Strenna_2007_fr


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ETRENNE 2007- COMMENTAIRE
POUR UNE VERITABLE CULTURE DE LA VIE HUMAINE
COMMENTAIRE DU RECTEUR MAJEUR
Très chers frères et sœurs, tous membres de la Famille Salésienne,
Au terme de l`année 2006 pour la Famille Salésienne elle a été une année de grâce, marquée
par le don magnifique de la déclaration affirmant que Maman Marguerite a pratiqué les vertus d`une
manière héroïque et la proclamant Vénérable et au début de l`année 2007 elle s`ouvre devant
nous riche d`espérance j`entre en communication avec vous, comme le faisait Don Bosco, en
vous souhaitant une plénitude de vie dans le Christ, tandis que je vous transmets le programme
spirituel et pastoral pour cette année, qui a précisément pour thème la vie.
1. Introduction
L`Etrenne de l`an dernier a suscité dans la Famille Salésienne un grand enthousiasme et fait naître
une multitude d`initiatives. Avec l`Etrenne de cette année je voudrais donner une continuité aux
parcours commencés et en même temps ouvrir de nouveaux horizons.
Au cours de l`année 2006, que nous avions dédiée à l`engagement pour la famille, nous avons
vécu le grand événement ecclésial de la Vème Rencontre Mondiale des Familles, dans laquelle a été
réaffirmée la valeur de l`amour humain et de la vie humaine, dont la famille constitue le milieu
privilégié. Les paroles du Pape, adressées à des centaines de milliers de participants, parmi lesquels
se trouvaient de nombreux membres de la Famille Salésienne, donnent de l`espérance et nous
engagent à continuer notre chemin pour la défense de la vie et le renouveau de la famille, berceau
de la vie et de l`amour.
Pendant cette même période, cependant, nous avons vécu des événements dramatiques, dans
lesquels nous avons connu une fois encore le mépris envers la vie humaine : les guerres en Iraq et
au Moyen-Orient, la violence terroriste, l`inexorable progression de l`émigration, les abus commis
sur des enfants et des femmes et l`exploitation de ces personnes, les lois qui approuvent
l`expérimentation sur les cellules embryonnaires, etc..
Tout cela fait voir que le grand don de la vie se trouve de nos jours menacé, comme l`affirmait le
vénéré Pape Jean-Paul II en s`adressant aux jeunes de la VIIIème Journée mondiale de la Jeunesse :
« Les menaces contre la vie ne faiblissent pas avec le temps. Au contraire, elles prennent des
dimensions énormes. Ce ne sont pas seulement des menaces venues de l`extérieur, des forces de la
nature ou des `Caïn` qui assassinent des `Abel` ; non, ce sont des menaces programmées de manière
scientifique et systématique . Le vingtième siècle aura été une époque d`attaques massives contre la
vie, une interminable série de guerres et un massacre permanent de vies humaines innocentes. Les
faux prophètes et les faux maîtres ont connu le plus grand succès possible ». [1]
Devant cette réalité nous ne pouvons pas rester indifférents, surtout comme membres de la
Famille Salésienne, animée par l`esprit de l`humanisme de St François de Sales, que Don Bosco a
vécu et nous a transmis comme un précieux héritage d`éducation. C`est un humanisme qui nous fait
mettre en valeur, défendre et développer tout le positif présent dans la vie des personnes, dans les

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choses et dans l`histoire, croire dans la force du bien et nous engager à le promouvoir plutôt qu`à
nous lamenter du mal, aimer la vie et toutes les valeurs humaines que l`on rencontre en elle. [2]
Nous devons nous sentir interpellés par Dieu qui aime la vie. Si la vie humaine jaillit de l`Esprit
même de Dieu, si elle est souffle divin, si nous avons été créés à son image et ressemblance,
nécessairement au-dessus de notre existence flotte l`amour divin. Dieu aime tous les êtres. Il ne peut
rien haïr de ce qu`il a créé avec amour.
Contre ce que peuvent penser ceux qui vivent avec l`obscure conviction que Dieu constitue une
menace pour l`être humain et une présence oppressante, qu`il convient d`éliminer pour vivre et jouir
plus pleinement de l`existence, nous voulons proclamer notre foi en Dieu considéré comme le
meilleur ami de l`homme et le plus sûr défenseur de sa vie.
C`est ainsi qu`il s`est manifesté tout au long de l`histoire d`Israël et c`est ainsi que s`exprime
l`auteur du livre de la Sagesse : `Tu aimes tous les êtres et ne détestes aucune de tes œuvres :
aurais-tu haï l`une d`elles, tu ne l`aurais pas créée. Et comment un être quelconque aurait-il
subsisté si, toi, tu ne l`avais voulu, ou aurait-il été conservé sans avoir été appelé par toi ? Tu les
épargnes tous, car ils sont à toi, Maître qui aimes la vie, et ton esprit incorruptible est dans tous les
êtres. Aussi tu reprends progressivement les coupables et tu les avertis, leur rappelant en quoi ils
pèchent, afin qu`ils renoncent au mal et qu`ils croient en toi, Seigneur. ` (Sg 11,24-12,2).
Dieu donne la vie par amour, la maintient dans l`amour et la destine à aimer. Et c`est l`amour de
Dieu qui nous pousse à aimer la vie, à la promouvoir avec un service responsable, à la défendre
avec espérance, à en annoncer la valeur et le sens, spécialement aux jeunes les plus faibles qui ne
pouvant se défendre restent sans la moindre protection, à tous ceux qui vont à la dérive entre le vide
et l`inquiétude.
C`est pourquoi je propose à toute la Famille Salésienne de se laisser guider par ce Dieu qui aime
la vie et par son amour pour la vie et de s`engager avec décision dans la défense et dans le
développement de cette vie.
A une époque où la vie est particulièrement menacée, en tant que Famille Salésienne nous
nous engageons à :
- accueillir avec gratitude et avec joie la vie comme un don inviolable,
- promouvoir avec passion la vie comme un service responsable,
- défendre avec espérance la dignité et la qualité de toute vie, surtout la plus faible, pauvre et
sans défense.
Cette étrenne veut être `une réaffirmation précise et ferme de la valeur de la vie humaine et de
son inviolabilité , et, en même temps, un appel passionné adressé à tous et à chacun, au nom de
Dieu : respecte, défends, aime et sers la vie, toute vie humaine ! C`est seulement sur cette voie que
tu trouveras la justice, le développement, la liberté véritable, la paix et le bonheur !`. [3]
2. Ambiguïté de la culture actuelle de la vie
Le Pape Benoît XVI disait aux prêtres du Diocèse de Rome : « Je crois que, d`une certaine
manière, tel est le noyau de notre pastorale : aider à faire un vrai choix pour la vie, à rénover notre
rapport avec Dieu comme le rapport qui nous donne vie et nous montre le chemin pour la vie ». [4]

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Notre premier effort doit donc être orienté de manière à chercher à discerner quelques-unes des
graves contradictions de la culture de notre temps, à recueillir les points qui font question à partir de
la manière de vivre de l`homme contemporain, à mettre en valeur ce qu`il y a de positif dans la vie
moderne pour l`intensifier et à dénoncer la `culture de mort` qui menace l`existence de l`être
humain et de son monde.
La valeur de la vie humaine proclamée et défendue, mais aussi agressée et menacée
L`homme moderne a acquis, cela ne fait aucun doute, une conscience beaucoup plus vive de la
dignité de la personne humaine et de ses droits inviolables. De nos jours, on réagit vigoureusement
contre la peine de mort, la torture, les mauvais traitements ou n`importe quelle offense capable de
dégrader la personne. Les législations modernes et les mesures sociales accueillent de multiples
manières cette exigence de respect de la personne et de défense de la vie humaine.
Mais ce serait une erreur d`ignorer les mauvais coups que l`on continue à porter contre ce que l`on
proclame sur le plan de la vie sociale et ce qui est codifié dans les lois. La vie humaine est éliminée
avant l`accouchement au moyen d`actions abortives ; et elle l`est de même dans des situations plus
ou moins terminales, au nom d`une `pitié` mal comprise envers le malade ou bien de ce que l`on
proclame `mort digne` ou euthanasie.
Il y a un scandale qui crie vers le ciel, et c`est l`existence de nombreux enfants, garçons et filles,
maltraités ou soumis à des abus sexuels, de femmes contraintes de se prostituer, exploitées et tenues
en esclavage par des groupes organisés au service du marché du sexe.
Est particulièrement désolant le spectacle de tant de personnes qui, surtout parmi les jeunes, sont
prises dans le tourbillon de la drogue, de la consommation de l`alcool, ou qui s`adonnent à un style
de vie écervelé, désordonné et irresponsable.
Dans une société et dans un monde de plus en plus développés, où les possibilités d`une vie digne
sont de plus en plus abondantes, sont, malgré cela, en augmentation le nombre de personnes
exclues, contraintes de vivre à la limite de la subsistance, et celui de nations et de continents entiers
exploités et laissés dans l`oubli, comme s`il s`agissait d`êtres de deuxième catégorie.
Qualité de la vie : un but ambigu
Pendant longtemps la préoccupation des peuples s`est focalisée sur le fait d`assurer les conditions
fondamentales et indispensables pour réussir à subsister. C`était l`unique objectif auquel on pouvait
aspirer, lorsqu`il n`y avait presque pas de ressources pour s`attendre à beaucoup plus. Depuis
quelques années la qualité de la vie est devenue un nouveau but de la société et des individus.
Cette préoccupation pour la qualité de la vie peut conduire à des conséquences très diverses,
suivant l`intention qui l`anime : elle peut être inspirée par une volonté humanitaire de développer
les conditions les plus favorables à l`expansion et au développement d`une vie digne pour tous les
êtres humains, ou bien devenir une exigence absolue en elle-même, d`inspiration utilitariste ou
hédoniste, selon laquelle on mesure, on évalue et on va même jusqu`à exclure de la vie ceux qui
n`atteignent pas un niveau déterminé. De cette façon on introduit une division, par exemple entre
des malades qui sont soignés à l`aide de toutes sortes de moyens et des malades présentant une
faible qualité de vie (certains handicapés, certaines personnes âgées sans famille ou atteintes de
maladies chroniques, etc.) qui peuvent être délaissés et auxquels on peut, à la limite, refuser une
médication plus efficace. Il y a des vies qui sont considérées comme moins importantes ou moins

