2021_PG_La_paroisse_et_le_sanctuaire_confi%C3%A9s_aux_sal%C3%A9siens


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La paroisse et
le sanctuaire
confiés aux
salésiens
Secteur de
la Pastorale
Salésienne des
Jeunes

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Graphisme : Artia Comunicación
Illustrations : Javier Carabaño
Traduction : Marie-Hélène Meloni - Jerry C.  Matsoumbou Mabiala
Propriété réservée du Secteur de la Pastorale des Jeunes, SDB
Salesiani di Don Bosco – Sede Centrale
Via Marsala, 42. 00185 Roma

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La paroisse et
le sanctuaire
confiés aux
salésiens
Secteur de
la Pastorale
Salésienne des
Jeunes

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ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS
CIC
Code de droit canonique (1983).
Const. / Rég. Constitutions et Règlements de la Société de St
François de Sales (1984).
CG
Chapitre Général des Salésiens de Don Bosco.
PEPS
Projet éducatif et pastoral salésien.
PEPS Provincial Projet éducatif et pastoral salésien provincial
CEP
Communauté éducative et pastorale.
QR
La pastorale des jeunes salésiens, Cadre de
référence (2014).

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Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Chapitre 1
L’originalitéde la paroisse confiéeaux Salesiens . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.1 La prise en charge des paroisses dans les
délibérations des Chapitres Généraux . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2 Un don précieux
pour toute la communauté ecclésiale . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Chapitre 2
La CEPdes paroisses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.1 L’importance de la CEP des paroisses . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.2 Les acteurs de la CEP de la paroisse . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Chapitre 3
La proposition éducativeet pastorale de la paroisse confiée à
la communauté salésienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.1 Un centre d’évangélisationet d’éducation à la foi . . . . . . . . 32
3.2 Une présence de l’Église ouverteet insérée dans le
territoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.3 Une communauté religieuse au regard missionnaire . . . . . 40
3.4 Une option claire pour les jeunes
et les classes populaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.5 Le lieu de convergence des différents milieux de la
maison salésienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Chapitre 4
L’animation pastoraledans la paroisse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4.1 Les principales mesures d’intervention . . . . . . . . . . . . . . . 56
4.2 Les structures de participation et de responsabilité . . . . . 63
Chapitre 5
D’autres typologies :églises publiques,sanctuaires . . . . . . . . . . . . 81
Réflexion finale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Documentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
5

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Présentation
Pour être en mesure d’évangéliser, la paroisse, précisément
en tant qu’Église dans les maisons de ses fils et ses filles, a dû s’adapter
continuellement aux temps, en changeant les modalités de sa présence.
Aujourd’hui, la paroisse confiée aux Salésiens est appelée à faire de même.
Elle ne peut exister qu’en tant qu’Église « qui sort » sur le territoire qui
l’accueille, susceptible non seulement de rassembler les personnes, mais
aussi de déclencher des histoires de foi et de créer des liens dans la vie
quotidienne.
En tant que Congrégation, a vu le jour l’exigence d’identifier certains
domaines privilégiés du renouvellement pastoral de la paroisse confiée
aux salésiens. Après la première version, “paroisses et sanctuaires confiés
aux salésiens” dans le “Cadre de référence pour la Pastorale des Jeunes”
rédigée en 2014, il a été envisagé d’adapter le texte, en partant d’une
connaissance plus approfondie des réalités paroissiales.
Le Secteur de la Pastorale des Jeunes Salésienne a, pour cette raison,
impliqué les Provinces, avec le but de promouvoir, en premier lieu, une
analyse critique de la situation de la paroisse sur certaines questions : les
situations socioreligieuses actuelles, les caractéristiques de l’évangélisation
aujourd’hui au niveau local, les particularités et les rôles des personnes
impliquées (prêtres et curés, fidèles, jeunes, parents, etc.). Parallèlement,
ont été reçues et examinées avec attention et participation les directives
du Recteur majeur et du Conseil et les différentes contributions envoyées
par les Délégués Provinciaux de la Pastorale des jeunes et par certaines
commissions nationales.
Ce processus a permis de faire mûrir une réflexion actualisée sur la
paroisse confiée aux Salésiens. Ce document n’a pas la prétention d’être
exhaustif ou complet dans ce domaine si vaste, mais vise à offrir des stimuli
supplémentaires et des implications pastorales possibles. En effet, chaque
réalité ayant ses propres nœuds cruciaux et ses propres défis, des choix
ont été opérés en privilégiant les éléments essentiels qui caractérisent et
garantissent son originalité et sa spécificité éducative et pastorale, comme
6

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lieu d’accueil et de service apostolique, face aux défis de cette époque de
grands changements.
Le texte se présente donc comme un recueil synthétique et organique des
principales réflexions, orientations éducatives et pastorales et questions
opérationnelles qui ont émergé lors des différentes contributions provenant
des Provinces, évitant ainsi une exposition articulée des fondements
théologiques et aussi une analyse complète du contexte culturel et pastoral
de chaque réalité.
Pour rendre le contenu plus systématique, le texte a été divisé en cinq
chapitres. Cette structure peut s’avérer fonctionnelle pour définir le concept
d’éléments essentiels pour tous les milieux salésiens.
◗◗ Dans le premier chapitre, nous nous attarderons sur L’ORIGINALITÉ
de la paroisse confiée aux Salésiens pour mieux identifier la raison
pour laquelle nous sommes présents dans ces réalités ecclésiales. Un
parcours né de l’intention de don Bosco de créer une paroisse pour
les jeunes sans paroisse, un don précieux dans toute la communauté
ecclésiale, retraçant le processus de recrutement des paroisses dans
les différentes délibérations des Chapitres Généraux.
◗◗ Nous identifierons ensuite les PERSONNES impliquées dans la
mission : la Communauté Éducative et Pastorale, une communauté de
personnes (un “foyer”), pas une structure ou une institution. En tant
que communauté des communautés, nous soulignerons l’importance
de la CEP des paroisses et de tous les acteurs qui assument une mission
commune qui implique tous dans la coresponsabilité.
◗◗ La VISION s’articule autour de certaines questions qui caractérisent le
troisième chapitre : quels sont nos espoirs et quels sont nos rêves ? Quels
défis apostoliques sommes-nous en train d’affronter en tant que paroisse
confiée aux Salésiens ? Qui et quoi sommes-nous en train de transformer
évangéliquement ? En d’autres termes, nous nous attarderons sur les
7

1.8 Page 8

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objectifs que nous souhaitons atteindre. Tous les éléments caractérisant la
proposition éducative et pastorale de la paroisse confiée à la communauté
salésienne seront donc analysés.
◗◗ Le quatrième chapitre insistera sur l’ORGANISATION. La proposition
inspirée du catéchuménat chrétien, prend soin de la dimension
personnelle, communautaire, une liturgie célébrée et l’engagement
d’évangélisation qui orientent la programmation correcte des
interventions avec les jeunes, en assurant l’exhaustivité et l’intégrité
de l’expérience chrétienne des personnes et des structures de
participation et de responsabilité.
◗◗ Dans le dernier chapitre, une mise à jour sur les églises et les
sanctuaires publics sera présentée.
Pour conclure, je tiens tout d’abord à remercier tous ceux qui ont
apporté leurs commentaires ; nous avons vécu sans aucun doute une
expérience positive à l’écoute des réalités de la Congrégation. Grâce
à la qualité de ces réflexions, nous pourrons recueillir de précieux
éléments pour vérifier et relancer notre charité pastorale dans le
milieu paroissial. L’effort de systématiser tous les aspects légaux liés
au milieu de la paroisse s’est poursuivi avec l’intention de continuer
cette réflexion au niveau local et provincial, en espérant que ce
travail puisse avoir des retombées pastorales positives.
P. Miguel Angel García Morcuende, sdb
Conseiller général pour la Pastorale des Jeunes
15 OCTOBRE 2021
8

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L’ORIGINALITÉ
DE LA PAROISSE CONFIÉE
AUX SALESIENS
CHAPITRE
I

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L’ORIGINALITÉ DE LA PAROISSE CONFIÉE AUX SALESIENS
11
LA PRISE EN CHARGE DES PAROISSES DANS LES
DÉLIBÉRATIONS DES CHAPITRES GÉNÉRAUX
Le zèle apostolique de don Bosco pour les jeunes les plus pauvres de Turin
l’a poussé à créer une paroisse pour les jeunes sans paroisse. Don Bosco
lui-même en a accepté sept et, en 1887, il a écrit un règlement sur le bon
fonctionnement de la paroisse. Il a abordé les thèmes qui l’inquiétaient le
plus : une attention particulière accordée aux jeunes, surtout les plus pauvres,
la préférence éducative de la Congrégation et l’identité religieuse du curé
salésien qui y sert en communion avec l’Évêque et le clergé diocésain. Ces
thèmes resteront des points de référence primordiaux dans les années à venir.
« Que les malades, les pauvres et les jeunes soient l'objet d'une
attention particulière (des curés) » (Délibérations du Quatrième
Chapitre Général de 1886).
Après un long parcours qui a duré des décennies, le Chapitre Général 19
de 1965, affirme que “Le ministère salésien cherche à inclure toutes les
activités ordinaires de ses paroisses dans le plan d’ensemble de la pastorale
diocésaine, même si elles sont réalisées selon notre esprit et en harmonie
avec nos méthodes et nos structures” (CG 19, partie I, chapitre XI, 3). Le
Chapitre Général affirme en 1971 que “la paroisse confiée aux Salésiens
ne doit être considérée comme une œuvre placée à côté du collège, mais
comme le véritable centre et pivot de notre service à la communauté
ecclésiale locale. Dans cette perspective, la paroisse se présente comme
un champ de travail qui a au centre une communauté de Salésiens, à qui
l’Église confie le mandat de diffusion du Royaume de Dieu” (CG20, 436).
Le Chapitre Général suivant de 1978 définit l’engagement paroissial comme
« salésiennement » valable, aussi “parce qu’il permet d’atteindre certains jeunes
dans leur milieu naturel et de les suivre tout au long de leur développement ;
parce qu’il offre des possibilités plus simples pour faire participer, à leur éducation,
les parents et les adultes et parce qu’il favorise leur insertion naturelle dans l’Église
locale et sur le territoire” (CG21,135). La réflexion repose sur deux conditions :
◗◗ la paroisse nous permet de nous placer parmi les jeunes ;
◗◗ en son sein nous pouvons les évangéliser selon le Projet Éducatif
Pastoral Salésien.
10

2 Pages 11-20

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2.1 Page 11

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
Dans ce Chapitre Général, les paroisses sont confiées au dicastère pour la
Pastorale des Jeunes (CG21,400).
En 1984, avec l’approbation définitive des Constitutions et Règlements de
la Société de Saint François de Sales rénovés, la paroisse est explicitement
reconnue comme l’un des milieux dans lesquels nous concrétisons notre
proposition : « Nous réalisons notre mission également dans les paroisses,
en répondant aux besoins pastoraux des Églises particulières dans les
zones qui offrent un choix de services approprié aux jeunes et aux classes
populaires » (cf. Const. 42 ; Reg. 25).
Compte tenu de l’importance des étapes décrites ci-dessus, nous pouvons
tirer deux conclusions :
◗◗ Tout d’abord, dans la paroisse prise en charge par les Salésiens, le
charisme de la Congrégation doit se manifester autant que dans
d’autres secteurs de nos œuvres salésiennes. En substance, il est
essentiel de garder à l’esprit combien il est nécessaire de ne pas partir
des structures pour rechercher l’identité salésienne, mais du charisme,
de la spiritualité et de la mission. Ceci est exprimé dans l’article 42
des Constitutions des Salésiens de Don Bosco :
« Dans les paroisses […] nous contribuons à la diffusion de
l’Évangile et à la promotion du peuple, en collaborant à la
pastorale de l’Église particulière avec les richesses d’une
vocation spécifique » (Constitution 42).
◗◗ Ensuite, la province a une responsabilité d’animation et de
gouvernement, non seulement en référence à la vie religieuse des
personnes et de la communauté religieuse à laquelle la paroisse est
confiée, mais aussi en référence à l’action pastorale et éducative
des paroisses elles-mêmes. Cela est dû précisément à l’objectif
principal de chaque province : promouvoir la vie et la mission de la
Congrégation et offrir un service spécifique à l’Église particulière (cf.
Const. 157).
Par conséquent, prendre en charge une paroisse salésienne implique tout
d’abord d’identifier les composantes salésiennes dans l’animation de ce
milieu, en se demandant quel est l’apport charismatique qui est donné au
diocèse par la paroisse qui nous est confiée.
11

2.2 Page 12

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L’ORIGINALITÉ DE LA PAROISSE CONFIÉE AUX SALESIENS
12
UN DON PRÉCIEUX POUR TOUTE LA COMMUNAUTÉ
ECCLÉSIALE
La paroisse est la première instance communautaire dans laquelle l’Église
accomplit la mission qui lui a été confiée par Jésus dans un contexte
socio-culturel bien défini. François rappelle, dans Evangelii Gaudium 28,
certains aspects significatifs de l’identité de la paroisse, qui, en plus d’être
“une présence ecclésiale dans un territoire”, est une “communauté de
communautés”, lieu et sanctuaire de la vie chrétienne, communauté
missionnaire et évangélisatrice.
« Dés sa naissance, la paroisse a répondu à une exigence pastorale
précise, celle de rendre l’Évangile proche des gens par l’annonce
de la foi et la célébration des sacrements […], appelée à saisir
les exigences du temps pour adapter son service aux besoins
des fidèles et aux changements historiques […], à la recherche
d’autres modalités de proximité et de rapprochement par rapport
à ses activités habituelles. Une telle tâche ne constitue pas un
fardeau à supporter, mais un défi à relever avec enthousiasme »
(“La conversion pastorale de la communauté paroissiale au service de
la mission évangélisatrice de l’Église”, 2020).
Dans notre cas, la paroisse confiée aux Salésiens entre dans la pastorale
de l’Église avec un style, une structure, une spécificité : elle se présente,
de par sa nature même, comme un espace privilégié d’évangélisation
des jeunes et l’option pour eux n’est pas exclusive ou discriminatoire
mais préférentielle et constitue un défi toujours actuel. Cette option
préférentielle est un don précieux pour la mission dans toute la
communauté ecclésiale.
Les caractéristiques de cette présence pastorale sont différenciées et
multiples, tant au niveau de la demande de famille d’accueil, qu’au niveau
du placement social.
La demande de famille d’accueil peut concerner :
◗◗ des présences paroissiales du clergé diocésain qui sont ensuite
confiées à une communauté religieuse : dans certains cas, les religieux
n’animent que le milieu paroissial ; dans d’autres, les frères qui
12

2.3 Page 13

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
animent la paroisse font partie d’une Œuvre salésienne plus ample,
ayant également d’autres activités pastorales ;
◗◗ certaines transitions d’“église publique” ou de “sanctuaire” à
“paroisse” ;
◗◗ la remise d’une ou plusieurs paroisses à plusieurs prêtres “in solidum”,
tous sur un pied d’égalité avec le curé ; dans ce cas, le “modérateur”
a pour tâche de diriger l’action pastorale commune et d’en répondre
devant l’Évêque (cf. CIC, chant 517, §1) ;
13

2.4 Page 14

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L’ORIGINALITÉ DE LA PAROISSE CONFIÉE AUX SALESIENS
◗◗ des paroisses, enfin, confiées à des religieux isolés ou à titre
personnel, ou pour des raisons contingentes. En ce qui concerne
ce dernier point lié à la famille d’accueil, la Congrégation est en
train de s’orienter à ne plus accepter ce type de demande. Toutes les
indications concernant les conditions fixées par la loi et les procédures
à suivre pour l’acceptation d’une paroisse sont contenues dans le
document “Éléments juridiques et pratique administrative dans le
gouvernement de la Province” (Direction Générales des Œuvres de
Don Bosco, 2004, n°126).
Quant à la position pastorale et sociale dans laquelle sont insérées les
paroisses confiées aux Salésiens, nous constatons une certaine multiplicité :
◗◗ elles sont situées dans des régions où est très répandue l’adhésion
sociale à l’Église qui nécessite une évangélisation en profondeur ;
◗◗ d’autres sont situées dans des contextes où la foi nécessite une phase
de reformulation en raison du processus rapide de sécularisation ;
◗◗ peu de personnes se développent dans des sociétés où l’Église
n’autorise pas d’autres structures, lieux ou voies de l’évangélisation ;
◗◗ certaines paroisses sont des stations missionnaires, alors que d’autres
se trouvent en milieu rural ;
◗◗ elles sont présentes dans des milieux à forte religiosité populaire ,
mais aussi dans des contextes interconfessionnels ;
◗◗ elles ne manquent pas dans les grandes agglomérations urbaines et à
la périphéries des grandes villes avec les problèmes d’agrégation, de
promotion humaine et d’enracinement qui y sont associés ;
◗◗ enfin, plusieurs sont situées dans des contextes socio-économiques
moyennement élevés, alors que d’autres sont plus modestes.
14

2.5 Page 15

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
EN BREF
L’ORIGINALITÉ DE LA PAROISSE CONFIÉE AUX SALESIENS
Un espace privilégié
d'évangélisation des jeunes...
... selon le Projet
Pastoral-Éducatif Salésien
• L'assomption des paroisses
dans les délibérations des
Chapitres généraux
• La paroisse salésienne : un
cadeau précieux pour toute la
communauté ecclésiale
Des caractéristiques différenciées
et multiples à commencer par :
• Le charisme de la
Congrégation doit se
manifester non moins que
dans d'autres secteurs de nos
œuvres salésiennes
• La province a une
responsabilité d'animation et
de gouvernance
Demande de mandatement
• Confier les paroisses diocésaines
confiées à une communauté religieuse
• Passer de "église publique" ou
"sanctuaire" à "paroisse".
• Remettre une ou plusieurs paroisses à
plusieurs prêtres "in solidum".
• Confier, enfine, à des religieux isolés ou
à titre personnel (la Congrégation tend
à ne plus accepter ce type de demande)
Placement social
• Dans les régions où l'adhésion sociale à
l'Église est très répandue
• Dans des contextes où la foi nécessite une
phase de reformulation
• Dans les sociétés où l'Église n'autorise
pas d'autres structures
• Dans des missionnaires, alors que
d'autres se trouvent en milieu rural
• Dans des environnements à forte
religiosité populaire, mais aussi dans des
contextes interconfessionnels
• Dans les grandes agglomérations
urbaines et à la périphéries des grandes
villes
• Dans des contextes socio-économiques
moyennement élevés, alors que d'autres
sont plus modestes
15

2.6 Page 16

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L’ORIGINALITÉ DE LA PAROISSE CONFIÉE AUX SALESIENS
16

2.7 Page 17

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PASTORALE GIOVANILE E FAMIGLIA
LA CEP
DES PAROISSES
CHAPITRE
II

2.8 Page 18

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LA CEP DES PAROISSES
2 1 L’IMPORTANCE DE LA CEP DES PAROISSES
Du mystère de l’incarnation découle le mystère de l’Église : « Le Fils de Dieu,
incarné dans la nature humaine, a racheté l’homme et l’a transformé en
une créature nouvelle, en vainquant la mort par sa mort et sa résurrection.
Il a constitué mystiquement ses frères et sœurs, appelés parmi toutes les
nations, comme son corps, leur communiquant son Esprit » (LG 7). L’Église
est un « mystère de communion ». L’essence de l’Église est déterminée par
le mystère du Dieu trinitaire : elle est le peuple de Dieu le Père (LG 2), le
corps mystique du Christ (LG 3) et le temple du Saint-Esprit (LG 4).
La paroisse, dans cette société et dans cette histoire, devient le visage de
l’Église, qui se concrétise comme communauté eucharistique, missionnaire
et évangélisatrice sur le territoire d’une Église particulière, et que les
gens trouvent près de chez eux, insérée visiblement et socialement dans
leur vie quotidienne. En elle, les chrétiens vivent la foi, l’espérance et la
charité, nourris par la Parole de Dieu, dans la célébration des sacrements,
en particulier l’Eucharistie, créant la communion dans une communauté
engagée par essence dans la mission de salut de l’Église universelle, à
travers l’Église particulière.
La paroisse constitue une grande communauté de croyants baptisés, une
“partie” de l’Église universelle, dans le dynamisme de la pastorale diocésaine. La
communauté chrétienne est un lieu historique, où se vit la communion : en elle,
le croyant trouve sa maison. En ce sens, la typologie des paroisses d’aujourd’hui
n’est certainement pas unique, mais composite. En tant que communauté des
communautés, la paroisse crée avant tout un large tissu de relations humaines
qui favorise la communion et la fraternité : une “spiritualité de communion”
(Novo MillennioIneunte, 43-45).
La manière salésienne d’animer toute réalité éducative, que réalise la
mission de Don Bosco, est appelée Communauté Éducative et Pastorale
(CEP) (cf. Const. 47 ; CG24, nn.149-179 ; QR, chap. V). Ce n’est pas
une nouvelle structure s’ajoutant aux autres structures de gestion et de
participation existantes dans les différentes œuvres ou milieux pastoraux,
et encore moins d’un mode organisationnel de travail ou d’une technique
de participation. Il s’agit d’un groupe de personnes (jeunes et adultes,
parents et éducateurs, religieux et laïcs, représentants d’autres institutions
ecclésiales et civiles et d’autres religions, hommes et femmes de bonne
18

