
ses lumières. C’est ainsi que j’ai feuilleté le livret pour trouver le passage en ques-
tion, mais je ne l’ai plus trouvé... ».
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14 Pages 131-140

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14.1 Page 131

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en toi à coups de scalpel, car je dois préparer un Temple pour Moi.
Les aridités, les croix petites et grandes sont mon marteau. Et donc
par intervalles arrivera le coup, mon coup. Je dois te débarrasser de
beaucoup de choses : la résistance à mon amour, le manque de
confiance, les craintes, l’égoïsme, les angoisses inutiles, les pensées
non chrétiennes, les habitudes mondaines. Écris, écris que Jésus
est exigeant avec toi ; écris, écris, écris, c’est ma volonté que tu
écrives jusqu’à la fin. »
Varazze, 19 janvier 1968
Jésus Eucharistie. « Je te regarde, ma fille, dans les yeux de
ma Mère : ce sont des regards d’amour, de confiance, de confidence.
Ne crains pas, tu n’es pas écrasée par Moi. Ton Jésus ne veut pas
t’opprimer. Tu es dans l’épreuve. Épreuve de foi, d’amour, de per-
sévérance. Ma Mère est avec toi parce que je suis avec toi, et là où
je suis, Elle est là : ma Maman. Si tu crains de tomber, de vaciller
dans l’épreuve, Elle te soutiendra, parce que je t’ai donné ma propre
Maman. Donne-moi la tienne, pour qu’elle soit attirée par Moi. Tu
viendras, Véra, tu viendras à Moi avec un cœur plein de joie, de ma
joie. Puis tu seras heureuse parce que tu Me posséderas, mais main-
tenant tu dois croire sans sentir, aimer sans sentir que tu aimes ; te
réfugier en Moi, alors que tu sais que tu ne trouveras ni réconfort
ni consolation, parce que tu sentiras que tu ne Me trouves pas. La
foi en Moi, en ton Jésus, doit être ta force. Non, ne parle pas si on
ne n’interroge pas : je me révélerai à toi par la voie fixée par Moi.
Tu n’en as pas eu du réconfort et tu n’en auras pas. Tu dois retrouver
ta sérénité pour pouvoir être docile à ma Voix, à tout ce que je t’ins-
pire quand tu te mets à écrire. Ce n’est qu’alors que je recommencerai
à parler de mon Œuvre. Je veux que tu sois entièrement et unique-
ment pour Moi. Ne te désole pas si le Divin se penche et s’humilie
sur la pauvre créature, et descend en toi, parce que je cherche avec
toute délicatesse à ne pas troubler ta petitesse. Et moi, Jésus, j’ai
vraiment besoin de ta petitesse pour les autres âmes. Oui, je sais, tu
préférerais m’aimer dans la normalité, dans la tranquillité, mais ce
n’est pas vous qui choisissez, c’est moi, c’est le Père qui vous
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14.2 Page 132

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choisit, et l’âme doit obéir amoureusement. Voici ton nouveau vœu
: obéissance. Obéissance à Moi, en la personne des Prêtres, de mon
Prêtre, parce qu’à travers lui je te manifesterai ma volonté, la voie
que tu dois suivre. Je ne ferai pas violence à ta nature, car j’agis
avec douceur, et tu verras… confie-toi à Moi, tu n’auras plus peur,
parce que la peur ne vient pas de Moi. Écris au Père Gabriel. Il est
en peine pour toi, en peine pour Moi, pour mes désirs. Maintenant
j’ai voulu une période de silence pour mon Œuvre, même si elle
sera brève ; maintenant je veux de ta part la sérénité, la confiance,
l’abandon, parce que c’est seulement en te jetant entre mes bras de
Père que tu retrouveras ta voie. Et ta voie est ma Voie, car tu dois
marcher dans ma Voie, dans la voie de Jésus. En dehors de Moi tu
ne trouveras ni réconfort, ni paix, ni joie ; et si tu sens que tu ne
trouves pas tout ceci en Moi, redouble, intensifie tes actes d’abandon
en Moi, jusqu’à ce que ton pauvre petit cœur m’ait conquis. Et
surtout crois en Moi, crois que Jésus est avec toi, que Jésus est avec
toi, même si tu l’as oublié pendant des heures, parce que Lui en
vérité ne t’oublie jamais. Ô Véra, ma petite épouse, est-ce que tu
ne sens pas ce que je te dis ? Est-ce que ce n’est pas là une merveil-
leuse lettre d’amour que le Bien-aimé écrit à sa Bien-aimée ? Tu
m’as donné ton bras, ta main pour écrire, mais moi, je t’ai donné
mon Cœur pour dicter cette fois mon message seulement à toi et
pour toi. Mais n’es-tu pas contente d’avoir un Époux si grand ? Je
me fais petit pour toi, je me conforme à toi dans beaucoup de choses,
pour que tu n’aies pas la crainte de l’Époux, mais seulement de
Dieu. Je suis Jésus, le même Jésus qui a ravi le cœur de Madeleine,
et pourtant elle n’a pas eu peur de Moi ; je suis Jésus qui s’est ma-
nifesté visiblement à Marguerite Alacoque : elle non plus ne M’a
pas craint. Je suis Jésus de Bethléem, de Nazareth, de la Galilée, de
la Palestine tout entière, mais ceux qui m’ont aimé n’ont pas eu
peur, parce que j’ai caché ma Divinité. Moi, maintenant, je ne te la
cache pas, mais tu me connais depuis longtemps dans le Mystère
de Foi dans lequel je me suis voilé, et pourquoi ne pas accueillir
avec sérénité la Voix de l’Amour ? Voici que je me fais petit pour
toi, tellement petit, je me fais “ enfant”, et sous les traits de l’enfant
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14.3 Page 133

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je viens à toi pour te parler. Veux-tu m’accueillir comme un enfant
? Oui, je veux t’aimer conne un enfant, et converser avec toi comme
un enfant et jouer avec toi comme savent le faire les enfants. Pré-
fères-tu m’imaginer ainsi ? Alors cherche-moi parmi les enfants,
parmi les cœurs purs et humbles, car c’est parmi eux que je me ma-
nifesterai à toi. Cherche-moi, je joue ; cherche-moi, je me cache ;
cherche-moi jusqu’à ce que tu me trouves là où je me suis caché.
Ton Jésus enfant. »
21 janvier 1968
Jésus : « Je veux que ton âme me serve, me glorifie : elle est à
moi, elle appartient à Moi. C’est pourquoi, en chacune de tes actions,
tu auras l’intention fervente de me glorifier. Tu me glorifies si tu ne
crains pas, si tu fuis les peurs ; tu me glorifies si tu m’aimes, tu me
glorifies si tu penses à Moi, si tu te souviens de Moi. Moi je t’ai fait
pour ma Gloire, et cette Gloire, tu dois me la donner dès ici-bas,
dans cette vallée de larmes. Tu me glorifies si tu ne te laisses pas
troubler, si tu fais grandir la foi et la confiance en Moi. Tu me
glorifies si tu me sers dans l’aridité, dans l’abandon. Et puis es-tu
certaine que je t’abandonne ? Les prières que tu récites près de Moi
ne sont-elles pas le signe de ma Présence ? Oui, quand est-ce que
je t’ai laissée, abandonnée vraiment ? Jamais. Oui, va maintenant
chez ceux qui M’attendent, parce que Je serai parmi vous, et vous
les humbles, vous, mes fils, vous mes époux, vous mes épouses,
vous rapetissées, faites-vous et devenez petits pour Moi, parce que
je désire grandir en vous. Je parle déjà au cœur de mon Prêtre : don
Bocchi. Tu sais déjà depuis longtemps que je suis en lui, dans son
Sacerdoce avec ma plénitude de Grâce, parce qu’il est humble,
parce qu’il m’aime, parce qu’il cherche ma gloire, qu’il Me rend
témoignage, qu’il est fort en Moi, et toi, tu es toujours si fragile. Ta
fragilité te fait souffrir, mais c’est d’elle que je veux tirer un bien
pour toi : l’abandon complet en Moi. Réfugie-toi en Moi, dans mon
Cœur de Père, et tu trouveras du réconfort. Moi, aujourd’hui, je
t’attendrai là, car tu me verras dans mon Amour de Père, de Frère,
d’Époux. Aujourd’hui mon Don se manifestera à ta petitesse, et ton
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14.4 Page 134

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âme exultera dans l’Âme de ma Mère, car rien ne vient à toi sans
passer par Elle, et Moi, je ne reçois rien de toi sans passer par ma
Mère et par le Prêtre. Tu dois toujours être soumise aux Prêtres et en
particulier à ceux dont je me sers pour mon Œuvre. En eux, en mes
Prêtres, tu es soumise à Moi, Prêtre Éternel. Par conséquent écris au
p. Gabriel, parce que je veux lui apporter la sérénité à travers les lettres
que je te dicte, car je t’inspire. Oui, c’est mon Esprit, et il souffle où il
veut… Je veux que tu sois dans l’obéissance, dans la docilité ; je te
veux pure, je te veux enfant pour jouer avec ton Jésus Enfant. Au
milieu de mes écoliers sois patiente, humble, dépouille-toi de ton “
moi ”, et pense à eux qui sont à moi. Chaque écolier est un Jésus
Enfant : pour tous ces enfants il y a seulement un maître : Moi. Aussi
deviens, redeviens une “ enfant ”, si tu veux avoir, toi aussi, un seul
Maître. Non, pas de châtiment, mais le reproche aimable ; suis mes
suggestions, et non pas... certains conseils. Je veux que tes écoliers
soient dans mon Cœur : donne-les-moi ! Pourquoi est-ce que je viens
avec toi ? Pourquoi est-ce que je suis avec toi ? Pour les âmes, pour
les petits, pour qu’ils ne deviennent pas... des “ adultes ”, afin qu’ils
grandissent en Moi. Jésus enfant sera désormais à l’école en chaque
écolier... Laisse-toi conduire par le Divin Maître, et viens à Moi :
trouve-moi et traite-moi en chaque enfant. Maintenant à l’école nous
commençons une nouvelle vie : vie d’amour, de rencontres, d’union.
Ton aridité trouvera force et soutien dans nos nouvelles rencontres au
milieu des enfants. Oui, une fois Jésus Enfant est venu près de toi,
parce que ton âme l’a vu. Je veux être avec les enfants. Je viens avec
vous sous les traits d’un enfant, d’un gamin. Véra, donne-moi ton
amour, donne-moi tes fatigues, donne-moi tout en ces enfants, parce
que si la vie humaine s’étiole, celle de l’âme va vers la Lumière. Au-
jourd’hui nous nous rencontrerons là, et je serai Jésus d’Amour, Jésus
l’Époux. Demain, par contre, à l’école, je serai Jésus enfant et Divin
Maître. Reste en Moi par Marie, la Reine des cœurs. Je t’embrasse en
mon très précieux Sang. Ton cher Bien vient et retourne vers toi, ma
pauvre créature, parce que les Yeux saints de Marie sont fixés sur ton
âme. Moi, Jésus, je t’embrasse avec Elle, avec ma Maman, et je te
reçois d’Elle. Tout ceci, Jésus le fait pour la plus misérable des créatures
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14.5 Page 135

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qui aient existé en ce monde ! Jésus Miséricordieux le fait pour son
âme, pour toutes les âmes pauvres, pauvres de toute vertu ; Jésus
d’Amour le fait pour cette créature qui écrit par obéissance pour elle
et pour toutes les âmes qui sont et seront dans le monde. Mes Paroles,
pleines de ma grâce, seront toujours nouvelles, toujours les miennes,
elles seront toujours pour les cœurs de bonne volonté source de lumière,
de confiance, de renaissance, d’amour, car je les écris pour toute âme
qui me cherche, qui espère être aimée par Moi (et pourtant elle est
déjà tant aimée par Moi), qui cherche Moi. Je vous rassasierai de mon
Amour, et chacun trouvera en ces paroles les paroles qu’il attend de
Moi. Voilà, mes chères âmes, je vous ai parlé avant même que vous
me cherchiez, avant même que la Terre vous accueille dans son sein ;
je vous ai parlé, je vous parle tandis que vous me cherchez en ce
monde, et moi je vous réponds. Que ma Voix arrive bientôt jusqu’aux
confins du monde, car je parle, je vous cherche dans vos misères, je
vous appelle et celui qui me cherche après m’avoir oublié ne sait pas
que je l’ai appelé, comme j’ai appelé à cette mission Véra et sa docilité,
son obéissance et sa pauvre main à qui j’ai donné ma Main pour écrire.
Celui qui écrit est Jésus, Jésus qui est Amour, Jésus qui est Frère, Jésus
qui est Époux, Jésus qui est Père pour tous. Que ne ferait pas un Père
pour sauver ses enfants en danger ? Ne soyez pas surpris, que la main
de la créature ne se raidisse pas, parce que j’écris avec elle, pour elle
; car n’étant rien, elle est toute en Moi, toute dans son Jésus. Moi,
Jésus, pour toutes les âmes, pour ceux qui m’aiment, pour ceux qui
me cherchent, pour ceux qui veulent me suivre. Porte mes Paroles,
porte ma Voix aujourd’hui. Ton Jésus, ton Jésus Enfant qui attend une
enfant pour “ jouer ” : toi, ma petite âme à moi. »
Varazze, 22 janvier 1968
« Jésus, l’Amour. Jésus Enfant, ou Jésus Maître ? Jésus Crucifié,
ou Jésus Ressuscité ? Si tu devais choisir, comment voudrais-tu
que je vienne à toi ? Oui, je viens à toi comme tu me désires : enfant.
Je veux te faire sourire, je veux te porter loin, au milieu des jardins
pleins de fleurs, d’arbres ombreux, de parfums délicieux... Viens,
petite enfant, avec Moi. Une foule d’âmes nous attendent, âmes en-
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14.6 Page 136

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fants. Je suis avec vous dans le jardin de l’Amour. Non, ne te préoccupe
pas ; tu “ vois ”, et j’écris, j’écris pour toi. (Je vois beaucoup de “
Jésus ” dans leurs yeux, et mon âme ne voit rien de plus.) Viens, je te
conduis plus haut, parmi mes Anges. Viens, je te rends belle avec ma
Grâce. Ici je suis le petit Roi, le Roi enfant, et ces Anges jouent avec
Moi. Viens, je te porte ailleurs. Ici il y a des petits soldats : ils ont
combattu pour Moi et je suis leur petit commandant. Je te porte là où
il y a des quantités de “ petites fleurs ” : elles répandent leur parfum
pour Moi : je suis la Fleur pour qui elles se sont humiliées, pour Moi.
Où veux-tu aller ? Viens, viens, je te montrerai mes jardins. Allons
dans le jardin des “ roses ”. Quelles roses préfères-tu ? (Moi, à Jésus
: cette rose avec la goutte de rosée). La voici, voici la perle qu’elles
font couler toutes de leurs pétales : la perle de la pureté ; voici la
couleur rose faite d’amour, de délicatesse, d’élan généreux vers Moi.
Sens-tu quel parfum ! C’est leur sainteté. Je suis Celui qui leur a
donné la sainteté : maintenant elles donnent leur parfum pour Moi.
Je te porte parmi les lis toujours blancs et immaculés, toujours odo-
riférants. Approche-toi d’eux. Ils te regardent et vous attendent. Et
puis des allées, des allées longues plantées d’arbres, et des parfums
et des gazouillis d’oiseaux. Tous chantent la louange du Créateur.
Viens, viens avec Moi, et que ton âme respire ces parfums, parce
que… ton corps ne peut pas. Non, tu n’es pas encore une enfant pour
jouer avec Moi ; mais moi je t’enseignerai pour que tu jouisses de
mes jardins, et alors là je me cacherai pour que tu me cherches…
Ensuite je te laisserai “ adulte ” pour le monde, mais pour Moi toujours
enfant, afin que tu voies en moi le Maître, ton Divin Maître. Puis,
peu à peu, nous gravirons le Golgotha avec ma Mère. Tu vois, nous
ferons tout ensemble, jusqu’à ce que mon Cœur soit tout entier dans
le tien. Pour le moment je te conduis par la main ; viens jouer dans
mes jardins, parmi mes Anges, viens là où sont mes fleurs, viens là
où on respire mon Parfum. Viens, je te porte loin avec Moi, et renais
en Moi. C’est seulement ainsi que tu redeviendras “ enfant ”. Ton
Jésus enfant. »
Ô Jésus, comme tu es gentil ! Quelle délicatesse, quel amour
inexprimable ! Ô Jésus, fais que j’apprenne de toi à “ renaître ”
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14.7 Page 137

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pour être une enfant : l’enfant que tu veux. J’ai envie, moi aussi, de
jouer avec Toi.
Varazze, 23 janvier 1968
À Marie, Mère de Jésus, l’Immaculée,
À Marie, Mère de Jésus, l’Auxiliatrice,
À Marie, Mère de Jésus, la Femme des Douleurs, aux pieds de
la Croix j’offre humblement l’obéissance de cette “ dictée ” pour
l’amour de Son Jésus.
Jésus : « Écris, ma fille, ce fleuve de paroles qui jaillit de mon
Cœur. Voici que mon Cœur est ouvert pour vous, pour reverser en
vous, mes créatures bien-aimées, mes pensées, mes désirs. Accueil-
lez-les avec une humilité profonde, avec jubilation, avec gratitude.
Je parle à tous les Tabernacles Vivants qui sont dans le monde, à
tous les Tabernacles qui seront dans le temps jusqu’à l’éternité.
Vous êtes mes temples d’amour parce que vous gardez l’Amour.
Vous me portez, vous me donnez. Non, non pas tes pensées pour le
moment, mais les miennes, car je ne parle pas pour toi maintenant,
mais pour tous. Oui, “ mes Tabernacles ” sont mon refuge parmi
les hommes, mes délices, et eux savent déjà comment me garder.
Maintenant je vous dis, à vous qui me portez : aimez-moi, aimez-
moi, aimez-moi parce que j’ai choisi en vous ma demeure déjà sur
cette terre. Ne craignez pas les croix, les aridités, les épreuves, car
elles sont efficaces pour votre sanctification. Un jour vous renaîtrez
en Moi, parce que votre âme sera investie par ma Lumière, et vous
arriverez à aimer avec mon Cœur, car je prendrai tout de vous. Que
chaque Prêtre, Tabernacle vivant, prépare avec patience et humilité
d’autres Prêtres à Me porter. Je les inspirerai, car c’est Moi qui
choisis les âmes, mais qu’elles soient obéissantes à mes inspirations.
Je m’adresse à Don Borra et à Don Bocchi, et à d’autres Prêtres qui
me portent déjà16. Le Père Gabriel connaît déjà sa mission. Je veux
16 Porteurs de Jésus Eucharistie.
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14.8 Page 138

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que “ ma Ligue d’âmes ” s’étende aussi parmi les âmes “ consacrées
”, car il est temps qu’elle croisse. Le Père Gabriel va de l’avant
sous mon inspiration, et ses insuccès sont pour le moment ma Gloire.
Mais je lui indiquerai la voie à suivre, parce que moi et lui, nous
sommes ensemble. »
25 janvier 1968
« Jésus, l’Amour, veut que ton âme repose en Moi ; il veut que
mon ŒUVRE se diffuse. Préparez mes sentiers pour y faire descendre
ma Grâce. Il y a des âmes, des âmes belles, prêtes, préparées à me
recevoir. Allez, allez chez les Supérieurs, allez à Turin, allez à Milan,
allez, préparez mes voies, et soumettez tout au Pape. Il vous attend,
il vous attend et il prie avec vous, il prie avec Moi. Au Père Gabriel
j’ai expliqué ce qu’est la “ nuit ”, ce que signifie m’attendre dans la
nuit, dans les voies… Je l’ai choisi comme victime en Moi, pour
mes Prêtres, pour mes Confrères ; mais ma récompense pour lui
sera grande. Que Don Bocchi me cherche parmi les âmes qui lui
sont confiées, qu’il me découvre, qu’il me voie, et je me révélerai
à lui parmi les humbles, les doux, les petits. Qu’il me cherche parmi
les pécheurs, parce que c’est parmi eux que je souffre et que je
pleure. Qu’il me donne des âmes, qu’il cherche mes âmes, parce
que de lui j’attends une “ grande récolte ”. Je lui ai déjà donné mon
Cœur pour qu’il le donne aux âmes. Je lui ai donné ma propre soif
d’Amour, parce que mon Amour ne s’épuise jamais, et en lui je
continue à avoir soif d’âmes, en lui j’ai établi Moi et en lui je
revivrai. Envoie “ mes dictées ” au Père Gabriel, toutes, pour qu’il
sache que Jésus parle encore, que Jésus te parle à toi, et à toi pour
tant d’âmes aujourd’hui et dans l’avenir. Envoie mes dictées aussi
aux Prêtres auxquels je m’adresse. Je parle pour eux, pour d’autres,
pour beaucoup, pour tous. Don Borra doit lire tous les “ livrets ” et
ils seront éclairés par Moi pour voir. Sois sereine et calme, parce
que ton travail augmentera. Ce petit sacrifice est l’acte d’amour
que tu peux m’offrir, parce que tu sais que tu es très pauvre. Mais
moi, je vous aime beaucoup, je vous aime beaucoup et je cache vos
misères. Voici que moi, Jésus, je t’appelle, je t’appelle même si tu
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14.9 Page 139

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es néant. Non, mon Amour ne s’arrête pas devant le “ néant ”, parce
que je dépasse le néant. Tu ne le crois pas ? Viens, ma fille, Jésus
crucifié te pardonne, t’embrasse et répare toujours pour toi, pour
vous tous… C’est avec mon Sang que je te baptise, avec le Sang de
mon Côté. Tu ne me vois pas ? Tout mon Corps est ensanglanté, je
verse du Sang par chaque pore. Prends, mon Sang est à toi, il est à
vous, il est à mes Prêtres, il est pour toutes les âmes. Quand je
m’immole sur l’Autel à mon Père, vous recevez avec Moi le Baptême
de Sang, afin que mon Père qui est aux Cieux vous voie en Moi, en
mon Sang, et qu’il vous reçoive dans son Sein de Père. Ne manquez
pas d’adhérer à Moi, à mon immolation ; ne perdez pas mes Dons
d’Amour. Venez et immolez-vous en Moi. Je cherche de petites
victimes ; venez et offrez en Moi : je m’offre pour vous. Venez et
donnez-vous tous à Moi, parce que moi, j’ai donné et offert tout à
vous. Aimez, aimez-vous, oubliez-vous en Moi : Jésus, votre Frère,
Prêtre Éternel, Victime immolée pour vous. À mes Prêtres que
j’aime j’envoie, à travers toi, mon regard d’Amour, de douceur.
Écris, écris à eux car je veux leur écrire, car j’ai un ardent désir de
parler avec eux. Est-ce qu’ils n’auront pas plaisir à recevoir une
lettre de leur Amour, de leur Jésus ? Jésus écrit à travers toi, et celui
qui m’aime accueille et attend et attendra toujours mes lettres, tant
que j’aurai ce pauvre instrument que tu es pour écrire. Tu vis dans
ce monde pour écrire pour Moi. Obéis-moi, écoute-moi, ne crains
pas : je suis ton Jésus. »
28 janvier 1968
« Jésus, vrai Dieu et vrai Homme, parle à sa petite épouse. »
(Jésus “ dicte ”, et moi je l’écoute).
« Je regarde ton âme. Je la purifie. Je verse en elle mes grâces.
Je pénètre en elle, et elle en Moi, je suis en toi et je désire que tu
vives de Moi. J’ai choisi la pauvreté : toi, ton âme, et je veux te
donner tout, et je te donnerai tout avec mon Sang. Je veux te détacher
de la terre avec mon Amour, pour que toi, mon épouse, tu te mettes
en route vers Moi, vers ma Lumière, vers le Haut. Ce que je pourrais
139

14.10 Page 140

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te dire, en vérité, est divin, est Paradis. Mais même si je te parle de
Paradis, tu restes troublée, et puis, sans mon aide, tu ne peux rentrer
sereinement dans ta petitesse. Moi, je te préparerai au Paradis...
Les souffrances des jours passés sont désormais un souvenir. Tu
Me les as données, parce que désormais tout ce qui est de toi est à
moi. Ne cherche pas à comprendre les motifs des épreuves, parce
que tu dois devenir une “ enfant ”. D’autres comprendront, mais
l’important pour toi est de m’aimer et de m’obéir. Oui, je suis ici,
je suis avec toi, je suis dans ton âme et je suis heureux de vivre à
côté de toi. Moi, Jésus, je te regarde et je me montrerais à toi si tu
n’en souffrais pas beaucoup pour le moment. Ta fragilité, donnée
par l’humain qui est en toi, est le moyen qui Me gagnera d’autres
âmes, beaucoup d’âmes. Je veux te communiquer la « soif » des
âmes. Je verserai en toi des gouttes de l’Eau et du Sang de mon
Côté, parce que je veux que tu penses aux âmes. Quand nous gra-
virons le Calvaire, tu me donneras ton aridité, ta soif, moi je te don-
nerai “ ma soif ”. Ainsi nous nous rencontrerons en mon Père. Oui,
confiance et foi en ton Jésus. Confiance en mes paroles, en mes “
Dictées ”. Foi, foi, foi ! Moi, Jésus, Prêtre Éternel, je confirme mes
vouloirs à travers le Père Gabriel, et c’est à travers ce Prêtre choisi
par Moi pour mon Œuvre d’Amour que tu Me recevras. Bientôt
nous lui écrirons, car je désire me communiquer à lui par écrit.
Nous écrirons à Don Borra, à Don Bocchi. Nous écrirons beaucoup
parce que par mes Prêtres bien-aimés je veux répandre beaucoup
d’amour, beaucoup de réconfort, beaucoup de chaleur : la chaleur
de mon Cœur de Prêtre Éternel. Pour eux aussi Jésus accomplit une
Œuvre d’Amour unique : Jésus écrit à ses Prêtres, à ses “ Moi-
même ” sur la terre. C’est ainsi qu’ils me sentiront très proche, vrai-
ment, ils sentiront ma Grâce grandir en eux, et mes lettres apporteront
réconfort, joie, paix. Oui, ma fille, je les aime tellement, et si tu
veux me faire un beau cadeau, prie pour eux : pour tous mes Prêtres.
Pour eux je t’ai choisie comme victime, petite victime en moi, et tu
es pour eux comme eux sont pour Moi. Attends dans une prière
confiante la rencontre avec le Prêtre de Savone : il viendra. Je l’en-
verrai à Savone pour mon Œuvre d’Amour. Je te dicterais encore
140

15 Pages 141-150

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15.1 Page 141

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longtemps, mais tu es soumise à ton devoir, et cela tu dois l’accomplir
avec amour, tant que je le permettrai. C’est pourquoi je désire que
tu arrêtes d’écrire, mais ne te laisse pas distraire de Moi. Je désire
que tu restes immergée pour recevoir de Moi force, amour, chaleur.
Je veux ton âme en Moi, et imprimer en elle, par ma Grâce, ma
Ressemblance. Aime-moi, aime-moi et repose en Moi. Ton Jésus :
l’Amour. »
Varazze, 2 février 1968
Parle, Seigneur, ton serviteur t’écoute.
Jésus : « Écris pour Moi, écris, ma fille, pour ma Gloire. Qu’on
diffuse mes “ voies ” parmi vous, dans le monde, parmi “ mes ”
âmes. L’Œuvre doit se développer parmi vous qui me connaissez,
et, par vous, arriver aux âmes qui vivent dans le monde. Il est temps
que les âmes appelées par Moi soient instruites sur les buts de mon
“ Message ”. À cette fin, il est nécessaire qu’il soit connu au plus
vite des Supérieurs Salésiens, et ceux-ci penseront à présenter mon
Œuvre au Pape. C’est une Œuvre d’Amour, d’un Amour infini et
miséricordieux que moi, Prêtre Éternel, je déverse dans mes Prêtres,
et par eux dans les âmes. Toutes mes dictées sont des messages
d’amour ; toutes les paroles, toutes les lettres adressées à toi sont
des messages d’Amour, de mon Amour pour toi, pour toutes les
âmes. Dans chaque Parole il y a une doctrine d’amour à lire, à ap-
profondir et moi, je l’ai donnée à ceux qui savent faire fructifier les
sarments qui sont unis à Moi. Réunissez-vous en mon Nom, invo-
quez et considérez Marie, ma douce Mère, comme la Maîtresse de
vos âmes, la conductrice de vos pas, la lumière dans vos incertitudes,
l’espérance et la foi que Je suis. Je veux l’Œuvre d’Amour, je veux
qu’on la diffuse. Ces livrets devront être bien recopiés en un livret
unique et remis à don Borra, qui devra lire, tout lire17. Toi tu resteras
dans l’ombre, dans mon ombre : en Moi. Tu seras toujours la main
17 Pour Don Borra, Véra recopia en 4 cahiers toutes les dictées reçues de sep-
tembre 1967 à février 1968 et les lui fit parvenir.
141

15.2 Page 142

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qui écrira sous ma conduite ce que je te dicterai. Je veux que l’on
commence ; je veux qu’on lutte pour Moi, pour le triomphe de ma
Miséricorde. Vous luttez pour Moi, vous qui me portez. N’hésitez
pas. Ne craignez pas les défaites, parce que Moi, Jésus, je triom-
pherai. Les Prêtres qui viendront faire partie de la “ Ligue d’Âmes
de Jésus ”, devront préparer les jeunes à “ vivre ” de Moi, à être
Moi par amour, pour que les jeunes me donnent à d’autres jeunes.
Les jeunes qui feront partie de la Ligue, selon le jugement des
Prêtres qui guident leurs âmes, pourront Me porter, c’est-à-dire de-
venir des Tabernacles Vivants. Si les jeunes sont appelés par Moi à
une autre voie, comme le mariage, ils Me remettront au Prêtre aux
pieds de l’Autel : il est certain que je demeurerai spirituellement
imprimé plus profondément dans leur âme, dans leur visage. En
effet, celui qui m’aura porté et qui ne pourra plus le faire, pour ce
motif ou un autre, gardera toujours ma marque au plus profond de
lui-même. La même chose vaut pour la jeunesse féminine. Que l’on
crée des groupes de jeunes, qu’ils se rencontrent pour s’aimer en
Moi, et qu’ils s’efforcent de connaître qui est leur véritable Maître
de vie, de sainteté, de joie. J’ai choisi les Salésiens parce qu’ils
vivent avec les jeunes, mais leur vie d’apostolat devra être plus in-
tense, plus active, plus sentie. Cette Œuvre devra aussi s’étendre
parmi les autres Prêtres, dans les Paroisses des villes et des villages,
car le Prêtre et les âmes devront former là un lieu de paix et de
repos pour Moi fatigué, pour Moi assoiffé, pour Moi affamé dans
mes longues pérégrinations à la recherche des âmes. Le Prêtre et
les âmes d’un village, même si elles sont peu nombreuses, devront
être une “ Béthanie ”, c’est-à-dire un lieu de paix, de consolation,
de repos pour mon Cœur. De ces âmes je désire des consolations,
des prières, des offrandes et le don de leur cœur. Je viendrai à elles
pour trouver ces consolations ; je leur laisserai mes “ larmes ”, pour
reprendre mon chemin en quête des âmes en dehors du Bercail. Au-
près d’elles, comme un voyageur, je me restaurerai, parce qu’en
elles je désire trouver l’amour qui ne m’est pas donné par les autres
créatures. Puis je repartirai, mais elles m’attendront, prêtes et
joyeuses parce que l’Époux retourne chez l’épouse. En ville, l’Œuvre
142

15.3 Page 143

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doit naître par groupes, mais devra bientôt avoir un caractère unitaire,
parce que je vous veux unies, que vous vous connaissiez et fré-
quentiez parce que vous devez vous aimer beaucoup en Moi. Chaque
Tabernacle est plus que jamais Frère de l’autre, aussi que chacun
se considère comme tel et agisse en Frère. Que chacun ait ce pro-
gramme de montée spirituelle : prendre Moi, prendre mon Visage,
afin que chacun de vous soit Moi, qu’il soit Jésus. Tout ce que j’ai
dicté depuis le début (septembre-février), devra être lu, étudié et
interprété dans ma Lumière de foi et de vérité pour être traité et
mis en pratique. Turin et Florence devront avoir un sentier qui les
unisse : le Pape qui vous établira dans son autorité et adhérera
comme Porteur de Jésus, comme Tabernacle Vivant déjà au milieu
de vous, dans ma Ligue, parce que lui, Paul VI, est la première âme
de ma Ligue d’âmes. Lui-même l’a déjà fondée dans sa vie de
Pasteur d’âmes ; il la diffuse déjà, mais il est encore seul, trop seul
et c’est pourquoi il vous attend. Il sait, il vous connaît en Moi, et il
prie afin que vous alliez à lui. Priez et faites prier pour que l’heure
de ma Miséricorde ne tarde pas à venir, mais qu’elle arrive bientôt,
pour toutes les âmes. Je suis Jésus, Pontife Éternel. Victime Imma-
culée pour les âmes que mon Père m’a données : Victime pour toute
l’Humanité qui a été, est, et sera. Je suis Jésus, Divin Maître : je
suis la Voie, la Vérité, la Vie. Je suis l’Un et trine : je suis le Père,
le Fils, l’Esprit Saint. Je suis Jésus : l’Amour infini. »
Varazze, 4 février 1968
« Jésus vient vers toi avec son Amour. Amour de Prêtre. Va
chez mes Prêtres, remets-leur mes Messages d’Amour ; remplis
leurs mains de mes paroles : elles sont dans la Grâce, dans ma
Grâce. Qu’ils me cherchent, qu’ils me découvrent dans ces Mes-
sages, dans l’Amour vivant que je veux porter au milieu d’eux, au
milieu des âmes. Va chez Don Bocchi, et dépose entre ses mains
mes dernières dictées. En lui j’agirai avec ma Grâce pour que la
vérité soit manifeste à lui aussi, et qu’il me reçoive aussi à travers
les écrits. Il est un sentier de ma Voie, choisi par mon Père par
lequel “ ma parole ” doit passer, se répandre, s’étendre. Prépare les
143

15.4 Page 144

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“ copies ” pour lui aussi, et moi, Jésus, je te bénis au moment même
où tu te disposes à écrire pour Moi, parce que tu es dans l’obéissance.
Oui, je parle à lui directement, et toi, en humilité, écris. Don Bocchi
Giovanni, c’est moi qui t’écris, je suis Jésus. Donne-moi ta confiance
et moi je me révélerai à toi. Je veux que tu commences mon Œuvre
d’Amour à Sampierdarena18 parmi les âmes des Prêtres ; je veux
que tu fasses connaître mes messages d’Amour à tes Confrères ; je
veux qu’ils Me portent, eux aussi, pour vous transformer en Moi.
Je veux que ma Ligue d’âmes se renforce, je veux qu’elle devienne
grande et qu’elle franchisse les frontières de l’Italie, je veux qu’elle
se forme dans les terres de mission, et là où mon bien-aimé Giovanni
Bosco a fondé ses Œuvres, là où j’ai établi en lui le règne de l’Amour.
Pour cela beaucoup de jeunes, beaucoup de Prêtres doivent se pré-
parer : ils porteront, ils ajouteront à mon Amour, donné dans le
monde par l’intermédiaire de Giovanni Bosco, un autre Amour, un
autre Don qui vous aidera à me recevoir Moi, à devenir Moi.
Moi, Jésus Eucharistie, à travers vous je désire rejoindre mes
âmes dans le monde, communiquer avec les âmes ; j’ai choisi un
autre Temple : les habitations, les rues, partout où vous allez. J’ai
choisi d’autres Tabernacles, non pas en maçonnerie, mais “ vivants
” : vous ! Ce “ don ” doit être connu de mes chers Prêtres, des Sa-
lésiens d’abord, et ma Ligue grandira avec vous ; et vous, avec
d’autres âmes, vous avec la jeunesse, faites fondre vos âmes dans
le Feu de mon Amour pour que ma Ligue soit forte, saine, glorieuse.
Don Bocchi Giovanni, Jésus t’a appelé : écoute-le. Don Bocchi
Giovanni, je t’ai appelé à mon Œuvre : travaille, travaille parmi les
Prêtres, travaille parmi les jeunes. Dans la Lumière de l’Esprit Saint,
médite ces paroles : elles sont de Moi, du Divin Maître, du Prêtre
Éternel. Je te ferai comprendre plus de choses que celles que je fais
mettre par écrit. Dans le fervent don d’Amour de moi à toi et de toi
à Moi, je revis en toi, et c’est par toi que je veux me révéler aux
autres Prêtres. À toi la même mission que celle qui est confiée au
18 Œuvre salésienne à Gênes.
144

15.5 Page 145

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Père Gabriel. Cherche l’assistance maternelle de ma Mère : Marie
Auxiliatrice. Cherche dans ces paroles pour toi cet amour intime et
secret que je te donne ; cherche-moi dans la vérité, parce que ces
messages d’amour sont Vérité, sont Moi, sont Jésus. Pour tous les
Salésiens, leur Fondateur saint Jean Bosco, du lieu où il est dans
ma Gloire, sera un Père aimable, protecteur, réconfort, soutien. Oui,
même Don Bosco veut retourner vivre parmi vous, à travers mon
Œuvre d’Amour. Oui, Don Bosco revient en vous parce que Jésus
veut revivre en vous sa vie, son amour, son Sacerdoce, tout lui-
même. Moi en vous, et vous en Moi, pour donner des “ fruits ” à
mon Père, pour sauver les âmes, pour mourir pour les âmes. Moi,
Jésus, votre Vie, votre Voie, votre Vérité : à vous, mes Prêtres bien-
aimés, à vous tout et toujours Moi. »
Varazze, 9 février 1968
« Je te laisse écrire en mon Nom : Jésus. »
[Véra] Jésus nous unit en son Saint Nom. Il désire que la Ligue
de ses Âmes fassent avec Lui une seule âme. Les prières, les of-
frandes, les mérites que chaque âme peut acquérir en Jésus ne sont
pas seulement pour son âme à elle, mais pour toutes les âmes de la
Ligue ; ainsi les vides qui sont dans une âme plus faible sont remplis
par les vertus de l’âme qui est plus forte. Ce que souffre une âme
unie à Jésus sert à une autre âme, afin qu’elle reçoive de Jésus les
grâces particulières dont elle a besoin.
« Voici que je te couvre de l’ombre de la tristesse de ma Passion.
Dans cette tristesse l’âme souffre en Moi, pour participer à la croix
d’une autre âme. Et moi, je vous purifie dans cette souffrance, je fais
de vous une seule âme, je vous forme un seul cœur en Moi. Voici que
la Ligue se fond, et moi je vous fonds en Moi, et je vous purifie et
c’est Moi, Jésus, qui avec mon Amour travaille en vous pour vous
transformer en “ tabernacles vivants ”. À vous sera donnée une orien-
tation particulière à pratiquer avec amour et fidélité afin que moi,
Jésus, je reçoive dans les saintes Espèces amour, honneur et gloire de
la part de vous qui me portez. Je te dicterai ce qui me tient à cœur,
mais je veux de toi humilité, encore plus d’humilité, de douleur et de
145

15.6 Page 146

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souffrance. Oui, je viens te demander ton “ fiat ”. Dépose-le dans les
mains de ma Mère, et Elle te soutiendra. Elle l’unira à elle et Me le
donnera. Alors je te parlerai et je te dirai comment tu dois m’honorer,
m’aimer, me porter. Chacune de mes grâces jaillira comme un jet
d’eau pure et fraîche de la roche, mais chaque grâce aura sa souffrance,
et l’amour grandira dans la souffrance. Mon Amour vous a rachetés
en mon Sang, et moi je vous l’ai donné en souffrant jusqu’à la mort.
Vous recevez mon Baptême de sang à travers l’amour et la souffrance.
Ô mes âmes bénies, je vous presse sur mon Cœur pour que vous soyez
une seule âme et un seul cœur. Ainsi je vous offre à mon Père en Moi.
Recevez mes Dons, les Dons que je vous ai dits, et par eux vous Me
recevrez toujours plus. Vous souffrez à cause de vos échecs : vous
pauvres, vous fragiles, vous petits. Allez donc, persévérez, enfoncez-
vous en Moi ; aimez-vous en Moi, et moi, Jésus, moi, votre Époux,
votre Frère, votre Prêtre, votre Missionnaire, je travaillerai, je cher-
cherai... celui qui m’écoutera. J’ouvrirai les cœurs humains à mon
Amour, leur esprit à Moi, pour que montent vers mon Père l’honneur
et la gloire des appelés de la terre jusqu’aux Cieux, devant le Trône
de Dieu. Voici que je suis avec toi. L’arbre de la Vie est dans votre
âme, et moi je verse ma Grâce en elle. Voici que je la purifie, je l’illu-
mine, je la prépare pour qu’elle soit reçue dans le sein de mon Père,
quand l’Amour et la Douleur vous auront donné le vêtement de l’in-
nocence, et que mon Sang vous aura donné mon Martyre : mon ultime
Baptême. Oui : Amour, Incarnation, Purification, Lumière et Ténèbres
; ténèbres et lumières, Passion, Résurrection, Gloire. Force de l’esprit.
Fidélité. Confiance. Abandon. Obéissance. Humilité. Patience. Inno-
cence. Je me suis fait petit pour vous, pour que vous puissiez monter
et venir à Moi. Il n’y a pas d’autre voie que l’Amour. Disparaissez
dans l’abîme de mon immense Amour. Jésus a parlé. Il a versé sa
Parole ici à partir de l’âme de Véra pour qu’elle soit connue. Je suis
Jésus dans la Parole. »
Varazze, 11 février 1968
« Je suis Jésus. Écris, écris : j’ai ouvert en toi un canal où coule
ma Grâce, mes paroles. Tu sais que je suis en toi, que je parle par
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15.7 Page 147

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toi. Oui, c’est ma Voix : elle monte de ton âme parce que ma parole
a établi sa demeure en toi. Tu seras forte en Moi, et la foi en ma
Parole grandira en toi. Tu dois dormir et moi je me tais. Ton repos
m’est cher, parce que tu es ma pauvre et fragile créature qui devra
me servir dans l’amour et dans l’obéissance jusqu’au jour où je la
soustrairai au monde afin que sa disparition soit pour les hommes
le témoignage de ma Parole. Repose en Moi. Aujourd’hui ton Jésus
a été glorifié à travers toi dans le sein de mon Père, parce que ce
que tu fais pour Moi est gloire à Dieu, et moi je te promets que cha-
cune de tes actions, chacune de tes invocations accomplie avec
pureté sera désormais unie et liée à Moi. Maintenant je commence
à vivre en toi. Épouse de Sang, de mon Sang, abandonne-toi à Moi
: mon Cœur est ouvert ; il t’attend… Ton Jésus, l’Amour Divin qui
s’est donné tout entier à la plus pauvre de ses créatures. Repose en
Moi. Demain je retournerai avec ma Parole, mais mon Amour te
veillera. Maintenant ton obéissance est à moi ; maintenant elle
monte à travers Moi aux Cieux... Maintenant tu es en Moi, dans
mon obéissance. Jésus t’embrasse, Jésus te bénit. »
15 février 1968
« Jésus, dans l’Abîme de son Amour. Moi je brûle, je brûle les
impuretés, les défauts, la résistance à mes grâces. Je brûle tout cela
et dans ce feu j’attire l’âme à Moi. Quand elle reçoit cette purifica-
tion, don de mon Amour, elle souffre, parce qu’elle est attirée par
le Divin. L’âme aspire à Moi, l’âme cherche avec anxiété Moi, mon
Amour, et jamais elle n’est rassasiée tant qu’elle est ici-bas. C’est
ainsi qu’a commencé le “ Martyre d’Amour ”. Je veux ton âme
couverte de plaies : je l’immerge en Moi, je la rénove dans mon
Sang, je la rends pure, resplendissante, blanche. Sur ton âme des-
cendra mon Sang, et les taches seront les “ miennes ” : celles que je
te donne. J’unis ta souffrance à Moi, à ma Passion ; ton cœur à mon
Cœur, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’un seul Souffrant, un seul
Cœur : moi, Jésus. Accueille-moi, parce que je viens à toi comme
je te l’ai dit. J’ai commencé ma donation d’Amour, par laquelle
l’Aimé devra être incarné par l’aimée. C’est l’Époux qui prépare
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15.8 Page 148

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l’épouse à l’Union mystique ; c’est l’Époux qui donne, alors que
l’épouse attend que l’Époux vienne à elle. Tu es trop petite pour
comprendre, mais peu importe. Il suffit que tu M’obéisses par amour,
et que tu restes toujours très humble dans ta petitesse. Abandonne
ton “ moi ”, parce qu’il est du monde, et tu n’es plus du monde ;
laisse-toi soulever par mon Amour, et aime seulement en Moi, en
mon Amour, afin que toute affection humaine soit, grâce à Moi,
une affection pure, sainte, qu’elle soit mon Amour. Et c’est ainsi
que je te détache du monde, que je prépare mon Temple, que je te
conduis à Moi. Il ne passera pas un an, deux ans ne passeront pas,
trois ans ne passeront pas avant que mes Paroles ne soient mani-
festées à tous. Celui qui rendra témoignage à ma Parole sur la terre
trouvera dans les Cieux, en présence de mon Père, le témoignage
de mon Amour. Celui qui témoignera par sa vie aura dans les Cieux
la couronne des Martyrs de ma Parole. Celui qui me rendra témoi-
gnage dans l’apostolat, en semant ma Parole, aura dans les Cieux
Moi, Prêtre Éternel, dans la glorieuse vision du Père, du Fils, de
l’Esprit Saint. Je dis donc à Véra, ma pauvre et humble épouse (il
n’y avait pas plus pauvre sur la terre) de témoigner de ma Parole
devant les hommes, recevant dans l’humilité et dans l’obéissance
ce que l’Esprit Saint lui dicte, par volonté de Dieu ; de témoigner
de ma Parole avec foi et avec la confiance que son Époux la soulève,
la soutient, la défend ; de rendre témoignage à ma Parole, acceptant
dans l’obéissance tout ce que Moi, Jésus, je désire qu’elle fasse
pour Moi, pour mon Œuvre, acceptant par amour toute douleur et
tout sacrifice, toute dérision ou moquerie, toute joie et toute douleur.
Toi donc, écris, obéis, aime, attends... l’Époux. Moi, Jésus, j’ai ac-
cepté de ma Mère ta vie et si je la prends bientôt pour ma Gloire19,
sache que ta vie sera transformée en une Vie que Moi je donne : la
Vie du Ciel. Maintenant travaille : écris, écris, porte et envoie mes
Messages, jusqu’à ce que j’aie révélé à mes Prêtres bien-aimés
l’immensité de mon Amour. Nous, Moi et toi, nous devrons les sou-
19 Véra mourra le 22 décembre 1969.
148

15.9 Page 149

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tenir, les encourager dans les luttes qui les attendent pour faire
connaître mon Œuvre. Je dicterai mes lettres, tu écriras et moi je
suivrai mes Prêtres jusqu’à ce que ma Grâce soit accueillie par eux
avec gratitude. Tu es ici dans cette petite chambre pour écrire pour
Moi. Je ferai en sorte qu’on te réserve toujours un lieu tranquille
pour M’écouter. Comme je te l’ai dit, tu vis maintenant pour Moi,
pour écrire. C’est là ton devoir et quand tu auras terminé, tu salueras
la terre pour gagner les Cieux. Je te donnerai la force pour copier,
mais moi, Jésus, je veux rester avec toi aussi dans la souffrance,
parce que tu dois devenir en Moi mon épouse de Sang. Un jour je
t’ai reçue comme épouse de ma Passion ; un jour viendra où moi,
Prêtre Éternel, j’offrirai à mon Père, dans mon Sang, le sang de la
créature20 pour laquelle j’ai donné chaque goutte de mon Sang sur
la Croix. La créature sera en Moi mon épouse, et le Père l’accueillera
en Moi. “ Je te prie, ô Père, de l’accueillir en Moi, parce que je te
l’offre en Moi pour ta Gloire. Je te prie de reconnaître en Moi l’âme
que j’ai lavée dans mon Sang, et ce pauvre instrument dont je me
suis servi pour manifester aux hommes mon message d’Amour au
monde. Ô mon Père, je lui ai tout donné parce que pauvre ; je lui ai
donné mes grâces et ma Parole. Accueille-la, Père, dans ta Gloire,
parce qu’elle m’a donné en Moi l’obéissance, l’humilité, elle m’a
donné son pauvre bras. Père, accueille-la en Toi, je t’en prie, parce
que je l’offre en Moi, avec Moi, pour Moi, à Toi, mon Père, pour
que cette offrande Te rende Gloire et témoigne de ma Parole ici-
bas aux Prêtres, aux hommes, aux Nations, au monde entier. Ac-
cueille-la en Moi, ô mon Père, pour ta plus grande Gloire et l’avè-
nement de ton Règne d’Amour parmi les âmes. Moi, Jésus, je te re-
mercie parce que tu m’as exaucé 21. Moi, Jésus, je t’ai révélé mon
Amour pour toi. Attends avec confiance mes Paroles, et dispose-
20 Véra mourra d’une hémorragie, à la suite de l’incision d’un abcès à l’estomac,
un an et demi après ce message.
21 Très belle prière de Jésus au Père pour qu’il reçoive l’offrande de la vie de
Véra dans Son Offrande, pour la Gloire de Dieu le Père et pour le témoignage de Sa
Parole dans l’Œuvre des Tabernacles Vivants.
149

15.10 Page 150

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toi à écrire, à copier par amour pour moi. Tu ne seras pas seule dans
ton effort, mais tu auras toujours à tes côtés ma Maman qui guidera
ta vie en la portant toujours plus à Moi. Rappelle-toi :
Confiance en ton Jésus, confiance en ma Mère, confiance en
ma parole.
Commence à recopier pour Don Borra. Je ne désire pas d’autres
sacrifices que ceux-ci offerts par amour et par obéissance. D’autres
sacrifices te seront épargnés parce que tu me sers à Moi, de cette
façon, pour la Gloire de mon Père et le salut des âmes. Nous écrirons
bientôt aux Prêtres. Quand je m’immole sur l’Autel, offre-moi tes
écrits : mes dictées, en même temps que l’obéissance et l’amour. À
Don Borra, au P. Gabriel dis la même chose, parce que j’accueille
tout de la part de mes Prêtres bien-aimés. Tu leur diras ceci : “ C’est
Jésus qui le désire, et moi, je le désire tellement comme Lui ”. Re-
cueille-toi en Moi, en mon Amour, pour que je te défende de toi-
même, du monde, des tentations. Reste dans les bras divins : tu
n’auras pas peur parce que je suis force, courage, sérénité, confiance,
vérité. Je t’enverrai bientôt un réconfort : un Prêtre qui m’est cher,
un don d’Amour. Jésus qui t’aime et te bénit. »
150

16 Pages 151-160

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16.1 Page 151

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LIVRET IV
J’offre mon obéissance à la Sainte Vierge,
Marie Auxiliatrice
151

16.2 Page 152

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Savone, 18 février 1968
Jésus : « Écris mon Nom ! En ce saint nom, Jésus, je te parle,
je dicte ma Parole. Je t’ai conduite par des sentiers escarpés, et j’ai
soutenu ta fragilité ; je t’ai nourrie de ma Grâce, je t’ai défendue de
toi-même, je t’ai aidée à marcher vers Moi. Tout a été fait en mon
Nom : Jésus ! Maintenant tu as vu la “ Lumière ” dans mes Paroles
; reçois-les toujours en mon Nom : Jésus. Maintenant mes Paroles
doivent tomber dans les sillons comme des semences qui doivent
pourrir dans le terrain de vos âmes. J’ai appelé pour cela les âmes
préparées, capables d’entendre ma Parole. Le “ manuscrit ” doit
être prêt sans tarder et transmis à Don Borra. De la même manière
un autre doit être préparé pour Don Bocchi. En même temps que le
manuscrit il recevra ma grâce. J’aurais beaucoup de choses à dicter,
mais je désire que tu copies et que Me donnes ce travail qui sert et
servira pour la plus grande Gloire. Tu es en famille par ma volonté.
Je t’aiderai à porter la Croix, parce que c’est un temps de réparation,
de renoncements, d’offrandes. Mon Œuvre a ses victimes en Moi,
mais elle verra la lumière parmi les pécheurs, elle donnera la paix
aux humbles, le réconfort aux malheureux, le soulagement à ceux
qui souffrent, la force et le courage aux faibles, la confiance aux
accablés. Mais je vous dis que celui qui accueille ces Paroles ac-
cueille Moi, Jésus. Je suis le “ Semeur ”, et les “ semences ” qui
viennent de Moi sont la Parole de Dieu. Maintenant il est temps
que vous, les appelés, vous m’écoutiez, me receviez, m’accueilliez.
Je veux que tu copies, ma fille, le temps presse. Je veux que tu
prennes congé de Moi pour copier. Je resterai en toi avec ma Grâce.
C’est là mon désir : exécute-le par obéissance, et je te donnerai
Moi, Jésus. En mon Nom, Jésus, je te bénis. »
Varazze, 27 février 1968
Jésus : « Il y a longtemps que je veux dicter... Mais tu m’as
échappé. Maintenant j’agis en toi plus directement, et mes appels
seront plus continus, plus fréquents. Ne vois-tu pas comment je te
poursuis ? Tantôt ma grâce, tantôt ma désapprobation. Maintenant,
152

16.3 Page 153

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Moi en toi, je veux courir après d’autres âmes, les visiter, et uni-
quement tard le soir... tu vois, tu vois la vérité. Vois Moi en toi qui
cours, à l’insu de toi-même, et va auprès de ta sœur souffrante. Tu
ne sais pas pourquoi tu es là, tu ne sais pas pourquoi tu te trouves à
son chevet pour l’embrasser, alors que tu ignorais tout. Et tu ne
vois toujours pas Moi qui agit à travers toi. Quand tu as compris, tu
n’as pas dit, par peur qu’on se moque de toi : “ C’est Jésus qui m’a
portée chez Pina ”. Tu as pensé à toi, et tu m’as enlevé la Gloire22.
Ô misérable et pauvre créature ! Que ferai-je de toi ? Maintenant
écris pour ne pas oublier ! Je te donnerai une douleur, une douleur
cuisante pour te purifier. Et ma Voix sera une épée qui te transpercera
l’âme. Écris, écris à genoux et manifeste aux Prêtres ton indignité.
Termine avec ces paroles : moi, Jésus, je ne veux pas beaucoup de
prières mais des actes, des actes d’amour. Chez Véra je veux de
l’humilité, de la bonté. Je veux qu’elle s’humilie, et qu’elle rende
compte de ses actions à Moi, au Père Gabriel en se confessant par
écrit. Je la relèverai après qu’elle aura accompli cet acte d’humilité.
Jésus offensé. »
Varazze, 28 février 1968
Jésus : « Écris, même si tu ne me sens pas. Je viens à toi dans
l’humilité de ton cœur. Je l’ai vu, et je suis maintenant consolé.
Maintenant tu as compris que tes défauts sont tes misères. Tu ne
seras jamais capable de te corriger sans Moi ! Fixe ton attention
sur ce monosyllabe qui est tout : Moi ! Moi, c’est-à-dire ma Grâce.
Je t’ai illuminée dans la confession, je t’ai parlé en versant ma Lu-
mière dans ton esprit. Tu sais maintenant ce que tu dois demander
: ma Grâce. Tu dois la demander comme l’assoiffé cherche l’eau,
l’affamé le pain, celui qui souffre le soulagement, l’aveugle la lu-
mière, le voyageur le repos. Ô Véra, ma fille chérie, seule ma Grâce
22 Véra était allée à l’hôpital au chevet de sa sœur Pina, guidée par Jésus. Elle
n’a pas dit à sa sœur que c’était Jésus qui l’avait conduite auprès d’elle, et lui avait
indiqué le lieu et la chambre où elle se trouvait.
153

16.4 Page 154

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te sauvera, seule ma Grâce te donnera la force pour écrire, pour
obéir ; seule ma Grâce transformera mon Don en acte d’amour vécu
et pratiqué ; seule ma Grâce imprimera Moi dans ton âme. Alors je
vivrai dans ton âme. Je te dépouillerai de toi pour que, avec ma
Grâce, ma Demeure en toi soit complète. Sais-tu ce qu’est ma Grâce
? C’est l’Amour du Père, du Fils, de l’Esprit Saint. C’est Dieu qui
descend dans “ son ” âme, prisonnière du corps, qui y demeure et
l’attire à Lui, à son Amour, à son Holocauste. Fais tout en demandant
ma Grâce. Oh ! Je souffre de te maltraiter..., mais je t’aime trop, et je
ne veux pas renoncer aux Dons que j’ai voulus pour toi ! Viens, mon
âme, viens, âme tellement petite, et repose sur mon Cœur. Oh, oui, je
vois ta souffrance... et elle m’est chère ! Qu’est-ce que tu cherches ?
Oui, c’est mon Amour, c’est ma Gloire, c’est ton Jésus. »
(21h30) Jésus : « Je t’appelle à ton devoir. Il y a un horizon
lointain où je veux arriver pour immerger en vous mes Plaies, pour
répandre en vous mon Sang : Sang de l’Agneau Immaculé. Mon
Sang doit être versé là où il y a la haine, les rivalités, les ambitions.
Les hommes versent sur les hommes leur sang, sacrifiant leur vie,
et la haine ne s’éteint pas. Moi, Jésus, j’irai visiter ces lieux en
ruines, ces hommes brisés. Je veux leur donner à eux aussi le Sang
de l’Agneau Immaculé. Nous irons devant Dieu le Père et nous
nous offrirons à Lui pour la Paix entre les peuples. Si les hommes
ont fomenté leurs ligues pour nourrir des haines et déchaîner des
guerres, s’ils se combattent et se détruisent, j’en ai de la peine, j’ai
de la peine pour les pauvres, les malheureux qui souffrent de la ty-
rannie des ligues. À celles-ci je veux opposer “ ma Ligue d’Âmes
”. Oui, je vous rassemblerai, mes âmes bénies, autour de Moi, et
vous, en Moi, vous vous offrirez à mon Père pour la Paix entre les
peuples, entre les Nations, entre les Populations. Vous serez toujours
mon armée d’Amour que je veux opposer à l’armée des hommes :
vous, l’armée qui avance en Moi devant mon Père, et moi, comme
Agneau Immaculé, je veux implorer avec vous, avec ma Ligue
d’Âmes, la Paix, message d’Amour pour les humbles, les pauvres,
les déshérités, ceux qui m’aiment et espèrent en Moi. Ma Ligue est
une armée, une armée qui combat et lutte avec Moi, et moi je serai
154

16.5 Page 155

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toujours avec vous votre Commandant. Les confins de la Terre sont
vastes, mais je les inclus et les contiens tous dans ma Miséricorde.
Moi, Jésus, Dieu et Père, j’adresse ma voix au monde, aux peuples,
aux frères. Je passerai bientôt vous visiter d’un bout de la Terre à
l’autre, pour que mon message d’Amour parvienne à tous, pour que
les âmes se tournent vers Moi, qui suis l’Auteur de la Vie. Ma Vie
passera encore parmi vous, comme un frémissement d’Amour et
de Pardon. Oh ! préparez mes voies pour que vous m’attendiez, me
receviez et m’accueilliez ! Et vous, mes âmes bénies, qu’attendez-
vous pour faire connaître mes Paroles ? Portez mon Message
d’Amour au Pape, et faites-vous consacrer par le Pape et établir
dans l’Ordre qui est : Ordre de Grâce, de Salut ; Ordre de Paix et
d’Amour. Voici que je vous enverrai ensuite, comme j’ai envoyé
autrefois mes Apôtres, parmi les nations, parmi les Peuples, pour
que leur parvienne le Message nouveau : l’Évangile, le dernier mes-
sage d’Amour de Jésus, à travers les Tabernacles Vivants. Voici
que je vous enverrai et moi, en vous, avec vous, par vous, j’irai ac-
complir l’Œuvre de la Rédemption de toute l’humanité. Voici que
commence le Carême, le temps qui me conduira à l’Immolation. Je
cherche des âmes victimes, beaucoup d’âmes victimes, pour que
ma Ligue grandisse, que l’armée augmente, pour que vous soyez
en Moi des offrandes à Dieu pour le rachat de l’humanité. Bientôt
viendra le soir, puis la nuit, et nous resterons seuls, nous deux, à
lutter : moi et ma Ligue, Jésus avec son armée, ma Mère avec les
âmes consacrées à Moi par son intermédiaire. Bientôt ce sera l’obs-
curité, mais tant qu’il y a de lumière je cherche des âmes, des âmes
victimes : je vous cherche, vous qui m’attendez, qui me cherchez.
Je me donne complètement à vous, et vous à Moi, et ensemble nous
nous offrirons dans l’Amour du Père, du Fils, de l’Esprit Saint. Oui,
je donne ma Grâce dans ces Paroles : la Grâce de Jésus Eucharistie,
qui veut devenir la Nourriture de toutes les âmes présentes dans le
monde ; l’aliment de l’âme, le réconfort et la paix du monde. C’est
Jésus qui a parlé, Jésus Eucharistie qui veut être connu, aimé, porté.
Jésus, le Roi des âmes ; Jésus, Roi des cœurs. Jésus Roi de ses
créatures. »
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16.6 Page 156

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Savone, 2 mars 1968
Jésus : « Et maintenant écris. Je répondrai au Père Gabriel en
particulier. Je veux une adhésion parfaite de sa part à ma Sainte
Volonté. Je suis Jésus qui vous guide, qui est avec vous pour que
vous soyez toujours conduits par Moi. Je suis dans le p. Gabriel
pour parler aux âmes, à mes âmes : les Prêtres. Dans mon Immolation
qu’il s’abandonne à Moi, pour que j’attire son âme et l’investisse
de ma Grâce. En m’offrant à mon Père, qu’il me donne tout lui-
même, ainsi que les âmes qui paissent dans mon Cœur par son in-
termédiaire. Qu’il m’offre la pauvre Véra, qu’il m’offre mes Prêtres
et les âmes victimes. Je laverai vos âmes dans mon Sang, et dans
ce Baptême de Grâce je vous offrirai à mon Père pour sa Gloire,
pour mon Œuvre d’Amour. Et puis, que le Père Gabriel reste en
Moi, dans mon Cœur de Prêtre Éternel, et moi je guiderai ses pas,
j’animerai les fils de mon Amour blessé pour qu’ils s’approchent
de la Lumière de mon appel. Qu’il parle, qu’il parle en mon Nom,
en remettant son âme de Prêtre et d’Apôtre avec confiance dans
l’Âme lumineuse de ma Mère. Il aura près de lui la Maman des En-
fants : Marie Auxiliatrice. Il aura comme exemple pour lui donner
confiance mon saint Jean Bosco. Je le soutiendrai avec ma Grâce,
et mon Esprit, Esprit d’Amour, sera par ma volonté comme une co-
lombe sur son cœur de Prêtre. Qu’il parle donc, qu’il parle... et qu’il
dise que Moi je cherche et que je veux des âmes “ victimes ” en
Moi, des âmes sacerdotales pour augmenter ma Ligue. Qu’il dise
ce que j’ai dicté, qu’il fasse tout lire, parce que ma volonté, mes
désirs ne sont pas manifestés dans un seul message “ dicté ”, mais
tous contiennent et expriment dans leur continuité mon Message
d’Amour pour toutes les âmes, pour les âmes sacerdotales et consa-
crées, et par elles, au monde entier. J’ai désiré que la pauvre créature,
choisie par Moi dans l’obéissance pour écrire les messages dictés,
recopie dans l’ordre des dates tout ce que je lui ai dit au fur et à me-
sure, parce que celui qui lit doit tout lire : méditer, réfléchir et de-
mander mes Lumières avec une sainte humilité. Le Père Gabriel
doit avoir un manuscrit unique, sans lequel il ne peut manifester
complètement mes Divins Désirs. À Véra je demanderai ce sacrifice
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16.7 Page 157