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utiles, des vies qui sont de trop et qui arrivent au point d`être perçues comme une menace pour le
bien-être des autres et pour cela sont éliminées.
Pour accorder à un petit nombre une haute qualité de vie, dans une mentalité d`hédonisme et de
consommation à outrance, on est en train de favoriser la détérioration et la destruction de
l`écosystème planétaire (pollution sous ses différentes formes, changement climatique, crise des
ressources en eau, réduction de la biodiversité, etc.), en favorisant un modèle de développement non
soutenable et qui compromet gravement l`avenir de toute l`humanité.
Croissance de l`agressivité destructrice
Tant de signes montrent que sont en train de croître l`estime pour la vie humaine, la considération
envers tout être vivant et le respect du milieu naturel : malheureusement dans le même temps
augmentent aussi les manifestations d`une violence de plus en plus forte et destructrice. Pensons
aux guerres et au commerce d`armes qui les soutient, guerres qui continuent à accumuler des
milliers de victimes innocentes ; comme aussi aux cruels combats entre les peuples et entre les
ethnies, combats qui obligent des populations entières à abandonner leurs habitations et à chercher
refuge en dehors de leur patrie ; ainsi qu`à la violence croissante d`origine xénophobe contre les
immigrants qui, considérés comme un danger et une menace, sont exploités car on leur dénie les
droits les plus fondamentaux.
Il existe encore d`autres formes de violence qui proviennent d`une attitude `anti-vie`, attitude que
font naître des expériences de frustration au niveau des aspirations les plus profondes de la
personne ; croissent alors en celle-ci l`hostilité, le refus et la haine à l`égard de la vie et des autres ;
on détruit les choses, on maltraite les personnes, on démolit gratuitement.... C`est cette violence qui
bien des fois domine dans les bandes de jeunes ou dans des groupes qui provoquent des actions
violentes dans les rues, etc..
Una culture `anti-vie`
L`aspect qui éveille une plus grande préoccupation est dans le fait que se répand une manière de
penser, d`évaluer et de se comporter qui apparaît comme normale (on va même parfois jusqu`à la
présenter sous l`apparence de défense de la liberté) et qui, plutôt que de défendre et de promouvoir
la vie, est en train de la conduire vers sa détérioration, de la vider de tout contenu et, à la limite, de
l`éliminer elle-même. C`est ce que le Pape Jean-Paul II appelait une « culture de mort » : `Nous
sommes face écrivait-il à une réalité plus vaste, que l`on peut considérer comme une véritable
structure de péché , caractérisée par la prépondérance d`une culture contraire à la solidarité, qui se
présente dans de nombreux cas comme une réelle « culture de mort ». [...] Il se déchaîne ainsi une
sorte de « conspiration contre la vie ». Elle ne concerne pas uniquement les personnes dans leurs
rapports individuels, familiaux ou de groupe, mais elle va bien au-delà, jusqu`à ébranler et
déformer, au niveau mondial, les relations entre les peuples et entre les Etats`. [5]
Devant cette situation nous nous sentons profondément interpellés en tant qu`éducateurs, des
éducateurs qui veulent aider les jeunes à découvrir et à promouvoir la valeur absolue de toute vie,
surtout de la vie humaine. Voici quelques-uns des éléments qui constituent un défi et
interpellent :
Le fondement dernier de la valeur absolue de toute vie humaine.
Pourquoi toute vie humaine mérite-t-elle d`être toujours défendue et respectée, en n`importe
quelle situation et en n`importe quelle circonstance ? Y a-t-il des vies qui valent plus que les

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autres ? Où trouve-t-on le critère pour une qualité de la vie vraiment digne de la personne
humaine ?
Le défi de la promotion de la vie pour tous, surtout pour les personnes les plus faibles qui ne
pouvant se défendre restent sans la moindre protection.
Est-il humain que précisément la grande sensibilité de l`homme contemporain vis-à-vis d`une vie
plus pleine et meilleure se transforme bien des fois en la plus grande menace pour la vie des
personnes les plus faibles qui ne pouvant se défendre restent sans la moindre protection ?
Le défi de l`évangélisation dans ce contexte et dans cette culture.
Comment affronter cette culture contraire à la vie et, en elle, annoncer l` `Evangile de la vie`
comme étant pour tous une force qui guérit et vivifie ?
Comment développer dans nos communautés, parmi les jeunes et dans la Famille Salésienne un
style de vie selon la proposition de Don Bosco, qui puisse porter tous à aimer, à mettre en valeur, à
défendre et à promouvoir la vie comme don et comme service ?
3. Implication de la Famille Salésienne dans la défense de la vie
Cette vision de la réalité ne serait pas conforme à cette réalité si nous ne mettions pas en relief les
nombreux efforts, engagements et réalisations qui sont en train d`être accomplis dans toutes les
parties du monde de la part des différents groupes de la Famille salésienne. Comme exemple, je
veux vous présenter quelques-unes des initiatives les plus communes et les plus significatives dans
notre Famille, et, dans le même temps, je vous invite à connaître, à mettre en valeur et à développer
les ressources, les initiatives et les possibilités qui existent déjà dans chaque pays ou chaque région.
Voici une liste, certainement incomplète, d`initiatives qui attestent l`engagement de la Famille
Salésienne pour la vie :
- Les mouvements de solidarité suscités en présence des grands malheurs qui se sont produits
ces dernières années [`tsunami`, tremblements de terre, inondations, incendies, attentats, guerres...),
qui montrent la disponibilité et la sensibilité de tant de personnes, surtout parmi les gens simples,
pour répondre avec générosité aux nécessités des autres et pour défendre la vie des plus pauvres, en
leur donnant espoir et avenir.
- L`accueil quotidien de tant de jeunes en situation à risque, de tant d`enfants de la rue, de tant
de jeunes au chômage, etc., de la part de milliers d`éducateurs, qui avec une grande générosité et un
sens salésien emploient leur vie dans le but de les aider à surmonter leur situation de
marginalisation et de risque et à pouvoir affronter leur avenir avec une plus grande qualité.
- Les différents programmes d`aide aux réfugiés et aux immigrants que la Famille Salésienne
réalise dans divers pays, en s`engageant dans leur accueil et leur éducation et dans l`action menée
pour les aider à s`intégrer positivement dans la nouvelle culture.
- Les initiatives actuellement en cours en Afrique, comme les programmes ` Stop au SIDA ! `
et `Love matters `, pour aller au-devant du drame du SIDA qui tenaille ce continent éprouvé, en
condamnant à mort des millions de personnes et en laissant dans le même temps des millions
d`orphelins. La Famille Salésienne met en œuvre des stratégies préventives orientées de manière à
informer professionnellement les jeunes sur le sujet et à former leur conscience, en les rendant

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conscients que l`on ne vainc pas cette pandémie avec les préservatifs mais avec une éducation
efficace.
- Les milliers d`éducateurs et d`éducatrices qui dans les différentes œuvres et présences
salésiennes sont engagés dans l`éducation des jeunes, en les préparant afin qu`ils puissent s`insérer
dans le monde du travail.
- Le travail considérable sur le plan de l`action humanitaire, de l`éducation et de
l`évangélisation qui est accompli dans les missions, et qui constitue bien des fois l`une des peu
nombreuses possibilités de défense de la vie et de promotion humaine intégrale pour des milliers de
personnes et pour des populations entières.
- L`engagement abondamment prodigué dans les missions à travers une considérable activité
orientée non seulement vers la préservation de l`existence de peuples indigènes, mais surtout vers
leur développement, vers leur reconnaissance publique et officielle dans la société et comme
société, ayant ses propres droits à une langue, à une culture, à une cosmovision [vision du monde et
de l`univers], à une organisation sociale, à une représentation politique.
- Le travail de tant de familles qui avec difficulté, mais avec dévouement et générosité, sont
engagées dans un effort quotidien d`éducation et de défense de la vie.
- Le volontariat sous ses diverses formes : volontariat social, volontariat missionnaire,
volontariat dans la vocation ....
Et tant d`autres initiatives et réalités : au jour le jour elles sont en train de construire un réseau qui
soutient un grand nombre de personnes menacées et en péril, et, menées avec décision et générosité,
elles aident à prendre l`engagement de construire un style de vie plus humain, plus solidaire et plus
évangélique, en créant de cette façon la `culture de la vie`.
Je crois qu`avec cette grande quantité et cette haute qualité de groupes de personnes nous pouvons
et devons affronter les grands défis que nous présente aujourd`hui la défense de la vie. L`étrenne
constitue un stimulant pour approfondir la propre vocation à la vie, une invitation à unir les forces et
à continuer dans nos engagements pour pouvoir répondre avec créativité et dynamisme aux énormes
défis.
4. Le Dieu qui aime la vie
Depuis les premières pages du livre de la Genèse jusqu`à la dernière page du livre de
l`Apocalypse, l`Ecriture Sainte manifeste la foi et la conviction profonde du Peuple de Dieu : la vie
provient de Dieu et il faut la vivre devant Lui, qui la sauvegarde et la protège. Elle est une
bénédiction de Dieu, qui fait briller dans ce don son amour et sa générosité. Elle est le plus grand
des biens que Dieu peut accorder.
C`est pourquoi, la première chose à faire est de se réjouir de vivre. Le premier commandement
que nous recevons de Dieu est celui de vivre ; un commandement qui n`est pas écrit sur des tables
de pierre, mais gravé au plus profond de notre être. Notre premier geste d`obéissance à Dieu est
d`aimer la vie, de l`accueillir d`un cœur reconnaissant, d`en prendre soin avec sollicitude, de
développer toutes les possibilités qui sont renfermées en elle.
La Bible met continuellement en relief le rapport direct de la vie avec Dieu. La vie de l`homme
vient de Dieu ; elle est, comme le souligne Jean-Paul II, `un don par lequel Dieu fait participer sa

