SYM et Famille_fr


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PASTORALE
DES JEUNES
et FAMILLE
ACTES
DU CONGRÈS
INTERNATIONAL
MADRID, 27 Novembre - 1 Décembre 2017
Dicastero per la
Pastorale Giovanile
Salesiana

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Diseño gráfico: ARTIA COMUNICACIÓN
Ilustraciones: JAVIER CARABAÑO
Propiedad reservada al DICASTERO PER LA PASTORALE GIOVANILE SALESIANA
SEDE CENTRALE SALESIANA
Via Marsala, 42
00185 Roma

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PASTORALE
DES JEUNES
ETFAMILLE

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PRÉSENTATION
P. ÁNGEL FERNÁNDEZ ARTIME
X Successeur de Don Bosco
Je suis heureux de vous présenter les actes du Congrès international de la
pastorale des jeunes et famille qui s’est tenu à Madrid du 27 novembre au 1er
décembre 2017.
La réflexion sur “la Pastorale des Jeunes et Famille” faisait partie de notre che-
minement en tant que Congrégation dans les Chapitres Généraux précédents.
L’idée du Congrès International est née en 2014, en réponse aux deux Synodes
des Évêques convoqués par le Pape François sur les défis pastoraux de la famille
(2014 et 2015), et au Chapitre Général 27 des Salésiens de Don Bosco (2014).
En 2014, le dicastère de la Pastorale Salésienne des Jeunes a donc, lancé un
programme continu d’étude et de réflexion, composé d’une série d’étapes en
vue du Congrès: l’étude des contextes familiaux dans les sept régions du monde
où la Congrégation salésienne est présente, la création d’un groupe d’étude
interne, l’analyse du contexte provincial et local à travers un questionnaire.
Au cours de ce Congrès, grâce à la présence d’environ 300 participants de tout
le monde salésien, le don du charisme salésien a été approfondi dans les quatre
conférences qui ont été offertes, dans les différents ateliers et dans la présen-
tation de 21 bonnes pratiques; tout cela nous a offert une «photographie» de
l’engagement de la Congrégation en faveur de la famille dans les différents
processus éducatifs-pastoraux.
J’ai pu voir un vrai milieu de famille et une grande disposition pour l’appren-
tissage et pour le partage. J’ai confiance dans le fait que cet esprit et cette
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expérience se répètent dans les différents contextes locaux pour que la richesse
vécue et partagée dans ce Congrès soit rendue vive au niveau local.
Je profite également de cette occasion pour remercier le père Fabio Attard, Conseiller
général de la Pastorale Salésienne des Jeunes, qui a guidé ce cheminement. Une
parole spéciale d’appréciation pour les membres du Dicastère de la Pastorale des
Jeunes à Rome, et les membres du Conseil Général des Salésiens de Don Bosco qui
ont participé. Je remercie également le provincial et les membres du Conseil provincial
des salésiens de la province de Madrid, Espagne, «Santiago el Mayor» pour toute
la disponibilité et l’assistance offertes. Je remercie également la représentation de la
Province des Filles de Marie Auxiliatrice en Espagne et la participation des membres de
la Famille salésienne et de nombreux autres qui ont contribué au succès du Congrès.
Je voudrais conclure en rappelant que ce congrès n’est pas l’événement culmi-
nant de ce cheminement. Cela fait en effet, partie d’un long cheminement et
d’un processus dans lequel nous continuerons à ouvrir des espaces de discerne-
ment sur la pastorale des jeunes et de la famille. Pour cette raison, des straté-
gies communes seront établies, afin d’augmenter l’impact de nos actions, et la
construction d’une action éducative et pastorale avec les familles sera abordée,
plus incisive et fructueuse, toujours dans le sillage de la Pastorale Salésienne des
jeunes. Je suis sûr que ces «Actes du Congrès» seront un instrument efficace
dans notre cheminement de la Pastorale des Jeunes et Famille.
Avec affection et mes vœux les meilleurs dans le Seigneur.
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INTRODUCTION
PASTORALE DES JEUNES
ET FAMILLE
RÉFLÉCHIR, PARTAGER,
CONSTRUIRE
FABIO ATTARD SDB
Conseiller pour la Pastorale des Jeunes
des Salésiens de Don Bosco
LE CŒUR DE L’IDÉE:
la famille, une réalité
extrêmement riche et complexe
Les Salésiens de Don Bosco, à travers le Dicastère de la Pastorale Salésienne des
Jeunes, ont voulu consacrer leur travail dans la période de trois ans 2015-2018
au thème de la famille, à l’occasion des Synodes promus par l’Eglise sur le
sujet (2014 et 2015). Dans la même réflexion du 27° Chapitre général de la
Congrégation salésienne (2014), on a insisté sur le fait que la famille est un
facteur clé dans la société et dans l’éducation des nouvelles générations. La fa-
mille, investie par une série de transformations économiques, sociales, juridiques
et politiques, a vu son visage changer dans ses connotations fondamentales. En
descendant aux racines du changement, nous devons enregistrer l’émergence
d’une nouvelle culture familiale, une nouvelle façon d’accompagner pastora-
lement les exigences de la famille. Pour nous salésiens, la famille est un sujet
actif de pastorale, un sujet édifiant pour l’Église et la société, avec une identité
et une mission spécifiques. Oui, nous pouvons affirmer que la famille est le lieu
unifiant de l’action pastorale.
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Pour cette raison, le Dicastère souhaite que la réflexion soit un cheminement
fait ensemble, un cheminement progressif et propositif un cheminement dans
lequel les multiples contextes de la réalité mondiale fusionnent. Afin d’être
vraiment un cheminement réalisé ensemble, une série d’étapes a été conçue
dans laquelle nous sommes et serons progressivement impliqués.
Dans les différentes étapes, en effet, nous proposons d’interagir avec dif-
férentes personnes compétentes à différents titres, sur le thème de la
famille. Nous espérons donc que le cheminement soit propositif non seulement
en termes de choix que chaque réalité locale et provinciale doit faire, mais aussi
en tant que support valable pour des choix qui appartiennent à tous, car il est
riche en analyse de nombreux aspects. Les trois premières étapes représenteront
les prémisses et les bases sur lesquelles construire la Convention internatio-
nale, de sorte qu’elle représente presque la conclusion d’un long raisonnement.
Voyons donc les mesures prises jusqu’à présent, les propositions activées en
quatre étapes:
eeUne photographie du monde particulièrement multiforme (septembre
2015 - février 2016)
eeVers une synthèse réaliste et articulée du monde des familles (mars 2016)
eeL’étude du contexte salésien local pour d’éventuelles perspectives
opératoires (juin-février 2017)
eeMoment de comparaison et de planification pour le futur (novembre
2016)
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PHASE 01
Une photographie du monde
particulièrement multiforme
De septembre 2015 à février 2016, la famille a été examinée en clé sociolo-
gique et éducative au niveau régional (Chronologie, tableau 1). Ces journées
de formation ont examiné, avec l’aide qualifiée d’experts issus des différentes
régions géographiques où la Congrégation est organisée, les multiples dimen-
sions de la réalité familiale. Six intervenants nous ont offert une recherche sur
le champ documenté, en alternant la perspective sociologique et politique, à
l’attention pastorale et pédagogique, posant les bases d’une réflexion appro-
fondie sur les aspects constitutifs de la réalité familiale et sur les défis auxquels
nous sommes confrontés aujourd’hui.
Recueillir en conclusion une photographie particulièrement diversifiée de la
famille dans le monde aujourd’hui est une entreprise difficile. Cependant, les
conclusions de ces réunions nous ont permis d’identifier une série d’aspects
qui constituent une plate-forme assez robuste pour des ultérieurs approfon-
dissements, ainsi qu’une évaluation positive de l’importance substantielle de la
famille. Nous énumérons certains des plus émergents:
eed’une part, les menaces qui déstabilisent la famille ne sont pas seu-
lement de nature économique, mais aussi symboliques, culturelles et
anthropologiques, qui remettent en cause sa nature et ses fonctions (le
défi de l’idéologie gender) , l’image de la famille dans certains médias,
l’augmentation de l’instabilité conjugale et la fragilité de l’institution
familiale, les facteurs de conditionnement d’un caractère socioculturel);
eed’autre part, il y a une conscience plus profonde de la liberté in-
dividuelle et une plus grande attention à la qualité des relations
interpersonnelles dans le mariage, à la promotion de la dignité des
femmes, à la procréation responsable, à l’éducation des enfants.
Les destinataires de ces six réunions étaient les responsables provinciaux de la
pastorale des jeunes de toutes les régions du monde. A partir des résultats et
des réflexions menées avec eux, un double défi se dégage:
eeconstruire et diffuser une nouvelle culture de la famille, tant sur
le plan social qu’éducatif. Où elle est perçue et valorisée telle qu’elle
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1.10 Page 10

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est réellement, c’est-à-dire comme un sujet social complet avec une
fonction extraordinaire non seulement économique et d’attention,
mais aussi culturelle et éducative, elle peut devenir un générateur de
solidarité entre générations et source de formes la vie communautaire
sur le territoire;
eeen même temps, il est nécessaire de promouvoir des stratégies
éducatives-pastorales adéquates pour soutenir la famille dans sa
fonction fondamentale de cohésion sociale et d’action éducative des
nouvelles générations
PHASE 02
Vers une synthèse réaliste et
articulée du monde des familles
Les 19 et 20 mars 2016, un groupe d’étude a été convoqué. Ils ont participé:
Marcelo Farfan (Equateur), Alberto Martelli (Italie), Hubert Pinto (Inde), Miguel
Angel Garcia (Equipe du Dicastère de la Pastorale des Jeunes), Fabio Attard
(Conseiller Générale et responsable de l’équipe du Dicastère de la Pastorale
des Jeunes), Gustavo Cavagnari (Argentine), Rossano Sala (Italie), Mario Ol-
mos (Equipe du Dicastère de la Pastorale des Jeunes), Renato Cursi (Equipe du
Dicastère de la Pastorale des Jeunes), Daniel Garcia (Equipe du Dicastère de la
Pastorale des Jeunes) et Virginia Cagigal (Espagne).
Dans ce groupe international, les grandes questions émergentes que la famille
rencontre aujourd’hui ont été soulignées, une fois que la réalité des différents
contextes de la première étape a été étudiée. Le groupe a voulu réfléchir autour
de quelques lignes de lecture avec une approche structurelle et culturelle:
eela première, relative aux enjeux et dimensions critiques de la
crise, économique, démographique et socioculturelle (et ici les inter-
venants ont relu certains sujets considérés au niveau mondial dans
la première étape, entre autres, le nouveau scénario socioculturel,
le problème éducatif et anthropologique, l’effort que les familles
doivent faire pour transmettre à leurs enfants le désir de fonder une
famille, l’image que la famille rend aux médias, la question délicate
et urgente de l’éducation affective-sexuelle);
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2 Pages 11-20

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2.1 Page 11

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eela seconde, concernant les ressources possibles à renforcer pour
une plus grande ouverture, l’accueil et l’accompagnement, compre-
nant que la famille n’est pas un domaine, mais une dimension de la
pastorale des jeunes.
Par la suite, certains choix opératoires éducatifs et pastoraux ont été rappelés
et qu’il faudra encourager. La tentative consistait à identifier certains nœuds:
eeaccompagner les couples à la vie affective;
eeéduquer les parents à la tâche éducative;
eeréussir à avoir un double regard comme éducateur sur toute la vie du
jeune et donc de sa famille;
eePrendre soin du cycle de la vie familiale, c’est-à-dire, éduquer à la tran-
sition de la vie adulte et la relation entre parents et fils adolescents;
eecomprendre et renforcer l’identité individuelle, l’identité du couple,
et l’identité parentale; l’urgence d’une formation spécifique (sur la
famille, non seulement sur le mariage), spécialisée (parce que le point
de vue de la théologie n’est pas le même en psychologie, e chaque
sciences peut donner sa contribution), intégrée (parce que les diffé-
rents approches ne doivent pas être simplement accostés) et partagée
(faite ensemble par des consacrés et laïcs, où ils comprennent réci-
proquement leur vocations respectives);
eeorganiser une préparation avant, future et immédiate au mariage.
PHASE 03
L’étude du contexte salésien
local pour d’éventuelles
perspectives opératoires
En juin 2016, il a été demandé à toutes les réalités provinciales de répondre à un
questionnaire, instrument d’enquête que les 86 Conseils provinciaux doivent rem-
plir en observant leur propre réalité. Le questionnaire comprend trois questions:
eeQuels défis la famille présente-t-elle à la pastorale des jeunes dans
la province?
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eeDans les différents projets de la province, quels sont les choix que la
province a faits ou a l’intention de faire dans le domaine de la pasto-
rale des jeunes et de la famille?
eeQuelles propositions dans la province peuvent être qualifiées de bonnes
pratiques, c’est-à-dire innovatrices et capables d’intercepter avec succès
les nouveaux défis de la pastorale des jeunes et de la famille?
La présentation de la recherche (Chronologie, tableau 2) montrera comment
l’accompagnement et le protagonisme des familles dans la réalité locale offre
actuellement différentes approches éducatives-pastorales. Cette troisième étape
est donc consacrée à l’affichage des résultats de la recherche sur le terrain, en
soulignant le profil des familles qui se sont tournées vers les présences salé-
siennes du monde. Les nombreuses données de ces réponses contribueront
implicitement à décrire et à comprendre l’identité de la mission salésienne.
PHASE 04
Moment de comparaison et de
planification pour le futur
Après le début d’un processus de partage et d’écoute active de la Congrégation,
à travers la consultation au niveau continental et les réflexions des Provinces,
une quatrième étape poursuit les trois objectifs suivants: approfondir les orien-
tations actuelles de l’Église et de la Congrégation sur la famille, partager les
défis et les opportunités éducatives et pastorales de la famille et construire des
expériences de réflexion et d’action au sein des Communautés Éducatives-Pas-
torales. Le Dicastère pour la Pastorale des Jeunes, à partir de cette attention
particulière, propose le Congrès International de la Pastorale des Jeunes et
de la Famille, qui aura lieu du 27 novembre au 1er décembre 2017 à Madrid.
Cet événement international propose d’offrir trois contenus précis:
eeUne lecture propositive sur la famille aujourd’hui: à partir de
l’expérience actuelle de la Congrégation, pour saisir les défis et les
opportunités que nous offre le moment historique.
eeUne lecture ecclésiale et spirituelle sur la famille: à la lumière du
voyage synodal de l’Eglise et de l’Exhortation Apostolique «Amoris
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2.3 Page 13

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Laetitia». Suggestions et sollicitations pour la réflexion personnelle
et communautaire sont offertes: la famille et l’évangélisation; les
jeunes et la vocation conjugale; éducation à l’amour; cours de for-
mation pour les fiancés et les couples mariés; situations particulières
du couple / de la famille; famille et enfants.
eeUne lecture éducative-pastorale salésienne: proposer, renforcer
et intégrer la pastorale salésienne pour la famille dans le projet édu-
catif pastoral salésien.
L’activité confiée au Congrès se base sur une méthodologie articulée à dif-
férents moments pour promouvoir et partager non seulement la réflexion,
mais aussi des initiatives en faveur de la famille. Chaque jour les participants du
Congrès seront impliqués dans les propositions suivantes (Tableau 3):
eeRéflexion initiale approfondie, proposée par des experts, qui accom-
pagne le travail de la journée.
eeTémoignages et bonnes pratiques dans le domaine de la pastorale des
jeunes et de la famille, qui soient déjà à l’œuvre et déjà consolidées
dans différentes parties du monde, facilitant l’apprentissage expérien-
tiel et le partage de groupe.
eeTravaux de groupe au niveau continental, pour une écoute et une
réflexion plus contextuelles.
eeWorkshop: ateliers pratiques et expérientiels sur des thèmes spéci-
fiques dirigés par des experts internationaux, pour une proposition
d’accompagnement pastoral à différents groupes d’âge, permettant
d’acquérir de nouvelles connaissances, compétences et attitudes dans
différents domaines de la famille.
Les destinataires directs du Congrès sont les 400 participants, laïcs et consa-
crés, des 89 Provinces où est organisée la Congrégation des Salésiens de Don
Bosco, présentes aujourd’hui dans 132 pays du monde. Pour chacune de ces
Provinces, il y aura une délégation d’experts ou de personnes impliquées dans le
domaine du travail pastoral avec la famille (le numéro entre parenthèses indique
le nombre de participants par pays ou groupe de pays).
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LOGO
«Veilles sur tes pensées: ta vie dépend de ce que tu penses »
(Proverbes 4, 23).
L’icône représente la joie multicolore des
familles: «Grandir du plus profond du
cœur » (parle d’accueil, de rencontre, de
fragilité, de miséricorde, de confiance, ...).
ILLUSTRATION
«Jésus a grandissait en taille, a progressé en sagesse et a bénéficié
de la faveur de Dieu et des hommes » (Lc. 2,52).
Dans «Amoris Laetitia», le pape François
reconnaît que «le voyage synodal a ap-
porté une grande beauté en lui-même
et a offert beaucoup de lumière» (AL
4) et que les contributions reçues con-
stituent «un précieux polyèdre» (AL 4).
En premier lieu, nous voyons une fa-
mille dans l’intimité qui s’efforce dans
la vie quotidienne («le labeur de tes
mains», dit le pape), qui construit la
famille en jouant, sans individualisme.
Chaque membre remplit une fonction:
il s’agit d’enlever des pièces sans tom-
ber dans la tour. Les personnages ont
des traits/traits heureux et réalistes, qui
fuient la simplification du noir et blanc,
se situent dans un large éventail de gris,
de possibilités et de complots (derrière
chaque famille, joies, drames et rêves).
En second lieu, la pastorale des jeunes.
Les enfants et les jeunes ont une couleur
particulière, ce n’est pas l’image d’une
cour idyllique ou naïve. Une photo-
graphie de jeu, dynamique, passionné,
car grandir nécessite attention et effort.
Les enfants sont des espoirs qui constru-
isent, ouvrent à l’avenir. Comme dans
le jeu de la famille, tout le monde a sa
place dans la tour qui est construite, par
les membres qui forment la structure ju-
squ’à ceux qui aident à la créer.
En troisième lieu, l’image de la nature est
tranquille et donne la paix. Elle grandit et
elle est construite avec finesse et beauté.
Ceux qui cherchent des règles pointues et
brusques seront déçus. La création a son
rythme, son processus, sa gradualité, le
reflet de la gloire divine et de la lumière
de Pâques. C’est le cœur même de Jésus
qui nous entoure, elle inspire et elle fa-
vorise notre rencontre et notre dialogue.
D’une manière stimulante et simple, elle
nous invite à regarder vers le ciel.
Conception: Javier Carabaño
Commentaires: Miguel Ángel García
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2.5 Page 15

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2.6 Page 16

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27 novembre 2017
LA FAMILLE DANS
LE CHEMINEMENT
SYNODAL DE L’ÉGLISE :
PERSPECTIVES ET
OPPORTUNITÉS
BRUNO FORTE
Archevêque de Chieti-Vasto

2.7 Page 17

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
La pastorale de la famille et des jeunes, qui est d’une importance vitale pour toute
l’Église, l’est particulièrement pour les fils de Don Bosco à qui Marie - dans le songe
des neuf ans - avait indiqué les jeunes comme le champ d’action où il allait devoir
travailler ou, plus vraisemblablement et dans le langage de la culture paysanne du
jeune Jean, comme le champ à « labourer ». Habité par ce « mandat » perçu comme
la source d’inspiration de ses futurs choix de vie, Don Bosco n’hésitera pas à affirmer
: « Chaque fois qu’il s’agit du bien de la jeunesse en péril ou de gagner des âmes à
Dieu, je cours en avant jusqu’à la témérité.»1 Je tire de ces paroles la structure de ma
réflexion : je voudrais avant tout examiner la réalité de la famille aujourd’hui comme
milieu de vie où se situent défis, opportunités et risques pour les nouvelles généra-
tions. Je voudrais ensuite déterminer les traits fondamentaux de la proposition que
l’Église a faite au long de ces dernières années, afin d’en tirer un « avantage » pour
les jeunes et « gagner des âmes à Dieu ». Enfin j’essaierai d’indiquer quelques lignes
prioritaires pour l’action pastorale, spécialement dans la perspective salésienne.
Pour cette dernière partie, je me reporterai aux indications mûries au cours des deux
Assemblées Synodales des Évêques dédiées à la famille et proposées à l’ensemble du
peuple de Dieu par l’Exhortation Apostolique du Pape François « Amoris Lætitia »,
de manière à préciser les pistes sur lesquelles il me semble nécessaire de « courir en
avant jusqu’à la témérité » dans l’esprit de Don Bosco. Dans ce contexte, je tâcherai
aussi de répondre à la question sur la manière avec laquelle l’Église invite aujourd’hui
les croyants engagés dans le champ de l’éducation à vivre leur appel comme un don
pour les jeunes, en essayant de rassembler les indications qui pourraient éclairer,
accompagner et rendre plus ecclésial le vécu charismatique de la Famille Salésienne.
En même temps, j’essaierai de mettre en évidence les aspects fondamentaux qu’il
faudrait approfondir pour favoriser une expérience d’Église où la famille trouverait son
espace d’accueil et la motivation pour renforcer son identité, non seulement comme
objet, mais aussi et spécialement comme sujet et protagoniste de l’action pastorale.
Je tiens aussi à souligner que cette attention à la famille et aux jeunes est en pleine
syntonie avec la décision prise par le Pape François de dédier la prochaine Assemblée
du Synode des Évêques, en 2018, au thème « Les jeunes, la foi et le discernement
vocationnel ».2
1 Memorie Biografiche XIV, p. 662
2 C’est le titre du Document préparatoire à la XVème Assemblée Générale Ordinaire, publié
le 13 janvier 2017 et envoyé à toutes les Conférences Épiscopales du monde, avec
un ample questionnaire annexe dont on attend des réponses qui permettront
d’inscrire la réflexion synodale dans le contexte concret de l’actualité. La
Troisième Partie du Document - dédiée à L’Action pastorale - après une section
intitulée « Marcher avec les jeunes » et développée selon les trois verbes « sortir », «
voir » et « appeler », présente les sujets, les lieux et les outils de la pastorale des
jeunes avec des lumières et des stimulants en grande syntonie avec tout ce qui
est proposé dans ces réflexions.
16

2.8 Page 18

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Le choix de ce thème est présenté de la manière suivante dans le Document
Préparatoire du prochain Synode : « L’Église a décidé de s’interroger sur la façon
d’accompagner les jeunes à reconnaître et à accueillir l’appel à l’amour et à la
vie en plénitude. Elle souhaite également demander aux jeunes eux-mêmes
de l’aider à définir les modalités les plus efficaces aujourd’hui pour annoncer
la Bonne Nouvelle. À travers les jeunes, l’Église pourra percevoir la voix du
Seigneur qui résonne encore aujourd’hui. Comme jadis Samuel (cf. 1S 3,1-21)
et Jérémie (cf. Jr 1, 4-10), certains jeunes savent découvrir les signes de notre
temps qu’indique l’Esprit. En écoutant leurs aspirations, nous pouvons entrevoir
le monde de demain qui vient à notre rencontre et les voies que l’Église est ap-
pelée à parcourir ».3 La réciprocité que dès le début du cheminement le Pape a
voulu établir avec les jeunes est significative : ils ne seront pas seulement l’objet
de la réflexion, destinée à approfondir les voies pour leur transmettre le don
de la foi et les aider dans le discernement de leur réponse à l’appel personnel
que le Seigneur adresse à chacun, mais ils devront être des protagonistes et des
interlocuteurs significatifs, capables d’aider les pasteurs et l’Église tout entière
à mieux reconnaître et interpréter les signes des temps, et à y correspondre
avec foi et amour. Voilà un choix et une méthode qui me semblent en totale
harmonie avec les paroles citées de Don Bosco et, en général, avec le charisme
salésien.
1 LA RÉALITÉ DE LA FAMILLE
AUJOURD’HUI
Dans la Constitution Pastorale du Concile Vatican II sur « l’Église le monde de
ce temps », Gaudium et Spes, parmi les défis pour lesquels il est demandé la
plus grande attention et le plus grand engagement, la famille est indiquée en
premier, comme fondement du vivre ensemble des êtres humains : « Ainsi la
famille, lieu de rencontre de plusieurs générations qui s’aident mutuellement à
acquérir une sagesse plus étendue et à harmoniser les droits des personnes avec
les autres exigences de la vie sociale, constitue-t-elle le fondement de la socié-
té. »4 Cette attention à la famille a été particulièrement forte dans le magistère
3 Document préparatoire, Introduction
4 CONCILE VATICAN II, Constitution Pastorale sur l’Église dans le Monde de ce
Temps, Gaudium et Spes, 52,2
17

2.9 Page 19

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
de Jean-Paul II qui a choisi comme thème de la Vème Assemblée Ordinaire du
Synode des évêques (26 septembre-25 octobre 1980) « La famille chrétienne »
et lui a dédié l’Exhortation Apostolique qui s’en est suivie Familiaris Consortio.5
On y affirme, entre autres : « L’avenir de l’humanité passe par la famille!... Les
chrétiens ont en outre le devoir d’annoncer avec joie et conviction la «bonne
nouvelle» sur la famille, laquelle a absolument besoin d’écouter encore et sans
cesse, et de comprendre toujours plus profondément les paroles authentiques
qui lui révèlent son identité, ses ressources intérieures, l’importance de sa mis-
sion dans la cité des hommes et dans celle de Dieu. »6
Les raisons de cette importance de l’institution familiale se reconnaissent dans
sa nature et sa mission mêmes, selon le dessein divin sur l’humanité : « Dans
le dessein du Dieu Créateur et Rédempteur, la famille découvre non seulement
son «identité», ce qu’elle «est», mais aussi sa «mission», ce qu’elle peut et doit
«faire». Les devoirs que la famille est appelée par Dieu à remplir dans l’histoire
ont leur source dans son être propre et sont l’expression de son développement
dynamique et existentiel. Chaque famille découvre et trouve en elle-même cet
appel pressant, qui en même temps la définit dans sa dignité et sa responsabi-
lité : famille, «deviens» ce que tu «es» ! ».7 À la lumière de ces considérations,
on comprend pourquoi la famille doit être au centre de l’action pastorale de
l’Église et, donc, des projets et des initiatives à tous les niveaux et par les diffé-
rents sujets ecclésiaux dans le contexte de l’évangélisation et de la catéchèse.
Pour que cet effort unanime puisse se réaliser, il faut partir d’un regard lucide
et absolument réaliste sur la réalité de la famille aujourd’hui, dans la variété et
la complexité des contextes culturels où elle se trouve.
Dans l’Exhortation Apostolique Evangelii Gaudium, le Pape François écrit : « La
famille traverse une crise culturelle profonde, comme toutes les communautés
et les liens sociaux. Dans le cas de la famille, la fragilité des liens devient par-
ticulièrement grave parce qu’il s’agit de la cellule fondamentale de la société,
du lieu où l’on apprend à vivre ensemble dans la différence et à appartenir aux
autres et où les parents transmettent la foi aux enfants. Le mariage tend à être
vu comme une simple forme de gratification affective qui peut se constituer
de n’importe quelle façon et se modifier selon la sensibilité de chacun. »8 À la
racine de ces phénomènes, il y a souvent une idée de la liberté conçue « non
5 JEAN PAUL II, Familiaris Consortio. Exhortation Apostolique sur les tâches de la famille
chrétienne dans le monde d’aujourd’hui, 22 Novembre 1981
6 Ib. 86
7 Ib. 17
8 Exhortation Apostolique Evangelii Gaudium (24 novembre 2013), 66
18

2.10 Page 20

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comme la capacité de réaliser la vérité du projet de Dieu sur le mariage et la
famille, mais comme une force autonome d’affirmation de soi, assez souvent
contre les autres, pour son bien-être égoïste. »9 Il faut en outre considérer les
conditionnements qui, dans les différents contextes, pèsent sur la réalité de la
famille : « Un autre fait mérite également notre attention : dans les pays du tiers
monde, les familles manquent souvent aussi bien des moyens fondamentaux
pour leur survie, tels que la nourriture, le travail, le logement, les médicaments,
que des plus élémentaires libertés. Dans les pays plus riches, en revanche, le
bien-être excessif et l’esprit de consommation, celui-ci étant paradoxalement
uni à une certaine angoisse et à quelque incertitude quant à l’avenir, enlèvent
aux époux la générosité et le courage de susciter de nouvelles vies humaines :
souvent la vie n’est plus alors perçue comme une bénédiction, mais comme un
péril dont il faut se défendre. »10
Naturellement, des aspects positifs ne manquent pas dans la situation actuelle
de l’institution familiale : c’est ainsi que l’Exhortation Apostolique postsynodale
Amoris Laetitia - signée par le Pape François le 19 mars 2016 et publiée le 8
avril suivant - dans le second chapitre consacré à « La réalité et les défis de la
famille », note la valorisation croissante de la dignité et du protagonisme de
chaque composante de la vie familiale en tenant dûment compte des nouveaux
contextes socioculturels où « les individus sont moins soutenus que par le passé
par les structures sociales dans leur vie affective et familiale ».11 Ainsi, d’une part
se développent l’individualisme et la crainte de l’engagement « pour toujours
», dans un cadre largement répandu de « culture du provisoire » ; d’autre part,
on vise à une plus grande authenticité dans les relations interpersonnelles, en
défiant ceux qui croient à « un effort plus responsable et généreux, qui consiste
à présenter les raisons et les motivations d’opter pour le mariage et la famille,
de manière que les personnes soient mieux disposées à répondre à la grâce que
Dieu leur offre. »12
Avec réalisme et sens du concret, l’Exhortation rappelle les conditionnements
objectifs qui influent sur la formation et la vie des familles, liés au manque de
travail ou à ses exigences, aux problèmes de logement, aux phénomènes migra-
toires, aux besoins des personnes âgées et des personnes porteuses d’un han-
dicap, aux difficultés dues à la misère, matérielle et morale, qui pèsent souvent
fortement sur la construction de la famille et sur les possibilités réelles de vie.
9 Cf. Familiaris Consortio, cit. 6
10 Ib. 6
11 Amoris Lætitia, 32
12 Ib. 35
19

3 Pages 21-30

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3.1 Page 21

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Vis-à-vis des personnes qui se trouvent dans ces situations, « l’Église doit surtout
avoir à cœur de les comprendre, de les consoler, de les intégrer, en évitant de
leur imposer une série de normes, comme si celles-ci étaient un roc, avec pour
effet qu’elles se sentent jugées et abandonnées précisément par cette Mère qui
est appelée à les entourer de la miséricorde de Dieu. »13 Après avoir observé
qu’« aucune union précaire ou excluant la procréation n’assure l’avenir de la
société », le Pape se demande avec une grande sincérité : « Mais qui s’occupe
aujourd’hui de soutenir les familles, de les aider à surmonter les dangers qui les
menacent, de les accompagner dans leur rôle éducatif, d’encourager la stabilité
de l’union conjugale ? »14 Le Pape François revendique en particulier le rôle et la
dignité de la femme, souvent dévalorisés ou foulés aux pieds, alors qu’ils sont
fondamentaux pour la vie de la famille et de la société.
LES POINTS CENTRAUX
2 DE LA PROPOSITION DE
L’ÉGLISE SUR LA FAMILLE
Le troisième chapitre d’Amoris Lætitia présente la vocation de la famille à la
lumière du message évangélique. Le Pape François affirme : « Le mystère de la
famille chrétienne ne peut pas non plus se comprendre pleinement si ce n’est
à la lumière de l’amour infini du Père manifesté dans le Christ qui s’est donné
jusqu’au bout et qui est vivant parmi nous. C’est pourquoi je voudrais contem-
pler le Christ vivant présent dans tant d’histoires d’amour, et invoquer le feu de
l’Esprit sur toutes les familles du monde. »15 Voilà donc une rapide présentation
de l’enseignement de l’Église sur le mariage et la famille à la lumière duquel
l’indissolubilité « ne doit pas avant tout être comprise comme un «joug» imposé
aux hommes, mais bien plutôt comme un «don» fait aux personnes unies par
le mariage. »16 Le Pape François souligne aussi que « Le sacrement de mariage
n’est pas une convention sociale, un rite vide ni le simple signe extérieur d’un
engagement. (…) Le mariage est une vocation, en tant qu’il constitue une ré-
13 Ib. 49
14 Ib. 52
15 Ib. 59
16 Ib. 62
20

3.2 Page 22

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ponse à l’appel spécifique à vivre l’amour conjugal comme signe imparfait de
l’amour entre le Christ et l’Église. Par conséquent, la décision de se marier et de
fonder une famille doit être le fruit d’un discernement vocationnel. »17 Un tel
discernement est éclairé par la conviction que « Le mariage chrétien est un signe
qui non seulement indique combien le Christ aime son Église à travers l’Alliance
scellée sur la Croix, mais encore rend présent cet amour dans la communion des
époux. En s’unissant pour être une seule chair, ils représentent les fiançailles du
Fils de Dieu avec la nature humaine. »18
On peut donc parler d’un « Évangile de la famille » à annoncer. Cette Bonne
Nouvelle, selon la foi et l’expérience de l’Église, comprend quatre aspects fon-
damentaux qu’on doit toujours avoir à l’esprit et que l’on doit proposer dans
leur unité : la famille est école d’humanité, de vie sociale, de vie ecclésiale et
de sanctification. La famille est avant tout école d’humanité, c’est-à-dire école
d’amour pour la vie et la croissance de la personne.19 Cela se produit avant tout
dans la relation que le mariage requiert et établit entre les époux : « Éminem-
ment humain puisqu’il va d’une personne vers une autre personne en vertu d’un
sentiment volontaire, cet amour (conjugal) enveloppe le bien de la personne
tout entière ; il peut donc enrichir d’une dignité particulière les expressions du
corps et de la vie psychique et les valoriser comme les éléments et les signes spé-
cifiques de l’amitié conjugale. Cet amour, par un don spécial de sa grâce et de
sa charité, le Seigneur a daigné le guérir, le parfaire et l’élever. »20 L’Exhortation
Apostolique Familiaris Consortio a situé à juste titre au centre de la réalité de
la famille ce lien de l’amour : « L’amour est la vocation fondamentale et innée
de tout être humain. (…) L’institution du mariage n’est pas une ingérence indue
de la société ou de l’autorité, ni l’imposition extrinsèque d’une forme ; elle est
une exigence intérieure du pacte d’amour conjugal qui s’affirme publiquement
comme unique et exclusif pour que soit vécue ainsi la pleine fidélité au dessein
du Dieu créateur. »21
Reconnaître la valeur de cet amour unitif et en proposer continuellement la
nécessité est un impératif pour les croyants : « De nos jours, témoigner de la
valeur inestimable de l’indissolubilité du mariage et de la fidélité conjugale est,
pour les époux chrétiens, un des devoirs les plus importants et les plus pres-
17 Ib. 72
18 Ib. 73
19 Cf. Gaudium et Spes, 52 : « La famille est en quelque sorte une école
d’enrichissement humain ».
20 Ib. 49
21 Familiaris Consortio, 11
21

3.3 Page 23

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
sants. »22 À l’amour qui naît d’en haut et qui est à la base de tout amour vrai, en
particulier de l’amour familial, Benoît XVI a consacré son Encyclique Deus Caritas
est. Dans la distinction qu’il fait entre « eros » et « agapè », entre amour pas-
sionnel et amour oblatif, on remarque l’écho du débat du XXème siècle lancé par
les recherches d’Anders Nygren.23 Dans ce cadre, le Pape affirme que l’amour
chrétien, « Ce n’est pas le refus de l’eros, ce n’est pas son «empoisonnement»,
mais sa guérison en vue de sa vraie grandeur. »24 Cela se produit grâce à un
amour plus grand, donné d’en haut : c’est l’expérience du Dieu Amour qui
rend possible le don de soi à l’autre et aux autres gratuitement. « Oui, l’amour
est «extase», mais extase non pas dans le sens d’un moment d’ivresse, mais
extase comme chemin, comme exode permanent allant du «je» enfermé sur
lui-même vers sa libération dans le don de soi, et précisément ainsi vers la
découverte de soi-même, plus encore vers la découverte de Dieu ».25 C’est un
programme inévitable pour toute vie familiale qui voudrait être authentique et
humanisante, et qui se laisserait façonner par le modèle de l’amour éternel : «
Le mariage fondé sur un amour exclusif et définitif devient l’icône de la relation
de Dieu avec son peuple et réciproquement : la façon dont Dieu aime devient
la mesure de l’amour humain. »26 Sur la voie de l’amour éclairé et nourri par la
foi, la famille peut donc apparaître comme une authentique école d’humanité
bonne, saine et heureuse.27
Grâce à sa manière particulière d’être école d’amour, la famille est aussi école
de vie sociale qui fait grandir la personne dans le développement de ses capa-
cités de socialisation et dans la construction de la société. Familiaris Consortio
affirme : « La famille est la première école, l’école fondamentale de la vie so-
ciale ; comme communauté d’amour, elle trouve dans le don de soi la loi qui la
guide et la fait croître. Le don de soi qui anime les époux entre eux se présente
comme le modèle et la norme de celui qui doit se réaliser dans les rapports entre
frères et sœurs, et entre les diverses générations qui partagent la vie familiale. La
communion et la participation vécues chaque jour au foyer, dans les moments
de joie ou de difficulté, représentent la pédagogie la plus concrète et la plus
22 Ib. 20
23 Cf. A. Nygren, Eros e agape. La nozione cristiana dell’amore e le sue trasformazioni,
Bologna, Il Mulino, 1971 (Édition originale suédoise : Stockholm, 1930)
24 BENOÎT XVI, Lettre Encyclique Deus caritas est (25 décembre 2005), 5
25 Ib. 6
26 Ib. 11
27 Le 4ème chapitre de l’Exhortation Amoris Lætitia approfondit le thème de l’amour
qui rend vivante et féconde la vie familiale : il nous propose une splendide
application à la vie familiale de « l’hymne à la charité » de la 1ère Lettre de Paul
aux Corinthiens (1 Cor 13, spécialement vv. 4-7)
22

3.4 Page 24

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efficace en vue de l’insertion active, responsable et féconde des enfants dans
le cadre plus large de la société. »28 Ainsi, « au sein du mariage et de la famille
se tisse un ensemble de relations interpersonnelles - rapports entre conjoints,
paternité-maternité, filiation, fraternité - à travers lesquelles chaque personne
est introduite dans la «famille humaine» et dans la «famille de Dieu» qu’est
l’Église »29, et apprend à établir des relations fécondes sur le plan diachronique
(avec parents et grands-parents) comme sur le plan synchronique (dans l’expé-
rience des frères et des sœurs).
Dans la même ligne, la famille devient giron de vie ecclésiale, qui éduque à
vivre dans la communion de l’Église : « Le mariage et la famille chrétienne
construisent l’Église. Dans la famille en effet, la personne humaine n’est pas
seulement engendrée et introduite progressivement, à travers l’éducation, dans
la communauté humaine, mais grâce à la régénération du baptême et à l’édu-
cation de la foi, elle est introduite également dans la famille de Dieu qu’est
l’Église. »30 Ici prend place l’idée de la famille comme « petite Église » : « En tant
que «petite» Église, affirme Familiaris Consortio, la famille chrétienne est appe-
lée, à l’image de la «grande» Église, à être un signe d’unité pour le monde et à
exercer dans ce sens son rôle prophétique, en témoignant du Royaume et de la
paix du Christ, vers lesquels le monde entier est en marche. »31 Le protagonisme
actif et important de la famille dans la vie ecclésiale est ainsi mis en lumière :
« La famille chrétienne est appelée à prendre une part active et responsable à
la mission de l’Église d’une façon propre et originale, en se mettant elle-même
au service de l’Église et de la société dans son être et dans son agir, en tant que
communauté intime de vie et d’amour. »32 D’autre part, l’Église peut regarder
la famille comme un modèle dont elle peut s’inspirer : « grâce à la charité de la
famille, l’Église peut et doit assumer une dimension plus familiale, en adoptant
un style de relations plus humain et plus fraternel. »33
La famille est appelée aussi à être école de foi et de sanctification où l’on pratique
et alimente le chemin de sainteté des époux et des enfants : « Les époux chrétiens,
pour accomplir dignement les devoirs de leur état, sont fortifiés et comme consacrés
par un sacrement spécial. En accomplissant leur mission conjugale et familiale avec
la force de ce sacrement, pénétrés de l’Esprit du Christ qui imprègne toute leur vie
28 Familiaris Consortio, 37
29 Ib. 15
30 Ib. 15
31 Ib. 48
32 Ib. 50
33 Ib. 64
23

3.5 Page 25

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
de foi, d’espérance et de charité, ils parviennent de plus en plus à leur perfection
personnelle et à leur sanctification mutuelle ; c’est ainsi qu’ensemble ils contribuent
à la glorification de Dieu. »34 Le sacrement de mariage est en lui-même source de
la grâce nécessaire pour réaliser un tel projet de vie.35 La réalisation de cet appel à
la sainteté conjugale et familiale est alimentée par les dons sacramentaux du Sei-
gneur auxquels on correspond docilement par la prière : « Le sacerdoce baptismal
des fidèles, vécu dans le mariage-sacrement, constitue pour les époux et pour la
famille le fondement d’une vocation et d’une mission sacerdotales par lesquelles
leur existence quotidienne se transforme en un «sacrifice spirituel agréable à Dieu
par l’intermédiaire de Jésus-Christ» (1P 2,5) : c’est ce qui se produit, non seulement
par la célébration de l’Eucharistie et des autres sacrements et par l’offrande d’eux-
mêmes à la gloire de Dieu, mais aussi par la vie de prière, qui est dialogue priant
avec le Père par Jésus-Christ dans l’Esprit Saint. »36
LIGNES D’ACTION EN
CONTEXTE ÉDUCATIF
en rapport avec le charisme
3 salésien et la croissance de la vie
ecclésiale
À la lumière de ce qui a été dit, on comprend la centralité qui revient à la fa-
mille dans la vie de l’Église et donc aussi au service apostolique de la Famille
Salésienne. Cette centralité présente deux aspects : d’un côté, la famille est
sujet privilégié de la transmission de la foi, et donc de l’éducation des enfants
et des jeunes à la vie chrétienne, et de l’aide à leur offrir dans le discernement
vocationnel ; de l’autre, la famille est objet prioritaire du soin pastoral de l’Église
et des fils de Don Bosco en son sein.
A) Comme le fait observer le Cadre de Référence de la Pastorale Salésienne
des Jeunes, « la vie humaine se place sous le signe de la vocation, la-
34 Gaudium et Spes, 48
35 Cf. Familiaris Consortio, 56
36 Ib. 59
24

3.6 Page 26

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quelle demande une grande ouverture d’esprit, une grande responsabi-
lité pour un engagement fidèle : « responsabilité « signifie littéralement
assumer la beauté du fait de « répondre «. »37 Se pose alors la question
sur la manière dont l’Église aujourd’hui invite les croyants engagés dans
le domaine de l’éducation à assumer leur appel comme un don pour
les jeunes générations, leur croissance dans la foi et leur discernement
vocationnel. La réponse que le chemin synodal sur la famille et l’Ex-
hortation Apostolique Amoris Lætitia qui s’en est suivie ont donnée à
cette question peut se résumer par l’idée du rôle décisif de la famille
dans l’éducation à la foi 38: « À l’horizon de la communauté chrétienne,
la famille reste la première et indispensable communauté éducative.
Pour les parents, l’éducation est un devoir essentiel car elle est liée à
la transmission de la vie ; un devoir original et premier par rapport à la
tâche éducative d’autres sujets ; un devoir irremplaçable et inaliénable,
en ce sens qu’il ne peut pas être délégué ou remplacé. »39 Cette tâche
doit être assumée avec courage et clairvoyance : « C’est-à-dire qu’il
s’agit plus de créer des processus que de dominer des espaces. Si un
parent est obsédé de savoir où se trouve son enfant et de contrôler
tous ses mouvements, il cherchera uniquement à dominer son espace.
De cette manière, il ne l’éduquera pas, ne le fortifiera pas, ne le pré-
parera pas à affronter les défis. Ce qui importe surtout, c’est de créer
chez l’enfant, avec beaucoup d’amour, des processus de maturation
de sa liberté, de formation, de croissance intégrale, de culture d’une
authentique autonomie. »40 Une sage progression dans les exigences
formatives est ici recommandée : « Lorsqu’on propose des valeurs, il
faut aller progressivement, avancer de diverses manières selon l’âge et
les possibilités concrètes des personnes, sans prétendre appliquer des
méthodologies rigides et immuables. Les précieux apports de la psycho-
logie et des sciences de l’éducation montrent la nécessité d’un progrès
graduel dans l’obtention de changements de comportement, mais ils
montrent aussi que la liberté exige des réseaux et des stimulations, car
abandonnée à elle-même, elle ne garantit pas la maturation. »41
37 Pastorale Salésienne des Jeunes. Cadre de Référence, Rome 2014, p. 53 dans l’édition en
langue française.
38 C’est un point central de la réflexion proposée par le Évêques italiens dans le
Document Educare alla vita buona del Vangelo (2010) [Éduquer à la vie bonne de
l’Évangile], où l’on affirme clairement le primat qui revient à la famille dans le
domaine de l’éducation.
39 Educare alla vita buona del Vangelo, cit. n. 36
40 Amoris Lætitia, 261
41 Ib. 273
25

3.7 Page 27

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
La famille doit alors être valorisée comme sujet éducatif premier et fondamental :
« elle est le lieu de la première socialisation, parce qu’elle est le premier endroit où
on apprend à se situer face à l’autre, à écouter, à partager, à supporter, à respecter,
à aider, à cohabiter. La tâche de l’éducation est d’éveiller le sentiment du monde
et de la société comme foyer, c’est une éducation pour savoir «habiter», au-delà
des limites de sa propre maison. Dans le cercle familial, on enseigne à revaloriser
la proximité, l’attention et la salutation. C’est là qu’on brise la première barrière de
l’égoïsme mortel pour reconnaître que nous vivons à côté d’autres, avec d’autres,
qui sont dignes de notre attention, de notre amabilité, de notre affection. »42 Cette
conviction ne peut pas ignorer les difficultés que la famille rencontre en s’acquit-
tant de sa responsabilité éducative : « L’éducation familiale est aujourd’hui un art
très difficile. Beaucoup de parents souffrent, en fait, d’un sentiment de solitude,
d’inadéquation et même d’impuissance. Il s’agit d’un isolement avant tout social,
parce que la société privilégie les individus et ne considère pas la famille comme sa
cellule fondamentale. Les pères et les mères ont de la peine à proposer avec passion
de profondes raisons de vivre et, surtout, à dire «non» avec l’autorité nécessaire.
Le lien avec les enfants est susceptible de fluctuer entre le peu de soin (dont on les
entoure) et les attitudes possessives qui ont tendance à étouffer leur créativité et à
perpétuer leur dépendance. »43
Face aux responsabilités éducatives qui sont les siennes et aux difficultés qu’elle
doit affronter, la famille apparaît aujourd’hui à la fois dotée de force et de fra-
gilité : « La famille est en même temps forte et fragile. Sa faiblesse n’est pas
seulement due aux raisons internes de la vie du couple et à la relation entre
les parents et les enfants. Beaucoup plus lourds sont les conditionnements
extérieurs : un soutien insuffisant au désir de maternité et de paternité, mal-
gré le grave problème démographique ; la difficulté à concilier l’engagement
professionnel avec la vie familiale, à s’occuper des personnes les plus faibles,
à établir des relations sereines dans des logements et des conditions urbaines
défavorables. À cela s’ajoute le nombre croissant de cohabitations de fait, de
séparations conjugales et de divorces, ainsi que les obstacles d’un cadre éco-
nomique, fiscal et social qui décourage la procréation. »44 Parmi les facteurs
déstabilisants, il faut signaler en particulier la diffusion de styles de vie inspirés
de la culture du provisoire, qui répugne à la création de liens stables. Malgré
ces aspects de fragilité, la famille reste le sujet premier pour la transmission de
la foi et l’éducation au discernement vocationnel : si les nombreuses institutions
éducatives à l’œuvre dans l’Église, à commencer par les œuvres salésiennes,
42 Ib. 276
43 Educare alla vita buona del Vangelo, cit.
44 Ib.
26

3.8 Page 28

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nous rappellent que la famille n’est pas l’unique institution éducatrice, on ne
peut pas ne pas insister sur le fait qu’il y a une empreinte qu’elle seule peut
donner et qui engage la communauté chrétienne à soutenir les parents dans
leur rôle d’éducateurs, en favorisant leur formation et leur soutien réciproque.
L’éducation à la foi trouve dans la famille son milieu originel et naturel car c’est
là qu’elle peut s’accomplir concrètement et de façon continue dans le contexte
des relations quotidiennes, qui sont les plus incisives sur la formation de la
personnalité, surtout dans les premières années de vie. D’où l’importance de
stimuler les parents à s’interroger sur leur responsabilité éducative en ce qui
concerne la foi. Il faut donc fournir tout effort pastoral qui puisse valoriser la
famille comme protagoniste de la transmission de la foi, sujet de l’annonce et de
la catéchèse pour ses membres, et en particulier des enfants : c’est à la famille
que doivent aussi faire référence les prêtres, les catéchistes et les animateurs en
pastorale en vue d’une étroite collaboration, en particulier dans l’itinéraire de
l’initiation chrétienne et dans la promotion du cheminement vocationnel des
jeunes. Quoi qu’il en soit, c’est le devoir de toute la communauté chrétienne
de former la famille et de la soutenir pour qu’elle soit à la hauteur des devoirs
qui lui reviennent dans le domaine éducatif et catéchétique : à cette fin, la
préparation au mariage doit être proposée comme un cheminement de redé-
couverte de la foi et d’insertion dans la vie de la communauté ecclésiale. Il est
important aussi de prendre soin des jeunes couples : il s’agit d’accompagner
les phases initiales de la vie conjugale en posant les bases d’un cheminement
de formation permanente.
B) La famille doit par ailleurs être reconnue comme objet prioritaire du
souci pastoral de la communauté chrétienne : « La famille doit être
aimée, soutenue et rendue protagoniste active de l’éducation non
seulement pour les enfants, mais aussi pour l’ensemble de la com-
munauté. Il faut que se développe la conscience d’une dimension
ministérielle qui découle du sacrement de mariage et appelle l’homme
et la femme à être signes de l’amour de Dieu qui prend soin de tous
ses enfants... Soutenir comme il convient la famille par des choix
politiques et économiques appropriés, en accordant une attention
particulière à ses nombreux noyaux, devient un service à l’ensemble
de la collectivité. »45 Comment accompagner les familles pour qu’elles
deviennent à plein titre protagonistes d’évangélisation et de caté-
chèse pour leurs enfants et pour la communauté chrétienne tout
entière ? Si « évangéliser ne signifie pas seulement enseigner une
45 Ib. 38
27

3.9 Page 29

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
doctrine mais plutôt annoncer Jésus Christ par la parole et par les
actes, c’est-à-dire se faire instrument de sa présence et de son action
dans le monde »,46 évangéliser les familles signifiera les accompagner
dans l’expérience vivante de la foi de l’Église, tout en sachant que «
l’évangélisation est fruit d’un parcours avec la participation de tous,
une mission où consacrés et laïcs sont des sujets actifs, protagonistes
de l’évangélisation des individus et des cultures ».47
Quels sont les aspects fondamentaux qui doivent être approfondis pour favo-
riser une expérience d’Église où la famille trouverait son espace d’accueil et
sa motivation pour renforcer son identité et sa mission croyante ? Le sixième
chapitre de l’Exhortation Amoris Lætitia - consacré à « Quelques perspectives
pastorales » - examine précisément les modalités pour « annoncer l’Évangile de
la famille aujourd’hui ». On y affirme entre autres : « La pastorale familiale doit
faire connaître par l’expérience que l’Évangile de la famille est une réponse aux
attentes les plus profondes de la personne humaine : à sa dignité et à sa pleine
réalisation dans la réciprocité, dans la communion et dans la fécondité. Il ne
s’agit pas seulement de présenter des normes, mais de proposer des valeurs en
répondant ainsi au besoin que l’on constate aujourd’hui, même dans les pays les
plus sécularisés. De même, on a souligné la nécessité d’une évangélisation qui
dénonce avec franchise les conditionnements culturels, sociaux et économiques,
comme la place excessive donnée à la logique du marché, qui empêchent une
vie familiale authentique, entraînant des discriminations, la pauvreté, des ex-
clusions et la violence.»48 Afin de promouvoir le protagonisme pastoral de la
famille, il faut y former avant tout ceux qui se préparent au mariage : « Aussi
bien la préparation immédiate que l’accompagnement plus prolongé doivent
assurer que les fiancés ne voient pas le mariage comme la fin du parcours, mais
qu’ils assument le mariage comme une vocation qui les lance vers l’avant, avec
la décision ferme et réaliste de traverser ensemble toutes les épreuves et les
moments difficiles. »49
Un examen des différentes causes de la crise de la vie de la famille enrichit
cette réflexion sur la pastorale familiale en soulignant comment, même dans les
temps les plus critiques, il y a des aspects positifs à saisir et à mettre en valeur :
« À partir d’une crise, on a le courage de chercher les racines profondes de ce
46 Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Note Doctrinale sur certains aspects de
l’Évangélisation, 3 décembre 2007, n° 2
47 Cf. Christifideles Laici [Les fidèles laïcs], Rome, 30 décembre 1988, n° 55-56 ; Chapitre
Général 24 des Salésiens de Don Bosco, Rome 1996, n° 96
48 Amoris Lætitia, 201
49 Ib. 211
28

