Actes_1966_246.ACG


Actes_1966_246.ACG



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XLVII ANNËE
SEPTEMBRE 1966
N. 246
AGTES DU GONSEIT SUPERIEUR
DE LA SOCIÉTË SALESIÉNNE
TABLE DES MATIÈRES
I. Lettre du Rect۟ Maleu
àemefpMn1rdor.tuaRolsgeRlrlobsteeeemvlnèunlmdooecmoercer.ecnaoerl,-ctaldpieoveeærtcml-u4tonale..edlolln.[sau8tatrbs-.etm.onnLmt1tooe-17nudEr5.dvêonp.ePen2Boa.Cla.ul.eo-rgScv-duléæéelcrgndai6ptru1élog.üte2lumeLoffr.iosueenu[a.tseatmutd-oldmqurernéeeuplavnaÀ1dClllaols0rdl'oefulue.ioncCvnnPngda@cootteærnlldétouuugecInrt'refeeléaounnnpegcnnottmeasstaltropeàelenoreenntlr"taraéo.lsvdnaedore-itéuumeNavsdetarRlceeletl1lémr4nlegé,qaes..ldu-encLm-uamlteecüéen7dafdnci3.epelti.oPrvs.n.o.ecLro-bod.-es-glt-èéropn.e1e59res1o.u1.e.cv6DrLhdRr.æaæéaCinvp.oreoe-vrcltnnooemodocem1uorNltie3vlduoof.emoennLnrgdusuætse.ex,,
-
II. Dtsposldons ot nomë
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-
III. Comunlcatlom
LruesdneoluÀveClloensféndoémeltmlotnlormuo. nd-ialeIsdeeqAw.D.Bd.e-béaPtlrfréqcdlsolbnruds'Aunt dI'enqBueêlttemqmutl.nq-uenmLele.Sa.
IV. Acdvltes du Coneeü Superleu
P1r.oLvelnsæCoCnefénrtcmnlcee. s-Pr3o.vlDncélaplaest.d-e
2, la réorganleatlon de Malsom de formdon
mlsslonnalre. - 4. Sestoro et rencontt$.
de
la
V. §alælens defimts (1966, 2. ltste)

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I. LETTRE DU RECTEUR MAJEUR
24 seDtembre L966
Bien chers Fils et Confrères,
Ce numéro des « Actes du Conseil Supérieur » paraît encore
avec un peu de retard. Quand les services de traduction et de distri-
bution seront en place, nous pourrons espérer une diffusion plus
rapide et plus large auprès de tous les confrères.
1. Rernerciements
Malgré ce retard, perrnettez-moi de renouveler ici l'expression
de ma vive reconnaissance à tous ceux qui, à l'occasion de ma fête,
ont tenu à me faire parvenir leurs souhaits et l'assurance de leurs
prières. Je vous dis aussi ma joie d'avoir vu les fêtes du 150e anniver-
saire s'accompagner d'un élan nouveau de fi.délité à Don Bosco et
à notre Congrégation. J'ai pu constater qu'elles trouvaient déià leur
prolongement dans Ia volonté sincère de mettre en oeuvre les déci-
sions du Chapitre Général afin que la Congrégafion puisse continuer
avec une vitalité nouvelle sa mission dans l'Eglise.
Ces sentiments et ces résolutions ont été et sont encore pour
moi un grand réconfort et un vif encouragement qui m'aident à
accomplir Ia tâche peu facile que la Providence a voulu me confier.
]e voudrais également exprimer mon regret à tous ceux auxquels,
pour des raisons indépendantes de ma volonté, je n'ai pas pu faire
parvenir une réponse et exprimer ma $atitude.
Je vous dois enfi.n un autre merci tout spécial. Au cours du dernier
carême, je vous invitais à répondre au dramatique appel de S. S. Paul
VI, en faveur des victimes de Ia faim. J'étais à la fois ému et édifié
en constatant avec quelle générosité et quelle promptitude les diverses
parties du monde salésien ont répondu à cet appel. Je voudrais citer
ici en exemple des pays dont le niveau de vie est très bas et qui pour-