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créature à quelque chose de lui-même `. [6] Dieu est l`unique Seigneur de la vie ; l`homme ne peut
disposer d`elle. La vie et la mort sont dans les mains de Dieu : `Il tient en son pouvoir l`âme de tout
vivant et le souffle de toute chair d`homme` (Jb 12,10). Toute vie vient de Dieu et Dieu la protège.
Il ne crée pas l`homme pour le laisser mourir, mais afin qu`il vive (cf. Sg 2,23).
C`est pourquoi précisément le Dieu de la vie est le `Dieu des pauvres`, qui réussissent à peine à
survivre ; est le `Dieu de la justice`, qui défend ceux qui sont menacés par les abus et par les
injustices des forts et des puissants (cf. le Code de l`Alliance, en Ex 21,1-23,9). Seul le Dieu fidèle à
la vie peut se révéler au cours de l`histoire comme défenseur de la vie du pauvre, du faible, de la
veuve, de l`étranger, de celui qui est sans défense. Connaître ce Dieu signifie pratiquer la justice qui
donne la vie et lutter contre l`injustice qui tue. Croire en Lui veut dire promouvoir la solidarité avec
celui qui souffre et meurt abandonné. Ecouter sa voix, c`est ouvrir l`oreille et le cœur à son appel
constant : `Qu`as-tu fait de ton frère ?` (cf. Gn 4,9-10).
Le Dieu qui déjà dans l`Ancien Testament se révélait comme `ami de la vie`, s`est incarné en
Jésus Christ . En Lui les disciples ont pu voir de leurs yeux et toucher de leurs mains Celui qui est
`Parole de vie` (cf. 1 Jn 1,1). Ses paroles et ses gestes sont orientés de manière à promouvoir, dès
maintenant, la vie et le salut dans l`être humain. En effet, ce fut là le souvenir qui resta de Jésus
dans la première communauté : `Ce Jésus issu de Nazareth, vous savez comment Dieu lui a conféré
l`onction d`Esprit Saint et de puissance ; il est passé partout en faisant le bien et en guérissant tous
ceux qui étaient tombés au pouvoir du diable, car Dieu était avec lui` (Ac 10,38).
Pour Jésus la vie est un don précieux, `plus que la nourriture` (Mt 6,25). Sauver une vie l`emporte
même sur respecter le sabbat (cf. Mc 3,4), parce que Dieu `n`est pas un Dieu de morts, mais de
vivants` (Mc 12,27). La défense de la vie humaine est une idée centrale dans le programme du
Royaume. Les deux aspects la proclamation du Royaume et la préoccupation pour la vie de
l`homme font partie intégrante du contenu de son activité messianique, ainsi qu`il apparaît sans
cesse dans les récits évangéliques : Jésus `parcourait toute la Galilée, [...] proclamant la Bonne
Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple` (Mt 4,23; 9,35;
Lc 6,18). Et même, l`activité de guérison est celle qui caractérise le mieux le Messie. C`est en elle
que d`une façon plus immédiate se manifestent les œuvres de l`envoyé de Dieu : `Les aveugles
retrouvent la vue et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent ; les morts
ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres` (Mt 11,5).
Egalement dans l`évangile selon saint Jean la vie est la valeur centrale. Jésus est porteur et garant
d`une vie `éternelle` et définitive, c`est-à-dire une vie que Dieu communique à ses enfants et qui
aura sa consommation ultime au-delà de ce monde. C`est pourquoi l`évangéliste nous présente le
Christ comme `le pain de la vie` (Jn 6,35.48), `la lumière de la vie` (Jn 8,12) ; `le chemin et la
vérité et la vie` (Jn 14,6) ; `la résurrection et la vie`, à tel point que quiconque, homme ou femme,
`croit en` lui `même s`il meurt vivra` (Jn 11,25).
Cette vie éternelle, le croyant peut déjà dès à présent en faire l`expérience : `celui qui croit a la vie
éternelle` (Jn 6,47) ; celui qui écoute sa parole `a la vie éternelle et [...] il est passé de la mort à la
vie` (Jn 5,24) ; et Jésus affirmait : `Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et
moi je le ressusciterai au dernier jour` (Jn 6,54). Mais l`expérience fondamentale qui garantit
l`ouverture et l`orientation de notre vie actuelle vers ce salut éternel est toujours l`amour : `Nous
savons, nous, que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères. Celui
qui n`aime pas demeure dans la mort` (1 Jn 3,14).
Non seulement Jésus attache du prix à la vie et la défend, mais aussi il donne sa propre vie
comme service suprême d`amour afin que l`humanité ne finisse pas dans la mort et dans la

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destruction définitive. `Je donne ma vie [...]. Personne ne me l`enlève, mais je la donne de moi-
même. J`ai le pouvoir de la donner et le pouvoir de la reprendre` (Jn 10,17-18). Si Jésus se donne
lui-même jusqu`à la mort, ce n`est certainement pas qu`il n`attache pas de prix à la vie, mais c`est
parce qu`il aime tellement la vie et qu`il la veut pour tous, y compris pour ceux qui sont le plus dans
le malheur et la misère, et il la veut définitive, pleine et éternelle.
Cette `vie crucifiée` par amour est `scandale et sottise` selon les modèles de vie en vigueur de nos
jours dans la société. Mais du point de vue de la foi chrétienne, elle constitue le critère ultime de
toute vie qui voudrait être pleinement humaine et non défigurée ou altérée par l`égoïsme, par le
manque de solidarité, par l`injustice. Et même, cette `vie crucifiée` est pour les croyants la
révélation suprême de l`amour de Dieu pour l`homme ainsi que de son estime et de sa défense de la
vie humaine : elle est l` `Evangile de la vie`.
Cet évangile culmine dans la résurrection . Le Dieu qui ressuscite Jésus est un Dieu qui met la vie
là où les hommes mettent la mort. C`est ainsi que prêchent les Apôtres : `Vous l`avez pris et fait
mourir [...] mais Dieu l`a ressuscité` (Ac 2,23-24). Celui qui croit en ce Dieu `donneur de vie à
travers la résurrection`, en ce `Dieu des vivants`, commence à aimer la vie d`une manière
radicalement nouvelle et d`un amour total. La foi `pascale` pousse le croyant à se mettre du côté de
la vie partout où celle-ci est lésée, outragée ou détruite. Son combat contre la mort ne trouve pas son
origine seulement dans quelque impératif moral, mais dans la foi en ce Dieu `donneur de vie à
travers la résurrection`, qui veut que l`homme participe pour toujours à sa propre vie divine. La
vérité chrétienne sur la vie parvient ici à sa plénitude : `La dignité de la vie n`est pas seulement liée
à ses origines, au fait qu`elle vient de Dieu, mais aussi à sa fin, à sa destinée qui est d`être en
communion avec Dieu pour le connaître et l`aimer. C`est à la lumière de cette vérité que saint
Irénée précise et complète son exaltation de l`homme : la « gloire de Dieu » est bien « l`homme
vivant », mais « la vie de l`homme est la vision de Dieu ».` [7]
5. Laissons-nous guider par l`amour de Dieu pour la vie
L`amour de Dieu pour la vie nous stimule à l`engagement : de témoigner, de proclamer et d`aimer
la valeur de la vie humaine. Jean-Paul II a écrit : `Il est nécessaire de faire parvenir l`Evangile de la
vie au cœur de tout homme et de toute femme et de l`introduire dans les replis les plus intimes de la
société tout entière`. [8] Cette annonce suppose que l`on présente avec clarté et décision le caractère
inviolable de la vie.
La vie de l`être humain est fragile, précaire et éphémère, mais elle est une réalité sacrée et
inviolable. Dieu a insufflé sa propre haleine dans l`homme, il l`a créé `à son image et ressemblance`
(cf. Gn 1,26-27). Personne ne peut disposer de la vie selon son propre caprice, ni de la sienne ni de
celle d`autrui. Cette vie reçue de Dieu est le fondement de la dignité constitutive et indestructible de
tout homme, la première valeur sur laquelle se basent et se développent toutes les autres valeurs et
tous les autres droits.
Le commandement de Dieu est clair et sans équivoque : `Tu ne tueras pas` (Ex 20,13). Même s`il
est formulé de manière négative, il exprime le sens fondamental de la valeur de la vie et continue à
nous stimuler à le réaffirmer de nos jours.
Face aux nombreux attentats contre la vie, revêt aujourd`hui une importance décisive le devoir de
promouvoir une éducation plus sensible à la valeur de la vie, à son respect et à sa défense, une
éducation capable d`offrir une vision intégrale de la vie et du salut et d`apporter un sens moral à la
personne. Les nouvelles générations ont besoin de rencontrer des parents et des éducateurs qui
soient de vrais `maîtres de vie`. Ils ont besoin qu`on leur enseigne à être reconnaissants pour la vie,

