Actes_1968_252.ACG


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49. ANNÉE
JUILLET 1968
N. 252
ACTES DU CONSEIT SUPERIEUR
DE LA SOCIÉTÉ SAlrslÉuNe
SOMMAIRE
I. Lettre du Bectêur Maleur
p6-LdespCLn8rtn'ooeeoro.ustu"nsbLArecccerlaèntie-PlguulmnnfdnarrsoéoteeeielsieovsLjmnetln-vni'adanue-sciipcennfrioeatTpteiefuloNeefsapdixtnlcslorseieépdFteperqcoéolenlpaliiualueeitar"cremsruueaBcxvldnidt'oseaA:r:ooeesnssmusitsitslto'lsiau-ieqnrnnvevruoloitedunqteluéFeiunaturssloll-neeoneps-nnaccLottsltonaLeiraolusttd'eeeciLntnemcsexlreeaesprpoàlsoaadn-P-pssisduceolriutsoteinvori.roveLeoraLdlnaneil'arvi-lacteéieul9deafjodtoe-uLJdnuexeluerecIsd'rilUtnnén'if"hcoounof-ouonesninlrcxim-scrdpé-ioéLtceaàèuroetslArreiTlsoeBselnlrnnemsacrdo"néeveuge--uasMnavnitlelbloolo.oolarnlUUnnee-sAssnssn,e.
Côme et Garacas.
ll. Dlsposltlons et normes
Compte rendu administratif -
lll, Communlcatlons
Affalres mobilières et financières.
Nomlnations
" Conseillers
d'évêques
Régionaux
-
".
Nominatlon d'un Provincial -
" Régions " et
lV. Travaur du Conseil Supérieur et activites d'lntérêt général
V. Documents
Lettre de Son Em. le Card. Cicognani, Secrétalre d'État de Sa Sainteté
Paul Vl au Hecteur Majeur à l'occasion du centenalre de la consécratlon
de
Sa
lSaaBinatseitliéquPeauNloVtrel -àDalamec-lAôtuuxrlellatdriecel'"-AnPnréoefedsseiolna
Saint Père aux prêtres à la fin de l'' Année de la
de
foi
fol
foi
"-
".
proclamée
Message
par
du
Vl. Salésiens défunts (2 liste de '1968)

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I. LETTRE DU RECTEUR À4AJEUR
Turin, juillet 1968
Bien cbers Conlrères et Fils,
J'écris ces lignes à la fin du mois de juin, d'un mois qü, dans un
certain sens, a été l'heureux couronnement d'un ensemble d'initiatives
et d'événements qui ont marqué la primi!1s période de cette année
et qui ont particuliètement retenu I'attention de la famille salésienne
et qui ont été pour elle un motif de joies fécondes. Songez à l'ouverture
des fêtes du centenaire de la Basilique avec toutes les manifestations
qui l'ont suivi; songez aux trois grandes réunions continentales des
Provinciaux; songez enÉn à la clôture solennelle de l'Année de la foi.
Je me propose de vous dire un mot sur ces grands événements
réconfortants que la Providence nous a permis de vivre.
Mais avant d'entrer dans le sujet, je voudtais dire ici un grand
merci à tous ceux qui, de diverses manières, ont tenu à exprimer, à
l'occasion de ma fête, leur attachement envers celui qui représente
Don Bosco, leur fidélité au père commun, leur engagement à travailler
au renouveau selon la ligne de l'Église et de la Congrégation.
Ne pouvant pas faire parvenir directement à chacun l'expression
de ma vive gtatitude, je confie à ces pages l'expression sincère de ma
reconnaissance. Je pense que personne sera étonné si je dis que les
souhaits qui m'ont le plus touché sont ceux qui me sont parvenus de
la Tchécoslovaquie, de Cuba, de la Hongrie, du Vietnam, pour les
raisons que vous pouvez imaginer.
Un confrère m'a écrit, à l'occasion de ma fête, disant: << Nous

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-4-
savons qu'il y a un prix à payer et que votre travail est un holocauste
quotidien. Vous en êtes pour nous la victime. Metci du courage que
vous nous donnez en ces jours rlifficiles ».
Je n'ai pas l'intention de corriger les expressions qui proviennent
du fond du coeur d'un confrère, mais je ne puis m'empêcher de mettre
en relief la sensibilité de ce cher fi.ls qui se rend compte du << prix
que le Supérieur doit payer pour tous ».
Eh bien, il me semble que je ne pourrais pas trouver façon plus
apte pour exprimer ma gratitude qu'en mettant toute ma volonté à
<< payer ce prix », sans renâcler, pour le bien de notre chère congréga-
tion, pour chacun de vous, pour l'Église dont nous sommes et voulons
êre les fils et serviteurs d'autant plus tdèles que les temps sont difi-
ciles. Et vous, confrères et fils bien-aimés, aidez-moi à porter la croix
en la rendant moins pesante par vore prière assidue, votre collaboration
généreuse, votre fidélité cordiale à Don Bosco, non seulement de façon
théorique mais en obéissant de honne grâce aux directives de celü
qui a reçu le mandat de représenter et d'interprêter Don Bosco.
Aidez-moi à servir humblement la Congrégation et vous tous, pour
que nous puissions ensemble servir l'Église et Jésus-Christ.
Le centenaire de la Basilique
Pendant que j'écris, j'ai encore présent au yeux et au coeur l'expres-
sion de la foi mariale telle qu'elle s'est manifestée au cours de ces mois
et spécialement le 9 jün, centième anniversaire de la consécration
de la Basilique de Nostre-Dame-Auxiliatrice.
Depuis la dernière semaine d'avril qui marqua Ie début des fêtes,
ce ne fut qu'une succession touiours plus intense de pélerinages: groupes
de Salésiens, de Filles de Marie Auxiliatrice, de jeunes, de Coopéra-
teurs, d'Anciens-Elèves, des délégations paroissiales et autres groupes.
En I'espace de cinquante jours, on a pu dénombrer environ 500 péle-
rinages organisés. Le jour de la fête de Notre-Dame Auxiliatrice, on
a vu défiler des milliers de fidèles à côté de Salésiens et de Filles de
Marie Auxiliatrice accourus pour rendre un fi.lial hommage à la Vierge.

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-5-
La marque caractéristique de toutes ces manifestations fut la partici-
pation fervente et recueillie d'innombrables jeunes, de milliers d'hommes
et de femmes à la sainte rnesse, à la communion.
A la procession du 24 mai on a pu assister au spectacle d'une
foule innombrable qui s'est unie sPontanément au cortège fervent et
édifiant du clergé et des pieuses associations.
Ltexposition salesienne et le concours << M.A. 68 »>
Mais, comme vous le.savez déia, 1l y eut d'autre§ réalisations en
présence de nombreuses autorités et de tous les Provinciaux qui avaient
participé à la réunion de Côme, a amplement suscité un courant d'estime
et d'intérêt auprès des journalistes, des éducateurs et de nombrzux
jeunes.
Il n'est pas question d'en donner ici la description, mais on peut
dire que, d'après les feuillets d'enquête remplis par les visiteurs, cette
réalisation sert efficacement non seulement à faire connaître au public
notre mission dans l'Eglise et dans le monde d'aujourd'hui mais éveille
I'attention chez de nombreux jeunes qui sont prêts à prendre des engage'
ments généreux, nobles et concrets.
Je désire exprimer ici non seulement mon merci, mais également
celui de la Congrégation aux confrères et aux Soeurs Salésiennes qui
se sont dépensées pour la réussite de cette réalisation, et de façon
particulière au Père Michel Mouillard qui en a été I'animateur. Tous
ont travaillé avec intelligence et amour pour cette exposition dont
la visite sera touiours un heureux complément au pélerinage à la Basi-
lique.
Autre réalisation que celle du concours « M.A. 68 »> qui a suscité
un vivant et fécond intérêt parmi des milliers de garçons et de filles
de tous les continents. où l'on a travaillé sérieusement, I'on
a cherché à comprendre I'idée, à la traduire dans le concret, les jeunes
ont répondu avec un vibrant enthousiasme. Jai pu assister ici, au Val-
docco, à la phase finale du concours entre les Provinces d'Italie. C'était
impressionnant de voir des garçons et des fllles de D à 20 ans faire

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-6-
preuve de tant de connaissances sur l'histoire, le culte et le dogme
marials. Les peinrures, sculptures et photographies, les poésies, les
chants en l'honneur de la Vierge, réalisés à cette occasion ne manquè-
rent pas de susciter une vive admiration.
Pendant que j'attends le 8 décembre pour remettre les récompenses
aux lauréats des divers pays, il me plait d'adresser un vif éloge aux
Salésiens et aux Soeurs Salésiennes qui ont efficacement contribué au
déroulement et à la réussite du concours.
Je voudrais de plus souligner ceci: l'expérience de ce concours
prouve que là où l'on travaille avec la nécessaire sensibilité aux exigen-
ces de l'âme moderne et surtout quand existe une foi profonde et vraie
en sa propre mission, qui est tout entière spirituelle, alors on réussit
encore aujourd'hui a susciter parmi les jeunes un intérêt fécond pour
les problèmes et les sujets comme ceux qui étaint présentés par le
concorüs « M.A. 68 ».
L'appel en faveur de l'Amétique Latine
.Un mot sur I'appel en faveur de l'Amérique Latine, lancé à l'occa-
sion du Centenaire. D'autfes ofires nous sont encore parvenues, toutes
accompagnées de sentiments de généreuse et humble disponibilité. A
tous j'adresse un vif merci, non pas tant de ma part que de la part
de la Congrégation et spécialment de l'Amérique Latine, réconfortées
par cette aide.
Les Conseillers Régionaux onr établi des zones er des oeuvres
l'aide des volontaires sera la plus urgente et la plus rentable. Ceux
qui se sont inscrits ne tarderont pas à être fixés. Pour ceux qui vont
partir, un programme de préparation et d'adaptation a été prévu.
Le 9 iuin
Petmettez-moi de dire aussi un mot sur la journée anniversaire
du centenaire de la Basilique. Le 9 juin, Son Exc. le cardinal Truglia,
Pro-Vicaire Général de Sa Sainteté, en présence des plus hautes auto-

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-7 -
rités et de nombreux représentants de notte Congrégation, a concélébré
avec les Supérieurs du Conseil la sainte messe. La Radio-Télévision
Italienne a transmis la cérémonie. Au cours de l'après-midi, le Catdinal
a évoqué I'histoire centenaire de la Basilique, en soulignant le rayonne-
ment multiforme de ce sanctuaire que I'amour de Don Bosco a érigé
en l'honneur de sa céleste inspiratrice.
Le << Te Deum >>, se fondirent les voix de milliers de Salésiens,
de Filles de Marie Auxiliatrice, des jeunes, des Coopérateurs, d'Anciens-
Elèves et de fidèles, était l'expression des sentiments non seulement
de ceux qui avaient le pdvilège d'être présents, mais de vous tous, de
toute notte famille. Je voudrais dire qu'à ce moment-là j'ai eu comme
la sensation que notre père et avec lui tous les Salésiens qui depüs
cent ans sont passés dans notre chère Basilique s'unissaient à notre
patronne c'èleste pour toute la somme de grâces répandues sur les âmes
au cours de ces cent ans dans la maison construite par elle.
Au cours de ces moments d'émotion je pensais aussi au Saint Père.
Comme déja son prédécesseur Pie IX avait témoigné sa bienveillance
envers Don Bosco, ainsi Paul VI, fidèle dans son attachement à notre
humble Congrégation, a voulu d'une cetaine façon être présent à nos
célébrations du Centenaire en nous faisant parvenir par son Secrétaire
d'Etat une lettre dont nous publions le texte intégral dans ce numéro
des << Atti ».
Je veux souligner ici un passage de cette lettre, pour que nous reti-
rions des fruits durables et actuels de notre centenaire. Dans la lettre
nous lisons: La célébration du centenaire << exprime la décision de cet
Institut à puiser aux sources de sa spiritualité, de §ouligner les traditions
qui lui sont propres, et surtout d'affermir les liens de son appartenance
à Marie, envers laquelle la Société Salésienne toute entière se sait être
débitrice de son existence et de sa vitalité »>.
C'est une inütation qui nous est adressée ensemble par le Souve-
rain Pontife et Don Bosco. Notre famille, en tous ses membres, sait
emtepnrtoeuvt eauqtuh'eenllteiqueestm-entàmI'eaxrieamlep, làe
ld'aebsriondepècreerta-ineusnofpaimnioilnles
sincère-
destru-
6rices et corrosives qui s'agitent çà et en chapitre de piété mariale.
Je conclus: il me plait de penser que la ferveur de cette année

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-8-
mariale, qui a trové à s'exprimer par tant de réalisations concrètes, ne
s'éteindra pas. J'espère qu'elle trovera à se manifester dans nos diverses
Provinces dans une piété mafiale vécue selon la meilleure tradition de
notre famille et selon l'esprit des directives conciliaires.
Nos réunions continentales
J'en viens à présent aux trois réunions continentales qui, trois ans
après le Chapitre Général, ont vu se réunir tous les Provinciaux de
la Congrégation et un certain nombre de confrères spécialistes des
grands sujets qui ont été traités. Beaucoup de Supérieurs du Conseil
assistèrent à ces réunions.
Ces réunions ont servi avant tout à faire le point, pour ainsi üre,
de la situation concrète des décisions du Chapitre Général dans les
diverses Provinces, pour voir dans quelle mesure on en vait saisi l'esprit.
Les décisions du Chapitre Général sonr trop importantes pour que
nous les laissions se réduire à des documents d'archives. Il est du devoir
des Supérieurs, à leurs divers
aIlveecstchbaocnundedensoucsonrafrpèpreesle-r, à
àécl'haeplopnlisc,atdioenveefiilelecrtiv-e
en collaboration
de ces décisions.
ce propos, ce que répondit notre père à
quelqu'un qui se lamentait des difficultés de son temps: cherchez plutôt,
dit Don Bosco, à travailler et à travailler avec les autres.
Or, lbeuvre à laquelle nous sommes tous ini/ités à prendre paft à
Ia suite des récentes réunions continentales est iustement celle-ci:
mettre en application la somme d'idées, d'orientations et de normes
émises par le l9'. Chapitre Général. Il est un fait certain qu'en maints
endroits le Chapitre Général n'a même pas commencé à être traduit
dans Ie concret. Il n'est même pas connu, a fortiori pas assimilé.
Ces réunions ont également servi à se rendre compte de la situation
des divers endroits se déploie norre activité apostolique. Nous ne
devons pas oublier que nous vivons des moments critiques pour la vie
de l'Église. Cela n'est pas sans eflets sur notre Congrégation... C'est
dans un climat de fraternelle franchise, animés par un amour sincère
envers la Congrégation que nous avons cherché à découvrir les aspects

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o
positifs et négatifs de la situation présente, à en découvrir les lacunes,
les dangers, les éventuels remèdes, toujours avec un souci de sain
réalisme et de fidélité à la lumière du Chapitre Général et du Concile.
Ce furent des journées d'intense ttavaTl, étoIlées de nombreux
débats, mais aussi de fervente prière commune, spécialement au cours
de la concélébration et dans la récitation du bréviaire. Les conclusions
de ces réunions, qui vous ont déja été communiquées, sont le premier
fruit de ces journées. Il faudrait une lecture attentive pour se faire
une idée exacte de tout le travail qui a été accompli. C'est aux Provin-
ciaux qu'il incombe de présenter et de commenter à fond toute la ri-
chesse des documents sortis des diverses réunions.
Une obligation grave: informer
A ce propos je désire exprimet ma crainte au sujet de la lecture des
Actes du Conseil Supérieur. Il m'est arrivé d'entendre qu'en certains
endroits les <.< Atti » et même les Actes du 19. Chapiue Général n'arri-
vent pas à destination. Disons qu'on les édulcore; qu'on les ronque
ou pire encore qu'on les considère quelquefois comme lettre morte.
Ainsi raite-t-on les Actes du Conseil Supérieur, mais aussi les docu-
ments des conférences épiscopales, les documents du Saint-Siège.
Si ces bruits s'avéraint correspondre aux faits, ce serait particulière-
ment triste et dommage. On aurait là la clef de certaines débandades et
caprices, de certaines attitudes de méfiance et de certains sentiments
de déception qui ne sont certainement pas des éléments constructifs
pour la vie de la Congrégation, spécialement pas en cette époque qui
a besoin d'hommes décidés à travailler en harmonie avec les orientations
émanant de qui a le devoir et le droit de les donner.
Je rappelle donc à tous ceux. qui ont la charge de gourverner qu'ils
sont tenus à faire connaître de la manière la plus convenables les docu-
ments qui ptoviennent du Saint-Siègê, des évèques, du Conseil Supé-
rieur. Sinon comment pourrai-on créer cette sensibilité et par conséquent
cette mentalité qui sont nécessaires pour arriver à une application

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convaincue et cordiale de ces documents qui tendent tous, sous des
{ormes diverses, à rénover
religieux et de salésiens.
-
dans l'otdre -
notre vie de chrétiens, de
C'est gtâce à de cette irrigation capillaire des idées-force contenues
dans les documents que les confrères pourront puiser lumière et courage
pour être les ouvriers du vrai et authentique renouveau, tel qu'il a été
voulu par l'Église et Ia Congrégation.
arevnedcPrerleovvuiirnvaccinhatausrxgeeet t-dDeirfseaocirnteetupcrshaas-srgeér spdaadnresletlraamnpasrnamdtieaqttutrmee,êcdmeesedcqooucm'uilmms eeonnnttestr.,reCeuet
enseignement doit toujours se faire avec grande application et fidélité,
sans rien ometfte, sans opérer certains choix, en somme faire passer
un enseignement de manière intégrale, efEcace et rentable.
En cette période de confusions, de manque de mesure, de fantaisie,
d'informations inopportnes, inappropriées, imprécises et incompétentes,
le silence d'un supérieur, son inertie aux directives, pourrait constituer
-dépalolrla6beleins sdoenxttéornieunerepmeeunt tp-révouinrelecsocmonpsliécqituéenacveesc. certaines sifuations
Tous, nous devons faire en sorte que le Concile, le 19. Chapitre
Général, Ies grandes réunions ne soient pas réduits à du matériel d'archi-
ves, à des discours sans lendemain, mais deviennent gtâce à nous des
instruments vivants et efficaces d'une véritable rénovation.
Un enseignement précieux: savoir écouter
Des trois grandes téunions continentales se dégage une autre leçon
que je voudrais souligner. Celui qui gouverne une communauté, qu'elle
soit mondiale ou régionale ou locale, a tout à gagner à écouter la pensée,
le point de vue, l'expérience d'un aure qui ne pattage pas les mêmes
charges.
J'ai constaté et. Iait. remarquer aux participants de ces réunions
que tous, supérieurs ou non, nous avons tous été simultanément maîtres
et disciples, à l'avantage des uns et des autres. De fait, tant de situa-

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2.1 Page 11

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- 11 -
tions, tant de ptoblèmes et tant de solutions ont vu le iour dans cette
fraternelle collaboration. Et cela dans une atmosphère de franchise et
de respect, de recherche passionnée et sereine à la fois, soucieuse uni'
quement de l'intérêt de la Congrégation. Supérieurs et confrètes, nous
avions cette conviction qu'en nous attelant avec humilité et amour
à notre travail, nous parviendrions au but de notre vocation et de notte
mission commune.
Parvenu à ce point, j'en viens spontanément à me demander: une
telle expérience dont on s'est plu à reconnaître les avantages, comment
dans trouve-t-elle à se réaliser le cadre de nos diverses communautés?
Il s'agit d'ailleurs d'un principe bien défini et explicitement souhaité
par le décret << Perfectae Caritatis », principe que nous retrouvons dans
les délibérations du Chapitre Général et sur lequel je suis déja revenu
plus d'une fois. << Que les Supérieurs écoutent volontiers leurs confrères.
Qu'ils favorisent l'union de leurs forces pour le bien de l'Institut et
de l'Église. Qu'ils sachent aussi demeurer fermes quand il s'agit de
décider ou de commander ce qui s'impose ». << Chapitres et Conseils
accompliront fidèlement les devoirs leur sont 6xés par la direction
et que ces organes, chacun à sa manière, expriment la participation et
I'intérêt de tous les membres au bien de toute la communauté >>
(P.C. § 14).
Il s'agit donc de promouvoir I'union de tous les membres de la
communauté pour le bien de l'Institut et de l'Église. Il s'agit d'une
afiaire d'intérêt vital. On comprend alots ce passage des conclusions
de la réunion de Bengalore: <( Dans cette perspective les redditions de
compte et les entretiens personnel fréquents, la mise en valeur eflective
et le bon fonctionnement du Conseil d'Action, la téunion des divers
conseils (comme celui des professeurs, celü des confrères travaillant
en paroisse ou en <( oratoire >>, des chefs d'atelier, des assistants avec
Ies conseillers des études et les catéchistes, des rcsponsables d'associa-
tion, du personnel civil, ... ) toutes ces formes de collaboration prennent
alors consistance et deviennent des exigences de premier ordre qui
n'admetent pas de dérogation. Cela a été explicitement affitmé par
Ie 19. Chapitre Général (cf; A.C.G., pp32-43); éd. franç. pp.40-50).
Il s'agit donc pour les confrères en charge d'un devoir de toute

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-12-
première importance, dont nul ne peut se dispenser, que la communauté
soit grande ou petite, que ses activités soient simples ou complexes'
Sans doute faudra-t-il surmonter des diffiql16s de tout genre. Mais
pour une direction efËcace et sereine la clef d'une réussite humaine et
technique réside dans la mise en valeur des confrères insérés dans les
structures énumérées ci-dessus.
Qui prétend ignorer cette réalité chargerait lourdement sa con-
science. La Congrégation a en efiet besoin de progresser avec entrain,
sans que rien ne vienne entraver ses vrais intérêts vitaux.
Cette méthode, ce style de direction est un des aspects les moins
négligeables de notre renouveau.
Fonctions des nouvelles structures
A l'occasion de ces trois réunions on a donc examiné comment
fonctionnent les structures mises en place par le 19. Chapitre Général.
Bien que I'expérience soit de courte durée, on a cependant pu
dégager d'utiles constatations. La créations des Conseillers Régionaux
apparuît sustantiellement très positive. On reconnalt que justement par
la présence de ces Supérieurs, les contacts entre la périphérie et le
Centre est beaucoup plus intense et plus profitable. Le prochain Cha-
pitre Général pourra, à la lumière de cette expérience, apporter à cet
organe les retouches et les améliorations qui préciseront plus clairement
son rôle et qui contribueront ainsi à le rendre plus efficace.
Il en est de même du Vicaire Provincial, placé aux côtés du Pro-
vincial. Cette fonction paraît nettement positive et répond aux nécessités
présentes de la direction d'une Province. Quant au Conseil Provincial,
on est d'accord pour reconnaltre que cette équipe de personnes de
valeur et d'expérience entourant le Provincial constitue un centre de
référence et de décisions au profit de toute la Province.
Dans cette perspective sont à citer les Délégués provinciaux, et,
en tête, celui de la Pastorale des Jeunes. Tout en reconnaissant les
diffcultés propres à certaines Provinces, l'expérience de ces dernières

2.3 Page 13

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_t)-
années montre quelle richesse d'idées et de realisations a été insuflée
dans les Provinces par la présence de ces Délégués, surtout quand ce
sont des personnes compétentes, bien pr(pares, actives et zèlées. Sous
la dépendance du Procincial, ces Délégués rendent un service précieux
aux maisons, aux confrères qui sans eux finiraient par manquer d'idées,
de direction, de coordination et d'encouragements.
Soyons lucides. Voyons les choses en profondeur et sachons voir
leurs vraies dimensions. Disons-le clairement: il vaut mieux pour une
ePconroûtervmnindecueje-avI'oaqiirudeqiutdep'laqluuveossirhDauéunltée,gqmuuéas'iisl-oyn
bien préparés et à la hauteur, bien
en plus. Je comprends très bien,
ait des problèmes. Mais pour peu
qu'on entre dans le jeu, on se rend compte du bien fondé de notre
ügne d'action et de la possibilité qui nous est ofierte de résoudre ces
dificultés, de << réajuster nos oeuvres, si, nécessarre. Je reconnais qu'il
y a encore du chemin à fake pour que les Conseillers Provinciaux
correspondent au proiet du 19. Chapitre Général. Mais l'expérience
franchement positive ( là où elle a été menée sérieusement ) et la volonté
décidée des participants des récentes réunions donnent confiance pour
le proche avenir. La route est désormais indiquée et apparaît de moins
en moins contestable.
I1 me reste à dire encore un mot sur le vicaire ou préfet de la
maison. Certains en ont reconnu la nécessité, d'autres pensent qu'il est
encore loin de remplir la charge qui lui reyient. Ce problème est d'autant
plus important qu'il est lié à la figure et à la fonction du Directeur.
La responsabilité de ce dernier est essentiellement religieuse, spirituelle
et éducative. Il doit être non pas un chef d'entreprise mais l'animateur
de la double communauté, religieuse et éducatrice. C'est pour cela que
le problème doit être repris au prochain Chapitre Général. En attendant,
on s'en tiendra aux critères et aux orientations donnés par le 19. Cha-
pitre Général.
Avant de passer à un autre sujet, il me semble utile de faire encore
une femarque.
Certains estiment qu'on accorde une importance excessive aux
structures, comme si elles avaient en elles-mêmes leur raison d'être.
Il est évident que les structures n'ont pas et ne peuvent pas avoir

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-14-
en elles-mêmes leur raison d'être, mais comme les armatures de fer et
de béton dans le bâtiment, ainsi les structures sont-e1les <( porteuses »>.
Elles servent à quelque chose. Mais laissonsJà I'image: sincèrement,
personne ne pense <( structure »> sinon en termes d'instrument. Pour
le Chapitre Général qui les a voulues et pour nous qui devons les mettre
en place, les structures sont essentiellement un service, sont fonda-
mentalement pensées en fonction de l'épanouissement de la vie reli-
gieuse et apostolique de la Congrégation, même si cela n'apparaît pas
de façon éüdente à tous.
En résumé, le Chapitre Gnéral, les Supérieurs insistent sur ce point,
parce qu'ils le voient suictement en relation avec la vie religieuse de
nos communautés et en relation avec la fécondité de notre apostolat.
Pensons par exemple au Vicaire Provincial: il a le devoir de soulager
et de compléter le Provincial, afrn que celui-ci puisse êre habituellement
disponible pour tous les intérêts religeux, apostoliques, et humains
de ses confrères. Pensons seulement au devoir important des visites
qui exigent du temps et du calme.
Si nos structures ne sont pas mises sur pieds, ou si elles sont boi-
teuses, il est évident qu'elles ne peuvent pas répondre au but qui leur
est assigné. La conséquence est que la vie religieuse, l'apostolat, toute
noffe activité en arrive à subir l'influence néfaste de ces carences arxK
divers échelons.
-ConqAcuileeceeletsulreejenCto,huqavupeeiatlruqeudG'ueénlnaaérvafialeietrserteliegmfileaeurcqstueifeelràt-
et semble-t-il à propos
apostolique voulu par le
les Provinces ont pris
au sérieux ces structures.
Pour conclure: nous avons eu trois grandes réunions. Cela nous
a coûté beaucoup de sacritces, dont la part tnancière n'est pas la
moindre. Ensemble nous avons fait du bon mavail. Le participants
sont repartis animés de bonne volonté. Mais cela ne sr{fit pas. On a
reconnu que ces réunions sont en grande partie liées au bon fonctionne-
ment des structures. Qu'elles existent donc et pas seulement sur le
papier. Qu'e1les fonctionnent et soient eftcaces. Qu'on cherche avec
courage les difiq{16s, mais pas pour s'arrêter devant elles. Il en va de
l'intérêt et de la vie de Ia Congrégation.

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Notre mission auiourd'hui
-15-
Dans ces grandes réunions, on n'a pas seulement consacré un
moment, à l'étude du thème de la pastorale des jeunes. Ce thème a
été présent tout au long des travaux et s'est révélé être le problème
central du charisme salésien dans le mouvement actuel de renouveau.
On s'est nettement et fortement rendu compte que, tant en comme
à présent notre mission, que est essentiellement tournée vers les jeunes,
n'est apparue aussi actuelle, aussi pressante.
Pensons un instant aux événements, souvent dramatiques et inquié-
tants ont marqué cette année tous les continents. Les jeunes, avec
leur mentalité propre, si contradictoire, souvent mès diflérente de la
nôtre, voire même opposée, avec leurs contestations déconcertantes
mais pleines souvent de ferments de valeurs authentiques, avec leut
volonté sincère d'engagement, ces jeunes forment un centre d'intétêt
acd{ et large de la parte de tous les responsables de la politique, de
I'industrie, de l'économie, du progrès social dans le monde.
C'est un fait que dans de nombreux pays ou villes il y a un mini-
stère ou un comité spécialement désigné pour les problèmes de la
jeunesse.
Le Pape lui-même a plus d'une fois exprimé la préoccupation de
l'Église pout ces foules de jeunes ébranlent le calme des générations
adultes. Dans 30 ans, rien qu'en Amérique Latine plus de 200 millions
de jeunes demanderont aide, formation, promotion et exigeront peut-
être, en profitant d'une révolution, la reconnaissance concrète de leurs
droits. Devant cete réalité, comment pouvons-nous ne pas penser que
notre mission, telle que Don Bosco I'a comprise, ne soit pas actuelle
et touiours providentielle dans le monde d'aujourd'hui? On se rappelle,
à ce propos, ce que Don Bosco dit un jour en s'adressant à des hommes
d'afiaires: << Si vous n'udez pas ces jeunes aujourd'hü, demain ils
viendront vous le prendre les armes à la main ». La parole de Don
Bosco est encore plus vraie aujourd'hü pour nous.
Si nous ne nous occupons pas de cette ieunesse, avec tous les
moyens dont nous disposons, et si nécessaire, avec des formes nouvelles
et courageuses, de façon intelligente et concrète, nous risquons de

2.6 Page 16

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-16-
priver l'Église et la Société d'une multitude innombrable de jeunes. A ce
sujet, on hra avec proût les conclusions de la réunion de Caracas le
problème a été senti avec le plus d'intensité.
Ttavaillons pour Ia ieunesse pauvre
S'il est vrai qu'au cours de ces récentes réunions on, a unanimement
feconnu que notre vocation, pour autant qu'elle était orientée vers
les jeunes, conservait toute son actualité. On a en même temps souligné
que notre vocation était authentique pour .avtant qu'elle est non seule-
ment tournée vers le jeunes en gén&al mais vers les jeunes des miüeux
populaires.
A Bengalore, à Caracas et aussi à Côme, on a clairement afErmé,
bien que de façons divetses, que la Congrégation vivra son charisme
à condition qu'elle réalise sa vocation patmi les pauvres. On a fait
constater que déja dans de nombreux pays la Congrégation travaillait
généreusernent pour les masses démunies. Il reste cependant beaucoup
à faire.
<< Il nous faut revenir courageusement parmi la jeunesse pauvre et
abandonnée, là où Ia spécificité de notre témoignage a été ou estompée
ou déformée »>. << Notre témoignage collectif de la pauvreté trouve son
expression la plus salésienne dans notre préférence efiective pour la
jeunesse pauvre » (Conclusions de Ia réunion de Caracas).
I1 est certain que l'éventail de l'àctivité salésienne est vaste, com-
plexe et varié. Mais ce qu'il y a de fondamental, dans l'élan d'un Don
Bosco, c'est la place privilégiée qu'y occupe la jeunesse pauvre.
Ces vérités ne peuvent pas rester des constatations platoniques
et complaisantes. Elles exigent d'êtte traduites dans la Éalité concrète.
Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons être un signe évident du Christ
pauvre et que nous témoignerons de notre fidélité à Don Bosco. ceci
se réalisera quand partout dans le monde on pourra constater que nos
oeuvres accordent la priorité à la jeunesse considérée comme pauvre )>
( Conclusions de la réunion de Bengalore ).