2.9 Page 19

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
volonté) qui travaillent ensemble pour l’éducation et l’évangélisation
des jeunes, en particulier des plus pauvres, selon le style de Don Bosco.
Cette réalité peut être conçue comme une structure constituée de cercles
concentriques selon le degré de partage des responsabilités des individus
dans la mission.
Notre charisme est un don de l’Esprit pour l’Église, c’est pourquoi une
paroisse confiée aux Salésiens unifie deux caractéristiques distinctes :
◗◗ d’une part, c’est le lieu de la présence de Dieu dans l’Église locale, à
partir du charisme personnel ;
◗◗ d’autre part, c’est une Communauté Éducative et Pastorale, dans
laquelle tous se sentent responsables de l’annonce de l’Évangile et de
la croissance de cette communauté, mais surtout des jeunes.
Le CEP de la paroisse confiée aux Salésiens assume une mission commune
qui entraîne dans la coresponsabilité (cf. CG24, 18), le plus grand nombre
possible de personnes et d’énergies évangélisatrices, autour d’un projet
pastoral. Il faut donc dépasser un modèle de paroisse essentiellement
cléricale et “monolithique”, une paroisse, dans laquelle seuls les ministres
ordonnés prennent des décisions et administrent.
Il s’agit de parvenir à une vision communautaire de la paroisse qui empêche
la conception autoréférentielle et la cléricalisation de la pastorale, en
mettant au premier plan les relations fraternelles ; une paroisse considérée
comme une CEP dans laquelle la pluralité des vocations, des charismes
et des ministères construit un organisme harmonieux dans lequel
tous les membres trouvent leur place et dans lequel le parcours quotidien
est un exercice de coresponsabilité. C’est une communauté qui s’enrichit
de visages, d’histoires, de charismes, de dialogues et de confrontations.
Une paroisse dans laquelle il y a une “fusion des diversités” ;
avec des prêtres, des religieux, et des laïcs qui coopèrent à une
seule mission, réciproquement complémentaire, dans la diversité,
chacun portant sa propre contribution, tous unis par le même
baptême. En d’autres termes, il y a de la place pour tous dans
l’Église et tous peuvent trouver leur place dans la seule
famille de Dieu, en respectant la vocation de chacun et en
cherchant à tirer la meilleure partie de chaque charisme.
19

2.10 Page 20

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LA CEP DES PAROISSES
En effet, dans la paroisse, les diversités sont nombreuses : diversité
d’itinéraires de foi, tout d’abord ; diversité de l’ordre socio-culturel ;
diversité des tempéraments, des inclinaisons, des catégories mentales ;
diversité des origines ; diversité des âges ; diversité des responsabilités dans
la même paroisse.
2 2 LES ACTEURS DE LA CEP DE LA PAROISSE
Les nombreuses vocations sont l’expression de la coresponsabilité des
laïcs et de leur ministére dans la configuration des paroisses. Dans les
communautés paroissiales, il y a de nombreux laïcs (adultes et jeunes) qui
servent et exercent leur ministère en vue du bien commun. De simples
destinataires de “services religieux”, les membres de la communauté
paroissiale doivent devenir, sur leurs territoires, des acteurs de la mission
de l’Église.
Les personnes, surtout les jeunes, vivent dans un milieu où ils partagent
leurs intérêts et leurs expériences en dialoguant avec leurs pairs et les
adultes, dans un climat de soutien mutuel et dans un échange continu de
compétences et de talents. Vivre cette expérience de réciprocité dans une
perspective communautaire, vivre cette “culture de la rencontre”, c’est
concrétiser, dans chaque maison salésienne, une Communauté Éducative
et Pastorale, qui n’est pas une exigence d’ordre et d’équilibre, mais
notre mode éducatif et pastoral. Par conséquent, non seulement nous
sommes ensemble, mais nous ressentons le besoin de travailler ensemble,
car nous croyons en la richesse que chaque vocation offre.
Les personnes qui composent les CEP sont : les jeunes, les familles, les
groupes de la famille salésienne, les communautés religieuses, les laïcs
engagés, les groupes, les associations et les mouvements ecclésiastiques.
« En mettant en évidence la centralité de la personne, la
“culture de la rencontre” sert de contexte de base, capable
de favoriser le dialogue, la solidarité et l’ouverture à tous. Il
est donc nécessaire que la paroisse soit un “lieu” qui promeut
la convivialité et le développement des relations personnelles
durables qui permettent à chacun de percevoir le sens
d’appartenance et d’être apprécié. La communauté paroissiale
20

3 Pages 21-30

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3.1 Page 21

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
est appelée à développer un véritable “art de la proximité” » (“La
conversion pastorale de la communauté paroissiale au service de la
mission d’évangélisation de l’Église”, 2020).
A La communauté religieuse salésienne de la paroisse accroît sa valeur
par la présence significative et complémentaire de Salésiens religieux
et laïcs, qui constituent un élément essentiel de sa physionomie et de
son exhaustivité apostolique. Le Salésien coadjuteur apporte la valeur
de sa sécularité dans tous les domaines éducatifs et pastoraux (cf.
Constitution 45).
La communauté à laquelle est confiée la paroisse, avec la richesse de sa
vocation spécifique, collabore donc, de façon charismatique (selon la
consécration apostolique salésienne), avec le mandat ministériel confié
par l’Évêque diocésain. Tout le renouvellement de la Congrégation après
le Concile Vatican II s’est concentré sur la “communauté” locale comme
sujet de la mission (cf. Constitution 44.49). Il est de plus en plus urgent de
travailler ensemble à la création d’une mentalité dans laquelle la pastorale
d’une paroisse confiée aux Salésiens ne soit pas liée seulement à la seule
figure du curé, mais aussi à toute la communauté salésienne.
Toute la communauté religieuse salésienne est porteuse d’une
“sensibilité pastorale spécifique”, qui enrichit l’ensemble de la pastorale à
travers son héritage spirituel et charismatique. Son style pédagogique, ses
relations fraternelles et sa coresponsabilité dans la mission représentent un
témoignage de référence dans les paroisses et les quartiers.
La communauté vit l’esprit de famille en s’exerçant ainsi à partager ; elle
expérimente avant tout dans les dynamiques internes une entente et une
estime réciproques. Le Provincial et son Conseil protègent une communauté
religieuse pour la pastorale de la paroisse et soutiennent leurs frères dans
la réalisation authentique de leur vocation salésienne en encourageant leur
zèle apostolique, principalement dédié à la jeunesse. Le Provincial visite de
plein droit une paroisse confiée aux Salésiens et intervient pour s’assurer
que l’engagement pris auprès de l’Évêque soit respecté conformément à
la convention stipulée (cf. Eléments juridiques et pratiques administratives
dans le gouvernement de la Province, Direction générale des Œuvres de
Don Bosco, 2004, Annexe A-14), pour garantir à la Congrégation que
la proposition salésienne soit accueillie et réalisée dans la plénitude du
charisme de don Bosco.
21

3.2 Page 22

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LA CEP DES PAROISSES
C’est toute la communauté qui suit les orientations pastorales du diocèse,
avec la richesse de son charisme pastoral. Toute la communauté :
◗◗ est pleinement intégrée dans la vie et les orientations de la Province
dont elle fait partie ;
◗◗ crée autour du curé une équipe d’animateurs pour la pastorale
paroissiale ;
◗◗ encourage le développement et la réalisation du PEPS dans la paroisse ;
◗◗ est responsable, en collaboration avec le curé et son équipe, de la
formation et de l’animation spirituelle des fidèles ;
◗◗ guide les membres de la Famille Salésienne pour qu’ils soient les
premiers collaborateurs dans le développement du projet ;
◗◗ participe à la vie de la paroisse, en s’intéressant à la vie et à l’histoire
des personnes, en particulier la vie et l’histoire des jeunes.
La communauté religieuse (cf. CG21, 138 ; Reg. 26) fait partie de l’équipe
d’animation de la paroisse confiée aux Salésiens et a un rôle distinctif (cf.
CG24, 159), car :
◗◗ elle est le témoin de la primauté de Dieu ;
◗◗ elle manifeste visiblement sa vie fraternelle et la pratique des conseils
évangéliques avec ses propres moments de prière, de rencontre et
de détente ;
◗◗ elle partage ce témoignage avec les laïcs de la communauté
paroissiale ;
◗◗ elle est unie dans un projet qui reconnaît les différentes compétences
de ses frères.
De telles particularités rendent la vie de la communauté plus
saine, plus contraignante et aussi plus épanouissante, en
délivrant un Évangile et une vie dans l’Église plus “attrayante”.
22

3.3 Page 23

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
B Le directeur de la maison salésienne, en tant que “premier responsable
de la vie religieuse, des activités apostoliques et de l’administration des biens”
Constitution 176), est le gardien de l’identité salésienne consacrée pour
la communauté locale. Il accompagne et aide chaque frère à discerner, à
développer et à utiliser les dons charismatiques qui lui sont conférés pour la
réalisation de la mission salésienne, également dans la paroisse (cf. Animation
et gouvernement communautaires. Le service du directeur salésien, Société
de Saint François de Sales. Les Salésiens de Don Bosco (2019), point 4 :
(“Gardien et animateur de l’identité consacrée salésienne”). Il veille à l’unité
et à l’identité salésienne de toute l’Œuvre et encourage ses frères dans la
réalisation du projet pastoral de la paroisse (cf. Règle 29)
La difficulté de coordonner en une seule solution ses activités de directeur,
qu’il exerce d’un point de vue religieux et aussi éducatif pour l’ensemble
de l’Œuvre salésienne, avec celles du curé qui est le responsable de la
communauté paroissiale (la dernière référence pour l’animation et la
direction de la paroisse), est expliqué par les CGS 20 (CGS20, 435) et par les
Règlements (cf. Reg. 23). Ces lignes directrices ont tenté de mettre de l’ordre
dans l’articulation de ces deux figures. L’article 29 des Règlements (1984) a
rassemblé les résultats de l’expérience acquise grâce à cette norme : là où
la situation le permet, nous érigerons d’une manière canonique la maison
salésienne au service de la paroisse avec son propre directeur-curé. Lorsque les
bureaux de directeur et de curé sont séparés, le directeur doit veiller à l’unité
et à l’identité salésienne de la communauté et stimuler la coresponsabilité
des frères dans la réalisation du projet pastoral de la paroisse ».
Par conséquent, le directeur d’une maison salésienne dédiée uniquement
à la paroisse, dans la mesure du possible, doit également être un prêtre de
la paroisse, qui assume le rôle de directeur-prêtre. Ces deux rôles ont pour
objectif commun de réaliser une communauté religieuse qui soit le centre
d’animation d’une communauté plus importante confiée aux Salésiens.
D’autre part, il se peut aussi que le directeur ait une double responsabilité de
curé ou de responsable de l’oratoire ; il s’agit de désigner un frère, de préférence
en tant que vicaire, affecté à l’oratoire ou à la paroisse, lui permettant de se
consacrer aux principales tâches et responsabilités du directeur.
Dans les œuvres complexes, comportant plus d’un milieu, le directeur
préside le Conseil de la CEP ou de l’Œuvre. Ce conseil est un organisme
de liaison et de coordination composé par un Directeur et les représentants
23

3.4 Page 24

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LA CEP DES PAROISSES
de tous les milieux qui composent l’Œuvre elle-même ; pour cette raison, il
serait opportun de favoriser la présence du curé et de quelques membres
du Conseil Pastoral. Animés par le même charisme et partageant la seule
mission, ils sont responsables de l’importance de la présence du don et du
service du charisme salésien. Pour cette raison, ils partagent les différentes
formes de responsabilités qui accompagnent la gestion de tous les milieux
d’une Œuvre, et ils se réunissent non seulement pour organiser, mais aussi
pour se former et construire des pistes de réflexion communes.
BC Le curé est le premier responsable de la mission paroissiale confiée par
l’Évêque à la Congrégation Salésienne ; il est en effet conscient de ses propres
responsabilités envers l’Évêque et la Congrégation. Il est important de se
rappeler que le curé salésien rend manifeste sa double représentation. Il “fait
vivre” l’Évêque et particulièrement le projet de l’Église (cf. LG 28) et c’est
pour cette raison qu’il reçoit le mandat de ses propres mains ; il représente,
en même temps, la Congrégation et sa proposition, puisque la paroisse est
confiée à la Congrégation et c’est elle qui nomme et remplace le curé à la fin
de son mandat. Le curé préside la communauté paroissiale, en assumant la
responsabilité de réaliser le Projet Éducatif et Pastoral, en communion avec
le directeur, la communauté salésienne et le Conseil Pastoral.
Fidèle à la mission éducative et pastorale, le curé salésien a comme
modèle Don Bosco dans l’évangélisation des jeunes et du peuple de
Dieu. Aujourd’hui ce type d’inspiration se concrétise en cultivant une
vision attentive du modèle éducatif et pastoral, que tout salésien devrait
rechercher. Cette approche est très importante. Souvenons-nous de
l’importance des Constitutions Salésiennes dans l’identité des Salésiens en
tant qu’”éducateurs-pasteurs”, conscients de la nécessité d’avoir derrière
eux ou d’entretenir une formation de type salésien qui sache les aider à
répondre aux défis des sociétés actuelles, aux demandes et aux attentes,
mêmes inexprimées, du peuple de Dieu, en particulier des jeunes ; des
prêtres salésiens plus liés aux espaces, aux temps et aux situations de vie
des gens qui habitent dans les milieux populaires.
Le curé, précisément en raison de ces besoins de relation, doit
devenir un point de référence constamment accessible, dans le
temps, mais aussi dans son désir d’”habiter” sa communauté,
intellectuellement et affectivement, en portant dans son cœur et
en rendant disponibles ses potentialités, une activité apostolique
toujours plus féconde, de nature juvénile et populaire.
24

3.5 Page 25

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
Un autre trait – étroitement lié aux précédents – met en évidence la capacité
d’établir des relations de qualité, en soignant les relations interpersonnelles
diversifiées avec le particulier, avec les frères, avec les religieux et les
religieuses qu’il rencontre, avec les laïcs, avec les malades, avec les jeunes
et les enfants, avec les personnes âgées et les familles, avec les personnes
qui composent les groupes de travail de la paroisse et avec l’Église locale.
En ce sens, le curé est appelé à accueillir, écouter, accompagner et former la
communauté paroissiale “à la salésienne”, c'est-à-dire avec une spiritualité
simple et appropriée, un témoignage apostolique concret, un exemple
de travail acharné, un degré d’optimisme, un regard missionnaire, une
prédilection pour les jeunes et les pauvres, une dévotion mariale renouvelée
et une pratique sacramentelle engagée.
L’existence personnelle d’un prêtre salésien se fonde sur une constellation
de valeurs inspirées par les Constitutions des Salésiens de Don Bosco.
En bref, il combine les dons de la consécration apostolique salésienne et
ceux du ministère pastoral. La réflexion ecclésiale a mis en évidence que
le sacerdoce n’est pas général, ni un exercice du ministère, ni une grâce.
Son charisme a donné naissance à une manière singulière d’être prêtre et
d’exercer son ministère. Ce concept a été résumé par les auteurs qui ont
donné à la bibliographie de Don Bosco le titre de “Prêtre éducateur” ou
“Prêtre pour les jeunes”.
D Les laïcs, en vertu de leur baptême, ont une place, un rôle et
une responsabilité bien spécifiques au sein de nos communautés
paroissiales. Elles favorisent et accompagnent la diversité des vocations, en
encourageant aussi un laïcat qui assume son rôle significatif dans la mission
d’évangélisation. La communauté paroissiale cultive les relations humaines,
prend soin des personnes et des groupes pour que chacun se sente
reconnu, accepté et compris. Nos communautés ecclésiales représentent
le lieu le plus approprié pour vivre quotidiennement l’expérience chrétienne
quotidienne ; les laïcs, les familles, les jeunes et les pauvres sont les sujets
de référence prioritaires dans les propositions de la communauté.
Dans chaque paroisse, il existe des groupes de laïcs qui
donnent leur temps dans les différents secteurs de l’éducation,
de l’évangélisation, de la célébration et de la charité. Ils sont
membres des différents conseils (conseils pastoraux, conseils des
affaires économiques, conseils de l’oratoire – centres des jeunes),
25

3.6 Page 26

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LA CEP DES PAROISSES
responsables de groupes, d’associations et de mouvements,
présents et actifs sur le territoire de la paroisse.
La valeur d’une paroisse réside dans sa capacité à se construire en tant
que communauté. Un lieu où les personnes ne sont pas seulement
identifiables avec les rôles de toute une gamme de “ministères” institués
et de services (prêtres, diacres, lecteurs, acolytes, catéchistes, ministres de
l’Eucharistie, professionnels de la charité, etc.). Cette liste ne peut être
représentative de toutes les réalités, car elle est façonnée en fonction des
activités que la paroisse décide d’activer en réponse aux particularités et
aux besoins (pas immédiatement religieux) du contexte dans lequel elle vit.
Mais c’est certainement aussi un espace peuplé de familles qui apportent
des nouveautés et la vie. Pour peupler les paroisses de familles, il est
nécessaire de leur prêter attention et de les accompagner au moment où
26

3.7 Page 27

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
elles se forment (préparation au mariage), lors de la naissance d’un enfant
(baptême), dans les phases de croissance des enfants également dans la
foi (initiation chrétienne), près des malades et des personnes âgées qui
habitent les maisons (pastorale des malades), au moment du deuil et du
détachement (enterrement).
Le prêtre avec son conseil donne des orientations sur l’animation des
groupes ecclésiaux, avec une attention particulière aux propositions du
Mouvement Salésien des Jeunes et de la Famille Salésienne. Par conséquent,
le charisme qui caractérise la paroisse est avant tout salésien. Les différentes
composantes de la Famille salésienne, coresponsables du charisme de Don
Bosco et point de référence spirituel, prennent donc soin plus explicitement
de leur identité et revoient leur présence par le dialogue et la collaboration.
E La paroisse confiée aux Salésiens considère les jeunes comme les
membres légitimes et indispensables de la CEP. Ils représentent la
“fortune historique de la Congrégation” (selon les mots de Don Juan
Vecchi). Cette présence charismatique doit donc rappeler l’attention au
monde des adolescents et des jeunes, à leurs préoccupations, à leurs
expériences et à leurs attentes. Dans la paroisse, la pastorale des jeunes
exprime l’attention de l’Église pour un très grand nombre de jeunes, en
prêtant attention à tous les âges. Le fait d’être lié au caractère concret des
actions devrait également les amener à considérer la grande réalité de la
jeunesse qui se trouve souvent en dehors de la paroisse.
« Je veux souligner que les jeunes eux-mêmes sont des acteurs de
la pastorale de la jeunesse, accompagnés et guidés, mais libres
de rechercher de nouveaux chemins avec créativité et audace.
[…]. Il s’agit surtout de mettre en jeu l’intelligence, l’ingénuité et
la connaissance que les jeunes eux-mêmes ont de la sensibilité,
de la langue et des problématiques des autres jeunes » (Christus
vivit, 203).
La paroisse veut être une communauté qui laisse la place aux jeunes pour
qu’ils jouent un rôle de premier plan, en faisant ressortir leurs besoins
et en les accompagnant ; en libérant leur initiative, leur créativité et leur
autonomie dans les activités et les parcours tout au long desquels ils sont
accompagnés selon leur sensibilité et leur perspective, pour devenir des
protagonistes actifs d’initiatives pour eux-mêmes et pourla communauté
paroissiale. Il est important de favoriser l’implication des jeunes dans les
27