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à vivre d`une manière saine et modérée, à assumer la responsabilité de leur propre existence, à la
construire, à intégrer dans leur existence des échecs, des difficultés, des renoncements, des
souffrances, à célébrer la vie et le Dieu qui la donne, à la vivre dans l`amour et dans le
dévouement.
Pour que ce rôle soit rempli, il est nécessaire de rappeler la vocation et la mission de la famille .
Sa responsabilité éducative découle de sa propre nature et de sa mission spécifique ; c`est-à-dire du
fait qu`elle est communauté de vie et d`amour et qu`elle est destinée à `la mission de garder, de
révéler et de communiquer l`amour `. [9] La famille annonce l`évangile de la vie surtout en
éduquant les enfants à avoir de la vénération pour la vie, à être reconnaissants pour le don de Dieu.
Il s`agit d`un travail attentif de formation de la conscience morale . Par sa parole et son
témoignage, dans les relations et dans les décisions quotidiennes, la famille peut enseigner, éduquer
et aider à vivre les grandes valeurs de la liberté, du respect envers les autres, de l`accueil, du
dialogue, du sens de la justice, de la solidarité, du don de soi. De cette façon, avec confiance et
courage, les parents éduqueront les enfants aux valeurs essentielles de la vie humaine.
6. Don Bosco, quelqu`un qui aime et favorise la vie pour les jeunes, surtout les plus pauvres
Pour nous, membres de la Famille Salésienne, l`amour et l`engagement pour la vie trouvent en
Don Bosco un modèle et un maître.
Dès son enfance Don Bosco fait preuve d`une grande vitalité ; grâce à sa mère, maman
Marguerite, il apprend à découvrir la beauté de la nature et de la vie ; il sait goûter la splendeur du
paysage, des collines et des champs en fleur qui entourent les Becchi, contemple émerveillé les
nuits étoilées, s`attache à un petit oiseau, qu`il suit avec tendresse. Dans toutes ces choses sa mère
lui enseigne à découvrir l`œuvre de Dieu créateur qui prend soin de ses enfants, sa sagesse et son
infinie puissance et surtout son amour. De cette façon Jean s`ouvre à voir dans la vie les côtés
positifs ainsi que l`action providentielle, il sait goûter les moments simples de la vie paysanne et
affronter, sans se décourager, les difficultés que dès sa jeunesse il trouve dans sa propre maison.
Avec cet esprit il cherche à communiquer la joie à ses compagnons, en les amusant les dimanches et
les jours de fête avec une grande variété de jeux ; mais il est toujours poussé par un but éducatif :
les rendre meilleurs et les aider à accomplir les devoirs du bon chrétien. Encore jeune étudiant à
Chieri, il fonde avec ses amis la `Società dell`allegria` [la `Joyeuse Union ` ], dont la première règle
était précisément de rester toujours joyeux et de s`efforcer de ne jamais offenser le Seigneur.
Devenu prêtre, Don Bosco comprend, en parcourant les rues de Turin et en visitant les prisons,
que les jeunes cherchent le bonheur, désirent jouir de la vie, se sentir accueillis et estimés ; et, si
parfois ils vivent leur aspiration en suivant des chemins erronés qui les conduisent jusqu`en prison,
ce n`est pas parce qu`ils seraient mauvais, mais parce qu`ils ne trouvent pas des personnes capables
de croire en eux et de les aider à développer positivement leurs énergies et leurs qualités. C`est
pourquoi Don Bosco engage sa vie en leur faveur et crée avec eux un milieu positif de vie, dans
lequel ils puissent faire l`expérience de la joie de vivre, avec d`amples possibilités de jouer et de se
divertir, de se former et de trouver du travail, de se sentir aimés, acceptés et valorisés dans un climat
de famille. Le jeu, la musique, le théâtre, les excursions et les promenades sont pour Don Bosco des
instruments importants d`éducation et un chemin pour conquérir le cœur et de cette manière aider
ces jeunes à développer les meilleures qualités, à se sentir capables de faire le bien et de se rendre
utiles aux autres et à la société. Et de cette façon Don Bosco les porte à connaître et à vivre l`amitié
avec Jésus Christ.

1.10 Page 10

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Nous pouvons dire que Don Bosco vit avec ses jeunes à Valdocco une vraie pédagogie de la vie ,
de la joie et de la fête ; il les invite, même, à s`engager eux-mêmes à promouvoir parmi leurs
compagnons cette ambiance. Il écrit dans la biograhie de François Besucco : « Si tu veux devenir
meilleur, mets en pratique trois choses, et tout ira bien. [...] Ecoute : Joie, Etude, Piété. Voilà le
grand programme. En l`appliquant, tu pourras vivre heureux et faire progresser ton âme ». La joie
est une caractéristique essentielle de l`ambiance familiale et une expression de l` `amorevolezza`
[amour plein de tendresse et d`affection], le résultat logique d`une manière de diriger basée sur la
raison et sur une recherche religieuse, intérieure et spontanée, qui a sa source ultime dans la paix
avec Dieu, dans la vie de grâce. [10] C`est pourquoi la joie est pour Don Bosco non seulement un
moyen pour rendre acceptable le caractère sérieux de l`éducation, mais aussi une forme de vie qui
tient compte de la réalité du jeune et de son désir de vivre ; Don Bosco le comprend et veut qu`on le
réalise pleinement, il saisit que l`exigence la plus profonde du jeune est la joie de vivre, la liberté, le
jeu, l`amitié. Mais surtout Don Bosco en tant que prêtre croit profondément que le christianisme
n`est pas une religion d`interdictions, mais, au contraire, qu`il est la religion de la vie, du bonheur,
de l`amour ; c`est pourquoi, grâce à la pédagogie de la fête et de la joie, il ouvre les jeunes à Jésus
Christ, il les conduit à une relation personnelle d`amitié avec Lui. En face d`une image de vie
chrétienne que ces jeunes recevaient de la société de leur époque comme celle d`une vie triste,
chargée de renoncements et d`interdictions, d`une vie peu adaptée à la jeunesse, Don Bosco leur
propose une forme de vie chrétienne heureuse et joyeuse.
Don Bosco sanctifia le travail et la joie. Il était le saint de la jovialité chrétienne, de la vie
chrétienne active et joyeuse ... C`est en cela que consiste sa véritable originalité. `Dans un élan
génial de sa charité pleine de compréhension humaine, convaincu des exigences naturelles et
honnêtes de la jeunesse et de la vie saine, Don Bosco sanctifia avec le travail la joie, la joie de
vivre, d`agir, de prier`. [11]
Don Bosco vit et sait communiquer à tous ses fils, à tous ses collaborateurs et à tous ses amis une
vision positive et intégrale de la vie ; il croit dans la bonté et dans la dignité de toute personne
humaine, surtout de tout jeune, d`une manière spéciale de celui qui est le plus dans la pauvreté et
dans le danger ; il écrivait : « L`éducateur doit se persuader que tous ou presque tous ces chers
jeunes ont une intelligence naturelle pour connaître le bien qui leur est fait, et un cœur sensible,
facilement ouvert à la reconnaissance. » [12] C`est pourquoi il a foi dans la capacité chez tout jeune
d`être sorti d`un mauvais pas et remis d`aplomb, dans l`efficacité du travail éducatif, lorsqu`il est
vécu avec un dévouement généreux et qu`on suit la méthode de la raison et de l` `amorevolezza`.
Les jeunes se trouvant à l`abandon et dans une situation de déviance devaient être aidés à trouver
le plus élémentaire sens de la vie ; cela exigeait de stimuler en eux le désir de vivre, pour gagner par
le travail et à la sueur de leur front les moyens permettant, à eux-mêmes et aux membres de leur
famille, de mener une vie digne. Pour ceux qui vivaient des carences affectives Don Bosco se
proposait de créer un milieu et un riche réseau de relations familiales et d`amitié, capables de
reconstituer une vie affective pleinement suivie d`intenses engagements sur le plan de l`action et de
l`émotion.
En outre Don Bosco était convaincu que la foi chrétienne et l`amitié avec Jésus Christ constituent
l`énergie la plus forte et la plus efficace pour soutenir l`effort éducatif et pour conduire à un style de
vie joyeux et heureux ici sur terre et garantir un bonheur pour toujours dans la vie éternelle. C`est
pourquoi il plaçait et il le proclamait avec clarté l`objectif éducatif suprême dans la sainteté ;
non pas comme un but pour quelques privilégiés, mais comme un idéal proposé à tous, ainsi qu`il le
disait dans le sermon qui poussa Dominique Savio à prendre l`engagement de la sainteté : « C`est la
volonté de Dieu que nous nous fassions tous saints ; il est très facile d`y arriver ; une grande
récompense attend au ciel celui qui parvient à se faire saint. » [13]