2.7 Page 17

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-18-
Un problème aigu et délicat: l'unité dans la pluralité
Plus d'une fois les trois réunions ont évoqué un problème devenu
aigu aujourd'hü: celui de l'unité de la Congrégation dans un plura-
lisme de situations. Il me patalt utile et intéressant, nécessaire même,
de redire ce qui a été mis en relief au cours de ces réunions.
afrtLmaefodremuuxleexeigset n-cesouqud'auumjoouirnds'hpuai rapîet r-sonfn1esun1seu5ssaeunratitanntieqru'sealnles
prendre le contrepied des documents conciliaires et de la réahté. La
formule affirme non seulement que les deux exigences doivent coexister
mais encore qu'elles doivent se compénétter de façon à ce que subsiste
l'unité, qu'elle soit renforcée, qu'elle se réalise dans la pluralité.
L'exigence de I'unité nalt de l'unicité du << charisme »> du fondateur,
charisme que chaque congrégation est appelée à conserver vivant et
actif en la traduisant en une spiritualité propre et en une activité
apostolique spécifique au seryice de l'Eglise en un temps et en lieu
donné. << Aut sint ut sunt, aut non sint »>.
Le Concile nous invite à revenir aux sources. Celles-ci se trouvent
(yidçmment chez le fondateur qui est unique {P.C.2), qui pour nous
s'appelle Don Bosco.
D'autre part I'exigence de la pluralité jaillit fondamentalement
de la sensibilité d'aujourd'hü plus grande pour l'incarnation de tout
apostolat (cf. P.C. 23,8,18; cf. aussi << Ad Gentes » et <( Institutionis
Sacerdotalis »>, passim). S'incarner présuppose une certaine connaissance,
une estime et un respect pour la culture, les mentalités et les situations
locales, afin que notre service corresponde à l'attente et aux besoins
particuliers.
Ce principe étant admis, le probléme est théoriquement facile à
formuler et à résoudre. Cependant le passage au concret est loin
d'être pleinement cohétent. Si, par Ie passé, les interprétations exagérées
de l'unité n'ont pas manquées, jusqu'à la concevoir comme une unifor-
mité, faisant t de tout élément original propre, aujourd'hui existe
plutôt le défaut contraire, celui de compromettre l'unité par une insi-
stance exaspérée et inconrolée de la pluralité.
Cette etreut ,serait plus délétère. L'histoire nous monme en efiet

2.8 Page 18

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_17-
Fonction pastotale de nos écoles
Les trois réunions ont en outre formulé un autre appel. Pour que
notre mission auprès de la jeunesse populaire corresponde à sa fin,
celle-ci doit êue réellement pastorale: cela vaut pour n'importe laquelle
de nos activités. Il n'est pas question d'abandonner les écoles: l'Église,
le Concile, le Chapitre Génétal, la Hiérarchie ont dit dairement ce
qu'ils pensaient de l'enseignement chrétien. Dans le récent message de
Paul VI aux prêtres on lit: Oui, les missions, Ia jeunesse, l'ècole, les
malades, et de nos jours avec une urgence plus pressante encore le
monde ouvrier, constituent un appel continue au coeur du prêtre ».
Le Pape place donc à côté des missions et du monde ouvrier I'apostolat
de l'école. La solirtion du problème n'est donc pas dans l'abandon
de l'école.
La réunion de Caracas a eu des paroles courageuses à ce sujet:
<< Compte tenu de la situation présente de la Congrégation en Amérique
Latine, nous reconnaissons qu'il faut à tout prix donner une empreinte
pastorale à nos écoles. L'urgence de ce devoir est encore plus grave et
plus inéluctable si l'on tient compte de ce qu'a dit le dernier Chapitre
Général. Celui-ci envisage l'éventuelle fermeture d'oeuvres non renta-
I
bles, c'est à dire de celles qui ne seraient pas capables de réaliser une
pastorale à travers l'éducation et la formation chrétienne qu'elles pré-
tendent assurer.
J'invite tous les confrères à méditer ces afirmations et à en tirer
les conclusions qui s'imposent, même si cela entratne des sacrifices de
tout genre. Comme ie l'ai éctit en présentant les conclusions de Caracas,
un sérieux coup de volant est nécessaire. I1 faut le faire, pour répondre
concrètement à ce que l'Église et Don Bosco demandent en faveur
des jeunes d'aujourd'hui: que nous en fassions des chrétiens, que nous
formions des chrétiens pour notre temps.
Les conclusions du réaiustement de nos oeuvres, fruit d'une prise
de conscience sereine et courageuse, pourront servir grandement à
donner à nos écoles cette empreinte pastorale qui fait leur raison
d'être. Les confrères qui travaillent actuellement dans ce large secteur
de nos oeuvres reprendront alors courage et confiance.
2

2.9 Page 19

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_19_
que la reconquête de l'unité compromise s'est toujours avérée plus
dificile et plus lente que Ia reconquête du sens du pluralisme.
Ih essentia unitas. Il est hors de discussion que le charisme du
fondateur ne doit pas subir d'altérations en ce qui fait l'essentiel de ce
charisme. Mais de nouveau, dans la problématique de la vie concrète,
surgit la question fondamentale: en quoi consiste l'essentiel? Quelle est
- - la zone de démarcation entre l'essentiel et donc l'<< unum )> à
afirmer et à conserver et l'accessoire, réductible aux situations par-
ticulières de temps et de lieux dans lesquels le charisme s'est incarné
au cours des années passées, et qui de ce fait telève du principe de la
pluralité.
Il y a des mentalités et des époques qui par, leur nature, tendent
à élargir démesurément la sphère de l'essentiel. C'est ainsi qu'on arrive
à faire assumer au charisme du fondateur chacun de ses faits et gestes,
cornme si les saints fondateurs avaient été à tout moment préoccupé
de définir leur esprit. S'il en était ainsi, ce serait nier qu'ils aient été
des hommes de leur temps, capables d'intetprêter les signes des temps
et capables d'y répondre concrètement par des solutions adaptées.
Il y a cependant aussi des mentalités et des époques s1 ç'çs1
- notre cas apparait Ia tendance contraire: celle qui grossit déme-
- surément ce qui relève de l'accessoire. Panant d'analyses exacerbées,
souvent sans retenue et sans mesure, Ia tendance serait de réduire
l'essentiel du charisme du fondateur à un squelette incapable de se
tenir debout. A force de faire passer comme accessoires et révolus
un fait puis un autre, tel point de la règle, telle tradition, ... on risque
de se trouver les mains vides.
La distinction à faire entre essentiel et accessoire
De ce que nous venons de dire il s'avére qu'une Congrégation
qui veut affirmer l'unité dans la pluralité ne peut pas laisser au jugement
des individus le soin de définir ce qui est essentiel et ce est acces-
soire. Selon << Perfectae Caritatis r> c'est au Chapitre Général que
revient ce devoir; chaque membre de la Congrégation ayant le droit

2.10 Page 20

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_20
et le devoir d'y prêter son concours. C'est ainsi que I'on peut dire que
le 19. Chapitre Général, par la richesse de sa réflexion et l'organisation
nouvelle de ses structures, a fau,t oeuvre d'unité et de coordination.
En dehors de là, c'est le règne de I'arbitraire. Des prises de position,
subjectivement bonnes, ne pourraient que compromettre la vie même
de la Congrégation.
En disant cela, nul ne prétend évidemment dogmatiser et considérer
que le 19. Chapitre Général a fait oeuvre pafiaite et définitive. Pas
du tout! Mais les compléments, les achèvements, les modifications, les
adaptations que l'hitoire impose justement en faveut de la vitalité du
charime du fondateur ne peuvent pas être anticipés arbitrairement
étant donné que nul n'est autorisé à se considérer comme la voix et
Ia pensée de la Congrégation en ce domaine aussi délicat.
Les expériences
C'est dans ce contexte qu'il faut replacer les expériences. Le Concile
y fait de fréquentes allusions. Le Chapitre Général d'ailleurs aussi
quand il parle des <( sperimentazioni ».
Dans un monde en rapide évolution, il est évident qu'on ne peut
pas espérer ttouver une législation adaptée à chaque situation, des
structures qui auraient déja lait leurs preuves, des hommes pleinement
préparés à aIlronter des problémes touiours nouveaux. La plupart du
temps
claire
e- t
cdeirstaoninse.prCe'seqsutecetoquiuoiu(rsait-
l2 1611fs à prendre est
qu'aujourd'hui on parle
loin d'être
si souvent
d'<< expériences » et d'<< expérimentations »>.
A ce sujet, il me semble qu'il serait bon qu'on tienne compte
des critères suivants:
a) Le but auquel doiuerut tendre les expériences.
Elles doivent être une réponse dans la ligne des décisions conciüaires
et capitulaires en cherchant à mettre en valeur notre vie religieuse, la
formation du Salésien ou notre activité apostolique.

3 Pages 21-30

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3.1 Page 21

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-21 -
.b) Les lirnites.
Les expériences étant des moyens, elles ne doivent pas et ne peu-
vent pas être en contraste avec la fin qu'elles se Proposent d'atteindre.
Elles n'ont donc pas en elles-mêmes de quoi se justifier. Leur consistance
leur vient de I'objet qu'elle prétendent atteindre. Cet objectif est
précisé et indiqué par les autorités compétentes (Concile, Constitutions,
Chapitre Général ) et il n'admet ni altération ni critique.
c) Les secteurs des « expériences ,>.
Les expériences peuvent toucher aux divets secteuts de la vie reü-
gieuse ainsi qu'aux diverses fotmes de I'activité apostolique. Il est
évident que ces secteurs ont leurs exigences propres découlant de leur
nature propre. Une expérience dans un secteur ne peut pas être évaluée
avec les critères propres à l'autre secteur, même si les rapports et les
influences d'un secteur à I'auffe sont incontestables et étroits.
d) Autorisation pour les << expériences »>.
Le but particulier qge ces expériences se proposent d'atteindre
est défini et contrôlé par l'autorité, conformément aux Constifutions et,
dans le cas des sttuctures nouvelles, conformément aux décisions du
Chapitte Général.
Il est évident qu'une telle autorité, pour donnet ou refuser une
autorisation, ne s'appuiera pas exclusivement sur son propre jugement
personnel, mais ptendra les décisions oppormnes à la suite d'une étude
attentive, d'une dialogue et après avoir bien pesé ses responsabilités.
e) Les conditions.
Une expérience, par définition, est avant tout un fait concret.
I1 est donc évident qu'elle soit conditionnée par deq données concrètes,
c'est à dire par des personnes avec leur plus ou moins grande disponi-
bilité, leur degré de préparation, et qu'elle dépende de certaines condi-
tions socio-culturelles et de la situation religieuse locale. L'expérience
doit en outre être contrôlée au fur €t à mesure qu'elle prend corps
et doit être soumise de temps en temps à une révision critique de la
part de conseils cornpétents, à tous les échelons, afin de mesurer objecti-
vement la validité de l'expérience et y apporter les retouches nécessaires.

3.2 Page 22

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-22-
Ce conrôle devrait contribuer à améliorer les conditions pour une
meiüeure formation du Salésien, pour un épanouissement de la vie reli
gieuse et des activités apostoliques.
En tout ce que nous venons de dire, il faudra avancer avec sagesse,
prudence et en accord avec les normes qui sont une aide et une garantie,
et non un frein injustifié, pour que les évenruelles expériences ne
dégénèrent pas et ne deviennent pas des obstacles à un véritable
épanouissement.
Ce n'est qu'en agissant ainsi que la Congrégation pourra tirer profit
des dispositions et de I'esprit du Concile et du Chapitre Général et
contribuer au vrat bien de la Congégation.
Que Pannee de Ia foi nous lrorte à une vie de foi
Au bébut de cette lettre, ie faissais allusion au couronement d'une
période riche en grands événements: le 30 juin, nous célébrions la
conclusion de l'année de la foi. Après les vêpres de ce dimanche-là,
Pierre, en la personne de son successeur Paul VI, a professé au monde
sa foi: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.
L'année de la foi ne pouvait pas se terminer de façon plus signit-
cative et plus adaptée: Ia profession de foi de Paul VI n'a pas été
qu'une pièce inscrite au programme d'une cérémonie solennelle, mais
une réponse calme et claire à cette explosion des << idées nouvelles >> qui
par leur violence et lzur intensité provoquent le trouble même chez
certains pasteurs d'âme et chez certains théologiens.
Tout en accueillant avec des sentiments de reconnaissance et de
foi la parole qui nous vient de la chairc de Pierre, nous voulons chercher
à conserver toute la richesse et la lumière dont nous avons été gratifiés
pendant cette année de la foi. Nous voulons donner à cette année de
la foi, désormais close, un prolongement dans notre vie qui ne peut
trouver son élan, son sens et sa valeur que dans la foi.
C'est le moment de citer les paroles de Jean Guitton: << L'Église
ne tient que sur la f.oi. Sans la f.oi, la charité n'est qu'une fraternité
humaine. Sans la foi, que seraient les sacrements? Des symboles ma-
giquesl Que serait la prière? Une vaine parlote! Et Ia liturgie? Une

3.3 Page 23

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-D-
repfésentation sacrée! La confession? une psychanalyse! Le catéchisme?
un recueil de principes moraux et d'absurdités! sans la roi, que serait
I'oecuménisme? Une pieuse comédie, parce que l'on ne peut pas s'unir
en dehors d'une foi commune )>.
Ces paroles méritent d'être méditées. Nous voudrions cependant
ajouter quelque chose qui nous touche d'assez près. Sans la foi, dans
l'Église et spécialment dans le cadte de no6e vie reügieuse, tout devien-
drait incompréhensible et perdrait de sa signification propre. Quel
sens aurait, sans la foi, la vie de grâce, les sacrements et la liturgie?
Commerit pourrions-nous vivre avec joie nos voeux si la foi ne les
illuminait pas et si elle ne nous faisait pas découwir en eux des moyens
pour une plus grande disponibilité au service du Père et de nos frères?
Comme. le dit saint Paul, sans la foi nous serions les plus misérables
de tous les ho--es.
Mais I'engagement que la foi exige de nous n'est pas seulement
une adhésion d'ordre intellectuel à Dieu et aux vérités révélées par lui.
Il s'agit d'un engagment qui prend toute la personne, son intelligence,
sa volonté, ses sentiments. Il s'agit d'un engagement vital, existentiel.
<< Croire, cela implique que I'on se mette entièrement à l'école du
Christ qu'on lui soumette tout ce fait la ffame d'une vie humaine >>
(R. Guardini).
Ce n'est que lorsque notre jugement sur les réalités terrestres et
sur les événements de notre vie et quand les motifs qui inspirent notre
condüte seront habiruellement alimentés pat la parole de Dieu, les
enseignements du Christ et de l'Église que nous pouffons dire que
nous sommes animés d'un véritable esprit de foi. Que l'exemple de
notre père nous éclaire et fortifie notre foi. Don Ceria écrivait de lü:
<< Les vérités de la foi, Don Bosco était avide de les connaltre, ferme
dans sa manière d'y adhéter, fervent à les professer,zélé à les inculquer,
intrépide pour les défendre »>.
Alimentons notre foi
Spontanément nous venons à nous demander: comment 4limentons-
nous notre foi? Quelles sont les lectures vraiment spirituelles, solides

3.4 Page 24

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24
et s{ues qui enrichissent et consolident notre foi et réconfortent notre
âme? Est-ce dans ces revues qui accueillent les élucubrations de certains
auteurs plus riches de leur sufisance que de saine doctrine? Est-ce
dans ces pages où tout est mis en discussion, tant l'autorité du pape
que la loi morale? Ce n'est pas que notre âme trouvera sa noumiture.
C'est dans les documents du magistère pontifical et ecclésial qu'elle
tfouvera avec certitude un aliment substantiel, sûr, adapté aux exigences
des temps.
J'aime à croire que chaque maison possède ces documents. Je rap-
pelle que l'<< Osservatore Romano paralt aussi sous forme dlhebdoma-
daire, en diverses langues. On y trouve l'enseignement du pape et de
la hiérarchie, toujours attentif au temps présent. Aucune de nos maisons
ne doit en être privée.
Il faut honnêtement et courageusement reconnaitre que les religieux
et les prêtres aussi peuvenr perdre la foi. Nous en avons de douloureux
exemples. Alors comment nous défendre de ce danger? Si Ia foi, pour
être vraie, doit pénétrer toute Ia vie, comment peut-on se nourrir
sans cette méditation qui nous fait approfondir la vérité, I'assimiler,
Ia transformer en convinction, en style de vie, en action?
Alors je voudrais dire à chacun de vous, comme au cours d'une
conversation paternelle: et ta méditation, où en es-tu? est-ce qu'elle
anime ta journée, tes actiütés? Ecoutons donc les questions perspicaces
que Paul VI nous pose, à nous prêtres et apôtres. << Comment brûle
en nous la lampe de la contemplation? Comment nous laissons-nous
attirer par ce point focal au plus intime de nous-mêmes, commenr
réussissons-nous à nous arrêter pour un colloque intérieur, Ioin des
harcèlements de nos activités extérieures? Avons-nous conservé le goût
de l'oraison personnelle, de la méditation? du Bréviaire? Commenr
pouvons-nous donner à noffe activité un rendement maximum, si nous
ne savons pas puiser à Ia source intérieure de notre conversation avec
Dieu les meilleures énérgies, que lui seul peut donner? » (Message de
Paul VI aux prêtres ).
Enlevez l'oraison, enlevez la lecture spirituelle, enlevez la lecture
méthodique de l'Ecriture sainte, commenr peut-on sourenir l'âme d,un
religieux et d'une prêre au milieu des assauts qu'il doit subir de toutes

3.5 Page 25

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_25_
parts? Sans vraie méditation, animatrice de foi vive et active, I'Euchari-
stie elle-même se réduit à une sorte de représentation extérieure.
L'expérience de chaque jour confirme toujours plus douloureuse-
ment que, sans méditation, (avec.toute la richesse de foi et de charité
qu'implique ce mot ) il se produit dans l'âme un vide progressif , une perre
du sens religieux. On voit alors s'installer la fièwe du travail pour
le travail, la dispersion dans l'accessoire, l'émoussement d'une conscience
prête à tous les compromis et abandons. L'apostolat lui-même est alors
dévalué au rang d'une simple activité sociale. Ainsi vidé, le religieux
devient, même aux yeux du monde, tout autre chose que celui
porte le Christ, le donne et le révèle. Il devient un organisateur de
loisirs, un enseignant, un ministre du culte, un directeur d'oeuvres
sociales... Et avec quelles conséquences, et pour lui et malheureusement
pour les âmes!
Comme les laïcs nous veulent
Permettez-moi d'extraire quelques pensées d'une lettre qu'un jeune
a envoyée au directeur d'une de nos oeuvres. On y trouvera ce style
rude et mordant des jeunes d'aujourd'hui, mais aussi cette soif de
trouver chez le prêtre, chez l'apôtre, I'homme qui, vivant de sa foi,
révèle les dons de Dieu aux âmes. Il y a marière à un fructueux
examen de conscience pour tous ( en non seulement pour les prêues ),
qui nous aidera justement à vivre notre foi à la manière des apôues.
Il ne sufit pas de << faire le métier de prêtre »>, il faut aussi êrre
prêtre. Il n'y rien de plus odieux qu'un homme qui trahit sa mission.
Aujourd'hui, au milieu de toute cette confusion d'idées, cete tentation
menace aussi le prêtre, la tentation de descendre du surnaturel pour .se
contenter de l'humain, <( pour se faire comprendre de ses contempo-
rains >>. Cela amène bien des prêtres à être des rarés, des désintrégrés
qui oublient leur rôle de témoins du surnaturel. Pour nous, vous êtes
plus que de simples hommes. A nos yeux vous êtes les gardiens de
quelque cose qui afrranchit, qui libère, qui donne Ia joie, la paix, la
sérénité. Vous nous parlez au nom du Christ; c'est pour cela que nous

3.6 Page 26

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-26-
vous écoutons. La position de témoins d'un cnrcifié n'est pas com-ode,
mais c'est votre mission. Vous I'avez choisie, librement »>.
J'ai I'impression au contact de certains prêtres de me trouver en
face de déserteurs, de blasés de la vie. J'ai l?imFression que même
chez les ptêtres il y a un renversement de la hiétarchie des valeurs ».
<< Aujourd'hui, le prêtre cherche à avoir sa voiture. A la maison,
il a tout le confort possible, la télévision, le tourne-disque, le magnéto-
phone, le réfrigérateur. A nos yeu( cela apparult quelquefois comme
une évasion de la vraie vie, une sorte d'<< aliénation »> afiective, une
fuite. Je ne dis pas que vous devez vous réduire à la misère. Non!
Mais au moins démontrez-nous que ce ne sont pas les grandes préoccu-
pations d'une homme >>.
,, Aylu pitié de nous... Nous n'avons pas besoin que vous augmen-
tiez la confusion de nos idées déja si peu claircs. Nous attendons de
vous plus qu'un paquet de cigatettes, ou d'autre expéüents de ce
genre. Nous attendons de vous Jésus-Christ. Ce que nous attendons
de vous, c'est Dieu. Vous devez nous le donner avec votre vie »>.
Chers confrères et chers 6.1s, dans les paroles de ce ieune de vingt
ans nous pouvons reconnaitre le cri de milliers et de milliers de jeunes
d'aujourd'hü.
Soyons-y attentifs! Vivons notre foi sn l'alimentânt et en la défen-
dant journellement. Soyons-en des signes limpides et des diIluseurs
efficaces, spécialement dans le monde des jeunes nous regardent
aves des yeux où brille une vive espérance.
Que le Seigneut vous bénisse tous. Qu'il vous donne force et
courage pour être, jour après jour, de dignes tls de l'Église et de Don
Bosco.
A vous tous et à chacun en paniculier j'adresse mon affectueux
salut.
Priez pour moi. De mon côté je vous assure d'un constant souvenir
au cours de la Fraction du Pain.
Bien vôtre en N.S.,
P. Luigi Ricceri
Recteur Majeur

3.7 Page 27

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CONCLUSIONS APPROUVÉES
à la réunion des Provinciaux Salésiens d'Asie
Bengalore - Inde - du 20 au 26 féarier L968
RENOVATION DE LA VIE RELIGIEUSE
I. Exigence de I'engagement et d'un approfondissement
Un authentique renouveau de la vie religieuse ne peut avoir pour
fondement qu'un approfondissement sérieux et personnel de la signiû-
cation et de la valeur de notre consécration religieuse (Perfectae Ca-
ritatis I.I.) A.Ch.Gén., p.76).
Dans ce but il est rappelé qu'il est particulièremenr urgent de mettre
en pratique certaines initiatives voulues expressément par Ie XIX"
Ch. Général et reco--andées en diverses occasions par le Recteur
Majeur et les Supérieurs. << Il faut donner aux confrères, soulignent-ils,
la possibiüté d'érudier approfondir et méditer les Documents Conci-
liaires en général et ceux concernant la docffine sur Ia vie religieuse
en particulier >>. En conséquence:
1) Que l'on procure aux bibliothèques de nos maisons un nombre
s'fisant d'exemplaires des Documents Conciliaires ainsi qu'une bonne
séléction des commentaires concernant ces mêmes documents. Le dire-
cteur du scolasticat de théologie de Bengalore se charge de préparer une
bibliographie, soigneusement mise à jour, en langue anglaise et italienne.
Cette dernière sera destinée à orienter dans ce sens les Provinciaux et
Directeurs des oeuvres salésiennes concernées ici.
2 ) Que l'on fasse connaître aux confrères les documents pontiÉ-
caux ainsi que les discours du Pape. On sait que ces derniers sont
souvent des interprétations autorisées et un commenrafue précieux sur
certains points de doctrine ou sur des positions prises par le Concile.
Que chaque maison soit donc abonnée à l'<< Osseraatore Romaruo >> dans
son édition hebdomadaire en langue anglaise.

3.8 Page 28

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_28_
3 ) Que l'on organise, sur le plan ptovincial ou inter'provincial,
des cours de reryclage théologique, religieux et pastoral en se basant
sur les Documents Conciliaircs et les Actes,du XIXe Chapitre Général.
Pour l'étude des Documents Conciliaires que l'on donne toute facilité
aux confrères de participer à des conférences ou à des cours organisés
sur place par l'autorité ecclésiastique ou par d'autres organismes ca-
thoüques.
4) Que l'on organise des cours de recyclage pour les prédicateurs
de retraites, avec l'aide de Salésiens et de non-salésiens, particulière-
ment compétents. Ainsi leur prédication sera un enrichissement pour
leurs auditeurs. EIle constituera également une base solide pour la vie
spirituelle des confrères non moins que pour leur apostolat.
5 ) Afi" d'aider les Directeurs à orienter leurs confrères dans le
choix d'un livre personnel de méditation ou pour choisir un texte
destiné à la Lecturc Spirituelle de la Communauté, que l'on prépare
soigneusement une bibliographie corresponant aux exrgences d'engai;e-
ment et d'approfondissement dont il a été parlé. Don Lo Groi se charge
d'établir cette bibliographie en anglais et en italien'
6) Que l'on ajoute, dans le plan quinquennal de qualification,
la spécialisation d'un confrère, particulièrement apte, dans l'étude de
la théôlogie ascétique et spirituelle. Ce dernier pourra, par la suite,
rendre de précieux services à sa Province.
7 ) Que l'on fasse précéder la profession perpétuelle des confrères
d'une période de quelques semaines de cours ayant un caractère cul-
turel, religieux et éducatif (A.Ch.Gén., p.253).
8 ) Qu'à l'examen de conscience qui, coformément aux directives
du XIX" Ch. Gén. doit avoir lieu à la 6n de la Lecture Spirituelle, on
consacre sufÊsamment de temps pour qu'il soit sérieux et efEcace.
9 ) Que les récollections trimestrielles, qui ont été faites avec
sérieux et entière satisfaction par les confrères, soient continuées,
malgré les obstacles qui peuvent s'y opposer. Toute{ois, que l'on évite

3.9 Page 29

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-29-
de les faire dévier de leur but principal qui est d'ofirir à chaque Salé-
sien une halte destinée à un sérieux examen de conscience concernant
sa propre vie spirituelle, religieuse et apostolique. Ce sera aussi pour
I'occasion d'un colloque plus intime avec Dieu et d'un renouveau
dans ses tâches d'homme consacré. Que la récollection mensuelle soit
également faite selon les directives données par le Chapitre Général.
10) Le Chapitre Général a également mis en relief d'une manière
toute particulière la responsabilité du Directeur, étant donné le rôle
qu'il assume dans la vie religieuse de la communauté. Rappelons ces
conseils: << Dans les oeuvres particulièrement importantes, que le Di-
recteur se libère de toutes charges ou occupations supplémentaires, dans
la maison ou au dehors. Ces dernières ne peuvent que compromettre
son rôle {ondamental qui consiste à être le coordinateur et le guide de
sa Communauté, tant sur le plan spirituel que pédagogique. Qrr'il
se maintienne donc en-dehors de toute responsabilité administrative,
comme Préfet, ou scolaire, comme professeur, ou disciplinaire, comme
Conseiller, ou pastorale, comme curé de paroisse ou animateur de
mouvements spécialisés » (A.Ch.Gén , p. 35).
Pour atteindte le niveau indiqué par le Chapitre Général il faut,
de toute évidence, une action plus constante et plus complète de notre
part. Nous devons avouer que ce qui reste à faire dans ce secteur est
beaucoup plus important que ce qui a été faitr. Condition indispensable
pour atteindre un tel niveau? Que chaque Directeur ait conscience que
son premier devoir est d'être le Pasteur de sa Communauté religieuse.
Dans ce but, il est proposé au Recteur Majeur d'étudier Ia possibilité
d'organiser prochainement, pour les Directeurs d'Asie, une retraite spi'
rituelle. Cette dernière serait suivie de trois journées d'étude auxquelles
participerait un membre du Conseil Supérieur ainsi que quelques con-
ferenciers particulièrment qualiÊés.
II. Vie liturgique et pratiques de dévotion
Sans esprit de piété il ne peut y avoir de vie 1çligieuse authentique.
Sans les Communautés Salésiennes ne peuvent être, comme les a
définies le XIX" Chapitre Général << des Communautés de foi, de culte

3.10 Page 30

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-30-
et d'action apostolique» (A.Ch. Gén., p.67 et 88). En conséquence:
1 ) Il convient de perfectionner et d'approfonrlit 4ysç soin le sens
liturgique de chaque confrère ainsi que celui de Ia Communauté. Si la
lirurgie est vaiment << le sommet vers lequel tend l'action de l'Eglise
non moins que la source d'où découle toute sa force >> (Constitution
Liturgique, 7 ) celle-ci doit être au cenre de note formation ainsi que
de notre vie chrétienne et religieuse. Chaque année donc il sera utile
d'établir un programme concernant la formation liturgique des Con-
frères et cela tant sur le plan Provincial que pour chacune de nos
maisons.
2) Que la Concélébration, en tant qu'expression majeure et signe
de Ia Communauté de foi et de culte, soit toujours mieux comprise,
pratiquée et vécue. Que les Provinciaux et les Directeurs s'emploient
à établir avec courage, mais aussi avec pondération, les morlifications
du choeur de la chapelle ou de l'autel afin de rendre la concélébration
agréable aux confrères. Cette dernière n'en sera d'ailleurs que plus
belle et plus parlante dans son dévéloppement litugique.
3) La vie spiriruelle de la Communauté doit avoir pour base le
cycle liturgique. Ce dernier constituera ainsi le point de départ habituel
des diverses formes d'instructions données à la Communauté, y com-
pris le <( mot du soir »>. On s'y réfèrera également en toutes occasions.
4) La vie religieuse ne peut avoir de bases solides sans une pro-
fonde réflexion personnelle. Une habituelle et sérieuse méditation des
vérités donnant leur vrai sens et leur athentique valeur à notre con-
sécration à Dieu; la conformité au Christ jointe au témoignage de Ia
pratique de nos voeux, sont choses indispensables. L'usage d'un livre
personnel pour la méditation, sagement introduit par le XIX" Chapitre
Général, a justement pour but d'aider cette réflexion personnelle. Il ne
s,ffit pas d'insister sur la nécessité de la méditation comme si, ce devoir
Il étant accompli, elle était f.aite. faut encore engager les confrères à
b f.ake sérieusement et au besoin les aider à la bien faire. Que les
Directeurs et les confesseurs se souviennent que cet exercice est comme
le baromètre spirituel sur lequel ils doivent avoir les yeux fixés dans

4 Pages 31-40

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4.1 Page 31

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-31 -
la mission qui leur incombe de guider les âmes religieuses vers la per-
fection! Il en est de même pour la reddition de comptes et la fué-
quentation du Sacrement de pénitence.
5 ) On constate avec plaisir que la dévotion mariale, particulière-
ment la récitation du chapelet, est florissante. Il convint toutefois
d'approfondir Ia valeur de cette pieuse pratique. La vie salésienne de
nombreux confrères en a tiré dans le passé, et peut en tirer dans l'avenir,
de précieuses forces morales, spirituelles et apostoliques.
III. Vie consacrée
L'état religieux est ainsi décrit par Vatican II: << Par suite d'un
appel diain qui prolonge l'appel à la fioi, et l'intermédiaire d'une
libre résporcse donnée sous l'impulsion du Saint-Esprit, le religieux
réalise une conséuation plus intime et plus pleine de tout lui-même
au Christ et au Père, afin de Ie servir et de le gloriter dans l'Église »>
(L.G.42 s.s.).
Donc le religieux veut réaliser d'une manièrc énziruerute sa consécra-
tion baptismale et ceci dans les trois dimensions suivantes:
a) Personnelle et rnystiqae, par une union plus intime et une plus
complète confotmité au Christ.
b) Ecclésiale, en enrant plus profondément dans le mystère de
l'Eglise, assemblée unifiée dans le Christ.
c) Apostolique, en participant plus activement à la mission de
cette même Église (A.Ch .Gén., p. 7 3).
T. es religieux, entendus dans ce sens, sont les signes eficaces du
Christ dans sa sainteté, dans ses activites caritatives et dans sa puissan-
ce de grâce » ( L.G. 44et 46).
Pour porter ce témoignage, ou mieux, çrcw être ce témoignage, le
religieux s'engage par une pro{ession pubüque, à pratiquer les trois

4.2 Page 32

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32
conseils évangéliques. Ceux-ci acquièrent ainsi. une haute valeur en tant
qu'ils permettent à une personne humaine de reproduire en elle un
témoignage qui fut le propre du Christ, Personne Divine Incarnée.
A) Le témoignage de la pauureté
Le monde actuel, avec son paradoxe de civilisation du bien-être
et de misère, et l'Église qü, au Concile, a pris une vive conscience
d'être l'Église des pauvres, ont un besoin urgent de cet authentique
témoignage de pauvreté envers lequel Don Bosco a été particulièrement
sensible. Dans ce but il importe donc:
1 ) Que la pauvreté soit ou devienne le souci personnel de chaque
confrère (P.C. 13).
Pour la plupart des gens la pauvreté se réduit à une réalité écono-
mique et sociale qui est subie et non pas choisie! Elle n'a donc en elle-
même aucune valeur spirituelle! Au contraire, la pauvreté religieuse
est volontaire, désireuse de se mettre à la suite du Christ. Elle n'a
donc rien à voir avec la mentalité légaliste de certains religieux qui,
du moment qu'ils ont demandé la permission, se croient autorisés à
faire des dépenses ou à s'ofirir des commodités pas du tout nécessaires.
Le religieux est donc lui-même le premier responsable de sa pauvreté.
Il est juge, en première instance à la lumière du Saint-Esprit, s'il
est utile ou non de demander une autorisation. Don Bosco voulait
dire tout cela quand il afirmait que: <( pour pratiquer la pauvreté, il
Lallaii d'abord l'avoir dans le coeur ».
2 ) Que I'on voie, dans le ûavail, un témoignage authentique et
irremplaçable de la pauvreté religieuse » ( P.C. 1 3,3 ) .
Le vrai pauvre n'est pas tellement celui qui est vêtu de haillons
ou celui qui mange sa soupe dans une simple écuelle! Le pauvre authen-
tique est bien plutôt celui qui doit gagner son pain à la sueur de son
front, jour après jour, dans la peine et I'espérance.
I ) Le pauvre a une conscience aigüe de la valeur des choses, aussi
bien de I'argent que du travail. Il faut inculquer cette mentalité dans

4.3 Page 33

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-33-
la conscience de chaque confrère, en l'intéressant, au besoin, par des
nouvelles de famille, à la situation économique de la maison.
4 ) Il faut être particulièrement exigeant dans l'usage que nous
faisons
et aussi
dàeprnoopotrsedteesmmposyelibnsrede-
vacances,
transport.
voyages,
divertissements
-
5 ) Le religieux se trouve souvent dans la nécessité ou la possibi
lité de se servir de l'argent, ceci pour diverses raisons: la charge qu'il
occupe, une occasion qui se présente, I'apostolat ou la charité, la pro-
pagande ou un organisme quelconque, dans une maison salésienne ou
au-dehors. Quelle que soit la charge que le Salésien occupe, il est tenu
de se considérer comme un simple administrateur, responsable de
l'argent que lui confie la Providence et non comme propriétaire! En
conséquence:
Il doit se servir de l'argent pour des buts et dans les limites entrant
dans I'accomplissement de sa charge. Pour tout autre usage, il doit
avoir une permission explicite. Il doit également tenir un régistre
exact de ses dépenses et les présenter périodiquement au Supérieur
responsable qui a le devoir de le contrôler. Il est tenu de respecter les
intentions du donateur s'il s'agit d'argent provenant de la bienfaisance.
Enfin il doit apprécier ses exigences personnelles avec Ie même critère
dont on apprécie celles de confrères qui n'ont pas de charge admi-
nistrative.
6 ) Il faut également que les Instituts Religieux s'efforcent de
donner un témoignage collectif de pauvreté » (P.C. 13). A ce sujet le
Concile emploie des formules qui font apprécier son réalisme. Il n'ignore
pas, par exemple, que lorsqu'une Institution prend certaines dimen-
smioondser-ne,
un
il
hôpital, un collège, une école
sera difficile de donner par là
technique ou une
un témoignage de
imprimerie
pauvreté...
Les moyens mis en oeuvre sont lourds, la matière est dense et elle
ne se laisse pas réduire aisément à de modestes proportions. En ces
divers cas dit le Concile, il convient de trouver un « style »» pauvre,
soit dans le but de l'oeuvre, soit en rapport averc les conditions de
culture, de climat, de race, selon les circonstances aussi dans lesquelles

4.4 Page 34

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34
on se trouve. Mais partout et touiours il faut éviter le contre-témoi-
gnage qui viendrait du luxe, ne serait-il qu'apparent (P.C., 13).
7 ) Le témoignage collectif de pauvreté que demande le Concile est
touiours obligatoire dans la nourriture, le train de vie et la construction
des locaux destinés à la communauté des religieux.
8 ) Notre témoignage de pauvreté collective troirve enfin son expres-
sion salésienne
pauvre. Certes
ldaantâschneotrSealpérséiefénreenscteva-sted, ecolmacptloex-e
pour la jeunesse
et variée. Mais il
y a eu en Don Bosco une sorte d'impulsion fondamentale, une inspira-
tion charismatique, à savoir, la part privflégiée f.ut par lui à la jeunesse
paaure. Notre fidélité à ce charisme du Fondateur dépend de notre sens
de la pauvrete (A.Ch.Gén., p.82). Nous vivrons davantage en pauvres,
nous serons des témoins plus vrais du Christ pauvre si, dans les divers
pays où nous sommes établis, tous peuvent constater que la premiète est
place est donnée dans nos oeuvres à la jeunesse qü, en ces contrées est
considérée comme pauvre et abandonnée. Que notre effort d'adaptation
dans nos oeuvres tienne compte de cet indispensable témoignage de
fidélité à Don Bosco!
B) Le Témoignage de la Cbasteté
Ce témoignage doit, aujourd'hui, tenir compte d'un doubgle obstacle:
A) Sur un plan existentiel, il nous faut vivre cette virginité dans
un monde retourné au paganisme. L'érotisme, la liberté sexuelle, ont
pénétré profondément dans les moeurs, la presse, le cinéma, Ia chanson
et la publicité. Aussi parle-t-on couramment de civilisation aphrodi-
siaque.
B) Sur un plan qu'on pourrait appeler logique, parce qu'il con-
cerne Ia pensée, cette virginité est contestée pour de multiples raisons
et des personnes de toutes conditions. On ne comprend plus la
chasteté. C'est donc à nous de témoigner que notre chasteté est, comme
dit le Concile <( une libération pour mieux aimer »>. C'est que réside
la valeur positive de la virginité consacrée. Elle est totalement justitée
par l'amour et orientée vers celui-ci.