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-3-
tant ont voulu eux aussi venir en aide à leurs frères dans le besoin.
Puisse la parole de Jésus «... c'est à moi que vous l'avez fait )) s'ap-
pliquer à tous ceux-là, confrères, coopérateurs, anciens élèves, élèves
et membres de nos Oratoires qui, souvent pauvres eux-mêmes, ont
voulu faire quelque chose pour des frères plus pauwes qu'eux.
2. Signification d'un récent anniversaire
Ces derniers mois ont vu se dérouler des initiatives et des activités
de tout genre visant la mise en application systématique des déci-
sions du Chapitre Général. Ces travaux ont coincidé avec les festi-
vités du 150e anniversaire. Ces fêtes ont été aussi l'occasion de se
tourner vers les origines de l'histoire salésienne et d'y trouver toute
la fraîcheur et toute la force de l'esprit de Don Bosco. Puisse cet élan
se maintenir et produire les résultats solides pour les temps nouveaux
qui attendent la Congrégation.
3. Le prochain transfert à Rome
Voici à présent quelques informations qui intéresseront l'en-
semble de notre famille. En premier lieu, je vous communique que,
conformément au vote du Chapirre Général, nous avons acquis un
vaste terrain sur lequel devra surgir la nouvelle Maison du Conseil
Supérieut. Le terrain n'est pas encore payé et il reste encore à affron-
ter, en leur temps, les frais de la construction. Mettons cette situa-
tion entre les mains de la Providence.
4. La nouvelle édition des Constitutions et Reglernents
Dans peu de temps, les Pères Provinciaux vont lecevoir les copies
des Constitutions et des Règlements révisés selon les décisions du
Chapitre. Le texte officielest en italien. J'invite ceux qui en'ont été
chargés de pourvoir avec sollicitude à leur traduction. Il sera ensuite
nécessaire que chaque communauté en fasse, sans tarder, la lecture.
Que chaque Directeur prenne conscience de la responsabilité qu'il a
en cela face à ses confrères, et à l'égard de la Congrégation. I1 est

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4-
inutile de dire qu'une lecture individuelle perrnetfra d'approfondir
le contenu et l'ampleur des modificaüions apportées tant par les
« Actes du Chapitre Général que par les << Constitutions et Règle-
ments )).
II est bon de rappeler que la mise à jour est le fruit de longues
études et de larges discussions, d'abord au niveau des différentes
commissions, puis au sein de l'assemblée du Chapitre Général
siègèrent 150 Pères venus de toutes les parties du monde salésien
et représentant les situations les plus diverses de notre activité. La
révision s'est inspirée du double critère de base énoncé par le décret
<< Perfectae caritatis »: << Que l'on revoie convenablement les Consti-
tutions, Règlements et autres textes de ce genre, supprimant ce qui
paraît ne plus être conforme à notre temps, et que l'on interprête
et discerne l'esprit et le but propre du Fondateur ainsi que les saines
traditions, puisque cet ensemble constitue le patrimoine de chaque
Institut >».
Notre Chapitre Général tenant compte de l'évolution des temps
et de l'expansion de la Congrégation actuellement présente sur tous
les continents, a écarté tout ce qui apparaissait dépassé ou lié à
des situations locales. Il a formulé les nouvelles normes de telle façon
qu'elles puissent et doivent correspondre au:K exigences de notre
temps et de nos pays.
Le Chapitre Général, conscient que c'est dans les Constitutions
et dans les Règlements que l'on trouve le patrimoine spirituel de
notre Congrégation, a surtout tenu à dégager l'esprit de Don Bosco,
le but de notre oeuvre et nos saines traditions.
I1 est donc tout-à-fait logique et naturel que chacun de nous
prenne à coeur d'observer avec générosite et conviction les pres-
criptions de ce manuel qui contient la norme précieuse et authen-
tique, capable de faire de nous des Salésiens.
5. Dans le monde mais non du monde
Malheureusement, au sujet de la vie religieuse, il n'est pas di-fi.
cile de déceler, çà et 1à, des esprits impatients et affranchis qui, sous