2 Pages 11-20

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2.1 Page 11

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En lui, prêtre et éducateur, est constante la volonté de mettre en valeur et de développer ce qu`il y
a de positif dans la vie et dans le cœur de toute personne, de promouvoir une vie chrétienne capable
de goûter et de mettre en valeur ce qu`il existe d`humain, de positif et de noble dans la vie de
chaque jour et dans le cœur des personnes, même des plus misérables, en s`efforçant en même
temps d`ouvrir l`éducation et la culture à Jésus Christ, dans la conviction que c`est seulement en Lui
qu`il peut y avoir pleinement le salut. [14]
Donc à la suite de Don Bosco, comme Famille Salésienne, nous sommes appelés à témoigner et à
annoncer que la vie humaine est sacrée et inviolable, et que par conséquent non seulement elle ne
doit pas être supprimée, mais qu`elle doit être positivement protégée et défendue. La valeur de la
vie est une partie intégrante de l`évangile de Jésus. Dans une culture et une civilisation qui
menacent radicalement la vie, la Famille Salésienne de Don Bosco doit être particulièrement
sensible à un service éducatif qui, dans une disposition d`accueil, prenne soin de toute la vie et de la
vie de tous [15] ; capable spécialement d`accompagner et de protéger, au-delà de la vie naissante, la
vie menacée de tant de jeunes qui se débattent dans la pauvreté, dans la marginalisation, dans la
souffrance, dans l`absence d`idéaux et le vide du non-sens. C`est surtout pour la vie de ces jeunes
que nous sommes appelés à être `signes et porteurs de l`amour de Dieu` [16].
7. Engagement de la Famille Salésienne en faveur de la vie
L`Eglise a reçu l`évangile de la vie et elle est envoyée pour l`annoncer et pour le faire devenir
réalité. Cette vocation et cette mission requièrent l`action généreuse de tous ses membres, et donc
aussi de la Famille Salésienne. Ensemble, nous devons ressentir `le devoir d`annoncer l`Évangile de
la vie , de le célébrer dans la liturgie et dans toute l`existence, de le servir par les diverses initiatives
et structures destinées à son soutien et à sa promotion`. [17]
Tant de proclamations solennelles en faveur de la vie côtoient de profondes attitudes `anti-vie` :
en face de tout cela notre service éducatif et pastoral doit témoigner de cette vie et en annoncer la
valeur, s`engager à la défendre et à promouvoir une authentique culture de la vie.
7.1 Défendre la valeur de toute vie humaine
On a toujours vu la vie humaine entourée de dangers, menacée de violence et de mort. De nos
jours, non seulement les menaces à l`égard de la vie n`ont pas diminué, mais elles sont en train
d`acquérir des dimensions alarmantes, d`être même programmées d`une manière systématique et
scientifique. Parfois on arrive au point de considérer comme une expression de progrès et de
civilisation le fait d`avoir provoqué violemment la mort.
Les vieilles menaces persistent : fruit de la haine, de la violence ou d`intérêts opposés (homicides,
guerres, massacres), elles sont aggravées par l`insouciance et le manque de solidarité. A côté de ces
formes, il y a la violence exercée contre des millions d`êtres humains qui ont du mal à joindre les
deux bouts et meurent de faim, le commerce scandaleux d`armes qui continue malgré les
nombreuses déclarations pour le dénoncer, le déficit des équilibres écologiques, la diffusion de la
drogue, les accidents de la circulation, les attentats terroristes, qui causent de véritables massacres
dans l`humanité. Depuis ses phases initiales jusqu`aux moments terminaux la vie humaine endure
l`incompréhensible siège des êtres humains eux-mêmes.
Devant le fait qu`actuellement on cherche à la laisser dans l`ombre et la banalité, il est on ne peut
plus nécessaire et urgent de défendre la valeur inviolable et sacrée de toute vie humaine. C`est
pourquoi nous devons promouvoir entre nous et chez les jeunes une attitude positive à l`égard de la
vie. Cela suppose que l`on :

2.2 Page 12

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Considère la vie comme un don.
Souvent la vie est considérée comme un produit de la capacité et du pouvoir de l`homme, plus que
comme un don de Dieu. Cette mentalité, qui se tient purement au niveau de la production, amène
facilement une subtile discrimination à l`égard des vies non désirées, dérangeantes ou
`improductives` : bébés non encore nés, personnes âgées, handicapés physiques ou mentaux, êtres
fragiles. Considérer la vie comme un don porte à la vivre dans une attitude de gratitude, de louange
et de joie profonde, à s`engager à en prendre soin et à l`aimer, en cherchant à en développer toutes
les virtualités positives.
Favorise une vision intégrale de la vie.
Pour tous les êtres humains la vie est beaucoup plus que le simple bien-être matériel ou le progrès
économique ; la vie est un parcours vers la réalisation personnelle, une réalisation qui embrasse non
seulement l`activité matérielle, économique et sociale, mais aussi le progrès dans la vie spirituelle.
La défense de la vie demande d`assumer la responsabilité de prendre soin de la vie et de la nature,
de les aimer et d`en développer toutes les possibilités, pour les conduire à leur plénitude et à la
qualité humaine authentique. Vivre avec une vision intégrale de la vie demande aussi de dépasser
l`activisme exagéré, qui nous empêche de nous employer à d`autres aspects importants de la vie
comme la rencontre personnelle et l`amitié, le silence et la contempation, la joie et la beauté, le
service gratuit.
7.2 Protéger la vie des pauvres
Toute vie humaine est précieuse et digne de respect. Il s`ensuit que trouvent leur raison d`exister
non seulement la vie saine, utile, heureuse, mais aussi la vie diminuée, la vie dans la douleur et dans
la maladie, celle du bébé non encore né et celle de la personne âgée invalide. Il n`y a pas que la vie
des puissants à être précieuse ; l`est également la vie des pauvres et des personnes laissées à
l`abandon.
En tant que fils et filles de Don Bosco nous nous sentons particulièrement appelés à assurer la
protection et à prendre soin de la vie de tant de jeunes qui doivent s`ouvrir un chemin à travers la
pauvreté, en marge de la société du bien-être. Nous devons être capables d`imaginer et de créer de
nouvelles formes de présence missionnaire dans le monde de la marginalisation et de l`exclusion.
Voici quelques suggestions concrètes :
Auprès des jeunes à risque : accueil et éducation.
Chaque présence salésienne doit s`engager à répondre aux défis croissants que nous présentent les
jeunes qui vivent dans la marginalisation ou dans des situations à risque : enfants de la rue, sans
famille ou loin d`elle, jeunes sans formation et sans travail ; les immigrés, surtout les jeunes qui
arrivent seuls, sans leur famille ; jeunes exposés à la délinquance ou victimes de l`exploitation
sexuelle, et tant d`autres situations dégradantes, dans lesquelles la vie humaine est exposée au
danger et offensée.
Notre devoir est d`accueillir ces jeunes, de les aider à recouvrer l`amour pour la vie et les valeurs
authentiques, de les éduquer et de les former de manière à ce qu`ils puissent s`insérer positivement
dans la société, de les accompagner dans leur insertion dans le monde du travail, de développer leur
ouverture à Dieu comme élément central d`humanisation, de leur annoncer Jésus Christ et de les
orienter vers une relation personnelle avec Lui, dans un style de vie chrétienne simple, joyeux,
positif et adapté à eux.