3.10 Page 30

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qui se passe, de renégocier les accords de base, de trouver un nouvel équilibre
et d’entamer ensemble une nouvelle étape. »50 Le comportement attendu des
pasteurs face aux familles en crise ou aux personnes qui ont fait l’expérience
de l’échec de leur mariage doit toujours être, de toute manière, une attitude
d’accueil et d’accompagnement : « Il est important de faire en sorte que les
personnes divorcées engagées dans une nouvelle union sentent qu’elles font
partie de l’Église, qu’elles «ne sont pas excommuniées» et qu’elles ne sont pas
traitées comme telles, car elles sont incluses dans la communion ecclésiale. Ces
situations «exigent aussi [que ces divorcés bénéficient d’un] discernement at-
tentif et [qu’ils soient] accompagnés avec beaucoup de respect, en évitant tout
langage et toute attitude qui fassent peser sur eux un sentiment de discrimina-
tion ; il faut encourager leur participation à la vie de la communauté. Prendre
soin d’eux ne signifie pas pour la communauté chrétienne un affaiblissement
de sa foi et de son témoignage sur l’indissolubilité du mariage, c’est plutôt
précisément en cela que s’exprime sa charité» » (n. 243). Accueil, accompagne-
ment, discernement et intégration sont les quatre mots qui résument l’attitude
pastorale demandée par l’Exhortation Amoris Lætitia pour toutes les familles,
spécialement les familles blessées par l’échec de leur amour.51
Le Pape François déclare : « L’Église doit accompagner d’une manière atten-
tionnée ses fils les plus fragiles, marqués par un amour blessé et égaré, en leur
redonnant confiance et espérance, comme la lumière du phare d’un port ou d’un
flambeau placé au milieu des gens pour éclairer ceux qui ont perdu leur chemin
ou qui se trouvent au beau milieu de la tempête. N’oublions pas que souvent la
mission de l’Église ressemble à celle d’un hôpital de campagne. »52 Ensuite, par
rapport aux situations de cohabitation et aux unions de fait, l’Exhortation - réaf-
firmant clairement l’exigence pour les disciples du Christ appelés au mariage de
s’unir de façon stable par le lien conjugal - invite à affronter « toutes ces situations
d’une manière constructive, en cherchant à les transformer en occasions de che-
minement vers la plénitude du mariage et de la famille à la lumière de l’Évangile. Il
s’agit de les accueillir et de les accompagner avec patience et délicatesse. »53 Dans
cette optique, le Pape François se reporte à l’enseignement de saint Jean Paul II
sur la « loi de la gradualité » qui « n’est pas une «gradualité de la loi», mais une
gradualité dans l’accomplissement prudent des actes libres de la part de sujets
qui ne sont dans des conditions ni de comprendre, ni de valoriser ni d’observer
50 Ib. 238
51 Cf. Ib. nn° 247ss. Le chapitre VIII s’intitule précisément : « Accompagner, discerner
et intégrer la fragilité »
52 Ib. 291
53 Ib. 294
29

4 Pages 31-40

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4.1 Page 31

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
pleinement les exigences objectives de la loi. »54 À propos du discernement des
situations dites « irrégulières », l’Exhortation propose le choix entre la logique
de la marginalisation et la logique de l’intégration, celle-ci étant la seule qui soit
conforme à la miséricorde révélée dans le Christ : « Il s’agit d’intégrer tout le
monde ; on doit aider chacun à trouver sa propre manière de faire partie de la
communauté ecclésiale, pour qu’il se sente objet d’une miséricorde «imméritée,
inconditionnelle et gratuite». Personne ne peut être condamné pour toujours,
parce que ce n’est pas la logique de l’Évangile ! ».55 Et cela, souligne le Pape
François, vaut non seulement pour les divorcés qui vivent une nouvelle union,
mais pour tous, en quelque situation qu’ils se trouvent.
L’accueil, l’accompagnement et le discernement en vue de l’opportune intégration
de chacun dans la vie de la communauté ecclésiale sont le choix pastoral que l’Ex-
hortation demande à toute l’Église : plutôt que de proposer une nouvelle norme
générale de type canonique, impossible à formuler face à la variété et à la com-
plexité des situations, le Pape François encourage à un discernement personnel et
pastoral responsable des cas particuliers, inspiré de la miséricorde. On saisit ici une
singulière correspondance entre ce que François indique à l’Église et ce que Don
Bosco recommande à ses fils : « Le Système Préventif doit être notre bien propre.
Jamais de punitions «expiatoires» ; jamais de paroles humiliantes ni de reproches
sévères en présence d’autrui. Mais douceur, charité et patience… Que l’on fasse
toujours en sorte que ceux qui ont été l’objet d’avertissements deviennent nos
amis plus qu’avant et ne partent jamais découragés par nous. »56 Une attitude
pastorale semblable sera également attentive à reconnaître que, puisque le degré
de responsabilité n’est pas le même dans tous les cas, les conséquences ou les effets
d’une norme ne doivent pas être nécessairement toujours les mêmes. Le discerne-
ment, du ressort des pasteurs particulièrement, devra donc conjuguer fidélité à la
doctrine de l’Église et attention aux situations concrètes et au poids des circons-
tances atténuantes : « Le discernement doit aider à trouver les chemins possibles
de réponse à Dieu et de croissance au milieu des limitations. En croyant que tout
est blanc ou noir, nous fermons parfois le chemin de la grâce et de la croissance, et
nous décourageons des cheminements de sanctification qui rendent gloire à Dieu.
Rappelons-nous qu’un petit pas, au milieu de grandes limites humaines, peut être
plus apprécié de Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses jours
sans avoir à affronter d’importantes difficultés. La pastorale concrète des ministres
et des communautés ne peut cesser de prendre en compte cette réalité. »57
54 Ib. 295
55 Ib. 297
56 Lettre de Jean Bosco à don Giacomo Costamagna, 10 août 1885
57 Amoris Lætitia, 305
30

4.2 Page 32

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CONCLUSION
La réflexion que je viens de vous proposer permet de mettre en évidence
trois caractéristiques qui disent bien l’inspiration fondamentale de l’action
pastorale du Pape François, exprimée en particulier dans les deux Assem-
blées Synodales sur la Famille : avant tout l’attention particulière à accorder
au pluralisme et à l’inculturation de la foi en vue du dépassement nécessaire
de toute forme d’eurocentrisme et de « centralisme romain ». Naturelle-
ment, affirme François dès le début de l’Exhortation Apostolique Amoris
Lætitia, « dans l’Église une unité de doctrine et de praxis est nécessaire, mais
cela n’empêche pas que subsistent différentes interprétations de certains
aspects de la doctrine ou certaines conclusions qui en dérivent. Il en sera
ainsi jusqu’à ce que l’Esprit nous conduise à vérité entière (cf. Jn 16, 13),
c’est-à-dire, lorsqu’il nous introduira parfaitement dans le mystère du Christ
et que nous pourrons tout voir à travers son regard. En outre, dans chaque
pays ou région, peuvent être cherchées des solutions plus inculturées, at-
tentives aux traditions et aux défis locaux. »58
En second lieu, ce qui frappe dans l’ensemble du cheminement synodal et
dans les indications données par l’Exhortation Apostolique qui lui fait suite,
c’est la conjugaison constante du réalisme dans la lecture des problèmes et
de la miséricorde dans les indications pour les affronter et les surmonter : «
Et, en outre, contempler la plénitude que nous n’avons pas encore atteinte,
nous permet de relativiser le parcours historique que nous faisons en tant
que familles, pour cesser d’exiger des relations interpersonnelles une per-
fection, une pureté d’intentions et une cohérence que nous ne pourrons
trouver que dans le Royaume définitif. De même, cela nous empêche de
juger durement ceux qui vivent dans des conditions de grande fragilité. Tous,
nous sommes appelés à maintenir vive la tension vers un au-delà de nous-
mêmes et de nos limites, et chaque famille doit vivre dans cette stimulation
constante. »59
Enfin, il me semble juste de souligner le langage employé par le Pape Fran-
çois, un langage concret et familier, évocateur et poétique aussi, comme il
sied aux mots utilisés pour écrire et éclairer l’amour : c’est en ce sens que
58 Ib. 3
59 Ib. 325
31

4.3 Page 33

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
frappent les citations littéraires, comme celles de Jorge Luis Borges60 et de
Mario Benedetti.61
Réalisme et imagination, sens du concret et évocation se retrouvent donc dif-
féremment mélangés dans Amoris Lætitia où l’on remarque que François est le
pasteur habitué depuis des années à parler d’amour avec amour aux personnes
qui ont besoin d’aimer et d’être aimées : « Chers fiancés, ayez le courage d’être
différents, ne vous laissez pas dévorer par la société de consommation et de l’ap-
parence. Ce qui importe, c’est l’amour qui vous unit, consolidé et sanctifié par
la grâce. »62 La parole du Pasteur se révèle ainsi pétrie du quotidien de la vie, qui
est le seul lieu où s’exprime en réalité l’amour : « Il faut aussi inciter les jeunes
couples à créer leur propre routine, qui offre une saine sensation de stabilité et
de protection, et qui se construit par une série de rites quotidiens partagés. C’est
bon de se donner toujours un baiser le matin, se bénir toutes les nuits, attendre
l’autre et le recevoir lorsqu’il arrive, faire des sorties ensemble, partager les tâches
domestiques. »63 La voix qui parle ici s’élève de la très haute cathèdre de l’ex-
périence, éclairée par la foi vivante et la charité prévenante et tendre envers les
jeunes et leurs familles, giron vital de leur croissance et de leur formation.
C’est la même charité qui inspira à Don Bosco de se consacrer entièrement aux
nouvelles générations, et qu’il a voulu résumer dans le programme exprimé par
ces paroles : « Il suffit que vous soyez jeunes pour que je vous aime beaucoup…
Difficilement vous pourrez trouver quelqu’un qui, plus que moi, vous aime en
Jésus-Christ et qui, plus que moi, désire votre vrai bonheur. »64 Dans les choix
pastoraux concernant la famille, à partir de la préparation au mariage jusqu’au
soutien aux familles éprouvées ou blessées, c’est cet amour que nous voudrions
tous sentir, vivant et opérant en nous.
Je conclus donc ma réflexion en posant à toute la chère Famille Salésienne quelques
questions qui pourront aider à la révision de vie sur les traces de Don Bosco :
60 Au n°8 de l’Exhortation : « toute maison est un chandelier », in « Calle
desconocida », Fervor de Buenos Aires, Buenos Aires, 2011
61 Au n° 181 de l’Exhortation : « Tes mains sont ma caresse / mes accords quotidiens
/je t’aime parce que tes mains / travaillent pour la justice. // Si je t’aime c’est
parce que tu es / mon amour mon complice et tout / et dans la rue, bras dessus
bras dessous / nous sommes bien plus que deux ». « Te quiero », in « Poemas de
otros », Buenos Aires 1993
62 Amoris Lætitia, 212
63 Ib. 226
64 Il giovane provveduto, Introduzione “Alla gioventù” [la traduction traditionnelle en
français est : La Jeunesse instruite des choses de la religion…] : 1ère édition Paravia,
Turin 1847, 7
32

4.4 Page 34

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Dans l’action pastorale au service des jeunes et des familles, portons-nous la
juste attention aux expériences de foi vécue et aux sensibilités culturelles du
contexte où nous œuvrons ?
Nous efforçons-nous de conjuguer le réalisme dans la lecture des problèmes
avec la miséricorde dans les indications pour les affronter, sur le modèle de la
charité qui brûlait dans le cœur du saint des jeunes ?
Est-ce que notre langage est tel que les jeunes puissent nous comprendre, et
qu’eux et leurs familles puissent se sentir rejoints par notre sympathie et notre
amour ?
Que Don Bosco intercède pour nous, pour que nous puissions répondre à ces
questions avec l’éloquence de la vie et l’ardeur de la charité.
Et que Marie Auxiliatrice accompagne notre cheminement, en nous obtenant
d’accroître et de rendre contagieux notre enthousiasme au service des familles
et des jeunes, où que nous puissions les rencontrer, en nous dépensant sans
compter par amour pour eux, et en construisant avec eux, parmi les maisons
des hommes, la Cité de Dieu, signe et prophétie de la Jérusalem du ciel.
33

4.5 Page 35

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4.6 Page 36

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28 novembre 2017
PASTORALE DES
JEUNES ET FAMILLE
LE CHEMIN DE LA
CONGREGATION
SALÉSIENNE
FABIO ATTARD SDB
Conseiller Général pour la Pastorale des Jeunes
des Salésiens de Don Bosco

4.7 Page 37

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Le binôme « Pastorale des Jeunes et Famille » est au centre de notre réflexion en
tant qu’elle est au cœur de notre charisme salésien. De cette déclaration, nous nous
laissons guider dans la réflexion qui va suivre et qui a pour but principal de faire
une lecture du chemin que la Congrégation salésienne a fait au cours des dernières
décennies autour de ce thème. Une réflexion qui trouve son point de départ dans
l’expérience du Concile Vatican II qui a donné à toute l’Église l’occasion d’approfon-
dir sa mission aujourd’hui. À la lumière du mystère et de la Parole, nous considérons
notre vocation d’être Église aujourd’hui, c’est-à-dire, véhiculer la lumière du Christ
à l’humanité, dans le monde contemporain avec ses joies et ses espoirs.
Clairement et en toute simplicité nos Constitutions et nos Règlements disent
que la famille est au cœur de notre mission salésienne. Deux articles sont deux
indicateurs solides et éloquents:
Constitutions, article 47
Nous réalisons dans nos œuvres la communauté éducative
et pastorale. Elle associe, dans un climat de famille, jeunes
et adultes, parents et éducateurs, au point de devenir une
expérience d’Eglise, révélatrice du dessein de Dieu.
Dans cette communauté, les laïcs, associés à notre
travail, apportent la contribution originale de leur
expérience et de leur style de vie.
Nous accueillons et suscitons leur collaboration et nous
leur offrons la possibilité de connaître et d’approfondir
l’esprit salésien et la pratique du Système préventif.
Nous favorisons la croissance spirituelle de chacun
d’eux et proposons, à qui y serait appelé, de partager plus
étroitement notre mission dans la Famille salésienne.
Règlement, article 5
La mise en œuvre de notre projet requiert que, dans
tous les milieux et toutes les œuvres, se constitue une
communauté éducative et pastorale. La communauté
religieuse en est le noyau animateur. Les salésiens seront
présents à l’élaboration, à la réalisation et à la révision du
projet, et s’emploieront à y faire participer, dans un climat
de famille, les jeunes, les parents et les collaborateurs,
chacun selon son rôle
À la fin de la réflexion, j’espère que la portée de ce que ces deux articles
contiennent sera plus claire. Nous trouvons que, derrière ces quelques lignes,
36

4.8 Page 38

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nous avons une richesse qui confirme le protagonisme de la famille - sujet et
objet de la pastorale des jeunes salésienne.
LE CHEMIN DE LA
1 CONGRÉGATION SALÉSIENNE
APRÈS LE CONCILE VATICAN II
Dans cette première partie, nous examinons les points forts qui apparaissent dans
le chemin de la Congrégation juste après le Concile. Mais pour ce faire, nous
devons partir d’un point central dont nous avons besoin, comme d’une boussole.
C’est la boussole autour du thème de la famille qui nous a laissé la Constitution
Conciliaire Gaudium et Spes (GS, 1965). Les deux parties de la GS sont : la pre-
mière, l’Église et la vocation de la personne humaine (Partie I), et la seconde qui
aborde Des problèmes urgents (Partie II). À ce stade de notre parcours, il est bien
de saisir la portée prophétique du premier thème abordé dans la partie II car il
apporte le titre: Dignité du mariage et de la famille et sa valorisation.
Après plus de 50 ans, nous nous rendons compte que les Pères du Concile
avaient saisi le domain où l’Église serait appelée à investir une grande partie
de ses énergies pastorales. Le parcours de l’Église postconciliaire est nourrie
et renforcée par toute la fraîcheur que nous trouvons dans la GS et comment
elle présente la famille et le mariage: la famille qui n’est pas perçue comme un
patient à guérir, mais un sujet actif : la famille qui a une mission à accomplir; la
famille qui doit être aidée et promue par tous les membres de la société.
A LES CHAPITRES GÉNÉRAUX
Il est nécessaire faire ce rappel car déjà dans la première réflexion que la Congré-
gation a faite, le Chapitre Général Spécial (CGS 20, Rome, 10 juin 1971 - 5
janvier 1972), le thème de la famille émerge avec la même force et la même
vision.
On commence par une première affirmation sur la famille comme lieu de
la première éducation, mais avec la conviction écrasante que la responsabi-
37

4.9 Page 39

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
lité pour les jeunes générations doit être largement assumée: celle des
éducateurs adultes en premier lieu, mais pas seulement. Le CGS indique une
responsabilité qui va au-delà des murs soit de la famille que des bâtiments où
se déroule la proposition pastorale:
Comme la première éducation est donnée par la famille,
et dans de nombreux cas, la promotion humaine du jeune
homme dépend de la première éducation, les salésiens
aideront le mieux possible, même avec des écrits et
des conférences, les parents, en particulier les jeunes
parents, dans l’éducation chrétienne et humaine de
leurs enfants. Les laïcs, responsables directs des jeunes,
ont également une influence décisive sur l’évolution des
jeunes. Pour cette raison, ils multiplieront les contacts
et les rencontres avec eux. Nous pouvons également
être envoyés à d’autres personnes d’un plus haut
niveau socioculturel, dont les responsabilités sociales
et politiques et les diverses compétences scientifiques
et pastorales peuvent avoir une grande influence sur la
situation et l’éducation des jeunes (CGS n ° 55).
À partir de cette affirmation, dont le temps a largement
confirmé sa pertinence, nous rencontrons deux points
focaux autour du thème de la famille. Le premier point
est offert dans la perspective d’un cadrage adéquat du
projet éducatif-pastoral où la famille, en tant que sujet
dans la communauté éducative-pastorale et avec elle,
collabore ensemble au service de la croissance des jeunes.
La deuxième affirmation traite du thème de l’évangélisation et de la caté-
chèse, des parcours de l’éducation à la foi, au sein de la paroisse. Une première
référence se trouve dans le Document n 4, intitulé «Renouveau pastoral de
l’action salésienne parmi les jeunes. » Dans ce document, nous trouvons un
paragraphe sur les caractéristiques de notre service pastoral où les «relations
avec la famille» sont considérées et vécues par rapport à la centralité du jeune:
L’action salésienne considère le jeune en relation avec
sa famille pour en intégrer, compléter ou corriger le
travail éducatif. Il appartient à nos communautés de
chercher à maintenir avec les parents une coopération
étroite et une compréhension profonde en matière de
38

4.10 Page 40

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la responsabilité et de l’action commune. Les formes
de cette collaboration sont variées. L’importance de
cette fusion entre la famille et nous, dans la formation
du jeune homme, doit nous pousser à nous renouveler
(CGS n ° 356).
Afin que ces relations ne soient pas seulement une bonne intention, elles sont
discutées et approfondies quand on parle du projet éducatif et pastoral que la
Communauté Educative et Pastorale (CEP) se donne (il faut se rappeler que CGS
au sujet de la CEP utilise les termes communauté éducative) :
On pourra obtenir le renouvellement de l’action pastorale
de la Congrégation et des Provinces, selon l’esprit du
CGS, surtout si on met en pratique les postulats suivants
de la doctrine de la COMMUNAUTE EDUCATIVE : a) la
coresponsabilité (dans le gouvernement des œuvres) des
éducateurs religieux et laïcs, des jeunes et leurs familles;
b) la programmation et l’examen périodique de toutes
les actions éducatives de la Communauté ; c) la création
d’un climat familial authentique dans lequel la présence
active et fraternelle de l’éducateur est une condition
nécessaire; d) la de- massification de l’ensemble de la
communauté des jeunes, en l’organisant, selon l’âge et
la préparation, en sections et en groupes (CGS n ° 395).
C’est le langage que, immédiatement après le Concile, la Congrégation a ap-
profondi dans le CGS. La collaboration avec la famille est un choix inévitable, un
choix ferme et central pour une véritable réanimation pastorale. Un chemin de
renouvellement pastoral fondé sur la coresponsabilité, la programmation, le cli-
mat familial et les propositions pour les groupes d’âge qui dépassent le modèle
d’une proposition unique pour tous, sans accorder une attention particulière à
la diversité des parcours pastoraux pour les garçons et les jeunes.
Une deuxième référence, qu’on trouve dans le Document n 5, « L’action salé-
sienne dans les paroisses », traite du thème de la famille par rapport à l’évan-
gélisation et à la catéchèse, mais cette fois dans l’expérience de la paroisse.
Le CGS d’une manière très claire et prophétique souligne principalement la
nécessité de réaliser que le scénario dans lequel nous vivons change
constamment. Dans ce contexte, la famille a un protagonisme unique:
39

5 Pages 41-50

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5.1 Page 41

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Nous avons la possibilité de les suivre (jeunes d’extraction
populaire ou pauvres) pendant tout le cycle éducatif,
de l’enfance à la maturité, en relation directe continue
avec leurs familles. Cela est d’autant plus nécessaire
aujourd’hui, car, dans un contexte social qui - presque
partout - ne peut plus être considéré comme chrétien,
l’éducation des jeunes devient aléatoire si, en même
temps, aucune tentative n’est faite pour ré-évangéliser
la famille et la société dans lesquelles ils vivent (CGS 401).
« L’évangélisation ne peut pas être considérée comme complète si on
n’assume pas la relation avec la famille en tant que partenaire irrem-
plaçable: soit pour la nécessité d’être évangélisée que pour son importance,
sa capacité et ses opportunités pour renforcer les processus à long terme, en
évitant le danger d’éduquer les jeunes d’une manière aléatoire ».
De la conscience de cette vision pastorale claire, nous recevons une invitation
que nous rencontrons souvent aujourd’hui dans les documents du Magistère de
l’Église et aussi dans ceux de la Congrégation. Je pense qu’il est utile de savoir
que déjà dans le CGS on est venu à comprendre que “la famille n’est pas
seulement objet mais sujet d’action pastorale”:
Le rôle renouvelé et l’organisation précise de la catéchèse,
dans les domaines des adultes et des jeunes, trouvent leur
centre unifiant dans la famille, considérée non seulement
comme un objet, mais surtout comme sujet d’action
pastorale. Pour l’éducation des jeunes à la foi, il faut
amener la famille à remplir ses devoirs chrétiens, car par
la famille les jeunes sont progressivement introduits dans
le consortium civil et dans le peuple de Dieu (CGS n ° 422).
En outre, le CGS indique des étapes concrètes qui, après des décennies, gardent
encore leur validité et leur pertinence pastorale. En croyant vraiment que la famille
est l’objet et le sujet de l’action pastorale, la communauté éducative-pastorale
s’engage à penser un chemin de planification pour rendre opérationnelle cette
conviction. Les étapes concrètes offertes par le CGS ont un double binaire:
a) Le premier est celui du couple, c’est-à-dire comment l’aider et
l’accompagner. Offrir des chemins afin que dans la même relation
conjugale soit promu un chemin de soutien réciproque et de crois-
sance mutuelle, humaine et spirituelle;
40

5.2 Page 42

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b) Le second est ce qui devient la conséquence pastorale logique du
premier: offrir la proposition de groupes de spiritualité familiale,
mais des groupes où la croissance se penche au dehors, en évitant
ainsi le piège de la fermeture. Que les groupes, où la spiritualité vé-
cue, devient courage et dynamisme pour assumer un engagement
pastoral, en un mot, devenir des prophètes:
Les parents doivent donc être préparés à être pour leurs
enfants les premiers hérauts de la foi, les premiers catéchistes.
Chaque conjoint deviendra alors l’éducateur et l’aide
complémentaire de l’autre dans le chemin de la vie
chrétienne.
Enfin, si la famille chrétienne est le lieu où la foi est
accueillie, il y a aussi le devoir qu’elle, dans son intégralité,
témoigne de l’Évangile. Les groupes de spiritualité familiale
sont promus à cet effet. Qu’on forme des conjoints prêts
à prendre un engagement pastoral dans la communauté,
notamment pour la préparation des jeunes et des fiancés engagés
pour le mariage. Ainsi la famille devient église domestique, premier
séminaire, communauté ouverte, et elle redécouvrira dans la foi une
nouvelle dimension de l’amour, de la liberté, du service aux autres et
pour les autres (CGT n. 422).
Notons le langage utilisé par le CGS dans les citations suivantes pour saisir la
prévoyance de ce que la Congrégation, immédiatement après le Conseil, avait
déjà saisi :
eefamille, considérée non seulement comme un objet, mais surtout
comme sujet d’action pastorale;
eeLes parents soient donc préparés à être les premiers hérauts de la foi,
les premiers catéchistes pour leurs enfants;
eela famille chrétienne ... lieu où la foi est accueillie ... témoigne de
l’Evangile;
eedes conjoints prêts à prendre un engagement pastoral dans la com-
munauté;
eela famille deviendra église domestique, premier séminaire, commu-
nauté ouverte.
À ce stade, nous nous rendons compte qu’en étudiant le chemin de la Congré-
gation, nous sommes confrontés à un patrimoine qui nous évite la fatigue inu-
41

5.3 Page 43

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
tile d’inventer de nouvelles formules. Au lieu de cela, nous nous efforçons de
renouveler notre mémoire, de garder en vie ce processus riche et plein d’espoir
que ce Chapitre Général Spécial nous a transmis.
Pour diverses raisons, les perspectives et les lignes d’action du CGS n’ont pas
généré de réflexions similaires dans les Chapitres Généraux suivants. Nous sa-
vons que l’effort de la Congrégation dans les Chapitres Généraux 21, 22, 23,
24 et 25 a été très concentré sur le thème de l’éducation et de l’évangélisation,
le renouvellement des Constitutions, l’éducation des jeunes à la foi, Salésiens et
laïcs, la communion et le partage dans l’esprit et la mission de Don Bosco, et la
communauté salésienne d’aujourd’hui. Cela, en quelque sorte, n’a pas donné
de la place à traiter plus particulièrement de la famille, bien qu’à cette époque
l’Église était engagée dans le Synode sur la famille qui a donné l’Exhortation
Apostolique Familiaris Consortio.
Au sein de ces Chapitres Généraux nous pouvons trouver le thème de la famille
toujours en relation avec les thèmes centraux que la Congrégation étudiait.
Ci-dessous ces références qui ont été reproduites plusieurs fois dans diverses
publications et écrits:
Le soin de la «pitié» avait, par le passé, des formes
éducatives appropriées à la condition des jeunes à
l’époque. Pour nous aujourd’hui, il est urgent de
repenser des moments et des formes convenables
d’initiation à partir de la famille elle-même (CG 23, 139).
A propos de cette situation de la famille, la question du
P. Egidio Viganò nous interpelle: “Demandons-nous: Un
éducateur peut-il former la personne de ses jeunes
aujourd’hui sans approfondir, clarifier et relancer les
valeurs de la famille?” (Lettre publiée dans l’ACG n ° 349,
Rome, 10 juin 1994, cité dans CG 24, n ° 10).
Intensifier la collaboration avec la famille en tant que
premier éducatrice de ses fils et de ses filles. À cette fin,
nous devons offrir dans nos œuvres un climat éducatif riche en
valeurs familiales, et en particulier une équipe harmonieusement
intégrée de présences masculines et féminines (CG 24, 177).
L’action et la réflexion ont créé dans ces années des plans
vocationnels locaux et provinciaux; une attention accrue
42

5.4 Page 44

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a été accordée aux propositions formatives; l’implication
des jeunes dans les groupes et dans le mouvement de la
jeunesse salésienne a été plus large. Nous n’avons pas
toujours été en mesure d’impliquer la famille comme
premier lieu de croissance vocationnelle (CG 25, 41).
Nous arrivons au Chapitre général 26 (CG 26, 2008). Dans un Chapitre Géné-
ral destiné à repartir de Don Bosco, le thème de la famille revient avec clarté
et en force. Au cours du Chapitre Général, il y a deux moments particuliers
où le thème de la famille est explicitement traité: le premier, dans le cadre du
Chapitre; le second concerne deux interventions de Pape Benoît XVI :65 l’un au
début du CG 26 par une lettre écrite aux Salésiens de Don Bosco par le Pape et
l’autre est le discours vers la fin du Chapitre GénéraL66
Il est important de se référer à la lettre susmentionnée avant de commenter
comment le CG 26 a réfléchi sur le thème de la famille. C’est une lettre qui
illumine et souligne l’agenda déjà proposé pour le Chapitre Général. C’est une
lettre à lire à la lumière de l’engagement du Pape Benoît, comme c’est le cas
aujourd’hui du Pape François, sur le thème de la famille et sa mission éducative.
Certains points clés sont d’indicateurs pour l’avenir:
eela famille comme Eglise domestique,
eela famille est le premier foyer éducatif de la foi,
eeL’invitation aux Salésiens de Don Bosco revêt une importance double:
MMA l’intérieur du parcours de la Congrégation en raison de notre
mission d’être éducateurs et évangélisateurs de jeunes avec une
attention particulière à la famille; l’importance ecclésiale car le
charisme salésien et la famille sont un don à partager avec l’Église;
eeEnfin, une invitation à approfondir cette convergence particulière:
pastorale des jeunes et famille.
Le pape Benoît XVI écrit:
Il est essentiel d’aider les jeunes à valoriser les ressources
qu’ils apportent comme un désir dynamique et positif;
65 Lettre de Sa Sainteté Benoît XVI aux participants au XXVI Chapitre Général
des Salésiens de Don Bosco, https://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/it/
letters/2008/documents/hf_ben-xvi_let_20080301_capitolo-salesiani.html
66 Discours de Sa Sainteté Benoît XVI aux participants au Chapitre général des
Salésiens de Don Bosco (Salésiens), https://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/it/
speeches/2008/march/documents/hf_ben -xvi_spe_20080331_salesiani.html
43

5.5 Page 45

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
les mettre en contact avec des propositions riches en
humanité et valeurs évangéliques; les pousser à rejoindre
la société comme une partie active par le travail, la
participation et l’engagement envers le bien commun.
Cela nécessite en ceux qui les guident à élargir la portée
de l’engagement éducatif en accordant une attention
à la pauvreté des jeunes, à l’enseignement supérieur,
à l’immigration; il faut également une attention à
la famille et à son implication. Sur cet aspect très
important, je me suis concentré sur la Lettre sur l’urgence
éducative,67 que j’ai récemment adressée aux fidèles de
Rome, et que je donne aujourd’hui à tous les Salésiens.68
Un mot-clé de tout ce parcours est le mot «implication». Le Pape Benoît met
ensemble «l’attention à la famille» au choix de «l’implication» de la famille, à
savoir la famille comme objet et sujet d’action pastorale. Il s’agit d’une référence à
une responsabilité partagée, à un projet global au sein de nos communautés pas-
torales-éducatives, mais aussi aux responsabilités ecclésiales, politiques et sociales
que dans la Lettre sur l’urgence éducative Pape Benoît exprime en ces termes:
La responsabilité est avant tout personnelle, mais il
existe également une responsabilité que nous partageons
ensemble, en tant que citoyens de la même ville et nation,
en tant que membres de la famille humaine et, si nous
sommes croyants, en tant qu’hommes d’un seul Dieu et
membres de l’Eglise.69
À la suite de cette Lettre, le CG 26, comme prévu dans les travaux préparatoires,
offre une vigueur renouvelée à de nouvelles frontières: la famille, la commu-
nication sociale, l’Europe. Sur la famille, nous rencontrons un langage qui est
devenu désormais notre patrimoine et patrimoine l’Église:
Une attention particulière doit être accordée à la situation
actuelle de la famille qui est le sujet d’origine de
67 Lettre du Saint-Père Benoît XVI au Diocèse et à la ville de Rome sur la tâche
urgente de l’éducation, le 21 Janvier 2008: http://w2.vatican.va/content/benedict-
xvi/it/letters/2008/documents/hf_ben- xvi_let_20080121_educazione.html
68 Lettre de Sa Sainteté Benoît XVI aux participants du XXVI Chapitre Général des
Salésiens de Don Bosco.
69 Lettre du Saint-Père Benoît XVI au diocèse et à la Ville de Rome sur la tâche
urgente de l’éducation, 21 janvier 2008.
44

5.6 Page 46

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l’éducation et le premier lieu de l’évangélisation. Toute
l’Église a pris conscience des difficultés sérieuses auxquelles
elle est confrontée et ressent le besoin de offrir un soutien
extraordinaire pour sa formation, son développement et
l’exercice responsable de sa tâche éducative. C’est pourquoi
nous sommes également appelés à faire en sorte que la
pastorale des jeunes soit de plus en plus ouverte à la
pastorale familiale (CG 26, 99).
Le CG 26 ne cache pas le fait que nous avons toujours un chemin à parcourir:
«dans les Provinces, une attention spéciale a été accordée à la famille, qui est
la référence essentielle à l’éducation, mais les engagements jusqu’ici supposés
sont encore insuffisants» (CG 26, n. 102). Pour cette raison, elle confirme et
encourage une piste pastorale qui, ces dernières années, a donné des signes
d’espoir. Nous devons renforcer cette attention à la famille qui va au-delà de la
considération de la famille comme l’objet de la pastorale, on dirait comme un
«patient» qui a besoin de notre sympathie. Nous devons passer «d’une pasto-
rale des jeunes pas suffisamment attentive aux contextes familiaux à un investis-
sement d’énergie plus important pour la famille» (CG 26, 104), en prenant «une
attention privilégiée à la famille dans la pastorale juvénile» (CG 26, n. 108).
Plus précisément, le CG 26 offre certaines lignes d’action qui ressemblent à la
vision pastorale proposée dans le CGS:
La communauté:
ee Qu’elle implique et forme les parents dans l’action
éducative et évangélisatrice de leurs enfants;
ee Qu’elle favorise les itinéraires d’éducation affective,
surtout pendant l’adolescence, et accompagne les
jeunes dans l’expérience de l’engagement au mariage,
en améliorant la contribution des parents, des laïcs
responsables et des groupes de la Famille Salésienne ;
ee Qu’elle favorise les nouvelles formes d’évangélisation
et de catéchèse des familles et à travers les familles
(CG 26, 109).
Une note de commentaire: je crois que le CG 26 dans ce domaine a offert
une plate-forme qui laisse deux conséquences positives: la première est de
renforcer le thème de la famille non seulement comme une proposition dans
nos murs, mais comme un chemin ecclésial. En effet, les deux Synodes sur la
famille qui ont suivi le GG26 ont suivi ce choix pastoral. Il convient également de
45

5.7 Page 47

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
noter que ces dernières années, le thème de la famille, sujet de la communauté
éducative-pastorale, rencontre l’intérêt, la réflexion et des propositions concrètes
dans plusieurs Provinces salésiennes. Ces deux aspects, ecclésial et de la congré-
gation, offrent de l’espoir pour l’avenir, comme on peut le voir plus tard.
Nous arrivons au Chapitre Général 27 (CG 27) et nous voyons la poursuite et
le renforcement du processus soulevé par le 26ème CG. Nous avons ici une
réflexion encore plus ciblée sur le thème de la famille avec l’intervention du
Pape François vers la fin du Chapitre Général. Les deux forces sur lesquelles ce
Chapitre Général insiste sont: a) l’implication de la famille et b) la formation:
parcours pastoral et formation. Même ici, nous voyons la convergence du
chemin de l’Église, avec la préparation des deux Synodes sur la famille, ainsi
que avec les travaux du Chapitre Général.
Comme déjà mentionné, le CG 27 insiste sur le protagonisme de la famille.
Les termes utilisés ont une clarté qui illumine, guide et renforce nos parcours
de planification pastorale. Dans la partie qui apporte le titre Disponibles pour
une mentalité de projet et pour le partage, nous lisons:
Un front apostolique émergent, que nous avons
commencé à soigner, est la pastorale familiale,
pas seulement dans les contextes paroissiaux et
de l’éducation des adultes, reconsidérée en étroite
association avec la pastorale juvénile (CG 27, n ° 20).
Cette déclaration dans sa brièveté devrait être considérée comme une lumière et
une indication indispensable pour nos communautés éducatives et pastorales.
La pastorale familiale, tout d’abord, n’est pas seulement un appel à certains
milieux, elle n’est pas exclusive et, encore moins, elle n’exclue personne. Nous
avons ici un danger, un piège que nous devons intelligemment éviter dans la
pastorale. La famille est un sujet dans tous les lieux où nous faisons les serviteurs
et les pèlerins de jeunes. La famille est là dans la mesure où nous acceptons de
rencontrer les jeunes avec toute leur histoire, dans sa complexité, mais aussi
dans sa potentialité.
La pastorale familiale n’est pas un secteur distinct. La pastorale familiale n’est
pas à la responsabilité de quelqu’un qui organise des activités n’importe de
quelle nature. La «pastorale de la famille (doit) être reconsidérée en étroite
association avec la pastorale des jeunes». C’est une conviction qui nous fait
réfléchir. C’est une perspective qui nous aide à éviter la fragmentation des petits
royaumes pastoraux personnels. C’est un appel à renforcer une communauté
46

5.8 Page 48

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qui éduque la famille par l’implication et l’engagement, qui donne à la famille
la possibilité d’être protagoniste de l’éducation et de la pastorale.
Encore une fois, ce point est repris par le 27ème CG dans la section intitulée :
Avoir une expérience de vie fraternelle comme à Valdocco, disponible pour la
planification et la collaboration:
Dans l’Église, qui est le peuple de Dieu en marche et la
communion de personnes avec des charismes et des rôles
différents, nous partageons avec les laïcs le service de la
construction du Royaume de Dieu. Le charisme salésien
demande le soin, l’implication et la responsabilité
de tous les membres du noyau animateur de la CEP (voir
Constitution de Saint François of Sales, article 47), salésiens
et laïcs, pour promouvoir une mentalité de projet et une
action commune au bénéfice des jeunes, des familles et
des adultes dans les milieux populaires (CG 27, n ° 20).
Le GC 27 nous offre les processus et les étapes concrètes qui donnent lieu à
cette insistance pastorale qui peut rassembler a) l’implication de la famille et
b) la formation, c’est-à-dire, le parcours pastoral et la formation:
Intégrer la pastorale familiale dans le projet éducatif
pastoral provincial et local, en vue de la formation et
de l’implication des laïcs en tant qu’animateurs [CG26,
99,102, 104] (CG 27, n ° 71, 5);
Assurer l’attention à la pastorale familiale et à la
formation des laïcs à tous les niveaux et encourager la
coordination des réflexions et des interventions de la part
des secteurs de la mission salésienne et de la formation
(CG 27, n ° 71, 7).
Le pape François dans son discours aux membres du 27ème CG a réitéré le
thème de la famille avec la même insistance sur les discussions faites dans le
Chapitre. Le Pape, à partir de la perspective vocationnelle, insiste sur le choix
fondamental d’impliquer la famille dans la pastorale vocationnelle des jeunes:
Les vocations apostoliques sont ordinairement
le fruit d’une bonne pastorale des jeunes. Le soin
des vocations nécessite une attention particulière:
47

5.9 Page 49

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
premièrement, la prière, les activités personnelles, les
chemins personnalisés, le courage de la proposition,
l’accompagnement et l’implication des familles.70
B LETTRES DES RECTEURS MAJEURS
Cette présentation du chemin de la Congrégation à travers les Chapitres Géné-
raux doit être évidemment complétée par une référence aux trois lettres écrites
par nos Recteurs Majeurs.71 Père Egidio Viganò, Père Pascual Chávez et Père
Angel Fernández Artime sur le thème de la Famille.
La lettre du Père Viganò, « Dans l’Année de la famille » (1994), traite du défi
pastoral autour de la famille du point de vue de la nouvelle évangélisation. En-
suite, il continue d’élargir le discours social, politique et culturel pour souligner
certains points d’orientation pastorale qui relient le parcours de la Congrégation
autour du thème de l’implication des laïcs, qui sera le thème du CG24.
Le Père Viganò commence par une affirmation qui va au cœur du défi qui reste
valable même aujourd’hui:
Il est approprié (...) que nous soyons sérieusement
préoccupés de la façon dont le thème de la famille investit
profondément notre processus de renouvellement.
Cela nous aidera à nous ressentir davantage «au cœur
de l’Église», et plus en solidarité avec le monde et son
histoire. L’Esprit du Seigneur nous a suscité dans le
peuple de Dieu avec une tâche spécifique de «pastorale
des jeunes». Nous savons, et nous l’avons répété à
maintes reprises qu’on ne peut pas réaliser une véritable
pastorale des jeunes sans une relation concrète et
harmonieuse avec la «pastorale familiale».
70 Discours du Saint-Père François aux participants au Chapitre Général de la
Société Salésienne de saint Jean Bosco (Salésiens), le 31 mars 2014; https://
w2.vatican.va/content/francesco/it/speeches/2014/march/documents/papa-
francesco_20140331_capitolo-generale-salesiani.html.
71 Père Egidio Viganò, Dans l’année de la famille, ACG no. 349 (1994); Père Pascual
Chávez, « Et Jésus, grandissait en sagesse, en taille et en grâce» Lc 2,52), ACG 392
(2006); Père Angel Fernandez Artime, Nous somme Famille! Chaque maison, école de
vie et d’amour, ACG 424 (2017).
48

5.10 Page 50

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Le Père Viganò était convaincu que «la famille est certainement l’une des«
nouvelles frontières » de l’évangélisation et elle est profondément liée (...) à
la mission jeune et populaire de notre charisme». Et pour cela, il insiste sur le
fait que «le thème de la famille est trop important pour tous, et certainement,
d’une manière privilégiée, pour les éducateurs dans la foi”.
En passant à une lecture large, théologique et anthropologique, Père Viganò
souligne “trois aspects liés à la pastorale familiale”, qui sont révélateurs des
points fixes obtenus lors des Chapitres Généraux: protagonisme pastorale,
formation et accompagnement. Nous notons que la compréhension que Père
Viganò nous laisse est celle d’une synthèse entre la pastorale des jeunes et la
famille, c’est-à dire, un chemin qui est renforcé, jamais fragmenté:72
Pour un renouveau concret dans un plus grand échange
entre la pastorale des jeunes et la pastorale familiale
il faut insister pour mettre au centre des planifications
éducatives précisément la programmation d’initiatives
continues dans le développement et le renforcement de
l’autodétermination : développement lié aux besoins des
différences sexuelles et vocationnelles. Par conséquent,
l’urgence d’intégrer une véritable spiritualité pour les
jeunes dans toute l’activité éducative, qui comporte
également une pédagogie ascétique appropriée et un
sentiment pratique de rétablissement personnel et de
réconciliation avec Dieu.
72 Nous incluons ici les textes qui peuvent servir à une étude plus approfondie:
• Formation et animation de l’alliance conjugale: accompagner avec
préoccupation évangélique divers groupes de conjoints;
• Éducation sexuelle: l’expérience enseigne que cela ne sera pas efficace sans
une spiritualité jeune: l’amour, la sexualité, la spiritualité devraient être
intimement unis dans le processus d’éducation à la foi. Et ici, cela implique
nécessairement une éducation à la vocation, qui, dans tout état de vie, est
précisément une formation concrète à l’amour comme un don de soi;
Préparation au mariage: la formation de la personne à aimer, qui est l’essence
de toute éducation, doit guider le projet éducatif pour se préparer bien au
mariage. Ceci est un aspect de la pastorale des vocations (le mariage est la
vocation ordinaire de la majorité des jeunes) à considérer ensemble - quoique
avec des accents et des différentes façons - avec la vocation à la vie consacrée.
• Il y a donc, dans les valeurs spécifiques dans l pastorale des jeunes à
promouvoir, en intensifiant la spiritualité de la vie quotidienne, ainsi
recommandée aussi par le CG23.
49

6 Pages 51-60

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6.1 Page 51

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
La lettre du Père Pascual Chávez, « Et Jésus, grandissait en sagesse, en taille
et en grâce» (2006), commence par une lecture des risques et des menaces
pesant sur la famille d’aujourd’hui ; puis il passe à une réflexion théologique
et charismatique très riche, donnant un espace à une réflexion sur la figure de
Mamma Marguerite. Enfin, il invite à un renouvellement de la mission de la
famille en soulignant certaines applications pastorales et pédagogiques.
Nous sommes intéressés par cette dernière partie à mettre en évidence les
lignes qui, comme on le voit, sont en plein accord et renforcent le chemin des
Chapitres Généraux. En prélude à ces lignes, le Père Pascual Chávez écrit:
Pour nous, Famille Salésienne, vivre dans la famille
n’est pas simplement un choix pastoral stratégique,
aujourd’hui aussi urgent, mais c’est une modalité de
réaliser notre charisme et un objectif à privilégier
dans notre mission apostolique. Nous, les Salésiens
et les membres de la Famille Salésienne, Nous vivons
l’esprit de famille, comme un trait charismatique
caractéristique ; nous partageons avec les familles, qui
nous confient leurs enfants, la tâche de les éduquer et
de les évangéliser, comme mission prioritaire; nous
travaillons à recréer l’esprit de famille dans nos milieux,
comme option pédagogique méthodologique.
C’est dans cette logique de «partager la tâche éducative et évangélisatrice»
qu’on peut lire les applications pastorales et pédagogiques suivantes:
eegarantir un engagement particulier à éduquer à l’amour dans
le contexte de l’action pédagogique salésienne et dans l’itinéraire de
l’éducation à la foi proposé aux jeunes;
eeaccompagner et soutenir les parents dans leurs responsabilités
éducatives, en les engageant pleinement dans la réalisation du
Projet éducatif-pastoral salésien;
eepromouvoir et qualifier le style salésien de famille : dans la
communauté salésienne, dans la communauté éducative-pastorale;
eeImpliquer les familles dans le chemin de l’éducation et de
l’évangélisation
Le vocabulaire fourni par le Père Pascual Chávez enrichit et se concentre de plus
en plus sur les points clés qui arrivent à maturité dans ces années.
50

6.2 Page 52

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Dans la lettre du Père Angel Fernandez Artime, Etrenne 2017 de cette année,
« Nous sommes famille, chaque maison, école de vie et d’amour », nous ren-
controns le thème de la famille dans le contexte de l’exhortation apostolique
Amoris Laetitia (AL), par le Pape François. Après une lecture salésienne des 9
chapitres de l’AL, le Recteur Majeur lit la situation familiale à la lumière du cha-
risme salésien et des qualités d’empathie et d’accompagnement qui sont le
signe de notre contribution éducative pastorale spécifique.
Et c’est le thème de l’accompagnement qui sert de fil rouge qui relie les
différentes indications contenues dans la lettre. Trois questions clés précédent
les questions:
eeComment accompagner les parents, les époux, et ceux qui sont à la
tête de la famille?
eeComment accompagner les enfants, en particulier ceux dans les mi-
lieux salésiens, tant de garçons, de filles et de jeunes dans le monde?
eeComment accompagner avec notre pastorale des jeunes, avec notre
pastorale familiale et paroissiale les jeunes qui ont un projet de vie
pour le mariage et pour la formation d’une famille?
Les différentes indications qui suivent et qui servent non seulement comme
réponse mais aussi comme lignes opératoires peuvent être résumées dans cette
synthèse qui reflète l’esprit de l’AL. Ce sont des points qui ouvrent un large
réseau d’actions et de processus en faveur de tous les protagonistes de la mis-
sion salésienne:
I. mettre la famille comme un pari, une priorité éducative et pasto-
rale, l’attention aux Familles. Nous devons nous convaincre qu’il
ne suffit pas que soit claire pour nous la priorité des jeunes en tant
que destinataires de notre mission. Aujourd’hui, plus que jamais, cette
tâche éducative et évangélisatrice est inséparable de la famille;
II. Prendre l’accompagnement comme un choix prioritaire:
eeaccompagnement comme moyen d’une proposition de
spiritualité et de foi;
eeaccompagnement vocationnel de tous les jeunes vers la
maturation de leur plan de vie;
eeaccompagnement et soutien aux parents dans leur mis-
sion éducative, en les impliquant autant que possible.
51

6.3 Page 53

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
UNE NOTE DE SYNTHÈSE
Premièrement : à la fin de ce parcours, il est important de commencer par rappeler
avant tout la force prophétique du Chapitre Général Spécial. À la lumière
du chemin du Concile Vatican II, le CGS a saisi le bon esprit du Concile et a jeté les
bases d’une vision pastorale. C’est un cadeau que nous faisons bien à garder en
vie. L’étude et la réflexion de tout ce qui s’est passé à ce moment particulier est un
cadeau pour nous tous, et nous ne pouvons et ne devons pas le perdre.
Deuxièmement : nous notons que depuis quelques décennies, le thème
de la famille a été rappelé à l’intérieur d’autres problèmes auxquels la
Congrégation devait s’occuper en ce moment: l’éducation et l’évangélisation
des jeunes, les Constitutions, la réflexion sur les parcours de la foi des jeunes,
ainsi que les efforts en cours pour renforcer l’expérience pastorale et éducative
partagée avec les laïcs. Comme nous l’avons montré, le thème de la famille
n’était pas complètement oublié, mais traité à l’intérieur d’un plus large che-
min. Bien que la lettre du Père Viganò en 1994 ne se reflète pas dans les CG à
ce moment-là, nous pouvons dire que si nous faisons face et nous traitons le
thème de la famille tel qu’il le mérite, nous le devons également à la contribu-
tion de cette réflexion.
Troisièmement: nous notons un chemin qui est renforcé dans son atten-
tion à la famille: la famille comme sujet éducatif et pastoral, en harmonie
avec le chemin des Synodes; la famille à la lumière de la nouvelle évangélisation
(Evangelii Gaudium) et à la lumière de l’invitation pour le prochain Synode sur
Jeunes, Foi et Discernement Vocationnel.
Quatrième: Le thème de la famille nous demande un effort continu de ré-
flexion, d’étude et de comparaison. On s’efforce de repenser le thème de
la communauté pastorale-éducative à la lumière de l’implication de la famille.
Comme nous l’avons vu à la fois dans les CG et dans les lettres des Recteurs
Majeurs, ainsi que dans les lettres et les discours du Pape Benoît XVI et du Pape
François aux Salésiens, il existe une approche évidente qui ne permet pas des
attitudes superficielles ou médiocres.
Cinquième: je pense que nous pouvons dire que la synthèse des noyaux qui
sort de ce chemin est la suivante:
I. Implication: ce mot est apparu plusieurs fois comme une nécessité
principale, comme un appel : nous devons le comprendre non pas
mécaniquement mais comme réponse à un cri silencieux caché de la
52