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-5-
f influence de certains courants idéologiques qui circulent dans le
monde et plus encore dans Ia vie courante, non seulement voudraient
se libérer de ce qui n'est pas actuel ou de ce qui ne correspondrait
plus au but de la vie religieuse mais encore tendent plus ou moins
explicitement à saper l'autorité et le prestige de la règle, de la disci-
pline et de la radition. Nous assistons à certaines prises de position
hâtives qui semblent conduire à la désarticulation de tout ce qui
soutient et maintient la vie religieuse.
Le wai Concil n'a rien dit de tout cela, et le Souverain Pontife
a souvent déploré et condamné de telles déviations. Du reste il n'est
pas dificile de s'apercevoir que de telles attitudes extrèmes et dan-
geureuses, comme l'a aftrmé le Saint Père, proviennent souvent d'es-
prits sufEsants et superûciels et quelquefois de consciences religieuse-
ment déformées.
Tout différents sont les points de vue de ceux qui voudraient
que leur Institut soit dégagé de certaines superstructures caduques
et pesantes, qui voudraient qu'on élimine tout ce qui rend la Con-
grégation moins apte à répondre aujourd'hui à sa vocation, qui,
fldèles à l'esprit du fondateur, voudraient que l'on ajuste les méthodes,
le style et surtout la mentalité. Sans cela notre Congrégation risque-
rait de rendre toujours plus stérile sa mission dans l'Eglise.
J'espère et je souhaite que dans notre Congrégation il n'y ait
personne à vouloir adhérer à ces tendances dont j'ai parlé plus haut.
Ils seraient les üctimes de ces points de vue qui rendent incapables
de comprendre le sens de la vie religieuse.
6. Le's impatiences face à la réalité
]e comprends ces confrères jeunes et moins jeunes qui soucieux
du vrai bien de la Congrégation désirent qu'elle soit vivante et dis-
ponible pour répondre aux exigences urgentes de notre temps. Ils
souffrent d'impatience parce qu'ils ne constatent pas encore ces dis-
positions qui, à leurs yeux, leur paraissent urgentes et consffuctives.
A ces confrères, je voudrais dire: « Modérez votre impatience
en tenant compte de la réalité ». Les problèmes que nous avons à

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6
résoudre sont déjà en eux-mêmes nombreux, complexes et vastes.
Le fait qu'ils dépendent de situations qui ne relèvent pas uniquement
de nous les rend encore plus compliqués.
Beaucoup de choses auxquelles vous avez peut-être songé trouve-
ront leur réalisation à l'intérieur de ce renouveau qui nous concerne
tous.
7. Progresser avec courage et mesure
Il me semble que l'on peut dire que nous travaillons intensément
pour af[ronter ces situations, pour les résoudre avec courage et mé-
thode, graduellement et sans précipitation, et surtout en nous efflor-
çant d'avancer avec le sens de l'équilibre et de la responsabilité qui
demande que l'on écafte toute position extrème et toute improvisa-
tion.
Cette ligne d'audace et de sagesse est cellelà même de notre
Chapitre Général. Les Supérieurs du Conseil, chacun selon leur com-
pétence, n'hésiteront pas à progresser dans la ligne des prescriptions
concilaires et capitulaires. Ils susciteront ce qui sera waiment utile
et constructif pour la vitalité religieuse et apostolique et pour le
renouvellement de la Congrégation.
Nous ne voulons pas que la Congrégation soit immobilisée dans
des structures closes et encombrantes qui détruisent et retardent le
progrès, le wai progrès qui est une démarche spirituelle et religieuse
avant d'être une activité apostolique.
Nous ne permettrons pas et nous n'approuverons jamais tout ce
qui viendrait entamer dans sa substance la vie religieuse, notre voca-
tion spécifique et cet esprit que l'Eglise a reconnu ofËciellement en
Don Bosco et qu'elle est en droit d'exiger aujourd'hui de sa Con-
grégation.
Avec Paul VI nous voulons affirmer que nous avons conflance
dans la nouveauté, que nous regardons noffe temps avec lucidité
et courage et même avec un regard neuf. Mais nous voulons aussi
savoir conserver tout ce qui est vivant, wai et durable dans la tra-
dition.