3.8 Page 28

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LA CEP DES PAROISSES
programmes de formation de la paroisse-oratoire, pas seulement comme
de simples animateurs exécutants, mais aussi comme des protagonistes de
la conception et de la mise en œuvre de nouveaux parcours expérientiels.
Normalement, certains jeunes sont membres du Conseil pastoral, impliqués
dans la planification et l’exécution du Projet Éducatif et Pastoral Salésien. La
préférence accordée aux jeunes, comme mentionné ci-dessus, caractérise
la proposition pastorale de la paroisse comme dynamique, enthousiaste et
qui propose des idéaux évangéliques.
F Le responsable de l’Oratoire et du Centre de la jeunesse, selon
les directives du CG20 (cf. 432) devrait être le vicaire de la paroisse pour
le secteur de la jeunesse. C’est une perspective qui peut encore offrir des
suggestions précieuses. Elle représente en effet deux avantages :
◗◗ d’une part, elle lie la paroisse et l’Oratoire - Centre de jeunes dans un
plan d’action pastoral ;
◗◗ d’autre part, elle présente l’Oratoire-Centre de jeunes comme un
centre de diffusion des initiatives des jeunes vers le territoire local et
pas seulement comme un lieu où sont proposées des activités.
En effet, le côté missionnaire de l’Oratoire salésien peut et doit
commencer par le territoire de la paroisse sans commettre l’erreur
mutuelle de s’enfermer entre quatre murs.
Dans certains cas, le responsable de l’Oratoire et du Centre de jeunes
est un laïc. En effet, certaines réalités provinciales ont en effet profité de
la possibilité de créer cette figure à temps plein ou à temps partiel. Il est
fortement recommandé que le laïc ayant un tel rôle soit présent au Conseil
Pastoral de la Paroisse.
Il faut prêter attention au lien avec l’environnement Oratoire - Centre
de la Jeunesse (cf. Reg. 26), comme nous le verrons plus loin. Dans de
nombreuses réalités, il n’y a pas de paroisse sans oratoire, alors que nous
avons quelques exemples de situation inverse (oratoire dans des zones
pastorales) sans paroisse.
28

3.9 Page 29

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
EN BREF
L'IMPORTANCE DE COMMUNAUTÉ
ÉDUCATIVE-PASTORALE DE
PAROISSES
Elle s'engage dans une mission
commune : elle s'implique dans
la coresponsabilité, autour d'un
projet pastoral, le plus grand
nombre possible de personnes et
d'énergies évangélisatrices
Pluralité des vocations, des
charismes et des ministères :
la “culture de la rencontre”
Communauté
religieuse
salésienne de
la paroisse
accroît sa valeur
par la présence
significative et
complémentaire
de Salésiens
religieux et laïcs
• porteur d'une "sensibilité pastorale
spécifique"
• vit l'esprit de famille en partageant
• assume les orientations pastorales de la
Province et du diocèse
• fait partie du noyau animateur de la
paroisse et y assume un rôle distinctif
Le directeur
de la maison
salésienne
• garde l'identité salésienne consacrée pour la communauté locale
• veille à l'unité et à l'identité salésienne de toute l'Œuvre
• encourage les confrères dans la mise en œuvre du projet pastoral
de la paroisse
• préside le Conseil du CEP ou du l'Œuvre salésienne
Le curé de la
paroisse
• s'avère être le premier responsable de la mission paroissiale
confiée par l'évêque à la Congrégation salésienne
• représente la Congrégation et sa proposition
• préside la communauté paroissiale
• assume la responsabilité de la mise en œuvre du Projet
éducatif et pastoral salésien en communion avec le Recteur, la
communauté salésienne et le Conseil Pastoral Paroissial
29

3.10 Page 30

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LA CEP DES PAROISSES
Les laïcs
• promeuvent et accompagnent la diversité des vocations
• assument leur rôle significatif dans la mission d'évangélisation
(en vertu du baptême)
• portent une attention particulière au Mouvement Salésien des
Jeunes et à la Famille Salésienne
Les jeunes
• ils sont membres légitimes et indispensables de l'CEP
• ils sont membres du Conseil pastoral paroissial
• ils sont impliqués dans la planification et l'exécution du projet
éducatif et pastoral salésien
Le responsable
du Oratoire-
Centre de
Jeunes
• il est vicaire paroissial pour la jeunesse
• il relie la paroisse et l'Oratoire-Centre de jeunes dans un seul et
même plan d'action pastoral
• il anime le Oratoire-Centre de Jeunes comme un centre
d'irradiation des initiatives des jeunes vers le territoire
30

4 Pages 31-40

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4.1 Page 31

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
LA PROPOSITION ÉDUCATIVE
ET PASTORALE DE LA PAROISSE
CONFIÉE À LA COMMUNAUTÉ
SALÉSIENNE
CHAPITRE
III

4.2 Page 32

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LA PROPOSITION ÉDUCATIVE ET PASTORALE DE LA PAROISSE CONFIÉE À LA COMMUNAUTÉ SALÉSIENNE
La paroisse a, certes, ses propres exigences, compte tenu de sa nature
ecclésiastique et culturelle, qui doivent être inclus dans une présence
salésienne qui les assume. Notre charisme s’y insère de manière unitaire et
originale. Par conséquent, notre travail consiste à assumer pleinement cette
tension en prenant soin d’enrichir nos propositions éducatives et pastorales,
en étant fidèles à notre ADN salésien.
Mais quel est le “proprium” éducatif et pastoral de la paroisse
confiée aux Salésiens ?
31
UN CENTRE D’ÉVANGÉLISATION
ET D’ÉDUCATION À LA FOI
Les Actes des apôtres forment un livre du Nouveau Testament qui, plus
que d’autres, nous aide à comprendre la vie certes difficile des premières
communautés chrétiennes. En elles, fleurissaient et se consolidaient le
partage et la diffusion de la vérité de Jésus-Christ. C’est un passage qui
peut véritablement accompagner la vie de chaque communauté paroissiale :
« Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion
fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières » (Actes 2,42).
◗◗ Ce passage des Actes des Apôtres parle de la “persévérance” dans
l’enseignement des Apôtres. Cela implique l’annonce de l’Évangile
et son approfondissement par la catéchèse. L’écoute de la Parole
est un moment essentiel pour une communauté investie par la
puissance de l’Esprit, en effet, la rencontre avec la Parole a lieu dans
la communauté.
◗◗ La persévérance se poursuit dans la communion, dans le fait d’être
ensemble, de trouver un accord. Tous les membres de la paroisse le
concrétisent, en s’appuyant sur le même fondement, sur la même foi ;
d’où une entente qui conduit au partage même des biens matériels
et indique l’unité dans la foi et la communion de la charité.
◗◗ La troisième “persévérance” est celle de la “fraction du pain”. Le fait
de “rompre le pain” rappelle nos célébrations eucharistiques, ce fait
de se retrouver à manger le Pain de Vie indique que l’histoire avec
Jésus n’est pas finie, mais continue.
32

4.3 Page 33

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
◗◗ Puis il y a la persévérance “dans la prière”, qui est la base de toute la
vie communautaire. C’est la prière qui garantit un lien entre l’écoute
de la Parole, la célébration de l’Eucharistie et la pratique de la charité.
« Lorsque les Salésiens sont appelés par l’Évêque à la charge
pastorale d’une région ou d’un secteur du peuple de Dieu, ils
assument devant l’Église la tâche exaltante de construire – en
pleine coresponsabilité avec les laïques – une communauté de
frères et de sœurs, unis dans la charité, pour l’écoute de la Parole,
la célébration de la Cène et l’annonce du message du salut »
(CG20, 416).
A Sur cette ligne, la paroisse représente le lieu naturel dans lequel se déroule
une proposition systématique d’évangélisation et d’éducation à la
foi pour tous (cf. CG23, 116-157). En diffusant la première annonce
pour ceux qui sont loin et en proposant des parcours continus et graduels
d’éducation à la foi, la paroisse confiée à la communauté salésienne voit
l’urgence de passer d’une pastorale des sacrements (avec une catéchèse
qui lui est principalement destinée) à un ministère pastoral de formation
continue de la foi (initiation et maturation dans la vie chrétienne, avec une
catéchèse correspondante).
L’accent mis sur la promotion de la première annonce met en évidence une
expression missionnaire concrète de la paroisse salésienne. La “première
annonce” de la foi, qui concerne la rencontre vitale avec le Seigneur
ressuscité, n’est pas seulement le “commencement”, mais le “centre” et
le “cœur” de notre croyance. La foi qui doit également donner lieu à un
parcours de formation, de maturation et de croissance, “qui implique de
prendre très au sérieux chaque personne et le projet que le Seigneur a sur
elle” (EG 160). C’est un défi pour toutes nos paroisses. “C’est l’annonce
principale, celle que nous devons toujours recommencer à écouter de
différentes manières et que nous devons toujours recommencer à annoncer
au cours de la catéchèse sous une forme ou sous une autre, dans toutes
ses étapes et ses moments” (EG 164).
Don Bosco a surtout transmis aux Salésiens sa passion pour le salut des
jeunes, une attention qui s’exprime concrètement dans l’engagement
constant pour une catéchèse simple, essentielle, adaptée à la condition,
à l’âge et à la culture des jeunes, liée aux autres propositions éducatives
et récréatives de l’oratoire : « Cettesociété à ses débuts, était un simple
33

4.4 Page 34

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LA PROPOSITION ÉDUCATIVE ET PASTORALE DE LA PAROISSE CONFIÉE À LA COMMUNAUTÉ SALÉSIENNE
catéchisme.” Il est donc important de promouvoir une diversification et un
renouvellement des itinéraires catéchétiques. En ce sens, il faudrait mettre
en évidence la dimension anthropologique de la catéchèse, non seulement
sur le plan méthodologique, mais aussi sur le plan des contenus, en prêtant
attention aux conditions psycho-sociologiques des enfants, des adolescents,
des jeunes et des adultes ; aux “signes des temps” ; aux “cultures des
jeunes” ; à l’ouverture aux sciences de l’homme.
B La paroisse représente une communauté dans laquelle nous pouvons
expérimenter les valeurs les plus caractéristiques de la Spiritualité
Salésienne des Jeunes : la joie de la vie chrétienne quotidienne, l’espoir
qui laisse entrevoir le côté positif des personnes et des situations, la
promotion de la communion et de la dimension sociale de la charité, une
pratique fondamentale dans notre expression charismatique.
La communauté paroissiale s’engage, donc, avec tous, dans la maturation
humaine et religieuse avec une proposition de vie chrétienne spécifique qui
consiste à s’ouvrir à de nouvelles formes d’hospitalité, en accueillant tous
ceux qui cherchent le sens religieux de leur vie ; en offrant compassion et
accompagnement à ceux qui sont tentés de s’en éloigner ; en acceptant
tout le monde, même ceux qui ne sont pas initialement intéressés à
entreprendre ce chemin de foi.
C C’est une communauté évangélisée et évangélisatrice dans laquelle la
Parole de Dieu et la liturgie soutiennent la vie de foi de ses membres, en
favorisant la communication de l’expérience chrétienne. La communauté
paroissiale place l’Eucharistie au centre de la vie communautaire et célèbre
de manière significative les sacrements de la vie chrétienne, en particulier
le sacrement de la Réconciliation.
C’est pourquoi nos églises paroissiales sont appelées à créer des espaces
de silence, de prière et de rencontre personnelle avec Dieu, parmi les
nombreuses activités. Sa Parole a besoin d’être proclamée, étudiée,
accueillie, priée, vécue… Sa présence est célébrée. Son appel est entendu
et suivi, sa volonté est faite. La paroisse n’est pas censée être non seulement
un lieu de coexistence, même si elle accueille tout le monde, ni un lieu
d’évasion dans une fausse spiritualité… Le fait que le Seigneur soit là nous
indique que c’est la maison dans laquelle il vit, le lieu de la transcendance
et de sa présence, que nous choisissons d’habiter ; tel est notre intérêt
commun et prioritaire.
34

4.5 Page 35

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
Les occasions de mettre en œuvre cette centralité de la Parole de Dieu
peuvent être variées. Pour les prêtres, il y a une opportunité inégalable :
l'homélie. Les fidèles s’aperçoivent si leur prêtre est convaincu de ce
qu'il dit, s'il est passionné par la Parole de Dieu, s'il cherche à en vivre
personnellement à travers l'amour et l'acceptation de son prochain.
D La paroisse confiée aux Salésiens alimente la dévotion à Marie
Auxiliatrice. La Vierge de Don Bosco doit être considérée comme une
présence vraiment active qui nous rend meilleurs aux yeux de Jésus, “faites
ce qu’il vous dira” : c’est l’invitation de la Mère. De plus, la dévotion à Marie
Auxiliatrice nous unit dans la communauté universelle de l’Église. La dévotion
à Marie Auxiliatrice représente en fait un aspect particulier de la contribution
salésienne à l’Église, car elle devient une caractéristique originale de Don
Bosco : nous ne pouvons pas séparer notre spiritualité de la dévotion à
Marie Auxiliatrice qui est donc un élément indispensable de notre Charisme
car elle en imprègne la physionomie et en vitalise les composantes. Sans
une saine vitalité de la dimension mariale, notre spiritualité en souffrirait en
vigueur et en fécondité ; tandis que, par ailleurs, la prise en charge opportune
d’un profond renouveau marial ravivera toute la vocation salésienne. Notre
dévotion à Marie Auxiliatrice, que, en tant que Salésiens, nous promouvons
dans tous les milieux, vit en étroite relation vitale tant avec la “mission”
salésienne qu’avec “l’esprit” propre à notre charisme. Le culte et la pitié
mariaux montrent si une paroisse est salésienne.
L’Association de Marie Auxiliatrice (ADMA) vit et diffuse cette dévotion, selon
l’esprit de don Bosco. Elle offre un chemin de sanctification et d’apostolat,
valorisant de manière particulière le culte du sacrement de Jésus et la dévotion
à Marie Auxiliatrice. En adhérant à l’ADMA, nous nous engageons à imiter
Marie et à vivre la spiritualité du quotidien avec des attitudes évangéliques,
en valorisant la participation à la vie liturgique et en intensifiant l’écoute de
la Parole de Dieu et la prière du Rosaire, en particulier le 24 de chaque mois.
Les adhérents, dans les paroisses, sont soucieux de collaborer aux initiatives
apostoliques locales, au service du prochain, avec une attention particulière
aux vocations sacerdotales et religieuses.
E Une des caractéristiques de la paroisse confiée aux Salésiens montre
l’importance accordée à la médiation éducative. En effet, l’attention
préférentielle pour les nouvelles générations et l’attention particulière
aux plus pauvres introduit, dans toute la pastorale de la paroisse, une
forme particulière d’action et une disposition éducative spécifique. Cette
35

4.6 Page 36

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LA PROPOSITION ÉDUCATIVE ET PASTORALE DE LA PAROISSE CONFIÉE À LA COMMUNAUTÉ SALÉSIENNE
contribution éducative à l’Église et à la pastorale prend une valeur
particulière pour le curé salésien. Il devra donc gérer un large éventail
d’activités, de la catéchèse à la célébration des sacrements ; de pratiquer
la charité, d’approcher les familles et de visiter les malades. Son charisme
éducatif se reflète dans tous ces domaines, faisant de lui un modèle en
matière d’éducation.
Les expressions de la médiation éducative concernent également le
domaine culturel, les associations de jeunes, la promotion humaine, le
soutien scolaire, les expériences de service et de solidarité, les projets socio-
éducatifs. Donc des activités qui ne sont pas uniquement liturgiques ou
catéchétiques, mais aussi de développement et d’orientation dans la vie.
Engagée dans un dialogue avec ces différents domaines, la paroisse aide
chacun à développer des valeurs, des critères de jugement et des modèles
de vie selon l’Évangile, à travers une présence fondée sur la réciprocité et
la confiance (donnée et reçue).
32
UNE PRÉSENCE DE L’ÉGLISE OUVERTE
ET INSÉRÉE DANS LE TERRITOIRE
A La paroisse symbolise le visage de l’Église sur le territoire, le point de
référence qui rend visible l’Église, socialement insérée dans la vie
quotidienne. En elle, les chrétiens vivent la foi, l’espérance et la charité,
nourries par la Parole de Dieu et par la célébration des sacrements. La
paroisse représente « l’Église vivant dans les maisons de ses fils et de ses
filles » (Christi fideles Laici, 26).
La paroisse confiée aux Salésiens rend visible, en effet, l’attention de
l’Église pour les jeunes et, en l’enracinant dans un lieu concret, la rend
“communautaire”, appartenant à une communauté caractérisée par un
charisme. Avec d’autres secteurs de notre œuvre salésienne, elle fait partie
de l’Église locale et donc aussi de sa pastorale. La paroisse représente une
communauté, ouverte à tous, dans laquelle l’esprit de famille est vécu
intensément, devenant une école et un instrument de communion et de
solidarité. Il s’agit d’une communauté éducative et pastorale, rassemblée
et appelée par le Seigneur Jésus, dans un milieu qui représente et définit le
sentiment d’appartenance, la spiritualité salésienne, l’amour pour l’Église
qui habite parmi les jeunes et au milieu du peuple de Dieu.
36

4.7 Page 37

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
Le territoire local offre à la paroisse une histoire concrète,
des caractéristiques culturelles, des problèmes familiaux et
sociaux ; il propose des personnes en difficulté avec lesquelles il
faut pouvoir dialoguer et accompagner même dans la vie de la
grâce. Il est important de souligner que l’appartenance à un
territoire de manière permanente ne coïncide pas toujours
avec l’appartenance à la même paroisse. En fait, le concept
d’appartenance s’est élargi en raison de la grande mobilité des
personnes, du réseau de relations qui lie les gens en dehors de
leur propre territoire.
Le territoire n’est donc pas seulement un lieu géographique, c’est aussi
un réseau de traditions et de relations humaines. Aujourd’hui, les lieux
d’appartenance sont multiples et les lieux d’appartenance sont nombreux
et les appartenances sont constamment remodelées. En d’autres termes,
l’originalité de la paroisse en ce qui concerne l’annonce évangélique dans
un territoire se perçoit dans son effusion dans le vécu des personnes.
Vivre dans une communauté paroissiale confiée aux Salésiens signifie
donc “faire confiance” à la qualité des relations humaines, partout où
se trouvent les gens.
B Une paroisse est conçue et comprise à partir de sa territorialité, comme
déjà spécifié, dans laquelle les fidèles sont tous ceux qui y vivent.
◗◗ les baptisés “dans leur diversité” de parcours et de cheminement
au sein d’une Église où cohabitent à la fois, des fidèles fervents, des
engagés, mais aussi des fidèles occasionnels, ou saisonniers ;
◗◗ les chrétiens qui se sont éloignés pour des raisons d’individualisme ou
de déception vis-à-vis des institutions religieuses ;
◗◗ les personnes adeptes d’autres religions qui partagent l’espace
géographique, la ville ou le pays ;
◗◗ les non-croyants, les sceptiques ou ceux qui vivent dans l’indifférence.
Nous sommes le bon levain, c’est-à-dire des témoins simples de
communautés qui reconnaissent la joie de l’Évangile et essaient de la rendre
présente de manière compréhensible par une hospitalité sincère, une porte
ouverte… tous les éléments distinctifs d'un style d'accueil salésien.
37