6.4 Page 54

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famille qui nous invite à une réponse dans le signe de l’accueil, de
«se sentir à la maison»;
II. Protagonisme: la famille comme sujet. C’est une phrase récurrente
qui, avec le temps, nous le rencontrons plus souvent. Il ne suffit pas
d’offrir des possibilités d’implication, si on n’est pas capable de mûrir
dans une véritable expérience partagée. Et ici, on peut faire entrer en
jeu notre capacité pastorale et notre créativité à propos de la façon
dont nous proposons, nous vivons et accompagnons la CEP et com-
ment nous développons le PEPS;
III. Accompagnement: le chapitre 8 d’AL est un résumé et une carte.
Résumé de quelques remarques faites dans nos CG et dans les lettres
de nos Recteurs Majeurs. C’est aussi une carte par la quelle, dans une
situation sociale et culturelle, de plus en plus chargée de nouveaux défis
pastoraux, la famille nous demande, de plus en plus, de l’aide pour
l’accompagnement, le discernement et l’intégration. Nos présences et
nos expériences éducatives et pastorales sont une occasion extraordi-
naire pour les espaces de convergence et des propositions intégrales;
IV. Formation: enfin, dans ces décennies, il y a l’appel continu à la
formation. La famille est considérée comme une ressource dans les
processus d’évangélisation. Aujourd’hui, plus que jamais, à la gran-
deur du défi auquel nous sommes confrontés, cet appel a une valeur
prophétique très forte.
La partie qui suit veut être une photographie de la façon dont la Congrégation est
à ce moment historique sur le thème de la famille. Début 2016, le Recteur Majeur a
envoyé une lettre à toutes les Provinces de la Congrégation en leur demandant de
faire une lecture éducative et pastorale à propos de la famille. Nous proposons ici la
synthèse de ce travail qui a été étudié dans les différentes réunions régionales des
Délégués de Pastorale des Jeunes au cours des deux dernières années.
2 ANATOMIE D’UN DÉFI
La première question était de demander à chaque Province d’identifier les défis
que la famille présente à la pastorale salésienne dans la Province. Nous pouvons
recueillir les réponses dans cinq catégories; la réalité que nous rencontrons, la
compréhension du mariage et de la famille, le défi de la foi, les processus pé-
53

6.5 Page 55

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
dagogiques, la proposition de la pastorale des jeunes et, finalement, l’urgence
et le besoin d’accompagnement.
A RÉALITÉ
Dans ce domaine, nous reconnaissons l’appel pour être plus disposés à connaître
la situation des jeunes et l’environnement de leur famille. On constate une cer-
taine distance entre la famille et notre environnement. Les familles peuvent
grandement bénéficier de ce que nous professons offrir: la proximité à leurs
enfants qui se sentent seuls et peu accompagnés, soutien aux familles pauvres
matériellement et même plus pauvres dans la capacité d’offrir à leurs enfants
l’attention nécessaire. Nous constatons également une marge de croissance
solidaire comme antidote à la culture du gaspillage.
Un autre visage de cette réalité nous parle du pluralisme culturel, religieux, social,
ethnique et sexuel que, la plupart du temps, nous ne pouvons pas déchiffrer, et,
beaucoup moins, gérer. Dans ce domaine, il y a également les défis des diffé-
rents modèles familiaux que nous rencontrons nécessairement dans nos différents
« cours » éducatifs et pastoraux: familles monoparentales, familles avec parents
du même sexe, parents et enfants qui connaissent une nouvelle situation familiale.
Dans ce scénario, nous entendons l’appel à évaluer la participation croissante
des femmes dans les divers processus pastoraux, leur contribution spécifique
en tant que femme et, plusieurs fois, en tant que mère, à tous les niveaux dans
tous les secteurs de la société.
Enfin, nous nous rendons compte que nous devons approfondir le thème du
protagonisme familial dans le développement intégral des garçons, des filles,
des adolescents et des jeunes. Nous voyons approfondi cet appel dans notre
modèle éducatif et pastoral, tel qu’il est supposé et proposé dans l’expérience
de la communauté éducative-pastorale et traduit dans la dynamique de nos
projets et de nos processus.
B MARIAGE – FAMILLE
Un deuxième thème qui ressort très fortement des réponses des Provinces est
la perception du thème du mariage et de la famille. La dimension du carac-
tère sacré du mariage et de la famille est lourdement mise en crise. À l’ère du
village global, fortement marquée par la culture numérique, les valeurs qui
54

6.6 Page 56

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nous accompagnent jusqu’à présent, les valeurs dites «valeurs traditionnelles»,
transmises d’une génération à l’autre, souffrent du choc des changements, et,
nous ajoutons, des changements rapides et agressifs.
L’augmentation des taux de divorce, l’échange, parfois continu, dans la plani-
fication familiale, sont des signes qui doivent être lus dans une image sociale
très complexe. La question de la migration qui affecte tant de familles qui se
déplacent d’un pays à l’autre apporte un changement dans les relations sociales
et familiales qui rend les différents sujets dans la même famille étrangère les
uns aux autres. À la lumière de ces changements qui conduisent à un véritable
tremblement de terre relationnel, on peut comprendre que souvent l’école,
l’oratoire ou la paroisse sont le seul exemple et lieu d’appartenance, de stabilité,
de «famille» dans la vie des garçons, des filles, des adolescents et des jeunes.
C FOI
Le thème de la foi et de la pratique religieuse souffre d’un coup important. Nous
reconnaissons que nous sommes à la croisée des chemins - même s’il existe un
risque de perte de connexion avec nos destinataires,- on est également convain-
cu que, dans ce moment historique, nous avons également une excellente et
nouvelle opportunité.
Alors que, d’une part, nous constatons une diminution de la participation aux diffé-
rentes propositions, avec un affaiblissement de la pratique de la foi et une vie moins
marquée par les valeurs morales, d’autre part, nous nous rendons compte que les
jeunes recherchent de nouveaux points de référence, des adultes significatifs.
Le thème des processus de la foi, de la catéchèse, de la formation humaine et
spirituelle doit être pris au sérieux, c’est-à-dire qu’il doit être revisité parce que
le contexte d’«aujourd’hui» n’est pas celui de «hier». Nous notons qu’il y a la
tentation de dire et d’agir en répétant les mêmes processus de configuration:
«Nous l’avons toujours fait ». Nous nous rendons compte que les itinéraires de
la foi, la proposition du groupe souvent ne se relient pas aux nouveaux lan-
gages, ils semblent des réponses anciennes à de nouvelles questions, inédites.
Nous reconnaissons que la perception et l’image de l’Église dans la société en
général, celle communiquée par nos présences - l’école, l’oratoire, la paroisse,
les centres d’accueil - généralement ont radicalement changé. Si la famille n’est
plus proche de notre proposition, nous devons avoir le courage de vérifier si
nous sommes loin de la famille, et non l’inverse.
55

6.7 Page 57

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
D PÉDAGOGIE
Si pour nous la combinaison de l’évangélisation et de l’éducation est fondamen-
tale, il faut dire que les symptômes que nous avons présentés dans le domaine
de la foi (évangélisation) ont une rechute sur la dimension de la pédagogie
(éducation).
La transition vers la culture postmoderne et mondialisée nous invite à trou-
ver de nouveaux langages pédagogiques. Nous sommes appelés à découvrir
les espaces de convergence typiques de notre proposition pédagogique qui
présuppose l’esprit de famille en tant que catégorie existentielle intégrale: hu-
maine, pédagogique et spirituelle. Nous pensons directement que ce défi nous
demande d’examiner si la relation avec la famille a été réduite progressivement
à une relation «offre et demande», «fournisseur et consommateur».
D’une manière générale, les Provinces nous rapportent le fait que nous sommes
interrogés par le défi qui entraîne la perte du père et de la mère dans la vie
de nos jeunes. Il en va de même pour le thème de la claire crise de l’autorité,
l’absence de figures importantes en tant que authentiques. C’est très évident
dans les moments où nous nous faisons pèlerins chez nos jeunes. Quand ils
ouvrent leurs cœurs à la recherche de points de repère, d’expériences et d’es-
paces d’écoute.
La même recherche que les jeunes vivent est également vécue par leurs parents.
À leur manière, ceux-ci répondent bien lorsque nous prenons l’initiative d’offrir
des espaces d’appartenance, ils nous sont reconnaissants lorsqu’ils voient des
éducateurs vouloir le bien de leurs enfants. Cette attitude nous invite à renforcer
notre disponibilité, à être plus présents et plus ouverts.
Nous rencontrons ici des familles qui connaissent des moments de crise et une
pauvreté permanente. La pastorale familiale, selon l’avis des Provinces, ne peut
se limiter à une activité qui se réalise, mais elle doit être aussi un témoignage
qui devient visible et permanent dans un projet pastoral qui accompagne ceux
qui recherchent un soutien et un accompagnement.
Un thème qui a été mis en évidence très fréquemment est celui de la prépara-
tion au mariage, avec l’éducation à l’amour. Ici aussi, nous reconnaissons que
le chemin qui nous attend est aussi long que difficile.
56

6.8 Page 58

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E PASTORALE DES JEUNES SALÉSIENNE
Il y a de plus en plus l’insistance et la conscience de la part des Provinces que le
thème de la famille ne peut pas être considéré comme un travail supplémentaire
ou une activité distincte. Nous devons réfléchir à la famille dans le cadre du Pro-
jet Educatif et Pastoral Salésien Provincial (PEPSP). Si cette étape n’est pas faite,
la famille ne sera jamais intégrée ni comme objet ni comme sujet de pastorale.
C’est pourquoi nous nous rendons compte que notre travail avec et pour la fa-
mille sera basé sur certains critères: surmonter une pastorale basée uniquement
sur les activités, suivre un projet à long rayon : le résultat de cet engagement
doit être de créer une culture pastorale en faveur de la famille.
Un point inquiétant est le suivant: à partir des réponses des Provinces, on
constate que ce défi parfois rencontre une résistance, souhaitée ou non, par
ceux qui ont une responsabilité pastorale dans les différents milieux et sec-
teurs. Certains sont chargés d’une responsabilité qui les met souvent dans une
situation qui rend la culture de la rencontre et l’engagement à l’écoute assez
fatigante.
F ACCOMPAGNEMENT
Enfin, le thème de l’accompagnement est devenu très fréquent. La configu-
ration du modèle familial change et ce changement doit également suivre un
changement dans la façon dont nous communiquons nos propositions pas-
torales. Voici la référence aux garçons et aux filles, aux adolescents et jeunes
vivant dans une famille monoparentale, une nouvelle union, avec des parents du
même sexe. Cela implique le défi d’une nouvelle série de valeurs dérivées d’une
réalité,autre que la dominante, de la famille traditionnelle que nous connais-
sons jusqu’ici. Dans cette réalité, accompagner les gens et leurs histoires nous
demande d’explorer de nouvelles frontières avec de nouveaux langages. Il faut
nécessairement une certaine préparation.
Dans les réponses, nous pouvons constater la conviction que même dans ce
nouveau scénario, l’«esprit de famille», notre façon de communiquer avec tout
le monde sans distinction, sans préjugés, reste l’expérience la plus appréciée des
personnes que nous rencontrons.
C’est pourquoi le thème de l’accompagnement, comme une proposition claire
de compassion, d’accueil et de proposition, est une opportunité pastorale
57

6.9 Page 59

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
unique qui présente une vaste rechute. C’est une proposition qui aide les gens
à discerner leurs choix personnels. L’accompagnement est un voyage qui ouvre
une fenêtre sur les valeurs que la présence éducative et pastorale favorise, tout
en encourageant les adultes à participer aux divers processus éducatifs.
L’accompagnement est également offert aux jeunes qui se préparent à prendre
leur projet de vie: la préparation au mariage, le discernement de leur vocation.
Dans ce domaine, nous avons un appel qui, avec le passage du temps, obtient
une clarté toujours plus grande dans les processus de pastorale des jeunes. Face
à une faible préparation au sacrement du mariage, dans diverses Provinces on
se pose la question quelles opportunités doivent être examinées et explorées.
Enfin, un autre point mentionné dans les différentes réponses est celui de la
formation et de la préparation des agents pastoraux. Le thème de la formation,
qui a été présent ces dernières années à la fois dans les CG et dans les lettres
des Recteurs Majeurs, est venu à plusieurs reprises dans cette réflexion. Nous
reconfirmons ici l’urgence d’un plan de formation que de nombreuses Provinces
sont déjà en train de prendre très au sérieux: l’accompagnement et la formation
de la communauté éducative-pastorale.
3 LA RÉPONSE ACTUELLE
À LA FAMILLE
En tant que Provinces, nous nous sommes également demandé : quelles sont
les expériences et les choix, dans le domaine de « PJ et Famille », qui sont
actuellement placés dans les projets de la Province, en tant que Projet Orga-
nique Provincial (POP), Projet Éducatif-Pastoral Salésien de la Province PEPSP) et
d’autres orientations pastorales?
A PROPOSITIONS
La synthèse des réponses reçues indique avant tout un engagement remar-
quable dans ce domaine, la pastorale des jeunes et la famille, mais elle souligne
également certaines limites dont nous avons besoin en tant qu’indicateurs d’en-
gagement pastoral plus clair et pour des processus plus solides. Les différentes
propositions pastorales dans ce domaine peuvent être présentées en trois ca-
58

6.10 Page 60

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tégories: proposition spirituelle, proposition formative et collaboration
pastorale.
La première, la proposition spirituelle, est d’offrir des journées de recol-
lection, de camps ou d’autres moments et événements de nature spirituelle
consacrés aux familles, comme la « lectio divina » pour la famille et la catéchèse
familiale. Dans cette proposition, il y a aussi des expériences qui s’inspirent de
la spiritualité salésienne.
Une deuxième catégorie est celle de la proposition formative: une proposition
formative aux Salésiens autour de l’Exhortation apostolique Amoris Laetitia,
l’organisation de séminaires et de conférences sur le thème de la famille.
Dans de nombreuses Provinces, il y a des parcours pour les adolescents sur le
thème de l’éducation à l’affectivité. Il s’agit d’une proposition très commune
dans le PEPS local ; il y a aussi la proposition pour la préparation commune des
jeunes couples au sacrement du mariage et l’offre de divers accompagnements
des couples d’époux.
Une expérience qui se développe est celle de l’école pour les parents dans
diverses présences salésiennes et qui ne se limite pas à l’école. La même chose
est notée dans la croissance des centres de conseil, des centres d’écoute et
d’accompagnement spirituel.
Une troisième catégorie est celle d’une véritable collaboration pastorale entre
les familles et les Salésiens dans la pastorale des jeunes. Ici, nous constatons
que, dans certaines Provinces, il y a déjà, depuis quelques années, des solides
processus de réflexion et de chemins pastoraux qui donnent beaucoup de fruits.
La participation croissante de la famille à l’animation de diverses propositions
ponctuelles de pastorale des jeunes devient de plus en plus présente et solide:
par exemple, accompagner les jeunes dans les groupes de foi, dans les groupes
de formation au mariage, dans les groupes d’animation missionnaire, l’atten-
tion, l’accompagnement et l’accueil à des enfants non accompagnés, aux jeunes
femmes mères.
B LIMITES
Les limites que nous trouvons dans ce domaine peuvent être placées sur le
plan de la préparation des Salésiens et des collaborateurs laïcs, des projets
pastoraux et des structures pastorales.
59

7 Pages 61-70

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7.1 Page 61

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Nous notons comment la croissance de l’engagement pastoral autour de la
famille ne correspond pas à une adéquate attention à la préparation d’un
personnel bien préparé. Nous tous reconnaissons que la famille demande
plus d’attention et plus d’énergie, mais nous ne sommes pas encore venus au
point de préparer les agents pastoraux bien et suffisamment pour ces nouvelles
frontières. En l’absence de personnes préparées, une certaine résistance pasto-
rale a plus de force à arrêter ou à prévenir des processus pastoraux novateurs
dont on voit l’importance et l’opportunité.
Nous notons également la nécessité de prendre clairement en compte le thème
de la famille, en tant que sujet et objet de la pastorale salésienne, dans le cadre
de nos projets pastoraux. C’est un appel à renforcer une mentalité pastorale
qui évite la fragmentation pastorale d’une part, et l’individualisme pastoral de
l’autre. Dans ce scénario fragmenté, toute réponse pastorale à la famille est
susceptible de marcher sur une piste parallèle.
Un troisième niveau est celui des structures pastorales. Fondamentalement,
les Provinces ont indiqué qu’il s’agit d’offrir le protagonisme à la famille
dans la CEP. À la lumière du Cadre de Référence (QdR), «la CEP est un centre
d’accueil et de convocation du plus grand nombre de personnes intéressées
par les aspects humains et religieux du territoire ; un défi pastoral consiste à
parvenir à un partage plus complet avec la famille, la première et indispensable
communauté éducative “(QdR, p.111). En relation avec cet objectif, on trouve
une limite qui doit être reconnue et traitée. Ce qui suit vise à suggérer des lignes
qui évitent le risque d’être coincé avec une attitude qui ne considère la famille
que comme objet, en tant que patient qui a besoin de nos soins.
C OPPORTUNITÉS - POINTS POSITIFS
En plus des propositions pastorales et les limites déjà indiquées par les Provinces,
ici, de suite, nous proposons une série d’objectifs qui peuvent servir de guides
pour l’avenir.
Tout d’abord, l’importance d’être claire et explicite dans nos programmes pas-
toraux: PEPSP de la Province, PEPS locaux et CEP de chaque œuvre. Les
expériences positives présentes dans certaines Provinces montrent la voie à
suivre et à proposer. Ce sont des expériences qui ont un point commun: il s’agit
d’une réflexion sérieuse qui surmonte le danger d’une pastorale des jeunes
salésienne parallèle à une pastorale de la famille.
60

7.2 Page 62

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Une deuxième possibilité est d’accompagner les jeunes couples qui ont fait
partie de nos chemins pastoraux. Dans certaines Provinces, on est en train de
travailler avec divers groupes de la Famille Salésienne dans la proposition d’offrir
des parcours de soutien au mariage pour les jeunes couples qui ont vécu l’ex-
périence d’animateurs dans le Mouvement Salésien des Jeunes (MSJ).
Une troisième expérience est celle de plusieurs Provinces qui renforcent l’en-
gagement des CEP locales à être près des familles, en particulier ceux qui
vivent dans des situations de malaise et de pauvreté. La visite aux familles
de nos jeunes, l’écoute les centres de conseil et d’écoute, des programmes pour
les parents, sont des expériences qui ouvrent une frontière très urgente dans
un monde qui est très proche, mais il peut aussi être très loin parce qu’il reste
inconnu.
Enfin, on réalise, pour les salésiens et les laïcs, également des projets de for-
mation des agents pastoraux pour la famille. Il y a des propositions de
formation qui sont connues parce qu’elles sont le résultat d’une action pastorale
collective de toute la Province, le Conseil Provincial, la Commission de la Pasto-
rale des Jeunes, les Groupes de la Famille Salésienne et les Familles.
HORIZONS POUR UNE FORTE
4RÉPONSE CARISMATIQUE DE
DON BOSCO AUJOURD’HUI
À ce stade, nous vous proposons quelques idées qui servent d’indicateurs pour
une alliance plus forte et significative entre pastorale des jeunes salésienne et
famille.
A LES JEUNES AU CENTRE DE LA PASTORALE
DES JEUNES SALÉSIENNE
Dans le premier article des Constitutions Salésiennes, nous trouvons la racine
des raisons de l’attention aux jeunes et leur position centrale dans la mission
salésienne:
61

7.3 Page 63

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Humblement et avec action de grâce, nous croyons que la Société
de saint François de Sales est née, non d’un simple projet des
hommes, mais par l’initiative de Di. Pour contribuer au salut de
la jeunesse, « cette part la plus délicate et la plus précieuse de
la société humaine », l’Esprit Saint suscita, avec l’intervention
maternelle de Marie, saint Jean Bosco. Il forma en lui un cœur
de père et de maître, capable de se donner totalement: « J’ai
promis à Dieu que ma vie, jusqu’à son dernier souffle, serait
pour mes pauvres garçons ». (Cost. 1)
À partir de cette racine, nous saisissons le vrai sens de la mission salé-
sienne. Dans le premier chapitre du Cadre de Référence (QdR), nous avons un
récit très clair de la façon dont Don Bosco a vécu et a transmis cette centralité
des jeunes dans la mission salésienne:
Don Bosco est le premier saint qui a fondé une Congrégation
non seulement en faveur des jeunes, mais aussi avec les
jeunes, renforçant considérablement le protagonisme de cet
âge et les impliquant en première personne dans l’aventure
de leur croissance religieuse et humaine. Pour cette raison,
la pastorale salésienne est « des jeunes »: non seulement
parce qu’elle considère les jeunes comme son public cible
et sa mesure, mais parce qu’elle les prend en tant que
protagonistes » (QdR, p. 33).
Dans cette perspective, il devient clair que ce n’est pas un choix populiste,
un protagonisme aveugle et sans but, on ne parle pas d’une certaine ju-
vénilité pas saine. Ici, on est appelé à saisir comment ‘l’esprit de famille’
ainsi que la responsabilité éducative de tous les sujets présents dans
ce chemin sont invités à donner leur part dans cette merveilleuse histoire
de nos jeunes.
La Pastorale des Jeunes Salésienne est jeune parce qu’au centre de son action il
y a la personne des jeunes, en particulier le plus nécessiteux. Nous recherchons
les jeunes dans leur réalité:
Imitant la patience de Dieu, nous rencontrons les jeunes au point
où ils en sont de leur liberté. Nous les accompagnons pour qu’ils
mûrissent de solides convictions et deviennent progressivement
responsables du délicat processus de croissance de leur humanité
dans la foi. (Cost 38)
62

7.4 Page 64

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L’objectif proposé par la Pastorale des Jeunes Salésienne pour chaque jeune est
de réaliser le développement intégral de sa propre personnalité, où Christ est
le point de référence fondamental.
À la lumière de ce fondement charismatique, la famille est appelée à
être sujet, c’est-à-dire, protagoniste pastoral; protagoniste pour vivre des
moments de croissance, protagoniste du témoignage de choix personnels,
protagoniste de l’accompagnement des jeunes avec tous les sujets pastoraux
de la CEP. Dans le QdR, nous avons une synthèse qui sert de lumière sur ce
chemin qui nous attend:
Nous reconnaissons que la famille est la cellule de la société
et de l’Église. Malgré toutes ses difficultés, les enfants
eux-mêmes l’estiment car ils en reçoivent l’affection
indispensable. Pour les parents, l’éducation est une tâche
essentielle liée à la transmission de la vie, originale et
primaire par rapport à la tâche éducative des autres sujets,
irremplaçable et inaliénable, et elle ne peut pas être déléguée
ou substituée [cf. Familiaris Consortio 36] (QdR p.111).
Seulement à la lumière du charisme expérimenté et transmis par Don Bosco,
seulement à la lumière des lignes pastorales que la Congrégation Salésienne
nous propose, nous vivons et partageons une proposition éducative-pasto-
rale intégrale et intégrante. En gardant en vie l’unité organique des
PEPS, provinciaux et locaux, en donnant à notre PEPS la possibilité d’être une ex-
périence vivante de la CEP, seulement alors nous évitons le risque réel que toute
proposition pastorale pour la famille deviendra une expérience autocéphale,
séparée, autonome, parallèle au chemin des Provinces.
B CHEMINS ET PROCÉDÉS
Avec une grande satisfaction, on constate que dans des diverses Provinces il y
a des chemins qui prennent très sérieusement l’appel en faveur de la famille à
l’intérieur de la Pastorale des Jeunes Salésienne. S’il y a un critère commun,
si nous avons un choix constant, on peut dire que c’est ce qui suit: un chemin
enrichi par une réflexion partagée par tous les sujets de la CEP.
Il n’y a pas de projets de table. La famille est le protagoniste de sa crois-
sance. La famille devient le protagoniste de la croissance des jeunes en
63

7.5 Page 65

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
se faisant un chemin avec les membres de la CEP: un chemin enrichi par
«l’esprit de la famille», un chemin soutenu par l’esprit et la parole de
l’Evangile, un chemin éclairé par l’expérience spirituelle et pédagogique
de Don Bosco.
Chaque CEP s’engage à sensibiliser les parents à
leur responsabilité éducative, face aux paradigmes
émergents et à accompagner les jeunes couples, en les
impliquant activement dans la CEP. Il est nécessaire
que SDB et laïcs fassent un discernement attentif et
communautaire pour reconnaître et répondre aux
problèmes les plus pressants de la famille, en saisissant
les multiples ressources. Il est souhaitable d’avoir une
implication toujours plus participative de la famille
dans le PEPS (QdR p.111).
Souhaiter et vouloir l’implication de la famille dans les processus de la Pasto-
rale des Jeunes Salésienne ne suffit pas. Nous devons trouver des personnes,
des espaces et des propositions qui encouragent une plus grande implication
et participation des parents et de leurs familles. Nos présences, nos milieux
doivent promouvoir un ‘écosystème’ éducatif et pastoral où le thème de
la famille et le climat de ‘l’esprit de famille’ peuvent grandir et peuvent
aussi générer une force d’attraction.
Une réflexion du Recteur Majeur, Père Juan Edmundo Vecchi est très per-
tinente en ce sens: “(Don Bosco a créé) une communauté non seulement
visible, mais même singulière, atypique, presque comme une luzerne dans la
nuit: Valdocco, maison d’une communauté originale et espace pastoral connu,
étendu, ouvert ».73 Aujourd’hui, sur les marches de notre Père et Maître Don
Bosco, nous sommes appelés à maintenir cette culture pastorale, marquée
par des relations renouvelées entre la famille et les éducateurs, les jeunes et
les éducateurs, les jeunes et les familles, un rapport tellement nécessaire et
apprécié.
C GOUVERNEMENT ET ANIMATION
Enfin, à ce moment historique, l’urgence des choix pastoraux intelligents
et créatifs de la part de ceux qui ont la responsabilité du gouvernement
73 Père Juan Edmundo Vecchi, Voici le temps favorable, ACG 373 (2000).
64

7.6 Page 66

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et de l’animation à tous les niveaux est plus évidente que jamais. Les
processus pastoraux qui marquent la vie d’une Congrégation ou d’une insti-
tution, même les processus de l’Eglise, ne tombent pas des nuages. Il suffit de
lire et de méditer attentivement le chemin postconciliaire de l’Église à travers
l’expérience des différents Synodes des Evêques.
Les processus qui marquent vraiment une Province sont ceux d’une ré-
flexion sérieuse fondée sur la prière, éclairée par le charisme de Don
Bosco et partagée avec tous les protagonistes de la CEP provinciale. Le
gouvernement véritable, fondé et enraciné sur l’Evangile, sur le charisme et la
vie pastorale, vécue par les différents protagonistes, peut entendre où l’Esprit
de Dieu souffle.
Ici, il ne s’agit pas seulement d’une lecture et d’une proposition sociologique,
si indispensable soit-elle. Il ne s’agit pas ici d’offrir des expériences qu’on peut
vendre. Ici, il s’agit d’écouter le cri des jeunes, un cri caché mais profond. Ici,
nous devons lire attentivement et contempler avec sérieux et avec honnêteté
les implications sociales, culturelles et spirituelles de la vie de nos jeunes: perte
d’espoir, manque de confiance, manque d’horizons.
À la lumière de ces défis, la famille n’est plus une force, mais un protago-
niste indispensable: elle a besoin d’accompagnement, de soutien, mais qui a
aussi une vocation unique, irrépétable et indispensable.
Le gouvernement est appelé à «reconnaître», à «interpréter» et à «choisir»
les voies que le Seigneur est en train de nous montrer providentiellement.
La beauté de ce moment historique est que nous le voyons déjà dans
quelques parts. Ce que nous voulons que se produise il est en train de…
se produir. Nous tous, nous devons prendre au sérieux les mots de Jésus:
Lève-toi et marche !
CONCLUSION
Dans ces pages, nous avons essayé de présenter et de lire le chemin de la
Congrégation Salésienne au cours des dernières décennies. Un chemin qui
renferme un engagement remarquable de la Congrégation qui, dans tout
un processus de renouvellement spirituel, charismatique et pastoral, a éga-
lement pu évaluer le thème de la famille à la suite de l’attention donnée par
la Constitution pastorale sur l’Église dans le monde contemporain, Gaudium
et Spes (GS).
65

7.7 Page 67

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
C’est un choix qui, à la lumière de l’expérience que nous expérimentons, a sa
portée prophétique et pastorale. Les Synodes sur la famille, avec les deux ex-
hortations apostoliques - Familiaris Consortio et Amoris Laetitia - en témoignent
les conséquences sur tout le chemin de l’Église.
L’espoir est que ce chemin puisse continuer avec force et courage. Un chemin soute-
nu par une synergie saine entre pastorale des jeunes salésienne et famille et par une
proposition pastorale qui soit vraiment un cadeau pour la famille aujourd’hui.
66

7.8 Page 68

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RÉFLEXIONS
RÉGIONALES
AFRICA – MADAGASCAR
ANGLOPHONE GROUP
Challenges from the journey of the Congregation so far:
eeFormation of the SDBs and the Lay collaborator to a clear understand-
ing and incarnation of Salesian Charism is yet to be realized in most
of our communities and provinces.
eeInvolvement of families: there is need to strengthen the synergy be-
tween the SDBs and the laity especially for greater impact in the
society; keeping in mind non Catholic families.
eeSalesian communities receive a lot of documents. Most of these doc-
uments are not read and assimilated by many of the confreres which
need to be translated into activities and pastoral projects.
eeNeed to reach out to the parents of many children who come to our
schools and Centres keeping in mind that they are more than those
who are in the parishes.
eeMany of our lay collaborators are not adequately prepared to work on
their own without constant reference to SDBs; they take instruction
each time they undertake any activities.
eeUsually the priests are perceived as experts; but they are few in com-
parism with the number of Young people in need, however, they
can reach only few young people. This calls for the need to get more
lay people involved so as to reach more young people. How can we
involve lay people in proclaiming the gospel? This is the question we
should be asking ourselves.
eeWhere there are proper lay empowerment, a lot could be done espe-
cially in the proclamation of the gospel.
67

7.9 Page 69

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
eeThere is need to overcome the doubt that spiritual inputs are not
attractive to the young people and their families among the SDBs
and our lay collaborators.
eeWhen we reintegrate young people to their families and the families
are not properly accompanied, the rescued, run the risk of going back
to the streets. The accompaniment should be done till the person is
responsible enough to take care of himself.
eeOn the issue of the continuity of missions to young people and the
families; there is a need to ensure that projects and missions are not
driven by individuals but community as it is the community that sus-
tains each mission. For this reason, the preparation of the Educative
Pastoral Plan is important.
eeCollaboration is an important approach to sustain missions today. To
achieve this, we need to understand whose mission? In God’s plan,
communion is collaborating together to achieve God’s work. The
challenge is to overcome monopolization of the mission.
eeIn this discussion, it seems that the lay people and the Salesians have
different understanding of the terminologies, especially in words like
collaboration, autonomy, etc.
eeIn all these, we have to keep in mind the Salesian Charism and the
identity. Because in it we have the methodology. In our mission in col-
laboration with lay people, our platform should be co-responsibility.
Our aim is young people and their families.
eeOvercoming the challenges of clericalism: clericalism not necessarily
seen as the problem of the clergy but lay people who constantly see
the priests and religious as the main point of reference for the mission.
This is very strong where the clergy hold revered positions in the society.
eeYoung people and families are bombarded with all sorts of infor-
mation in such a way that they no longer distinguish between the
Christian and secular values.
AFRIQUE ET MADAGASCAR
GROUPE FRANCOPHONE
Quels sont les défis qui émergent du chemin fait jusqu´à ce moment par la
Congrégation?
68

7.10 Page 70

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eeMettre en application les réflexions et conclusions du magistère de
la Congrégation à tous les niveaux. Et surtout mettre en marche des
mécanismes et dynamismes pour favoriser l´application des réflexions
(concrétiser les grandes lignes d´interpellation)
eeSe convertir, changer de mentalité et croire en nos potentialités.
eeChercher à contextualiser notre pastorale des jeunes : offrir une
originalité de notre continent pour enrichir la réflexion de la
Congrégation
eeAccorder plus d´importance aux familles et ne pas se limiter aux
jeunes : considérer la pastorale des jeunes et de la famille comme un
même moment de l´agir pastoral
eeProfiter des opportunités que nous offrent les jeunes (désirs de trouver
des espaces pour s´exprimer, de chercher des modèles) pour mieux les
écouter et les accompagner
eeCultiver l´esprit missionnaire au niveau local dans l´intention de
découvrir cette vocation chrétienne et de rompre avec la vision
traditionnelle du missionnaire
eeOpter pour des itinéraires de formation qui impliquent la réalité
familiale et surtout veiller à la continuité des initiatives : réflexion-
programmation-évaluation
eeVeiller à ce que la réalité de la famille soit transversale dans nos
œuvres
eeCréer des espaces et des structures d´échange autour de la famille et
les accompagner avec les moyens nécessaires
eeRester ouverts et apprendre des autres, tout en cultivant notre
intelligence pastorale qui capte les signes des temps
eeChercher à récupérer certaines valeurs en perte de vitesse
INTERAMÉRICA 1
¿Cuáles son los DESAFÍOS que emergen del camino realizado hasta ahora por
la Congregación?
Después de realizar la socialización de las respuestas de las Inspectorías
presentes, destaco estas respuestas según cantidad de resonancias:
1. Ofrecer respuestas de acompañamiento y formación sistemática,
69

8 Pages 71-80

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8.1 Page 71

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
atrayentes y que estén acordes con las diferentes realidades que
vive la familia en la región: situación económica, perspectiva de paz
y también situaciones de violencia, surgimiento de otros modelos
de familia, realidad religiosa – devocional (en muchas ocasiones
desconectada de la realidad), distanciamiento entre padres e hijos,
crisis de fe, migraciones. Las respuestas de acompañamiento, que
incluyan no solo a los padres, sino también a los hijos. Prácticas
articuladas con la vida.
2. Buscar estrategias para vincular a la familia a los procesos pastorales
de una manera más decidida, dirigir la mirada más a ellos y
procurar su protagonismo en estos procesos; pasar de convocar a
comprometer.
3. Formar – capacitar a quienes apoyan los procesos pastorales y de
intervención con las familias. No estamos capacitados para ello.
4. Llevar la espiritualidad Salesiana y sus características al ambiente
de la familia – acogida, espíritu de familia. Hacer uso del Sistema
Preventivo, una propuesta perfecta para ser asunta al trabajo con la
familia.
5. Proponer modelos atractivos a las familias de hoy.
INTERAMÉRICA 2
¿Cuáles son los desafíos que emergen del camino realizado hasta ahora en la
Congregación?
eeEl primer desafío es precisamente el conocer ese camino que ha he-
cho la congregación. Queda en evidencia la necesidad de formarnos
en el acompañamiento de las familias y generar procesos donde las
familias no sólo sean objeto de la pastoral, sino sujetos y protago-
nistas.
eeOtro desafío es atender y acompañar a los jóvenes para asumir voca-
cionalmente el matrimonio y también acompañar a los matrimonios
jóvenes.
eeEl desafío de retomar auténticamente el carisma, pues el carisma
salesiano tiene en su origen la experiencia familiar de Don Bosco, el
Espíritu de Familia y la dimensión vocacional.
eeDesafío de intervenir sistémicamente, de hacer una pastoral integrada
70

8.2 Page 72

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e integradora que asume la realidad en su totalidad, que no separa
al joven de su familia, que no separa la formación del joven de su
discernimiento vocacional, que no separa la Pastoral Juvenil de la
Pastoral Familiar o Vocacional.
AMÉRICA CONE SUL - CISBRASIL
Quais são os desafios que emergem do caminho feito até hoje na Congregação?
Desafios para: SDB, CONGREGAÇÃO SDB
eeDistância (dos SDB) afetiva e efetiva dos jovens.
eeAbrir-se e preparar-se para refletir e agir o tema “jovens e famílias”.
eeAproveitar o fato da Congregação estar presente em 132 países:
variedades de jovens e famílias; grandes possibilidades de trabalho.
Desafios para: SDB, FAMÍLIA SALESIANA, LEIGAS/LEIGOS; OBRAS SALESIANAS
eeEntender que trabalhar com/para os jovens significa trabalhar com/a
família dele: não é mais possível olhar apenas para o jovem, pois ele
vem de uma família e ele vai constituir uma família.
eeEstudar profundamente a realidade e os contextos em que estão
inseridas as obras salesianas e onde as famílias, de fato, vivem.
eeEnvolver a Família Salesiana no acompanhamento dos jovens e das
famílias.
eeAproximação e parceria entre a obra salesiana e as famílias.
eeAbertura e a acolhida: acolher e jovem e a família como são.
eeAcompanhamento:
MMdisponibilidade;
MMtempo;
MMfoco: jovens namorados/noivos e recém-casados; novos
arranjos familiares
eeReforçar a ideia da CEP e ativar seu Conselho.
eeFazer, de fato, pastoral de conjunto e orgânica (eficaz e sistêmica).
71

8.3 Page 73

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
AMERICA CONO SUR SEPSUR
DESAFÍOS
ARTICULACIÓN. La articulación y la mirada orgánica es un desafío en nuestra
acción pastoral desde estas tres dimensiones:
eeArticulación entre las diferentes propuestas pastorales para la familia,
notamos que existen actividades muy significativas pero que funcio-
nan de manera aislada.
eeArticulación entre estas propuestas para las familias con la Pastoral
Juvenil para que las acciones que se lleven a cabo apunten a un mis-
mo objetivo global.
eeArticulación entre los diferentes grupos de la Familia Salesiana, el
acompañamiento a las familias es un desafío que atraviesa a todos
los grupos y necesitamos articular fuerzas porque somos conscientes
que solo no podemos
ACOMPAÑAMIENTO. Esta es la manera más adecuada de responder a las
necesidades de los jóvenes y sus familias asumiendo de manera cada vez más
comprometida el acompañamiento salesiano. Este acompañamiento debe ser
ofrecido a…
eeLos animadores y los novios para que puedan transitar un proceso
vocacional (antes)
eeLos matrimonios jóvenes (durante)
eeLas familias que atraviesan situaciones difíciles (pobreza, vulnera-
bilidad) o donde ya se ha producido un quiebre: Divorciados, etc.
(después)
eeAcoger a las familias reforzando nuestra capacidad de empatía para
acoger a las familias siendo creativos en generar nuevos espacios de
participación.
MIRADA DE PROYECTO PEPS: asumir dentro del PEPS la atención a las fami-
lias de manera más propositiva.
eedesde procesos de reflexión carismática sobre las nuevas realidades
emergentes.
eeFavoreciendo la presencia de los padres en los diferentes organismos
72

8.4 Page 74

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de animación de las obras salesianas: consejo de la obra, equipos
pastorales, etc.
SUJETOS. Favorecer el cambio de paradigma: pasar de la visión de la familia
como objeto y sujeto de la acción pastoral en las obras.
EAST ASIA - OCEANIA 1
What are the challenges that result from the journey that the Congregation
made so far?
eeMINIMAL CONTACT WITH FAMILIES. As Salesians, we see that when we
do our work, it is always a direct contact with the young people. We
seldom deal directly with the families of our young people and thus we
lack the awareness of the reality of their families. The parents are also busy.
eeDISTANCE. One specific situation may also be shared by many others:
in Papua New Guinea--geographical distance of the young from the
families and thus, the distance of the Salesians also from the families
such that family ministry would be difficult to practice. There is also
the cultural distance of the Salesians from the families of the young
since many of the Salesians are missionaries and therefore can be out
of touch with the context of the family. The parents also entrust their
children to the Salesians that they do not anymore mind how their
sons are. There is little collaboration.
eeWHEN TO BECOME A PROPHET. There is also the challenge to strike
the balance between being tolerant and being a prophet. When do
we correct what is wrong?
eeTO MOVE FROM THEORY TO PRACTICE. We have a lot of ideas about
families from the documents of the Church and the Congregation.
Are all these practicable?
eeDESIRE OF THE YOUNG TO STAY MORE IN THE SCHOOL (OR WITH
FRIENDS) RATHER THAN AT HOME. Many times, the home becomes
the place in which the young people like staying the least. They prefer
the school and friends.
eeTHE HETEROGENEITY OF FAMILIES. Do we define “family” in the
same way? There are different concepts around the world. We have
to be clear about our definitions of “family.” As a Congregation, we
73

8.5 Page 75

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
cannot dictate what the nature of family should be. In family ministry,
we have to bring the charismatic heritage to each local setting. One
help would be: how does one feel about his family?
EAST ASIA - OCEANIA 2
What are the challenges that result from the journey that the Congregation
made so far?
eeThe provinces need to have paradigm-shift particularly in involving
the families as active subjects in the youth ministry of the province.
eeThe provinces need to strengthen the existing EPC in the education
of the young people.
eeIn carrying out the family ministry, we need to prepare personnels in
the area of counseling in order to have a better accompaniment of
the families and young people.
eeThere is a need to have synergy with other groups or sectors or
professionals in carrying out the family ministry.
eeThe family model being presented in the ministry most of the time
is for christian family, which most of the time is not so ideal in non-
christian context.
eeAt times some Salesians might think that ministering to the families
is the task of the parish priest. Hence, in the province, the family
ministry do not recieve much attention in the SEPP of the province.
eeSome families in the post-conflict countries are still fragile. The
struggle for survival is more important than the education of their
children. Therefore, it is difficult to involve families in the youth
ministry of the province.
SOUTH ASIA 1
The presentation by Fr. Fabio Attard was very well appreciated by all the
participants. The clarity of thought right through the presentation of the Map
74

8.6 Page 76

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of the Congregation made our understanding of the Salesian Charism clearer
with reference to Youth Ministry and Family.
1. The participants were able to understand that Youth Ministry and Family
are not two separate ministries, but rather a single ministry! A few lay
collaborators would have found the presentation a bit heavy because of
the Salesian and ecclesial vocabulary that they are not used too.
2. Our Salesian formation would need to be redefined in terms of our
Youth Ministry and Family. For many, our Youth Ministry and Family
Ministry are seen as separate ministries. Family is still not seen as an
active subject and protagonist in our Youth Ministry.
3. We realise that when Family ministry is neglected or weak, our Youth
Ministry is also weak. When we get the Family in the youth ministry
we get in touch with the reality of the youth. Accompaniment of the
young right from early days is essential. It got to be done systematically.
Accompaniment of the young must change with the passage of time.
4. Our Congregation is still ‘clerical heavy’. The laity are backward. The
laity are not involved in the care of the young. They are dependent
on the priests and religious. We cannot function in isolation. We need
to level the gap and stop promoting clericalism.
5. Role of Family in the Vocational journey of the young. Family play
important role in advocacy of the young and their rights. In the formation
of the Salesians, parents are called to interact with their children. Parents
visit the families of the confreres or invite them for the celebration.
6. In families, faith life is weak. Departures from the church life and its
liturgy is becoming common. The presence of fringe groups with extreme
right views pose a severe danger to the faith of the youth and families.
7. We fail badly in the Formation of EPC. We have not yet understood
the power of the EPC and its animating role in the Salesian mission.
8. We need to appreciate the Salesian Map of our Educative and Pastoral
journey so far and be better involved in processes that enhance
effective Youth Ministry and Family.
75

8.7 Page 77

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
SOUTH ASIA 2
Challenges that result from the journey that the Congregation has taken so far?
1. An explicit Educative Pastoral Plan for family ministry is to begin.
2. We have to educate the Salesians to change their mindset about
divorced parents or broken families regarding vocation to Salesian life.
3. To give attention to family as educational pastoral priority.
4. Educative Pastoral Community is to be revamped and ensure that
families are involved in the process of implementation.
5. We have no plans for accompanying the spouses, parents and those
who have responsibility for the family.
6. Preparing Salesians to take up the family ministry at the formation level.
7. Involvement of women in the ministry as equal partners is also
important.
8. Working for the girls too is important in our ministry.
9. We can help with the vocational discernment in preparation for
marriage.
10.Pastoral accompaniment of the families has been neglected and it is
time to take it up.
11.We are not qualified to work with families or as animators at the
Diocesan Pastoral centres and we Salesians need to be prepared.
12.We need to have continual reflection with regard to the changes
taking place in our societies.
EUROPE CENTRE NORTH
What are the challenges that result from the journey that the Congregation
made so far?
eeDB’s journey started with children who had no family. For DB,
starting the journey meant keeping in mind the young who were
disadvantaged.
eeToday, it is important to consider if the parents are themselves
searching for a journey and ways to connect with their faith. Grand
76

8.8 Page 78

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parents are precious. Parents are stressed as in Belgium they often
feel inadequate. Interfaith dialogue is crucial.
eeThe context of Germany, goes beyond the Salesians, it involves the
whole church. It is a case where children are bringing their parents to
Church and inspire them to ask about their faith journey.
eeIn schools (UK) we might have missed opportunities to involve the
parents in their faith journey. We often have stopped to formal
encounters related to academic stuff only.
eeA negative past, like abuse cases from the Church, leave persons
feeling discouraged to engage with the Church ‘which provides
services’. Conversely, it is our witness and our readiness for authentic
relationships which will make the difference.
eeOne of the difficulties, due to the nature of our work, is the fact that
we focus too much on what we are doing at a local level. One can
easily invest all the energy in his/her work without opening enough
up at a Provincial and Congregational level.
eeWe are not sure if the “journey” has really invested its focus on the
family as protagonist. The Synod and Amoris Laetitia have helped us
to move out of the old schemes. We do not really see the journey.
ee23 years ago, Fr. Vigano had already perceived the need and we still
talk of new frontiers. We need to move forward with courage.
eeThe presence of parents is at times seen as intrusive and we make
ourselves believe this to be something negative; we can work with
the young without parents: reality shows us how this is not the case.
DB himself brought significant others in the lives of his young.
eeSalesian formation puts emphasis on youth ministry. A paradigm
shift is needed in the formation whereby working with families as
complement to youth ministry, is not perceived as a threat but as an
enrichment in our ministry.
eeAre there any studies about the relation of DB with the significant
adults/role models and how it worked at Valdocco?
eeWe perceive a clear challenge put forward by a fluid society,
which very often promotes virtual connectivity rather than familiar
connectedness. How to change this challenge into an opportunity?
eeWe are used to have young people coming to us: do we go to them?
Reaching out is important. It is good to enter the houses and meet
them at home. It helps us encounter the background and meet them
where they feel comfortable and at home.
eeECP should consider the families as an integral part of our
mission as educators. What does it mean to involve parents in the
implementation of this process?
77

8.9 Page 79

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
eeWorking with families is wider than working only with “parents”.
We need to include the social area and widen our understanding of
a system. We are invited to look at the wider system.
eeWe need to deconstruct the meaning of “family”, different meanings
and forms of families that are found in different places.
eeReview our ministries in such a way that new contexts and
relationships are fostered, starting from what they understand by
“family”.
eeThe young who live in residential care, still feel the need to connect
with their families, irrespective of the fragmentation of their
families. Let us turn this existential challenge into an opportunity.
eeAt times we equate family ministry with dysfunctional families. Let
us look at the beauty of good families who yearn to be accompanied
and share in our mission.
eeBesides looking at families ad extra, (what to do for others),
let us also foster a deep connection ad intra (between SDB’s as
consecrated and parents as married Christians).
eeUniversities and SDB centers should also include family and system
studies in the initial formation of SDB’s. This should complement
philosophical and theological studies.
eeBe also aware that some new SDB’s are coming from dysfunctional
b a c k g ro u n d s : h o w d o e s t h i s e ff e c t t h e C o n g re g a t i o n ’s
understanding of “family”?
eeShare good practice with parents, inform them what their children
are receiving from us and enable them to enter in dialogue with us,
instilling trust and an openness to journey.
eeRelationships should come before sacramentality. For the SDB
Family, working with families should go beyond social work.
eeHow to create a balance between human and religious formation?
We need to be more sensible.
eeSense of ownership expressed by our young refer to the beauty of a
faith school, a faith based journey. Often we fail to appreciate that
diversity does not mean confusion.
eeMuslim families present an urgent need to establish good
relationships and build bridges whereby communication and
dialogue are respected.
eeWe need to get involved in marriage preparation and support
people who want to love according to the Gospel values. We need
to look out for partners.
eeWork between SDB’s and FMA’s: very often it is a counter witness
of a family spirit which we are putting forward.
78

8.10 Page 80

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MEDITERRANEA 1
ITALIA & PORTOGALLO
Emerge con chiarezza una fatica a mettersi realmente in ascolto e poi in
cammino rispetto alle indicazioni magisteriali (attuazione di CGS, CG 21 e CG
24). Non è detto che il pensiero riguardo alle CEP alla corresponsabilità laicale
e al coinvolgimento della famiglia sia stato recepito.
La sfida è quella di dare continuità ai processi avviati
La centralità della CEP come luogo di incontro tra l’attenzione ai giovani e le
famiglie. Noi ribadiamo la necessità di mantenere al centro il ragazzo sia nella
riflessione che nella messa in pratica del progetto educativo pastorale.
La sfida è quella di pensare e di attuare il legame tra la pastorale giovanile e le
famiglie in modo approfondito e coerente con i fondamenti del nostro carisma.
Il rapporto con le famiglie a volte è strumentale: ci “serviamo di loro” quando
le pensiamo. Di solito ci riferiamo solamente ai genitori: formare una famiglia
si identifica con cure la loro genitorialità
Urge
eeuna reciproca conversione: che loro ci percepiscano come alleati
educativi, e che noi li percepiamo come principali soggetti educativi;
eerilegittimare i genitori nel loro compito educativo
MEDITERRANEA 2 _ ITALIA & MEDIO
ORIENTE
Domanda: quali sono le sfide che emergono dal cammino fatto finora nella
Congregazione?
Risposte:
1. Sfida di nomi e parole. Chiarire la terminologia che utilizziamo: pastorale
79

9 Pages 81-90

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9.1 Page 81

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
famiglie o animazione delle famiglie? Per non perdere il focus sui giovani,
non “diocesanizzare” la nostra organizzazione pastorale e di uffici
ispettoriali, e non dare adito a parallelismi o pastorali non collegate.
Provare a far sì che la Congregazione abbia un modo unico di parlare
2. Sfida teologica: approfondire cosa intendiamo come famiglia e animazione
delle famiglie e stile famigliare o ambiente di famiglia, perché la cultura
contemporanea non ci aiuta a definire chiaramente la questione
3. Sfida della formazione, sia dei Salesiani sia delle famiglie: come
formarci per rendere meglio conto della ragione che è in noi e delle
nostre convinzioni viste le spinte avverse della cultura contemporanea
4. Sfida di come rendere protagoniste le famiglie: in modo graduale
e con la possibilità di coinvolgere non solo le famiglie perfette, ma
anche quelle in difficoltà.
5. Sfida della rete. Non dobbiamo fare tutto noi Salesiani, nella
formazione e nelle alleanze, ci si può anche aprire all’esterno (diocesi
o altro) per fare delle bune alleanza.
6. Sfida di tenere insieme famiglie e MGS: per fare dei veri percorsi di
formazione per i giovani verso la famiglia e per non perdere di vista
il focus giovanile della nostra pastorale.
7. La famiglia come luogo, soggetto, oggetto, percorso per unificare
più parti dell’opera salesiana in un unico progetto pastorale, senza la
separazione: famiglie del parroco e giovani dell’oratorio.
8. Passare dalla famiglia per coinvolgere la famiglia, innescando percorsi
e occasioni di accoglienza e di relazione.
9. L’animazione delle famiglie come cambio di mentalità: non solo
Salesiani e laici, ma Salesiani e famiglie; non solo formazioni dei
giovani, ma formazione della famiglia e con la famiglia
10.Sfida del coinvolgimento delle famiglie con difficoltà e ferite
P.S. Don Najib segnala la situazione limite e diversa per noi del Sudan, dove la
famiglia non existe, e di Aleppo, dove l’oratorio Salesiano è rimasto come unico
centro in cui si è continuato ad offrire un luogo di incontro durante la guerra.
MEDITERRANEA 3 _ SPAGNA &
PORTOGALLO
Desafíos desde el camino realizado por la congregación.
80

9.2 Page 82

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eeTenemos la necesidad de partir de la realidad actual de la familia para
después iluminarla con los criterios del evangelio, tal como hizo el
Concilio Vat II (GS).
eeEstamos en un momento crucial para superar la desconexión secular
de la PJ con la Familia. Los acentos teóricos están claros desde el
CG21; en la práctica falta aplicarlos. La Pastoral con las familias no es
novedad, la congregación ha reflexionado sobre ello, ¿por qué esta
desconexión con el pensamiento de la congregación?
eeEl momento actual es de redescubrimiento de la familia como sujeto
pastoral. En parte nuestro camino se parece al de Emaús: ahora se
nos empiezan a abrir los ojos y a entenderlo todo de manera clara. La
familia pide tener su lugar como protagonista de nuestra PJ.
eeNecesitamos impostar un nuevo modo de hacer pastoral desde las
claves de la “acogida” “acompañamiento”, “discernimiento”, “in-
tegración”: cómo favorecer este trabajo en nuestras estructuras (go-
bierno) ; quién lo debe hacer (formación).
eeEl trabajo con las familias debe integrarse por medio de procesos, no
de acciones aisladas. El PEPS y la CEP son el lugar para hacerlo. En
este sentido conviene tener presentes tres claves propias del trabajo
pastoral : “la Paciencia con los tiempos”, la “Pasión por lo que se
hace” y la “Creatividad” para recrear esta nueva cultura.
eeAdemás de educar y evangelizar con las familias, debemos educar
para vivir en familia.
eeEste camino pastoral con la familia solo se puede hacer en el contexto
de una comunidad que se siente comunidad de fe : importancia de
la experiencia creyente de los adultos de la CEP.
MEDITERRANEA 4 _ SPAGNA &
PORTOGALLO
¿Cuáles son los DESAFÍOS que emergen del camino realizado hasta ahora en
la Congregación?
La Congregación ha aportado mucho en la reflexión sobre la Pastoral Juvenil.
En ese discurso, siempre ha estado presente la familia de un modo implícito.
Falta, quizás una aplicación concreta de todo el pensamiento pastoral. Hemos
de creernos y asimilar, toda la reflexión que está escrita.
81