2.3 Page 13

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Auprès des familles en difficulté : accompagnement et aide.
C`est un soin particulier que méritent les familles qui vivent de graves tensions ou qui sont déjà
brisées, les familles qui rencontrent d`énormes difficultés pour éduquer leurs enfants, et d`autres en
situation de malaise. En réponse à l`Etrenne de l`an dernier de nombreuses initiatives ont vu le jour
pour apporter un appui et une aide aux parents dans leur tâche éducative, un soutien et une
orientation à des couples en difficulté, créer des groupes et des communautés de familles, etc.. Je
vous invite à continuer dans cette voie. Dans le commentaire pour l`Etrenne de l`année 2006 je
suggérais une série d`attitudes et d`interventions, que je vous invite à consolider. La famille est le
premier milieu pour la défense et la promotion de la vie et comme telle elle doit continuer à être
l`objet privilégié de notre préoccupation pastorale.
7.3 Eduquer à la valeur de la vie
Pour défendre la vie et en prendre soin il faut éduquer à la valeur de la vie : `Pour être vraiment un
peuple au service de la vie, nous devons, avec constance et courage, proposer ce message dès la
première annonce de l`Évangile, et ensuite dans la catéchèse et dans les diverses formes de
prédication, dans le dialogue personnel et en toute démarche éducative `. [18]
C`est là une tâche qui nous engage tous : parents, éducateurs, enseignants, catéchistes,
théologiens. Comme je l`ai déjà indiqué, les nouvelles générations ont besoin de trouver de vrais
`maîtres de vie ` en leurs parents, en leurs éducateurs et en leurs catéchistes. Elles recherchent en
nous non seulement la science, l`information ou la doctrine, mais des personnes à même de leur
montrer un chemin positif de vie, comme aussi de les stimuler et de les accompagner dans le
développement de leurs meilleures qualités et de leurs meilleures possibilités. Par notre vie et par
nos paroles nous devons être capables de mettre en relief la valeur absolue de la vie, en nous
engageant à donner à celle-ci la plus grande qualité possible, en favorisant toujours une attitude de
respect inconditionnel envers les personnes, en suscitant une vision positive et remplie d`espérance
à l`égard de celles-ci et de leur avenir, en combattant tout ce qui empêche de vivre avec dignité et
solidarité. Nos attitudes et nos gestes de chaque jour, même petits et simples, doivent être pour les
jeunes une véritable école de vie.
Comme éducateurs nous devons aussi savoir réveiller chez nos jeunes la joie de vivre, l`estime
pour les valeurs humaines les plus profondes, le goût du service gratuit rendu aux autres et envers la
nature qui nous entoure ; nous devons susciter en eux le sens de la vie comme vocation et comme
service et les éduquer à être des citoyens responsables et actifs dans la construction d`une société où
entrent plus d`humanité, plus de liberté et de solidarité.
Un autre aspect important de la nécessité d`éduquer à la valeur de la vie est d`aider `les jeunes à
comprendre et à vivre la sexualité, l`amour et toute l`existence, en en reconnaissant le sens réel et
l`étroite interdépendance [...] : seul un amour véritable sait préserver la vie`. [19] C`est pourquoi il
faut développer une véritable éducation à l`amour, selon l`expérience typique de Don Bosco et les
critères de son système éducatif. Dans la proposition pastorale qui accompagnait l`Etrenne de l`an
dernier étaient indiquées quelques pas à favoriser dans ce sens ; il est important de les prendre
vraiment en considération dans tout le parcours éducatif.
On arrivera difficilement à une estime vraie de la vie humaine si elle n`est pas estimée dans le
milieu familial , s`il règne en lui un climat de violence, si l`on présente comme un signe de progrès
l`interruption d`une vie dérangeante ou non désirée, si l`on vit en ayant pour but la compétitivité, le
succès ou le pouvoir. La mentalité et les attitudes se transmettent dans un sens positif ou dans un
sens négatif par l`intermédiaire du dynamisme quotidien de la vie familiale. La famille donne une

2.4 Page 14

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éducation ou casse l`éducation par l`intermédiaire de la parole et de l`exemple, des choix et des
décisions, des relations, des gestes et des signes concrets.
En rapport à cette tâche d`éduquer à la valeur de la vie je vous indique quelques milieux éducatifs
et quelques propositions éducatives qui, me semble-t-il, offrent des possibilités particulières, à
condition qu`ils veillent précisément à y faire régner un authentique climat de famille. J`en mets
deux en évidence : L`Oratoire-Centre de Jeunes et le Volontariat.
n L`Oratoire-Centre de Jeunes , en tant que milieu typiquement salésien, est un milieu de vie et
d`accueil gratuit de tous les jeunes, un espace visant à laisser aux jeunes le rôle de protagonistes
dans lequel on apprend à goûter la vie et à s`engager pour elle, un lieu dans lequel s`établit un
rapport spontané et gratuit entre les éducateurs et les jeunes, et dans lequel ceux-ci comme ceux-là
sont impliqués et s`accompagnent sur un chemin d`éducation et de croissance humaine et
chrétienne.
L`Oratoire-Centre de Jeunes Salésien doit devenir pour les jeunes un véritable `laboratoire de vie
et de vie chrétienne ` ; le milieu dans lequel ils puissent vivre le monde de leur vie, exprimer et
développer leurs propres valeurs, leur rôle de protagonistes, leurs relations interpersonnelles ; un
milieu dans lequel ils puissent trouver aussi des propositions éducatives positives et significatives
ainsi que des personnes capables de les accueillir et de les accompagner.
Afin que l`Oratoire salésien puisse réaliser cet engagement pour la vie, il doit satisfaire à quelques
conditions importantes :
- Etre un espace ouvert, dans lequel on porte le souci des relations personnelles, on aime et on
cherche à rester ensemble, à parler et à échanger des propos gratuitement ;
- Favoriser la diversité d`initiatives significatives pour les jeunes, à même de répondre à leurs
attentes et à leurs besoins ;
- Créer des espaces dans lesquels ils puissent vivre en protagonistes ;
- Promouvoir une présence active d`adultes et de jeunes adultes comme animateurs, qui soient des
points de référence et des pôles d`encouragement ;
- Offrir une proposition éducative et culturelle de qualité ;
- Esquisser un itinéraire d`évangélisation et d`éducation à la foi enraciné dans la vie du jeune.
De cette manière l`Oratoire deviendra le lieu où les jeunes assimilent en eux et restructurent les
messages, les expériences et les valeurs qu`ils reçoivent dans les autres milieux (en famille, à
l`école, en paroisse, avec les amis, etc.) et où ils élaborent un style de vie significatif en vue de leur
avenir.
n Le volontariat est une expérience importante pour les jeunes, surtout quand ils se posent le
problème de leur avenir ; il peut être beaucoup plus qu`une expérience ponctuelle et passagère, en
se convertissant en une authentique école de vie, entendue comme service gratuit et efficace dans
des situations de pauvreté et de besoin. Le volontariat, quand on le réalise avec un processus
systématique de préparation, qui aide le jeune à mûrir ses motivations, et si ce jeune est
accompagné personnellement ou au sein d`un groupe, favorise et développe une option personnelle

2.5 Page 15

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de vie ; dans le volontariat les jeunes adultes apprennent à être des citoyens responsables et des
chrétiens engagés.
7.4 Annoncer Jésus Christ : il est donneur de sens à la vie ; il est source de vie
L`annonce de l`évangile de la vie doit conduire les jeunes à la rencontre et à la relation
personnelles avec Jésus Christ, en qui ils trouveront le modèle, le chemin et l`énergie pour une vie
humaine pleine. Jamais sans doute n`a été aussi urgente qu`aujourd`hui l`évangélisation, l`annonce
de Jésus, en face d`un monde qui exalte des modèles trompeurs et séducteurs qui ne donnent pas et
ne réussissent pas à donner un sens à la vie. Les jeunes ressentent bien des fois un énorme vide
intérieur, qu`ils essaient de combler par le plaisir, les divertissements, le sexe ou la drogue, ou
même en parcourant les chemins tortueux de la violence et de la délinquance. Mais ce n`est ni dans
le plaisir, ni dans la consommation, ni en se cramponnant à diverses façons de tirer profit de
l`instant présent qu`ils trouvent satisfaction pour leurs aspirations et leurs besoins. Sont également
nombreux les jeunes qui vivent des situations sociales et économiques d`exclusion ou des situations
de lourde fragilité personnelle, dans un monde de plus en plus dur. C`est précisément dans ces
situations que doit retentir comme `bonne nouvelle` l`évangile du Dieu ami de la vie, qu`on doit
rendre présent Jésus Christ et sa proposition de bonheur.
L`évangélisation est la meilleure proposition de vie humaine pleine et heureuse. C`est pourquoi
nous devons nous engager à la réaliser avec franchise et dévouement dans tous les milieux de
jeunes. Etant donné la variété de ces derniers, l`évangélisation exige des propositions différentes
selon la situation des jeunes auxquels nous nous adressons. J`en signale trois importantes :
- Dans les milieux où les jeunes vivent dans l`indifférence et dans la superficialité d`une vie
vide ou matérialiste nous leur proposerons un chemin progressif, qui puisse les aider à découvrir et
à estimer les valeurs les plus positives et les plus profondes, à expérimenter la joie de l`intériorité et
du silence, à réveiller leur recherche de sens, à s`ouvrir à Dieu, en développant la dimension
religieuse de la vie .
- Quant aux jeunes qui vivent une pratique religieuse routinière et superficielle, ou seulement
au service de leurs intérêts et de leurs besoins, nous les aiderons à découvrir la personne de Jésus, à
s`enthousiasmer pour Lui, jusqu`à promouvoir en eux une option personnelle et résolue pour le
suivre, en s`engageant dans un itinéraire sérieux d`éducation à la foi.
- Au contraire, pour ceux qui font déjà partie de groupes ou de mouvements de formation
chrétienne nous proposerons un chemin systématique qui puisse les aider à personnaliser de plus en
plus leur foi, à la célébrer et à la faire passer dans leur vie, jusqu`à faire mûrir dans leur vie
chrétienne une option de vocation .
Promouvoir ces itinéraires d`éducation à la foi est la contribution la plus précieuse et la plus
significative que nous puissions offrir dans notre engagement en faveur de la vie.
7.5 Remercier pour la vie et la célébrer
Comme fruits de l`annonce de l`évangile de la vie se présentent, jaillissant à la vue de son don, la
joie, l`admiration, la louange, la gratitude envers Dieu, qui aime la vie. L`annonce suscite une
attitude profonde de célébration de l`évangile de la vie. Toute vie, en tant que don de Dieu, a non
seulement une dimension d`engagement et de devoir à remplir, mais aussi une dimension de culte.
De par elle-même déjà elle est une manifestation de louange parce que toute vie humaine est un
prodige d`amour. L`accueillir constitue déjà une louange et une action de grâces.