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de carême. Ne vous étonnez pas de la forme simple et puérile de
mes Paroles. Moi, Jésus, j’ai parlé à une pauvre créature, et je me
suis adapté à son niveau. Celui qui vient à Moi avec foi sait voir la
profondeur de ma doctrine d’Amour. Et celui qui viendra, ce sera
l’humble, l’enfant, le pur, qui a déjà sa place dans mon Cœur. Moi,
Jésus, Prêtre Éternel, je dicterai encore et encore, pour que ma Voix
parvienne jusqu’aux extrémités du Monde. Oui, j’écrirai au Père
Gabriel et je le ferai bientôt. J’écrirai à Don Bocchi pour que ma
voix le remue et l’attire à Moi. J’écrirai, je dicterai, moi, Jésus, par
l’intermédiaire de la dernière créature qui existe, parce qu’elle aussi,
dans sa pauvreté, sert déjà et servira pour ma Gloire. Ma voix est
souffrance quand l’âme est dans l’obscurité. Viens, ma fille, gra-
vissons ensemble cette montagne de la Douleur, pour que ma Croix
diffuse sa Lumière de Grâce dans le monde. Dans son Don, Jésus
t’aime, dans son Don il te pardonne, dans son Don il t’embrasse. Je
bénis ton obéissance avec ma Maman, et par elle j’attire ton âme à
Moi : Jésus. »
Varazze, 3 mars 1968
Jésus : « Je parle depuis mon Tabernacle Vivant : je suis Jésus
Eucharistie ! Toutes les Paroles que j’ai dictées sont mes “ semences
”, mais les terrains capables de les accueillir n’ont pas une grâce
suffisante. Je demande des offrandes, des âmes victimes, pour que
ma Grâce descende en abondance dans mes “ appelés ”. Celui qui
accueille les Paroles de mon Message et s’immole en Moi, pour
ma Cause, a été investi par ma Grâce, et celui-ci à son tour priera
pour que toutes les âmes sacerdotales accueillent mon Œuvre
d’Amour et y adhèrent. Je me tourne vers les Prêtres salésiens, à
ceux qui ont l’autorité, parce qu’ils doivent me recevoir dans l’hu-
milité, dans la gratitude, dans la louange à Dieu le Père à travers
Moi : Jésus. Je répandrai la Lumière de l’Esprit Saint par l’inter-
médiaire des Tabernacles, afin que vos esprits voient. Mes sillons
sont et resteront les mêmes, car telle est la Volonté de mon Père. À
travers moi, Dieu le Père a regardé Turin, Florence, Sampierdarena,
Rome. C’est à partir de ces lieux que doivent s’ouvrir les autres
157

16.8 Page 158

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sentiers, les autres voies ; mais celui qui est appelé ne doit pas
résister à ma Grâce. Moi, Jésus, je vous écrirai, je vous rassurerai,
et quand je serai venu frapper à la porte de votre cœur, ne repoussez
pas le Mien : c’est le Cœur de votre Jésus ! Priez, priez plutôt, pour
que je me révèle toujours plus à vous, pour que vous puissiez
connaître tous mes désirs de salut pour l’humanité entière. Moi, Jé-
sus, Pontife Éternel, à vous, Prêtres bien-aimés: en cette Pâque de
ma Passion, de ma Mort, de ma Résurrection, je renouvellerai mon
Holocauste pour vous au Père, et je recevrai et j’unirai en Moi les
âmes victimes, celles que ma Mère m’offre. C’est cela la Pâque, le
Sacrifice, l’immolation des Prêtres, pour les Prêtres. Bientôt je vien-
drai à vous, je viendrai et je serai Jésus souffrant, Jésus couronné
d’épines, couvert de crachats, de coups, Jésus avec la Croix, Jésus
sur la Croix, Jésus qui expire, qui meurt, Jésus avec le côté ouvert...
pour vous, Prêtres bien-aimés. Je veux votre amour, je veux être en
vous, je veux que vous me portiez, que vous me donniez, parce que
j’ai fait de vous d’autres “ Moi-même ”, pour me permettre de re-
joindre toutes mes âmes. Lisez, méditez toutes mes Paroles et voyez
Moi, voyez Jésus dans ma plénitude divine et humaine. Portez-moi,
donnez-moi, faites-Moi une place dans votre cœur, laissez-moi agir
dans votre Sacerdoce. Je désire ardemment avoir une demeure stable
en vous, afin que mon Feu purificateur vous réchauffe toujours,
pour que le Prêtre Éternel et le Prêtre soient un seul Être, un seul
cœur, un seul Prêtre. Priez, mes âmes qui m’attendez, pour que mes
Prêtres voient l’Abîme de l’Amour de leur Divin Maître, de leur
Époux, de leur Jésus Eucharistique qu’ils offrent, consacrent, im-
molent. Cette pauvre créature disparaîtra. Mais mes paroles, paroles
de Dieu, ne passeront jamais, comme mon Amour pour vous. Jésus
qui souffre ! »
Varazze, 4 mars 1968
Jésus : « Tu as regardé la nuit. Elle est descendue sur les
hommes. Tu as regardé le ciel : il fait nuit, c’est l’obscurité, mais
les étoiles brillent comme des flammes d’amour. Les étoiles, le ciel,
la nuit sont Ordre : ils sont Moi. Mes Tabernacles Vivants sont des
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16.9 Page 159

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étoiles sur la terre, ils sont Ordre : ils sont Moi. Ils iront dans la “
nuit ” comme des flammes d’amour, parce qu’ils porteront celui
qui est Amour, et la nuit de l’esprit se changera en la Lumière que
je vous donne. Vous êtes dans la nuit, dans la nuit étoilée. Restez
en Moi, abandonnez-vous à Moi, et donnez-moi votre confiance,
une confiance toujours en croissance, aveugle, car vous la mettez
en votre Jésus, Jésus Eucharistie. Pourquoi donc ai-je désiré venir
à vous ? Pourquoi ai-je désiré faire de vous, âmes bénies par moi,
“ mes Tabernacles ” ? Pour que vous, qui êtes les premiers à commen-
cer en ces temps le “ Don d’Amour de Jésus ”, vous receviez ma
lumière, mon réconfort, ma chaleur qui vous purifie et vous en-
flamme de Moi. C’est à vous que je suis venu, sans préparation,
parce que c’est moi qui vous préparerai. Je serai pour vous un
Maître, un Ami, un Père et je vous ferai comprendre, jour après
jour, ce que je désire de vous, ce que j’accepte de vous et ce que je
rejette. Je vous rendrai sensibles à mes désirs, à mes appels, parce
que je désire former en vous mon Temple. D’autres âmes recevront
par la suite une préparation particulière, mais pour les premiers “
Porteurs ” de Jésus, j’offre et je donne tout, parce que je désire faire
tout moi-même par ma Grâce. Pour le moment qu’on commence
ainsi. Mon Œuvre aura ses victimes en Moi. Je répète l’invitation
que j’ai formulée au début de mes “ dictées ” : je désire des âmes
petites, des âmes victimes, mais en grand nombre. Cherche-les, de-
mande-les à ma Maman, Marie Auxiliatrice. Ne crains pas la dérision
humaine, parce que je la permets, et elle sert à ma Gloire. Donne-
moi tout : moi, ton Jésus, je te réconforterai. D’autres souffriront
comme toi la même peine, mais c’est alors que je triompherai. Je te
répète : il ne passera pas une année, deux années, trois années, avant
que mon Œuvre ne voie le jour. Oui, vous êtes dans la nuit, mes Ta-
bernacles Vivants, mais c’est une nuit étoilée, car vous avez Moi,
vous portez Moi, comme un Don d’Amour. Non, je ne me détacherai
pas de votre poitrine, parce que ma Divine Présence veut verser
ma Grâce dans votre âme, chaque jour et à chaque heure ; car je
désire transformer vos cœurs et leur donner la blessure de mon
Amour. Allez donc, allez et donnez mes Paroles. Moi, Jésus Eu-
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16.10 Page 160

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charistie, je vous promets Moi et la force de l’Esprit Saint. Toutes
tes pauvres souffrances me sont agréables et chères : elles sont déjà
en Moi, dans mon Sacrifice, dans mon Sang, et moi je les purifie et
les offre à mon Père en Moi. Ce sont des petites fleurs qui répandent
mon parfum. Mon Père les trouve agréables, et il t’unit aux Prêtres
pour qui tu les offres en Moi. Moi et le Père, nous viendrons dans
l’Esprit Saint te demander d’autres fleurs, afin que la petite victime
puisse être immolée dans l’Agneau Immaculé. Tu es épouse de
sang, ne le sais-tu pas ? Jésus Prêtre Éternel te bénit. Jésus demande,
Jésus donne, Jésus t’aime trop ! »
Varazze, 7 mars 1968
Jésus : «Je veux que le Supérieur ne s’arrête pas à la créature,
mais qu’il “ voie ” seulement ma Miséricorde. La créature est faible,
elle est défectueuse, mais c’est à elle que je communique ma Pensée,
ma Parole ; à elle je révèle et continuerai à révéler mon Amour pour
vous, pour toutes les âmes. La créature humaine exprime mon
Amour Eucharistique comme elle peut. Moi en elle je le répands
avec plénitude pour qu’elle le révèle à vous, mes Prêtres. Moi,
Jésus, je n’ai donné aucune capacité à la pauvre créature : elle est
toujours pauvre. Moi, Jésus, je me penche vers elle, et la grâce de
ma Parole arrive à elle comme un souffle de vie. Elle souffre quand
elle écrit, parce que ma Pensée est Dieu, et elle ne sait pas comment
la traduire… Oui, c’est moi, je suis Jésus Eucharistie qui agit en
elle, dans un combat entre le Divin et l’Humain, entre le Parfait et
l’imparfait. Moi, Jésus, j’harmonise tout, j’unis tout, je réunis tout
par la vertu de mon Amour. Elle a écrit en obéissant à Moi à travers
le Prêtre. De ses misères, de ses incapacités je ferai, je tirerai des
motifs de miséricorde pour d’autres âmes. Véra sera pour d’autres
âmes pauvres la confiance, ma Confiance. Moi, Jésus, Prêtre Éternel,
je désire que vous, Prêtres salésiens, vous méditiez sur les paroles
de la créature, et qu’en elles vous lisiez l’Abîme de mon Amour et
que vous reconnaissiez, à travers l’humain, la voie que moi, Eu-
charistie, je vous ai ouverte et donnée. Vous, mes Prêtres que j’aime,
mettez en pratique mon Message d’Amour pour les âmes. »
160

17 Pages 161-170

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17.1 Page 161

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Je suis Jésus Eucharistie qui parle depuis les Tabernacles : «
Je veux sortir des églises, je veux aller sur les chemins, dans les
rues, dans vos familles, pour approcher, chercher les âmes qui ne
me cherchent pas, ne viennent pas à Moi, ne viennent pas dans ma
Maison. Je veux rejoindre ces âmes à travers mes Prêtres, à travers
des âmes consacrées. Portez-moi avec vous, portez-moi dehors :
que ma Présence Eucharistique répande sur l’humanité Foi, Amour,
Paix. Vous serez forts en Moi, avec Moi vous aimerez davantage,
vous aimerez mieux, vous serez pour Moi des Temples saints. Seule
ma Grâce vous révélera la profondeur de mon Amour Eucharistique.
Dans le pauvre, dans le misérable cherchez toujours Moi, parce que
je donne tout Moi-même au pauvre, au misérable. Moi, Jésus, je
vous en ai donné l’exemple. Jésus Eucharistie. »
Varazze, 8 mars 1968
Jésus : « Écris, ne crains pas, tu fais ma volonté. Laisse-moi
parler en toi. Laisse-moi répéter mille et mille fois mon Amour pour
toi, pour les âmes. Viens dans la “ nuit ”. Il fait presque nuit, mais les
étoiles brillent. Dans la nuit reste ma lumière : la Lumière est au-
dessus de toi. La nuit est nécessaire pour que la lumière de l’aurore
arrive à d’autres. Appuie-toi sur Moi, et reste dans mon Amour. Je te
confirmerai l’obéissance à travers le Père Gabriel et, dans l’obéissance,
tu seras unie à Moi pour toujours, pour l’éternité. Jésus veut de toi
maintenant la preuve de ton amour dans l’obéissance. Sois sereine,
sois humble, sois toujours disposée pour Moi, à M’accueillir. Je t’ai
donné et je te donnerai mes consolations, parce que je viens à toi et
ton âme Me voit. Cela ne te suffit-il pas ? Repose en Moi maintenant
et aime ma Parole que j’ai rendue facile pour toi ; aime mes pensées
d’Amour répétées pour toi, pour toutes les âmes ; aime Jésus qui ne
se lasse pas de chercher, d’appeler ses âmes à travers toi. Ma Mère
vous aidera : je vous l’ai donnée. Ma Maman vous sourit : allez à
Elle ! Moi, Jésus, je te bénis. Je te donne ma Paix : la Paix de mon
Cœur Eucharistique. Ton amour pour Moi est le “ Don ” que je fais
et qui augmente en toi. Jésus aimé par toi. »
161

17.2 Page 162

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Varazze, 12 mars 1968
« Jésus et sa Sainte Volonté. Je veux un autre manuscrit, unique,
à faire parvenir au Père Gabriel. Ce sera le dernier écrit de ta main. »
Varazze, 13 mars 1968
Jésus dans le silence. « Écris. Commence. Je t’aide à surmonter
les barrières des hommes. Ma Grâce souffle dans la mer en tempête.
Je viens de la mer vers vous, qui faites naufrage dans la tempête de
l’âme. Maintenant je descends dans votre âme avec la Grâce, et je
vous infuse Lumière et Chaleur. Dans le voyage de la nuit je vous
conduirai à l’Amour du Père. Immolation, purification, rédemption
dans les Tabernacles Vivants pour Me recevoir comme hôte. Main-
tenant ma Parole va pour les âmes dans le langage de l’Amour, et
elle souffle comme une haleine de vent là où elle repose... Je suis
Jésus dans le Cœur aimé, caché et je cherche en vous le repos. Jésus
ne parle pas à vos cœurs affligés, mais il reste en vous : flamme qui
brûle, éclaire, flamboie. Je suis Jésus qui construis le Temple ! Jésus
aux Tabernacles Vivants dans le silence de la “ nuit ”. Regardez
Marie ! »
Varazze, 14 mars 1968
Jésus : « Écris, ma fille, je suis ici. Tais-toi et écoute-moi. Je te
donne le cœur : mon Cœur, ma vie. Tu dois écrire ce que tu entends.
Tu participes de Moi. Je te guiderai. Courage, confiance... c’est
Jésus ! L’Esprit Saint est ici, dans la Lumière et dans l’Amour. Tu
dois écrire, tu dois... Je verse en toi ma Grâce, je nourris et j’alimente
ton âme de Moi, et je l’attire à Moi. Je t’attire, je te ravis à Moi. Je
détache ton âme de la chair et celle-ci saignera. Je veux qu’elle soit
ici, en Moi, dans ma Chair et dans mon Sang : une seule Âme.
Petite et pauvre victime immolée en Moi : victime pour toi, pour
mes âmes ! Abandonne-toi à Moi, à ton Jésus. L’Esprit Saint vient
à toi, il descend des Cieux et mon Père te le donne. Ne pense plus
au monde, à la vie du monde, mais à la vie du Ciel. Vis pour mon
Amour et pour mon Règne, jusqu’à ce que j’aie tout dit. Je suis ici
162

17.3 Page 163

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avec toi, et l’âme “ voit ”. Je suis venu de la mer vers toi. Je reste
maintenant avec toi : Lumière d’Amour, Message de mon Père pour
vous, pour toi, pour les âmes. Je reste en toi dans la Lumière de
l’Esprit Saint. Maintenant tu brûleras. Tout se transformera. Main-
tenant tout changera. Je demeure en toi, et tu seras ravie vers Moi.
Pas de salutations, parce que je ne te quitte pas, je ne m’éloigne pas
de toi. Moi en toi, et toi en Moi : le Vin et l’eau. Jésus et l’âme. Une
seule offrande, une seule Immolation, un seul sacrifice. »
Varazze, 15 mars 1968
Jésus : « Je veux que tu écrives, que tu m’obéisses, que tu souf-
fres en Moi de l’Amour de ton Jésus. Je suis Feu, feu d’amour. Je
veux que mon Temple brûle, qu’il brûle de mon propre Amour. Je
veux te ravir au monde, aux préoccupations, aux pensées, parce
que je te veux pour Moi : dans le monde mais pas du monde ! Je
viens à toi comme Lumière, comme Force, comme Feu qui brûle :
Amour qui consume. Oui, je t’enlève pour que ton âme vienne à
Moi. Moi, Jésus, j’ai immergé ton âme dans mon Côté... et je t’in-
troduirai bientôt dans la blessure de mon Cœur. Je te soutiendrai
dans l’Amour de ma Mère. Je viendrai bientôt à toi : attends-moi.
Jésus qui brûle. »
Varazze, 20 mars 1968
Jésus : « Écris mon Nom, ma fille : Jésus. Cherche le repos et
la paix dans mon Nom, cherche ma Grâce, cherche l’abandon. Il
est temps maintenant que tu souffres cela, et que dans l’abandon tu
m’aimes, tu me serves et me glorifies. Je viendrai à toi de temps en
temps : une épreuve pour toi, une épreuve pour mes âmes sacerdo-
tales. Oui, je veux qu’on lise mes Messages, qu’on les médite, parce
qu’ils produiront des “ grâces ”. Retournez, recommencez à lire, à
méditer… jusqu’à ce que moi, Jésus, je retourne à vous. L’amour,
pour être reçu, doit être désiré. L’Amour qui descend en vous est
attente de Moi, de ma Parole. L’Amour que je cherche en vous est
continuité de pensées, d’actions, de sacrifices, de joies que je vous
163

17.4 Page 164

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donne, et par vous aux âmes. Écris à mes Prêtres que Jésus Eucha-
ristie soumet ses âmes à une épreuve d’amour par laquelle elles
passeront : épreuve de Foi. Toi-même, tu n’en seras pas exclue,
mais la Foi et l’Amour seront par ma Grâce lumière dans les ténèbres,
port sûr où tu dois déjà te réfugier comme dans les bras paternels
tendus vers toi, vers les âmes éprouvées, qui vous accueilleront
dans les heures difficiles. Maintenant je vais. C’est le temps de la
Passion, de la Pénitence. Mais venez, mes âmes, avec Moi, à ma
suite, pour qu’en participant réellement à mon Amour eucharistique,
vous participiez également à ma Passion. Je ne t’ai pas dit que je
ne retournerai pas, mais il est bon que toi et mes Prêtres, vous me
reconnaissiez dans les difficultés, dans les luttes, dans les obstacles,
dans les douleurs que vous allez rencontrer, recevoir, éprouver,
parce que, comme je vous l’ai dit déjà, ma Parole pour vous et pour
les âmes est douleur et amour. À présent vous vivez ce que je vous
ai annoncé pour que vous Me reconnaissiez. Toi, ma fille, tu désireras
ardemment ma Parole, et elle reviendra vers toi après l’épreuve,
comme l’eau sur la terre brûlée, comme une larme longtemps désirée.
C’est maintenant un temps de silence, de recueillement, de prière.
Quand tu soupireras après ma Parole, rappelle-toi que je t’en ai
donné beaucoup : beaucoup pour toi, pour tous. Quand je reviendrai
à vous, Prêtres que j’aime, je répandrai largement mon Esprit afin
que vous “ voyiez ” Moi. Priez, priez pour que moi, Jésus, je me
révèle à vous. Priez pour la “ pauvresse ” qui écrit, afin que ma mi-
séricorde et mon amour ne viennent pas à manquer ; priez pour l’hu-
manité entière, pour la paix, pour les faibles, pour les bons et pour
les “ malheureux ” ; priez pour vous-mêmes, afin que vous vous ai-
miez, que vous vous compreniez, que vous vous pardonniez. Nous
resterons vivants dans l’Immolation, Victime et Prêtre et Âmes :
rencontre d’Amour, de Sacrifice. Union d’Âmes, union et fusion
d’un Père avec ses fils à travers son unique Fils. Ciel et terre dans
les bras de mon Père : instants d’Amour où Dieu est dans les âmes,
et les âmes en Dieu par Moi. C’est cela, l’effusion de mon Cœur
que Jésus, Prêtre Éternel, vous laisse à vous, aux Prêtres “ Tabernacles
Vivants ” et aux âmes Porteuses de Jésus Eucharistie. Maintenant je
164

17.5 Page 165

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m’en vais, et je laisse à Véra un Message d’Amour. Va à mon Cœur
avec humilité, et attends à la porte jusqu’à ce que l’Époux ouvre.
Moi, Jésus, je serai heureux si tu sais attendre avec confiance l’arrivée
du Bien-aimé. Je t’ai dit ce matin aux pieds de la Croix : “ Où est ta
foi ? ” Tu dois tout fonder sur la foi. Courage, courage ! Je t’attends,
chaque jour, dans mon Offrande ; je te reçois, je t’unis à Moi par
mon Prêtre. Courage ! Je suis avec toi, sur toi. Dis-moi, ma fille,
quand est-ce que Jésus t’a laissée seule ? Jamais ! Mais voici que le
soir est descendu. Voici que la nuit est tombée : la nuit pour toi, pour
les Tabernacles Vivants. Soyez toujours des lampes allumées devant
Moi. Lampe d’Amour. Jésus Eucharistie. »
Varazze, 25 mars 1968
Jésus : « Je t’ai annoncé la douleur et non la joie. Voici le signe
de mon Amour pour toi, petite âme ; voici la blessure dans ton cœur
: blessure d’Amour, blessure eucharistique. Dans cette Blessure tu
verras Moi, et je porterai celle-ci à mon Cœur, parce que je veux
t’attirer à Moi dans la douleur qui purifie, qui enflamme… Vous,
Tabernacles Vivants, vous êtes les “ victimes ” de mon triomphe :
du triomphe de Moi ! Moi, Jésus, je révèle mon ardent désir : je
veux “ être porté ” par des âmes sacerdotales et consacrées. Moi,
Jésus, je veux aller par les routes du monde. Moi, Jésus, je veux
que les âmes donnent tout pour Moi, afin que je vive en elles, et
que par elles je cherche, j’aime d’autres âmes. Jésus en vous et sur
vous ! Je me révélerai encore. Mon Message est sur la terre, et je
veux qu’il soit accueilli pour que par lui une lumière nouvelle
rayonne sur l’humanité. »
La Très Sainte Vierge Marie parle : « Je suis Marie, la Maman
de Jésus ; je suis la Sainte Vierge : l’Immaculée Conception. Va en
confession et fais-toi confirmer dans l’obéissance à la Voix et aux
inspirations de l’Esprit Saint. Mets-toi dans l’obéissance autorisée,
sans laquelle les pensées et les désirs d’Amour et de salut de mon
Fils pour vous ne seront pas révélés. Jésus reviendra à vous dans
les Espèces Eucharistiques…, et l’Église s’orientera vers Jésus hu-
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17.6 Page 166

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manisé dans l’âme : dans l’âme transformée en mon Jésus. Les Ta-
bernacles se multiplieront pour le salut des âmes ; les Tabernacles
seront des temples sacrés par lesquels mon Jésus visitera d’autres
âmes. Les Tabernacles ne vivront pas pour eux-mêmes, mais pour
porter et donner Jésus aux âmes ; et donc ils n’appartiendront plus
à eux-mêmes, mais au Père, à Dieu, par mon Jésus. Moi, Marie,
l’Immaculée Conception, je vous ai fait un don, comme “ signe ”
de mon Amour et de ma prédilection pour vous qui avez porté mon
Jésus sous les Espèces Eucharistiques. Un Ange est descendu sur
vous du Paradis, et maintenant votre âme est réjouie par la présence
pure de deux Anges : l’Ange Gardien et l’Ange de l’Amour Eucha-
ristique. Cela pour tous les Tabernacles Vivants. Moi, la Très Sainte
Vierge Marie, votre Mère, je vous ai donné aujourd’hui un réconfort,
un guide, un signe de mon amour maternel. Restez dans mon saint
Temple. Retrouve ta sérénité, ma fille, je suis Marie : la Maman de
Jésus. Je suis l’Immaculée Conception. Je te bénis, je vous bénis.
Aie confiance, ma fille, je suis ta Maman : la Maman de ton âme.
En Moi tu trouveras force et confiance, et moi je t’appellerai à cor-
respondre à la Pensée de Dieu. Avant Pâques va te présenter en
confession, parce que l’obéissance a de la valeur si elle est liée par
le Prêtre. Je t’ouvrirai la voie. Je suis Marie, la Maman de Jésus.
L’Immaculée Conception, pour la gloire de Dieu et pour la Ré-
demption des âmes. »
[Véra] Écrivant au Père Gabriel
29 mars 1968 « Il serait peut-être bon de réciter le Magnificat
de la Sainte Vierge et nous unir à Elle dans la louange et l’action de
grâce, parce qu’Elle est toujours avec nous avec cette charité. En le
récitant, nous pourrions Lui dire que nous désirons nous unir aux
âmes qui ont porté son Jésus Eucharistie, pour que toutes les âmes
soient dans ses Mains une seule Âme qui loue, remercie et magnifie
le Seigneur avec Elle, avec Marie, parce que ces âmes ont déjà vu
la “ nouvelle Lumière ” pour l’humanité de maintenant et de demain.
Si vous voulez bien, vous pourriez, comme prêtre, communiquer
cela aux Tabernacles Vivants de Carmagnola, de manière à être tou-
jours une seule âme avec la Sainte Vierge devant Dieu, par son Fils
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17.7 Page 167

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Jésus. Je commencerai ce soir. Nous devons rester unis par l’inter-
médiaire de la Sainte Vierge et tous offerts à Jésus Eucharistie, par
les Mains de l’Immaculée, pour que l’Œuvre de Jésus (les Taber-
nacles Vivants) voie le jour sans tarder. Oui, Père Gabriel, le Mag-
nificat, car c’est le chant qui doit s’élever de notre cœur vers Dieu
! Informez Carmagnola et Don Borra. Oui, lui aussi : il en sera heu-
reux. Moi, je le dirai à Don Bocchi. Et vous, quand vous êtes triste,
quand vous souffrez davantage, quand vous vous retirez seul et re-
gardez... la nuit avec les étoiles, chantez avec la Sainte Vierge : “
Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit tressaille de joie en Dieu
mon Sauveur... ”. Jésus sera davantage avec vous, davantage. Jésus
vous aime beaucoup et que cet amour vous réconforte, parce que
Jésus est en vous, toujours en vous. Durant la Sainte Messe vous
devez offrir à Jésus, par la Très Sainte Vierge Marie, tous les Ta-
bernacles Vivants, “ victimes ” dans l’unique et sainte Victime,
comme moi aussi, parce que nous sommes la “ Ligue d’âmes ”,
c’est-à-dire une seule âme. Ayez le consentement écrit de ces âmes
et puis faites-le. En attendant nous prierons. Nous ne sommes pas
dix ou onze âmes, mais une seule en Jésus Eucharistie et sacrifiées
en Lui. Jésus est amour qui donne, qui demande ; Jésus est amour
qui entraîne vers le Feu. Allons ensemble à ce Feu, ensemble, Père
Gabriel ; il est Ciel, il est Paradis, il est douleur, il est exil, il est
Jésus, il est Jésus. Jésus nous aide, il nous aidera parce qu’il sait
que nous sommes petits, tout petits et qu’il ne veut pas que nous
mettions notre confiance en nous-mêmes, mais seulement en Lui
et en sa Maman. Elle est belle, sa Maman, elle est tellement belle :
elle a la beauté de Dieu ! La Sainte Vierge est l’Amour de Dieu.
C’est Elle qui nous aide, Elle qui intercède : nous reconnaîtrons la
Sainte Vierge dans les événements. Pour le moment, unissons-nous
par l’entremise des prêtres ! Louange, honneur et gloire à Dieu par
l’intermédiaire de la sainte Immaculée Conception ! Ô Dieu, hum-
blement je te loue et je te remercie avec toute la création, avec les
saints et les Anges, parce que tu es bon ».
167

17.8 Page 168

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Varazze, 18 avril 1968
«Suis-moi ! Écris, ne crains pas. Me voici, je suis Jésus avec
toi. Je t’ai fait souffrir pour ma gloire, pour mon triomphe. Ma
Croix est pesante, mais c’est une Croix d’Amour : je veux la donner
à toi, à toi qui n’es rien sans Moi, parce que j’ai plaisir à combler
les pauvres de biens, de richesses. Désormais tu fais partie de Moi.
Reçois de Moi toute souffrance par amour. J’ai continué et je conti-
nue à me construire mon Temple en toi, parce que je désire retourner
en vous. Attendez-moi... en acceptant la souffrance, les renonce-
ments. Attendez-moi dans la prière confiante, attendez-moi en vous
offrant à Moi. Mon Œuvre aura ses victimes, petites victimes en
Moi. Je vous accueille dans mon Immolation au Père pour sa Gloire,
pour que du Ciel descende en abondance ma Bénédiction sur les
Tabernacles Vivants. Cette effusion d’Amour de mon Père sur les
âmes à travers moi doit parcourir la terre, les mers, les cieux... Elle
doit rejoindre mes âmes où qu’elles se trouvent. Mon invitation va
au Pape, au Saint-Père Paul VI, à qui Jésus communique sa grâce,
ses faveurs, ses désirs. Le Pape est prêt à accueillir mon Message.
Priez ! Je répète : priez ! Oui, ce soir je te révélerai d’autres désirs
; des désirs que tu ne connais pas. »
Préparation de l’Âme qui aspire à devenir « Tabernacle Vivant ».
« L’Âme consacrée23 à Moi recevra un Amour particulier, une
attraction toute mienne vers Moi, Vivant et Présent sur l’Autel. Le
Prêtre qui suivra cette âme relèvera un signe de son appel et la
portera ensuite graduellement à la connaissance du “ Don ”. Il
commencera la préparation de l’âme par le détachement des choses
du monde et des créatures. Il doit s’employer à un travail de purifi-
cation qui le conduise à Moi, le prépare pour Moi, à ma présence
sensible sur lui. Le temps de préparation varie selon l’âme et l’amour.
Au début il Me portera sur lui pendant quelques heures, ensuite la
23 « L’âme consacrée » est l’âme du prêtre qui aspire à devenir Tabernacle Vi-
vant. Il y a dans le Message une alternance de termes masculins et féminins selon
que Jésus se réfère à l’âme ou au prêtre. De plus, « âme consacrée » s’entend de ma-
nière générale de tous les consacrés, hommes et femmes.
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17.9 Page 169

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durée du temps variera. L’âme devenue par ma Grâce Tabernacle
Vivant me portera avec elle pendant de nombreuses heures de la
journée, et parfois, selon les cas, de la nuit. Il Me déposera dans le
Tabernacle de l’église à d’autres heures de la journée. Cependant,
je désire partager avec l’âme chaque travail, chaque occupation,
pour que je sois le guide de l’âme qui se donne à Moi entièrement.
L’agonie du Tabernacle, l’agonie de la solitude, dans laquelle je
suis abandonné par tant d’âmes, doit être partagée par l’âme qui
m’aime et qui désire devenir Mon ange de réconfort et de consola-
tion. Les “ porteurs de Jésus Eucharistie ” sont des Anges qui ne
M’abandonnent jamais ; et Moi, je ne les abandonnerai pas. Par la
suite, dans le secret et avec des approbations spéciales, quand les
âmes consacrées augmenteront, elles deviendront mes Temples, et
me déposeront dans leur habitation avec l’encens et la prière24.
Non, mon Don n’a pas de limite de temps : Je désire qu’il soit pour
toujours. Quand je descendrai du Ciel avec toute ma Gloire, je cher-
cherai, avec mon Cœur blessé d’Amour pour toute l’humanité, mes
Tabernacles vivants pour lesquels et à travers lesquels je me serai
donné à tant d’autres âmes. Ces Tabernacles Vivants seront les Ca-
lices dans lesquels je m’offrirai jusqu’à la fin pour le salut des âmes,
de l’humanité. M’as-tu compris maintenant, Véra ?... Comprends-
tu mon Message d’Amour, de salut pour les âmes ? Non, mon Mes-
sage n’est pas projeté dans le temps : je parle de l’heure actuelle.
Vous qui travaillez pour Moi, unissez-vous, je vous veux unis : une
seule âme en Moi. Priez, offrez, souffrez par amour de mon Règne,
pour que triomphe ma Miséricorde. Je veux que tu m’attendes avec
confiance, humilité, abandon. Je viendrai à toi, parce que mon Père
M’envoie dans ton âme dans l’Amour de l’Esprit Saint. Obéis à
l’appel comme moi, Jésus, j’obéis toujours à mon Père. Oui, j’ai
pris tes pauvres mains dans les Miennes. J’ai pris les tiennes, celles
du Père Gabriel. Je désire encore d’autres mains, des mains consa-
crées pour les unir aux miennes, pour y déposer mes Dons. Tout ce
que tu as souffert dans le passé récent a été permis par mon Père.
Oui, tu as fait ma Volonté, même si tu ne me “ voyais ” pas. Tout
est maintenant comme je l’ai désiré pour toi, pour ta sérénité. Je
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17.10 Page 170

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veux que tu me suives jusqu’à la fin. Maintenant, moi en toi, tu vis
de Moi. Jésus pour Véra, pour toutes mes âmes petites, petites, aux-
quelles il donne plus parce qu’elles n’ont rien : il donne tout. À ces
âmes j’ouvre mes bras si elles courent vers Moi comme un enfant
qui, défiant de lui-même, cherche son Père, sa Force, son Amour,
et dans son cœur s’abandonne, convaincu qu’il sait, et qu’il peut
tout lui donner. Âmes petites, tellement petites, venez à Moi : mes
bras sont tendus vers vous pour vous accueillir. Viens, petite âme,
viens : nourris-toi de Moi, et je vivrai éternellement en toi. Jésus
qui aime, qui aime sans fin “ ses petits ”. »
Varazze, 19 avril 1968
Jésus : « Je te donne mes Lumières pour que tu écrives. Les
deux pains sont le symbole des deux confessions. Le pain gris, sem-
blable à la cendre, représente la première confession et n’existe
plus maintenant. Le pain que je modelais est le symbole de la seconde
confession. Dans mon Cœur vit cette dernière, et moi je t’ai unie à
Moi dans l’obéissance de ma Parole. Désormais tu es liée à Moi
dans le Sacrement, et Moi je me servirai encore de toi pour “ parler
” à travers toi aux Prêtres, aux âmes qui sont “ miennes ”. Accueille-
moi toujours avec humilité. Tu dois communiquer mes faveurs aux
hommes de bonne volonté, et tu vivras seulement pour cela. Les
Prêtres choisis par Moi sont nombreux, et l’heureuse annonce arrivera
à eux. Porte-moi avec toi, porte-moi dans la douleur et dans la joie
en toi, porte-moi dans la vie de tous les jours, porte-moi aux autres
âmes. Porte-moi aux Prêtres dans mes Messages afin qu’ils m’at-
tendent. Là où j’échoue, je triomphe, là où ils ne me cherchent pas
et ne m’attendent pas, je vais. Là où est l’incrédulité, je donnerai la
Foi que JE SUIS. C’est moi qui veut conduire ton âme, afin qu’elle
passe par les sentiers tracés par Moi, et me suive dans les rochers et
dans la plaine. À ton âme j’offrirai ma Force. Viens, ma fille, suis-
moi, car le chemin est commencé et déjà nous allons ensemble. Je
vous conduis… suivez-moi ! Jésus. »
170

18 Pages 171-180

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18.1 Page 171

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Varazze, 22 avril 1968
Jésus : « Pâques de Résurrection ! Maintenant tu ressuscites
avec Moi à la vie nouvelle de la Grâce, de la souffrance et de l’amour.
Ma fille, mon Amour est aveugle : il ne voit pas les défauts, les mi-
sères de la créature. C’est mon Amour qui déborde, et veut donner...
donner. Je te donne mon Amour, mon Cœur blessé, mes Mains... ;
tends-moi les tiennes pour que je les unisse aux miennes. Moi, Jésus
Crucifié et Ressuscité, je donnerai la sainteté à tes pauvres mains ;
je les lierai avec l’Amour et la Donation à l’Église, à Moi. Tu écriras
pour l’Église, pour Moi, pour les âmes. Oui, c’est la Voix de Jésus
dans l’Esprit Saint. Je te donne ces lumières. J’attire l’âme à Moi
afin que tu m’entendes. Viendront encore pour toi des jours de tris-
tesse, de douleur, afin que ton âme soit purifiée dans ce bain. Re-
cueille-toi dans mon Cœur comme dans un nid d’amour, de réconfort
et de soulagement. En attendant, écris pour ton Jésus. Je veux parler
à mes Prêtres Salésiens, parce que je désire qu’ils fassent naître et
refleurir mon Œuvre d’Amour. Je désire qu’ils prennent connaissance
de mes Messages d’Amour, parce que moi, Jésus, je donnerai des
grâces spirituelles à ceux qui méditeront mes Paroles. Qu’ils prient
par conséquent, afin que le Saint-Père vous lie à mon Œuvre
d’Amour. Je veux que mon effusion d’Amour passe des Prêtres aux
âmes ; je veux que les Salésiens me donnent à la jeunesse, je veux
faire ma demeure aussi en elle, même pour un temps court ; parce
que quiconque m’aura porté avec un esprit d’Amour, de réparation,
de don de soi à ses frères par Moi, recevra la blessure de mon
Amour. Quand le “ manuscrit ” sera connu de mes Prêtres, je me
communiquerai à ceux que je veux à travers toi, à travers mes mains
en toi. Puis tu disparaîtras, ma fille, pour que ma Parole vive. Main-
tenant offre-toi à Moi dans mon Immolation. Je te reçois. »
Varazze, 26 avril 1968
Jésus : « Tu ne dois rien faire sans Moi. Je t’avertirai quand je
veux te parler, à toi et aux âmes. Maintenant tu as ma permission,
mon consentement pour écrire. Personne ne viendra à toi et deman-
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18.2 Page 172

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dera ma parole si ce n’est celui qui sera inspiré par Moi. L’Esprit
Saint te conduit, toi et les âmes. Tu dois t’adresser à Moi dans tes
soucis. Moi, je vois, je sais... Confiance en Moi ! Tout autour de toi
doit être silence. Pas de lumière, pas de réconfort, rien d’autre que
Moi. C’est Jésus qui t’isole de tous, pour que tu cherches mon ré-
confort, mon aide, mon pardon, mon amour. Je veux que tu me
cherches ! Tu n’es pas seule ; je ne t’ai pas laissée seule. (Après
une pause). Écris, écris, ma fille. Ne regarde pas autour de toi qui
écoute ou croit en Moi. Je veux ta foi, ta confiance. Entre en Moi,
dans ma pensée d’Amour. Tu ne dois pas t’affliger si mes Paroles
ne coulent pas comme l’eau du fleuve. As-tu jamais vu la terre se
soulever et aller en haut, le monde tendre vers le haut, ainsi que les
mers et la nature ? As-tu vu le ciel se pencher pour être sur la terre
? Et les étoiles et les planètes et le soleil ? Si cela se produisait,
l’harmonie de la création serait brisée. Mais cela n’arrive pas, parce
que chaque chose suit un ordre : l’ordre de Dieu. Chaque chose
obéit à une voix : la Voix de Dieu. Chaque chose obéit à Dieu. Chez
toi l’harmonie de l’âme est confuse : tu ne sais pas obéir à la voix
de l’Église, et donc à Moi. Tu dois t’habituer aux épreuves, parce
qu’à travers elles tu me verras Moi. Tu dois lutter contre toi-même,
contre tes doutes et tes tentations pour pouvoir courir vers Moi.
Oui, le vide est autour de toi. Non, rien n’est fini parce que je
commence à construire... en toi, en dehors de toi. Je veux former
dans ton pauvre cœur un Temple où je sente que tu m’accueilles
toujours. Quand il est vide : cherche-moi, prie pour que je vienne
l’occuper. Quand je suis en toi, aie soin de rechercher la compagnie
des Anges pour qu’ils suppléent à l’adoration que tu ne sais pas
faire. Quand le Bien-aimé parle à la petite bien-aimée, écoute avec
humilité et gratitude, et fais en sorte que le monde ne pénètre pas et
ne perturbe pas notre colloque. Si tu me reçois ainsi, je peux mani-
fester mon Amour, parce que je veux ton âme seulement dans mon
Cœur, sans troubles, sans peurs. Alors ce sera une vraie rencontre :
moi et l’âme, et l’âme reçoit de Moi ma Lumière. Chaque jour pro-
pose-toi ce programme : je dois vivre pour Jésus. Pour cela, cherche,
procure-toi les circonstances qui puissent te rendre libre et consacrée
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18.3 Page 173

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uniquement à Moi. Demande-moi le temps pour que tu puisses le
donner entièrement à Moi : pour ma Gloire. Demande, insiste jusqu’à
ce que je te l’accorde. Offre-moi tes résolutions, pour qu’elles de-
viennent avec Moi une immolation à la Volonté divine. Maintenant
attends-moi, travaille dans ton cœur pour me préparer une place
faite de tant d’amour. Je reviendrai. »
Varazze, 3 mai 1968
Jésus : « Tu dois écrire par amour pour Moi. Tu dois parler aux
hommes avec mes Paroles. Je suis le messager de la Paix en vous
et en dehors de vous. Je désire que tu prennes cette croix que je
t’offre avec mes Plaies, pour que tu sois régénérée par elles pour
une vie nouvelle. C’est seulement à travers mes Plaies que tu arri-
veras à mon Cœur blessé d’amour pour toi et pour toutes les âmes.
Dans chaque plaie dépose tes défauts, tes vices et tes misères. Grâce
à cet effort que tu feras, moi je prendrai tout. Je dois travailler beau-
coup dans ton âme pour qu’elle voie la Lumière. Tu es encore dans
les ténèbres qui sont prolongées pour toi à cause de la purification
dont ton âme a besoin. Tu ne dois avoir confiance qu’en Moi et en
ma Mère, parce que le Bien, la Force, l’Amour, la Lumière viendront
à toi seulement de Moi, de ma Mère. Ne t’arrête pas en chemin, et
ne te laisse pas égarer par les obstacles : ils sont permis par Moi, et
toi, avec ma Grâce, tu dois lutter pour les surmonter. Je veux que tu
sois bonne, humble, patiente. Fais silence avec les hommes, et parle
avec moi. De toi je veux la confiance, la confiance. Tu dois tout me
dire : sois certaine que je t’écoute toujours. Je te recommande la
rencontre avec ma Maman. Traite chaque créature comme ma Ma-
man, parle comme si tu parlais avec ma Maman, donne comme si
tu donnais à ma Maman. Au début ce sera difficile, mais Elle viendra
tendrement à ton aide. Fixe-toi dans cette voie : la voie de Marie,
Mère de Dieu. Commence sans tarder, et Elle t’aidera à assumer
les tâches que le Ciel a prévues pour toi. À travers Elle je viendrai
à toi, afin que tu aies confiance et que tu croies que Jésus t’aime,
t’inspire, te parle. Moi, je ne te laisserais pas dans l’erreur après
tant d’épreuves ; je ne permettrais pas ta ruine : Moi qui t’aime
173

18.4 Page 174

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jusqu’à l’impossible pour l’homme. Si tu écris aujourd’hui, c’est
parce que je le veux, je le désire, je le permets. Viens, mon âme,
viens à ton Jésus : l’Époux Eucharistique promis à toi, à mes Ta-
bernacles. Vous serez les Calices que je viendrai remplir ; vous les
Membres de mon propre Corps. Je suis Jésus, et en mon saint Nom
vous recevez mon Don : vous recevez Moi. Prie, même sans ferveur,
sans lumière, sans soulagement. Je t’écoute toujours. Retrouve la
sérénité, parce que je te donne ma Paix. Elle viendra dans les conso-
lations, mais celles-ci sont passagères, et tu dois passer par d’autres
épreuves. Ensuite nous deux, nous nous parlerons, et je n’aurai plus
de secrets pour toi. Maintenant va vers Marie, va chez ma Maman et
mets-toi dans sa Voie, où tu La rencontreras toujours, toujours. Mon
don pour toi est ma Marie, la “ voie de Marie ”. Je te promets ma
Grâce. Chemine avec Elle : pense, crois, sois sûre de La rencontrer,
mais toi, accueille-La en toute personne, jusqu’au jour où tu vivras
pour ma Maman, avec ma Maman. Jésus, Amour de l’Esprit Saint,
t’a parlé ; accueille maintenant ces Paroles de Moi, au Nom de ma
Maman, Mère de Dieu. L’Immaculée Conception est près de toi, et
c’est Elle qui a chassé tes peurs. Un jour tu la verras, parce qu’elle
est ta Maman. Moi, Jésus, je veux ton amour, beaucoup d’amour. Je
veux tout de toi. J’attends beaucoup d’amour. Ton Jésus. »
174

18.5 Page 175

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LIVRET V
8 mai 1968
Humblement je l’offre à la S. Vierge Marie :
Qu’elle veuille bien l’agréer et prendre ce livret
dans ses Mains de Mère.
Ô Marie, ma maman,
aide-moi pour l’amour de Jésus !

18.6 Page 176

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8 mai 1968
Jésus : « Je veux que tu dises au P. Gabriel ce qui suit : qu’il ne
se laisse pas entraîner par de faciles enthousiasmes, mais poursuive
le but avec un effort et une patience aimables. Les épreuves ne sont
pas finies, mais au-delà surgira la lumière. Qu’il ne renonce pas,
mais persévère. Je dois aussi l’exhorter à être plus prudent, parce
que pour le moment les yeux de beaucoup sont fermés par ma vo-
lonté. Il doit avoir les yeux sur Moi, il doit être certain que j’ai
voulu les épreuves, les incertitudes, pour que votre foi triomphe.
Véra a subi elle aussi la même secousse, mais si vous avez foi en
Moi, vous triompherez avec Moi. Je viendrai à vous avec ma Parole,
et toi, tu écriras, car telle est ma Volonté. Pour tous les deux il n’y
aura pas de réconfort, parce que vous êtes les victimes de mon
Œuvre. Véra écrira parce que je dicterai, et toi, Gabriel, rassure-toi
: ma Parole te parviendra pour que tu la gardes. Pour le moment
fais ainsi. À la fin j’ouvrirai mes Voies, et tu seras heureux de mon
triomphe, heureux de m’avoir servi dans les épreuves. Gabriel, ras-
sure-toi : Jésus t’a parlé. Je te bénis et j’attends ton amour, ta foi en
Moi. Véra écrira, elle t’écrira selon mon désir, pour ma Gloire.
Jésus Prêtre, à toi, Gabriel ! »
8 mai 1968
Jésus : « Pour toi, ma fille ! Oui, je suis Père et j’ai de la peine
pour toi, qui es ma créature. Je veux te rendre heureuse, tellement
heureuse dans mon Règne. Il est bon pour le moment que tu souffres
les agonies de mon Cœur, que tu partages avec Moi la douleur
causée par le péché. Maintenant tu dois souffrir pour toi, pour la
purification de ton âme. Demain tu souffriras les mêmes souffrances
pour d’autres âmes, mais alors tu seras plus forte, et tu sauras voir
mon Visage, même au milieu des croix et des aridités. Seconde ma
Grâce, parce que, pour toi, je suis surtout PÈRE. Pourquoi est-ce
que je te parle, et pourquoi est-ce que je ne parle pas à d’autres
âmes, quoique belles et pures ? Je suis venu pour les pauvres, pour
les malades, pour les pécheurs. Y a-t-il un point où tu te sens exclue
176

18.7 Page 177

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? Tu es pauvre, tu es malade, tu es pécheresse. Mon Amour est telle-
ment immense qu’il a cherché en ce monde tourmenté ceux qui
avaient le plus besoin de mes soins. Je suis le Médecin de ton âme
: je veux la soigner ! Je suis riche, et je veux te faire participer à
mes Richesses, à mes Dons, parce que tu n’as rien. Je suis la Victime
Sainte qui peut effacer tes fautes avec mon Sang. Maintenant tu
sais pourquoi je t’ai cherchée sans aucun mérite de ta part, et tout a
été donné à toi et t’est donné comme un don gratuit. Je te confie à
ma Maman. Je te porterai toujours plus près d’Elle, et toi, Véra,
toi, ma fille, aime-moi et confie-toi à Moi : apprends à Me faire
confiance. Je ne te trompe pas, parce que ces paroles coulent du
fleuve de ma Grâce. Mon Œuvre surgira : je te le promets. Elle ar-
rivera dans toutes les parties du monde, parce qu’elle fait partie de
ma Rédemption, parce que c’est ma Volonté. Pendant ton repos je
garderai ton âme comme un père sa créature. Maintenant Jésus est
avec toi : repose-toi, mon âme, pauvre et petite ! Je suis avec toi :
je ne te laisse pas pendant ce mois, parce que je sais toujours obéir
à ma Maman. Je t’envoie à Elle, et Elle te donne Moi. Aime-la,
aime-la beaucoup, honore-la, fais-la connaître et aimer : Elle t’aimera
davantage. Je te bénis depuis la Croix, depuis le Saint Tabernacle,
par la main du Prêtre, pour que tu viennes à Moi. »
9 mai 1968
Jésus : « et je ne te laisse pas, je te l’ai promis ! À présent,
malgré les douleurs et les souffrances, tu es plus sereine, moins
faible, tu sens que je veille sur toi. Je te guide et toi, sois docile à
mes avertissements. Laisse-toi guider aussi par ton Ange, et je ver-
serai dans ton âme un grand amour pour les Anges. Ils mettront en
toi la force dans les épreuves, ils te défendront dans les dangers.
L’Ange qui est près de toi te parle en mon Nom, et te révèle ce que
je désire que tu fasses pour Moi : obéis avec amour. Tu viendras à
Turin : je t’attendrai avec ma Maman, là nous nous rencontrerons
par sa maternelle médiation. Je serai là, et tu me reconnaîtras...
Confiance, foi, amour pour Moi ! Maintenant repose-toi : j’ai accepté
l’obéissance à mon inspiration. Tu devras écrire beaucoup, et porter
177

18.8 Page 178

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à terme ta mission : le temps pour toi n’est pas long, et tu as encore
beaucoup à faire. Aie confiance en Moi et en Elle : ma Maman ! À
présent repose-toi : je reste avec toi ! Jésus, Vie pour toi ! Et je te
donne Vie : ma Vie ! Donne-moi la tienne : je la désire. Donne-la-
moi : jour après jour, heure par heure... Apprends ainsi à Me donner
ta vie, et je verserai en toi ma Vie. La Vie pour toi est Jésus : Don. »
14 mai 1968
Jésus : « Les Tabernacles Vivants se multiplient dans ma Pensée.
Ils sont devant toi dans ma Vision, et attendent ma parole. Je t’attends
à Turin, dans la terre bénie, et là, parmi mes Martyrs, tu puiseras la
force et la foi25. Va vers eux pour que chacun te donne foi, courage,
sainteté. Ils sont riches de Moi ! Ensuite porte mes paroles à mes
Prêtres, porte l’annonce de mon Don pour qu’on ne prenne pas de
retard. Le Tabernacle Vivant doit être bientôt Jésus parmi les
hommes, Jésus dans votre vie quotidienne, afin que vous ne m’ou-
bliiez pas, mais que vous me communiquiez aux autres hommes.
Moi en vous, dans votre âme ; moi sur vous, en communion constante
avec l’âme ! Quand vous serez nombreux, je vous enverrai au loin
pour que mon Don arrive à tous les hommes. Qu’on fasse un choix
judicieux de mes “ Dictées ”, et qu’on les fasse parvenir au Saint-
Père. Je serai avec vous avec ma Grâce. »
Au Pape Paul VI, mon pasteur bien-aimé26. « Paul, mon fils de
prédilection, choisi par la Bienheureuse Trinité comme Timonier
de ma Barque parmi les tempêtes de l’humanité malmenée, je mets
dans tes mains mon Message d’Amour et de Salut pour toutes les
24 « Dans le secret et avec des approbations spéciales... » : l’œuvre devra se
réaliser moyennant l’approbation ecclésiastique.
25 Allusion aux martyrs de Turin du IIIe siècle : Adventor, Octavius et Solutor.
À la suite d’un songe, Don Bosco était persuadé d’avoir édifié la basilique dédiée à
Marie Auxiliatrice sur le lieu de leur martyre. Le 7 juin 1968 Jésus indiquera qu’un
des buts de l’Œuvre des Tabernacles Vivants sera aussi de « créer de nouveaux Mar-
tyrs de la Foi qui sachent préparer et attendre ma descente du Ciel » (Message du 7
juin 1968).
26 Premier des quatre Messages destinés au pape Paul VI.
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18.9 Page 179

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âmes. Mon Œuvre d’Amour, dirigée par Moi, Jésus, doit être diffusée
sans tarder, et de toi doivent venir les rayons dont la lumière doit
embrasser l’humanité. Je me donne aux âmes consacrées à Moi, et
par elles je serai, j’irai sur les routes du monde. J’ai choisi de nou-
veaux Temples : des Temples vivants. Ma préférence va à l’âme
petite pour qu’elle me console et m’aime et me donne. Je soupire
après l’âme forte pour qu’elle meure en Moi et soit seulement Moi.
Je forme de nouveaux Temples, de nouvelles Églises qui vivent,
qui partent et travaillent avec Moi : parce que je suis toujours le
Maître, le Guide, le Rédempteur. Je suis Sauveur et je veux sauver
toutes les âmes. Chaque âme qui me portera Moi, aura “ libre accès
” à la sainteté. Moi, Jésus, je vous ai donné une vocation : pêcheurs
d’âmes. Sans Moi vous ne pouvez pêcher les âmes lointaines. Moi,
Jésus, je viendrai avec vous, sur vous, en vous ! Jésus, Un et Trine,
se propage dans l’immensité de son Amour. Sous les Espèces Eu-
charistiques je vais chercher ce qui est en train de se perdre... je
vais chercher les brebis qui ne veulent pas connaître ma Bergerie ;
je vais appeler ceux qui ne m’entendent plus. Que se forment vite
“ mes Temples ”, afin que je prenne Demeure en eux. Quant à toi,
mon premier Tabernacle Vivant, constitue ma Ligue d’Âmes, pour
que tu aies avec toi la force et l’armée qui combat pour ma Gloire
et le salut de l’humanité. Voici que je retourne parmi vous, commen-
cement de l’heure qui précédera ma venue sur la terre. Confirme
ma divine Volonté : donne-la aux âmes consacrées, donne-la au
monde, et confie tout à Celle que tu aimes tant avec Moi. Jésus,
Prêtre Éternel, au premier Prêtre de son Église : Paul VI Pontife.
Dans le Père, dans le Fils, dans l’Esprit Saint que s’accomplisse
ma Volonté aussi sur la Terre.
Anges qui présentez à Dieu les Calices27 pour que Jésus y habite,
offrez-les avec Lui à Dieu le Père, devant son Trône sublime pour que
moi, Jésus, je ne sois jamais séparé de ma créature : créature humaine
et créature divine. Qu’on fonde l’amour, que se répande la grâce, que
27 Les Calices sont les Tabernacles Vivants.
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18.10 Page 180

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la terre se couvre de Miséricorde, parce que moi, Agneau Immaculé,
j’ai couvert l’humanité de Temples, de Moi. Et moi, dans les petites
Hosties je lèverai mes mains au Ciel pour crier encore, depuis mes
Tabernacles Vivants : “ Père, pardonne-leur, parce qu’ils ne savent
pas ce qu’ils font ”. Et à travers vous le Père verra en chacun de vous
Moi, son Fils, il verra à travers Moi tant de Jésus, tant de Fils ; il verra
en tous un Agneau immaculé, sa Victime : Moi ! J’aime mes Taber-
nacles, je les aime aujourd’hui, je les ai aimés depuis que je me suis
donné à vous en nourriture de l’âme. Je vous ai vus, je vous vois, je
vous cherche. Accueillez-moi : je suis Jésus Eucharistie, je suis l’Amour
qui ne cesse de donner. Je suis Jésus, et je regarde mon troupeau à
travers mon Pasteur, Paul VI. Jésus, souverain Prêtre, à toi, qui me lis
et me connais, qui m’attends et qui sais... Regarde-moi : je suis Jésus
dans l’AMOUR, dans la MISÉRICORDE, dans la GRÂCE, dans le PARDON.
Regarde-moi : tu es blessé de ma blessure ; et je suis en toi pour me
donner ; regarde-moi : je suis Jésus qui te demande ton “ Oui, Seigneur
! ” Pour la Gloire du Père, du Fils, de l’Esprit Saint tout est Œuvre
d’Amour. Maman ! invoquez : Maman ! Maman ! Les bras ouverts
sont tendus vers vous : appelez-la ! Pour cette Œuvre d’Amour je
vous donne, oui je vous donne ma Maman, comme jamais elle n’a été
pour l’humanité une Mère pour les fils perdus, et trouvés par Elle,
sauvés, rachetés. Jésus à vous, mes Tabernacles que j’aime, à vous
par ma Maman, par votre bien-aimé Pape, parce qu’il liera sur la terre
ce qui au Ciel est volonté, amour, pardon de Dieu, Créateur et Père
pour toutes ses créatures. Qu’il en soit ainsi. »
14 mai 1968
« Jésus te sourit, te regarde, t’aime... ; il t’attire à Lui. Il veut que
tu rencontres ses yeux, son Regard. Il te tend la main : prends-la et
laisse-toi guider par Lui. Il n’attend que cela... Il t’a rencontrée dans
la Vallée de l’Amour où tu étais blessée et humiliée. Maintenant il t’a
prise avec Lui, maintenant il te veut dans ta respiration, dans le batte-
ments de ton cœur, le jour, la nuit, dans le temps, pour l’éternité. Main-
tenant vous vous êtes “ vus ”, et tu as reconnu ton Jésus : Celui que
ton âme “ voit ”. Maintenant tu le vois, maintenant tu sais que c’était
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19 Pages 181-190

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Jésus. Ne doute pas. (Ici celle qui écrit note entre parenthèses : “ J’ai
demandé qui était celui qui me dictait ” ). Je suis Jésus dans la voix de
l’Ange qui est à tes côtés : c’est Lui qui te parle pour Moi. Confiance,
tu viendras à Turin : je t’attends là. Je te veux là, parce que tu dois
t’habituer à me connaître, à me reconnaître. Je te défends des dangers.
Confiance ! Oui, tu viendras à Turin : je te le promets ! Tu viendras
pour Moi, et aux pieds de l’Autel de ma Maman, tu Me rencontreras
! Dans mon Don est ta force, ta vie, dans mon Don est la blessure
d’amour que je te donnerai. Aspire à mon Don, anéantis-toi dans mes
blessures. Je t’apporte ma Croix, cette Croix nouvelle et sainte pour
toi : le livre des dictées, des copies ; le livre de mon Amour pour les
âmes. Dans ce livre je mettrai mon Nom, Jésus, si tu l’as écrit avec
amour et patience. Dans ce livre on recueillera tant de fleurs : fleurs
des prés pour les âmes petites ; fleurs de jardin pour les âmes cultivées
à mon service. Tu dois recevoir encore beaucoup de Lumière, beaucoup
d’intelligence. L’Esprit Saint t’inondera de biens à cause de mon
Œuvre. Maintenant tu es restée là où mes Saints t’ont vue avec ma
Maman, et tu es aussi dans leur pensée, parce que je suis Pensée en
eux. Vis avec mes Saints, avec mes Martyrs et reçois d’eux la force et
le courage. Apprends à les aimer davantage, pour que leur Martyre
soit la richesse qu’ils t’offrent. Là où ils sont, là tu resteras toi aussi :
je veux que ton âme soit martyre de mon Amour. Reste en eux pour
venir à Moi. Viens sur cette Terre bénie : la Sainte Vierge t’attend !28
Demande pour toi en mon nom cette faveur unique à la Sainte Vierge,
aux Saints Martyrs, à Saint Tarcisius. Attends-moi. Je ne te lâche
plus... Mon Amour est si grand que je ne te laisse plus dans les ténèbres.
Comme tu le vois, je te donne d’autres Saints, d’autres auxiliaires,
d’autres intercesseurs au Ciel pour toi. Aime Jésus, tu l’as rencontré
comme Il te l’avait promis. Nous nous rencontrerons encore sous dif-
férentes formes, tant que tu ne détourneras pas de Moi ton regard,
alors que le mien sera toujours sur Toi. Le Père regarde le petit et le
28 Nouvelle invitation à se rendre à Turin-Valdocco dans la basilique Marie-
Auxiliatrice.
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19.2 Page 182

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soulève pour qu’il ne tombe plus. Maintenant il l’embrasse parce qu’il
était découragé, se croyant peut-être orphelin, sans l’amour arraché
de sa poitrine. Je t’offre à présent deux autres dons pour qu’ils soient
comme des ailes pour préparer les vols qui précédent le retour du “
Don ” Eucharistique29. Serre-moi fort sur ton cœur. Je suis en toi !
Jésus, Jésus, Jésus ! »
Turin, 17 mai 1968, dans le Sanctuaire de Marie-Auxiliatrice, devant
le tableau du S[acré]Cœur).
Jésus. « Ne crains pas : je suis avec toi. »
Turin, 18 mai 1968, dans la Chapelle des Reliques, aux pieds
du tableau de l’Apparition
« Dis aux foules des nations que le moment est grave. Elles
n’auront le salut que grâce à mon intercession. Je suis venue pour
propager et diffuser la dévotion à mon Cœur Maternel et l’Amour
pour mon Fils dans la Très Sainte Eucharistie. Mon Fils Jésus se
donne aux âmes pour qu’elles vivent de Jésus. Les Tabernacles ver-
ront la lumière dans mon Cœur de Mère. Ouvrez-vous à l’Amour,
à la Grâce, au Don de Dieu, pour devenir des Temples de mon Jésus.
Je suis la voie vers les Tabernacles Vivants, moi : l’Auxiliatrice.
Que l’Œuvre prenne son départ à Turin, dans l’Œuvre de saint Jean
Bosco ! Du Pape [recevez] la lumière et l’approbation. Qu’on fasse
des prières et des vœux pour que je vienne bientôt sur vous pour
toujours. Marie Auxiliatrice à Véra par l’intercession de saint Jean
Bosco, dans cette Chapelle de l’Apparition. »
Le 18 mai 1968, près de Jésus Crucifié et de ses saints Martyrs.
Chapelle des Reliques.
Jésus : « C’est ici le berceau de mon Message, de mon triomphe,
parce que l’Œuvre salésienne portera au monde ma lumière. D’ici
29 Véra aura près d’elle Jésus Eucharistie au cours des derniers mois de sa vie
sur la terre à l’hôpital Santa Corona, où elle mourra.
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19.3 Page 183

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partiront les premiers Tabernacles Vivants avec l’approbation ec-
clésiastique : martyrs de la Foi et de Moi ! Moi, Jésus, j’ai tout dit.
Écris, écris avant de partir, pour le Saint-Père : “ Qu’on Me donne
et qu’on m’offre Rome dans le Sacrifice Eucharistique, et que de
toi, Souverain Pontife, partent et se multiplient sur les routes du
monde les flammes de mon Amour, mon Pain de Vie, vivant et pré-
sent dans tous les endroits de la terre. Que Turin envoie ses Mis-
sionnaires, ses jeunes, là où je souffre, où je gémis sous les injustices.
Préparez mes Temples, pour que moi, Jésus, j’aille visiter, consoler,
souffrir avec vous dans l’amour. Jésus dans l’Âme, avec sa Grâce,
Jésus sur vous pour que vous offriez votre corps à Moi : union hu-
maine et divine de la créature à Jésus votre Maître, à Jésus Eucha-
ristique. Puisse chaque Tabernacle Vivant dire au terme de son exil
terrestre : “ ce n’est plus moi qui vis, mais c’est Christ qui vit et
agit dans mon âme, qui pousse mon cœur vers la plénitude de la
charité ; c’est le Christ que je porte aux autres, que je donne à mes
frères, que je communique. Je lui ai donné mon cœur et mon âme,
je lui ai prêté mon pauvre corps comme un temple que Lui a construit
de toute éternité pour être sa demeure parmi les hommes . Petite
Église qui va, mais c’est toute l’Église, parce que moi, le Christ, je
suis votre Chef, et chaque âme est une partie de mon Corps. Mes
Martyrs...
Pour toi, Véra. Quand le cahier sera terminé, il sera remis et
déposé entre les mains d’un Supérieur pour le “ choix ” des moyens
plus eucharistiques à porter au Pape. Je me révélerai dans ma Volonté,
parce que tout Prêtre qui connaîtra mon Œuvre m’aimera d’un
ardent amour. Moi, dans la grâce de la Parole, de la communion in-
time avec l’âme.
(12h30 je dois sortir parce qu’on ferme la Chapelle des Re-
liques)
(Devant le tableau du Sacré-Cœur, avant de quitter la Basilique)
: « Tu es ici par ma volonté et mon désir. Demain apparaîtront les
fruits de grâce pour ma Gloire. Jésus te bénit et te suit... »
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19.4 Page 184