4.5 Page 35

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-)5-
En-dehors de cela tout devient obscur pour les autres et insupportable
nous-mêmes.
Dans cette perspective:
1 ) Chaque Salésien doit prendre conscience de cette responsabilité,
à savoir: que le Seigneur nous demande de porter dans le monde le
message de la pureté, étant donné qu'elle est une des notes fonda-
mentales de notre esprit et une évidence pédagogique de nore apostolat
auptès des jeunes.
2) Ce message de pureté perd complètement ou notablement sa
valeur s'il n'est pas transmis dans la plénitude de la joie, de la sérénité
et de Ia générosité. C'est pouquoi, pendant toute la durée de la forma-
tion salésienne, on devra mettre I'accent sur la connaissance et I'estime
des valeurs positives de la virginité et non sur l'ignorance ou I'inhibi-
tion (Aptatam totius, L0).
Que l'on n'admette à la profession religieuse que des candidats qui
ont atteint une « maturité psychologique et afiective convenable »>.
)) La chasteté doit rendre le Salésien disponible pour un amour
plus profond et plus large envers les membres de la Communauté.
Cette vertu aide à constituer des communautés de charité, car elle est
créatrice d'amour fraternel. Elle est soutenue en même temps par un
climat de bonne et franche amitié, par la délicatesse attentive qui
règne dans Ia Communauté, préservant ainsi les divers membres de
rechercher au-dehors des compensations afiectives (P.C., 12).
4) Que, de la virginité consacrée, jaillisse du Salésien le désir et Ia
capacité d'aimer les jeunes d'une authentique paternité spirituelle. La
véritable chasteté n'a jamais tali la source de l'afiection. Bien au con-
traire, elle la renforce en la purifiant... La charteté donne au Salésien
un coeur de père pour ses enfnts et non celui d'un professeur ou d'un
intendant, non plus qu'âme d'un fonctionnaire-éducateur. Elle fait
naltre en lui le dynamisme uni à la tendresse, voire les angoisses qu'un
vrai père éprouve à l'égard de ses propres enfants. Si Don Bosco nous
veut totalement purs c'est parce qu'il nous veut totalement pères;
des pères qui aiment leurs enfants et leur font sentir qu'ils les aiment;

4.6 Page 36

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-36-
des pères qui forment à Ia chasteté et à I'amour vrai. Tout ceci n'est
réalisable, sans aucun dommage pour nous et pour nos enfants, que
<< si notre chasteté est mûre et réellement intégrée dans notre person-
nalité »> comme s'exprime le Concile (P.C., 17).
5 ) Le mépris ou l'abandon des moyens traditionnels de défense
sont un signe dangereux de relâchement. Ils ne peuvent se justi6er
en se référant au Concile qui, dans le décret << Perlectae Caritatis »
recommande la loi à tout ce que Notre-Seigneur a dit concernant la
virginité, la confiance dans le secours divin par la prière et les sacre-
ments, 7a prudence qui éloigne tout ce qui peut mettre en péril la
vertu, enfin 7a rnortification et la garde des sens. Tout ceci ne dispense
pas Ie religieux d'user des rnoyens naturels favorisant la santé physique
aussi bien que morale.
6) Les valeurs positives exposées ci-dessus et les rappels du Concile
sur les moyens traditionnels de sauvegarder la chasteté doivent être
particulièrement observés dans I'apostolat auprès du monde féminin
Si cet apostolat entre dans notre mission, soit parce qu'il nous a été
assigné directement par nos Supérieurs, soit parce qu'il fait partie
de notre emploi, acceptons-le sans complexes.
Il sera pour nous une source d'enrichissement sur le plan psycho-
logique et spirituel non moins que d'édification pour les âmes qui
nous seront confiées. Cependant que cet apostolat ne soit pas spécia-
lement recherché, quitte à négliger le véritable emploi ou l'apostolat
auprès des garçons. Qu'il reste donc dans les limites de temps et les
catégories fixées par nos Supérieurs. Enfin que l'apostolat féminin ne
soit pas exercé d'une manière imprudente. Il deviendrait dangereux
pour nous et ferait mauvraise impression sur des personnes mrires et
équilibrées.
C) Le témoignage de I'obéissance
La vertu d'obéissance, vue sur le plan naturel, a de la peine à se
faire estimer. Elle est en effet souvent confondue avec des attitudes
qui ne sont, en réalité, que sa caricature, voire sa négation,

4.7 Page 37

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-37 -
Pour la plupart des gens l'obéissance est faite pour les enfants...
Bien au contraire; l'acte d'obéissance, loin de postuler une psychologie
infantile, est un acte essentiellement libre. Il ne peut donc proverrir
que d'une psychologie évoluée et arrivée à maturité. Il s'agit en eflet
àdeudniroerd<<reouriec>>oninntuériceoumremmeeanctc-eptadbolencetavpercatpiqlueeinmeecnotnancacisespatén.ceUn-e
telle vertu d'adulte fut la trame fondamentale de la vie du Christ qui
a déclaÉ que sa nourriture était de fahela volonté de son Père! C'est
justement par le moyen de cete vertu que Notre-Seigneur sauvé le
monde, de même que ce fut par Ia désobéissance que le péché fut
introduit (Rom., 5,19). Le religieux obéissant veut donc se sonformer
au Christ. Or une telle confotmité ne peut être réalisée que par le
moyen d'une obéissance adulte, libre et responsable (P.C., 14). Dans
ce but:
1) Que la signification et la valeur de l'obéissance adulte, libre et
responsable, soit présente à tout confrère dans les divers moments
il doit accomplir l'acte d'obéissance, c'est à dire:
a) Dans la rechercbe de la volonté de Dieu, et dans une situation
particulière, le religieux a le devoir de présenter à son Supérieur ses
idées personnelles, ses projets, ses aspirations, son point de vue sur
ce qui lui est proposé. Il convient toutefois qu'il soit prêt d'avance à
accepter la décision de son Supérieur qui voit mieux le bien général'
de Ia Province.
b) Dans I'acceptation de I'ordre donné, le religieux agit en adulte,
libre et responsable, s'il fait sien I'ordre de son Supérieur en tant
qu'il y voit une rencontre avec la volonté de Dieu et une participation
à I'obéissance salvatrice du Christ qui s'est fait obéissant jusqu'à la
mort et à la mort de la croii! » (Phil.,2,8).
c) Dans l'exécutioru de I'ordre reçu le religieux devra, pour agir
en adulte responsable, s'employer de toute l'énergie de son intelligence
et de sa volonté, avec tous ses dons de nature et de grâce, et avoir
pleine conscience que de toute manière il travaille « à l'éd.ification du
Corps du Cbrist ».

4.8 Page 38

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-)8-
2 ) L'exercice de I'autorité de la part du Supérieur doit être tel
qu'il rende possible au confrère une obéissance d'adulte, libre et respon-
rIselacbhIeleer.ccIholendc-uoinraviliedsnaetnmsdool'nhncutrmequbdelies,pdconsvlaienucptdiroiaenlrougqiuoue'iilnesntteamrusêt'ma, ge-itàpcla'eesnttaamdneet rd.l.ae.
faire accepter sa propre volonté que de rechercher celle de Dieu. Qu'il
n'oublie pas que pour cela il est indispensable d'obtenir la collabora-
tion du confrère auquel cette volonté est manifestée. Il faut également,
la deuxième pbase, celle de l'acceptation, le Supérieur se montre père,
spécialement si l'acte d'obéissance proposé est crucifiant. Toutefois le
Il Supérieur devra agir sans concessions coupables. se comportera de
une manière à la fois douce et forte afin d'aider le confrère à accepter
la volonté de Dieu telle qu'elle se manifeste dans la vie religeuse.
- - Enfin, dans la troisième phase celle de l'exécution le Supérieur
respectera la personnalité du confrère, lui laissant une juste liberté
d'initiative, en rapport avec son âge, ses qualités, sa charge et la nature
de son ffavail' C'est ici qu'apparait particulièrement heureuse la for-
mule: .< Avoir de l'obéissance dans I'initiative et de I'initiative dans
l'obéissance! ».
3 ) Il faut également que le Supérieur ait une semblable attitude,
non seulement avec chaque confrère, mais aussi avec la Communauté,
en tant que telle. Son autorité exige qu'il ait cette double attitude: le
service du Père et celui de ses frères. Ainsi ces derniers accompliront
plus aisément la volonté de Dieu manifestée à la fois par la Mission
de l'Église, par la Congrégation, la Règle, les Supérieurs et par l'exi-
gence des temps eux-mêmes.
Afin de rendre ce double service, envers le Père et envers les Con-
frères, que le Supérieur soit vraiment <( tln bomme de Dieu >». Cela lui
vaudra d'entendre et de mieux comprendre la voix du Seigneur.
Qu'il soit aussi l'bomme du dialogue r> c'est à dire celui qui écoute
et reste disponible afin d'être en mesure de comprendre et de valoriser
sa Communauté. Dans cette perspective, les redditions de comptes et
les enretiens personnels, la valorisation efiective de chacun, le fon-
ctionnement normal du Conseil de la maison, les diverses réunions du

4.9 Page 39

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-39-
pefsonnel comme celle des professeurs ou des confrères chargés du
patronage ou de la paroisse, celle des dirigeants ou assistants d'ateliers,
celle des conseillers et des catéchistes, celle des dirigeants des diverses
associations, celle du personnel laïc employé dans la maison, tout cela
acqüère une importance particulièrequi est à mettre parmi les tout
premiers devoirs, n'admettant pas de dérogation. C'est d'ailleurs ce qu'a
rappelé avec insistance le XIX" Chapime Général (A.Ch.Gén., p.
32-43).
4) Si I'art du dialogue est rlifficile pour les Supérieum, il ne l'est
pas moins pour les confrères... Nous sommes tous exposés à considérer
comme dialoque ce qui aboutit pratiquement à l'acceptation de notre
propre façon de voir! S'il en est autrement, nous concluons à l'absence
de dialogue... L'individualisme est un danger sans cesse à I'affût! L'art
du dialogue requiète de I'humilité, de la sincérité, de I'estime pour les
Il conftères. faut êfte persuadé que toute personne humaine est por-
teuse de valeurs qui lui sont propres, capables de I'enrichir et d'enri-
chir les autres. Et nous avons tous à apprendre l'art du dialogue, car
tout confrère est appelé un jour ou l'autre à dialoguer avec des con-
il frères, avec les enfants ou avec les âmes dont aura la charge. Quel
que soit le secteur nous travaillons, nous n'avons pas d'autre alterna-
tive aujourd'hui: ou le dialogue ou le voile opaque qui interdit toute
collaboration, gâche les énergies, divise les forces, diminue les possi-
bilités et I'efficacité même de nore apostolat.
5 ) Tout dialogue et tout exercice d'autorité dans une Congrégation
Religieuse trouvent une règle de référence et un point d'appui très
sûr dans la Règle. Dans ce sens le Directeur doit être un modèle
d'obéissance pour Ia Communauté. Cet esprit d'obéissance sera le plus
sûr fondement de son autorité, surtout quand son devoir I'obligera
à intervenir pour rappeler à I'ordre ou corriger.
D'autre part, le dialogue n'est pas destiné à détruire la Règle, non
plus qu'à la négliger ou à la tourner. I1 doit aider à trouver la voie
de meilleure et à réaliser les conditions Ies plus aptes pour que les
confrères et la Communauté soient fidèles à Don Bosco qui leur parle
par la Règle.

4.10 Page 40

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-40-
6) Le plus beau fruit de I'obéissance est la paix »> « Oboedentia
et pax )) fut, nous le savons, la devise guida le bon Pape Jean
durant toute sa longue existence. Que les confrères qui, habituellement
et radicalement, se rangent parmi les mécontents, réfléihissent sur les
motifs de leur mécontentement... Qu'ils méditent cette vérité profonde
contenue dans les Actes du Chapitre Général: << Le Salésien pour lequel
le Christ et son Père ne sont plus les grands présents dans la vie de
chaque jour a perdu la source de Ia vraie joie et de la générosité surna-
turelle » ( A.Ch.Gén ., p.79) .
Que les Supérieurs aident avec charité et compréhension de tels
confrères afin qu'ils surmontent leur crise de vocation. Si cela s'avérait
impossible, qu'ils les invitent à chercher et les aident à trouver une
autre solution. Mais la foi nous donne la certitude que nous trouverons
toujours dans l'amour du Christ Ie secret et la force de répondre avec
une joyeuse frdélité à I'appel du Père!
IV. Frésence du Salesien au monde
Par sa nature même le religieux <( renonce au monde et vit pour
Dieu seul » (P.C.,5).
D'autre part l'orientation du Concile tend à rendre toujours plus
eficace et perceptible le témoignage et I'action du religieux dans le
monde (L.G., 44; P.C., 5.8).
Il découle de ce fait une inévitable tension entre I'impérieux devoir,
pour le religieux, de vivre en-dehors du monde et, en même temps, celui
de lui porter le témoignage efrcace de sa présence! En conséquence:
1) Que l'on se souvienne de cette recommandation du Recteur
Majeut: << Il est un point important de la formation des confrères,
celui que j'appellerais " l'éducation à l'autodéterrnination responsable ";
C'est une chose qui demande beaucoup d'intelligence, une grande
attention, une profonde sagesse alliée à Ia prudence et au courage.
Enfin il y faut des idées claires! Autodéterrnination resporusable qu'est-ce
à dire? Il s'agit d'intégrer dans la vie des Salésiens certains principes
afin que ceux-ci agissent en conformité avec ces principes quand ils ne

5 Pages 41-50

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5.1 Page 41

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-41 -
sont pas protégés par un horaire ou par la vie de Communauté. En
somme il faut une auto-détermination responsable s'appuyant sur des
principes solides! Pourquoi cela? Parce qu'il est indispensable que
nous éduquions nos confrères dans ce sens aujourd'hü! Et demain
encore davantage... Parce que la vie, I'apostolat lui-même, qui va sans
cesse en se développant, qui prend toujours des formes nouvelles,
requiert une plus grande présence au monde de la part des Religieux,
multipliant ainsi les occasions d'auto-détermination! » (Mot du soir
de Don Ricceri à Bengalore le 24-2-68).
2) En ce qui concerne les formes d'apostolat qui nécessitent une
particulière présence au monde que l'on se souvienne des directives
suivantes données par le XIX" Chapite Général et qu'on les mette en
pratique »>. L'exercice de semblables formes d'apostolat ne peut être
laissé à la libre initiative de chaque confrère mais bien à celle de la
Congrégation. Il doit se déployer dans le cadre de I'obéissance et de
la vie teligieuse communautaire, ayant pour base nos propres oeuvres
dont i1 n'est que le complément. Le Chapitre Général exige qu'une telle
charge soit contée à des confrères connus pour leur équilibre et leur
athentique esprit salésien. Il demande également que ces confrères
soient bien préparés à cette spécialisation et cela sous ses divers aspects
techniques, pastoral et religieux. A.Ch.Gén., p. L42).
3 ) En ce qui concerne nos contacts avec le monde, de quelque
nature qu'ils soient, nous devons avoir deux attitudes:
a) Une attitude négatiue. Il faut éviter tout ce qui est contraire
à notre consécration religieuse. Si nous ne le faisons pas, notre présence
au monde devient un contre-témoignage.
b) Une attitade positiue. Il faut que nous donnions une signitca-
tion et une valeur de témoignage authentiquement chrétien à toute
espèce de présence ou contact avec le monde. Nous devons y être
présents en tant que chrétiens et religieux; éventuellemenr en tanr
que prêtres. Les hommes de notre temps veulenr nous sentir proches
d'eux, au milieu d'eux, mais comme porteurs de valeurs propres à
notre vocation religieuse.

5.2 Page 42

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-42-
4 ) Que les visites dans les familles soient faites uniquement par
ceux à qui elles incombent par devoir pastoral. Qu'elles soient faites de
telle manière que le Salésien s'y montrê, comme le voulait Don Bosco
<( touiours prêtre »>.
5 ) Un témoignage particulier, joint à un souci apostolique, doivent
également exister dans nos contacts avec les professeurs externes
enseignement dans nos maisons, surtout lorque les circonstances obligent
les Supérieurs à.employer du personnel féminin.
6) La meilleurse garantie de notre présence au monde nous sera
donnée par la plénitude avec laquelle nous vivrons notre consécration
religieuse. Plus nous serons conformes au Christ pauvre, chaste et
obéissant, plus nous serons capables de Le faire connaîue et aimer par
les hommes de notre temps!
FORMATION
Dans le plan divin du salut, la fonction de la vocation ecclésiastique
et religieuse est essentielle pour tout travail de sanctification personnelle
ou d'apostolat, A ce propos, la Société Salésienne se rend compte de
la gravité du problème de la croissance quantitative et qualitative des
vocations! Ce problème est devenu aigu, à cause de la crise des voca-
tions qui sévit en de nombreuses nations et aussi de la stérilité qui
semble avoir frappé certaines oeuvres de jeunesse qui, naguère, étaient
très fécondes.
D'autre part, l'intérêt porté aux vocations est un des buts prin-
cipaux de la Société Salésienne. Il découle de I'une des activités les
plus tenaces de I'apostolat de Don Bosco qui y travaiTTa, taît pat la
parole que par ses oeuvres. Cet intérêt s'enracine donc dans une tradi-
tion salésienne
p.48).
-
écrite et vécue -
s)ilÊrnsrnent tenace (A.Ch.Gén',
Pour toutes ces raisons I'Assemblée d'Asie décide de mettre en
pratique les divers points suivants. Ils concernent la culture plus atten-

5.3 Page 43

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-43-
tive et la formation plus soignée des vocations que la Divine Pro-
vidence nous envoie, tant pour le service de l'Église que pour celui
de la Congrégation.
Rechetche des Vocations
1) L'ambience naturelle pour la naissance des vocations et partant
pour leur recherche, est le champ même de nos activités, surtout dans
nos oeuvres salésiennes. A ce propos, que tout Salésien se souvienne
<< que I'exemple de sa propre vie constitue la meilleure propagande
pour sa Congrégation et, pour ses garçons, le meilleur encouragement
à embrasser l'état religieux » ( P.C., n. 24).
A l'origine de toute vocation les enquêtes ont touiours trouvé
l'exemple ou la parole éclairante d'une personne consacrée dont la
vie incarnait authentiquement et révélait le propre idéal. Rien donc
ne peut mieux attirer une vocation et la ftafte éclore que I'ambiance
d'une joie sereine, la charité et le bon exemple règnant dans une
maison qui a vraiment l'esprit de Don Bosco.
Le Chapitre Général a donc raison quand il affirme: << Toute oeuvre
salésienne doit être une pépinière de vocations » (A.Ch.Gén., p. 51).
2) La liberté doit s'exercer en un libre choix parmi divers genres
d'attraits. Alors qu'il est vivement conseillé de s'abstenir de toute
pression indue, il serait non moins blamable de se désintéresser et de
refuser d'orienter vets l'étude et la recherche de leur vocation des
garçons qui en manifesteraient des signes évidents.
3 ) Il convient, dans le choix des vocations, de tenir rigoureuse-
ment compte du niveau chrétien de la famille, sans avoir de préventions
contre la pauvreté qui, acceptée et vécue chrétiennement, est une véri-
table grâce de la Providence. Il faut toutefois souligner qu'une ambian-
ce de misère, écrasant aussi bien l'esprit que le corps, ne semble pas
être, d'une manière habituelle, un milieu apte à l'éclosion des voca-
tions ou à leur développement normal. Des complexes d'infériorité,
la pauvreté intellectuelle, des traumatismes moraux, sont autant d'obsta-
cles qui, habituellement, menacent les sujets en pareilles circonstances.

5.4 Page 44

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44
4 Que chaque candidat, surtout s'il est adulte, soit examiné psycho-
logiquement. On obtiendra par une sécurité de plus sur l'authen-
ticité de sa vocation. Que I'on soit très prudent avec les néophytes! Ils
ne doivent pas être acceptés trop tôt après leur conversion, ni sans
considérations soigneusement motivées en ce qui regarde le milieu
familial et social dont ils proviennent. Il faut également tenir compte
des décisions ou des directives que les autorités ecclésiatiques peuvent
avoir éventuellement prises en de tels cas.
5 ) Le Salésien qui est charyé de la recherche
que I'on suppose être à la hauteur de sa tâche
devoir de connaltre personnellement la famille
e-dtesledvoemiçtails1ieeiqun{as'di-ree
s1
un
vie
de chaque candidat, ceci avant I'acceptation au juvénat on au centre
d'orientation.
6 ) Avant que le candidat soit a.{-is au juvénat ou dans toute
maison ayant une orientation similaire, que l'on se procure et que
examine avec soin tous les documents requis. Que ce dossier soit égale-
ment complété par toutes informations soüaitables.
Les aspirants
1) Pour les garçons encore trop jeunes pour manifester une incli-
nation réelle à la vie teligieuse ou sacerdotale, mais qui ont les qualités
requises, que l'on crée des Ecoles d'orientation. Que dans celles-ci les
jeunes soient préparés à << suivre le Christ-Rédempteur avec une âme
généreuse et un coeur pur )> partout Il les appellera. Pour ce faite,
que leur soit donnée dans l'école une formation religieuse spéciale et
surtout une direction spirituelle appropriée. Que l'accent soit mis toute-
fois sur la
authentique
perét pàaIr'uatpioonsto-lat.non
au
sacerdoce
-
mais à la vie chrétienne
2) Le Juvénat est réservé aux gdrçons des écoles secondaites ayant
manifesté une inclination réelle à la vie sacerdotale et salésienne (A.Ch.
Gén., p.52). Que les jeunes soient aidés paternellement, mais sans
pression, à faire un libre choix de I'état de vie qu'ils désirent et cela en
pleine connaissance Juvénats et Ecoles d'orientation ne doivent pas

5.5 Page 45

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-45
faire vivre une vie de novices ou de religieux aux garçons. On leur
donnera plutôt une formation chrétienne plus soignée et une sérieuse
direction spirituelle. Tout ceci dans le but de rendre rès claire à leurs
yeux la signification et la valeur distinctes de la vie du laîc, du religieux
et du prêtre.
I ) Que dans toutes ces maisons on n'ôublie pas d'éloigner les
dangers qui seraient.trop périlleux pour le caractère et la volonté des
garçons mais que I'on s'efiorce de les occuper à des tâches apostoliques
au-dehors. En efiet, rien n'aide autant à chasser l'attrait de la tentation
que de vivre profondément un idéal apostolique. Cette initiation à
I'apostolat devra toutefois être mesurée et proportionnée à l'âge des
garçons. Des Salésiens experts et judicieux les guideront, les faisant
travailler en équipes. A cela serviront tout particulièrement les Com-
pagnies et les divers groupements auxquels il sera bon de donner une
activité apostolique.
4) Que les vacances en famille n'excèdent pas la durée d'un mois.
Que l'on forme les jeunes de telle façon qu'ils püssent se livrer à
quelque apostolat pendant cette période de détente. Que, après ce
temps de repos, l'école soit organisée de telle sorte qu'elle laisse aux
garçons le loisir de se livrer à des activités de caractère social ou apo-
stolique.
5 ) Cette vision pastorale de Ia formation des jeunes suppose une
raisonnable et prudente ouverture des Juvénats ou des Ecoles d'orien-
tation. Ces maisons ne devront pas être comme des îles ou des centres
totalement repliés sur eux mêmes. Elles devront au contraire maintenir
des contacts normaux avec Ie monde qui les entoure, préparant ainsi,
par des expériences indispensables, I'apostolar futur des garçons qü,
chez nous Salésiens, s'exercera surtout auprès des jeunes.
6) La vision chrétienne de la vie exige l'union intime de l'élément
religieux et moral. D'autre paft, la perfection morale requiert le déve-
loppement de tout I'homme, selon les exigences de la nature mise au
service de la grâce. Que l'on se garde donc d'un certain << sarnatura-
lisme »» trompeur qui n'aurait pas de bases solides. Tout en éduquant

5.6 Page 46

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-46-
les garçons à la piété, que l'on n'oublie pas I'importance des vertus
naturelles comme l'amour du travarl, le sens des responsabilités, l'honnê-
teté, le respect de la parole donnée, la sincérité, la pondétation, une
saine indépendance de caractère etc... Que I'on s'efiorce donc de créer
des convictions profondes chez les jeunes plutôt que des habitudes,
même apparamment nécessaires.
7) « Puisque I'éducation d'un élève dépend de la sagesse des lois
et surtout de la capacité des éducateuts, les Supérieurs et les Confrères
aflectés aux maisons de formation doivent être choisis parmi les meil-
leurs sujets »> dont dispose la Province (O.T. n. 5). Ces maisons
doivent donc avoir par priorité de vrais éducateurs, tant en ce qui
concerne leurs diplômes que pour ce qui regarde leur talent d'éduca-
teurs et leur esprit religieux. De I'observation de ces règles dépendent
l'esprit religieux de la Province et I'efÊcacité éducative ou apostolique
de toutes les maisons. Donc, les négliger, pour si valables qu'en soient
les motifs, c'est aller contre les intérêts de la Congrégation et de
l'Église.
Les scolasticats
A) La vie religieuse, développement et épanouissement de la con-
sécration baptismale, est essentiellement un vie de foi. EIle est la
réalisation prophétique du règne futur dans lequel Dieu sera << tout
en tous ». Enfin elle représente le témoignage de la réalrté de la grâce
évangélique, la proclamation de la suptématie des droits de Dieu »>
(L.G.). La formation religieuse est donc essentiellement un exercice
continu de l'esprit et de la vie de foi, sans lequel tout perdrait sa
signification. C'est pourquoi tout, dans le scolasticat, doit tendre à
approfondir et enraciner dans les scolastiques la vertu de foi. Et cela
pas seulement dans la liturgie, les prédications, les conférences, les
mots du soir mais encore dans les classes et même à I'occasion des fêtes.
Le zèle apostolique doit être également compris et vécu comme une
conséquence de la foi. Il ne tournera pas ainsi en pur activisme ou en
prosélytisme naturel. L'usage des techniques humaines - pédagogiques,

5.7 Page 47

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-47-
pinssytcruhmoleongtiaqluee,sm, êsomceioslo'igl isq'auveèsre-
sera envisagé
nécessaire, parce
en fonction
que la grâce
prüement
ne détruit
pas la nature mais l'enrichit.
2 ) L'orientation pastorale et apostolique, tant théorique que pra-
tique, qui doit impégner toute la formation du Salésien, sera la caructé-
ristique propre de la vie des étudiants, aussi bien en philosophie qu'en
théologie (P.C., n.48). Dans ce but que l'on initie peu à peu les
jeunes religieux aux diverses formes de l'apostolat salésien qui leur
conviennent le mieux, comme cela se fait dans les Juvénats. On procè-
dera à cette initiation avec prudence et on la vatiera afin qu'elle soit
Ie plus complète possible.
3 ) Quel I'on poursuive aussi, toujours prudemment, l'ouverture
théorique et pratique au monde, déja mentionnée à, propos des Juvé-
nats. <( Afin d'éviter le danger que l'adaptation aux exigences de notre
temps soit purement extérieure et que les confrères qui s'adonnent
par devoir à I'apostolat extérieur soient inférieurs à leur tâche, que les
religieux soient convênablement instruits à propos de la mentalité
et des coutumes de la vie sociale moderne. Cela sera fait d'après les
capacités intellectuelles et les aptitudes personnelles de chacun (P.C.,
n. 18).
4) Que les expériences apostoliques ne détournent pas cependant
des études ni de la formation spiriruelle. Ces deux disciplines devront
du reste être elles aussi orientées vers la Pastorale, préparant ainsi,
directement ou indirectement, de près ou de loin, à l'apostolat moderne.
Que ces expériences soient toujours méthoüquement préparées et pas
trop longtemps à l'avance. Qu'elles soient dirigées par des Salésiens
dynamiques et expérimentés dans le genre d'apostolat choisi. Que ces
essais soient enfin toujours suivis d'une réflexion communautaire qui
serüra à les apprécier.
5 ) Que soit banni ce type de vacances bourgeoises qui n'est pas
conforme à l'austérité que doit toujours comporter la vie religieuse.
D'après Don Bosco << être en vacances, pour le salésien, c'est changer de
travail! »>. En conséquence, tout en réservant aux confrères des périodes

5.8 Page 48

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-48-
nécessaires de détente, que l'on établisse et organise soigneusement
des activités apostoliques de gtoupes, même pendant les vacances,
L'expérience enseigne que c'est ce geffe de vacances qui donne le plus
de satisfactions, voire de détente, aux jeunes confrères désireux de se
lancer dans l'apostolat.
6) Le patronage, le Foyer de jeunes, la catéchèse, doivent toujours
constituer le terrain de choix pour la formation apostolique. Toutefois,
selon les besoins du milieu, la maturité des abbés et les possibilités,
spécialement pendant les vacances, on pourra expérimenter d'autres
formes d'apostolat ou d'oeuvres sociales, sans se risquer à des tenta-
tives dangereuses.
Entrent dans ces essais en marge de I'apostolat purement salésien:
le travail dans les zones urbaines, le visite des prisons, I'assistance aux
malades des hôpitaux, I'aide aux ôurés dans les paroisses, voire les
missions.
7 ) Que dans toutes les activités apostoliques et dans la formation
personnelle, même théorique, on s'inspire toujours des principes édictés
pour les Religieux dans le décret: Perlectae Caritatis, où I'on peut lire:
a) << Que tous les Instituts Religieux participent à la vie de l'Église.
Que, selon leur esprit propre, ils fassent leurs et soutiennent dans la
mesure du possible ses initiatives ainsi que les buts qu'Elle se propose
d'atteindre dans les dievers secteurs de son activité. Que les Instituts
Religieux dispensent à leurs membres une connaissance appropriée,
soit des conditions des temps et des hommes, soit des besoins de
l'Église. Ainsi ces religieux, mis à même d'apprécier clairement les
circonstances actuelles du monde, conformément aux données de la foi,
seront remplis de zèle apostolique et aideront les autres plus effica-
cement ,, (n.2.).
Le tdennat pratique
1 ) Le but du triennat est << d'éprouver la vocation des abbés et des
coadjuteurs, de les in{ormer de l'esprit salésien, de les éduquer dans
cet esprit et de leur enseigner la pratique du Système Préventif, base