4.8 Page 38

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LA PROPOSITION ÉDUCATIVE ET PASTORALE DE LA PAROISSE CONFIÉE À LA COMMUNAUTÉ SALÉSIENNE
Conscients de cela, la paroisse se sent interpellée par ceux qui se considèrent
indifférents ou non croyants. Nous sommes mis au défi d’apprendre les
langues et les cultures dans lesquelles ces personnes expriment leurs
expériences pour pouvoir comprendre avec elles ce qui est important et
intéressant pour elles, comme Paul l’a fait à Athènes (Actes 17).
Chaque paroisse a sa propre particularité et sa propre
physionomie. En tant que Salésiens, nous proposons une pastorale
qui inclut toute la diversité, bien qu’en tout état de cause il doit
y avoir un discernement préalable visant à vérifier dans la
proposition l’existence de certaines conditions en harmonie avec
le charisme de Don Bosco (cf. Reg. 26).
C Par conséquent, la communauté paroissiale devient également un centre
significatif pour toutes les différentes communautés et groupes
ecclésiaux qui existent. C’est un atout considérable, mais cela suppose
une certaine disponibilité et une certaine organisation : les groupes présents
conçoivent notre façon d’être Église par le biais du CEP et du PEPS, ou du
moins ils doivent être accompagnés pour les comprendre et les partager.
38

4.9 Page 39

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
C’est une communauté ouverte, qui collabore avec d’autres paroisses
et d’autres communautés, avec les organisations pastorales diocésaines
et avec d’autres organismes sociaux et éducatifs de la région pour le
développement humain et religieux des citoyens. Le rapport entre la
communauté religieuse à laquelle est confiée la paroisse et les autres
communautés religieuses d’hommes et de femmes qui travaillent dans le
même domaine. La relation entre la communauté religieuse à laquelle est
confiée la paroisse et les autres communautés religieuses d’hommes et de
femmes qui travaillent sur le même territoire que la paroisse confiée aux
Salésiens devra s’inspirer à une authentique fraternité, de sorte qu’elles
se sentent effectivement incluses dans une pastorale d’ensemble, tout en
respectant leurs objectifs spécifiques.
La paroisse accomplit sa mission en communion avec l’Église locale et
l’Évêque, en collaborant à la pastorale de l’Église particulière à travers la
richesse d’une vocation ; c’est donc l’expression dans l’Église locale du
“critère de l’Oratoire de Don Bosco”. En effet, l’article 40 des Constitutions
des Salésiens de Don Bosco, l’expérience de Don Bosco, est le critère
d’orientation pour nous, Salésiens :
« Don Bosco a vécu une expérience pastorale typique dans
son premier oratoire, qui était pour les jeunes une maison qui
accueille, une paroisse qui évangélise, une école qui mène à la vie
et une cour pour se retrouver entre amis et vivre dans la joie. Dans
l'accomplissement de notre mission aujourd'hui, l'expérience
de Valdocco reste un critère permanent de discernement et
de renouvellement de chaque activité et de chaque œuvre »
(Constitution 40).
Dans nos provinces, nous essayons de répondre aux défis que nous relevons
dans tous les milieux salésiens : passer d’une pastorale de “maintenance” à
l’articulation d’une Communauté éducative et pastorale capable d’être un
milieu accueillant et familier (“maison”), marqué par la joie (“cour”) ; où
chacun peut développer son potentiel et acquérir de nouvelles compétences
pour la vie (“école”) et marcher sur les traces d’une proposition de foi claire
(“église”).
D Elle est également attentive au dialogue avec les autres religions et
croyances traditionnelles. Lorsqu’il existe une présence significative de
personnes issues d’autres traditions religieuses, comme l’indique le Conseil
39

4.10 Page 40

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LA PROPOSITION ÉDUCATIVE ET PASTORALE DE LA PAROISSE CONFIÉE À LA COMMUNAUTÉ SALÉSIENNE
Pontifical pour le Dialogue Interreligieux (Dialogue dans la vérité et la charité.
Directives pastorales pour le dialogue interreligieux, 2014), “les curés doivent
mettre en œuvre les orientations et les directives pour le dialogue interreligieux
dans leurs paroisses, en les intégrant au plan pastoral. Il peut également être
utile d’établir des relations avec les responsables d’autres religions de votre
cartier, en commençant, si possible, par de petits groupes de dialogue.
Par leur exemple et leur action personnelle, les prêtres peuvent inciter leurs
paroissiens à vivre en solidarité avec les autres personnes d’autres religions,
en partageant leurs joies et leurs peines, par exemple lors des naissances
et des décès, des mariages, des succès et des échecs, des maladies, de
l’adversité, etc. Selon les circonstances, des programmes sociaux et culturels
communs, des célébrations avec des personnes de différentes religions
présentes dans la paroisse peuvent être de bonnes occasions d’échanges
au nom de l’amitié et de la solidarité ”.
La coexistence de groupes ethniques, de croyances traditionnelles, de
langues et même d’expressions originales de vie, de célébration et de
pensée, met en évidence la nécessité d’une pastorale attentive à cette
réalité, pour que les vérités et les valeurs de ces cultures soient touchées et
transfigurées par l’Evangile. Il est donc nécessaire d’engager un dialogue
d’amitié, d’estime et de respect pour ceux qui adhèrent à ces religions
traditionnelles, en valorisant les valeurs positives qui s’harmonisent bien
avec le contenu de la foi. Une telle capacité d’intégration et de créativité
requiert un esprit ouvert et critique.
33
UNE COMMUNAUTÉ RELIGIEUSE AU REGARD
MISSIONNAIRE
A Dans un monde qui a besoin du message de la tendresse, du pardon
et de la miséricorde du Père, il est urgent que chaque chrétien devienne
missionnaire. Soyez prêts à être là pour les autres dans les moments
d’espoir, dans les moments de désolation et même dans les moments de
persécution (Mt 2,3-6).
En effet, toutes les paroisses salésiennes doivent être animées par l’esprit
missionnaire de Don Bosco. De nombreuses paroisses salésiennes sont
situées dans différentes zones de mission, dans les villes métropolitaines
40

5 Pages 41-50

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5.1 Page 41

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
et les grands centres urbains, mais aussi dans d’autres contextes, au service
de la dignité humaine et de l’annonce de l’Évangile.
Dans sa fidélité à Jésus, la paroisse croit que le Royaume de Dieu a pour
destinataires et acteurs privilégiés les pauvres. C’est pourquoi, dans sa
pastorale, devra resplendir l’option préférentielle évangélique pour
les plus démunis. La paroisse confiée aux Salésiens devra accorder une
attention particulière à ce qui crée des difficultés et une marginalisation sur
le territoire. Cela nous rappelle qu’il est d’abord essentiel de mettre au clair
deux termes : choix et préférence. Par “choix”, nous entendons un geste
mature, personnel, conscient, définitif ; un acte libre, conséquence d’une
vocation, c’est-à-dire d’un appel de Jésus-Christ, qui passa parmi nous,
profitant surtout aux plus pauvres et aux plus malades. Un signe plein de
responsabilité pour la pastorale. Par “choix préférentiel”, nous désignons
un choix non exclusif, ni qui exclut quelqu’un.
La paroisse est encouragée à devenir un espace d’accueil et d’espoir pour
tous, en particulier pour ceux qui sont fatigués, démunis, marginalisés,
malades et souffrants. Ainsi, dans le dialogue étroit et la collaboration avec
les institutions établies sur le territoire, elle favorise fortement la protection
et la promotion des droits de l’homme, partage leurs préoccupations, leurs
aspirations, et leurs actions.
Elle prend en considération comme un critère et un choix fondamental
l’unité existentielle de l’évangélisation, de la promotion humaine et de la
culture chrétienne. Évangéliser, c’est manifester le Dieu de l’amour sans
exclure personne.
Nous annonçons l’Évangile et la personne de Jésus en relation
intime avec l’histoire des personnes, leurs problèmes et leurs
possibilités. Dans notre désir de guérir les situations de
vulnérabilité, nous nous laisserons guider par la valeur de la
plénitude humaine que la personne a en Dieu. Le développement
de l’Évangélisation paroissiale implique à la fois la diffusion
de l’Évangile et la promotion des personnes (cf. Constitution 42).
B Autrefois, la paroisse était perçue comme un espace fermé, comme une
sorte d’aquarium avec les différents organismes en son sein ; aujourd’hui,
nous avons l’impression d’être tous en pleine mer. Cette expression “en
pleine mer” peut nous renseigner sur l’ampleur et la profondeur de notre
41

5.2 Page 42

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LA PROPOSITION ÉDUCATIVE ET PASTORALE DE LA PAROISSE CONFIÉE À LA COMMUNAUTÉ SALÉSIENNE
mission. Nous sommes des “pêcheurs d’hommes” dans un monde vaste
et complexe, qui exige de nous une attitude pastorale d’ouverture
et d’accueil, qui nous demande d’aiguiser notre regard, d’atteindre tout
le monde, et de nous assurer que nous sommes capables de le faire. Nous
ne pouvons ignorer ou négliger la soif spirituelle de tant de personnes, ou
bien, ne pas écouter le cri qui prend tant de formes et de langages et ne pas
intercepter le désir d’expressions spirituelles authentiques.
Il n’est pas possible de procéder dans la perspective de « essayer d’amener
des gens dans des paroisses ». Il faut se rendre compte des changements
profonds dans la société, de l’urgence d’un dialogue permanent avec la
communauté ; il faut acquérir un style d’inclusion dans la manière de nous
rapporter à tous, avec une proposition de parcours de foi multiples et
différents - dans le langage et la forme – qui est proposé habituellement.
Il nous est indispensable de tenter d’observer la vie quotidienne de la
paroisse dans certains de ses destinataires qui exigent une plus grande
surveillance et une attention pastorale.
◗◗ L’expérience paroissiale représente l’observatoire et le terrain grâce
auquel nous mettons en pratique notre capacité missionnaire. Si vous
vous attardez sur les plus proches, vous vous rendrez compte, par
exemple, que c’est l’endroit où beaucoup de nos personnes âgées
se sentent chez elles. L’endroit où elles peuvent prier pour leurs morts
et chercher du réconfort dans leur solitude. C’est le lieu où elles
peuvent exprimer leurs sentiments religieux avec simplicité, souvent
à travers une religiosité populaire, en phase avec de nombreuses
attitudes évangéliques pleines de sagesse. D’autres personnes âgées
au contraire doivent être rejoints hors les murs, dans leur propre
solitude, cette solitude qui peut être guérie par la charité, la proximité
et le confort spirituel.
◗◗ Les paroisses ne peuvent et ne doivent pas être reconnues uniquement
pour leur grandeur architecturale (même si beaucoup d’entre elles
possèdent un patrimoine historique et artistique reçu en héritage
que nous devons préserver), mais comme des territoires où les
“étrangers” trouvent une patrie. Elles représentent le contexte dans
lequel manifester la promesse de Dieu à cette partie de l’humanité,
le lieu où ce que Dieu dit dans l’alliance avec son peuple devient
réalité : Je suis un Dieu fidèle, un Dieu proche, un Dieu de tendresse
42

5.3 Page 43

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
et de miséricorde, à chaque nouveau jour qui naît. Nous rencontrons
des jeunes hommes et des jeunes femmes dont la vie les a conduits
à des changements existentiels, voire traumatisants : ce sont des
migrants et des étrangers à cause leur travail et de leurs besoins.
Que nous demandent réellement ces hommes et ces femmes ?
Comment vivent-ils leur foi ? Notre paroisse est un lieu fréquenté par
de plus en plus d’hommes et de femmes, venant d’autres latitudes,
d’autres cultures et d’autres langues. Face à ces réalités, les paroisses
confiées aux Salésiens doivent représenter une maison accueillante
pour les citoyens de tous les continents, précisément en raison de
notre catholicité. Et chaque membre de la communauté paroissiale
contribue à l’accueil avec un style humble et miséricordieux, plus avec
la pratique de la vie qu’avec les personnes blessées surtout.
◗◗ C’est pourquoi nous sommes tous appelés à prendre conscience que,
dans cet espace géographique que sont nos paroisses, il existe de
nombreuses situations humaines : des périphéries “existentielles”
de toutes sortes. C’est dans la charité que la Parole proclamée devient
crédible, par exemple en rendant visite aux familles, aux malades
et aux pauvres. Pour cela, la paroisse s’appuie également sur des
organisations caritatives pastorales (Caritas et autres formes de
bénévolat) ou active des centres d’écoute, de soutien psychologique
et social, pour être le lieu de la présence de Dieu dans la ville, comme
François le dira à plusieurs reprises ; des villes et des villages où se
croisent les chemins de la vie, parfois pleins de douleurs, parfois pleins
d’espoir ; des chemins que nous devons suivre et auxquels nous ne
devons pas mettre de douanes ou de barrières.
◗◗ Il devient urgent de convertir la paroisse missionnaire pour pouvoir
atteindre les personnes en tenant compte de la réalité actuelle. Une
église au départ pour répondre aux urgences qui se présentent lors
des crises économiques, sociales et éducatives, mais aussi lors des
crises pandémiques, qui font apparaître des vulnérabilités et ont de
nombreuses conséquences dans différents domaines.
Dans notre Congrégation, il y a plusieurs chapelles et plusieurs stations
missionnairesparoissiales. Ce sont des lieux à l’intérieur du territoire
d’une paroisse, où un frère ou plusieurs frères se rendent régulièrement
pour accomplir leur service pastoral. Ils se trouvent principalement dans des
territoires paroissiaux très grands, dans des zones nouvellement évangélisées
43

5.4 Page 44

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LA PROPOSITION ÉDUCATIVE ET PASTORALE DE LA PAROISSE CONFIÉE À LA COMMUNAUTÉ SALÉSIENNE
dans des centres urbains, dans des zones rurales ou montagneuses, ou dans
des contextes où les catholiques sont en minorité. Ils sont généralement
dirigés par des catéchistes laïcs, tandis que les prêtres leur rendent visite
de temps à autre pour célébrer les sacrements au profit de la communauté
qui ne pourrait autrement participer à la vie de l’Église.
Ce sont les lieux de la première annonce missionnaire qui favorise le
développement des “rayons de Vérité” (Nostra Aetate,2) et la croissance
des “semences de la Parole” que le Seigneur a plantées dans les cultures,
les religions et les peuples (Evangelii Nuntiandi, 53) et aussi la promotion
sociale des plus pauvres et des plus marginalisés. Grâce à la mission, la
communauté locale, bénéficiant de la présence des ministres laïcs et des
prêtres est stimulée au départ pour construire l’Église.
En effet, “le missionnaire s’intègre dans l’Église locale, dans la vie et dans
le projet éducatif et pastoral de la Province, en l’enrichissant de ses dons
personnels, de son zèle apostolique et de sa sensibilité missionnaire”
(La Vocation Missionnaire Salésienne. Réflexions, procès et orientations
opérationnelles, Partie I. point 1, 4 avril 2021).
34
UNE OPTION CLAIRE POUR LES JEUNES ET LES
CLASSES POPULAIRES
A Le charisme de Don Bosco est un engagement essentiellement pastoral qui
se caractérise par sa mission jeune et populaire. Dans la paroisse, la pastorale
des jeunes devrait être considérée comme la dimension qui caractérise sa
vie. Telle est la contribution particulière que les Salésiens offrent comme
enrichissement à la mission d’une Église particulière (cf. Constitution 48 ;
Reg. 26). L’accent caractéristique mis sur les jeunes, s’avère être donc un
choix préférentiel du dynamisme des jeunes dans l’évangélisation.
Dans chaque milieu de l’œuvre salésienne – et donc aussi dans la paroisse
- ce choix donne le ton à toute l’évangélisation d’une zone donnée : il
développe une pastorale de l’avenir, surtout pour les jeunes et les classes
populaires, en offrant des propositions éducatives et pastorales exemplaires
pour les nouvellesgénérations.En effet la pastorale salésienne parmi les
jeunes a un “style” et une “méthode” pour tous les domaines de la mission,
comme l’affirme l’article 20 des Constitutions : “Dans sa rencontre avec les
44

5.5 Page 45

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
jeunes du premier oratoire, Don Bosco a vécu une expérience spirituelle et
éducative qu’il a appelé “Système préventif”. Il nous le transmet comme
le mode de vie et de travail pour communiquer l’Évangile”.
Une option claire pour les jeunes ne signifie pas pour autant que l’objectif de
la paroisse est une “concentration d’initiatives de pastorale des jeunes”, en
négligeant les autres groupes ; il s’agit plutôt d’entrer dans une perspective dans
laquelle chaque communauté paroissiale est un lieu de croissance humaine et
chrétienne, avec une attention particulière aux nouvelles générations, soutenue
par la présence et le service des adultes, explicitement formés. Personne ne
demande à la paroisse d’être une “institution pour les jeunes”. “Préférence”
ne signifie pas “exclusion” parce que la paroisse embrasse sans discrimination
toutes les personnes et tous les groupes qui composent le peuple chrétien,
auxquels la Parole de Dieu doit parvenir dans leur situation de vie : enfants,
adultes, personnes âgées, malades, etc. Il est donc inconcevable qu’une
paroisse ne prenne pas en charge les soins de l’ensemble de la communauté.
Les jeunes préfèrent d’abord et avant tout un point de vue et une perspective
qui s’expriment ensuite dans des modalités et des initiatives sectorielles.
Dans nos paroisses, les enfants, les adolescents et les jeunes ne
peuvent et ne doivent pas être relégués à un rôle secondaire. Il
ne peut y avoir que ceux à qui nous “dispensons la catéchèse”,
ceux qui occupent les salles de la paroisse pendant quelques
années, puis les laissent définitivement lorsqu’ ils reçoivent les
sacrements de l’initiation chrétienne.
B Nous devons revigorer notre regard confiant sur les jeunes, semblable
à celui de notre père Don Bosco. L’Oratoire du Valdocco a été défini par
Monseigneur Franzoni lui-même, archevêque de Turin, “la paroisse des
enfants abandonnés sans paroisse”. Le choix prioritaire des jeunes en
particulier des plus pauvres est devenu la colonne vertébrale de tout son
engagement pastoral. Aujourd’hui, nous sommes appelés à “reprendre”
le cri que les jeunes envoient au monde des adultes en demandant d’“être
vus” et accueillis : c’est un cri d’espoir pour l’avenir, le leur et le nôtre.
“L’évangélisation passe aussi, et de plus en plus par l’analyse des situations de
vie qui affectent la personnalité des jeunes” (CG21, 20). Savoir comprendre
ou lire avec compétence la condition des jeunes à la lumière de l’Évangile
peut donner à la paroisse confiée aux Salésiens son trait caractéristique. Par
conséquent, il est également nécessaire que les communautés chrétiennes
45

5.6 Page 46

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LA PROPOSITION ÉDUCATIVE ET PASTORALE DE LA PAROISSE CONFIÉE À LA COMMUNAUTÉ SALÉSIENNE
ouvrent leur esprit à la culture des jeunes en ce qui concerne les aspects qui
sont nouveaux. C’est pourquoi il est nécessaire de ne pas se plaindre et de
ne pas se perdre dans des analyses décourageantes qui produisent souvent
un sentiment inadéquat et risquent de nous éloigner d’un monde dont, à
bien des égards, nous nous sentons éloignés.
Nous devons être une Église qui encourage et ne se plaint pas, une
Église qui donne et transmet la joie et non l’amertume, une Église
qui transmet la fidélité et non l’abandon. Nous avons besoin de
découvrir à nouveau une vision positive, mais conforme à la
réalité, divine et providentielle de l’histoire.
Il est nécessaire, comme le dit François, de surmonter la tentation du “ça
s’est toujours fait comme ça” (EG 33). Nous avons besoin de la créativité et
de la présence bruyante des jeunes. Nous avons besoin que nos paroisses
subissent une conversion profonde qui leur permette de présenter un visage
sympathique aux jeunes. Qu’il s’agisse d’une maison dans laquelle la réalité
de la nouvelle génération (préadolescents, adolescents, jeunes adultes)
prend tout son sens malgré toute sa complexité dans un monde qui change
de façon démesurée ; les jeunes peuvent nous apprendre à interpréter leur
réalité pour répondre de manière adéquate à leurs besoins et à leurs désirs.
« Le monde dans lequel nous vivons en ce XXI ième siècle,
caractérisé par la diversité des cultures et des contextes, a besoin
– et nous pouvons dire que nous attendons - de rencontrer des
Salésiens-apôtres consacrés qui sont préparés et disposés à
vivre leur vie avec l’esprit et le cœur de Don Bosco. Des Salésiens
capables de continuer à donner leur vie pour les jeunes du
monde d’aujourd’hui, avec leurs propres langues, leurs propres
visions et leurs propres intérêts. Sans aucun doute, beaucoup
de ces adolescents et de ces jeunes se trouvent dans des maisons
salésiennes tandis que beaucoup d’autres fréquentent “d’autres
cours” : nous sommes Salésiens pour eux-aussi » (CG28,2).
C Sur un plan pratique, il y a quelques actions possibles ou quelques
attentions que la paroisse peut mettre en œuvre dans la vie quotidienne
en faveur des jeunes :
◗◗ une connaissance actualisée de la situation des jeunes et, par
conséquent, une expertise liée aux questions pastorales que les
46