9.3 Page 83

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Quizás se ha entendido mal la concepción de que nuestra pastoral esta centrada
exclusivamente en los jóvenes. Hoy explicitamos mejor: La familia y los educa-
dores no encontramos para prestar un mejor servicio a los jóvenes.
Constatamos que Las familias están muy desorientadas, pero son receptivas,
a las propuestas de participación y de trabajo conjunto con los educadores y
salesianos.
Es necesario enfocar desde la perspectiva familiar todos los proyectos pastorales,
elaborando procesos e itinerarios bien diseñados en los diferentes ambientes
pastorales.
Concretamos los siguientes desafíos:
eeIncorporar de modo explicito en toda la reflexión pastoral a las fa-
milias y a los jóvenes, que aporta criterios de realismo. Han de estar
presentes en la reflexión, en el diseño de los proyectos, en la realiza-
ción y en la revisión.
eeCrecer en la reflexión y formación conjunta, salesianos, familias, jóve-
nes, familia salesiana. Todos nos encontramos en la misión.
eeAfrontar los itinerarios y procesos desde la perspectiva vocacional,
respetando los ritmos de vida de las familias. Estar atentos a no abu-
sar de los seglares, implicándolos excesivamente en nuestros ritmos
pastorales.
eeAcogida incondicional desde la misericordia. Acoger la realidad. Hacer
sentir al otro que es amado y aceptado en su situación.
eeCuidar nuestros ambientes sanos, de fiesta y de familiaridad, don-
de se puedan dar las necesarias condiciones en las que las familias
puedan sentirse a gusto y se les puedan hacer diferentes propuestas.
eeProponer, sin miedo, nuestro modelo antropológico cristiano. No de-
jarnos comer terreno por la ideología de género. Proponer el modelo
de familia cristiana. No renunciar a proponer el modelo de persona
y de familia creyente.
eeEducar a nuestros jóvenes en el sentido cristiano de la vida, de las
relaciones, de la sexualidad. Educar en la apertura a la vida.
eeEl futuro para la pastoral juvenil pasa por la familia Salesiana. Es nece-
sario articular bien la reflexión de Pastoral Juvenil y familia salesiana.
Cuanto más familia salesiana seamos, mejor pastoral juvenil haremos.
82

9.4 Page 84

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83

9.5 Page 85

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9.6 Page 86

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29 novembre 2017
AMORIS LAETITIA :
DES DÉFIS ET DES
PROPOSITIONS
POUR UNE
PASTORALE DES
JEUNES EN TERMES
DE FAMILLE
CARMEN PEÑA GARCÍA
Faculté de droit canonique, U.P. Comillas

9.7 Page 87

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
L’un des évènements marquants de ces derniers temps, au niveau ecclésial, a
été la convocation par le pape François d’un Synode sur la Famille, proposé sous
la forme d’une réunion en deux sessions : l’Assemblée extraordinaire, tenue à
Rome du 5 au 19 octobre 2014 et l’Assemblée ordinaire, du 4 au 21 octobre
201574. Par la convocation de ce Synode a commencé ce que certains auteurs
ont appelé le Triennat de la Famille75, qui s’est clôturé le 19 mars 2016 avec
la publication par le pape François de l’exhortation apostolique Amoris laetitia
(=AL). Dans cette exhortation, le pape fixe les principes de son magistère et les
lignes pastorales les plus aptes à répondre aux défis et aux besoins de la famille
dans le contexte actuel; et il le fait après avoir écouté les pères synodaux.
Au cours de ces dernières années a eu lieu une fructueuse période de réflexion
intra-ecclésiale. Par cette réflexion, l’Église a voulu non seulement se rendre
consciente de la situation de l’institution de la famille dans le monde actuel et
dans les différentes zones géographiques, mais surtout, elle a voulu offrir une
révision de l’action pastorale dans ce domaine. En effet, le travail du Synode
ne cherche pas, avant tout, à porter un jugement analytique - et quelque part
externe - sur la situation ou l’état de la famille aujourd’hui. Il essaie plutôt d’éva-
luer et revoir comment et par quelles voies, à travers tous ses agents - les fa-
milles elles-mêmes étant le premier sujet de la pastorale - l’Église pourrait mieux
accomplir sa fonction d’évangélisation, en essayant de découvrir comment elle
peut aider les personnes à grandir dans l’amour, à contribuer à la constitution
de couples et de familles solides et heureuses, et à accompagner les personnes
dans les situations familiales concrètes.
C’est pour cela que la tâche ecclésiale en faveur des familles ne peut pas être
considérée comme achevée par la publication d’Amoris laetitia. Bien au contraire,
après cette intense période de réflexion au niveau de l’Église universelle, à partir
des différentes réalités ecclésiales et tout en gardant son propre charisme, il faut
74 Parmi les documents issus tout au long de ce processus synodal - et tous présents
dans le réseau du Vatican - il serait intéressant de lire l’Instrumentum laboris de
l’Assemblée extraordinaire, du 26 juin 2014 sur Les défis pastoraux de la famille dans
le contexte de l’évangélisation; la Relatio post disceptationem, du 13 octobre 2014 (11ème
Congrégation générale); la Relatio Synodi, du 18 octobre 2014; l’Instrumentum laboris
pour l’Assemblée ordinaire sur La vocation et la mission de la famille dans l’Église
et dans le monde contemporain, du 23 juin 2015, résultant de l’intégration dans les
Lineamenta des réponses au questionnaire ajouté à la Relatio Synodi de 2014; et
aussi le Rapport final du Synode des évêques, du 24 octobre 2015. On peut observer
un lien profond entre les travaux des deux Assemblées synodales, même si la
comparaison avec les documents successifs montre que certains thèmes, tout en
étant importants, ont été laissés de côté dans la deuxième partie du travail fait.
75 F. Vidal, El valor de la familia en la sociedad de los cuidados, Discours inaugural du
cours de l’Universidad Pontificia Comillas, Madrid 2016, 6-9.
86

9.8 Page 88

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concrétiser et lancer des initiatives renouvelées de travail pastoral qui intègrent aussi
cette dimension de la famille et en tiennent compte. Telles furent les considérations
lucides du 27ème Chapitre général de la Congrégation salésienne, en 2014, quand
il proposa un itinéraire de travail, d’analyse et de réflexion sur le thème de la Pas-
torale des jeunes et de la famille sur la base des zones géographiques concrètes de
présence. Ce long chemin, qui aboutit à ce Congrès, a son point de départ dans le
travail avec les jeunes et met en évidence l’importance d’intégrer la dimension de
la famille dans ce travail, ce qui est typique du charisme salésien.
En effet, la famille constitue une dimension importante et en même temps un défi
dans le cadre de la pastorale des jeunes, sur la base d’une double perspective: tout
d’abord parce que, dans le travail avec les jeunes, on ne peut négliger le contexte
et l’entourage concret où ils vivent, la famille étant partie prenante fondamentale
de leur contexte de vie; d’autre part - et voici que l’aspect du ‘défi’ est rendu plus
visible - parce que les familles des prochaines décennies seront constituées par les
jeunes et les enfants d’aujourd’hui. La solidité des familles de demain dépendra
surtout de la formation humaine, affective et spirituelle des jeunes et des enfants
d’aujourd’hui. Comment, de quelle façon, par quelles voies et dans quelle mesure
la famille salésienne peut-elle par son travail avec et pour les jeunes contribuer à la
constitution de familles solides et heureuses, à rendre vivant dans le cœur de tant
de jeunes l’appel évangélique à l’amour et à une vie en plénitude ? Voilà une des
questions fondamentales de ce Congrès, vers laquelle chemine tout le travail en
groupe de ces jours-ci et à laquelle les réflexions suivantes sur quelques points forts
de l’exhortation Amoris laetitia essayent de contribuer, tout en étant pleinement
consciente de mes limites
LE REGARD CHRÉTIEN SUR
LA RÉALITÉ DU MARIAGE ET
1 LA FAMILLE DANS LE MONDE
ACTUEL
Les mutations rapides sur l’idée de famille qu’on a pu relever au cours des der-
nières décennies dans le monde moderne, ainsi que la diversité des traditions
et les fortes différences dans les relations conjugales et familiales en fonction
87

9.9 Page 89

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
des contextes culturels et géographiques, posent des défis importants à une
approche pastorale de ces questions. Cette tension a été très présente au cours
des travaux des Synodes, et surtout dans le Synode extraordinaire de 2014,
qui a révélé la réalité polyédrique de la famille dans les différentes régions du
monde. Et en lien avec la pastorale salésienne des jeunes, cette tension a été
présente aussi dans les travaux préparatoires de ce Congrès, comme le montre
le Tableau I, Mapa de la realidad social y eclesial de la familia en las regiones o
continentes (septembre 2015- février 2016).
Or, il ne faut pas oublier que cette réalité polyédrique révèle précisément l’uni-
versalité de la mission de l’Église, qui est présente et qui agit dans des contextes
et des cultures profondément diversifiés, comportant des problèmes, des ur-
gences et des rythmes différents. C’est donc un signe de sa richesse et de sa
pluralité, bien qu’essayer de combiner l’universalité de l’Évangile et le respect
des cultures et des langues locales soit un défi. Dans ce sens, le pape François,
au commencement de son exhortation apostolique, établit comme critère le
besoin d’inculturer les réponses ecclésiales qui peuvent surgir, renvoyant
les Conférences épiscopales et les évêques locaux au discernement, car les
principes généraux devront être appliqués dans des contextes et des traditions
très différents (AL 3).
Dans cette énorme variété d’hypothèses anthropologiques et culturelles et de
situations sociologiques qui touchent directement les familles, il est important
de souligner une préoccupation synodale, c’est-à-dire que toute action pastorale
repose sur un bon diagnostic de la situation, dont la base est une description de
la réalité “très proche du terrain”, étant donné que les problèmes et les défis
des familles seront très différents selon les cultures et les zones géographiques.
Dans ce sens, on peut dire que le regard sur la réalité aura une double dimen-
sion : d’une part la dimension que nous pourrions appeler prophétique, de
dénonciation des éléments sociaux et culturels qui déshumanisent et d’appel à
s’engager plus à fond pour la justice; mais aussi un regard constructif et plein
d’espérance. Un regard qui, sur la base de la pédagogie divine et d’une vision
de Dieu qui est amour et miséricorde, valorise les aspects positifs contenus dans
les réalités moins parfaites et accompagne les personnes dans leurs situations
vitales concrètes, les encourageant à avancer vers une plus grande plénitude
humaine et chrétienne.
Concernant la première dimension, prophétique, le Synode a mis l’accent sur les
injustices socio-économiques, d’abus et d’exploitation des personnes (situations
de pauvreté et de guerre, de migrations forcées, l’exploitation sexuelle de femmes
et d’enfants, la violence sexiste, les lois du travail injustes qui rendent difficile
88

9.10 Page 90

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la vie de famille, la persistance de la polygamie ou de mariages concertés dans
certaines cultures, etc…) qui causent des blessures profondes au sein des familles
et de la société. Le Synode a dénoncé aussi les éléments culturels - hédonistes
et individualistes - qui sont dangereux pour la stabilité de la famille (sexualité
désengagée, abandon des personnes âgées, refus de la maternité, addiction à la
pornographie, peur de s’engager, etc.). Au chapitre 2 de l’exhortation, le pape
dénonce ces situations, ainsi que l’individualisme exacerbé et la culture du pro-
visoire ou, comme il le répète maintes fois dans ses discours, la culture du rejet.
On observe aussi une considérable préoccupation pour la promotion de la dignité
de la femme, qu’il faut encore défendre dans pas mal de contextes culturels défa-
vorables. En s’éloignant de la pensée à la fois patriarcale et chauvine, ainsi que des
formes inappropriées de féminisme, le pape se prononce avec clarté en faveur de
la promotion de la femme dans la société. Il la considère une “œuvre de l’Esprit”,
et il exhorte à éliminer les discriminations injustes et les violences de tout genre. Le
pape défend la vraie promotion de la femme dans la société, qui est faite d’égalité
d’accès à des postes de travail dignes et aux lieux où se prennent les décisions,
des aspects dans lesquels, comme le pape lui-même le remarque, “il y a encore
beaucoup de chemin à parcourir”. De manière significative et dans le but de
couper court à certaines affirmations exprimées dans la salle du Synode, le pape
rappelle clairement qu’il ne faut pas attribuer les problèmes actuels des familles
à l’émancipation de la femme. Et il ajoute que cette affirmation en soi constitue
“une forme de machisme” (AL 54). En se référant directement au mariage et à la
famille - qui est (qui doit être) le reflet de cette égale dignité entre les conjoints,
façonnée en égalité ou réciprocité conjugale - le pape met en garde, à plusieurs
reprises, contre toute forme de soumission - sexuelle, physique ou verbale - de la
femme à l’homme, en critiquant certaines interprétations machistes des textes de
saint Paul (AL 156). Il rappelle que la violence dans certaines familles “contredit
la nature même de l’union conjugale” (AL 54).
Cela devrait conduire à reformuler et revaloriser les rôles de l’homme et de la
femme dans la vie de famille : la femme n’est pas la seule à avoir un rôle détermi-
nant au sein de la famille, l’implication de l’homme est aussi fondamentale dans la
vie familiale et dans l’éducation des enfants, ainsi que l’appel évangélique à la ré-
ciprocité conjugale, au don total de soi à l’autre, dans le respect et l’amour mutuel
(AL 28). La création de nouvelles relations plus paritaires entre les membres du
couple, un plus grand lien affectif et l’implication des hommes dans l’éducation
des enfants constituent un défi, mais aussi une des lumières de la famille actuelle.
Cette évaluation critique sur certains aspects de la réalité familiale dans les dif-
férents contextes socioculturels n’est pas, comme je le disais avant, l’ensemble
89

10 Pages 91-100

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10.1 Page 91

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
de simples jugements externes, concernant une réalité extérieure; bien au
contraire, il s’agit, à mon avis, d’une interpellation directe à notre façon d’agir
dans le domaine de la formation et de l’éducation, dans le travail avec les jeunes
et dans tout ce que nous faisons. Dans notre travail avec les jeunes, comment
leur transmettre ces valeurs de rejet du machisme et de n’importe quelle forme
de violence? Comment former les jeunes à la valeur de l’engagement et d’un
engagement définitif, pour toujours ? Comment éviter que la culture du rejet
imprègne-t-elle nos décisions quotidiennes?
Or, l’approche ecclésiale à la réalité polyédrique de la famille dans les diffé-
rents contextes ne peut se limiter à dénoncer, ni à porter un regard froid et
analytique, désengagé. Il s’agira plutôt d’avoir un regard constructif et plein
d’espérance. Et ce regard, qui part de la certitude que la proposition chré-
tienne répond aux désirs et au bien profond de la personne, doit être aussi un
regard miséricordieux, le regard de l’Église Mère qui aime et accueille tous ses
enfants, surtout les plus faibles et les plus fragiles, et qui essaie de découvrir
et de valoriser tous les aspects positifs qui peuvent être présents, même dans
des situations qui objectivement ne sont pas idéales. La beauté et la vérité de
la doctrine ecclésiale ne sont pas en contradiction avec la miséricorde envers
les familles fragiles et blessées. La miséricorde ne s’oppose pas à la justice ni à
la vérité évangélique, elle ne dévalorise pas la justice, bien au contraire, elle est
au cœur de la Révélation de Jésus-Christ76.
En ce sens, dans son exhortation apostolique, le pape n’évite pas d’aborder
des situations conjugales ou familiales complexes, comme c’est le cas pour les
fidèles unis par le mariage civil, les unions de fait ou les couples séparés77. Le
chapitre 8 d’Amoris laetitia exhorte à l’accompagnement et à l’accueil des per-
sonnes qui se trouvent dans ce genre de situations. Le pape invite à discerner
avec soin la situation de chaque fidèle, toujours dans la logique de l’intégration
au sein de la communauté ecclésiale et de la miséricorde, “il faut éviter des
jugements qui ne tiendraient pas compte de la complexité des diverses situa-
tions” et “la miséricorde de Dieu imméritée, inconditionnelle et gratuite” vers
tout le monde (AL 296-297).
76 François, Misericordiae Vultus. Bulle d’indiction du Jubilé de la Miséricorde, 11 avril de
2015, 25.
77 Au chapitre 6, il est aussi question de ces situations complexes : les mariages
mixtes et avec disparité de culte, qui présentent un énorme potentiel pour
l’œcuménisme et le dialogue interreligieux, mais qui présentent aussi des
difficultés spéciales, étant donné qu’il faut exiger le respect de la liberté religieuse
de la part des deux conjoints et le soin de l’éducation religieuse des enfants
(AL 247-249, RS72-74) ; les familles monoparentales (AL 252) ou les personnes
homosexuelles (AL 250-251).
90

10.2 Page 92

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Il est à remarquer que le document affronte les possibles situations complexes
qui peuvent émerger avec un ton positif et constructif, sans les justifier, sans
prétendre non plus de les faire participer à l’idéal chrétien. Le texte, par ailleurs,
encourage à plusieurs reprises à découvrir et valoriser les éléments positifs et
à faire en sorte que ces situations deviennent des chances sur le chemin de
la conversion vers la plénitude du mariage et de la famille. Se basant sur la
pédagogie divine dans l’histoire du salut, qui permet d’affirmer le lien entre
l’ordre de la nature et l’ordre de la grâce et le développement progressif, par
étapes successives, de toute la création dans le Christ et pour Lui, l’exhortation
apostolique encourage à découvrir les semina Verbis cachées dans toutes les
réalités matrimoniales humaines, sans négliger la transformation profonde qui
s’y produit quand elles sont atteintes par la grâce divine (AL 76-79).
En ce sens, le Synode insiste fortement sur le besoin de regarder avec amour,
accompagner et accueillir avec patience et délicatesse les personnes qui vivent
dans des situations matrimoniales moins parfaites, indiquant ainsi la voie pour
une pastorale familiale renouvelée. Il invite à bien discerner les situations, essayant
d’y découvrir - et de valoriser en tant que semences du Verbe – les éléments
positifs qu’on peut trouver dans les mariages civils et les unions de fait (de sta-
bilité, lien publique d’amour, soin des enfants, pardon mutuel et recherche du
bien de l’autre, etc.). Ces situations réalisent, au moins de façon analogue et
partielle, l’idéal matrimonial. Il est ainsi possible d’accompagner ces personnes
vers la plénitude du mariage-sacrement, en identifiant les éléments qui favorisent
l’évangélisation et la croissance humaine et spirituelle (AL 292-294)78.
Un autre élément culturel, de plus en plus répandu, c’est la fragilité des unions ma-
trimoniales, l’augmentation des divorces ou des ruptures conjugales étant très mar-
quée - et presque universelle -. Tout cela a une influence directe pas seulement sur la
situation personnelle des époux, mais aussi sur toute la vie de la famille : les enfants,
fils et filles de parents divorcés, qui vivent alternativement avec la mère ou le père, ou
bien dans des familles reconstituées, etc. Le Synode, ainsi que l’exhortation aposto-
lique, ont accordé une attention particulière à la pastorale des personnes séparées et
divorcées. Il faut en même temps remarquer que cette préoccupation ecclésiale envers
les divorcés ne signifie pas résignation face au nombre croissant et de plus en plus
élevé des ruptures conjugales, comme si elles étaient un fait nécessaire et inévitable.
78 Au numéro AL 295, François, en citant Jean Paul II, rappelle qu’il “ proposait ce
qu’on appelle la “loi de gradualité’’, conscient que l’être humain « connaît, aime et
accomplit le bien moral en suivant les étapes d’une croissance ».[323] Ce n’est pas une
“gradualité de la loi’’, mais une gradualité dans l’accomplissement prudent des
actes libres de la part de sujets qui ne sont dans des conditions ni de comprendre,
ni de valoriser ni d’observer pleinement les exigences objectives de la loi”.
91

10.3 Page 93

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
La première préoccupation de n’importe quelle action pastorale en faveur
de la famille sera celle de contribuer à la prévention des ruptures conjugales,
aidant à la constitution de mariages et de familles solides et heureuses ;
contribuer, en définitive, à faire grandir l’amour. Reprenons les paroles du pape :
Aujourd’hui, plus important qu’une pastorale des échecs est l’effort pastoral pour
consolider les mariages et prévenir ainsi les ruptures” (AL 307). En ce sens, l’exhor-
tation apostolique insiste sur l’importance d’une aide intégrale aux couples et aux
familles, qui passerait par des stratégies différentes et par des moments différenciés,
dont beaucoup touchent directement la pastorale des jeunes.
UNE PRÉSENTATION
VOCATIONNELLE ET
“POSITIVE” DE LA
2 PROPOSITION CHRÉTIENNE:
la vocation au mariage et à la
famille comme vocation à l’amour
Au chapitre 2 de l’exhortation apostolique, le pape appelle à réviser notre façon
de proposer la vocation matrimoniale et familiale, et il encourage à le faire dans
le contexte vocationnel d’ouverture à la grâce, sans agir sur la défensive (AL
35-38). Dans le travail pastoral, la priorité ne doit pas tourner autour de la dé-
fense de modèles abstraits de famille ou de la comparaison avec ceux-ci; il s’agit
plutôt de prendre soin de la personne concrète, dans sa situation spécifique, et
de présenter la proposition évangélique de façon attrayante, avec la conviction
qu’elle répond aux désirs de l’être humain et qu’elle constitue un bien pour lui.
Le pape fait sienne aussi une contribution importante du Synode, à savoir l’im-
portance de montrer la beauté de la vocation matrimoniale et familiale.
Face aux tentations individualistes de notre société, un défi pastoral de premier
ordre consiste à rendre visible la beauté de la vocation matrimoniale et familiale,
qui répond aux désirs profonds de la personne humaine. Cela n’exige pas des
discours doctrinaux élaborés, mais plutôt le témoignage et l’implication mission-
92

10.4 Page 94

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naire des familles chrétiennes qui, par leur vie, manifestent avec simplicité et de
façon crédible cette beauté, car comme l’a dit explicitement un père synodal :
la beauté, on ne l’explique pas, on la montre”.
En ce sens, par rapport au mariage, la théologie catholique présente une base
anthropologique très forte et insiste sur la valeur de la réalité naturelle du ma-
riage, voulue par Dieu dès les origines. Dans une vision profondément unifiante
du plan naturel et surnaturel, en termes d’incarnation, c’est la même réalité hu-
maine, naturelle, très riche du mariage, élevé à sacrement parmi les baptisés
(étant source de grâce sacramentelle pour les époux et s’insérant dans la structure
même constitutive de l’Église domestique), sans que cette élévation à l’ordre de
la grâce ne modifie substantiellement son essence, ce qui confère au sacrement
du mariage une particularité remarquable par rapport aux autres sacrements79.
Une rénovation du langage sera cependant importante, afin de pouvoir éla-
borer une annonce du message évangélique sur l’amour familial et matrimonial
qui soit significatif pour les personnes et, surtout, pour les jeunes d’aujourd’hui.
Comme les documents synodaux en témoignent, cela exigera de la créativité
et une présentation bien fondée et audace du message évangélique. Il faudra
donc éviter de présenter l’indissolubilité comme un “joug imposé aux hommes”
ou comme une réclusion à perpétuité, et souligner qu’elle est un don que le
Dieu toujours fidèle fait aux époux, en soutenant et en rendant possible le dé-
sir, profondément humain, d’un amour pour toujours (RS 40, 48). Il sera aussi
important d’avoir un langage capable de transmettre la beauté de l’amour
conjugal et de la sexualité (RS 56), etc.
Au niveau du fondement théologique, la référence à la Trinité et à l’amour
trinitaire en tant que fondement d’une Théologie de la famille est une
contribution significative. La vocation au mariage et à la famille est une vocation
à l’amour et à la tendresse, si nous la regardons avec les yeux du Christ (AL
59). On insiste sur la centralité de l’amour dans la vie familiale et matrimoniale,
79 CONCILE VATICAN II, Const. ap. Gaudium et spes, n.48 : “La communauté profonde
de vie et d’amour que forme le couple a été fondée et dotée de ses lois propres
par le Créateur ; elle est établie sur l’alliance des conjoints, c’est-à-dire sur leur
consentement personnel irrévocable. Une institution, que la loi divine confirme,
naît ainsi, au regard même de la société, de l’acte humain par lequel les époux
se donnent et se reçoivent mutuellement. En vue du bien des époux, des enfants
et aussi de la société, ce lien sacré échappe à la fantaisie de l’homme. Car Dieu
lui-même est l’auteur du mariage qui possède en propre des valeurs et des fins
diverses tout cela est d’une extrême importance pour la continuité du genre
humain, pour le progrès personnel et le sort éternel de chacun des membres de
la famille, pour la dignité, la stabilité, la paix et la prospérité de la famille et de la
société humaine tout entière”.
93

10.5 Page 95

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
à l’image de l’amour trinitaire, étant la famille icône du Dieu amour, du Dieu
Trinité source inépuisable de l’amour mutuel.
Si l’homme et la femme sont en soi et dans leur relation mutuelle l’image de
Dieu, la famille, communion d’amour, est l’image excellente de la Trinité. À
partir de cette revalorisation théologique de la famille - et non pas seulement
du mariage - on peut affirmer que malgré ses faiblesses et ses difficultés, toute
famille est en soi - et elle est appelée à l’être avec une plénitude de plus en plus
grande - l’image de Dieu, et lieu privilégié d’amour et de soin mutuel, qui pré-
sente un caractère sacré et inviolable. Dans la perspective théologique, ce fon-
dement trinitaire de la famille complète parfaitement l’idée de la famille église
domestique et situe à nouveau la centralité de l’amour dans la réalité familiale.
Dans cette même ligne, Amoris laetitia insiste beaucoup sur l’importance de
l’amour conjugal, mais aussi sur d’autres manifestations de l’amour familial,
sur le rôle de la famille élargie, les grands-parents, oncles et tantes, frères et
sœurs… Les numéros 27-29 de l’exhortation apostolique, dédiés à la “tendresse
de l’accolade”, sont particulièrement beaux. Le pape fait allusion à la délicatesse
et à l’intimité conscientes qui se produit quand une mère prend dans ses bras
son enfant après l’avoir allaité (gamul), ou quand un père embrasse ses enfants,
pour donner l’exemple de cette vocation radicale à l’amour et à la tendresse qui
dépasse l’amour entre les époux.
De plus, à la suite du Synode, un certain changement a eu lieu dans l’approche
du mariage, passant peu à peu de l’idée - parfois exagérée - d’un droit que
chacun a sans pratiquement aucune limite (ius connubii) à la promotion d’une
approche plus vocationnelle de l’option matrimoniale et familiale. Le pape
encourage à redécouvrir la valeur du sacrement et à l’insérer dans une vie de foi
et d’expérience ecclésiale : “Le mariage est une vocation, en tant qu’il constitue
une réponse à l’appel spécifique à vivre l’amour conjugal comme signe imparfait
de l’amour entre le Christ et l’Église. Par conséquent, la décision de se marier et
de fonder une famille doit être le fruit d’un discernement vocationnel” (AL 72).
Déjà au Synode, un certain nombre de voix ont proposé, avec des formulations
différentes, un lien plus étroit entre l’initiation chrétienne et la préparation au
mariage (RS, 39), une sorte de catéchuménat de l’option de vie, qui devrait com-
mencer après la confirmation, un processus catéchétique qui agit en tant que
ligne motrice de la pastorale des jeunes80. Il s’agit de propositions qui devront
80 François, Misericordiae Vultus. Bulle d’indiction du Jubilé de la Miséricorde, 11 avril de
2015.
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10.6 Page 96

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être approfondies et, le cas échéant, structurées, mais qui montrent un chemin
suggestif. Le pape François est revenu ensuite sur ce sujet en affirmant le besoin
“de rendre de plus en plus efficaces les itinéraires de préparation au sacrement
du mariage, pour la croissance non seulement humaine, mais aussi de la foi des
fiancés”. Le pape propose l’institution “d’un nouveau catéchuménat dans la
préparation au mariage… de façon à ce que la préparation au mariage devienne
aussi une partie intégrante de tout le processus du mariage sacramentel, comme
un antidote pour éviter la prolifération de célébrations de mariages nulles ou
inconsistantes”81. En définitive, on perçoit avec clarté le besoin d’un renouveau
profond et créatif de la formation et de la préparation au mariage, avec
l’implication active des époux et de toute la communauté ecclésiale.
Dans cette perspective vocationnelle de l’option pour le mariage et la famille,
le mariage chrétien apparaît comme un vrai appel de Dieu qui exige un discer-
nement en profondeur, et il est donc nécessaire d’insérer cette décision dans
une vie de foi et d’expérience ecclésiale, et dans un chemin de formation et
de vocation - personnelle et de couple - qui puisse permettre une décision
mûre, au niveau humain et religieux82. Cela demande beaucoup de créativi-
té pour frayer des chemins de formation qui permettent une meilleure prépara-
tion ecclésiale de l’option matrimoniale et la création de synergies avec d’autres
domaines pastoraux, parmi lesquels figure avant tout la pastorale des jeunes.
La vocation matrimoniale - comme toutes les autres - est une très belle vocation
qui nous enrichit, mais elle est sérieuse et exigeante. Cette vocation présente, en
outre, la complexité d’impliquer deux personnes, ayant chacune ses propres ex-
périences de la foi, ses moments de vie et ses rythmes, ses conditions affectives,
etc. Dans l’exhortation apostolique (AL 205-211), le pape insiste sur le besoin
d’accompagner et d’orienter les jeunes dans leur processus des fiançailles, de
façon à bien discerner la décision matrimoniale; même si “en réalité, chaque
personne se prépare au mariage dès sa naissance - et donc le rôle de la famille
devient irremplaçable - il est aussi fondamental de configurer une pédagogie de
l’amour, car “apprendre à aimer quelqu’un n’est pas quelque chose qui s’im-
provise ni qui peut être l’objectif d’un bref cours préalable à la célébration du
mariage” (AL 208). Bien au contrarie, toute préparation ou accompagnement
81 Comme l’a dit au Synode un des Pères, les cours de préparation au mariage ne
semblent pas suffire. Il est frappant de constater que toutes les grandes décisions
de la vie se préparent avec un très grand soin, sauf le mariage.
82 Cette perspective vocationnelle, de discernement et d’élection est aussi présente
dans le document préparatoire de la XVe Assemblée Générale Ordinaire du
Synode des Evêques qui aura lieu en 2018, et dont le thème est justement Les
jeunes, la foi et le discernement vocationnel.
95

10.7 Page 97

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
devra aider les jeunes à voir la célébration du mariage non pas comme la fin du
chemin, mais comme le commencement, comme “une vocation qui les lance
vers l’avant, avec la décision ferme et réaliste de traverser ensemble toutes les
épreuves et les moments difficiles” (AL 211).
Dans cette approche vocationnelle, il convient néanmoins d’éliminer certaines
confusions relatives à la sacramentalité du mariage et à l’objet du discernement
vocationnel au moment où l’on décide d’engager toute sa vie dans cette option.
Conformément à l’idée ecclésiale renouvelée et façonnée au cours du Concile
Vatican II (Gaudium et spes) et présente aussi dans le Code de droit canonique, le
mariage - qui parmi les baptisés est un sacrement - signe et source de grâce - est
l’institution de l’amour, et le Concile le définit comme “l’intime communauté de
vie et d’amour conjugal”. Le mariage - dans sa réalité naturelle et sacramentelle
- ne dépend pas en premier lieu de la célébration liturgique (tout en étant celle-ci
nécessaire dans le cas des catholiques, dans des circonstances habituelles), mais
du fait que les parties contractantes donnent un consentement matrimonial va-
lide, car le mariage justement naît de la volonté réciproque de s’unir en mariage.
Le consentement, la décision de se marier, est un acte de volonté transcendant,
dont l’objet est le don mutuel des conjoints en tant que personnes pour constituer
un accord pour toute la vie (c.1057). Ce que les époux donnent et reçoivent récipro-
quement, ce n’est pas une série de droits et de devoirs attachée à son nouvel état
matrimonial, mais plutôt ils se donnent et se reçoivent eux-mêmes, dans l’ensemble
de ce qu’ils sont, pour constituer ensemble l’essence du mariage, le consortium de
toute la vie, et ainsi faisant la relation devient l’objet essentiel du consentement.
Ce que les contractants doivent vouloir quand ils donnent leur consentement, ce
n’est pas le mariage en tant qu’affaire juridique, et non plus le mariage comme
consortium de toute la vie ou comme sacrement. Ce que les époux doivent vouloir,
c’est la personne de l’autre dans leur conjugalité. Le consentement des époux n’a
pas pour objet l’institution matrimoniale - il ne se dirige pas directement à celle-ci
-, mais l’autre en tant que conjoint, se donner et se recevoir comme époux/épouse
pour constituer le consortium de toute la vie qui est le mariage. Or, cela montre
l’importance d’une bonne connaissance mutuelle, de l’autre comme de soi-même
et des propres capacités - quand on prend la décision de se marier.
Ce consentement exige une capacité psychique déterminée, une capacité qui ne
se limite pas à comprendre et vouloir ce qu’est le mariage ou à être conscient
de ce que l’on dit, mais du fait de la transcendance de son objet, il exige une
méditation spéciale et la compréhension du pas que l’on fait. Il faut pour cela
aussi une liberté équilibrée pour se donner à l’autre à partir de soi-même, sans
pressions extérieures, sans contraintes internes. De même qu’il faut la capacité
96

10.8 Page 98

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d’être des conjoints, et donc la capacité d’assumer et de faire face aux obligations
conjugales, de constituer le consortium de vie conjugale. Face à l’idée répandue
que le mariage est pour tout le monde (ou alors pour celui ou celle qui ne “vaut”
pas pour un choix vocationnel plus élevé), il faut insister que le mariage exige des
contractants qu’ils aient les capacités et les aptitudes personnelles nécessaires
pour constituer et faire naître la communauté intime de vie et d’amour conjugal
que le mariage représente. Et cela sans tomber dans l’extrême en transformant
le mariage en quelque chose d’accessible uniquement à quelques privilégiés ou à
des personnes spécialement mûres ou avec une capacité oblative exceptionnelle.
Si le mariage est un consortium de toute la vie ordonné au bien des conjoints, il
exigera au moins une certaine capacité de relation interpersonnelle, de don de
soi et de dévouement à l’autre à un niveau profond.
Nous savons en outre que l’Église attribue au mariage un contenu dense (avec
ses notes d’indissolubilité, de fidélité, d’ouverture aux enfants, ordonné au
bien des conjoints…, des notes qui peuvent être, selon les contextes, vraiment
contre-culturelles). Or, les personnes qui affirment extérieurement “ vouloir
se marier” à l’église n’ont pas toutes vraiment l’intention d’accepter un ma-
riage tel que l’Église le propose, ce qui entraînera, dans ces cas, la nullité du
consentement extérieurement manifesté. En effet, étant donné que l’amour est
central dans le mariage et dans la genèse de la décision de se marier, il ne faut
pas oublier les caractéristiques et les conséquences du vrai amour. Comme le
pape nous le rappelle “le mariage est une question d’amour, et seuls peuvent
se marier ceux qui se choisissent librement et s’aiment” (AL 217). Or cet amour
n’est pas seulement une attirance physique ou une affectivité diffuse: il est
important de l’enrichir aussi et d’approfondir la décision consciente et libre
pour s’appartenir et s’aimer pour toujours, car le vrai amour vise à un don de
soi définitif, pour toujours. Et ce don est à la fois fécond, ouvert aux autres,
jamais replié sur lui-même. Le pape François nous le dit aux chapitres 4 et 5
de l’exhortation apostolique, les chapitres consacrés à l’amour conjugal - avec
toutes ses notes et dimensions - et à l’amour familial au sens le plus large. On
y contemple la fécondité de cet amour, en tant qu’ouverture à ce que le pape
appelle à plusieurs reprises la famille élargie83.
83 Ces chapitres montrent une certaine originalité par rapport au reste du Rapport final
du Synode. Ils reflètent bien la personnalité du pape François, ses intérêts et même sa
spiritualité. Les 90-119 AL sont particulièrement significatifs. Il s’agit d’un commentaire
à 1Co 13. En lien avec ses interventions au cours des catéchèses aux nouveaux couples
pendant l’année 2015, il encourage les époux, avec beaucoup de réalisme, à prendre
soin de l’amour mutuel, à grandir dans cet amour, à partager du ‘temps de qualité’, et
il indique des voies pour dépasser les crises, etc. On pourrait dire que dans certaines
parties de l’exhortation, plus qu’à un maître, le pape ressemble à ce grand-père proche
qui donne des conseils sages, simples et réalistes à ses enfants et à ses petits-enfants,.
97

10.9 Page 99

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Or, souvent, les personnes acceptent formellement un mariage canonique - par
tradition, pour des raisons familiales, etc., - mais en même temps elles refusent
d’avoir des enfants, de considérer leur mariage indissoluble, ou de s’engager à
la fidélité conjugale. Dans ces cas-là, les conjoints donnent leur consentement
à une réalité ne correspondant pas au mariage tel qu’il est dans son essence.
Dans d’autres cas, encore plus clairs, il y a une instrumentalisation de l’institu-
tion matrimoniale, qui est choisie uniquement comme entreprise juridique for-
melle, peut-être pour obtenir d’autres fins ou bénéfices, sans accepter l’intime
communauté de vie et l’amour orienté vers le bien des conjoints, ce qui altère
aussi la racine du consentement rendu.
Comment éviter tout cela ? Comment accompagner et former les jeunes afin
qu’ils puissent répondre par leur vie à l’invitation de Jésus à l’amour, à ce don
total et définitif, sans conditions, à une autre personne afin que la réalité ma-
trimoniale et familiale puisse naître ?
Pour cela, il est fondamental de leur offrir une formation intégrale -humaine,
émotionnelle, affective et spirituelle - non seulement aux fiancés, mais à tous
les jeunes, conformément au schéma bien connu de Familiaris consortio de
préparation lointaine, proche et immédiate. Par rapport à la préparation loin-
taine, il est important d’insister sur l’importance du développement affectif
et émotionnel dans la formation des jeunes et des couples, en évitant
de promouvoir l’individualisme égoïste ou des expériences peu intégrées et
déshumanisantes des affects et de la sexualité. L’appel profond de chacun à
l’amour, au don de soi, à aimer et à être aimé, est une expérience que l’on
apprend et l’on vit surtout en famille, espace pédagogique primaire, mais il y a
aussi tout un domaine de travail d’éducation et de formation à l’affectivité et
aux valeurs pour aider les jeunes à grandir dans leur relation avec les autres. Le
rôle des ceux qui sont impliqués dans la pastorale des jeunes - caractéristique
du charisme salésien - dans cette formation intégrale des enfants et des jeunes
sera très important pour leur croissance en tant que personnes et pour établir
des relations affectives et familiales solides.
De même, pour accéder au mariage canonique, il est indispensable d’accompa-
gner le processus de discernement sur la capacité et l’intention des contrac-
tants. Cela doit se faire sans rigorisme ni exigences excessives, mais en aidant
les fiancés à être conscients de l’importance de ce pas qu’ils vont faire et du
sérieux des engagements qu’ils vont assumer par le mariage. Pour cela, il faudra
une approche approfondie de la pastorale pré-matrimoniale, car pour prendre
conscience des obligations, des droits, des devoirs et des engagements qu’on
assume au moment du mariage, il ne suffit pas d’assister à une ou plusieurs
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10.10 Page 100

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conférences ou réunions, pendant un week-end. Si en plus, la date du mariage
a été décidée et que tout est prêt pour célébrer le mariage, les fiancés - et en-
core moins si ce n’est que l’un des deux - n’auront pas la liberté de revenir sur
leur pas à ce moment-là, aussi sérieux et forts soient les doutes qui surgissent.
En ce sens il conviendrait de faire avancer cette préparation en permettant aux
parties contractantes d’exprimer, avec plus de liberté et de pondération, leur
jugement délibératif sur l’opportunité ou pas de se marier et sur les implications
de ce pas.
En ce sens, il sera important d’élaborer avec créativité des chemins de
formation nouveaux, en encourageant à suivre de façon continue et person-
nalisée les couples et en se souciant plus de leurs situations personnelles que
des exigences bureaucratiques standardisées à remplir. Il ne s’agit donc pas de
limiter de façon abusive ou arbitraire le droit au mariage (ius connubii), mais
d’être conscient et de savoir que ce droit exige des conditions préalables de
capacité et de volonté (d’aptitude et d’attitude) pour son exercice, si nous ne
nous voulons pas que la célébration soit vidée de son contenu84.
Enfin, même si cela peut paraître un peu éloigné de la pastorale des jeunes -
tout spécialement dans les contextes sociogéographiques où l’âge du mariage
est plus tardif - l’exhortation apostolique encourage à bien soigner la célé-
bration liturgique (AL 212-216), en exhortant à une participation active et
fructueuse des contractants à la cérémonie, à se soucier de l’expressivité des
signes, de la centralité de la Parole de Dieu, de la richesse de la bénédiction
nuptiale, etc., car il est important de soigner la dimension de célébration et de
fête de cette option vocationnelle pour l’amour.
On insiste également sur l’importance de l’accompagnement des couples
jeunes, encourageant les époux à découvrir et à développer leur vocation
et leur amour: “D’autre part, je voudrais insister sur le fait qu’un défi de la
pastorale matrimoniale est d’aider à découvrir que le mariage ne peut se
comprendre comme quelque chose d’achevé. L’union est réelle, elle est irré-
vocable, et elle a été confirmée et consacrée par le sacrement de mariage.
Mais en s’unissant, les époux deviennent protagonistes, maîtres de leur his-
84 En ce sens, Benoît XVI rappelait dans son discours à la Rote Romaine de 2011, que
le droit au mariage n’est pas “le droit à une cérémonie nuptiale”. Le ius connubii
se réfère, en effet, au droit de célébrer un mariage authentique mariage. On ne
nierait donc pas le ius connubi là où il apparaîtrait évident que ne subsistent pas
les prémisses pour son exercice, c’est-à-dire si manquait de façon évidente la
capacité demandée pour se marier, ou bien si la volonté se fixait un objectif qui
est en opposition avec la réalité naturelle du mariage”.
99

11 Pages 101-110

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11.1 Page 101

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
toire… on n’exige pas du conjoint qu’il soit parfait… il faut l’accepter tel qu’il
est : inachevé, appelé à grandir, en évolution”. Il faut soigner et faire grandir
l’amour, accepter l’autre, ne pas remplacer le regard d’amour par le regard
inquisiteur (218). Dans cette tâche d’assumer le mariage comme chemin de
maturation, où chacun des conjoints est source de grâce et de croissance pour
l’autre (AL 221), la communauté chrétienne, “famille de familles”, aura un
rôle important d’accompagnement. Cheminant avec le couple, partageant la
découverte de la beauté de la vocation matrimoniale, l’aidant à dépasser un
possible “repli sur soi” préjudiciable pour le couple et la famille et le soutenant
dans les moments d’épreuve.
Il existe un vaste domaine éducatif-pastoral pour mener à bien cet accompa-
gnement et pour la prévention de la rupture conjugale et la protection de
la stabilité du mariage et des familles. Il s’agit de favoriser les voies de la récon-
ciliation, de la médiation et de la résolution des conflits au sein du couple et de
la famille avant que la distance ne soit irréversible, et de promouvoir des actions
de réconciliation visant à découvrir la valeur guérissante du pardon, pardonner
et se savoir pardonné, etc.
3FACE À LA SÉPARATION
CONJUGALE
Malgré tous les efforts, il y aura des occasions où, comme le pape lui-même
le reconnaît, la séparation est inévitable. Parfois, elle peut devenir moralement
nécessaire - pour le bien des enfants ou pour la dignité même de la personne
(AL 241). L’accompagnement du couple et des enfants dans ce moment
de crise et tout au long de leur future relation supposera un défi pastoral
important pour les personnes impliquées dans le travail avec les jeunes et les
familles. Cet accompagnement, fait de patience et d’amour - qui, comme le dit
le pape François, est un art qui oblige à ôter les sandales devant la terre sacrée
de l’autre et de son intimité85- exigera une “attitude sagement différenciée”
selon les situations et les circonstances. Parfois, l’accompagnement exigera que
l’on demeure en silence ; d’autres fois, une écoute respectueuse et active, gué-
rissante ; orientation, conseil, encouragement, appui…
85 Evangelium Gaudium 169.
100

11.2 Page 102

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D’un point de vue ecclésial, il est essentiel de rappeler l’inopportunité
d’identifier d’emblée la séparation conjugale, le divorce, avec une si-
tuation irrégulière. L’exhortation fait siennes (AL 242) les avertissements
synodaux - déjà présents dans Familiaris consortio de Jean Paul II (FC 83) -
concernant le besoin de ne discriminer en aucun cas les personnes divorcées
qui ne se sont pas remariées, reconnaissant que, dans bien des cas, ce sont
“des témoins excellents de fidélité conjugale” et qu’on ne peut pas priver ces
personnes de la participation et réception des sacrements, y inclus de l’Eucha-
ristie, une participation active à la catéchèse et à la vie de l’Église, d’assumer
des responsabilités ecclésiales, etc. …ce serait une grande injustice grever de
façon injustifiée la conscience de ces personnes du simple fait qu’elles sont
divorcées.
Aussi par rapport aux personnes divorcées remariées, l’exhortation insiste
(AL 243) sur le besoin d’accueil et d’accompagnement, car elles ne sont
pas excommuniées et qu’elles continuent à être membres de l’Église. Le
chapitre 8 de l’exhortation invite à un discernement attentif des dif-
férentes situations et à accompagner le sujet à prendre conscience de
sa situation devant Dieu, puisque la responsabilité de la personne devant
certaines actions ou décisions n’est pas la même dans tous les cas. Le
pape insiste sur le fait qu’un jugement négatif sur une situation ob-
jective n’implique pas un jugement sur l’imputabilité ou la culpa-
bilité de la personne qui se trouve dans cette situation, étant donné
que la responsabilité morale peut se voir diminuée ou nuancée par des
facteurs psychiques, sociaux, etc., qui souvent vont jusqu’à conditionner,
voire déterminer certaines décisions et qui devraient être considérés avec
soin (AL 302).
Reprenant des intuitions déjà présentes chez saint Thomas, le pape rappelle
l’imputabilité des actions, avec la possibilité qu’il y ait des atténuantes ou
des conditionnements qui empêchent la personne à agir autrement ou qui
diminuent sa responsabilité (AL301-2). Le pape exhorte à prendre mieux en
compte la responsabilité des personnes au moment de juger sa situation,
quand les personnes constituent des unions qui ne répondent pas objecti-
vement à notre idéal de mariage. Le pape rappelle aussi l’importance d’une
conscience bien formée, mais aussi que “cette conscience peut reconnaître
non seulement qu’une situation ne répond pas objectivement aux exigences
générales de l’Évangile. De même, elle peut reconnaître sincèrement et hon-
nêtement que c’est, pour le moment, la réponse généreuse qu’on peut donner
à Dieu, et découvrir avec une certaine assurance morale que cette réponse
est le don de soi que Dieu lui-même demande au milieu de la complexité
101

11.3 Page 103

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
concrète des limitations, même si elle n’atteint pas encore pleinement l’idéal
objectif” (AL 303)86.
Bien qu’il ne soit pas possible de développer ici toute la richesse du chapitre
8 de l’exhortation apostolique Amoris laetitia, je voudrais néanmoins signaler
l’importance de ne pas interpréter sur une base relativiste cette doctrine sur le
discernement des situations particulières, déjà présente dans la pensée de saint
Thomas. Et cela car le pape François lui-même insiste sur le fait que la fidélité à
l’Évangile empêche toute forme de tiédeur ou de respect humain dans la propo-
sition de l’idéal : “comprendre les situations exceptionnelles n’implique jamais
d’occulter la lumière de l’idéal dans son intégralité ni de proposer moins que ce
que Jésus offre à l’être humain”. Et non plus sur une base subjective comme si
la valeur donnée au “forum internum” ou conscience fût la seule à être prise
en considération, malgré son importance indéniable. L’Église est communauté,
assemblée de fidèles, communion et il faudrait donc éviter des divergences entre
le forum internum et le forum externum, dans la mesure du possible.
En ce sens, il importe de relever que, dans le cas de personnes divorcées et
remariées, aussi bien dans les documents que dans l’exhortation, la vérification
de la possible nullité du premier mariage apparaît comme une possibilité à
considérer. En effet, c’est là la voie ou le remède ordinaire que l’Église offre à
ses fidèles, puisque, même s’il est évident que les mariages ratés ne sont pas
tous des mariages nuls, c’est souvent le cas. Le mariage est une vocation très
belle, mais aussi exigeante, qui a la difficulté intrinsèque “de se faire à deux”.
Ainsi, les procès canoniques de nullité matrimoniale semblent être une solution
tout à fait ecclésiale, un remède qui répond à la vérité profonde d’un mariage -
indépendamment de la bonne foi avec laquelle les deux parties l’ont contracté
- qui n’avait pas les conditions requises pour la validité, et qui peut devenir un
moment profondément guérissant de la personne, de réconciliation avec son
passé et avec l’expérience de l’échec conjugal. Dans ce sens, il est important
de noter que déjà dans la période inter-synodale le pape François a modifié le
règlement de ces procès de nullité les rendant plus souples et accessibles pour
les fidèles, encourageant la conversion missionnaire des structures pastorales
- y compris des tribunaux ecclésiastiques - pour aller à la rencontre des fidèles
86 L’exhortation souligne aussi l’ aspect dynamique de ce discernement qui doit
demeurer toujours ouvert à la révision afin de s’approcher plus pleinement
à l’idéal (AL 303) - et la limite des normes générales (qui sont certainement
nécessaires), qui doivent informer la décision, mais qui peuvent pas embrasser
toutes les situations particulières, et qui devront faire l’objet d’un discernement
pratique (AL 304).
102

11.4 Page 104

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divorcés et remariés. Les fidèles peuvent ainsi, s’ils le souhaitent, exposer leur
situation (pour dissiper les doutes sur leur état de vie et sur la validité ou nullité
de leur mariage précédent) et attendre la réponse de l’Église87.
4EN GUISE DE CONCLUSION
L’exhortation apostolique Amoris laetitia du pape François regarde la réalité avec
une vision positive, en soulignant plus les possibilités et les défis des situations
familiales et matrimoniales que les dangers, tout en sachant qu’ils existent.
C’est un appel à l’optimisme, à continuer à travailler et à revoir notre action
pastorale, dans le domaine du travail avec et pour les jeunes. Il s’agit de frayer
des chemins vastes et variés de travail en faveur des familles, des chemins qui
ont trait à l’éducation, à la formation aux valeurs et à l’affectivité, à l’orientation
et à la médiation familiale au sens le plus large, à la préparation des jeunes au
mariage et à la famille, à l’accompagnement pastoral aux familles et des fa-
milles, au discernement attentif des situations, etc. Développer avec créativité,
audace évangélique et sens ecclésial des pistes d’action qui aident à appliquer
et à réaliser, par notre travail concret, ce que le Synode a suggéré est un défi
majeur dans cette période post-synodale, dans l’attente des contributions du
prochain Synode des Jeunes de 2018.
87 François, Motu Proprio Mitis Iudex Dominus Iesus, du 15 août 2015 : AAS 107 (2015)
958-970. Dans un autre motu proprio de la même date, Mitis et misericors Iesus, le
pape modifie, dans des termes analogues, les canons qui réglaient les procès de
nullité des mariages dans le Code des Canons des Églises Orientales.
103