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21 mai 1968
Jésus : « Viens à Moi parce que je t’attire à l’Amour, à la Grâce.
Tu es en Moi. Confiance en ton Jésus ! Moi et toi, âme préférée par
mon Sang, nous aurons bientôt la même blessure d’Amour. Re-
garde-la : elle sera à toi, avec la Croix que je te présente. Veux-tu la
prendre avec Moi ? Nous la porterons ensemble, parce que nous
ferons tout ensemble : moi, toi et les âmes. Dis-moi que tu m’aimes,
que tu n’attends toujours que Moi et Moi seul. L’obéissance te sauve
des craintes, des scrupules. Elle sera une arme puissante de défense.
Je te l’ai donnée parce que je suis obéissant. Sois sereine, sois
contente. Jésus est avec toi, il fait sa demeure en toi par l’intermé-
diaire de sa Maman. Je t’aiderai à copier : ne crains pas, tu ne seras
jamais seule. Jésus, ta vie, te le promet. Demain, et bientôt, viendra
la lumière, viendra l’aube de “ notre jour ”. Recueille-toi, prie, at-
tends-moi : Jésus viendra te visiter. Attends l’Amour dans l’humilité
de la Maman du Ciel. Reste près d’Elle, et Elle te gardera pour Moi,
pour toi. Jésus qui aime ce qui était perdu ! »
Varazze, 23 mai 1968
Jésus : « Mon fils [père Gabriel], je t’ai écouté. Ce que tu me
dis dans le cœur de la “ petite ” Véra, est bonté, humilité, patience.
Si je me sers d’elle, tu aimes te servir du même pauvre instrument.
Moi, Jésus, je mets cet instrument dans le Cœur de ma Mère ; et
toi, à travers elle, tu le mettras dans mon Sacrifice, pour qu’il soit
offert en Moi et consumé pour ma Gloire dans le triomphe de mon
Œuvre d’Amour. Et maintenant je m’adresse à toi, Gabriel, mon
fils grandement aimé par le Père, par le Fils, par l’Esprit Saint.
Après la neuvaine à l’Esprit Saint consacrée à cette intention, tu
feras avec Véra un choix parmi les “ dictées ” qu’elle aura recueillies
dans son cahier. Vous serez guidés par une sage Maîtresse : Marie
Auxiliatrice ! Ne faites rien sans Elle, mais occupez-vous de mon
Œuvre avec Elle. Sois patient, et agis avec Moi. Adresse-toi à tes
Confrères avec amour, avec mon amour, et donne-leur cet amour.
Offre-le dans la douceur de mon Cœur, et attends avec Moi, dans
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19.5 Page 185

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la prière, qu’ils arrivent à “ voir ”. Je t’enverrai à d’autres Confrères
avec un cœur humble et rempli d’amour, parce que l’Amour est la
grande et puissante arme qui conquiert. Même les voies erronées
ont été permises par Moi pour arriver à mes fins, et tes autres
Confrères ont été des moyens différents, mais utiles pour mon
Œuvre. Le salut est toujours dans l’Amour ; c’est pour lui que je
vous ai appelés à travailler dans mes sillons, afin que vous me
suiviez par les sentiers que je vous ai préparés. Je te promets le
Message pour le Pape, je te promets mon aide. C’est Moi, Jésus,
qui désire les Tabernacles Vivants ; je suis au Ciel, dans ma Gloire,
avec mes Saints et mes Anges ; je suis toujours avec ma Mère. Je
suis avec vous, sur la terre, je suis dans vos âmes, je suis dans les
Tabernacles des églises. Ma nouvelle demeure, ce sera vous, âmes
qui attendez votre salut et celui de vos Frères dans mon Amour de
Père. Je désire habiter aussi sur vous, et cela pour deux raisons ; en
premier lieu pour vous-mêmes, afin que je sois le Guide, le Maître
au plus intime de votre âme, l’éducateur de votre cœur, pour que je
vous inspire et vous infuse cette confiance que je désire de chaque
créature pour Moi. Deuxièmement, pour que Moi, en vous et sur
vous, j’aille au monde, aux autres âmes. Ô Gabriel, combien j’aspire
à cette union avec l’âme, combien je souhaite révéler à mes âmes
cet ardent désir de mon cœur ! À combien d’âmes je dirai, depuis
mes Tabernacles Vivants : “ Porte-moi avec toi ! ” À combien je
dirai, après la Sainte Communion : “ Fais-moi une place en toi,
pour que j’habite dans ton âme, pour que je fasse de toi une petite
et grande église qui va et chemine sur les chemins du monde, qui
me porte dans son habitation et me fasse participer à sa journée, là
où elle va et fait des rencontres ”. “ Porte-moi avec toi ” : c’est ce
que j’ai demandé à Véra depuis septembre dernier. C’est ce que je
demanderai, à travers elle, à mes âmes. Porte-moi avec toi, Gabriel
! Ne te décourage pas dans la lutte et ne permets pas à ton âme de
se troubler. C’est là mon Message d’Amour. Porte-moi avec toi :
toi le calice où je veux être, toi l’“ hostie ” donnée à Moi dans
l’Hostie qui est toute et seulement Moi. Tu vois, mon Amour est
tellement immense qu’il ne veut rien garder pour soi, mais tout
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19.6 Page 186

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donner. La petite hostie dans la grande Hostie : petite victime dans
la grande, seule, unique Victime. Son âme dans mon Âme, son cœur
dans mon Cœur. Comment alors ne pas demeurer en elle ? Pourquoi
ne pas attirer cette petite âme, qui voudrait être toute à moi, avec la
puissance divine de ma Permanence sur elle ? Pourquoi ne pas
l’aider dans les âpretés du jour, pourquoi ne pas lui inspirer confiance
et amour grâce à la réalité de ma Présence divine ! Oh, vraiment
j’habite dans son âme, mais combien de fois elle oublie ma Présence
! Moi, grâce à ma Demeure sensible, je vous défends, je vous remplis
de force, je vous attire et vous transforme en Moi. Oui, Gabriel, tu
sais et tu connais mon Amour : et alors lutte, lutte pour Moi, pour
mon Triomphe. Je suis, je serai toujours avec toi. Quand tu renou-
velles mon Sacrifice sur l’autel de la Croix, dépose mon Œuvre
dans le Cœur de Marie Auxiliatrice, ainsi que toutes les petites vic-
times. Peu importe si tu ne les connais pas : moi je les connais. Toi,
avec Véra, en une seule offrande : vie, souffrance, douleur, travail.
Tout cela, donne-le-moi avec amour. Donnez-moi vos cœurs pour
qu’ils ne vivent que de mon Amour, pour qu’ils vivent de mon cœur.
Je veux vous donner la blessure de mon Cœur : c’est un don, c’est
Moi-même dans votre cœur, et vous dans le mien. C’est ainsi que
l’offrande renouvelée en Moi retourne vers mon Père : le Ciel est
ouvert pour l’accueillir, l’Esprit Saint pour vous donner ses dons,
mon Père pour vous aimer dans sa Paternité. À Gabriel j’ai dit ce
qu’il fallait pour le moment. À toi, ma fille, un appel du Ciel à travers
la Basilique de Turin : cette église t’accueille dans ses bras, avec
mes Saints, elle te porte à son cœur et Jésus t’introduit dans le Cœur
de Dieu. Tu seras toujours dans cette église, et dans chaque Sacrifice
il y aura un Ange qui me dira : “ Prends Véra avec toi pour que Tu
puisses la donner aux autres. Prends Véra avec toi pour que Toi,
Jésus, tu dises encore à beaucoup d’âmes ce que tu as dit à elle :
porte-moi avec toi ”. Viens en esprit là où ma Maman accueillera
l’offrande, pour que les Anges et les Martyrs répètent pour toi dans
l’Offrande : “ Ô Père, je me donne entièrement à Toi, en ton Jésus,
pour que Jésus soit aux âmes, et fais que celles-ci écoutent et ac-
cueillent elles aussi la Voix de Jésus : porte-moi avec toi ”. »
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19.7 Page 187

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Savone, 25 mai 1968
Jésus : « Tu auras toute mon aide, tout mon appui. C’est Jésus
qui dictera les paroles pour le Saint-Père. Au nom de la sainte obéis-
sance liée au Ciel comme sur la terre par mon Prêtre, tu écriras le
Message que moi, Jésus, j’adresserai au Saint-Père. Je te donne ma
Paix, la sérénité qui vient de mon Amour : je te donne Moi-même.
Tu es protégée par mes Anges, secourue par mes Saints, tu es aimée
par ma Maman. Maintenant ma Croix vient à toi : prends-la ! Je
l’élève sur l’Autel de mon Sacrifice, et je t’invite, ma fille, viens à
Moi : tu ne dois pas craindre, tu ne peux pas craindre, parce que je
suis et je serai avec toi. Oui, je veux te bénir avec le bras de ma Mi-
séricorde. Écris, écris que je t’aime, et qu’en toi, comme toi, j’aime
toutes mes créatures, toutes les âmes. Je veux qu’elles sachent
combien je sais aimer. Veux-tu me donner ta vie, Véra ? Donne-la-
moi heure par heure, donne-la-moi tout entière : pour Moi, pour
ma gloire, pour mon triomphe, pour mon Œuvre d’Amour. Quand
tu iras chez le Saint-Père, tu chanteras le Miserere, et, recueillie et
unie en Moi, tu attendras “ mon heure ”. Confiance, ma fille, en
mon Amour : je te sauverai ! Jésus, Jésus qui désire sortir des Ta-
bernacles, qui cherche d’autres Tabernacles, qui te cherche, qui
cherche des âmes pauvres et désireuses de Moi. Jésus te parlera en-
core parce qu’il te veut uniquement et pour toujours pour Lui. Aime-
moi, Véra, aime-moi jusqu’à l’héroïsme, aime-moi dans le Suaire
de la Croix où tu trouveras tout le Sang que j’ai donné à ton âme.
Maintenant repose-toi et sache qu’à Turin tu as reçu une grâce, une
grande grâce. Au Ciel tu verras. À présent j’ai fini. Jésus avec la
Croix, avec l’Amour, à sa pauvre Épouse. »
Varazze, 29 mai 1968
Jésus : « Viens, viens à mon Amour... Je t’entoure de soins, je
me penche sur toi. Écris, ma fille, chère à mon Cœur, écris, et dans
l’obéissance je serai davantage avec toi : en toi. Mon Œuvre d’Amour
jaillira de mon Cœur, et tous mes désirs se réaliseront. Je t’ai appelée
à Moi dans cette voie et tu dois la suivre promptement, généreuse-
187

19.8 Page 188

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ment. Tu verras d’autres “ appelés ” venir à Moi, et moi, je vais
commencer maintenant à me révéler à travers mes promesses. Et
toi, donne-moi ton travail, tes fatigues, tes ennuis, tes fardeaux ;
donne-moi tes petites croix, donne-moi les petites choses qui te
coûtent, et moi je reçois tout comme ces petites fleurs qui sont
maintenant devant le saint Tabernacle. Vois-tu, je les ai acceptées.
Ton amour est fait de petites choses, mais avec Moi il devient un
grand, grand amour.
Oui, je veux parler maintenant de mon Œuvre. Ceux qui ont
déjà été Tabernacles Vivants doivent se réunir et prier “ ensemble
” pour la réalisation de mon Œuvre. Ils doivent élever vers Dieu le
Père, par Moi, des prières ferventes avec des triduums d’adoration
de Moi dans l’Eucharistie. J’attends les offrandes des petites victimes
qui se donnent à Moi, pour que mon Message et mon Œuvre arrivent
au Saint-Père. Que les “ appelés ” se préparent à recevoir ce Message
que je donne au monde comme ultime salut offert et donné à lui
par ma Miséricorde. Les appelés sont très nombreux et peu nom-
breux. C’est sans tarder que doit se préparer l’armée de la Foi
conduite par Moi. Vous êtes déjà une “ Ligue d’Âmes ” toutes à
moi, mais je veux une seule âme en mon Amour. Oui, je reviendrai
frapper à la porte du cœur de mon Cœur : mon Prêtre ! J’irai à lui,
je le visiterai. Priez pour qu’il me reconnaisse. Aujourd’hui j’ai ap-
pelé à mon Œuvre un autre Prêtre. Mon Esprit d’Amour a visité
son âme. Attends avec confiance. Tu auras des épreuves et des souf-
frances, pour que les appelés entendent, distinguent ma Voix, mais
cette fois tu seras moins faible que dans le passé. Le Père Gabriel
sera visité lui aussi par la douleur, et vous, ensemble, offrez tout à
Moi. Tout, tous dans les Mains de Marie Auxiliatrice, de votre puis-
sant intercesseur saint Jean Bosco ; votre secours : le bon Pape Jean
; votre pureté et humilité : l’Immaculée Conception ; votre réconfort
dans la douleur : ma Maman dans sa Douleur unique. Et vous, Ta-
bernacles Vivants, préparez le Temple, l’Église pour votre Jésus !
Je reviendrai, je vous le promets. Jésus te parlera et t’expliquera.
Vis avec ma Maman, je le désire. Jésus à toi, et par toi, pauvre ins-
trument, à tous les appelés. »
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19.9 Page 189

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Varazze, 7 juin 1968
Jésus : « Je te parle, Moi, Jésus ! J’ai tellement de la peine !
Moi, vivant et présent en vous, je cherche des âmes qui prient et
s’unissent à Moi. Je veux te préparer à Me recevoir à travers d’autres
grâces. Tu connais peu de chose, mais je te ferai participante de
mes plans divins, pour qu’ils soient dévoilés à beaucoup. Tu dois
prier, en Moi te plonger dans l’amour que je te donne. Rien n’est
pour toi uniquement, mais pour toutes les âmes. Je les ai vues et je
les vois à travers toi. Oui, ma fille, je ne répéterai jamais assez ta
nullité. Et toi, tu la vois, tu la sens et elle te pèse dans les difficultés.
Ô Véra, seul ton Jésus en toi sait aplanir toutes les voies. Viens à
Moi, et je t’ouvrirai mes bras de Père. Je suis venu à toi pour toutes
les âmes ; je suis venu pour le Père Gabriel : il m’attend, il attend
Moi ! J’irai à lui, je viendrai à son secours, et mon Amour, qui est
Esprit Saint, guidera mes pensées jusqu’à le rejoindre, à le serrer
dans mon Amour. Là il puisera la foi, la confiance, la force, et moi
je renouvellerai en lui ma mission d’Apôtre des âmes. Tu dois être
humble et savoir m’attendre. Je dois t’éclairer sur ma mission, pour
que ta petite âme soit illuminée par mon Esprit Divin. Je dois te
préparer à remplir ta dernière mission pour Moi, et pendant ce mois
tu auras un Don d’amour qui vient de mon Cœur de Prêtre pour
mes Prêtres tant aimés. Je ne finirai jamais de les aimer, de me
confondre avec eux s’ils sont généreux, patients, humbles. Je vous
aime, je vous aime, âmes de ma prédilection ; je consume mon Ho-
locauste entre vos mains sacerdotales et suis tout vôtre. Serez-vous
tous pour Moi, comme je le suis pour vous ? Véra vous parlera en
mon nom, et vous, recevez-moi dans mes Messages, dans les paroles
qui vous parviendront. N’oubliez pas que je vous cherche par tant
de “ voies ”, je vous appelle à travers beaucoup de “ voix ”, je
répands mes grâces sous des formes inattendues, incroyables, mais
vraies, parce qu’elles partent de Moi qui suis la Vérité ; elles vous
stimulent vers un nouvel apostolat qui est Vie, vie de Grâce en
croissance ; elles vous indiquent une “ voie ” nouvelle, bien que
toujours ma Voie. Nous devons rejoindre toute l’humanité pour
qu’aucune partie de la terre, des mers et des cieux ne reste sans
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Moi. Moi, Jésus, je veux couvrir la terre de Moi, et pour cette
mission je vous ai appelés à un généreux renouveau de l’apostolat
parmi les peuples de tous les pays.
Mon but est de créer les nouveaux Martyrs de Foi qui sachent
préparer et attendre ma descente des Cieux.
Mon but est de sanctifier l’âme qui me “ porte ”, afin que je re-
nouvelle avec elle l’Holocauste à mon Père.
Mon but est pour l’âme qui me porte : elle puisera en Moi
constamment force, courage, motif permanent d’amour. Elle puisera
tout de Moi, elle recevra tout pour que l’union mystique soit pour
cette âme “ prélude de la vie des mes Cieux ”.
Mon but est l’amour que je veux diffuser à travers les “ porteurs
de Moi ”. En vous, je le répète, je sanctifie, grâce à ma divine Pré-
sence, les habitations dans lesquelles je serai reçu, j’attirerai à mon
Amour les âmes que je rencontrerai, et avec lesquels je serai par
l’intermédiaire de mes Porteurs : je répandrai graduellement la Paix,
j’apaiserai les esprits bouleversés, je diffuserai une lumière de Grâce
sur ceux que je verrai à travers vous. “ Porte-moi avec toi, pour toi
et pour les autres âmes ”. D’autres buts ? Beaucoup. Mais tous ne
pourront pas être révélés pour le moment. À toi je dicterai encore
d’autres choses. Sois tranquille, sois sereine. Je vis avec toi ! Ne le
sais-tu pas encore ? Depuis beaucoup de temps je suis resté en toi,
et toi, par conséquent, tu es en Moi. Je ne te trompe pas, parce que
je suis Jésus que tu aimes, que tu cherches, que tu vois avec l’âme,
parce que, de temps en temps, j’aime apparaître à elle, pour qu’au-
delà du Divin qui t’échappe, tu découvres mon humanité : Jésus,
Maître, Prêtre, Frère ; Jésus Amour, amour de Dieu, amour qui
sauve, qui pardonne, Amour qui donne. Nous dirons à Jésus de
nous conduire dans son Règne bienheureux à travers son Amour
Eucharistique. Nous le dirons ensemble à chaque instant ; et quand
tu oublieras, je te promets que je ferai pour toi l’invocation. C’est
la voix de Dieu, c’est la voix de l’Esprit Saint : ne crains pas. Jésus
est près de toi. Jésus se fait ton compagnon pour t’aider, pour faire
ce que tu ne fais pas, ce que tu oublies, ce que tu négliges… C’est
Jésus, c’est toujours Jésus, uniquement et entièrement Jésus. Nous
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20 Pages 191-200

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parlerons, je parlerai, je te préparerai à ma venue, là où l’Esprit du
Seigneur te conduira et conduira les âmes au salut. Je viendrai. Je
te conduirai avec ma Parole au Pape. Je dois te préparer. Je te veux
dans ma Mère, je désire te voir dans son Cœur, te rencontrer ici,
parce que de son Cœur blessé je parlerai au Pape. Jésus, dans
l’Amour de l’Esprit Saint, à toi, à toutes les âmes. Jésus au Père
Gabriel, à mon Prêtre, choisi pour mon Œuvre. Dis-lui que je l’aime,
que je l’aime, que je l’aime, qu’il se confie à Moi ! Je suis avec lui.
Je veux retourner sur lui. Ouvre-moi ton cœur, pour que je vienne
à toi pour toujours Gabriel, Jésus t’a parlé. »
11 juin 1968
Jésus s’adresse à notre Souverain Pontife Paul VI. « Je suis
Jésus qui vient à toi dans son grand Amour Eucharistique pour
t’offrir la Miséricorde de mon Cœur de Père, de Prêtre, d’Ami, de
Frère. Elle est pour l’humanité, pour le salut des peuples, des nations.
Elle jaillit comme une source d’eau vive de mon Cœur blessé, elle
descend des Cieux comme une nouvelle et ultime Lumière pour il-
luminer les voies obscures du monde, elle arrose la terre aride, re-
nouvelle mes âmes dans le service de l’apostolat, rassemble ceux
qui sont appelés à Moi dans l’armée du salut. Cette Lumière, cette
Eau, c’est moi : Jésus ! Je viens porter une nouvelle « voie » d’amour
sur la terre, pour les hommes qui m’attendent et qui m’aiment :
voie fondée sur la Vérité qui est ma Réalité divine et humaine dans
la Présence Eucharistique ; voie qui portera la Vie de Grâce à beau-
coup d’âmes qui sont loin de Moi. Ma Voie est dans la Vérité et
donne ma Vie. Cette Voie, c’est moi : Jésus Eucharistie. Oui, je suis
Jésus parmi les hommes dans les Saintes Espèces, mais seulement
pour ceux qui me cherchent, qui m’aiment. Je désire ardemment
être présent, dans ma Réalité Divine et Humaine, dans tous les lieux
de la terre ; je désire parcourir les routes du monde, sillonner les
cieux et les mers et aller à la rencontre des hommes : vers ceux qui
ne me cherchent pas, qui ne m’aiment pas, qui ne me connaissent
pas. L’Église conserve dans le saint Tabernacle mes Espèces Eu-
charistiques. J’habite en elle, j’habite dans l’âme avec ma Grâce.
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Depuis les Tabernacles le don croissant de mon Amour. Maintenant
j’ai choisi de nouvelles églises, de nouveaux Tabernacles pour me
garder ; des Tabernacles Vivants pour me porter sur les routes du
monde, pour me conduire au milieu des gens qui ne pensent pas à
Moi, qui ne me cherchent pas, qui ne m’aiment pas. Moi, dans
l’âme appelée par Moi, donnée à Moi ; moi avec elle, en elle, sur
elle-même, je rejoindrai d’autres âmes, je vivrai près d’elles, je
partagerai les fatigues de leur vie ; je les rejoindrai à travers mes
Tabernacles Vivants. Par eux je répandrai ma lumière jour après
jour, heure par heure, afin qu’elles apprennent à reconnaître Dieu.
Je verserai ma Grâce avec largesse pour que les pécheurs deviennent
sensibles à mes appels. Je marcherai comme autrefois sur les terres
de Palestine, j’arriverai jusqu’aux endroits les plus reculés de la
terre, et je visiterai tous, à tous j’offrirai ma Grâce, à tous le Salut.
Objectif : rejoindre toutes les âmes, les approcher, les toucher au
plus intime de leur cœur avec mon amour de Père. But : préparer
ici-bas un nombre infini de saints Tabernacles Vivants pour en re-
couvrir la terre. Ils seront les “ Calices ” qui seront offerts à Dieu le
Père pour le salut de l’humanité. Moi, Père, moi, dans l’Amour du
Fils, moi, dans le Feu de l’Esprit Saint, je serai, dans ces Calices
levés vers le Ciel, le cri d’Amour pour mes Frères, l’Holocauste
permanent agréé par Dieu le Père. Moi, consumé dans mes âmes,
moi porté et enfermé dans le Tabernacle Vivant... Quand je descen-
drai des Cieux dans ma Gloire, mon Père verra mes Tabernacles, et
les âmes attirées, sauvées par ma divine Présence à travers mes
nouveaux Tabernacles. Oh, couvrez la terre de Tabernacles Vivants
: recouvrez-vous de Moi ! Programme : je désire que ceux qui de-
vront devenir des Tabernacles Vivants soient des “ âmes consacrées
”. Qu’ils soient des Prêtres à l’amour fervent, de grande charité, de
pur amour. Je désire que mon Œuvre d’Amour naisse, se développe
et se répande chez les pères Salésiens, parce que ma Maman, Marie
Auxiliatrice, sera la tête et la maîtresse pour chaque âme, pour
chaque Tabernacle Vivant. Elle enseignera au fond du cœur comment
aimer, adorer, porter et donner Jésus. Qu’elle soit proclamée Mère
de l’Œuvre, Mère de chaque âme, Mère de la Victoire, pour que
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chaque âme combatte avec Elle et soit victorieuse ; que chaque Ta-
bernacle Vivant triomphe de lui-même, des embûches de l’ennemi
; Mère de la Victoire qui précède mon retour, mon Triomphe, ma
venue parmi vous. Que les Tabernacles Vivants soient préparés à
l’appel avec une humilité extrême, moyennant le renoncement à
eux-mêmes, afin que je puisse vivre et agir en eux. Leur objectif
sera de disparaître pour faire place à Moi, qui veux agir dans leur
âme et par eux dans les autres âmes. On choisira aussi les Tabernacles
Vivants parmi les jeunes, parmi les laïcs, afin que j’aille dans les
écoles, dans les familles, et que je partage la vie de l’humanité.
Ceux qui sont appelés à mon Œuvre recevront une ferveur particu-
lière envers mon Amour Eucharistique, qui les caractérisera comme
âmes de prédilection de mon Amour. On devra ouvrir les sillons
dans lesquels je désire aller : Turin, Rome, Florence, Gênes, Savone.
De là vers d’autres sentiers, d’autres destinations, pays, villages ;
vers d’autres nations, d’autres continents... le Tabernacle Vivant
recevra avec Moi le croissant de mon Amour, et, pour beaucoup, la
blessure de mon Cœur. Il trouvera en Moi, qui partage avec lui le
Pain Divin, tout réconfort dans la lutte, tout détachement du monde,
toute plénitude en Moi. Au Tabernacle Vivant j’ouvrirai la Voie de
la sainteté, et, dans cette montée, il sera avec Moi plus que jamais.
Le Tabernacle Vivant n’agira jamais sans Moi, mais il Me demandera
aide, lumières, conseil, parce que je serai en lui et sur lui pour
œuvrer ensemble, pour agir ensemble ; nous irons, nous parlerons,
nous discuterons avec le prochain. Moi en lui pour la sanctification
de son âme, moi sur lui, pour les autres âmes. Que se lèvent ainsi
les âmes pour former une Ligue : une “ Ligue d’âmes ”, où chacun
en Moi donne ce qu’il sait donner en esprit de pauvreté et dans une
très profonde humilité. J’unifierai tout, je fondrai tout dans mon
Cœur ardent. Moi, Jésus, je viendrai pour consoler celui qui souffre,
j’irai visiter celui qui est malade dans son cœur… Je dirai, même
dans un silencieux langage, que Dieu est Amour, qu’il est pardon,
qu’il est bonté pour tous. C’est de mon Cœur blessé que naît mon
Œuvre d’Amour pour les pécheurs, pour ceux qui ne Me voient
pas, ne me veulent pas, ne m’attendent pas. Moi, Jésus, j’irai à eux
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20.4 Page 194

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en passant par mes âmes, par les âmes sacerdotales, par les âmes
consacrées. L’Œuvre devra ensuite se développer parmi les jeunes,
dans les Paroisses, dans les instituts, mais en gardant un respectueux
silence, une réserve qui soit la marque distinctive qui caractérise le
Porteur de Moi. L’œuvre doit investir la vie et l’activité salésienne,
car c’est de l’Œuvre de saint Jean Bosco que doit naître mon Œuvre
d’Amour en tant que “ continuation ” de la première. Que les Prêtres
s’efforcent avec un amour fervent de préparer les appelés à ma
Ligue. Que mes Prêtres me donnent la consolation de me faire
revenir et revivre en eux. En chaque Tabernacle Vivant moi, Jésus,
je poserai ma “ pierre ”, et celle-ci sera ma nouvelle Église qui va,
qui ira, parce que moi, j’irai et je serai partout. Et toi, Paul VI, toi
qui me représentes dans l’Église, toi mon Vicaire, reçois mes Paroles
avec un profond esprit de foi. Moi, Jésus, Maître des âmes, j’ai
donné ma Pensée au pauvre qui n’a rien de lui-même, mais seulement
de Moi. J’ai révélé mon Message d’Amour, mon dernier Message
aux hommes, à travers une créature qui est pauvreté, fragilité, nullité,
qui est... l’humanité pauvre, désolée, affligée. Elle sera, pour les
âmes petites et généreuses, confiance, exemple de confiance en
Moi, familiarité, abandon. Elle dira dans sa pauvreté, dans sa misère,
que je cherche des âmes petites, toutes petites, des âmes victimes
en Moi, dans lesquelles je verse mes palpitations d’amour. Union
et immolation en Moi, pour que le Prêtre Éternel et l’âme toute
petite soient un, comme le Vin, moi, et l’eau, l’âme, offerte au Père
en un seul holocauste. Tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié
au Ciel. Toi, mon Vicaire dans l’Église, lie mon Œuvre d’Amour
avec l’autorité de l’Église ; diffuse-la, répands-la dans le monde
entier. Toi, mon premier Tabernacle Vivant, qui va avec Moi visiter
les parties les plus éloignées de la Terre pour Me donner, fais en
sorte que les porteurs de Moi augmentent et croissent pour que,
comme toi, sur ton exemple secret, ils rejoignent la terre, les mers
et aussi les cieux. Ô toi, mon Fils très aimé, écoute mon Message
d’Amour ! Entre tes mains de Pontife, qui souffres avec Moi la
douleur de l’humanité, je dépose ma suprême palpitation d’amour
pour tous les hommes. Dans mes Paroles il y a toute ma sainte
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Grâce : il y a Moi, il y a le feu purificateur de l’Esprit Saint. Elle est
à toi, “ ma Voix ”, à travers une image de cette humanité pauvre,
mais qui attend toujours Moi ; elle est à toi, ma Voix faite pauvre
pour qu’elle arrive à toi du pauvre qui espère et croit en Moi, à toi
ma Parole humanisée dans les âmes petites. Accueille tout en Moi,
Jésus, et enferme ma Voix dans ton cœur de premier Pasteur. Fais
qu’elle parvienne à mes brebis, à mes agneaux, car ils sauront re-
connaître ma Voix. Ils la suivront si tu leur fais parvenir la voix de
leur Pasteur divin. Ô mon âme, toi qui me portes avec humilité et
amour, tu me connais, tu sens mes accents de Père, tu vois dans
mon Message combien je suis Sauveur et Rédempteur. Tu “ me
vois ”. Tu sais que c’est moi, Jésus ! Avec la bénédiction de ta main
rassemble les appelés, trace les sillons établis, confirme mes âmes
dans l’ordre établi par Dieu à travers toi, dispense la grâce que moi,
Jésus, je donnerai par toi à toutes les âmes. Cherche-moi dans mes
Messages d’Amour ; cherche la Voie, la Vérité, la Vie dans ces ef-
fusions d’Amour que l’Esprit Saint a données au pauvre pour tous
les pauvres. Cherche-moi dans les Messages qui te parviendront,
afin qu’étant mon Vicaire, tu me donnes à l’humanité : au pauvre,
au riche, au fort, au faible. La “ nuit ” est tombée, mais je veille
avec toi et sur toi. Ô Pierre, timonier de ma Barque, conduis à Moi
mes âmes, forme mon Armée pour combattre avec toi et triompher
en Moi. Mon heure n’est pas loin dans le temps : je désire être avec
vous, je ne veux pas vous laisser, je serai avec vous jusqu’au bout.
“ Porte-moi avec toi ”, c’est ma Voix d’Amour. “ Je veux rester
avec toi ”, c’est mon Cœur qui te le demande. Moi en toi et sur toi,
pour qu’en Moi tu puisses porter toujours beaucoup de fruit. Moi
pour toi, mon Vicaire, à tous les Prêtres, aux Salésiens, aux âmes
qui sont à Moi, aux âmes petites, petites et humbles. Moi, par toi, à
toute l’humanité. Bénis et autorise mon Œuvre d’Amour, et recueille
à tes pieds, devant mon Père, “ mes âmes ” pour que, par ton inter-
médiaire, elles soient offertes en Moi à mon Père dans l’Amour de
l’Esprit Saint. Demande, demande et moi, Jésus, je te donnerai les
signes de grâce qui rendront témoignage à ma Parole. Elle est Vérité,
elle est mienne. Que l’Esprit d’Amour descende en plénitude dans
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mon Message, afin qu’en Moi tu accueilles et bénisses tout ce qui
vient de Moi. Je suis Jésus, Voie, Vérité, Vie, à toi, mon Vicaire sur
la Terre. À toi, consumé dans mon amour comme un holocauste
permanent devant mon Père ; à toi, à qui s’adressent les Cieux et la
Terre pour que tu leur dises : Oui, Père ! Oui, mes chers fils, je vous
donne Jésus comme lui-même désire ardemment venir à vous pour
votre sanctification et le salut des autres âmes. Et moi, Jésus, je
pourrai demander à beaucoup d’autres âmes ce que j’ai demandé à
l’une d’elles : “ Porte-moi, porte-moi avec toi ”. Jésus, en toi, avec
toi, sur toi, te bénit, et, dans la blessure d’Amour qui fait de nos
cœurs un seul Cœur, verse son Amour et sa Douleur. Jésus, Souverain
et Éternel Prêtre, au Pape Paul VI, pour sa Gloire et l’avènement
de son Règne d’Amour dans les âmes. »
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20.7 Page 197

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LIVRET VI
Ô ma Maman du Ciel, je t’offre
avec humilité ce « livret » et l’obéissance reçue
comme « volonté de Dieu » et promise à toi.
Donne-moi la sainte Grâce d’obéir avec une humilité
toujours plus profonde à Jésus,
de faire jusqu’au bout sa volonté.
Donne-moi le « don » d’aimer, d’aimer, d’aimer Jésus
avec pureté et d’aimer tous, tous en Jésus.
Merci.
Ta servante Véra.

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Varazze, 15 juin 1968
Jésus : « Et toi, écris, écris en mon saint Nom : Jésus ! Je veux
te consoler parce que je vis en toi et toi, tu me portes dans ton âme,
dans ton cœur. Je vis dans la Lumière et dans l’Amour de l’Esprit
Saint, et je nourris ton âme de ma Grâce. Je te parle, je t’offre mon
Amour, je te guide, je te rappelle, je te suggère. Je suis le Berger, tu
es ma brebis que je relève souvent de terre pour la porter dans mes
bras. Quand tu crois me serrer sur ton cœur, c’est moi qui t’embrasse,
qui te tiens avec ma tendresse de Père près de mon Cœur. Mais toi,
ne résiste pas à cette joie spirituelle, à cette effusion. Quand les
forces de ton esprit l’emportent sur celles de ta nature, tu te sens
défaillir, et moi je voile mon effusion. Non, je ne t’éloigne pas de
Moi. J’ai désiré et je désire faire demeure en toi. Demain cette im-
mense bonté de ma part sauvera, réjouira beaucoup d’autres âmes.
Ne crains pas si tu ne comprends pas tout de mon Œuvre. C’est là
mon désir pour le moment. Mon Œuvre va par étapes et ne sera
manifestée aux hommes complètement qu’en l’espace de trois ans.
Pour le moment je désire qu’on commence, et que les appelés se
préparent non seulement à me recevoir comme nourriture de l’âme,
mais aussi à me porter, à me donner. Le Tabernacle Vivant doit ap-
prendre à me donner, parce que je serai sur lui pour les autres âmes.
La mission du Tabernacle est l’apostolat, le travail intime et constant
de spiritualisation, la donation complète de soi à ses frères à travers
Moi. Regarde ma Croix, je veux qu’elle t’inspire un grand amour,
tout l’amour qui m’a porté à l’embrasser. Par cette Croix sainte et
aimée je me donne toujours à vous, je renouvelle mon Sacrifice, je
m’offre au Père pour les âmes. Par cette Croix sainte je suis avec
vous et je viendrai sur vous. Celui qui Me portera, portera la même
Croix que Moi. Maintenant je veux que l’âme appelée par Moi soit
consciente de mon holocauste en elle et qu’elle y adhère avec amour.
Je désire qu’en Me recevant, elle embrasse avec amour la Croix
nouvelle que je lui donne. Nous unirons alors les battements d’amour
de nos cœurs et nous les offrirons au Père pour les cœurs qui n’aiment
pas encore. Oui, je renouvelle ma Passion et ma Mort dans le saint
Sacrifice, et je me donne à vous comme je me suis donné à mes
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20.9 Page 199

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Apôtres à la dernière Cène, je reste parmi vous et je viens à vous
dans l’Eucharistie. Pour que les âmes appelées à mon Œuvre s’en-
gagent dans le but voulu par Moi, elle doivent “ me porter ”. Toute
âme qui Me reçoit dans les Saintes Espèces devrait me donner aux
autres âmes, mais l’homme est pauvre, l’homme oublie, l’homme
est faible, et même s’il connaît mon commandement nouveau –
amour du prochain – il se laisse dévier par ses pensées et ses soucis.
Moi, dans l’âme et sur elle-même, je ferai entendre cette Voix :
donne-moi aux autres, porte-moi aux autres, laisse-moi agir en toi
pour que d’autres aient part, même dans une moindre mesure, aux
fruits spirituels qui dérivent du Sacrifice de la Sainte Messe, grâce
auquel le symbole, l’Hostie que tu portes, est totalement Moi et
seulement Moi parce qu’elle est consacrée. Voix d’Amour, voix de
Dieu humanisée pour mes petites âmes, voix qui donne confiance,
confidence, espérance de sainteté, de rédemption et de salut pour
toutes les âmes. Maintenant va, ton Jésus t’a parlé et te bénit. Je
reste en toi pour t’aider à venir à Moi. C’est Moi qui pense au Père
Gabriel : ne crains pas son silence. Confiance, confiance, confiance.
Je triompherai ! Ne doute jamais de Moi, de mes grâces de Père. Je
vois, je reçois tes douleurs, tes offrandes, ta compagnie. Je vis en
toi, et cela est un Don que je t’ai fait par anticipation, parce que
sans Moi tu n’aurais plus écrit. Oui, tu es dans le Calice que le
Prêtre offre, tu es avec Moi, dans l’eau et dans le vin, tu es dans ma
Croix, tu es dans mon Amour. Donne-moi ta main, Véra, pour que
tu te laisses porter par la mienne. Viens, suis-moi, marche avec Moi
jusqu’au bout. Je ne t’abandonne jamais ! Crois et fais grandir ta
foi en Moi : en ton Jésus, en Celui qui veut faire de toi une épouse,
une épouse de Sang. Jésus en toi. »
Varazze, 23 juin 1968
Jésus : « Ton âme est visitée par ma sainte Grâce, par ma Lu-
mière. Je vois en toi les “ petits ”, mes petits, et je les porte à mon
Cœur. Tu en fais partie. C’est à eux que je réserve mes tendresses,
parce qu’ils sont petits, et donc qu’ils ont besoin de soins. Je veux
les serrer dans mes bras pour les défendre, afin qu’ils restent en
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Moi. Maintenant tu vois pourquoi j’ai tant de charité pour vous,
tant de douceur. Je vais à la recherche des âmes petites, et je les ap-
pelle à travers toi. C’est pour cela que mes Paroles doivent être
connues, et courir sur les chemins du monde. Je t’ai donné Moi-
même, maintenant donne-moi tout toi-même sans réserve. Nous
devons “ tout ” faire “ ensemble ” : Moi et toi, Jésus et l’âme petite
; Dieu Père et Créateur et sa pauvre créature. Dans le sein de mon
Père il y a de l’Amour pour tous, et tous existent en Lui. En Moi Il
rachète les âmes, par Moi Il vous attire à Lui, avec Moi Il vous re-
garde, parce qu’ensemble nous sommes une Unité : Christ Jésus
dans l’humanité. Maintenant je t’ouvre à des compréhensions plus
grandes. Regarde avec Moi : un pauvre est assis dans une barque,
les vents entraînent la nacelle à la dérive. Il gémit, il croit qu’il est
seul… S’il coule, c’est parce qu’il n’a pas cru en ma Toute-puissance,
il n’a pas espéré en ma bonté, il ne m’a pas cherché, il ne m’a pas
invoqué. Oui, il est chrétien, il a été baptisé, mais il ne croit pas en
Moi. Tu vois maintenant où veut arriver mon Œuvre d’Amour ? À
ce pauvre, à tous les pauvres. Les moyens, les sarments unis à la
vigne, à Moi, ce seront les Tabernacles Vivants, vous. Moi, Jésus,
dans la Gloire de mon Père, dans les effusions d’Amour de l’Esprit
Saint, je promets ce qui suit30 :
A) Je répandrai la sainte Grâce de ma divine Présence vers ceux
qui seront près de Moi par hasard à travers vous.
M) Les habitations qui seront visitées fréquemment par Moi
recevront parmi leurs hôtes l’Hôte divin.
O) Les grâces essentielles que je donnerai aux âmes qui m’ac-
cueilleront sous le même toit seront : accroissement de foi, conver-
sion pour les pécheurs, sérénité et Paix.
R) Aucun d’eux ne mourra sans Moi, parce que je serai avec
eux à l’heure du dernier appel.
E) J’attirerai leurs cœurs humains à mon Amour divin. Avant
qu’ils ne m’accueillent comme leur Hôte divin, je désire que cette
30 Les cinq lettres majuscules qui suivent forment le mot « amour » en italien.
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21 Pages 201-210

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21.1 Page 201

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famille soit consacrée dans ses membres au Cœur Immaculé de ma
Mère afin que moi, Jésus, je trouve et rencontre toujours ma sainte
Mère pour m’accueillir. Elle purifiera vos âmes, suppléera à vos
misères et vous guidera vers Moi. Quand vous irez avec Moi dans
les voies déjà définies, devenez humbles, soyez très humbles, parce
que grand, immense est l’honneur que vous recevez, vous les
pauvres, vous qui autrefois étiez morts à la vraie vie, la Mienne,
vous qui maintenant avez été sauvés par Moi. Voici mon pardon :
vous rendre maintenant participants de Moi, “ donner et porter ”
Moi à d’autres pauvres. Moi en vous, sur vous, je serai toujours le
Bon Pasteur à la recherche des brebis qui veulent rester en dehors
de mon Bercail. Je les chercherai, j’irai au-devant d’elles pour
qu’elles aussi entendent ma Voix et me suivent. “ Porte-moi avec
toi ” : cette Voix qui est la mienne, Voix de Jésus pour mes âmes sa-
cerdotales, pour mes petits, pour mes petites victimes, cette Voix
résonnera dans beaucoup d’âmes. Maintenant tu me demandes : “
Jésus, porte-moi avec toi ”. Tu ne l’aurais pas demandé, si je ne
t’en avais pas donné le désir. Lorsque, malgré ta misère, tu pourras
Me porter par ma grâce et ma volonté, pense que ce ne sera jamais
toi qui porteras Moi, mais moi, Jésus, qui te porterai. Aussi je veux
une âme humble, sensible à mes rappels, à mes préférences ; je
veux qu’elle s’abandonne en Moi avec confiance, et surtout dans
mon Cœur divin de Père. Oui, demande, demande-moi dès mainte-
nant : Jésus, porte-moi avec Toi ! Et moi je te répondrai : donne-toi
à Moi, afin que tu puisses marcher et parcourir avec Moi les voies
du Ciel déjà en cette vie. Donne-moi ta volonté, donne-moi ton
cœur, donne-moi toutes les facultés de ton âme, donne-moi tes
mains pour qu’elles soient liées à Moi. Donne-moi les jours, les
heures, les minutes, les instants, tout le temps que je te laisse, que
je t’accorde encore. Donne-moi la souffrance, donne-moi la douleur,
donne-moi ta vie, afin qu’elle soit en fin de compte pour Moi un
don d’Amour à mon Père. Moi, Jésus, je te promets que je te don-
nerai, à toi et aux Tabernacles Vivants, la joie de la souffrance,
comme je l’ai donnée à mon Apôtre Paul. Demain, plus tard, je
viendrai à toi. Sois forte en Moi. Jésus dans sa sainte Grâce. »
201

21.2 Page 202

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Savone, 30 juin 1968
« Je suis la Voie, la Vérité, la Vie. Je suis celui qui donne et celui
qui reçoit les âmes dans son Immolation permanente. Je suis Jésus
qui rachète ! Je veux que mes âmes viennent au saint Autel pour
m’offrir leurs dons : la vie de l’âme, leur âme, leur vie, leur cœur, leur
volonté, leurs pensées et leurs soucis, leurs gémissements et leurs
consolations. Tant d’âmes, beaucoup d’âmes dans cette union d’amour,
de travail, de prières, d’offrandes. Je vous attends, je vous tends mes
mains pour donner et pour recevoir, afin que l’union avec Moi, Victime
unique, soit parfaite en Moi, irremplaçable ; qu’elle soit Grâce qui
sauve, Grâce qui se répand sur les autres hommes ; qu’elle soit Gloire
qui monte de la Terre aux Cieux. J’énumère ceux qui sont “ appelés ”
à Me porter sur les chemins du monde, et je les appelle encore avec
plus de Voix, avec plus de Grâce. Ce sont : les Religieux, les Prêtres,
les Sœurs adonnées aux œuvres de charité au milieu du monde ; les
âmes consacrées à Moi ; la jeunesse pure et préparée ; les “ pauvres
pécheurs ” ressuscités en Moi. Qu’on prépare pour les laïcs consacrés
un petit Tabernacle en bois, symbole de ma sainte mort sur la Croix,
dans lequel ils Me garderont dans leur habitation pour les besoins qui
se présenteront. Moi, Jésus, je serai plus longtemps dans le Tabernacle
Vivant, pour quelques heures dans celui de bois. Là on allumera deux
bougies pour appeler un membre de la famille à l’adoration. Mes
saints Anges feront cercle autour de moi et suppléeront à mon éventuelle
solitude. Chaque soir, le Tabernacle Vivant devra dire avec Moi à mon
Père : “ je désire me consumer en ton Fils bien-aimé Jésus, comme un
cierge éternellement allumé devant le Très Saint Sacrement de l’Amour,
en remerciement pour ce Don inexprimable ”. Cette offrande, cette
immolation d’Amour en Moi à mon Père, devra attirer sur l’humanité
souffrante la bonté de Dieu parce que des flammes de charité partiront
de vous, avec Moi et en Moi, pour se répandre dans les chemins et les
sentiers. À chacun, quel qu’il soit, seront apportées et données les pul-
sations de mon Amour de Père, de Frère, d’Ami. Vous aimerez avec
Moi, parce que vous apprendrez de Moi ce qu’est l’amour, la charité
pour vos frères. Vous devez ressembler à Moi, Jésus, et en Moi dispa-
raître… Je vous donne un autre visage, le mien ; d’autres mains, les
202

21.3 Page 203

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miennes ; je vous donne un autre cœur, le mien. Je vous donne Moi-
même : Jésus ! Pour vous, les premiers, Je serai : Ami, Frère, Époux,
Père… très tendre. Et vous, donnez-moi votre cœur et votre volonté.
Ne craignez pas celui qui vous fera souffrir à cause de moi, mais
rendez gloire à Dieu, qui vous a appelés en une nouvelle Pentecôte à
un martyre nouveau et saint : le Martyre de l’Amour Eucharistique.
N’ayez pas peur, et gardez-moi jalousement sur vous-mêmes, pour
que ma sainte Présence soit pour vous, pour l’humanité l’ultime té-
moignage d’Amour que je viens donner à mes fils à travers vous. Ren-
dez-moi témoignage devant mon Père et devant les hommes. C’est
ainsi que j’enverrai mes âmes sur les routes du monde, c’est ainsi que
je répandrai mes grâces ; c’est ainsi que moi, Jésus, j’irai, c’est ainsi
que moi, Jésus, j’irai avec l’âme qui m’est chère, avec le cœur qui
aime. C’est ainsi que “ nous irons ” : Jésus et l’âme. Moi, Dieu dans
les Trois Personnes de la Très Sainte Trinité, Créateur et créature à la
recherche de “ mes créatures ” : toutes ! Je veux que mon Œuvre ne
soit pas seulement au service des Prêtres, mais de beaucoup d’âmes
choisies par Moi.
Je ne veux pas des paroles, mais des faits imprégnés d’amour.
Allez, allez chez les Saint-Père. Moi, Jésus, je prépare sa sainte
âme à la Lumière que je vais porter dans le monde. Moi, Jésus, je
prépare mon Vicaire à rencontrer mon Œuvre d’Amour. Je suis avec
vous, j’agis déjà avec vous. L’Esprit Saint t’a parlé, il répandra
encore Sa Parole dans les sillons, pour qu’elle tombe dans la terre
comme des graines, qu’elle prenne racine et donne des fruits abon-
dants. L’Esprit Saint dans l’Amour avec le Père et avec le Fils,
Christ Jésus, donne ses grâces aux pauvres, aux petits et, à travers
eux, se manifeste aux Grands pour affirmer que Dieu est Amour,
Pardon, Paix. L’Esprit Saint recueille les fils qui étaient perdus, il
les purifie, les sauve et fait d’eux des petites victimes de l’Amour
eucharistique.
Quand le Saint-Père aura approuvé mon ardent Désir et quand
je serai et quand j’irai dans “ mon ” âme et sur “ elle ”, je répandrai
mon Esprit et... (interruption). »
203

21.4 Page 204

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Savone, 1er juillet 1968
Jésus : « Tu dois être plus prudente, et prononcer mon saint
Nom Jésus plusieurs fois par jour pour que mon nom, Jésus, te
serve de rappel de la tâche que je t’ai confiée. Mon Esprit d’Amour
doit recouvrir toutes les âmes, et je veux que tu le diffuses et le
fasse connaître. C’est la volonté de Dieu, et tu dois te plier à ses
divins Vouloirs. C’est pourquoi tu dois fuir les distractions. Elles
sont vaines et elles t’éloignent du recueillement intérieur, c’est-à-
dire de Moi. Ne crains pas, je supplée à tes misères, moi, Jésus ! Je
veux seulement te trouver prête pour Moi. Je veux que tu lises ma
Passion, et que tu la médites... parce que tu me rencontreras sur la
Voie douloureuse. Tu dois t’approcher de Moi, de ma douleur, parce
qu’avec cette arme d’amour je purifierai ton âme, les autres âmes
et, en particulier, les âmes de mes appelés. Nous la lirons ensemble.
Tu dois écrire au Père Gabriel en mon nom, Jésus, pour que tes
lettres soient les “ miennes ”. Tu dois toujours être un instrument
docile dans mes saintes Mains, pour servir la gloire de Dieu et ses
plans divins. Tu n’as rien de toi, mais tout de Moi. Nous écrirons
d’autres lettres et, pour ne pas troubler l’âme sacerdotale, moi,
Jésus, je me voilerai Moi-même sous ton nom. Aussi chacune de
tes lettres portera dès le début ces mots : “ Jésus vient à toi ”. Tu
dois vivre pour Moi, tu dois Me servir dans les autres, tu dois me
chercher Moi, ma Miséricorde déployée sur toi et sur les âmes.
Traite-moi, accueille-moi, sers-moi dans ton prochain, afin que
l’union soit constante, afin que je vive en toi avec ma Grâce et mon
Amour. Ce n’est qu’ainsi que nous arriverons ensemble, en haut,
partout. Que ma Parole désormais te réconforte et que ma Lumière
te pénètre. Demande à ma Maman les secours spirituels et temporels,
pour que tu ne sois pas affligée de poids inutiles, qui n’ont pas de
raison d’être. Ils dispersent le temps que j’ai fixé pour verser ma
Grâce et mes Paroles sur toi et sur toutes les âmes. Obéis-moi, ma
fille, et je récompenserai ton obéissance avec un grand Amour.
Maintenant relis et médite. Jésus te guide, il t’instruit ; Jésus t’ap-
prend comment, jour après jour, heure après heure, on se donne à
Lui dans les autres. Je te bénis en ma sainte Maman, je t’aide et je
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21.5 Page 205

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te protège. Jésus, serviteur des âmes. Pourquoi “ Serviteur ” ? Ne
suis-je pas prêt à servir mes âmes dans leurs nécessités ? Est-ce
que je ne viens pas au-devant de vous dans vos luttes, dans vos
peines, dans l’âpreté de votre résistance à ma Grâce ? Si moi, Jésus,
votre Maître, je ne servais pas mes âmes, comment feriez-vous pour
pouvoir Me servir en vue de votre salut éternel, pour mon Œuvre
d’Amour ? Je vous sers, pour qu’avec Moi vous serviez mon Père
; pour que vous lui rendiez témoignage de votre foi, de votre charité,
pour que vous soyez en Moi des instruments de salut. Si moi, Jésus,
votre Père et votre Maître, je me fais encore votre Serviteur au
moyen de ma sainte Humanité, soyez encore plus les serviteur de
Dieu, et par lui de toutes les âmes. Que ce service divin vous enseigne
la vraie humilité : moi, Jésus, en vous par un acte d’Amour de mon
Père ; vous en Moi et par Moi à mon Père par un acte d’Amour de
Moi. Vous êtes par Moi. En dehors de Moi, vous êtes un néant. Que
rien ne vous trouble, parce que celui qui vit de Moi est dans la Lu-
mière, il est dans la Vie, il est dans la Vérité. Je vous conduis à mes
pâturages. Écoutez ma Voix et suivez-moi. Je suis Jésus. Je me
révèle à toi, et par toi à toutes les âmes. Envoie mes Messages loin,
très loin. Répands ma Parole et mon Amour, avant que l’humanité
ne soit de nouveau éprouvée par la faim et le châtiment. Dépêche-
toi, le temps pour vous est court. Je reste en toi. Nous nous rencon-
trerons dans le saint Tabernacle, dans la sainte Messe. Viens, porte-
moi tes offrandes et moi, Jésus, j’accepte tout, j’agrée tout et je pu-
rifie, sanctifie et unis tout à Moi, et je prends tout pour moi. Mon
Sang vous rachète, et avec mon Sang je prépare mes Épouses. Tu
seras ma première épouse en mon Sang innocent, recueillie parmi
les pauvres. Vis de Moi, Véra ; vis pour Moi, ma fille ; vis en Moi,
en mon éternel Sacrifice. Jésus à toi, à toutes les âmes qui sont et
qui seront dans le temps et que Je vois, que j’aime et que j’attends.
Jésus au Père Gabriel et à tous ses Prêtres ; Jésus à ses appelés ;
Jésus pour tous, pour que tous soient en Moi, dans l’Amour de l’Es-
prit Saint, une seule âme qui glorifie mon Père. La Très Sainte
Trinité vit, pardonne et rachète dans les âmes sauvées par mon
Sang, dans l’humilité et la charité. Je suis Jésus, l’espérance des
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21.6 Page 206

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bons, la confiance de ceux qui aiment. Je suis Jésus et je vis dans
l’âme de Véra pour elle et pour les autres âmes. Jésus, l’Époux
amoureux des âmes. »
Savone, 5 juillet 1968
Jésus : « Tu dois dire au Père Gabriel que mon Œuvre d’Amour
doit être menée à terme par lui. Il n’y aura pas d’autre promoteur
pour Moi. Pour le moment je veux qu’il en soit ainsi. Il doit confier
mon Œuvre à Moi-même, parce que c’est de Moi que doivent jaillir
mes Voies. Qu’il se dirige d’un pas assuré vers le Diocèse, vers
l’Évêque, vers les Supérieurs, jusqu’à ce qu’il me rencontre dans
le Saint-Père : Paul VI. Là, c’est Moi qui l’attendrai et lui me verra,
parce que moi, Jésus, je me révélerai à lui dans la plénitude de ma
Grâce et de mon Amour. Jusqu’à maintenant j’ai dicté la première
partie de mon Œuvre, et je désire qu’elle soit connue, étudiée, ac-
cueillie avec une immense gratitude. Je conduirai mes âmes, et
quand elles seront pour Moi des “ Tabernacles Vivants ”, je vous
instruirai encore. Alors commencera la seconde partie de mon
Œuvre, qui vous révélera quelques autres de mes désirs. Dans la
pratique de la vie quotidienne le Tabernacle Vivant recevra de nou-
veaux guides et des programmes particuliers, quasi individuellement
: cas par cas. (J’ai été interrompue...). »
Savone, 8 juillet 1968
Jésus : « Tu n’es pas seule quand tu écris, et donc tu ne dois
pas avoir peur. Pense à moi, je te l’ai déjà dit, comme à un bon
Père, afin que moi, qui suis ton Dieu, je ne te fasse pas peur. Main-
tenant, ma fille, tu dois écrire mes pensées d’Amour. Je veux que
les Porteurs de Jésus Eucharistie reçoivent Jésus après une sainte
Messe, au cours de laquelle ils se seront donnés à Moi totalement.
Les Saintes Espèces Eucharistiques qu’ils porteront doivent être
consacrées pendant le même Sacrifice. Le ciboire doit être rempli
d’hosties à consacrer, et les hosties consacrées qui restent seront
206

21.7 Page 207

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les âmes petites et les âmes grandes que J’appellerai à me porter.
On répétera si possible le Saint Sacrifice chaque mois pour renou-
veler avec Moi, dans le Prêtre qui célèbre, la sainte Offrande et
l’Union mystique de Moi, Vie véritable, avec mon âme. Préparez
dès maintenant mes voies. Travaillez avec confiance, parce que
Moi, Jésus, je suis et je serai toujours avec vous et en vous, pour
les autres âmes. Et toi, petite, tellement petite épouse de mon Amour
Eucharistique et de mon Martyre Eucharistique, tu suivras la Voie
que Moi, Bonté infinie, je t’ai fixée. Tu viendras à Moi, je te le per-
mets, par cette Voie, et même tes misères ne pourront pas te faire
dévier de Moi. Maintenant tu es en Moi et Moi Je suis en toi. Main-
tenant donne-moi aux âmes ; maintenant donne Moi, mon Cœur,
ma Voix ; maintenant donne ce que je t’ai donné à toi et à toutes les
âmes. Je suis ici et tu portes déjà Moi. J’aime tes humbles fatigues.
Je les aimerai davantage si tu les voiles de silence. J’aime tes prières,
parce qu’en elles tu cherches Moi. Je compatis à tes impatiences,
qui te rappellent ta nullité. Tu diras à Rosa, à son enfant, que je les
aime, que je les aime beaucoup, et que vous trois, vous êtes ensemble
dans mon Cœur blessé d’Amour. Oui, je le sauverai : je sauverai
Silvio pour qu’aucun membre de ta famille ne périsse31. Ta maman
viendra à Moi. Vos mamans vous viendront en aide au Ciel. Le P.
Gabriel est béni, et Moi je te l’envoie en mon Nom, Jésus, et toi
écoute-le comme venant de Moi. Oui, reçois mon baiser de Père et
d’Époux. Maintenant copie, pour que tu voies dans mes Paroles
que Je suis en toi pour creuser et préparer mon Temple d’Amour.
Jésus dans l’âme. Je suis Jésus, je suis l’Amour. Je suis Jésus dans
la Parole et dans la Grâce. Je suis Jésus, Voie, Vérité, Vie. Je suis la
Paix, je suis le Pardon. »
31 Rosa est la sœur de Véra, la dernière des quatre sœurs ; l’enfant est son fils
Fabio et Silvio est son mari. Par la volonté du Seigneur, Rosa fut l’unique sœur avec
laquelle Véra a partagé son expérience mystique. Elle vécut intensément la spiritua-
lité des Tabernacles Vivants et mourut à Savone le 29 septembre 1974 d’une maladie
incurable, à l’âge de 43 ans.
207

21.8 Page 208

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Savone, 15 juillet 1968
Jésus : « Je suis la Source d’eau vive. En Moi tu puiseras la
sainte Grâce. Voici que Je verse dans ton âme cette Eau, pour qu’elle
te désaltère et te purifie. Baignée de mon Sang divin, elle est l’Épouse
que Je conduis à mon Autel, et là nous sommes unis, nous sommes
une seule Âme et un seul Cœur. Ceci est mon Don pour toi, pour
mes “ petites victimes ”. Ainsi Nous nous préparerons pour la grande
Offrande, pour l’ultime immolation. Moi, Jésus, en vous ! Non, je
ne vous laisserai pas, vous m’appartiendrez toujours plus. Le P.
Gabriel est un de mes fidèles serviteurs. Moi, Jésus, je trouve en
lui mes complaisances, et en lui j’opère dans le Mystère de mon
Amour. Maintenant il va avec la Croix nouvelle que Je lui ai donnée.
Dans cette Croix de salut, Je suis présent. Porte-la, Véra, avec lui,
avec amour et reconnaissance. Elle est à vous, elle est à Moi. En
portant cette Croix, vous porterez Moi, et Moi je serai avec vous
dans cette union, dans ce lent Calvaire. Et vous en Moi, jusqu’à la
fin ! À vous je donne tout, je donne tout, afin que vous soyez au
service de mon Œuvre. Demande, demandez souffrance et amour,
amour et souffrance, parce que ces privilèges de mon Cœur, amou-
reux des âmes, coïncident. Portez-moi avec amour. Gardez-moi au
plus intime de vous-mêmes. Je suis en vous ! C’est Moi que vous
portez, hosties consacrées en Moi. Vous, mes Tabernacles, vous
êtes mon nouveau Temple. Vous avez Moi. Sur vous descend mon
Esprit d’Amour pour vous donner la Force. Recevez mes dons dans
l’humilité. Maintenant donnez-moi, donnez mes Paroles d’amour
et de paix. Donnez aux Peuples, donnez aux nations mon annonce
d’un autre Amour. Je veux que mon Armée soit préparée et sans
tarder : par elle Moi, Jésus, je triompherai. Et toi, ma petite âme
bénie, mon Père t’attire à Lui en mon nom. Il te bénit, il te bénit.
Au Prêtre donne l’obéissance que Je te demanderai. Pour Moi, pour
mes Prêtres, tu seras ma pauvre et petite Épouse de Sang : je vous
ai unis en Moi.
(Après une interruption de la part de celle qui écrit, la « dictée
» reprend ainsi):
Jésus toujours avec toi. Tu dois approfondir mon Message
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21.9 Page 209

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d’Amour pour pouvoir le réaliser. Tu dois me porter et me donner
avec humilité et simplicité. N’aie peur de rien : Moi, Jésus, je te pro-
tège. Je suis Père, et je sais de combien de grâces tu as besoin pour
faire ma Volonté. Suis-moi, cherche-moi, et quand tu m’auras ren-
contré... embrasse-moi dans la Figure par laquelle Je me révèle Moi-
même à toi. Accueille-moi comme ma Maman aux pieds de la Croix.
Apprends d’elle, reçois d’elle son Esprit d’Amour et d’Immolation
pour ton âme et pour toutes les âmes. Nous irons ensemble maintenant.
Le p. Gabriel ira pour mon Œuvre d’Amour, et toi en esprit, toi en
Moi et avec Moi, tu iras avec le Prêtre ; car nous irons ensemble.
Laisse-le offrir tout de toi et dépose la donation totale de toi-même
sur l’Autel en chaque Saint Sacrifice renouvelé par lui, pour que Je
me serve de votre offrande. Je veux que vous soyez consumés par
mon Feu d’Amour, pour que d’autres âmes soient enflammées du
même désir purificateur. Aime-moi dans le silence. Reçois-moi de
tous et de toutes les manières. Oui, dans la sainte Messe il y a la ren-
contre divine, l’Union. Je t’attire à Moi, je t’immerge dans mon saint
Sacrifice, et tu cesses finalement de vivre pour toi-même, mais tu
vis, plus vivante que jamais, pour Moi. Ah ! Véra, c’est à cette Union
que je veux te conduire, parce qu’aucune épouse n’est de l’Époux
s’il ne fait pas ainsi. Une sainte Messe continuelle qui n’a pas de fin
dans le temps, et qui commença avec mon Incarnation. Au Saint-
Père Paul VI je conduirai mes “ appelés ”, mes Tabernacles Vivants,
pour qu’Il bénisse mes âmes en mon saint Nom, Jésus, au nom glorieux
de la Très Sainte Trinité, et qu’il fasse d’elles une couronne de gloire
à offrir à mon Père. Puis qu’Il les confie à Moi, à Jésus divin Maître,
à l’Esprit Saint Consolateur, pour que je conduise mes âmes, les ins-
truise heure par heure, les gouverne une par une, et pour qu’à travers
chaque âme je puisse donner Moi-même à d’autres âmes. Vous, Ta-
bernacles Vivants, vous irez ; et toute la Terre devra être habitée par
Moi. Véra, donne-moi ton pauvre cœur ; je le veux seulement pour
Moi. Jésus demande, il demande aux pauvres, pour pouvoir leur
donner Ses richesses. Maintenant va et porte-leur ma Paix, mon
Pardon. Voici que Je leur offre mon Cœur blessé. Fais en sorte qu’ils
me reçoivent. Moi, Jésus, Guide de mes âmes ; Moi, Feu d’Amour
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21.10 Page 210

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qui ne s’éteint jamais. Va maintenant. Je suis et je serai avec toi ;
maintenant va en mon saint Nom, Jésus, et dis-leur que je serai gé-
néreux en grâces parce que moi, Jésus, je vous sauverai. Jésus vous
bénit. Jésus pour toi, Jésus pour le p. Gabriel, Jésus pour toutes les
âmes. Va ! Je reviendrai te parler. Moi, Jésus, je te dicterai pour que
ma Parole soit la nouvelle Lumière avec laquelle je veux illuminer le
monde. Jésus dans ton âme ! »
Savone, 20 juillet 1968
Jésus : « Dis à mes âmes consacrées que moi, Jésus, je désire
qu’une Sainte Messe soit célébrée pour mon Œuvre d’Amour. Que
les âmes qui sont proches du Père Gabriel y adhèrent en esprit d’amour
et s’offrent à Moi dans le Prêtre qui célèbre pour la même intention.
Je veux faire une Couronne d’âmes consacrées à offrir à mon Père en
mon Sacrifice, lorsque le Prêtre arrivera aux pieds du Saint-Père. Cette
couronne d’âmes saintes en Moi sera formée de ceux qui ont été mes
premiers Tabernacles Vivants, parce que mon Père voit déjà en vous
Moi, son Divin Fils. Que le Père Gabriel m’obéisse, et moi, Jésus, je
le réconforterai. Je l’assure qu’il est guidé et soutenu par mon Esprit
d’Amour dans tout le travail qu’il accomplit pour Moi. Il ne doit pas
manquer de garder en lui mon Amour Eucharistique que je lui ai donné
comme récompense et consolation, comme consumation de lui-même
en Moi pour mon Père. Je viendrai parler aux âmes pour les attirer à
Moi, et donc il ne devra pas s’étonner si d’autres entendront ma Voix
d’Amour. Tu dois écrire pour Moi, pour mon Œuvre d’amour tant que
je te laisserai en vie. Tu diras à Rosa que moi, Jésus, j’ai accueilli ses
prières. Je désire qu’elle apprenne à me connaître, à m’aimer. Je désire
qu’elle ne m’oublie pas, mais qu’elle cherche toujours et partout Moi.
Je poserai ma Main sainte aussi sur sa tête, mais alors elle devra ac-
cueillir ma Volonté avec un amour immense, afin qu’elle vive en Moi.
Je désire venir dans son âme, parce que je cherche en elle ma Demeure
Eucharistique. Maintenant Rosa sera consolée, parce qu’elle sait que
son Jésus l’aime beaucoup, elle aussi. Écris avec humilité. Ne crains
pas, ne crains pas mes Dons : je te donnerai la force pour les recevoir
et les garder. L’année en cours portera les signes de ma Grâce dans
210