5.7 Page 47

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
animateurs de la paroisse doivent également cultiver pour enrichir
l’Église particulière ;
◗◗ le développement d’itinéraires, d’initiatives et de propositions dans
la paroisse permettant d’accueillir de plus en plus de jeunes, de les
impliquer à la définition de leurs besoins et des réponses éducatives
les plus appropriées (la méthodologie pastorale de Don Bosco associe
inextricablement évangélisation et éducation, c’est-à-dire qu’elle
inclut toujours la dimension pédagogique dans la pratique pastorale) ;
◗◗ la valorisation des personnes qui travaillent avec/pour les jeunes, dont
les compétences et le travail doivent être valorisés, ainsi que les lieux
et les institutions qui s’occupent des enfants et des jeunes ;
◗◗ la sensibilisation de la communauté diocésaine aux problèmes et aux
exigences de la pastorale des jeunes ;
◗◗ le souci de rapprocher les jeunes de la foi et de les aider à grandir en
elle, notamment l’attention apostolique aux plus humbles, aux plus
défavorisés, etc. ;
◗◗ un intérêt pour le monde du travail et les questions liées au chômage ;
◗◗ la promotion d’une participation active des jeunes aux célébrations ;
◗◗ la mise à jour des processus d’initiation et de formation chrétienne des
adolescents et des jeunes (nous sommes de plus en plus convaincus
que les chemins de l’’éducation à la foi doivent aller au-delà du souci
de la transmission de contenus, pour s’ouvrir à une formation plus
complète, dans laquelle l’expérience de Dieu peut porter ses fruits) ;
◗◗ le renouvellement des moyens d’expression chrétienne (chants, gestes,
langage, méthodes, récits, témoignages, symboles, affiches, etc.) ;
◗◗ la participation des jeunes aux organes paroissiaux (ils doivent se
sentir protagonistes de la vie de la communauté, même par voix et
vote lorsque cela est possible) ;
◗◗ la promotion de la participation des jeunes aux groupes paroissiaux et
aux expériences qui font des jeunes des évangélisateurs d’autres jeunes ;
47

5.8 Page 48

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LA PROPOSITION ÉDUCATIVE ET PASTORALE DE LA PAROISSE CONFIÉE À LA COMMUNAUTÉ SALÉSIENNE
◗◗ la sensibilisation de toute la communauté paroissiale aux questions
éducatives ;
◗◗ la préparation des adultes à la gestion des problèmes des jeunes dans
la sphère familiale, éducative et publique, notamment par le biais de
groupes de discussion.
En conséquence, ces affirmations appellent à une révision intelligente
de certaines méthodes d’organisation dans les paroisses confiées
aux Salésiens. Des doses massives de créativité sont nécessaires pour
expérimenter de nouvelles formes de présence, de témoignage et d’écoute
de la culture des jeunes.
Nous devons stimuler notre imagination, proposer des idées et des actions
qui stimuleront la vie quotidienne de nos jeunes. En effet, la proposition de
Jésus, plus qu’une réponse à un comportement, doit être une provocation
et une question adressées en particulier aux jeunes blessés, brisés ou
désorientés. D’où la nécessité d’insister sur la nouveauté de l’Évangile, sur
son potentiel à donner une joie et un sens insurmontables à la vie, tout en
reconnaissant que cette acceptation place les chrétiens à contre-courant
face à certaines valeurs socialement dominantes.
Nous avons besoin d’accompagner ces jeunes pour qu’ils puissent
rêver à nouveau… des jeunes enthousiastes qui choisissent de tomber
passionnément amoureux du projet de Jésus, et qui, formés spirituellement
décident de vivre leur engagement pour l'Évangile.
D La paroisse confiée aux Salésiens a un côté populaire largement
accueillant. Les paroisses salésiennes sont généralement situées dans les
“quartiers populaires” et les zones populeuses des grandes villes (CG21, 141),
dans les “quartiers populaires et pauvres” (CGS20, 411, 407), auprès des “gens
humbles” (CG21, 141) : des zones où l’on met en évidence un type d’action
qui tend à atteindre le plus grand nombre de personnes. L’évangélisation de
la culture populaire exige une attention constante des différentes formes sous
lesquelles elle se manifeste. L’évangélisation se contextualise et s’intègre dans
ces milieux populaires, en tenant compte de son histoire, de sa tradition et de
sa culture, de ses coutumes et de ses racines :
« La paroisse confiée aux Salésiens est populaire tant par son
emplacement, car elle est insérée de préférence dans les milieux
48

5.9 Page 49

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
populaires et populeux des grandes villes, que par le style de
son action, qui se soucie du lien avec les gens et ne veut pas
être une communauté retranchée et fermée, ou une église pour
quelques-uns. Elle prend, donc, soin des liturgies et des fêtes dans
lesquelles le peuple se retrouve naturellement et simplement ; elle
prête de l’attention et de la sympathie aux expressions de la piété
populaire et sait les guider, avec respect, grâce à une pédagogie
d’évangélisation. Elle est également populaire en raison de son
ouverture à la vie du quartier, puisqu’elle participe aux problèmes
des personnes avec lesquelles elle vit et dont elle partage les joies
et les douleurs » (CG21,141).
Lorsque, dans la perspective de la foi chrétienne, nous parlons de pitié (ou
de religiosité, ou même de dévotion) populaire, nous voulons rappeler une
foi chrétienne authentique, celle qui est riche de valeurs, tant religieuses
qu’historiques et culturelles, qui ne peuvent être ignorées. Beaucoup
de ces dévotions représentent un ensemble de valeurs de la tradition
folklorique et de la beauté naturelle et plastique ; elles conjuguent de
riches sentiments humains d’amitié partagée, l’égalité de traitement et
la valeur de tout ce que la vie contient de beau dans la joie commune de
la célébration. Dans ces racines profondes, les valeurs authentiques de la
foi en Dieu sont visibles.
Par ailleurs, nous ne pouvons pas manquer de nous interroger sur la prise
en charge des événements populaires extérieurs dans la vie pastorale de
nos communautés chrétiennes. La dévotion à la Vierge, par exemple, a
beaucoup de choses positives et encourageantes, mais nous devons être
capables de donner à ces racines de la foi leur plénitude évangélique, en
nous amenant à redécouvrir les raisons profondes de la présence de Marie
dans nos vies comme modèle sur le pèlerinage de la foi. D’autre part, il est
réconfortant de constater qu’il y a, dans certains cas, une grande source
de préoccupation pour promouvoir dans ce type de religiosité une plus
grande formation chrétienne et une participation liturgique et caritative
plus active à la vie de l’Église, qui se traduit par un véritable dynamisme
apostolique.
Nous souhaitons réaffirmer l’importance de cette attention évangélique
qui sait comment faire ressortir la religieuse bonté humaine dans toutes
les expressions et coutumes de la piété populaire, qui, en les accueillant,
les purifie, les consolide et les élève.
49

5.10 Page 50

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LA PROPOSITION ÉDUCATIVE ET PASTORALE DE LA PAROISSE CONFIÉE À LA COMMUNAUTÉ SALÉSIENNE
35
LE LIEU DE CONVERGENCE DES DIFFÉRENTS
MILIEUX DE LA MAISON SALÉSIENNE
A La paroisse devient un milieu central dans lequel confluent tous les
autres secteurs, un lieu de référence pour la célébration et le partage de
la foi. Il constitue, en effet, un milieu pastoral qui accueille toute l’Œuvre
salésienne et surtout les environnements où les jeunes sont présents.
Animer ce contexte implique de l’intégrer la paroisse dans le projet
organique de la maison salésienne, qui devient “un service organique,
unitaire et coresponsable pour le développement humain, civil et religieux
du quartier où elle se trouve” (CG20, 436). La paroisse est en effet appelée
à être “la maison de Dieu et la porte du ciel” une référence au rêve de
Jacob, cf. Gen. 28, 12.17) pour tous ceux qui entrent dans une œuvre
salésienne.
Une des urgences de nos œuvres, dans une société mondialisée et souvent
éloignée de la foi, est celle d’être un espace ouvert à la transcendance : une
lucarne qui rend transparente la présence de Dieu. La paroisse ne peut pas
être simplement un lieu de rencontre pour les personnes, où se déroulent des
activités de différents types (théâtre, jeux, ateliers, musique) ; ni uniquement
une école de volontariat social, un centre d’assistance ou d’intégration sociale.
Sans aucun doute, toutes ces actions, d’une énorme valeur pédagogique,
restent essentielles au sein de la communauté, mais comme nous l’avons dit
un peu plus haut, la paroisse confiée aux Salésiens symbolise le lieu où la
communauté chrétienne de l’Œuvre Salésienne célèbre et prie, est appelée à
être la “Tente de la rencontre”, l’espace que le Seigneur a choisi pour habiter
parmi nous.
“La maison où il habite” est le nom que Jacob a donné à l’endroit
où il s’est endormi et a fait un rêve (cf. Gen. 28,12-17). La paroisse
n’est pas un monastère ou un lieu exclusif de prière, mais un
espace particulier, toujours disponible pour la rencontre
avec Dieu, où prient les personnes âgées et les jeunes, les
adolescents et les enfants qui fréquentent notre maison.
B La paroisse est appelée à devenir un lieu d’accueil pour ces jeunes, ces
éducateurs, ou ces familles qui reviennent à la foi déçus par les idoles que
notre société nous propose, et qui sont finalement incapables de donner un
50

6 Pages 51-60

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6.1 Page 51

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
sens à la vie. Nos Centres accueillent la demande de tant de pèlerins
de la vie, de tant de voyageurs qui demandent à être “sauvés”, c’est-à-
dire à être continuellement réadmis dans la vie ; ils demandent à trouver
des raisons et un soutien pour une vie bonne et heureuse, au nom du
Seigneur Jésus. La paroisse n’est pas seulement un palais, mais aussi un
lieu de rencontre pour tous ceux qui cherchent un seul vrai Dieu, même
sans le connaître. Dans tous nos milieux pastoraux, notre préoccupation
doit être celle de savoir comment accompagner tant de personnes dans
cette recherche (explicitement ou non), pour que, avec ce témoignage,
la beauté d’une rencontre personnelle avec Jésus soit capable d’allumer
(ou de raviver) la foi. Selon une belle définition chère à Saint Jean XXIII, la
paroisse a la même importance que la “fontaine du village” : elle désaltère,
rafraîchit et représente un lieu de rencontre.
C Nous devons faire de la paroisse un lieu où les enfants, les adolescents,
les jeunes et les adultes chantent : un lieu de célébration joyeuse, liée
à la vie. Des célébrations liturgiques qui ne perdent pas leur dimension
sacramentelle, dans lesquelles les symboles expriment la profondeur de
l’existence et, par conséquent, leur donnent un sens ultime : un lieu “qui
leur permet aussi de partager leur vie, de célébrer, de chanter, d’écouter
des témoignages concrets et de vivre la rencontre communautaire avec le
Dieu vivant” (Christus vivit, 204).
La maison de Dieu est appelée à être le lieu où la communauté est vécue
comme une autre famille, qui se réunit chaque dimanche pour s’asseoir
comme des enfants, comme des frères et des sœurs, à la table du Père.
C’est le lieu où se rencontrent adultes, enfants et jeunes, la table autour
de laquelle nous partageons des histoires, des anecdotes, des espoirs, mais
aussi des inquiétudes et des échecs. C’est le lieu où les différends ne sont
pas résolus, mais où, par la médiation du Père, nous, les enfants, pouvons
faire la paix et demander pardon pour la douleur que nous lui avons causée.
D’une communauté paroissiale qui vit de cette manière, nous pouvons
vraiment dire que l’Eucharistie en représente son centre. En elle, la fraction
du pain et sa distribution ne deviennent pas un geste liturgique routinier
mais le sacrement mémorial du corps du Christ donné par amour et
l’expression de ce que nous sommes, la « famille » de Dieu, et de ce que
nous vivons, l’amour fraternel et le service.
51

6.2 Page 52

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LA PROPOSITION ÉDUCATIVE ET PASTORALE DE LA PAROISSE CONFIÉE À LA COMMUNAUTÉ SALÉSIENNE
COUP D'ŒIL
TÂCHE DE LA PAROISSE
• Insertion du charisme salésien
dans la structure ecclésiale et
culturelle de la paroisse
• Fidélité à notre ADN salésien
Un centre
d'évangélisation
et d'éducation à
la foi
D'une pastorale
des seuls
sacramentaux
à une initiation
et une
maturation à la
vie chrétienne
• il offre une proposition systématique pour
l'évangélisation et l'éducation à la foi
• il fait attention aux parcours continus,
graduels et diversifiés de la vie chrétienne
• il représente une communauté où l'on
peut expérimenter les valeurs de la
spiritualité salésienne des jeunes.
• il promeut la centralité de la Parole
de Dieu
• il met la vie communautaire au centre les
sacrements de la vie chrétienne
• il alimente la dévotion à Marie Auxiliatrice
• il donne de la pertinence à la médiation
éducative
Une présence
de l'Église
ouverte et
insérée dans
le territoire
Un point de
référence qui
rend l'Église
visible
• il est inséré socialement dans la vie
quotidienne du territoire
• il reçoit les croyants : tous ceux qui
habitent l'espace géographique (baptisés
dans leur diversité, chrétiens qui se sont
éloignés, personnes d'autres religions,
non-croyants, sceptiques ou indifférents)
• il met en évidence un style d'accueil
salésien
• il s'agit d'un centre significatif de toutes
les communautés et groupes écclésiaux
variés attentif au dialigue avec les autres
religions et croyances traditionnelles
52

6.3 Page 53

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
• une attitude pastorale d'ouverture,
d'accueil, qui nous demande d'aiguiser
notre regard, de tendre la main à tous.
• le développement de l'unité existentielle
de l'évangélisation, de la promotion
humaine et de la culture chrétienne
• plus de soins et d'attention pastorale
envers : les personnes âgées,
les étrangers, les périphéries
"existentielles", les urgences et les
chapelles et stations missionnaires
paroissiales
L'option
préférentielle
évangélique
pour les plus
démunis
Une
communauté
à l'esprit
missionnaire
• revigorer un regard confiant sur les
jeunes comme le faisait Don Bosco :
la paroisse, un visage amical pour les
jeunes
• une connaissance actualisée de la
situation des jeunes
• une élaboration d'itinéraires, d'initiatives
et de propositions pour les jeunes
• une valorisation des personnes qui
travaillent avec/pour les jeunes
• une sensibilisation de la communauté
diocésaine
• un souci de rapprocher les jeunes qui en
ont le plus besoin à la foi
• un intérêt pour le monde du travail et le
chômage
• une promotion de la participation active
des jeunes aux célébrations
• une remise à jour des processus
d'initiation et de formation chrétienne
• un renouvellement des chansons, des
gestes, du langage, etc.
• une participation des jeunes aux groupes
et organes paroissiaux
• une sensibilisation de l'ensemble de la
communauté paroissiale aux questions
d'éducation
• une préparation des adultes aux
questions relatives à la jeunesse
Choix
préférentiel
pour les jeunes
(pas d'exclusion)
caractère
populaire
et de large
acceptation
Une option claire
pour les jeunes
et la classe
ouvrière
53

6.4 Page 54

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LA PROPOSITION ÉDUCATIVE ET PASTORALE DE LA PAROISSE CONFIÉE À LA COMMUNAUTÉ SALÉSIENNE
Lieu de
convergence
des différents
environnements
de la maison
salésienne
Secteur central
dans lequel
convergent
tous les autres
secteurs
comme lieu de
référence pour
célébrer et
partager la foi
• une “tente de rencontre” où la
communauté chrétienne de l'Œuvre
salésienne célèbre et prie.
• un lieu d'accueil dans l'Œuvre salésienne
pour de nombreux pèlerins de la vie
• un espace de célébration joyeuse, lié à
la vie
• une “famille” pour les enfants assis à la
table du Père
54

6.5 Page 55

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
L’ANIMATION PASTORALE
DANS LA PAROISSE
CHAPITRE
IV

6.6 Page 56

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L’ANIMATION PASTORALE DANS LA PAROISSE
4 1 LES PRINCIPALES MESURES D’INTERVENTION
A La paroisse est une communauté évangélisatrice : elle apporte son
premier soutien à ceux qui sont loin et les catéchise en les rencontrant là
où ils se trouvent. C’est pourquoi il est approprié de récupérer certains
principes qui s’inspirent du catéchuménat chrétien comme éléments
pédagogiques et éléments de base pour une éducation à la foi. Il faut
considérer le don de la foi comme une force dynamique de croissance
progressive, qui se compose de phases, d’étapes, de passages qui en
découlent. C’est un voyage qui est soutenu (en plus du don gratuit de Dieu)
par une aide éducative nécessaire. Ainsi, l’indication, dans la perspective
chrétienne, doit être considérée comme un accompagnement nécessaire
sur le chemin de la foi, comme un chemin fait ensemble, selon le modèle
des voyageurs d’Emmaüs (Lc 24,13-35), pour la croissance intégrale de la
personne à la lumière de la foi.
Par conséquent, le catéchuménat cherche à évangéliser, dans les quatre
grands domaines de développement de la foi, présents dans l’expérience
de l’Église : la dimension personnelle, la dimension communautaire, la
dimension célébration-liturgie, et la dimension de l'engagement pour
l'évangélisation. Grâce à ces dimensions, nous comprenons que :
◗◗ au-delà de l’annonce, une réponse personnelle, libre et responsable
est nécessaire ;
◗◗ il est nécessaire de mettre en place un processus d’éducation
chrétienne conduisant de manière unifiée à la foi qui est vécue,
célébrée, exprimée et témoignée ;
◗◗ il est essentiel d’intégrer la conversion de la vie et le témoignage de
la charité.
Ce parcours peut aider à planifier correctement les interventions auprès
des jeunes, en garantissant l’exhaustivité et l’intégrité de l’expérience
chrétienne.
B La paroisse crée et propose des itinéraires graduels et diversifiés
d’éducation à la foi, en particulier pour les jeunes et les familles, en leur
apprenant à vivre leur foi très simplement, à travers des expériences, et pas
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6.7 Page 57

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
seulement en termes de “discours théoriques”. Les itinéraires pourraient
préparer les familles à l’éducation à la foi de leurs enfants, mettre en place
une catéchèse baptismale, offrir des parcours d’éducation à la foi aux
fiancés qui pourraient ensuite donner lieu à des groupes familiaux (cf. QR,
chapitre 3).
L’initiation chrétienne prend en considération l’expérience, les rapports avec
la communauté et les témoignages de la vie. C'est un parcours exigeant
qui nécessite une période de formation adéquate, également appelée
catéchuménat, incluant de multiples processus pastoraux et des initiatives
qui, avec fraîcheur et créativité, permettent une rencontre personnelle avec
Jésus-Christ.
Dans toutes ces expressions, il faut toujours transmettre une
synthèse adéquate et actualisée du message chrétien, et
surtout, intégrer l’expérience personnelle dans le processus
de maturation et de croissance, en essayant d’encourager et
d’accompagner l’engagement progressif dans la vie chrétienne.
57