11.5 Page 105

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
RÉFLEXIONS
RÉGIONALES
AFRICA & MADAGASCAR
ANGLOPHONE GROUP
PASTORAL FRONTIERS WE NEED TO REFLECT ON
Scope: We need to widen the scope of formation and preparation for marriage
and family life. Starting from early childhood till the young people get engaged
and married and even continue long after marriage. This process need to be a
lifelong process; covering all the stages of human development.
There is need to create stages of formation in the pastoral and catechetical plan
of the Church that will cover the life cycle of a every person.
Sexual education: education to love is one of the topics that are hardly covered
in most of our institutions and most of the young people grow up with wrong
or distorted notion of sexuality.
There is need for accompaniment, especially the young people and their
families. The Church must serve as main point of reference protagonist in this
process.
There is a period we need to pay particular attention to; that is the period after
confirmation to the time the young people are engaged or in courtship. In most
instances, this is a forgotten stage.
We need to empower the parents through training to help to speak openly
about the issues of marriage and family to their children. The culture of
openness regarding the issues of marriage and sexuality need to be improved
in many parts of our continent.
104

11.6 Page 106

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Pastoral agents need to be trained about sexuality so that they will be better
prepared to form the younger generations.
Rediscovering of many of the African values that sustained marriages in the
past, and repackage them to suit the concrete reality of our time. This process
must be championed by African confreres in collaboration with the lay people.
Social teachings of the church need to be adequately presented to the young
people and their families as a follow up and continuation of catechetical
ongoing formation.
Pre-marriage preparation and post-marriage preparation need to be created to
cater for different stages of the family life.
Some harmful cultural practices that taint the dignity of marriages, such as
cohabitation, costly dowries, abductions, child marriages, etc., need to be
addressed.
Issues of single parenthood that is gradually becoming a norm in many African
countries need to be looked into, especially on how to accompany them
towards full integration and restoration to sacramental life without any form
of discrimination.
In all these we have to seek for creative ways to work with the local church
to ensure that we are pulling in the same direction; bringing our unique
charismatic identity to enrich the local church in which we work.
There are several opposing diversities in the practices in many of African cultures
in issues of marriages and families. Africa has very diverse cultures and we need
to keep this in mind.
We need to challenge the mindset that create disparity in the equal dignity of
man and woman in most of the African families and marriages.
Overcoming some of the cultural barriers that affect marriage and families
through evangelization of culture; for instance, some rituals and initiation for
girls at the age of 10 or 11 which all the families are required to bring their
daughters. After this rite, girls are taught that they are adult and such, are ready
to marry. Some of the young people die while giving birth and it hinders their
education etc.
105

11.7 Page 107

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
In most cultures, special grooming and preparations are given to the girl child,
but the man is neglected in many places. The church need to have proper care
and preparation for the boys and empower the families to prepare equally the
boys and the girls.
Abortion: teenage abortion is high due to early engagement to sex and
pregnancy; this calls for sexual education for teenager.
We need to educate our families especially catholic families to overcome family
managed abortion as a cover up to tarnishing family’s image, especially among
some staunch Catholics.
When a girl is pregnant, she is not allowed to receive communion, but the boy
is not even considered in that.
Teenage abortion is one of the factors that cause breaking of marriages in Africa
and need to be given proper attention through proper sexuality education. The
point is that many teenagers engage in an unsafe abortion that destroy their
uterus. So when they marry and cannot have children, the marriage collapses.
AFRICA & MADAGASCAR
GROUPE FRANCOPHONE
LES FRONTIÈRES PASTORALES
Frontières pastorales comme horizons qui nous interpellent dans notre être et
agir pastoraux:
eeL´éducation intégrale des jeunes
eeLa réalité même de la famille aux prises avec les nouvelles idéologies
eeLe poids de la tradition et les nouvelles connotations de la dot
eeLes déviations sexuelles
eeLes familles monoparentales
eeLes pauvretés anthropologiques, économiques
eeLa formation et l´éveil des consciences
eeL´accompagnement des jeunes mariés et des couples de fait
106

11.8 Page 108

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eeLa récupération des valeurs traditionnelles à partir de la perspective
de l´inculturation
eeLa formation des parents à base d’itinéraire : considérer la fondation
des familles comme une vocation
eeL´influence des sectes ésotériques
eeLes TIC (technologies de l’information et de la communication, “ICT”
en anglais) et leurs défis
eeL´accueil et l´accompagnement des situations douloureuses
eeLa polygamie
INTERAMÉRICA 1
¿Cuáles son las FRONTERAS PASTORALES acerca de las cuales debemos reflexio-
nar en nuestras Comunidades Educativo-Pastorales?
Varias de las respuestas a esta pregunta, se repiten respecto de la pregunta an-
terior por los DESAFÍOS. Elenco la respuesta en dos ítems, uno el de DESAFÍOS
y el otro de NUEVAS FRONTERAS, para no perder información:
DESAFÍOS
1. Vinculación de los padres y de todos nuestros grupos a los procesos
pastorales, al apostolado.
2. Acompañamiento y acogida de las familias y sus situaciones con equi-
pos capacitados para hacerlo (capacitados en psicología, doctrina
eclesial, acompañamiento, vida cristiana).
3. Preparación para el matrimonio previa, durante y posterior; enten-
diendo la familia – matrimonio como opción vocacional, plan de Dios
para la vida.
4. El trabajo a modo de preparación con los jóvenes del MJS.
5. Apoyarse en testimonios de familias que sirvan de modelos vocacio-
nales para los jóvenes y para familias cercanas a conformarse o que
ya han hecho camino.
6. Cambiar el chip en nuestras maneras de pensar y de responder a las
realidades: con Don Bosco y con los tiempos. Esto implica cambio de
estereotipos, de lenguaje, cultivo de una cultura del encuentro – ir
no esperar.
107

11.9 Page 109

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
7. Se requiere asegurar procesos y no tanto actividades.
NUEVAS FRONTERAS
1. Las familias de los migrantes, constituyen un desafío para la misión
en la Región, pues varios de los países que la integran, padecen este
flagelo.
2. Trabajo con familias que viven situaciones como el homosexualismo:
padres o hijos.
3. Trabajo con familias o jóvenes en condición de vulnerabilidad: pobre-
za, pandillismo, drogas.
4. La utilización de los Medios de comunicación como herramienta edu-
cativa y evangelizadora, de una manera tal que impacte, llame la
atención.
5. Florecimiento de sectas, iglesias protestantes y otras opciones reli-
giosas que hacen que las familias, incluso al interno, vivan diferentes
perspectivas de fe.
6. Trabajo con familias en unión libre, pues ha sido una opción de mu-
chos en la Región.
7. Generar propuestas que permitan acompañar a los creyentes en esa
brecha de tiempo que existe entre los sacramentos como la Confir-
mación y el Matrimonio.
INTERAMÉRICA 2
¿Cuáles son las fronteras pastorales acerca de las cuales debemos reflexionar
en nuestras Comunidades Educativo-pastorales?
eeUna frontera es la de los mismos destinatarios, muchos atendemos
principalmente a niños y adolescentes, no a jóvenes en edad de tomar
de decisiones.
eeEn general los contenidos de los programas formativos no preparan
para el noviazgo ni para matrimonio. Esos temas se ven por separado
u ocasionalmente.
eePoner en el corazón de la pastoral juvenil la pastoral familiar, no verla
como algo ajeno.
eeSuperar la pastoral de actividades y ofrecer procesos pastorales, eso
108

11.10 Page 110

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es acompañamiento formativo.
eeNuestra pastoral está muchas veces fragmentada, dividida
eeNecesitamos una formación multidisciplinaria para atender todas las
realidades de la familia. Trabajo interdisciplinar, en red, requiere inter-
venciones profesionales para atender familias en dificultad. Abrirnos
a la frontera, a la posibilidad de auxiliarse de las ciencias humanas.
eeEn nuestra región una frontera es la realidad de la migración y la de
la pobreza material y espiritual.
eeUn reto entre gestión (hacer cosas) y el liderazgo (se tiene una visión
y unas estrategias)
Superar la frontera de la sacramentalidad y el clericalismo.
AMÉRICA CONE SUL - CISBRASIL
Quais são as fronteiras pastorais em que deveria refletir as nossas Comunidades
Educativo-Pastorais?
ee“Mundo” da educação superior: jovens universitários e suas famílias,
educadores e suas famílias.
eeCEP como “sujeito” da Pastoral Juvenil Salesiana.
eeNovos “arranjos familiares” e “arranjos pastorais” (casais separados
e divorciados, segunda união, uniões homoafetivas, etc.)
eeInserção da família nas ações da CEP.
eeEducação dos jovens e das famílias: para o amor, à afetividade e à
sexualidade; para a cidadania e a política; para a tolerância.
eeUma pastoral vocacional (vocação à vida religiosa e/ou sacerdotal)
adequada aos jovens e às famílias destes tempos.
eeAtenção às famílias migrantes: crianças exploradas, mulheres
violentadas, famílias separadas, tráfico humano, trabalho escravo.
eePotencializar a reflexão e a ação da RSB sobre a juventude e a família
nas suas áreas: escolas, obras sociais, paróquias, comunicação.
eeFormação dos agentes de pastoral: SDB e Família Salesiana, leigas/
leigos.
eeBom uso das redes sociais.
109

12 Pages 111-120

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12.1 Page 111

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
AMERICA CONO SUR - SEPSUR
Nuevas Fronteras Pastorales que debemos guardar en nuestras comunidades.
Las Nuevas Fronteras de la cultura. Respetar los contextos culturales, para acom-
pañar necesitamos asumir las NF de la inculturación del Evangelio en las culturas
donde se desarrolla la vida de las familias conociendo su realidad.
Las Nuevas Fronteras: las situaciones complejas de las familias. Estas nuevas
realidades nos desafían para tener más cercanía y animarnos a acompañar,
perder el miedo, aprender y prepararnos y asumir estos nuevos desafíos desde
una perspectiva del acompañamiento.
eeFamilias que vivan en pobreza, que no saben cómo ser padres, que
no tienen posibilidades y poco acceso a la educación…
eeJóvenes con experiencias negativas en el propio ceno familiar que
perdieron el sueño de formar su propia familia.
eePersonas divorciadas. cambiar el concepto negativo que se tenemos
sobre las personas divorciadas, comprender y acompañar esta realidad
desde las orientaciones de las AL.
Las Nuevas Fronteras de pérdida de sentido del matrimonio. Frente a esto ne-
cesitamos presentar en positivo la vocación matrimonial generando espacios
de discernimiento.
eeAnimarnos a ver las experiencias positivas que se presentan en la vida
de las parejas y familias que más se acercan a don del matrimonio…
eela importancia de la gradualidad, en tanto de acompañar a las
familias desde su propia situación, para todos debe haber un ho-
rizonte… aprender comprender la realidad desde los positivo de
la acción de Dios que ya están sus semillas desparramas en la
realidad.
Las Nuevas Fronteras de la formación.
eeFormación de los agentes de pastoral y padres sobre desafíos de la
familia en la actualidad.
eeFormación sobre el acompañamiento salesiano y el discernimiento
pastoral.
110

12.2 Page 112

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eeCamino formativo para los jóvenes porque se percibe que en nuestras
comunidades no hay propuesta vocacional para acompañar, sobre
todo a los novios, jóvenes… brindando herramientas para el discer-
nimiento.
eeItinerarios de formación partiendo de la realidad de las personas. Es
en el camino que se va reconociendo cómo va viviendo su ser hijo de
Dios ayudando a integrar su vida desde la fe desde la acogida de las
personas y su situación.
eeTransformar nuestros lenguajes para hacer cercanas y sencillas nues-
tras propuestas para acompañar a la realidad juvenil. Formación de
formadores, implicar a las familias… acompañar a los que acompa-
ñan…
Revisar nuestra actuación pastoral en lo que hace a la propuesta vocacional de
matrimonio. Esta es una Nueva Frontera: revisar nuestras prácticas desde nues-
tra realidad actual. Acompañamiento no solo sobre la crisis sino como procesos.
eeRevalorizar la preventividad en nuestra acción pastoral, no salir a tapar
incendios sino proyectar y acompañar las familias dentro de procesos
buscando actuar antes a través de propuestas concretas.. acompañar
a los jóvenes para tomar es decisión. Nuevos lenguajes, integración
de las familias.
Profundizar en la CEP. En camino más comunitarios y participativos para acom-
pañar a las familias donde todos estén involucrados (consagrados, laicos, do-
centes, animadores, etc)
EAST ASIA - OCEANIA 1
What are the Pastoral Frontiers on which the Educative and Pastoral Community
should reflect?
There is so much in Amoris Laetitia that could touch Youth Ministry. What is
important is to apply this in the context of our particular settings. In the EAO
region, there is a diversity of contexts and this should prove the richness of the
document.
111

12.3 Page 113

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
NEEDS OF THE YOUTH MINISTERS (SALESIANS AND LAY)
A question to ask is what are the skills needed, the values to be inculcated and
education and formation that are demanded of those who work with Youth
Ministry and Family.
SPECIAL SITUATIONS
Here are special situations that are present in the EAO Region:
1. Single Parent Families
There are many cases in which the young people in our works belong to single-
parent families.
2. Teenage pregnancy
Teenage pregnancy is becoming a reality fast in many of our settings.
3. Families from same sex relationships
A frontier that has come to the fore is that in many of our Provinces (though
not in all) some of our young people may actually belong to families with same
sex relationships. Some may even ask whether we should accept children from
these families. There are cases where even some of our lay mission partners
belong to such families. In some settings where this is not be acceptable, the
Salesians close one eye in accepting employees in these situations.
In our parish settings, how do we deal with such situations as when a gay
couple comes to have their child baptized? Are we going to say no?
4. A Different Definition of the Family
In PNG in particular, the dynamics of the family may be very confusing. This is a
challenge for us, especially the missionaries--to know the nature and dynamics
of the family in our context.
5. Young People from the same father but from different mothers.
6. Mixed Marriages in EAO
Many of the EAO settings have Catholics as the minority and the phenomenon
is more on mixed marriages. Marriage in the Catholic Church has become more
popular because of the solemnity that it offers. However, after the wedding,
the couples disappear. Strategies can be employed to bring them back to the
Church. (GIA gives an example that couples are invited for Christmas and play
the Holy Family.) There is a need to make the non-Catholic party to understand
Catholic marriage. Religion indeed becomes an issue.
112

12.4 Page 114

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REMOTE PREPARATION: THE NEED TO EMPHASIZE THAT MARRIAGE IS
A SACRAMENT
Many times we are not understood when we talk about marriage as a
sacrament. This has a lot of implications: there will be no place for God and
marriage is not seen as a lasting commitment. Nowadays, there is a lack of
sense of the “sacrament.” Many couples do not get married in the Church
because, they say, they will break up anyway. The formation for married life thus
starts remotely, even in high school when we can instill in the young people the
sense of sacredness in marriage, when we teach them about the sacraments.
This may be done not only for Catholic settings but even in non-Catholic or
non-Christian settings.
POST-CANA AND OTHER FORMATION PROGRAMS
Many of our parishes do not offer Post-Cana programs (assisting newly married
couples). The structure of the Basic Ecclesial Communities can actually be a
good venue for the Post-Cana, for accompaniment of young married couples.
Marriage counseling becomes imperative. The priests who solemnize marriages
may help in this Post-Cana program, although it will be better if couples are
tapped to help couples and families help families. There is, however, a consistent
problem: when we give formation to families, many times, the men are not
present.
EAST ASIA - OCEANIA 2
What are the pastoral frontiers on which that the Educative and Pastoral
Community should reflect?
eeIn the youth ministry of the province at times the Salesians are
dealing directly only with the youngsters without involvement of
the family as protagonist of the education of young people. Hence,
the pastoral frontier on which the EPC should reflect on, is family
ministry particularly involving families as the important subject of
youh ministry.
eeAt times the Salesians are so focused on the school such that little
attention is given to newly formed families which are cohabited with
no regards to church wedding.
eeThe migration of people from remote areas or countrysides into
113

12.5 Page 115

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
the big cities to search for work and better opportunities at times
create difficulties such as being marginalized and therefore in need
of accompaniment.
eeThe prevalence of divorece or conjugal separation somehow affects
the value of forming a family.
eeSome christians who get married to somebody from non-christian
religion experience difficulty in preserving the value of christian
marriages.
eeFacilitate the involvement of the EPC or gathering different sectors
or group to think about how to put into practice the shaping of a
pedagogy of love as a long term preparation for marriage.
eeThere is a need to seriously consider the pre-wedding preparation as
a moment to prepare the couples to have well-formed consciences
and to be aware that marriage is not about the contract but as self-
giving in love.
eeIn our youth ministry there is a need to promote also vocation to
married life.
eeThere should be regular meeting and formation of EPC on how to
address post modern reality we are facing in our youth ministry such
as LGBT, broken families, single parents, etc.
eeThere is weakening of the values of family and matrimony due to the
post-modern people who are so occupied with their work than their
families. The most progressive country like Japan feels that there is
no sense of getting married in the Church.
eeThe desire for the better academic achievement of children leads
parents to focus more on the academic training of their children than
passing on to them Christian values.
SOUTH ASIA 1
Accompaniment of young couples
eeOur accompaniment of the young couples, the married couples that
are in crisis, tension,
eeThe young couples are under stress on account of globalization,
secularization, consumerist tendency. Accompaniment of the young
couples in the first five years of marriage.
114

12.6 Page 116

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eeFamily counseling and couple retreats, Family counseling Centres,
Offer specialized helps to people in irregular unions, cohabitation,
live-in relations, mixed marriages; adult catechesis;
eePsychological helps to people living through extra-marital affairs.
eeOrganize occasions for the youngsters of marriageable age to find
their potential partners.
eeFocus on the re-evangelizing of the families, deepening of faith;
eeAdopt, promote and encourage peoples movement – Neo-
catechumnate, couples for Christ, Charismatic movements, BCC,
SMCs, Legion of Mary, Society of Vincent de Paul;
Marriage preparation
eeWell designed marriage preparation commensurate with age; syllabus
can be chalked out.
MMFirst communion
MMConfirmation
MMYouth and Marriage
eeTaking the vocation and guidance of Salesian Youth Ministry –
vocation work primarily as life preparation.
eeCourse on the theology of the body; this is a powerful tool for the
marriage preparation.
Conversion of pastoral approach
eeA change in Pastoral approach in the mix marriages; quick response
towards young people who are in difficulty with regard to marriage,
mixed marriage,
eeWork towards elimination of roadblocks in marriage, dowry, marriage
expense, mass marriages/single marriage, irrational values on virginity;
eeAttitude of AL towards polygamous unions; incompatibility of age
in marriage.
eeThe provinces should prepare confreres to help the families who are in
difficult situation through counselling; open centres in every province.
eeCreate a new wave of change of attitude towards the new trends
with regard to marriage in the mind of the people.
115

12.7 Page 117

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
SOUTH ASIA 2
Pastoral Frontiers which the Educative Pastoral Community Should Reflect
1. Economic Problems affecting the Families
a. Acute poverty.
b. The parents unable to support the children and so they are
abandoned.
c. Unemployment and change in job-culture and temporary Jobs.
d. Problems of marriage due to lack of educational qualification
and job.
2. Problems affecting women’s dignity and equality
a. Women’s dignity are not upheld before or after marriage.
b. Violence against women are high.
c. The girl often embraces the faith of the husband and choices
for the girls are less.
d. The sex ratio of girls in our catholic church is less and the
marriages take place late in life. Inequality of boys and girls
in our family.
e. Minors abused by their own family members especially the
girls.
3. Parent-Children Conflict
a. Young people wishing to get qualified but the family unable
to support.
b. Parental responsibilities versus young people’ choice of life-
partners.
c. Single parent problema.
d. Addressing the issue of parents of beneficiaries who are
separated.
e. Young people who are detached from families.
f. Lack of harmony in the families.
4. Socio-cultural problems
a. Marriage preparation for young people.
b. Young people to be followed up even as young couples.
c. Young people not willing to get married but are living together
(for reasons of economy etc.)
d. Too much of money is involved in marriage by way of dowry
and it becomes difficult for the poor to get married.
e. Domination by men is very much prevalent in families in India.
116

12.8 Page 118

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f. Inter-caste or inter-religious marriages are huge challenges
in India. Many Catholics leave the religions easily (especially
about bringing children in our faith)
g. Problem of alcoholism and the burden of families fall on the
mother.
h. Irresponsible drinking by men in the families is a major cause
of dysfunctional families particularly in the rural areas and in
the slums.
i. Suicide in the families are also on the increase.
j. Abandonment of elders in our families.
k. Educating to Social media is a huge problema.
5. Formation of the young
a. Vocation to married life has very little formation.
b. Less importance to sacraments and importance given to
worldly ways.
c. We can use the various sodalities, associations we have to help
address families.
d. Young people have trial marriages and if they are not happy
they get easily separated.
e. We have unholy marriages (non-sacramental) and many
marriages are rectified later.
EUROPE CENTRE NORTH
What are the pastoral frontiers on which the educative and pastoral community
should reflect?
eeHow to understand and enter in dialogue with a common culture of
young people who are for cohabitation or entering partnership, afraid
of life long commitments who, nonetheless, are actively involved in
our salesian ministry.
eeWe welcome AL’s guidelines but on a Congregational level, diversity
is so evident that we perceive as impractical for one single, common
paradigm.
eeWhat the unit of a family is (understood), varies from one county to
another.
eeVery often we question about the commitment of our young. But we
117

12.9 Page 119

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
fail to question what our current (adult, formed) collaborators think.
Celibacy, for example, is usually linked with old age and elderly people.
eeThe desire for accompaniment is present in many people. Others
do not ask for it but still need it. How are we to give credit to these
people? How can we reach out to young people and not only
Catholic young people? How are be going to be optimistic and bring
people back to faith? How can we rediscover and redefine, in a a
post digital, fluid society, the beauty and the need for a faith journey?
eeThe category “marriage” seem to exclude people; young people are
in search and young people commit themselves in several ways which
do not necessarily regard marriage as a destination.
eeHow to focus our attention on those who are divorced. A call
for compassion and an invitation for meaningful liturgies which
accompany those who are at the periphery.
eeDeconstruct meanings from within, starting from the EPC, not to
assume that those who are already part of the process, are indeed in
touch and open for the AL language.
eeSDB communities can be regarded as one of the frontiers: The Good
Shepherd should have the smell of his sheep. Very often, protecting
institutions seems to be a priority. We need to ensure healthy SDB
communities where “living and working together” is fundamental.
Working from a different priority, we risk of killing the family spirit
which is crucial in setting up an EPC. Instill courage in the SDB’s
not to be afraid to risk and propose meaningful prayerful spaces,
processes and journeys for the young. Address the yearning of the
young and challenge, where needed, a superficial way of conducting
a consecrated life.
eeGay unions and heterosexual marriages out of church often ask for
a blessing. This puts the priest in an awkward position. How can we
cater for ‘minorities’? The Church seems to be running two parallel
ethical stances: a doctrinal and a pastoral one; how can we connect
and converge both stances?
eeYoung people who are turning towards a traditional Church, turning
back to old liturgies; a search for divinity - an elect-syndrome of the
few and the rest who got it wrong? Young people are searching
for an identity which risks stopping at the exterior form. A crisis of
identity and immediacy of connectedness seem to be another frontier.
eeHow to address the need of fellowship of the young in a fragmented
society.
eeCatholic politicians and stakeholders who are to be formed in our
value system to advocate in favor of families and young.
118

12.10 Page 120

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eeMuslim radicalism vs Catholic radicalism: extremism in both cases.
How to foster unity, acceptance and openness. Openness and desire
to do good. Avoid closing down. Challenges to witness Christ.
MEDITERRANEA 1
ITALIA & PORTOGALLO
La sfida pastorale si gioca a livello locale nella CEP questa è la prima frontiera.
UNA FRONTIERA CULTURALE: l’idea di famiglia, di amore, di pieno
compimento di sé è fortemente messa in discussione dalla nostra cultura. Nella
CEP occorre:
eeriflettere su come rievangelizzare la nostra cultura su questo punto;
eefavorire la presenza di famiglie mature come testimonianza della
bellezza della vita reciprocamente data.
DUE FRONTIERE PRATICHE
eeformare e accompagnare i ragazzi nei processi di maturazione
affettiva e di discernimento vocazionale in vista della vocazione
matrimoniale.
eeLa presenza di nuovi orfani (orfani di genitori vivi) provoca le nostre
realtà su come instaurare un patto educativo con loro. Non sempre
le famiglie sono un alleato educativo, anzi a volte sono di ostacolo
MEDITERRANEA 2
ITALIA & MEDIO ORIENTE
Domanda: quali sono le frontiere pastorali sulle quali dobbiamo riflettere nelle
nostre CEP?
119

13 Pages 121-130

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13.1 Page 121

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Risposte:
1. La frontiera del linguaggio: come ricostruire un linguaggio e quindi
una realtà dicibile e bella per chi non ne ha fatto esperienza; non per
la nostalgia di usare termini vecchi, ma per non perdere la ricchezza di
termini e realtà che costruiscono l’uomo.
2. Come conciliare la accoglienza di tutti e la “difesa” della verità, non come
spada da brandire, ma come luogo per crescere ed essere uomini. Come
conciliare anche l’accoglienza di tutti senza scandalizzare quelli che ancora
cercano di portare avanti la loro vita in equilibrio e fedeltà.
3. Non solo progetti per recuperare e accogliere, ma anche progetti di
prevenzione, sia verso i giovani che faranno famiglia, sia verso le famiglie
che devono essere sostenute nella loro fedeltà al progetto cristiano di vita.
4. Sviluppare percorsi di formazione per i giovani specifici per il
matrimonio, perché spesso la formazione dà per scontato che poi
uno sappia essere marito e moglie, ma non è così vero.
5. Ripensare la formazione a partire dalla realtà del matrimonio come
forma antropologica di base dell’uomo e della donna. Ripensare
la realtà e la formazione all’adultità attraverso la vocazione del
matrimonio, come responsabilità di risposta a questa chiamata
fondamentale per la vita di ognuno.
6. Formarci meglio al sacramento del matrimonio, nella sua connessione
e differenza rispetto alla coppia, per saper rendere ragione di ciò che
esso dà in più alla vita della coppia e della famiglia.
7. Non basta aggiungere alla PG un capitolo sulla famiglia, occorre
studiare ed integrare le due cose nel focus unico della PG.
8. La CEP come l’ecosistema pastorale in grado di far respirare una forma-
zione, una vocazione, una meta, anche al di là e al di fuori dei cammini
“ufficiali”.
9. Fare rete con la Famiglia Salesiana per poter offrire alle famiglie un
luogo di formazione, di servizio e di vita cristiana, anche oltre l’MGS.
MEDITERRANEA 3 _ SPAGNA &
PORTOGALLO
Fronteras Pastorales desde la condición actual de la familia
120

13.2 Page 122

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eeDestacamos de la ponencia de Carmen la necesidad de descubrir
qué significa la vocación cristiana y cómo la familia es una vocación
específica; en medio de una cultura a-vocacional que vivimos.
eeInteresante destacar la vía de la belleza de la familia, como propuesta
luminosa, y nos preguntamos cómo visibilizar la belleza de la familia
eeAlgunos caminos para visibilizar la belleza de la familia pueden ser:
MMPresencia de los matrimonios al lado de los jóvenes trabajando
como agentes pastorales dentro de la PJ y en procesos especí-
ficos de formación para el noviazgo y matrimonio.
MMPresentar a familias auténticas, también con sus límites y pro-
blemas.
MMHacer discursos positivos, dando oportunidad al diálogo y a
despertar intereses y sueños vocacionales en los chicos/as.
MMIncluir en nuestros grupos a la pluralidad de familias que exis-
ten, visibilizando una Iglesia inclusiva, que no juzga sino que
es fuente de sanación.
eeSe necesita una formación de pastores y agentes con sensibilidad para
acompañar a esposos, novios.
eeReforzar el sentido comunitario de nuestras CEPs como comunidades
de referencia en donde se vive y se comparte la vida y la fe.
eeAlgunos proyectos de pastoral para la familia:
MMIntuir un proyecto integral para parejas, que aborde el “antes,
durante y después” del matrimonio (formación, acompaña-
miento, discernimiento), dando ocasión para un proyecto de
vida único y compartido por la pareja.
MMRenovación de la educación en la afectividad, con presencia
de matrimonios.
MMAlgún proyecto extra-eclesial para generar una cultura a favor
de la familia.
MEDITERRANEA 4 _ SPAGNA &
PORTOGALLO
¿Cuáles son las FRONTERAS PASTORALES acerca de las cuales debemos reflexio-
nar en nuestras Comunidades Educativo Pastorales?
121

13.3 Page 123

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Es de agradecer una visión positiva del matrimonio sin reduccionismo. La Evan-
geli Gaudium un gran tesoro en el que profundizar. Encontramos las siguientes
fronteras que abordar:
eeLa frontera de la formación integral para la relación de pareja, para el
matrimonio desde los primeros años de la vida, con procesos largos.
Acompañar las relaciones prematrimoniales, los primeros años del
matrimonio y la educación de los hijos.
eeAplicar el Sistema Preventivo con toda su riqueza a los procesos de
crecimiento en la afectividad, en la relación, en la sexualidad, en la
educación para el amor. Prevenir las situaciones de fragilidad. Educar
en el amor en querer al otro es ya una propuesta “anticultural”. Ayu-
dar a madurar en la afectividad. Educar en el respeto, en la fidelidad.
Recuperar la frescura del evangelio como propuesta de vida feliz. El
desafío del evangelio no puede perjudicar, sino enriquecer.
eeNos jugamos mucho en la acogida, el respeto y cuidado a las perso-
nas en situación de especial dificultad. Dialogo constructivo con las
personas que viven situaciones especiales: crisis, divorcios, separa-
ciones, divorcios, parejas homosexuales. Compaginar la caridad y la
propuesta de la verdad.
eeEducar en el respeto al otro, en la confrontación, en el diálogo, en el
discernimiento. No todo vale según la propuesta cristiana. Respetar
los procesos.
eeArgumentar mejor toda la propuesta desde la antropología cristiana.
Definir con claridad y formar en lo que piensa la iglesia y la con-
gregación sobre todos los temas de fragilidad. Ser conscientes que
educamos en un tiempo de mucha pluralidad ideológica.
eeConvence y atrae el testimonio concreto, por lo tanto, proponer testi-
monios creíbles de personas y familias auténticas y felices con lo que
son. Hacer notar la calidad humana y de entrega al otro que nos hace
no mejores, pero si diferentes en nuestro modo de concebir la vida.
eeEn nuestra propias comunidades educativos pastorales hayamos si-
tuaciones familiares muy diversas. A cada una es hay que responder
de manera diversa. Escuchar a las familias en su realidad y en sus
situaciones concretas.
Pero cualquier respuesta tiene que contar con las familias, los educadores y los
jóvenes.
122

13.4 Page 124

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123

13.5 Page 125

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13.6 Page 126

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30 novembre 2017
LA FAMILLE DANS
LA PROPOSITION
PASTORALE SALÉSIENNE
UNE LECTURE
ÉDUCATIVE ET
ÉVANGÉLISATRICE
ROSSANO SALA, SDB
Docteur en Théologie fondamentale,
Directeur de la revue « Note di pastorale giovanile »

13.7 Page 127

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
« En famille, la foi accompagne tous les âges de la vie, à
commencer par l’enfance : les enfants apprennent à se
confier à l’amour de leurs parents. C’est pourquoi, il est
important que les parents cultivent en famille des pratiques
communes de foi, qu’ils accompagnent la maturation de
la foi de leurs enfants. Traversant une période de la vie si
complexe, riche et importante pour la foi, les jeunes surtout
doivent ressentir la proximité et l’attention de leur famille
et de la communauté ecclésiale dans leur processus de
croissance dans la foi. »
(François, Lumen fidei, n. 53)
INTRODUCTION
Nous vivons un moment ecclésial formidable, marqué par la rencontre féconde entre
deux perspectives, celle de la famille et celle des jeunes, qui nous remplit de joie. Il y
a vraiment une heureuse coïncidence, non prévue mais effective, entre deux grands
moments synodaux de l’Église universelle: le “double synode” sur la famille, qui a
abouti à l’exhortation post-synodale Amoris laetitia, et sur le thème “Les jeunes, la
foi et le discernement vocationnel”, qui est encore en phase de préparation et qui se
tiendra en octobre 2018.
Tout cela atteste clairement que le sujet de notre congrès international - “Pastorale
des jeunes et famille” - est au cœur de l’Église et parmi ses préoccupations, en ce
début du troisième millénaire, et que la Congrégation salésienne est pleinement
en phase avec les chemins ecclésiaux quand elle affirme que «la pastorale de la
famille, à reconsidérer non seulement dans les contextes des paroisses ou de la
formation des adultes, mais aussi en étroite lien avec la pastorale des jeunes, est
un front apostolique émergeant, dont nous avons commencé à nous occuper»88.
Mon exposé s’inscrit spécifiquement dans l’optique du charisme salésien.
Il est important de déclarer d’emblée que notre charisme est et reste lié aux jeunes:
c’est pour cela que nous parlons de famille dans le cadre de la pastorale des jeunes et
dans une perspective de “pastorale des vocations des jeunes”, comme nous amène
88 Chapitre Général 27, n. 20.
126

13.8 Page 128

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à le faire le prochain synode. En y réfléchissant bien, c’est là une vérité sur la famille
qui appartient aussi au christianisme, car il met au centre de la famille la figure du
Fils, donc des enfants:
Bien qu’ayant accompli une révolution colossale, le
christianisme n’a pas modifié la sacralité, ancienne et
sauvage, de la famille, il s’est limité à la renverser. Il ne
niait pas la trinité composée de père, mère et fils, mais
se limitait à l’interpréter au sens inverse, c’est-à-dire fils,
mère et père. C’est ce qu’on appelle non pas la famille,
mais la Sainte Famille, car souvent, une fois renversées,
les choses deviennent sacrées89.
Mon exposé s’articulera autour de trois parties liées l’une à l’autre et interdépendantes.
La première partie aura pour tâche de montrer que “l’esprit de famille” est,
historiquement et pastoralement, le point générateur du charisme salésien
et la raison de son efficacité éducative et évangélisatrice depuis ses origines.
La deuxième partie considère la famille comme objet des soins spécifiques du
charisme salésien et cherche donc à capter la façon dont notre esprit prend
soin des jeunes dans une perspective vocationnelle, travaille avec une métho-
dologie familiale et s’occupe des familles dans une perspective charismatique.
La troisième et dernière partie veut considérer la famille come sujet original de la pas-
torale salésienne des jeunes, en montrant qu’elle peut être protagoniste, en commu-
nion avec d’autres sujets ecclésiaux, de l’éducation et de l’évangélisation des jeunes,
et en indiquant quels sont les domaines privilégiés de l’action de la famille dans le
cadre du charisme salésien.
1 UN CHARISME FAMILIAL
Il est évident et incontestable, d’un point de vue historique et pastoral, que
la maison de Don Bosco a été dès le début une “famille pour les jeunes sans
89 G.K. Chesterton, Eretici, Lindau, Torino 2010, 145.
127

13.9 Page 129

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
famille” et une “paroisse pour les jeunes sans paroisse”. Recréer un climat de
famille et une expérience authentique d’Église a été son action prioritaire au
Valdocco de la première heure.
Dans la tradition salésienne, toutes nos pensées et nos actions sont imprégnées
d’un style appelé “esprit de famille”, qui plonge ses racines dans Don Bosco
et dans l’expérience du Valdocco90. Il ne s’agit pas d’une idée partielle, qui ne
serait réservée qu’à une partie de l’œuvre ou à une époque spécifique, c’est un
style de vie qui enveloppe de l’intérieur tout l’être et l’agir concret et quotidien
de l’œuvre salésienne dans son ensemble. L’“esprit de famille” n’est donc pas
un élément accessoire de notre action éducative, mais plutôt une dimension
transversale de toute notre pastorale des jeunes.
L’identité de notre charisme reste claire: nous sommes “signes et porteurs de l’amour
de Dieu pour les jeunes” et nous offrons, au sein de nos maisons, une expérience
de famille à tous les jeunes qui y entrent et à tous ceux qui collaborent avec nous.
1.1 L’ORIGINE: L’“ESPRIT DE FAMILLE”
À l’origine du charisme salésien, il y a eu l’“esprit de famille”, au sens de climat
d’affection partagée et d’interaction intergénérationnelle et coresponsable. En
effet, l’oratoire du Valdocco fut
un véritable “atelier” où Don Bosco, d’autres prêtres,
laïcs, adultes, jeunes et quelques femmes, au-dessus
de toutes maman Margherita, vivent ce style original et
sympathique de prédilection pour les jeunes que l’on
appelle le « système préventif ». Ce système, d’abord
dans le Valdocco, puis à Mornese et dans d’autres lieux,
devient une véritable spiritualité, qui unit éducateurs et
jeunes sur un même chemin vers la sainteté. […] En faisant
mémoire des débuts du Valdocco, nous avons rencontré
non seulement le cœur pastoral de Don Bosco, mais aussi
sa capacité d’impliquer les personnes: grâce à l’apport
d’ecclésiastiques et de laïcs, l’église, les chambres, les
cours deviennent une réalité91.
90 Cf. A.J.Lenti, Don Bosco: storia e spirito. 1. Dai Becchi alla casa dell’Oratorio (1815-
1858), LAS, Roma 2017, 530-540.
91 Chapitre Général 24, n. 3.87.
128

13.10 Page 130

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Le modèle auquel s’inspire l’“esprit de famille” salésien est donc la vie de l’Ora-
toire du Valdocco, où Don Bosco vivait au milieu de ses jeunes et de ses collabo-
rateurs comme un père et une mère vivent avec leurs enfants. Il est intéressant
de lire la description que l’auteur de Mémoire biographique en fait:
L’Oratoire était à l’époque une vraie famille. […] Don
Bosco gouverna et dirigea l’Oratoire comme un père
régit sa propre famille, et les jeunes sentaient qu’il n’y
avait pas de différence entre l’Oratoire et leur maison
paternelle. […] On vivait dans l’Oratoire sans aucune
crainte, au contraire, avec beaucoup de paix et de joie.
On y respirait un air de famille qui donnait de la joie. Don
Bosco accordait aux jeunes toute la liberté qui n’était pas
dangereuse pour la discipline et pour la morale92.
C’est sur ce style que Don Bosco construit toutes ses maisons et la communauté
religieuse, car l’esprit de famille intéresse tous les aspects de la vie et de la mis-
sion salésiennes93.Aussi peut-on affirmer que le style familial a été la règle d’or
de l’Oratoire, parce qu’«au début de la fondation de l’Oratoire, la seule règle en
vigueur était celle qui lie naturellement les membres d’une famille les uns aux
autres. Cinq ans plus tard, des articles furent rédigés pour chaque chambrée,
dans lesquels étaient exposées les choses les plus nécessaires à observer pour
la bonne conduite morale, religieuse et laborieuse des élèves»94.
Cet esprit, dans le Valdocco des débuts, précède et fonde la Communauté
éducative-pastorale, la Congrégation salésienne et la Famille salésienne, qui ap-
paraissent justement comme de bons fruits. Je fais ici une affirmation très forte,
en établissant cet ordre non seulement temporel mais surtout qualitatif : Esprit
de famille Ò Communauté éducative- pastorale Ò Congrégation salésienne
Ò Famille salésienne ! Il suffit ici de réécouter l’article 16 de nos Constitutions:
Don Bosco voulait que dans ses lieux chacun se sente
“chez soi”. La maison salésienne devient une famille
quand l’affection est réciproque entre ses membres et
92 Cf. Memorie biografiche di Don Bosco III,353.360-361; IV,679; VI,592.
93 Ce thème apparaît de façon transversale tout au long des Constitutions
salésiennes : l’esprit de famille dans la communauté éducative (Const. 37.38.47),
dans la communauté religieuse (Const. 49.51.53.56), dans la pratique des conseils
évangéliques (Const. 61), dans l’autorité et dans l’obéissance (Const. 65), dans la
vie de chasteté (Const. 83) et dans la communauté de formation (Const. 103).
94 Cf. Memorie biografiche di Don Bosco IV,542.
129

14 Pages 131-140

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14.1 Page 131

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
que tous, confrères et jeunes, s’y sentent accueillis et
responsables du bien commun.
Dans un climat de confiance mutuelle et de pardon
quotidien, on éprouve le besoin de tout partager et les
rapports sont réglés bien moins par le recours aux lois
que par le mouvement même du cœur et de la foi.
Pareil témoignage suscite chez les jeunes le désir de
connaître et suivre la vocation salésienne.
De la description de la “maison salésienne ”, on peut se rendre compte dans
quelle mesure l’esprit de Don Bosco pénètre nos communautés à différents
niveaux : local, des inspectorats, mondial.
1.2 LA RÉALISATION: LA “FAMILLE SALÉSIENNE”
La “Famille salésienne” correspond aujourd’hui à ce vaste mouvement qui a à
cœur une vie pleine et abondante pour les jeunes générations. Le terme même
“famille” indique l’esprit et le style qui unit tous les membres qui sont appelés
au partage du charisme du Fondateur.
Relire intégralement la récente “Charte de l’identité charismatique de la Fa-
mille salésienne” du 31 janvier serait trop long, mais l’article 3 de ce document
précise que:
Le terme famille décrit le lien qui existe entre les
différents Groupes, bien qu’avec des intensités
différentes. Il ne traduit pas une simple affinité ou une
vague sympathie, mais il est l’expression institutionnelle
de la communion intérieure, charismatique et spirituelle;
c’est pourquoi il aide à préciser les différents niveaux
d’appartenance à la Famille salésienne.
Cette appartenance débouche sur un esprit commun qui
fonde la mission dont l’inspiration provient du charisme
de Don Bosco, tout en respectant les caractéristiques
propres et originales de chaque groupe. Cela exige un
sage discernement, qui peut conduire à la reconnaissance
officielle.
130

14.2 Page 132

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Une famille qui partage avant tout la passion apostolique de Don Bosco: être
source de vie pleine et abondante pour chaque jeune. Une mission à trois di-
mensions qui se complètent mutuellement:
1. Mission auprès des jeunes. Selon les intentions
précises de Don Bosco, les Groupes de la Famille
fondés par lui ont comme destinataires privilégiés
les jeunes pauvres, laissés à l’abandon, mis en péril
ou, en langage moderne, la jeunesse masculine et
féminine qui a le plus besoin d’aide en raison de
situations de pauvreté économique, de carence
affective, culturelle ou spirituelle.
2. Mission vers les milieux populaires. Éclairé par une
Lumière venue d’en haut, Don Bosco s’intéressa
aussi aux adultes, avec une préférence pour les
plus humbles et les plus pauvres, pour les milieux
populaires, le sous-prolétariat urbain, les immigrés,
les marginaux, en un mot, pour tous ceux qui
présentaient un plus grand besoin d’aide matérielle
et spirituelle. […] Une attention spéciale est donnée
à la famille, lieu principal d’humanisation destiné à
préparer les jeunes à l’amour et à l’accueil de la vie,
première école de la solidarité entre les personnes et
les peuples. Tous sont engagés à lui garantir la dignité
et la solidité pour qu’elle devienne, d’une manière de
plus en plus évidente, une petite “église domestique”.
3. Apostolat missionnaire ad gentes. Don Bosco
développa en lui l’idéal missionnaire et prit part d’une
manière concrète à l’œuvre missionnaire de l’Église
de son temps. Il voulut que la Société Salésienne
et l’Institut des Filles de Marie-Auxiliatrice fussent
intensément dévouées aux «missions»; et c’est
ainsi que se comportèrent les deux Congrégations
religieuses dès leurs origines, avec une extraordinaire
expansion qui les a rendues présentes dans tous les
continents95.
95 Cf. Charte de l’identité charismatique de la Famille salésienne, art. 16.
131

14.3 Page 133

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Une famille qui vit la mission dans l’optique de la communion et de la collabo-
ration, parce que
Don Bosco fit preuve, dans toute son action d’éducateur,
de pasteur et de fondateur, d’une grande capacité de
deviner les possibilités et les qualités de chacun, de
rendre coresponsables même les plus jeunes de ses
collaborateurs, d’harmoniser dans le travail apostolique
les compétences très diverses, de déterminer pour
chaque personne un travail en accord avec le caractère,
l’intelligence, la formation de celle-ci. Il fut sans cesse
conscient, dans le service éducatif et pastoral, de la
nécessité d’une charité qui porte à la coopération : il
était convaincu que l’Esprit Saint suscite les charismes
au profit de toute l’Église.
La communion entre les Groupes dans la et pour
la mission est en train de s’avérer de plus en plus
indispensable en ce qui concerne l’engagement éducatif
et missionnaire ; en effet, on perçoit comme urgente la
nécessité de coordonner les interventions, de proposer
différents modèles de vie chrétienne et de garantir la
mise en place de ministères complémentaires.
Ainsi, œuvrer ensemble intensifie l’efficacité du
témoignage, rend plus convaincante l’annonce de
l’Évangile, favorise une charité apostolique plus vive,
permet d’approfondir les traits caractéristiques de
chaque Groupe, tandis que cela manifeste et renforce
l’identité de la Famille dans la communion et dans la
mission96.
Enfin, une famille qui agit de façon coresponsable en poursuivant les objectifs
partagés, qui sont la passion et l’attention pour l’éducation dans le contexte
historique actuel; la méthode du Système préventif, que représente son expé-
rience spirituelle et éducative et qui est efficace grâce à un équilibre admirable
entre raison, religion et amour bienveillant; le partage de l’esprit salésien97.
96 Ivi, art. 19.
97 Cf. ivi, art. 21.
132

14.4 Page 134

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Même s’il n’est pas toujours facile de garder la réalité de la Famille salésienne
vivante, vive et vivable, la tension et le désir de vivre ensemble doivent vrai-
ment caractériser ce mouvement vaste et articulé voulu et créé par Don Bosco
lui-même, qui était profondément convaincu que, pour éduquer, il faut être
nombreux et partager les mêmes intention apostoliques.
1.3 LA REDÉCOUVERTE: LE CARACTÈRE
FAMILIAL DE L’ÉGLISE
Un des points les plus intéressants que l’Église a dégagés en se concentrant sur
le thème de la famille ces dernières années a été la redécouverte, à vrai dire peu
soulignée, du style de famille dans l’Église.
L’exhortation apostolique Amoris laetitia, au n. 87, définit l’Église en ces termes:
L’Église est une famille de familles, constamment
enrichie par la vie de toutes les Églises domestiques.
Par conséquent, “en vertu du sacrement du mariage,
chaque famille devient à tous les effets un bien pour
l’Église. Dans cette perspective, ce sera certainement un
don précieux, pour l’Église d’aujourd’hui, de considérer
également la réciprocité entre famille et Église : l’Église
est un bien pour la famille, la famille est un bien pour
l’Église. Il revient non seulement à la cellule familiale,
mais à la communauté chrétienne tout entière de veiller
au don sacramentel du Seigneur ”
On comprend ainsi l’unité, la réciprocité et la complémentarité entre famille et
Église qui, prises séparément, risquent de perdre quelque chose de leur identité
intime: d’une part, la famille sans l’Église risque certainement d’être un noyau
fermé et autoréférentiel, sans ouverture et incapable de se nourrir des amples
horizons de l’Église; de l’autre, l’Église sans la famille risque de devenir un milieu
bureaucratique et froid, un centre de distribution de “services religieux”, sans
dynamiques confidentielles, accueillantes et affectueuses, et de perdre ainsi son
trait générateur et maternel.
Dans le sillage de cette argumentation sur le caractère familial de l’Église, figure
génératrice de la foi, il est dit à propos de la paroisse, qui est la cellule vivante
de l’Église, ce qui suit:
133

14.5 Page 135

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
“C’est la paroisse qui offre la contribution principale à
la pastorale familiale. Elle est une famille de familles,
où les apports de petites communautés, associations
et mouvements ecclésiaux s’harmonisent”. En même
temps qu’une pastorale spécifiquement orientée vers
les familles, on sent le besoin d’“une formation plus
adéquate des prêtres, des diacres, des religieux et
des religieuses, des catéchistes et des autres agents
pastoraux”. Dans les réponses aux questionnaires
envoyés partout dans le monde, il a été souligné qu’il
manque souvent aux ministres ordonnés la formation
adéquate pour traiter les problèmes complexes actuels
des familles. De même, l’expérience de la vaste tradition
orientale des prêtres mariés pourrait être utile98.
Dire que l’Église et la paroisse sont “une famille de familles” est une affirma-
tion très forte, qui oriente sur les styles relationnels à adopter, les modèles
de formation à assumer, les parcours éducatifs à suivre et les qualités de nos
célébrations à appliquer!
Styles relationnels. Il nous dit, tout d’abord, que la famille est un élément qui sert
de souche à l’expérience de l’Église, qui est née et qui a grandi comme expérience
familiale déjà dans les années que Jésus a passées à Nazareth et qui s’est déve-
loppée depuis ses débuts en annonçant la bonne nouvelle de famille en famille.
Modèles de formation. Notre formation ne se base pas sur des modèles de
marketing d’entreprise qui cherche l’efficacité et l’efficience productive, mais
elle entre dans la logique d’une formation spirituelle qui touche les affects et
convertit le cœur, en s’appuyant sur les ressources qui nous viennent de la re-
lation avec le Dieu de l’alliance et de l’amour.
Parcours éducatifs. Ne nous contentons pas de “cours”, entrons plutôt dans la
logique des “parcours”, qui nous engage dans l’art difficile mais passionnant
de l’accompagnement des jeunes générations et des familles, qui ont besoin
de camarades de voyage capables de partager les peines et les joies d’un che-
minement.
Qualité des célébrations. La liturgie a sa part stratégique qui ne doit pas être
sous-estimée, car dans la liturgie se manifeste un style d’Église convoquée par
98 François, Amoris laetitia, n. 202.
134

14.6 Page 136

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Dieu pour être sa famille. À travers l’architecture des espaces sacrés, la qualité du
chant et la dignité de la célébration, on peut faire beaucoup pour exprimer cela!
Points fermes
a. La famille comme contexte éducatif: sa présence intergénérationnelle
et coresponsable sert de souche au charisme salésien et de paradigme
pour toute réalisation de celle-ci dans le temps et dans l’histoire;
b. L’Église sujet éducatif: la communion entre les divers états de vie dans
l’Église (laïque, familiale, religieuse et sacerdotale) doit être pensée
comme l’unique sujet éducatif adéquat;
c. L’Esprit de famille et la pastorale auprès des jeunes: pour nous, il est
déterminant de repenser la pastorale auprès des jeunes à partir de
l’esprit de famille, qui est le climat adéquat à l’éducation et à l’évan-
gélisation.
2LA PASTORALE SALÉSIENNE
DES JEUNES POUR LA FAMILLE
D’un point de vue salésien, nous ne voulons pas une “pastorale familiale” pa-
rallèle à la “pastorale des jeunes”. Nous ne demandons pas qu’à l’issue de ce
congrès international, qui concerne la Congrégation tout entière, un nouveau
bureau soit créé dans les inspectorats pour la pastorale de la famille, allant de
pair - ou en étant même en concurrence- avec celui de la pastorale des jeunes.
Nous sommes bien plus intéressés au fait que le climat de famille devienne ty-
pique de toute notre œuvre, que l’attention vocationnelle envers tous les jeunes
et une attention spéciale aux fragilités de la famille devienne une caractérisation
transversale de notre démarche éducative et pastorale.
Nous voyons donc comment la famille qui peut être objet indirect ou direct de
nos soins pastoraux.
135

14.7 Page 137

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
2.1 LA COMMUNAUTÉ ÉDUCATIVE PASTORALE:
RÉALISATION DE L’“ESPRIT DE FAMILLE”
Il faut tout d’abord parler ici de la Communauté éducative pastorale et de son
noyau animateur, car nous nous occupons de la famille avant tout en assumant
une méthode et un visage familial en vivant et en travaillant ensemble dans nos
œuvres éducatives et pastorales.
En tant que grande famille qui s’occupe de l’éducation et de l’évangélisation
des jeunes sur un territoire spécifique, la Communauté éducative-pastorale
est la réalisation aujourd’hui de cet esprit de famille qui a caractérisé l’origine
de notre charisme. Dans le Cadre de référence de la pastorale salésienne des
jeunes, publié récemment, elle est définie en ces termes:
ee communauté: parce qu’elle implique jeunes et
adultes, parents et éducateurs dans un climat de
famille où l’élément d’unité fondamental n’est pas
le travail ni l’efficacité, mais un ensemble de valeurs
vitales (éducatives, spirituelles, salésiennes...) qui
configurent une identité partagée et cordialement
voulue;
ee éducative: parce qu’elle place au centre de ses
projets, de ses relations ou organisations, le souci
de la promotion intégrale des jeunes, c’est-à-dire
la maturation de leurs potentialités sous tous
les aspects: physique, psychologique, culturel,
professionnel, social, transcendant;
ee pastorale: parce qu’elle s’ouvre à l’évangélisation,
chemine avec les jeunes vers le Christ et réalise une
expérience d’Église, où l’on vive avec les jeunes les
valeurs de la communion humaine et chrétienne avec
Dieu et avec les autres99.
En résumé, la Communauté éducative-pastorale est notre façon d’être Église
et de faire expérience concrète du charisme salésien: être et vivre comme une
grande famille qui agit en communion, partage et coresponsabilité, ayant à
cœur l’éducation et l’évangélisation des jeunes générations.
99 Dicastère pour la Pastorale des jeunes, Cadre de référence de la pastorale salésienne
des jeunes, Roma, 32014, 110.
136