22 Pages 211-220

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22.1 Page 211

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mon Amour Eucharistique. L’année se conclura avec le début de mon
Œuvre d’Amour, quand vous serez autorisés à Me porter. Avec cette
grâce d’Amour se terminera la première partie. Puis viendra le début
de la seconde partie selon la modalité et la voie que moi, Jésus, Maître
des âmes, vous indiquerai. Je tracerai ensuite la Voie pour chaque
âme, parce que je veux vous conduire à Moi sur les chemins du monde.
Toi, tu écriras, je te le promets, jusqu’à la dernière ligne, jusqu’à la
fin… Sois forte ! Jésus à ses âmes, à sa pauvre âme, Véra. Jésus en
toi, dans sa sainte Grâce. »
Savone, 23 juillet 1968, 23h05
Jésus : « Je viens à toi dans la lumière de la sainte Grâce, et je
t’appelle à ton devoir. Écris ! Les âmes petites doivent souffrir des
peines petites, mais profondes. Tu es dans ces peines. Moi, Jésus,
je te libérerai de cette angoisse, quand tu auras appris à me donner
tout de toi, instant après instant. Maintenant tu es déjà dans d’autres
épreuves ; maintenant tu dois Me servir avec plus d’élan et de gé-
nérosité, parce que tu sais que moi, malgré tes misères, je ne te
laisse pas. Aie confiance en Moi. Aie confiance en Jésus ! Viens,
ma pauvre épouse, et embrasse avec Moi la Croix que je te donne.
Jésus, à toi qui souffres dans ton âme ! Demain recueille les occasions
des petites épreuves que je te présenterai : ce sont les dons que je
t’offre pour le moment. Je t’assisterai de ma Grâce. Maintenant re-
cueille-toi en Moi, et je te donnerai force et patience. Aime-moi et
cherche-moi, cherche-moi, appelle-moi, répète mon saint nom,
Jésus, beaucoup de fois, et Moi je serai toujours plus en toi. Ne
crains pas, ma fille, si tu ne me sens pas : je vis avec toi et dans ton
âme. Jésus reste avec toi ! Oui, je te bénis du haut de ma Croix.
Jésus au pauvre ! »
Savone, 24 juillet 1968
Jésus : « Répète avec Moi : “ Ô Dieu, notre Père, Créateur de
l’univers, de toutes tes créatures, nous te supplions ! Envoie sur les
hommes ton Esprit d’Amour, de fraternité universelle. Unis tes
211

22.2 Page 212

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créatures dans ton Amour de Père, et donne-nous aujourd’hui et
toujours, aujourd’hui plus que jamais, ton Jésus dans notre cœur.
Fais qu’Il soit l’Hôte d’amour à qui chaque Frère aspire... Fais qu’Il
soit parmi nous comme les rayons du soleil qui réchauffent la terre
et illuminent nos journées ; comme les rayons qui pénètrent dans
nos habitations pour nous donner vie et chaleur, fais que Jésus soit
la Vie et la Lumière qui donne vie à nos cœurs, lumière à nos esprits,
soleil qui enveloppe de sa lumière nos âmes affligées. Qu’Il vienne
dans nos âmes, qu’Il vienne dans nos maisons ; qu’Il vienne avec
nous pour partager nos joies et nos douleurs, nos fatigues et nos es-
pérances. Fais, Père aimable et clément, qu’en chaque construction
vieille ou moderne brille la Lumière, cette Lumière que toi, du Ciel,
tu nous as donnée dans l’Église : Jésus Amour Eucharistique ! Fais
qu’il vienne parmi nous, en nous, comme Père, Ami, Frère. Fais
que nous, pauvres humains, nous sachions, par ses mérites, l’aimer,
le consoler, l’honorer. Fais que nous sachions Lui offrir tout. Fais
que chaque jour, à chaque heure, à chaque minute, à chaque instant,
nous sachions offrir à Toi, notre Père très bon, en Jésus ton Divin
Fils, notre volonté, notre cœur, notre vie. Ainsi, quand Tu nous ap-
pelleras, nous saurons par ta Miséricorde te donner les derniers bat-
tements de notre cœur dans la palpitation d’Amour de ton Divin
Fils, notre vie dans la Vie de ton Jésus, notre Fiat en Jésus. Père de
toute bonté, regarde-nous, aide-nous ! En Jésus nous levons nos
pauvres mains, et Toi unis-les avec celles de Jésus pour qu’elles
agissent pour Toi, pour ta Gloire, pour l’Amour de Jésus. Père qui
es aux Cieux, pardonne au monde qui ne sait pas, qui ne comprend
pas. Pardonne aux riches et aux pauvres, pardonne à tes créatures
en Jésus, notre Frère. Nous t’en prions, écoute-nous. Nous : Jésus
et les pauvres âmes qu’il a unies à Lui, par son grand Amour, dans
son immolation de Sang. Jésus et les âmes, le vin et l’eau ; Union,
Offrande et Consumation en Jésus : pour la réparation de toute l’hu-
manité qui gémit, des pauvres qui regardent et attendent de Toi,
Père, ton Pardon maintenant et toujours ”. Jésus cherche des âmes
petites, il cherche ses petites victimes à offrir en Lui au Père. Qui
m’aime me suit. Je vous attends dans mon Immolation. Véra,
212

22.3 Page 213

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m’aimes-tu ? Suis-moi ! Moi, Jésus, Vie, Vérité, Voie, j’attends la
plus pauvre : toi ! »
Savone, 26 juillet 1968
Jésus. « Écris à mon serviteur fidèle32. Gabriel, mon fils, je te
parle de ce pauvre Tabernacle. Mon heure est venue. Tu dois gravir
avec Moi un Calvaire lent et fatigant. Partage ta Croix avec Moi.
Je viens avec toi, je t’accompagne et Véra et les âmes petites seront
toutes avec nous. Ma Maman les donne à Moi, et en Moi et par
Moi, tu seras, et tu l’es déjà, participant d’holocaustes en Moi :
seule Victime d’Amour ! Dirige-toi avec confiance vers les Supé-
rieurs de Turin, parce que Saint Jean t’ouvrira mes Voies. Que ma
sainte Mère te couvre de son Manteau, et offre tout à elle, consacre-
lui tout. Fais tes pas avec Elle, parle avec Elle, confie-toi à Elle.
Deviens son fidèle esclave. Je désire que la Mère et le fils soient un
seul Cœur, une seule âme, un seul Amour pour agir ensemble. Le
Ciel et la Terre sont unis seulement grâce à Elle. C’est ainsi que
mon Œuvre d’Amour aura la Voie ouverte et tracée seulement par
Elle : l’Auxiliatrice des Chrétiens. C’est ainsi que le Ciel se penche
vers la Terre à travers Elle. Moi, Jésus, en toi et avec toi ; ma Maman,
Marie Auxiliatrice, avec toi pour te guider, t’illuminer, te conforter.
Pour toi un Ange qui te soutienne. Pour toi un Ange consolateur.
Le temps est court : court pour vous. Pour Moi c’est le présent. Va,
épouse ma cause d’amour, épouse mon Œuvre d’Amour. Voici que
moi, Jésus Prêtre Éternel, je la mets entre tes mains de Prêtre : c’est
ma Cause, mon Don d’Amour. C’est Moi ! »
[À ce moment, Véra note] : “ interrompue, je m’arrête pour
obéir à Jésus en ma maman ”. [Puis elle reprend] « Jésus, encore
pour le p. Gabriel : ma venue parmi vous, mes âmes, commencera
le jour qui porte mon saint Nom : Jésus. Cette anticipation de ma
Grâce est un Don que je fais à toi, Gabriel, pour que précisément
32 Ce message pour Don Zucconi n’a pas été écrit dans le cahier mais se trouve
dans la correspondance entre Véra et Don Zucconi.
213

22.4 Page 214

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en mon saint Nom, Jésus, tu sois soutenu par cette foi. Maintenant
va en mon Nom. Que mon Nom, Jésus, soit imprimé dans ton cœur,
dans ton âme de Prêtre. Maintenant va, maintenant allons ensemble,
parce que je suis avec toi ! Oui, tu iras par les voies tracées par
Moi. Et rappelle-toi que pour chaque voie tu dois aller et invoquer
ma douce Maman : oui, l’Auxiliatrice pour toi, pour toutes les âmes
des appelés. Dans chaque Voie il me sera doux et consolant de La
rencontrer avec toi. Chaque voie sera ma voie, et toutes te conduiront
à l’ultime rencontre de mon Œuvre d’Amour ; chez mon Vicaire,
le Pape Paul VI. N’oublie pas la Couronne de mes Âmes : celles-
ci doivent aller avec toi, et vous avec Moi, avec ma Mère. Confie
cette Couronne d’âmes à ma Mère, pour qu’Elle la présente avec
son amour pur à mon Père, en mon Amour et en mon Nom. Tu la
prépareras, et tu l’offriras à Moi dans le Saint Sacrifice, tu l’uniras
à Moi, et moi, dans l’Amour de l’Esprit Saint, je l’arroserai de mon
Sang précieux. Je t’ai parlé, Gabriel, et mon Cœur, amant des âmes,
a cherché, cherche et cherchera toujours ton cœur de Prêtre. Donne-
le-moi toujours plus, je veux revivre en toi. Jésus Prêtre, au cœur
de son Prêtre. »
Savone, 28 juillet 1968
Jésus : « Tu trouveras Paix et sécurité seulement en mon Nom,
Jésus. Je t’ai donné mon saint Nom, Jésus, pour qu’il soit pour toi
la force de l’esprit qui te manque. Si le recueillement est pour toi
toujours plus difficile, je désire que tu acceptes cette souffrance
avec patience, avec humilité, et alors offre-la à Moi : mets-la dans
le calice que le Prêtre offre, mets-la en Moi, afin que je la porte à
mon Cœur affligé, et que je l’élève avec Moi jusque vers mon Père.
Ne crains pas si tu ne réussis pas à écrire, j’en dispose ainsi afin
que tu brûles du désir de ma Parole. Je te l’ai dit une fois et ce sera
ainsi : ma Parole est pour toi vie, sans ma Parole tu te sens éteinte.
Ma Parole est Moi, elle est Jésus, elle est amour, elle est douleur, et
tu ne peux pas te passer de Moi : de Moi en toi. Sois patiente et
humble, je t’aiderai, je viendrai à toi, à ta pauvre âme, avec plus de
lumière ; je verserai un fleuve de Paroles : une grâce pour toi, une
214

22.5 Page 215

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grâce pour mes âmes. Cherche Moi de toutes les manières, mais
notre rencontre, notre union, elle commence, elle continue, elle est
sans fin, dans mon Sacrifice. Quand tu participes et quand tu t’unis
à Moi par l’intermédiaire de mon Prêtre, alors “ notre Messe ” n’a
pas de début et pas de fin : union continue avec Moi, avec les âmes,
avec le Ciel, avec la Terre. Moi je vous embrasse et vous maintient
dans l’Unité. Maintenant tu es en Moi, et moi en toi avec la sainte
Grâce, et par Moi, tu es dans le Père et dans l’Esprit Saint. Toi, en
Moi, tu es avec toutes les âmes des Vivants, de celles qui se purifient.
Tu es aux Cieux, sur la terre, tu es partout, parce que je suis partout.
(Interrompue)
Je suis en toi pour te bénir et te donner force et persévérance.
Offre-moi cette souffrance (l’interruption), afin que je fasse de toi
une âme pleine de ferveur. N’aie pas peur et laisse-toi guider par
Moi. Retourne à la sainte Messe, à mon Sacrifice : là tu puiseras
ma Grâce, là tu grandiras, là je t’attire et t’immerge dans mon
Amour, dans mon Sang. Toi et Rosa, attendez-Moi, et, en attendant,
cherchez mon Amour. Suivez-moi. Ton Jésus te dira beaucoup de
choses, lorsque les épreuves seront passées. Demande ma Grâce et
ma Force, afin que ton âme resplendisse demain de ma Lumière. Je
te reçois dans mon Cœur de Père, ma fille, je t’embrasse, je te
pardonne, je te réconforte. Espère en ton Jésus toujours, toujours.
Je ne te laisse pas, je t’“ éprouve ”. Jésus qui aime, Jésus plein de
pitié pour les pauvres petits. Sois-le toi aussi avec les autres. Jésus
pour toutes les âmes. »
215

22.6 Page 216

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22.7 Page 217

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LIVRET VII
« Ô Sainte Vierge, Marie Auxiliatrice,
fais que mon offrande soit sincère
dans le Nom Très Saint de Jésus,
pour le triomphe de son Amour et
de son Don eucharistique ».
« Ô ma Reine et ma Mère, fais que je sois
toujours plus à toi et à Jésus ».
Ta pauvre servante Véra

22.8 Page 218

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Savone, 31 juillet 1968
Jésus : « Écris, ma fille, je suis ici. Tu dois supporter encore
d’autres “ épreuves ”, mais je ne veux pas qu’elles te mènent au
découragement : c’est délétère pour toi, pour les âmes ! Je me
contente pour le moment de ta disponibilité à “ souffrir ”. Ne crains
pas, l’offrande sera pure, elle sera sincère en Moi. Moi, Jésus, je te
donnerai la sainte Grâce d’aimer toutes les âmes : je te le promets,
et tu viendras, tu viendras à mon Amour, comme je le veux. Demain
je te réconforterai. Le Père Gabriel est conduit par mon Esprit
d’Amour. Il doit avoir confiance en Moi, même si aux yeux des
hommes tout semble impossible pour le moment. Le Ciel est avec
vous, et moi avec toi, Gabriel ! Va, sur ma Parole et en mon saint
Nom, Jésus, jette toi aussi ton filet : je te donnerai la Grâce. Pour le
moment seulement peu de paroles. Mets ta confiance dans le Rosaire
de Marie au long de la voie, afin qu’Elle t’indique la route. Toi,
Véra, va sur la route qui conduit à ma Maman très sainte, et avec
Elle seulement tu ne t’égareras pas. Je mesure vos forces. Je vois
Gabriel venir à Moi, et mon Cœur de Père est consolé par son zèle
et par son amour. Je te vois tomber... sous la Croix, et j’en ai de la
peine, ma pauvre fille ! Tu es le “ monde ” et tu le représentes dans
sa misère et dans sa souffrance. Moi, Jésus, je t’aime même ainsi.
J’aime toutes les âmes, et ces âmes comme la tienne ont été le prix
de mon Sang divin. Relève-toi, ma fille, parce que je le désire ainsi,
et vis de mon Amour, de ma Miséricorde. Jésus, qui aime toujours
et pardonne. Je te bénis, je vous bénis avec ma Sainte Mère, la Très
Sainte Vierge Marie ».
Savone, 3 août 1968
Jésus : « Ne t’ai-je pas dit que si tu crois en Moi tu verras ma
Gloire ? Maintenant crois en mon Amour, en ton Jésus ! Ma Grâce
est comme un levain qui fermente et répand dans votre âme mon
Esprit d’Amour, comme pour accroître ma Vie divine en vous. Le
Père Gabriel doit frapper à d’autres portes, il doit arriver au Pape,
sans tarder ! Je veux qu’il attende, qu’il attende qu’on lui ouvre la
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22.9 Page 219

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porte. Il aura des aides. Des aides imprévues. Je veux qu’il laisse
au Pape
mon Message, je désire et je veux que Lui, le Pape, le reçoive
et le lise avant son départ pour la Colombie. Je désire que Lui, le
Pape, porte Moi, parte avec Moi, agisse avec Moi : moi, Jésus Eu-
charistie, en Lui et sur Lui. Je désire que le Pape Paul VI soit mis
au courant de ce Message33. Il n’y a pas de temps à perdre. Écris,
écris pour ma Gloire. N’hésite pas ! Le 9 et le 11 de ce mois ils doi-
vent porter mon annonce. Hâte-toi ! Que le Père Gabriel m’écoute,
qu’il ait confiance : moi, Jésus, je suis et je serai davantage avec lui
et en lui. Il me rencontrera, il me reconnaîtra parce que Jésus, son
Jésus, ne l’abandonne jamais. Maintenant obéis, copie mes Paroles.
Fais qu’elles partent et arrivent à temps. Maintenant tu as trouvé
Grâce en Moi par l’intermédiaire de Ma Mère. Va, hâte-toi, moi,
Jésus, je suis avec toi. Jésus Rédempteur. »
Savone, 4 août 1968, 18h20
« Jésus, Jésus, Jésus. Écris en mon Nom : Jésus, Jésus, Jésus !
La très douce et bienheureuse Trinité, Dieu Un et Trine, se réjouit
des effusions d’Amour de ses “ petits ”, et les visite dans leurs tri-
bulations avec une augmentation de Grâce. Ce que j’ai dit et ce que
je dis à toi sert et servira pour toutes les autres âmes. Moi, Jésus, je
n’ai jamais parlé pour toi seule, mais pour tous. Les tribulations,
les afflictions, le désarroi dus à mon apparente absence sont le fruit
de mon Amour et de ma Douleur. Tu as part avec Moi à mes Dou-
leurs, parce que mon Amour pour toi est grand. Toutefois ce n’est
pas ton âme qui est le rappel de mon Amour, mais c’est la sainte
Grâce que tu reçois de plus en plus par l’intermédiaire de Celle qui
t’a choisie et préférée par Amour pour Moi. Moi, Jésus, je vois dans
ton âme les larmes de ma Mère et ces perles de Grâce attirent mon
33 Don Zucconi se rendit à Rome et le 6 août, il remit au curé de Castel Gan-
dolfo, un salésien, deux lettres : une pour le secrétaire du Pape et une pour le Pape.
L’automne suivant, le Saint-Siège répondit en demandant à l’évêché de Gênes des
informations sur Don Zucconi et sur l’Œuvre des Tabernacles Vivants.
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22.10 Page 220

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Cœur blessé. Est-ce que tu vois quel est ce pur amour qui invoque
le mien ? Ô Amour merveilleux de ma Mère qui prépare tout, qui
pense à tout ! Quelle Demeure n’aménages-tu pas, ô très tendre
Mère, pour ton Fils Jésus, et pour mon âme ! Une Demeure purifiée
par tes larmes de Martyre, de Vierge, afin que mon Sang divin n’ait
pas été versé en vain. Ô ma fille, remercions ensemble notre Maman
bien-aimée parce que je te vois, je te rencontre toujours dans son
Cœur de Mère. Maintenant tu ne dois pas avoir de doutes sur mon
Œuvre d’Amour. Tu dois être certaine que moi, Jésus Eucharistie,
je triompherai... Tu es trop petite pour comprendre, mais tu dois
faire grandir ta foi, ta confiance en Celui qui vient à toi dans une
extrême simplicité : moi, Jésus ! Le Père Gabriel ne doit pas craindre
! Moi, Jésus, je hâterai les temps. Priez, priez pour que le Saint-
Père reconnaisse en lui mon “ envoyé ”. C’est le temps des prières,
que vous élèverez au Ciel dans le Cœur de ma Mère, Marie Auxi-
liatrice. Elle est votre guide pour le Saint-Père. Moi, Jésus, je vous
réunirai ensuite pour La remercier, ma Maman. Le Ciel et la Terre
se rencontrent dans la personne du Saint-Père, le Pape, et moi je
Me révélerai à son esprit de Pontife. Mon Heure est venue, celle
qui donnera encore aux hommes Paix et Pardon, et cela se fera
grâce à la multiplication des Tabernacles Vivants. Faites en sorte
que mon Œuvre d’Amour recouvre la Terre et enveloppe l’humanité
de ma Miséricorde. Maintenant écris et envoie mon Message
d’Amour à mes Prêtres que j’aime afin qu’ils prient, qu’ils m’at-
tendent, qu’ils se préparent. J’irai à eux. Que le Père Gabriel aie
confiance ! Moi, Jésus, je suis avec lui. Que descende sur toi et sur
les tiens ma bénédiction de Père. Au petit Fabio je donne mon Cœur
: Cœur de Jésus, Cœur de Prêtre, Cœur d’Amour Eucharistique
pour mon cher innocent. Rosa ne doit pas craindre l’amour de Jésus
: je donne et je donnerai si les cœurs de mes appelés ont foi,
confiance, amour, abandon filial. Et toi, parle de mon amour, donne
mon amour : moi, Jésus, je le désire ! Je reste avec toi dans ma
sainte Grâce. Jésus qui bénit. »
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23 Pages 221-230

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23.1 Page 221

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Savone, 7 août 1968
Jésus : « Je suis tombé pour toi34, pour te relever dans la foi et
la confiance en Moi, Jésus ! Crois, Véra, crois à l’Amour de ton
Jésus, même si tu es si peu de chose et rien sans Moi, sans ton Jésus.
Moi, dans la sainte Espèce de l’Eucharistie, je suis tombé par terre,
sur toi pour te relever toi et te porter à Moi. Maintenant tu es da-
vantage en Moi ! Jésus ne te laisse pas ! À Rome on lutte pour Moi,
et tu es une seule personne en Moi et avec eux : mes Prêtres. Ce
sont les “ heures des agonies ”. Tu es dans la première de ces heures
avec Moi : toi, pécheresse pour toi-même, pécheresse pour tes frères,
et moi, Jésus dans la Passion, avec toi, avec vous. Abandonne-toi à
Moi : ne pense pas à autre chose. Les autres luttent et lutteront pour
mon triomphe de Miséricorde, et toi, cache-toi en Moi : dans mon
Martyre d’Amour. Jésus Eucharistique à toi, petite épouse à Moi
promise. Suis-moi : la Voie pour toi est renoncement et amour. Puis
elle sera abandon, mais jamais de la part de ton Jésus, parce qu’il
aime trop la “ pauvre ”, et moi maintenant je cherche, je chercherai
des “ épouses pauvres ”, comme toi. Dis-le que je cherche des
épouses qui, dans le temps, prendront de toi foi et confiance. Tu
seras le premier exemple que je dévoilerai aux hommes. Ce sera
une Grâce plus grande, alors que pour le monde tu ne seras qu’une
figure représentative dans laquelle d’autres âmes pourront se re-
connaître et venir à Moi avec confiance, parce que votre Dieu a
révélé un Amour inexprimable pour les créatures qui ne peuvent se
soulever de la Terre jusqu’à Moi, sans que moi, Jésus Eucharistie,
je ne tombe avec elles pour les relever, pour les faire arriver à Moi.
34 Dans sa Lettre du 9 août 1968 à Don Zucconi, Véra écrivait : « Le dernier
message du 7 août est en relation avec un épisode douloureux lié à la distribution de
la Sainte Communion à la fin de la Sainte Messe, célébrée à 18 heures [dans l’église
des Salésiens. Au moment de la distribution de l’Eucharistie] Jésus Eucharistie est
tombé des mains du Prêtre. Ce que j’ai éprouvé à ce moment-là, je ne pourrais pas
l’expliquer. J’ai pleuré sans pouvoir me freiner et je sentais qu’Il me disait : “ Je suis
tombé pour toi, pour te donner Foi... ”. Mon âme était à terre et y resta avec Lui,
jusqu’au moment où Lui, mon Jésus bien-aimé, m’a parlé en me disant d’écrire... ».
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23.2 Page 222

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Ensuite il y aura le grain, les épis dorés, symbole de ma prédilection
; et pour vous, pas de fleurs sur vos tombes, pas de fleurs près du
corps inanimé, mais des épis, le grain qui produit le pain, la farine
de grain brut qui produit les particules sacrées : celles que vous
aurez portées humblement sur vous, et reçues dans l’âme. Moi en
vous dans le mystère du Pain, où est voilé mon Corps Sacré ; moi
dans le Vin, fruit de la vigne, et vous mes sarments, pour lesquels
j’ai fait couler ma lymphe vitale : mon Sang innocent. Vous boirez
tous, avec mes Prêtres, aussi au Calice de mon Sang, parce qu’avec
les Prêtres vous serez mes Âmes sacerdotales avec lesquelles j’irai
sur les chemins du monde, afin que le monde vienne à Moi, Jésus !
Vous, mes Épouses, vous qui avez épousé ma cause, vous serez
d’autres prêtres ; avec les Prêtres “ appelés ” vous irez loin, jusqu’à
toucher chaque bande de terre, chaque pan du ciel. Tel est mon
Amour, que je suis en train de vous donner, à vous, au monde, et
pour vous-mêmes et pour toutes les âmes. Viens, mon âme, mon
Cœur blessé s’ouvre maintenant pour toi. Demain je t’appellerai là
où tu ne voudrais pas, mais tu viendras, parce que tu ne peux plus
vivre sans respirer avec Moi. Moi, Jésus Eucharistie, je te fais
mienne : pour mon immense Amour, pour ma Gloire. Et toi, dans
le Père Gabriel, tu accueilleras mes désirs, et tu lui donneras l’obéis-
sance qu’il va bientôt te demander en mon nom. C’est là un premier
appel auquel suivront les autres, et moi je vous unirai en Moi dans
la même offrande que lui, Gabriel, offrira avec lui-même à Dieu le
Père en Moi et dans l’amour sublime de l’Esprit Saint. Dans mon
Holocauste je vous unirai à Moi, je vous unifierai, et mon Sang
vous mariera à Moi Crucifié, à Moi Apôtre, à Moi Victime pure, à
Moi Rédempteur. Jésus penché et courbé sur la terre pour relever
ses créatures, pour les porter à son Cœur Eucharistique. Jésus dans
la continuelle Immolation pour vous et avec vous, afin qu’il vienne
aussi sur vous. Porte-moi avec toi, Véra, ma pauvre épouse ; porte-
moi avec toi, Gabriel, prêtre fidèle ; portez-moi avec vous : je le
désire. Jésus à ses appelés. Gloire, Gloire, Gloire à Dieu au plus
haut des Cieux. Paix aux hommes de bonne volonté. Paix et Pardon
à toi, petite victime de mon immense Amour, infini comme je le
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23.3 Page 223

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suis moi, ton Dieu ! Ma Maman, Marie Auxiliatrice, est près de
vous, elle vous bénit. Jésus pour toi, pour toutes les âmes. »
Savone, 16 août 1968
Jésus : « Voici l’annonce de ma Gloire : moi, Jésus, je suis dans
le Pape, et mon Œuvre d’Amour et de Miséricorde est déjà mani-
festée à Lui à travers vos écrits par lesquels Il a “ vu ” Moi : Jésus
Amour ! Maintenant tu dois dire au Père Gabriel qu’il attende avec
confiance l’appel. Le Secrétariat du Vatican l’appellera en audience
avec le Saint-Père35. En attendant : prières, humilité, amour et ado-
ration eucharistique, union intime avec Moi dans l’abandon filial à
Dieu le Père par moi, Jésus !
Écris pour toi. Jésus.
Ô âme petite, ma Croix est sur toi et avec toi, et moi je suis
toujours dans la Croix. Ma Croix est silence, afin que ta souffrance
soit pure. Ma Croix est ce que tu es en train d’expérimenter. Cette
route est étroite, anguleuse. Elle est la Voie qui conduit à Moi. Dans
le silence de la souffrance je creuse mon Temple, je prépare le lieu,
ma Demeure divine, et j’imprime en toi mon saint Nom : Jésus ! »
(Merci, Jésus, qui as daigné me dicter ton message devant le
Très Saint Sacrement).
Savone, 16 août 1968
Jésus. « À mes Prêtres que j’aime. L’heure de la sainte Grâce
est sur le point d’arriver pour vous ! Vous êtes et vous serez toujours
plus les dépositaires et les gardiens des Biens de la sainte Église.
Et vous, distribuez avec sagesse et amour les trésors de grâce que
la Main toute-puissante et miséricordieuse de mon Père donne aux
âmes par votre intermédiaire. Répandez et diffusez mon Message
35 Don Zucconi rencontrera le pape Paul VI en audience privée le 22 septembre
1977.
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23.4 Page 224

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d’Amour ; rassemblez-vous et réunissez les “ appelés ” sous l’autorité
de mon Vicaire, et puis allez et portez-moi, et donnez-moi aux
frères. Partant de Rome, du cœur de la Chrétienté, du cœur du Saint-
Père, dirigez-vous vers les quatre directions (Est, Ouest, Nord, Sud)
en forme de Croix, cette sainte Croix par laquelle moi, Jésus Victime
et Rédempteur, je vous ai sauvés et vous sauverai. Que mon Message
d’Amour vous parvienne à travers l’amour du Saint-Père, avec les
saintes Grâces et les saintes Bénédictions, que moi, Jésus, je ferai des-
cendre des Cieux à travers lui sur vous, mes Prêtres, et sur tous mes
appelés. Je vous rassemble dans mon Cœur de Père et je vous prépare.
Ce que je désire de vous, c’est l’amour, beaucoup d’amour, beaucoup
plus d’amour, la charité, la générosité, vous qui m’immolez, qui m’of-
frez au Père, qui me donnez ; ce que je désire, c’est que vous me
donniez tout vous-mêmes : comme moi, Jésus, je me donne à vous,
comme moi, dans vos mains sacerdotales, vous Prêtres dans mes
mains de Prêtre Éternel ! Vous, dociles à mon invitation, vous, obéis-
sants dans votre Fiat, vous, humbles pour Moi, parce que vous avez
été choisis par Dieu pour consoler et donner et porter Celui qui est
Voie Vérité Vie. Voici que je viens à vous pour aller avec vous et sur
vous, partout, afin que tous vos frères puissent venir à Moi ! Jésus
Sauveur ! Jésus Prêtre Éternel ! Aux “ appelés ” qui accueillent mon
invitation je répète les paroles que j’ai déjà adressées aux premiers
appelés : “ Qui veut venir à ma suite renonce à lui-même, reprenne sa
Croix et me suive ”. Jésus demande : amour, abandon confiant en Lui,
foi qui grandit, qui forge, qui rend fort sous l’action de Sa grâce. C’est
pourquoi Il nous demande la docilité pour qu’il puisse opérer dans
notre âme selon les désirs de Son Cœur. Jésus désire que chaque âme
apprenne à parler avec lui, parce que Jésus désire ardemment parler
avec chaque âme. L’âme dira à Jésus : Jésus, parle ! Jésus, apprends-
moi à parler avec toi, de toi, pour que je vive uniquement de toi ! Voilà
les caresses de Jésus. Gloire à Dieu ! »
Savone, 17 août 1968
Jésus : « Aime mon Nom, Jésus ; aime mon Nom, Véra, parce
que je te le donne. Aime tout de Moi, tout pour Moi, et aime tous
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23.5 Page 225

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en Moi. Oui, c’est Jésus qui te parle… je ne laisse pas mes créatures,
mes âmes. Combien je suis heureux de trouver une âme prête à
m’écouter, tu ne peux pas encore le comprendre. D’où te vient ma
Voix ? Ma Voix est Grâce. Grâce particulière que je désire donner
à toutes mes âmes, si elles veulent l’écouter avec humilité. Ma Voix
est don de l’Esprit Saint. D’où vient-elle ? Elle est en toi, elle est
Pensée, elle est Parole, elle est Amour, elle est Jésus dans l’âme. Si
tu ne sais pas l’expliquer, ni à toi-même ni aux autres, tu diras,
quand on t’interrogera, les paroles du Saint Évangile : “ ... et le
Verbe s’est fait Chair et il a habité parmi nous ”. Les autres compren-
dront. Moi, Jésus, je me suis en effet humanisé pour vous et je conti-
nue à m’humaniser pour toi, pour toutes les âmes. Je descends en
vous avec ma Grâce et je vous remplis de Moi, et alors l’âme est
enfouie en Moi. Ma Parole est dans ton âme inondée de ma Lumière
; ma Parole est dans ta pensée, et ton pauvre cœur vibre de mon
Amour souverain. Moi, Jésus, humanisé dans ma pauvre créature
pour qu’elle reçoive de Moi ce qui lui manque. Je veux descendre
de même dans toutes mes âmes pour que chaque créature sente son
Créateur en elle ; que chaque fils humble et confiant sente l’amour
de son Père Céleste qui le caresse, le guide, le surveille. Personne,
personne ne doit se sentir orphelin. Si quelqu’un se sent tel, j’irai à
lui avec mon Tabernacle Vivant, afin que je puisse l’embrasser avec
vos bras, le faire reposer sur mon Cœur. Je cherche mes fils perdus
et égarés à travers vous ; je cherche mes fils qui sont loin de Moi,
mais tous encore vivants en Moi tant que moi, Jésus, je continue à
les aimer. Moi, à travers vous, j’ai déjà commencé à chercher les
âmes qui ne savent pas me chercher. Maintenant c’est moi, et toujours
plus, qui irai à eux tant que le monde existera. Je viens déjà vous
trouver, vous visiter, vous appeler, et ma Voix silencieuse touche
vos âmes. Ouvrez-moi. C’est moi, Jésus, qui frappe à la porte. Je
suis la Grâce, le Pardon, le Réconfort. Je suis le Père qui n’oublie
pas son fils. Je suis l’Amour, le même Amour qu’autrefois, celui
qui m’a fait accepter l’amère Passion. Je suis l’Amour de Dieu
Créateur. Je suis l’Amour que j’ai donné et manifesté à Abraham et
aux Prophètes. Je suis l’Amour par lequel je vous ai créés et rachetés.
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23.6 Page 226

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Je suis l’Amour qui s’offre sans interruption dans le temps à la
Gloire de Dieu pour vous, mes frères ! Je suis Jésus, et seul Jésus
est l’Amour. Maintenant tu sais comment je parle en toi. Maintenant
ils comprendront comment je te “ dicte ”. C’est ainsi que ce sera
pour les âmes pauvres et humbles, qui apprendront à Me chercher
dans leur âme, à Me rencontrer dans leurs frères et à voir partout
où je manifeste ma Bonté, Ma Beauté, mon appel d’Amour. Celui
qui Me cherche vraiment sait de combien de manières et dans
combien de voies il peut rencontrer son Jésus, parce que partout et
sur tous je pose mon regard. Cherchez-le ! C’est le regard d’Amour.
»
Savone, dimanche 18 août 1968
Jésus : « Prépare ton cœur à me recevoir plus intimement. Moi,
Jésus, je suis en toi dans la mesure où tu M’aimes. Je veux que
cette “ mesure ” augmente et que ton cœur devienne pour moi un
calice qui déborde... d’amour. Alors j’imprimerai dans ce nouveau
Calice mon saint Nom : Jésus ! Je veux que tu fasses chacune de
tes actions avec Moi, que tu apprennes à me consulter avant de
prendre chacune de tes décisions. Toute âme doit se proposer de
vivre chaque instant de sa journée avec Moi, si elle désire vraiment
être en ma compagnie. Ce n’est qu’ainsi que je pourrai être le Maître
de sa vie, le pasteur de son âme. Ce n’est qu’ainsi que je peux la
conduire sur la Voie fixée par la divine Volonté. L’âme qui s’aban-
donne avec confiance à Moi n’est jamais seule, parce que je suis
avec elle. Que l’homme apprenne à parler avec son Dieu. Qu’il ap-
prenne à parler avec son Jésus, son Frère. Je désire aussi les prières
qui jaillissent de votre cœur : épanchements, sentiments exprimés
dans votre langage, pensées tournées vers moi en permanence. Je
suis un Ami aimable pour chaque cœur qui Me cherche. Venez,
venez à Moi qui vous attends, qui vous aime. Moi, Jésus, je ne me
souviendrai plus du temps où vous n’avez jamais pensé à Moi ; le
temps où, tout en vivant dans ma Maison, vous n’avez su aimer ni
Moi ni vos frères ; le temps où je vous ai appelés... et vous n’êtes
pas venus. J’oublie aussitôt que vous me cherchez avec pureté d’es-
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23.7 Page 227

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prit, et j’oublierai encore et toujours dès que l’âme aura confiance
en Moi et apprendra, même en balbutiant, le premier langage
d’amour intime adressé à Moi : Jésus Eucharistie. Toi, parle avec
ton Jésus, ne garde rien pour toi, mais adresse à Moi chacune de tes
pensées. Tu dois me dire tout, pour que je vive en toi, pour que tu
ne m’exclues pas de ta journée, ne serait-ce qu’un instant. C’est
cela l’Union d’un Père avec son fils, d’un Frère avec son frère, d’un
Ami avec celui qui cherche l’ami. Ô Véra, quelle joie immense
vous procure cette union ! Dès maintenant vous pouvez goûter les
joies du Ciel. Alors, grâce à Moi, vos difficultés ne vous apparaîtront
pas comme le symbole d’une Croix pénible, mais d’une Croix
joyeuse ; vos douleurs seront l’objet qui vous rendra agréables à
Moi, qui vous ai fait bénéficier de mes trésors ; la paix et la sérénité
seront le fruit de votre vie en Ma compagnie. »
Porto Maurizio, 22 août 1968
Jésus : « Aujourd’hui je laisse ma Parole au Cœur Immaculé
de ma Mère ! Je te donne ma Maman, je te donne Son Cœur. Jésus
pour toutes les âmes. »
Porto Maurizio, 22 août 1968
« Je suis la Maman de Jésus : l’Immaculée, conçue sans péché
pour “ porter Jésus ”. Moi, Mère de Jésus et votre Mère, je m’adresse
à vous, qui serez bientôt les “ Porteurs de mon Jésus dans les Saintes
Espèces ”, pour vous supplier d’adhérer à la grâce sans mesure
qu’Il a préparée pour le salut du monde. Vous, appelés et promis à
Dieu le Père par Jésus, rassemblez-vous en une prière et une attente
confiantes. Moi, la Très Sainte Vierge Marie, je suis intervenue et
j’interviendrai encore plus pour que l’Amour de mon Jésus triomphe.
Moi, Marie Auxiliatrice, je conduirai l’Œuvre d’Amour au Saint-
Père, et je lui donnerai, à Lui et puis aux autres, des signes intérieurs
et même extérieurs pour qu’ils “ voient ” que Celui qui agit est
Jésus Eucharistie, sa Miséricorde. Moi, avec mon Cœur de Mère,
je montrerai la vérité. Au monde bouleversé moi, Mère, je veux
227

23.8 Page 228

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donner Celui qui est le Salut et la Paix : Jésus ! Toi, ma fille, ne
crains pas : je t’écoute, je te suis, je te vois. Je sais que tu crains
l’erreur, la tromperie, mais moi, l’Immaculée, j’écrase la tête de
l’ennemi. Sois forte en Moi, ta Mère ; accrois ta foi et ta confiance
en cette Maman du Ciel qui accourt toujours compatissante à tes
gémissements. L’Œuvre d’Amour de mon Jésus coûte, et mon Fils
demande à chaque appelé ce qu’il sait donner. Et à qui Jésus de-
mande-t-il en premier ? Au Père Gabriel, serviteur fidèle de mon
Jésus. Quant à toi, pauvre créature, pour que tu écoutes la Voix,
reçois les pensées de mon Fils. Tu as reçu beaucoup de Dieu, par
mon Jésus et par ma maternelle intercession. Maintenant Lui, Jésus,
vous a unis, toi et le Père Gabriel, à son Œuvre d’Amour. Les autres
appelés viendront, et à la parole du Saint-Père les semences de la
nouvelle Miséricorde seront répandues sur la terre : les Tabernacles
Vivants. Alors on verra se dessiner ici-bas les sillons voulus par le
Ciel. Vous serez reçus sous l’autorité du Pape, pour permettre à
Jésus, qui est la Voie, de parcourir les voies du Monde. Qu’on re-
dresse les voies tortueuses, qu’on fasse disparaître les ruelles obs-
cures, que les âmes se purifient dans la prière et le repentir. Mon
Jésus vient à vous avec une immense grâce, telle qu’elle n’avait ja-
mais été donnée à l’homme auparavant. Jésus Eucharistie viendra
sur vous, pour chercher et sauver ce qui était perdu. Puis le monde
sera purifié par une Visite de Dieu, et moi, qui suis aussi votre Mère,
je serai avec vous et avec mon Fils, Jésus Eucharistie, pour recevoir
avec vous Dieu Créateur dans la révélation de Son Amour et de Sa
Justice. En effet, là où est Jésus, là je suis, moi, sa Mère, la Pure et
la Sainte, l’Immaculée par la volonté de Dieu. Jésus, mon Fils, te
dictera ce qu’il faut pour son Œuvre. À Moi il revient de vous
guider, de vous encourager dans les épreuves et de vous accorder
plus encore : tout ce qui manque en raison de vos misères, et surtout
des tiennes, ma fille. Moi, l’Immaculée conçue sans péché par la
volonté de Dieu, je vous bénis dans cette petite communauté que
vous formez maintenant. Je bénis les Prêtres, je bénis, je bénis le
père Gabriel et son action apostolique. Je vous bénis avec mon
Cœur de Mère de Jésus et votre Mère. Maintenant mon Esprit de
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23.9 Page 229

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Grâce t’unira plus étroitement à mon Jésus, parce que j’ai la mission
de préparer ton pauvre cœur à accueillir Jésus ; moi seule peux pré-
parer cette demeure pour Lui : un Tabernacle intime où mon Jésus
soit aimé, ardemment aimé. Cette mission est le fruit de l’amour
de mon Cœur de Mère tourné vers toi et vers le Père Gabriel. Aban-
don, confiance, foi, amour : je suis avec vous ! Je vous unis dans
mon Cœur Immaculé, et je vous offre mon Jésus. Votre Maman,
l’Immaculée, parce que Mère de Jésus, parce que vraie Mère de
Dieu. »
Savone, 26 août 1968
Jésus : «... et moi je viendrai à lui et je ferai ma demeure en lui.
Tu m’appelles, et moi, Jésus, je viens à toi, je verse en toi la sainte
grâce de ma divine Présence, et ton âme est illuminée de Moi. Oui,
j’écoute le cri de mes âmes, comme le bon pasteur entend et distingue
le bêlement de ses brebis et accourt vers elles et les secourt selon
leurs besoins, ou selon l’amour dont je suis l’objet quand elles me
cherchent, quand elles sont dans la joie et quand elles meurent,
étant moi-même le Sujet dans le sujet. Jésus le Sujet : Vie dans la
vie de “ son âme ”, et l’âme, le sujet qui se laisse pénétrer par le
Sujet de Vie : Moi. L’âme ne perçoit pas toujours de façon sensible
ma divine Présence. Je me voile pour divers motifs : épreuves,
épreuves ! En effet, celui qui me suit dans les épreuves me glorifie,
celui qui persévère dans la confiance aveugle en Moi me console,
celui qui croit en Moi quand la nuit est tombée et que seule reste à
briller l’unique étoile de ma divine Réalité, la très sainte Eucharistie,
celui-là est en Moi, et moi je suis en lui. Ah ! si toutes les âmes
étaient sensibles à mes appels ! Je parle des âmes qui me connaissent,
qui m’aiment... mais qui ne distinguent pas ma Voix : voix de l’âme,
ma voix ! Oui, ma fille, je veux que l’âme perçoive le son de ma
Voix. Fais bien attention : Moi, Jésus, j’ai dit l’âme, non pas l’oreille
! Ce don, pour le moment, est pour toi, et à travers toi, pauvre in-
termédiaire, pour toutes les âmes, afin qu’elles connaissent mon
Amour dans l’intimité de son effusion. Moi, Jésus, je parlerais à
toutes les âmes si elles apprenaient à distinguer mon langage. Beau-
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23.10 Page 230

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coup ne croient pas, n’ont pas de foi, et refusent le vrai réconfort
de l’Ami. Beaucoup sont pressés, ils ne savent pas se recueillir en
silence et humilité. Ici, dans le Temple d’Amour que moi, Jésus
Eucharistie, je construis chaque jour pour être ma Demeure sacrée,
je suis. En elle je verse la Vie, et pour elle je suis le Bon Pasteur.
Dans l’humilité je parle à l’âme, et je suis pour elle le Divin Maître.
Qui est celui qui te conduit, te redresse, t’exhorte, t’avertit, te console
? Celui à qui tu as ouvert ton âme pour qu’il en soit le Maître absolu
: moi, Jésus ! Dis à mes âmes, dis au monde que je cherche des “
demeures stables ” où je ne sois pas seulement l’Hôte, mais le
Maître. En effet, ne m’as-tu pas donné complètement ton âme ? Et
donc moi, Jésus, je suis le maître de ton âme. Et le Maître est libre
de donner autant qu’il lui plaît. Moi, Jésus, je suis libre de donner
un son à ma voix. Oui, Véra, appelle-la si tu veux bien “ Voix de
l’âme ”. Oh !, si cette humanité pressée apprenait à percevoir cette
Voix, la voix de mon Amour ! Si au moins “ mes ” âmes apprenaient
à me chercher dans l’humilité, en elles-mêmes, elles découvriraient
ma Présence divine, réelle, humaine : Moi, Jésus ! »
Savone, 27 août 1968
Jésus et les pauvres. « Vous les rencontrez partout : c’est l’en-
fant qui demande le respect de son innocence ; c’est la personne
âgée qui sait me voir Moi ; c’est l’humanité humble qui Me suit
avec un cœur fidèle. Je voudrais que mes âmes apprennent à “ voir
” avec Moi, pour distinguer quels sont mes “ pauvres ”. Elles ne
peuvent pas y arriver avec leurs yeux, parce que ces âmes, qui
pourtant Me sont chères, embrassent tout et tous, mais elles ne sa-
vent pas rencontrer Moi dans le pauvre que j’ai mis à côté d’eux.
Vous avez un voile qui brouille la vue de mes réalités spirituelles :
orgueil, présomption... Vous pensez embrasser et contenir tous les
hommes dans l’esprit de votre apostolat et de vos prières, et puis
vous ne savez pas accueillir le plus petit qui est parmi vous : le
pauvre. Je l’ai déjà dit : pauvre est celui qui est privé de dons, de
richesses intérieures. C’est au pauvre, auquel la confiance et
l’amour ont donné les ailes du Ciel, que je donne, parce qu’il est
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24 Pages 231-240

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24.1 Page 231

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humble, parce qu’il est généreux, parce qu’il est cher à Dieu. Ce
pauvre a trouvé son trésor dans la simplicité : Moi. Je suis pour lui
la richesse, je le revêts de grâce comme les lis des champs. Je lui
procure l’aliment de l’âme pour nourrir son esprit : mes Paroles. Il
sait aimer les autres pauvres, et il sait les reconnaître, parce que
son œil “ voit ” avec mon œil. Il respecte tout le monde, il sait se
maintenir à sa place de pauvre, sans aspirer à rien d’autre qu’à pos-
séder toujours plus Moi. Mais vous, mes âmes, savez-vous distin-
guer ces pauvres ? Ô âmes sacerdotales, arrêtez la course. Ne
suivez pas les temps qui courent ! Suivez-moi, cherchez-Moi,
voyez-Moi. Moi, Jésus, je suis dans mes pauvres. Jésus à une petite
pauvre. »
Varazze, 27 août 1968
Jésus : « Je veux la charité parmi mes prêtres ! Qu’ils s’aiment
les uns les autres, car ils ont été choisis par mon Amour pour la
Gloire du Père d’un même amour de prédilection. J’aime le Prêtre
fidèle et fervent ; j’aime le Prêtre qui ne sait pas ou ne veut pas
donner de la même manière. L’un est un motif de gloire, de répa-
ration, de consolation pour mon Cœur Sacerdotal, l’autre est cause
de souffrances pour d’autres Prêtres, de manque de gloire non éle-
vée vers Dieu à travers Moi, par mon intermédiaire. Mais moi,
Jésus, je continue à aimer, à offrir des occasions de revenir à mon
Cœur blessé. Mon Amour infini s’étend à chacun de mes Prêtres
avec une tendresse ineffable. Je suis le Bon Pasteur qui souffre
avec mes brebis fidèles pour retenir dans mon bercail les brebis
qui trament l’abandon, la fuite. Il n’y a pas d’autre Bercail dans
cette humanité où il y ait la vérité que l’Église Catholique, aposto-
lique. Il n’y a pas d’autre Pasteur dans mon Église que mon Vicaire
: Paul VI. Celui qui écoute et met en pratique sa parole est avec
Moi. Celui qui ne suit pas l’Église dans la parole du Pontife est en
dehors de Moi et donc contre Moi. Vous, Prêtres qui voulez aban-
donner ma Voie au nom d’une présumée justice, faites attention à
vos pas : quand ils auront pris de fausses directions, vous aurez
provoqué le schisme. Alors l’humanité sera soumise aux fléaux et
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24.2 Page 232

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à la ruine, parce que Dieu rassemblera les “ justes ” pour former,
avec le Pape, le Cœur Sacerdotal de sa nouvelle Église. Venez à
Moi, à Jésus ; venez à votre Pasteur, approchez-vous de mon
Amour, et pour cela puisez aux sources infaillibles de mon message
évangélique : il est la Voie, il contient la Vérité, il vous apporte ma
Vie. Rien n’est changé dans ses valeurs et rien ne changera, parce
qu’elles sont éternelles comme moi je suis éternel, moi qui vous
les ai transmises avec amour et par la volonté de mon Père. Que le
Prêtre “ nouveau ”, moderne, se forme sur l’exemple du Prêtre “
ancien ”. Qu’il garde jalousement les vérités infaillibles à la lu-
mière de la pratique de la spiritualité du Prêtre à la pensée conser-
vatrice, afin qu’il ne coure pas inconsciemment le risque d’être
lui-même emporté par le catholicisme moderne. Qu’il sache faire
avec soin une sélection du “ nouveau ” pour l’intégrer avec l’“ an-
cien ”. Que le Prêtre conservateur soit un guide humble, patient,
actif, du Prêtre jeune. Qu’il accepte ce qu’il y a de bon dans le re-
nouvellement de l’Église. Chacune de vos idées qui se traduira en
activité pratique d’apostolat devra avoir deux phares de lumière
qui viennent de Moi : le saint Évangile et la Parole du Saint-Père.
Le reste conduit à l’erreur. Et puis aimez-vous, aimez-vous mu-
tuellement, si vous voulez que je sois avec vous jusqu’à la fin.
Jésus, à ses Prêtres. »
Savone, 1er septembre 1968
Jésus : « Dans tes discours qu’il y ait charité, pardon, compré-
hension pour tous. Quand tu aimes la personne qui t’a blessée, moi,
Jésus, j’exulte en toi. Quand tu oublies les blessures du passé pour
aimer Moi, je ravive en toi ma sainte Grâce. Quand ils parleront
de toi injustement, et que toi, par amour pour moi, tu sais te taire
pour mourir en Moi, je vivrai en toi et le monde disparaîtra pour
toi. L’âme qui se donne à Moi, victime dans la Victime, est comme
un soldat au combat. Chaque jour il doit conquérir du terrain en se
défendant des attaques de l’ennemi. En avançant, il doit laisser
chaque jour une partie de lui-même, du vieil homme qui survit en-
core en lui, et quand moi en lui, et lui en Moi, nous serons une
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24.3 Page 233

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seule Âme, il aura fait revivre Moi dans son humanité. Dans cette
montée tu n’es pas seule, personne n’est seul, parce que je vous
donne Moi-même. Lire, lire dans les cœurs des hommes l’amour :
l’amour contenu, caché, inconscient. Lire en l’homme ce chant
d’amour, motif pour lequel je l’ai créé. Chaque être humain est la
manifestation le plus concrète de ma Toute-Puissance, la révélation
la plus sublime de mon amour de Père, puisque je lui ai donné mon
image. Le Fils ressemble au Père, mais vous, vous déformez mes
traits par le péché... Écris, écris encore, ne t’arrête pas : je suis
Jésus. Je veux que tu aimes ceux qui ne t’aiment pas. Je veux que
tu pries pour eux. Tu reconnaîtras ces âmes à la façon dont elles se
présenteront à toi : ingratitude, injustice, abandon... Moi, Jésus, je
te donne ces âmes : ouvre ton cœur, et reçois-les. Toute âme que
tu embrasseras dans la souffrance et dans l’amour recevra de Moi
ce qui lui manque : mon Amour. Voilà la première consigne que je
te donne, ma petite âme. Tu sais que tu n’es pas seule, parce que
moi, Jésus, je te le répète, je ne t’ai jamais laissée et je ne te lais-
serai jamais. Je prépare dans ton âme ma Demeure stable, pour que
mon Père soit glorifié en Moi avec l’Esprit Saint dans ton âme. Je
veux des âmes, je veux mes âmes rangées comme une armée contre
l’ennemi. Vous avez un étendard de gloire : ma sainte Croix ; un
nom qui vous rendra forts, Jésus ; une espérance qui est certitude,
parce qu’elle est vérité : Me posséder. Je suis la Vérité, je serai
votre gloire. Ne vous laissez pas effrayer par la lutte. Aucun d’entre
vous n’est seul, parce que je me renouvelle en vous, je revis en
vous, je m’incarne en vous. Faites-moi venir en vous et laissez-
moi la place. Préparez une lampe qui brûle dans votre cœur : là où
elle sera allumée j’irai y planter ma tente, afin que le monde sache
que j’ai une préférence pour les pauvres et les humbles, les patients
et les persévérants, les souffrants et les miséricordieux. Par eux je
reviens renouveler Moi-même dans leur humanité, afin qu’en Moi
ils soient un. Maintenant il est temps que les pauvres sachent que
je vais à eux, et que chez eux j’ai établi ma Demeure divine. Jésus.
Toi, Véra, tu as écrit par la volonté de mon Père, avec l’effusion
de l’Esprit Saint et moi, Jésus, je t’ai donné “ ma Pensée et ma
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24.4 Page 234

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Parole ”. C’est pour toi : tu as un appel36. Sois prête, bonne, misé-
ricordieuse. Sois prête. “ Ensemble ” préparons le “ don ” à offrir à
notre Maman, la Très Sainte Vierge Marie. Joins tes mains dans la
prière, donne-les à Marie toujours Vierge, pour qu’elles agissent
pour le souverain Bien. Jésus qui t’aime, qui vous aime, qui vous
attend... »
36 Il s’agit de son affectation dans une nouvelle école, située à “ Deserto di Va-
razze ”. C’était l’année scolaire 1968-1969, la dernière année de sa vie terrestre.
Dans sa Lettre du 5 septembre à Don Zucconi elle écrira : « Dans le premier Message
Jésus parle d’un appel pour moi, et moi je ne comprenais pas jusqu’à hier. J’ai vu
Deserto [le nom de son nouveau lieu de travail], tous les problèmes et le travail qui
m’attend. J’étais déprimée ! Au retour, dans ma désolation, j’ai senti : “ C’est pour
Moi, pour mon Œuvre ” ». Quelques jours plus tard, pour la fête de la Nativité de la
Vierge Marie, le 8 septembre, Véra offrira à la Vierge Marie le “ Deserto ”, sa nou-
velle école, en esprit de réparation, comme Jésus le lui avait enseigné : « Offre-Lui
“ Deserto ”, pour la consoler du désert des âmes, et Elle pensera à mon Œuvre
d’Amour ». En outre, toujours en esprit de réparation, Jésus enseigne à Véra la prière
qui accompagne l’offrande : «C’est pour toi, pour réparer avec Jésus le désert de tes
âmes, pour qu’elles retournent à Toi. Ce travail, ces enfants sont pour Toi ; et Toi,
Mère d’Amour, pense au Pape, aux Prêtres... fais qu’ils redeviennent des ‘ enfants ’
pour la Gloire de ton Jésus ; fais qu’ils deviennent ‘ enfants ’, parce que dans la Mai-
son de mon Père – c’est ainsi que dicte Jésus – il n’y a de place que pour les petits,
comme les écoliers que moi, Jésus, je t’ai confiés ».
234

24.5 Page 235

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LIVRET VIII
JÉSUS
Commencement de la deuxième partie
de l’Œuvre d’amour de Jésus
3-5 septembre 1968

24.6 Page 236

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Savone, 5 septembre 1968
Jésus : « Je veux une Maison uniquement pour moi, pour mon
Œuvre d’Amour. Elle doit surgir à Rome comme un phare de lumière
qui se répande dans le monde entier. Ma Maison devra accueillir les
appelés pour qu’ils se préparent à devenir les “ Porteurs de Moi, Jésus
Eucharistie ”. Cette Maison, la “ mienne ”, sera le lieu qui accueillera
les Tabernacles Vivants pour des retraites spirituelles pendant toute
l’année. C’est là que seront formées les âmes appelées à aller dans
les terres de mission. C’est là qu’on renforcera et qu’on affinera la
spiritualité du Tabernacle Vivant à la lumière du saint Évangile. Mes
“ dictées ” devront être intégrées avec mon Message évangélique, et
devenir, dans leur unité, objet de méditation et norme de vie actuelle
pour toutes les âmes. Chacun Me trouvera s’il s’efforce de me ren-
contrer dans les Messages d’Amour adressés aux pauvres. Pour
chaque âme moi, Jésus, j’ai ouvert la blessure de mon Cœur, afin
que l’âme puisse découvrir et voir la voie intime, personnelle qui
conduit à Moi. Moi, Jésus, je suis la Voie dans l’effusion de mes
Paroles pour vous, qui êtes consacrés à Moi. Je suis dans la Parole
qui vous est donnée par mon Père pour les âmes qui Me cherchent
sincèrement et qui veulent Me suivre dans le crépuscule du monde
corrompu, dans la misère de l’humanité souffrante. Écris : ma Maison
sera un lieu d’oraison, de prières ferventes et spontanées ; elle sera le
rassemblement d’âmes en colloque avec Moi. Là, je vous rassemblerai,
je vous unirai, et l’Esprit Saint, Esprit de Dieu, vous gardera à l’ombre
de ses Ailes, dans la chaleur divine de son Amour. Cette maison sera
la Maison fondatrice de mon Œuvre. D’autres suivront en Italie et
puis en Europe, et partout, et elles auront les mêmes finalités, les
mêmes orientations : préparer les âmes des appelés à Me recevoir
dans l’âme, dans le cœur, en esprit d’immolation, pour Me porter et
Me donner aux frères, à tous les frères. Des Prêtres bien préparés as-
sumeront cette grande tâche. Ils recevront leur haute mission des Vi-
caires, des Évêques et d’autres Prélats importants, afin que ce qui
sera lié sur la Terre soit lié aussi dans le Ciel. Ensuite les Tabernacles
Vivants seront envoyés dans les quatre directions établies par Dieu
sous le signe de ma sainte Croix : Nord, Sud, Est, Ouest. Je susciterai
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24.7 Page 237

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beaucoup d’âmes, afin que mes Maisons soient pleines. Beaucoup
de Tabernacles Vivants vivront dans leurs familles, beaucoup se met-
tront au service de la Maison ; beaucoup iront dans les directions in-
diquées. Je veux que la terre soit recouverte de Moi, de ma Miséricorde.
Ma Maison naîtra de la Providence de mon Père, et moi, Jésus, je
promets de grandes grâces et faveurs pour ceux qui Me les deman-
deront par l’intercession maternelle de la Sainte Vierge Marie. Ce
que vous demanderez à Elle, selon la volonté et la plus grande gloire
de Dieu, moi, Jésus, je vous l’accorderai par l’intercession de ma
Mère. Je veux que tout passe par les mains de l’Auxiliatrice, que tout
soit uni aux larmes de la Mère des Douleurs, que tout soit purifié en
Celle que Dieu a préservée de toute ombre de péché : l’Immaculée
Conception. Qu’on ravive la foi en ma Maman, qu’on alimente
l’amour, la confiance, l’abandon en Celle qui peut tout auprès de
mon Cœur. Qu’on établisse la charité entre les frères, à l’image de la
charité maternelle de la Très Sainte Vierge Marie. Qu’on prie avec
Elle, qu’on agisse avec Elle, qu’on se confie à Elle. Et ce que vous
aurez fait au plus petit de vos frères, vous l’aurez fait à Elle. Que les
cœurs se libèrent de toute étroitesse humaine, parce que votre cœur
pourra aimer vraiment beaucoup quand vous aurez appris à vivre
avec la Très Sainte Vierge Marie. Elle sera riche de grâces particulières
pour vous, riche pour ceux qui penseront à faire surgir ma Maison, la
Maison de mon Œuvre, de l’Œuvre d’Amour de Jésus. Jésus, dans la
plénitude de l’Amour et des lumières de l’Esprit Saint, à une pauvre
petite. »
Savone, 14 septembre 1968
Jésus : « L’Amour, lui seul et tout l’Amour, déverse dans ton
âme la douceur de mon appel. Je suis en toi, ma fille, c’est moi,
Jésus, qui te visite et t’apporte ma force pour que tu écrives et ne
craignes pas. Mes Messages doivent être révélés, parce que je me
manifeste à toi pour les autres âmes, pour tes frères. Ne crains pas
ceux qui doivent diriger mon Œuvre d’Amour. Ils recevront un
signe grâce auquel ils croiront. Je te le révélerai et te le dicterai
pour que tu ne sois pas prise par le tourment des doutes. Pourquoi
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24.8 Page 238

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te soucier de l’opinion des autres ? Tu as ma parole, la parole de Jé-
sus. Eux ont besoin de croire, de toucher pour croire. Toi, aban-
donne-toi à Moi, et remets tout entre mes mains : donne-moi ton
entière confiance. J’en ai besoin pour continuer à parler avec toi. À
toi, comme à Marie Madeleine, je donne le Message de ma visite,
de ma venue, de mon retour parmi vous. Parle à mes âmes du nou-
veau “ Don ” que je vous apporte ; crie-le à tous que moi, Jésus, je
cherche les demeures de mes créatures, que moi, Jésus, je veux
vivre leur vie et ne plus être exclu et oublié. Oh que “ ma voix ” ré-
sonne au plus vite dans l’humanité ! Ouvrez-moi votre cœur, à Moi,
Jésus. Moi je vous aime, je vous donnerai la Paix, ma Paix. Je me
renouvelle, je m’immole dans mes âmes, parce que moi, Jésus, je
suis Sauveur. Porte-Moi avec toi. Jésus, qui s’est fait Homme, des-
cend dans la pauvre âme et lui manifeste son amour de Père, de
Frère, d’Ami, d’Époux. L’âme est en Jésus, et elle vit en lui. La
créature l’oublie parce que misérable et faible, la créature est défaut.
Moi, Jésus, je viens à son secours, comme la mère avec son petit,
et je lui dis : “ porte-Moi aussi sur toi ”. Moi, je serai lumière dans
tes doutes, moi, force dans tes faiblesses, moi, rappel de “ notre ”
pacte d’amour. Voilà ce que je fais pour le faible. “ Donne-moi aux
autres, donne-moi à toutes les âmes ”, lui dirai-je ensuite, “ et
emploie avec tes frères la douceur avec laquelle moi, Jésus, je t’ai
traitée et je te traite ”. Véra, porte-moi avec toi ! Je me donne à toi,
ma petite âme, parce que sans Moi tu ne peux rien faire. Moi en toi
et sur toi, pour que moi, Jésus, je sois vainqueur et que je triomphe
en toi. Jésus en son ardent amour. Oui, tu auras la permission du
Pape Paul VI de me porter. Moi, Jésus, je t’accorderai ce don anticipé,
à toi et au Père Gabriel, parce que là où arrive ma Voix, là doit être
ma Demeure, ma tente. »
Turin, 18 septembre 1968, 12h20
Jésus : « Mon Nom est Jésus, Fils du Très-Haut et de la Très
Sainte Vierge Marie toujours Vierge. Moi, Jésus, je te porte dans mon
divin Cœur, pour que le tien soit nourri, alimenté par mon bien suprême
: l’Amour ! Ce n’est pas toi qui a M’as choisi, mais moi je t’ai regardée,
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24.9 Page 239