6.8 Page 58

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L’ANIMATION PASTORALE DANS LA PAROISSE
Mais une condition indispensable pour assurer concrètement cette
intégration féconde réside dans la programmation, effectuée par les
coordinateurs des catéchistes et des animateurs des groupes de foi. Il ne
s’agit pas simplement d’un processus de planification “assis à une table”,
à la recherche du meilleur programme testé ; il ne s’oppose pas non plus
à “l’art” catéchiste, mais il en dépend. La planification est un acte dû à
chaque aspirant catéchiste avec ses besoins et ses potentialités spécifiques
(sensibilité religieuse, niveau de préparation, rythme d’apprentissage…) ;
une tâche importante pour la valeur donnée au message chrétien ; une
condition pour rendre possible la comparaison et la vérification.
C Une autre action de la paroisse : encourager l’appartenance ecclésiale des
groupes en les sensibilisant à un accompagnement pastoral de plus en plus
attentif aux différentes spécificités. À cette fin, elle accueille les mouvements,
les groupes de jeunes et encourage les groupes de la Famille Salésienne, entre
autres. Elle initie la coordination de ces groupes avec le MJS et la proposition
de la Spiritualité Salésienne des Jeunes. L’expérience de groupe devrait pouvoir
conduire à des communautés chrétiennes plus ouvertes et intégrées.
Par ailleurs, le curé est un prêtre salésien, qui cherche à harmoniser toutes
les présences de l’Esprit qui vivent ensemble dans la paroisse, sans en
préférer aucune comme étant la sienne et exclusive. Il faut veiller à ne pas
promouvoir uniquement certains mouvements, des expériences particulières
ou des groupes spécifiques. Ne pas favoriser le pluralisme associatif, c’est
non seulement empêcher chaque jeune et chaque adulte de prendre
conscience des multiples vocations et possibilités, mais aussi appauvrir le
visage même de la communauté paroissiale.
À ce stade, nous pouvons encore souligner l'importance du ministère laïc
d'une paroisse. Le curé devrait continuellement promouvoir le développement
du nombre des acteurs pastoraux laïcs et valoriser leurs charismes, sans
risquer de tomber dans la tentation de s'intéresser à eux ou de les admirer
uniquement lorsqu'un besoin ou un problème d'organisation se présente.
De la même façon, cela devient quelque chose de dysfonctionnel de confier
des tâches de manière impromptue à toute personne disponible, sans
discernement de sa compétence et de sa maturité réelle.
D La paroisse est une communauté qui vit la liturgie et les sacrements :
elle se prépare à les célébrer avec enthousiasme et beauté. Toutes les
parties de l’Œuvre vivent la dimension festive avec la paroisse, en faisant
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6.9 Page 59

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
l’expérience de vie de la liturgie, du lieu de célébration, de l’espace sacré, des
sacrements, parce que la paroisse est le lieu où la foi est nourrie. Il est nécessaire
de penser à une liturgie plus proche de la vie, en essayant d’utiliser un langage
compréhensible et accessible, exprimé de manière simple à travers des chants,
des gestes, des histoires, des symboles, a Parole de Dieu bien expliquée, pour
que la célébration soit vivante et que nous puissions raviver la participation
active de chacun dans sa préparation et sa mise en œuvre. Un langage donc pas
banal, clairement loin des formules stéréotypées, souvent incompréhensibles
et presque toujours dépourvues d’expressivité de l’assemblée qui célèbre.
Nous devons réfléchir à de nouvelles stratégies de communication
pour proclamer la foi. Comprendre les nouveaux codes pour
atteindre le cœur des jeunes en parlant de l’Évangile. Une
nouvelle évangélisation qui sache traduire le message de
Jésus avec les nouvelles formes de communication. La diversité
culturelle (qui touche également “nos” jeunes) entraîne un
manque de communication du message. Plus concrètement, il
n’y a pas de communication parce que la manière d’exprimer la
Bonne Nouvelle n’est pas en phase avec l’expérience vécue.
E En favorisant le développement d’une foi active, la paroisse éduque
à la dimension sociale de la charité pour construire une culture de la
solidarité. Ainsi, elle reconnaît et encourage l’engagement des membres de
la communauté paroissiale impliqués dans l’action sociale et dans la charité.
Dans une communauté ecclésiale, un mode de vie sobre et ouvert à la
générosité et à la solidarité doit être visible grâce à des gestes concrets,
dans des actions qui manifestent les valeurs du Royaume. Cette activité
caritative des paroisses est vaste, mais nous pouvons nous attarder sur
la façon dont cette dimension a été reconfigurée, par exemple, dans la
mise en œuvre de ces activités qui permettent aux Caritas paroissiales
de connaître et d’accompagner les situations de pauvreté, de détresse
et de vulnérabilité sociale. Parmi de nombreuses autres actions, nous
voudrions souligner : l’ouverture de centres d’écoute ; l’accueil de certains
groupes particulièrement défavorisés tels que les migrants en situation
irrégulière et les sans-abris ; la prise en charge de services plus spécifiques
et la construction de réseaux (avec d’autres réalités ecclésiales et avec les
organisations civiles) pour répondre aux besoins des nouveaux pauvres
qui frappent à la porte. La demande d’aide ne se limite plus aux pauvres
chroniques, mais elle concerne également les personnes qui sont tombées
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6.10 Page 60

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L’ANIMATION PASTORALE DANS LA PAROISSE
dans la pauvreté à la suite d’évènements particuliers tels que la perte d’un
emploi, une dépendance, des problèmes de santé physique et mentale ou
une pandémie.
Par conséquent, l’aide offerte par la paroisse ne peut se limiter au simple
soutien économique (paquets alimentaires, garde-robe, octroi de petites
subventions), mais elle doit atteindre les besoins les plus profonds de la
personne, de relations, de sens, pour pouvoir apporter de l’espoir. Il s’agit
de “réordonner” et de repenser les choses, le temps, les personnes et
les lieux de la paroisse, en partant de ceux qui “manquent”, de ceux qui
sont “loin”, de ceux qui sont “seuls”, de ceux qui “souffrent”, de ceux
qui “grandissent”, de ceux qui “ne travaillent pas”. Même lorsqu’une
aide matérielle est demandée, la personne apporte plus de souffrance,
découlant de la lutte pour donner un sens à sa vie, des événements vécus,
parfois des conditions d’isolement. Le véritable besoin s’avère être celui
qui permet de renouer des relations et de trouver le sens de sa propre
biographie.
La spécificité de la paroisse n’est plus l’apport économique ou le
colis alimentaire mais le style relationnel qui transforme la
vie en passant de la simple écoute à la compagnie, à l’hospitalité
(si possible), à des parcours plus structurés. La paroisse, en plus
de ses activités de soutien économique, suit dans la proximité et
l’écoute, des personnes et des familles.
La dimension sociale de la charité encourage l’engagement apostolique
des jeunes animateurs dans les initiatives sociales, culturelles, caritatives
et missionnaires des paroisses. Elle soutient la promotion, la formation
et l’accompagnement du volontariat solidaire et missionnaire (cf. Le
volontariat dans la mission salésienne. Le Dicastère pour la Pastorale des
Jeunes. Le Dicastère des Missions, 2019). Il y aurait également un impact
éducatif à former des éducateurs de rue (jeunes et adultes) pour atteindre
des jeunes qui ne fréquentent pas habituellement nos milieux ; cette
spécialisation permettrait d’atteindre tant de nouveaux types de pauvreté,
parfois invisibles, qui nous entourent.
F La communauté paroissiale doit devenir un centre de formation pour
des laïcs dynamiques et engagés et, surtout pour des animateurs
pastoraux de la jeunesse. Une priorité pour l’avenir de la communauté
ecclésiale tient dans le développement des parcours de formation adaptés
60

7 Pages 61-70

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7.1 Page 61

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
à tous les opérateurs du secteur. Parmi tous ces opérateurs, une place
particulière est occupée par ceux qui interviennent dans le secteur délicat
et, à bien des égards, décisif de l’éducation à la foi, comme les catéchistes,
les éducateurs, les animateurs de groupes de jeunes et d’adultes, les
fiancés, etc.
La fonction de ces figures catéchétiques reste fondamentale. Par leurs
activités de témoignage, d’enseignement et de formation, elles sont
appelées à assurer un véritable accompagnement spirituel : amener les
jeunes à écouter et accueillir la parole de Dieu, à rencontrer le Seigneur, à
faire des choix cohérents. Outre la compétence et l’exemplarité de la vie
chrétienne, nous demandons aux catéchistes de l’amour, du dévouement,
une grande habilité à préparer le terrain, tel un semeur généreux, une
proximité prévenante, des encouragements, de la prière, une attente
patiente. La méthodologie créative et dynamique ne peut être vraiment
fructueuse si elle n’est pas pratiquée par des catéchistes formés.
Le pape François a institué de manière officielle le “ministère laïc” du
catéchiste (Antiquum ministerium. Lettre apostolique sous forme de “Motu
Proprio” du Souverain Pontife François, 10 mai 2021), en mettant encore
plus en valeur la “mission” des laïcs baptisés qui annoncent l’Évangile.
Chaque ministère est le signe d’un renforcement du rôle des laïcs dans la
communauté.
Une formation de base commune doit être assurée, garantissant
l’identité salésienne de chaque collaborateur dans la réalisation
éducative et pastorale salésienne. Il est essentiel de connaître,
d’adopter et de pratiquer le modèle éducatif et pastoral (cf.
QR) et en son sein, les noyaux de la spiritualité salésienne
des jeunes : la spiritualité du quotidien, lieu où la personne
reconnaît la présence active de Dieu et vit sa propre réalisation
personnelle, la spiritualité de la joie et de l’optimisme, sans
renoncer pour autant à l’engagement et à la responsabilité ;
la spiritualité de l’amitié avec Jésus-Christ, qui donne raison
d’espérer et nous introduit dans une vie qui trouve en Lui la
plénitude du sens ; la spiritualité de la communion ecclésiale,
un environnement naturel pour une foi croissante à travers les
sacrements (Dans l’Église nous trouvons Marie, la première
croyante, qui précède, accompagne et inspire) ; la spiritualité
61

7.2 Page 62

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L’ANIMATION PASTORALE DANS LA PAROISSE
du service responsable, généreux, ordinaire et extraordinaire. (cf.
ibid. chapitre. IV).
G Dans l’Oratoire, Don Bosco a créé une communauté, c’est-à-dire une
famille dont il était lui-même le centre et le cœur, un lieu de rencontre
familial pour les différentes vocations, où les valeurs humaines et
chrétiennes étaient vécues et appréciées au point de rendre désirable la
proposition de sainteté (cf. Pastorale des Jeunes et Famille. Secteur pour la
Pastorale des Jeunes Salésiens. Les Salésiens de Don Bosco, 2021, chapitre
2). La paroisse confiée aux Salésiens est aussi un lieu où la “vocation”
peut être présentée avec fraîcheur, efficacité, continuité et exhaustivité.
La paroisse est, dans ce contexte, une communauté qui accompagne le
choix vocationnel des fidèles, en particulier des jeunes. Accompagner
les jeunes demande un effort considérable.
Ce service aide à personnaliser la foi : en écoutant Dieu, le sens de la
vocation chrétienne est renforcé. La paroisse oriente et accompagne les
différentes vocations dans l’Eglise, mais elle offre en particulier aux jeunes
une proposition de vocation spécifique à la vie religieuse, au sacerdoce ou
au laïcat engagé. Elle promeut une prière constante pour les vocations dans
la communauté paroissiale et dans les différents groupes et mouvements.
H L’un des défis les plus importants de l’évangélisation aujourd’hui est
celui qui émerge de l’environnement numérique. Les nouveaux médias
et Internet constituent en effet une opportunité de communication
importante et indispensable pour l’évangélisation. Cependant il est
nécessaire de connaître leur nature, leur fonctionnement, leurs limites,
leurs forces et les transformations qu’ils introduisent. Les instruments de
la communication représentent une grande opportunité pour la paroisse,
parce qu’ils permettent de transformeren nouvelles les événements de la
vie de la communauté : le site Internet et les profils sociaux sont devenus
des canaux de communication privilégiés non seulement pour les jeunes
mais aussi pour les adultes.
Le soin apporté à la communication dans les paroisses ne constitue donc
pas une activité secondaire, mais une attention essentielle, elle ne peut être
attribuée uniquement à la réalisation de bulletins paroissiaux, d’affiches
et de dépliants. Dans de nombreux cas, la radio paroissiale, par exemple,
atteint de nombreuses personnes qui ne peuvent participer, pour différentes
raisons, à la vie d’une communauté locale. La radio devient un moyen
62

7.3 Page 63

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
efficace et pratique pour faire connaître la paroisse et aide les gens à se
sentir impliqués dans la vie paroissiale, en particulier les personnes âgées
et les malades.
Les paroisses sont appelées à jouer un rôle de premier plan dans le défi
à la communication à travers le web, mais la volonté d’“habiter” les
environnements numériques ne doit pas être interprété comme la nécessité
de suivre une mode, mais comme une opportunité de donner un nouvel élan
à l’activité pastorale. Cette tâche nécessite l’acquisition de compétences, la
sensibilisation des communautés et la valorisation de ceux qui montrent des
aptitudes dans ce domaine, souvent des profanes. De nombreuses paroisses
cultivent la vie de communion et l’activité missionnaire, également par le
biais de messages textuels, de sites web et de bulletins d’informations. Ces
méthodes permettent d’interagir et de dialoguer avec les plus jeunes de
la communauté, de contacter quotidiennement les opérateurs pastoraux,
de créer et d’accroître le sentiment d’appartenance à la communauté
paroissiale. En outre, elles permettent d’impliquer activement de plus en
plus de personnes dans les activités promues par la paroisse, de fournir
(notamment à travers le site web ou des réseaux sociaux) des “informations
de service” utiles également à ceux qui ne fréquentent pas la paroisse, et
de faire connaître la vie de l’Église et du territoire. Cet habitat numérique,
où sont présents de nombreux laïcs engagés, est vécu en communion ou
en réseau avec d’autres instances, avec d’autres institutions au niveau local
ou national.
42
LES STRUCTURES DE PARTICIPATION ET DE
RESPONSABILITÉ
A ) Animation de la communauté paroissiale locale
Dans les chapitres précédents, nous avons défini la proposition éducative et
pastorale salésienne de la paroisse et les différents rôles qui sont impliqués (curé,
directeur, communauté religieuse, laïcs et jeunes), de sorte que nous pouvons
maintenant nous attarder sur les organismes paroissiaux de coresponsabilité
ecclésiale. Ils représentent un moment significatifde participation à l’action
pastorale de la paroisse grâce à l’apport du “conseil” offert pour le bien de
l’Église, en vue d’un discernement en commun pour évangéliser.
63

7.4 Page 64

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L’ANIMATION PASTORALE DANS LA PAROISSE
Dans l’Église, “conseiller” c’est un moment privilégié de
discernement, dans un contexte de prière d’écoute de la
Parole de Dieu et des instances de toutes les composantes de
la Communauté locale ; il naît de la communion et s’exprime
avec maturité en coresponsabilité. Tous les fidèles, de façon
complémentaire et coresponsable, ont le droit et le devoir de
participer activement à la vie et à la mission de l’Église,
pour réaliser la vocation universelle à la sainteté, de contribuer
au développement intégral de la personne et de la société et
d’étendre à tous les hommes et à toutes les réalités humaines le
dessein salvifique du Père, révélé et réalisé par le Christ avec la
puissance du Saint Esprit.
I Parmi les organismes ecclésiaux dans lesquels la sacramentalité de
l’Église se réalise par la communion, la participation et la coresponsabilité
des pasteurs, des religieux et des laïcs, le Conseil Pastoral Paroissial
occupe une place privilégiée. La communauté tout entière y est
représentée dans l’unité de la foi et dans les variétés des charismes,
des dons et des ministères, non par un simple mandat, ni par une
simple instance organisationnelle, mais par un exercice cohérent
d’ecclésialité, qui se fait par la médiation, le discernement et la
décision.
La représentativité au sein du Conseil Pastoral a avant tout une fonction
de médiation, non pas dans le sens où les membres du Conseil agissent en
tant que mandataires de ceux qu’ils représentent, mais parce qu’ils sont les
médiateurs des demandes de toute la communauté locale.
Chaque paroisse a son propre Conseil, assume les tâches assignées au
Conseil Pastoral Paroissial, et remplit donc les fonctions établies par le
CIC (c. 536, §§ 1-2). Dans les œuvres “Environnement Éducatif Unique”,
le Conseil Pastoral Paroissial coïncide avec le Conseil du CEP (cf. QR,
chap. VII, p. 2). Dans le cadre d’Œuvres très complexes comportant
de nombreux milieux éducatifs, il serait préférable que le directeur
ne soit pas absent de la vie paroissiale et il serait donc souhaitable
qu’il soit membre du Conseil Pastoral Paroissial. En même temps, il est
opportun de préciser que la paroisse a sa propre personnalité juridique
(can.515§3) et que le curé en est l’unique propriétaire, tout comme il
est nécessaire de garder à l’esprit les dispositions du can.519 : le Curé
est le Pasteur de la Paroisse.
64

7.5 Page 65

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
Le conseil paroissial est une équipe pastorale de nature
consultative et opérationnelle conformément aux tâches définies
dans le Code du Droit Canonique (cf. can. 536) et aux orientations
de l’Église locale. Cela souligne la nature consultative des
organes de participation, qui doit être comprise dans un sens
proprement ecclésial et seulement par analogie en référence
au langage commun et à la pratique des ordres juridiques
démocratiques.
S’il est vrai, en effet, que – en raison de la constitution hiérarchique de
l’Église – le moment de la décision est confié au curé (au niveau de la
paroisse), il est tout aussi vrai – en raison de la nature de la communion-
que la décision doit mûrir à travers le dialogue, la confrontation et le
discernement communautaire avec tous les organes de coresponsabilité
qui le soutiennent dans les différentes activités.
La décision, dans le Conseil Pastoral, constitue le moment où les différentes
opinions et suggestions mûries dans le discernement communautaire
doivent trouver leur synthèse à travers le propre ministère des pasteurs.
De cette façon, le Conseil Pastoral est réellement le sujet unique des choix
ecclésiaux, en tant que pleine expression de la communion dans une
fraternité chrétienne authentique, même avec la collaboration diversifiée
du pasteur et de tous les autres fidèles.
Le Conseil est en définitive une équipe nécessaire à l’animation pastorale
de la paroisse. Présidée par le curé de la paroisse, animée et accompagnée
par lui et par les autres salésiens engagés dans la communauté, l’équipe
est composée par des prêtres affectés à la paroisse, des représentants des
différents secteurs de la vie paroissiale et d’autres membres. Donc, pour
qu’il puisse jouer ce rôle, il faut qu’il soit :
◗◗ désigné par la base sous forme de participation ;
◗◗ représentatif des principaux groupes, des activités, des communautés
de la Paroisse, en veillant à ce que les différents membres soient
la voix de tous, en particulier des jeunes, au-delà du groupe qu’ils
représentent ;
◗◗ sensibilisé par le charisme particulier et travaille harmonieusement
sous la coordination du curé de la paroisse.
65