5.9 Page 49

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-49-
de notre pédagogie. Le triennat permet enÉn de s'adonner aux études
profanes en vue d'acquédr des diplômes (Règlements n. 56).
Il apparalt donc avec évidence que le but du triennat consiste, en
premier lieu, à rechercher le bien du confrère et la préparation à son
avenir plutôt que les avantages ou le profit de la maison qui l'occupe »>
(A.Ch.Gén., p. 58).
Ce point est essentiel. Il doit donc être bien compris et scrupuleu-
sement mis en pratique. Les indications vont suiwe n'en sont que
la simple application et la mise en pratique. Tout le reste, sans cela,
est inutile...
2 ) Les abbés triennaux ne doivent pas être envoyés dans n'importe
quelle maison qui a besoin de personnel Conformément au règlement,
on les enverra seulement dans des maisons réguüèrcment constituées,
de padaite observance et est pratiquée la vie commune. Ils pourront
ainsi être dûment assistés et suivis. Ces maisons doivent être, dans
chaque cas, choisies par le Provincial, assisté de son Conseil. Par ailleurs,
que l'abbé triennal ne soit jamais seul de son espèce dans une maison.
3 ) Que le Provincial veille à ce que l'horaire et les obligations
assignés à I'abbé soient en rapport avec sa formation. Si cette dernière
devait en soufirir le Provincial est dans l'obligation, en conscience,
de remédier à cette situation même en changeant l'abbé de résidence,
si cela est nécessaire.
4) La clé de voûte de cet ensemble est constituée par la personne
même du Directeur. Celui-ci doit être à la fois maître et père, conti-
nuateur de l'oeuvre du Maître des novices (Const. n. 183). Qu'il suive
donc, qu'il guide, qu'il corrige l'abbé triennal, qu'il lui apprenne à
bien employer son temps libre, celui aussi de la prière, de l'étude.
Qu'il lui fasse lire enfin des ouvrages sérieux pour compléter sa forma-
tion. Qu'il n'oublie pas non plus la rencontrç hebdomadaire prescrite,
mais qu'il en use par manière de dialogue et sur un mode familier.
5 ) Que les trois scrutins annuels prescrits pour tout abbé triennal
ne soient jamais omis, que les résultats en soient fidèlement transmis

5.10 Page 50

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-50-
au Provincial et à I'intéressé, mais cela avec prudence et charité, ce
qui n'exclue pas une pafiaite sincérité. Qu'il n'arrive jamais que
lorqu'on doit prendre une décision pénible au sujet d'un abbé triennal,
celuici puisse accuser ses Supérieurs de ne pas l'avoir averti clairement
auparavant,
6) Pendant les vacances, les abbés triennaux seront groupés, durant
quelques semaines, dans un lieu agréable poü y prendre un peu de
détente. Qu'au cours de ce séjour ils aient l'occasion d'assister à des
con{érences sur les sujets qui les intéressent. Que le Provincial ou son
Vicaire s'efforcent de vivre avec eux, en une vie de famille joyeuse et
fraternelle. On pourra mettre à cette période de l'année les examens du
triennat.
Les Coadiuteurs
1) Le Chapire Général affirme solennellement que << le Coadjuteur
est un élément constitutif de la Société Salésienne ». Au point de vue
religieux, iI est l'égal Salésien prêtre et peut exercer.le même apostolat,
sauf en ce concerne les fonctions proprement sacerdotales. Le
Concile proclame sa haute estime pour la vocation religieuse laîque,
la déclarant << un état de professionn des conseils évangéliques complet
en lui-même » (P.C., n. 10).
Que les Salésiens se souviennent de l'attitude de Don Bosco dans
la valorisation du religieux larc! Qu'ils l'étudient profondément afin
de la comprendre, de la fafte comptendre et aimer par tous.
2) Le fait de considéret l'état de coadjuteur comme une solution
de repli pour ceux qui, manquant de moyens humains, ne peuvent
aspirer au sacerdoce, est contraire non seulement à I'estime que nous
devons avoir pour la vocation de coadjuteur mais encore au concept
même de la vocation qui est appel de Dieu!
3 ) Que I'on pourvoie à la sérieuse formation technique, culturelle
et religieuse des coadjuteurs. Que l'on mette ceux qui en sont capables

6 Pages 51-60

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6.1 Page 51

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-51 -
dans des postes de responsabiüté et dans les Conseils de maison. Ainsi
leur vocation sera mieux comprise et estimée, tant de la part des con.
frères que des enfants. Ceci vaut en particulier pour les maisons de
formation de coadjuteurs, provinciales ou inter-ptovinciales. Qu'il y
ait également dans chaque Province un coadjuteur chargé du recrute-
ment des vocations.
4 ) Que les coadjuteurs soient admis dans toutes les formes de
l'apostolat salésien, sans que pour cela ils soient détournés de leur
métier ou de leur atelier. Cette dernière occupation constitue, dans
les circonstances présentes, leur contribution spécifique à l'apostolat
de la Congrégation dans la classe pauvte.
Les Missions
Vatican II a déclaré solennellement que << l'Église, qui vit dans le
temps, est missionnate par sa nature même, étant donné que c'est de la
mission du Fils et de celle dp l'Esprit que, selon le plan de Dieu le
Père, elle tire sa propre origine » ( Ad Gentes n. 2 ).
La Congrégation Salésienne, accueillant l'invitation du Concile de
conserver totalement l'esprit missionnaire dans les Instituts Religieux
(P.C., n. 20) se veut résolument missionnaire. EIle désire << revivre
I'idéal de Don Bosco qui voulut que l'oeuvre des missions soit le souci
permanent de sa Congrégation, d'une manière telle qu'elle fasse partie
de sa nature et de son but » (A.Ch.Gén., p. 178).
A. Fornzation locale des confrères
Il 1) « est indubitable que I'Eglise plonge plus profondément ses
racines dans un groupement humain, quel qu'il soit, lorsque diverses
communautés de fidèles qui le composent voient sortir de leurs ptopres
rangs les ministres du salut qui, comme évêques, prêtres ou diacres,
sont au service de leurs frères »> (Ad Gentes, n. 16).
Après nous êre réjouis des progrès réalisés jusqu'ici par la Con-

6.2 Page 52

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-52
gtégation dans la recherche et la formation des vocations autochtones,
rl. a été décidé d'intensifier cette campagne en faveur des vocations
locales dans nos Provinces d'Orient. On s'efforcera pat ailleurs de
rendre plus eficaces les maisons de formation en leur donnant un per-
sonnel capable et bien préparé.
2 ) Que l'on inculque I'esprit missionnaire aux aspirants et arxK
confrères, en les informant sur nos missions et en organisant des visites
dans les zones misionnaires, spécialement pendant les vacances. Que ces
visites soient toutefois soigneusement préparées. Que des spécialistes
en missiologie soient formés en vue de cet enseignement dans les sco-
lasticats de théologie.
)) La formation doit tenir particulièrement compte de l'équilibre
et du juste sens des valeurs. Que l'on évite, comme étant contraires
à l'équilibre chrétien, un nationalisme exagéré, le régionalisme, le favo-
ritisme et une certaine propension au renouveau liturgique, ecclésia-
stique ou théologique dépassant Ies limites de la prudence. Que I'on
inculque aux missionnaires l'attachement et I'amour à Don Bosco et
envets les Supétieurs qui le reptésentent. Que l'on prêche I'union dans
la Congrégation et dans l'Église!
4) Que l'on accélère la formation des confrères autochtones, de
telle façon qu'il y ait parmi eux des candidats aptes à occuper des
postes de responsabilité dans la Province. Ainsi, lorsque l'occasion se
présentera, ils poumont être choisis de préférence aux con{rères étran-
gers. Ces derniers leur manifesteront l'amour désintéressé qui les a
poussés à se consacrer à I'apostolat missionnaire. Ils collaboreront
corüalement avec eux, Ies assistant ou les guidant jusqu'à ce que I'Eglise
et la Congrégation soient solidement établies dans ces régions.
B. Questions missionnaires
5 ) Ce serait une erreur grave dans l'organisation missionnaire que
de ne pas se préoccuper du sort de la personne elle-même des confrères,
instruments précieux et hélas. difficiles à remplacer, sur le plan de

6.3 Page 53

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-5)-
l'évangélisation. Que l'on évite donc soigneusement de laisser dans
un poste missionnaire, surtout s'il comporte une zone très étendue,
un confrère isolé, ou un prêtre avec un seul coadjuteur, surtout si
celui-ci est ieune. Que l'on s'efiorce au contraire de constituer de
véritables équipes apostoliques. Ainsi leur collaboration fraternelle
compensera le désavantage des districts'missionnaires trop vastes.
Que l'on favorise par des concours et des conférences la mise à
jour culturelle ou théologique du missionnaire. Ce dernier sera d'autant
plus eficace dans son travail que sa vie intellecruelle sera mieux ali-
mentée.
Que l'on ait également soin tout spécialement de la vie spirituelle
du missionnaire. Qu'à cet efiet on lui donne la possibilité de participer
aux récollections mensuelles et surtout trimestrielles. Qu'il y ait habi-
tuellement à leur disposition des confesseurs expérimentés, provenant
d'autres maisons ou d'autres postes missionnaires.
6) Après quelques années de travail dans un poste missionnaire,
il est bon que le Salésien retrouve, pendant quelque temps, la vie reli-
gieuse dans une maison régulière. On lui évitera ainsi l'épuisement
physique, I'appauvrissement intellectuel et une désafiection progressive
de la vie de communauté. En ce qui concerne la mission, la routine ne
peut que diminuer la valeur du travail apostolique.
7 ) Que les Provinciaux ayant présent I'adage bien connu: << Le salut
des ârnes est la loi suprêrue >> s'entendent fraternellement entre eru(
et avec les évêques locaux pour opérer les changements de personnel
qui s'avètent nécessaires dans les diverses missions, les maisons ou
Ia Province.
S ) Afin de faire face aux besoins toujours plus impérieux d'ouvriers
évangéliques et aussi pour résoudre la crise des vocations qui sévit
sur I'Iiglise, que l'on favorise la formation des catéchistes. Que I'on
fonde au besoin pour eux des écoles spéciales que l'on fasse également
partager aux Coopérateurs Salésiens I'angoisse missionnaire et com-
prendre I'urgence de l'apostolat des laîcs!

6.4 Page 54

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-54-
9 ) Que l'on n'exagète pas la distinction, réelle et nécessaire, entre
les oeuvres de la Congrégation et celles de la Mission, allant jusqu'à
délaisser les secondes, soit dans la distribution du personnel, soit pour
l'aide financière. << La Congrégation Salésienne, quand elle accepte de
la part du Saint-Siège des territoires ou des oeuvres missionnaires,
en assume la pleine responsabilité. A cet efiet, elle s'oblige à fournir
le personnel nécessaire ainsi que les moyens aptes à leur développe-
ment )> (A.Ch.Gén., p. 178).
En conséquence, que les Provinciaux tiennent compte de leur
responsabiüté missionnaire et qu'ils évitent un développement à sens
unique, comme la construction de vastes locaux ou d'écoles importantes.
Cet efiort tnilatéral créerait un déséquiübre et nuirait aux intétêts de
l'Église. Que les diverses oeuvres soient donc ré-étudiées sous un angle
vraiment évangélique! Que I'on n'hésite pas à leur donner de nouvelles
dimensions et même à éliminer celles qui apparaissent conrme super-
flues apostoliquement ou disproportionnées.
Ceci vaut également pour les oeuvres diocâaines missionnaires.
On ne doit pas les laisser se développer pour des raisons secondaires,
par exemple parce qu'un confrère trouve facilement l'argent nécessaire...
mais il faut qu'elles soient en harmonie avec le plan général. Que I'on
tienne compte aussi des besoins locaux et des possibilités tant du dio.
cèse que de la Congrégation; cela dans l'esprit des dispositions émanant
de l'Église elle-même.
10) Les relations entre évêque, provincial et missionnaire seront
I'objet d'un décret actuellement en préparation à la Congrégation
Romaine pour l'Evangélisation des peuples. Cependant ces rapports ne
seront pas changés par de simples décrets... Il. y faudra une grande
charité réciproque farte, non pas de sentiment, mais d'un efiort réel de
compréhension et d'aide fraternelle. Si la règle d'or: Le salut des
âmes est la loi suprêlne »» est vitale pour tout prêtre, à plus forte
raison doit-elle l'êre pour Ie missionnaire! Que l'on n'olrblie pas toute-
fois que cette règle est valable également quand il s'agit de l'âme, de
la vocation et des grands devoirs qui incombent au missionnaire lui-
même,..

6.5 Page 55

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-55-
11 ) Que le missionnaire rende un compte exact de tsn 2.lmini-
stration, soit à l'évêque du lieu, soit au Provincial. Le fut qu'il reçoit
de l'argent grâce à sa propagande personnelle ne l'autorise pas à violer
son voeu de pauvreté. De même, le fait qu'il est missionnaire, et réside
dans une maison non canoniquement étigée, ne le soustrait pas à l'auto-
rité du Provincial. Celle-ci, en fait, investit toute sa personne et toutes
ses actions au point de vue vie religieuse. Il en est de même par rapport
à l'autorité de l'évêque, en ce concerne l'apostolat sacerdotal et
missionnaire.
Que I'on extraie de la comptabilité un compte-rendu financier
montrant la contribution apportée aux missions par la Congrégation,
même à travers la propagande. Cependant, que I'on ne tienne pas de
comptabilités séparées pour les deux autorités.
12) Tout en remerciant la Divine Providence qui, avec tant de
largesse, a pourvu à nos besoins par le moyen de la propagande, il est
nécessaire et urgent de ne pas fermer les yeux sur les graves dangers
qui peuvent menacer cette même propagande si elle n'est pas rigou-
reusement règlementée. Que I'on n'oublie pas par ailleurs que c'est
un devoir de conscience de respecter les intentions des donateurs et
que nous reçevons de l'argent non pour nous-mêmes mais pour nos
oeuvres! Quand un missionnaire change de maison, il ne peut donc
emporter de I'argent ou des objets achetés avec l'argent de la propa-
gande. On ne doit pas non plus avoir un compte privé en banque, ne
comportant qu'une seule signature. Tout doit être fait en accord avec
le Supérieur légitime. Toute chose tenue secrète est dangereuse. Elle
est I'indice d'une conscience peu ffanquille...
Que I'on évite toute transaction illégale. Pour une question d'argent
elle peut compromettre Ia bonne renommée personnelle, celle de la
mission, et causer parfois des dommages irtéparables! Que l'on n'oublie
jamais que I'argent est un moyen, non une fin.
1l) On demande aux conférences provinciales de déterminer à
doivent être communiquées les adresses du fichier de la propagande
lorsque le confrère qui en avait la charge est changé.

6.6 Page 56

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-56-
PASTORALE DES JEUNES
L. Quelques tecommandations autorisées
A. Au cours de l'audience du 21 mai 1965,le Saint-Père nous a dit:
<< Votre choix est bon. Continuez... mais perfectionnez-vous! >>. Le
Pape se Éférait certainement à notre apostolat particulier en faveur
de la portion préf.&ée du troupeau du Christ: le jeunesse.
B. Les Actes du XIX Chapitre Général nous disent de leur côte: << La
Congrégation Salésienne participe à la mission de l'Eglise, surtout
dans.sa mission éducative en faveur de la jeunesse et du peuple, con-
formément à I'esprit de son fondateur et selon les exigences de temps
et de lieux. La frdélité aux exemples de Don Bosco implique une ten-
dance préférentielle de l'action éducative salésienne, en faveur de la
jeunesse pauvre, abandonnée, ou moralement en danger. Ceci dans le
but de lui procurer une solide formation humaine et chrétienne et
également pour favoriser en elle l'éclosion de vocations sacerdotales
ou religieuses ». (4. Ch. Gén., p. 101).
C. Notre Supédeur Général s'est exprimé lui-même en ces termes, au
cours d'une conférence f.aite au P.A.S. en octobre 1,965: << Le Chapitre
Général a voulu
la Congrégation
jeunesse. Ce fut
-saagIf'rfaiarcnmtdueearlii-tdééede!en».nnooturse
documentant et en documentant
aposrclat spécifique: celui de la
Afn d'être ûdèles à ces directives autorisées, nous nous proposons
de consacrer l'étude, le personnel et les moyens nécessaires à l'ap-
profondissement de nore apostolat auprès des jeunes. Nous rever-
rons et repenserons nos méthodes de ravail afin qu'elles correspondent
toujour plus tdèlement à l'esprit de Don Bosco, à I'attente de l'Église
ainsi qu'aux exigences du temps et des pays dans lesquels nous
travaillons.
Une Centre Provincial de Pastoral des jeunes est un organe indi-
spensable, voulu par le Chapitre Général, en tant que service d'études,
de coordination et d'impulsion mis à la disposition des divers secteurs
de la Pastorale des jeunes.

6.7 Page 57

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-57-
Que les Provinces qui ne le possèdent pas encore ou qui en ont un
peu efficace, pourvoient au plus tôt à sa réalisation. Elles disposeront
ainsi d'un instrument à Ia fois nécessaire et efEcace pour atteindre les
buts proposés.
2. La catechèse
Au patronage, en classe, dans l'apostolat paroissial ou dans toute
autre forme d'activité, le Salésien se souviendra toujours qu'il travaille
à << l'édif.cation du Corps du Christ »> par la diffusion du message
évangélique. << La loi est corwnuftiquée per l'entendement >>. << Fides
per auditum »>. En conséquence, le premier. devoir du Salésien sera
l'instruction religieuse de tous ceux qui entrent dans sa sphère d'in-
fluence, tout spécialement les jeunes. « La Congrégation Salésienne con-
sidère la catéclêse des jeunes comme I'activité première de l'aposto-
lat salésien ». (4. Ch. Gén., p. 187).
Devoirs à remplir dans le secteur catéchétique:
A. Que I'on ait soin d'instruire les conlrères en cette matière par
des cours, des conférences et auties initiatives souhaitables.
B. Que l'on veille à la qualification de certains confrères particu-
lièrement doués pour ce genre d'apostolat.
Pour ce faire, qu'ils aillent dans des Centres Catéchétiques soit
salésiens soit dirigés par d'autres Instituts Religieux.
C. Que l'on destine une somme sufisante pour l'achat du matériel
et des ouvtages de catéchèse.
D. Que chaque confrère soit toujours prêt à s'adonner à ce genre
d'apostolat si typiquement salésien.
3. Le Pattonage
Souvenons-nous des paroles du Recteur Majeur à propos de I'apo-
stolat dans les patronages. Elles nous sont rapportées dans les Actes
due XIXe Chapitre, page 333 << Le patronage est actuellement la forme
qui répond le mieux au besoin suivant: colttacter les jeunes pour

6.8 Page 58

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58
les éaangéliser, mais dans un style salésien, la discipline librement con-
sentie et l'obéissance. Don Bosco et nos Constitutions veulent un patro-
nage auprès de chaque maison salésienne. Ceci prouve l'importance
quel a Congrégation donne au patronage. La maison salésienne voisine
du patronage est un élément providentiel pour ce demier. Elle lui
fournit les moyens financiers nécessaires ainsi que le personnel. Don
Bosco ne peut pas concevoir une maison salésienne qui n'ait pas cette
sorte de << poumon »>. Mais un poumon qui doit être vivant, capable
de respirer et non point atrophié! Des régions entières ainsique des
générations ont été ffansformées grâce au patronage! >>.
Obligations regardant le secteur patronage:
A. L€ patronage, quotidien ou hebdomadaire, n'est pas seulement
notre tout première oeuvre, elle est aussi la formule la plus heureuse
et la plus e(Ecace d'apostolat parmi les jeunes. Cependant, d'après les
statistiques présentées à cette réunion de Bengalore, conÉrmée par
l'expérience quotidienne, il faut reconnaltre que pratiquement, le pa-
tronage est considéré comme une oeuvre secondaire et marginale.
Que les confrères se convainquent donc de la validité actuelle de cette
forme d'apostolat et qu'ils y prêtent volontiets leur concours.
B. Que le Conseil Pronvincial, en accord avec le Conseil de chaque
maison, fasse en sorte que chaque maison ou paroisse salésiennes aient
leur pattonage.
C. L'importance et la difficulté de ce uavail parmi les jeunes
postulent que le salésien qui a été choisi soit non seulement zèlé mais
qu'il soit aussi capable, parfaitement au courant des méthodes moder-
nes employées dans ce genre d'apostolat.
D. Il ne sufEt pas, pour qu'un patronage soit florissant, qu'il y ait
un salésien qui en soit chargé. Ce dernier devra avoir une marge
raisonnable d'initiative, le temps et les moyens nécessaires, l'aide
d'autres salésiens pour animer certaines activités. Il est souhaitable
qu'il jouisse également du prestige d'appamenir au Conseil de la
maison.
E. Que I'on fasse également son possible pour que chaque patro-
nage ait les locaux indispensables à ses diverses activités, tant sur le

6.9 Page 59

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-59-
plan religieux qu'éducatif ou sportif. Prendre en considération ces
diverses dépenses dans I'ensemble du budget de la Province ou de la
maison est requis par la
sens salésien du terme -
nécessité
de nos
du développement
difiérentes oeuvres.
harmonieux
-
au
F. Le patronage est une activité qui intéresse toute le Communauté.
Que les confrères soient donc infotmés de ses activités, que l'on traite
souvent de se problèmes dans les réunions du Conseil de la maison et
que l'on se préoccupe de les résoudte. Un élément déterminant pour que
I'intérêt porté au patronage par les confrères soit réçl sera l'attitude du
Directeur de la maison à son égard.
G. Pour que le patronage soit un instrument valable d'apostolat,
il faudra qu'il ne se limite pas à ne recevoir que des enfants. Il devra
êtte attrayant aussi pour les adolescents et même pour les adultes.
H. Pour une raison identique, le patronage ne devra pas se limiter
à des activités uniquement récréatives. I1 devra aussi songer à être un
véritable instrument de formation.
I. Le patronage est une oeuvre de masse, mais d'une masse orga-
nisée. Que les jeunes soient donc divisés en gloupes, selon leur âge,
et que tel ou tel groupe ait son centre d'intérêt propre, ses activités ou
ses associations.
L.L'organisation de multiples activités au patronage pose évidem-
ment un problème de collaboration. Que le Salésien charyé du patro-
nage apprenne, à l'exemple de Don Bosco, à former des dirigeants
et des collaborateurs pris parmi les garyons de son oeuvre. Il devra
songer également à constituer un groupe de Coopétateurs et de
Coopératrices. Ces derniers le libèreront de nombreuses activités qui
sont le propre de I'apostolat des laics. A cet efiet, que le Directeur du
patronage se rappelle qu'il pourra trouver d'excellents éléments parmi
les Anciens Elèves de la Maison Salésienne.
M. Là où il n'est pas possible, pour des raisons sérieuses, d'ouvrir
un patronage près de la maison salésienne, que I'on songe à des patro-
nages volant ou à toute autre forme d'apostolat avant un rayonnement
parmi les jeunes.

6.10 Page 60

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60
N. Que chaque Province s'efforce de répondre avec promptitude
et une générosité salésienne à l'appel du Recteur Majeur. En rappelant
aux Salésiens le Centenaire de la basilique de N. D. Auxiliatrice n'a-t-il
pas demandé que << chaque Province ait un Centre de Jeunesse répon-
dant pleinement à I'idée qu'en a donnée le XIXe Chapitre Général? »>
(4. Ch. Gén. no 250, p. 326).
4. L'école
Le Concile a réafrrmé l'utilité de l'école catholique en ces termes:
<< L'Ecole catholique est à même de conribuer grandement au déve-
loppement de la mission du Peuple de Dieu. Elle peut aussi servir au
dialogue entre I'Eglise et la communauté humaine, avec des avantages
réciproques. Elle conserve donc une très grande importance, même
dans les circonstances présentes » (Gravissimum Educationis, no 8).
Le Concile a également souligné, à propos de l'école ses buts spé-
citques. D'après le XIXe Chapitre Général ces derniers contituent
les conditions indispensables qui justitent l'école salésienne. << Pour
que nome école soit cet apostolat catholique et salésien qui seul le ju-
stiûe, les conditions suivantes sont requises:
a ) Qu'elle soit intégralement d'insipration chrétienne, tant dans
I'acceptation des élèves que dans ses programmes ou son enseignement.
b ) Qu'elle jouisse d'un réel prestige et se pose comme une école
d'avant-garde, tant sur le plan de l'enseignement que sur celui de
I'administration.
c ) Qu'elle ne se contente pas d'instruire mais qu'elle éduque et
cela chrétiennement. L'école salésienne doit être apostoliquement
efEcace, soit en conduisant à une vie chrétienne ou religieuse réelle les
garçons sous-développés moralement, provenant de familles ou de
milieux déchristianisés, soit en formant une élite de chrétiens capables
de faire sentir leur présence apostolique dans le monde » (4. Ch.
Gén., p. 105).

7 Pages 61-70

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7.1 Page 61

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-61 -
Devoirs dans le secteur scolaire
.4. Que le Salésien soit convaincu de I'esprit apostolique qui doi être
donné à nos écoles. Qu'il se souvienne des paroles de Don Bosco, qui
en arriva à afirmer que pour nous l'école << est un prétexte pour laire
le catécbisrnel »>. Que I'on considère donc Ie cours de catéchisme ou de
morale fait aux garçons non-chrétiens de nos écoles comme la chose
la plus importante de notre enseignement.
B. L'enseignement de la doctrine chrétienne, ou pour les non-chré-
tiens, de la morale, postule la présence et le dévouement d'un salésien,
à cause de la prééminence de cette matière sur toutes les autres. Dans
ce but, si cela s'avère nècessaire, un confrère sera libéré ou déchargé par-
tiellement de l'enseignement d'autres matières. Il pourra ainsi se consa-
crer avec plus de facilité à ce genre d'apostolat.
C. Que I'on ne recherche pas tant l'éducation de la masse que la
formation individuelle des élèves. Le Seigneur ne nous a-t-il pas confié
d'une manière spéciale le soin de leur âme? A cet efiet, que les Salé-
siens recherchent vraiment le bien de chaque éI,ève, étant toujours
prêts à les écouter et à les aider.
D. Le XIXe Chapitre Général rappelle que le dialogue personnel
avec les élèves est un devoir particulier du Directeur. Ce dernier pourra
déléguer partiellement sa charge au catéchiste de la maison ou à
d'aurres prêtres. D',entente avec le Provincial (A. Ch. Géru., p. 193)
l'organisation de l'école doit être telle qu'elle permette la réalisation
de ce programme, tant aupês des élèves internes qulauprès des
externes. Ce dernier s'avérera d'autant plus aisé et naturel que l'école
sera intégrée davantage dans une activité para-scolaire. Les Salésiens
trouveront ainsi de multiples occasions de travail sacerdotal et apo-
stolique dans les diverses associations de I'école ou dans les cours
du soir.
E. Pour autant que les conditions le permettent, que les professeurs
externes soient insérés dans cette communauté éducative. Ils devien-
dront ainsi les collaborateurs des Salésiens dans la formation des
jeunes et dans la pratique du système d'éducation voulu par Don Bosco.
A cet efiet, il sera utile que le Directeur Ieur fasse quelques causeries

7.2 Page 62

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-62-
pedagogiques, qu'ils aient des retraites fermées ou des réunions de
recyclage. Que les professeuts catholiques soient invités et préparés
à se faite inscrire dans I'Union des Coopérateurs Salésiens. Ils auront
ainsi davantage notre esprit dans leur oeuvre éducative.
F. Que l'on se souvienne qu'un des buts de nos écoles est aussi
la formation de militants parmi nos éIèves. Les apôtres laïcs, tels que
les veut le Concile, ou bien sortiront de nos écoles ou des diverses
organisations catholiques, ou bien ne seront pas! Et ceci serait un grave
préjudice pour l'Église locale.
G. Que l'on donne la préférence, dans nos écoles, aux pré-adole-
scents et aux alnés. Comme ceux-ci ont atteint l'âge de l'auto-détermi-
nation et une certaine matufité, ils pourront répondre plus'aisément à
nos efforts apostoliques. Toutefois, si les circonstances locales requièrcnt
I'ouverture d'écoles élémentaires, que l'on s'en tienne à ces deux
directives:
de
-vueQdue'sellolecsausxoiescnot lairpeasqeuse
de l'école des
pour le cour
adolescents, tant
de récréation, les
au point
salles de
jeux et, en général, pour tout autre service.
I'ass-istaQncrereoulempêemrseodnenelal
salésien ne soit pas
direction d'une telle
chargé directement de
école. Qu'il se contente
d'un contrôle sérieux, surtout si l'enseignement est confié à des mal-
tfessese.
H. Le jardin d'enfants peut être toléré quand il s'avère indispensa-
ble, dans une situation donnés. On appliquera dans ce cas les mêmes
règles que celles qui on été énoncées à propos des écoles primaires.

7.3 Page 63

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CONCLUSIONS OFFICIELLES
de Ia téunion des Provinciaux d'Europe,
du Moyen-Orient, d'Afrique Centrale, des Etats.Unis et de l'Australie.
Como, du L6 au 30 auril1968
I. Renouveau de Ia vie religieuse
L ) Le renouveau de la vie religieuse salésienne ne peut se réaliser
aujourd'hü qu'en acceptant pleinement la mentalité et le rythme du
cChoonsceilecoemtpduheCnhsiabpleitrepoGuér nuénreal.coMngarlgégatiloandmiveornsditiaéledecsomsimtueatliaonnsôt-re
-résuoltnatspeobuttednuirse
que, partout l'on
sont encourageants.
travaillé
à
ce
renouveau,
les
Il reste à continuer et perfectionner les initiatives susceptibles de
développer cette mentalité ( par la diffusion des occasions que présente
la vie communautaire, la formation de.spécialistes...).
2) I-e Concile a été l'occasion de revaloriser certains des éléments
les plus signitcatifs du message de Don Bosco en les intégrant dans
un contexte ecclésial plus adapté à notre époque. Parmi ces éléments
on peut noter les suivants:
a
ha-rmocneiteteusseymnethnètserévailvisaéntdeandse
la
sa
prière
vie;
et
de
I'action
que
Don
Bosco
des -jeunceesttdeesinmsiisliteaunxcepoppaurltaiciruels; re, dans son oeuvre, pour l'apostolat
solid-airecedtetel'Epgrélisféerednecsepaduovnrensé;e aux classes humbles, ce qui le rend
veill-ancececoserdnisaldeusadiamloisgsuioenqéudiuvceautivt eapcphuréyteiernsnuer
la
et
raison et la bien-
son enseignement
de fondateur de congrégations religieuses;
exig-encecsetdteesfalieçounx,
pratique de discerner les signes
pour intervenir avec ces activités
des
que
temps et les
les sifuations
d'alors exigeaient pour le bien de l'Église.