2.6 Page 16

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Célébrer la vie suggère un regard de contemplation et pousse à le nourrir : devant la nature, le
monde, la création, la vie, à l`égard de laquelle bien des fois nous avons des attitudes qui sentent
l`utilitarisme ou la consommation à outrance ; devant les personnes, avec lesquelles souvent nous
entretenons des relations qui restent à un niveau superficiel ou au niveau de notre fonction ; devant
la société et l`histoire, que bien des fois nous considérons seulement selon nos intérêts.... Il faut
dépasser nos comportements égoïstes pour parvenir à une attitude de contemplation, qui comporte
un regard en profondeur afin de percevoir et d`admirer la beauté et la grandeur du monde, des
personnes, de l`histoire. Il faut apprendre à accueillir, à respecter et à aimer les choses, les
personnes, la vie sous toutes ses formes. Il faut savoir goûter le silence, apprendre l`écoute patiente,
l`admiration et la surprise devant ce que l`on ne pouvait ni prévoir ni imaginer. Il faut savoir offrir à
un autre des espaces de temps et des occasions pour pouvoir établir avec lui une nouvelle relation
d`intimité et de confiance.
De cette approche de contemplation jaillissent la louange et la prière. Célébrer la vie, c`est
admirer, aimer et prier le Dieu de la vie, qui nous a tissés dans le sein maternel. Cela signifie le
bénir et le remercier : `Je reconnais devant toi le prodige, l`être étonnant que je suis : étonnantes
sont tes œuvres` (Ps 139, 14). La vie de l`homme constitue l`un des prodiges les plus grands de la
création.
7.6 Prendre soin de la création avec amour
Le Dieu `biophile ` [`qui aime la vie`] en Sg 11,26 est employé le terme `philópsychos ` [`qui
aime l`âme`] n`aime pas seulement la vie humaine : il aime toute vie, parce que toute la création
est l`œuvre de son amour. Avec la valeur et la dignité de la vie humaine, l`Ecriture Sainte exprime
également, dès les premières pages, la reconnaissance explicite de la bonté de la nature : `Dieu vit
tout ce qu`il avait fait. Voilà, c`était très bon` (Gn 1,31). Animaux, plantes, firmament, soleil,
océans ... tout est bon, tout a de la valeur en soi-même.
Mais cette reconnaissance est réelle seulement quand l`homme reconnaît la dignité de la terre,
respecte la nature, accueille et accepte la richesse innée dans les créatures. Et c`est seulement cette
reconnaissance réelle qui conduit à affirmer leur valeur et leurs droits et, en conséquence, à
dépasser les actions de saccage et d`abus, à développer avec respect le milieu et à vivre en harmonie
avec la nature.
La civilisation industrielle a favorisé la production et l`efficacité, mais souvent elle a déshumanisé
l`homme, en le convertissant en simple producteur/consommateur. La culture de la vie nous porte à
une attitude vraie sur le plan écologique : l`amour envers les êtres humains, les animaux et les
plantes, l`amour à l`égard de toute la création, l`engagement pour défendre et promouvoir tous les
signes de vie contre les mécanismes de destruction et de mort. Devant les menaces d`exploitation
désordonnée, d`oppression de la nature, de développement insoutenable , il convient de rappeler les
paroles du Grand Chef Indien d`Amérique Seattle : `Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de
la terre `.
L`écologie constitue un signe authentique de la solidarité humaine, qui implique évidemment la
conservation et l`usage des ressources de la Terre affirme le Saint-Siège dans un document rédigé
en préparation du Sommet Mondial sur le Développement Durable de 2002. Ce développement doit
se baser sur `de solides valeurs morales, sans lesquelles aucun progrès ne sera soutenable`. C`est
pourquoi `le concept de développement soutenable ne peut être entendu que dans la perspective
d`un développement humain et intégral`. Dans ce sens il demande que l`on adopte le terme d`
`écologie humaine` qui `implique d`assurer et de sauvegarder les conditions morales dans
l`interaction des êtres humains avec le milieu`. S`occuper de la famille, promouvoir et protéger le

2.7 Page 17

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travail, lutter contre la pauvreté, développer l`éducation et les services de santé, exercer la solidarité
entre les nations au service d`un développement humain intégral ... voilà quelques-uns des éléments
que le Saint-Siège présente pour une écologie digne de la personne humaine. [20]
Prendre soin et aimer la création, s`engager/se préoccuper pour l`écologie, sont à promouvoir dans
le cadre de la vie de chaque jour, en nous éduquant et en éduquant les jeunes à respecter la nature et
à en avoir soin, à user de ses biens (l`eau, les plantes, les animaux, les choses...) avec modération et
en ayant toujours comme but le bien de tous, à susciter un engagement positif de défense et de
développement soutenable de la terre et des ressources naturelles .... Former et développer une
mentalité et une attitude inspirées de l`écologie, voilà aujourd`hui un élément important d`une
éducation intégrale.
Comment alors ne pas évoquer saint François d`Assise et son Cantique des Créatures ?
Altissimu, onnipotente bon Signore,
Très-Haut, Tout puissant, Bon Seigneur,
Tue so` le laude, la gloria e l`honore
à Toi louange, gloire, honneur,
et onne benedictione.
et toute bénédiction.
Ad Te solo, Altissimo, se konfano,
A Toi seul, ô Très-Haut, ils conviennent,
et nullu homo ène dignu te mentovare.
et nul n`est digne de dire ton nom.
Laudato sie, mi` Signore
Loué sois-tu mon Seigneur
cum tucte le Tue creature,
avec toutes tes créatures,
spetialmente messor lo frate Sole,
et surtout Messire frère Soleil,
lo qual è iorno, et allumini noi per lui.
lui, le jour dont tu nous éclaires,
Et ellu è bellu e radiante cum grande splendore : beau, rayonnant d`une grande splendeur,
de Te, Altissimo, porta significatione.
et de toi, ô Très-Haut, portant l`image.
Laudato si`, mi Signore,
Loué sois-tu, mon Seigneur,
per sora Luna e le stelle :
pour sœur la Lune et les étoiles
in celu l`ài formate
que tu as formées dans le ciel,
clarite et pretiose et belle.
claires, précieuses et belles.
Laudato si`, mi Signore,
Loué sois-tu, mon Seigneur,
per frate Vento
pour frère le Vent,
et per aere et nubilo et sereno
et pour l`air et le nuage et le ciel clair
et onne tempo, per lo quale,
et tous les temps par qui tu tiens en vie

2.8 Page 18

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a le Tue creature dài sustentamento.
toutes tes créatures.
Laudato si`, mi Signore,
Loué sois-tu, mon Seigneur,
per sor`Acqua, la quale è multo utile,
pour sœur Eau, fort utile,
et humile et pretiosa et casta.
humble, précieuse et chaste.
Laudato si`, mi Signore,
Loué sois-tu, mon Seigneur,
per frate Focu, per lo quale ennallumini la nocte : pour frère Feu, par qui s`illumine la nuit :
ed ello è bello et iocundo et robustoso et forte. il est beau, joyeux, invincible et fort.
Laudato si`, mi Signore,
Loué sois-tu, mon Seigneur,
per sora nostra matre Terra,
pour sœur notre mère la Terre
la quale ne sustenta et governa,
qui nous porte et nous nourrit,
et produce diversi fructi
qui produit la diversité des fruits,
con coloriti fior et herba.
et les fleurs diaprées et l`herbe.
Laudato si`, mi Signore,
Loué sois-tu, mon Seigneur,
per quelli che perdonano
pour ceux qui pardonnent
per lo Tuo amore
par amour pour toi,
et sostengono infirmitate et tribulatione.
qui supportent épreuves et maladies :
Beati quelli ke `l sosterranno in pace, ka
heureux s`ils conservent la paix, car
da Te, Altissimo, sirano incoronati.
par toi, Très-Haut, ils seront couronnés.
Laudato si`, mi Signore,
Loué sois-tu, mon Seigneur,
per sora nostra Morte corporale,
pour notre sœur la Mort corporelle à qui
da la quale nullu homo vivente pò skappare : nul homme vivant ne peut échapper.
guai a quelli ke morrano
Malheur à ceux qui meurent
ne le peccata mortali ;
en péché mortel,
beati quelli ke trovarà
heureux ceux qu`elle surprendra
ne le Tue sanctissime voluntati,
faisant ta volonté,
ka la morte secunda no `l farrà male.
car la seconde mort ne pourra leur nuire.
Laudate et benedicete mi Signore
Louez et bénissez mon Seigneur,
et rengratiate e serviateli
rendez-lui grâces et servez-le,

2.9 Page 19

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cum grande humilitate.
tous en toute humilité!
8. Conclusion : deux textes à partager
En guise de synthèse de ce qui a été dit, je vous présente avant tout le texte élaboré par les
différentes traditions religieuses réunies pour le 4ème Parlement des Religions du Monde, à
Barcelone en 2004 - [Traduction non officielle à partir du texte italien proposé] :
OFFRANDE AU MONDE
Nous citoyens et citoyennes du monde,
gens en marche, gens en recherche,
héritiers du legs d`anciennes traditions,
nous voulons proclamer :
- que la vie humaine est, pour elle-même, une merveille ;
la nature est notre mère et notre foyer :
elle doit êtreaimée et préservée ;
- que la paix doit être construite avec effort,
avec la justice, avec le pardon et la générosité ;
- que la diversité des cultures
est une grande richesse et non un obstacle ;
- que le monde se présente à nous comme un trésor
si nous le vivons en profondeur,
et les religions veulent être des chemins
vers cette profondeur ;
- que, dans leur recherche, les religions trouvent force et sens
dans l`ouverture au Mystère insaisissable ;
- que faire communauté nous aide dans cette expérience ;
- que les religions peuvent être un point d`accès
à la paix intérieure, à l`harmonie avec soi-même et avec le monde,