7.6 Page 66

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L’ANIMATION PASTORALE DANS LA PAROISSE
Ses fonctions sont définies dans le ses statut et sont principalement les
suivantes :
◗◗ étudier la situation locale en relevant les besoins de la paroisse et
des destinataires, pour une réponse évangélique aux défis qui en
découlent ;
◗◗ participer à la définition et à la concrétisation des orientations et des
initiatives ;
◗◗ étudier et approuver le budget ordinaire de la paroisse ;
◗◗ rechercher les moyens les plus appropriés pour une communion et
une participation plus ample des fidèles ;
◗◗ assurer la formation des opérateurs pastoraux des paroisses ;
◗◗ proposer à l’assemblée le PEPS de la paroisse, le réaliser et l’évaluer
périodiquement.
II Le Conseil des Affaires Economiques de la Paroisse, qui doit être
constitué selon le can. 537 du Code du Droit Canonique est obligatoire.
Sa composition répond à des critères de compétence et d’efficacité
administrative. C’est l’organe de collaboration des fidèles avec le curé
dans la gestion administrative de la paroisse. Il a une fonction de
consultation :
◗◗ il aide le curé de la paroisse à préparer le budget de la Paroisse ;
◗◗ il approuve le bilan ;
◗◗ il exprime l’avis sur les actes administratifs extraordinaires ;
◗◗ il assure la mise à jour annuelle du bilan de la paroisse.
Ses membres doivent être des experts en matière économique et
justifier d’une conduite irréprochable et participer activement à la vie
de la Paroisse. Il est composé par au moins trois fidèles, nommés par
le curé, après avoir entendu l’avis du Conseil de la Paroisse. Le curé
est le Président de droit de la commission économique, en tant que
66

7.7 Page 67

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
“véritable pasteur” (cf. CIC, can. 515.519) d’une communauté de
fidèles déterminée ; le curé en est responsable non seulement du point
de vue sacramentel, liturgique, catéchétique et caritatif, mais aussi du
point de vue administratif. Il en est en effet le représentant légal (cf.
CIC, can. 532) et l’administrateur unique (cf. CIC, can. 1279) dans
l’ordre canonique.
Nous en déduisons qu’il est indispensable de prêter attention à
une administration ordonnée, documentée, précise, formée
aux principes moraux et éthiques. Il faudra donc s’engager
à administrer correctement l’argent et les biens qui transitent
par la paroisse ; faire un rapport administratif annuel en bonne
et due forme aux responsables (communauté, province, Curie,
fidèles) ; suivre les contrats de travail des collaborateurs laïcs, les
assurances sociales correspondantes, le respect des prescriptions
communales et étatiques ; savoir clairement quelles contributions
annuelles doivent être affectées aux collectes nationales et
diocésaines. De cet ensemble d’indications, il apparaît évident
que le Conseil des Affaires Économiques, s’il est bien informé et
s’il participe bien, peut apporter à la paroisse une contribution
de grande efficacité, en reconnaissant aux laïcs une compétence
spécifique qui leur est propre.
III Les commissions et les groupes de travail sont des équipes qui,
conformément au PEPS, animent les différents secteurs d’activités. Parmi
ceux-ci, la commission ou l’équipe d’animation de la pastoraledes jeunes,
coordonnée par le vicaire de la paroisse ou par un salésien ou un laïc
responsable de l’oratoire et du centre de jeunesse, est particulièrement
importante (cf. CG20, 432). Dans certains cas, le Conseil de l’Oratoire
est identifié à la Commission de la Pastorale des Jeunes ou à l’Equipe
d’Animation ; c’est une bonne solution pour éviter la dispersion et garantir
une réflexion et des choix cohérents. Tout cela tient compte des différentes
réalités, qui comprennent également les maisons salésiennes avec un seul
“milieu”, à savoir l’oratoire et le centre des Jeunes.
IV L’assemblée paroissiale et les groupes sont des instruments de
communion, de participation et de coresponsabilité dans la vie de la
communauté, surtout avec les laïcs identifiés et engagés dans la mission
salésienne. Ils renforcent leur identité à travers la préparation et la mise en
œuvre du projet pastoral et éducatif salésien de la paroisse.
67

7.8 Page 68

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L’ANIMATION PASTORALE DANS LA PAROISSE
Pour résumer, il est souhaitable que ces conseils et ces groupes soient
vus sous le prisme de la coresponsabilité, comme une expression de la
communion, et non pas comme le fruit de la curiosité et de la bienveillance :
◗◗ Ces organismes visent à être compétents pour promouvoir l’originalité
et la créativité de chaque paroisse, capables d’une programmation
pastorale à la lumière du PEPS local et provincial, selon les domaines
d’engagement de chacun.
◗◗ Tout est donc destiné à la découverte de la communauté paroissiale
comme sujet d’évangélisation et donc coresponsable et participant
pleinement à la mission de l’Eglise.
◗◗ Pour ces raisons, les lieux et les moments de discernement
communautaire (groupes, rencontres, assemblées) doivent être
approfondis, promus et valorisés, en se concentrant en tant que
communauté sur le moment présent et ses exigences, sans courir le
risque de s’accrocher à la nostalgie des gestions et des animations
des temps anciens, lorsque l’animation et la gestion étaient les seules
activités des prêtres et des religieux.
◗◗ Ces organismes sont l’expression d’une véritable “communauté
chrétienne”, qui n’indique pas un cercle restreint d’élus (cf. EG,
28) peut-être choisi pour satisfaire le curé de la paroisse : parler de
“communauté” conduit donc à renforcer la conscience que l’appel
chrétien est vécu avec les autres, qu’il se soutient et se renforce
mutuellement dans une circularité de vocations et de relations
fructueuses.
B ) Dialogueavecl’Évêque et l’Église
I L’Œuvre salésienne jouit d’une grande renommée dans le milieu diocésien
et dans les organismes ecclésiaux. Tout en confirmant sa totale disponibilité
à collaborer avec l’Église particulière, dans la mesure du possible, il est
important de valoriser l’attribution de la paroisse aux Salésiens en tant
que communauté de personnes consacrées, conformément au charisme
fondateur. Les évêques eux-mêmes nous incitent à rendre plus visible
notre travail dans le domaine de la pastorale des jeunes, pour enrichir
le territoire de l'expression du charisme et de la tradition salésienne.
68

7.9 Page 69

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
C’est là qu’intervient la Convention écrite entre la province et le diocèse,
comme l’exigent à la fois Mutuae relationes,57 et le can. 520 du CIC. Ce
qui est exprimé de façon officielle dans ces accords sert à mettre au clair
les motivations encore actuelles et valables de l’acceptation de la paroisse
et les caractéristiques qui doivent être mises en évidence dans le service
que la communauté salésienne et le diocèse doivent rendre.
Nous comprenons que le premier engagement que nous avons, lorsque
nous sommes destinés à la paroisse, n’est pas celui du remplacement, mais
de l’apport à l’Église particulière de la richesse d’un charisme.
Il faut rappeler l’invitation que la “Mutuae relationes” adresse aux
évêques : “Il est du devoir spécifique de l’Évêque de défendre la vie
consacrée, de promouvoir et d’animer la fidélité et l’authenticité des
religieux et de les aider à s’insérer, selon leur nature propre, dans la
communion et dans l’action évangélisatrice de son Église” (MR 52).
En outre, “aucun engagement apostolique ne doit être l’occasion de
s’écarter de la propre vocation” (MR 46).
II D’après ce qui a été dit, nous devons aller vers la communion
et la collaboration dans l’Église particulière. L’appartenance à la
Congrégation, importante pour rester fidèles à son choix vocationnel et
pour continuer à avoir un charisme spécifique, ne doit pas être considérée
comme une alternative à l’appartenance au presbytère diocésain, mais
au bénéfice du dessein pastoral global dans son diocèse. Les structures
diocésaines, dans lesquelles nos paroisses s’insèrent, sont très différentes
(zone pastorale, doyenneté, vicariat…). Nous pensons qu’il est bon de
réfléchir, du point de vue de la communion, sur la relation positive avec les
paroisses voisines et l’archiprêtre.
En général, le curé est présent au séminaire ou aux rencontres du vicariat
ou du diocèse : ces journées de coexistence et de programmation
renforcent toujours plus le climat de collaboration et le lien entre
les curés et le diocèse. Au contact de l’évêque et des autres curés, il
acquiert une expérience de la communion diocésaine qu’il doit pouvoir
communiquer à toute la communauté. Il s’agit d’un type de sensibilité
et de médiation que le curé devrait pratiquer systématiquement. La
communion inter-paroissiale et interdiocésaine n’est pas une simple
stratégie organisationnelle, mais une exigence de la mission même de
l’Église (cf. CGS20, 416).
69

7.10 Page 70

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L’ANIMATION PASTORALE DANS LA PAROISSE
Ce qui a été dit, ne passe pas seulement par une véritable cohérence dans
la vie et dans l’action des personnes et des communautés paroissiales,
mais aussi par un sentiment d’appartenance à l’Église particulière, avec
son histoire et sa pastorale, jusqu’à devenir dialogue, bonnes relations,
cordialité des rapports, volonté de présence, engagement à soutenir
les initiatives proposées, conviction que dans l’Église rien n’est jamais
simplement organisationnel et fonctionnel, mais communautaire.
C ) Le Projet Pastoral et Éducatif unitaire et articulé
I La paroisse est plongée dans un monde sujet à des transformations
profondes et rapides. Il faut s’asseoir, partager, raisonner, réfléchir, analyser,
identifier des objectifs et des priorités, impliquer, coresponsabiliser, former,
vérifier, en un mot : concevoir. Il faut une lecture plus approfondie des
changements et des provocations de la réalité territoriale et de l’impact
que doit avoir sur elle la communion ecclésiale et sa mission. C’est
une réalité unitaire et complexe qui exige un projet (cf. CG21, p. 140).
L’objectif principal de l’action pastorale, menée dans la paroisse confiée
aux Salésiens, est de devenir une véritable maison composée par tant de
acteurs partageant une mission. C’est pourquoi le charisme salésien
a besoin de cette attention méthodologique, un instrument
opérationnel, permettant de tracer des parcours pour atteindre les
objectifs, de bien utiliser les ressources, de vérifier les résultats : le Projet
Éducatif et Pastoral.
« La paroisse confiée aux Salésiens évangélise selon le style et
l’esprit de notre Projet Éducatif et Pastoral » (CG21, 140).
La pastorale paroissiale se présente sous la forme d’un projet unitaire
et articulé, un processus mental et communautaire d’implication, de
clarification et d’identification. La planification se fait à la lumière de la
foi, c’est même une manière déterminée d’affronter la réalité avec les
yeux de la foi. C’est pourquoi elle n’est pas immédiatement placée dans
la sphère d’une « démangeaison technique » ou d’une simple exigence
administrative. Avec elle, la paroisse propose une coresponsabilité effective
dans sa mission pastorale d’enseigner, de sanctifier et de guider tout le
monde. Les structures de la paroisse renforcent la communion entre tous
et la convergence et la complémentarité des personnes, des interventions
et des structures autour de ce plan opérationnel.
70

8 Pages 71-80

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8.1 Page 71

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
Pour que la pastorale paroissiale ait une continuité, elle ne doit pas seulement
garantir la stabilité des personnes, mais elle doit avoir des « points de
référence précis » pour toutes : un projet. Le PEPS est un canal opérationnel
concret qui guide nos communautés paroissiales et, par conséquent, il s’agit
d’une proposition à laquelle nous ne pouvons pas renoncer. Il s’agit de :
◗◗ Un outil indispensable pour mener à bien la pastorale paroissiale
selon l’identité salésienne, en interprétant et en actualisant notre
proposition et sa méthode ;
◗◗ un élément important pour la continuité pastorale de la vie paroissiale
lorsque l’inévitable rotation du personnel a lieu ;
◗◗ un point de référence dans le dialogue avec l’évêque et les organismes
diocésains ;
◗◗ une condition qui s’inscrit, qualifie et enrichit le projet de l’Église
locale, répond à ses demandes, à ses besoins et à ceux du territoire ;
◗◗ une possibilité concrète de marcher ensemble dans la convergence
et l’enrichissement mutuel entre les paroisses d’une même province
(cf. QR, chap. VI).
II En conclusion, en raison de son appartenance à l’Église locale, la
paroisse confiée aux salésiens intègre dans son PEPS les orientations
pastorales du diocèse et celles du PEPS provincial et local. Nous
exigeons un projet global qui sache formuler un plan pastoral de grande
envergure en liaison tant avec le diocèse qu’avec la Province.Il s’agit de faire
une synthèse, de créer une harmonie. La vision du diocèse doit donc être
vécue, non pas de manière conflictuelle, ni dans l’indifférence réciproque
ou la méfiance, mais selon une référence mutuelle et nécessaire et un
enrichissement (cf. CG21, 139b ; CGS20, 403). Le curé en particulier
est appelé à mener cette action, tout en évitant l’aplatissement de la
proposition pastorale salésienne, l’éloignement quantitatif et qualitatif du
domaine des jeunes et la perte de capacité « éducative ».
Dans la mise en œuvre du charisme, il faut surmonter à la fois la crainte et
le danger de juxtaposer deux pastorales : la pastorale de l’Église particulière
doit être relue avec la sensibilité de son charisme salésien en opérant les
choix qui sont dictés par le service spécifique dans lequel la Congrégation
71

8.2 Page 72

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L’ANIMATION PASTORALE DANS LA PAROISSE
est appelée à témoigner. Parfois, la difficulté de « concilier » ces deux
références est plus apparente que réelle, dans le sens où elle se réfère à
des aspects organisationnels et de calendriers, plutôt qu’au droit/devoir
d’exprimer son propre charisme. Pour cette raison, le dialogue du curé
salésien ne se fait pas seulement avec l’évêque, mais aussi avec la province,
qui est la référence et l’inspiration.
III Lorsque la paroisse est présente sur le territoire avec d’autres
milieux de l’œuvre salésienne (oratoire, centre de jeunes, école, travail
social, internat, résidence), elle promeut avec eux, un dialogue, une
collaboration spéciale pour une pastorale unie dans une unique
mission.
Notre manière d’évangéliser n’est pas seulement « l’enseignement
religieux » ou « le service du culte ». Don Bosco préférait un type
de pastorale qui privilégiait un programme d’éducation
intégrale (récréation-travail-étude-catéchisme), dans lequel la
foi était le centre éclairant.
Elle exprime la volonté de croître de façon cohérente comme une maison
salésienne. Si la division des responsabilités est légitime, la multiplication
et la subdivision des projets pastoraux au sein d’une même œuvre avec
des dualismes et des parallélismes ne sont pas compréhensibles. En ce qui
concerne le Centre Oratoire-Centre des Jeunes, il s’agit d’un rappel d’un
projet éducatif et pastorale qui converge sur le territoire et dans l’Église
locale, à partir des différentes responsabilités des deux milieux de l’œuvre.
Il faut un véritable projet qui fasse converger les deux secteurs, avec des
avantages réciproques. Les rapports mutuels déclarent de fait l’unité de
l’action pastorale ; la distinction des projets nous permet de mieux répondre
aux nombreuses situations particulières de la Congrégation :
◗◗ Oratoire-Centre des Jeunes dans une paroisse confiée aux Salésiens ;
◗◗ Oratoire-Centre des Jeunes dans les paroisses diocésaines ;
◗◗ Oratoire-Centre des Jeunes dans des œuvres très articulées, où
existe également la paroisse qui nous est confiée, avec d’autres
environnements et activités.
72

8.3 Page 73

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
L’ Oratoire-Centre des Jeunes est un milieu riche de nombreuses propositions
suggestives pour les enfants et les jeunes, toutes centrées sur la relation,
sur l’échange intergénérationnel, avec des figures significatives par âge
et charisme (la pédagogie des modèles). C’est le lieu où la catéchèse et
la célébration de la foi occupent une place centrale, mais pas unique, car
naturellement elle est liée à un programme riche et articulé fait sur mesure
selon les besoins fondamentaux des destinataires : la vie de groupe, le
chant, la musique, les promenades, les camps d’été, le protagonisme dans
les activités de service en rapport avec leurs âges.
Comme mentionné ci-dessus, le Conseil de l’Oratoire-Centre
des Jeunes, dans sa totalité ou à travers une représentation
qualifiée, est présent au sein du conseil pastoral de la paroisse
pour garantir l’unité de l’action évangélisatrice.
D ) Animation provinciale/nationale
I Le curé est nommé par la Province et présenté à l’Ordinaire du lieu
pour travailler au service de l’Église locale, en communion avec l’Évêque,
le presbytère et les autres paroisses. Il recherche la coordination avec les
autres paroisses de la Province et la délégation provinciale de la pastorale
des jeunes.Les orientations du Chapitre Général 19 et le Chapitre Général
Spécial (CG20, 441) exigent que soit promue dans toutes les Provinces la
coordination des paroisses.
Les paroisses dépendent des diocèses dans lesquels elles se trouvent,
mais elles sont confiées à la Congrégation salésienne pour une réponse
aux besoins pastoraux des Églises particulières (Reg. 25) Si l’acceptation
d’une paroisse requiert évidemment l’approbation du Recteur Majeur
avec le consentement de son Conseil, nous devons nous rappeler que
le sens de la présence salésienne sur un vaste territoire comme celui
de la province est vérifié par l’inspecteur avec son Conseil.Le retour
de la paroisse dans le diocèse, sa nouvelle localisation dans une autre
région et le réaménagement des paroisses répondent à de nouveaux
besoins et à de nouveaux destinataires. La province n’est pas seulement
une circonscription juridique/administrative, mais une communauté
charismatique et juridique soucieuse de promouvoir la vie et la mission
dans toutes ses œuvres.
73

8.4 Page 74

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L’ANIMATION PASTORALE DANS LA PAROISSE
Au-delà du rapport précis de convention, signé par l’évêque et les salésiens,
en la personne de l’inspecteur, la Province doit donner des indications
opérationnelles dans le Directoire provincial, par exemple au sujet de : structures
de construction ; relation avec les Évêques et les Administrations communales ;
relation paroissiale et oratoire ; promotion de la vocation et de la formation du
laïc (opérateurs pastoraux, catéchistes, laïcs avec ministères, administrateurs) ;
coresponsabilité de la communauté religieuse dans laparoisse ; rapports
administratifs et économiques entre paroisse et maison salésienne, en
conformité avec le droit universel, les Constitutions et le document Éléments
juridiques et pratiques administratives dans le gouvernement de la Province,
Direction générale Œuvres Don Bosco (2004), nº 163.
II Une Commission provinciale, présidée par un coordinateur, assurera
l’action provinciale d’accompagnement et de soutien aux communautés
paroissiales dans la mise en œuvre du PEPS provincial. Tant le coordinateur
que la Commission elle-même font partie des organes d’animation de la
pastorale des jeunes provinciaux.
Le coordinateur et les membres de la Commission ont ces fonctions :
◗◗ sensibiliser les communautés salésiennes pour qu’elles prêtent une
plus grande attention aux réalités paroissiales là où elles se trouvent ;
◗◗ promouvoir la réflexion et l’approfondissement de l’identité salésienne
de la paroisse en relation avec la situation ecclésiale et sociale du
territoire ;
◗◗ sensibiliser les communautés salésiennes pour qu’elles soient intégrées
non seulement là où la paroisse est confiée aux salésiens, mais aussi
pour qu’elles aient un impact, un lien, une articulation et une pastorale
avec la paroisse où elles sont territorialement implantées ;
◗◗ assurer l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des PEPS
des paroisses, en offrant aux communautés paroissiales des lignes
directrices et des orientations pour vivre l’identité salésienne ;
◗◗ favoriser la communication et la collaboration entre les différentes
paroisses de la Province, pour qu’il y ait entre nos paroisses, un progrès
dans la communication des expériences, des bonnes pratiques, des
projets partagés, des programmes de formation spécifiques ;
74