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-7 -
Nous sommes d'autant plus fermes dans cette disposition de
courage et de prudence qu'il nous semble que c'est elle qui a inspiré
toute l'action de Don Bosco. I1 se présente à nous comme un homme
d'une volonté ardente. Il réussit pouftant à maintenir à une époque
de graves changements idéologiques, économiques et sociatrx les
justes limites de la mesule et de l'équilibre. Cette attitude est une
réalité que Don Bosco nous transmet. Elle doit être pour nous une
caractéristique de notre action individuelle et collective.
8. Le nouveau formulaire de I'examen de conscience
Le liwet contenant les changements apportés par le Chapitre
Général à nos pratiques de piété est softi de presse. Un simple coup
d'oeil sur les quelques pages fait apparaître tout de suite l'ajuste-
ment de la Congrégation à l'esprit du Concile sur le point particulier
de la liturgie.
Je voudrais attirer votre attention en particulier sur le nouvel
examen de conscience qui se présente maintenant suivant deux
schémas. Le premier d'allure théologique et systématique, rappelle
les principes avant de proposer les buts de notre vocation; le second
se veut plus concret et plus simple. L'un et l'autre sont évidemment
animés d'un nouvel esprit.
Le Salésien, prêtre, abbé, coadjuteur qui méditera ces pages,
trouvera au fur et à mesure la sensibilité nouvelle qui traverse l'en-
semble de l'examen et qui reflète le climat spirituel et apostolique
que la Congrégation veut faire parcager aujourd'hui à ses membres.
Je cite à titre d'exemple, quelques-unes des nombreuses questions
du nouveau formulaire. Sur la vie de foi: << Est ce que je lis l'Ecriture
Sainte avec foi, assiduité et respect? ». << Est-ce que je mets l'Eucha.
ristie et la célébration de l'année liturgique au centre de ma vie spi.
rituelle? ».
A propos de la charité, on trouve entre auüres cette question:
« Est-ce que je connais et étudie les méthodes et techniques adaptées
à notre apostolique? Est-ce que je prêche dans un style dépassé?

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8
Est-ce que je rabâche, sans préparation et convicfion, des choses
déjà dites mille fois? ».
A propos de la pauvreté, on demande: << Suis-je disposé à faci-
liter le travail de continuelle révision concernant notre pauweté
collective face aux hommes nous jugent? ».
Voici une question tirée du chapitre de l'obéissance: « Est-ce
que je collabore avec les Supérieurs dans la découverte de la volonté
de Dieu, point de rencontre de nos volontés? r».
Toujours à titre d'exemple, la série de questions sur le thème
de la vie salésienne est parficulièrement significative: « Suis-je attaché
au véritable esprit salésien? Est-ce que j'aime la nouveauté pour la
nouveauté? Est-ce que je m'accomode d'une certaine inertie de fait
enme réclamant de la fidélité à DonBosco? ». «Suis-je peu?être de
ceux qui, au nom de la tradition salésienne, se montrent hésitants
dars leur obéissance à l'Eglise? ».
9. Le renouveau, fruit de la collaboration de tous
Enûn, pour conclure ces exemples, voici encore une question
éloquente de signiflcation: << Ai-je un véritable esprit de collaboration?
Est-ce que je sais faire équipe avec mes confrères de façon à me sentir
membte de l'action communautaire? Si je suis investi d'une auto-
rité, est ce que je tiens compte des opinions des autres, venant même
des inférieurs? ». << Ai-je la préoccupation de créer un climat de dia-
logue ouvert et sincère? »>. I1 est bon de le répéter, le nouvel examen
de conscience qui intéresse tous les Salésiens, refléte clairement
l'esprit et les préoccupations actuelles de la Congrégation en ce qui
concerne l'action et l'orientation des Salésiens. En un mot, l'examen
de conscience réunit et propose, sous forme de synthèse, Ies aspects
d'un renouvellement qui est la condition de ce progrès auquel nous
a invité Paul VI dans le discours adressé aux membres du Chapitre
Général. Les Supérieurs savent la part de responsabilité qu'ils ont
dans ce renouveau.
J'ai dit: « les Supérieurs )). Je dois préciser ma pensée. La respon-
sabilité du renouveau relève, il est wai, en premier lieu du Conseil