2.10 Page 20

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ce qui se traduit dans un regard émerveillé, joyeux et reconnaissant ;
- que nous qui appartenons à différentes traditions religieuses
nous voulons dialoguer entre nous ;
- que nous voulons partager avec tous
le combat pour faire un monde meilleur,
pour résoudre les graves problèmes de l`humanité :
la faim et la pauvreté,
la guerre et la violence,
la destruction du milieu naturel,
le manque d`accès à une expérience profonde de vie,
le manque de respect pour la liberté et la différence ;
- et que nous voulons partager avec tous
les fruits de notre recherche
des aspirations plus élevées de l`être humain,
dans le respect plus radical de ce que chacun est
et avec le projet de pouvoir vivre tous ensemble
une vie digne d`être vécue.
Le second texte que je vous présente en guise de conclusion est, comme les années passées, une
fable qui met en évidence l`importance de l`attitude positive devant la vie. C`est ce qui marque la
différence entre la culture de la mort, dans laquelle nous pouvons vivre sans même nous en rendre
compte, et la culture de la vie, qui remplit de joie, de couleur et de générosité notre propre existence
et celle d`autrui.
Lors de ma visite en Biélorussie, je suis resté agréablement touché par le groupe de jeunes que j`ai
rencontrés à Minsk et par la représentation d`une histoire mise en scène par eux. Elle m`a tellement
plu et elle m`a semblé si éclairante que je me suis dit : `Voilà ce que je voudrais communiquer à
toute la Famille Salésienne, voilà ce que je voudrais faire avec chacun de ses membres : donner
mon parapluie jaune, celui que moi aussi j`ai reçu de Don Bosco`.
LE PARAPLUIE JAUNE
Il était une fois un pays gris et triste, où, lorsqu`il pleuvait, tous les habitants circulaient dans les
rues avec des parapluies noirs. Toujours, rigoureusement, noirs.

3 Pages 21-30

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3.1 Page 21

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Sous le parapluie tous avaient un air courroucé et triste... Et il ne peut pas en être autrement sous
un parapluie noir !
Mais un jour que la pluie tombait à verse, plus drue que jamais, apparut à l`improviste un
monsieur un peu bizarre qui se promenait sous un parapluie jaune. Et comme si cela ne suffisait
pas, ce monsieur souriait.
Quelques passants le regardaient, scandalisés, depuis le dessous du parapluie noir qui les
abritait, et ils grommelaient :
« Regardez-moi cette indécence ! Il est vraiment ridicule avec ce parapluie jaune qu`il arbore. Ce
n`est pas sérieux ! La pluie est au contraire une chose sérieuse et un parapluie ne peut qu`être
noir ! ».
D`autres se mettaient en colère et se disaient l`un à l`autre : « Mais quelle est donc cette drôle
d`idée que de se promener avec un parapluie jaune ? Ce type ne cherche qu`à faire de l`esbroufe,
c`est quelqu`un qui veut se faire remarquer à tout prix. Il n`est absolument pas marrant ! »
En effet, il n`y avait absolument rien de marrant dans ce pays, où il pleuvait sans cesse et où les
parapluies étaient tous noirs.
Seulement voilà, la petite Natacha ne savait pas quoi penser. Une pensée lui trottait dans la tête
avec insistance : « Lorsqu`il pleut, un parapluie est un parapluie. Qu`il soit jaune ou noir, ce qui
compte, c`est d`avoir un parapluie qui abrite de la pluie ».
De plus, la petite fille s`apercevait que ce monsieur sous son parapluie jaune avait l`air d`être
parfairement à son aise et heureux. Elle se demandait le pourquoi.
Un jour, à la sortie de l`école, Natacha s`aperçut qu`elle avait oublié chez elle son parapluie
noir. Elle haussa les épaules et prit le chemin de sa maison nu-tête, laissant la pluie tremper ses
cheveux.
Le hasard voulut qu`à peu de distance de là elle croisât l`homme au parapluie jaune, qui lui
proposa en souriant :
« Fillette, veux-tu t`abriter ? ».
Natacha hésita. Si elle acceptait, tous se moqueraient d`elle. Mais lui arrive aussitôt l`autre
pensée : « Lorsqu`il pleut, un parapluie est un parapluie. Qu`il soit jaune ou noir, qu`importe ? Il
vaut toujours mieux avoir le parapluie que d`être trempé par la pluie ! ».
Elle accepta et s`abrita sous le parapluie jaune à côté de ce gentil monsieur.
Alors elle comprit pourquoi il était heureux : sous le parapluie jaune le mauvais temps n`existait
plus ! Il y avait un grand soleil jaune dans le ciel bleu, où les petits oiseaux volaient en
gazouillant.
Natacha avait un air si stupéfait que le monsieur éclata de rire : « Je le sais ! Toi aussi tu me
prends pour un fou, mais je veux tout t`expliquer. Autrefois, j`étais triste, moi aussi, dans ce pays
où il pleut sans cesse. J`avais, moi aussi, un parapluie noir. Mais un jour, en sortant du bureau, j`ai
oublié mon parapluie et je pris le chemin de ma maison, tel que j`étais. Chemin faisant, je

3.2 Page 22

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rencontrai un homme qui m`offrit de m`abriter sous son parapluie jaune. Comme toi, j`ai hésité
parce que j`avais peur d`être différent, de me rendre ridicule. Mais ensuite j`ai accepté, parce que
j`avais encore plus peur d`attraper un rhume. Et je m`aperçus comme toi que sous le parapluie
jaune le mauvais temps avait disparu. Cet homme m`enseigna pourquoi sous le parapluie noir les
personnes étaient tristes : le battement de la pluie et le noir du parapluie les portaient à se
renfrogner, et elles n`avaient aucune envie de se parler. Puis, tout à coup, l`homme s`en alla et je
m`aperçus que je tenais dans ma main son parapluie jaune. Je courus après lui, mais ne réussis
plus à le trouver : il avait disparu. Ainsi, j`ai conservé le parapluie jaune et le beau temps ne m`a
plus jamais quitté ».
Natacha s`écria :
« Quelle histoire ! Et vous ne vous sentez pas embarrassé à conserver le parapluie d`un
autre ? »
Le monsieur répondit :
« Non, car je sais bien que ce parapluie appartient à tout le monde. Cet homme l`avait sans doute
reçu, lui aussi, de quelqu`un d`autre ».
Quand ils arrivèrent devant la maison de Natacha, ils se saluèrent.
Dès que l`homme disparut en s`éloignant, la petite fille s`aperçut qu`elle tenait dans sa main son
parapluie jaune. Mais qui sait désormais où retrouver ce gentil monsieur ?
Ainsi Natacha conserva le parapluie jaune, mais elle savait déjà que bien vite il changerait de
propriétaire, qu`il passerait dans d`autres mains, pour abriter de la pluie et apporter le `beau fixe`
à d`autres personnes.
Je termine en renouvelant mes souhaits de Bonne Année 2007 : dans notre engagement vivons
dignement notre foi en un Dieu qui aime la vie, tandis qu`avec Lui, en tant que Famille Salésienne,
nous travaillons pour la construction d`une culture de la vie.
Père Pascual Chávez Villanueva
Recteur Majeur
[1] Jean-Paul II, Discours lors de la veillée de prière pour la VIII ème Journée mondiale de la
Jeunesse, Denver (14 août 1993), II, n. 3 : AAS 86 (1994), p. 419. [Cité en Evangelium Vitae ,
17].
[2] Cf. Charte de la Mission de la Famille Salésienne , nn. 9. 10. 16.
[3] Jean-Paul II, Encyclique Evangelium Vitae (EV), 5.
[4] Au Clergé du Diocèse de Rome. Carême 2006, dans L`Osservatore Romano [édition italienne],
4-03-2006, pp. 4ss..
[5] EV 12.

3.3 Page 23

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[6] EV 34.
[7] EV 38.
[8] EV 80.
[9] Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris consortio , 17.
[10] Cf. P. Braido, Prevenire non reprimere. LAS, Rome 1999, pp. 324-325. [Pour la citation de la
vie de François Besucco voir : Jean Bosco, Ecrits Spirituels (Joseph Aubry), Nouvelle Cité, Paris
1979, p. 192].
[11] F. Orestano, cité par P. Braido, op. cit. p. 236.
[12] A. da Silva Ferreira, Il dialogo tra don Bosco e il maestro Francesco Bodrato 1864, RSS 3
(1984) 385.
[13] J. Bosco, Vita del giovanetto Savio Domenico... p. 50, OE XI p. 200. [Pour cette citation voir :
Jean Bosco, Ecrits Spirituels (Joseph Aubry), Nouvelle Cité, Paris 1979, p. 143].
[14] Cf. P. Braido, op. cit. p. 233.
[15] Cf. EV 87.
[16] Constitutions SDB, 2.
[17] EV 79.
[18] EV 82.
[19] EV 97.
[20] Cf. Document du Conseil Pontifical `Justice et Paix` à l`occasion du Sommet Mondial sur le
Développement Durable de Johannesburg (26 août - 4 septembre 2002).