7.4 Page 64

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64
I ) Con{rontant l'actualité du charisme de Don Bosco, dont l'Église
a contrmé la validité, avec la situation actuelle de la Congrégation et
des oeuvres dans lesquelles celtre-ci s'incarne aujourd'hui, on constate:
effic-acesqudeanbselaaucmouepsudre'ooeuùvrlaesceomt md'uancatiuvtiétésre, livgaieliudsees,
en soi,
qui en
sont
a la
resposabilité, vit selon les valeurs conciliaires et salésiennes;
ster-d'auqtur'eàs
la lumière de ces valeurs, il faut avoir le courage
oeuvres, en les aidant à répondre à l'attente des
de réaju-
situations
et des temps présents. Cela contribuera à venir à bout des réelles in-
certitudes et hésitations de confrères qui doutent de I'efficacité et de
l'actualité de leur travail;
réaiu-steqmueentlsesoonrtiednétajatioéntés,inledisquméésthpoader sl,e
les voies que
19. Chapitre
téclament ces
Général, avec
largeur de vue, intelligence et un sain réalisme. La porte reste néan-
mexopiénrsienocuevse.rt,eQu- 'onavreevcoliees,
iàndciseppenrospabolse,scgeaqraunetiedsis-ent
à de nouvelles
les documents
capitulaires sur la formation des jeunes, les oratoires, les paroisses, les
coopérateurs, les anciens-éleves, les instruments de communication
sociale, l'apostolat des familles, la catéchèse, les travailleurs...);
qu'il est donc normal et essentiel de travailler avec courage et
intelligence à a réalisation du ridimensionamento lalcé par le Chapitre
Général, si nous voulons revitaliser la vie religieuse et assurer I'efE-
cacité pastorale de notre travail.
II. Pastorale des vocations
Aspects pastoraux de la formation salésienne
1 ) La réunion de Côme souhaite que nous soyons tous convaincus
que la pépinière naturelle des vocations salésiennes se trouve dans nos
oeuvres. Là où nos oeuvres ne répondent pas à cette définition, il
f.audrait voir pourquoi il n'en est pas ainsi, en se rappelant bien que
les vocations dépendent de la valeur de la communauté éducative. Il
est en outre nécessaire de sensibiliser tous les Salésiens au devoir de

7.5 Page 65

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-65-
chercher, discemer et cultiver les vocations que Dieu ne manque pas
de susciter pour son Eglise. Il serait souhaitable qu'il y ait un cours de
pastorale des vocations pendant la théologie dans ce sens.
Quant à la recherche des vocations en dehors de nos oeuvres, tout
en admirant la vaste gamme des méthodes et des techniques employées
selon les pays, Ta réunion demande que partout on perfectionne, à
l'aide des spécialistes, nos propres méthodes.
2 ) Les indications du XIXe Chapitre Général visant une çaine
et prudente ouverture dans les juvénats sont déja plus ou moins en
voie de réalisation. On insiste particulièrement pour que les juvénistes
reçoivent une formation à l'apostolat, soit à l'intérieur de nos maisons,
soit en dehors. L'intérêt pour l'apostolat est signe de vocation et con-
stitue un instrument indispensable de formation.
Q,r'il y ait aussi d'autres intitutions pour la première formation
des vocations ( << écoles d'orientation apostolique »>, maisons pour voca-
tions tardives...) selon I'opportunité et Ia nécessité du lieu. Qu'on se
préoccupe surtout de Ia prépatation sérieuse du personnel appelé
à diriger ces maisons et leurs élèves.
3 ) Que toute la formation du Salésien ait une orientation pastorale
lI comme le prescrit Vatican (O.T., 19; P.C., 18). En ce qui concerne
les études des abbés, on souhaite avoir bientôt en mains les nouvelles
orientations de la « ratio studiorum »».
Des activités pastorales devront jalonner tout Ie temps de forma-
tion des confrères. Tout en les initiant à Ia pastorale on cherchera à
développet en eux un parfait équilibre humain, religieux et apostoli-
que. Beaucoup a déja été lait en ce domaine. Il reste à aller de l'avant
avec prudence et courage.
Que les activités pastorales se fassent surtout dans le milieu
d'apostolat salésien et en tenant compte des exigences des lieux.
Qu'elles aient lieu, dans les scolasticats et les écoles de perfectionne-
ment professionel pour les coadjuteurs, au courant de I'année scolaire,
sans que cela porte préjudice au sérieux des études, comme aussi
durant les gtandes vacances. Toute l'activité pastorale doit être pro-
grammée, guidée et garantie par des con{rères expérimentés.
5

7.6 Page 66

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-66-
Les années de stage pratique font partie des étapes de la formation
des confrères clercs et coadjutzurs. Par sa fonction de maltre spitituel,
le Directeur de la maison a la rcsponsabüté de les guider, les aider et
les soutenir da.'s leur vie teligieuse et leurs activités pastorales.
4) La préparation religieuse et apostolique des confrères trouve son
point d'appui et sotr instrument de base dans les maisons de forma-
tion. Celles-ci méritent d'occuper la première place parmi les prôccu-
pations des confrères et demandent à être pouryues d'un personnel à
la hauteur de sa déiicate fonction.
'Que pour cela les Pronvinciaux s'efiorcent d'envoyer un plus grand
nombre d'élèves doués aux facultés ecclésiastiques et au P.A.S., con-
formément aux décisions du plan quinquennal de << qualiÊcation >>,
en vue de préparer un personnel qualifié et sufisamment nombreux
pour toutes les maisons de formations et spécialement pour le P.A.S.
III. Le coadiuteù salésien
La réunion des Provinciaux s'est en outre occupé attentivement
des problèmes du coadjuteur salésien:
)I elle a rappelé f indispensable présence des coadjuteurs dans
une congrégation qui comprend des ecclésiastiques et des laîcs (Const.,
aft. l2).
2 ) elle a souligné la nécessité de tenir davantage compte des lignes
directrices esqüssées par le XIXe Chapitre Général en ce qui concerne
le protl du laîc consacré;
3 ) elle se félicite de savoir que des recherches soient actuellement
en cours dans le diverses conférences interprovinciales pour mettre
au point le cycle de préparation du coadiuteur et pour prévoir son
insertion dans le vaste cadre des activités salésiennes;
4 ) elle se propose en
- Chapitte Général special
mlêampeosteitmiopnsjudr'apqpuroefodnudirco-adjuetneuvr,uepoduur

7.7 Page 67

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-67-
l'accorder, selon.l'esprit salésien, aux exigences qui se font jour en
cette période post-conciliaire;
5 ) elle constate la baisse inqüétante des vocations de coadiuteurs
dans de nombreux secterüs de la Congrégation. Il s'agit d'un phénomène
qui touche tous le secteurs de l'apostolat. Elle invite donc les provinces
à étudier les influences locales et à mettre tout en oeuvre pour aider
les conftères à résoudre ce problème.
touche tous le secteurs de l'apostolat. Elle invite donc oeuvre
pour aider les confrères à résoudre ce problème.
6) elle est enfin heureuse de constater que le cycle de formation
professionnelle des coadjuteurs retient la même attention que la période
de préparation des clercs. Elle invite les responsables à y veiller avec
soin.
IV. Les centres de pastoral des ieunes
Le centre international de pastorale des jeunes a présenté une com-
munication pour préciser la nature et le but des centres de pastorale
que le Recteur Majeur souhaite voir fonctionner dans toutes les pro-
vinces. I1 s'agit d'une réponse salésienne atu( attentes et aru( exigences
de la jeunesse de notre temps. Les réalisations permettent de constater
qu'il s'agit d'une formule valable et suffisamment souple pour se plier
aux exigences locales.
V. Stnrcture de la Congégation
L'assemblée des Provinciaux s'est penchée attentivement sur les
structures de la Congrégation mises en place après le XIXe Chapime
Général. Elle a patticulièrement discuté la répartition des dicastères du
Conseil Supérieur et les fonctions des Conseillers Régionaux, celles des
Conférences interptovinciales, du vicaire provincial, du vicaire de la
maison et celle de certains conseillers.

7.8 Page 68

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-68-
L'assemblée a demandé le développement du bureau central des
missions de manière à ce qu'il puisse êue un instrument valable au
service de I'activité missionaire de la Congrégation.
Les expériences recueillies indiquent que les àtructures ont
été sérieusement mises en place, celles-ci se sont révélées êtte un moyen
eftcace de réel renouveau. Il s'agit à présent de veiller à les compléter
et d'en assurer leur fonctionnement. De cette manière, il sera possible
au prochain Chapitre Général de donner un jugement plus objectif sur
ces strucfures et de mieux délimiter leurs activités.
VI. Le Chapitre Génétal special
La réunion a aussi fourni d'utiles suggestions pou'r préparer cet
important chapire général appliqué à I'aggiornamento de la Congré-
gation. Conformément aux prescritions des textes conciliaires et post-
conciliaires, le but du prochain Chapitre Général sera la révision et
I'ajustement des constitutions aux nouvelles exigences de la vie reli-
gieuse et apostolique. La réunion rappela enÉn l'importance du son-
dage de llopinion de tous les confêres sur les thèmes à débattre ainsi
que la nécéssité des travaux préparatoires confiés à une commission de
spécialistes, selon ce qui a été décidé par le Concile'
La sérénité des débats, la multiplicité et la diversité des expérien-
ces signalées par tant de parties du monde salésien, la sincérité avec
laquelle ont été érudiées les situations religieuses et pastorales des
divers
pays,
tout
cela
-permis
a
de
constater
combien
I'esprit
salésien
était encore capable de s'adapter aux exigences de l'Église tout en
restant tdèle à Ia mission de Don Bosco.
La rencontre a contribué à établir une meilleure connaissance des
difiérentes provinces ptésentes et a confirmé la frdélité de tous à
I'esprit salésien. Le dialogue fraternel entre les Provinciaux et les

7.9 Page 69

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-69-
Supérieurs Majeurs a tenforcé la charité et l'union des coeurs, qui
trouva à s'exprimer dans la concélébtation quotidienne.
L'engagement de tous pour les missiohs; l'aide généreuse en person-
nel pour
Majeur
cité de
-la
l'Asomnét ruiqnueeprLeautvineed-e
Congrégation à être
comme la fait remarquer le Recteur
cette union des coeurs et de cette capa-
efÊcacement présente aux nécessités les
plus urgentes de l'Église.
A la tn de la réunion, en inaugurant les célébrations du centenaire
de la Basilique, le Recteur Majeur, les Supérieurs et les Provinciaux
ont porté à Marie Auxiüatrice, avec les voeux d'une grande partie de
la Congrégation, I'engagement d'une fidélité authentique à Don Bosco,
lui demandant sa maternelle bénédiction sur leurs travaux, sur les
confrères de leurs provinces et sur. les âmes qui leur sont confiées.

7.10 Page 70

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CONCLUSIONS APPROUVÉES
à la Rér'nion dæ Provinciaux Salésiens d'Amétique Latine
Caracas -Vénézuéla - du 5 au 72 rnai L968
RENOI.ryEAU DE LA VIE RELIGIEUSE
Orientations générales
L'Assemblée des Provinciaux, afitontant le problème du renouveau
de la vie religieuse en Amérique Latine, considère colnme fondamen-
tales les orientations süvantes:
1. Le renouveau de notre vie religieuse est conditionné par le
renouvezlu de notre action apostolique. La raison profonde de cette
afirmation se trouve dans la naflrne même de la vie religieuse pour les
Instituts dédiés à la vie active et au)r oeuvres d'apostolat. En efiet
<( toute la üe teligieuse de ses membres doit être pénétrée d'esprit
apostolique et toute I'action apostolique doit être animée d'esprit reli-
gieux >> (P.C., 8).
De cette réahté, notre Père et Fondateur Don Bosco a donné un
remarquable exemple.
2) Face au problème du renouveau d'une vie religieuse étroitement
Iiée à l'action apostolique, la complexité et.l'importance de la solution
n'est pas sans provoquer quelqu'incertitude. Toutefois I'Assemblée
affirme que la construction d'une Comrnunauté autbentique conduira
peu à peu, mais d'une façon positive, à un renouveau toujours plus
réel et plus eficace.
Dans cette perspective l'Assemblée rappelle ce qui suit:
a) Elle renouvelle I'invitation instante d'approndir quelques aspects
de notre vie de Communauté, signalés par le XIXe Chapitre Général
à la rubrique: la vie religieuse aujourd'hui. Ch. VI: Nécessité d'un

8 Pages 71-80

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8.1 Page 71

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-7L
engagement personnel. Richesses nouvellement perçues dans notre vie
religieuse. Aspects de notte pauvreté, de noüe cÀasteté, de notre
obéissance et de notre vie communautaire. Unité et tdéüté dans notre
vie salésienne.
à ) Patmi les éléments de tenouveau l'Assemblée souligne surtout
celü de la co--unauté de prière.
c ) Elle insiste également sur la nécessité de former la commu-
nauté à tous les niveaux: celui de chaque maison, doit ême ouverte
à l'Église locale; celü de Ia Province, doit ête ouverte à la Con-
férence Episcopale; celui du $ouppe Latino-Âméricain, qui doit être
ouvert au C.E.L.A.M.; entn celü de la Congrégation qui doit être à
l'Église Universelle.
/) L'Assemblée afirme en outre qu'il est indispensable que les
Salésiens d'Amérique Latine donnent Ia préférence absolue à la créa-
tion de communautés orientées vers l'action pastorale, spécialement
dans les milieux de ieunes ou populaires. Ceci à cause de l'urgence
d'évangélisation d'une jeunesse nombreuse et d'une population trop
souvent abbandonnée à elle-même.
3 ) La Communauté Salésienne d'Amérique Latine se trouve afiron-
tée à deux problèmes communs à tout le Continent:
a) La prépondérance numérique des jeunes.
b) La nécessité inéluctable de progrès dans la classe populaire.
C'est pourquoi la Congrégation Salésienne, mise au service de
I'homme latino-américain, trouvera les caractéristiques de sa propre
vie religieuse en consacrant son action apostolique au service de I'orien-
tation chrétienne des masses de jeunes ainsi qu'à la promotion des
classes populaires.
Face à cette constatation l'Assemblée proclame:
a) Le besoin d'une plus grande unité dans l'esprit salésien afin
d'obtenir une plus grande cohésion. Cette dernière aura pour eflet de
donner une plus grande efficacité atu< moyens employés pour atteindre
les objectifs assignés. Cette unité s'impose d'autant plus quand on
considère la diversité des situations, non seulement par rapport à d'au-

8.2 Page 72

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-72-
tres Continents, maiS aussi entre les nations, les régions, voire les Églises
particulières du Continent Latino-Américain.
b) Le lut que le charisme propre à la Congrégation Salésierure
- la Pastorale des jeunes, l'Apostolat populaire corncide avec les
- besoins de notie Continent, est égalemeirt souligrré par I'Asàemblée.
Celle-ci rappelle donc aux Salésiens I'urgence de l'évangélisation et du
progrès social de tous les peuples latino-américains.
A l'intérieur de cette irnmense communauté en construction
- communauté pour laquelle Ie Christ a vécu, est mort s1 lsssusçi1{
Il - il est indispensable de rénover notre vie salésienne. conviendra de
le fafue dans sa rlimension historique, c'est à dire en conformité avec
la volonté de Don Bosco, mais à travers les signes des temps qui
semblent sonner I'heure de ce Continent.
SUGGESTIONS PRATIQUES
S'inspirant du Concile, du XIXe Chapitre Général et des décisions
de la Confedération Latino-Américaine des Religieux, l'Assemblée
recommande en particulier, pout réaliser la rénovation de la vie re]i-
gieuse:
L. La construction de la Communauté;
2. L'approfonüssement communautaire de la vie de foi;
3. Llactualisation des valeurs de la Consécration Reügieuse
1. Construction de Ia Communauté
L'essentiel, pour une véritable Communauté religieuse, est << la
réalisation d'une amitié authentique et vidle entre ses membres, unis
dans un même labeur. Cette amitié doit être en outre pénétrée d'une
charité qui porte à une profonde « Koinonia », pénétrée de la présence
du Christ, {éconde dans ses activités au service de ses frères »>. Dans
ce but I'Assemblée des Provinciaux déclare:

8.3 Page 73

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-71 -
1. Soulignet la nécessité de tenir compte, pour la formation de la
Communauté, de la base naturelle qui constitute sa caractérisdque
normale, lui donne son efficacité et sa stabilité. Entrent dans ces
données, par exemple, la compatibilité des caractères, la distribution
judicieuse des charges, etc... Quand il s'agit de donner des obédiences
ou de distribuer le personnel, que le Provincial n'oublie pas de pra-
tiquer le dialogue avec ses confr,ères! De même, que chaque Salésien
songe au devoir qui lui incombe d'acquérir ou de perfectionner les
vertus de sociabilité tel que le respect des autres, la sincérité, la fran-
chise, le sens de la collaboration, l'émulation mutuelle et optimiste,
I'authentique manifestation d'une sincère amitié fraternelle.
2. L'Assemblée insiste également pour que toute la formation du
personnel, à ses divers stades, soit non seulement accompagnée d'une
sérieuse éducation en vue de la vie co[lmune, mais aussi qu'elle soit
animée par l'expérience d'une véritable vie de famille. Cette dernière,
accompagnée du travail en commun, préparera les confrères à la co-
responsabilité de la Communauté éducative.
3: Enfn l'Assemblée souligne l'importance primordiale de ce prin-
cipe spirituel et charismatique: la charité salésienne, la vie intérieure
et liturgique, sont les bases dynamiques et créatrices d'une authentique
Communauté Evangélique. Celle-ci donnera par en toutes occasions
un témoignage de fidéIité à l'esprit de son Fondateur, au sein même
de l'Église.
2. Approfondissement communautaire de la vie de foi
Face à la vague d'athéisme et au processus croissant de la laïci
sation, la jeunesse et le peuple exigent de notre part un témoignage
sans équivoque du sens de Dieu et du dialogue plein de franchise. II
faut par ailleurs éviter, dans les pratiques de piété et dans la liturgie,
I'impression de << ritualisme )> ou de dévotion dépassée. Ces défauts
ne peuvent qu'éloigner les fidèles de la vie chrétienne réelle car ils
manifestent l'absence de relations enme les occupations quotidiennes

8.4 Page 74

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_74_
et la vie de foi. Cette déficience est consid&ée par Vatican ff co--e
une des plus gandes etreurs de notte temps (G.S., 43).
Consciente de ce grave danger l'Assemblée recommande donc:
a) Que les directeurs et les prêues proûtent particulièrement du
minisÈ1s de la parole pour intensifier I'exercice de la foi dans la
Comdrunauté. Pour ce faire qu'ils aident les confrères à découvrir la
présence réelle du Dieu-Sauveur dans les évenements et les Personnes
avec qui ils vivent.
â ) Que les membres de la Communauté mènent une vie de prière
sincère, approfondissant en elle le devoit social de se préoccuper de
la jeunesse et des masses populaires. Les peuples d'Amérique Latine
ont un besoin quotiüen de notte prière méditée!
c) Qu'il y ait périodiquement des réunions communautaires pour
réfléchh sur des thèmes concrets de spiritualité. Que l'on pratique
aussi l'examen évangélique de l'activité personnelle et celü de l'inter-
prétation surnarurelle des évènements qui constituent Ia vie de chaque
jour.
d ) Que l'on intensite I'efiort de rénovation liturgique, surtout
en ce qui concerne la célébration eucharistique. Cette dernière doit
être considérée par la Communauté comme le sommet et la source de
toute vie de foi de ses membres.
e ) Que l'on insiste sur la fidélité à nos pratiques de piété. Que
l'on y donne une importance toute spéciale à la Sainte-Ecriture.
Celle-ci donnera aux confrères plus de facilité pour la méditation per-
sonnelle. Elle sera en outre un réel enrichissement spirituel porr tous.
I ) Q"e l'on donne une importance particulière at»( temps forts de
notre vie spirituelle, surtout au cours de nos diverses récollections.
g ) Que l'on pratique avec sollicitude Ia « pénitence communautai-
re )>, non seulement en rappelant l'importance du Sacrement de Péni-
tence pour la vie de foi, mais en donnant valeur de témoignage aux
prescriptions de renoncement propres à la tradition salésienne.
â ) Que l'on rende de plus en plus forte I'adhésion personnelle et
communautaire envers la Vierge Marie, Mère de Dieu, présentée par

8.5 Page 75

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-_75 -
le Concile dans sa caractéristique de << Figure » de ltÉglise et Secours
du Peuple de Deu. Tout en rénovant la ferveut de cette dévotion, iI
faut songer aux richesses que donne le cycle Iiturgique et voir, par
exemple, dans la récitation du chapelet, un excellent moyen de médi-
tation mariale rappelant I'histoire du salut.
3. Actualisation des valeurs de la Consécration Religieuse
La valeur spécitque de la vie religieuse, d'après Vatican II, réside
dans la conséctation, pat les voeux, d'une forme de vie qui est << l'imi-
tation fidèle de celle que le Fils de Dieu choisit quand il vint dans le
monde pour y faire la volonté du Père » (L.G., 44),
L'Assemblée de Catacas rappelle que cette consécration a aujour-
d'hui deux motifs particuliers d'actualité:
L. Par rapport au Peuple de Dieu
En lui tous les chrétiens sont également tls du Père par le baptême.
Tout ce qui ne s'identifie pas à cette ügnité fondamentale et commune
de filiation, doit être considéré, non comme un privilège mais comme
un service pour les autres. C'est ainsi qu'aujourd'hui les simples
baptisés exigent la consécration religieuse, sur,tout la jeunesse et les
masses populaires chrétiennes. Et ils la veulent comme un ministère
en faveut de leur dignité de baptisés.
2. Par rapport au rnonde
Non seulement les idéologies actuelles, mais le Concile lui-même,
donnent une importance particulière aux valeurs temporelles. Or,
cette tendance exige plus que jamais la consécration religieuse, car
<, le monde ne peut être transfiguré et ofiert à Dieu sans I'esprit des
Il Béatitudes »> (L.G., .31).
est donc d'une brûlante actualité pour les religieux de donner
au monde un authentique témoignage de leur consécration. Pour ce
faire il f.aut agk sur trois plans qui sont d'ailleurs complémentaires:
a) Le plan de la realité objective.
Il faut que les religieux soient objectivement les imitateurs person-

8.6 Page 76

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-76-
nels du Christ, vierge, pauvre et obéissant, même s'ils vivent dans un
désert, inconnus du monde...
b) Le plan du << signe >>.
Il est urgent de rénover, conformément aux exigences de l'Amérique
I-atine, le témoignage de manifestation aux autres de l'Espdt des
Béatitudes.
c) Le plan travail apostolique. '.
Il faut que notre action apostolique en faveur des jeunes et des
masses poptilaires, soit de plus en plus efficace. L'Assemblée insiste
surtout sur le fait qu'il faut obtènir que nos Communautés Salésiennes
se renouvellent intensément sur le plan du « Signe »>. Elles manifeste-
ront ainsi toujours mieux aux jeunes et aux masses populaires l-atiho-
Américaines, la richesse de I'Esprit des Béatitudes.
Chasteté
Le voeu de chasteté qui, plus ques les aures, matque une Com-
munauté Religieuse, doit se manifester dans la Communauté Salésienne
par une particulière et intense bonté souriante et un véritable amour
de consacré. Celü-ci nous rendra, corlme Don Bosco, signes des trans-
figuration dans l'éducation à l'amour humain brûle dans le coeur
des jeunes.
L'assemblée des Provinciaux d'Amérique Latine note à ce propos:
1. Que Ia conservation et le perfectionnement de ce don du Saint-
Esprit sont le fruit d'une formation intégrale de la personne. Ils con-
stituent la preuve d'un équilibre de conduite et d'une noblesse de
caractère propres à la maturité progressive, psychologique et surna-
turelle, de I'individu.
A ce propos il est rappelé à tous Ia grande responsabilité qui
incombe à ceux qui ont la charge de former le personnel! Il appartient
à ces derniers de ne négliger aucun des facteurs indispensables à la
réalisation da cette synthèse délicate de la nature et de la gtâee. En
elle se manifeste, d'une manière particulière, le signe caractéristique
de la sainteté salésienne!

8.7 Page 77

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-77 -
2. L'Assemblée désire en même temps valoriser I'aspect communau-
taire de la vie de famille. C'est en lui que se créent les conditions
sociales de joie sereine, d'afiection réciproque, de confiance mutuelle
et enfin d'intérêt pris au travail de chacun. Ainsi se réalise I'idéal apo-
stolique commun, propice à l'éducation du coeur tandis qu'est stimu-
en même temps I'amour fraternel pour la üe consacrée.
3. L'idée du travail, sous une forme rénovée, est présentée comme
un moyen ascétique de sacrifice et une occupation méritoire. EIle
l'est également comme une intelligente réalisation de soimême. Ainsi
compris, le travail vivifie les propres énergies, les capacités personnelles,
cela d'une manière constructive même sous aspect humain. Il rend plus
aisé le devoir sacré de la profession religieuse.
4. L'Assemblée réaffirme également la primauté de la communauté
priante, mettant en garde conffe les risques d'une orientation trop
individuelle, face aux problèmes qui se présentent, orientation qui
est souvent la cause'd'une attitude erronée de la part des religieux.
Conformément au texte cité dans le décret << Perfectae Caritatis » il
convient de souligner la nécessité de croire à la parole du Seigneur,
d'avoir contance en l'aide divine, de pratiquer la mortification et la
garde des sens, ne présumant jamais de ses forces... Enfin on ne négli-
gera pas les moyens naturels qui contribuent à la santé physique et
morale de I'homme »> (P.C., 12).
Pauweté
Le voeu de pauvreté est destiné à mieux manifester notie <( in.
cafnation »> dans le monde des pauvres, et cela paf amour pour le
Christ. Le détachement communautaire des commodités superflues
ne doit pas apparaître comme un signe de dédain ou d'indépendance
des valeurs économiques, de même que la chasteté n'est pas mépris
des valeurs sexuelles. Notre pauvreté doit plutôt manifester un mini-
stère plus spirituel, portant témoignage des biens de la résurrection,
ministère qui se sert des biens matériels mais pour le service de Ia
jeunesse pauvre, abandonnée, et en faveur de la promotion des masses

8.8 Page 78

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-78-
sous-développées. Aujourd'hü, en Amérique Latine, on exige un souci
tout st'ecial par rapport à ce signe de pauweté communautafue.
En conséquence. l'Assemblée recommande:
1. Que I'on ait présente à l'esprit la valeur personnelle et intérieure
de la pauvreté. L'Assemblée invite donc les confrères à accepter avec
joie de ne pas avoir d'argent à leur disposition, de devoir dépendre
des autres, même pour des choses personnelles, d'être limités dans les
dépenses, voire privés parfois, ceci dans un esprit de participation à
la üe du Christ pauvre.
Que chaque confrère pense que sa pauvreté personnelle est une pierre
indispensable dans la constrution de la pauvreté communautaire qui,
unie à celle du Christ, aura valeur de signe et de témoignage.
2. Conformément au)r directives données per le Concile I'Assemblée
demande à tous les Salésiens d'Amérique Latine d'accomplir leur tra-
vail en le valorisant en tant qu'expression de la pauvreté évangélique.
C'est par le don généreux de notre vie dans le labeur salésien que
nous nous insérons dans l'histoire humaine du Christ qui voulut tra-
vailler de ses proptes mains. Nous nous insérons également par
dans l'histoire des travailleurs et des pauvres de noue Continent.
Face à la tentation du bienêtre et de l'abandon de la jeunesse
l'Assemblée invite les confr,ères à se rénover en un efiort joyeux et
efEcace de travail tel que Don Bosco nous l'a laissé en héritage. Dans
une Eglise en période de transformation comme est la nôtre, il peut
être demandé à chacun de nous un supplément de travail, ceci pour
rendre possible la spécialisation du personnel et le maintien des oeuvres
anciennes mais essentielles.
l. Que l'on se souvienne que Ie témoignage de la pauvreté com-
munautaire, unie à la nature de notre consécration, et soulignée tout
particulièrement par le Concile autant que par le XIXe Chapitre Géné-
ral, n'aura d'efiet en Amérique Latine que par I'intensification de no-
tre dévouement commun au service de Ia jeunesse besogneuse. Pour
cela il faut non seulement que nous montrions le travail que nous
faisons en faveur des pauvres, par Ie moyen d'une juste information,

8.9 Page 79

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-79 -
mais il est également urgent que nous retournions avec courage nous
mettre au service de la jeunesse pauvre et abandonnée. Cela sera
surtout nécessaire dans les lieux où nous avons donné peut-être un
contre-témoignage et déformé ainsi le vrai visage de notre Congré-
gation. Ce témoignage authentique est urgent dans notre monde
sous-développé! Il nous oblige à une révision rigoureuse et précise
du chemin déjà parcouru par nous...
4. Afrn de réaliser les prescriptions du Concile qui invite les reli-
gieux à la solidarité dans la Pauvreté, de sorte que << les maisons les
mieux partagées aident celles qui manquent parfois du nécessaire »» et
pour que tous nous sachions échanger les biens temporels que nous
pouvons avoir, l'Assemblée propose:
a ) Que les Provinciaux s'efiorcent d'éüminer les difiérences
peuvent exister entre les maisons d'une même Province.
â) Que l'on crée, parmi les Salésiens, une véritable sensibilité à
cet égard. Pour cela que les maisons ne soient pas administées con-
formément aux principes du capitalisme individualiste mais dans un
intelligent esprit communautaire.
c ) Que les Provinciaux exigent des maisons qui ont de plus gran-
des facilités économiques qu'elles soutiennent quelqu'oeuvre sociale.
Cela prouvera ouvertement notre préférence envers les classes désa-
vantagées. En outre cela contribuera à faire sentir aux confrères de
cette maison leur union concrète et fraternelle avec ceux qu'ils aident.
I ) Que l'on étudie, avec sincérité et charité, dans le cadre de la
conférence provinciale, la possibilité de collaborer financièremenr, er
aussi par du personnel spécialisé, avec les Provinces Salésiennes les
plus pauvres du même groupe ou même avec celles du Continent.
e ) Qu'à I'exemple de l'Église Primitive chaque Province aide Ie
Recteur Majeur et la Direction Générale de la Congrégation pour la
solution de certains problèmes économiques. Ce sera un excellent
exercice de charité salésienne! Et que cela soit fait malgré les rlificultés
ou la pauvreté de la Province elle-même!

8.10 Page 80

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-80-
5. L'Assemblée demande que le Directeur et la Communauté sorent
in{ormés de la siruation économique de la Piovince et des diverses
maisons ainsi que de la destination de I'argent ou des offrandes prove-
nant des bienfaiteurs. Cette communication contribuera à une plus
sérieuse administration. Créant chez les Confrères l'esprit de responsa-
bilité colleaive, elle les aidera à mieux comprendre la valeur de
I'argent et des choses. Elle servira enfin à .leur faire pafiager les
soucis, voire les angoisses de la pauvreté qui, trop souvent, ne sont
pris en charge que par les Supérieurs intéressés...
6. L'Assemblée invite les confrères à collaborer avec les organis-
mes qui s'occupent du développement des pays Latino-Américains
et s'emploient à lutter contre la misère.
7. Etrtn, il est demandé à tout Salésien de bien se gardet d'in-
troduire dans la C-ommunauté des habitudes ou des attitudes qui
peuvent diminuer, voire détruire la forse du << signe »> qu'elle doit
être dans l'Église. Que chacun évite donc d'inroduire trop de bien-
être ou de commodités dans la maison. Don Bosco signalait déjà cette
tendance comme étant un danger pour la Congrégation!
Obéissance
Le voeu d'obéissance doit non seulement manifester la réalisation
de notre personnalité en une adhésion joyeuse et filiale à la volonté du
Père, elle doit ausse faire ressortir les avantages d'une Communauté
envoyée dans une même mission et en pleine co-responsabilité. Aujour-
d'hui la jeunesse doit apprendre, surtout en Amérique Latine, comment
il faut faire mûrir la liberté sans nuir à personne et en pleine soli-
darité sociale.
A cet efiet l'Assemblée affirme ce qui suit:
1. Les fructueux résultats du dialogue qui s'est instauré dans la
Congrégation, surtout après Ie XIXe Chapitre Général, encouragent
à demander à tous que ce merveilleux instrument de vie communautaire

9 Pages 81-90

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9.1 Page 81

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-81 -
soit développé et ceci à tous les niveaux. Le dialogue ainsi favorisé sera
de plus en plus utile cat tous les conftères se sentant responsables
pratiqueront une obéissance de conviction et la discipline intérieure.
Que le Supétieur se souüenne que, dans le dialogue, il doit se laisser
güd.I, comme d'ailleuts les autres confrères, par le désir sincère de
découvrir la vérité et de rencontrer les signes de la volonté du Père en
toute occasion importante.
2. L'Assemblée recommande vivement de réaliser les nouvelles
structures dans l'esprit où elles ont été proposées. Rendre eficaces les
attributions du Vicaire Provincial et des autre membres du Conseil,
comme celles du Vicaire de la maison ou celles du Conseil d'Action,
sera certainement une occasion de prognès dans l'obéissance, les rap-
ports entre les Supérieurs et les membres de Ia Communauté s'en
trouvant rénovés. Par ailleurs l'expérience enseigne que les problèmes
posés par I'obéissance rliminuent et même disparaissent parfois quand
et réaüsée dans sa plénitude la Communauté Educative dont il a été
patlé plus haut.
3. Dans le choix des nouveaux candidats pour le Conseil Provin-
cial et pour le charge de Directeur, que I'on tienne compte de leur
aptitude au dialogue. Le Supérieur, en efiet, ne doit pas seulement
connaître ce que Dieu veut de chaque confrère, il doit aussi chercher
la manière de le lui com-quniquer, en conformité avec I'Esprit du
Seigneut!
4. Dans l'esprit de nos Constitutions l'Assemblée invite tous les
confrères à renouveler leur volonté d'être fidèles à l'Eglise et au Pape,
suivant l'exemple de Don Bosco. En cette période où Ia confusion,
l'audace, voire un certain désarroi dans les idées, jettent Ie trouble dans
l'Église, cette Assemblée demande à toute Ia Communauté de renou-
veler son esprit d'oMissance au Pape et à la Hiérarchie. Que tous
cherchent à êre d'authentiques collaborateurs de I'autorité religieuse,
dans une obéissance humble et persévérante!
5. L'Assemblée exhorte également les confrères à étudier sérieuse-
ment les orientations exposées plus haut. Qu'ils les considèrent comme

9.2 Page 82

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-82-
un guide sûr, reçu du Recteur Majeur lü-même et des Provinciaux,
afin d'intensiÉet chez tous I'application des décisions du XIXe Cha'
pitre Général. L'Assemblée les encoruage en même temps à renouveler
touiours plus et généreusement leur ûdélité au charisme de Don
Bosco. Cette loyale acceptation sera une magnitque manifestation
d'obéissance salésienne à Dieu le Pére en faveur de l'Eglise de l'Améri-
que Latine.
FORMATION SALESIENNE
L'Assemblée considère que le thème de la << Formation Salésienne ,>
occupe une place de choix dans I'oeuvre de rénovation de la Congré-
gation. Elle estime, en outre, qu'il doit être abordé conformément à
l'espdt de Vatican II. C'est dans ce but surtout qu'elle en a discuté,
consciente qu'elle est des immenses besoins pastoraux de la jeunesse
et des masses populaires, de la vision Conciliaire des vàcations et
enÉn de la fidélité au charisme particulier que le Saint-Esprit a suscité
dans l'Église par l'intermédiaire de Don Bosco.
Ce thème a été envisagé sous deux aspects:
a) La Pastorale des vocations
b) Les aspects pastoraux de la formation Salésienne.
A.'La Pastorale des aocations
Læs Provinciaux n'ont donné que des orientations générales, Iais-
sant ainsi davantage de possibilités de discussion sur ce sujet aux Con-
grès régionaux qui auront lieu dans quelques mois.
L'Assemblée a cependant jugé bon d'afirmer ce qui suit:
1. La Pastorale des vocations n'est pas un apostolat indépendant
et comme artitciel. Elle est au contraire un aspect authentique de la
Pastorale des jeunes. On devra donc y travailler tout particulièrement
dans nos oeuvres.
2. Devront contribuer à la réalisation de cette Pastorale:

9.3 Page 83

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-81 -
a) Le témoignage vivant d'une Communauté Salésienne ;'oyeuse
et laborieuse.
b) La rénovation courageuse de nos oeuvres de jeunesse, con-
formément aux indications données par le XIXe Chapitre Général.
c) La coordination des efiorts en vue d'une éducation particu-
lière des jeunes à la foi, à I'esprit de service et d'apostolat << Diaconia »>.
d) L'afiectation spéciale de quelques Salésiens qualifiés afin
d'animer la pastorale des jeunes.
e) La création d'un Centre d'orientation des vocations, s'il
n'existe pas déjà.
J. A cet égard, il est urgent de créer en tout Salésien un sens de
responsabilité. I1 en doit êre de même chez les parents de nos élèves,
chez nos Coopérateurs, nos Anciens et jusque dans les groupes apo-
stoliques existant chez nos jeunes! La connaissance des familles des
candidats à la vie salésienne, de bons rapports, voire une certaine solli-
citude à leur égard, ont une réelle importance dans la culture des
vocations.
4. Au centre de cette entreprise apostolique doit se placer l'édu-
cation de la liberté, dans sa réahté progressive et dynamique. Ceci se
fsru par le moyen d'une formation humaine qui conduira à une véri-
table maturité intellectuelle et afiective. Dans ce but, on devra éviter
tout ce qui est artificiel dans les structures, pratiquer régulièrement
la Évision de vie et la direction spirituelle.
5. On estime que les Juvénats conservent encore aujurd'hui leur
raison d'être. Cela suppose évidemment une sage rénovation, en hat-
monie avec le développement et la situation socio-religieuse de chaque
région.
Dans la recherche de voies nouvelles, il est recommandé d'éviter
des expériences imprudentes ou hâtives. Il sera bon de se souvenir à
ce propos, plus peut-être qu'en d'autres circonstances, de la recomman-
dation du Recteur Majeur: << Rénover sans détruire! ». Le toute façon
ce qui est important c'est d'augmenter en qualité et en quantité le
nombre de nos novices...