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et mon regard d’amour t’a rejointe, t’a blessée. La blessure de mon
amour est la blessure qui cherche ma Gloire. C’est une blessure non
sanglante, mais blessure, et toi tu la portes. Moi, Jésus, je te l’ai donnée.
Maintenant “ nos ” cœurs communiquent mieux, parce que tu vis de
Moi, de mes désirs d’amour, de salut, de pardon, de paix. Je t’attends,
reviens !
Maintenant tu es dans ma paix, parce que moi, Jésus, je te libère
des troubles. Ma Maman est avec toi et nous n’abandonnons pas nos
âmes, nos enfants, à elles-mêmes. Ce sont justement les plus pauvres
qui ont plus besoin des richesses de leur maître. C’est justement pour
les petites et les faibles comme la tienne que je reviens m’humilier et
que j’“ oublie ” d’être Dieu. En Moi, Jésus, vit le Frère pour les frères,
l’Ami, l’Époux, le Père. Dans le sacrement de la Pénitence je t’ai bap-
tisée avec mon Sang divin et je t’ai donné une Lumière nouvelle : lu-
mière de grâce qui croît, de grâce qui fortifie. Maintenant je t’ai unie
à mon Œuvre d’Amour, e comme signe de cette union de Grâce, reçois
ma Croix. Tu l’appelleras Croix d’Amour de Jésus. Elle part de Turin
par les mains de ma très douce Mère. Le long de cette voie douloureuse
et joyeuse il y a et il y aura Elle : Marie Auxiliatrice pour le secours,
l’aide, le réconfort ; l’Immaculée pour la pureté avec laquelle je désire
que soit portée ma Croix d’Amour. Vous rencontrerez sur cette “ Voie
” ma Mère, et elle donnera à vous aussi réconfort et joie. Vous ren-
contrerez très souvent son Cœur de Mère. Ce que je dis à toi vaut
aussi pour le père Gabriel, serviteur fidèle en qui j’ai mis ma confiance.
Un autre message sera destiné à lui, pour que ma grâce, en même
temps que ma parole, fortifie son esprit sacerdotal. Voici que je suis
en vous et à vous. Je me sers de mon peuple saint pour diffuser l’amour,
beaucoup d’amour. J’ai choisi les pauvres pour confondre les puissants,
j’ai choisi les faibles pour déverser en eux ma force, j’ai choisi les
fragiles pour révéler aux forts qu’en Moi, ils... (interrompue). »
Turin, 18 septembre 1968, 16h00, dans la Basilique Marie-Auxi-
liatrice
Jésus : « Écris en mon Nom : Jésus ! L’Œuvre est ici, dans les
mains des Supérieurs. De Turin partira mon triomphe. Je te le pro-
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24.10 Page 240

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mets ! Veux-tu écrire en mon saint nom, Jésus ? Écris trois fois
mon saint nom : Jésus, Jésus, Jésus. Quand ils demanderont le signe
du Ciel, moi, Jésus, je leur donnerai une preuve tangible de ma
vérité dans l’Œuvre d’Amour. »
Savone, 19 septembre 1968
« Jésus pour toi, Jésus pour les âmes, Jésus pour le père Gabriel.
L’Esprit consolateur viendra conforter l’âme en peine de mon ser-
viteur. Moi, Jésus, je descends au plus intime du Cœur Sacerdotal
et je lui infuse paix et confiance, force et humilité, science et intel-
ligence. L’Esprit Saint sera pour lui lumière, guide, réconfort. Lui,
le Père Gabriel, est mon soldat qui lutte pour ma cause, et moi,
Jésus, je lui ai donné un grand Ange. Il apprendra et expérimentera
l’amour pur que je désire toujours de lui : l’humilité d’esprit, et la
douceur avec laquelle il doit agir en mon Saint Nom : Jésus. Ces
vertus lui sont et lui seront révélées toujours plus par son Ange Gar-
dien. Qu’il se laisse conduire comme un enfant par ce Guide lumi-
neux, pour que moi, Jésus, en Dieu le Père, je garde mon âme sa-
cerdotale dans la pureté de l’esprit, l’esprit angélique, l’esprit de
Dieu. Qu’il se confie à ma Miséricorde. Qu’il accepte avec foi et
humilité les épreuves nécessaires pour que mon Œuvre d’Amour
voie la lumière sur la terre. Elle partira de Turin, de l’Auxiliatrice,
comme un phare de salut pour l’humanité qui vit dans l’angoisse37,
elle se répandra à travers la terre, les cieux, les mers. Moi, Jésus,
Fils du Tout-Puissant et de la Bienheureuse Marie toujours Vierge,
je vous le promets. Ma Croix d’Amour part de Turin et, comme
elle est Croix, elle sera Salut. Le Mémorial de ma Passion et de ma
Mort est ma divine Présence dans la Très Sainte Eucharistie. Il n’y
a pas de Très Saint Sacrement de mon Amour sans mon Sacrifice
37 Allusion possible au songe de Don Bosco, dit des « deux colonnes ». Le na-
vire de l’Église et de l’humanité est sauvé de la tempête des persécutions, une fois
qu’il a été solidement accroché à deux colonnes représentant, l’une, l’Eucharistie et
l’autre, l’Immaculée.
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25 Pages 241-250

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25.1 Page 241

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renouvelé par mon Prêtre sur l’Autel. Sans l’offrande, pas de Sa-
crifice. Pas d’Immolation non sanglante si moi, Jésus, je ne vous
avais pas donné Moi-même jusqu’au bout, jusqu’à la fin sur la
Croix. Aussi n’y aura-t-il pas de triomphe sans ma Croix. Pas de
Tabernacles Vivants sans immolations de victimes, de petites vic-
times en Moi, unique Victime agréée par Dieu. C’est pourquoi je
vous dis : que chaque appelé accepte la Croix d’Amour que moi,
Jésus, je lui donne, et qu’il la serre sur son cœur avec gratitude et
sincérité. Elle est un signe de prédilection pour mes âmes. Et vous,
mes âmes, venez à Moi : portez avec Moi ce signe d’Amour et per-
mettez que cette Croix d’Amour vous façonne, vous purifie et vous
prépare à venir à Moi. Après le Sacrifice, la liberté de l’esprit, après
la mort, la résurrection, après le dernier souffle rendu à Dieu le Père
dans mon propre souffle, moi, Jésus, je serai devant vous, en compa-
gnie de ma douce Mère, non pour vous juger, mais pour vous intro-
duire dans la Gloire de mon Père. Béni de mon Père, viens : tu m’as
rendu un témoignage de foi et d’amour devant les hommes, moi,
Prêtre Éternel, Jésus, je te reconnais devant mon Père, et tu n’es
plus serviteur mais maître en Moi dans la Maison des Cieux. Tu as
été fidèle dans la mission que je t’ai confiée, tu participeras main-
tenant à ma Gloire, et tu verras ici quelle fête on fait au Ciel pour
les pécheurs qui se convertissent, pour les pauvres qui ont rencontré
Jésus dans un de ses frères, pour ceux qui étaient loin et qui ont été
visités par Moi au moyen de la très sainte Eucharistie portée par
toi. Toi, Gabriel, âme sacerdotale qui me lis, tu es ce moyen, cette
demeure que j’ai choisie au ciel pour aller vers d’autres âmes. Veux-
tu m’offrir une tente, ta tente ? Je suis Jésus, Dieu Un et Trine, Fils
de l’Immaculée Conception. De même que pour sauver l’humanité
je me suis fait homme, et que, comme homme, j’ai eu besoin des
hommes pour votre rédemption et de leur témoignage pour vous
transmettre le Message du salut, l’Évangile, de même j’ai besoin
de l’homme mort au monde, de l’âme à Moi consacrée, victime
dans la Victime, pour porter et donner au monde, tant que le monde
sera, l’ultime Miséricorde. Est-ce que toi, mon âme, tu veux porter
ton Jésus pour toujours ? Veux-tu que je vienne aussi sur toi, et
241

25.2 Page 242

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pour toi et pour les autres âmes ? Fais-moi de la place, prépare-toi,
reçois-moi. Accepte avec générosité ma nouvelle Croix d’Amour.
Je suis Jésus, porte-moi avec toi ! Jésus dans la sainte grâce, à l’âme
petite et pauvre. Jésus fait don, Jésus donne. Venez à Moi ! »
Sanctuaire de Savone “ Mère de la Miséricorde ”, 22 septembre
1968
« Je suis Marie, la Maman de Jésus, la Maman de vos âmes, de
toutes les âmes. Tu es sous mon Manteau. Le Père Gabriel est en-
veloppé de mon Manteau. Ne craignez pas, ne doutez pas. Moi, la
Très Sainte Vierge Marie, je conduirai l’Œuvre d’Amour de mon
Jésus : là où il y a défaut, je porte la perfection, là où il y a doute, je
porte la certitude, là où il y a confusion moi, miséricorde divine, je
porte l’ordre. Que vos cœurs ne se troublent pas, mais qu’ils mettent
leur confiance en moi, la Très Sainte Vierge Marie toujours Vierge,
moi qui suis Mère, et qui désire gloire, amour, honneur, triomphe
pour mon Fils Jésus, salut et rédemption pour toutes les âmes. Moi,
Fille du Dieu Tout-Puissant, Immaculée Conception, Mère du Fils
unique, Jésus, je promets, pour la plus grande gloire de Dieu, le
triomphe de l’Œuvre d’Amour de Jésus : les Tabernacles Vivants
approuvés et autorisés par le Saint-Père Paul VI. À toi Gabriel, Fils
de la sainte Croix de mon Jésus, mon appel auprès du Saint-Siège,
où, par ma grâce, tu seras introduit et reçu, et là tu parleras sous
mon inspiration. Moi, Mère du Bon Conseil, je serai présente avec
vous. Recevez, toi et Véra, ma Bénédiction maternelle que moi, la
Très Sainte Vierge Marie toujours Vierge, j’invoque sur vous en
restant à côté de vous dans la prière. Ma Miséricorde est avec vous
! La Très Sainte Vierge Marie. »
Savone, 25 septembre 1968, durant la matinée
Jésus : « Mon saint Nom est Jésus, je te l’ai donné ! Ma fille,
fille de la Croix ! Je veux des âmes, des âmes petites, crucifiées en
Moi et pour Moi. Des petits, crucifiés, crucifiés pour mon amour.
Tu es sur le chemin du Calvaire avec ma Mère et ma Croix d’Amour
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25.3 Page 243

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; tu es crucifiée par elle en Moi. Je veux pour cela des “ crucifiés ”
qui vont, qui avancent sur cette Voie. Je suis la Voie ! La voie de la
Croix est pour toi, pour les premiers appelés, la voie de mon Œuvre
d’Amour. Viens en avant dans cette voie d’Amour et moi, Jésus, je
serai toujours plus en toi, parce que je suis la voie ! Celui qui a
épousé mon Œuvre est crucifié pour Moi, pour ma gloire. Je voudrais
pouvoir soulever de la terre tous les hommes crucifiés qui sont tom-
bés, et leur donner la sainte croix de l’Amour. Le long de la voie de
l’Œuvre, recueillez ceux qui sont “ tombés ”, et par la croix sainte
d’Amour que je vous ai donnée, demandez, demandez les... “ crucifiés
” tombés. Quand je te donnerai plus de force pour recevoir mon Esprit
d’Amour, je te manifesterai d’autres désirs de rédemption. Je te don-
nerai la force pour me recevoir. Bientôt je viendrai à toi. Jésus qui
aime. Jésus qui ne te laisse pas. Jésus dans la souffrance pour toi,
pour beaucoup d’âmes. Jésus te bénit, t’absout, te pardonne. Jésus
dans les petits et pour les petits. Maintenant écris : vive Jésus ! »
Savone, 25 septembre 1968, 19h00
Jésus : « Je veux parler à ceux qui souffrent. Celui qui souffre
dans le monde est celui qui suffoque mon Esprit d’amour au-dedans
de lui. On le voit partout aujourd’hui. On le rencontre dans les yeux
éteints du découragé, dans l’attitude ironique du présomptueux, et
dans l’homme qui veut tout faire par lui-même. Le déprimé souffre
parce qu’il est seul, il ne Me cherche pas, le croyant souffre parce
qu’il ne me voit pas, celui qui ne compte que sur lui-même souffre
et se trompe. Il y en a d’autres qui souffrent, mais ma pensée va
pour le moment à ces créatures. Ils sont les “ crucifiés tombés ” les
plus communs. Pour eux le salut est plus difficile, parce qu’ils sont
blessés par un péché grave : l’orgueil. Mon Œuvre d’Amour veut
arriver jusqu’à eux grâce à “ mes crucifiés ”. Dans le Tabernacle
Vivant je veux aller aussi comme “ crucifié ”, désireux de m’ap-
procher de ces pécheurs. C’est pourquoi, dans le silence le plus
mystique, mon Tabernacle doit vivre dans la société, parce que moi,
Jésus, je veux être la Divine Présence parmi les hommes. Les Ta-
bernacles ne devront pas excéder en “ nombre ”, mais feront partie
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25.4 Page 244

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des “ appelés ”, non pas ceux qui n’auront pas reçu mon invitation.
Qu’ils aient une spiritualité profonde, même si ce sont des pauvres.
Pour combler les manques c’est moi, Jésus, qui donnerai. Qu’ils
sachent qu’en me recevant Moi, ils recevront ma Croix, étant cru-
cifiés en elle pour Moi, pour leurs frères. Cette Croix est maintenant
sur toi, sur le Père Gabriel. Portez-la avec amour et reconnaissance,
et demandez à travers ce don les crucifiés tombés ! Ne doute pas :
tu as écrit ma Pensée.
Maintenant je te dicte : Jésus ! Les “ tombés ” sont ceux qui
sont crucifiés à cause du péché le plus grave. Ce sont les plus “ ma-
lades ”, parce que leur âme n’est qu’une plaie et qu’ils n’ont ni mé-
decin ni remède. Je veux aller parmi ces personnes qui souffrent, je
veux qu’elles sentent que Moi, je suis. Je veux qu’elles croient,
qu’elles voient la tromperie et reconnaissent leur erreur. Je me
contenterai d’un acte d’humilité pour me révéler comme leur Père.
Il y aura ainsi des “ appelés ” qui iront là où on gouverne, là où on
discute pour le bien des Peuples, là où on cherche l’accord et l’har-
monie. J’ai dit qu’on discute, mais le désordre s’accroît, il s’accroît
dans le monde. Ô hommes de peu de foi, que pouvez-vous sans
Moi ? Moi, Jésus, je suis la PAIX. Ma paix est pour les humbles,
pour ceux qui me suivent jusqu’au bout. Devenez humbles, soyez
humbles et miséricordieux, si vous voulez que mon Père ait de la
Miséricorde pour vous. Moi, Jésus, dans ma sainte Croix d’amour,
dans mon infinie miséricorde, je cherche à travers mes Tabernacles
ceux qui sont “ tombés ” pour leur donner la Croix de mon amour :
salut et rédemption ! Cette invitation est adressée aux appelés qui
sont plus forts en Moi. Jésus dans sa sainte Grâce ! »
Savone, 26 septembre 1968
Jésus : « Je veux que tu écrives, que tu m’obéisses. Approche-
toi de mon Côté, là tu recevras force et Grâce, et toute la chaleur de
mon Amour. Tu m’as vu Crucifié. J’ai montré mes Pieds cloués à
la Croix de la souffrance. Ce n’est pas tant la souffrance que tu
pouvais voir, mais plutôt la GRÂCE, grâce de salut et de pardon que
moi, Jésus Crucifié, je donne à tous ceux qui m’invoquent et qui
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25.5 Page 245

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adorent mes Plaies. Diffuse parmi les âmes cette adoration. Il n’y a
plus personne désormais qui se rappelle et médite la profondeur de
cet amour qui m’a porté à me faire clouer. Le Pied droit fixé à la
Croix a montré mon Sang vermeil ; la lumière qui illuminait le Pied
venait de mon Sang et c’est pourquoi elle était rouge. Le Pied gauche
a montré à la place du clou une grosse pierre précieuse : la sainte
Grâce que vous recevez par ces Plaies très saintes, le réconfort du
pardon quand vous vous recueillez en esprit d’humilité à mes Pieds.
La lumière de la Grâce est telle qu’elle voile la lumière diffusée
par mon Sang : ce Sang que je t’ai fait voir dans l’autre Pied. La
sainte Grâce est comme une pierre précieuse qui illumine et diffuse
des reflets resplendissants dans toutes les directions. Lumière vive,
lumière qui vient du Ciel et qui porte à vos âmes des reflets d’un
bleu d’azur clair du firmament. Moi, Jésus, passionné, je ne veux
pas poursuivre l’humanité en rappelant les souffrances de mon
amour, mais plutôt la grâce que moi, Jésus, je veux donner à tous à
travers elles. Que l’âme qui me suit prenne mon enseignement.
Toute souffrance reste voilée si la Grâce vit et grandit en elle. La
souffrance est passagère, mais la grâce demeure. La souffrance est
source de Vie en Moi, et engendre la sainte Grâce. Venez à mes
pieds avec humilité, je vous donnerai ce dont votre âme a besoin.
Baisez ces Pieds saints, crucifiés par amour, et arrêtez-vous là.
Alors, des Plaies de mes Pieds je ferai jaillir la contrition, le Pardon,
l’amour. Par les saintes Plaies de mes Pieds, moi, Jésus Crucifié, je
te donnerai, à toi et à toutes les âmes, la grâce de devenir les vrais
Enfants de ma Passion et de ma Croix d’Amour.
Maintenant tu as révélé ma Pensée, après que ton âme l’a vue et
soufferte en moi. Ces dernières paroles sont dictées par Moi : Jésus.
Je te bénis, je reste dans ton âme avec ma Divine Présence. Copie
maintenant, je me manifesterai encore à toi. Attends ton Jésus. »
Varazze Deserto, 2 octobre 1968
Jésus : « En mon saint Nom écris par obéissance et per amour.
Offre-moi tes sacrifices, tes souffrances : je les vois et elles sont
chères à mon Cœur. Mon Cœur est celui de l’Époux, qui attend les
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25.6 Page 246

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étreintes d’amour de son épouse. Quand tu me cherches avec humilité
et dans la souffrance, Moi, de la Croix où je suis cloué, je reçois de
la consolation. Tu as souffert l’abandon, le même que celui que je
reçois de mes âmes. C’est cet abandon qui a permis de soulager
mon Cœur désolé. Quand tu seras plus forte, l’abandon sera plus
profond ou plus prolongé, tant que mes âmes ne seront pas retournées
à Moi. Il n’y a pas de vie sans Moi, et tu seras comme morte lorsque
moi, Jésus, j’abandonne sensiblement ton âme. L’unique réconfort
sera pour toi cette certitude : je reste toujours en toi avec la sainte
Grâce. Sans ma Divine Présence, tu seras dans l’agonie. C’est cela
l’agonie que mon Amour veut te donner ici. Attends avec confiance
et humilité mon retour. Jamais sans la confiance ! J’ai beaucoup de
révélations à te faire concernant mon Œuvre d’Amour. Je désire
que celles-ci soient précédées par cette souffrance. Ton corps, fragile
lui aussi et pauvre, sera soutenu par ma Grâce. Tes tribulations quo-
tidiennes seront allégées par l’amour maternel de ma Mère. Tes fa-
tigues, devenues plus pesantes, portent la marque de ma sainte
Croix et sont bénies par elle. Ne crains pas : moi, Jésus, je t’aiderai
à faire ma volonté pour glorifier ensemble mon Père. Tu ne partiras
pas et ta vie ne sera pas achevée avant d’avoir accompli ta mission
avec Moi, Jésus, et avec ma Mère, la Très Sainte Vierge Marie tou-
jours Vierge. Tu es sur la terre pour ce motif, et dans l’école, pour
sacrifier ta vie à Moi dans la Victime innocente. Maintenant aie
confiance, toujours plus confiance. Je te vois, et je t’ai vu auparavant
à l’Église, et tes prières ont consolé mon Cœur laissé dans l’abandon.
Maintenant va, cherche les enfants en mon nom, Jésus. Je te bénis
du saint Tabernacle. Jésus qui “ voit ”. »
Deserto di Varazze, 5 octobre 1968
Jésus : « Écris, ma fille bénie, en toute humilité et simplicité.
Écris pour Moi, pour ma plus grande Gloire. Viens près de ma
Croix, recueille-toi à ses pieds et, enfouie dans mes Plaies très
saintes, écoute-moi. Je veux porter ton âme jusqu’à la blessure de
mon divin Cœur à travers la souffrance et la grâce que je vais te
donner par les très saintes Plaies que j’ai endurées par amour pour
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25.7 Page 247

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toi. Maintenant va à mes Pieds, tu dois y porter mes âmes. Ce sont
les Prêtres qui m’ont abandonné. Ce qui leur manque, c’est l’hu-
milité. Il leur manque la connaissance de l’Amour Divin, c’est-à-
dire de Moi. C’est la pureté de l’esprit qui donne ma connaissance,
mais eux ne voient pas, ma fille, la tromperie et leur propre erreur
pour ce motif. Mes prêtres séparés ont rouvert toutes mes Plaies, et
moi, Jésus, je cherche et je désire des âmes petites, humbles et gé-
néreuses, qui s’offrent en Moi pour le retour à mon Amour sacerdotal
de ces âmes qui sont à Moi, qui Me sont tellement chères et que
j’attends si ardemment. À mes petites victimes je donnerai tout
Moi-même et je viendrai demeurer dans leurs cœurs, parce que
c’est dans les humbles et les persévérants, dans les “ petits et pauvres
” que moi, Jésus, je trouve ma consolation. Ce temps est le temps
des miséreux qui, dans ma grâce, vivent pour Moi. Non, ce temps
n’est plus le temps des âmes héroïques et fortes. C’est le temps des
misérables qui, dans ma Grâce, vivent pour Moi. C’est le temps
des “ petits et des pauvres ”, c’est-à-dire des épis qui sont nés et ont
germé à partir des grains d’orge. Ceux-là ont donné et donnent ce
qu’ils peuvent, et moi, Jésus, j’accepte tout, même si c’est misérable
et pauvre. À ce qui manque, je mets, je donne : Jésus ! Aussi je
vous dis : venez à Moi, âmes pauvres et petites, parce que moi,
Jésus, je suis riche et généreux pour toutes mes créatures. Je veux
que tu pries pour le Saint-Père avec des offrandes spéciales. Oui,
l’Esprit Saint, par l’intercession de ma Mère, la Bienheureuse Marie
toujours Vierge, t’a donné une nouvelle connaissance quand ton
âme a vu. C’est à toi maintenant de raconter : “ J’ai vu avec l’âme
(comme dit Jésus), le Saint-Père en ornements sacrés, blancs, comme
s’il devait célébrer la Messe ou qu’il l’avait déjà célébrée. Il était
devant les bancs où étaient assis les enfants, et derrière lui, la statue
de la sainte Vierge semblait dominer la scène. Le Pape souriait aux
enfants et leur parlait avec une affection touchante. Je ne comprenais
pas les paroles, mais je les devinais d’après l’expression du Pape
qui continuait à soulever les bras, comme s’il avait voulu caresser
tous mes écoliers ”. »
Jésus. « Les Prêtres doivent être comme des enfants qui se lais-
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25.8 Page 248

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sent conduire par leur père. Ils doivent de cette façon se conformer
à la Volonté de Dieu, se serrant avec une aimable obéissance autour
de la voix de mon Vicaire : le Pape. Je désire voir dans mes Prêtres
l’humilité, l’obéissance, la pureté comme sceau de leur Sacrement
; l’amour comme communion permanente entre Moi et le Prêtre et,
par lui, entre les autres âmes ; la recherche de ma Doctrine d’Amour
à la lumière de l’Esprit Saint. Je vous ai donné un guide, je vous ai
donné une voix qui vient de Moi, qui est Moi, qui est Dieu le Père,
qui est Dieu le Fils, qui est Dieu l’Esprit Saint, en la Personne qui
Me représente : le Souverain Pontife Paul VI. Que les prêtres re-
viennent au Pape, qu’ils se laissent guider comme des enfants
confiants et à travers le Pape, et seulement par lui, ils recevront ma
parole de foi. Le Pape souffre à cause des profondes blessures de
ma sainte Église. Tu as avec toi des enfants. Appelle-les dans ton
cœur “ les enfants du Pape ”, et puis, offre avec l’assistance de ma
Grâce tout ce que tu fais : travail, travail et prière. Tout dans l’amour,
en un amour de maternité spirituelle, qui doit trouver les racines et
l’aliment dans la plus pure maternité qui soit et qui sera : celle de
Ma Mère, l’Immaculée Conception. Tandis que tu “ offres ” le
Désert à ma Maman avec Moi, Elle t’aidera dans cette tâche, dans
cette intention. Chaque jour parle ainsi à ma sainte Mère :
“ C’est pour toi, pour réparer avec Jésus le désert de tes âmes,
pour qu’elles retournent à Toi. Ce travail, ces enfants sont pour Toi
; et Toi, Mère d’Amour, pense au Pape, aux Prêtres... fais qu’ils re-
deviennent des ‘ enfants ’ pour la Gloire de ton Jésus ; fais qu’ils
deviennent ‘ enfants ’, parce que dans la Maison de mon Père –
c’est ainsi que dicte Jésus – il n’y a de place que pour les petits,
comme les écoliers que moi, Jésus, je t’ai confiés ”.
Maintenant je te bénis et te promets une nouvelle visite dans la
révélation de l’Esprit Saint. Pour le moment je veux de la sérénité
en toi, chez le Père Gabriel, et donc je ne parle pas de mon Œuvre
d’Amour. Souffrez en Moi et réjouissez-vous. Je vous unis en Moi,
à mes Plaies, aux Plaies renouvelées dans ma sainte Église. Cette
prière, offrande, consécration, consumation doit vivre en Moi et
préparer l’accès à mon Œuvre d’Amour auprès du Saint-Père. Que
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25.9 Page 249

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le Père Gabriel travaille dans les nouvelles et laborieuses charges
qui lui viennent de ma sainte Croix d’Amour. Bientôt j’indiquerai
une Voie particulière à suivre. Qu’il prie, qu’il prie et fasse prier
pour que mon Cœur fasse déborder ma divine Miséricorde. Je suis
avec lui. Je vous bénis de ma main paternelle. Jésus qui ne vous
laisse jamais ! »
Deserto, 9 octobre 1968
« Vive Jésus, vive Jésus, vive Jésus ! C’est mon Cœur qui parle
! Pour la Gloire de Dieu, pour la Gloire de mon Père, pour toi, pour
les autres, écris ces Paroles : je suis Jésus, Jésus dans sa nouvelle
Croix d’Amour ; Jésus pour ses “ appelés ”, pour ses “ Tabernacles
Vivants ”. Je suis Jésus, et je vais vers mes âmes, vers celles qui
M’attendent. Mon Cœur de Père, d’Ami, de Frère, d’Époux, frappe
à la porte de vos cœurs humains, diffuse une Lumière nouvelle qui
porte un Feu purificateur, et répand un fleuve de Grâce. Il naît de
mon divin Cœur et se déverse dans vos cœurs, irrigue votre chair
avec mon Sang, afin que vous soyez attirés par l’amour divin. Je
vais vers “ mes cœurs ” et je donne à chacun, un par un, ma propre
palpitation, afin que le jour ne meure sans que votre cœur, devenu
le mien, n’aie battu à l’unisson avec mon Cœur, ne fût-ce qu’un
instant. Dans l’un de ces battements où il n’y a plus deux cœurs,
mais un seul Cœur, le mien, moi, Jésus, je dirai, et je dis déjà à mes
âmes : “ Porte-Moi avec toi ” ! Ces cœurs m’attendent déjà, mais
ils ne savent pas encore comment ils pourront Me porter. Et pourtant
ils m’attendent. Les copies ! Oui, qu’on fasse vite, très vite ! Moi,
Jésus, je désire ardemment le “ tabernacle vivant ” pour y trouver
ma Tente, ma nouvelle Demeure. Écris, écris au Pape qu’on fasse
vite, qu’il s’y intéresse, qu’il lise mon amour. Portez-lui mes Paroles,
les Paroles de Jésus Eucharistie. Il Me verra, parce que moi, Jésus,
je suis en lui, et le Pape “ voit ” Moi. Envoyez mes Paroles, puis…
arriveront les avis des théologiens. Pour le moment qu’on manifeste
mon Amour au Pape. Qu’il soit mon “ premier porteur ”, et qu’il
vous reçoive en mon saint Nom : Jésus. À Turin, à Gênes qu’on
fasse vite et qu’on n’y mette pas de retards. Qu’on invoque l’Esprit
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25.10 Page 250

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Saint parce que moi, Jésus, je suis miséricordieux envers ceux qui
M’invoquent en la Personne de l’Esprit Saint. La Paix viendra de
la dévotion, de l’amour que toute l’Église aura envers l’Esprit Saint.
Celui-ci, sous la forme d’une colombe pure et blanche, porte sur sa
poitrine une Croix. C’est une Croix d’or, parce que c’est la croix
du Salut, mais sous les plumes dorées il y a mon Sang. Bientôt Il
descendra sur les hommes, sur ceux qui invoqueront mon Sang
divin qui lave l’humanité, et je ferai jaillir encore des fleuves de
sang sur les âmes, afin qu’elles soient rachetées et qu’elles aient
ma Paix en mon précieux Sang. Voici que vient encore à vous
l’Esprit Saint dans mon sang pour vous apporter la Paix. C’est de
ma Paix dans votre cœur que l’homme retrouvera la Paix dans le
monde. Voilà que je vous ai dévoilé la source où vous pourrez
puiser, pour que l’humanité retourne à Dieu. Les Tabernacles Vivants
Me porteront et seront illuminés et guidés par l’Esprit Saint, parce
que chaque porteur de Jésus agira et parlera sous la conduite de cet
Esprit consolateur. Je désire que mes porteurs soient direction, lu-
mière, réconfort pour les autres âmes. Souvent, pour rester dans
l’humilité, elles ne se rendront pas compte des “ dons ” que moi,
Jésus, je leur ferai, parce que Celui qui agira en eux sera toujours
ma Grâce, c’est-à-dire Moi, Jésus ! Maintenant hâtez-vous. Ensuite
je révélerai quelques autres de mes désirs. Jésus pour toi, pour le
Père Gabriel. Jésus pour ses appelés, c’est-à-dire pour les Supérieurs
de Sampierdarena et de Turin. Je répète avec toi, pour la Gloire de
mon Père : “ Vive, Vive, Vive Jésus ! ” »
Deserto, 14 octobre 1968, à l’église
« Je suis la Bienheureuse toujours Vierge Marie, la Maman de
Jésus. Écris son saint Nom : Jésus ! Moi, la Très Sainte Vierge
Marie, splendeur de mon Carmel, je te bénis, je vous bénis. Aucun
cœur ne me cherche sans que je l’écoute, sans que je vienne à son
secours. Tu m’appelles, tu m’invoques. Dans la sérénité je retournerai
vers toi, et pour toi et pour mes âmes. La Mère du Divin Amour, la
Très Sainte Vierge Marie Immaculée. »
Plus tard dans ma chambre. « C’est ma Mère, la Sainte Vierge
250

26 Pages 251-260

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26.1 Page 251

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Marie qui te parle. Je suis Jésus. Jésus te le dit en son Corps, en son
Sang, en son Âme et divinité : Jésus Eucharistie. “ Je suis la Très
Sainte Vierge Marie, l’Immaculée Conception. Je suis à côté de toi.
Je descends dans ta petite âme et je la visite et la réconforte et lui
donne force, lumières, paix. Je te donne mon Jésus. C’est moi, la
Très Sainte Vierge Marie qui te le donne, à toi et à mes âmes. Je
vous prépare à le recevoir dans les Saintes Espèces. Je le reçois, je
le communique. Moi, Mère du Bel Amour, je prépare en toi et dans
mes âmes les Tabernacles Vivants consacrés à Dieu, parce qu’ils
hébergeront le plus Saint des Saints : mon Jésus. Ô ma fille, je vous
donnerai Jésus, je vous donnerai Jésus, mais vous, vous devez lutter,
prier, souffrir, aimer et chercher mon Cœur de Mère, pour que je
sois la Mère de l’Œuvre d’Amour de Jésus. Moi, par la volonté de
Dieu, je l’ai donné aux hommes. Par la miséricorde de Mon Jésus
et pour la gloire de Dieu Tout-Puissant je le donnerai aux âmes, et
je ferai avec ma grâce des Temples sacrés qui ‘verront’ Jésus se re-
nouveler dans les pauvres, dans les humbles. Ils aimeront et porteront
mon Jésus, pour qu’il passe par tous les chemins du monde et visite
toute l’humanité, avant que le monde n’aille vers sa fin. Ne crains
pas, ma fille, c’est la volonté de Dieu. Maintenant on ne doit pas
retarder l’heure de la Miséricorde, et cela est très important, même
s’il ne t’est pas donné de savoir pourquoi. Aussi je désire qu’au
nom de la sainte obéissance le père Gabriel prépare l’Œuvre
d’Amour pour les Supérieurs de Sampierdarena, et que ceux-là ne
tardent pas davantage à lire avec humilité et reconnaissance la
Parole de mon Jésus qui s’est fait pauvre pour les pauvres. Qu’on
envoie au Saint-Père les Messages des Tabernacles Vivants. Et puis
toute l’Œuvre d’Amour. Avant cette sainte fête de Noël, le Pape
Paul VI doit être au courant de l’Œuvre de Jésus. Après cela, on
étudiera les ‘Messages’ à la lumière et dans l’Amour de l’Esprit
Saint. Tel est le Salut qui part de moi : Marie Auxiliatrice. Du Fon-
dateur, Saint Jean Bosco, vous recevrez l’élan qu’il demande à ses
Salésiens pour le triomphe de mon Jésus. Saint Jean Bosco reviendra
revivre dans l’esprit des Prêtres, lorsque chaque Prêtre salésien aura
embrassé et épousé la sainte Œuvre d’Amour. Moi, Marie Auxilia-
251

26.2 Page 252

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trice, je serai pour vous, maintenant et toujours, Mère, Guide, Maî-
tresse, Dispensatrice de Grâces. Je vous bénis et vous exhorte :
faites vite, pour l’amour et la gloire de mon Jésus, faites vite pour
le salut des âmes. Le temps presse et mon Jésus cherche ses nouvelles
Demeures. Je vous prépare et avec Jésus je vous bénis. La Très
Sainte Vierge Marie, toujours Vierge, Mère de Jésus, votre Mère. ”
Jésus à Véra, dans le Cœur et dans l’amour de sa très tendre
Mère. »
Avec mon Ange gardien et avec les Anges gardiens du P. Gabriel
et de tes appelés, je te remercie, ô mon Jésus, dans le Cœur de la
Sainte Vierge, et avec elle je m’unis aux neuf Chœurs des Anges et
aux saints pour répéter ensemble, Ciel et terre : « Saint, Saint, Saint
est le Seigneur, Dieu de l’univers ! »
14 octobre 1968, Deserto
Jésus « et Moi je viendra à lui et je ferai ma demeure en lui ».
« Viens, ma fille, l’heure est proche : l’heure de l’amour, de la Cru-
cifixion, de la Consumation. Je viendrai aussi sur toi. Prépare-toi à
porter l’amour : Moi, Jésus ! Crois ! Crois ! Crois ! Attends-moi
avec confiance et humilité : Jésus Rédempteur. »
252

26.3 Page 253

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LIVRET IX
JÉSUS
Se révèle aux « petits » et aux « pauvres »
C’est ainsi que Jésus a dicté !

26.4 Page 254

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Deserto, 15 octobre 1968
« Écris trois fois mon saint nom, Jésus : à Gloire de Dieu le
Père, Jésus à Gloire de Dieu le Fils, Jésus à Gloire de Dieu Esprit
Saint.
Amour à Dieu le Père, Amour à Dieu le Fils, Amour à l’Esprit
Saint révélateur d’Amour, de Moi, Jésus. Bientôt je reviendrai à
toi pour mes Prêtres. Attends-moi dans l’humilité, prépare-toi. Je
suis Jésus dans la sainte Passion. Je t’offre ma Croix d’Amour, em-
brasse-la avec Moi. Jésus pour toi, pour ses “ appelés ”. Écris, ne
crains pas, je suis Jésus et ma Parole est Grâce ! »
Deserto, 17 octobre 1968
Jésus : « Je suis Jésus ! Avec une main j’offre mes saintes
grâces, avec l’autre je donne ma Croix d’amour : la souffrance. La
souffrance vécue et portée pour Moi. Mes bras, étendus sur la Croix
que moi, Jésus, j’avais d’abord embrassée et portée par amour pour
vous, s’ouvrent maintenant à mes petites victimes dans cette étreinte
d’union. Prends, reçois de la sainte Plaie de ma Main droite la
grande grâce que je t’accorde : miséricorde, pardon pour vos misères.
Moi, Jésus Crucifié, je me penche pour recueillir mes âmes, et avec
mon Sang je les purifie, je les élève, je les porte à Moi. Quand elles
sont dans mon Amour, et donc en Moi, j’ouvre les richesses de la
sainte Plaie de ma Main gauche. J’offre ma Croix par amour. Et
toi, accepte tout par amour pour Moi. C’est ainsi que mes bras,
étendus sur la sainte Croix, embrassent les âmes “ petites ”. Et dans
cette divine étreinte, j’invite mes petites victimes à la Table eucha-
ristique de leur Époux Jésus. Une grande Hostie : moi, Jésus ; beau-
coup de petites hosties : mes petites âmes. C’est ainsi que vous êtes
en Moi et moi, Jésus, je suis en vous ; et vous, vous vous connaissez
déjà en Moi, parce que vous êtes un avec Moi : Jésus. À cette Table
j’invite un grand nombre d’âmes, et je les attends avec patience et
bonté. J’attends Rosa, j’attends d’autres âmes. Tu les connaîtras en
Moi. À une telle invitation on ne répond que par amour, parce que
c’est une invitation spéciale de mon Cœur d’Époux. Oui, je choisis
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les pauvres et les persévérants, ceux qui aiment avec humilité et en
vérité. Moi, Jésus, je suis aussi et surtout le “ Père des Pauvres ”, et
c’est pour eux que je reviens encore une fois, et je prends un soin
particulier pour qu’il ne reste aucune place vide dans la Maison de
mon Père, et que le pauvre serve comme le riche à glorifier Dieu et
à l’aimer éternellement. Maintenant tu as écrit ma pensée d’amour
: la pensée de Jésus. Moi, Jésus, j’illumine ta pauvre âme pour la
Gloire de mon Père et le bien des âmes. Je t’ai dit : “ si tu crois tu
verras ma Gloire ”. Le jour n’est pas loin, mais en attendant je désire
de toi patience, persévérance, humilité, amour. Je viendrai à ton se-
cours : Jésus ! Écris en mon saint Nom : Jésus. Garde dans ton cœur
ce que je t’ai dit d’abord à l’Église. Maintenant repose en Moi :
Jésus. Et pour finir écris : “ Le ciel et la terre passeront, mais mes
Paroles ne passeront pas éternellement ”. Écris, écris encore, ma
fille : “ Vive le saint Nom de Jésus ”. “ Vive Jésus en toi, vive Jésus
dans ses âmes, dans ses appelés. Vive Jésus dans l’humanité ! ”
Jésus. »
Deserto, 17 octobre 1968
Jésus : « Écris pour don Borra : je désire qu’il prie, qu’il s’offre
et qu’il offre sa souffrance pour le triomphe de ma sainte Œuvre
d’amour. Alors, moi, Jésus, je me révélerai à lui, je me communi-
querai à lui, et je ferai ma demeure en lui. Je désire qu’il embrasse
ma sainte Croix d’amour, afin qu’il épouse sans tarder ma Cause
par le moyen de la sainte souffrance. Cette souffrance, qu’il porte
avec tourment, deviendra joyeuse, lorsque son âme sacerdotale
vivra pour mon triomphe. Il est à Caserte par ma volonté38. Ma
sainte Mère le guidera sur la voie qui porte à M’épouser dans mon
Œuvre d’Amour. Alors je serai prodigue de grâces particulières
pour lui. Jésus à son Prêtre qu’il aime. »
38 À Caserte Don Borra sera le père spirituel de la stigmatisée Teresa Musco.
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26.6 Page 256

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Savone, 20 octobre 1968
« Écris, ma fille, écris et ne crains pas : je suis dans la sainte
Grâce !
Jésus, à son premier Porteur, Paul VI, Souverain Pontife.
Message d’amour à mon bien-aimé Vicaire sur la terre : Paul !39
Si les Tabernacles Vivants devront être bientôt l’expression de
mon plus tendre et profond amour de Père, de Frère, d’Ami, d’Époux,
toi, Paul, tu es et tu seras toujours plus mon Cœur blessé par l’amour
et par la douleur. Les battements de ton cœur sont les miens, et déjà
il n’y a plus deux cœurs, mais un seul Cœur, le mien en toi, blessé
par l’amour et par l’offense, mon unique Cœur qui souffre, gémit
et aime dans le tien. Les palpitations de mon amour Eucharistique,
par lequel j’annonce ma mort pour les hommes, sont dans ton cœur
de Pasteur d’âmes. Grâce à ces palpitations d’amour, Toi, Paul, tu
Me donneras à mes âmes consacrées, afin que moi, Jésus Eucharistie,
je vive et fasse grandir en elles la Grâce. Tu Me donneras, comme
moi je me suis donné à mes Apôtres à la dernière Cène, afin que
mes âmes deviennent mes nouvelles demeures, mes nouveaux tem-
ples grâce auxquels moi, Jésus, je pourrai visiter toute l’humanité.
Moi, Jésus, je veux l’amour, je cherche l’amour, je donne toujours
l’amour à mes pauvres. Donne-moi au monde comme moi, Jésus,
je te l’ai dit, afin que mes petits, mes pauvres, nourris et remplis de
Moi, se répandent sur la terre comme des étoiles du firmament dé-
tachées de la voûte du Ciel par la volonté et la miséricorde de mon
Père. Voici que moi, Jésus, je vis en toi, Paul, et en toi, mon âme, je
guide mon troupeau, mon Église. En toi je recueille mes âmes et
avec elles je forme une ligue, une ligue d’âmes, et je la prépare
comme une armée qui partira du Saint-Siège, du Vatican, bénie par
Moi en toi avec le signe de la Sainte Croix vers toutes les directions
39 Le 25 octobre 1968, Don Zucconi envoya à Paul VI une lettre contenant les
Messages adressés au Pape jusqu’à cette date, en sollicitant la Bénédiction Aposto-
lique pour l’Œuvre des Tabernacles Vivants. Au mois de novembre, le curé salésien
de la paroisse de Castel Gandolfo confirma à Don Zucconi l’arrivée du pli au Pape.
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26.7 Page 257

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: Nord, Sud, Est, Ouest. Je me révélerai à toi dans toute la sainte
Œuvre d’Amour que Moi, Jésus, j’ai dictée, et l’Esprit Saint des-
cendra en toi. J’ai apporté sur la Terre une nouvelle Croix d’amour
pour la donner à mes appelés. Voici maintenant que moi, Jésus, je
la mets entre tes mains de Pontife. Bénis-la, donne-la à mes âmes,
pour qu’en l’embrassant avec reconnaissance, respect et amour,
elles soient transformées par cette Croix d’amour et de souffrance
en Moi, le Crucifié qui va, qui cherche ses âmes sur tous les chemins
du monde. C’est en Moi que toi, Paul bien-aimé, tu embrasses la
croix de toute l’humanité, et moi je vis, je souffre, je me réjouis en
toi. Tu connais le langage de mon Amour, tu connais l’amour pour
le pauvre, pour le miséreux. Tu sais que moi, Jésus, je me sers du
pauvre pour parler et chercher l’autre pauvre. C’est pour cela que
Moi, Jésus, je me suis fait pauvre encore une fois dans ma parole,
afin que l’humble, l’homme de la rue, Me comprenne et se familiarise
avec son Frère : Jésus. Toi, Paul, tu comprends ce langage d’amour,
parce que je vis dans la plénitude de mon amour en toi. Tu sais, tu
sais déjà tout et tu attendais... tu attends. Voici mon message d’amour,
message de ton Jésus, de Jésus qui s’est “ fait Parole ”. Que ma
Parole, parole de Dieu Un et Trine, devienne sans tarder Œuvre,
l’Œuvre d’Amour de Jésus. De fait, sans les œuvres, mes Paroles
resteraient vaines. Je mets mon Œuvre entre tes mains, et je désire
qu’elle te parvienne le plus tôt possible sous sa forme complète.
Ensuite reçois-Moi dans cette effusion d’amour que je veux donner
à mes fils, afin que Je puisse avec eux parcourir de nouveau le
monde, le visiter et le sauver avant qu’il n’aille... vers sa fin. Avec
ce message d’amour destiné à toi, mon Vicaire, Moi, Jésus, j’ai
ouvert la voie par laquelle tu demanderas mes Messages. La Très
Sainte Trinité, à travers le don de la Sagesse de l’Esprit Saint, sera
ta Maîtresse, et moi, Jésus, je te dis : demande à ma Mère, la Très
Sainte Vierge Marie Auxiliatrice, le signe révélateur de ma Parole,
et moi, pour la gloire de mon Père, dans l’amour de l’Esprit Saint,
je te le donnerai, à toi et à toute mon Église. Moi, Jésus, Souverain
Prêtre, je suis en toi, Paul, pour qu’en Moi, tu sois un avec Moi
pour la Gloire de mon Père et du Règne de mon Amour et de ma
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Miséricorde ici-bas parmi les hommes, mes frères. Parole de Jésus,
Voie, Vérité, Vie. »
Deserto, 28 octobre 1968
Jésus : « Écris mon saint Nom : Jésus ! Je te donnerai du ré-
confort ! Ô Véra, ma fille, ne crains pas, tu as Moi, Jésus. Personne
ne pourra te nuire comme tu le penses : moi, Jésus, je ne le permettrai
pas. Supporte ces souffrances pour Moi, pour ma Gloire, pour ma
sainte Œuvre d’Amour. Les Tabernacles Vivants doivent voir le
jour, et toi, en cette heure d’épreuve, de décision, tu dois supporter
en silence les souffrances petites ou grandes que moi, Jésus, je per-
mets, parce qu’en Moi tu es une part vivante de mon Œuvre. C’est
dans cette obscurité du Désert, en toi et autour de toi, dans cette
mésestime, que grandit et avance ma Lumière. Tu es un pauvre
soldat qui combat dur en un lieu sans autres armes que ma miséri-
corde. D’autres luttent en hommes forts avec Moi, Jésus. Tu es peu
de chose, tu n’es rien sans Moi ; tu es tout en Moi. Tu verras ma
Gloire quand tu sortiras du désert de ton âme, et tu seras heureuse
d’avoir souffert et résisté pour l’amour de ma Gloire, de mon
triomphe. Ne crains pas, tu es ma pauvre brebis et tu connais ma
Voix. C’est la voix de ton Pasteur, Jésus. Maintenant repose-toi et
laisse-moi faire. Moi, Jésus, je te défends si tu ne cherches pas à te
justifier. Moi seul connais la vérité, parce que Moi seul, Jésus, je
suis la Vérité. Moi, Jésus, je te conduirai, je t’inspirerai dans le
travail, parce que tu dois l’orienter seulement et toujours vers Moi,
vers ton Jésus. Cette union d’âmes, vie, travail, actions, pensées,
est un don de ton Jésus. Tout est don et tout sera don. Attends et es-
père le don le plus grand que je peux te donner encore ici-bas : Moi
! Puis je serai avec toi, sur toi, et tu craindras moins, toujours moins,
jusqu’au moment où tu ne craindras plus du tout, parce que tu arri-
veras à comprendre, à sentir que celui qui possède Moi dans son
âme, celui qui Me porte, comme un Tabernacle Vivant, celui-là de-
vient un vrai soldat capable de toutes les luttes et de toutes les im-
molations pour son roi. Moi, Jésus, je suis ton Roi, et toi tu es ma
pauvre épouse de sang, de mon Sang, du Sang de ton Jésus. Jésus à
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Véra, écrasée par le tourment de l’école. Jésus te bénit, Jésus bénit
ton pauvre travail, tes efforts ; il soutient tes fatigues, il vient en
aide à tes incapacités. Aie confiance, ma fille, je t’ai toujours sauvée.
Aie confiance en ton Jésus : l’Amour ! »
Merci, mon Jésus !
Désert, 29 octobre 1968 Vive Jésus !
Jésus : « Oui, écris : “ Vive Jésus ” ! Je suis en toi dans l’amour
de l’Esprit Saint. Écris tout ce que je dis, tout ce que tu écoutes. Je
suis venu ce soir parce que moi, Jésus, je te l’ai promis. Maintenant
tu es en Moi, pauvre et petite chose. Vois comme tu n’es rien sans
Moi ! Qu’est-ce que cela t’enseigne ? Que tu existes, que tu es, que
tu vis et agis seulement parce que moi, Jésus, je le veux. Sans Moi
tu es dans le vide, dans le néant. Maintenant que tu M’as connu,
mon apparente absence est pour toi la douleur la plus cuisante,
parce que tu restes seule, perdue. Et moi je veux que tu ne t’installes
jamais dans mon silence, mais qu’avec des prières et des souffrances
tu me cherches, et tant que je ne serai pas ému par tes larmes, tu ne
trouveras pas de repos, parce que pour toi il n’y a de repos qu’en
Moi. Je suis jaloux, oh, si je ne suis pas jaloux de l’amour de mes
âmes ! Même le souffle qu’elles émettent loin de ma pensée me
blesse. C’est vrai, je suis un Époux jaloux, mais moi je t’ai donné
tout mon Sang. Regarde mes Plaies : je les ai endurées pour toi, et
maintenant je te les donne. Regarde ce Crucifié sans Croix : il vient
à toi pour te donner toutes ses Plaies. Prends-les, Véra, elles sont à
toi, et apprends de Moi à les donner aux autres âmes. Je t’enseignerai,
parce que je suis enseignant et en voyant comment j’enseigne et
agis avec toi, enseigne toi aussi et agis humblement avec les autres
âmes. Tu apprendras à travers l’expérience mystique. Maintenant
Rosa sera consolée par mes Paroles, parce que celles-ci sont aussi
pour elle, elles sont pour le père Gabriel, elles sont pour les âmes
qui désirent ardemment embrasser ma sainte Croix d’Amour. J’ap-
porte la souffrance, souffrance d’amour, parce qu’il n’y pas d’amour
qui grandit si ce n’est dans la douleur, ni de douleur pure et sainte
si elle ne se déploie pas dans l’amour. Dans mon Cœur Eucharistique
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26.10 Page 260

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il y a de la place pour tous. Viens, mon âme, et repose sur mon
Cœur. Ton Jésus t’appelle, il t’attend. Viens, mon âme, âme petite.
Moi, Jésus, dès l’éternité je t’ai regardée, je t’ai aimée, je t’ai at-
tendue. Est-ce que tu veux encore me faire attendre ? Dis-moi que
tu M’attends, dis-moi que tu veux vivre uniquement pour Moi, dis-
moi que tu veux mourir pour Moi comme moi, Jésus, je l’ai fait
pour toi. Dis-moi que tu Me veux comme Roi de ton petit cœur.
Vois, je choisis un royaume petit et modeste et je me fais petit pour
toi, afin que puisses me contenir. Je te traite comme un frère, comme
un ami ; je te parle comme un Époux avec douceur et bonté. Dis-
moi, mon âme, si tu attends ton Époux, dis-moi si tu veux préparer
la place pour ton Roi en toi, sur toi. Voici que ma Cour d’Anges
m’entoure comme d’une couronne, mais je descends dans l’âme
dans le silence, sans être vu, mais entouré de mes Messagers. Voici
mon temple : je le rendrai sacré et cette nouvelle demeure deviendra
mon Église où tous iront, s’y entretiendront, et moi je serai visité et
je visiterai. Je serai avec vous, et vous, vous serez plus près de Moi.
Ô Véra, mon âme petite, ô vous, âmes petites : portez-Moi, porte-
Moi avec toi. Moi, Jésus, Fils du Père, je le désire en mon Père, et
ensemble nous donnerons amour et paix dans l’Esprit Saint. La pre-
mière grâce pour toi, ce sera la paix de ton âme, car rien ne te trou-
blera plus. La première grâce pour mon fidèle Gabriel, ce sera la
patience. Priez, espérez, luttez pour le triomphe de votre Roi, Jésus.
Je voudrai venir sur vous dans la Grâce de mon saint Nom : Jésus.
Jésus a été ici, avec toi. Sois-en certaine. Il te l’a dit au nom des
autres. Jésus a visité aussi cette petite chambre40. Il a tout béni, et
tout et tous porteront de bons fruits, à condition que les sarments
soient liés à Lui en partant de la Vigne. Tu es un petit sarment très
cher et aimé par le bon Jésus, car Il est bon avec toi, avec tous.
L’Esprit Saint, Esprit d’Amour, t’a parlé. Dans le saint signe de la
Croix ces Paroles seront écrites et données à tous, et dans ce saint
40 La petite chambre est celle que Véra occupait à l’Ermitage Saint-Joseph des
Carmes à Deserto di Varazze.
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27 Pages 261-270

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27.1 Page 261

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Signe elles triompheront. Jésus à toi, à Rosa, aux petites âmes qui
l’aiment, qui l’attendent. Jésus au père Gabriel, aux Prêtres, Jésus
à Don Borra, Jésus à don Bocchi, Jésus à ses Prêtres salésiens, et
par eux, un jour pas très lointain, à ses jeunes “ appelés ” ; Jésus
aux hommes de bonne volonté ; Jésus à ses âmes en son Vicaire
Paul VI. Jésus dans le Pape, pour toute l’humanité. Jésus Vie, Jésus
Vie, Jésus Vie. Jésus qui vit dans le saint Tabernacle vivra aussi
dans ses Tabernacles Vivants. Vive Jésus en toi, vive Jésus sur toi,
vive Jésus avec toi. Un et Trine dans la gloire du Père et de l’Esprit
Saint dans l’éternité. Vive Jésus ! »
5 novembre 1968, devant le Saint Tabernacle à Deserto (dans une
obscurité presque totale). Vive Jésus !
Jésus : « Je veux parler aux hommes de bonne volonté, je veux
leur rappeler que moi, Jésus, je vais aux âmes afin qu’elles viennent
à Moi. C’est-à-dire que je vais et que j’irai pour distribuer mes
dons, mes grâces, afin que toutes les âmes y participent. C’est pour-
quoi le fait de vivre avec ma sainte Présence Eucharistique également
« sur » mes appelés, cela veut dire chercher mes brebis, celles de
mon bercail qui en ce moment se sont égarées. Être porté par vous,
mes âmes, veut dire aller sur les chemins et les routes du monde, là
où il n’y a pas encore mon Église. Porter Jésus Eucharistie veut
dire s’immoler avec Jésus et pour Jésus dans l’Œuvre vivifiante de
la Rédemption. Moi, Jésus, je ne viens pas sur vous pour vos âmes
seulement, parce qu’il suffit pour cela de la Grâce sanctifiante que
vous recevez dans la sainte Communion. Me porter signifie Me
donner. C’est là votre but, votre programme. Que chacun de vous
s’efforce de “ donner ” selon la manière dont je serai le Maître de
chaque âme, et à la lumière du saint Évangile. Qu’il s’efforce de
Me donner dans le milieu où il vit. À d’autres âmes je donnerai les
ailes du Ciel pour me diffuser dans l’humanité. Je veux qu’aucun
lambeau de terre ne reste sans Moi, Jésus. Que le “ petit ” se laisse
conduire par le “ grand ” : c’est-à-dire que l’âme petite se laisse
former et guider par Moi, parce qu’en vérité moi, Jésus, je pourrai
alors, avec mes mains bénies, faire de chaque Porteur de Moi, une
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27.2 Page 262

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Église qui marche, c’est-à-dire que moi, le divin Maître, je reviens
sur vos routes pour vous rencontrer. Aujourd’hui ma bénédiction
est descendue du Ciel sur mon Œuvre. Elle est désormais dans le
cœur de mon Église. Aujourd’hui a lieu la rencontre tant attendue
entre Moi, Jésus, et mon Vicaire. Aujourd’hui il “ voit ” mon amour,
ma miséricorde et... il pleure. Je suis à Rome, ma fille, je suis ici
avec toi, je suis avec Gabriel, je suis avec les âmes réparatrices qui
m’attendent. Je vis dans mes âmes, pour qu’elle puissent vivre de
Moi, Jésus. Je suis la Vigne, et vous êtes mes sarments, vous êtes
mes canaux par lesquels passera ma Grâce à d’autres âmes. Ne
crains pas. Tu es ici devant Moi, devant le Saint Tabernacle, et ce
que tu écris vient de Moi, de Jésus Eucharistie. Je t’ai établie comme
signe et preuve de ma Parole, et en Moi tu verras que ton plus intime
désir d’union avec Jésus, Prêtre Éternel, sera couronné. Cela aussi
est un don de mon immense Amour Eucharistique. Viens, ma fragile
créature, soutenue seulement par ma grâce, par mon amour, viens
prier avec Moi comme ceci41 : “ Ô notre Père très clément, je suis
une pauvre chose sans Toi, je suis tout en ton Jésus ; je suis une de
tes créatures et je T’appartiens ; je n’existe que pour te donner hon-
neur et gloire. Ô notre Père, par les mains de Jésus, ton Fils unique
et notre Seigneur, moi, en présence de ma très douce Mère, Marie
Auxiliatrice, des neuf Chœurs des Anges, de Saint Joseph, époux
de Marie toujours Vierge, de tous les Martyrs chrétiens, de tous les
Saints, et de manière spéciale de mes Saints protecteurs, je m’offre
humblement à toi, Dieu Tout-Puissant, en ton unique Fils Jésus,
dans l’unique Victime digne de Toi, dans l’unique Offrande qui
t’est agréable : je m’offre encore humblement à Toi pour ta plus
grande Gloire, pour le triomphe de l’amour de Jésus Eucharistie,
pour les Tabernacles Vivants, pour la diffusion de l’Œuvre d’Amour
41 Dans la prière qui suit Véra scelle son parcours d’âme victime et d’épouse
de sang de Jésus en offrant sa vie en union avec Jésus Victime, pour la plus grande
gloire de Dieu, pour les Tabernacles Vivants, pour la diffusion de l’Œuvre dans le
monde, pour le triomphe de Jésus Eucharistie. C’est l’ultime acte d’amour de Véra,
« petite martyre de ma Parole », comme Jésus l’appelait. Elle s’éteindra l’année sui-
vante, après six mois passés sans interruption à l’hôpital Santa Corona.
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27.3 Page 263

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de Jésus dans le monde entier. Quand tu m’appelleras, ô Père bon
et clément, rappelle-toi que je me suis donnée à Toi, mon Dieu,
dans le saint Nom de Jésus. Accueille-moi, ô Père, à l’ombre de tes
ailes afin que la mort de la plus pauvre et indigne et misérable de
tes créatures puisse aussi Te rendre tout l’honneur et la gloire, à
Toi, mon Dieu, Un et Trine, dans le saint Nom de Jésus, et témoigner
devant les hommes de bonne volonté de la vérité de ta parole. La
dernière de tes créatures à Toi, mon Dieu, notre Créateur et Seigneur,
par les saintes Plaies de Jésus en lesquelles j’espère, par ta bonté
paternelle, me voir et me lire, à Toi qui laisses à ton Fils bien-aimé
le soin de tout disposer pour ta gloire et le salut des âmes. Ô notre
Père, en Jésus je te prie, en Jésus écoute-moi, en Jésus pardonne
mes fautes ; en Jésus bénis ce très pauvre instrument qui T’offre sa
vie dans la Vie, parce que Jésus la donne à toutes les âmes ; parce
qu’Il me l’a donnée à moi, et moi je T’offre ma vie sur la terre dans
la Vie de Jésus. ”
Que ma grâce descende en toi, et toi, vis de Moi, de ton Jésus.
Je viendrai bientôt (interrompue par un appel au téléphone). Re-
prends. Écris “ Jésus” écris : “ Vive Jésus ” ! Maintenant me voici,
moi, Jésus, dans l’Esprit consolateur, mais toujours Jésus dans la
Grâce vivifiante, dans la Parole, dans la patience, dans la bonté. Tu
as écrit ainsi, parce que je l’ai voulu: ne crains pas, ne te laisse pas
gagner par les troubles. C’est moi qui agis et non pas toi. As-tu
compris ? Maintenant attends-moi, je reviendrai plus souvent. Je
reviendrai, je dois revenir et dicter encore. Je t’aiderai dans ton
école, et toi, travaille pour Moi, pour ma Gloire42. Tu es ici pour
Moi, pour écrire, pour travailler, pour M’appartenir, même si tu ne
me cherches pas dans la Parole. Ô ma fille, ne crains pas, ne crains
pas : tu n’es pas trompée ! Au contraire, attends-moi, attends-moi
42 « Je t’aiderai dans ton école ». De santé toujours précaire et constamment
fiévreuse, Véra avait beaucoup de mal à enseigner et à recopier les Messages à en-
voyer à Don Zucconi, à Don Borra et à Don Bocchi. Jésus la soutenait pendant les
heures d’enseignement, comme en témoignent les registres de classe et les excellents
jugements laissés par ses directeurs d’école.
263

27.4 Page 264

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toujours plus, autant que je serai avec toi. Mets-toi dans mes mains
saintes de Père ; abandonne-toi à Moi, et permets-moi de disposer
de toi selon mon immense amour pour toi et pour toutes les âmes.
Ton Jésus crucifié ! »
Deserto, 6 novembre 1968
Jésus : « Je suis Jésus, je suis ici avec toi. Tu as écrit mon Nom,
Jésus, parce que je l’ai désiré. Je veux t’annoncer ma paix : la paix
qui vient de mon Cœur. Je veux la donner au monde, à l’humanité
affligée, pour mon Œuvre d’Amour. Quand le Saint-Père, Paul VI,
M’aura donné à mes âmes et que j’irai sur les routes du monde,
moi, Jésus, je donnerai la Paix, Paix d’amour. Ce sera un don venu
de Moi pour les hommes, grâce aux prières et aux souffrances de
mon Vicaire. C’est à lui, au Saint-Père, que je ferai ce don et par lui
à l’humanité. Ce sera mon merci d’amour adressé au Pape Paul VI,
pour m’avoir donné aux âmes. C’est ce que je voulais que tu écrives
pour l’amour de ton Jésus. Et maintenant je te contente en te disant
: “ Vive Jésus ” en toi, mon âme bénie. Maintenant tu as obéi, et
moi je te donnerai grâce, amour et patience avec tous. Oui, écris :
je suis à Rome dans mon Œuvre d’Amour et dans les mains du
Saint-Père. Prie, priez parce qu’il souffre maintenant plus en Moi.
Notre colloque s’est maintenant ouvert, et bientôt il Me verra. Toi,
sois près de lui par la prière, l’offrande, le travail, et dans la sainte
Messe, demain, offre-toi à Moi, Jésus, pour mon Vicaire. Moi,
Jésus, je purifierai et je transformerai tout en encens, pour que tout
monte aux Cieux, en présence de mon Père. Oui, il y aura d’autres
révélations, attends-les. Pour le moment je suis en toi et en dehors
de toi ; proche de toi comme lorsque tu me porteras dans ton âme
et sur toi. Et il en sera ainsi pour chacune de mes âmes. À Silvio je
donnerai la lumière de ma sainte grâce dans la Très Sainte Eucha-
ristie. Ce sera le don pour ta famille. Ne demande rien pour toi
sinon amour, amour, amour et pardon et paix. Demande seulement
Moi, et tu auras toujours davantage Moi. Attends-moi de toutes les
manières, afin que je te porte là où je veux. Cette semaine tu es en
Moi, dans ma sainte Œuvre d’Amour à Rome et tu vivras de Moi et
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27.5 Page 265

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de la douleur qui travaille l’âme pastorale de mon Vicaire bien-
aimé. C’est moi, Jésus, qui te porte. Suis-moi : maintenant le chemin
devient plus court. Bientôt je viendrai te dire : “ porte-moi avec toi
”. Écris au Père Gabriel. “ Jésus a dit : porte-moi avec toi ”. Rece-
vez-moi des mains du Saint-Père Paul VI. Ceci est ma volonté.
Jésus Eucharistie. »
Deserto, 7 novembre 1968
Jésus : « Regarde mes Mains, je te les montre. Observe mes
Plaies. Elles diffusent la lumière pour les esprits enténébrés par les
plaisirs du monde. Je voudrais poser mes Mains sur la tête des
hommes pour dissiper les ténèbres produites par la matière. Il y a
un moyen, et pour cela je cherche des âmes qui m’offrent leur tête,
à Moi, Jésus, couronné d’épines. Cette offrande peut être émise par
“ mon âme ” sous de multiples formes. Toi, par exemple, incline ta
tête avec humilité face à toute douleur, offre ta tête pour une couronne
d’épines, afin que des roses de grâces fleurissent dans les pensées
des hommes. Si l’esprit n’est pas illuminé, il languit. Si les pensées
terrestres dominent dans l’homme, le cœur reste fermé et l’âme
continue une lutte intime au milieu d’une mer tumultueuse, parce
que l’esprit, la raison, n’acceptent pas ces choses. J’ai besoin de
têtes qui sachent s’humilier et porter avec moi, avec leur Roi, la
même couronne que j’ai portée pour tous les hommes, et que moi,
Jésus, j’ai portée par amour pour toi, afin qu’en toi puisse dominer
ma Pensée, librement voulue et aimée. Alors, ma fille, donne-moi
ta tête, afin que moi, Jésus, ton Époux, ton Ami, ton Frère, j’en dis-
pose selon mes désirs. Je t’aiderai toujours, et ma Grâce ne manquera
jamais en toi, ni mon ardent amour, même si tu as l’impression de
rester seule, toute seule, sans Moi. Sache que je me tais en vue d’un
amour encore plus grand et plus fervent. À toi et au Père Gabriel je
demande le maximum d’humilité, ainsi que la simplicité. Vois mes
mains : moi, Jésus, je vous les offre. Venez à Moi comme je le
désire, afin que je vous porte à mon Cœur d’Époux et de Prêtre
Éternel. Oui, mon Habit est maintenant blanc, et tu ne sais pas pour-
quoi. Je te le dirai une autre fois. Maintenant je suis content que tu
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27.6 Page 266

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m’aies obéi en écrivant promptement. Je t’ai dit, je t’ai rappelé que
je te bénis au moment même où tu te mets à écrire pour Moi. Aussi
j’ai pour toi ce soir les grâces qui proviennent des Plaies de mes
Mains pour tous les hommes du monde : la Lumière pour les mains
fermées aux “ choses du Ciel ”. Je désire qu’on demande ma Lumière
par les Plaies de mes mains, et moi, comme ton âme maintenant le
voit, je ne suis pas devant toi Crucifié, mais Ressuscité, parce que
je désire que l’humanité connaisse les richesses de ma Passion et
les dons de la Résurrection et de la Rédemption. Je suis Jésus Res-
suscité, comprends-tu ? Je n’ai montré mes Plaies qu’à Thomas,
parce qu’il avait besoin de croire. Mais je montre au monde les
dons de mes Stigmates, permanents comme mon Amour, éternels
comme Moi, pour toutes les âmes. Maintenant je cherche mes âmes
; celles qui désirent rester autour de Moi, comme les Apôtres sur
les chemins de la Palestine. Je cherche des Apôtres, des Martyrs,
des Victimes pour “ nos frères ” lointains. Qui veut venir avec Moi
dans cette Voie d’amour ? À toi, ma fille, je te demande la tête.
Donne-la-moi dans la sainte Messe, donne-la-moi à travers le Prêtre
qui reçoit de Moi et qui Me donne à toi. Alors, Véra doit être selon
mes désirs, crucifiée en Moi, car elle est l’épouse de ma sainte
Œuvre d’Amour. À toi, Gabriel, la même invitation d’amour de la
part de votre Jésus Ressuscité. C’est maintenant le soir, mais l’aurore
de mon jour viendra, et quand moi, Jésus, je triompherai, tu des-
cendras dans le mystère de mon Couronnement. Courage, ma fille,
le temps est court pour toi, et de même que tout doit se réaliser en
hâte, de même mon Œuvre d’Amour doit progresser et triompher
en hâte. Je te bénis maintenant encore pour te donner force et courage
et tellement d’amour pour ton Jésus, pour les âmes, afin que tu ne
m’oublies pas. Je suis jaloux, et je ne veux pas être oublié par toi,
qui es petite et pauvre et qui as besoin de Moi. Jésus qui t’aime et
qui t’attend bientôt... »
Deserto, 12 novembre 1968 « Vive Jésus ! »
« Oui, ma fille, ton Dieu est dans la Parole : Jésus ! Qu’il te
remplisse de joie, ce saint Nom que je donne aux âmes comme
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27.7 Page 267

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consolation dans les pleurs. L’âme pauvre, l’âme petite dans mon
Âme, c’est-à-dire en Moi. Voilà ce que je sais faire de toi, et des
petits qui s’efforcent de venir à Moi, de Me suivre. À eux j’ai ouvert
la porte de mon Cœur. Je suis la Porte par laquelle mes brebis entrent
dans le Bercail : les appelés. Que les âmes consacrées se préparent
à me recevoir par groupes dans les divers Diocèses. L’Œuvre, partant
des Salésiens, doit s’étendre dans les paroisses où il y a une vie spi-
rituelle, un élan intense vers Dieu et un dévouement envers les
frères. Je veux que mon Œuvre soit un souffle impétueux de grâce,
qui secoue les âmes des prêtres installés dans leurs habitudes. Je
veux qu’ils renaissent à ma Grâce, à la vocation de leur ministère :
de mon ministère sacerdotal. Vite, au cours de la nouvelle année,
que l’Œuvre s’étende dans la péninsule italienne. Qu’elle parte de
Rome, des mains de mon Vicaire Paul VI, et qu’elle se propage
dans toutes les directions en partant des Salésiens jusqu’aux Curés
des Paroisses de campagne, aux Couvents où la vie sacerdotale et
mystique est devenue stérile. Elle fera fleurir des fruits de Grâce,
de ferveur. Je désire une profonde préparation de la part des Reli-
gieux. De la part des laïcs un comportement exemplaire, un silence
sépulcral, parce qu’aucune personne du monde ne doit deviner ma
Présence Eucharistique dans le Tabernacle Vivant, mais recevoir à
travers lui ma Lumière de grâce. Après cela, qu’on aille au-delà de
la Nation, et ceux qui auront été préparés en Italie iront en Europe,
en Asie, en Amérique, car je désire arriver partout où il y a une
créature humaine. Les Tabernacles des familles serviront à sanctifier
celles-ci. Chacun se rappellera qu’il deviendra Église : mon Église
d’Amour. Maintenant ils sont dans les mains des hauts Prélats avec
mon Œuvre d’Amour à Rome. On lit, on discute, on médite, et moi,
Jésus, avec la simplicité la plus imprévue je pénètre les âmes des
Conseillers et je reste en eux avec ma nouvelle grâce. Le moment
est difficile, mais je peux, avec mes petites victimes, me révéler à
qui je veux. Le Saint-Père attend leur avis, mais lui n’a pas fait at-
tendre son Jésus dans son cœur. Il m’a déjà dit : “ Oui, Père ”. Main-
tenant donne-moi ton “ oui ” dans celui que je t’ai demandé à
l’Église, devant ma Présence Eucharistique. Dis à ton tour comme
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27.8 Page 268

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le Saint-Père : “ Oui, Père ”. Maintenant je te bénis, je vous bénis,
et que cette bénédiction rejoigne les petites âmes, mes appelés à
l’Amour, au Banquet Nuptial Eucharistique, et qu’elle vous ras-
semble dans mon saint Nom, Jésus. À toi, pauvre Épouse Eucha-
ristique, une Croix d’amour et de douleur qui portera le nom de ton
Époux Jésus : Croix d’Amour Eucharistique. Qu’elle descende sur
toi comme signe de ma prédilection et de ma miséricorde. Va main-
tenant aider le Père. Je te garde en Moi Jésus. »
Le Père Guido assistant des garçons43
43 Le Père Guido Roascio, carme déchaux, était l’assistant des garçons dans la
Communauté des Carmes à Deserto di Varazze (Savone).
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27.9 Page 269

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LIVRET X
Gloire à Dieu dans les cieux, paix aux justes,
espérance pour les pauvres, jubilation pour les « forts ».
Jésus !
Je vis en toi avec ma sainte Grâce,
mon Amour Eucharistique,
mon insondable Miséricorde,
pour que les âmes viennent à Moi,
au joyeux banquet de l’amour de Dieu !
Jésus pour toi, Jésus pour toutes les âmes.