14.8 Page 138

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La raison déterminante qui nous a menés dans cette direction est précisément
«la nouvelle saison que vit l’Église. Elle révèle une conscience aigüe d’être com-
munion avec Dieu et entre les hommes et prend la communion comme voie
principale pour réaliser le salut de l’homme»100. Cette affirmation est capitale
parce qu’elle rétablit les priorités de ce que nous faisons par rapport à comment
nous le faisons, en soulignant que la façon de cheminer est très révélatrice de
là où l’on veut arriver:
Le chemin n’a pas été bref. Le travail préconciliaire, la
réflexion du Concile, l’effort de réorganiser la vie ecclésiale
et la pastorale postconciliaire, la synthèse doctrinale et
la pratique développée au cours de ces années nous
conduisant vers le deuxième millénaire, les Synodes sur
les laïcs, sur les ministres ordonnés et sur la vie consacrée
et les exhortations apostoliques qui ont suivi, ont précisé
que les différentes vocations se complètent, s’enrichissent,
se coordonnent; et même, elles ne parviennent à avoir leur
identité originale que dans la référence mutuelle au sein
de la communion ecclésiale101.
Allons plus en profondeur. Si la Communauté éducative-pastorale est l’ensemble
de tous ceux qui habite la réalité salésienne, nous devons parvenir aussi à défi-
nir, pour ainsi dire, le noyau familial qui anime la grande famille. Nous parlons
du “noyau animateur”, c’est-à-dire d’un petit groupe de personnes qui a la
tâche spécifique de convoquer, motiver et impliquer tous les membres de la
Communauté éducative-pastorale. Ce noyau est la cheville ouvrière dans le
fonctionnement d’une œuvre et est ainsi défini:
Toutes les composantes de la CEP, SDB et les laïcs
participent à son animation, mais certains ont la tâche
spécifique de favoriser la contribution de tous, en
promouvant la responsabilité du plus grand nombre
possible des membres, en veillant à la qualité et à la
coordination et en ayant soin en particulier des niveaux
les plus déterminants pour l’identité salésienne et la
qualité éducative et évangélisatrice. Par leur témoignage
charismatique, ces personnes constituent le “noyau
animateur” de la CEP.
100 Actes du conseil général 363 (1998), I.3.
101 Ibid.
137

14.9 Page 139

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Dans la personne, bien qu’étant un petit organe par
rapport au reste du corps, le cœur est capable de faire
arriver le sang, donc la vie, à toutes les parties du corps, à
conditions que toutes les “valves” travaillent en synergie
dans ce sens. Ainsi, le noyau animateur est un groupe de
personnes composé de salésiens et de laïcs qui s’identifie
avec la mission, le système éducatif et la spiritualité
salésienne et assume solidairement la tâche de convoquer,
motiver, associer tous ceux qui s’intéressent à l’œuvre
pour former avec eux la communauté éducative et réaliser
le projet d’évangélisation et d’éducation des jeunes102.
La démarche qui part de la communion et qui l’assume comme forme fonda-
mentale pour la mission donne ainsi une place centrale à la “prophétie de fra-
ternité”, que nous considérons aujourd’hui comme la véritable force éducative
et évangélisatrice.
2.2 LA “PASTORALE DES VOCATIONS DES JEUNES”:
LA PASTORALE FAMILIALE DANS UNE OPTIQUE
PRÉVENTIVE
J’entre ici dans le vif du sujet de mon exposé.
Nous collaborons principalement à la pastorale familiale, dans l’optique charisma-
tique salésienne, en faisant de la pastorale des jeunes de façon correcte, cohérente
et clairvoyante. Nous sommes convaincus qu’une bonne pastorale des jeunes contri-
buera à la constitution de jeunes forts, solidaires et capables d’aimer. Ce sera la
condition fondamentale pour avoir des familles solides, fidèles et heureuses!
Le Document préparatoire pour le prochain Synode parle de “pastorale des
vocations des jeunes” à plusieurs reprises, en présentant le discernement voca-
tionnel comme une tâche spécifique du jeune âge103. Il nous demande, en fin
de compte, de qualifier sous le profil vocationnel toute la pastorale des jeunes et
d’étendre pastoralement les espaces de l’animation vocationnelle en embrassant
aussi la vocation familiale.
102 Cadre de référence pour la pastorale salésienne des jeunes, 117-118.
103 Cf. R. Sala, Pastorale giovanile vocazionale. L’invito sinodale a qualificare
vocazionalmente il nostro impegno educativo-pastorale in «Note di pastorale giovanile»
3 (2017) 2-4.
138

14.10 Page 140

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Partons d’une conviction fondamentale, c’est-à-dire que le mariage est une voca-
tion authentique et originale dans l’Église, et qu’il a donc quelque chose qui lui est
propre et qui est singulier par rapport aux autres appels vocationnels dans l’Église:
Le mariage est une vocation, en tant qu’il constitue une
réponse à l’appel spécifique à vivre l’amour conjugal
comme signe imparfait de l’amour entre le Christ et
l’Église. Par conséquent, la décision de se marier et de
fonder une famille doit être le fruit d’un discernement
vocationnel. […]Aussi bien la préparation immédiate que
l’accompagnement plus prolongé doivent assurer que
les fiancés ne voient pas le mariage comme la fin du
parcours, mais qu’ils assument le mariage comme une
vocation qui les lance vers l’avant, avec la décision ferme
et réaliste de traverser ensemble toutes les épreuves et
les moments difficiles104.
Récupérer plutôt avec conviction l’idée que, étant une vraie vocation qui apporte
aux autres états de vie chrétienne une richesse singulière, le mariage est un des
points fermes du chemin ecclésial de ces dernières années. Je dirais un point de non
retour. Dans ce sillage “vocationnel”, les deux derniers synodes sur la famille ont
parlé de préparation préalable, proche et immédiate au mariage en affirmant que
Les trois étapes indiquées par Familiaris consortio (cf.
66) doivent demeurer bien présentes à l’esprit : la
préparation préalable, qui passe à travers la transmission
de la foi et des valeurs chrétiennes au sein de sa famille,
la préparation proche, qui coïncide avec les itinéraires de
catéchèse et les expériences de formation vécues au sein
de la communauté ecclésiale, la préparation immédiate
au mariage, qui fait partie d’un parcours plus vaste et
qualifié par la dimension vocationnelle105.
Il est très intéressant de retenir ces trois points: la préparation “préalable”
semble être à la charge de la famille d’origine; celle “proche” semble être liée
à la communauté chrétienne, donc aux parcours de pastorale des jeunes; celle
“immédiate” devrait préparer les jeunes qui s’acheminent vers la célébration du
sacrement à un accueil “vocationnel” du mariage, en reconnaissant justement
104 François, Amoris laetitia, n. 72.211.
105 Synode sur la famille, Rapport final approuvé par les pères synodaux, n. 57.
139

15 Pages 141-150

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15.1 Page 141

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
que le «mariage chrétien ne peut pas se réduire à une tradition culturelle ou à
une simple convention juridique : c’est un véritable appel de Dieu qui exige un
discernement attentif, une prière constante et une maturation adéquate»106.
En effet, ces trois moments (préalable-proche-immédiat), liés les uns aux autres,
captent en un certain sens trois actions pastorales distinctes mais jamais sé-
parées, en les ramenant à des unités autour des personnes qui grandissent
(nouveau-nés, enfants, adolescents, jeunes, adultes): pastorale de la famille,
pastorale des jeunes et pastorale des vocations. Trop souvent nous les consi-
dérons comme trois pastorales séparées, mais en fait elles sont greffée l’une à
l’autre, se soutiennent mutuellement ou bien s’effondrent, elles s’alimentent
sans cesse comme des vases communicants, en grandissant et en diminuant
de manière directement proportionnelle: en travaillant bien dans une direction,
on ne fait que qualifier tous les autres domaines. D’un point de vue préalable,
donc originaire
Il existe un consensus unanime pour réaffirmer que
la première école d’éducation est la famille et que la
communauté chrétienne se positionne comme soutien et
intégration de cette mission irremplaçable de formation.
Nous estimons qu’il est nécessaire d’identifier des espaces
et des temps de rencontre pour encourager la formation
des parents et le partage d’expériences entre les familles. Il
est important que les parents soient impliqués activement
dans les parcours de préparation aux sacrements de
l’initiation chrétienne, en qualité de premiers éducateurs
et témoins de la foi pour leurs enfants107.
D’un point de vue proche, une pastorale des jeunes qui - sous forme excessi-
vement autoréférentielle - ne serait pas intrinsèquement liée à celle familiale et
qui agirait et envisagerait ses parcours de façon séparée par rapport à ceux de
la pastorale familiale n’est même pas concevable:
La pastorale des jeunes est sans aucun doute un milieu
spécifique, mais qui non seulement touche la pastorale
des vocations spécifique au sacerdoce et à la consécration,
mais qui doit aussi prendre en considération la pastorale
familiale. Et ce, pour deux raisons: parce que les jeunes
106 Ibid.
107 Ibid. n. 67.
140

15.2 Page 142

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eux-mêmes sont insérés dans une famille, et parce que
beaucoup d’entre eux fonderont leur propre famille.
Malheureusement, une spécialisation excessive a conduit
au développement de “deux mondes” - celui du jeune et
celui de la famille. Il faut récupérer l’unité108.
Enfin, nous nous posons la question, d’un point de vue immédiat, de savoir
quel rôle et quelle tâche envisager pour une pastorale des jeunes et de la famille
capable de redécouvrir de plus en plus la dimension vocationnelle de la vie
chrétienne. C’est justement l’ouverture vocationnelle qui devient discernement
et préparation à la vie vécue selon l’Évangile dans les différents états de vie:
sacerdotal, consacré, conjugal. Il me semble que le rapport final du Synode est
très clair et qu’il nous indique une direction bien précise:
Il apparaît donc nécessaire de développer les sujets de
formation dans les parcours préconjugaux, de sorte qu’ils
deviennent des parcours d’éducation à la foi et à l’amour,
intégrés au cheminement de l’initiation chrétienne. Dans
cette optique, il est nécessaire de rappeler l’importance
des vertus, parmi lesquelles la chasteté, condition
précieuse pour la croissance authentique de l’amour
interpersonnel. Ce parcours de formation devrait revêtir
l’aspect d’un cheminement orienté vers le discernement
de la vocation personnelle et de celle du couple, en
favorisant une meilleure synergie entre les différents
domaines pastoraux. Les parcours de préparation au
mariage doivent également être proposés par des couples
mariés en mesure d’accompagner les futurs époux avant
les noces et durant les premières années de vie conjugale,
en mettant en valeur ainsi la ministérialité conjugale.
La mise en valeur pastorale des relations personnelles
favorisera l’ouverture progressive des esprits et des cœurs
à la plénitude du plan de Dieu.109.
Le domaine de la préparation au mariage est unifiant et doit donner à
réfléchir à la pastorale des vocations, qui ne peut pas se contenter d’un
108 Duarte da Cuhna (Secrétaire général du Conseil des Conférences épiscopales
européennes), La pastorale giovanile in Europa in un momento di nuova
evangelizzazione, relazione al XII Convegno Nazionale di Pastorale Giovanile della
CEI, Roma, 10-13 ottobre 2011 (cfr. http://giovani.chiesacattolica.it).
109 Synode sur la famille, Rapport final approuvé par les pères synodaux, 58.
141

15.3 Page 143

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
service vocationnel limité aux vocations de “consécration spéciale”, comme
à la pastorale des jeunes, qui ne peut pas songer à s’occuper d’une masse
informe de jeunes sans une attention aux choix vocationnels spécifiques en
sortie.
Dans ce sens, les parcours devraient traverser trois niveaux de profondeur : des
cours dans l’optique des compétences, qui voient comme protagonistes l’avo-
cat, le psychologue, le prêtre, le médecin, le conciliateur, nous sommes passés
aux cours dans l’optique relationnelle, qui place au centre la relation de couple,
les réseaux, la parentalité, la gestion du conflit et l’éducation des enfants. Mais
nous ne sommes pas encore arrivés aux parcours dans l’optique vocationnelle,
qui placent au centre le don de l’appel, le besoin de la foi et du sacrement,
l’amour et la responsabilité.
Au fond, ce qui apparaît fondamental, c’est reconnaître que le point précis sur
lequel s’appuyer pour envisager une nouvelle pastorale est un lien fort avec la
famille, aussi bien en entrée qu’en sortie.
En entrée, parce que la pastorale des jeunes reçoit ses sujets à des âges de
la vie qui précèdent la jeunesse, c’est-à-dire la petite enfance, l’enfance et
l’adolescence. Dans les deux premiers temps, le protagoniste pratiquement
unique est la famille et les relations primaires, et le troisième temps marque
généralement la fissure et la contestation de la vie familiale. En sortie, parce
que les sujets qui terminent leur passage du jeune âge sont généralement
appelés à vivre leur vocation chrétienne à travers la création d’une famille
à eux. Il est donc normal de penser qu’une des tâches fondamentales de la
pastorale des jeunes est de les rendre capables d’assumer la responsabilité de
la vie adulte, notamment sous sa forme spécifique et privilégiée qui est celle
de la responsabilité familiale. Pour cela, l’animation vocationnelle entre aussi
de plein droit dans notre réflexion.
2.3 LA PASTORALE SALÉSIENNE POUR LA FAMILLE:
UN SIGNE DES TEMPS
Or, d’un point de vue charismatique, le besoin se fait sentir de se concentrer
de façon spécifique sur la famille, car nos jeunes vivent la pauvreté sous dif-
férentes formes (matérielle, culturelle, morale, spirituelle), mais dans certains
cas ils vivent aussi une grande “pauvreté familiale”. Le charisme agit aussi sur
ce plan, en déployant une véritable “pastorale familiale” spécifique, tout en
privilégiant la forme préventive, «aujourd’hui, plus important qu’une pastorale
142

15.4 Page 144

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des échecs est l’effort pastoral pour consolider les mariages et prévenir ainsi
les ruptures»110.
Sur ces thèmes, Benoît XVI avait déjà éclairé le chemin avec quelques indica-
tions. En rencontrant les membres du Chapitre Général XXVI, le 31 mars 2008,
avec sa lucidité habituelle, il s’exprimait ainsi sur notre engagement pastoral
pour la famille:
Dans l’éducation des jeunes, il est extrêmement
important que la famille soit un sujet actif. Celle-ci
est souvent en difficulté pour affronter les défis de
l’éducation; très souvent elle est incapable d’offrir sa
contribution spécifique, ou bien elle est absente. La
prédilection et l’engagement en faveur des jeunes, qui
sont une caractéristique du charisme de Don Bosco,
doivent se traduire en un même engagement pour
l’implication et la formation des familles. Votre pastorale
des jeunes doit donc s’ouvrir de manière décidée à la
pastorale familiale. S’occuper des familles n’est pas
soustraire des forces au travail pour les jeunes, mais
au contraire le rendre plus durable et plus efficace.
Je vous encourage donc à approfondir les formes de
cet engagement, sur lequel vous êtes déjà allés de
l’avant: cela se révélera également au bénéfice de
l’éducation et de l’évangélisation des jeunes.
Dans le document final du Chapitre Général XXVI, parmi les nouvelles frontières,
la famille est un des trois domaines privilégiés avec la communication sociale et
l’Europe. Insérés entre les “jeunes pauvres ” et la recherche de “nouveaux modèles
gestionnaires”, ces trois engagements apparaissent déterminants pour l’avenir111.
Toujours est-il que l’Église dans son ensemble a estimé de devoir s’appuyer
davantage sur le thème de la famille plutôt que sur celui des jeunes: le choix
est licite, c’est même un devoir, car en fin de compte il ne fait pas du tort aux
jeunes mais crée les conditions pour une éducation durable et substantielle, en
jetant les bases pour un renouvellement de la société dans son ensemble. Et ce,
malgré la période critique que vit la famille:
110 Amoris laetitia, n. 307.
111 Même si sur la famille la première partie du n. 99 (appel de Dieu) et du n. 122
(situation) offraient plus une orientation que des propositions concrètes.
143

15.5 Page 145

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
La famille traverse une crise culturelle profonde, comme
toutes les communautés et les liens sociaux. Dans le cas
de la famille, la fragilité des liens devient particulièrement
grave parce qu’il s’agit de la cellule fondamentale de la
société, du lieu où l’on apprend à vivre ensemble dans
la différence et à appartenir aux autres et où les parents
transmettent la foi aux enfants. […] L’individualisme
postmoderne et mondialisé favorise un style de vie qui
affaiblit le développement et la stabilité des liens entre
les personnes, et qui dénature les liens familiaux. L’action
pastorale doit montrer encore mieux que la relation avec
notre Père exige et encourage une communion qui guérit,
promeut et renforce les liens112.
L’attention que nous dirigeons à la famille trouve tout son sens là: c’est juste-
ment parce qu’elle est un sujet fragile et éprouvé qu’il faut plus d’attention et
de soins pastoraux.
Un des caractères propres à notre charisme est celui missionnaire: nous sommes
appelés à devenir de plus en plus sensibles au fait que «aujourd’hui, la pastorale
familiale doit être fondamentalement missionnaire, en sortie, de proximité, au
lieu de se limiter à être une usine de cours auxquels peu de personnes prennent
part»113. Proximité pour nous signifie rencontrer les familles dans la situation et
dans la condition où elles se trouvent réellement, en essayant d’accompagner
avec patience et prudence leurs chemins tortueux, d’être présents avec intel-
ligence et sagesse à l’heure du discernement et de ne pas les abandonner à
l’heure des difficultés et des souffrances.
Il est donc nécessaire, à chaque passage de notre mission, d’avoir un regard
privilégié et attentif pour la famille, aussi bien dans le cadre proprement cha-
rismatique, c’est-à-dire quand nous sommes appelés à avoir une attention par-
ticulière pour les familles de provenance, à travers la rencontre, la formation,
l’accompagnement et le soutien, que quand nous nous occupons, toujours
selon le charisme, d’activités pastorales plus larges, par exemple celle des pa-
roisses confiées à la Congrégation: là, la préparation immédiate au mariage,
l’accompagnement des jeunes couples, le soutien et l’intégration de couples
ou individus en difficulté sont pour nous les domaines d’action spécifique et
privilégiée auxquels il ne nous est pas permis de nous soustraire.
112 François, Evangelii gaudium, n. 66.67.
113 François, Amoris laetitia, n. 230.
144

15.6 Page 146

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Points fermes
a. La Communauté éducative-pastorale: vivre et travailler ensemble,
suivant une démarche faite de communion, de partage et de cores-
ponsabilité, c’est notre “prophétie de fraternité” à l’œuvre;
b. La pastorale des vocations des jeunes: assumer une large perspective
vocationnelle dans la pastorale des jeunes, ce n’est plus pour nous
une option, mais une nécessité historique, ecclésiale et charismatique;
c. La pastorale familiale: la “pauvreté familiale” de nos jeunes doit être
affrontée même directement, par une pastorale familiale guidée par
le système préventif, fait de “raison, religion et amour bienveillant”.
LA FAMILLE
3 CORESPONSABLE DE LA
MISSION SALÉSIENNE
Le chemin ecclésial de ces dernières années nous mène à penser que la plate-
forme baptismale est le point d’accès pour être missionnaires et évangélisateurs.
Cellule originaire et expression authentique de l’Église, le “sujet famille” ne peut
donc être écarté de cette logique, au contraire, il est appelé avec enthousiasme
à en faire partie.
Il est évident que la famille n’est pas un sujet isolé - de même que les autres
états de vie chrétienne ne devraient pas l’être - mais qu’il fait partie du sujet
éducatif ecclésial et participe, par ses spécificités, à un style de coresponsabilité.
Aussi est-il logique de penser qu’il existe même dans le charisme salésien un
espace spécifique pour la famille, sujet de l’action éducative et évangélisatrice
à l’endroit des jeunes générations.
3.1 QUELLES SPÉCIFICITÉS ? LE PROPRE DE LA FAMILLE
Posons-nous tout d’abord la question: quel est le propre de la famille? Où réside son
originalité? Quelle est sa particularité par rapport à d’autres sujets civils ou ecclésiaux?
145

15.7 Page 147

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Je réponds à ces questions en relisant certains points d’Amoris laetitia et en
offrant trois grandes affirmations, qui résument les trois chapitres qui sont le
plus force de proposition dans tout le document en ce qui concerne la vocation
spécifique de la famille: les chapitres quatre, cinq et sept.
Le premier caractère propre à la famille, c’est la vocation à l’amour. Le quatrième
chapitre tout entier affirme en termes clairs que la famille a la tâche de montrer
à tous ce qu’est l’amour et comment il fat le vivre dans la vie de tous les jours.
Le choix d’employer l’hymne à la charité de saint Paul - que Don Bosco utilise
toujours pour exprimer l’essence de son système éducatif! - comme référent
privilégié pour exprimer le caractère concret de l’amour, en le conjuguant à
travers des attitudes quotidiennes, est presque une demande au Seigneur de
nous donner non seulement notre pain quotidien, mais aussi l’amour quotidien.
Pour comprendre l’évangile de la famille, il faut s’arrêter pour parler de l’amour:
Tout ce qui a été dit ne suffit pas à manifester l’évangile
du mariage et de la famille si nous ne nous arrêtons pas
spécialement pour parler de l’amour. En effet, nous ne
pourrions pas encourager un chemin de fidélité et de
don réciproque si nous ne stimulions pas la croissance,
la consolidation et l’approfondissement de l’amour
conjugal et familial. De fait, la grâce du sacrement du
mariage est destinée avant tout à «perfectionner l’amour
des conjoints»
Ici aussi il s’avère que « quand j’aurais la plénitude de la
foi, une foi à transporter les montagnes, si je n’ai pas la
charité je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes
biens en aumônes, quand je livrerais mon corps aux
flammes, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien
» (1Co 13, 2-3). Mais le mot “amour’’, l’un des plus utilisés,
semble souvent défiguré114.
Deuxièmement, le propre de la famille, c’est sa vocation génératrice. À ce thème
est consacré le chapitre qui suit, et qui ne fait qu’un avec le précédent, celui
sur l’amour. En effet, amour et génération relève du même verbe, car «l’amour
donne toujours vie»115. L’amour est toujours et absolument le lieu de la fécondi-
114 Ibid., n. 89.
115 Ibid., n. 165.
146

15.8 Page 148

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té et de la génération: c’est la configuration biologique même de l’homme et
de la femme qui exprime la prédisposition originaire à donner la vie.
Aucune autre vocation dans l’Église est génératrice de la façon dont l’est la
famille, et les autres formes de génération, par exemple la fécondité spirituelle,
ont comme référent privilégié la famille. En Marie, ces aspects sont pleinement
unis: concevoir dans la foi et concevoir dans la chair en Elle, exception fonda-
trice, ne sont qu’un.
Tout cela place au centre de la réflexion le lien génétique et l’unité dynamique
entre chair et esprit, entre amour et sexualité, entre corps et affects. Autant
de thèmes absolument primordiaux à notre époque : il suffit de penser à ladite
question du “genre”, qui coupe avec une totale superficialité tout lien entre
corporéité objective et perception subjective de soi, en revenant aux canons
du cartésianisme le plus grossier qui considère le corps comme une simple res
extensa, matière indifférenciée dans les mains d’un présumé créateur de soi!
Pensons plutôt au thème de la grossesse, au sens de faire physiquement et
spirituellement place à l’autre qui souhaite venir parmi nous, où le corps de la
femme exprime au mieux sa singularité féminine. Ou bien le thème des familles
ouvertes et solidaires vis-à-vis de la vie fragile et en péril, à travers l’adoption
ou le placement en famille d’accueil; ou au thème de la filialité comme étant
originaire de l’humain en tant que tel, sur lequel l’exhortation apostolique ré-
fléchit en ces termes:
Il ne fait du bien à personne de perdre la conscience d’être
enfant. Dans chaque personne « même si quelqu’un
devient adulte, ou âgé, même s’il devient parent, s’il
occupe un poste à responsabilité, au fond l’identité de
l’enfant demeure. Nous sommes tous des enfants. Et cela
nous renvoie toujours au fait que nous ne nous sommes
pas donné la vie nous-mêmes mais nous l’avons reçue.
Le grand don de la vie est le premier cadeau que nous
avons reçu »116.
Le troisième aspect singulier de la famille est sa vocation éducative. Le septième
chapitre parle de ce thème en affirmant que la famille est le sujet privilégié et
premier de l’éducation des enfants. Ce n’est ni l’Église, ni l’État, ni l’école le lieu
originaire de l’éducation, c’est la famille, qui ne peut pas déléguer l’éducation
116 Ibid., n. 188.
147

15.9 Page 149

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
des enfants et qui est simplement aidée par d’autres sujets ecclésiaux et civils
dans sa propre tâche, car «la famille est la première école des valeurs, où on
apprend l’utilisation correcte de la liberté»117.
Le travail de l’exhortation dans le cadre de l’éducation est celui de pousser
les parents à sortir de la logique de la “délégation” ou de la “remise” de ses
propres enfants à des « agences de l’éducation » qui s’occupent de leur crois-
sance et de leur éducation indépendamment des dynamiques familiales, en se
réappropriant de sa tâche éducative:
Les Pères ont voulu aussi insister sur le fait que l’«un
des défis fondamentaux auquel doivent faire face les
familles d’aujourd’hui est à coup sûr celui de l’éducation,
rendue plus exigeante et complexe en raison de la
situation culturelle actuelle et de la grande influence des
médias». «L’Église joue un rôle précieux de soutien aux
familles, en partant de l’initiation chrétienne, à travers
des communautés accueillantes». Mais il me semble
très important de rappeler que l’éducation intégrale
des enfants est à la fois un «grave devoir» et un «droit
primordial» des parents. Cela ne constitue pas seulement
une charge ou un poids, mais c’est aussi un droit essentiel
et irremplaçable qu’ils sont appelés à défendre et dont
personne ne devrait prétendre les priver. L’État offre un
service éducatif de manière subsidiaire, en accompagnant
la responsabilité que les parents ne sauraient déléguer
; ils ont le droit de pouvoir choisir librement le genre
d’éducation - accessible et de qualité - qu’ils veulent
donner à leurs enfants selon leurs convictions. L’école
ne se substitue pas aux parents mais leur vient en aide.
C’est un principe de base : «Toutes les autres personnes
qui prennent part au processus éducatif ne peuvent agir
qu’au nom des parents, avec leur consentement et même,
dans une certaine mesure, parce qu’ils en ont été chargés
par eux ». Mais «une fracture s’est ouverte entre famille
et société, entre famille et école, le pacte éducatif s’est
aujourd’hui rompu et ainsi, l’alliance éducative de la
société avec la famille est entrée en crise»118.
117 IIbid., n. 274.
118 Ibid., n. 84.
148

15.10 Page 150

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On insiste donc que le propre de la famille est l’accompagnement patient à chaque
instant de l’éducation des enfants, quel que soit l’âge de la vie où ils sont: bébés,
petits enfants, enfants, préadolescents, adolescents, jeunes, adultes et âgés! Par des
attentions et des techniques différentes, certes mais toujours responsables des dif-
férentes dimensions de vie: veiller à la croissance morale, à travers une formation
éthique des enfants par une « vie vertueuse (qui), par conséquent, construit la liberté,
la fortifie et l’éduque,»119; faire croître à travers des sanctions, des corrections et des
stimulations dosées par une saine pédagogie du bon sens et une confiance patiente;
accompagner à travers une éducation sexuelle prudente et sage, qui ne peut être
bien comprise «que dans le cadre d’une éducation à l’amour, au don de soi réci-
proque.»120; et enfin, ce qui n’est pas moins important, à travers une transmission de
la foi authentique et engagée, ce qui reste la tâche primaire de la famille chrétienne,
qui ne peut pas songer à être remplacée par des agents ecclésiaux qui de fait ne
peuvent que renforcer l’éducation religieuse en famille, et jamais la remplacer:
L’éducation des enfants doit être caractérisée par un
cheminement de transmission de la foi, rendu difficile par
le style de vie actuel, les horaires de travail, la complexité
du monde contemporain où beaucoup vont à un rythme
frénétique pour pouvoir survivre. Toutefois, la famille doit
continuer d’être le lieu où l’on enseigne à percevoir les raisons
et la beauté de la foi, à prier et à servir le prochain. Cela
commence par le baptême, où, comme disait saint Augustin,
les mères qui conduisent leurs enfants «contribuent au saint
enfantement». Ensuite, commence le cheminement de la
croissance de cette vie nouvelle. La foi est un don de Dieu
reçu au baptême, et elle n’est pas le résultat d’une action
humaine ; cependant les parents sont des instruments de
Dieu pour sa maturation et son développement.121
3.2 QUELS APPORTS? QUELQUES
DOMAINES PRIVILÉGIÉS
Si l’amour, l’engendrement et l’éducation sont le propre et la vocation de la
famille, ils seront en toute logique les apports spécifiques de la famille pour
enrichir la Communauté éducative-pastorale et son noyau animateur.
119 Ibid., n. 267.
120 Ibid., n. 280.
121 Ibid., n. 287.
149

16 Pages 151-160

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16.1 Page 151

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
En effet, à ce jour, nous n’avons pas beaucoup traité, ni approfondi comme il
faut, les bonnes “contaminations” qui sont possibles entre charisme salésien
et famille.
Il s’agit, en synthèse, d’entrelacer avec sagesse et créativité les quatre piliers
du charisme salésien, que le critère de l’Oratoire résume si bien - maison qui
accueille, paroisse qui évangélise, école qui prépare à la vie et cour pour ren-
contrer les amis122 - avec les trois domaines propres à la famille - l’amour, l’en-
gendrement, l’éducation.
Le noyau animateur de la Communauté éducative-pastorale compte souvent
des personnes qui sont mariées mais qui ne participent pratiquement jamais en
couple, c’est-à-dire en tant que noyau familial, alors que cet aspect-là pourrait
être mis en valeur aux niveaux local, des inspectorats, voire mondial. C’est un
moyen concret de rendre visible la plénitude de la communion ecclésiale, où
la présence et la communion de tous les états de vie du chrétien constituent
l’Église.
Il faut sans ambages développer l’idée selon laquelle certaines familles peuvent
entrer dans une dynamique apostolique, en faisant un véritable discernement
au sujet de leur propre rôle au sein d’un charisme éducatif- pastoral comme
celui salésien. Les familles ne seront pas toutes appelées à le faire, mais même
s’il n’y en a que quelques-unes, elles pourraient vraiment être un signe petit
mais clair de cette unité dynamique entre la famille et le charisme salésien.
Certains inspectorats salésiens ont vécu ces dernières années et vivent encore
un véritable discernement pastoral pour approfondir la question d’un point de
vue théorique et pratique.
Beaucoup de choses peuvent naître de là, des choses si différentes et créatives
dans chaque milieu, parce que l’œuvre pastorale n’est jamais une simple «
répétition », c’est toujours une création, ou le fruit de cette «imagination de la
charité » qui devrait caractériser toute œuvre ecclésiale. L’argument de «l’in-
térêt pastoral», compris non pas au sens marchand, mais au sens substantiel,
devenir central: que vaut-il mieux faire ici et maintenant pour rendre visible la
contribution de la famille et de sa spiritualité au charisme salésien, marqué par
la préférence pour les jeunes?
De mon point de vue, je suggère trois exemples prioritaires parmi les nombreux
disponibles et possibles: l’éducation affective dans les groupes de jeunesse et
122 Cf. Cadre de référence de la pastorale salésienne des jeunes, 126-131.
150

16.2 Page 152

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apostoliques; la présence de familles animatrices d’autres familles, en parti-
culier dans les paroisses et dans la formation des éducateurs; la présence de
familles avec les consacrés dans l’animation vocationnelle, au niveau local et
des inspectorats.
Sur le premier domaine, je souligne l’apport stratégique des familles dans le cadre de
l’éducation à l’amour : éducation affective, éducation à l’amour et au don réciproque.
Faire entrer les jeunes dans la logique de l’amour, au sens de se dévouer à l’autre, est
certainement une spécificité qu’un couple a à offrir à l’Église et aux jeunes.
Pensez à la dynamique vertueuse de la présence du masculin et du féminin, qui
apporte d’énormes richesses pour la triple dimensions de l’amour, de l’engen-
drement et de l’éducation. En particulier, la complémentarité entre le registre
maternel et celui paternel est sans aucun doute nécessaire pour une bonne édu-
cation, qui nécessite l’accompagnement maternel et la transmission paternelle.
Pensez simplement à comment les passages d’une étape à l’autre qui carac-
térisent la vie familiale, et qui sont un chemin pour se donner de plus en plus,
peuvent devenir des dynamiques éducatives pour les adolescents et les jeunes:
Le parcours implique de passer par diverses étapes qui
invitent à se donner généreusement : de l’impact des débuts
caractérisé par une attraction nettement sensible, on passe
au besoin de l’autre, perçu comme une partie de sa propre
vie. De là, on passe au plaisir de l’appartenance mutuelle,
ensuite à la compréhension de la vie entière comme un
projet à deux, à la capacité de mettre le bonheur de l’autre
au-dessus de ses propres besoins, et à la joie de voir son
propre couple comme un bien pour la société. La maturation
de l’amour implique aussi d’apprendre à “négocier’’. Ce n’est
pas une attitude intéressée ou un jeu de type commercial,
mais en définitive un exercice de l’amour mutuel, car cette
négociation est un mélange d’offrandes réciproques et de
renoncements pour le bien de la famille. À chaque nouvelle
étape de la vie matrimoniale, il faut s’asseoir pour renégocier
les accords, de manière qu’il n’y ait ni vainqueurs ni perdants
mais que les deux gagnent. Dans le foyer, les décisions ne
se prennent pas unilatéralement, et les deux partagent la
responsabilité de la famille, cependant chaque foyer est
unique et chaque synthèse matrimoniale est différente123.
123 François, Amoris laetitia, n. 220.
151

16.3 Page 153

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Dans ce premier noyau d’engagement spécifique de la famille, je souligne aussi
la présence et la nécessité de familles accueillantes pour les enfants, les ado-
lescentes et les jeunes. Des familles qui participent de la mission salésienne en
accueillant les jeunes dans leur maison: à travers l’adoption, la prise en charge
temporaire ou définitive, la coresponsabilité vers des réalités salésiennes qui
prennent soin des jeunes sans famille, par exemple la collaboration concrète
avec les foyers. C’est une façon réelle de participer à la mission salésienne.
Sur le deuxième domaine, celui qui est lié à l’engagement des couples pour l’ani-
mation des groupes de familles, je souligne le nécessité d’affranchir la famille de la
famille de la garde cléricale qui, comme nous le savons, est toujours un jeu entre
deux fautes: le « cléricalisme » est toujours le fruit de ceux qui veulent être trop
protagonistes (le prêtre ou le religieux) et de ceux qui se laisser aller demeurant
dans une identité passive de «destinataire» (les laïcs et les familles). Les groupes
de familles qui demandent sans cesse la présence du ministre ordonné ou de la
personne consacrée pour la formation risque de mortifier la nature apostolique
de la famille et d’entrer dans un rythme qui rend passif, qui n’est bénéfique ni
pour la vie des prêtres, ni pour la place de protagoniste de la famille. Bref, il faut
des familles qui s’engagent à travailler pour les familles!
Pour cela, il faut que les couples mariés, l’inspectorat et la réalité locale prennent
l’initiative: penser à la formation des agents/formateurs qui les qualifient pour
travailler dans les familles; penser aux éducateurs de groupe non seulement
comme des individus, mais aussi comme «couple»; favoriser la croissance des
groupes de familles, qui se forment autour de la Parole et de la spiritualité sa-
lésienne, pour être le noyau des autres familles.
La présence de la famille peut être un don pour la formation des animateurs et
des éducateurs: dans la conviction que la communion entre les conjoints est le
sujet éducatif dans le cadre de la famille, il y a beaucoup à dire, justement au
niveau des époux, sur les stratégies communes d’éducation et d’évangélisation
des enfants en vue de la formation intégrale des jeunes qui s’engagent pour
les jeunes.
Enfin un troisième domaine, qui est à mon avis plus orienté vers le discernement
vocationnel, est celui qui est lié aux expériences de spiritualité salésienne aux
niveaux des inspectorats et local, où il est important de montrer la sortie voca-
tionnelle complète de la pastorale des jeunes. Songez au bonheur qu’offre la
proximité entre familles, personnes consacrées et ministres ordonnés quand les
jeunes vivent le travail de discernement vocationnel: la coprésence de la virgi-
nité pour le Royaume et de la fécondité humaine montre différentes formes de
152

16.4 Page 154

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l’amour qui ne sont pas en concurrence entre elles, qui vivent d’une fécondité
authentique mais différente, aussi bien spirituelle que physique.
En ce sens, je vois deux problèmes à résoudre: le premier est celui de penser
la pastorale des jeunes comme pastorale sans fin, c’est-à-dire sans une sortie
vocationnelle claire et consciente. Alors que la pastorale des jeunes, tâche liée
au charisme, c’est bien qu’elle commence, mais surtout qu’elle finisse! Nous
travaillons pour générer des adultes dans la foi et dans la vie, et c’est pour cela
que nous aidons les jeunes à se confronter avec des personnes qui ont atteint
une maturité vocationnelle aux différents états de vie chrétienne. Le deuxième
problème est celui d’une animation vocationnelle concentrée uniquement sur
lesdites vocations “de consécration spéciale”, c’est-à-dire à la vie religieuse et au
sacerdoce. Ces vocations ont certainement leur propre spécificité, qui demande
un soin et une attention particulière, mais qui ne doit pas être conçue comme
une forme exclusive et excluante. Il faut la voir plutôt dans une dynamique
vocationnelle intégrale et intégrée, sans quoi l’animation vocationnelle devient
une “pastorale du bonsaï”, au lieu d’être le point d’arrivée pour le discernement
vocationnel qui incombe à chaque jeune:
Comment vivre la bonne nouvelle de l’Évangile et
répondre à l’appel que le Seigneur adresse à tous ceux
dont il va à la rencontre : à travers le mariage, le ministère
ordonné, la vie consacrée ? Et quel est le domaine où il
peut faire fructifier ses talents : la vie professionnelle,
le volontariat, le service des plus petits, l’engagement
politique ?124
3.3 QUELLE FORMATION? CHEMINS POUR
LA MISSION SALÉSIENNE
Le dernier point que j’entends traiter est, sous certains aspects, le plus délicat,
et parfois le plus faible: celui de la formation, car pour réaliser tout ce qui a été
dit ces jours-ci, il faut lancer des processus vertueux de formation pour tous et
pour chacun.
L’improvisation engendre tant de malheurs, dans tous les domaines et dans
toutes les directions. Aujourd’hui, il y a un besoin constant de formation conti-
124 Cf. Synode des évêques - XV Assemblée Générale Ordinaire, Les jeunes, la foi et le
discernement vocationnel. Document préparatoire et questionnaire, II,2.
153

16.5 Page 155

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
nue et de capacité permanente d’apprentissage. Cette formation ne concerne
pas uniquement les familles, bien sûr mais aussi les consacrés et les ministres
ordonnés.
Tout d’abord, il y a une véritable réforme à mettre en œuvre pour tous, une vrai
conversion: assimiler le style de la communion, les dynamiques du partage et l’art
de la coresponsabilité. Nous en parlons beaucoup, mais nous sommes encore bien
loin de là où nous devrions être. Estimer toutes les vocations au sein de l’Église,
recevoir avec joie l’apport de chacune d’entre elles pour le bien des jeunes, vivre
dans la logique de l’échange permanent de dons, rivaliser dans l’estime que cha-
cun a pour l’autre, ce sont autant de buts qu’il faut encore atteindre.
Aujourd’hui, il est pour nous de la plus haute importance vivre une spiritualité
de communion ou, comme l’a dit notre Recteur majeur dans ses dernières
interventions, une prophétie de fraternité: consacrés, laïcs, familles et jeunes
ensemble dans une coresponsabilité apostolique réelle. Il s’agit de faire émerger
un style relationnel bien précis. Quand je parle de “style”, j’entends quelque
chose de bien précis: il indique la façon concrète dont les forces et les formes -
dans un cadre personnel, communautaire, institutionnel - se fondent dans une
unité vivante, en donnant vie à un écosystème réellement praticable.
Au Chapitre Général XXIV, qui s’est déroulé en 1996 et qui a traité la question
du lien entre salésiens et laïcs, par rapport à l’esprit et à la mission salésienne,
on parlait d’une façon à mon avis prophétique de spiritualité de la relation et
d’esprit de famille à examiner, cultiver et faire mûrir. Trois articles sont, à mon
avis, très actuels à propos des conditions de renouvellement de notre façon de
vivre et opérer. Ils me paraissent en quelque sorte trois phares. Je les cite parce
qu’il me semble qu’ils sont très éloquents et clairs:
[91] Don Bosco homme de relation
Le premier don que Don Bosco fit aux siens fut celui
d’une relation humaine sereine et accueillante. La
maîtrise de soi lui permet de se donner avec une
extraordinaire efficacité et de donner, graduellement, à
sa propre relation, un contenu pastoral et sacramentel. La
qualité de la rencontre éducative reste au sommet de ses
pensées. « Que tous ceux avec qui tu parles deviennent
tes amis », suggéra-t-il, et « être ami de Don Bosco »
signifie tout à Valdocco: engagement spirituel, bonheur
intérieur, collaboration éducative, joie familiale. Il est
154

16.6 Page 156

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convaincu que l’esprit salésien « doit animer et guider
nos actions et tout notre discours ». Il le dit avec force
dans sa lettre à don Cagliero et à don Costamagna en
août 1885: « Que le Système préventif soit vraiment à
nous. (...) Charité, patience, douceur (...) que ce soit
valable pour les salésiens entre eux, entre les élèves et les
autres, externes ou internes ». « Tache de te faire aimer »,
murmure-t-il à Don Rua, leur laissant quasi un testament
et leur indiquant le secret de l’art du Bon Pasteur. Don
Bosco consigne, donc, au terme de la vie, comme une
conviction profonde et un héritage précieux, l’intuition
recueillie dans le rêve des 9 ans. Et, tout en privilégiant
les « vertus relationnelles » - comme pivots du dialogue
éducatif et de la collaboration opérative - Don Bosco se
montre excellent disciple de Saint François de Sales.
[92] Un besoin des hommes d’aujourd’hui
Aujourd’hui, l’on déplore une absence de relation et la
solitude fait plus peur que la mort, surtout aux jeunes
et mêmes aux aînés. Les sciences humaines décrivent
l’homme comme un être en relation. Déjà dès le sein
maternel, il est imbu de relations. Une relation positive
le construit et le rend heureux, une relation négative
le déprime et le détruit. En tout cas, la relation est au
cœur de tout approche éducative, de tout effort de
collaboration, de la sérénité familiale tout comme de
l’efficacité d’une communauté éducative pastorale. « Il
faut se faire frère des hommes dans l’attente du fait
même de vouloir être pasteurs, pères et maîtres. Le climat
de dialogue, l’amitié, et surtout le service ». (Paul VI)
[93] La réponse salésienne: l’amour bienveillant
Nous sommes convaincus qu’en écoutant les laïcs
et les jeunes il y a un grand désir de rapport. Il y a
dans la Congrégation, de nombreuses expériences
qui fondent l’espérance de pouvoir croître dans une
pareille direction, en exprimant en plénitude - avec les
laïcs et principalement envers eux - les richesses de
l’amour bienveillant salésien et l’esprit de famille qui en
155

16.7 Page 157

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
découle. Il risque de se dégrader en un simple instrument
technique, captatif et ainsi manipuler la personnalité
de l’autre, jeune ou adulte. Ainsi doit-il être rempli de
la charité jusqu’à sa transformation en une expression
d’authentique spiritualité relationnelle. Elle en est le
fruit et signe, cette chasteté sereine si chère à Don Bosco,
qui régit l’équilibre affectif et la fidélité oblative. Ainsi
revigorée et purifiée, la relation éducative s’exprime dans
la rencontre personnelle, construit une ambiance de
formation stimulante, encourage l’itinéraire du groupe,
accompagne la maturation vocationnelle.
En ce qui concerne les compétences personnelles, je pense que certaines at-
titudes sont admirablement résumées par le CG 24 au n. 103, en vue de la
construction de la Communauté éducative-pastorale:
Nous estimons qu’il est important de cultiver, dans ces
itinéraires, certaines attitudes:
ee une prise de conscience attentive de nos
comportements en termes de relations et de
communication,
ee la patience de l’écoute et la disponibilité à faire
place à l’autre,
ee le choix de faire confiance et de donner de
l’espoir,
ee la disponibilité à entrer dans la logique de
l’échange de dons,
ee la prompte disponibilité à faire le premier pas et
à accueillir toujours la bonté,
ee l’exercice de la discipline quotidienne qui
valorise l’être ensemble,
ee la prompte disponibilité à la réconciliation.
Travailler ensemble dans un style coresponsable nous appelle à des conversions
pastorales déterminantes: passer du “faire pour les jeunes” au “faire avec les
jeunes ”; passer des “évènements séparés” à une “pastorale du quotidien”;
passer de la “convocation de masse” à l’“accompagnement responsable”; pas-
ser du “on a toujours fait cela” à “penser ensemble selon l’Évangile”; passer de
la “coresponsabilité exécutive” à la “coresponsabilité dans l’élaboration des pro-
jets”; passer de l’“acceptation” des laïcs et des familles à leur “mise en valeur”.
156

16.8 Page 158

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À partir d’une formation qui permet avant tout de travailler ensemble, en dé-
veloppant la grâce d’être un “vaste mouvement” avec beaucoup de dons qui
doivent être partagés, des exigences spécifiques surgissent, typiques de notre
charisme éducatif et évangélisateur.
Il y a certainement besoin de formation sur notre méthode éducative: le système
préventif - fait de raison, de religion et d’amour bienveillant - reste pour nous la
référence pour pouvoir vivre une expérience spirituelle et éducative dans chacune
de nos réalités125. À l’intérieur, nous trouvons de grands piliers de la spiritualité
salésienne des jeunes, bien identifiée dès le Chapitre Général XXIII de 1990:
1. Spiritualité du quotidien. Le quotidien s’inspirant de Jésus
de Nazareth est le lieu où le jeune reconnaît la présence
très active de Dieu et vit sa réalisation personnelle.
2. Spiritualité de la joie et de l’optimisme. Le quotidien
doit être vécu dans la joie et dans l’optimisme, sans
renoncer pour cela à l’engagement et à la responsabilité.
3. Spiritualité de l’amitié avec le Seigneur Jésus. Le
quotidien est recréé par le Christ de la Pâques qui
donne les raisons de l’espérance et introduit à une
vie qui trouve en Lui la plénitude de sens.
4. Spiritualité de communion ecclésiale. Le quotidien est
vécu dans l’Église, milieu naturel pour la croissance
dans la foi à travers les sacrements. Dans l’Église,
nous trouvons Marie, première croyante, qui précède,
accompagne, inspire.
5. Spiritualité de service responsable. Le quotidien est
remis aux jeunes par un service généreux, ordinaire
et extraordinaire126.
Il est nécessaire d’assurer une formation spécifique sur la pastorale des jeunes, qui
est notre mission spécifique, et ses cinq domaines d’action - promotion humaine,
annonce explicite, formation morale de la conscience, coresponsabilité apostolique
et accompagnement vocationnel - doivent être pris sérieusement en considération
et approfondis par des projets systématiques127.
125 Cf. Cadre de référence de la pastorale salésienne des jeunes, 75-103.
126 Chapitre Général 23, n. 161. Cf. Cadre de référence de la pastorale salésienne des
jeunes, 93-99.
127 Permettez-moi de renvoyer à R. Sala (con A. Bozzolo, R. Carelli e P. Zini - Prefazione
di G. Mari e postfazione di S. Currò), Pastorale giovanile 1. Evangelizzazione ed
educazione dei giovani. Un percorso teorico-pratico, LAS, Roma 2017, 333-398.
157

16.9 Page 159

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Enfin, il existe aussi une formation spécifique sur la pastorale familiale: la for-
mation en vue de la préparation au mariage des jeunes, en vue de l’accompa-
gnement des jeunes couples et de groupes de famille, en vue de l’intégration de
couples en situation de difficulté. Il existe à ce propos une littérature immense et
une pléiade de propositions ecclésiales sur chaque continent, nation et diocèse.
Points fermes
a. Le propre de la famille: nous sommes appelés à reconnaître avec
gratitude ce qui est spécifique et caractéristique de la famille et qui
n’appartient pas à d’autres états de vie;
b. L’apport de la famille: dans le cadre du charisme salésien, nous
sommes appelés à mettre en valeur le propre de la famille pour l’édu-
cation et l’évangélisation des jeunes générations;
c. La formation nécessaire: pour sortir de l’improvisation et de l’incom-
pétence, nous sommes appelés à nous former avec les familles selon
notre charisme salésien.
CONCLUSION
En vous remerciant tous et chacun d’entre vous pour votre attention et votre
patience, je vous laisse, comme conclusion opérationnelle, trois simples ques-
tions, qui se réfèrent chacune à une des trois parties de mon exposé.
Un charisme familial. De quelle façon, dans nos réalités salésiennes, cher-
chons-nous à réaliser l’“esprit de famille”, ce climat apte à favoriser l’émer-
gence d’un contexte familial pour l’éducation, le seul en mesure de proposer à
nouveau le milieu pastoral typique de nos origines charismatiques?
La pastorale salésienne des jeunes pour la famille. Comment nous engageons-nous
avec conviction dans une véritable “pastorale des vocations des jeunes” qui implique
tous les jeunes qui fréquentent nos maisons, en ayant aussi une attention particulière
pour leur famille de provenance, à travers un accompagnement adéquat?
La famille coresponsable de la mission salésienne. De quelle façon et dans quels
milieux mettons-nous en valeur l’apport spécifique de la famille pour l’efficacité
de la mission salésienne de nos inspectorats et de nos réalités locales et quels
chemins de formation avons-nous entrepris pour nous qualifier dans cette tâche?
158

16.10 Page 160

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RÉFLEXIONS
RÉGIONALES
AFRICA & MADAGASCAR
ANGLOPHONE GROUP
1. A charism of the family. Rediscovering family spirit is essential if we
are to reclaim the pastoral atmosphere of our founding charism. In
our Salesian realities, how do we make “family spirit”, which is the
necessary context for our style of education, a lived reality?
MMSharing our charism with young people and laity and other
interested individuals and groups is one of the ways we must
rediscover our family spirit.
MMWe need to explore ways of balancing professionalism in our
institution with relationship with young people, families and
all our collaborators. Less talk, more actions.
MMNeed to improve relationship and collaboration with all the
members of the Salesian family.
MMUrgent need to heed to the call to Return to Don Bosco and
to young people by being present with the young people, not
only in the classrooms but especially at the playground.
MMRediscovering the family spirit is also inculcating in each of us
the same passion that drove Don Bosco.
MMWe need to understand what Salesian Spirit means; but most
importantly, the emphasis should be on the ownership of
the mission and sense of co-responsibility in planning and
ownership of the mission of Don Bosco.
MMThe animating nucleus in our Centres should not necessarily be
Salesians, but the joint planning and activities of the Salesians
and the collaborators.
MMThere is need to orient everyone who is interested in joining
the Salesian family so that the insertion becomes concrete and
committed.
MMNeed to rediscover Table-Fellowship as an integral part of the
159