9.4 Page 84

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-84-
6. Les Provinciaux demandent en particulier que l'on étudie la
rénovation de nos noviciats, en conformité avec les orientations du
Il Concile. est souhaitable qu'au noviciat soit maintenue une intense
formation à la vie consacrée et salésienne. Qu'il y ut pat ailleurs une
certaine élasticité de structures, également en ce qui concerne le pro-
gramme des érudes.
Pour les candidats au noviciat, leut entrée en religion ne doit pas
être une fuite du monde mais bien une sorte d'apprentissage pour le
setvir salésiennement. Le noviciat doit donc êtte considéré comme la
première année d'initiation en vue d'une plus complète formation
ultérieure.
7. Notre pastorale des vocations exige aujoutd'hui, et de toute
urgence, un effort" d'incorporation du laïcat adulte dans la mission
Il auprès des jeunes et des masses populaires. s'agit d'un mouvement
de spirirualité apostolique qui doit ouvrir notre pastorale des vocations
à la fotmation d'authentiques coopérateurs. Ainsi nous aurons le véri-
table <.t Salésien du dehors )> sans l'aide duquel celui du dedans demeu-
rerait comme mutilé!
B. A propos des aspects pastoraux de la lormation salésienne
Nous avons analysé la pastorale sous I'angle d'une révision radicale
de tout le cycle de la formation. A ce propos:
1. I1 a été afrrmé avec insistance que I'aspect pastoral n'est pas
quelque chose d'étranger, comme une rallonge artitcielle ajoutée aux
études.
Comme nous nous eflorcions d'esquisser le§ ffaits du pasteur tel
qu'on désire l'obtenir par la nouvelle formation salésienne, la figure
de Don Bosco lui-même s'est présentée à nous! Et certains Provinciaux
renvoyèrent à la description qui en fut fait lors de la réunion de Bogotà
en mai.l967.
2. Face à la problématique actuelle à propos de l'existence des mai-
sons de formation, et après avoir confronté longuement les avantages
et les inconvénients de semblables institutions, on a rappelé I'affirma

9.5 Page 85

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85
tion du Concile sur leur nécessité. En conséquence, elles furent recon-
nues valables, à la condition qu'elles soient profondément rénovées,
particulièrement dans le sens d'une communauté plus familiale et
d'un sens plus pratique de la pastorale.
3. On considère également comme valable de maintenir les cycles
actuels de formation dénommés encore aujourd'hui: noviciat; scola-
sticat de philosophie; magistère des coadjuteurs; triennat: scolasticat
de théologie. Ces diverses étapes devraient être toutes des années d'ini-
tiation à la Pastorale des Jeunes.
On propose une révision sutstantielle des programmes d'étude de
chacun des cycles, sur la base d'une intégration de la science philoso-
phique et théologique, laissant une certaine élasticité dans la détermi-
nation du nombre d'années d'étude. Il est souhaitable que la période
qui précède le triennat soit sufisamment longue pout permettre I'obten-
tion de quelque diplôme universitaire, sans que pour cela rien ne soit
enlevé à l'étude et à la formation spécitquement salésiennes.
4. On souligne I'urgente nécessité pour tous d'une formation au-
thentique à la pastorale d'ensemble, selon les moyens adaptés à chaque
pays et les directives ou les programmes des diverses Conférences
Episcopales.
5. Pour que nos Centres de formation salésienne soient plus efi-
caces, dans la ligne de notre charisme, il est recommandé d'accroître
les efiorts en vue d'échanger les informations entre les diverses Provin-
ces. Il est également demandé que les Conférences Provinciales étu-
dient au plus tôt les mesutes concrètes à prendre dans ce sens.
En des cas précis on admet la possibilité de s'unir, pour les études,
avec des Instituts ayant esprit proche du nôtre ou avec des Centres
diocésains. Cette intégration devra tenir compte de la situation de
chaque pays, touiours en accord avec le Conseil Supérieur.
6. Il est souhaitable que Ie noviciat puisse entrer, au moins partiel-
lement, dans le mouvement des nouveaux programmes d'études, sans
que pour autant il s'éloigne de sa fonction première qui est la formation
religieuse et salésienne.

9.6 Page 86

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86
7. On propose la constitution d'une Commission latino-améri-
caine destinée à apporter sa contribution à l'élaboration de la nou-
velle << Ratio Institutionis »> de la Congrégation. Cette Commission de-
vrait tenir compte des travaux déjà réalisés au cours des réunions de
mai 1967 à Sao Paolo et à Bogotà.
8. Après avoir examiné les problémes de formation au cours du
triennat l'Assemblée en reconnalt l'importance et la valeur. Elle
s'engage en conséquence à mettte soigneusement en pratique les déli-
bérations du XIXe Chapitre Général à son sujet.
9. L'Assemblée se propose de se maintenir unie dans la recherche
progressive des solutions qui donneront davantage de relief à l'effi-
cacité de nore charisme salésien au sein de I'Église. Nous serons d'au-
tant plus utiles au Peuple de Dieu que nous serons plus fidèles à la
vocation à laquelle le Saint-Esprit nous a appelés dans l'É'glise.
PASTORALE DES JEUNES
L'Assemblée des Provinciaux d'Amérique Latine réaffirme l'im-
portance capitale de la Pastorale des Jeunes dans le charisme salésien
et le champ de la rénovation. En conséquence, tandis qu'elle s'engage
à s'occuper des programmes de qualification du personnel des divers
secteurs de cette Pastorale et à metffe en place les structures prévues,
I'Assemblée proclame les principes suivants. Elle souligne au passage
que ces principes devront inspirer I'activité de tous les confrères dans
ce secteur de la Pastorale:
1. Toute la Pastorale des Jeunes devra se conformer aux quatre
dimensions qui sont essentielles dans cette forme d'apostolat, à savoir:
a) La dimension ecclésiale c'est. à dire son caractère de service
de l'Église.
b) La dimerusion salésienne c'est à dire son style particulier,
corncidant avec l'esprit salésien.

9.7 Page 87

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_87 -
c) La d.irnension pédagogique c'est à dire une haute qualifi-
cation personnelle.
d) h dimension sociologique c'est à dire une préoccupation
particulière pour les données sociologiques qui conditionnent l'orien-
tation des o€uvres actuelles et manifestent en même temps les << signes
des temps )> pour les oeuvres à venir.
2. La situation des jeunes en Amérique Latine exige de notre part
une rapide rénovation de nos entreprises éducatives extra-scolaires
non moins qu'un eflort d'érude et d'imagination créatrice, cela en vue
d'une expansion authentique de notre apostolat dans cette ligne. Les
patronages, les clubs, les foyers de jeunes, la catéchèse, les services
psychopédagogiques d'orientation, I'apostolat par les moyens de commu-
nication sociale, l'insertion dans les mouvements de jeunes déjà exi
stants, la promotion populaire par les jeunes eux-mêmes, les Centres
pour jeunes ouvriers et universitaires, ceux de spiritualité et nombre
d'autres initiatives, non seulement ouvrent une influence par la péné-
tration salésienne dans le monde marginal des jeunes, mais fait aussi
que notre Congrégation sera présente et sensible à la réalité de la
jeunesse latino-américaine.
l. Considétant la situation actuelle de la Congrégation en Améri-
que Latine et guidés par un sain réalisme, nous soulignons qu'il est
nécessaire de nous employer à fond pour réaliser, coûte que coûte, la
Pastorale dans nos écoles.
Nous nous sentons d'autant plus engagés à remplir cet important
devoir que les termes employés par le XIXe Chapitre Général sont
décisifs à cet égard: << Pour que notre école soit cet apostolat catholique
et salésien qui seul la justi6e, les conditions suivantes sont requises:
-
com-me
rQue l'école soit d'inspiration nettement chrétienne;
Qu'elle jouisse d'un haut prestige scolaire et qu'elle
une école d'avant-garde;
s'impose
et
c-elaQc,hreréIti'oennnneemesnet.coLntecnotelepsaasdsi'einnsntedreoitmsaeis
que l'on éduque,
montrer apostoli-
quement eftcace, soit en portant à une vie morale et religieuse authen-

9.8 Page 88

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88
tique les " sous-déveloptrÉs moraux ", soit en formant une élite de
chtétiens dynamiques » (A. Ch. Gén., p. 105).
I.'urgence de cette pastoralisation s'impose encore davantage si
l'on médite les graves recommandations du XIXe Chapitre Général
qui parle de fermer les maisons inopérantes c'est à dire celles qui ne
remplissent pas les conditions exposées ci-dessus. Par contre la réali-
sation de cet eIfort pastoral dans nos oeuvres téconfortera nos Com-
munautés Salésiennes en suscitant ou en renouvelant leur enthou-
siasme.
4. L'Assemblée déclare en outre qu'il est nécessaire, étant donné
le caractère prioritaire et urgent de la Pastorale des Jeunes, que I'on
crée dans chaque Province, et cela d'une façon dé6nitive, la charge de
Délégué à la Pastorale des Jeunes. Hélas, dans certaines Provinces,
elle est encore inexistante!
L'Assemblée déclare également qu'à ce moment crucial de l'exi-
stence de I'Amérique Latine, <,< qui ne souffre ni retard ni attente »>,
s'impose Ia création, dans toutes les Provinces, d'un Centre de Pastorale
des Jeunes en tant qu'organe d'animation et de coordination des acti-
vités salésiennes les plus importantes dans le monde d'aujourd'hui.
A propos de l'Institut Latino-Amédcain de Pastorale des Jeunes
Face à I'urgente nécessité nous sommes de former du personnel
quali6é, spécialisé dans un genre d'apostolat qui correspond pafiaite-
ment au charisme de Don Bosco, c'est à dire la Pastorale des Jeunes,
et compte tenu du fait que cette spécialisation ne peut s'obtenir vala-
blement que dans un Institut situé en Amérique Latine, I'Assemblée
décide de proposer au Conseil Supérieur la création d'un tel organisme.
Il a:ura l'incontestable avantage de faire participer de plus près et de
sensibiliser aux ptoblèmes de Ia jeunesse sud-américaine les Salésiens
qui y seront envoyés.
A cet eIlet l'Assemblée des Provinciaux s'engage à commencer
immédiatement la préparation des futurs professeurs et à réaliser, au

9.9 Page 89

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89-
moyen d'une Commission spéciale, l'étude du projet qui sera soumis à
l'approbation du Conseil Supérieur.
L'Assemblée promet en outre d'établir et de maintenir une franche
et généreuse collaboration avec les professeurs et les élèves de l'Athénée
Pontifical Salésien de Rome qui est notre premier Centre d'études.
Enfin l'Assemblée proclame avec enthousiasme sa propre conviction
que le futur Institut Latino-Américain de Pastoral des Jeunes constitue
de nos jours un des plus grands services que I'on puisse rendre à la
Congrégation et à l'Église d'Amérique Latine.
A ptopos du second noviciat
L'Assemblée des Provinciaux, conformément au désir exprimé par
de nombreux Salésiens d'Amérique Latine, et considérant la chose
comme un moyen efficace de rénovation religieuse, propose au Conseil
Supérieur de créer le second noviciat, déjà souhaité par le XIXe Cha-
pitre Général. Pour ce faire I'Assemblée nomme une Commission com-
posée des R.R. P.P. Claude Gaspami, §Tolgang Gruen, Ferdinand
Peruza et Joseph Vincent Henriquez. Ces derniers sont chargés par
I'Assemblée d'étudier les condition requises pour une rapide réalisa-
tion de ce projet.

9.10 Page 90

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II. DISPOSITIONS ET NORMES
1. Compte tendu administratil
A Ia présente date, les comptes rendus administratifs concernant
le mouvement financier de la Proünce, la situation du patrimoine et
le bilan des diverses maisons devraient avoir été soumis au Conseil
Provincial.
'Qu'il nous soit permis de rappeler l'importance de cette obli-
gation définie par l'art. )57 des Réglements. 'Qu'on ne tarde donc pas
à faire parvenir ce compte rendu à I'Economat Général. Un dossier
remis en retard, ou rédigé en hâte ou sans les nécessaires précisions,
devient un élément administratif purement formel et inutilisable.
2. Affolite mobilières et financières
Il est rappelé aux intéressés le devoir de s'en tenir aux règles sur
la procédure et la documentation concernant les démarches en vue des
autorisations et permissions que le Conseil Supérieur accorde en ma-
tière de consffuctions et d'opérations financières.
Contrats, emprunts, ouvertures de crédits, ventes, achats, recueil
de dons, trans{ormations et constructions doivent toujours être soumis
à I'approbation du Conseil Provincial. Celui-ci, afin de pouvoir émet-
tre un avis fondé, doit avoir en mains tous les éléments de I'opération
en question (but, montant des dépenses, intérêts, durée, possibilités de
remboursement; but, genre, forme de garantie et d'amortissement de
I'emprunt; but, évaluation au moins approximative, description et
mesure des biens à acheter ou à vendre; projet, rapport, devis, plan
d'amortissement et de remboursement des constructions,...). Il est
évident que toute demande d'autorisation présentée au Conseil Supé-
rieur doit être appuyée par le procès-verbal du Conseil Provincial et
présenter les données indiquées ci-dessus.

10 Pages 91-100

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10.1 Page 91

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III. COMMT]NICATIONS
1. Nomination d'évêques
Le P. Michelangelo Aleman a été nommé évêque titulaire de
Puppi, avec les fonctions d'drlministrateur Apostolique sede plena »>
du diocèse de Viedma en Argentine.
Le P. Andres Rubio a été promu évêque tidaire du Forum
\\rujan avec les fonctions d'Auxiüaire de Mgt. Carlo Parteli, évêque-
coadjuteur du Card. Antonio-Maria Barbieri, archevêque de Montevideo
(Uruguay).
2. Nomination de Provinciaux
Le P. Fernando Peraza a été nommé Provincial de Bogota (Colom-
bie ).
3. << Régions >> et << Conseillers Régionaux »>
Par souci de normalisation et de commodité, les groupes de Provin-
ces constitués par le XIXe Chapitre Général prennent le nom de
« Région >> et les conseillers mis à leur tête celui de <.< Conseiller Régio-
nal »>.

10.2 Page 92

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IV. TRAVAUX DU CONSEIL SUPÉRIEUR
ET ACTIVITÉS D'INTÉRÊT GÉNERAL
Deux événements ont plus particulièrement retenu l'attention de
la Congrégation au cours de ces derniers mois: la célébration du cente-
naire de la Bisilique Notre-Dame-Auxiliatrice et les trois congrès de
Bengalore, de Côme et de Caracas qui ont fait rcspectivement se ren-
contrer les provinciaux d'Orient, d'Europe et d'Amérique.
Le « Bulletin Salésien »> a réservé de nombreuses pages à ces évé-
nements. On ttouvera dans le présent cahier des << Atti >> un commen-
taire de notre Recteur Majeur sur la signification spirituelle des mani-
festations qui ont eu lieu à la Basilique de Notre-Dame-Auxiliatrice.
On trouvera également dans ce cahier les conclusions dégagées par le
Recteur Majeur à partir des thèmes, des débats et des résolutions qui
ont marqué les trois congrès continentaux.
A côté de ces faits plus saillants s'est poursuivi le travail ordi-
naire du Conseil Supérieur et celui des Provinces.
Le R. P. Fedrigotti, Préfet Général, s'est occupé spécialement des
missions et des candidats pour l'Amérique Latine.
Le R. P. Bellido, Catéchiste Général, a présidé deux rencontres
ayant pour objet les juvénats. La première rencontre a eu lieu à Madrid,
du 3 au 8 mars. Elle a regroupé les Ptovinciaux et enviton 70 confrè-
res travaillant dans les maisons de formation d'Espagne et du Portugal.
La situation favorable de ces provinces riches en vocations a donné lieu
à une vaste étude sur la manière de préparer les juvénistes à la vie
salésienne selon les décrets conciliaires et les décisions du Chapitre
Général.
Un autre congrès eut lieu du 26 au 28 avril, à Bengalore, dans le
nouveau scolasticat de théologie. Y prirent part les Provinciaux de
l'Inde, les Directeurs et de nombreux autres confrères intéressés par

10.3 Page 93

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.-9)-
la situation actuelle des juvénats. Outre le théme gén&al de la forma-
tion on abotda avec une attention particulière le problème de l'orga-
nisation des études. Ce problème s'avère particulièrement rlifficile en
Inde étant donné la üversité des-langues de ce pays. Entre autres
résultats, ce congtès décida de fonder un nouveau juvénat près de
Bombay, d'odentation nettement missionaire.
Le R. P. Bellido visita, à cette occasion, d'autres maisons de for-
mation. Partout il constata une moisson de bonnès et nombreuses voca-
tions, prémices d'une activité salésienne florissante en Inde.
Le R. P. Pilla, Économe Général, poutsuivant la série des grandes
réunions des Économes Provinciaux, s'est rendu à Calcrrtta du 5 au 7
février pour une téunion des responsables financiers des provinces
de l'Extrème Orient; puis du 2 au 13 à Madrid, pour les Provinces
ibériques.
Le R. P. Pianazz| Conseiller Général pour la formatien du person-
nel, s'est rendu dans divers scolasticats en Inde, au Mexique et en
Italie. Il a également présenté aux réunions proünciales un plan
quinquennal pour les maisons de formation et présenté la situation
actuelle de l'Athénée Pontifical Salésien à Rome.
Un des soucis majeurs de ce Conseiller réside dans l'élaboration de
la nouvelle << Ratio Studiorum >». Une commission internationaie, précé-
demment constituée à cet effet, a continué ses réunions d'étude et a
déja f.ait parvenir aux Provinciaux une série de conclusions provi-
soites, afin que ceux-ci les examinent et fassent parvenir à Turin leurs
observations
Les travaux de la commission visent à tracer les lignes générales
de la réforme des études de façon à ce qu'elles correspondent aux
exigences de la spiritualité salésienne er de la pastorale des jeunes.
Ces études doivent assurer non pas une formation indillérenciée mais
contribuer à une formation sacerdotale salésienne.
Les conférences provinciales devront par la suite appliquer ces
pricipes généraux et les adapter aux diverses situations locales, avec
le concours de personnes compétentes et selon les directives des Con-
férences épiscopales.

10.4 Page 94

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94
Le R. P. Scrivo, Conseiller pour la pastorale des jeunes, a mis un
Il soin particulier à la préparation des congrès des Provinciaux. a pré-
sidé une série de journées d'études à Quito (du 25 avril au Ler mai),
à Bogota (du Ler mai au 3), à Medellin (Ie 4 mai). A ces réunions
ont pris part des Directeurs de maison, des conseillers, des catéchi-
stes et un nombre important de Soeurs Salésiennes. Ensemble avec le
R. P. Giovannini, il a ensuite présidé I'assemblée nationale des respon-
sables de paroisse d'Italie, réunie à Bologne, du 3 au 6 mai, Les deux
grandes questions à l'ordre du jour furent la collaboration des laïcs
à la vie paroissiale et la place des jeunes dans les paroisses d'aujourd'hui.
L'étude de ces thèmes fut complétée par des visites faites à quelques
paroisses urbaines et de tables-rondes auxquelles prirent part les curés
ainsi que les spécialistes et représentants des divers secteurs des acti-
vités paroissiales.
Enfin du 17 au 20 jurn,le R. P. Scrivo a pris part au Conseil Na-
tional de la Pastorale des jeunes en Espagne, réuni au Tibi-Dabo
(Barcelone) pour mettre sur pieds le plan d'année 1968-1969 en tenant
compte tout particulièrement des associations et mouvements des
jeunes.
Le R. P. Fiora, Conseiller pour I'apostolat auprès des adultes, s'est
soucié tout spécialement de la préparation et de l'organisation de la
célébration du centenaire de la Basilique Notre-Dame-Auxiliatrice.
Les Conseillers Régionaux ont été occulÉs par la préparation des
réunions provinciales de leur ressort. Parallélement ils ont continué
à rendre visite aux diverses Provinces. Selon les nécessités ils ont ren-
contré soit seulement les membres du Conseil Provincial, soit seulement
les Directeurs ou d'aures groupes spécialisés de confrères. Dans cettains
cas ils ont au contraire fait une visite détaillée de toutes les maisons
d'une Province, avec Ie souci d'avoir une conversation personnelle
avec chaque confrère.
Le R. P. Castillo, Conseiller Régional chargé du groupe des Pro-
vinces d'Argentine, Uruguay, Parugaay, Pérou, Chili et Bolivie; a
pris rapidement contact avec le Conseil Provincial du Pérou, du Para-
guay et de l'Uruguay pour examiner la situation actuelle du réajuste-

10.5 Page 95

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-95-
ment des oeuvres. Il a, par contre, visité toutes les maisons de la
Province de Buenos Aires, s'arrêtant spécialement dans nos oeuvres
de la Patagonie et de la Terre de Feu. Au cours de son séjour en
Atgentine il a présidé entre autres réunions celle qui regroupa à la
Plata les délégués de la pastorale des jeunes des Provinces d'Argentine,
de I'Uruguay et du Paragoay pour le mise en train des Cenres de
Pastorale des Jeunes dans chaque Province.
Le R. P. Garnero, Conseiller Régional pour le Brésil, la Colombie,
le Vénézuéla et l'Équateur, a f.ait le tour des maison de formation de
Colombie et a présidé diverses réunions regroupanr le personnel des
Il maisons de formation et les membres du Conseil Provincial. s'est
ensüte rendu dans la Province brésiüenne de Manaus et de Récife
iI s'est mis en contact avec les membres du Conseil Provincial et les
directeurs. II s'est enfin rendu dans la Province de Belo Horizonte
il visité toutes les maisons. Cette visite s'est clôturée par des réunions
de Directeurs, des conseillers provinciaux et des représentants des
diverses activités apostoliques (pastorale des jeunes, apostolat auprès
des adultes, moyens de communication sociale,...).
Le R. P. Giovannini, Canseiller Régional pour les Provinces d'Ita-
lie, a rendu visite aux Provinces de Venise et d'Ancone. Sur son ini-
tiative eurent lieu une série de sessions: du 8 au 9 janvier à Pacognano,
pour les resposables des juvénats du Nord puis du Sud de l'Italie; du
1er au 4 mai à Rome (Sacré-Coeur) pour les prédicateurs de retraite.
A cette dernière session prirent part des personnalités des universités
pontificales de Rome qui commentèrent les principes théologiques et
les directives pastorales doivent inspirer les exercices spirituels.
Cette initiative semble avoir été tês goûtée par ceux qui ont pris
part à cette session. Elle s'insère, de plus, dans l'efiort que fait actuel-
lement la Congrégation pour faire rendre au maximum des institutions
déja existantes de formation spiriruelle.
Les Provinces d'Italie ont répondu à une vaste enquête sur la vie
communautaire. Tous les confrères ont été invités à exprimer leur
jugement sur la situation actuelle et leurs souhaits pour une rénovation
de la vie communautaire. Une commission formée de théologiens

10.6 Page 96

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-96-
dépouilleta I'enquête et en extraira des éléments qui constitueront un
document sur la vie religieuse.
Le R. P. Segarra s'est rendu dans toutes les maisons des provinces
de Bilbao et de Zamota. Outre les réunions otdinaires, au niveau local
ou ptovincial, eut lieu à Nladrid une rencontre'de confrères coadju-
teurs, reptésentants de toutes les Provinces d'Espagne et du Portugal,
réunis pour étudier les problèmes de formation des coadiuteurs. Un
document ôoncernant les Confrères de la confétence ibérique a été
approuvé.
Le R. P. Ter Schure a présidé la cinquième série des réunions pro-
vinciales, celle de langue allemande à Munich, celle de langue fran-
çaise à Paris et celle de langue flamande à La'Haye. Les réunions
traitèrent principalement de la formation teligieuse donnée dans nos
oeuvres. Notre Conseiller Régional s'est rendu en Afrique du Nord
au cours du mois d'avril et, au cours du mois suivant, a repris contact
avec certains de nos confrères de la Tchécoslovaquie.
Le R. P. Tohill, Conseiller Régional des pays de langue anglaise
et des Provinces de l'Asie, a fait une visite, cette fois-ci plus détaillée,
des oeuvres des Provinces de Madras et d'Angleterre. A Madras, il a,
de plus, présidé une réunion de catéchistes et de conseillers provin-
ciaux.-

10.7 Page 97

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V, DOCUMENTS
Lettre de Son Em. le Card. Cicognani, Secrétaire d'Etat de Sa
Sainteté Paal VI au Recteur Majeur, à I'occasion d,u centenaire de la
corusécration de la Basilique Notre-Dame-Auxiliatrice.
srcnÉrernnuE D'ETAT
DE SA SAINTETÉ
x. ll4)44
Vatican, le 28 rnai 1968
Mon Très Révérend Père,
A la veille de'l'accomplissement de l'airnée centenaire de la consé-
cration de la Basilique de Notre-Dame-Auxiliatrice à Turin, le Souve-
rain Pontife met sa joie à s'unir à l'estimable Société Salésienne qui, en
toute humilité et joie sincère, s'apprète à mettre en relief par de
solennelles célébrations ce grand anniversaire.
Pareille commémoration s'impose par le fait d'une juste reconnais-
sance à Ia Reirie du Ciel qui a voulu entouter d'une particulière
prédilection ce sanctuaire en faisant de lui une source d'abondantes
grâces et un témoignage vivant de sa secourable miséricorde.
Si cet heureux anniversaire constituera un doux rappel adressé à la
Sainte Vierge Marie pour tous ceux qui se plaisent à l'invoquer sous
le beau titre de Secours des Chrétiens, combien plus doux sera-t-il
pour les fils de Don Bosco répandus à ravers le monde. Les cent
années d'histoire de ce cher sanctuaire non seulement rappelleront les
moments les plus saillants et les plus sacrés de la vie de Ia Congré-
gation mais ils seront aussi une invitation à approfondir les motifs pour
lesquels le saint Fondateur voulut que sa naissante famille religieuse
fût aussi intimenment liée au nom et à la protection de Celle qu'il
avait de tout temps proclamée l'inspiratrice de toute son oeuvre.
7

10.8 Page 98

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-98-
C'est précisément parce que dès cette époque le sanctuaire de Notre-
Dme-A',-iliattice n'a jamais cessé d'êue le centre spirituel de tous les
Salésiens et le point idéal de leur rencontre avec la Mère céleste, que
la célébration du centenaire acquiert une signiÉcation qui dépasse
l'aspect purement commémoratif de l'événement.
Cet anniversaire veut en efiet exprimer la décision de cet Institut
à puiser aux sources de sa spiritualité, de souligner les traditions qui
lui sont propres, et. surtout de rafiermir les liens de son appartenance
à Marie, envers laquelle la Société Salésienne toute entière se sait
être débimice de son existence et de sa vitalité.
C'est pour te tels motifs que l'Àuguste Pontife exprime volontiers
ses voeux pour l'heureuse issue des célébrations. Tout en invoquant
ample et durable protection de la Vierge sur les Fils qui sont si
atmchés, le Souverain Pontife souhaite comme fruit de ces sollennités
une augmentation salutaire de la piété mariale dans chacune des bran-
ches de la famille salésienne. Tant que leurs membres sauront raviver
leurs sentiments, leur zèle, leur vie auprès de f image et des exemples
de la Sainte Vierge fidarie, jamais ne tarira en eux cette fontaine de
générosité et de dévouement de vie intérieure et de ferveur, de sainteté
et de grâce, qui a animé jusqu'à ce jour I'activité des Salésiens dans le
monde et leur précieux service dans I'Eglise.
A ces voeux et à ces prières le Saint Père se plaît à joindre la Béné-
diction Apostolique qu'il invoque sur vous et sur toute la Congréga-
tion.
Je saisis volontiers cette occasion pour vous redire mon profond et
religieux respect,
A. G. Cicognani Card.

10.9 Page 99

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-99-
La Profession de Foi de PauI VI
Frères aénérés et cbers Fils,
Nous termiruons por cette liturgie solennelle la célébration du 79"
centenaire du martyre des sai.nts apôtres Pierre et Paul et Nous donnons
ainsi sa coruclusion à l'<< Année de la loi »»: Nous l'aaions dédiée à la
comrnémoration des saints apôtres pour témoigner de Notre uolonté
inébranlable de fidélité au dépôt de la loi qu'ils nous ont transmis et
pour fortifier fiotre désir d'en aiure dans la conjoncture bistorique
se troaue l'É,glise pérégrinant au milieu du rnonde.
Nous sentons le deaoir de remercier publiquement toas ceux qui
ont répondu à Notre inuitation', en conlérant à l'<< Année de la loi »
une magnif.que plénitade, par l'approfondissement de l'adbésion per-
sonnelle à la parole de Dieu, par le renouuellentent dans les diaerses
cornmuruautés de la prolession de loi et par le témoignage d'une oie
chrétienne. .A Nos lrères dans l'épiscopat, tout spécialernent, et à
tous les fi.dèles de la Sainte Église catbolique, Nous exprirnons Notre
recortruaissance et Nous dorunons Notre bénéd.iction.
Il Noas senable égalenoent que Nous deuons rernplir le ntandat
confié par le Cbrist à Piere, dont Nous sommes le succèsseur, le der-
nier par le rnérite, à saaoir de confirnter dans la loi nos frères. Auec
la conscience, certes, de Notre esprit, Nous allons donc faire. une
prolession de foi, prononceî uru credo qui, sans être urue définition
dogmatique proprernent dite, reprend en substaruce, auec quelques
déueloppements réclamés par les coruditions spirituelles de notre temps,
le Credo de Nicée, Ie Credo de I'immortelle tradition de la sainte
Église d.e Dieu.
En le faisant, Nous sommes conscient de l'inquiétude qui agite
certains milieux modernes par rapport à la foi. Ils n'écbappent pds à
l'influence d,'un mond.e en profonde matation, dans lequel tant de cer-
titudes sont mises en contestatior. ou en discussion. Nous aoyorus
mêrne des catboliques se laisser prendre par une sorte de passion
du changement et de la nouoeauté. L'Eglise, certes, a toujours le de-
uoir de poarsaiure son effort poar appront'orudir et présenter d'une rna-
nière touiours mieux adaptée aax générations qui se saiaent les in-

10.10 Page 100

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-100-
sondables mystères de Dieu, ricbes pour tous de lraits de salut. Mais
il faut en mêrue ternps prendre le plas grand soin, tout en dccomplis-
sant le d.euoir indispensable de recbercbe, de ne pas porter atteinte
aux enseignements de la doctrine cbrétierune. Car ce serait alors en-
gendrer, corflme oru le ooit malheureusement aaiourd'bui, le trou'
ble et la perpletcité eru beaucoup d'âmes fid.èles.
Il importe, à ce propos, de rappeler qu'aa-delà de I'obseruable
scientifi.qaernent uérifi.é, l'intelligence que Dieu tlous a donnée atteirtt
ce qui est, et ont seulernent I'expressioru subiectiue des structares et
de l'éaolation de la conscience; et, d'autre part, que la tâcbe de I'intet-
- - prétation de l'herrnéneutique est de chercher à comprendre et
dégager, dans le respect de la parole prononcée, le sens dont un texte
est porteur, et noru pas de recréer en quelque soüe ce sens au gré
d' by pot se s arbit raires.
Mais, par-dessus tout, Nous naettorus Notre inébranlable confiance
dans le Saint-Esptit, ârue de l'Église, et dans la loi tbéologale sur
laquelle repose la uie du Corps mystique. Noas sauoTls que les âmes
attendent la parole du Vicaire du Christ et Nous réportdons à cette
atterute par les instructions que Nous dortnons régulièrement. Mais
aujourd'bui, I'occasion Nous est dorunée de prononcer ane parole plus
solennelle.
En ce lour cboisi poar clore l'Année de la foi, en cette fête des
bienbeureux apôtres Pierre et Paul, Nous aaorus aoulu ofrrir au Dieu
aiaant I'bomntage d'une prolession de loi. Et comme iadis à Césarée
de Philippe l'apôtre Pierre a pris la parole aa nom des Douze pour
conlesser aéritablerruent, au-delà des opinions bumaines, le Christ Fils
du Dieu uiuant, airusi auiourd'bui son burnble successeur,'pasteur de
l'Église uniuerselle, élèae sa uoix pour rendre, aa norn de tout le
peuple de Dieu, un lerme témoignage à la uérité diairue confiée à l'Église
pour qu'elle I'annonce à toutes les nations.
Nous cuorcs aoulu que Notre profession de loi fût assez corlrplète et
explicite pour répondre d'une manière appropriée au besoin de lu-
mière ressenti par tant d'âmes fid,èles et par toas ceux darus le tnonde,
qui, à quelque lamille spiritilelle qu'ils appartiertruent, sont en qaête
de la uérité.