27.10 Page 270

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Deserto, 13 novembre 1968
« Tu es dans ma sainte Grâce. Écris : Jésus, vive Jésus en toi,
âme pauvre et petite ! Jésus vient à toi. Écris pour mes Prêtres que
j’aime. Je suis présent d’un bout du monde à l’autre. Je réveille
leur esprit apostolique, mais les plus proches de Moi sont encore
liés à la croyance d’un “ Jésus ” qui n’est pas familier, d’un “ Jésus
” qui ne descend pas jusqu’à sa créature, et spécialement dans le
Prêtre, pour s’incarner et revivre en elle. Oui, Jésus vient, Jésus
descend dans l’âme du pèlerin qui va toujours à ma recherche. Je
fais ma demeure dans l’âme, et je transforme les actions en prières,
les paroles en instruments de vérité, de paix. Si l’âme croyait à la
puissance et à la miséricorde de mon Amour... Jésus en larmes...
pour les Prêtres qui ne savent pas accueillir mon invitation d’amour.
Jésus offre ses larmes au Père, parce qu’il n’est pas encore cru par
ses amis les plus intimes. Jésus triomphera, mais le Prêtre qui aura
résisté à mon appel souffrira beaucoup, parce que moi, Jésus, j’étais
venu frapper à la porte de son cœur d’Ami et je lui avais demandé
: “ ouvre-moi, je suis Jésus ”. Maintenant c’est le temps des offrandes,
des sacrifices, des renoncements pour mes appelés. Que chacun
donne maintenant dans la mesure de ma demande. Ma chère fille,
le Père est dans le Fils : je suis le Père, Jésus. Aussi abandonne-toi
dans les bras du Père et laisse-toi “ porter par moi ”. Mes Prêtres “
verront ”, mais je souffre parce qu’eux-mêmes, certains d’entre
eux, incrédules, ne sont pas encore reconnaissants pour tant d’amour.
C’est aussi sur leurs têtes que je devrais poser mes saintes mains
pour que la sainte Grâce, qui vient de mes Plaies, leur donne la Lu-
mière : ma Lumière, Lumière de Jésus Eucharistie. J’attends mes
petites victimes, blanches brebis proches de l’Agneau Immaculé.
Moi, Jésus, je ferai mon choix. Maintenant je désire que tu
n’épargnes pas tes fatigues, même si elles te paraissent pénibles.
Donne, donne toujours comme tu peux. Donne-Moi, parce que moi,
Jésus Eucharistie, je suis spirituellement sur toi. Et toi, épouse chère
à mon Amour Eucharistique, tu portes spirituellement ton Jésus.
C’est un don qui t’est offert par mon Cœur, à toi et au Père Gabriel.
Oui, j’ai choisi mes Demeures, mais combien d’autres je vois et
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28 Pages 271-280

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28.1 Page 271

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combien en contient mon Cœur ! Je viendrai te prendre à 8 heures
pour te porter à l’église avec Moi. Jésus en larmes pour ses Prêtres
qu’il aime. Écris : Jésus Eucharistie veut amour, ferveur, il veut
son ami Prêtre abandonné dans ses bras de Père. Il désire confiance,
confidence, transport et une très grande humilité. L’amour cherche
l’amour. Celui qui m’aime vraiment Me cherche et me suit. Jésus
qui attend. »
« Vive Jésus ! »
20h35, Deserto 13 novembre 1968
« Je suis Jésus dans la sainte Grâce, dans la Parole. Jésus Eu-
charistie dans ses saints Tabernacles, aux Prêtres appelés.
Je vis avec vous dans les Saintes Espèces : réalité divino-hu-
maine et mystique. Je vous cherche, je cherche en vous un amour
entièrement renouvelé, vivant, fervent. Je veux que vos cœurs s’en-
flamment d’amour pour enflammer les âmes des autres prêtres, les
âmes des fidèles. Mais vous n’arrivez pas à un tel degré d’amour et
de mysticisme, parce que vous vivez aussi en des temps tristes et
difficiles. Vous aussi, comme les personnes du monde, vous êtes
faibles et vous vous laissez distraire de ma pensée, de cette pensée
de communion continue avec Moi. Je vous aide, moi, Jésus, je désire
venir sur vous, afin que vous n’oubliiez pas votre Époux, votre vé-
ritable Maître, afin que vous vous laissiez guider par Moi, prendre
par la main et vous laissiez conduire sur les sentiers de grâces et de
prédilection que moi, votre Frère et Ami, depuis longtemps et depuis
toujours, je veux vous donner. Maintenant c’est moi, Jésus, le Prêtre
Éternel, qui frappe à la porte du cœur de son Prêtre. Je vous dis
encore une fois : “ Ouvrez, c’est moi, Jésus Eucharistie qui parle,
qui demande : porte-moi avec toi, en toi, sur toi. Mon Cœur d’Époux
déborde toujours d’un ardent amour pour vous, mes amis. Ne blessez
pas mon Cœur par votre incrédulité ou indifférence ”. Je demande
cela par amour. Mes yeux sont remplis de larmes, parce que peu
nombreux sont ceux qui m’aiment de pur amour, peu nombreux
sont ceux qui m’acceptent dans ce Don d’Amour imprévu. Soyez
purs, soyez chastes, soyez à moi, afin que Je sois toujours en vous,
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28.2 Page 272

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que je vive en vous. Maintenant ouvrez votre esprit aux beautés de
l’Amour et admirez Dieu au firmament. De cette voûte céleste des-
cendra votre Époux dans un avenir qui n’est pas très lointain, et là
où Il sera, vous y serez aussi si vous m’avez suivi jusqu’au bout.
Moi, avec mes Prêtres, avec mes âmes, je veux visiter toute l’hu-
manité. Moi, Jésus, je veux être une “ Église ” qui va, qui marche,
et je cherche des âmes généreuses, des âmes pures et petites, des
âmes amoureuses de mon Amour. Je ferai de vous une armée, une
Ligue d’âmes ”, grâce à laquelle je pourrai rencontrer et embrasser
tous les hommes. Mon invitation est adressée en premier lieu à mes
amis Prêtres et parmi eux avant tout aux Salésiens, parce que ma
Sainte Mère, Marie Auxiliatrice, est et sera pour vous aide, soutien,
Maîtresse et guide individuelle de votre vie ; parce que Saint Jean
Bosco guidera les âmes des jeunes vers la rencontre avec Moi dans
l’Eucharistie et préparera ces jeunes à “ porter Moi ” ; parce que
c’est à Saint Jean Bosco que devront être confiés ces jeunes, et à
lui aussi, avec l’aide de ma sainte Mère, le choix des appelés. Mon
invitation s’adresse à tous les Prêtres qui aspirent à une union,
communion et consumation continuelles en Moi. À travers eux je
passerai ensuite aux âmes de tous mes fils. Je les ai tous invités à
mon Banquet Nuptial. Qui apporte des prétextes pour ne pas accepter
mon invitation d’amour ? Moi, Jésus, je suis patient et humble. Je
sais attendre “ mes appelés ”. Jésus, Prêtre Éternel, Jésus qui invite
ses amis à sa Table. Jésus qui ne veut plus rester seul et abandonné
dans les Églises, dans les Tabernacles de pierre. Jésus qui cherche
le Tabernacle nouveau, son Tabernacle : toi ! Véra, crie cela à mes
âmes : Jésus veut venir avec toi et sur toi, Jésus ne veut plus être
mis de côté. Jésus veut vivre avec nous ! »
Ô mon Jésus, viens, nous t’attendons, viens !
Deserto, 19 novembre 1968
« Jésus dans la sainte Grâce. Vive Jésus ! Mes Anges l’ont
chanté pour Moi, c’est le chœur d’amour qui unit le Ciel et la terre,
l’âme du petit à son Père créateur, et l’âme vibre parce qu’une Note,
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28.3 Page 273

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une Note divine, l’a touchée. Et c’est ainsi que l’âme trouve son
Dieu, trouve Jésus au plus profond d’elle-même. Elle “ trouve ”
parce qu’elle l’a cherché. Mais l’âme m’a cherché dans l’angoisse
et la ferveur, parce que moi je cherchais “ mon ” âme. Tu Me
cherches parce que moi, Jésus, je te regarde avec une profonde ten-
dresse. Je te laisse afin que tu me cherches, je te laisse pour que tu
reconnaisses toujours plus ta nullité, le vide qui reste en toi sans
Moi. Qu’es-tu donc sans moi ? Pauvre petite âme, que fera le Père
pour cette pauvrette ? Il redoublera de soins et d’attentions, afin
qu’elle ne trébuche pas sur de gros écueils. Le simple gravier est
suffisant pour la faire tomber. Maintenant tu sais comment Jésus
sait aimer. Je voudrais que toutes les âmes petites se laissent conduire
par Moi : jour après jour, heure après heure, à tout moment. Comme
je serais consolé si elles apprenaient à vivre la paternité de leur
Jésus ! Elles m’auraient toujours à leurs côtés, toujours près d’elles.
Moi je te guide, je te corrige, je te reprends, je te caresse, je t’aban-
donne et puis je reviens à toi, ma fille, avec plus de grâce qu’avant.
Aussi ne t’étonne pas si tu “ sens ” que je suis ici avec toi, près de
toi : pourquoi un Père ne peut-il pas aller à son fils ? C’est moi,
Jésus, qui vient te demander de venir à l’Église, de rester devant le
Tabernacle où je suis encore plus présent. Moi, Jésus, j’annule le
temps : une heure est comme un instant, un instant est comme une
heure quand tu es en Moi. Viens, viens chaque soir me trouver avant
la nuit. Moi, Jésus, je reviendrai te prendre chaque soir. Je te porterai
là où je suis seul et abandonné, sans âme qui prie et adore44. Je
cherche des consolateurs, je cherche les cœurs des hommes pour
lesquels moi, Jésus Eucharistie, je reste vivant et présent dans
44 Dans une Lettre à Don Borra écrite le lendemain, 20 novembre 1968, Véra
disait : « Je reviens moi-même du Saint Tabernacle où Jésus reste longtemps seul,
seul. J’ai senti toute la douleur de Jésus à cause de cet abandon. À vous aussi Jésus
fait éprouver cette douleur, comme vous me l’avez écrit. [...] Jésus souffre beaucoup
de l’indifférence de Ses Prêtres, il me fait ressentir cette peine au point que j’en
pleure… Je les excuse, parce que peut-être ils n’ont pas encore connu le véritable
amour de Jésus, et je prie pour qu’Il leur fasse ce don : son Amour ! ».
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28.4 Page 274

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l’Église. Qui se souvient de Moi ? Qui pense à venir chez Moi ?
Avec un amour infini et profond je cherche mes nouveaux Taber-
nacles. Comprends-tu maintenant pourquoi je les désire Moi aussi
si ardemment ? Je ne veux plus être abandonné, mis de côté, oublié.
Mes âmes doivent toujours M’avoir, Moi, leur Époux, l’amour eu-
charistique qui prépare la nouvelle Église de Dieu. Je veux t’an-
noncer ce don en mon saint Nom, Jésus, don sans mesure qui déborde
de mon Cœur : la sainte grâce de l’appel venant de Rome. Jésus
vous donne cette annonce, à vous, à toi, au père Gabriel. La Parole
du Pape, mes fils, est ma Parole : moi, Jésus, je la donne maintenant
à vous dans l’autorité de mon Église. Celui qui m’attend se réjouira
en Moi, et j’irai bientôt à ceux qui ont eu foi en Moi. Je ferai bientôt
ma demeure dans mes âmes. Il faut tout faire en se pressant, parce
que l’humanité ne peut pas attendre... et moi, je m’immole et je me
consume et, avec Moi, mes âmes, pour que la Miséricorde sauve,
pardonne, rachète. Dis à mes âmes qu’en attendant elles ne me lais-
sent pas seul dans le Tabernacle. Si vous m’aimez beaucoup, je
viendrai en vous et sur vous, et je ferai ma demeure auprès de vous.
Oui, Jésus avec les hommes, Jésus avec ses frères et ses amis, Jésus
dans ses âmes, Jésus dans vos cœurs. Jésus qui attend, Jésus qui
vient.
Écris, ma fille ! Je t’enseigne le “ Filet de Jésus ”. Le filet de
Jésus, ce sont mes “ Messages ” d’Amour, ma Sainte Œuvre
d’Amour. Vous êtes mes pêcheurs : en mon saint Nom, Jésus, vous
jetez ce saint filet dans la mer de l’humanité. Chaque fois que vous
diffusez un message d’amour, vous avez jeté le filet. Quand mes
âmes feront cela parmi les hommes, vous serez comme ces pêcheurs
que j’ai invités à Me suivre, pour qu’ils deviennent des “ pêcheurs
d’âmes ”. En mon saint Nom, Jésus, jetez le filet, tirez le filet et ac-
cueillez mes nouveaux appelés au sein de la nouvelle famille eu-
charistique. Cette Famille se formera au sein de la Sainte Famille
où la Très Sainte Vierge Marie, l’Immaculée, la Pure, sera la Mère
de chaque âme et de toutes les âmes eucharistiques, et Saint Joseph,
l’humble protecteur. Tous deux vous enseigneront comment Me
porter et Me garder dans vos familles. Tous les deux feront de mes
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28.5 Page 275

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Tabernacles Vivants la sainte famille divine et humaine, qui devra
attirer les grâces du Ciel sur beaucoup de familles chrétiennes.
Maintenant moi, Jésus, je t’ai expliqué la vision de ton âme. J’en
révélerai la signification seulement au moment opportun. Beaucoup
de jours sont passés, c’est vrai, mais j’imprime dans ton âme, comme
il Me plaît, Moi, mes Messages, mes révélations. Et toi, reçois, re-
mercie, reste humble et soumise, et semblable à un enfant qui accepte
et accueille tout de son père, même s’il ne comprend pas tout. Il te
suffit d’obéir, d’aimer, d’aimer, d’aimer et... dans le silence et l’hu-
milité, de vivre, de souffrir et de mourir pour Moi. J’augmenterai
ce désir par amour, en te donnant la soif des âmes. Avec l’augmen-
tation de grâce reçois ce divin Message. Jette mon filet à Florence
et que Gabriel accueille avec humilité et joie ces Paroles que j’adresse
de la même manière à lui et, par lui, à mes Prêtres que j’aime, à
mes âmes. Priez, priez pour que toute l’Œuvre soit diffusée, et à
brève échéance. Priez pour que ma Miséricorde arrive à tous. Jésus
au Tabernacle à ses nouveaux Tabernacles. »
Deserto, 25 novembre 1968
« Je te bénis en mon saint Nom : Jésus !
Ne crains pas, tu n’es pas trompée. Je n’aurais pas permis
l’erreur pendant un temps aussi long. Je te donne la vérité, parce
que je suis la Vérité. Tu es dans la Vérité parce que tu es en Moi :
Jésus. Les petites hosties consacrées sont près de Moi et en Moi.
Pense au saint Tabernacle. À côté de la grande Hostie il y a beaucoup
de petites particules : moi, Jésus Eucharistie, avec mes petites âmes,
épouses de ma nourriture d’amour. Je suis dans chaque petite hostie,
Moi, Jésus, et mon âme. Moi dans toutes les âmes. Moi pour toutes
et avec toutes les âmes. Le tourment provoqué par mes dictées te
suivra partout. Moi, Jésus, je ne te l’enlève pas en raison de l’humilité
dans laquelle tu dois immerger ton âme. En échange, ma fille bien-
aimée, je te donnerai mes propres désirs. Tu désireras ardemment
avec Moi les Tabernacles Vivants et la diffusion de mon Œuvre
d’Amour. Tu aspireras à t’unir à Moi, souverain Bien, au fur et à
mesure que ton pauvre sacrifice s’accomplira dans le mien : Sacrifice
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28.6 Page 276

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de Jésus Prêtre pour ses Prêtres, pour ses âmes. Tu Me porteras, tu
M’auras, mais mes Paroles seront joie et douleur, réconfort et an-
goisse. Et tout cela à cause de tes misères, au profit de l’humilité.
Je n’expliquerai pas davantage comment ma Parole est dans ton
âme. Cela ne servirait plus. Quand tu seras appelée, rassure-toi, ma
sainte Grâce est en toi. Réponds seulement en mon saint Nom,
Jésus. Sois toujours sincère, n’omets rien par crainte. Moi, Jésus,
Père, je serai à tes côtés, moi, Jésus Maître, je t’enseignerai. Moi,
Jésus Esprit Saint, descendu dans ta petite âme, je parlerai la langue
que sait parler le pauvre. Ce qui doit triompher est mon Amour, ma
Miséricorde, partout et toujours. Ce que les autres doivent voir est
la vérité de mes Messages, et non la “ forme ”, la substance et non
le “ style ”. Non, ma fille, je ne répète jamais assez mon Amour
pour les âmes parce qu’elles ne l’écoutent pas. Mon Amour, ma
Pensée pour vous dans ces livrets est comme un fleuve d’eau limpide,
désaltérante, et qui a sa source dans le rocher, Moi, Jésus ! Viens,
petite âme, ne crains pas de répéter mon amour, mon Message
d’amour : il est de Jésus, de ton Jésus. Ne crains pas si je m’étends
un peu sur le sujet : telle est ma soif de parler à mes âmes consacrées.
Demain elles me béniront pour l’abondance de ma Grâce. Gabriel
ne doit pas craindre ses Supérieurs : ils viendront à Moi, à Jésus.
Petite martyre de ma Parole, maintenant Jésus retourne dans le si-
lence et vous attend dans le saint Tabernacle. Jésus Eucharistie.
Pour Rosa45. Son Jésus l’attend aux pieds de l’Autel, avec son
enfant. Jésus appelle, il appelle son âme. Dis à Rosa : “ Je désire
qu’elle vive de Moi. J’ai choisi son pauvre cœur et je désire y de-
meurer. Rassure-la en lui disant que moi, Jésus, je ne l’ai plus laissée
seule et que je promets une croissance de ma sainte grâce dans son
âme pour tout acte, pour toute pensée d’amour qu’elle M’adresse
dans le saint Tabernacle, pour que je vive toujours en elle par amour.
Jésus (écris-le) l’embrasse, Jésus embrasse ses pauvres âmes, Jésus
est aux âmes pauvres. Rosa est en moi : rassure-la ! Jésus qui aime,
Jésus qui attend ”. »
45 Rosa est la sœur de Véra.
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28.7 Page 277

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Vive Jésus, que triomphe Jésus pour la gloire de son saint nom,
Jésus !
Savone, 3 décembre 1968
Jésus : « Écris dans l’amour et dans l’abandon de ton âme à l’Esprit
de grâce, à l’Esprit consolateur, Esprit Saint, Amour ! Ce n’est pas toi
qui parles, mais moi en toi, dans ton âme. C’est une certitude de foi
d’invoquer l’Esprit Saint, c’est un Don gratuit, fait uniquement par
amour, que de me manifester à l’âme, de traiter avec elle, de parler
avec elle comme je le fais avec toi. Ne crains pas, petite âme, parce
qu’il a plu à Dieu le Père d’aller par moi, Jésus, à l’humble, au pécheur,
et de se donner à toi dans la lumière de l’Esprit Saint. Toi, la petite
brebis que j’ai recueillie parmi les ronces, toi la petite flamme que
j’ai maintenue ardente avec ma nourriture d’amour. Combien de fois,
ma fille, ton Jésus a attiré ton âme et l’a fait reposer sur son Cœur !
Écris, je désire que tu écrives maintenant par amour. Tout l’Amour
que moi, Jésus, j’ai donné et que j’augmente et fait croître en toi, je
veux le reverser et le répandre dans mes âmes. La simplicité et l’aban-
don sont les voies les plus faciles. Tu dois dire que moi, Jésus, je ne
me manifeste à l’âme que si elle M’ouvre ces deux voies où je désire
rencontrer un amour ardent et une exquise humilité. Alors c’est l’Époux
qui va à la rencontre de l’épouse et qui accomplit tout avec elle, fait
tout, aime tout, accepte tout, accueille et sacrifie tout, parce qu’en elle
vit déjà l’Époux. Beaucoup d’âmes M’attendent, attendent la parole
de Jésus, son appel. Il descendra de Dieu le Père, par Moi, vers toi et
vers mes âmes, mais le temps est court. C’est à toi, petite âme, que
moi, Jésus, j’ai révélé mon Œuvre d’Amour dans le don des Tabernacles
Vivants. Cette Œuvre est à part, et ne doit pas être confondue avec
d’autres Œuvres. Elle doit rester intégrale et dans la lumière de grâce
avec laquelle je l’ai désirée et dictée. L’Œuvre d’Amour de Jésus est
le fruit de mon Amour Eucharistique. Jésus dans la parole de grâce
ouvre sa miséricorde à l’humanité entière à travers Lui sur les âmes
qui lui appartiennent. Cette Œuvre est donc unique et elle porte mon
saint Nom : Jésus ! Turin, en Marie Auxiliatrice, sera le berceau de
mon Œuvre d’Amour. Rome en sera la Mère. Que les Supérieurs Sa-
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28.8 Page 278

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lésiens se réjouissent en mon saint Nom, Jésus ; qu’ils exultent car
elles sont grandes les grâces qui leur sont réservées par mon Cœur sa-
cerdotal. Je veux que disparaissent les doutes dans leurs cœurs, et
qu’ils voient Moi, qu’ils se hâtent de travailler pour Moi. Ajoute, ma
fille, cette révélation : une prophétie leur a été donnée en son temps,
maintenant la prophétie est vérité : c’est Moi, c’est mon Œuvre, ce
sont mes Tabernacles Vivants46. Ma Parole est Voie, Vérité, Vie parce
qu’elle est moi : Jésus.
Véra de Jésus, je t’ai appelée à mon Œuvre d’Amour, j’ai fait
de toi l’Épouse de mon Œuvre. Ne crains pas, je t’ai choisie. Tu
viens maintenant de plus en plus à Moi. Approche-toi de ton Époux,
de Jésus Eucharistie. Viens, petite âme, je viens à ta rencontre. De-
main, quand ma lumière de grâce sera diffusée dans le monde, tu
exulteras dans ma Gloire. Véra de Jésus, attends toujours ton Époux,
il désire venir à toi, faire sa demeure en toi. Je t’ai donné mon saint
Nom, et désormais tu t’appelleras et tu seras “ Véra de Jésus 47.
Inscris cette dictée sur ta feuille et jette mon filet à Florence en mon
saint Nom, Jésus, et dans le Cœur de ma Mère. »
Savone, 13 décembre 1968
Jésus : « Que ma Croix te donne du réconfort. Appuie-toi sur
elle, ma fille, et va avec elle. Tu es avec Jésus, tu es avec Moi. Moi,
Jésus, je ne te laisse pas, je ne t’abandonne pas. Tu es dans l’épreuve,
c’est le moment de “ donner ” en Moi. Toute souffrance est signe
d’amour, et moi, Jésus, ton Époux, je te conduis dans la voie de
mon amour48. Au bout du chemin, tu “ verras ” Moi, et je serai là à
46 On peut penser au songe des deux colonnes de Don Bosco.
47 Dans une Lettre du 1er décembre 1968 à Don Zucconi, Véra décrit l’expé-
rience mystique au cours de laquelle Jésus a changé son nom : « Jésus était hier à
côté de moi (Il se fait toujours voir par ma pauvre âme). Il est toujours revêtu des
ornements sacrés du Prêtre, qui hier étaient rouges. Il est venu près de mon lit, tenant
le Ciboire rempli de particules consacrées. Je sentais que mon âme recevait son
Corps Sacré. Puis Il m’a dit : “ Je veux te donner mon Nom : Véra de Jésus ” ».
48 Véra souffrait d’une douleur au genou et avait du mal à marcher. Elle devra
être hospitalisée pendant les vacances de Noël pour être opérée. Dans sa Lettre du
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28.9 Page 279

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attendre ma pauvre petite. Courage, ma fille, ce chemin n’est ni
long ni court, mais proche. Je t’appelle, je t’appelle à souffrir avec
Moi. Ici, dans mon Cœur blessé, il y a une place pour tous. Viens à
mon Cœur, montre-moi ton amour : je veux le voir, je veux le sentir,
je veux le recevoir. Les “ Messages ”, Parole de Jésus donnée au
pauvre, doivent parvenir au Saint-Père. Il doit connaître le dessein
d’Amour de toute l’Œuvre de Jésus. Les Prêtres Salésiens doivent
prier et offrir des supplications et des neuvaines pour que moi,
Jésus, je vienne à eux et parmi leurs jeunes comme une lampe invi-
sible qui donne à tous lumière et chaleur. Moi, Jésus, je suis la
lampe, et vous le Temple où je désire habiter. Vous, la fenêtre ouverte
au monde par laquelle je verrai. Écris au Père Gabriel : “ Je viens à
toi dans la grâce, dans l’amour, dans la simplicité. Reste en Moi,
dans mon appel d’amour, pour que celui-ci réalise l’appel aposto-
lique. Les fruits de l’amour viennent de Moi. Ta souffrance est le
fruit de mon amour sacerdotal pour toi. Garde ton regard fixé sur
Moi, Jésus. Je t’exaucerai, je t’appellerai. Déposez les doutes et les
incertitudes, et recevez ma force, ma souffrance, ma paix. Moi,
Jésus, je serai bientôt avec vous. Jésus avec vous ! »
Savone, 24 décembre 1968
« Vive Jésus ! Oui, ma fille, c’est ainsi : Vive Jésus ! Maintenant
Jésus dicte, il parle maintenant. Écris en mon saint Nom : Jésus !
Tant de silence dans les cahiers ! Mais pas pour toi. Dans tes souf-
frances je t’ai gardée dans mon Cœur de Père, je t’ai donné la manne
du désert. Et toi, tu vis davantage en Moi qu’auparavant, et chaque
16 décembre à Don Zucconi, elle écrivait qu’elle reprenait l’école après une période
de traitement à la maison. Elle poursuivit en se référant à Jésus qu’elle avait entendu
à son chevet la veille, et comme Il lui avati dit : « […]“ Je veux t’aider, nous ferons
tout ensemble ». Dans cette Lettre, Véra ajoute : « Il y a quelques jours Jésus m’a
dit : “ Tu as une pièce de monnaie, dépense-la, donne-la à Moi ”. C’est une inter-
vention de peu d’importance, mais douloureuse » : c’était du sérum dans un genou.
Véra pensait avoir un mieux avec le repos et les soins, mais rien n’étatit changé, et
elle se fit opérer.
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28.10 Page 280

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jour tu avances dans ma Croix d’amour. Ce silence est un symbole
du mystère dans lequel doit vivre l’âme eucharistique qui M’incarne.
Ce silence précède ma venue sur vous. Dans un recueillement gé-
néreux attendez mon Heure. Le Père Gabriel doit écrire mes Mes-
sages pour les faire parvenir de toute urgence au Saint-Père. Qu’ils
soient envoyés à Rome par l’intermédiaire de la personne que je
lui ai fait rencontrer49. Moi, Jésus, je suis la Voie, j’irai au Pape,
moi, Jésus, je me manifesterai encore plus dans la Parole. Fais prier
les “ pauvres petits ” pour la grâce que vous attendez. Et toi, prie
aussi avec la souffrance dont je te revêts comme une épouse. Accepte
tout par amour pour moi, et sois-en certaine : je suis et je serai tou-
jours en toi et avec toi. Oui, je donnerai la lumière de ma grâce aux
appelés ; à toi aussi je donnerai plus de lumière, plus de force, mais
toi et d’autres petites âmes, vous devrez souffrir beaucoup. Je te
ferai don de Moi Crucifié. La lumière viendra à travers la révélation
de Moi dans mes Messages, et après les épreuves je me manifesterai
en esprit de Vérité, et je ferai ce que j’ai annoncé par la bouche du
prophète. Ma grâce n’aura pas de frontière sur la terre. Les hommes,
les pauvres, vivront de Moi et avec Moi. Moi, Jésus, je m’annoncerai
au Saint-Père avec un autre Message d’amour50. Vis recueillie, dans
la prière, dans la souffrance, dans l’humilité, et attends. Je te donnerai
la force pour écrire, la pauvreté en esprit pour demeurer en Moi, la
sensibilité à ma Voix pour que Véra de Jésus soit toujours ce petit
instrument dont Jésus puisse se servir pour écrire. Ne crains pas, tu
n’as pas écrit par ma volonté. Le silence est une voix qui parle. Si
tu m’aimais beaucoup, tu comprendrais ce langage muet. À qui di-
rai-je mon amour sinon à toi, aux pauvres, aux miséreux, aux inno-
49 Il s’agit d’un père dominicain, le Père Colosio. En février 1969, Don Zucconi
fera parvenir au Pape par son intermédiaire une présentation des Messages, accom-
pagnée d’une demande de bénédiction et d’autorisation. Le Père Colosio transmettra
les textes dactylographiés à un de ses confrères de Rome, le Père Lenzetti, spécialiste
en matières théologiques, qui remettra personnellement les lettres au Saint-Père le
mercredi des Cendres de 1969, après avoir examiné le contenu et exprimé un avis
positif.
50 Voir le Message du 15 juillet 1969 au pape Paul VI.
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29 Pages 281-290

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cents qui vivent seulement pour Moi ? “ Si tu m’aimais beaucoup,
je me révélerais à toi. Eh bien, je te ferai un Don, parce que mon
Cœur est riche d’amour. Je ferai Don de la capacité d’un amour
plus fervent, pour que “ mon ”51 âme soit immergée en Moi. Jésus
qui enseigne dans le silence. Jésus qui attire, Jésus qui donne sa lu-
mière. Je viendrai à toi sous peu, avec ma Parole52. »
Santa Corona53, 6 janvier 1969 Vive Jésus !
« Oui, ma fille, écris, écris mon saint Nom : Jésus ! Ce n’est
pas toi qui parles, qui penses, mais c’est moi, Jésus, en toi, dans
ton âme, qui te donne ma lumière : c’est ma Parole, la parole de
Jésus pour les pauvres comme toi… Que le Père Gabriel continue
sur le chemin qu’il a pris, et qu’il persévère en mon saint Nom,
Jésus. Je répète : qu’il persévère avec confiance. C’est la “ nuit ”
de l’épreuve, et moi, dans le silence, j’attends qu’il vienne à Moi
par la voie qu’il a devant lui ». * À ce moment, pendant que je
copiais la dictée sur la feuille, Jésus dicte ce qui suit54 : « C’est
l’attente. Moi, Jésus, j’attends l’appelé dans le silence. Je me détache
de ma Croix, et je vais à sa rencontre. Et toi, qui es mon âme, mon
51 Dans une note de son carnet, Véra précise qu’il s’agit de « l’âme de l’Ap-
pelé ».
52 Après ce Message Véra a connu une expérience mystique dont elle parle dans
une Lettre à Don Zucconi du 29 décembre 1968 : « Après ce message, j’ai vu (avec
l’âme) deux choses : j’observais l’aurore d’une fenêtre en montagne. Le soleil se le-
vait et sa lumière blessait mes yeux, mais très vite la lumière se déplaçait, ce qui me
permettait de rouvrir les yeux. J’avais demandé à Jésus : “ Ô Jésus, que fait le Saint-
Père, il ne fait rien pour ton Œuvre? ” J’ai vu, nous étions dans une Église majes-
tueuse, avec une longue table, une sorte d’Autel, avec une nappe blanche ; d’un côté
il y avait le Saint-Père assis, et en face de lui une grande quantité d’Ostensoirs avec
l’Hostie sainte : une rangée sans fin. Jésus avait expliqué un peu, mais je pense qu’il
en dira plus. Dites-moi, Père, réfléchissez sur la signification des Ostensoirs… [...]
À vous, cher Père Gabriel, bonne année avec Jésus, et que Jésus Vous fasse le Don
promis : “ Porte-moi avec toi ” ».
53 Nom de l’hôpital où Véra séjournera environ deux mois, avant d’y retourner
définitivement au mois de juillet.
54 Parfois, pendant que Véra recopiait les Messages à envoyer à Don Zucconi,
Jésus intervenait en dictant d’autres pensées à intégrer dans le Message, comme c’est
le cas ici.
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âme sacerdotale, viens à Moi : moi, Jésus, je suis prêt à t’embrasser.
Viens, abandonne-toi à Moi, à Jésus Eucharistie, à Jésus Prêtre
Éternel en toi, mon frère ! Que la force de mon amour bouleversant
te conquière ! Libère-toi, dépouille-toi des pensées terrestres et
viens à Moi. Regarde-moi, je veux que tu me découvres, que tu me
voies dans les messages eucharistiques que je t’ai adressés. Viens,
laisse toutes le choses qui te préoccupent, et suis-moi, suis ton
maître, Jésus. Aime-moi dans le saint Évangile. Réalise le mandat
que je t’ai confié et cherche-moi dans les Paroles que moi, Jésus,
j’ai voulu donner maintenant aux pauvres. Tu les feras connaître,
tu Me donneras en une lumière intime qui mettra les âmes dans une
relation d’union et de confiance telle, qu’elle n’a jamais existé que
pour les Saints. Ce “ Don ”, je veux le faire premièrement à toi.
Viens, et comme Jean, pose ta tête sur ma poitrine : tu sentiras ma
palpitation d’amour. Je te la donne, si toi, mon fils, mon frère, mon
ami, tu t’abandonnes à Moi avec confiance, avec foi. »
“ Ce sont les paroles de Jésus pour ses Prêtres salésiens ‘appelés’.
C’est ce que Jésus a dicté. ”
« Continue maintenant à copier à partir de l’endroit où moi,
Jésus, j’ai interrompu la copie pour dicter et répandre mon amour.
Qu’on reprenne donc à partir de cet endroit. Qu’il s’applique main-
tenant à sa mission, à la mission que Moi, Jésus, Maître de vie, je
lui ai confiée. Je désire qu’il en prenne soin dans une sainte humilité,
et Moi je me manifesterai aux autres appelés. À Véra, Jésus promet
l’amour de sa Maman, la Très Sainte Vierge Marie, toujours Vierge.
Véra de Jésus, remets-toi debout ! C’est Moi qui te le dis : ton Jésus.
Et attendez-Moi avec confiance. Je viendrai sur vous, Moi, Jésus
Eucharistie, je serai bientôt sur vous. Croyez, croyez, croyez ! Ma
Parole est grâce, elle est lumière, elle est soulagement pour tous.
Attendez avec un amour humble et reconnaissant. Véra de Jésus,
ne crains pas : Je suis avec toi. Je suis avec vous même dans le si-
lence. Véra de Jésus, ton amour, ta vie ne t’ont jamais abandonnée,
et c’est pour cela que tu es Véra en Moi, Véra en Jésus, Véra pour
Jésus. Je te bénis maintenant, et en toi je reste Prêtre Éternel pour
mes Prêtres et mes Prêtres appelés. Je te bénis, je vous bénis et je
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29.3 Page 283

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vous donne ma Maman, la sainte Vierge Marie, afin que vous soyez
confortés dans les épreuves et dans l’attente de son amoureuse Ma-
ternité. Obéis au p. Gabriel et écris ce que ton âme voit par Moi,
Jésus. Je le désire55. Jésus pour toutes les âmes ! Je vous rejoindrai
bientôt. »
Santa Corona, 10 janvier 1969
Jésus ! « Moi, Jésus, je désire que tu écrives encore. Nous avons
à “ parler ”, à “ traiter ” avec nos Prêtres. Par eux je veux encore
Me manifester dans l’annonce que je vous donne. Écris, ma fille
chérie, écris que je le veux ainsi : ce n’est pas toi mais moi, Jésus,
en toi, qui agis, parle, vivifie, fais... accepte la Sainte Croix d’amour.
Je t’inspirerai comme poussée par un frémissement de Grâce, de
Pardon et de Lumière. Tout ce que je te donne, je veux le donner à
“ mes ” âmes, à “ mes appelés ”. Je dois ouvrir la blessure de mon
Cœur divin, elle doit encore être déchirée pour que jaillisse mon
Sang vivant. Je la rouvrirai bientôt pour attirer les âmes sacerdotales
à un amour renouvelé, plus vif, plus eucharistique. Mon précieux
Sang suintera de cette Blessure pour vivifier mon Prêtre. Je le veux
nouveau, je le veux saint, je le veux tout à Moi. Que celui qui veut
recevoir ce baume divin accoure à Moi : je l’attends ! Je veux attirer
à Moi les âmes petites, les âmes grandes et en Moi former une seule
âme, un seul cœur. Soyez prêts pour cette annonce de grâce qui
arrive des Cieux, de la Maison de mon Père, qui parcourt l’univers
et descend sur la terre. Je vous assure que mes Anges au Ciel fré-
missent de joie et glorifient le Père avec des hosannas, tandis que
les Anges sur la terre attendent avec trépidation cette Heure : l’heure
à laquelle je me révélerai Moi-même à mes Prêtres. Alors il y aura
55 Il s’agit d’une expérience mystique que Véra a décrite dans la lettre du 6 jan-
vier 1969 : « Ce matin, 15 minutes environ, ou peut-être plus, après la Sainte
Communion que jusqu’à présent j’ai reçu au lit, j’ai “ vu ” Jésus à côté de mon lit
avec une chasuble noire. Il déplaçait son habit de Prêtre célébrant et me montrait la
blessure de son Côté. Celle-ci était d’abord fermée, mais ensuite elle était ouverte
et, après le Sang, l’eau qui en sortaient brillaiet. Il me demandait de m’approcher
de cette blessure ».
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de l’ordre : mon ordre dans les maisons, dans les paroisses, dans
les assemblées de laïcs. Alors vous verrez que nul n’est maître de
lui-même et des autres, s’il n’a pas été mon vrai disciple. Alors ou-
vrez l’Évangile, lisez-le et méditez-le, parce qu’en lui je suis le
maître qui enseigne. Cherchez-moi seulement dans la vérité, sui-
vez-moi dans l’obéissance, revêtez d’humilité votre mission. Vous
n’arriverez à cela que par l’amour et l’amour pur, l’amour de Jésus.
Maintenant mon Cœur est prêt à renouveler la blessure d’Amour,
afin que toutes mes Plaies soient complètes dans l’offrande à mon
Père et dans le don de l’Amour pour mes fils éprouvés, pauvres et
souffrants. Maintenant Jésus Crucifié a renouvelé pour vous les
grâces de ses Plaies. Maintenant priez et faites prier, parce que celui
qui demande obtiendra, celui qui frappe trouvera la porte entrouverte,
celui qui frappe fort apercevra une main qui ouvrira la porte. Au
cours des dictées, j’ai révélé les grâces de mes Plaies et je désire
que l’on prie et qu’on invoque comme je l’ai dit. Mes messages
doivent arriver à Turin. Au Saint-Père, tout l’Œuvre d’Amour. Je
suis : Jésus ! Jésus maintenant te bénit de sa Demeure Céleste. »
Santa Corona, 11 janvier 1969 Vive Jésus !
Jésus : « Ma fille, fille de ma Croix d’amour, fille de Jésus Eu-
charistie, fille de ma Mère, la Très Sainte Vierge Marie toujours Vierge.
Ce n’est pas toi qui aimes, mais c’est moi qui aime en toi, et avec cet
amour divin je déracine ton âme de la terre et je l’élève. Ce n’est qu’en
te purifiant, en te transformant en Moi que tu connaîtras quel est le
véritable, le pur amour. Je veux te donner la joie d’aimer, je veux te
communiquer ces délices des Saints. Véra, Véra de Jésus, est-ce que
tu veux aimer ton Époux Eucharistique de pur amour ? Laisse-toi
porter par MOI. Le Père Gabriel, je le répète, a agi sous mon inspiration
: à présent, qu’il ne craigne pas, car je suis avec lui. Que Franco de
Mondovi56 écrive à Véra pour qu’elle soit confirmée dans la foi, dans
56 Franco Mondino, originaire de Mondovi en Piémont, était un fils spirituel
du Padre Pio.
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29.5 Page 285

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ma Parole. Véra priera pour les souffrants et les moribonds, pour qu’ils
me désirent au moins en esprit. Que Rosa reste unie à Moi dans le Sa-
crifice Eucharistique, parce qu’elle ne trouvera lumière, réconfort et
grâce qu’auprès de Moi. Qu’elle ne craigne pas, mais qu’elle prie et
aie confiance, parce que moi, Jésus, je la vois. Liliana, Pina, Raffaella57
sont les âmes en qui je voudrais toujours habiter ; Silvio est le rappel
de mon Sacrifice renouvelé. Pour des âmes comme la sienne, moi,
Jésus, je cherche des âmes petites, des âmes victimes. Maintenant ce
Message est pour toi, mais que Gabriel sache que je suis toujours, je
suis, je suis Jésus et personne d’autre. Non pas toi, pauvre créature,
non, pas d’interférences, je ne les permets pas (tu es trop fragile !) ;
non, pas tes pensées à toi. Moi en toi, comme dans le saint Sacrifice
où l’eau est unie au vin : une seule chose. Quand ma Parole descend
dans ton âme, il est impossible de la séparer de toi, de même qu’il est
impossible de diviser l’eau et le vin qui se sont mélangés en formant
un seul ensemble : Moi. Attendez mon Heure, l’heure de ma Grâce.
Je ne ferai pas d’autre annonce, ne serait-ce que pour ne pas troubler
les faibles, mais je dis à tous ceux qui M’attendent : ayez confiance,
moi, Jésus, je triompherai. À Véra la patience dans l’épreuve. Dans la
souffrance elle sera en Moi et davantage pour Moi, puis mes Plaies
brilleront. Ma fille, fille de Jésus Crucifié, mon étreinte descend main-
tenant de la Croix. Attends-moi, je viendrai dans la Parole, je te
purifierai dans la souffrance et je reste en toi, je te l’ai déjà dit, comme
l’eau et le vin du saint Sacrifice. Je viendrai à toi parce que je désire
m’adresser individuellement à mes Prêtres appelés. Sois bonne, humble
et confiante. Le Padre Pio te protège, sois-en certaine. Jésus en toi te
bénit et reste en toi. Véra de Jésus, ne crains pas : tu es avec Moi parce
que je vis en toi et autour de toi. Ton Jésus. »
Santa Corona, 20 janvier 1969
« Écris mon Saint Nom trois fois à la Gloire des personnes de
la Très Sainte Trinité : Jésus dans le Père, Jésus le Fils, Jésus dans
57 Liliana et Pina sont les sœurs de Véra. Rafaella est sa nièce.
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29.6 Page 286

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l’Esprit Saint. Je viens à toi, mon âme bénie, et je t’infuse ma Paix.
Je désire que les “ appelés ” Salésiens soient les Temples de l’Esprit
Saint. Je désire qu’ils me portent Moi, Jésus Eucharistie, sur eux-
mêmes, dans la custode, pour me donner à tous. J’ai énuméré les
grâces que je répandrai à travers mes Tabernacles Vivants. Je vou-
drais qu’on les médite, parce que dans ce “ Don eucharistique ” je
rencontrerai, à travers vous, tous les pauvres, je traiterai avec eux,
je les embrasserai. Viendra le temps où dans la Custode bénie on
portera beaucoup de Particules ; un temps où j’irai chercher des
âmes pour me donner à elles, pour être reçu par elles. Mon Œuvre
d’Amour doit commencer sans tarder, tout de suite, mais ses déve-
loppements se feront dans un temps qui ne sera pas trop lointain.
Préparez-vous. Je descends des Cieux et je suis déjà avec vous,
pour qu’ensemble on prépare l’Heure de mon Père. Je guide l’Œuvre,
je guide vos pas vers la lumière. Que le Père Gabriel s’adresse au
Père Colosio pour l’acheminement de l’Œuvre au Saint-Père. Qu’il
prie pour la pauvre qui écrit, afin qu’elle soit forte, pure et sainte.
À Véra j’ai dicté des choses nouvelles et des choses anciennes pour
qu’elles soient intégrées dans mon dessein d’Amour. Moi, Jésus,
je désire pour les âmes petites, pour les âmes victimes, l’esclavage
d’amour envers ma sainte Mère58. J’ai recueilli dans mon Œuvre
les fruits les plus saints et les plus faciles, afin que vous trouviez de
quoi nourrir votre esprit. Je vous ai donné une autre lumière de
Grâce, celle de mes Plaies, parce que ma Miséricorde veut embrasser
toutes les âmes. Allez maintenant et avec le saint Évangile diffusez
le langage fraternel d’amour parmi les pauvres pour qui moi, Jésus,
je parle et je dicte. À Rosa il faut faire parvenir mes Paroles. À
Silvio ma bénédiction. Au petit Fabio une invitation d’amour :
viens, âme pure, Jésus Eucharistie veut descendre en toi ! Que le
Père Gabriel travaille avec sérénité et confiance. Bientôt il sera im-
mergé en Moi, dans mon Œuvre, et pour cette sainte Croix d’Amour
58 Référence au Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge de saint Louis-
Marie Grignion de Montfort.
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29.7 Page 287

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il est immolé en Moi. Au Pape nous irons, nous irons et mon Ta-
bernacle sera comme moi, Jésus, je le désire. Quant à toi, tu es ici
par ma volonté. Je me révélerai à toi dans la mesure où tu auras
aimé les pauvres. Emilia Massoleni59 est en Moi, dis-le-lui. Demande
l’approbation du Père Gabriel pour l’avoir fait participer à mon
Dessein d’amour. Détache-toi, ma fille, viens à Moi. Ma fille, Véra
de Jésus, offre-moi tout : ton indigence, ta maladie, ta grisaille. Au
Ciel dans mon Sacrifice, tout brille, tout est Gloire en Moi à mon
Père. Tiens-toi prête à tout appel, parce que moi, Jésus, je désire
que tu acceptes ma volonté jour après jour et à toute heure. Tiens-
toi prête, Jésus est près de toi. Pour le Saint-Père, pour les Prêtres,
encore des messages : les derniers. Écris, écris encore : Jésus vient
à toi. Véra de Jésus, je t’attire à Moi. Jésus qui aime. »
Santa Corona, 2 février 1969
Jésus : « Écris mon Saint Nom, Jésus. Écris que moi, Jésus, j’aime
toutes les âmes, que je vois, que je souffre... et m’immole avec vous
et avec vous je m’offre, Moi, Jésus Victime, à mon Père. Écris que les
flammes d’amour me consument dans l’éternel Sacrifice. Écris que
l’humanité souffrante, l’humanité tourmentée, l’humanité rebelle sera
sauvée uniquement par Moi, par mon Sacrifice, où mon Sang renouvelé
et offert à Dieu le Père descend par vous sur ceux que j’appelle et que
j’aime encore comme des frères. Révèle cet amour inépuisable avec
lequel je veux éterniser vos âmes dans mon holocauste. Je donnerai à
manger aux pauvres, je soulagerai les souffrances du malade, je ré-
pandrai grâce, pardon, paix sur les obstinés. Moi, Jésus, je viendrai
sur vous et pour vous, et par vous je voudrai aller comme une Église
qui va et qui avance en tout lieu. Par les mains du Saint-Père je me
poserai sur mes Tabernacles et dans ces temples vivants je formerai
mon Temple. Maintenant ce sont les ténèbres, mais bientôt elles seront
dissipées par la lumière. Moi, Jésus, je suis la lumière du monde et en
vous, avec vous et par vous, nous la donnerons aux frères. Que l’on
59 Emilia Massoleni écrivait à Véra au nom du Padre Pio.
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29.8 Page 288

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prépare les Tabernacles à ce Don, afin que ma venue parmi vous soit
manifestée aux bons par cette union mystique pour laquelle nous nous
apprêtons à attendre l’“ Heure de Dieu ”. Je révélerai cet amour inex-
primable à mes appelés, et je leur révélerai ce mystère de foi et d’amour.
Ma Mère interviendra dans ce dessein d’amour auprès du Saint-Père
et, à travers Paul VI, Elle vous donnera Moi. Attendez ces événements
avec confiance, avec patience, avec humilité. Les épreuves servent à
mon Œuvre, elles vous fortifient ; les souffrances soutenues par ma
grâce servent à vous purifier. L’abandon est salutaire, parce qu’il vous
fait constater votre nullité et votre incapacité à me servir sans Moi. Je
veux donc que vous soyez humbles et miséricordieux, en vous redisant
: dans le monde mais pas du monde. Soyez prêts à accueillir tout appel
venant de Moi sous diverses formes, mais qui jaillit toujours de Moi,
Jésus. Que chacun de vous l’accueille avec un amour profond, parce
qu’il est Don, Don de mon Cœur pour chacun des appelés et qu’il sert
à ouvrir les voies à mes Messages, parce qu’il sert à Me révéler. Quand
je me serai manifesté, j’aurai donné Moi-même aux hommes dans
leur vie journalière et ils marcheront dans ma voie, parce que moi,
Jésus, je suis la Voie. Jésus à ses frères. »
Santa Corona, 6 février 1969
Jésus : « Écris : mon Œuvre d’Amour jaillit de la blessure de mon
Côté. Elle est amour miséricordieux, elle est Salut, elle est Œuvre Ré-
demptrice. Écris que Jésus veut, désire que son Œuvre soit instituée,
autorisée par le Saint-Père. Dis à tes Supérieurs que c’est Jésus qui
désire, qui veut ses Tabernacles Vivants. C’est moi, Jésus, qui veux
donner au monde Moi, la Lumière, par mon intermédiaire. C’est moi,
Jésus Eucharistie, la lumière qui dissipe et fait fuir les ténèbres. Quand
j’irai sous les Saintes Espèces non seulement en vous, mais aussi sur
vous, je porterai la lumière aux autres âmes. Ceci vous paraît un
mystère pour vous maintenant, et pour le moment acceptez-le dans la
foi. Demain cet acte de foi donnera des grâces innombrables. Préparez
les voies du Seigneur, mes voies, afin que je vive avec vous et que je
vous enseigne le précepte de mon amour à vous, et, par vous, à nos
frères. Préparez-vous à m’accueillir, parce que moi, Jésus, je viendrai...
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29.9 Page 289

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L’heure de Dieu approche, et je désire être avec vous et sur vous, afin
que là où je suis, et où est mon Père, là soit aussi mon serviteur. Pré-
parez-vous à m’accueillir avec amour. À chacun et pour chacun je
suis et je serai votre ami, votre frère, votre Rédempteur. Que vos cœurs
ne soient pas troublés par ces prédictions : que les bons attendent avec
confiance et humilité, que les pécheurs se repentent, que ceux qui sont
loin retournent à Moi, à ma Table. Moi, Jésus Eucharistie, je vous at-
tends. À Véra de Jésus une promesse : dans l’acceptation de ma volonté
l’offrande deviendra pure et sincère et humble. À Véra de Jésus ma
force et mon amour. À Véra de Jésus mon Cœur dans mes bien-aimés
Prêtres par lesquels moi, Jésus, Prêtre Éternel, j’épouse ma petite
âme. Maintenant le silence revient en toi, mais ma voix, voix de Jésus,
retournera dans l’amour gratuit de l’Esprit Saint, et le Père et le Fils
seront en toi pour notre gloire, pour la révélation et la manifestation
de mon amour envers mes Prêtres. Je viendrai, je viendrai, âme pauvre
et petite, pour toi et pour toutes les âmes. Je viendrai pour t’embrasser,
pour vous embrasser. Moi, Jésus souffrant, je vous regarde depuis la
sainte Croix et je vous unis à Moi. Tu n’as rien et tu as tout en Moi.
Abandonne-toi à Moi et fais que ton Jésus porte son épouse, Véra de
Jésus. Maintenant je vous ai bénis, et vous, vous vivez de joie, d’amour,
de Moi, de Jésus. Cette pensée s’adresse aussi à Emma60 et à toi. Je
descends dans l’intimité de votre esprit et je reste en vous dans la lu-
mière de l’Esprit Saint. Je suis en toi, je suis en vous, je reste en vous
: moi, Jésus ! »
On reprend. « Parle, ô mon Jésus, et ton pauvre serviteur
t’écoute. »
60 Emma est une malade de l’hôpital Santa Corona dont on ignore le nom de
famille. Dans sa lettre du 31 janvier 1969 Véra écrivait à Don Zucconi : « L’état de
santé d’Emma empire : c’est l’âme victime qui s’est offerte à Jésus, Unique Victime
Immaculée, par Amour. Elle est déjà dans la paix de Jésus ! Emma vous remercie et
vous salue à son tour. Elle vous prie de vous souvenir d’elle dans vos prières, comme
elle le fera pour vous. Emma se souvient de vous car elle vous a entendu prêcher
chez les Capucins (à Alassio), et quelquefois chez les Salésiens ». Quelques jours
plus tard, Jésus dictera ce Message à Véra : «À Emma ces paroles de l’Époux : “ Il
viendra, se manifestera et ce sera joie, ce sera lumière, ce sera bonheur éternel »
(Message du 13 février 1969).
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29.10 Page 290

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« Jésus : Tu le demandes, parce que moi, Jésus, je désire “ parler
”. Parle, ma fille, de mon Amour, parle de ma Miséricorde. Je vous
veux sauvés, je vous veux rachetés en Moi. Écris, écris pour mes
Prêtres, écris pour tes Supérieurs de Turin, de Sampierdarena, dont tu
dépends désormais. En Marie Auxiliatrice, à Turin, je veux qu’on mé-
dite mes Messages d’Amour. Demandez au Ciel l’assistance de ma
Mère, Marie Auxiliatrice, pour qu’elle soit votre Maîtresse et qu’elle
vous enseigne la simplicité et le caractère grandiose de mon Œuvre.
Je veux que vous invoquiez et ayez en grande vénération votre Saint
Fondateur, Saint Jean Bosco. Il doit être pour vous un Père aimable,
qui vous guide dans la voie de l’humilité, vous aidant à voir Moi,
Jésus, dans la Volonté de mon Père à travers ces écrits. Ma main qui
écrit dans celle de cette pauvre petite est un signe d’union entre Moi,
Jésus, et les âmes pauvres. Qui est-ce qui écrit ? Peu importe. Ce qui
est écrit vient de Moi, de Jésus, et donc est Vérité, est vie, est Voie de
salut. À Turin qu’on médite les écrits avec humilité. Invoquez mon
Père pour qu’il renouvelle en vous une nouvelle Pentecôte, et que
l’Esprit Paraclet diffuse sa lumière de grâce, lumière d’intelligence,
lumière de sagesse, d’amour. Pour réaliser cette grande et universelle
mission, que le Recteur et le Vice-recteur mettent maintenant leur
confiance en mes Martyrs, en les Apôtres et, je vous le rappelle encore
une fois, en Saint Jean Bosco. Dans cette intention faites des triduums
pour que je me révèle et que ma Volonté soit faite. Les triduums doivent
être des triduums d’adoration eucharistique, collective et individuelle,
car moi, Jésus, je donnerai toutes les grâces à travers mon amour eu-
charistique. Plus vous m’honorerez dans le saint Tabernacle, plus
vous restez en ma compagnie, plus moi, Jésus, je viendrai à vous, je
descendrai sur vous.
Pour Don Borra. À toi, mon Prêtre que j’aime, la palpitation de
mon amour eucharistique, à toi les battements de mon Cœur. Viens et
repose sur ma Poitrine. Ton Jésus qui t’écoute.
Écris, écris encore. Dans la sainte obéissance tu me rends honneur.
Dans la sainte obéissance tu me glorifies avec mes créatures et mes
Saints. Dans la sainte obéissance je suis en toi et avec toi.
À Gabriel, apôtre de prédilection de mon Œuvre d’Amour. Je le
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30 Pages 291-300

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30.1 Page 291

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soutiens, je l’aide, je le réconforte et l’illumine. Pour Gabriel ma bles-
sure d’amour, pour que le même amour, la même soif de bien, la même
ardeur pour les âmes nous consument “ ensemble ”.
À don Bocchi Giovanni je révélerai mon amour et le mandat
d’amour que je veux déposer dans ses mains consacrées. Qu’il dise
lui aussi avec Véra : “ Parle, ô Seigneur, révèle ta Volonté, je veux
t’obéir par amour. ”
Et puis nous écrirons encore aux Supérieurs, et le Cœur de Jésus
frappera, il insistera au cœur de ses appelés pour leur dire : “ Ouvre-
moi, je suis Jésus ! Regarde-moi, reconnais-moi : je suis ton Jésus ! ” »
Santa Corona, 13 février 1969
« Jésus, pour toi, pour tous. Écris, sois forte en Moi. À présent
ma Pensée Eucharistique est donnée et révélée aux hommes. Elle doit
maintenant être accueillie par mes appelés : ils seront les Calices que
moi, Jésus, je remplirai de mon Sang, de Moi. Rome sera votre Mère
en ma Mère, car toute lumière est donnée aux hommes par la Vierge
Très Pure. Elle qui a conçu le Fils du Très-Haut par l’Amour de l’Esprit
Saint, elle, l’Immaculée, elle a porté et elle porte dans son Cœur
l’Œuvre de ma Miséricorde et de mon Amour. Elle, la Mère qui donnera
encore et toujours la Lumière au monde, elle donnera et révélera Moi,
son Jésus, la Parole de Jésus, à travers sa Divine Maternité : Maternité
de la Très Sainte Vierge Marie toujours Vierge. C’est la maternité de
l’Œuvre d’Amour de Jésus, car rien n’est donné à l’humanité par le
Très-Haut sinon par Marie Immaculée. À Rome ma Mère révélera
Moi, mais à Turin Marie Auxiliatrice formera le Berceau de l’Œuvre,
où naîtront et d’où partiront mes Tabernacles sur les chemins du
monde. Ils iront, et moi, Jésus Eucharistie, je serai en eux et sur eux,
et pendant qu’ils porteront et donneront Moi, Lumière du monde, Lu-
mière pour les autres âmes, moi, Jésus, je les porterai amoureusement,
comme un Père porte sa créature dans ses bras robustes. Ô âmes qui
m’entendez et m’écoutez, préparez dans votre cœur le berceau pour
votre Jésus Enfant, et apprenez de Celle que je vous ai donnée pour
Maîtresse Spirituelle de mon Tabernacle Vivant ! Véra de Jésus, ma
fille, tout vient de Moi ! Aie confiance, ne crains pas. Je me servirai
291