8.5 Page 75

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
◗◗ soutenir la formation continue des salésiens et des laïcs coresponsables
de la pastorale paroissiale, avec des rencontres et des cours programmés
(certains cours de formation ne peuvent être réalisés par une paroisse
seule ou un curé particulièrement attentif et doué, mais ils nécessitent
une collaboration entre les paroisses de la province) ;
◗◗ s’occuper plus spécifiquement de la formation des curés (la formation
devrait permettre au curé salésien et à la communauté de coordonner
la paroisse selon le critère oratorien) ;
◗◗ convoquer périodiquement des journées ou des réunions de curés, de
conseils pastoraux, de catéchistes, d’ équipes de diaconie, d’apostolat
de la santé, de la pastorale des jeunes et des frères engagés dans le
service de la Parole et de la Réconciliation ;
◗◗ répondre aux défis pastoraux de l’Église dans les églises publiques et
les sanctuaires présents dans les œuvres de la Province.
Nous rappelons l’importance d’instituer une commission
provinciale au cas où elle ne serait pas encore présente et
demandons une synergie avec les autres commissions
provinciales : Oratoire-Centre des Jeunes, MSJ, Animation
vocationnelle, Animation missionnaire, Communication sociale. La
Commission Provinciale de Formation garantit l’accompagnement
formatif pour les étudiants en théologie, surtout pour les diacres,
dans l’exercice de leur ministère, pour qu’ils soient insérés dans la
gestion effective du ministère paroissial.
III Le dynamisme et le travail de la coordination provinciale sont soutenus
par le travail d’animation et de coordination nationale, selon les
circonstances et les contextes. Sa fonction est principalement de promouvoir
la réflexion et l’approfondissement de l’identité salésienne de la paroisse,
à travers le développement et la mise à jour de la proposition éducative et
pastorale.
D’autres indications et propositions pour le niveau national pourraient être,
par exemple :
◗◗ fournir des indications précises pour favoriser le développement
d’une harmonie éducative et pastorale entre la paroisse et l’ Oratoire-
75

8.6 Page 76

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L’ANIMATION PASTORALE DANS LA PAROISSE
Centre des Jeunes dans l’unité d’un projet et dans le partage d’un
programme ;
◗◗ élaborer et proposer des éléments concrets, articulés et ouverts pour
l'élaboration des projets pastoraux locaux ;
◗◗ faciliter la communication entre les services provinciaux pour partager
les expériences et les défis ;
◗◗ planifier une proposition de formation et d’actualisation pour les
maisons de formation sur des thèmes typiques du travail de l’oratoire
et de la paroisse salésienne.
Une pratique courante dans les différentes réalités de la Congrégation
est de promouvoir, à travers l’organisation nationale, la mise à jour et la
formation des curés (formation, exercices spirituels, cours de spécialisation).
Il est alors possible de convoquer des réunions pour une réflexion nationale,
en ayant conscience de la richesse que représente la variété des groupes de
nos paroisses (catéchistes, conseils pastoraux, jeunes animateurs, comités,
groupes).
76

8.7 Page 77

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
COUP D'ŒIL
• L'engagement dans l'évangélisation exige une
réponse personnelle, un processus de formation
chrétienne, une conversion de vie et de charité.
• L'initiation chrétienne prend en compte
l'expérience, les relations avec la communauté et
le témoignage.
Communauté
d'évangélisation inspirée par
le catéchuménat chrétien (le
don de la croissance de la foi
dans ses différentes étapes)
Itinéraires graduels et
diversifiés d'éducation à la foi
• La coordination de ces groupes avec le MSJ
et la proposition de la spiritualité des jeunes
salésiens.
• Le curé favorisant la croissance des agents
pastoraux laïcs et améliorant leurs compétences.
Appartenance à des groupes
dans l'Église
• Des formes de prière plus proches de la vie
• Un langage compréhensible et accessible
exprimé de manière simple (chansons, gestes,
histoires, témoignages, symboles, etc.)
• Le relancement de la participation active de tous
à sa préparation et à sa mise en œuvre
• De nouvelles stratégies de communication pour
l'annonce de la foi
Préparation-Célébration de
la liturgie et des sacrements
avec dignité et beauté
• Un encouragement à l'engagement des
membres de la communauté paroissiale dans
l'action sociale et la charité.
• Des gestes concrets visibles d'un mode de vie
modeste, ouvert à la générosité et à la solidarité
• Une promotiom, une formation, un
accompagnement du volontariat solidaire et
missionnaire
Éducation à la dimension
sociale de la charité pour
construire une culture de la
solidarité
77

8.8 Page 78

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L’ANIMATION PASTORALE DANS LA PAROISSE
Formation de laïcs
dynamiques et engagés,
notamment des animateurs
pastoraux des jeunes
• Des parcours adéquats de la spiritualité
salésienne des jeunes, en particulier, des
catéchistes, des éducateurs, des responsables
de groupes de jeunes et des fiancés.
Accompagnement vocationnel
des fidèles, en particulier des
jeunes
• Une orientation vers les différentes vocations
dans l'Église
• Une communauté paroissiale (divers groupes
et mouvements) en prière constante pour les
vocations.
L'environnement numérique
: une formidable et
indispensable opportunité
de communication pour
évangéliser
• Une transformation d'événements de la vie
communautaire en nouvelles
• Un besoin d'expertise et de sensibilisation de la
communauté
• Une possibilité : d'interagir et de dialoguer
avec les jeunes, de contacter quotidiennement
les agents pastoraux, de créer et d'accroître le
sentiment d'appartenance à la communauté
paroissiale.
78

8.9 Page 79

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
• Équipe pastorale à
caractère consultatif
et opérationnel
Conseil
pastoral
paroissial
• Fonction de conseil
• Composition
selon des critères
de compétence
et d'efficacité
administrative
Conseil
des affaires
économiques
de la
Paroisse
• Équipes qui,
conformément au
PEPS, animent les
différents domaines
d'activité
Commissions
et groupes
de travail
• Espaces de
communion, de
participation et de
coresponsabilité
dans la vie de la
communauté
Assemblée
et groupes
paroissiaux
Organismes de
coresponsabilité
ecclésiale
paroissiale
Animation
de la
communauté
paroissiale
locale
• Accord écrit entre
la province et le
diocèse
• Communion,
collaboration
et sentiment
d'appartenance à
l'Église particulière
• Visibilité du travail salésien dans le
domaine de la pastorale des jeunes
• Enrichissement du territoire avec
l'expression du charisme et de la
tradition salésienne
En dialogue
avec
l'évêque
et l'Église
locale
79

8.10 Page 80

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L’ANIMATION PASTORALE DANS LA PAROISSE
Le projet
éducatif et
pastoral
unitaire et
articulé
• Indispensable pour la
réalisation de la pastorale
paroissiale selon l'identité
salésienne.
• Élément important pour la
continuité pastorale de la vie
paroissiale
• Point de référence dans le
dialogue avec l'évêque et les
organes diocésains
• Condition pour s'intégrer,
qualifier et enrichir le projet
de l'Église locale
Animation
provinciale/
nationale
• Coordination des paroisses
dans toutes nos provinces
• Indications opérationnelles
dans l'Annuaire Provincial
• Commission provinciale
dans la mise en œuvre du
PEPS
• Animation et coordination
nationale : mise à jour de
la proposition éducative-
pastorale des paroisses
80
• Attention
méthodologique au
charisme salésien
• PEPS, un outil
opérationnel
pour promouvoir
l'originalité et la
créativité de chaque
paroisse
• La paroisse confiée
aux salésiens intègre
dans son PEPS
les orientations
pastorales du diocèse
et celles du PEPS
provincial et local.
• La paroisse de la
zone, avec les autres
milieux de l'œuvre
salésienne (oratoire,
centre de jeunes,
école, travail social,
stage, résidence),
favorise une
collaboration spéciale
pour une pastorale
unitaire au sein de
l'unique mission.

9 Pages 81-90

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9.1 Page 81

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D’AUTRES TYPOLOGIES :
ÉGLISES PUBLIQUES,
SANCTUAIRES
CHAPITRE
V

9.2 Page 82

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D’AUTRES TYPOLOGIES : ÉGLISES PUBLIQUES, SANCTUAIRES
Les églises publiques et les sanctuaires présents dans les œuvres
de la Province sont partout une « présence » salésienne significative, un
« lieu » sacré d’attraction et de rencontre, de témoignage et de message
salésien et ecclésial.
Il est important, comme nous l’avons souligné à propos de la paroisse, de
veiller à l’accueil du fidèle, du visiteur, du passant, qui se manifeste par
différents facteurs, des détails les plus simples à une volonté personnelle
d’écoute et d’accompagnement. C’est là que se trouve l’aspect visible de
la charité, qui suscite une réflexion chez le visiteur qui se sent accueilli par
Dieu parce qu’il est accueilli par ses frères et sœurs. Il pourrait s’agir d’un
accueil organisé par des prêtres, des religieux ou des laïcs, caractérisé par
la qualité humaine, le respect des processus personnels, aidant à clarifier
les questions et même à les provoquer.
Dans ces circonstances, d’autres éléments sont particulièrement
importants : la dignité des célébrations liturgiques et des manifestations
de piété populaire ; un environnement de respect et de recueillement ;
l’ordre et la sécurité ; le soin de l’ensemble de l’espace et une signalisation
correcte ; une architecture appropriée et sans obstacles ; les imprimés et les
nouvelles technologies ; la création d’espaces physiques accueillants pour
chaque catégorie de personnes et pour chaque usage spécifique (chapelles
d’adoration et de réconciliation, points d’informations, musée, etc.), pour
éviter la perception de la commercialisation dans l’espace Sacré.
Par conséquent, ces typologies de présences aussi doivent être
considérées dans le cadre des PEPS provinciaux comme
des expressions typiques de notre tradition, qui offrent une
proposition culturelle et pastorale qui leur est propre. Cela
signifie que chaque sanctuaire ou presbytère dépend à la fois de
la communauté religieuse et de la paroisse locale.
A Les églises publiques sont également appelées « presbytères » qui
fonctionnent avec certains services pastoraux, mais elles ne sont pas
reconnues comme des paroisses. Le service liturgique se manifeste les
jours de fête et les jours de semaine par des célébrations eucharistiques,
des rencontres de prière pour des groupes ou des groupes de fidèles,
y compris les jeunes, avec des triduums ou des neuvaines spéciales ou
salésiennes. La dévotion à Marie Auxiliatrice occupe une place décisive en
tant que contribution importante à l'Église. Le service de réconciliation est
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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
le plus apprécié, non seulement par les fidèles, mais aussi par les prêtres
et les religieux, et dans certains endroits même par les touristes et les
pèlerins.
B Les sanctuaires et/ou basiliques sont des églises reconnues comme
telles par l’autorité ecclésiastique et les centres d’accueil et de prière pour de
nombreux fidèles. La Congrégation est particulièrement riche en sanctuaires
et basiliques. Les « sanctuaires » sont des lieux sacrés où les fidèles se
rendent pour des raisons de piété, en pèlerinage (cf. CIC, can. 1230-1234).
Nous y offrons les moyens de salut, nous y proclamons avec diligence la
parole de Dieu, nous y célébrons l’Eucharistie et la Pénitence, en conservant
les formes saines de la piété populaire (cf. CIC, can. 1234). En règle
générale, les sanctuaires, en plus d’être l’objet d’un pèlerinage particulier,
sont des lieux de vénération et de dévotion liés à des événements ou à des
manifestations de la Vierge, des Saints ou des Martyrs. Certains, en effet,
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9.4 Page 84

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D’AUTRES TYPOLOGIES : ÉGLISES PUBLIQUES, SANCTUAIRES
conservent des reliques ou des images considérées comme miraculeuses ou
sont des lieux particulièrement marqués par la sainteté de quelque serviteur
de Dieu ou, encore, par de multiples formes de « piété populaire ».
Il ne faut pas oublier que la présence religieuse dans l’espace public est
une autre façon d’évangéliser, de même que toutes les manifestations
de religiosité populaire (telles que les processions, les festivals et les
pèlerinages). Pour certains de ceux qui se rendent dans les sanctuaires,
cela constitue le seul lien qui les unit à la communauté ecclésiale. L’Église
saisit donc l’occasion de proclamer le message de l’Évangile et de conduire
les gens au Christ.
Dans certains sanctuaires, nous trouvons des manifestations artistiques de
peinture, de sculpture, des représentations sacrées disposées avec goût et
soutenues par un contenu doctrinal et des objets de culte. À cette fin, la
musique, le chant, l’architecture, la peinture, la sculpture, le mobilier et
les vêtements sacrés devraient, dans un sanctuaire, faire l’objet d’un soin
particulier.
Chaque pèlerin, visiteur, passant mérite toute l’attention que nous pouvons
lui accorder. Dans la mesure du possible, ils doivent être accueillis en tant
qu’individus, sur un plan personnel : chacun doit trouver sa place dans le
sanctuaire.
C’est à cela que nous invite le document « Le Sanctuaire, mémoire,
présence et prophétie du Dieu vivant », lorsqu’il dit que « cette
expérience d’Église doit être particulièrement soutenue
par un accueil adéquat des pèlerins au Sanctuaire, qui
tienne compte de la spécificité de chaque groupe et de chaque
personne, des attentes des cœurs et de leurs besoins spirituels
authentiques » (Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants
et des Personnes en Déplacement, 8 mai 1999, 12).
C’est pourquoi nous ne pouvons nous contenter d’un accueil uniforme,
mais nous devons nous efforcer d’élargir la proposition, en évitant le risque
d’uniformité. Si un accueil différencié signifie une rencontre personnelle,
cela exige une attention de qualité dans le sanctuaire, ce qui implique,
entre autres, une présence active de la part des responsables, ainsi qu’une
attitude conviviale.
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9.5 Page 85

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
Les autres actions concrètes qui peuvent contribuer à un accueil adéquat
sont les suivantes :
◗◗ la promotion du volontariat pour l’accueil et la formation des
personnes impliquées dans la vie du sanctuaire, en développant des
programmes et des manuels spécifiques pour la formation humaine,
doctrinale, spirituelle et pastorale ;
◗◗ l’organisation de visites guidées au sein de l’établissement ;
◗◗ la préparation qualifiée des prêtres exerçant le ministère de la Parole
et de la Réconciliation ;
◗◗ la définition claire du charisme propre au Sanctuaire, qui doit donner
forme à l’esprit et au sens de la vie et de l’action du volontaire.
Tout cela fait partie de l’élaboration appropriée d’un plan pastoral d’accueil
et d’évangélisation, en harmonie avec la pastorale diocésaine, de façon à
ce qu’elle y soit intégrée, en tenant compte également de la collaboration
entre les sanctuaires et les paroisses, entre les sanctuaires et les églises
publiques (peut-être en favorisant les rencontres nationales et régionales
avec la présence de nombreux agents pastoraux), entre les associations de
pèlerins, avec les organismes civils, les agences et les guides touristiques.
Enfin, il est important de rappeler l’importance du can. 1234 § 2 CIC, qui
prévoit expressément la conservation et la protection des témoignages
votifs de l’art et de la piété populaire. Il faut aussi rappeler le canon 1189
sur les images précieuses et les images particulièrement vénérées (cf. can.
1190 § 3) et aussi celui sur les reliques sacrées (cf. can. 1190 §§ 1 et 2).
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9.6 Page 86

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D’AUTRES TYPOLOGIES : ÉGLISES PUBLIQUES, SANCTUAIRES
VUE D'ENSEMBLE
ÉGLISES PUBLIQUES
Lieu sacré d'appel et de
rencontre, de témoignage
et de message salésien et
ecclésial.
Avec quelques services
pastoraux (ils ne sont pas
reconnus comme des
paroisses) : Célébrations
eucharistiques, réunions
de prière, triduums et
neuvaines.
SANCTUAIRES
Une présence salésienne
importante
Églises reconnues comme
telles par l'autorité
ecclésiastique et centres
d'accueil et de prière pour de
nombreux croyants.
Les “sanctuaires” : des lieux
sacrés où les fidèles se
rendent pour des raisons de
piété et de pèlerinage.
S'occuper de l'accueil des fidèles, le visiteur, le passant
• La dignité des célébrations liturgiques et des
manifestations de piété populaire
• L'entretien de l'ensemble de l'espace
• Le respect et le recueillement
• L'architecture sans obstacles
• Le matériel imprimé et nouvelles technologies
• Les espaces physiques appropriés et accueillants
pour chaque catégorie de personnes et pour chaque
usage spécifique (chapelles d'adoration et de
réconciliation, points d'information, musée, etc.)
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9.7 Page 87

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LA PAROISSE ET LE SANCTUAIRE CONFIÉS AUX SALÉSIENS
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9.8 Page 88

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Réflexion finale
La paroisse est « salésienne » par la ligne communautaire qu’elle promeut,
l’expérience ecclésiale qu’elle vit et le témoignage de la communauté
religieuse. Elle est « salésienne » en raison du rapport de communion
avec l’église locale, du soutien et du développement des groupes et des
associations, de la participation et de l’insertion favorable dans le territoire,
de l’attention préférentielle et prioritaire aux jeunes. Nous vivons le
ministère paroissial comme un véritable apostolat salésien dans la mesure
où nous restons fidèles à notre mission et où nous actualisons le charisme
de Don Bosco.
La paroisse confiée aux salésiens, comme le charisme salésien, ne se
caractérise pas seulement par certains traits « spirituels », mais elle
évangélise selon le style et l’esprit du projet éducatif et pastoral salésien.
C’est ici que sont représentés les attitudes, les initiatives, les contenus, les
expériences et les choix pastoraux salésiens. Ces pages ont tenté d’offrir
quelques stimuli dans cette direction.
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9.9 Page 89

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Documentation
DOCUMENTS DE L’EGLISE
»»Lumen Gentium. Constitution dogmatique du Concile Vatican II sur
l’Eglise (21 novembre 1965).
»»Mutuae relationes. Critères d’orientation sur les relations entre les
évêques et les religieux dans l’Église. Congrégation pour les Instituts
de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique ; Congrégation
pour les Evêques (14 mai 1978).
»»Code de droit canonique. Promulgué par Jean Paul II (25 janvier
1983).
»»Christi fideles Laici. Exhortation apostolique de Jean-Paul II sur la
vocation et la mission des laïcs dans l’Église et dans le monde (30
décembre 1988).
»»Le sanctuaire - Mémoire, présence et prophétie du Dieu vivant.
Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en
Déplacement (8 mai 1999).
»»Répertoire pour la catéchèse. Conseil pontifical pour la promotion
de la nouvelle évangélisation (23 mars 2020).
»»Novo Millennio Ineunte. Lettre apostolique de Jean Paul II (6 janvier
2001).
»»Evangelii Gaudium. Exhortation Apostolique de François (24
novembre 2013).
89

9.10 Page 90

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Documentation
»»Dialogue dans la vérité et la charité. Directives pastorales
pour le dialogue interreligieux. Conseil pontifical pour le dialogue
interreligieux (19 mai 2014)
»»Christus vivit. Exhortation apostolique post-synodale de François
(25 mars 2019).
»»La conversion pastorale de la communauté paroissiale au
service de la mission évangélisatrice de l’Église. Instruction de
la Congrégation pour le Clergé (20 juillet 2020).
»»Antiquum ministerium. Lettre apostolique sous forme de « Motu
Proprio » du Souverain Pontife François (10 mai 2021).
90

10 Pages 91-100

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10.1 Page 91

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DOCUMENTS DE LA CONGRÉGATION ET DE LA
FAMILLE SALÉSIENNE
»»Chapitre Général 4 de la Société salésienne (1886).
»»Chapitre Général 19 de la Société Salésienne (1965).
»»Chapitre Général Spécial de la Société Salésienne (1971).
»»Chapitre Général 21 de la Société Salésienne (1978).
»»Chapitre Général 22 de la Société Salésienne (1984).
»»Chapitre Général 23 des Salésiens de Don Bosco. « Eduquer les
jeunes dans la foi » (1990).
»»Chapitre général 24 des Salésiens de Don Bosco. « Salésiens et laïcs :
communion et partage dans l’esprit et la mission de Don Bosco » (1996).
»»Chapitre général 28 des Salésiens de Don Bosco. « Quels
salésiens pour les jeunes d’aujourd’hui ? » (2020).
»»Constitutions et Règlements de la Société de Saint François de
Sales (1984).
»»Éléments juridiques et pratique administrative dans la
gouvernance de la Province. Direction Générale des Œuvres Don
Bosco (2004).
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10.2 Page 92

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Documentation
»»Animation et gouvernance de la communauté. Le service du
directeur salésien. Secteur de la formation. Salésiens de Don Bosco
(2019).
»»Volontariat dans la mission salésienne. Dicastère pour la Pastorale
des Jeunes. Dicastère pour les Missions (2019).
»»La pastorale des jeunes et la famille. Secteur de la pastorale des
jeunes salésienne. Salésiens de Don Bosco (2021).
92

10.3 Page 93

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10.4 Page 94

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10.5 Page 95

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10.6 Page 96

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