11 Pages 101-110

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11.1 Page 101

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-101-
A Ia gloire du Diea très saint et de Notre-Seigneur Jésus-Christ,
confiant en I'aide de la Très Sainte Vierge Marie'et des biertbeureux
apôtre Pierre et Poul, pour I'utilité et l'édification de l'Eglise, au
nom de tous les pasteurs et de tous les fidètes, Nous prononçons mairt-
tendnt cette prolession de foi, dans le pl-eine corntrtunion spirituelle
aoec oous tous, cbers lrères et fils.
Nous croyons en un seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, créateut
des choses visibles comme ce monde s'écoule nore vie passagère,
des choses invisibles comme les purs esprits qu'on nomme aussi les
anges, et créateur en chaque homme de son âme spirituelle et immortelle.
Nous croyons que ce Dieu unique est absolument un dans son essen-
ce infiniment sainte comme dans toutes ses perfections, dans sa tou-
te-puissance, dans sa science infinie, dans sa providence, dans sa voloà-
et dans son amour. Il est Celui qui est, comme iI l'a révélé à
MoÏse; et il est Amour, comme I'apôtre Jean nous l'enseigne; en
sorte que ces deux noms, Etre et Amour, expriment inefiablement la
même divine réalité de Celui qui a voulu se faire connaitre à nous, et
gui, <( habitant une lumière inaccessible », et en lui-même au-dessus
de tout nom, de toutes choses et de toute intelligence créée. Dieu
seul peut nous en donner la connaissance iuste et plénière en se
révélant comme Père, Fils et Esprit-Saint, dont nous sommes par
gtâce appelés à partager, ici-bas dans I'obscurité de la foi et au-delà
de la mort dans la lumière éternelle, l'éternelle vie. Les liens mutuels
constituant éternellement les trois personne!, qui sont chacune Ie
seul et même être divin, sont la bienheureuse vie intime du Dieu trois
fois saint, infniment au-delà de tout ce que nous pouvons concevoir
à la mesure humaine. Nous rendons grâce cependant à la bonté divine
du fait que de très nombreux croyants puissent attester avec Nous
devant les hommes l'unité de Dieu, bien qu'ils ne connaissent pas le
mystère de la Très Sainte Trinité.
Nous croyons donc au Père qui engendre éternellement le Fils, au
Fils, Verbe de Dieu, qui-est éternellement engendré, au Saint-Esprit,
personne incréée qui procède du Père et du Fils comme leur éternel

11.2 Page 102

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-102-
amour. Ainsi en les trois personnes üvines, coaeternae sibi et caoae-
quales, surabondent et se consommêflt, dans la surer<cellence et la
gloire propres à l'être incréé, la vie et la béatitude de Dieu parfaite-
ment un, et toujours << doit être vénérée l'unité dans la trinité et la tri-
nité dans l'unité ».
Nous croyons en Notre-Seigneur Jésus{hrist, qui est le Fils de
Deu. Il est le Verbe éternel, du Père avant tous les siècles et
consubstântiel au Père, boneoousios to Patri, et par lui tout a été fait.
Il s'est incarné par l'oeuvre du Saint-Esprit dans le sein de la Vierge
Marie et s'est fait ho--s égal donc au Pète selon la divinité, et infé-
rieur au Père selon l'humanité et un lui-même non par quelque impos-
sible confusion des natrres, mals par h,nité de la personne.
Il a habité parmi nous, plein de grâce et de vérité. Il a annoncé et
instauré Ie Royaume de Dieu et nous a Lait en lui connaltre le Père.
Il nous a donné son commandementt nouveau de nous aimer les uns
les autres comme iI nous a aimés. Il nous a enseigné la voie des béati-
tudes de l'Evangile: pauvreté en esprit, douceur, douleur supportée
dans la patience, soif de la justice, miséricorde, pureté du coeur, vo-
lonté de paix, persécution endurée pour la justice.
Il a soufiert sous Ponce Pilate, Agneau de Dieu portant sur.lui les
péchés du monde, et il est mort pour nous sur la croix, nous sau-
vant par son sang rédempteur. Il a été enseveli et, de son propre
pouvoir, il est ressuscité le troisième jour, nous élevant par sa résur-
rection à ce partage de Ia vie divine qu'est la vie de la grâce. Il est
monté au ciel et il viendra Ce nouveau, en glorie cette fois, pour juger
- les vivants et les morts a chacun selon ses mérites ceux qui on ré-
pondu à l'amour et à la pitié de Dieu allant à la vie éternelle, ceux
qui les ont refusés jusqu'au bout allant au feu qui ne s'éteint pas.
Et son rÈgne n'aura pas de fin.
Nous croyons en I'Esprit-Saint, qui est Seigneur et qui donne la
vie, qui est adoré et gloriÊé avec le ?ère et le Fils. Il nous a parlé
par les prophètes, il nous a été envoyé par le Christ après sa résur-
rection et son Ascension auprès du Père; il illumine, viviÊe, protège

11.3 Page 103

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-10r-
et conduit l'Égfise; il en purite les membres s'ils ne se dérobent pas
à la grâce. Son action, qui pénètre au plus intime de l'âme, rend
l'homme capable de répondte à l'appel de Jésus: << Soyez parfaits com-
me votre Père céleste est parfait » (Mattl., 5, 49).
Nous croyons que Marie et la Mère demeutée toujours vierge du
Verbe incatné, notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ, et qu'en raison
de cette élection singulière elle a été, en consideration des mérites
de son Fils, rachetée d'une manière plus éminente, préservée de toute
souillure du péché originel et comblée du don de la grâce plus que
toutes les autres ctéatures.
Associée par un lien étroit et indissoluble aux mystères de I'In-
carnation et de la Rédemption, la Très Sainte Vierge, I'Immaculée, a été
au terme de sa vie terrestre, élevés en corps et en âme à la gloire céleste
et configurée à son Fils ressuscité en anticipation du sort futur de
tous les justes; et Nous croyons que la Très Sainte Mère de Dieu,
nouvelle Eve, mère de l'Église, continue au ciel son rôle maternel à
I'égard des membres du Christ, en coopérant à la naissance et au
développement de la vie divine dans les âmes des rachetés.
Nous croyons qu'en Adam tous ont péché, ce qui signiÉe que la
faute originelle commise par lui a fait tomber la nature humaine, com-
mune à tous les hommes, dans un état où elle porte les conséquences
de cette faute et qui n'est pas celui dle se trouvait d'abord dans
nos premiers parents, constitués dans la sainteté et la justice, et
I'homme ne connaissait ni le mal ni la mort. C'est la nature humaine
ainsi tombée, dépo,,illée de la grâce qui la revêtait, blessée dans ses
propres fotces naturelles et soumise à l'empire de la mort, qui est
transmise à tous les hommes et c'est en ce sens que chaque homme
naît dans le péché.
Nous tenons donc, avec le Concile de Trente, que le péché originel
est transmis avec la nature humaine, <( non par imitation, mais par pro-
pagation >>, et qu'il est ainsi <( propre à chacun >>.
Nous croyons que Notre-seigneur Jésus-Christ, par le sacrifice de
la croix, nous a rachetés du péché originel et de tous les péchés per-

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-104-
sonnels commis par chacun de nous,. en softe que, selon la parole
de I'Apôtre, << où le péché avait abondé,la gtàce a surabondé ».
Nous croyons à un seul baptême institué par Notre-Seigneur Jésus-
Christ pour la témission des péchés. Le baptême doit être a.{minisré
même aux petits enfants qui n'ont pu encore se rendre coupables
d'aucun péché personnel, afin que, nés privés de la gtàce surnaturelle,
iLs renaissent <<. de I'eau et de l'Esprit-Saint >> à la vie divine dans le
Christ Jésus.
Nous croyons à l'Église une, sainte, catholique et apostolique, édi-
frée par Jésus-Christ srrr cette pierre qui esr Pieme. Elle est le Corps
mystique du Christ, à la fois société visible instituée avec des organes
hiérarchiques et communauté spirituelle, l'Église comblée des biens
célestes; elle est le germe et les prémices du Royaume de Deu, par
lequel se continuent, au long de I'histoire humaine, l'oeuvre et les
douleurs de la Rédemption er qui aspire à son accomplissement parf.ait
au-delà du temps dans la gloire.
Au cours du tgmps, le Seigneur Jésus forme son Église par les
sacrements qui émanent de sa plénitude. C'est par eux qu'elle rend
ses membres participants au mystère de Ia mort et de la résurrection
du Christ, dans la grâce du Saint-Esprit qui lui donne vie er action.
Elle est donc sainte, tout en comprenant en son sein des pécheurs,
parce qu'elle n'a elle-même d'autres vie que celle de la grâce: c'est
en vivant de sa vie que ses membres se sanctifient: c'est en se sous-
trayarrt à sa vie qu'ils tombent dans les pechés et les désordres qui
empêchent le rayonnement de sa sainteté. C'est pourquoi elle souflre
et f.ait pénitence pour ces fautes, dont elle a le pouvoir de guérir ses
enfants par le sang du Christ et le don 1'Esprit-Saint.
Héritière des divines promeses et frlle d'Abraham selon I'Esprit,
par cet Israël dont elle garde avec amour les Ecritures et dont elle
vénère les patriarches et les prophètes; fondée sur les apôtres et
transmettant de siècle en siècle leur parole toujours vivante. et leurs
pouvoirs de pasteurs dans le successeur de Pierre et les évêques en
communion avec lui; perpétuellement assistée par le Saint-Esprit, elle
a charge'de garder, enseigner, expliquer et répandre Ia vérité que

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-105-
Dieu a révélée d'une manière encore voilée par les prophètes et
pleinement par Ie Seigneur Jésus.
Nous croyons tout ce qui est contenu dans la parole de Dieu écrite
ou transmise, et que l'Eglise propose à croire comme divinement Évélé,
soit par un jugement solennel, soit par le magistère ordinaire et
universel. Nous croyons à l'infallibilité dont jouit le successeur de Pierre
quand il enseigne ex catbedra comme pasteur et docteur de tous les
fidèles, et dont est assuré aussi le corps des évêques lorsqu'il exerce
avec lui le magistère suprême.
Nous coyons que l'Église fondée par Jésus-Christ et pour laquelle
il a prié est indéfectiblement une dans la foi, le culte et le lien de la
communion hiérarchique. Au sein de cette Église Ia riche variété des
rites liturgiques et la légitime diversité des parimoines théologiques
et spirituels et des disciplines particulières, loin de nuire à son unité,
la manifestent davantage.
Reconnaissant aussi I'existence, en dehors de l'organisme de l'Église
du Christ, de nombreux éléments de vérité et de santification qui lui
appartiennent en propre et tendent à I'unité catholique, et croyant
à l'aêtion du Saint-Esprit qui suscite au coeur des disciples du Christ
l'amour de cette unité, Nous avons l'espérance que les chrétiens qui
ne sont pas encore dans la pleine communion de I'unique Église se
réuniront un jour en uh seul troupeau avec un seul pasteur.
Nous ctoyons que l'Ilglise est nécessaire au salut, car le Christ qui
est seul médiateur et voie de salut se rend présent pour nous dans
son Corps qui est l'Église. Mais le dessein divin du salut embrasse tous
les hommes; ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l'Evangile
du Christ et son Eglise, mais cherchent Dizu sincèrement et, sous
I'influence de la grâce, s'efforcent d'accomplir sa volonté reconnue par
les injonctions de leur conscience, ceuxJà, en un nombre que Dieu
seul connaît, peuvent obtenir le salut.
Nous croyons que la messe célébrée par le prêtre représentânt la
personne du Christ en vertu du pouvoir reçu par le sacrement de
I'ordre, et offerte par lui au nom du Christ et des membres de son
Corps mystique, est le sacrifice du calvaire rendu sacramentellement
présent sur nos autels. Nous croyons que, comme le pain et le vin con-

11.6 Page 106

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-106-
sacrés par le Seigneur à la Sainte Cène on été changés en son corps
et en son sang qui allaient être oflerts pour nous sur la croix, de même
le pain et le vin consacrés par le prêtre sont changés au corps et au
sang du Christ glotieux siégeant au ciel, et Nous croyons que la mysté-
rieuse présence du Seigneur, sous ce qui continue d'apparaître à nos
sens de la même façon qu'aupatavamt, est une présence vraie, réelle et
substantielle.
Le Christ ne peut être ainsi présent en se sacrement autrement
que par le changement en son corps de la Éüté elle-même du pain
et par le changement en son sang de la Éüté elle-même du vin,
seules demeurant inchangées les propriétés du pain et du vin que nos
sens perçoivent. Ce changement mystérieux, l'Église l'appelle d'une
manière très appropriée transsubstantiation. Toute explication théolo-
gique, cherchant quelque intelligence de ce mystère, doit, pour être
en accord avec la foi catholique, maintenir que, dans la realité elle-
même, indépendante de notre esprit, le pain et le vin ont cessé d'exis-
te après la consécration, en sorte que c'est le corps et le sang adoru-
bles du Seigneur Jésus dès lors sont réellement devant nous sous
les eSpèces sacramentelles du pain et du vin, comme le Seigneur l'a
voulu, pouf se donner à nous en nourriture et pour nous associer à
l'unité de son Corps mystique.
L'unique et indivisible existence du Seigtreur glorieux au ciel n'est
pas multipliée, elle est rendue présente par le sacrement dans les
les multiples lieux de la terre où la messe est célébrée. Et elle demeure
présente, après le sacrifice, dans le Saint Sacrement, qui est, au taber-
nacle, Ie coeur vivant de chacune de nos églises. Et c'est pour nous un
devoir mès doux d'honorer et d'adorer dans la sainte hostie que nos
yeux voient, le Verbe incarné qu'ils ne peuvent pas voir et qui, sans
quitter le ciel, slest rendu présent devant nous.
Nous confessons que le Royaume de Dieu commencé ici-bas en
I'Eglise du Christ n'est pas de ce monde, dont la figure passe et que
sa croissance propre ne peut se confondre avec le prognès de la civi-
Iisation, de la science ou de la technique humaines, mais qu'elle con-
siste à connaître toujours plus profondément les insondables richesses

11.7 Page 107

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-107-
du Christ, à espérer touiours plus fortement les biens éternels, à
répondre toujours plus ardemment à I'amour de Dieu, à dispenser
touiours plus largement la gtâce et la sainteté parmi les hommes.
Mais c'est ce même amour qui porte l'Église à se soucier cons-
tamment du vrai bien temporel des hommes. Ne cessant de rappeler à
ses enfants qu'ils n'ont pas ici-bas de demeure permanente, elle les
presse aussi de contribuer, chacun selon sa vocation et ses moyens,
au bien de leur cité terrestre, de promouvoir la justice, la paix et la
fraternité entre les ho--es, de prodiguer leur aide à leurs frères,
surtout aux plus pauvres et aux plus malheureux. L'intense sollici-
rude de l'Église, épouse du Christ, pour les nécessités des hom-es,
leurs joies et leurs efiorts, n'est donc rien d'autre que son grand désir
de leur être présente pour les illuminer de la lumière du Christ et les
rassembler . tous en lui, leur unique Sauveur. EIle ne peut signiter
iamais que l'É,glise se conforme elle-même aux choses de ce monde, ni
que diminue I'ardeur de I'attente de son Seigneur et du Royaume éternel.
Naus croyons à la vie éternelle. Nous croyons que les âmes de tous
ceux meurent sans la grâce du Christ, soit qu'elles aient encore à
être purifiées au purgatoire, soit que dès I'instant elles quittent
i leuts corps Jésus les prenne au paradis comme a fait pour le bon
larron, sont Ie peuple de Dieu dans I'au-delà de la mort, laquelle sera
dÉÊnitivement vaincue le jour de la résurrection ces âmes seront
réunies à leurs corps.
Nous croyons que la multitude de celles qui sont rassemblées
autour de Jésus et de Marie au paradis forme l'Eglise du ciel, dans
l'éternelle béatitude elles voient Dieu tel qu'il est et où elles sont aussi,
à des degrés divers, associées avec les saints anges au gouvernement
divin exercé par le Christ en gloire, en intercédant pour nous et
aidant notre faiblesse par leur sollicitude fraternelle.
Nous croyons à la communion de tous les fidèles du Christ, de ceux
qui sont pèlerins sur la terre, des défunts qui achèvent leur purifi-
cation, des bienheureux du ciel, tous ensemble formant une seule
IÉglise, et Nous croyons que dans cette communion l'amour, miséri-

11.8 Page 108

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-108-
cordieux de Dieu et de ses saints est toujours à l'écoute de nos priè-
res, comme Jésus nous l'a dit: Demandez et vous recevrez. Aussi
est-ce avec foi et dans l'espérance que nous attendons la résurrection
des morts et la vie du monde à venir.
Béni soit Ie Dieu trois fois saint. Amen'
Del a basilique aaticane, 30 iuin 1968
PAULUS PP. VI
Message du Pape aux prêtres
A vous, prêtres de la sainte Eglise catholique, à vous flls chers
entre tous, dont I'ordination a fait Nos frères et Nos collaborateurs
dans le ministère du salut comme vous l'êtes de vos pasteurs respectifs,
à vous, Nous voulons adresset directement une parole aujourd'hui, au
moment se conclut l'Année de la foi, commémorative du dix-neu-
vième centenaire du martyre des deux apôtres Pietre et Paul. Une
parole brève et simple, mais qui soit bien pout vous.
Il y a longtemps que Nous l'avons dans le coeur. Corime votre
confrère, depuis touiours, c'est-à-drre depuis le jour où Nous aussi
erfmes en pattage le mystérieux destin d'être ordonné prêtre et de
ressentir la nouvelle et prolonde solidarité qui Nous hait à tous Nos
collègues: étant tous choisis pour personiûer le Christ dans notre don
à la volonté du Père, à la sanctitcation, à la conduite et au service des
fidèles, à I'entreprise du salut du monde. Jamais ne Nous a manqué
vià-vis de vous, prêtres, l'union de révérence, de sympathie et de
ftatenité.
Puis quand la sainte Église Nous appela à l'exercice de fonctions
pastorales, d'abord comme évêque, puis comme Pape, la pensée du
clergé devint en Nous une instance intérieure continuelle, pleine d'es-
time, de sollicitude, de charité. Nous avons souvent regretté de ne pas
avoir sufisamment parlé, de ne pas avoir témoigné plus fréquemment,
et par de meilleurs signes, le sentiment que I'Esprit du Seigneur mettait

11.9 Page 109

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-109-
et met touiours dans Notre coeur pour vous; un sentiment qui monte
d'un coeur et entraine avec lui toutes les autres pensées et les autre§
sentiments que Notre ministère fait jaillir dans Notre conscience: sur
toute chose, avec toute chose, dans I'ordre de la charité, c'est vous,
prêtres, avec vos évêques Nos frères, qui occupez la première place.
Et c'est pourquoi aujourd'hui Nous vous parlons. Ce -n'est pas une
encyclique que Nous vous adresscins, ce n'est pas une instruction, ce
n'est pas un acte porteur de dispositions canoniques, c'est une simple
efiusion du coeut. Nous aous parlons en toate liberté... Notre coeur
s'est grand oaaert (2 Cot.,6, 11). Cette commémoration centenaire des
apôres qui, par le message évangélique et par leur propre sang, ont
posé les bases de l'Eglise romaine, Nous oblige à vous ouvrir un instant
Notre âme.
Nous connaissons uotre rtdéUté
Avec une grande admiration, avec une grande afiection. Nous
connaissons votre fidélité au Christ, à l'Église. Nous connaissons votre
engagement, votre peine. Nous connaissons votre dévouement dans le
ministère, vore sollicitude dans I'apostolat. Nous connaissons aussi Ie
respect et la gratitude que suscitent, chez tant de tdèles, votre désinté-
ressement évangélique, votre charité apostolique. Les trésors de votre
vie spirituelle, de votre conversation avec Dieu et de votre sacrifice
avec le Christ, votre élan vers la contemplation, au coeur même de
l'action, tout cela aussi Nous est connu. Nous sommes tenté de tépéter,
à propos de chacun de vous, les paroles du Seigneur dans l'Apocalypse:
<< Je connais tes oeuvres et ton travail, et ta patience » (2,2). Que
d'émotion, que de joie Nous procure ce spectacle! Que de reconnaissan-
ce! Nous vous remercions et Nous vous bénissons, au nom du Christ,
pour ce que vous êtes, pour ce que vous faites dans l'Église du Christ.
Vous en êtes, avec vos évêques, les meilleurs ouvriers, vous en êtes
les colonnes, les maîtres et les amis, les dispensateurs directs des mystè-
res de Dieu (cf. 1 Cor., 4, l; 2 Cor., 6, 4).
Nous voulions vous manifester cette plénitude de Notre coeur,
afin que chacun de vous se sache et se sente apprécié et aimé, et pour

11.10 Page 110

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-110-
que chacun de vous joüsse d'être en communion avec Nous dans le
grand dessein et dans le dur efiort de l'apostolat.
U ne situation paradoxale
Ce n'est pas une vision myope et irénique. A côté de tant de
prêtres trouvent dans leur ministère la sérénité et la joie, et dont
la voix ne se fait pas entendre aussi bruyamment que d'autres voix,
Nous savons qu'il existe plus d'une situation douloureuse. Il y a, chez
certains membres du clergé, une inquiétude, une incertitude sur leur
condition ecclésiastique. Ils pensent avoir été laissés à l'écart de l'évo-
lution sociale moderne.
Certes, les prêtres ne sont pas à l'abri des répercussions de la crise
de ffansformation qui secoue aujourd'hui le monde. Comme tous leurs
frères dans Ia foi, ils connaissent aussi des heqes d'obscurité dans leur
cheminement vers Dieu. De plus, ils soufirent de la manière souvent
partiale dont certains faits de la vie sacerdotale sont interprétés et
injustement généralisés. Nous demandons donc aux prêtres de se sou-
venir que la situation de chaque chrétien, et en particulier celle du
prêtre, sera toujours une situation paradoxale et incompréhensible aux
yeux de qui n'a pas la foi. C'est donc à un approfondissement de sa
propre foi que la siruation actuelle doit inviter le prêtre, à une conscience
touiours plus claire de ce qu'il est, des pouvoirs dont il est fevêtu, de
la mission dont il est chargé. Chers fils et frères, Nous demandons au
Seigneur de Nous tendre capable et digne de vous ofirir quelque lumière,
quelque réconfort.
A tous les prêtres, Nous disons: ne doutez jamais de la nature de
votre sacerdoce ministériel. Ce n'est pas un office ou un service quel-
conque à exercer pour la communauté ecclésiale. C'est un service qui
participe de façon toute particulière, par le moyen du sacrement de
l'ordre, avec un caractère indéIébile, à la puissance du sacetdoce du
Chfist (Lurnen gentium, 10 et 28 ) .
Le prêtre est l'homme de la corrumuruauté
Nous pouvons donc mettre en évidence quelques dimensions propes
au sacerdoce catholique. Et d'abord Ia dimension sacrée. Le prêtre est

12 Pages 111-120

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12.1 Page 111

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- 111 -
l'homme de Dieu, il est le ministte du Seigneur; il peut accomplir des
actes dépassent L'efrcacité naturelle, parce qu'il agit in persofia
Cbristi; il passe à travers lui une force supérieure, dont lui, humble
et glorieux, devient en certains moments l'efficace instrument; il est le
véhicule de l'Esprit-Saint. Un rapport unique, une délégation, une
contance divine passent entre lui et le monde divin.
Toutefois, ce don, le prêtre ne le reçoit pas pour lui, mais pour
les autres: Ia dimension sacrée est tout entière ordonnée à la rlimension
apostolique, c'est-à-dire à la mission et au ministère sacerdotal.
Nous le savons bien, le prêtre est un ho--e ne vit pas pour
soi, mais pout les autres. Il est l'homme de Ia communauté. Et c'est
l'aspect de la vie sacerdotale qui est le mieux compris de nos jours.
Il y en a qui trouvent une réponse aux questions agressives sur la
survivance du sacerdoce dans le monde moderne qui vont jusqu'à
demander si le prêtre a encore une raison d'être. Le service qu'il rend
à la société, à la société ecclésiale en pafticuliet, justifie amplement
l'existence du sacerdoce. Le monde en a besoin. L'Église en a besoin.
En disant cela, toute la série des besoins humains défrle devant
notre esprit. Quelle est la catégorie de personnes qui n'a pas besoin
de la prédication chtétienne, de la foi, de la gràce? Quel est l'homme
qui n'a pas besoin de trouver quelqu'un qui se dévoue à avec désin-
téressement et amour? Et jusqu'où ne s'étendent pas les limites de
la charité pastorale? N'est-ce pas le désh de cette charité se
manifeste le moins que son besoin est le plus grand? Oü: les missions,
Ia jeunesse, l'école, les malades, et de nos jours avec une urgence plus
pressant le monde ouvrier constituent un appel continuel au coeur du
prêtre. Et nous douterions encore de trouver une place, un rôle, une
mission dans la vie moderne? I1 faudrait plutôt dire: co--ent faire
pour tépondre à tous ceux qui ont besoin de nous? Co-ment corre-
spondre par notre sacritce personnel à l'augmentation de nos devoirs
pastofaux et apostoliques?
Peut-être jamais comme à présent l'Égüse n'a eu conscience d'être
moyen indispensable de salut, jamas dans le passé le dynamisme de sa
dispensatio ne fut aussi grand qu'à l'heure actuelle. Et nous irons rêver
un monde sans l'Église et une Église sans ministres préparés, specialisés

12.2 Page 112

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-TI2-
et consacrés! Le prêtre est en soi le signe de l'amour du Christ pour
l'humanité, le témoin de l'engagement total par lequel l'Église cherche à
réaliser cet amour qui va jusqu'à la croix.
LaPrésence qui habite en lui
De la conscience vive de sa vocation, de sa consécration comme
instrument du Christ au service des hommes, nait dans le ptêtre la
consicenèe d'une autre rlimsnsisn, la dimension mystique et ascétique
qui qualite sa personne. Si tout chrétien est temple de l'Esprit-Saint,
quelle sera la conversation intérieure de l'âme saccrdotale avec la Pré-
sence qui habite en lui, qui le transfigure, le tourmente et I'enivre?
Elles s'adressent à nous, prêtres, ces paroles de l'Apôtre: << ... Ce trésor,
nous le portons en des vases d'argile, pour qu'on voie bien que cette
extraordinaire puissance appartient à Dieu et ne vient pas de nous »>
(2 Cor., 4,7 ).
Fils et {rères prêtres, comment s'affirme en nous, comment s'ali-
mente en nous cette conscience? De quelle manière brûle en nous la
lampe de la contemplation? Comment nous laissons-nous attirer par ce
point central de notre personnalité et détourner) pour quelque instant
de pause, pour une conversation intérieure, des obligations qui nous
sollicitent de l'extérieur? Avons-nous conservé le goût de l'oraison per-
somelle, de la méditation du bréviaire? Comment pouvons-nous es1Érer
donner à nos activités leur rendement maximum, si nous ne savons pas
püser à la source intérieure du colloque avec Dieu les meilleures éner-
gies que Dieu seul peut donner? Oir trouver la raison première et la
force suffisante du célibat ecclésiastique, sinon dans l'exigence et dans la
plénitude de la charité répandue dans nos coeurs consacrés à I'unique
amour et au service total de Dieu et de son dessein de salut?
Le prêtre dans I'Ëglise
Mais les structures, disent quelques-uns, ne sont plus telles de nos
jours qu'elles permettent la réalisation effective de ce dévouement fé-
cond et exaltant. C'est que nous trouvons la quatrième dimension

12.3 Page 113

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-TL1-
du sacerdoce: la dimension ecclésiale. Le prêtre n'est pas un solitaire;
iI est membre d'une corps organisé, l'Église universelle, le diocèse, et
dans
C'est
Ie cas
toute
typique
l'Église
Nqouui sdodiitrios'nasdasputreérmainuexnbt,es-oinms enmoubvreeaduex
sa paroisse.
du monde.
Et l'É,glise, après avoir achevé le Concile, est tout engagée dans ce
renouveau spirituel et organique. AidonsJa par notre collaboration, par
notre adhésion, par notre patience.
Frèrcs et fils très chers, ayez confiance dans l'Eglise. AimezJa
beaucoup. Elle est l'objet immédiat de I'amour du Christ: Dilexit
Ecclesiarn (Ephés, 5,25). AimezJa aussi dans ses limites et dans ses
dmquéêefmauneotsdu.seNpsooenusrprfoaanussteàsla,c-aguuséemrirdaieestspfeaasrirceleimrqeituseepslecen'edtsirdt éssfaeauublteesma-uetnét
et peutétre
en I'aimant
d'épouse du
Christ. C'est l'Eglise qui sauveta le monde, l'Église est la même
aujourd'hui, et hier, et demain, et qui trouve touiours, guidée par
l'Ésprit et aidée par tous ses enfants la force de se renouveler, de
rajeunit, de donner une réponse nouvelle aux besoins toujours nouveux.
Nous pensons à tant de prêtres tendus dans un efiort méthodique
d'enrichissement spirituel dans l'étude de la Parole de Dieu, dans
I'accroissement du service pastoral envers les humbles et les afiamés
de justice sociale, dans l'éducation du peuple à la paix et à la liberté,
dans le rapprochement oecuménique des frères chrétiens séparés de
nous, dans I'humble accomplissement quotidien des devoirs qui leur
sont assignés, et, par-dessus tout, dans I'amour rayonnant de Notre-
Seigneur Jésus, de Notre-Dame, de l'Église, de tous les hommes. Et
Nous en sommes Nous-même consolé et édité.
Tandis que ces sentiments remplissent Notre coeur; très chers
prêtres, que vous soyez proches ou lointains, en cette célébration des
saints apôtres et martyrs Pierre et Paul, Nous vous saluons et Nous
vous bénissons tous.
De Ia basilique vaticane, le 30 juin 1968.
PAULUS PP. VI.

12.4 Page 114

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VI SALÉSIENS DÉFIJNTS
Coad. Antoine Aparicio
* le 25.L.1877, T à Camfxj Grande (Brésil) 4.12,1967 à 90 ans et 66 de profession.
Confrère âaet a Don Bosco et à sa vocation. La musique anima
toute sa vie salésienne et elle fut I'interprète du sentiment avec lequel
il remplit son service.
Coad. Pietro Aprile
* le 20.4.1971, f à Piossasco (Italie) Ie 16.3.1968 à 56 ans et 29 ans de profession.
Généreux dans son humble travail de cordonnier, iI fut un précieux
coadjuteur dans les juvénats de l'Inspection Centrale. Il fut un bon
religieux et, dans ses dernières années, supporta avec résignation la
maladie avec laquelle le Seigneur voulut purifier son âme.
Don Esilarato Atzori
x \\e L9.12.L893, I à Carucas (Vénézuéla) 23.4.L968 à 72 ans,53 de prof. et 43
de sac.
Salésien touiours souriant, peu de paroles, beaucoup de charité. Il
montra son attachement à la Congrégation dans ses fonctions de con-
,"ill.r .t de professeur à la Crocetta, de directeur dans diverses maisons
du Piémont et en Cyrénaique. Enxoyé au Yénu'té[a, n y fut d'abotd
économe provincial, püs pendant 1-8 ans, confesseur régulier à la Basi-
liqqe Marie-Auxiliauice et directeur spirituel de plusieurs oeuvres
apostoliques. Sa mort fut accompagnée de nombreux regrets des con-
frères et d'amis.
Coal.. Teresio Barbero
* le 11.2.1887, f à Buenos Aires (Argentine) Ie 10.2.1968 à 81 ans de prof.
Il fut chargé, dès 1909 de la librairie, ce qui 1ü valut une grande
popularité dans les milieux cat}oliques de la ville. Il sut, dans cette
charge, se consacrer à un apostolat varié et, particulièrement en faveur
des vocations ainsi qu'à la diffusion de la bonne presse. Il obtint de

12.5 Page 115

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-tt5-
ses clients de nombreuses bourses d'études pour les prêtres. Dans
les dernières années de sa vie iI fit une vaste propagande pour la con-
struction d'un sanctuaire dédié à sainte Catherine.
Coad. François-Hauier Beyer
* le 2).1.90), f à Sunbury (Austraüe) 12.4.L968 à 65 ans et 43 de prof.
Il partit pour I'Australie avec les premiers Salésiens allemands et
4l y resta pendant ans, sans jamais retourner dans sa patrie. Il soufirit,
pendant les 20 dernières années de sa vie de diverses maladies et le
Seigneur seul connut ses soufirances. Jamais il ne laissa échapper une
plainte. C'était un confrère aimable, ponctuel et généreux, un religieux
exemplaire, véritable homme de Dieu.
Don
* le
Josepb Bokor
22.2.1897, I à Bratislava
(Slovaqüe)
le 8.4.1968
à 71 ans, 52 de
ptof.
et 4)
de sac,
Il fut un des premiers prêtres qui en L924, de Perosa-Atgentina
(Province de Tudn) fondèrent l'oeuvre de Don Bosco en Slovaquie.
L'estime dont il jouissait auprès des autorités et du peuple, l'afiection
dont l'entouraient les confrères et les élèves fit que les Supérieurs le
nommèrent premier Inspecteur des Salésiens en Slovaquie. Chaque
année fl réussit à donner une oeuvre nouvelle à la Province qu'il avait
oficiellemerit placée sous la protection de la Vierge Auxiüatrice. Hélas,
les 1l maisons ne tardèrent pas à être nationalisées et les confrères
B- okporlufsutdlee
2p5te0m-ier
furent
à subir
internés en camp de concentration. Don
ce douloureux calvaire. Il supporta toutes
fut une gioriÉcatior C'ur fidèt, témoi r d r Chris , d'r: n Salési« n intég,
d'un père bon et inoubliable.
Don Dino Ca,aallini
t * Ie 7.1.1910, à la Spezia (Italia) le 12.5.L968 à 58 ans après 40 ans de prof'
et .12 de sac.
Une mort soudraine interrompit son activité d'a1Étre et d'éducateur.
Son caractère cordial lui avait conqüs l'afiection confiante de nombreux
jeunes auxquels il sut donner, spécialement pendant ses années de
directorat à Rebaudengo et à I'Institut Agnelli de Turin une solide

12.6 Page 116

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-tt6-
formation professionnelle et chrétienne. Son sens religieux et son amoul
envers Don Bosco guidèrent et rendirent fécondes toutes ses activités.
Don Martino Cazzaniga
f * le 30.9.1896, à Buenos Aires (Argentine) 29.1.1968 à 71 ans, après 55 ans
de prof. et 45 de sac.
Organiste à la Basilique Mare-Auxiüatrice et à l'église Saint-Charles,
il contribua pendant de longues années à la solennité des céremonies
reügieuses et des célébrations du Collège Pie IX, centre de la vie de la
Province de Buenos Aires. La maladie de Parkinson fut pour lui le
début d'un long calvaire. Il fut un exemple de patience et de résigna-
tion; iI oflrait ses douleurs pour la persévérance des Salésiens et pour
obtenir de nombreuses vocations. Il se dévoua au ministère des con-
fessions tant qu'il le put, particulièrement auprès des jeunes du Collège,
dont beaucoup l'avaient choisi comme directeur spirituel.
Abbé Stelano Cukla
* 8.2.1946, f à Côrdoba (fugentine) 28.2.1968, à 22 ans et 4 de prof.
La Congrégation fondait sur lui de grandes espérances. Il mourut
dans un accident, au cours d"un camp avec des séminaristes. Il fré-
quentait avec profit les cours pour le professorat en lettres. Pieux,
observant, travailleur et d'un esprit apostolique ardent, il promettait
de devenir un excellent prêtre salésien.
Don Roberto Cuttier
* Le 4.6.1909, T à Pueto Casado (Paraguay) le 14.10.1967 à 60 ans, après 40 ans
de prof. et 30 de sac.
1l llayailla d'abord en divers collèges, puis dans les missions avec
une simplicité et une humilité qui ne laissèrent jamais paraître sa
vraie valeur. L'amour d'une vie de piété sincère fut une de ses caractéri-
stiques. Il laissa, dans ses années de ministère, l'impression d'un homme
de Dieu, uniquement préoccupé de conduire les âmes à Dieu. Il sut
gagner la bienveillance de tous ceux qui l'approchaient, particulière-
ment celle des jeunes. Nombreux furent ceux qu'i1 dirigea vers le
juvénat.