30.2 Page 292

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encore de tes misères pour donner ma Miséricorde, pour attirer les
cœurs à la confidence et à la confiance. Puis Jésus te libèrera de l’en-
chevêtrement des inquiétudes humaines, il te délivrera des filets qui
suffoquent ton esprit et alors tu vivras de Moi, de mon esprit, de ma
paix. Supporte-toi toi-même et ne tombe pas dans l’amertume. Ta mi-
sère est croix, croix plus pesante tandis que tu viens et avances dans
ma voie, croix utile pour ta sanctification, pour ton humilité. Le Père
Gabriel doit avoir davantage confiance en Moi. Je vis dans mon Prêtre,
et celui-ci doit “ s’abandonner à Moi ”. Écris, écris toutes mes paroles.
Écris et obéis au Père Gabriel, et fais ce qu’il te dit. À Rome mon
Œuvre sera bientôt examinée, et le Pape prendra ses dispositions à la
suite de ma miséricordieuse intervention. Si vous persévérez dans la
foi, dans la confiance, je vous ferai connaître les motifs du silence de
la part du Saint-Siège. Maintenant c’est moi qui interviendrai, moi,
Jésus, en ma Mère. Qu’est-ce que j’attends de Véra de Jésus pour cela
? Qu’elle croie sans peur, car je ne permettrai pas qu’elle écrive ce qui
ne vient pas de Moi. Dans cet écrit il y a la vérité, parce que dans cet
écrit il y a Jésus. Obéissance, fidélité, persévérance, humilité et des
actes, des actes d’amour continuels en se rappelant que moi, Jésus, je
suis dans son cœur et que jamais, jamais je ne la laisse. À Emma ces
paroles de l’Époux : “ Il viendra, se manifestera et ce sera joie, ce
sera lumière, ce sera bonheur éternel ”. Oui, écris, Véra de Jésus,
parle à ton Jésus, et avance-toi, et pendant que tu avances par ma
Grâce, montre-moi ton cœur blessé. Je transformerai ces blessures en
blessure d’amour, de mon Amour Eucharistique. Ce livret est terminé
et toi, offre-le à la Gloire de la Très Sainte Trinité, et pour chacune des
Personnes, afin que le Fils, Jésus, soit glorifié dans le Père, et que ces
deux Personnes engendrent l’Amour, l’Esprit Saint, dans l’Unité divine
qui descend, légère comme le vol d’une colombe sur vos âmes, ardente
comme mon Cœur dans l’amour, pur dans les pensées dont je désire
que vos esprits soient pénétrés. Voici que moi, Jésus, j’envoie encore
sur vous mon Esprit de Grâce et dans ce don recevez Moi, Jésus Eu-
charistie, en vous, sur vous, pour vous. Je veux rester dans mes Ta-
bernacles jusqu’à la fin. Jésus qui ruisselle de Sang. »
292

30.3 Page 293

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LIVRET XI
Et toi qui lis...
Arrête-toi... médite les paroles de Jésus.
Ne sois pas pressé !
Jésus aux âmes

30.4 Page 294

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Savone, 24 février 1969
Jésus : « Je suis dans ton cœur, dans ton âme. Écris dans la
sainte obéissance ce que je te dicte. Tu as trop peur, signe de ta fai-
blesse et de ta misère. Si tu écris, c’est parce que moi, Jésus, je le
veux. Ce n’est pas toi qui penses, qui agis, mais moi en toi avec ma
Grâce. Et Grâce signifie aussi lumière, lumière de Dieu, lumière
céleste, amour de mon Cœur outragé par les hommes et toujours
amoureux de leur cœur, de leur amour. C’est ainsi que je viens à toi
et que je conquiers le cœur le plus petit qui existe parmi tous mes
fils. Est-ce que tu vois, ma fille, ce que fait ton Jésus en toi ? Est-ce
que tu sens comment Jésus Eucharistie imprègne ce pauvre cœur
humain de Lui-même, de son amour ? Mon amour, tu le sens bien,
est aussi douleur, douleur d’amour. Si tu souffres, c’est parce que
moi, Jésus, je t’aime, et cet amour est la flamme qui doit consumer
mes nouvelles Demeures. Ne crains pas maintenant, et surtout ne
doute pas de mes paroles. Les révélations que moi, Jésus Eucharistie,
je t’ai données dans ma sainte Grâce, doivent voir la lumière. Elles
doivent resplendir comme un Phare de salut pour mon Église. Le
silence du Pape. Il est fait de prière, de recueillement, d’attente
confiante de la révélation de Moi, Jésus, et donc de la Vérité. Paul
VI attend le signe du Ciel de mon Amour Eucharistique, et moi, Jé-
sus, je le donnerai à travers le Cœur Immaculé de ma Mère, afin
que vous compreniez toujours plus que je ne fais rien sans Elle. La
Rédemption des hommes est confiée à son Cœur de Mère. Recourez
toujours à Elle... Maintenant mes Saints prient et dans la Très Sainte
Trinité ils voient mon Œuvre d’Amour. Ayez recours à eux, unis-
sez-vous dans la Communion des Saints. Je veux que mes âmes vi-
vent aussi de l’amour des Saints, afin que Ciel et Terre soient un
dans l’invocation de ma Miséricorde. Tu as écrit en mon saint nom,
Jésus, dans l’obéissance qui t’a été confirmée par le Prêtre, dans
l’obéissance que moi, Jésus, Fils du Très-Haut, je te renouvelle tou-
jours, de même que je renouvelle, sur l’autel, mon Sacrifice d’Amour.
Ce matin, à l’Église, durant la célébration, ma Mère a intercédé
pour toi, et ta fragilité m’a fait de la peine. Aucune épouse ne sera
jamais faible et fragile comme toi : je te l’assure ! Ne crains pas, la
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30.5 Page 295

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Reine du Ciel t’aidera à remplir ta mission pour laquelle tu dois
vivre. Je t’annonce des douleurs et des souffrances et, surtout, un
si grand amour. Oui, je te donnerai cette flamme d’amour qui brûle
déjà en toi, mais qui grandira tandis que tu viendras à Moi. Quand
on se moquera de toi, console-toi et exulte en Moi, parce que c’est
le signe que moi, Jésus, je te rends semblable à Moi. Quand moi,
Jésus, je triompherai, tu seras cachée et négligée, réjouis-toi de ma
Gloire à ce moment-là. Bientôt tout sera fini pour toi. C’est main-
tenant le temps des épreuves, des contradictions qui précèdent mon
Triomphe Eucharistique. Le Pape croit, sois-en certaine, mais ma
révélation est nécessaire pour donner à mes âmes le Sacrement de
l’Amour. À Turin il y a peu d’intérêt pour ma Cause, mais dans la
Maison de ma Mère, Marie Auxiliatrice, beaucoup de cœurs sacer-
dotaux seront “ communiés ” par la Sainte Vierge Marie. Écris,
Véra, Véra de Jésus, écris et obéis. Mes Plaies te recueillent et te
gardent. Écris pour l’amour et la Gloire de ton Jésus. Demain ces
paroles porteront tant et tant de réconfort aux cœurs de nos frères
affligés. L’agonie que souffre et dans laquelle vit Gabriel est une
consolation pour Moi. Dis à Gabriel que j’ai besoin de ses souf-
frances, de la fidélité de son âme sacerdotale, pour mon Œuvre
d’Amour. Dis à Gabriel que Jésus, au nom de la sainte obéissance,
est venu sur la terre et s’est fait crucifier. C’est pourquoi, dans ma
sainte obéissance, j’ai appelé l’âme la plus petite qui existe à obéir
à Moi, à Jésus, en écrivant mes révélations, ma Parole, selon l’usage
courant qu’elle a l’habitude de suivre. En mon Saint Nom, Jésus,
qu’on ne doute plus, qu’on ne doute plus. J’avais annoncé des
épreuves, des difficultés et d’autres choses... Soyez forts et ne crai-
gnez pas. Ma Volonté sera faite sur la Terre comme elle est faite
aux Cieux. Jésus, votre Père. »
Savone, 28 février 1969
« Écris, mon Nom est Jésus ! Ma pauvre âme, je te vide de toi et
je te remplis de Moi, de Jésus, de mon ardeur. L’appel est de Moi, il
vient de Jésus : tu le reconnaîtras à ses fruits. Je désire que tu me dé-
couvres et que tu Me reconnaisses dans les événements tantôt joyeux,
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30.6 Page 296

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tantôt orageux. Rappelle-toi cependant que le beau temps revient
après l’orage. Peu nombreux sont pour le moment les Prêtres qui ai-
ment mon Œuvre d’Amour, alors que moi, Jésus, j’ai désiré et je
continue à désirer que beaucoup de mes appelés soient préparés à
me recevoir, pendant qu’à Rome on lit, on discute, on médite et on
attend ma révélation. Si on avait cru, moi, Jésus, j’aurais révélé à
chaque appelé individuellement mon plan d’amour particulier, je
lui aurais parlé ainsi, cœur à cœur, et notre colloque aurait été un
colloque intime d’amour eucharistique. Pourquoi ne me crois-tu
pas ? Pourquoi ne croit-on pas à un si grand et inconcevable amour
de Père ? Ô hommes de peu de foi, jusqu’à quand moi, Jésus, au-
rai-je compassion de vous ? Va maintenant à la Scala Santa61 et
dans mon Précieux Sang tu prendras le visage de la petite victime
en Moi. Alors moi, Jésus, je t’offrirai à mon Père, afin qu’Il te voie
toujours en Moi. Moi en toi, et toi en Moi dans la Passion que je te
donnerai bientôt pour t’orner comme l’épouse qui se prépare aux
noces les plus mystiques de son Amant. (Interruption...)
Veux-tu que je révèle mon amour aux “ petits ”, comme moi,
Jésus, je le révèle à toi ? Devenez un en Moi, soyez unis, soyez
humbles, et que le frère s’aime lui-même dans le frère. Je veux
vous donner un réconfort, une consolation constante : la flamme
de mon Amour Eucharistique. Chaque âme qui, avec une intention
pure, continue à se nourrir de mes Chairs Eucharistiques sera
éveillé à une nouvelle Vie, une Vie d’Union et d’intimité mystique
avec Moi sous l’action de ma sainte Grâce. Vous sentirez l’Esprit
Saint agissant au plus intime de vous-mêmes pour accroître en vous
la foi et la charité envers vos frères. Soyez certains que ce que moi,
Jésus, je donne à une âme, je le donnerai à toutes les âmes si elles
savent me suivre. Mon Œuvre d’Amour devra s’étendre ensuite
aux Carmes Déchaux, car moi, Jésus, je suis venu pour donner mon
61 Véra se rendra à Rome quelques jours plus tard et gravira les marches de la
Scala Santa en portant avec elle les livrets écrits à cette date. Elle recevra la grâce
d’union avec Jésus Victime et elle s’offrira au Père, afin que tous les appelés reçoi-
vent la grâce et les dons qu’elle-même avait reçus : la grâce de la permanence eu-
charistique dans l’âme, le don eucharistique, la parole intérieure.
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30.7 Page 297

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amour à tous62. Avec la soumission que tu dois au Prêtre, reçois
son consentement pour parler de mon Don Eucharistique au Père
Guido. Celui-ci, pour le moment, doit écouter, méditer et conserver
dans son cœur sacerdotal mes paroles, paroles de Jésus pour les
pauvres. Demain, quand tu seras loin d’eux, tout servira à me glo-
rifier. Ils doivent être participants de Moi par l’intermédiaire de
mon Œuvre d’Amour au moment fixé et voulu par Moi. Pour le
moment il suffit que l’un d’eux soit au courant jusqu’à la fin et se
taise. Ceci est la volonté établie par mon Père. Après le consente-
ment et l’obéissance au Prêtre, prépare le Père Guido et à la fin
rends-le participant au moyen d’un manuscrit. Durant ces quelques
mois de permanence au Deserto, tu dois “ Me donner ”, Me confier
(interruption...). »
Rome, 4 mars 1969 Jésus, Jésus, Jésus.
« Ma Parole est descendue en toi comme fruit de la grande
grâce que “ ton Jésus Eucharistie ” te donne. Tu es ici à mon service,
pour ma Cause. Moi, Jésus, je t’ai appelée, maintenant tu es ici
parce que je l’ai voulu. Tu es dans ma sainte Grâce. Nous referons
à pied le chemin parcouru : celui qui conduit au Calvaire. Tu es ici
pour recevoir une Grâce plus grande, plus de force intérieure ; tu es
ici parce que moi, Jésus, je désire revoir ton âme en Moi passer par
la “ Voie ” que moi, un jour, j’ai arrosée de Sang pour toi. Maintenant
tu peux, grâce à ce Sang précieux, venir à Moi et refaire le même
chemin, “ mon ” chemin. Tu es ici pour Moi, pour toi, pour les âmes
petites, pour les âmes de mes Prêtres. Le Ciel t’assiste : crois-le !
Parole de Jésus. Ma fille, ma fille chérie, il n’y a pas de tromperie,
crois-le ! Je t’ai vue avec mes Paroles serrées sur la poitrine, et
c’est ainsi que je t’ai reçue en Moi dans l’acceptation de ma volonté,
du mandat que je t’ai confié. Maintenant, Véra de Jésus doit défendre
le Don de l’Aimé. Tu auras bientôt un Ange qui te guidera le long
62 Pour la première fois les carmes sont indiqués comme destinataires du Mes-
sage de l’Œuvre à côté des salésiens. Le Père Guido Roascio était assistant des élèves
près de l’Ermitage Saint-Joseph à Deserto di Varazze, où enseignait Véra.
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30.8 Page 298

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du chemin63. Je l’ai choisi pour toi afin qu’il soutienne ta faiblesse,
et bientôt tu auras sa participation. Ensuite tu révéleras au Prêtre ce
qui t’arrivera. Ce cadeau est nécessaire pour dissiper les doutes qui
forment l’objet de tes frayeurs. Alors tu soutiendras avec fermeté
et sérénité les autres épreuves, les vicissitudes que tu rencontreras.
Ne crains pas, reste en Moi, en ton Jésus, car j’ai vaincu le monde.
Demain une journée intense t’attend, toute à “ mon service ”, et toi,
pauvre chose, tu pourras avec Moi rendre honneur à mon Père. Tu
auras des surprises, des surprises d’amour. Fais-en ton profit pour
toi et pour les autres âmes. Maintenant je te laisse reposer. Je demeure
en toi, moi, Jésus, je vis en toi. Copie et expédie mes dictées au
nom de la sainte obéissance par laquelle moi, Jésus, je t’unis et je
t’épouse à ma Croix d’Amour. Jésus souffrant. »
Pendant que je copiais, Jésus a ajouté : « et je t’épouse », c’est-
à-dire « je t’unis et je t’épouse à ma Croix d’Amour ».
Rome, 6 mars 1969 Vive Jésus Eucharistie
« Écris, ma fille chérie : c’est Jésus qui le veut ! Je suis ici avec
toi, devant toi, dans le Sacrement de l’Amour. Il n’y a pas de trom-
perie, mais Jésus : la Vérité. Mon Œuvre d’Amour, dans sa Croix,
avance. Au Ciel mes Anges, mes Saints prient mon Père en Moi
afin que l’heure de ma révélation ne tarde pas. Une grande grâce
t’a été accordée ce matin au Vatican, dans la Ville sainte. Mes
Apôtres Pierre et Paul, et Jean XXIII et Pie XII, t’ont fait bénéficier
de leur protection. Personne ne recourt en vain à eux, si vous allez
vers mes Saints avec une foi profonde et une profonde humilité.
Voici ma volonté : moi, Jésus, je donnerai aux âmes petites et gé-
néreuses les mêmes dons que j’offre à toi. Aucune de ces âmes ne
devra se sentir seule et perdue, parce qu’elle aura en elle Moi. Elle
63 Ce sera l’Archange Raphaël, qui restera aux côtés de Véra, à l’hôpital, durant
les derniers mois de sa vie sur la terre, quand par volonté du Seigneur elle sera Ta-
bernacle Vivant, portant Jésus Eucharistie. En elle Jésus renouvellera son Holocauste
pour la naissance de l’Œuvre (Message du 27 janvier 1969).
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30.9 Page 299

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portera pour ses frères Moi, dans les Saintes Espèces Eucharistiques.
À ces âmes petites et humbles, dociles à l’action de ma Grâce sanc-
tifiante, je parlerai, et je guiderai leurs pas. Je les aiderai à surmonter
les incertitudes, les difficultés, car nous ferons “ tout ” ensemble :
moi, Jésus, et l’âme humble. Nous serons “ un ”, comme l’eau et le
vin dans le saint Sacrifice. Je donne mes Grâces sans mesure aux
pauvres qui Me cherchent avec pureté d’esprit. Tu es la première
âme sur laquelle j’opère avec ma Grâce sanctifiante, et je réalise
mon Dessein d’Amour. Tu sais pourquoi je t’ai choisie : à cause de
tes misères et de tes faiblesses. Ce ne sont pas tes péchés, parce
que moi, Jésus, je ne les rappelle plus ; ce sont tes angoisses, tes in-
capacités, tes afflictions, la nullité de ton être, qui te poussent vers
Moi et font de toi une âme toute “ mienne ”. À ton cœur si petit j’ai
révélé l’immensité de mon Cœur et maintenant aussi ma blessure
d’amour. Et Moi, Jésus, je me penche sur toi et je t’ouvre mon
Cœur. Maintenant je te parle, demain je parlerai à d’autres âmes
pures, saintes et fortes. Bientôt Jésus sera avec vous dans la Parole,
afin que le colloque intérieur soit pour chaque âme le révélateur de
Jésus Maître qui guide, qui enseigne, qui conduit à la sainteté l’âme
qui veut et désire tout donner à son Époux. Ô âmes petites et faibles
mais toutes miennes, ô âmes fortes et grandes en Moi, je vous donne
Moi dans la Parole intérieure comme un don d’amour de l’Esprit
Saint. Ne crains pas, Véra de Jésus, les silences. Les Supérieurs
parleront, comprendront64. Le Pape appellera... je ne te précise pas
la date pour que ta paix soit complète. Moi, Jésus, je te donnerai un
signe. Il te dira que Rome, dans sa Mère Église, ouvre la porte.
Quand il descendra en toi, réjouis-toi dans la tribulation car moi,
Jésus, je t’absorbe, je te complète en Moi. Jésus Eucharistie te fait
le don de Lui-même, de ses mérites et te rend participant de son
Immolation. L’offrande est maintenant aux Cieux, devant le trône
64 Paroles prophétiques : la lettre du Recteur Majeur, Don Ángel Fernández Ar-
time, publiée pour la première fois en Italie en 2017 (cf. Portami con te !), ouvre la
porte de la Congrégation Salésienne à l’Œuvre des Tabernacles Vivants en vue de
sa réalisation et de sa diffusion.
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30.10 Page 300

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de mon Père, et ma Mère l’accompagne de ses soupirs d’amour.
Mes Anges tressaillent et se réjouissent, mes Saints louent et re-
mercient le Créateur, Dieu le Père, pour son immense amour pour
toi, pour l’humanité d’aujourd’hui. Que le Père Gabriel soit patient
et prudent. Son Jésus l’aime vraiment beaucoup et il est content de
son ministère.
Écris, Véra de Jésus. Aux incrédules, à ceux qui doutent Jésus
dicte : ce n’est pas vous qui M’avez choisi, mais c’est moi, Jésus,
qui vous ai choisis. Ce n’est pas toi qui poursuis de pieuses illusions,
mais c’est moi, Jésus, qui te communique ma parole : parole de
Dieu pour les “ pauvres ”. Ici, devant Moi, dans le Très Saint Sacre-
ment de mon Amour où je suis vivant et vrai, vrai Dieu et vrai
Homme, je confirme ma parole, parole de Jésus, et ma volonté. Et
ma volonté est celle-ci : diffuser mon Œuvre d’Amour, la faire
connaître aux âmes petites parce qu’elles attendent Moi. Ces paroles
sont lumière, et comme elles sont de Moi, elles doivent resplendir
et ne resteront pas cachées. Le monde a besoin de Moi, et moi je
vais au monde dans mes Tabernacles Vivants. Je veux embrasser le
monde entier, parce que l’homme ne me connaît pas, ne m’aime
pas, ne me désire pas. Je cherche mes temples, mes églises qui vont
par les chemins, je veux qu’elles Me portent et Me donnent. Et
voici quelle est la Volonté de mon Père : que l’Époux repose sur le
cœur de l’Épouse. “ Tabernacle Vivant est son Épouse ” et Jésus
Eucharistie est consolé, aimé, glorifié, car Il trouve ses délices en
vivant, souffrant, luttant et aimant avec “ ses ” créatures. Dieu Créa-
teur. Tabernacles Vivants, lumière de mes yeux, flamme ardente
d’amour qui monte vers Dieu en Moi, invoquez ma Miséricorde,
donnez-vous à Moi pour l’avènement de mon Règne. Je suis la lu-
mière qui dissipe les ténèbres. Je suis la Voie, je suis la Vérité, je
suis la Vie : Jésus ! »
Rome, 7 mars 1969
« Je suis Jésus Eucharistie. Un dernier salut de cette ville qui,
en son Église, a été pour toi une Mère miséricordieuse. Maintenant
va et continue ta mission jusqu’à ce qu’elle soit accomplie. Tu as
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31 Pages 301-310

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31.1 Page 301

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fait ce que moi, Jésus, j’ai voulu. Tous les objectifs pour le moment
ne sont pas encore évidents pour toi, mais qu’il y ait en toi une cer-
titude : tu devais être ici pour t’offrir en Moi à mon Père en mon
précieux Sang, pour recevoir la bénédiction que mes saints Pontifes
t’ont accordée du Ciel. Continue maintenant ton voyage et mène à
bien “ mon mandat ”. Oui, mes paroles sont celles-ci : je t’attends
là-haut, avec mes Saints, avec mes Anges, quand tu auras réalisé
toute ma Volonté. Voici comment Je te salue depuis cette Ville sainte
: “ au revoir en Paradis ! ” Jésus qui aime les petits. Que la Très
Sainte Trinité vive toujours en toi et dans mes âmes, parce que moi,
Jésus, je le désire par amour. Répète souvent et invoque-moi ainsi
: “ vive Jésus Eucharistie ” ! Trouve du réconfort à prononcer ces
paroles qui expriment toute mon Œuvre d’Amour. Je viendrai de-
main, attends-moi et suis-moi. Jésus ».
Savone, 10 mars 1969
Jésus Eucharistie
« L’obéissance que je t’ai confiée est le fruit de la sainte Grâce
que tu ne méritais pas. Ô Véra de Jésus, si tu comprenais quel est
mon amour et combien il est grand pour toi et pour les âmes pauvres
! Ô ma fille, sois encore bénie en mon Saint Nom : Jésus ! Avec toi,
je bénis avec largesse Gabriel et ceux qui croient à mon inexplicable
amour pour les petits et les pauvres. Béni soit aussi Don Borra qui
croit en Moi ; bénis soient les Prêtres qui adhèrent en silence, dans
l’humilité, à mon Dessein d’amour. Bénie soit Rosa, ta sœur, parce
qu’elle a cru et croit en Moi. Moi, Jésus, je ferai grandir cette foi
afin que, lorsque viendra l’heure où j’appellerai du Vatican, votre
joie soit complète en Moi. Toi, tu appartiens à mon Œuvre : c’est là
ma Volonté, la Volonté de Jésus Prêtre Éternel. Écris, ma fille, sois
forte ! Le Saint-Père croit, il croit à Moi, à Jésus, à mes paroles, à
mes Messages. Véra de Jésus, sois humble et patiente, et attends-
moi. Patience dans l’attente de ma Parole, patience en famille, pa-
tience avec ton prochain. Écris pour tes frères, pour les âmes qui y
puiseront foi et élan de ferveur eucharistique. Patience dans l’attente
de l’Ange que moi, Jésus, je t’ai promis. Oui, il viendra. Il viendra
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31.2 Page 302

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du Ciel, envoyé par mon Père pour que ma Volonté se réalise
jusqu’au bout en toi. Patience dans l’attente du “ signe ” révélateur
de mon amour et de ma Volonté au Saint-Père. La patience que je
vous demande sera une vertu acquise par vous au prix de la souf-
france, mais méritoire. Devenez patients et humbles comme Moi !
Moi, Jésus, je suis avec vous et en vous : je vous guide, je vous
soutiens, je vous encourage, je vous instruis. Si vous m’invoquez
avec foi et avec amour, je ne manquerai pas de me faire sentir en
vous, afin que votre paix, troublée, retourne à vous par mon Esprit
Consolateur. Vous voyez, je ne vous laisse pas, je suis avec vous
dans la sainte Grâce sanctifiante ; je suis avec vous avec ma parole
jusqu’à la fin. Je suis le Bon Pasteur qui n’abandonne pas “ ses ”
brebis. Véra de Jésus, Gabriel, mon Prêtre bien-aimé, âmes qui
m’appartenez, écoutez-moi, suivez-moi. L’âme qui vit de Moi et
pour Moi dans mon Sacrifice mystique doit être soumise à mon
Église, au Souverain Pontife. Elle doit en Moi se donner à mon
Père par la médiation de ma Mère. Elle doit en Moi se donner à son
frère. Que chacun de vous m’embrasse dans les circonstances quo-
tidiennes, dans la charité envers ses frères. Que votre effort constant
soit celui de voir en tous et en tout Moi, Jésus. C’est de cette manière
que je descends parmi vous, c’est ainsi que je viens et me révèle à
vous. Alors vous me porterez en vous, et vous m’aurez aussi sur
vous. Oui, je veux mes Tabernacles Vivants parce qu’ils seront dans
l’humanité une lumière pour leurs frères encore éloignés de mon
Être, Dieu, leur Père et Créateur. Véra de Jésus, engage tes forces
et tes fatigues pour Moi, pour tes frères. Dans ces paroles, dans
mes Messages, il y a toute la charité que tu peux donner à ton pro-
chain, en vivant, en souffrant, en écrivant pour lui. Toi pour la gloire
de mon Père, toi pour les hommes, tes frères. Dis aux âmes, dis au
monde entier mon amour de Sauveur, ma grâce. Répète avec Moi,
avec mes Anges :
“ Vive Jésus Eucharistie. Que vienne bientôt le Règne de l’amour
de Dieu par Jésus Eucharistie. Ô Marie, Mère de Jésus, apprends-
nous à incarner Jésus Hostie Consacrée, à porter Jésus, à donner
Jésus. Très Sainte Vierge Marie Auxiliatrice, sois notre Mère, notre
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31.3 Page 303

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Maîtresse, notre Reine. Nous te choisissons, avec tes Saints, devant
le trône de la Très Sainte Trinité, dans l’adoration des Anges à Dieu
le Père, à Dieu le Fils, à Dieu l’Esprit Saint, comme Mère de notre
âme eucharistique, afin que tu la prépares et la disposes à devenir
le Tabernacle vivant désiré et voulu par ton Jésus. Entre tes mains
de Reine des Cieux et de la Terre nous déposons nous-mêmes. Aie
pitié, Marie, de nos faiblesses, de nos misères, de nos incapacités.
Soulève-nous de la terre, afin qu’à partir d’ici nous vivions et soyons
pour le Ciel, pour le Règne de ton Fils. Dans ta main est notre petite
offrande : lave-la avec tes larmes, plonge-la dans le Sang précieux
de ton Jésus et unis-la à celle de tes Saints, de toutes les âmes qui
se purifient, de toutes les âmes qui vivent sur la terre. Alors dans
ton Fiat, ô Marie, que monte notre fiat ; fais qu’il soit pur, fais qu’il
soit saint, fais qu’il soit digne de Jésus. Et maintenant, Très Sainte
Vierge Marie notre Mère, dispose-nous à accepter tout ce que Dieu
le Père, en Jésus Christ, a établi pour nous, pour que sa volonté soit
manifeste pour le Saint-Père, pour que l’Œuvre d’amour de Jésus,
jaillie de la blessure de son divin Cœur, soit manifeste pour ses ap-
pelés, par cette épée de douleur qui a transpercé ton âme. Ô Marie,
écoute-nous, ô Marie, exauce-nous, ô Marie, viens au secours de
tes enfants. À toi notre vie, afin que tu la mettes en Jésus et qu’elle
soit, en lui, une vie qui sauve les âmes, une vie qui renouvelle et
transforme la vie des hommes ici-bas. À Jésus Vie nous offrons
humblement notre vie par la Très Sainte Vierge Marie, en union
avec nos chers Saints, dans l’unique, dans la seule offrande de Vic-
time qu’est Jésus Christ Notre Seigneur. ”
Tu es dans ma Sainte Grâce, tu as écrit en mon Saint Nom :
Jésus ! L’obéissance vient de Moi, Jésus, et elle est unie à mon
obéissance à mon Père, dans le “ fiat ” de ma Mère. Jésus à Véra,
pour l’assurer que tout vient de Moi : Jésus ! »
Savone, 12 mars 1969
« Écris en mon Saint Nom, Jésus !
Obéissance, charité, amour ! Voilà les trois fleurs de la Sainte
Grâce avec lesquelles l’âme qui est “ mienne ” doit venir à Moi.
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Ce sont trois habits parmi les plus resplendissants, dont je veux
voir parée mon Épouse. Ces habits, Véra de Jésus, on ne les met
pas, mais on les assume pour devenir une âme orante qui prie avec
Moi et en Moi, en obéissant au Père jusqu’à devenir Moi, parce
que rien n’est resté désormais dans l’âme “ vieille ”, jusqu’à devenir
une “ flamme ” qui flambe et qui brûle, parce que moi, dans la plé-
nitude de mon amour, je vis éternellement en vous. Refais le chemin
de ta vie passée, et tu souffriras les peines de l’agonie que moi,
Jésus, j’ai endurées par amour pour toi. Maintenant, petit à petit,
ton âme sera immergée dans ton passé de péché, parce que Moi,
Jésus, je désire cela pour ton bien et pour le bien d’autres âmes.
Maintenant que tu connais mon amour, tu découvriras dans mon
atroce Passion et Mort tous tes péchés, et mes Chairs martyrisées
par amour pour toi, et mon Sang, surtout mon Sang précieux que
j’ai versé sur la terre, c’est-à-dire sur toi. Je t’ai dit à Rome : “ nous
referons ensemble le chemin de la Sainte Croix et de mon Calvaire
”. Je te replonge maintenant, mais dans ma lumière, dans la créature
que tu étais auparavant. Si dans le passé ta douleur et ton repentir
ont été sincères et profonds, aujourd’hui ils doivent t’amener à ago-
niser avec Moi, pour toi et pour tes frères, afin qu’eux aussi de-
viennent participants de Moi. Courage, Véra de Jésus, je suis avec
toi. Reçois-moi, comme je désire t’unir toi, pauvre petite âme, à
Moi, dans ma Passion. Ce renouveau te donnera cette vertu d’hu-
milité que je veux voir briller en toi comme une perle précieuse.
C’est pour cela que je te fais revivre, dans la souffrance, tout le
temps pendant lequel tu ne m’aimais pas, tu étais dans le monde,
dans la boue du monde. Ainsi nous remontons ensemble sur le Cal-
vaire, et la Croix de cette pénible souffrance sera, grâce à mon Sa-
crifice renouvelé pour toi, l’expiation ici-bas de tes péchés. Véra
de Jésus, petite Hostie consacrée à Moi par le Prêtre : il n’y a pas
d’holocauste sans expiation, il n’y a pas d’offrande sans douleur,
douleur qui macère, qui détruit toute ombre du passé. Moi, Jésus,
j’ai pardonné, moi, Jésus, j’ai oublié, et je ne rappelle rien, sinon
ton cœur aimant. Tu ne souffrirais pas ma Passion si ce n’était en
souffrant pour tes propres fautes. C’est pour cela que je rouvre en
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toi les blessures de ton passé. Quand ton âme trouvera le soulagement
en Moi, révèle au Père Gabriel ce que j’ai permis à ton âme de voir.
Non pas maintenant, parce que tu es immergée dans l’agonie de
ma Passion. À Véra je confirme mes Paroles en vertu de l’obéissance
avec laquelle la pauvre est unie à Moi dans la sainte Croix, dans la
Croix d’Amour de son Jésus. Véra de Jésus a écrit par ma Volonté,
pour elle-même et pour les autres âmes. Je suis la Porte par laquelle
mes âmes entrent dans le Royaume de mon Père. Je suis la Vie :
reste en Moi, dans la Vie, afin que la vie terrestre s’éteigne dans la
mienne, et donne des fruits de Grâce, et donne à la vie humaine ma
Vie. D’autres âmes ont fait tout cela pour toi, en Moi ; maintenant
fais-le, toi en Moi, pour mes Prêtres et pour toujours. Jésus te bénit,
Jésus Victime en toi, maintenant petite Hostie. Jésus t’aime tellement,
tellement. Jésus vous aime. Jésus pour tous ! »
Savone, 16 mars 1969. Vive Jésus Eucharistie
« Écris mes Paroles parce que ce sont les seules qui peuvent
redonner confiance aux hommes. Mon Œuvre verra la lumière si
on sait attendre avec confiance et sérénité. Viendra le temps où
vous reconnaîtrez l’accomplissement de mes révélations. Faites-
en sorte que vous soyez prêts et non remplis de doutes. Pourquoi
doutez-vous ? De qui donc doutez-vous ! Mon Œuvre est lancée et
moi, Jésus, j’ouvre la Voie d’Amour. Je t’ai donné, avant l’appel
local, le signe révélateur du Pape. Je sais que tu l’as cru, et tu as at-
tendu. Je sais que Gabriel souffre d’incertitudes. Véra de Jésus, si
tu restais seule à croire et à lutter, me suivrais-tu jusqu’au bout ? Je
te donnerai amour, tant d’amour à me donner à Moi, Jésus, à mes
âmes, à toutes les âmes. Viens, pauvre et petite épouse, et repose
en Moi : sur mon Cœur Eucharistique. Le texte dactylographié
devait être préparé en son temps. Mais moi, Jésus, je serai toujours
le Divin Réparateur. Ne crains pas, et aie confiance en Moi, Jésus !
Je suis avec toi. Je serai avec toi jusqu’à la fin ! »
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Savone, 20 mars 1969
Jésus : « Véra, Véra de Jésus, écris. Tu dois proclamer au monde
ma Divinité et mon Humanité enfermée dans les Saintes Espèces :
l’Eucharistie ! Avec ce Pain je veux nourrir vos âmes, par ce Pain
vous vivrez, parce qu’Il est Moi : Jésus. Persévérez dans ma Parole,
dans mon précepte d’amour, et nourrissez-vous de Moi. Moi, Jésus,
je vous transforme en Moi ! Oui, nombreux sont ceux qui sont ap-
pelés à ma Table, mais il y en a peu qui accueillent l’invitation de
leur Roi. Pense, Véra de Jésus, que c’est un Roi qui vous invite, car
il est le Souverain et il a son Royaume dans les Cieux. C’est un Roi
voilé dans sa splendeur, humble pour vous, petit pour vous d’ici-
bas. Ce Roi Eucharistique est Jésus, est Dieu, est la Trinité Très
Sainte, est l’Esprit Saint, l’Amour. Maintenant je suis en toi, dans
ton âme, Un et Trine, et je déverse ma Grâce. Plus l’âme est vide
d’elle-même, libre du monde, plus je descends en elle et y demeure.
Celui qui demeure en toi est donc le Roi, le Roi de l’univers et
surtout le Roi de ton âme. Mais moi, je ne cherche pas des sujets,
mais des héritiers de mon Royaume que je vous donne grâce à ma
Croix d’Amour. Ma Croix d’Amour est maintenant l’Œuvre des
Tabernacles Vivants. Je la diffuserai dans mes âmes, je susciterai
dans mes Appelés l’ardeur Eucharistique, car les invités seront nom-
breux. Combien seront ceux qui accueilleront l’invitation de leur
Roi ? Et pourtant, par la voie de mon Œuvre d’Amour, moi, leur
Roi, je désire les rendre davantage participants de Moi, héritiers de
mon Royaume des Cieux. Véra de Jésus, combien me suivront ?
Combien m’incarneront ? Si mes âmes s’abandonnaient avec plus
de confiance à mon amour de Père, comme je couvrirais leurs
misères avec mes richesses, avec mes Dons ! Le Tabernacle Vivant
ne doit pas craindre la nullité de son être. Je demande, je dirais
presque j’exige abandon, confiance en Moi, et tout ce qui manque
à mon pauvre tabernacle, je le donnerai moi, Jésus ! Je demande
humilité, générosité, amour, amour, amour. J’ai choisi un tabernacle
peut-être méprisable aux yeux du monde, mais non pas pour Moi.
Je le rends beau par ma Grâce ! Je lui donne tout, parce que moi,
Jésus, j’ai plaisir à donner. Et vous, videz votre cœur de vous-
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31.7 Page 307

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mêmes, pour que mon amour puisse y descendre. Je veux chercher
et trouver du repos en toi, ma fille, dans ton pauvre cœur. Pourquoi
t’affliges-tu si tu ne sais pas aimer ? Il faut isoler l’âme, la détacher
de la terre pour qu’elle soit immergée en Moi. Alors tu sentiras que
tu m’aimes un peu. Tu sentiras que tu aimes Jésus d’un pur amour.
Même cet amour serait limité, car j’attire l’âme à l’accomplissement
de l’amour pur. Aussi le fait de m’aimer veut dire pour le moment
souffrir, souffrir de ne pas savoir m’aimer. Cela aussi est amour.
L’amour pur, en effet, est semblable à une goutte de miel que je
verse dans l’âme au moyen de l’Eucharistie. En venant en vous, je
fais un travail de purification, un travail de rédemption, un travail
de sublimation de l’âme en Moi. Or personne n’arrivera à cet amour
sensible sans Moi, c’est-à-dire sans l’Eucharistie. Que mon Taber-
nacle se réfugie maintenant en Moi, en son Jésus Eucharistique : Je
préparerai son âme à “ porter Moi ”. Qu’il se confie et ne se trouble
pas ! Je suis Jésus ! »
Deserto, 25 mars 1969, 22h45
« Véra de Jésus, écris, écris par obéissance, obéissance d’amour
et de foi. Je suis Jésus, Fils du Très-Haut, incarné dans le sein de la
Vierge Marie. Je te donne une annonce de paix et de bonheur pour
ton âme : l’Ange de la promesse va descendre, et tu l’appelleras
l’Ange de la Croix d’Amour de Jésus. Il t’aidera à porter ma Croix,
et ensemble vous viendrez à Moi. J’ai promis, et moi, Jésus, je
maintiens. Parole de Jésus à sa pauvre épouse. Jésus. »
Deserto, 28 mars 1969
« Véra de Jésus, écris, je suis Jésus Eucharistie ! Écris que dans
ma Grâce il y a l’Amour. Je te donne la paix, je te donne la sérénité,
je te donne Moi : Jésus ! Maintenant je suis consolé parce que tu as
écouté ma voix ! Tu es “ ma ” brebis que je tiens dans mes bras de
Père. Et toi, pauvre et souffrante, tu es dans mon Amour. Comment
je te porte à Moi, comment je t’attire, tu ne le sais pas encore, et tu
ne le sauras jamais ici-bas. Tu ne dois pas craindre. Celui qui te dé-
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31.8 Page 308

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fend, celui qui te protège est Jésus. Je mettrai de la lumière là où il
y a les ténèbres, je pourvoirai à tout et à tous. Ces tribulations pré-
sentes sont le baume de ma souffrance. Je les reçois, vois-tu, dans
mon précieux Sang, et le long de la voie douloureuse du Calvaire
tu m’accompagneras avec ta pauvre crucifixion. Je t’ai regardée
déjà dans le passé comme une âme à racheter, je t’ai regardée aussi
comme une âme à conquérir. Maintenant tu es parmi “ mes ” Maries.
C’est ainsi que moi, Jésus Passionné, je te vois maintenant. Viens,
mon âme, je te présente toujours ma Croix d’Amour. Elle est à toi,
elle est pour mes âmes consacrées à Moi, elle est pour les âmes qui
cherchent avec un cœur pur, avec une généreuse humilité, Moi, ma
vie intime, mystique, de fusion de l’âme avec Moi, Jésus. Je vous
ai vues, mes âmes, sur le chemin du Calvaire, et dès lors votre
amour m’a consolé. Maintenant je cherche cet amour que j’ai payé
de mon Sang, je demande cette offrande dans l’Immolation elle-
même faite au Père. Rappelle-toi, mon âme, et n’oublie pas que tu
peux aimer aujourd’hui le Père en Moi, être consumée pour Moi,
pour ma Gloire, parce que je me suis consumé pour toi. Regarde
maintenant tes frères, nos frères lointains, et ne leur refuse pas ce
que moi, Jésus, je t’ai donné gratuitement. Ne les prive pas de la
joie eucharistique de Me recevoir, et des effusions d’amour et de
grâces que je sais donner à mes fils accablés et tourmentés. Dans
l’étreinte Eucharistique ils Me verront, ils Me recevront et ils se sau-
veront. Ma fille, je déverserai des trésors de Grâces sur mes appelés,
sur mes Tabernacles, s’ils veulent bien me suivre Moi, Jésus. »
Savone, 30 mars 1969, dimanche des Rameaux
« Jésus Eucharistie en toi.
Écris, Véra de Jésus, je suis Jésus Eucharistie en toi ! Je vis
dans ton âme, j’habite en elle et j’ai fixé ici ma Demeure. Oui, c’est
vrai, tu portes Moi parce que tu as Moi. Ensemble nous devons
aller visiter nos frères pour les attirer à des pensées de paix et d’éter-
nité. Écris, Véra de Jésus, je me manifeste. J’ai visité cette Maison
avec ma sainte Grâce. Moi, Jésus, j’ai élu domicile dans les Saintes
Espèces dans ce Tabernacle, mais il y en a qui me résistent. Moi,
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31.9 Page 309

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Jésus, je vous ai regardées et je vous regarde, parce que vous êtes
dans ma Pensée. Maintenant ma Mère, la Très Sainte Vierge Marie,
fera œuvre de persuasion auprès de chacune de vos âmes, afin que
vous compreniez le langage de Dieu ! Que Rosa me suive aux côtés
de toi, avec le regard fixé sur le but. Acceptant ses limites, qu’elle
débarrasse l’esprit et le cœur des pensées terrestres. Qu’elle s’élève
vers Moi, vers son Jésus, au moyen de ma Grâce Eucharistique.
Moi, Jésus, je veux la tirer des tribulations qui suffoquent son esprit.
Je veux qu’elle vienne à Moi par la voie que je t’ai enseignée. Aussi,
avec l’aide de ma Grâce, qu’elle écarte avec fermeté les obstacles
qui l’empêchent de venir à Moi, Jésus Eucharistique. Si elle me
désire avec ardeur, qu’elle me cherche, et si elle me cherche moi,
Jésus, je me ferai trouver. L’effort accompli pour atteindre le but
sera récompensé énormément par Jésus. Tu dois dire que moi, Jésus,
j’ai vaincu aussi la mort. Qui demeure en Moi et persévère jusqu’à
la fin vaincra en Moi, parce qu’ensemble nous vaincrons l’esprit
de ce monde. Alors, comme Lazare, l’âme qui lui est chère, qui
m’est chère, ressuscitera. Mais tout ceci n’arrivera pas si l’âme de
Rosa n’est pas en Moi, et ne vit pas uniquement pour Moi, pour la
gloire de mon Règne. Maintenant Rosa a un guide intime à suivre,
et que son Jésus lui révèle pour déverser en elle des vagues de ten-
dresse, d’amour filial, de réconfort et de lumière. Je veux qu’elle
marche dans la Lumière ; je veux qu’elle voie que moi, Jésus, je
l’aime beaucoup parce que, même dans ses misères, j’ai pour elle
une prédilection. Ô Véra de Jésus, écris encore ! Porte-moi avec
toi, Véra. Porte-moi aux petits, porte-moi à celui qui meurt sans
Moi ! Porte-moi dans tes douleurs, porte-moi en humilité et charité.
Moi, Jésus, je reste toujours avec toi. Jésus en toi. »
Deserto, 1er avril 1969
Jésus : « Véra, ma fille, c’est Jésus qui te parle. Je viens à toi,
je descends en toi, et ma Divine Présence, comme dans le saint Ta-
bernacle, est réelle. Maintenant, en ce moment, tu me portes, et tu
deviens mon Tabernacle saint, parce que tu Me reçois comme ton
Hôte, Moi, Jésus Eucharistique. Cela a lieu quand je te parle, quand
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31.10 Page 310

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je te dicte, quand je me révèle à toi. Dans mon Temple saint je cherche
l’âme qui est à moi pour l’attirer à Moi, je l’élève, je lui donne des
consolations pour que son esprit trouve en Moi la force, cette force
qu’elle ne peut puiser que dans mon amour. Ce Vendredi Saint, je te
donnerai une peine pour l’amour de Moi. Est-ce que tu veux que
l’Époux prive son épouse de sa présence justement ce jour-là ? At-
tends-moi dans l’humilité et le silence. Cela sera utile pour ton âme et
me procurera une consolation. Tu dois louer Dieu qui en Moi te couvre
de grâces, fruit de ma Miséricorde. Quand je ferai en toi ma demeure
de manière stable, je t’enverrai mon Ange : l’Ange de la Croix d’Amour
de Jésus ! Ce sera bientôt, parce que moi, Jésus, je veux former mon
Tabernacle avec mes mains : un Tabernacle pauvre pour les pauvres,
un Tabernacle tout entier pour moi, où je pourrai demeurer avec mes
pauvres, un tabernacle petit, très petit, pour aller visiter les petits.
Console-toi, mon âme, parce que je viendrai bientôt pour toi et pour
ceux qui souffrent, qui ont besoin de Moi. Tu dois me “ donner ”, tu
dois me “ porter ”, parce que c’est ma Volonté. Attends-moi avec
confiance ! Maintenant tu n’es pas seule : Tu as Moi, tu as les Anges
qui M’adorent. Je resterai encore en toi, dans ton âme, de manière
sensible. Prépare-toi à m’accueillir dans le Sacrement de l’Eucharistie,
dans mon Don d’Amour aux âmes. Écris, Jésus en toi pour les âmes,
pour sauver les âmes, pour chercher les âmes. Jésus t’attend, Jésus
vous attend. Viens à Moi, mon âme : moi, Jésus, je te cherche, je te
cherche avec amour. Ces paroles, paroles de Jésus pour les pauvres,
se diffuseront partout, et elles porteront ma joie. Non, ne crains pas,
tu n’y seras pas, car moi, Jésus, je te défendrai de toi-même. Je te
soustrairai au monde comme je te l’ai dit, et ta vie sera consumée en
Moi. Toutes les promesses que je t’ai faites, moi, Jésus, je les main-
tiendrai. Ces paroles que je t’ai adressées à toi, Véra, Véra de Jésus,
valent pour Gabriel. Je suis avec vous ! Jésus Eucharistie. »
Savone, 6 avril 1969
« Je suis Jésus, Jésus dans la sainte Grâce. Écris. Écris, je dicte.
Ma Présence Eucharistique en toi est voulue par Dieu, qui couvre
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32 Pages 311-320

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32.1 Page 311

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ses pauvres créatures du manteau de ma Miséricorde. Aussi ne
crains pas : tu es dans ma sainte Grâce et dans l’obéissance. Main-
tenant la peine est passée et moi, Jésus Ressuscité65, je ressusciterai
dans ton âme pour la faire passer de l’oppression à la joie, à ma
joie : joie de Jésus Eucharistie ! Tu es maintenant infirme. Tu as
souffert en Moi, mais le vieil homme a du mal à mourir. Confiance,
Véra di Jésus ! Écris, écris, ma fille chérie, c’est moi qui verse la
Grâce de mes paroles. Si mon Tabernacle Vivant existe66, je vis
mon Œuvre d’Amour. Cela ne doit pas du tout induire les autres à
étendre cette anticipation, car moi, Jésus, je fais une exception uni-
quement pour vous. Les autres attendront l’autorisation du Saint-
Siège. Le Père Gabriel et toi, vous êtes mes pauvres “ pierres ” sur
lesquelles j’entends élever l’Œuvre des Tabernacles Vivants. Si ces
pierres ne Me portent pas, elles n’édifieront pas mon Œuvre
d’Amour. Je le répète : c’est un privilège pour vous, pauvres petits,
qui travaillez pour Moi, et en Moi. Je suis consolé en vous, et vous,
soyez-le en Moi : en Jésus Eucharistie. Ce Don d’amour est pour
Véra, pour qu’elle ne se trouble plus, et qu’elle croie que son Jésus
ne l’a jamais laissée et ne la laissera jamais. Jésus maintenant avec
toi, avec les âmes pauvres et faibles pour les attirer à Lui. Je bénis,
oui je vous bénis tous, même ceux qui ne m’aiment pas. Je bénis et
j’attends que tous vos cœurs viennent à Moi, à Jésus Eucharistie.
Jésus Ressuscité vous donne la Paix, la Paix que j’ai acquise avec
mon Sang. Voici que je vous la donne : qu’elle entre dans votre
esprit pour me voir Moi, pour chercher Moi, pour vous rendre heu-
reux en Moi. Jésus Ressuscité avec sa Grâce en toi. Ressuscité pour
toi, pour toutes les âmes. Va en Paix. Je reste en toi pour t’attirer,
heure par heure, à Moi. Jésus. »
65 Ce jour du 6 avril 1969 était le jour de Pâques de cette année.
66 Don Zucconi et Véra, premières pierres de l’Œuvre, portèrent Jésus sous les
Saintes Espèces pendant une certaine période. C’était pour eux une exception ; pour
tous les autres appelés il faut l’autorisation du Saint-Siège.
311

32.2 Page 312

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Savone, 12 avril 1969
Jésus Eucharistie : « Écris mon amour pour toi, pour toutes les
âmes. Je me révèle aux petits car ils ont besoin de Moi. Au petit
j’enseigne comment on aime son frère, et je l’aide à porter le fardeau
de ses propres misères. S’il m’écoute, il trouvera en Moi la voie
qui le fera monter jusqu’à Moi : l’Amour ! À partir de l’amour hu-
main, senti et vécu grâce à moi, il sera emporté jusqu’à l’Amour
Divin. Alors il sera libre, il sera heureux, il sera tout en Moi. Que le
petit embrasse donc avec tendresse ses petits, même s’ils font
souffrir, et qu’il cherche en eux toujours et seulement Moi. Ceci
est l’unique moyen pour venir à Moi, pour rester encore dans le
monde et ne pas être du monde. Je vous donne un précepte nouveau
: “ aimez-vous l’un l’autre ”, vous ai-je dit autrefois. Je vous rappelle
ce précepte avec amour, avec un amour insistant, car vous êtes les
âmes choisies de mon Règne Eucharistique. J’ai choisi ma Demeure
parmi les pauvres, et c’est là que je veux habiter dans la paix et
dans la charité. Je suis ici pour cela, pour vous aider dans l’amour,
pour vous unir dans l’amour, pour que vous deveniez tous “ miens
”, comme moi, Jésus, je suis du Père. Je suis ici pour toi, je suis ici
pour les membres de ta famille, et mes Grâces, Grâces de l’âme,
arriveront, parce que les fruits mûriront en leur temps. Je viens à
vous par amour et vous embrasse et vous bénis. Je bénis ton âme,
je bénis de la même manière l’âme de tes frères. Je bénis le pauvre
et le riche, le juste et le pécheur, parce que c’est maintenant l’heure
de ma Miséricorde. Une miséricorde unique et tellement grande
que je suis ici comme Pain vivant descendu du Ciel pour vous ré-
générer constamment dans ma Grâce. Le fruit de l’amour est mon
éternelle consumation dans les âmes. Je veux l’éterniser entre les
murs domestiques, pour que ma Vie, ma Lumière ne vous manquent
jamais, et ne vous manquent plus. Véra de Jésus, écris, écris : tu as
cette tâche. Tu dois la remplir, parce que c’est Moi qui dicte, ton
Jésus Eucharistique. La peine que tu m’offres, je la vois. Je t’en-
seignerai, Véra de Jésus, à m’accompagner, à me satisfaire, à te
laisser porter par Moi. Tu ne pourras rien faire sans Moi. Laisse-toi
guider aussi dans le silence, et en cela attends-moi humblement et
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32.3 Page 313

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avec confiance. Dans le silence, pour me servir, tu dois avoir da-
vantage confiance en Moi, et rester dans l’humilité. Si tu es aride,
regarde avec plus d’amour le Ciel : c’est là ta Patrie, la Patrie qui
t’attend. Que cette promesse soit ton réconfort au milieu des ténèbres
qui vont maintenant venir pour toi. Après, ce sera la lumière, la lu-
mière de mon immense Amour Eucharistique. Véra de Jésus, vois
comme je te regarde et te suis ! Vois combien et comment je t’aime
! Maintenant va en paix, je suis en toi, avec toi, et je ne te laisse
pas. J’ai promis et avec toi j’ai établi ce pacte d’amour : Jésus et
l’âme eucharistique. Je renouvellerai ce pacte d’amour pour chaque
âme qui se nourrit de Moi, et cela sera jusqu’au Jugement Universel.
Dans ce pacte, Jésus Eucharistie et l’âme seront fondus ensemble.
N’oublie pas : le Vin et l’eau. Qu’il en soit de même pour tous :
chaque âme en Moi, et moi en chaque âme, jusqu’à la fin. Ma main
qui bénit se lève maintenant sur toi, sur les pauvres de cette maison,
sur les pauvres de la rue. Jésus pour tous ! »
Deserto, 14 avril 1969
« Jésus dans la sainte Grâce, Jésus dans l’amour, te dicte à toi,
pauvre. Écris : mon amour est Amour Eucharistique, il est Don Eu-
charistique. Je le révèle à toi pour toutes les âmes. Je veux des âmes
“ pauvres ” qui me suivent Moi, qui me portent Moi. Je les cherche
parmi les pauvres, ceux qui sont abattus, calomniés, offensés, les
purs, les simples. Je veux qu’ils aient la certitude de mon grand amour
de Père, car moi, Jésus, je n’entends pas laisser ces petits comme des
orphelins. Combien de fois n’ai-je pas répété et expliqué mon amour
et ma souffrance pour les pauvres ! Je ne me lasserai pas de le répéter,
tant que mes fils auront besoin de Moi, tant qu’ils ne m’auront pas
Moi. La nuit descendra encore sur toi, mais toi, sache m’attendre :
moi, Jésus Eucharistie, je reviendrai pour toujours. L’année en cours
donnera encore des consolations à vous qui m’attendez, et la lumière
de mon Œuvre d’Amour sera en toi, elle sera dans mes appelés.
Rome, dans Saint Pierre, bénira la première pierre de mon grand Édi-
fice eucharistique, parce que l’année de la grande Grâce est proche.
Au cours de cet automne arrivera la première approbation du Saint-
313

32.4 Page 314

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Siège, quand mon Œuvre, dans son contenu, va vers sa fin. Oui, ma
fille, accepte-moi dans la Croix, accepte-moi dans la douleur, ac-
cueille-moi dans l’amour. Ton Jésus qui vit en toi. »
Savone, 18 avril 1969
« Mon nom est Jésus, Fils du Dieu Très-Haut et Tout-Puissant,
Deuxième Personne de la Très Sainte Trinité, Pain vivant descendu
du Ciel pour nourrir les pauvres, pour alimenter ceux qui doutent
des trésors de la vérité, pour conduire à son terme l’Œuvre de salut
des hommes, mes frères, confiée à Moi par mon Père. Moi, Jésus,
au Ciel dans ma Gloire : Dieu Un et Trine, avec ma Très Sainte
Mère, la Vierge Immaculée, mes Saints, mes Anges. Moi, Jésus, ici
avec vous, en vous, sur vous, à cause de la soif des âmes qui est en
Moi. Je suis Jésus Eucharistie. Je parle dans un Tabernacle nouveau
et misérable. Je voudrais que celui-ci devienne une partie de Moi,
se donnant totalement à ma Mère. Elle est le Tabernacle d’or capable
de “ porter Moi ”. Porte ton âme, porte ton cœur, porte ce tabernacle
à Marie. Elle te recevra dans mon amour, dans l’amour de son Fils,
Jésus. Elle, ta Mère et la mienne, remédiera, suppléera, purifiera et
avec son amour pur préparera mon Nid eucharistique. En Elle tu
viendras à Moi, en Elle tu porteras Moi, et moi, Jésus, je me laisserai
bercer par la plus douce des mères : ma Mère, Marie toujours Vierge.
Plus la Très Sainte Vierge Marie vivra dans le Tabernacle Vivant,
plus je serai aimé, loué et glorifié. Si tu m’aimes, Véra de Jésus,
deviens l’esclave d’amour de ma Mère. Elle pourra et saura être
pour toi mère, maîtresse et reine de ton âme, de ta vie terrestre. Fais
que mon Œuvre porte le nom de la Très Sainte Vierge Marie. Fais
que je vive dans mon Œuvre avec Elle, l’Immaculée Conception.
Chaque âme, Temple de l’Esprit Saint, peut avoir la Très Sainte
Vierge Marie comme Tabernacle pur et agréable à Dieu, si l’âme
devient son humble servante d’amour. Alors je reposerai comme
un enfant dans les bras de ma Mère. Tu arriveras à tout cela par une
grande Grâce de ma part, par la souffrance vécue, par la piété filiale
de Celle qui t’a tant aimée et qui t’aime tant. Elle te voit maintenant,
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32.5 Page 315

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elle te regarde maintenant, elle t’assiste maintenant plus qu’aupa-
ravant. Rassemble toutes tes forces et mets-les à son service : Elle
les gouvernera et les guidera au Ciel. Le Tabernacle sera saint, sera
agréable à Dieu dans ce Tabernacle pur et radieux qui accueillit le
Verbe. Je suis maintenant en toi dans la Parole gardée par ma Mère.
Je désire que cette Parole soit toujours gardée par Celle qui est la
Source de toute Grâce, pour que moi, Jésus, Verbe incarné, je puisse
me donner au monde toujours à travers Elle. Vis la vie d’amour et
d’union avec ma Mère et tu vivras de Moi et pour Moi ; annule-toi
dans le Tabernacle d’or qui est ma Mère et tu sauras “ garder Moi
”. La dévotion à mon très précieux Sang doit être diffusée dans
l’Eucharistie, parce que ma Chair et mon Sang sont mon Sacrifice
pour vous au Père, ils sont mon amour pour vous, ils sont mon Don
d’amour. J’aime vous donner mon Sang, j’aime voir que vous cher-
chez, que vous désirez et honorez le Sang que je vous donne. Invo-
quez-le comme une bénédiction pleine d’amour sur vos âmes : je
leur donnerai alors la splendeur de ma Grâce, la ferveur de l’élan
qui vous fait monter vers Moi, à la blessure de mon Cœur. J’ai parlé
en toi et dans mon Sang, Sang de Jésus Christ, je bénis, je bénis, je
bénis. Que triomphe mon amour, qu’il triomphe par mon très pré-
cieux Sang. Jésus vivant en toi ! »
315

32.6 Page 316

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32.7 Page 317

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LIVRET XII
« Vive Jésus Eucharistie ! »

32.8 Page 318

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Deserto, 20 avril 1969
« Mon saint Nom : Jésus ! Je te donne ma Force, ma Bénédiction.
Jésus dans l’âme, présent en toi, pauvre épouse de Jésus. Maintenant
repose-toi, l’obéissance à ma parole est terminée ainsi pour le mo-
ment. Jésus Eucharistique ! »
Savone, 27 avril 1969
« Je suis Jésus. Vive Jésus Eucharistie ! Le Père Colosio doit
faire parvenir mon Œuvre d’Amour complète dans les mains du
Saint-Père. Je désire qu’elle soit remise personnellement à lui, et
puis lue et examinée par les autres. Le Saint-Père Paul VI conduira
mon Œuvre depuis Rome et guidera “ mes Tabernacles ”. Il est le
Timonier de ma Barque et, au milieu des tempêtes impétueuses qui
s’abattent sur elle, il conduira mes fils “ Appelés ” au large, en eaux
tranquilles. Avec mes Messages d’Amour, moi, Jésus, j’entends
mettre entre les mains de mon Vicaire sur la terre les destins de
l’Église de demain, de la nouvelle Église. Lui, Paul VI, est rempli
de Moi, de l’Esprit Saint ; Il “ voit ” et il “ verra ”, et dans mes
paroles nous nous reconnaîtrons. Préparez maintenant la Voie pour
Moi et travaillez allègrement et donnez sans tarder au monde, à
mes âmes, les Paroles de vie que je vous ai données. Ne les gardez
pas seulement pour vous, elles sont pour tous. Travaillez, afin que
mon Œuvre d’Amour soit remise bientôt à Celui qui, dans mon
Église, et par ma volonté, lie et autorise et diffuse cette nouvelle
Croix d’Amour qui est mon Tabernacle Vivant.
À Véra mon Ange : Saint Raphaël, Archange de Dieu, pour
qu’elle soit guidée sur le chemin par un “ envoyé de Dieu ” avec
qui elle pourra mener à terme la mission qui lui a été assignée par
Dieu le Père en Moi, Jésus. Cet Ange te guidera, te protégera jusqu’au
terme de ta vie sur la terre, jusqu’à te conduire à Moi : dans la
Patrie, dans ma Demeure du Paradis.
Voici que toi, Véra de Jésus, tu as reçu ce privilège pour la
Gloire de Dieu, pour que soit faite Sa volonté jusqu’à la fin. Il a
remplacé ton Ange Gardien précédent, qui est maintenant avec Moi
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32.9 Page 319

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en adoration de la Très Sainte Trinité partout où je suis dans les
Saintes Espèces Eucharistiques. Comprends maintenant, lis et mé-
dite… Raphaël ne parle pas comme ton Ange précédent, Raphaël
te porte, te guide, t’enseigne en t’inspirant mes Désirs, ma Volonté.
Ne cherche pas ses paroles, elles seront rares, mais rends-toi docile
aux inspirations bonnes et mystiques : elles viennent de Raphaël.
Il est avec toi maintenant, sur ta route, et il restera ici, à tes côtés.
Moi, Jésus, je promets et je maintiens. Puis viendra la Lumière,
puis je te donnerai ma Lumière, celle que toi, tu comprends, parce
que la Lumière est sacrée, elle est sainte, elle est Moi. Je te promets
ma parole plus souvent. Aime-moi, Véra di Jésus, je veux être aimé,
beaucoup, beaucoup, beaucoup. Aime-moi et oublie-toi en Moi.
Moi, Jésus Eucharistie, je veux rester en toi. C’est moi, Jésus, qui
le désire. Tu as ma parole, parole de Jésus. Je te bénis, ma fille !
Jésus dans la Sainte Grâce. »
Savone, 30 avril 1969
« Écris, ma fille chérie, c’est ton Jésus qui te parle ! Viens, ma
fille, approche-toi de Moi, de mon Côté. Ici il y a l’amour, le véritable
amour. Oui, écris par obéissance et au nom de cette obéissance tu
viendras à Moi. Tu t’approches toujours plus de l’amour, de l’amour
pur, moyennant l’obéissance et l’humilité. Abandonne-toi maintenant
à Moi. Tâche de ne voir dans le monde que Moi, et tout à travers
Moi. Moi, Jésus, je te ferai cette grâce : voir tout et tous en Moi. Je
dois former mon nouveau Temple, je dois le purifier, mais pour
cela il y aura toujours mon Sang. Écris, c’est moi, Jésus, qui guide
ton âme. Moi, Jésus, Prêtre Éternel, Pasteur d’âmes. J’érige mon
Temple avec ma Grâce au moyen de ta petitesse, et sur elle je
construis mon Église. C’est moi, Jésus, qui la forme, qui l’adapte
selon les temps et selon la vérité. Je suis toujours la Voie, la Vérité,
la Vie. Évangile de vie, pour la vie de demain où moi, Jésus, je
continue à enseigner comment il est toujours possible de venir à
Moi. Tu es un pauvre exemple avec lequel il a plu à mon Père de
commencer. Rosa, ta sœur, sera un autre exemple. Et il y aura
d’autres exemples pour convaincre les âmes que moi, Jésus, je suis
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32.10 Page 320