17 Pages 161-170

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17.1 Page 161

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Salesian spirit. This is highlighted especially in the Salesian
festivities and celebrations, especially in the oratories and
schools.
MMPlanning together as EPC for the mission in a systematic
way and concluding with table fellowship. Secondly, shared
responsibilities in the missions, we should not plan as EPC and
implement as SDBs.
2. Salesian Youth ministry for the family. What commitments are we
making to build a genuine “vocational youth ministry” that involves
all the young who come to our houses, including the necessary
accompaniment to their families of origin?
MMImitation of Don Bosco whose approach was vocational
proposals made to young people, usually in an informal way.
however, there is need to have an orgnised and systematic
programmes that allows the young to reflect on and envision
what they want to be.
MMStrengthen and structure Career Guidance Offices within all
our sectors and institutions in such a way that they will be
more structured to meet the needs of young people in career
and vocational choices.
MMThere is need to create processes that complement
programmes and activities that are tailored to assist the young
people to follow their vocations. One of the processes is one-
on-one dialogue with the young in a personal and friendly
way.
MMGroup accompaniment: in many of our institutions, we
have groups with young of like minds. Our closeness and
accompaniment can go a long way to assist them in vocational
choices.
MM3. The family as co-responsible for the Salesian mission. How
and in what areas of our work are we recognizing the specific
contribution that families can bring so that our Salesian
mission may become more effective at the local and provincial
levels? What formative itineraries have we undertaken to
better prepare ourselves to do this?
MMThe team of vocation animation need to henceforth collaborate
with lay people in planning and implementing their formative
plans and activities.
MMWorking with parents in our schools (PTA) and oratories helps
us to understand the background of the children that come to
our schools and centres and their challenges.
160

17.2 Page 162

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MMWhenever we invite the parents of the boys who are with us,
we need to invite both of them so that they will show to their
children through their presence the beauty of love.
MMInvite role model parents from time to time to share with
young people the ups and downs and beauty and joys of
marriage and family life as a way of inculcating culture of
openness on family and sexuality issues in our environment.
MMAs Salesians, we need to be courageous to let families and
groups to know where we need their help, especially in
catechesis, leading people to Jesus and helping the faithful to
appreciate the scripture.
MMReflections and discussions on Amoris Laetitia in many of
our communities are steps we take to prepare ourselves
to understand the role of the family and the need for our
collaboration for greater impact in our mission.
AFRICA – MADAGASCAR
GROUPE FRANCOPHONE
COMMENT NOUS NOUS ENGAGEONS DANS UNE VRAIE PASTORALE
VOCATIONNELLE DES JEUNES
eePrendre progressivement conscience que la vocation est large et
susciter les vocations dans tous les secteurs de nos œuvres (vocation
matrimoniale et religieuse et choix de vie).
eeFaire de la famille un grand collaborateur: fréquenter les familles des
candidats à la vie salésienne ou les parents des confrères.
eeImpliquer toute la communauté éducative et pastorale dans
l´accompagnement des vocations et des familles.
eePromouvoir et accompagner la famille salésienne.
eePrésenter la pastorale vocationnelle comme partie intégrante de la
pastorale des jeunes. Toute pastorale des jeunes est vocationnelle.
eeImpliquer les parents dans l´animation des activés pastorales.
eeMettre en place des itinéraires de formation ou des plans de formation
pour accompagner les familles.
eeOrganiser des rencontres des familles avec les jeunes en recherche,
ou soigner là où cela se fait déjà.
161

17.3 Page 163

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
eeProfiter de nos plateformes de communication pour promouvoir la
vocation en général.
eeQue chaque animateur ait son groupe de référence.
eeS´intéresser pour la situation des jeunes et de leurs familles.
eePréparer les parents pour qu´ils accompagnent leurs enfants dans leur
décision vocationnelle.
eeEviter de présenter la vocation matrimoniale comme un échec.
eePromouvoir les écoles de mariage à base d´itinéraires.
eeMettre l´accent sur la quatrième dimension du PEPS dans nos secteurs.
eeOuvrir nos maisons à toutes les personnes.
eeApprendre à connaitre les familles et les impliquer progressivement
dans nos œuvres.
INTERAMÉRICA 1
Carisma familiar:
Entre las Inspectorías se identifican algunas estrategias para fortalecer, favorecer
este espíritu de familia, entre las cuales:
1. El proyecto de Formación Conjunta, Proyecto Laicos o Proyecto Segla-
res. La capacitación de laicos y salesianos en salesianidad se identifica
como una de las estrategias más fuertes.
2. Los diversos encuentros, retiros, celebraciones que se realizan como
iniciativas, algunas inspectoriales y otras locales, para fortalecer y
favorecer este espíritu de familia. Algunas estrategias locales sencillas
ayudan a este ejercicio.
3. Algunos proyectos inspectoriales o locales PEPS, propugnan por el
fortalecimiento de este rasgo carismático.
Sin embargo se descubre la necesidad de seguir trabajando por salesianizar aún
más las Inspectorías y obras; pero también algunas circunstancias han permitido
identificar la existencia de este rasgo: terremoto en Haití, huracán en Puerto
Rico, son algunos ejemplos. Se constata que la presencia de directores o núcleos
“ANIMADORES”, garantizan - fortalecen un espíritu de familia.
162

17.4 Page 164

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INTERAMÉRICA 2
La pastoral juvenil salesiana para la familia. ¿Cómo nos estamos comprometien-
do en una verdadera y propia “pastoral juvenil vocacional” que implique a todos
los jóvenes que frecuentan nuestras casas, asegurando una atención especial a
las familias de las que provienen, por medio de un adecuado acompañamiento?
eeEs importante ubicar que el paso por este congreso va a significar un
“antes y un después”. Es evidente que hay inspectorías que están
“más delante que otras”, algunas que el tema está asumido inspec-
torialmente y en otras no.
eeEn algunos lugares ya no se habla de pastoral vocacional, sino de la
dimensión vocacional de la pastoral juvenil.
eeSeguir asumiendo y profundizando el CRPJ ya que va en la línea de
la transversalidad de la cuestión vocacional.
eeEl carisma ya tiene todos los elementos necesarios para dar unidad
a la pastoral juvenil, familiar y vocacional. Es necesario recuperarlos,
profundizarlos, ponerlos en practica.
eeLo que nos falta es sistematizar, hacer evidente, resaltar… experien-
cias que ya tenemos.
eeDesde el PEPSAL bien hecho, tomando en cuenta a todos en una real
y efectiva representación de la CEP.
eeImplicación de personas… cualificar y respetar funciones.
Desafíos que emergen del Congreso para tomar en cuenta en la Inspectoría:
eeLa familia como sujeto de evangelización y de la Pastoral Juvenil.
Poner a la familia en el corazón de la PJ, no son dos pastorales en
paralelo.
eeContinuidad con los procesos pastorales, hacer enlace entre el MJS
y las familias.
eeLa familia llevarla al corazón de la PJ, decisión motivada no solamente
por la gestión, sino liderar esta idea y plantear estrategias. Gestión
hacer cosas, liderar llevar adelante estrategias.
eeOrganizar un encuentro con los coordinadores de pastoral (salesianos
y laicos) de la inspectoría para replicar los contenidos y las reflexiones.
eeSocializar la experiencia para poner a todos en contexto.
eeCrear una escuela de formación de familias, a nivel inspectorial.
eeEn las inspectorías donde no está muy consiente el tema familia en la
163

17.5 Page 165

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
PJ o no está organizada a nivel inspectorial. Dependiendo del punto
de partida donde nos encontramos.
eeTrabajo como Familia Salesiana
eeAsegurar que se introduzca en el lenguaje pastoral….
eeIntegrarlas a los proyectos pastorales: POI. PEPSI.
eeSi queremos llevar a la familia al corazón de la pastoral, debemos ha-
cerlo bien, apoyarnos de las ciencias humanas, la profesionalización,
para enriquecer las propuestas.
eeRevalorar la noción de CEP (donde se supone hay familias), el mismo
PEPSI, las dimensiones de la PJ… en definitiva el carisma salesiano
desde el criterio oratoriano, desde el espíritu de familia.
eeComunicar nuestra experiencia de familia, de espíritu de familia.
eeFamilia Salesiana. (en ocasiones trabajamos disfuncionalmente…)
AMÉRICA CONE SUL - CISBRASIL
Um carisma familiar. De que modo, em nossas realidades salesianas, procuramos
realizar o “espírito de família” como clima adequado que favorece o surgimento
do contexto familiar de educação, o único grau para propor o ambiente pastoral
típico das nossas origens carismáticas?
eeConstruindo uma ideia adequada de “casa” com identidade
salesiana, sobretudo para os educandos.
eeUma “casa salesiana” realmente aberta: seja pela disponibilidade dos
SDB seja pela disponibilidade física dos espaços das obras.
eeUtilizando o indicativo do Sistema Preventivo de sempre valorizar
o bom e o esperançoso da vida dos jovens e das famílias, sem
desconsiderar o que precisa ser melhorado.
eeEnxergando o “todo” da acolhida e do acompanhamento dos jovens
e das famílias feito pelas obras salesianas.
eeValorizando as ações próprias do “espírito de família” - tanto com
os educadores e educandos quanto com as famílias - que cria o
ambiente educativo próprio do trabalho salesiano: lúdico, esportivo,
cultural, celebrativo, etc.
A Pastoral Juvenil Salesiana para a família. Como é que estamos nos empenhan-
do com convicção numa verdadeira e própria “Pastoral Juvenil Vocacional” que
164

17.6 Page 166

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envolva todos os jovens que frequentam as nossas casas, tendo também uma
atenção especial à sua família de proveniência, através de um acompanhamento
adequado?
eeCrescendo na consciência de que somos “Família Salesiana” tanto
no que diz respeito à formação quanto nas ações organizadas em
conjunto voltadas para a acolhida/acompanhamento dos jovens e
das famílias.
eeJá existem trabalhos pontuais envolvendo SDB e leigas/leigos no
atendimento dos jovens e das famílias... mas dificilmente organizados
em forma de processo.
eePerder o receio de entender a Pastoral Juvenil também como
Vocacional: criar e/ou reforçar uma “cultura vocacional”.
eeOrganização e trabalho das Comissões de Pastoral Juvenil Salesiana
(inspetoriais e regionais) e dos Conselhos Nacionais da AJS/MJS (locais
e inspetoriais).
A família corresponsável da missão salesiana. De que modo e em que âmbitos
estamos valorizando o contributo específico da família para a eficácia da missão
salesiana nas nossas Inspetorias e nas nossas realidades locais?
eeVencendo a barreira ideológica de que “envolver a família na CEP”
significa apenas convidá-la para participar de reuniões e encontros.
eeValorizando os grupos laicais, sobretudo da Família Salesiana, no seu
carisma e na sua missão.
eeAbrindo espaços para o envolvimento e a participação das famílias,
sobretudo na CEP e no Conselho da CEP.
E que caminhos de formação desenvolvemos para nos qualificarmos nesta
tarefa?
eePor enquanto os “caminhos” se reduzem: à reunião de pais de obras;
a alguns retiros (sobretudo retiros da Família Salesiana); ao incentivo à
participação em grupos (pastorais e movimentos) de casais; a algumas
palestras na área da educação e da família, etc.
eeNecessidade de conscientização de que ainda há um longo caminho
a ser percorrido: converter a mente e o coração dos SDB e da Família
Salesiana para a causa dos jovens e das famílias; aproximar as famílias
das obras salesianas; trabalhar juntos (sobretudo como Família
Salesiana) e de modo projetual (com orientação e acompanhamento
inspetorial) e processual (entendendo a família primeiro como
165

17.7 Page 167

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
“objeto” e depois como “sujeito” da ação); constituir atividades
dentro de processos (pastoral de processos e não tanto de eventos);
etc.
AMERICA CONO SUR - SEPSUR
LA FAMILIA EN LA PROPUESTA PASTORAL SALESIANA.
a) Un carisma familiar.
Notamos que tenemos un buen trabajo sobre este tema con los jóvenes de
nuestros ambientes pero nos falta crear espacios para favorecer el clima de
familia con docentes y padres.
Hay muchas actividades en nuestras obras que son significativas y que ayudan
al clima de familia y sentido de pertenencia : retiros, jornadas institucionales,
celebraciones, encuentros, etc.
Es significativo el clima de familia que se ha generado a partir de promover
instancias de pequeñas comunidades dentro de instituciones grandes, ellos
permitió un conocimiento mutuo, colaboración, fraternidad…
El clima de familia es posible cuando logramos trabajar corresponsablemente
entre salesianos, laicos y otros miembros de la FS.
Notamos que espontáneamente generamos un clima de familia y confianza,
los alumnos, animadores, padres entre otros se siente bien porque estamos a la
mano somos cercanos… lo que a veces no logramos es dar paso a la generación
de la CEP, del trabajo compartido y proyectado, de integrar esta experiencia
fraterna y cordial dentro de un proceso.
b) La pastoral juvenil salesiana para la familia.
Existe en ARS una experiencia donde el aspirantado busca ser un centro voca-
cional para los jóvenes en la diversidad de vocaciones.
En la universidad de Chile se pudo incorporar un espacio para que los estu-
166

17.8 Page 168

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diantes puedan pensar su profesión desde la perspectiva del proyecto de vida.
En el equipo de pastoral juvenil de ARN se generaron instancias para reflexionar
sobre la dimensión vocacional del carisma y sumar esta reflexión -de la vocación
como punto de partida y de llegada de toda acción pastoral- en todos los sec-
tores de animación (MJS, escuelas, CFP, parroquias, directivos, etc.) tratando de
dejar de lado la concepción de vocación reducida a la vida religiosa y sacerdotal.
En ARN tuvieron un buena experiencia en generar una comunidad de jóvenes
para reflexionar sobre el propio proyecto de vida con un itinerario accesible y
significativo de ello surgieron muchas vocaciones para los sscc y para los sdb.
c) La familia corresponsable de la misión salesiana.
Reconocemos que todavía nuestros proyectos y acciones pastorales comprenden
a la familia como objeto, destinatarios pasivos. El encuentro nos está ayudando
a revisar nuestras prácticas para poder dar paso a las familias como sujetos
activos de la misión.
Los laicos deben hacer camino, acompañado por la comunidad religiosa, para
empoderarse en los procesos de animación y gobierno de las obras salesianas.
Conversión pastoral para evitar el clericalismo muchas veces arraigado no solo
en los religiosos sino también en los laicos.
En algunas inspectorías hay laicos que asumieron roles de animación de las
obras enriqueciendo la reflexión y la acción pastoral desde su experiencia de
vivir el carisma y la misión como padres.
EAST ASIA - OCEANIA 1
The family is co-responsible for the Salesian mission. In our parish ministry,
how and where are we recognizing the specific contribution that families can
bring so that our Salesian mission may become more effective at the local and
provincial levels? What formative itineraries have we undertaken (or can we
undertake) to better prepare ourselves to do this?
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17.9 Page 169

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Lay empowerment is a trend in the Church. We can form the young to be
apostles to the family. We can go beyond the structure of the family, involving
not only the parents but also the grandparents in the formation of the youth.
We need to involve the whole family in youth ministry, because it is in the family
that we foster that vocation to love. If the young person does not feel loved
in the family, then it would be more difficult to receive that from elsewhere.
Constant communication can be done, even daily, between the parents and
their children (in some settings, through the Students’ Handbook).
We can and should involve the parents in planning our pastoral ministry with
young people. This may not be easy because one problem is that sometimes, the
parents themselves are hands off in relation to our work. We should therefore
involve them even from the planning stage of our apostolate.
The parents should be aware of our charism, of the uniqueness of Salesian
Youth Ministry, what distinguishes it from other ways of doing youth ministry.
There is a value in talking about Youth Ministry and Family in the Provincial level.
There is a need to form all Salesians in the specific aspect of Family Ministry.
Our works indeed should focus on the family and the Province can make the
courses available for the Salesians and the lay people. Someone who belongs
to the Province Youth Ministry Team should focus on Family Ministry.
A charism of the family. Rediscovering family spirit is essential if we are to
reclaim the pastoral atmosphere of our founding charism, in our salesian
realities, how do we make “family spirit”, which is the necessary context for
our style of education, a lived reality?
Settings with boarding schools have an advantage in instilling the Family Spirit.
For students who come only during the day, this becomes more difficult. Time
is indeed a factor in our contact with young people.
Family Spirit should be a mark of the Educative Pastoral Community. This is
sometimes misunderstood: professionalism is sometimes sacrificed in the name
of family spirit, or vice versa. However, these can actually go together: we are
close together as a family, but we have a vision and a mission. Family Spirit in
our ministry is built through structures, feasts, and activities. The way liturgies
and assemblies are conducted in our settings may facilitate growth in Family
Spirit. There is a whole range of ways in which Family Spirit may be inculcated.
Family Spirit should begin with the Salesians and this should be imbibed in
168

17.10 Page 170

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formation. We should make our communities embody Family Spirit, for conflicts
in communities are discernible by lay people.
Family Spirit flows onto our lay mission partners. Even in works managed by lay
people. Since these lay people in our settings have been constantly immersed
in them, there may even be instances when Family Spirit is stronger than when
there were Salesians! Even the language helps: Oratories, instead of classrooms,
the word in the ear, etc.
Salesian Youth Ministry for the Family. What commitments are we making to
build a genuine “vocational youth ministry” that involves all the young who
come to our houses, including the necessary accompaniment of their families
of origin?
FOCUS ON VOCATION MINISTRY
The focus of our education in the olden times was for young people to excel so
that they would have a good future. Today, there is more emphasis on making
life choices, about who they are and what they feel about things. This is actually
vocational youth ministry. We see this in how students look at their careers,
which is something positive, rather than just advising them about their career.
STRENGTHEN EXISTING GOOD PRACTICES
We carry on with the good practices that we are already doing: retreats,
initiation programs, good morning/good night talks, the word in the ear, religion
classes, etc. These are practices that we can maximize and that we should
preserve. Our commitment then goes with the line that we need not reinvent
the wheel.
PLAN!
There should be regular planning, as for example, goal setting at the beginning
of the year.
CONTACT WITH FAMILIES
The Salesians or lay educators or youth ministers can visit the families of the
young people so as to get to know them better. This is one way of knowing
and reaching the peripheries. This can also be done by the formators to those
who are in initial formation.
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18 Pages 171-180

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18.1 Page 171

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
EAST ASIA - OCEANIA 2
A. In our salesian realities, how do we make family spirit, which is the necessary
context for our style of education, a lived reality?
eeLiving out loving-kindness in our places of apostolate is one way
of making family spirit a lived reality. This means we need to have
physical presence among the Young and be patient with them.
eeThe rector as the main animator of the EPC should have a fatherly
character in order to inspire the EPC to live as a family.
eeSometimes generational gap becomes a challenge to family spirit
becoming a lived reality. Therefore, an ongoing formation for salesians
is needed in order to strengthen community life.
eeGood fraternal life of the Salesian community is a good witnessing to
the lived reality of family spirit. Hence, the Salesians are encouraged
to live in harmony and unity because every Salesian community is the
animating nucleus of the EPC.
eeIn the wider reality of the Salesian Family, the family spirit becomes
a lived reality through recollection together and celebrating Salesian
feast days together.
B. What commitments are we making to build a genuine vocational youth
ministry that involves all the young who come to our houses, including the
necessary accompaniment to their families?
eeTo involve families of the young people as active subject of our youth
ministry. There is a need to establsih continuous dialogue between
the Salesians and the families of the young people.
eeTo establish friendship with families, particularly in promoting the
sense of permanent commitmment.
eeTo draw up formation plan for adult in order to be more committed
in the self-giving for accompanying the youth.
eeEmpowering lay people with formation in order to take part in the
vocational youth ministry particularly in accompanying the youth.
C. How and in what areas of our work are we recognizing the specific
contribution that families can bring so that our Salesian mission may become
more effective at the local and provincial level? What formative intineraries have
we undertaken to better prepare ourselves to do this?
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18.2 Page 172

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eeInvolving families as members of the EPC.
eeA consistent studies and reflection on families.
eeWorking together co-respinsibly by valuing lay people’s presence and
contribution in our ministry for the young people.
SOUTH ASIA 1
1. Rediscovery of the Salesian charism – family Spirit
eeThere is a family spirit permeating in our institutions.
eeYounger Salesians seem to be losing the Saleisan spirit – family spirit.
MMIn some provinces – the fraternal spirit is less visible. There are
divisions, suspicion, distrust and lack of cooperation. Confreres
are jealous about each other.
MMEthnic issues, caste differences, etc., block family spirit.
MMThere is lack of adequate human formation with regard to
ability to dialogue, to give fraternal correction and to receive
correction.
MMUnity and fraternal love is sine qua non for bringing about.
2. Vocational guidance in our works
eeParents meet in the schools.
eeCatechism classes, Sunday Catechism.
eeParents-teachers meeting with regard to the children.
eeSelf-help groups are used to teach about life.
eeCareer guidance, vocation camps and visits of the family.
eeCommunity(neigbourhood, officials, police etc) is used to build the
children.
eeOrientation programme for the outgoing students.
eeMarriage preparation of adults.
3. Family as co-responsible for the Salesian Mission
eeYoung people become volunteers in Sunday school.
eeParents are involved in the formation of the Salesians. They are invited
to visit and see what their children do in the formation houses.
eeBCCs share in the mission of the church.
eePreparation of the sacrament of confirmation by the adults.
eeMen and women’s association share in the mission of the parish.
4. What formative programmes are organized for the Salesians and the lay
collaborators.
171

18.3 Page 173

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
eeParents are invited to celebrate a day in the pre-novitiate and in the
novitiate.
eeThere is a shift from involvement of the Salesians alone to lay people
who are involved in teaching in the seminaries.
eeSome provinces are animated to their collaborators with regard to
the Salesian identity.
eeOrganize and re-energize the past pupils of schools and colleges.
eewe, Salesians stand in need of formation, particularly with regard to
conversion of the mind to take on board.
SOUTH ASIA 2
Question number C. The Family as co-responsible for the Salesian Mission.
1. Families can help in counselling provided they are trained.
2. Families can help in all sectors of our ministry (Basic Christian
Communities, preparation for First Holy Communion, Catechism
classes, assistance in the boarding etc.)-
3. The families can help with marriage preparation clases.
4. Street children can live in family style within our campus.
5. Families Preaching retreat to the College and school students and
teachers.
6. The children who do not have parents can be given foster care with
parents from families.
7. Families can help also in finding employment opportunities for the
young
8. The parents and families could be asked to meet and speak with the
children in our care.
9. The parents of the seminarians could be involved in the formation of
the brothers provided they are trained.
10.Families at the local level could adopt or financially help Salesian misión.
11.In the mission areas families help as catechists and evangelisers.
12.Catholic families can help with home-integration.
13.Family members can help as members of the Provincial commissions
to help in our misión.
14.Families can also be involved in the vocation promotion and vocational
discernment of young people.
172

18.4 Page 174

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Formative itineraries to better prepare ourselves!
1. Studying various documents which speak about the importance of
families and these could be included in the formation plan.
2. We need to set criteria of specialization for our Salesians (for example
Youth Ministry, Family Counselling) and ensure their contribution in
their specialization.
3. Guidelines and training material to be prepared for the Salesians to
enter into family ministry.
4. To build competencies in the Salesians in the specific training to work
along with families.
5. More awareness programmes can be organized at the provincial and
local level for the Salesians and the families to learn to work together
for the mission.
6. To have a comprehensive data about our beneficiaries to organize
more and better services.
7. To organize music and other activities which attract families to our
services.
8. To manifest a witnessing life to attract families and young people.
Question number 1
Rediscovering Family Spirit in our Salesian Setting
1. By being a welcoming community in attitude and in action.
2. People-friendly campus.
3. Availability and accessibility.
4. Communion among ourselves.
5. Collaboration and co-responsibility among ourselves
6. To be faithful to the simple daily practices like praying Rosary with
boys.
7. Remove the barriers in our communities (cultural, language, caste etc.).
EUROPE CENTRE NORTH
B. Salesian youth ministry for the family. What commitments are we
making to build a genuine “vocational youth ministry” that involves all the
173

18.5 Page 175

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
young who come out to our houses, including the necessary accompaniment
to their families of origin?
Marriage and consecrated life go hand in hand. We are grateful for the privilege
of working with many animators; we also reckon how often we have spent
time asking them what to do rather than reflect on who they should be. Their
plea surprises us.
Formation means an openness for a journey, a privilege way of accompanying
the young, giving them the capacity to love and mirror it back.
Main challenges: invite young people to consider a discernment process of what
God is asking of them, Presenting role models; consecrated and lay, journey
with them.
Religious values are caught and not taught. Young people feel the sense of
family and trust: a first and sure way to create a culture.
Rediscover the preventive system. Get in touch with families, share quality time.
Spirituality behind the ethos: commitment of SDB’s teaching the “why” we do
what we do.
Bring the young to believe in themselves and in who they are. Some do not
believe in the value of being “children of God” as opposed to seeing the
difficulties or challenges. You are precious!
Friendship with Jesus; helping them to encounter Christ in the sacraments is
often difficult but they are still encouraged to encounter Jesus in loving others,
passing on this love.
Rediscover a new language which is common to the young: a language which
enables them to encounter love.
We reckon the failure of deciding for them what they needed and what they
don’t like. Direct encounters with Christ are being proposed with huge positive
surprises. This bravery is speaking more of our fears rather than their failures.
Our commitment: pick experiences which speak to their feelings as a starting
point to move towards God’s grace.
174

18.6 Page 176

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We underestimate the Young person’s needs for the spiritual and what can be
done through us by God. We need to go back to Don Bosco and the Valdocco
dream.
C. The family co-responsible for the Salesian mission. How and in what
areas of our work are we recognizing the specific contribution that families
can bring so that our Salesian mission may become more effective at the local
and provincial levels? What formative itineraries have we undertaken to better
prepare ourselves to do this?
Though “family spirit’ is felt by many students, we admittedly don’t have a
planned strategy.
Some kindergartens are followed by salesian parishes especially round the
Sunday liturgy. This might serve as a first step in bringing back families who
were distant.
The need to plan and create spaces for religious encounters as a strategic way
forward. Recover the Salesian “assistance” as a privileged way of being with
the young.
We need to take the Congress back and translate it in an action plan.
There are some structured initiatives but not really an organic plan. A paradigm
shift is needed.
The need to go back, create a space for families, in order to listen to their needs
rather than prepare courses/opportunities pre-fabricated according to what I
see important rather than what they actually need.
Lay people have to shake the SDB’s to invest in relationships. SDB’s struggle to
maintain their identity, not because they are anti-lay, but because what their
formation led them believe to be. It left many SDB’s in a vulnerable position,
lay people are entering the world of the young.
Initial formation can be enriched by considering families’ encounters and
testimonies as well as basic systemic training/awareness.
Wedding is only the beginning and not the end. This also applies for SDB’s: the
profession in not the climax but the beginning of the journey of relationships.
In countries where foreign SDB’s are working, one has to be sensible towards
175

18.7 Page 177

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
cultures. Foster a mentality of formation teams run between SDB’s and couples.
An inward desire to be with the young.
Time to celebrate; time to spend time with the young.
Rediscover the letter from Rome (1884). It is reassuring to know that SDB’s in
DB’s time had to be reminded that “family spirit” is not automatic; it is a divine
gift which needs to be fostered and taken care of. We are getting in touch with
the giftedness of the current milieu.
MEDITERRANEA 1
ITALIA & PORTOGALLO
Domanda 1
Alcuni aspetti che creano spirito di famiglia:
eeLo stile di accoglienza
eeIl coinvolgimento dei ragazzi nel pensare e fare
eeAttenzione ai momenti informali e alle relazioni
eeAffidarsi a Dio per avere un cuore libero e non appesantito dalle cose
e dalle urgenze rende più capaci nell’accogliere l’altro
eeInvestire sulle relazioni all’interno dei consigli CEP e, a cascata, su
tutta la CEP
eeLa presenza di anziani sereni favorisce molto il clima di famiglia
eeLa possibilità di utilizzare spazi riservati alla Comunità Salesiana
eePregare assieme l’uno per l’altro
eeLa partica educativa dell’angelo custode
Domanda 2
Il tema del profilo in uscita nelle nostre scuole: quando pensiamo
all’orientamento nelle realtà scolastiche lo restringiamo solo nel campo
scolastico-lavorativo e il “meta-messaggio” che passiamo è che la cosa
importante per il tuo futuro è la tua professione e non la tua vocazione.
176

18.8 Page 178

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MEDITERRANEA 2
ITALIA & MEDIO ORIENTE
Domande:
1. Un carisma familiare. In che modo nelle nostre realtà salesiane
cerchiamo di realizzare lo “Spirito di famiglia” come clima adeguato
che favorisce l’emergere del contesto familiare dell’educazione,
l’unico in grado di riproporre l’ambiente pastorale tipico delle nostre
origini carismatiche?
2. La PG salesiana perla famiglia. Come ci stiamo impegnando con
convinzione in una vera e propria “pastorale giovanile vocazionale”
che coinvolga tutti i giovani che frequentano le nostre case, avendo
anche una attenzione speciale alla loro famiglia di provenienza,
attraverso un accompagnamento adeguato?
3. La famiglia corresponsabile della missione salesiana. In che modo ed
in quali ambiti stiamo valorizzando l’apporto specifico della famiglia
per l’efficacia della missione salesiana nelle nostre ispettorie e nelle
nostre realtà locali e quali cammini di formazione abbiamo intrapreso
per qualificarci in questo compito?
Risposte (a partire dalla domanda numero 2 e poi dalla numero 3):
Il coinvolgimento della famiglie nella PG è un fatto diffuso sia a livello locale
che a livello ispettoriale.
Alcune famiglie sono coinvolte anche in alcuni “gruppi ricerca” ispettoriali e
nelle singole comunità si sviluppano gruppi di incontro per loro e di formazione
per giovani famiglie, per i genitori dei ragazzi delle scuole, degli oratori, ecc.
Funziona l’opera di inclusione della comunità in clima di famiglia, per permettere
l’accoglienza di tutti, a prescindere dal punto di partenza, per includere così
tutti, giovani e genitori, nei vari cammini.
Il lavoro insieme di delegato di PG e all’animatore vocazionale ha stimolato a
fare dei cammini vocazionali a 360° con anche la collaborazione, anche a livello
progettuale, di coppie di genitori che partecipano agli incontri. Più a macchia
di leopardo la realtà locale.
177

18.9 Page 179

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
La PG è in genere impostata vocazionalmente, ma a livello ispettoriale è meno
presente il coinvolgimento della famiglie di provenienza dei ragazzi.
Sporadica, ma a volte presente, la coppia nei consigli delle CEP. Più facile la presenza
di movimenti di gruppi di formazione di famiglie e di pastorale famigliare.
Nelle case sono spesso coinvolte le famiglie dei ragazzi. Il problema è la
progettazione di questi cammini, con anche delle coppie presenti nella
progettazione stessa.
Problema del coinvolgimento dei laici “dipendenti” specie nel mondo della
scuola, anche come coppie e non solo come singoli.
Esperienza della formazione affettiva dei gruppi apostolici.
Favorisce certamente l’entrata delle coppie nelle nostre pastorali il clima di
famiglia della stessa comunità salesiana.
Valorizzare la Famiglia Salesiana come sinfonia di vocazioni.
Difficoltà di trovare a volte da chi formarsi perché di formazione ce n’è tanta
in giro e di professionisti ed esperti ce ne sono tanti, ma chi va bene per noi?
Si accenna alla presenza di famiglie di non cristiani nelle nostre opere…
MEDITERRANEA 3
SPAGNA & PORTOGALLO
III- TERCERA PREGUNTA. La familia corresponsable de la misión salesiana.
¿De qué modo y en cuáles ámbitos estamos valorizando el aporte específico
de la familia para la eficacia de la misión salesiana en nuestras Inspectorías y
realidades locales y qué caminos de formación hemos asumido para cualificar-
nos en esta tarea?
eeLa presencia de los seglares de la Familia Salesiana en nuestras casas
ayudan a crecer en el sentido de familia y en el propio sentimiento
178

18.10 Page 180

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de familia y ayuda a los SDB en trasmitir mejor este sentimiento de
familia.
eeSe está empezando este camino. Las Pascuas familiares, la invitación
a parejas en momentos como “Campobosco” y similares, la pre-
sencia de parejas en los cursillos prematrimoniales de las parroquias
salesianas.
eeNos estamos situando bien para la carrera. Ha ayudado la Amoris
laetitia y el Aguinaldo del Rector Mayor.
eeEl trabajo conjunto de la Familia Salesiana nos puede ayudar ya que
cada grupo nos puede aportar al carisma su especificidad.
eeLa existencia del movimiento de Hogares Don Bosco y su reflexión nos
puede ayudar también al resto de Familia Salesiana.
eeCuidar la formación de formadores y los procesos formativos.
eeLa experiencia de la Pascua de Somalo de hacer ver a los jóvenes que
no se acaba el camino y la vida espiritual cuando se deja de ser joven.
eeLos Consejos de Familia Salesiana.
eeMayor colaboración entre los grupos de FASA (sobre todo SDB y FMA)
en todos los ámbitos (INCLUIDO EL LOCAL E INSPECTORIAL)
eeEn Portugal destaca la peregrinación a Fátima de la FASA junto con
el MJS.
eeEn los momentos de Formación de Animadores la presencia de fa-
milias
MEDITERRANEA 4
SPAGNA & PORTOGALLO
Un carisma familiar. ¿De qué manera en nuestra realidad salesiana buscamos
realizar el “espíritu de familia” como clima adecuado que ayude a que surja el
contexto familiar de la educación que es el único capaz de recrear el ambiente
pastoral típico de nuestros orígenes carismáticos?
Elementos que hay que cuidar y no darlos por supuesto. Es necesario ser cons-
cientes de estos elementos y generar procesos que lo faciliten y lo propicien,
con nuevos modos y nuevas.
Facilitar la cercanía a las familias que se acercan por primera vez
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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Acogida salesiana espontanea y cercana. Esto se está perdiendo. (Turnos de
guardia). Asistencia activa y propositiva, tomando la iniciativa. Ruptura genera-
cional. Muchos educadores no han visto nunca como se asiste.
Disponibilidad de los espacios. No puede estar el colegio cerrado. Espacios
abiertos y atendidos. Esto requiere implicar a muchos.
Elementos que hay que seguir cuidando. Acciones que responden al Espíritu
de Familia: funcionen los consejos de la CEP ( con vida eficaces, con reflexión),
constancia en los PEPS, como mejorar el ambiente de familia.
Implicar dando protagonismo. Sentirse en casa porque este es mi proyecto, me
pertenece de alguna manera. Protagonismo acompañado. Se cuenta con todos
pero se acompaña a los grupos y a cada uno. Se requiere un proceso formativo
que les ayude a integrar la experiencia. Espíritu de familia-Previsión-Revisión. La
gratificación de trabajar bien genera perseverancia.
A los miembros de la CEP le interesa todo lo que afecta a los chicos.
No pastoral para la familia, sino con la familia. Descubrir en que me puede
ayudar cada uno. Requiere de mucha asistencia. Hay que perder el tiempo para
ganarlo. Conocer para saber que le puedo pedir.
El deporte es un ámbito de implicación primera, en la que se empiezan procesos
de implicación. Las actividades artísticas. El deporte tira mucho. Más hombres
que mujeres en el deporte, incluso padres varones. Momentos de encuentro,
de comida, de fiesta.
Querer a la gente, querer a todos, querer estar de corazón, proyectar juntos.
El proyecto nuestro. La fiesta es pedagógico. Cuidar mucho el ambiente en
valores. Casa salesiana.
Celebrar bien la liturgia. Esto crea buen ambiente. Es algo del espíritu salesiano.
El gusto de lo estético: la música, el teatro,
La pastoral juvenil salesiana para la familia ¿Cómo nos estamos comprometien-
do en una verdadera y propia “pastoral juvenil vocacional” que implique a todos
los jóvenes que frecuentan nuestras casas, asegurando una atención especial a
las familias de las que provienen, por medio de un adecuado acompañamiento?
Poner en el centro la llamada vocacional a todo ser humano, la llamada a seguir
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a Jesús, y la vocación específica. Campaña vocacional en la que se tenga en
cuenta a las familias.. Implicar y presentar a los padres.
Implicar a las familias en la vocación de sus hijos. Jesús rompió los esquemas a
sus padres a los 12 años. Ellos son los que deben estar atentos para que cada
chico y chica descubra su vocación personal. La vocación viene de Dios a cada
persona. El respeto de los padres a los chicos. Muchos padres que se proyectan
en los hijos y quieren programarles su vocación.
Se nos note que somos capaces de compartir. Elementos que ayuden a descu-
brirse a si mismo: servicio, gratitud y gratuidad. Agradecer y dar gratis. Compar-
tir experiencias de gratitud y de servicio, en este mundo en el que se fomenta
todo lo contrario.
Trabajar directamente sobre la familia para recuperar la opción vocacional del
matrimonio. Cuidar mucho la preparación al matrimonio.
Muy difícil desde las casas grandes. Hay familias afines al centro familias que
sólo ven el servicio educativo.
Seguir implicando a la familia. El reto es acompañar a la familia para que se haga
responsable. Los primeros pasos es compartir, e implicar, pero acompañar for-
mativamente para que se crean el protagonismo. La responsabilidad es de todos.
La vida como don y como misión. Recuperar eso es una clave. Ofrecer espacios
de silencio. Esto hace sanar muchísimo. Cuando se empieza a tener sentido
todo cambia. Los jóvenes más dañados sólo sobreviven. Ser valientes a la hora
de proponer porque la respuesta es positiva.
Se necesita que los Equipos Locales de Pastoral Juvenil se paren a pensar y a di-
señar estrategias con inteligencia pastoral en las que se formen a los educadores
y ciertas familias con capacidad de proponer un mensaje atrayente.
Educar es más fácil que acompañar. Pastoral y orientación caminen de la mano.
Tutorías. Intervenir con los chavales y con los padres. Vasos comunicantes. El
núcleo animador de la CEP donde se toman opciones como CEP. Comunicación.
Creerse de verdad que cada miembro de la CEP (profesores, personal no educan
y evangeliza. Se trata de llegar a todos, atendiendo a los diferentes ritmos y per-
sonalizando procesos. Para que se impliquen hay que escucharlos. Propuestas
que contagien a mucha gente.
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19.3 Page 183

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ACTAS SYMFAM
La familia corresponsable de la misión salesiana. ¿De qué modo y en cuáles
ámbitos estamos valorizando el aporte específico de la familia para la eficacia de
la misión salesiana en nuestras inspectorías y realidades locales y qué caminos
de formación hemos asumido para cualificarnos en esta tarea?
Importante que la familia esté en la misión salesiana, pero que la misión sale-
siana no robe tiempo a la familia. No dedicar tiempo es degradar el ambiente.
Abrir más puertas y dar más oportunidades a otras personas. Valorar la familia
es respetar los ritmos familiares. Adaptarse a ellos. Dar gracias a Dios por las
vocaciones laicales, corresponsables en la misión. La CEP es familia de familias.
La responsabilidad de todas las familias con los hijos y los consagrados con las
familias y las familias con los consagrados.
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19.4 Page 184

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POUR
L’AVENIR
AFRICA & MADAGASCAR
SOME MAJOR CHALLENGES SHARED IN THE AFRICA AND MADAGASCAR -
ENGLISH GROUP:
eeCHALLENGES IN FORMATION: Formation of the SDBs and Lay
collaborators to a clear understanding and incarnation of Salesian
Charism is yet to be realized in most of our communities and
provinces.
eeOVERCOMING THE CHALLENGES OF CLERICALISM: Clericalism not
necessarily seen as the problem of the clergy but lay people who
constantly see the priests and religious as the main point of reference
for the mission. We need to keep a level playing ground.
eeTHE CHALLENGE OF ACCOMPANIMENT AND WORKING WITH
FAMILIES: There is need for accompaniment of young people and
their families: Taking care of the family spirit in the Salesian family so
as to be a clear witness to young people.
eeEPC AS ANIMATING NUCLEUS: The animating nucleus in our Centres
should not necessarily be Salesians, but the joint project and activities
of the Salesians, the Salesian Family and all the lay collaborators, that
forms EPC.
eeMEETING YOUNG PEOPLE IN THEIR CONCRETE REALITIES: Currently
most of our centres welcome young people who come to us. Now
the time has come for us to go and meet the young people where
they are.
Quatre grands défis pour la région FRANCOPHONE:
eeChanger la mentalité des SDB pour qu´ils rentrent dans la dynamique
de considérer la famille comme sujet et objet de notre pastorale.
eeAccorder plus d´importance aux familles dans notre pastorale et ne
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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
pas se limiter aux jeunes. Prendre en compte la réalité de la famille
dans les PEPSP.
eeSoigner l´esprit de famille au niveau de la Famille Salésienne pour
qu´elle soit signe crédible auprès des jeunes. Que les Salésiens
impliquent davantage les familles et les laïcs et toute la Communauté
Éducative et Pastorale.
eeRejoindre les jeunes dans leurs réalités concrètes et familiales et
ne pas attendre qu´ils viennent vers nous. Découvrir leurs centres
d´intérêt et les accompagner. Valoriser nos jeunes et leurs potentialités
dans l´avènement d´une humanité nouvelle en Afrique (Faire de la PJ
une pastorale qui offre des sorties pour les jeunes : emplois).
eeMûrir et approfondir ce qui a été dit dans ce Congrès et mettre sur
pied des mécanismes de concrétisation et évaluation.
INTERAMERICA (GRUPOS 1 Y 2)
DESAFÍOS DE INTERAMÉRCIA
1. Socialización: Apuntando a un cambio de mentalidad que se expresa
en el lenguaje (familia, acompañamiento, vocación), y a la unidad de
la pastoral.
2. Formación (sdb, laicos, jóvenes y los futuros salesianos) revisar, ac-
tualizar, completar la formación que responda a la atención próxima,
inmediata y remota. Formación integral sólida.
3. Organizacional: incluya la PJ y PF dentro de los proyectos inspecto-
riales y locales (Reestructurar la pastoral: “integrada”, “vinculada”,
restructurada). Trabajo en red, lo que hacemos se fortalece y se co-
munica.
4. Carismático: Fieles a las orientaciones de la congregación, desde la
vinculación de la familia como sujeto.
AMÉRICA CONE SUL - CISBRASIL
EMPENHOS PARA O FUTURO: CISBRASIL
eeEstudar profundamente a realidade e os contextos em que estão
inseridas as obras salesianas e onde as famílias vivem, e também os
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novos arranjos familiares (casais separados e divorciados, segunda
união, uniões homoafetivas, questão de gênero, etc.) e pastorais.
eeEm âmbito de Brasil produzir/distribuir material com temáticas de
acompanhamento e de formação dos jovens e das famílias: para o
amor, à afetividade e à sexualidade; para a cidadania e a política; para
a tolerância. Servir-se da RSB e da EDEBE.
eeEntender a PJS (sobretudo a AJS) como missão de toda a CEP (SDB,
Família Salesiana, leigas/leigos) e na sua dimensão missionária e
vocacional, sempre adequada a real situação de vida dos jovens e
das famílias.
eePotencializar a reflexão e a ação da RSB (escolas, obras sociais,
paróquias, comunicação) sobre os jovens e as famílias, integrando-
os nos processos.
eePreparar agentes de pastoral para o acompanhamento dos jovens e
das famílias na área da afetividade e sexualidade e da construção dos
projetos de vida.
eeFazer, de fato, pastoral de conjunto e orgânica, sobretudo com a
criação/otimização dos Conselhos da CEP.
eeOrganizar a Pastoral Familiar nas obras salesianas conforme os
elementos da Espiritualidade Juvenil Salesiana.
eeEntender o acompanhamento das famílias como ação missionária
contínua no sentido de buscar as distantes e de aproximá-las das
casas salesianas.
REGIÃO AMÉRICA CONE SUL
EMPENHOS PARA O FUTURO
1. Fortalecer la comunión y la mirada orgánica, sistémica de en nuestra
acción educativo-pastoral:
eeArticulando las diferentes propuestas pastorales para la familia.
eeArticulando las propuestas para las familias con la Pastoral Juvenil
para que las acciones que se lleven a cabo apunten a procesos
comunitarios.
eeFortaleciendo el consejo de la obra sumando a las familias en
estos espacios..
eeArticulando los diferentes grupos de la Familia Salesiana para el
acompañamiento a las familias.
2. Caminar hacia un cambio de paradigma:
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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
eeComprender a la familia no solamente como objeto sino como
sujetos de la acción educativa pastoral dando lugar a que familias
puedan comprometerse a acompañar a otras con estilo salesiano.
3. Fortalecer la Formación a todos los referentes de la CEP priorizando
los siguientes temas:
eeAcompañamiento salesiano reforzando la mirada preventiva.
eeAmor, afectividad y sexualidad.
eeConstrucción del Proyecto de vida y la vocación.
eeCiudadanía, política y aprendizaje en el respeto y en la convivencia.
SOUTH ASIA
Challenges and proposals in the context of South Asia
1. Formation of Salesians and Salesian Family
Formation of Salesians and Salesian Family members in the spirit of
‘returning to Valdocco’ with a renewed commitment to collaborative
Educative Pastoral Communities for effective Youth and Family Ministry.
2. Addressing key issues of Youth and Family Ministry
Integral Formation of young people and families through our various
settings by addressing key issues of the families (for example gender
inequality, unemployment, social unrest and crises in faith etc.) and
accompanying them in their vocational journey
3. Building up reflection to improve the quality of our work
Building up Youth and Family Ministry research and resource centres to
create models, strategies and offer animation to enhance the quality of
Salesian intervention in the Church and in the Society (for example by
establishing Youth and Family Counselling centres, mobile apps, Journals,
animation materials etc.)
EAST ASIA – OCEANIA
Challenges
1. To get the parents to be part of our Youth Ministry in pastoral
planning and in the accompaniment of our young people.
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2. To focus on Youth Vocation Ministry in our work with young people,
keeping in mind that an essential task of Youth Ministry and Family
is for the young to discover their vocation.
3. To include in the formation of Salesians a basic training on how to
work with the families of young people.
4. To rethink our structures (timetable and spaces) and paradigms in
order to facilitate working with families.
5. To embrace Family Ministry as an integral part of Youth Ministry, as a
new frontier in all the Provinces, re-echoing the fruits of the Congress
on Youth Ministry and Family.
EUROPE CENTRE NORTH
1. Start a process, both at a Provincial and Regional level, to read the
vision outlined in the Frame of Reference from a family/systemic
perspective where the family is the subject and not only the object
of Salesian ministry, ensuring equal partnerships. Be realistic in our
opportunities but also be practical and prioritize.
2. Invite for a change in attitude: rediscover the courage and the wisdom
to risk, to aim high and to include families. Above all, listen to the
Spirit rather than to the crisis at hand. SDB’s are invited to reflect if
lay collaborators are working for SDB’s or with the SDB’s.
3. Initial formation should bring SDB’s and lay together for common
systemic formation and mutual understanding, sharing not only
information but experiences. Shift the animators’ formation from a
linear approach of “doing” to a circular approach of “being and
sharing”, supporting their vocational call and putting forward their
witness for new generations who need role models. An urgent call,
calls us to focus on pre-marriage formation and the accompaniment
of newly wedded couples who are invited to get used to a change of
identity and new forms involvement in the Salesian Family.
4. How are we to renew the quality of Salesian (SDB) communities in a
way that they truly testify a sense of family where living and working
together is truly a reflection of Don Bosco’s family spirit?
5. Study, at a Provincial and local level, new ways how to reach out to
families, including new forms of families, who are at the periphery,
being attentive to digital and new contexts, allowing us to focus less
on maintaining structures which are no longer meaningful.
6. Include in our current Youth and Vocation ministries a wider
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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
understanding of a vocational journey, one which allows several
forms of Christian and Salesian lifestyles to be considered by our
young. This journey of discovering one’s vocation will complement
our current vocation ministry to the consecrated life.
MEDITERRANEA
ITALIA & MEDIO ORIENTE
PRIORITÀ EMERSE DAL DIBATTITO
1. Una priorità è la trasmissione e l’avvio dei processi nelle nostre realtà.
Un incontro a livello italiano nello stesso stile con cui è stato fatto
quello dei consigli CEP (SDB e famiglia).
2. Mettere al centro la Comunità Educativo Pastorale, dove ognuno
mette a disposizione le proprie meta competenze;
3. La preparazione prossima al matrimonio con una visione integrata
della persona;
4. Dove è possibile valorizzare e coinvolgere la famiglia non solo come
collaboratrice ma nella fase di riflessione/visione e progettazione della
casa (consigli CEP);
5. Sensibilizzare i Salesiani e aiutarci a capire meglio il cammino da compiere.
6. Vanno valorizzati e coinvolti i giovani nei nostri consigli delle CEP;
7. Fare a livello nazionale una rete e un collegamento (sito internet) dove
scambiare le buone pratiche;
8. Una piccola scelta ragionata poi nel tempo porta frutti… fare con
i delegati una lista di pratiche da inserire nei progetti educativi
pastorali;
9. Che la pastorale familiare si ripensi con lo sguardo della pastorale
giovanile e nella pastorale giovanile si favorisca la rivisitazione e
aggiunta di famiglie come figure adulte che si inseriscono con i
giovani con misura e ragionevolezza;
10.Un movimento di famiglie come l’MGS;
11.Vedere le parrocchie affidate ai Salesiani che fanno pastorale giovanile
e pastorale familiare più che per adulti;
12.Fare una proposta alta vocazionalmente orientata al mondo giovanile;
13.Nodi non risolti:
MMquanto siamo in grado in alcuni passaggi di riuscire a farci
riflettere in profondità;
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MMricentrare la CEP nello stile di famiglia con la presenza di
famiglie;
MMse riflettiamo in futuro riflettiamo con i giovani;
14.Un processo da portare avanti ma attendendo anche il Sinodo dei
Vescovi su “I giovani, la fede e il discernimento vocazionale” nel
ripensare l’intreccio tra PG e pastorale familiare;
15.Un tema forte è il discernimento per le coppie;
16.Un tema su cui occorre riflettere maggiormente è la questione
dell’affettività;
17.La trasmissione dei contenuti deve essere dominante nei nostri tavoli
e consulte;
18.Potrebbe essere interessante ritrovarsi tra un anno per vedere come
i processi si sono avviati;
19.Verificare e rafforzare le buone pratiche già avviate;
20.Sostenere le CEP;
21.Itinerario con linguaggio, contenuto e testimonianza che trasmettano
la fede in ottica vocazionale;
22.Studiare che apporto il Centro Nazionale Salesiano può dare per
approfondire lo snodo PG e pastorale familiare e le sue implicanze;
23.Come integrare la Famiglia Salesiana affinché sia orientata ai giovani
e quindi integrata con la pastorale giovanile;
24.Riflettere su come la Congregazione possa farsi carico delle famiglie
in difficoltà;
25.Continuare a riflettere su questo argomento per arrivare a un
progetto nazionale, come fu per l’animazione vocazionale;
26.Orientamento vocazionale per una pastorale in uscita orientata ai
gruppi della Famiglia Salesiana;
27.Dobbiamo partire dai giovani a poco a poco perché i processi possano
svilupparsi, avendo come preoccupazione il cammino delle persone
con i loro slanci e battute di arresto;
4 PRIORITÀ SCELTE
a. Curare la trasmissione dei contenuti sentiti per continuare la
formazione a livello sia ispettoriale che nazionale (incontri formativi,
convegni);
b. Rileggere il tema della CEP, su cui abbiamo lavorato in questi anni,
in chiave di spirito di familia, valorizzando la vocazione famigliare sia
per la CEP in quanto tale sia per i nuclei animatori;
c. Riflettere e avviare cammini affettivi, percorsi per fidanzati e giovani
famiglie in chiave vocazionale;
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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
d. Attivare un confronto tra i vari rami della Famiglia Salesiana su
pastorale giovanile e famiglia;
MEDITERRANEA
SPAGNA & PORTOGALLO
RETOS A SEGUIR TRABAJANDO:
1. Incorporar fuertemente la propuesta de la vocación matrimonial y
familiar en nuestra animación vocacional, educando para el amor, con
testimonios y metas claras. Acompañar en la formación al matrimonio
y en los primeros años. Establecer equipos en el que podamos trabajar
integralmente los itinerarios vocacionales. Atención a la familia como
objeto y como sujeto de modo transversal. Realizando itinerarios for-
mativos. Desemboque claro del IEF.
2. Fortalecer la CEP para que se tener modelos de referencia. Familias
evangelizadoras de las propias familias, creando redes de soporte.
Aprender de las familias a la hora de plantear la pastoral juvenil.
Comunidad Educativo Pastoral que es familia de familias. Fortalecer
todo lo propiamente carismático. Llegar a las familias con más ne-
cesidades y en situaciones de mayor pobreza y fragilidad. Introducir
en los PEPS locales las propuestas que recojan las ofertas pastorales
a las familias. Esto necesita una participación masiva. Corresponsabi-
lidad. Incorporar en el tejido de la comunidad educativa. Sensibilizar
y formar en competencia para los padres, respetando cada uno sus
espacios. ¿Qué es lo que como casa salesiana podemos hacer? Pro-
yecto inspectorial.
3. Establecer mayor relación con la familia salesiana. La FASA presenta
maneras de vivir el Evangelio. Tender puentes. Compartir la misión.
Vivir con más claridad el Espíritu de familia. Pastoral Juvenil y familia
salesiana.
4. No dar por supuesto el Espíritu de familia en nuestras obras. Necesi-
tamos recuperar de modo incisivo y cuidar los elementos propios del
ambiente salesiano. Que facilite la participación.
5. Continuar la reflexión a la hora de incorporar la atención a la familia.
Madurar elementos de reflexión. Reflexionar y asimilar el pensamiento
pastoral juvenil y familia. Se necesita una asimilación por parte de las
comunidades educativas. Dejar claro cuales son las competencias de
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cada uno en la CE, respetando los límites.
6. Integrar la familia en la pastoral Juvenil de modo explícito.
RETOS CONSENSUADOS SSM –SMX –POR A SEGUIR TRABAJANDO:
1. Incorporar fuertemente la propuesta de la vocación matrimonial y
familiar en nuestra animación vocacional, educando para el amor,
con testimonios y metas claras. Establecer equipos en el que podamos
trabajar integralmente los itinerarios vocacionales. Desemboque claro
del Itinerario de Educación en la Fe.
2. Acompañar en la formación al matrimonio y en los primeros años del
mismo, realizando itinerarios formativos específicos.
3. Fortalecer la CEP donde la familia sea un modelo de referencia y
dando protagonismo para que puedan ser evangelizadoras de las
propias familias, e integrando en los PEPS locales las propuestas de
atención a las familias.
4. Crear dentro de la CEP redes de soporte en donde se responda, de
modo corresponsable, a las necesidades de las familias en situación
de mayor fragilidad, contemplando la formación necesaria de los
agentes.
5. Crear proyectos comunes en los que todos nos impliquemos como Fa-
milia Salesiana, desde la vivencia de nuestro espíritu de familia, recu-
perando elementos propios que fortalezcan nuestro estilo carismático.
Incorporar la reflexión sobre la familia y la Pastoral Juvenil en todos los ambien-
tes pastorales de las casas y los ambientes.
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ONT COLLABORÉ A LA
RÉALISATION DU CONGRES
Avec le Père Fabio Attard, Conseiller pour la Pastorale des Jeunes
Miguel Angel Garcia, Daniel Garcia Reynoso, Marcelo Farfan, Tarcizio Mo-
rais, Renato Cursi, Patrick Anthonyraj, Ángel Gudiña
S. E. Mons. Bruno Forte, Archeveque de Chieti- Vasto, Doct. Carmen Peña
García, P. Rossano Sala
Dicastère pour la Communication Sociale, Rome; Filiberto Gonzales, José
Luis Muñoz, Abreu Juan Pablo, Jurado Jesus, Dalle Pezze Orlando, Baroni
Mario, Carava Placide, Iruppakkaattu Jacob,
Province de Madrid (SMX), P. Juan Carlos et ses conseillers
Centre National, Madrid, P. Koldo Gutierrez et son équipe
Dicastère pour la Communication Sociale, Madrid; P. Javier Valiente et son
équipe
Yolanda Sobrino, Susana de Torres
Gustavo Cavagnari, Mario Oscar Llanos, Álvaro Ginel Vielva, Francis O.
Gustilo, Paul Raj Amalraj, Paulina Fernández Moreno, Ronaldo Zacharias,
Virginia Cagigal de Gregorio
Clarence Watts, Nhlahla Mdlalose, Edwin Vasanthan, Jindřich Šrajer, Kamil,
Katarina Bagin, Nele Louage, Simona Carli, Tullio Lucca, Simonetta Rossi,
Daniele Merlini, Lorenzo, Lucia Gheri, Emanuele De Maria, Elisabetta Preve,
Riccardo Giribaldi, David Kabongo Mikombe, Donatien Banze, Francisco
Cervantes, Miguel Angel Calavia, Nieves Barragán Bru, Luis Corral Prieto,
Eva María Martínez, José Luis Villota, Fernanda C.M.Pereira, Salvatore, Ro-
berta Parrino, Abraham N. Feliciano, Val Collier, Martin Burke, Eric Cachia,
Savio Yeung & Team, Héctor Luis Arismende
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MINI COURS
LA PASTORAL JUVENIL FAMILIAR:
¿UN NUEVO PARADIGMA?
GUSTAVO CAVAGNARI
La propuesta del Mini Curso entiende ofrecer una contribución para el logro del
tercer objetivo propuesto para el Congreso, es decir, proponer, reforzar e inte-
grar en la pastoral juvenil salesiana la atención pastoral a la familia y favorecer
su protagonismo. La perspectiva y los subrayados serán, sin embargo, no tanto
de “pastoral familiar” cuando de “pastoral juvenil”.
Itinerario y contenidos:
MMSiguiendo el camino metodológico de la reflexión teológico-pastoral,
el curso estará articulado en cuatro momentos.
MMEn el primer tiempo se afrontará la situación de la pastoral juvenil actual
en referencia a la familia como comunidad de origen y de destino.
MMEn el segundo bloque se estudiarán los criterios para una colabora-
ción eficaz entre la pastoral juvenil y familia.
MMEn el tercer espacio se verán algunos modos de avanzar en sinergia
entre pastoral juvenil y familia a partir de algunos modelos recientes.
MMLa cuarta parte se constituirá como un espacio facilitador para la
conclusión y la elaboración de propuestas sobre el tema tratado.
ORIENTAMENTI E PRASSI PER LA PASTORALE
FAMILIARE SALESIANA
MARIO OSCAR LLANOS
Obiettivi:
1. Offrire i criteri sull’accompagnamento alle coppie e alle famiglie, nel
campo dell’animazione familiare d’ispirazione “salesiana”.
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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
2. Riconoscere il valore della «famiglia» negli ambienti di appartenenza.
3. Orientare un’azione pastorale rivolta alla e dalla famiglia nell’ambien-
te pastorale e nel territorio.
4. Indicare i lineamenti del metodo della pastorale familiare salesiana.
5. Proporre alcune tematiche e strategie in forma laboratoriale.
Contenuto pratico:
1. La pastorale familiare e l’accompagnamento “salesiano” delle fami-
glie. Orientamenti e lettura dell’esperienza
2. Metodologia dell’animazione familiare salesiana: Laboratorio sulla
preparazione di un incontro di gruppo famiglia
3. Contenuti e strategie operative per l’animazione familiare secondo le
fasi e le aree del ciclo vitale della famiglia.
4. Dialogo genitori-figli: il metodo del “Confronto moderato”
TRANSMITIR
LA FE EN FAMILIA
ÁLVARO GINEL VIELVA
Contenidos prácticos:
MMSentido de transmitir y transmitir la fe.
MMOriginalidad de la transmisión de la fe.
MMNuestros “deseos” y la “libertad” del otro: interlocutor único ante
Dios
MMFormas de transmisión cotidianas.
MMNuestra experiencia de transmisión
Pertinencia y relevancia a la misión salesiana:
6. El hogar-familia como lugar de apertura al Dios de Jesús con la fuerza
del Espíritu que se realiza en el carisma de Don Bosco. El carisma de
Don Bosco no se reduce a las obras salesianas. ¡Es vivible en el hogar!
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20.8 Page 198