12.7 Page 117

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-tt7-
Don Stelano Czerw
* 4.10.1900, t àZamote (Pologne) le 16.1.1968 à 67 ans,37 de prof. et 29 de sac.
Don Giuseppe Deane
* L5.1L.7921, T à Londres, \\e 16,4.1968 à 67 ans, après 37 de profession et 29
de sacetdoce.
Figure de prêtre sereine et douce, soit comme missionnaire en Inde,
soit comme secrétaire à Turin, iI sut attirer la sympathie et l'estime
pour sa bonté et son esprit profondément religieux. Il conserva sa
sérénité au cours des longs et doulouteux mois d'hôpital, érlifiant les
médecins, le personnel soignant et tous ceux qui purent lui rendre
visite.
*Dolen2l5o.6s.e19p2b0,Dt'Hà oBlrluaxnedlleesr (Belgique) le 20.3.1968, à 26 de Profession, 17 de sac.
La simplicité et cordialité, soh bon coeur, le don de soi humble et
caché mais total, firent qu'il devint un éducateur aimé de tous. Sa plus
grande joie était de se voir entouré de jeunes; I'amour qu'il leur portait
l'entraînait à se dépenser pour eux, pendant les vacances, dans les
<< plaines de jeux >> d'Anvers et Vieux-Héverlé. Son unique regtet
pendant sa longue maladie fut de ne pas pouvroir restêr au milieux
de jeunes.
Coad. Nicolas Dortruo
* le 27.1.L898, f Ypacarai (Paraguay) 31.10.1967 à 69 ans,39 de Profession.
Don
* le
Jean Faccaro
25.4.1880, f Turin
le
16).1938
à
87
ans,
69
de
profession,
64
de
sac.
Fut
Directeur pendant 3 ans.
La vie se passa presque entiètement dans les Maisons de Valsalice
et de Il St.-Jean-l'Évangéliste. laissa partout le souvenir inoubliable
d'un authentique et vrai tls de D. Bosco. Professeur de grande culture,
il accomplit son devoir d'enseignant comme un ministére sacré. Pendant
40 ans il fut un Directeur d'âmes assidu, délicat et recherché dans
l'église de St.-Évangé1iste. Sa bonté, sa gentilesse, sa patience étaient
le reflet d'une âme nourrie d'une intense vie intérieure; elle $éait,
autour de sa personne un climat de foi et de sérénité; elle portait au

12.8 Page 118

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-118-
bien et elle contribua grandement faire aimer et estimer la Con-
grégation Salésienne.
D* oten7J3o.1s9ep0b9,
Fenando
t à Montevideo
(Uruguaÿ
21.2.L968
à 59 ans, 19 de Prof. et
l0
de sac.
Il fut élève des <, Talleres Don Bosco ,>. C'est qu'il sentit naitre
en I'appel du Seigneur à la vie Salésienne. Son champ d'action fut
touiours essentiellement salésien: les jeunes. On peut dfue qu'il vécut
pour eux. Il nourissait une grande et profonde dévotions envers N.D.
Auxiüattice. Dieu confia une nouvelle mission dans les dernières
années de sa vie: celle de la so ,f[rance. Il la ceçut comme une croix
venant de Dieu et la porta avec une grande sérénité.
Don Claudio Fontano
* 4.6.1916, t à Pueno Madryn (Aræntine) L5.2.1968 à 5l ans; 25 de Prof. 18
de sac.
I1 fut Directeur pendant 6 ans. Il entra déja adulte, en Congré-
gation; mais il sut assimiler parfaitement l'esprit de Don Bosco. I1 fut
un Directeur et un Cvré zéléi i7 travalTa particulièrement pour les
vocations qu'il sut attirer à la Congrégation, grâce à son esprit humble
et simple.
Don Antonio Gaainelli
* 27.LL.985, f à Bologne (Italie) le 1.5.1968 à 82 ans,64 de prof. et 55 ans de sac.
Son activité est.surtout liée à la diÉusion du culte du Sacré-Coeur.
A Bologne, il fut, pendant 35 ans, recteur du sanctuaite du Sacré-Coeur.
Ses dons rematquables d'organisateur et son grand zèle sacerdotal lui
valurent I'estime des milieux ecclésiastiques et civils. Grâce à son
activité, l'égüse du Sacré-Coeur devint le centre de nombreuses initia-
tives spirituelles et matérielles, soit dans la ville-même, soit en péri-
phérie, particulièrement dans les zones nécessiteuses.
Don François Gafrney
* le 8.3.1906, t à Cheam (Angleterre) t2.6.1968à62 ans,40 de prof. et 30 de sac.
Il fut Directeur pendant un an.
C'était un homme au grand coeur, très attaché à la Congrégatioî,
ami de tous et très délicat dans sa façon de faire. Il montra ses dons

12.9 Page 119

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-ttg-
en qualité d'enseignant et de Curé, charges qu'il exerça pendant tant
d'années. Sa figure paternelle et sympathique,.son exemple lumineux de
vie sacerdotale et apostolique a laissé un souvenir inefiaçable dans
le coeur de tous ceux eurent le privilège de le connaitre. Sa mort
fut ressentie dans toute l'Inspection ainsi que par un grand nombre
d'éléves et d'amis
Coad. Pbilippe Gornez
" 2).6.1891, t à Buenos Aires (fugentne) le 12.5.1968,à76 ans, après 50 de prof.
Après avoir été pendant plusieurs années portier au noviciat de
Bernal, il s'occupa ensuite du personnel de service du callège Pie IX,
et dirigea finalement la librairie << Don Bosco »> de Buenos Aires,
iI se signala par sa bonté et sa compétence.
Don Frédéric Goria
* g.2.!g04, f à Cumiana (Italie) le L6.5.1968 à 64 ans, après 46 années de prof'
et 37 de sac.
Les confrères a.lmiraient en lui une observance fidèle et presque
scrupuleuse de la Règlel reflet de sa foi et de sa générosité. i'endant
de longues années il s'occupa de l'administration du Bulletin Salésien.
Il passa ensuite par les juvénats d'Ivréa, de Castelnuovo, de Bagnolo
et de Comuniana où, par son enseignement et son ministère, il se
dépensa avec zèle et douceur au bien des vocations.
rD' o4n.1J.elgaln),
Helter
f à Callao
(Brésil)
le
20.1'1.1967
à
64
ans,40
de
prof.
34
de
sac'
Il fut Directeur pendant 16 ans.
il Directeur dans plusieurs Maisons et ensuite Curé à Callao, se
montra le modèle vivant du bon Pasterir qui dédie toute sa vie pour
le bien des âmes. Une grande partie de la population du Port de Callao,
faissait partie de sa paroisse. Tous lui portait une grande afiection. Sa
charité était sans limites. Il mourut en enseignant la doctrine chrétienne;
elle avait, toujours été sa passion. Son enterrement fut un triomphe
et particulièrement de la part des humbles qui avaient toujours été
ses privilégiés.

12.10 Page 120

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-= 120 -
Coad. Lisardo Herrero
t * 5.5.1898, à Villena ( Espagne ) 7 3.68 à 69 ans, 46 dep rof .
Il travailla avec un grand zèle pendant toute sa vie salésienne dans
I'enseignement, il développa les cercles << Dominique Savio » ainsi que
les Associations d'anciens élèves des Collèges de la région du lævant.
Sa gaieté et sa franchise caractéristiques, en même temps que son
infatiguable activité lui gagnèrent l'estime de tous ceux qui l'appro-
chaient. Il mourut quelques instants après avoir terminé un travail
entrepris depuis longtemps ce qui fit dire qu'il était mort sur la brèche.
I C
*
o ad.. F ran ço
20.10.1895,
r i s Kam rn ernt e ie
à Benediktbeurn (Alemagne)
1.2.1968
à72
ans;41
de
profession.
Ce fut une vocation d'adulte d'origine paysanne, tl alTa auYénéztrcla
il rendit de grands services dans les écoles agricoles. Après une
dizaine d'années il revint dans sa patrie et fut chargé de la comptabilité
de Bamberg, Marienhausen et de Benediktbeuern. Travailleur infati-
gable, il fut le type de coadjuteur apte aux travaux les plus divers
qu'exige le bon fonctionnement matériel d'une maison.
Don Cbarles Klaus
f * 4.10.1903, à Civitavecchia (Italie) 21.2.1968 à 64 ans, 40 de prof. JJ de sac. _
En 1925, il laissa I'Allemagne pour le Vénézuéla, il resta 20 ans.
En 1948 il fut envoyé en Espagne, puis dans I'Inspection Romaine.
Il travailla surtout comme Confesseur, dans le ministère pastoral avec
esprit de foi et de dévouement, même au milieu de graves difficultés.
Il gravit courageusement ce calvaire de la douleur et I'accepta en priant
et en souffrant pour les vocations.
D* o4n.1.L19u2ig5,i
lngutaine
f Milan (Italie)
7.6.1968
à
4)
ans,26
de
profession
et
17
de
sac.
Il fut élévé dans une famille aisée, chrétienne qui donna un autre
tls à l'Ordre Dominicain. Sa mort mit prématurément fin à son zèle
pastoral et à ses études.
Coad. Edelmiro Lopez
t 'x 20.8.189), à Santa Cruz de Ténérife (Espagne) 273.1968 à 75 ans,49 de prof.
Professeur de musique et enseignant il fut toujours un Salésien
exemplaire, humble, cultivé, travailleur infatigable. Il supporta dans

13 Pages 121-130

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13.1 Page 121

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-L2t-
ses dernières années, avec un grand esprit de foi, les pénibles soufiran-
ces qui I'éprouvèrent, se disposant à mourir, avec une grande sérénité.
Don Clément Lussiana
'k 1.2.L88), T Turin 2.3.1968 à 85 ans,67 de prif.55 de sac. Il fut 6 ans Directeur.
Don Lussiana appartient à cette inoubliable famille de Salésiens
qü, à Valsalice, auprès de la tombe de St. Jean Bosco, forma de nom-
breuses équipes de jeunes Confrères pour la Congrégation. Ce qui le
distinguait était cette grande bonté tout à la fois souriante et distinguée,
son zèle Sacerdotal, son apostolat et I'attention généreuse qu'il mettait
dans chacune de ses occupations.
Il fut aussi un inégalable directeur de patronage: il sut donner aux
jeunes une solide formation spirituelle, et spécialement Ie sens du
devoir. Tous ces ieunes, devenus hommes, lui conservèrent une grande
affection. Sa tgure reste gravée dans la mémoire des Confrères de la
seconde génération salésienne.
C* o1a0.d4..1J9o1s1e, pf bà
Marzio
Caselette
(Italie)
21.4.1968,
à
57
ans,36
de
prof.
Salésien au tempérament fort comme Ie faisait deviner sa forte
corpulence. Il passa les dix premières années de sa vie religieuse en
Palestine; celles qui suivirent, dans diflérenres Maisons de I'Inspection
centrale. Au d'ébut de 1968 il fut atteint par un mal insidieux contre
lequel Ia science est encore impuissante. Il accepta généreusement cette
épreuve, mettant sa confiance en Dieu, il s'estimait heureux de mourir
Salésien, reconnaissant envers ses infirmiers qui l'assistèrent jusqu'à
sa mort.
Coad. Laurent Meindl
f **' 11.1.188r, à Burghausen (Allemagne) 12.2.L968 à 85 ans et 45 de prof.
Il enra comme aspirant à Ia Maison de Burghausen et y retourna
après le Noviciat. Il y resta jusqu'à sa morr. Il avait appris le métier de
cordonnier qu'il n'eut presque jamais l'occasion d'exercer. Il remplit
les charges d'aide économe, d'inûrmier, d'assistant. Il se montrait
particulièrement ami des jeunes séminaristes qui lui garderont un fidèle
souvenir,
Ce fut ce Coadjuteur modèle, tel que I'avait rêvé St. Jean Bosco.

13.2 Page 122

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-122-
* t Don HenriVillerus
15.12.1911; à Saint Georges sur Meuse (Belgique) 10.6.1968 à 56 al;rs, ))
de prof. et 25 de sac.
Une déformation osseuse congénitale ne permit pas à Don §ÿillems
de se consacrer à un apostolat varié et aux diverses activités dons la
CongÉgation. Mais il fut un exemple d'Assistant Salésien, surtout porr
Ies plus jeunes enfants. Tandis que la science médicale avait restitué
l'élasticité des membres, aptès plusieurs interventions, il succomba, en
quelques heures à une crise cardiaque. Don §ÿillems se rendit compte
de son état et il demanda les demiers sacrements. II attendit la mort
qui allait marquer sa rencontre avec le Seigneut avec confiance et
sérénité.
Abbé Dorninique Saaio Reis
" 5.ll.Lg41, T à Pueno Madyrna (Argentina) 15,2.1968 à 27 ans et 5 de prof.
Fils d'une famille nombreuse (16 frères) il fut dès son jeune âge à
l'école de Don Bosco; il apprit ainsi à aimer les plus pauvres et à
travailler avec joie pour eux dans les Patronages.
* f Coad. F erdinando SchiaPacasse
14.9.1909, Général Piran (Argentioa) 1.2.1968 à 58 ans et 4L de prof'
*Don Etierune Saldiuar
11.11.1911, T à Conception (Paraguay) 3.9.1967 à 55 ans, 38 de prof. et 28
de sac.
*Don Emntanuel Sicker
25.12.1876, T à Guatémala (Guatemala) L1.5.1968 à 91 ans, 73 de profession,
66 de sac. I1 fut pendant 37 ans Directeur.
Avec la mort de Don Sicker, disparalt le plus âgé des Salésiens.
Il fut aussi le plus méritant de I'oeuvre salésienne au Guatémala.
Après le Noviciat à Ivréa et ses études à Valsalice, il partit en Amé-
rique. Pendant 30 ans, il dépensa ses jeunes forces en Argentine, au
Pérou et en Équateur. Vers la cinquantaine, en pleine maturité et
eficacité il fut envoyé en Amérique centrale et chargé de commercer
l'Oeuvre Salésienne au Guatémala. Il dépensa, dans cette mission, les
40 dernières années de sa vie; six Maisons du Guatémala lui doivent
d'être des oeuvres florissantes. Prédicateur très apprécié et directeur

13.3 Page 123

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-L23-
spirituel recherché, il jouissait de I'estime de autorités et de la popu-
lation. Ses funérailles le démontrèrent avec évidence.
D* a1n7.J9o.Ls8e7p7b,
Spadaueccbia
f à Avellaneda
(Argentine)
16.10.1967 à
90
ans et
73 de
prof.,
6J de sac.
Don Jean Tedescbi
x' ,.7.1888, Sovetato (ltaia) 25.4.1968 à 79 ans, 62 de prof. et 4l de sac.
Il fut Directeur pendant 11 ans.
C'était une âme simple, travailleur infatiguable, tout dévoué au bien
des autres, il s'est attié la sympathie des Confrères et des jeunes pour
lesquels il dépensa touiours le trésor de son savoir exceptionnel et de
son coeur bon et généreux. Il fut un Professeur de grande valeut çt
Directeur possédant des dons non communs, ce qui lui valut la médaille
d'or du Ministère de l'Instruction Publique.
Don Luis Terrone
* 10.6.1875 T à Turin (Maison Mère) 26.4.1968à92 ans,75 de prof. et 70 de sac.
II fut Directeur pendant 48 ans et pendant 25 ans Maire de Novices.
Il avait célébté en décembre dernier la fête de son 70ème anniver-
saire d'ordination à l'Autel de N.D.Auxiliatrice, assisté par le Recteur
Majeur lui même, qui fut son Novice. Il s'est éteint avec la sérénité
d'un patriarche, après avoir redit à plusieurs reprises: << J'attends mon
heure; elle doit bien venir pour moi aussi »>.
Salésien depuis 1893, Docteur en Philosophie et en Théologie de
la Grégorienne, on lui confia, après quelques années d'enseignement,
la Direction de plusieurs Maisons en Piémont, en Vénétie, dans le
Latium, en Sicile et en Autriche. Mais son apostolat s'exerça surtout
dans la charge de Maitre des Novices, dans sept Maisons de Formation
il forma plusieurs centaines de Novices.
En 1.935 Don Ricaldone le rappela ptès de lui comme collabo.
rateur. Don Terrone, sut unir au magistère de la parole et de l'action
celü de la plume. Il composa des oeuvres ascétiques, apologétiques et
récréatives: ses écrits salésiens tradüsent fidèlement l'esprit de Don
Bosco. Don Terrone avait un tempéramment serein, optimiste, capable
de comprendre la Éalrté de la vie et des hommes, génial dans ses pensées
et ses initiatives, il sut encourager tous ceux qui l'approchaient et

13.4 Page 124

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-124-
avec vivacité à toutes les choses bonnes des temps nouveaux. Il possé-
dait un esprit spécifiquement salésien et c'est à juste titre qu'on peut
l'appeler ... un classique de l'esprit slaésien ».
Coadjuteur Antoine T ronza
f * 21.2.190), à Rome 2I.12.1967 à 64 ans et 34 de ptof.
Il était chargé, depuis 1934, à l'Institut Pie XI de l'arlministration
des ateliers: il se montra touiours dans cette charge délicate, un vrai
religieux, montrant un véritable intérêt pour la maison et pour la
Congrégation, qu'il aimait tant. Frappé, en 1964, par un in{arctus, iI
accueillit la douleur avec un profonde sens chrétien, voyant en elle
la main de Dieu qui le purifiait et I'appelait à la mission de la souffrance.
* I Don Sauaeur Troaato
15.9.1906, à Catania (Italie) 27.2.1968 à 61 ans, 44 de prof. et J5 de sac.
Salésien type, il se montra fidèle à la Règle et à Don Bosco. D'une
grande simplicité et bonté, il était toujours joyeux et respirait Ia séré-
nité; il attirait Ia sympathie des jeunes, aussi bien de ses élèves que de
ceux du patronage. Il avait également la confiance des parents. I1 tra-
vailla avec esprit de sacrifice et d'abnégation. Il laissa un souvenir
lumineux de bon salésien.
Coad.. Pietro Miele
f * 6.7.1891, à Juazeiro (Brésil) 14.10.L967 à 76 ans et 44 de profession.
Don Mario Morcdelli
* 9.11.1901, T à Nave (Iulia) 29.1.1968 à 67 ans de ptof. et 42 de sac.
Prêtre très zélé dans le Diocèse de Iodi, iI se fit Salésien pour
annoncer l'Évangile en Amérique Latine, où il fut un véritable Apôtre,
d'abord en Argentine, puis au Parugaay. Conttaint de rentrer en Italie
pour raison de santé il ne cessa de se préoccuper de l'Inspection du
Paruguay, cherchant pour eux des bienfaiteurs et des ofirandes. La
caractéristique de Don Mondelli, fut son exttaordinaire gaieté, fruit
de sa joie intérieure, qui multiplia l'efrcacité de sa parole et de son
exemple.

13.5 Page 125

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-L25-
M. Franço;is Ottocento
t Il * 20.7.1951, à Latiana (Italie) 27.3.L968 à 16 ans. prononça ses voeux <, in
articulo mortis ».
* f Coad. Jean Pagliolico
12.L2.1898, à Buenos Ayres (fuæntine) 6.2.1968 à 69 ans, et 49 de prof.
L'oeuvre cachée toute de sacrifice de ce bon Confrère se révéla
clairement dans ses dernières année. Malgré une grave maladie de coeur
il se consacra avec enthousiasme au Patronage et auK Ecoles paroissiales;
il était prêt à remplir toutes les tâches, comme à faire entendre sa belle
voix dans les cérémonies religeuses. Il nous a laissé I'exemple d'un
total don de soi et d'un apostolat ardent, tout salésiens.
f D* o26n.5J.1e8a8n9,ParàeGdeusayaquil (Equateur) 27.4.1968 à 78 ans et 47 de prof.
Religieux humble et bon il passa sa vie salésienne dans une grande
union à Dieu par une piété simple et fervente. Il était toujours disposé
à accepter tous les emplois, soit en qualité d'aide-économe, de tailleur,
de linger, de sacristain ou de portier.
D* o2n1.1J2u.l1ie8n82P, ifncàepMocabreez (France) 10.12.L967 à 85 ans, 66 de profession, et
58 de sac. Il fut Directeur pendant deux ans.
Don Rua lui avait dit: << Ne crains pas... tu vivras jusqu'à 80 ans »>.
La prophétie s'est réalisée, au-delà de ce avait été prédit. Il a
laissé l'exemple d'une vie de prêtre bon et fidèle. Malgré son remÉ-
ramment entier, iI pouvrait dire en toute simplicité et humilité à la fin
de sa vie: << Je pense ne m'être jamais fait d'ennemis »>.
*Do1n2.1J2e.1a9n04T,ruf sàsaBrodloi gne (Italie) 19.2.1968 à 6l ans,36 de profession,28 de sac.
Coad. Ignace Urtassun
* 4.7.1875, T à Madrid (Espagne) 30.4.1968 à 92 aas et 70 de Profession.
A 18 ans il entra comme juvéniste dans la Maison de Sarrià (Barce-
lonne) vivait-encore le souvenir du passage de Don Bosco. Il afiermit
sa vocation et apprit à aimer tendrement N.D.Auxiüatrice. Il fut tou-
jours un fidèle observant de la Règle et travailleur assidu. C'etait un

13.6 Page 126

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-t26-
plaisir de le vour s'entretenir, le jours de fête, avec les enfant du patro'
nage. Quand il reçut le Sacrement des malades il adressa à ses Confrè-
res qui I'entouraient des paroles de reconciliation et de reconnaissance.
Coad. RapbaëlVenturi
f * 21.L.1884, à Bologne ( Italie) L9J.1968 à 84 ans et 61 de prof'
Il dépensa sa longue vie au service de la Congrégadon. Missionnaire
Bologne; il y laissa un vivant souvenir d'observance, d'amabilité, de
noble précision dans I'accomplissement de son devoir, une haute éléva-
tion spirituelle. Il fut un grand Maitre dans I'art de la reliure; c'était
un artisan renommé en Italie et à l'étranger. Il attribuait touiours à
l'école les honneurs qui lui étaient rendus sans vouloit se les réserver.
Il donna ainsi un admirable exemple de modestie et d'humilité. Il repré-
sentait bien le type de Confrère que.Don Besco voulait dans ses écoles
professionnelles.
Don Louis Vizzolo
f * 6.4.1872, à Marsala (Italie) 23.5.1968 à 96 ans,73 de prof. et 64 de sac.
C'était le Confrère le plus àgé de l'Inspection. Tous accourraient
à comme Confesseur pour recevoir le pardon et ure parole bonne
et lu'nineuse. Âme simple et limpide, il aimait la Congrégation et Don
Bosco avec une afiection sincère et enthousiaste. Il supporta avec une
résignation édifiante, les douleurs de sa dernière maladie, les ofirant
pour les Vocations.
*DoL3n.4J.1o9s0e7p,hf
Valter
!ûurzburg
(Allemagne)
17.2.1968
à
60
ans,
42
deprof.
et
J4
de
sac.
Don Costantin Zajkowski
I * 6.10.1878, a Rio Grande (Brésil) 7.3.L968 à 89 ans, 69 de prof' 14 de sac.
Il dépensa sa longue vie au service de la Congrégation. Missionnaire
au Brésil, il fut, pendant de nombreuses années un confesseur zélé, un
travailleur infatigable, un prêtre exemplaire; il observa la règle avec
zèle; il glifra p6 sa piété. Ce fut un véritable apôtre de la dévotion
à la Vierge. Il offrait tout et agissait pour les Vocations.

13.7 Page 127

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2, elenco 1968
N. COONOMB B NOME
DATA DI NÆCTÀ TAPMOM
roctrÀ E DATA Dr MoRB
37 Coad. APARICO Antonto
25-1.187? Campo Gmnde Ceopo Gt. (Brutl) 4.12.1967 90
38 Coad. APRILE Pletrc
204-1911 Centnle
PloMco (ItaltÀ) 16-3.1968 56
39 Sac. ATZORI Esllamto
l9-12-IE93 Veneaela Camæ (Ven.)
234.1968 74
,10 Cæad. BÀRBERO Teslo C.
ll-2-1887 Buenoe Als
Bs. Alre (Argent.) 10.2-196E 81
41 Coad. BEYER Fmnc. Sav.
23-l.l903 Auetnlla
Sunbury (Auetr.) 124.1968 65
42 Sac. BOKOR Gluseppe
2L2-1897 Slovacchla Bmdelava (Slov.)
84-1968 7l
43 Sac. CAVALLINI Dlno
7-l-1910 Ltsure
Ia Spezla (Italta) 12-5-1968 58
44 Sac. CAZZANIGA Mardn
309-1896 Buenos Alrq Bs. Alre (Ars.)
29-l-1968 ?l
45 Ch. CUKLÀ Stefano
8-2.1946 Roærto (Arg.) C6rdoba (Argent.) 28-2-1968 22
46 Sac. CUTTIER Roberto
4.6-1907 Panguay
Puerto Cosado (P.) l+-10-1967 60
47 Saq CZERW Stefano
4-10-1900 Kmkôc @olonla) Zamoec (Polonia) L6-l-1968 67
4E Sac. DEANE Glwppe
15.11-1921 Centmle
Londm (Inetült.) 64-1968 46
49 Sac. D'HOLLANDER Giu.
25-6.1920 Behto N.
Druseel (Betclo) 2o3-1968 47
50 Coad. DONNO Nicola
2?-3-1898 Pansuay
Ypowl (Par.)
3l-lO-L967 69
51 Sac. FACCARO Glownrü
25-4-1880 Subalptm Torlno. S. Glov. l6-3-f968 87
52 Sac. FERRANDO Glwppe
7-3.1909 Uruguy
Montevldeo (Ur.) 2l-2-1968 58
53 Sac. FONTANA Claudto
4-6-1916 Rosarlo
Puerto Madryn (Arc.) l5-2.196E 5l
54 Sac. GAFFNEY Fmncsco
8-3-1906 Inglæ
Chqm (Ineùrilt.) 12-6-1968 62
55 Sac. OAMNELLI Antonlo 27-ll-1885 Lombarda Bologm (Ielta)
3l-5-f968 82
56 Coad. GOMEZ Ftttppo
?3.8.1891 Ba. Alro
B. Alru (Argent.) 12-5-1968 76
57 Sac. GORIA Federlco
9-2-1904 Centrale
Cumlam (Italla)
16-5-1968 64
58. Sac. HEFTER Glovannl
4.3-1903 Perlr
Callao (Perir)
20-1t-1967 6+
59 Coad. HERRERO Ltsrdo
5-5.1898 Valencla (Sp.) Vlllem (Spacm) ?-3-1968 69
60 Coad. KAMMERMEIER Fmncqco 20-10-1895 München (.Ger.) Benedlktbeuem (Ger.) l-2-1968 72
6l Sac. KLAUS Csrlo
+.lO-1903 Rom
ClvltavecchLla 21.2.1968 64
62 Sac. LAGUTAINE Luld
4-t.t9z5 Subalptna Mtlano
7.6-1968 +3
63 Coad. LOPEZ Edelmlro
æ-8-1893 C6rdoba (SP) Sante Cru de Tenertfe
(Spama)
27.3-1968 75
64 Sac. LUSSIANA Clemente
1-2-1883 Subalptm Torlno-Vabalice 2.3-1968 85
65 Coad. MARZIO Gluseppe
l0-4.r9 I t Centnle
Caælerte (ItÂlla) 2l-4.1968 5?
66 Coad. MEINDL Loreuo
I l.l-1881 Mündren (Ger.) Buehausen (Germ). 12-2.1968 85
67 Coad. MIELE Pletro
G7-r891 Reclfe @ne.) Jætro (Brutl)
14-1C-1967 76
68 Sac. MONDELLI Mado
9.1 t.l90t Lombarda Nave (ltalta)
29.3-1968 66
69 Ch.n. OTTOCENTO Fmncesco
zo-?-t951 Romau
Lâttm (Iella)
27.3-1968 16
70 Coad. PÀGLIOLICO Glomnl t2-12-1898 Bs. Alru (Are.) Rs. Atru (Arg.)
6.2-1968 69
71 Coad. PÀREDES Giowmi
26-5-1E89 Qulto (Equtore) Guayaqutl (Equt.) 274-1968 ?8
?2 Sac. PINCEPOCHE Glullano
23.t2.t882 Parls
Mamro (Pmnda) 10-12.1ç67 85
73 Ch. REIS Domerüco Savlo
5-tt-t940 Belo Horlzonte Puerto Madtyn (AÉ.) 15-2-1968 Z7
74 Sac. SALDIVAR Stefano
I l-l t-t9 I I Paraguay Concepclôn @ams.) 3-9-196? 55
75 Coad. SCHIÂPPAnASSE Ferd.
l+-9-t909 La Plao (Arc.) Geneml PlrÂn (Arg.) l-2-1968 5E
76 Sac. SICITGR Emmuele
25-12.1876 Centro Amerlq Guatemla
I I-5.1968 9I
7? Sac. SPADAVECCHIA Glus.
1t-9.t877 Ia Plata (Arg.) Avellaneda (Arg.) 16.10-196? 90
78 Sac. TEDESCHI Giownnt
3-7-1888 Napoletam Sovemto (Ita[a)
254-1968 79
79 Sac. TERRONE Luisl
r 0-6-1875 Centmle
Torlno-Omtorlo 2G4-19æ 92
80 Coad. TRONZA Antonto
zt-L1903 Romam
Rom
2l-12-196? 6+
8l Sac. TROVATO Salwtote
15.9-1906 Slcula
Catanla (ItÀUa)
2?-2.1968 6l
82 Sac. TRUSSARDI Gtov.
12-12-t904 Lombarda Bologro ûtalla)
19.L1968 63
E3 Coad. URTASUN Isnazlo
4-7-1875 Madttd (Sp.) Madrld (Sp.)
10-4.1968 92
84 Coad. VENTURI Raffaele
23-t-1884 Lombarda Boloem (Itaüa)
19.3-1968 E4
85 Sac. VIZOLO Luld
u-r8?z Slcula
Mareala (Iulia)
23.5.1968 96
86 Sac. WALTER Gluæppe
134-1907 Miinchen (Cær.) Vüzburc (Gem.) 17.2-1968 60
E7 Sac. VILLEMS Enrtco
15-10-191 1 Belgto Sud
St-George+ur-Meuse
(Belslo)
10.6-1968 56
6E Sac. Z^JKOWSKI Costantlno 6-10-1E78 Porto Alegrc RIo Gmde (Dmetl) ?-1-1968 89

13.8 Page 128

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