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Celui qui mène paître ses brebis dans l’amour et dans l’action de
l’Esprit Saint. Je vous guide, je vous accompagne, et si vous savez
être sensibles à ma Voix, vous ne marcherez jamais dans l’obscurité,
parce que vous aurez Moi comme Lumière. Ce que tu as écrit vient
de Moi, ne pense pas à d’autres. Pense seulement que tu M’as
contenté en obéissant. Je ne veux pas cette préoccupation en toi ; tu
me sers Moi comme tu es, tu sers mon Œuvre d’Amour. Au-delà
de l’obéissance que tu dois aux Supérieurs, au Prêtre, il n’y aura
pour toi ni compréhension, ni direction, ni refuge spirituel. Rapporte
tout à Moi, à ma Gloire, et convaincs-toi que, déjà sur cette terre,
tu as commencé avec Moi à vivre pour le Ciel. Si tu ne le vois pas,
moi je le prépare pour toi, pour mes âmes en particulier. Courage
et confiance ! Véra de Jésus, mon Cœur blessé d’amour est un Cœur
d’Époux, aussi est-il jaloux de la plus pauvre et misérable épouse,
telle que tu es pour Moi. Tu me portes et moi je te conduis et en-
semble nous nous approchons de la Demeure céleste. Reste en Moi,
épouse de mon Sang ! Moi, Jésus, j’ai voulu révéler ma Présence
Divine à travers ma Parole, pour témoigner aux hommes de bonne
volonté qu’à travers la grâce sanctifiante de la Très Sainte Eucha-
ristie, moi, Jésus, je donne ma Parole aux pauvres petits. Jésus Un
et Trine dans les Saintes Espèces. »
Deserto, 6 mai 1969 Vive Jésus Eucharistie !
« Véra, c’est moi, Jésus, ne crains pas ! Tu me reconnais ? Alors
écris. À Gabriel doit arriver mon encouragement pour le travail en-
trepris. Je le seconde de ma Grâce, je le dirige selon ma volonté qui
est désir de lui manifester mon amour à lui et à mes âmes. Je suis
un prisonnier, un prisonnier par amour. Non, je ne veux pas te
laisser, vous laisser, je veux rester avec toi, avec les âmes, toujours.
Pour le moment c’est ainsi : silence, silence, silence. Marche avec
Moi. Je suis la lumière qui guide ton âme, même si tu ne vois pas,
ne sens pas, ne sais plus qu’en toi je vis, je vis. Mon amour, qui est
fait de charité, te pardonne, te soulève, t’attire. Espère en Moi,
espère en Jésus ! Reviens, je t’attends, je te donnerai force, je t’ai-
derai, et ne crains pas. Jésus à toi, petite âme eucharistique ! »
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33 Pages 321-330

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33.1 Page 321

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Deserto, 9 mai 1969
« Écris mon Saint Nom, Jésus ! Écris, parce que je dicte. Moi,
Jésus, je guide ta main comme je guide ton âme. Au pauvre et au
petit je voudrai toujours parler, parce que c’est à travers lui que je
parle et que je me manifeste. Ô Véra de Jésus, je veux écrire à mes
âmes à travers toi. Je veux m’adresser aux Prêtres qui m’attendent
: le Père Colosio, Don Borra et Don Bocchi sont ceux qui ont Moi,
comme toi. Écris pour le Père Colosio : “ Tu es le sentier par où
mon Œuvre d’Amour doit marcher. Tu es la voie la plus courte pour
arriver à Rome. Le Père Colosio est mon estafette : l’estafette de
Jésus ! Porte-moi dans mon Œuvre d’Amour à Rome, au siège de
Pierre. Jésus qui se sert de toi. ”
À don Borra Jésus dit : “ tu es l’avocat de mes âmes auprès du
Cœur de ma Mère. Plaide en faveur du salut, de ma lumière pour les
âmes sacerdotales. Ton Jésus te préfère dans la continuelle immolation
de la Croix pour la Cause sacerdotale. Jésus en toi toujours. ”
À don Bocchi une salutation, un rappel qui part du plus profond
de mon Cœur : “ je suis Jésus dans la Parole adressée aux petits et
aux pauvres, je suis Jésus dans tes petits, dans ceux que tu me
donnes, dans ceux que tu formes pour Moi, dans ceux que tu prépares
pour Moi67. Je suis Jésus dans le mandat d’amour que je te renouvelle.
La volonté de mon Père est celle-ci : accepte-moi. ”
“ À toi, Franco, ma Parole, ma Bénédiction. Tu auras un long
chemin à parcourir avec Moi, mais moi je vivrai et je vaincrai en
toi. ” Tu dois dire à Franco que moi, Jésus, je l’aime beaucoup,
beaucoup, beaucoup ; que je suis en lui comme lui est en Moi. Que
cette certitude soit une foi qui grandit, une force qui l’anime, un
courage qui le pousse à quelque chose de plus grand. Jésus dans la
Sainte Croix et dans l’Amour.
67 Don Bocchi avait formé un cénacle d’enfants qu’il préparait à la première
communion et qu’il continuait ensuite à suivre.
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33.2 Page 322

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Nous écrirons encore, Véra de Jésus, encore et encore, et à tous
les Prêtres avant que mon Œuvre d’Amour ne soit conclue en Moi.
Jésus aujourd’hui te caresse. Va, ma fille, je reste près de toi. Jésus
dans la sainte Grâce. »
Sanctuaire de la Madone de la Miséricorde de Savone, 11 mai 1969
« Écris, je dicte : je suis Jésus en mon Sang très précieux, en
mon Immolation au Père pour vous, pour inspirer en vous de bonnes
pensées et de bons désirs d’amour, de charité, de pureté. Je suis
dans les Saintes Espèces l’Éternelle Victime qui s’offre et répare
pour vous. Aujourd’hui ma Miséricorde se répand à travers Celle
qui l’invoque auprès de Dieu pour toi, pour toutes les âmes : Misé-
ricorde. J’étendrai un voile avec lequel... (interrompue). »
Deserto, 12 mai 1969
« Écris : c’est Jésus Eucharistie qui parle. Vive Jésus Eucharistie
! Vive Jésus Eucharistie, Un et Trine ! Je suis ici dans ma Parole
d’amour pour te consoler, pour vous consoler. Tu dois dire à Rosa
que moi, Jésus, je l’aime beaucoup, beaucoup. Que mes messages
d’amour sont adressés à elle, aux âmes surtout comme la sienne.
Tu dois dire que moi, dans mon immense bonté, je l’ai choisie
comme mon Épouse Eucharistique. Véra, Véra de Jésus, je cherche
des âmes qui embrassent ma sainte Croix avec Moi. Je cherche cet
amour parmi les petits dans l’offrande constante en Moi. Je te
cherche, je cherche ta douleur, ta misère, je cherche ceux qui m’ai-
ment ; je cherche les affligés, ceux qui souffrent, les oppressés ; je
cherche ceux qui sont démunis des biens de ce monde, je cherche
toutes ces âmes. Avec quelle armée moi, Jésus, vais-je combattre
l’ennemi des âmes ? C’est vous, mes fils bien-aimés, la ligue d’âmes
: ce sont vos larmes, vos douleurs ; c’est l’acceptation de ma Volonté,
c’est Moi en vous dans la sainte Croix ! Ne vous laissez pas opprimer
ni décourager par le silence. Moi, Jésus, je suis avec vous. Véra de
Jésus, je n’abandonne pas les âmes à cause de leurs misères, parce
que je suis venu pour vous et je veux rester avec vous. Les Taber-
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33.3 Page 323

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nacles Vivants sont la révélation la plus hardie de mon Amour : le
Père qui n’abandonne jamais le fils, l’Époux qui ne peut pas se dé-
tacher de son épouse, l’Ami qui veut l’ami pour s’entretenir avec
lui et répandre son amitié. Tandis que l’humanité se perd, j’avance
avec mes Pauvres, et avec eux moi, Jésus, je vaincrai, je triompherai.
Je t’enseignerai que tout cela est Croix, Croix acceptée avec amour,
celle du Tabernacle. L’expérience est plus dure aujourd’hui que
dans le passé, mais toi, tu apprendras grâce aux inspirations de ton
Ange. Pour toi “ Me porter ” est douleur, et ce sera ainsi pendant
longtemps. Je t’ai envoyé un Ange, l’Ange de la Croix d’Amour
de Jésus, pour qu’il t’aide à porter Moi : l’Eucharistie ! Eux adorent,
ils réparent, ils te guident. Viens à Moi, ma fille bénie. Ton Époux
t’attend ! Notre rencontre a lieu dans mon Saint Sacrifice. Là, moi,
Jésus, je t’immerge en Moi, là tu es en Moi et, dans ma sainte Grâce,
je t’offre en Moi à mon Père. Venez, mes âmes, l’Époux attend !
Véra de Jésus, c’est moi, je suis ton Jésus : ne crains pas, ne sois
pas victime de la dépression, offre-la à Moi, offre-toi en Moi. J’ac-
cepte tout, je prends tout et je purifie tout. Offre-toi pour le travail
de Gabriel, offre-toi pour mon Œuvre, pour qu’elle arrive sans
tarder entre les mains du Saint-Père. Après les “ offrandes ”, tu écri-
ras, nous écrirons, nous travaillerons ensemble : moi et toi. Sois
humble et patiente, et sois reconnaissante à Jésus qui répand dans
ta vie aussi la grâce de la souffrance. Je reste en toi, et je te verse
les parfums de mon Amour. Repose en Moi, ma fille bénie. Jésus
qui voit ! »
Deserto, 13 mai 1969
« C’est Moi, je suis ton Jésus dans l’âme. Je veux demeurer
avec toi, je veux converser avec toi. Je parle à ton âme, et toi, ré-
ponds-moi. Véra de Jésus, écris mon amour, celui que je te donne.
Qui te porte, qui te conduit aux verts pâturages ? – Toi, mon Jésus.
Qui te soutient dans les incertitudes ? Maintenant c’est moi qui ré-
ponds : ma Grâce. Dans les ténèbres où je te laisse, comment
marches-tu ? C’est à toi maintenant de répondre. – Je ne marche
pas, je me sens immobile et suffoquée. Au contraire, tu marches et
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33.4 Page 324

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tu avances, malgré tes misérables chutes, parce que moi, le Crucifié,
je m’offre pour toi à mon Père, et je prie et je répare. Si tu vacilles,
Véra de Jésus, je me penche et je te relève. Dans les tentations,
quand l’inquiétude te prend, je te reconduis à la prière. Si tu ne sais
pas enseigner, je te regarde et je souffre de cet amour que tu ne sais
pas donner. Ô Véra de Jésus, tu n’es rien, comme tu es petite et
combien je t’aime, moi, Jésus ! Je te renouvelle et je te purifie tous
les jours ; je te prépare toujours pour Moi. C’est ce Don qui est le
battement de mon Cœur Eucharistique. C’est ainsi que tu dois savoir
l’écouter pour que ma tendresse envahisse ton cœur. Est-ce que tu
veux écrire encore pour Moi ? – Oui, Jésus, tout de suite –. Écris à
un Salésien qui me tient beaucoup à cœur, fais-le. Ne pense pas qui
il est, parce que je te révèlerai son nom seulement à la fin : “ Tu me
représentes dans l’Église, tu es par ma volonté dans l’Autorité Ec-
clésiastique, aussi chacune de tes paroles se reflète sur les autres
Prêtres que j’aime ”. Véra de Jésus, écris dans l’obéissance ces
paroles, paroles de Jésus : “ Qu’ils s’abstiennent de commentaires
défavorables ceux qui n’ouvrent pas leur esprit et leur cœur à mon
Œuvre d’Amour. Aussi je vous dis : il est mieux de se taire que
d’exprimer des pensées contraires à ma Volonté. Maintenant moi,
Jésus Eucharistie, je vous dis : les paroles adressées aux pauvres
dans mes Messages d’amour ne passeront pas, parce que, comme
celles du Saint Évangile, elles viennent de Moi, de mon Amour Eu-
charistique. Je désire que vous priiez, toi et les autres, afin que ma
Lumière descende en vous ; je désire que vous vous adressiez à ma
Mère pour atteindre ce but. Je désire que vous, les Appelés, les pre-
miers choisis, vous veniez à Moi par la Voie d’Amour que moi,
Jésus Eucharistie, je vous ai donnée. Maintenant priez, priez et
soyez humbles, profondément humbles comme Moi, Jésus. À Rome
ma Volonté sera faite, mais je désire que ce jour-là ma joie soit
complète en vous aussi. Celui qui m’aura attendu, celui qui m’aura
cru et prié sera davantage en Moi, il sera une seule chose que je ne
séparerai plus : l’eau et le vin de mon Sacrifice. Que tout Prêtre qui
connaît mes Messages prenne pour lui-même ces aimables exhor-
tations, et vienne à Moi, revienne à Moi dans l’humilité. Je l’exau-
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33.5 Page 325

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cerai s’il est sincère. Je vous appelle encore, je vous attends. Jésus
des pauvres. ” »
Deserto di Varazze, 15 mai 1969, Ascension de Jésus
« Viens, âme bénie, viens à mon Amour Eucharistique. Je suis
en toi, je t’inspire et je te parle. Aujourd’hui j’attire mes âmes au
Ciel. Aujourd’hui moi, dans ma Gloire, je vous assume en Moi et,
comme les petites hosties eucharistiques, vous êtes dans l’Hostie
consacrée une seule Hostie, une seule Offrande devant le Trône de
mon Père : ici et dans les Cieux. Voilà pourquoi vous vivez déjà de
la vie des Saints avec Moi. Aujourd’hui c’est grande fête ! Mon
Père est glorifié en Moi, et à pleines mains nous répandons l’Esprit
d’Amour sur vous : reçois-le avec joie, avec humilité. Je suis en toi
pour te communiquer mes Pensées afin que tu adresses les tiennes
à Moi, au Ciel, à la Table Eucharistique et à la Demeure du Père où
Nous t’attendons. Encore un peu de temps, Véra de Jésus, encore
un peu et puis nous arriverons au but, parce que moi, Jésus Crucifié,
je t’embrasserai sur ma Croix d’Amour. Les Salésiens viendront à
Moi ! Au Ciel on prie pour que ma Volonté soit faite aussi sur la
terre. Moi dans mes Saints, et eux en Moi, dans une seule prière
adressée au Père. Moi en vous, dans mes pauvres épouses eucha-
ristiques, en une seule prière-offrande-consumation au Père : “
Vienne ton Règne, la fusion eucharistique (Jésus et l’âme) dans le
Don et dans la lumière de l’Esprit Saint ”. Quand mon Règne
d’Amour se sera répandu ainsi, Je descendrai dans les cœurs les
plus durs, parce que mes âmes se seront consumées en Moi. Main-
tenant va, et donne au monde mes Messages de paix, d’amour et de
pardon. Vis la vie que je t’offre, et demain tout sera transformé en
joie. Va avec Moi maintenant et toujours, car à travers toi, je veux
confirmer ma Volonté : celle que j’ai expliquée dans mon Œuvre
d’Amour. Les Tabernacles Vivants sont la lumière de l’Église qui
renaîtra, rénovée en Moi Eucharistie. Vous êtes les premiers sentiers,
les premières pierres, mais qui bientôt se multiplieront grâce à ma
Mère qui conduira toute chose au Saint-Père. Alors je veux que
votre joie, elle aussi, soit complète en Moi. Jésus au Ciel, Jésus ici
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33.6 Page 326

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avec toi : dans l’âme, dans l’esprit, dans le cœur, dans la Très Sainte
Eucharistie. Je te bénis, je vous bénis, nous vous bénissons avec
ma Mère ! Jésus. »
Deserto, 20 mai 1969
« Écris, Véra de Jésus ! Je suis le Père Tout-Puissant et bon. Je te
pardonne tes péchés et je te remets dans la sainte Plaie du Côté de
mon Fils. Je te veux pure, parce que le monde ne t’appartient plus, je
te veux dans mon Jésus et dans son Cœur blessé par amour. C’est là
que doit loger ton âme tant que tu seras en pèlerinage sur la terre.
Alors tu ne craindras pas, et mon Jésus sera ton rocher. Maintenant tu
as pleuré, et Moi, ton Dieu, je t’ai purifiée, je t’ai bénie. Marche en
sécurité, parce que les mains de la Sainte Vierge te conduisent dans la
voie voulue par Moi, Dieu le Père. L’ombre de la terre est fugace,
parce que j’envoie la lumière d’En-Haut. Suis maintenant mon Fils
bien-aimé dans sa Passion, puise en Lui la force, la vertu et les mérites.
Après la Passion, il y a la Mort et la vraie Vie. Après le chemin de
l’espérance et de l’attente il y aura la victoire. Je suis le Père de mon
Fils, et je le donne à vous dans la Très Sainte Eucharistie, pour que
vous l’aimiez toujours plus, pour que vous soyez transformés par sa
sainte Grâce, par sa Présence continuelle, pour que vos âmes lui ap-
partiennent: âmes eucharistiques ! Portez Jésus et portez-Moi, le Père,
et que l’Esprit Saint se répande dans votre Esprit. Je te parle, Véra de
Jésus, au nom du Père, dont tu dépends, tu jaillis de son amour infini
et tu retournes à Lui par Moi, par Jésus. Il est le Père provident, distri-
buteur de Grâces, qui donne les “ épreuves ”. C’est le Fils qui lave,
purifie et intercède auprès du Père. L’Esprit Consolateur descend,
parce qu’il est réconfort, soulagement, amour. Quel travail accompli
par Jésus dans ton âme ! Ma fille bénie, bénie dans le Père, dans le
Fils, dans l’Esprit Saint, parce que moi, Jésus, je suis l’Amour. »
Deserto, 20 mai 1969
« Écris trois fois, par amour et par obéissance, mon saint Nom
: Jésus, Jésus, Jésus. Puis retourne dans ton lit. Je te donne une an-
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33.7 Page 327

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nonce de paix : les âmes pour lesquelles tu m’implores sont dans la
Pensée de Dieu le Père, et vivent en Dieu. Ton Jésus ! »
Deserto, 21 mai 1969
« Oui, vive Jésus Eucharistie ! C’est Moi : Jésus pour Gabriel
! Je travaille avec toi, je vis avec toi et je souffre avec toi ! Tu as
Moi, et Moi, je t’ai dans ton sacerdoce, où je te rends saint pour
Moi, pour le Règne de mes âmes Eucharistiques. Pour ce Règne je
t’ai donné ma Croix d’Amour : embrasse-la avec un amour passionné
jusqu’à la fin. Courage ! Je te le répète : je vis en toi et dans ton sa-
cerdoce je me renouvelle, je me consume et je me donne. Par toi je
passe aux âmes, et toi, par Moi, tu t’approches du Père. Que descende
ma Grâce pour te communiquer mes Dons, que je te renouvelle lors
de la Pentecôte toute proche. Allez à Marie, allez lui demander la
lumière pour vos Supérieurs : ce sera le don de son Cœur Immaculé.
Priez, invoquez ! Je veux qu’on ait recours à Elle, qu’on honore
Celle qui est la Maman de l’âme. Jésus pour toi ! »
Deserto, 1er juin 1969 [fête de la] Très Sainte Trinité
« Ma fille, fille de prédilection de ma Croix, Croix d’Amour
Eucharistique, écris au nom de la Très Sainte Trinité et dans l’obéis-
sance qui t’a liée à Moi, à mon Don Eucharistique dans ma sanglante
Passion. Ton âme est en état de purification, et tes souffrances
intimes vont s’approfondir. Ne crains pas, ton âme vient de plus en
plus à Moi, elle avance vers la Lumière, même dans les ténèbres.
Je te donne un signe : quand tu aimeras toutes les créatures en Moi
et que le monde ne t’appartiendra plus, parce que tu l’auras laissé
librement par amour pour Moi ; quand, créature encore vivante, tu
vivras seulement de Moi et du Ciel, alors mon Œuvre d’Amour
sera presque achevée dans mon Tabernacle Vivant. Mon petit Temple
sera purifié et offert, victime dans l’unique Victime, dans l’ultime
sacrifice. Comprends bien, petite épouse eucharistique, la purifi-
cation du Tabernacle. Celui-ci est sacré, il est Demeure de Dieu, il
est Dieu. Œuvre d’Amour, dans mon Tabernacle ; Œuvre d’Amour,
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33.8 Page 328

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mes écrits, mes messages. Je suis dans mon Œuvre d’Amour, comme
dans les Saintes Espèces Eucharistiques, pour une seule âme et pour
toutes les âmes. Je me donne dans la Parole à une âme seule comme
à toutes les âmes. Je suis descendu dans la Parole dans une âme
pour la conforter, l’assister et la transformer en Moi. Cet amour de
Père sera renouvelé dans toutes les âmes qui viendront à Moi dans
l’étreinte Eucharistique et qui, dans la Très Sainte Eucharistie, me
donneront honneur, gloire, amour. J’ai déjà une Épouse, j’ai déjà
beaucoup d’Épouses Eucharistiques préparées par ma Mère, mais
je veux déverser à profusion mes grâces sur d’autres âmes, sur un
nombre immense d’âmes. Jésus te montre maintenant son ardent
désir : demeurer toujours avec toi, demeurer toujours avec sa créa-
ture, dans son Tabernacle, même s’il est pauvre et misérable. Moi,
Jésus, Voie – Vérité – Vie, je suis et je serai dans l’Hostie consacrée
que tu portes. Cette sainte Particule dira à mes âmes combien et
comment je veux unir ma Divinité et mon Humanité à leur propre
vie. Elle leur dira que Jésus Eucharistie est Amour infini, il est Don,
il est promesse de paix, il est Paix. Oh ! combien de choses dira ma
Divine Présence dans cette Hostie consacrée ! Tiens celle-ci toujours
pour Moi, par amour pour Moi, par obéissance. Mets toute ta confiance
en Moi, en ton Époux Eucharistique, et crois en celui qui est en toi :
Jésus ! Je suis le Père, je suis l’Esprit Saint, je suis ton Dieu. Jésus
dans sa sainte parole à Véra, petite Épouse Eucharistique. »
Deserto, 3 juin 1969
« Écris, ma chère fille, je suis Jésus : Hostie consacrée. Je veux
descendre en toi et te soulager. Je t’allège la Croix par amour. Je te
sanctifie par ma Parole et te donne la Lumière. Les souffrances
d’aujourd’hui sont permises par mon Père, et en Moi se transfor-
meront bientôt en lumière de pitié. Tu es dans mes Mains, saintes
et transpercées, et je dispose maintenant de toi, de ta vie intimement
eucharistique. Oui, tu as bien écouté ce que je t’ai dit avant-hier.
Le bras, tu es mon bras ! Laisse-moi faire, et moi j’agirai pour toi,
à travers toi. Tu es un instrument entre mes mains, humble, pauvre
mais grand, et tu Me sers, tu sers à mon Œuvre d’Amour. Aie
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33.9 Page 329

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confiance en Jésus, et toujours plus. C’est moi, Jésus, qui te relève
de tes prostrations, attirant ton âme toujours plus à Moi, à mon
Cœur. Ô Véra de Jésus, n’est-ce pas ce que tu cherches pour m’aimer
? Mon Côté s’ouvre aussi pour toi, et un jour ton pauvre cœur verra
le mien ! Ce sera la rencontre, ce sera l’union. Maintenant donne-
moi ton pauvre bras, donne-le-moi dans le silence, parce que j’agis
ainsi, et toi, sois humble, ne me demande pas – comme tu l’as fait
jusqu’ici – à quoi il te sert, Seigneur ? Je te répète : il sert à Moi, à
ton Jésus Eucharistique, à son triomphe. Au Ciel maintenant on
prie pour toi, pour Gabriel, pour les Salésiens. On prie pour vous et
avec vous, pour que vous ayez à obéir et à correspondre à ma Grâce.
Ne crains pas les épines qui te transpercent ici : même celles-ci
sont précieuses en mon Sang Eucharistique. Accepte toute souf-
france, je la permets, et toi, donne-la-moi à mon Autel, dans mon
Sang. Et puis attends. Jésus est ici, il est avec toi, il est près de toi,
et ton âme Me voit, parce que je me montre à toi. Je t’aiderai à ter-
miner l’école, je t’aiderai, je vous aiderai. Sois généreuse et donne-
moi ce que je t’ai demandé. Véra de Jésus, je veux te parler encore.
Écris par amour et par obéissance. L’eau que je verse de mon Côté
dans le Saint Sacrifice est pour les âmes qui souffrent comme la
tienne, le Sang qui en jaillit vous attire aux douceurs intimes de
mon Cœur. Avec l’eau je lave, je purifie, je soulage, j’inspire la
confiance, avec le Sang je vous appelle à l’Amour, à l’Union. Main-
tenant, si tu me donnes ton âme après l’élévation, je ferai aussi avec
ta volonté ce que je fais déjà par Moi-même. Viens, venez à Moi,
âmes qui m’appartenez, parce que je donne à toutes, je suis pour
toi ici, mais je suis pour tous. As-tu bien compris ? Je t’aiderai !
Jésus Père. »
Savone, 8 juin 1969
« Écris, fille chérie, c’est Jésus qui te le dit. L’aurore d’un nou-
veau jour n’est pas loin ; les ténèbres se dissipent, et elles laissent
la place aux premières lueurs, aux premières clartés d’un grand jour
: celui de “ mes ” prédestinés, appelés à réaliser en Moi et avec Moi
le nouvel âge du Christianisme. De même qu’entre les nuages les
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33.10 Page 330

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plus denses je vous redonne le soleil et vous montre l’azur de mon
Ciel, de même ma lumière tant attendue viendra pour tous, presque
à l’improviste, au milieu des obscurités des temps. Je suis le soleil
que je t’ai donnée ce matin ; je t’ai donné le ciel avec son azur, parce
que tu Me l’as demandé avec un amour filial. Demande la lumière
de mon Œuvre pour les âmes, demande-moi des âmes eucharistiques,
et soyez les flammes de mes Tabernacles. Encore un peu, ma fille,
encore un peu et puis tu viendras à Moi, tu seras toute de ton Jésus.
Je veux que tu sois bonne et obéissante et patiente. Sois sereine, j’agis
et je travaille en toi ! Véra de Jésus, tu es déjà crucifiée avec Moi, et
tout ce que tu souffres est maintenant à Moi. Sois heureuse de mon
Don. C’est le premier don de ton Époux Eucharistique. Il y en aura
d’autres de la même mesure, mais le dernier est dans mon Cœur,
dans ma palpitation de vie pour toi et pour les âmes. Sois bénie par
Moi, par mon Père, par l’Esprit Paraclet afin qu’Il soit pour toi Conso-
lateur et Soutien. Dans mon immense amour je veux rassembler mes
épouses eucharistiques sous mes ailes, ce que je désire avec ardeur
est mon Tabernacle, c’est l’union de Moi avec l’âme : la fusion de
l’Eau et du Vin du Saint Sacrifice. Je brûle de vivre aussi sur vous,
pour vous transformer davantage en Moi, pour ravir vos cœurs à mon
Amour, incessamment. Je brûle, Véra, je brûle ! J’ai un feu qui brûle
vos misères. J’ai une flamme qui vous enveloppe et qui veut vous
pénétrer... Je brûle dans mon Tabernacle, et il en sera ainsi au fur et à
mesure que celui-ci se purifiera. Je brûle et j’attends... Maintenant,
Véra de Jésus, sois toujours en Moi : dans l’amour, dans la Croix,
dans la souffrance, dans les douleurs, dans les consolations, dans les
unions intenses que je te donne, dans les petites manifestations de
bonté paternelle dont je te réjouis, dans la louange, dans le sommeil,
dans le repos, dans le travail et dans le temps. Sois toujours avec
Moi, Véra de Jésus, maintenant et toujours. Moi, Jésus, je le désire,
je le veux. Jésus Christ ton Dieu ! »
Savone, 14 juin 1969
« Véra de Jésus, écris : je suis Jésus, Jésus Eucharistie ! Écris :
je suis ici pour toi, pour Rosa, pour Silvio, pour Fabio. Je suis ici
330

34 Pages 331-340

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34.1 Page 331

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pour ta maman, je suis ici pour mes âmes, pour ne plus les laisser,
pour vivre avec elles, pour les défendre, pour les garder, pour leur
ouvrir mes sentiers de grâce. Je suis Père, je suis pur Esprit, je suis
Dieu, Dieu avec vous. Véra de Jésus, tu es maintenant mon épouse,
l’épouse de ma Croix d’Amour, et tu vis pour elle. Encore un peu,
encore un peu en ton Jésus Crucifié… Tu es en Moi, en ma Passion,
en ma Souffrance, en mon Amour. Puis tu seras dans mon Côté,
dans mon Cœur. Sois sereine, confiante, confiante en ton Jésus. Je
viendrai bientôt, je me manifesterai bientôt pour te soutenir et te
conforter. Je viendrai à toi, de manière nouvelle et diverse, inté-
rieurement. Je te porterai avec Moi, et puis je te conduirai à Moi.
Viens, mon âme, Jésus t’embrasse et vous bénit tous. Vive Jésus
Eucharistie pour tous ! »
Deserto, 18 juin 1969
« Oui, ma fille, je te parle, à toi qui es dans les tribulations par
amour pour Moi, je te parle pour te donner force, beaucoup de force.
Je suis avec toi, je vis avec toi, et moi, Jésus, je te porte en Moi. Tu
es dans mon Côté, près de la blessure de mon Cœur : je te ferai
bientôt connaître les trésors de mon divin Cœur. Je te donnerai la
sérénité, je te donnerai Moi plus profondément en toi, et c’est pour
ce jour-là que moi, Jésus Eucharistie, je te prépare. Viens à Moi, à
ton Jésus, mon âme bénie, je t’embrasse et te tiens étroitement à
Moi. Et toi, ne me laisse pas… Véra de Jésus, que d’Amour en Moi
pour toi et pour mes âmes bénies ! Tu ne peux même pas l’imaginer
! Je voudrais le manifester à toutes, si elles pensaient vraiment à
Moi. Je donne ces paroles, mes paroles, à toutes. Je parle à toi, âme
petite, je parle à toi, âme grande, je parle au pécheur et au juste. Je
vous attends tous, je vous veux tous, et c’est pour cela que j’ai cher-
ché mes nouvelles demeures. J’ai hâte de voir les Tabernacles
Vivants approuvés par le Saint-Père. J’aspire à l’heure où je serai
dans mes Porteurs avec toutes les grâces promises. Dans ce but il
faut encore lutter et souffrir, mais l’épreuve sera bientôt surmontée
grâce à l’intervention de ma Mère, Marie Auxiliatrice. Elle éliminera
les forces ennemies, elle défendra comme une mère sa créature,
331

34.2 Page 332

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mon Œuvre et le Tabernacle nouveau. Aussi Elle devra être procla-
mée “ Mère ” de mon Œuvre d’Amour. Maintenant Jésus t’embrasse,
Jésus te bénit, Jésus t’attend. Jésus Eucharistie. »
Savone, 23 juin 1969
« Le moment de la conclusion, c’est moi qui le dirai. »
Santa Corona, 7 juillet 1969
« Vive Jésus Eucharistie ! Moi, Jésus Souffrant, je t’unis à Moi
et je te reçois dans mon Côté, toi qui souffres68. Je te bénis de ma
sainte Croix d’Amour, et avec elle je me penche sur toi pour t’ab-
soudre et te bénir. D’ici peu nous écrirons au Pape, à mon Vicaire
bien-aimé Paul VI, avant son voyage en Ouganda. Je veux que mon
Tabernacle l’accompagne et qu’il le soit. »
(Interrompue pour cause d’examen radiologique)
Santa Corona, 15 juillet 1969
« Véra de Jésus, écris : je suis Jésus dans la Parole. “ Et le Verbe
s’est fait chair et il a habité parmi nous ”. C’est bien vrai, ma fille.
Il habite aussi en toi, dans mes pauvres créatures, puisque moi,
Jésus Eucharistie, j’habite dans votre âme et je la tiens dans mes
Mains souffrantes et martyrisées. Est-ce que tu sens, mon âme, cet
amour de ton Dieu ? C’est moi, c’est Jésus qui te porte et t’accom-
pagne vers la joyeuse demeure. Laisse-toi conduire par Moi, et ac-
cepte en mon Nom : Jésus ! Je conduis tout et tous. Mon Œuvre
d’Amour a aussi son guide. Ne crains pas, Véra de Jésus, elle est
déjà en de bonnes mains, dans les mains qu’il faut.
Maintenant c’est à mon Vicaire sur la terre, Paul VI, que doivent
parvenir ces saintes Paroles : “ Tes voyages doivent se multiplier
68 Après avoir repris l’enseignement pendant trois mois, Véra est de nouveau
hospitalisée fin juin à Santa Corona. Elle y subira plusieurs interventions chirurgi-
cales et là elle mourra six mois plus tard, le 22 décembre.
332

34.3 Page 333

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parce que moi, Jésus Maître et Rédempteur, en toi qui me représentes,
je veux visiter tous les Peuples de la terre aussi avec ma Sainte Hu-
manité, avant que vienne le jour où Dieu le Père fera justice. De-
mande-moi les Grâces que moi, Jésus, j’ai promises dans mon
Œuvre d’Amour. Demande-moi l’Église nouvelle, rénovée dans
mon Sacrifice, purifiée dans mon Sang. Demande-moi les nouvelles
petites demeures que je me suis choisies par amour et miséricorde
: les Tabernacles Vivants. Je désire que tu les approuves et que tu
les autorises, afin que moi, Jésus, je maintienne ce que j’ai promis.
Que les Prêtres Salésiens soient confirmés dans mon Message
d’Amour, et que leur incrédulité soit demain le motif d’un profond
renouveau intérieur pour le bien et l’amour qu’ils devraient avoir
pour Moi, Jésus. Tu pars, Paul que j’aime, et moi avec toi, dans la
Croix, dans la sainte Croix que je t’ai donnée, dans ta tête couronnée
d’épines pour Moi et en Moi ; va, et porte-Moi, donne-Moi, et dis-
tribue-Moi dans la Très Sainte Eucharistie. Je désire être dans mes
Tabernacles Vivants, et par eux vivre avec les hommes, les justes
et les pécheurs. Je recueille mes petites victimes, et en Moi, dans
mon continuel holocauste, je les offre à mon Père, afin que te soit
accordée la liberté d’autoriser ce qui est palpitation d’amour, ce
qui est Vie, Vérité, Voie : Jésus dans les Saintes Espèces dans l’Église
qui va, qui marche, afin qu’elle avance et qu’elle rencontre et bénisse
tous les hommes avant ce jour. Ce pauvre Tabernacle, choisi par
mon Père parce qu’il est le plus misérable, t’accompagne maintenant
dans ma Croix d’Amour69. Moi, Jésus, je veux rester avec vous
jusqu’à la fin. Jésus, Prêtre Éternel, à son Vicaire sur la terre, Paul
VI. Je te bénis, et en toi et avec toi je bénis, dans la Très Sainte
Trinité, dans ma glorieuse Mère, l’Immaculée, dans mes Saints et
mes Anges, toute l’humanité souffrante que tu visiteras avec Moi.
Moi, Jésus Crucifié, je suis en toi ”. Jésus Eucharistie. »
69 Le “ pauvre Tabernacle ” est Véra de Jésus, hospitalisée à Santa Corona.
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34.4 Page 334

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Santa Corona, 21 juillet 1969
« Jésus, vive Jésus Eucharistie ! Il reste peu à écrire pour
l’Œuvre, mais beaucoup à réfléchir et à méditer, et puis à travailler.
Maintenant je te confirme dans la sainte obéissance, parce que tu
es timide. Rassure-toi, je suis Jésus près de toi. Veux-tu bien écrire
à Gabriel ces paroles, ces paroles de Jésus ?
Rassure-toi, malgré les épreuves même dures, mes Tabernacles
Vivants seront approuvés par le Saint-Siège. Je te demande l’humilité
et la simplicité, surtout avec les confrères incrédules. Ce n’est pas
ta parole qui les persuadera, mais les événements et ma Grâce. De
toi j’exige la confiance dans mes Paroles, dans mes promesses,
même si elles tarderont à venir. C’est l’heure la plus dure pour mes
Tabernacles, et chacun de vous en Moi doit donner sa part, selon la
manière, le jour et l’heure que moi, Jésus, j’ai établis. Maintenant
vous n’appartenez plus à vous-mêmes, mais à Moi. Ayant épousé
mon Œuvre d’Amour, vous êtes immolés en Moi, chacun selon la
manière voulue par Moi. Véra écrira encore pour peu de temps, la
conclusion est proche70. Je parlerai à Véra, je me servirai d’elle,
parce que j’ai fait de sa pauvreté mon instrument, mais les “ dictées
” arrivent à leur fin. Elles sont suffisantes pour ma doctrine d’Amour
destinée à la pratique de la vie de l’âme, à la méditation profonde
et confidentielle à laquelle moi, Jésus, je veux porter mes âmes eu-
charistiques. Je voulais atteindre les cœurs de beaucoup de mes
chers Prêtres Salésiens, mais leur incrédulité sera demain le motif
d’une profonde humilité. Je veux que Don Formento71 devienne
d’ici peu un Tabernacle Vivant, car je désire avec ardeur faire en
lui ma Demeure. Voici que je lui donne la sainte Croix, ma sainte
Croix d’Amour, parce que moi, Jésus Eucharistie, je l’aime beau-
coup. Il croit en Moi, et moi, Jésus, j’irai bientôt à lui. Maintenant
tu as obéi à Moi, Jésus, tu es dans l’obéissance que t’a conférée le
70 Les Messages termineront le 9 novembre 1969.
71 Chanoine de la cathédrale de Savone, il connaissait Véra et fut son garant
auprès de l’évêque à qui le Saint-Siège avait demandé des informations sur Véra et
l’Œuvre des Tabernacles Vivants.
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34.5 Page 335

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Prêtre au nom de Dieu. Tu as fait ma sainte volonté. Jésus, souffrant
en toi, vit au plus intime de toi-même avec toi. Aime-moi, Véra de
Jésus, aime-moi, aime-moi, aime-moi. Jésus, dans l’Hostie consacrée
que tu portes ! Vive Jésus Eucharistie toujours. »
Santa Corona, 25 juillet 1969
« C’est moi, Jésus ! Écris maintenant et toujours : vive Jésus
Eucharistie, dans “ mes ” âmes, âmes consacrées ! Je voudrais que
de vos âmes s’élève un chant, un hymne d’amour capable d’arriver
dans les Cieux, je voudrais écouter devant mon Père l’écho d’amour
que vous élevez de la terre au Ciel : “ Que Jésus vive dans nos
cœurs et dans notre esprit, qu’il repose sur notre poitrine. Vive
Jésus, Jésus Eucharistie qui a racheté mon âme. ” Par l’intensité et
par la ferveur de votre amour moi, Jésus, je serai consolé pour les
outrages reçus dans mon Église, en mon Vicaire Paul VI. Celui qui
s’offre en Moi pour les pécheurs et pour lui-même console mon
Cœur, et moi je communique des Grâces de ferveur pour lui-même
et de salut pour les autres âmes. Celui qui s’offre en Moi au Père
pour mes Prêtres bien-aimés, celui-là n’est pas seulement ami, mais
Fils de l’Amour qui déborde de mon Côté sous les deux signes ex-
térieurs : Sang et Eau. Que ferai-je de ce pauvre Fils qui est à Moi
? Je lui donnerai Moi-même, mon Cœur, ma Passion, ma Croix et
la résurrection immédiate en Moi. Qu’il me cherche Moi, seulement
par amour pour Moi et pour les âmes, seulement pour ma Gloire.
Le reste vous sera toujours donné par surcroît. Véra de Jésus et fille
spirituelle de Padre Pio, le Ciel t’assiste et moi je te pardonne, je
compatis à toi, je te vois et pourtant je t’aime beaucoup. Courage,
tu auras à souffrir, mais je serai avec toi jusqu’à la fin. Écris demain,
écris aussi longtemps que tu peux. Jésus Eucharistie le permet. Dis
avec les Anges : “ Vive Jésus Eucharistie ” cinq fois, selon le nombre
de mes saintes Plaies connues de vous. Refugie-toi en elles et
cherche là ton repos. Jésus qui souffre en toi. »
335

34.6 Page 336

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Santa Corona, 26 juillet 1969
« Véra de Jésus, ma petite fille, écris. J’ai promis de dicter et
de parler. Tu as obéi, et j’ai plaisir à me révéler à toi. Tu ne resteras
pas longtemps là où tu es. Bientôt nous ferons notre demeure ailleurs.
Pour le moment, porte-moi ainsi. Lundi tu me déposeras. Je t’en-
verrai mon représentant72. Écris : Jésus est aussi en toi, dans ton
âme. Les craintes cesseront quand je t’aurai donné Grâce... moi,
Jésus. Jésus dit au Père Gabriel de prier beaucoup pour Véra de
Jésus. Mon Œuvre doit se conclure par mon triomphe Eucharistique.
Moi, Jésus, je vous exhorte à persévérer et toi, donne à ton Jésus
Eucharistique la souffrance qui te purifie et t’unit à Moi. Ensuite tu
passeras de la souffrance, acceptée par toi avec sérénité, à l’offrande
de ta vie dans ma Vie, afin que mes Paroles Eucharistiques coulent
comme des fleuves sur la terre73. Véra de Jésus, je suis dans ton
âme et je ne t’ai jamais abandonnée. Sois humble et patiente. Attends
avec foi que Jésus conclue avec son Amour Miséricordieux l’Œuvre
d’Amour des Tabernacles Vivants. Oui, je dicterai encore. Encore
pour un peu de temps… puis je te parlerai. Jésus Eucharistie dans
ton âme avec la Sainte Grâce Sanctifiante. Ma Maman, l’Immaculée,
te suit et est près de toi. Elle te protégera et tu auras le doux réconfort
de découvrir et de sentir sa Maternité divine dans les circonstances
et dans les événements qui se préparent pour ton âme. Tout doit
servir pour mes Prêtres tant aimés, pour Paul, mon Vicaire ; tout
doit contribuer à la réalisation de mon désir divin : les Tabernacles
Vivants. Dis toujours : “ C’est pour toi, mon Jésus, pour ta plus
grande gloire ! ” Parle, parle-moi. Je t’écoute, même si tu penses
que je me tais, que je ne veux pas t’écouter. Jésus est Amour, il est
Vie. Je suis la Vigne qui communique la lymphe : ma Vie. Véra de
Jésus, ne crains jamais, je resterai en toi. Jésus dans ton âme. »
72 Don Formento.
73 Véra offre sa vie dans la Vie de Jésus pour que l’Œuvre naisse et se diffuse
(voir l’Acte d’offrande de sa vie du 5 novembre 1968).
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34.7 Page 337

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Santa Corona, 14 août 1969
« Écris, c’est Jésus qui parle. Tu es en Moi, je t’immerge en
Moi, je t’absorbe dans mon amour qui est Lumière, qui est Grâce,
qui est Vie. Elle chemine encore, ma Grâce transfusée dans l’œuvre
d’Amour, et elle ira loin, très loin. Telle est la Volonté de mon Père,
et ma Miséricorde est tellement immense que je veux arriver à em-
brasser et à visiter tous les hommes, avant que tout ne s’accomplisse.
C’est pour cela que tu auras des joies et des douleurs, des épines et
des croix, parce que toi, parce que Gabriel, vous êtes crucifiés dans
ma Croix d’amour. Courage, je serai toujours avec vous jusqu’à la
fin, et vos jours seront comptés et saints en Moi. Maintenant informe
le Père Gabriel que j’opère et agis en lui. Qu’il ne craigne pas, il
fait ce que je désire et il accomplit ma Volonté. Nous verrons des
âmes sacerdotales incrédules “ revenir ” à Moi, à mon Amour Eu-
charistique, avec un élan généreux. Chacune de vos souffrances
unie à Moi porte beaucoup de fruit, et les fruits que je désire voir
mûrir sur mes sarments, ce sont mes âmes, mes Prêtres. Maintenant
l’Œuvre est lancée, et il faut que les canaux se multiplient, afin que
ma Grâce, comme une lymphe, coule dans l’humanité. Priez, et
soyez proches de mon Vicaire Paul VI et unis à lui. Moi, Jésus, je
vous bénis en lui. Jésus Prêtre ! »
Santa Corona, 2 septembre 1969
« Je suis Jésus dans ma sainte Parole. Je donne aux pauvres
plus qu’ils ne peuvent mériter, parce que mon amour est pur et saint
et regarde l’éternité. Je te donne des dons sublimes, que tu verras
seulement dans ma Demeure céleste. Je te porte dans mon Cœur
comme une chose petite et précieuse, et tu le dois à ta Maman
divine. Je vais avec Gabriel, je marche avec mon Prêtre, et je me
transforme en lui, en lui j’agis et j’opère. Je suis avec vous, mais
aussi avec ma réelle Présence Divine et Eucharistique, et je loge
dans votre cœur. Or, celui-ci doit devenir entièrement ma propriété.
Je m’adresse surtout à toi, et ainsi tu seras élue comme mon épouse,
pour toujours. Gabriel doit attendre avec confiance et patience les
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34.8 Page 338

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décisions du Saint-Siège. Vous, mes premiers Tabernacles, vous
serez encore éprouvés, mais moi, Jésus, je vous donnerai tant de
Grâce et de force. Véra de Jésus sera prudente en portant la custode,
et l’Ange Saint Raphaël t’assistera aussi en cela. Je vous ai donné
deux Anges pour vous garder et vous accompagner dans votre mis-
sion et sur le chemin de l’Église qui va... Vous avez reçu des secours
divins extraordinaires, et ils ne vous manqueront jamais, mais ils
augmenteront selon les circonstances. Tout doit s’accomplir selon
la volonté de mon Père, et pour le salut de tant de mes fils. Accepte
les épreuves avec patience et humilité. La souffrance que tu ressens
à cause de l’impossibilité de te recueillir et de te consacrer à ma
Parole est permise par Dieu, afin que tu aimes encore plus et que tu
adores mes Paroles, les Paroles de Jésus. Pour le moment c’est
ainsi. Demain tu seras libre, tu seras pour Moi, pour ton Époux Eu-
charistique. Mais alors ton exil sera presque terminé. Je parlerai du
travail que le Père Gabriel devra commencer en Calabre74. Moi, Jé-
sus, je désire qu’il forme “ mes Tabernacles ” avec l’autorisation
de l’Église75. Cette mission ne doit pas être limitée à un seul centre,
mais dans tous les pays d’Italie doivent surgir des noyaux eucha-
ristiques d’où émergeront les Tabernacles Vivants. Aussi je répète
à Gabriel : tu n’iras pas seulement en Calabre, mais dans beaucoup
de régions, lorsque le Saint-Père fera les premières concessions.
Quant à toi, tu restes avec Moi dans la souffrance et dans l’amour.
Moi, Jésus, je t’ai aimée d’un amour de prédilection, parce que je
t’ai donné toute ma Vie. Maintenant, Véra de Jésus, n’hésite pas à
me donner la tienne comme je te la demande. Je te bénis avec
Gabriel, avec mes Tabernacles Vivants. Je te bénis avec mes appelés
– et tu sais qui ils sont – je te bénis là où tu es, avec ceux avec qui
tu vis et pour lesquels moi, Jésus, je veux rester. Ma Mère te bénit,
le Padre Pio te bénit, le bon Pape Jean te bénit. Tous les Saints in-
74 À Bova Marina, en Calabre.
75 Mgr Giovanni Ferro (1901-1992), archevêque de Reggio Calabria – Bova
Marina, déclaré Vénérable en 2020, avait appelé Don Zucconi à travailler dans son
diocèse.
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34.9 Page 339

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tercèdent pour vous, et les Anges adorent pour vous aussi ma Divi-
nité. Jésus a contenté le Père Gabriel par amour, en dictant son mes-
sage à sa pauvre servante Véra de Jésus. Je suis avec toi, je suis
avec vous, je veux rester avec ma créature. Je reste avec toi pour
toujours. Jésus qui aime à la folie. »
Merci, mon Jésus, merci ! Gloire à Toi !
Santa Corona, 5 septembre 1969
« Jésus à toi, à mes âmes consacrées. Je veux que mon amour
eucharistique atteigne les extrémités de la terre. Je veux sauver mes
fils. Aussi je vous dis, âmes qui m’appartenez : soyez “ mes ” Por-
teurs, car c’est par vous que j’ai décidé mon Triomphe Eucharistique
grâce auquel beaucoup d’âmes viendront à Moi et passeront de la
mort à la Vie. Embrassez avec amour et prudence ma Croix d’Amour,
c’est-à-dire Moi Eucharistique sur vous ! Venez à Moi par les sentiers
qui vous seront indiqués, et recevez avec une profonde humilité et
reconnaissance le “ Mandat Eucharistique ”, dans l’obéissance à la
sainte Mère Église, en obéissant à mon Vicaire, le Pape. Maintenant
j’ajoute : viendra le jour où vous, les Tabernacles Vivants, vous
serez mon Église sur la terre. Viendra l’heure où mon Sacrifice Eu-
charistique sera offert à Dieu le Père avec vous, sur les voies, sur
les routes et partout où il y aura un Prêtre préparé pour célébrer.
Cela sera mieux possible si moi, Jésus, je suis avec vous dans les
Saintes Espèces, et qu’il y aura le vin et l’eau par une Divine Inter-
vention de ma part. Le Vin, ce sera toujours mon Sang répandu
pour vous, l’eau, ce sera l’âme consacrée qui, par amour pour Moi,
est devenue Tabernacle, Temple de l’Esprit Saint. Si l’âme eucha-
ristique est victime en Moi, le Sacrifice sera concélébré, et par Moi
on trouvera les éléments qui seront transsubstantiés : vin et eau.
Vous comprenez combien elle m’est chère et précieuse, l’âme offerte
en Moi, avec Moi et pour Moi. Cherchez des âmes petites, souf-
frantes, des âmes victimes. C’est la chose la plus précieuse que je
désire pour sauver mes fils, tous mes frères, tous les hommes. Âmes
eucharistiques, préparez mes voies. Je serai pour vous prodigue de
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34.10 Page 340

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grâces et de consolations. Véra de Jésus, tu as obéi et je te bénis. Je
suis en toi et près de toi. Maintenant nous irons ensemble visiter
les malades. Je te donnerai la ferveur et donc aussi la force. Véra
de Jésus, dis au Père Gabriel que Jésus, le Maître, le bénit et lui
donnera une grande étendue de... mer76 ! Jésus, Fils du Dieu Très-
Haut et Tout-Puissant et de la Bienheureuse Vierge Marie. »
Santa Corona, 28 septembre 196977
« Voici les preuves de l’Amour, de mon Amour pour le Père
Gabriel. Ce sont les prédilections qui jaillissent des blessures de
mon Côté. Blessures qui se renouvellent, qui s’ouvrent de nouveau
pour mes Prêtres... (Lui, Jésus, était heureux de donner ces
preuves...)... Il ira, il ira en mon saint Nom. Je le veux, je le désire.
Son ardeur et sa peine me glorifient. Dis-le-lui. Il doit continuer à
avoir confiance en Moi, qui demeure Crucifié afin qu’il aille, qu’il
marche et travaille et opère en Moi et avec Moi. Les doutes, les in-
certitudes de ses Confrères me serviront de motif pour répandre
ma Grâce sur les appelés. Ô mes fils tant aimés et consumés en
Moi, portez-moi pour vos frères et ne doutez pas de mon Amour
Eucharistique. Au moment de l’institution de la Très Sainte Eucha-
ristie, au cours de mon dernier Repas, vous étiez présents en Moi
et déjà avec Moi. Vous étiez les futures lampes ardentes qui déjà
Me gardaient, et la lumière de mon Corps et de mon Sang mystiques
vous annulait... Je vous voyais resplendir de ma Lumière, de ma
Grâce, parce que moi, Jésus, en vous aimant jusqu’à vous consumer
en Moi, je vous transformais en ces flammes d’amour de Ciel et de
Vie que je veux maintenant répandre sur la terre. De quoi sera illu-
minée cette terre, si ce n’est de Moi, Lumière Eucharistique ? Avec
quel feu vais-je brûler les péchés de l’humanité, sinon avec le feu
76 Don Zucconi, originaire de la région maritime de Ligurie, retrouvera la mer
à Bova Marina, ville du bord de mer.
77 Ce Message ne se trouve pas dans le cahier. Véra l’a écrit directement dans
sa Lettre du 28 septembre 1969 à Don Zucconi.
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35 Pages 341-350

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35.1 Page 341

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de mon amour ? Qui me donnera son propre moi ? Qui voudra ac-
cepter librement de devenir mon “ bras ” ? Ô mon âme eucharistique,
ô Gabriel, mon Prêtre que j’aime, va, prépare mes âmes, dévoile
mes sentiers. Que les épreuves ne t’affligent pas, mais crois en
Celui qui t’a permis d’épouser son divin Sacerdoce: Jésus, ton
Éternel Prêtre. Va, mon Fils, mon amour de Père t’accompagne, te
suit, te bénit, t’inspire. Accepte avec foi et humilité ce contretemps.
D’autres suivront, mais en Moi tu vaincras. Je te répète : tout sert
pour ma Gloire. Mon Œuvre d’Amour entre dans le monde par la
voie étroite, par la voie sainte. Attendez-moi, je reviendrai vous
soutenir, parce que je suis avec vous, et nous ferons tout ensemble.
Je te confie la pauvre Véra, conduis-la par la main à mon Autel, et
donne-la à Moi. Ma voix est ici, je suis ici et j’ai dicté presque à
l’insu de celle qui écrit. Elle est pauvre, elle est faible : aide-la !
Écris que j’aime ces pauvres. Tu es plus pauvre qu’auparavant,
Véra de Jésus, tu es riche de Moi, seulement et entièrement de Moi.
Oui, j’ai dicté, je t’ai absorbée dans ma Grâce, aussi tes sens se
sont annulés. À toi je donne énormément, parce que cet amour est
incompréhensible pour toi, pour mes âmes. Reste en Moi, cherche-
moi avec une humilité toujours plus grande. Je viendrai à toi, je
t’isolerai des autres, pour que puisses écouter Moi, l’Époux de ton
âme. Je bénis encore une fois Gabriel, mon prêtre fidèle, et la mission
qui l’attend. Elle portera mon saint Nom, chaque jour, chaque nuit,
de sorte que moi, Jésus, je travaillerai, j’aimerai, je me manifesterai
! Jésus, Jésus, Jésus ! Exultez : je suis avec vous, je serai avec vous
jusqu’à la fin, et pour toute l’éternité.
Écris, écris, écris à mes Appelés. C’est Moi qui ferai tout, et
toi, remets-toi à Moi, Jésus. Rassure et réconforte Gabriel, parce
que mes Paroles, Paroles de Jésus Eucharistique, lui apporteront
ma Grâce : accroissement de foi et de confiance que Moi, Jésus,
j’ai vaincu et je vaincrai. Que la Paix, ma Paix soit avec vous tou-
jours. »
341

35.2 Page 342

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35.3 Page 343

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LIVRET XIII
Jesus

35.4 Page 344

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Santa Corona, 5 octobre 1969
« Jésus garde “ ses ” âmes dans son Côté sacré. Il le fait pour
Gabriel et pour ceux qui le suivent, pour ceux qui embrassent et
embrasseront cette sublime Croix d’Amour qui est mon Œuvre
d’Amour Eucharistique vécue, aimée, soufferte par celui qui Me
porte et Me donne aux âmes. Maintenant le Ciel s’ouvre et laisse
déjà pénétrer sur la terre la lumière de ma Miséricorde divine. Pen-
dant qu’ici on commence à diffuser mon Amour Eucharistique à
travers vous, au Saint-Siège moi, Jésus, je revis et je renouvelle ma
Passion d’amour et de douleur en celui qui me représente, le Saint-
Père Paul VI. Il est ma Victime bien-aimée, qui s’offre librement
comme Moi au Père pour que ma Volonté se réalise, que ma Misé-
ricorde soit manifestée, que mon Message d’Amour arrive jusqu’aux
extrémités du globe terrestre. Aussi moi, Jésus, je vous exhorte à
persévérer jusqu’à la fin. Des jours ténébreux pourraient tromper
votre foi. Restez fermement en Moi, car il est bon que mon Œuvre
d’Amour naisse et prenne vie à travers la souffrance. Je resterai en
vous, avec vous et sur vous pour vous aider à surmonter les diffi-
cultés, parce que vous autres, pauvres et petits, vous êtes mes créa-
tures de prédilection. Oui, Véra de Jésus, les épreuves seront de
courte durée, mais intenses. Tu souffriras dans ton corps et dans
ton esprit, mais ton âme restera ici, en Moi, dans mon côté. À
Gabriel je donnerai des preuves, des preuves d’amour en même
temps qu’une abondance de Grâce. Grâce qui augmente, qui l’iden-
tifie à Moi. C’est du néant que je ferai surgir ce que je veux, c’est
aux petites âmes que j’inspirerai l’Amour Eucharistique. Il recueil-
lera mes brebis dans mon Bercail, et je me donnerai à elles à travers
lui. Sachez que c’est l’heure de vous réunir, de vous rassembler
dans ma Maison paternelle, parce que vous êtes l’armée avec laquelle
moi, Jésus, je combattrai. De Rome vous aurez beaucoup de sur-
prises, mais, comme les étoiles apparaissent au firmament timides
et tremblantes, les approbations verront graduellement, et seule ma
sainte Grâce donnera vigueur aux premières concessions. Pour
chaque consentement qui vous sera donné par le Saint-Père, j’aurai
des bénédictions à accorder et des fruits à faire mûrir. Ce seront
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des signes qui révéleront miséricordieusement Moi, Jésus Eucha-
ristie, et qui diront que moi, Jésus, je veux les Tabernacles Vivants
pour le salut des âmes. Nous sommes dans la troisième partie de
mes révélations, qui se concluront avec l’approbation de la Sainte
Mère Église. Au cours de ce mois, dédié à ma Mère, commence à
vivre mon Œuvre d’Amour, avec la permission ecclésiastique. Tout
doit porter le Nom et la bénédiction de Celle qui vous assiste du
haut du Ciel. Et maintenant, c’est l’heure de mes Tabernacles Vivants
! Il est temps que mon Règne s’étende, il est temps que j’aille avec
vous chercher “ ensemble ” mes frères perdus. Jésus, aux petites
Hosties consacrées. Jésus te bénit, vous bénit. »
Santa Corona, 21 octobre 1969
Vive Jésus Eucharistie. J’étais en train d’écrire au Père Gabriel.
« Dis à Gabriel ces paroles : “ je suis le Bon Pasteur qui veille sur ses
brebis pour que le loup ne les dévore pas. Je suis en lui et avec lui
pour œuvrer ensemble. Véra de Jésus, écris pour ma gloire. Dis,
répète que la nuit est longue et brève aussi pour toi. Je vous ai unis à
ma douce Passion Eucharistique. Le vent disperse vos pensées, parce
que vous êtes pauvres, mais moi, Jésus, je reste en vous et sur vous.
Ne craignez pas, petit troupeau, parce qu’il plaît à Dieu le Père de
choisir parmi vous ceux qui Me diffuseront. Vous êtes dans ma Voie,
vous êtes en Moi. Des Anges et des Saints vous assistent pour ac-
complir mon mandat. Chacun de vous me glorifie, s’il accepte ma
Croix d’amour telle que je la lui présente. Gabriel dans l’apostolat,
toi dans la souffrance qui m’est chère et agréée par Moi. Je t’ai
marquée de l’onction de la souffrance. Gabriel doit être fort, humble,
pauvre en Moi. Je viendrai, et avec Moi, les grâces désirées, souhaitées
et promises. Jésus vous bénit, vous et ceux qui travaillent à la diffusion
de mon Règne d’Amour Eucharistique. Vous êtes en Moi, partie vive
de Moi, et je vous consacre dans mon Sacerdoce. Véra de Jésus, sois
forte. Tu dois vivre de Moi, seulement de Moi. Écris que seul l’amour,
l’amour seul vous vivifie, vous sauve, vous unit à l’Amour, et vous
fait devenir Moi : Jésus ! Jésus, Jésus, Jésus ” ».
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Santa Corona, 26 octobre 1969 Fête du Christ Roi
« Écris, Véra de Jésus, je te donnerai de la lumière. L’arbre qui
a fleuri au printemps a donné ses fruits. Beaucoup d’arbres devront
refleurir à la bonne saison pour que les fruits soient abondants. Il
est nécessaire pour cela que toi et d’autres âmes consacrées, vous
soyez disposées à donner ce que je vous demande. Ne crains pas,
pauvre âme, ce sacrifice est permis par mon Père, et il vit déjà de
Moi, de Jésus. Sois forte et bonne, patiente et humble. Je t’assiste
avec ma sainte Grâce. Pour que Gabriel marche et avance en portant
ma Croix d’Amour, mon Message Eucharistique, il est bon que tu
sois immobile, souffrante en Moi. C’est cela ma voie, celle par la-
quelle tu seras purifiée et, en avançant ainsi, tu t’approcheras toujours
plus de mon Autel. Tout ici est Croix. Je te demande d’accepter
avec foi toute épreuve, toute douleur pour Moi. Tu verras les fruits,
les premiers fruits de la nouvelle floraison. Je suis Jésus, le Roi de
ton cœur, je suis Jésus, Roi de la Parole, je suis Roi, ton Roi : Jésus.
Paix, paix, paix ! »
Santa Corona, 9 novembre 1969
« Je suis Jésus ! Vive Jésus Eucharistie dans mes âmes petites
et faibles comme toi, Véra de Jésus. Moi, Jésus Souffrant et Crucifié,
je t’embellis avec mes douleurs et je te rends participante de Moi.
Tu es dans ma Croix d’amour, dans mon Holocauste offert par Moi,
à travers le Prêtre célébrant, à mon Père Éternel. Maintenant je te
regarde de ma Croix, et je t’envoie mes regards d’amour et de dou-
leur. Tu as déjà rencontré mes yeux, et tu les vois, parce que je
continue à te les montrer. Tu liras dans mon regard, et à travers ce
regard je te parlerai. Je te tiendrai tout près de Moi. Puis tu verras
mes yeux, et le passé de douleur disparaîtra. Tu verras mon regard
qui reflète la gloire des Cieux, de mon Père. Pour le moment, Véra
de Jésus, moi, Jésus Souffrant, je continue à te regarder depuis ma
Croix d’Amour. Nous nous séparerons pour peu de temps, parce
que je reviendrai à toi sous peu. Aie confiance, et tu reconnaîtras
ma divine intervention. Moi, dans les Saintes Espèces, je vis sur
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toi. Dans l’intimité de ton âme je suis en train de former et de
purifier mon Temple, et la lumière que tu vois est le reflet de ma
Grâce, de ma Divine Présence. Je suis en toi et avec toi. Aime, ma
fille, aime cet amour immense que je te donne. Aime mes Salésiens,
mes Prêtres, aime-les tous comme ils sont. Ils sont une partie de
Moi. Écris à Don Borra que Jésus connaît tous ses tourments et ses
peines, et qu’il désire une sainte résignation face à ses propres mi-
sères, parce que ce sont elles qui ornent son âme de tant de vertus,
dont l’humilité. Pour le reste, il doit s’abandonner avec confiance
à Moi, à ma Divine Miséricorde. Son Sacerdoce m’est cher, agréé,
précieux, mais je désire que son âme repose en Moi, même au milieu
des Croix. Il a ma Mère comme Mère et Protectrice, il a le don le
plus grand que je puisse faire à un ami : ma propre Mère. Qu’il se
réfugie en Elle, et Elle l’accueillera toujours en mon Saint Nom,
Jésus. Les “ Prêtres lointains ” font partie de la Croix que je lui ai
offerte. Prie, toi aussi, et offre pour eux. Moi, Jésus, je les aime !
Maintenant, arrête d’écrire et offre cette renonciation à Moi. Je la
mettrai dans mon Calice. Quand tu es dérangée par l’entourage, tu
dois cesser, afin que ton âme écoute ma Parole en silence. Jésus te
bénit, vous bénit. Jésus est avec vous et vit en vous !
Votre Jésus Eucharistie ! »
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Table des matières
Présentation 7 ................................................................................................................................................................
Introduction 11 ............................................................................................................................................................
Profil biographique et spirituel de Véra 29 ......................................................................
Véra Grita. Une Mystique de l’Eucharistie
dans la grande crise de 1968 47 ........................................................................................................
“Porte-moi avec toi”! Notes de théologie sur la spiritualité
des Tabernacles Vivants 69 ......................................................................................................................
Livret I 85 ...........................................................................................................................................................................
Livret II 101 ....................................................................................................................................................................
Livret III 121 ..................................................................................................................................................................
Livret IV 151 .................................................................................................................................................................
Livret V 175 ....................................................................................................................................................................
Livret VI 197 .................................................................................................................................................................
Livret VII 217 ...............................................................................................................................................................
Livret VIII 235 ............................................................................................................................................................
Livret IX 253 .................................................................................................................................................................
Livret X 269 ....................................................................................................................................................................
Livret XI 293 .................................................................................................................................................................
Livret XII 317 ...............................................................................................................................................................
Livret XIII 343 ............................................................................................................................................................
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