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COUPLES FOR CHRIST:
A COVENANTED COMMUNITY
FRANCIS O. GUSTILO
Objectives and Practical Content:
1. To engage the participants of this Mini-Course to a process of
recognizing, appreciating, and valuing the dynamic role of the Holy
Spirit in the renewal of families through the faith and life experience
of a Charismatic Renewal Covenanted Movement like CFC FFL.
2. To experience through personal witnessing the different stages of
faith growth of the young within the ministry of promoting families
and defending life.
3. To offer a hands-on treatment of the faith-and-life programs designed
according to the psycho-spiritual stages of youth from childhood to
adolescence into young adulthood, namely Kids for Family and Life
(KFL), Youth (YFL), and Singles (SFL).
4. To experience two specific missionary endeavors of the CFC FFL
community for lapsed Catholics who are adolescents and in young
adulthood: LIVE PURE and LIVE THE WORD.
Relevance and significance:
1. Connecting Don Bosco’s experience of Youth-serving-youth within
the framework of Family Renewal and the Ministry of the New
Evangelization.
2. Bridging the CFC FFL presence found in 66 countries (in the 5
continents of the world) and the Salesian Family.
DYNAMICS OF PARENT
EARLY ADULT (YOUTH) CONFLICT IN FAMILY
AND INTERVENTIONS
PAULRAJ AMALRAJ
The young person’s problems are not purely personal but might also have its
origin and existence in the family and all the significant persons of his or her
world. Addressing the Young person’s issues would necessarily include the
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20.9 Page 199

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
family in the process. Resolving of conflicts in the family gives a sense of security
and hope for the young adult to face the challenges of the world. On the other
hand, constrained by the dysfunctionality in the family, the young person spirals
into a vicious circle of problems.
Relevance and significance:
MMUsing counselling skills and Intervention techniques, the youth
minister understands better, the dynamics of Parent – young adult
conflict in the family.
MMThe awareness of dynamics helps the young and the parents to see
their dysfunctional behaviour in an unemotional way and model a
new behaviour.
MMResolution of the family conflicts gives the young, a sense of security
and hope and the young person is empowered to become a healthy
contributor for the family and for his or her future.
LAS FAMILIAS ACTUALES:
DESAFÍOS PARA SU COMPRENSIÓN Y
ACOMPAÑAMIENTO
PAULINA FERNÁNDEZ MORENO
La siguiente propuesta, se centra en la noción de familia y sus transforma-
ciones recientes, proponiéndose entregar una panorámica de la diversidad y
complejidad que actualmente se observa en este campo. Se espera incentivar
una reflexión-propositiva acerca de cómo comprender y acompañar distintas
realidades familiares, considerados los cambios en las valoraciones y roles asig-
nados al hombre y la mujer en la sociedad occidental, así como las tensiones en
materia de inclusión social de determinadas cosmovisiones culturales y religio-
sas, orígenes étnico-raciales o nacionales, clase social y grupo etario. Se trata,
por lo tanto, de una aproximación crítica a los temas de familia, que articula
los enfoques de derechos,
Pertinencia y relevancia
El presente curso se encuentra en línea con los planteamientos de la Congrega-
ción en Pastoral Juvenil y Familia, comenzando desde la importancia y necesidad
de comprender la actuales situaciones de las familias en la sociedad y la Iglesia;
198

20.10 Page 200

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para luego, desde este acercamiento a la noción de familia y sus trasforma-
ciones recientes, hacer un “atento discernimiento comunitario” y proponer
caminos pertinentes de acompañamiento en las realidades locales.
OS JOVENS E AS
NOVAS CONFIGURAÇÕES FAMILIARES:
DESAFIOS ÉTICO-MORAIS
E EDUCATIVO-PEDAGÓGICOS
RONALDO ZACHARIAS
Ao assumirmos a família como lugar unificante da ação pastoral, precisamos
ter presente a realidade concreta da maioria dos jovens pobres que não vivem
numa família nuclear. Os “arranjos” e as “configurações” familiares são os mais
diversos. Os desafios ético-morais e educativo-pedagógicos que derivam deste
simples dado de fato são enormes e não podem ser ignorados. Se as famílias,
hoje, devem lidar com uma série de ameaças que provêm dos contextos em
que estão inseridas, elas não podem ignorar o fato de que uma das ameaças
mais sérias provém da fragilidade da própria instituição familiar, totalmente
dependente da qualidade das relações das pessoas que a compõem. É possível,
hoje, falar de uma nova cultura da família? Acredito que sim, se estivermos
dispostos a tratá-la não de forma abstrata e idealizada, mas como ela é: plural,
situada em vários contextos, dependente da multiplicidade de formas nas quais
o amor pode se encarnar, suscetível à qualidade das relações que as pessoas
estabelecem entre si. Precisamos, com urgência, descobrir estratégias educativo-
pastorais que não apenas apoiem as famílias, mas as sustentem na difícil missão
de serem, também elas, lugar onde Deus habita e se revela.
EDUCACIÓN DE LOS HIJOS DESDE LA
MADUREZ DE LOS PADRES
VIRGINIA CAGIGAL DE GREGORIO
Objetivos:
MMIdentificar las áreas principales de desarrollo pleno de la identidad en
199

21 Pages 201-210

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21.1 Page 201

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
niños y adolescentes.
MMIdentificar las principales dificultades actuales en el ejercicio de la
parentalidad y su impacto en el desarrollo de los niños y adolescentes
MMOfrecer herramientas de acompañamiento y apoyo a los padres y
familias en la educación de los hijos
Contenidos prácticos:
MMPrincipales dificultades para la educación en la familia hoy día
MMLa conformación de vínculos seguros padres-hijos
MMEl control de la conducta en el hogar y su importancia en la construc-
ción de la autoestima
MMIdentidad del niño y del adolescente en relación con la identidad de
los padres
MMHerramientas para guiar a los padres en el ejercicio de la parentalidad
Pertinencia y relevancia
Tanto en los colegios salesianos como en otras obras (parroquias,
centros de menores, etc.) la labor educativa y de desarrollo de niños
y adolescentes es eje de la misión. Los padres se acercan a los edu-
cadores pidiendo pistas y orientaciones, y es importante que éstos
puedan ofrecerles una escucha con la suficiente preparación como
para poder orientarles adecuadamente, contribuyendo a la madurez
de los propios padres.
200

21.2 Page 202

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BONNES
PRATIQUES
LOVE MATTERS
A REMOTE MARRIAGE PREPARATION
PROGRAM FOR TEENAGERS
CLARENCE WATTS
NHLAHLA MDLALOSE (AFM)
It is a remote marriage preparation program for Teenagers, assisting them to
make good choices in relationships and their sexuality and avoid the heartache
of teenaged pregnancy and sexually transmitted illnesses. In the face of the HIV/
AIDS pandemic of the 1990s in Southern Africa, fueled by both the prevalent
disintegration of the family structure and the widespread governmental and
NGO campaigns promoting the “safe-sex” mentality, the Salesian Youth
Ministry Team at Bosco developed this program as an abstinence/chastity based
antidote for parish and school groups
201

21.3 Page 203

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
VICTIMS TO VICTORY
INTEGRATION OF YOUTH WITH HIV IN THE
SOCIETY
EDWIN VASANTHAN (INM)
The work for the HIV positive children and youth began in our province in the
year 2012. At present we are having a Residential care centre and a Home-
based reach out programme for 300 children and youth. We now focus on
18 above youth who need our special care and attention. As this particular
target group is very much in need of guidance and support (which is not
provided by any other agency) we Salesians have taken up this challenge to be
with them and to assist them to have serene and decent life as rest of the youth.
YOUNG COUPLES
HELPING YOUNG COUPLES TOWARDS A
MATURE RELATIONSHIP
JINDŘICHŘŠRAJER (CEP)
The aim of this presentation is to introduce the methodology in helping young
spouses towards a mature relationship, according to the conclusions and the
encouragement given by the Bishops at the Synod of the Family (2014-2015)
and it was also mentioned in the document entitled Amoris Laetita (2016).
This presentation will introduce the methodology that has been developed
by the authors in the Czech Republic and the practical experience with its
implimentation into practice. This practice represents a challenge for the
Salesians and the Salesians’ associates.
202

21.4 Page 204

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FAMILY GARDEN
COUNSELLING CENTRE FOR FAMILIES
KAMIL
KATARINA BAGIN (SLK)
The Family Garden is a counseling centre for families, located in Bratislava,
staffed by laymen – Salesian cooperators since 2014. In addition to Salesian
cooperators FAMILY GARDEN collaborate with many other specialists
(gynecologist, psychologist, priest, lawyer, special education professional,
financial adviser), married couples and the entire Salesian family. The Family
Garden brings all these Christian specialists under one roof, thus helping
believers who seek high quality professional help. The Family Garden provides
the assistance on two levels – counseling and prevention.
TRAIL OF DON BOSCO
WORKING WITH FAMILIES OF YOUNG
PEOPLE
NELE LOUAGE (BEN)
In the home, we accompany 41 boys between 12 and 21 years of age. More
than half of the boys is placed in our setting by the juvenile judge because of
their undesirable behavior. We are inspired by the systemic theory (contextual
thinking - Ivan Boszormenyi-Nagy). We believe that every youngster is a
unique hub of relationships forming his identity and that problems arise in the
interaction between people. Therefore we believe that involving the families
in our work is very important. The purpose of our work is search for allies
between youngsters and their families to tackle the problems and search for a
perspective.
203

21.5 Page 205

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
GRUPPO FAMIGLIE
MOVIMENTO GIOVANILE SALESIANO
SIMONA CARLI (ILE)
Il Gruppo Famiglie MGS, così come è nato 9 anni fa, consisteva in una decina
di giovani sposi che hanno condiviso nell’arco di quattro anni - per una
sera al mese infrasettimanale – un programma molto semplice di incontro:
una cena, la preghiera insieme, un itinerario formativo e occasionalmente
qualche gita. Le parole – chiave del gruppo sono: 1. Formazione 2. Servizio
3. Accompagnamento. Ogni anno il gruppo si propone di coinvolgere nuove
coppie, nell’ottica dell’inclusione e della condivisione delle buone prassi
maturate. L’Associazione Salesiani Cooperatori ha nel gruppo Giovani Famiglie
diversi esponenti.
ALLEANZA EDUCATIVA
ACCOMPAGNARE FAMIGLIE E GIOVANI
TULLIO LUCCA
SIMONETTA ROSSI (ILE)
Le famiglie non possono isolarsi, ma devono camminare insieme. I giovani
devono sentirsi amati, accompagnati e sostenuti da reti familiari in un progetto
di bene. Nell’Ispettoria del Piemonte e della Valle d’Aosta, da 25 anni, viviamo
un’esperienza di apertura della pastorale familiare a quella giovanile, a partire
da un cammino per giovani sposi che è maturato nell’Associazione di Maria
Ausiliatrice (ADMA) e che da alcuni anni ha una significativa realtà giovanile.
Stiamo comprendendo dall’esperienza che la Pastorale Familiare deve aprirsi
a quella Giovanile (e viceversa). I giovani, convinti dalla testimonianza delle
famiglie, hanno organizzato un gruppo (ADMA giovani) per coinvolgere gli
amici nel cammino.
204

21.6 Page 206

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PASTORALE GIOVANILE E FAMIGLIA
DANIELE MERLINI
LORENZO
LUCIA GHERI (ICC)
Il gruppo di studio e la Commissione “PG e Famiglia” ha iniziato a riflettere aiutata
da esperti del Dicastero di PG e dell’Università Salesiana su temi come: lo specifico
educativo della famiglia, il carisma salesiano e la famiglia, quale apporto specifico può
dare la famiglia al carisma salesiano, quale apporto può dare il carisma salesiano alla
famiglia, quale complementarietà tra la vocazione alla vita consacrata e la vocazione
alla vita familiare. Al termine di un anno di studio, mentre alcuni temi sono stati messi
all’ordine del giorno per un’ulteriore approfondimento, sono state elaborate delle linee
di azione prioritarie su cui iniziare a coinvolgere le diverse case della Circoscrizione.
FAMIGLIE ANIMATRICE
DELLA DIMENSIONE AFFETTIVA NEI GRUPPI
APOSTOLICI
EMANUELE DE MARIA
ELISABETTA PREVE
RICCARDO GIRIBALDI (ICC)
Nel nuovo clima di attenzione dato alla famiglia a partire dal CG26 e da “Amoris
laetitia”, è stata avviata in Circoscrizione, da una parte, una riflessione su Famiglia
e Carisma salesiano e, dall’altra parte, una serie di pratiche volte a comprovare ciò
che si stava andando studiando e elaborando. È sembrato che uno dei campi di
impegno educativo specifico delle famiglie potesse essere quello dell’educazione
all’affettività e all’amore. Alcune famiglie si sono rese disponibili ad aiutare i
Salesiani in questo percorso nei Gruppi Apostolici delle diverse fasce d’età e a
livello ispettoriale nei cammini di formazione degli animatori.
205

21.7 Page 207

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
SAFINA
MAISON DE FORMATION CULTURELLE ET
CHRÉTIENNE
DAVID KABONGO MIKOMBE
DONATIEN BANZE (AFC)
La jeunesse lushoise évolue dans un environnement marqué par la crise sociale,
politique, économique, culturelle. SAFINA est un lieu d’accompagnement
des jeunes sur le chemin du mariage chrétien. Différentes activités culturelles
organisées permettent de ressortir l’importance de la famille. Les thèmes de
mariage sont joués comme théâtre ou animés comme récollection, par moments
accompagnés comme enseignements par un groupe de parents, juste pour
accompagner les jeunes ; qu’ils découvrent et réalisent que l’Évangile de la
famille est une joie qui remplit le cœur et la vie toute entière.
MAMÁS CATEQUISTAS
MAMÁS SALESIANAS EDUCANDO EN LA FE
FRANCISCO CERVANTES (MEG)
Las Mamás Catequista Salesianas están constituidas como una agrupación de
mujeres voluntarias en los colegios de nuestra Inspectoría, ellas son generalmen-
te mamás o incluso abuelas de los alumnos que se implican en la formación de
la fe de sus hijos, pero lo hacen como “maestras”, dentro del horario escolar
en el aula. La Asociación de Mamás Catequistas está presente en los 13 Cole-
gios Salesianos de nuestra Inspectoría, en cada colegio hay de 20 a 40 mamás
participando. Nace por dos motivos, el primero es de la inquietud de servicio y
apostolado de las mismas mamás que conscientes de su compromiso cristiano
laical y de su responsabilidad de educadoras en la fe de sus propios hijos quieren
“hacer algo” y qué mejor en la escuela donde estudian sus hijos.
206

21.8 Page 208

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PASTORAL EN ZAPATILLAS
EXPERIENCIAS DE VIDA CRISTIANA
EN LA FAMILIA
MIGUEL ANGEL CALAVIA
NIEVES BARRAGÁN BRU (SMX)
“Pastoral en Zapatillas” nace para responder el desafío actual de la Pastoral
Familiar en la Iglesia y en la Congregación. Tema presente en la reflexión de la
Comisión Nacional de Parroquias/Santuarios (integrada en el Centro Nacional
Salesiano de Pastoral Juvenil), La urgencia de La Pastoral Familiar aparece en los
documentos eclesiales y ocupa también un lugar importante en los Proyectos
educativo-pastorales inspectoriales y locales de España. “Pastoral en Zapatillas”
quiere ser un material sencillo y práctico, que se ofrece a las familias de nuestras
obras salesianas (parroquias, escuelas, oratorios, plataformas sociales…); para
ayudarles a hacer una lectura creyente-evangélica de la propia vida y cultura.
VARIEDAD Y TECNOLOGÍA
EN LA ESCUELA DE PADRES
LUIS CORRAL PRIETO (CAM)
En CEDES Don Bosco (San José, Costa Rica), estamos convencidos de la necesidad
de intensificar, el trabajo a favor de la vida, el matrimonio y la familia, porque el
diagnóstico es tan pesimista como en cualquier otro lugar del mundo Occidental:
personas que solo conviven, padres divorciados e hijos del divorcio, separaciones
matrimoniales, familias monoparentales (madres solteras), familias reconstruidas,
contracepción, alumnas embarazadas, etc. No basta la Escuela de Padres. Hay
que trabajar en todos los frentes: alumnado, educadores, y padres de familia. Con
más de dos mil estudiantes, y un promedio de 5 personas por familia tenemos
una influencia directa sobre 10.000 personas. Esa es nuestra misión.
207

21.9 Page 209

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
GRUPO DE PADRES
EVA MARÍA MARTÍNEZ
JOSÉ LUIS VILLOTA (SSM)
Nuestro “Grupo de Padres” se reúne una vez al mes, en el mismo horario
en que se llevan a cabo las actividades con sus hijos en el Centro Juvenil, el
Oratorio y la Catequesis de Comunión. Es importante para nosotros coincidir
con los chicos en tiempo y espacio para convertir nuestra reunión también en
un testimonio para ellos. Somos tres parejas de Salesianos Cooperadores que
animamos/acompañamos a un grupo de unos 30 padres y madres. Tal y como
los propios padres nos demandaron, no se trata de una “Escuela de padres”,
sino, más bien, de un grupo de fe, de formación y de compartir vida.
FAZER O BEM FAZ BEM
EXPERIÊNCIAS DE PRÁTICAS DE PASTORAL
JUVENIL E FAMILIAR
FERNANDA C.M.PEREIRA (BMA)
Visando fortalecer o protagonismo juvenil, a formação de jovens líderes e criar
redes de testemunhos cristãos e motivacional às práticas de Pastoral, o Delegado
de Pastoral da Mantenedora, Padre Antonio de Assis Ribeiro, lançou o Projeto
CASAIS VOLUNTÁRIOS com o objetivo de diagnosticar e promover casais que
desejam fazer a experiência do Voluntariado Social a Serviço da Pastoral Juvenil
Salesiana. Os casais voluntários, alguns com consistente experiência de Pastoral
Juvenil Salesiana, apoiam e são parceiros nas variadas iniciativas da Pastoral
Juvenil Salesiana sobretudo dando especial atenção e acompanhamento aos
jovens que estão em formação no Curso de Liderança Juvenil.
208

21.10 Page 210

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PASTORALE CIRCOLARE
SALVATORE
ROBERTA PARRINO (ISI)
Da più di 10 anni è presente nella nostra Casa, un gruppo Famiglie, guidato da
coppie animatrici secondo la metodologia dell’animazione salesiana. Le direttrici
lungo le quali si muove il gruppo sono tre: la relazione, la formazione e il
servizio. In pratica il percorso che viene proposto alle coppie è quello di una
scoperta della vocazione matrimoniale, attraverso l’approfondimento di temi
specifici della coppia. Già nel 2007 il gruppo individuava la necessità di operare
un coinvolgimento parallelo delle famiglie accanto all’azione pastorale sui
ragazzi, in quanto si rendeva conto che senza un’azione educativa “circolare”
si rischiava di non dare continuità all’opera educativa intrapresa con i ragazzi.
PARENTS OF STUDENTS
THE FIRST EDUCATORS AND THE FIRST
YOUTH MINISTERS
ABRAHAM N. FELICIANO (SUE)
At Don Bosco Cristo Rey High School in Takoma Park, Maryland, the Youth
Ministry Team of the school consists of approximately 40-45 students and 4
adults. The team is responsible for all of the school liturgies, all student retreats,
community building activities, Salesian Family events, and the service program.
An orientation day is held at the building of the scholastic year and a network is
established with the parents. Through this network the parents not only support
the activity and work of their sons and daughters, but the parents themselves
were responsible or co-responsible for a number of Youth Ministry activities
and events at the school.
209

22 Pages 211-220

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22.1 Page 211

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
REBUILDING TRUST
BETWEEN YOUNG PEOPLE AND THEIR
PARENTS
VAL COLLIER
MARTIN BURKE (IRL)
Don Bosco Care is a voluntary agency providing residential care and emotional
support to young people who are unable to live presently with their families. Over
the years it became very clear for many of our young people eventually returned to
live with their family, or at least continued to have regular contact with their family
even when this contact had many difficulties for them. As a result we realised that
we needed to change our practice. We also know that young people, from even
the most distressed and traumatic situations, have an intense desire to be deeply
connected with their family. So over the years, our practice has evolved to include
working with families in a more significant way, if they are open to working with us.
MY SECOND HOME
AS EXPERIENCE OF YOUTH AND FAMILY
MINISTRY
ERIC CACHIA (IRL)
A meaningful Youth Ministry always goes with a sound Family Ministry. Therefore,
Savio College decided to look for a common ground which brings together both
the family and the young. This has been identified as “accompaniment”, of both
the family and the young. Mutual respect and understanding between the Salesians
(as educators) and parents/guardians (as primary care givers) is built before the
student/son starts school, thus creating a strong platform in line with the Salesian
preventive system. The process lived at Savio College allows a stronger ownership
where faith becomes a journey to unfold rather than a service to consume.
210

22.2 Page 212

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PARENTAL ORATORY
SAVIO YEUNG & TEAM (CIN)
Salesian Educative Pastoral Centre for Youth and Family” is located in the district
with low social-economic and new immigrant families in Macau. The center is
a “Parental Center” as well as “Daily Oratory” where parents can walk-in with
children and stay and play together with their children, to enjoy and enhance
the parent-child relationship. From time to time the center provides different
parental training courses such as “Life Skill”, “Spiritual Counselling”, “Play
Group”, “Thinking Course”, “Personality Growth Training” that helps parents
to have educating mind set and improve their parent-child relationship.
PADRES EXPLORADORES
HÉCTOR LUIS ARISMENDE (ARS)
El movimiento juvenil de los Exploradores Argentinos de Don Bosco se abre cada
vez más a la participación de los padres en las actividades de sus hijos, generan-
do espacios de encuentro, formación y colaboración con la finalidad de: inte-
grarlos al proceso educativo del Movimiento; ofrecerles espacio de participación
activa en el sostén organizativo y económico; garantizar una presencia estable
de adultos durante las actividades ordinarias y extraordinarias. El movimiento
EADB está presente en toda la Argentina con más de 80 centros, y cada uno
posee al menos un grupo estable de Padres Exploradores.
211

22.3 Page 213

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
TABLES
TABLE
PASTORALE GIOVANILE E FAMIGLIA
Mappa della Realtà Sociale ed ecclesiale della famiglia nelle regioni o continenti
(Presentazione di 6 Relatori e Lavoro Regionale con Delegati Ispettoriali di Pastorale Giovanile)
AFRICA E
MADAGASCAR
16-19 settembre
2015
Addis Abeba
AMERICA
17-20 ottobre
2015
Quito
ASIA
SUD
2-5 novembre
2015
Bangalore
ASIA EST -
OCEANIA
10-13 novembre
2015
Seul
EU.
MEDITERRANEA
2-5 febbraio
2016
Santiago de
Compostela
EU.
CENTRO-NORD
9-12 febbraio
2016
Roma
TABLE
PASTORALE GIOVANILE E FAMIGLIA
Coinvolgimento della realtà locale
21-23/06/2016
AFRICA E
MADAGASCAR
Consegna dei
risultati:
31/08/2016
AMERICA CONO
SUR
Consegna dei
risultati:
07/10/2016
ASIA EST-
OCEANIA
Consegna dei
risultati:
01/10/2016
Incontro regionale
17-20/10/2016
Incontro Regionale
1-3/11/2016
Incontro Regionale
7-10/02/2017
Incontro Regionale
12-15/09/2016
Incontro Regionale
24-27/10/2016
Incontro Regionale
10-13/11/2016
Invio Lettera-
Questionario del
Rettore Maggiore
a Ispettori e
Delegati di Pastorale
Giovanile
INTERAMERICA
Consegna dei
risultati:
07/10/2016
ASIA SUD
Consegna dei
risultati:
01/10/2016
EUROPA
Consegna dei
risultati:
15/11/2017
212

22.4 Page 214

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TABLE
28 novembre
Martedi
Lettura
PROPOSITIVA
DELLA REALTÀ
Congregazionale
RAPPORT SUL
QUESTIONARIO
29 novembre
Mercoledi
Lettura
ECCLESIALE
RELAZIONE
30 novembre
Giovedi
Lettura
EDUCATIVO-
PASTORALE
RELAZIONE
1 dicembre
Venerdi
MINI
CORSO
I Sessione 90’
WORKSHOP
Pausa
BUONE Pratiche
GRUPPI
BUONE Pratiche
GRUPPI
BUONE Pratiche
GRUPPI
27 novembre
Lunedì
Inaugurazione
Una lettura
della realtà
Regionale
Alla luce del
Questionario
MINI
CORSO
WORKSHOP
Si riprende
l’illuminazione
del mattino
nelle Regioni
MINI
CORSO
WORKSHOP
Si riprende
l’illuminazione
del mattino
nelle Regioni
MINI
CORSO
WORKSHOP
LINEE DI
FUTURO
II Sessione 90’
Pranzo
Plenum
III Sessione 90’
Pausa
Momento
culturale
IV Sessione 120’
213

22.5 Page 215

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
ÉVALUATION
FINALE
ITA (37) FRA (13) SPA (46) POR (20) ENG (49) = 165
1 2 3 4 5 Media
CONFÉRENCES
1 Bruno Forte
3 7 40 109 4.60
2 Fabio Attard
1
5 28 133 4.74
3 Carmen Peña
1 12 24 56 72 4.27
4 Rossano Sala
1
2 25 133 4.79
BONNES PRATIQUES
6 1. Love Matters
5 1 3 3.77
7 2. Integration of HIV affected
3 5 4.62
8 3. Helping Young Couples
2 4 4 4 3 3.11
4. Family Garden
1 1 11 8 4.23
5. In the trail of Don Bosco
1 7 9 4.47
6. Gruppo Famiglie MGS
5 6 10 4.23
7. Alleanza Educativa
1 1 4 19 17 4.19
8. PG e Famiglia
2 7 15 12 4.02
9. Famiglie animatrici della dimensione affettiva
2 15 10 4.29
10. Maison Safina
1 1 5 4.57
11. Mamas Catequistas
2 1 17 4.75
12. Pastoral en Zapatillas
1 1 4 18 18 4.21
13. Variedad y Tecnologia
1 6 8 4.46
14. Grupo de Padres
1 5 7 4.46
15. Fazer o Bem Faz Bem
5 2 5 4.00
16. Pastorale Circolare
1 3 10 7 4.19
17. Parents of Students
2 6 1 3.88
18. Rebuilding Trust
4 5 4 4.00
19. You are part of my family
1 9 6 4.31
20. Parental oratory
3 4 7 4.28
21. Padres Exploradores
1 2 1 3 3.85
214

22.6 Page 216

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ITA (37) FRA (13) SPA (46) POR (20) ENG (49) = 165
MINI COURS
9 1. Francis Gustilo
2. Paul Raj
3. Virginia Cagigal
4. Paulina Fernandez
5. Alvaro Ginel
6. Ronaldo Zacharias
7. Mario Llanos
8. Gustavo Cavagnari
TRAVAUX DANS LES GROUPES
10 Travail dans les Régions
EN CONCLUSION
11 Acquisition de vision et stratégies
12 Accomplissement des objectifs
13 Méthodologie en générale
14 Participation active
15 Implication personnelle
16 Implication des autres participants
17 Durée
18 Conditions du milieu
19 Conditions du logement
20 Information-communication
21 Formation personnelle
22 Célébration liturgiques
1 2 3 4 5 Media
1 1 2 2 5 3.81
1
1 10 5 4.05
4 7 4.63
1 2 5 5 1 3.21
1
12 4.84
14 5.00
1 5 3 5 10 3.75
2 6 21 4.65
1 5 22 66 60 4.04
2 9 64 86 4.46
1
14 62 82 4.40
1 3 9 66 84 4.40
1 1 14 57 87 4.48
1 15 70 79 4.37
1 15 72 78 4.36
1 3 6 54 100 4.51
2 6 10 47 100 4.43
1
3 32 129 4.74
3 4 30 48 75 4.17
1 1 4 44 112 4.63
4 8 24 43 86 4.20
215

22.7 Page 217

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
PARTICIPANTS
Nº PRÉNOMS
1 KABWE PAUL
2 JOACHIM
3 NICOLE EKILA
4 LIGOPI LINZUWA
5 ISIDORO
6 ABEL
7 BANZE WA MONGA
8 MELCHADES
9 CLARENCE
10 NHALNHLA GODFREE
11 DIDIER
12 BENON
13 MARK ANTHONY
14 OLUMIDE
15 BENEDICT
16 GATETE
17 SANTIAGO
18 ANGELO
19 DANIEL
20 MARIA CLARA
21 ZEZINHA MADALENA
22 JOSE FRANCISCO
23 JOSE PASTOR
24 JORGE
25 FERNANDO
26 GERMAN ARIEL
27 HECTOR LUIS
NOMS
VINNY
SHAMUKEKE KABANZA
DJANGI
ZEPHYRIN
APOSTOLI
MUSSIE
DONATIEN
LUKANYANGA
WATTS
MDLALOSE
MEBA
HERMANN
OKPALIRE
AKADIRI
MENSAH
INNOCENT
CHRISTOPHERSEN
EPALANGA AMANDIO
KANDANDJI
BORGES KANDANDJI
MUTANGO EPALANGA
ORTEGA MEJIA
RAMIREZ FERNANDEZ
SANTIAGO CARTAGENA
SAADE
CUESTA
ARISMENDE
PROVINCE
ACC
ACC
ACC
ACC
AET
AET
AFC
AFE
AFM
AFM
AFO
AFO
AFW
AFW
AFW
AGL
ANG
ANG
ANG
ANG
ANG
ANT
ANT
ANT
ARN
ARN
ARS
216

22.8 Page 218

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Nº PRÉNOMS
NOMS
28 EMILE DESIRE
MEFOUDE
29
FRANCINE COLETTE
ZENAIDE
ZOMAMBOU BONGO
30 YOLANDE GISELE
OSSAVOU
31 ANNICK RACHEL
OSSAVOU DOUMBE
32 BERNARD
GRAHAM
33 RUDOLF
OSANGER
34 WAGNER
LUIS GALVAO
35 ELIAS
ROBERTO
36 GEE
VAN DEN BERGHE
37 LOUAGE
NELE
38 VERPOEST
DIETER
39 REGINALDO
LIMA CORDEIRO
40 FERNANDA CRISTINA
MELO PEREIRA
41 DULCIMAR
SILVA PEREIRA
42 EDWIN
CESPEDES BERNAL
43 GILSON MARCOS
DA SILVA
44 RAFAEL
PEREIRA PEREIRA
45 EDUARDO ROGERIO
SCHMITZ
46 ALESSANDRA
FISTAROL SCHMITZ
47 EUDES
BARRETO FERNANDES
48 JOSEFA MADALENA
DA SILVA
49 ROQUE LUIZ
SIBIONI
50 ANA LUCIA
DA SILVA BASTISTA
51 MARILDA MARTINS
PEREIRA DE SOUZA
52 ALEXANDRO
SANTANA
53 ERACLIDES REIS PIMENTA ERACLIDES
54 RENE
SANTOS GONZALEZ
PROVINCE
ATE
ATE
ATE
ATE
AUL
AUS
BCG
BCG
BEN
BEN
BEN
BMA
BMA
BMA
BOL
BPA
BPA
BPA
BPA
BRE
BRE
BSP
BSP
BSP
BSP
BSP
CAM
217

22.9 Page 219

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Nº PRÉNOMS
NOMS
55 LUIS
56 TOMAS
57 JINDRICH
58 MICHAL
59 CLAUDIO
60 RUTH ANGELICA
61 CLAUDIA ALEJANDRA
62 JUAN FRANCISCO
63 CHO LAW SAVIO
64 UN HOU
65 YUK CHO
66 JOSE ARCADIO
67 ELMA MIREYA
68 JULIO CESAR
69 JAIME ENRIQUE
70 JORGE ARLEY
71 OSCAR JOSE
72 IVAN
73 JOSIP
74 JOSIPA
75 HENRY WLADIMIR
76 RUBINSKY RAVINDANAT
77 JOEL
78
JOHN MARIE FRANCIS
OCAMPO
79 EDWIN
80 JOANNA MARIE
81
ANTHONY E.GEORGE
ANGELO
82 JORIZ
83 ELIGIO
84 XAVIER
85 JOCKIR
86 MICOD
87 KATHARINA
88 WIDMANN
CORRAL PRIETO
REDLICH
SRAJER
KAPLANEK
CARTES
LIZANA IBACETA
MARTI AGUILERA
TRIPAILAF QUILONDRAN
YEUNG
CHEONG
SHI
RIAÑO CUIDA
ARDILA DUARTE
HERRAN CASTILLO
MORALES ALFONSO
ESCOBAR ARIAS
HOLGUIN ORDONEZ
TERZE
ZELENIKA
ZELENIKA
ACOSTA NARANJO
SANCHEZ ANDRADE
CAMAYA
VILLAFANIA
SOLIVA
OLIVA
CORREIA
CALSA
SANTOS
ERNST
GENEVIÈVE
ERIC
KARL
JÖRG
PROVINCE
CAM
CEP
CEP
CEP
CIL
CIL
CIL
CIL
CIN
CIN
CIN
COB
COB
COB
COB
COM
COM
CRO
CRO
CRO
ECU
ECU
FIN
FIN
FIN
FIN
FIN
FIS
FIS
FRB
FRB
FRB
GER
GER
218

22.10 Page 220

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Nº PRÉNOMS
NOMS
89 BARBARA
KLOSE
90 HITOSHI
YAMANOUCHI
91 SHINGO
TOMITA
92 JAMES ROBERT
GARDNER
93 SUE
MCDONALD
94 HUBERT
MESIDOR
95 MARIE GLADYS
DUPUY
96 WITHNEY
JEAN BAPTISTE
97 RICCARDO
GIRIBALDI
98 DANIELE
MERLINI
99 ELISABETTA
PREVE
100 EMANUELE
DE MARIA
101 LORENZO
GHERI
102 LUCIA
SCILLA
103 CLAUDIO
BELFIORE
104 GIOVANNI
D’ANDREA
105 TULLIO
LUCCA
106 SIMONETTA
ROSSI
107 CLAUDIO
DURANDO
108 ALBERTO
MARTELLI
109 STEFANO
MONDIN
110 MICHELE
MOLINAR MIN BECIET
111 PAOLO
CAIANI
112 SIMONA ANGELA
CARLI
113 DOMENICO
MADONNA
114 PIERLUIGI
LANOTTE
115 TOMMASO
CELENTA
116 DANIELA
GALDI
117 GLENFORD CLIFTON JUDE LOWE
118 RICHARD
D’SILVA
119 ANAND
CASTELINO
120 PALOMA LYDIA
DSA
121 ANTON
D’SOUZA
122 LAWRENCE
MONDAL
123 Don Bosco
Perianayagam
PROVINCE
GER
GIA
GIA
GRB
GRB
HAI
HAI
HAI
ICC
ICC
ICC
ICC
ICC
ICC
ICC
ICC
ICP
ICP
ICP
ICP
ICP
ICP
ILE
ILE
IME
IME
IME
IME
INB
INB
INB
INB
INB
INC
IND
219

23 Pages 221-230

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23.1 Page 221

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Nº PRÉNOMS
NOMS
124 KAISA
KAIKHO
125 Siile Anthony
Khoho
126 Francis
Ngajokapa
127 SILVIO
ZANCHETTA
128 VINCENZO
RICCIO
129 BARBARA CRISTINA
CASTIONI
130 ANGELO SERGIO
VIANELLO
131 Prueba
Prueba
132 LUCIA
SEBASTIANUTTI
133 LUCAS
CHAMBUGONG MARAK
134 SUDHAKAR
BELLAMKONDA
135 ANTHIC
JOSEPH
136 JOSE THOMAS
KOYICKAL
137 PAULACHAN
KANNAPPILLY
138 HYACINTH
MENDEZ
139 SINDHA
HYACINTH MENDEZ
140 STEVEN LAWRENCE
LAWRENCE
141 EDWIN VASANTHAN
THOMAS
142 MURALI KRISHNAN
GOPALAN
143 JOHN BOSCO
SELVARAJ
144 DON BOSCO
LOURDUSAMY
145 MARIA CHARLES
ANTONYSAMY
146 SHILANAND
KERKETTA
147 GABRIEL
KARUNARAJ
148 VINCENT AROKIA XAVIER PHILOMINRAJ
149 ERIC
CACHIA
150 VAL
COLLIER
151 MARTIN
BURKE
152 ROBERT L.
GRECH
153 DOMENICO
LUVARÁ
154 GIUSEPPE
RUTA
155 ANGELO
GRASSO
156 SALVATORE
PARRINO
157 ROBERTA
NICASTRO
158 MARIANNINA
PISCIOTTA
PROVINCE
IND
IND
IND
INE
INE
INE
INE
INE
INE
ING
INH
INH
INK
INK
INK
INK
INK
INM
INM
INM
INM
INN
INN
INT
INT
IRL
IRL
IRL
IRL
ISI
ISI
ISI
ISI
ISI
ISI
220

23.2 Page 222

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Nº PRÉNOMS
NOMS
159 JOAO DA COSTA
160 ORATIOUS SAJEEWAKA
161
ANTHONY T.CLAY
FERNANDO
162 HARISOA JOSE GASTON
163 MARIE FREDELINE
164 FRANCISCO
165 PABLO FEDERICO
166
MARIA DE LA SALUD
RAQUEL
167 JONATHAN SIMON
168 JESUS ABRAHAM
169 PERLA
170 PAULO ARMANDO
171 MARIA ANGELICA
172 JUANA
173 MANUEL
174 OLGA ALBERTINA
175 DELIO FRANCISCO
176 DOMINGO ANTONIO
177 DOMINGO RAMON
178 MARTIN
179 HUMBERTO
180 VICTORIA
181 SILVIA EDITH
182 GEORGE AUFE
183 CASPA
184 ADAM
185 MARIA
186 MAGDALENA
187 ALICJA
188 FRANCISZEK
189 JOÃO
190 JUAN
191 ALVARO
BOAVIDA
PAUL
WARNAKULASOORIYA
RAKOTONDRANAIVO
RATOVOARIVELO
NDRASANTSOA
CERVANTES
MUJICA LOPEZ
SERRATOS VAZQUEZ
ORTEGA FRAIRE
VILLA MARTINEZ
PATIÑO
MORALES GUTIERREZ
ALVAREZ MENDIETA
LOPEZ RUEDA
GUTIERREZ MUÑOZ
CUCO
BARREIRO PENAYO
ARANDA DELGADO
CACERES GONZALEZ
CIPRIANO SALAZAR
CHAVEZ
BASHI ZAVALA
FERNANDEZ GARCIA
ISOAIMO
CHARLES
WEGRZYN
BORAKIEWICZ
JAGIELSKA
BOROWIK
JANYGA
CHAVES MENDES
FREITAS
LAGO
PROVINCE
ITM
LKC
LKC
MDG
MDG
MEG
MEG
MEG
MEG
MEG
MEG
MEM
MEM
MEM
MEM
MOZ
PAR
PAR
PAR
PER
PER
PER
PER
PGS
PGS
PLE
PLN
PLO
PLO
PLS
POR
POR
POR
221

23.3 Page 223

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Nº PRÉNOMS
192 PAULO JORGE
193 RENATO
194 MARCELO
195 MIGUEL ANGEL
196 DANIEL
197 PATRICK
198 FABIO
199 ANGEL
200 HORACIO
201 TARCIZIO
202 AMERICO
203 NATALE
204 MARIA AROKIAM
205 TADEUSZ
206 STEFANO
207 ROSSANO
208 BRUNO
209 GUSTAVO
210 FRANCIS O.
211 RONALDO
212 PAULINA
213 MARIO
214 PAUL
215 ALESSANDRA
216 DOMENICO
217 LIVIA HELENA
218 JULIA
219 ALEXANDER AWI
220 ANGEL
221 LEONARDO
222 MARIAN
223 MANUEL
224 DANIEL
225 CARLOS
226 YOLANDA
222
NOMS
VALENTE PINTO
CURSI
FARFAN
GARCIA MORCUENDE
GARCIA
ANTHONYRAJ
ATTARD
FERNANDEZ ARTIME
LOPEZ
MORAIS
CHAQUISSE
VITALI
KANAGA
ROZMUS
MARTOGLIO
SALA
FORTE
CAVAGNARI
GUSTILO
ZACHARIAS
FERNANDEZ
LLANOS
RAJ AMALRAJ
CAMA
MOLINA GUISEPPE
PITTINAU
ARCINIEGAS ALVAREZ
MELLO
GUDIÑA
SANCHEZ
SERRANO
SERRANO
DIAZ-JIMENEZ
MARTIN
SOBRINO POVES
PROVINCE
POR
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG
RMG

23.4 Page 224

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Nº PRÉNOMS
227 JAYAPALAN
228 FRANCISCO
229 JOAN LLUÍS
230 PAVOL
231 KATARINA
232 KAMIL
233 DOMINIK
234 GASPER
235 SANJA
236 FRANCISCO JOSE
237 MIGUEL ANGEL
238 JAVIER
239 ANA MARIA
240 MARTA
241 ALEJANDRO
242 JORGE JUAN
243 CRISTOBAL
244 RAUL
245 EVA MARIA
246 JOSE ANTONIO
247 AURORA
248 IRUNE
249 JOSÉ LUIS
250 CHARO
251 JUAN CARLOS
252 SAMUEL
253 JOSE MANUEL
254 JOSE MARIA
255 XAVIER
256 MANUEL FERNANDO
257 FRANCISCO JAVIER
258 JOSE LUIS
259 JOSE MARIA
260 VIRGINIA
261 Alvaro
NOMS
RAPHAEL
SANTOS MONTERO
PLAYÀ MORERA
BOKA
BAGINOVA
BAGIN
VINS
OTRIN
OBAHA BRODNJAK
PEREZ CAMACHO
CALAVIA CALAVIA
DOMINGUEZ PARRA
VAQUERO PEIRO
ROMAN CAMARA
GUEVARA RODRIGUEZ
REYES MACIAS
LOPEZ
FERNANDEZ ABAD
MARTINEZ FERNANDEZ
HERNANDEZ GARCIA
MARTIN IZQUIERDO
LOPEZ ARESTI
GARCÍA PEÑA
TEN SORIANO
PEREZ GODOY
SEGURA VALERO
GONZALEZ DIEZ
BLANCO ALONSO
CAMINO SAEZ
GARCIA SANCHEZ
VALIENTE MORENO
VILLOTA COSIO
GARCIA MENDEZ
CAGIGAL DE GREGORIO
Ginel
PROVINCE
RMG
RMG
RMG
SLK
SLK
SLK
SLK
SLO
SLO
SMX
SMX
SMX
SMX
SMX
SMX
SMX
SMX
SMX
SSM
SSM
SSM
SSM
SSM
SSM
SSM
SSM
SSM
SSM
SSM
SSM
SSM
SSM
SSM
SSM
SSM
223

23.5 Page 225

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PASTORALE DES JEUNES ET FAMILLE
Nº PRÉNOMS
NOMS
262 KOLDO
263 ANGEL
264 MARIA DEL ROSARIO
265 ABRAHAM
266 MATTEO
267 NORMA
268 ANDREA
269 ALPHONSE
270 GINA
271 PIYA
272 ANATOLIY
273 SERGIO
274 PEDRO
275 ORLANDO ELISEO
276 NELSON RAMON
277 SANDILLY INMACULADA
278 QUOC PHONG
279 DUY BAO
280 HUY CHUONG
281 QUANG THAI
282 CHRISTOPHER
283 JENNIFER NKONDE
GUTIERREZ CUESTA
ASTORGANO RUIZ
GARCIA RIBAS
FELICIANO
MORELLI
FRANCO
ZIMMERMAN
VU
ROBLES
PUCHCHAN
HETSYANYN
ALVAREZ MORA
INICIO REY
GRAMCKO RODRIGUEZ
SEQUERA GIMENEZ
ECHETO JORGE
PHAM
VU
PHAN
DINH
KUNDA
SIKAZWE
PROVINCE
SSM
SSM
SSM
SUE
SUE
SUE
SUE
SUO
SUO
THA
UKR
URU
URU
VEN
VEN
VEN
VIE
VIE
VIE
VIE
ZMB
ZMB
224

23.6 Page 226

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225

23.7 Page 227

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23.8 Page 228

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INDICE
PRÉSENTATION ......................................................................... 4
INTRODUCTION......................................................................... 6
27 NOVEMBRE 2017
LA FAMILLE DANS LE CHEMINEMENT
SYNODAL DE L’ÉGLISE............................................................ 15
28 NOVEMBRE 2017
LE CHEMIN DE LA CONGREGATION SALÉSIENNE........35
Réflexions Régionales....................................................................67
29 NOVEMBRE 2017
AMORIS LAETITIA : DES DÉFIS
ET DES PROPOSITIONS..........................................................85
Réflexions Régionales.................................................................. 104
30 NOVEMBRE 2017
LA FAMILLE DANS LA PROPOSITION
PASTORALE SALÉSIENNE.....................................................125
Réflexions Régionales...................................................................159
PER IL FUTURO.........................................................................183
COLLABORATORI....................................................................193
MINI CORSI................................................................................195
BUONE PRATICHE.................................................................. 201
TABLES........................................................................................212
ÉVALUATION FINALE..............................................................214
PARTICIPANTS..........................................................................216
227

23.9 Page 229

▲back to top


23.10 Page 230

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