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o
Supérieur. Mais il est conditionné ensuite par la mise en application
solidaire des autres organes, c'est-à-dire de ceux d,abord qui, à
quelque titre, ont une autorité, et ensuite de tous les autres confrères.
Les directives, les normes, les orientations qui paftent du Centre,
ne devront pas simplement être portées à la connaissance des Con-
frères. Elles exigent qu'on en pénètre I'esprit et qu'on étudie en-
semble leur application concrète.
Je voudrais encore préciser ma pensée sur un point: que l,on
fasse tout son possible pour que les << Actes du Conseil »» soient lus
à toute Ia Communauté et cela de la façon la plus opportune. Ce
serait une grave ommission de négliger la lecture communautaire
de ces documents. Les confrères seraient privés d'un élément êssêD-
tiel de vie salésienne et d'un instrument irremplaçab1e de renouvelle-
ment.
Moins d'un an après la promulgation des << Actes du 19e Cha-
pitre Général », on peut aussi se poser quelques questions. Les
retraites trimestrielles sont-elles faites partout? L'exercice mensuel
de la Bonne Mort est-il pratiqué suivant les normes données par
le Chapitre Général? Les Conseils locaux se réunissen?ils régulière-
ment, non-seulement, pour traiter des horaires et des fêtes, mais
aussi des problèmes vitaux, religieux et pastoraux selon les normes
du Chapirre Général?
10. Pour un personnel qualifié
Si quelqu'un objecte qu'il n'est pas possible de faire toutes ces
choses et que le Directeur ou les Confrères surchargés de travail
n'en ont pas le temps, il faudrait penser qu'on n'a pas compris la
valeur des délibérations capin-rlaires ou qu'on se trouve dans des
situations de fait telles qu'elles exigent une profonde révision.
Les oeuwes ne permettant pas aux Salésiens d'entretenir leur
propre esprit, imposant aux confrères une continuelle agitation qui
les fatigue physiquement, et, qui plus est, les vide spirituellemenr,
ces oeuwes, dans lesquelles le Directeur ne peut pas s'uoccper de
la vie religieuse et spirituelle des confrères, ces oeuweslà nous laissent

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perplexes quant à leur raison d'être. Nous nous demandons comment
il peut en résulter quelque chose d'apostoliquement fécond.
Je connais très bien certaines situations délicates dont il n'est
pas facile de sortir.
Je désire faire appel à tous ceux qui, à quelque niveau que ce soit,
ont Ia responsabilité de gouverner afrn qu'ils se sentent chargés de
surmonter les diftcütés qui surgiront dans l'application des déli-
bérations capiarlaires. Qu'ils veillent surtout à celles qui touchent
les intérêts vitaux des Salésiens; je veux dire nos intérêts spirituels.
Je me réjouis de savoir que dans beaucoup de Provinces on n'a
pas perdu de temps et que l'on s'est mis au travail pour mettre en
application les directives pratiques émanant de conférences provin-
ciales ou d'autres instances locales.
De son côté, le Conseil Supérieur, poursuivant systématiquement
son activité a mis en oeuvïe diverses initiatives, comme par exemple
les sessions de mise à jour énumérées dans une autre partie des << Ac'
tes »». Les rencontres de ce genre sont perfectionnées, répétées et
élargies suivant les besoins de I'expérience. Mais il est clair qu'il
faudra faire un peu plus pour donner à toutes les activités des Salé-
siens cette qualification qui n'est pas un luxe, mais une nécessité
toujours plus évidente si I'on veut répondre aux éxigences inévi'
tables de notre mission.
11. Répondre aux éxigences de notre temPs
A ce sujet, je désire faire quelques allusions à certains secteur
de notre vie.
Une attention parriculière dewa être accordée à la qualiÊcation
du persorrnel de nos maisons de formation. Pour ces maisons, nous
devons disposer d'un nombre sufEsant de confrères afin de venir
à bout des obligations toujours plus vastes et plus spécialisées que
l'apostolat moderne réclame de nous.
Je pense aux demandes instantes que je reçois de toute la Con'
grégation concernant les étudiants de philosophie, de théologie et de
la pastorale: nous, du Centre, nous ne pouvons pas prévoir, comme

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2.1 Page 11

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- 11 -
cela s'est fait dans le passé. I1 revient à chaque Province d'établir
un programme de formation des confrères qui auront des responsa-
bilités dans les'maisons de formation, en tenant compte que ces
maisons auront à affronter des problèmes culturels, religieux et pasto-
raux. Ce n'est que dans cette perspective que nous auront au moment
voulu les personnes préparées pour chaque discipline parriculière
et qu'on évitera les improvisations et les solutions de fortune.
Je pense aux responsables de la formation de nos confrères coad-
juteurs.
Le Chapitre Général a donné des normes précises pour la prê
paration religieuse et technique de ceux qui sont appelés à exercer
una charge dans une école professionnelle ou dans tout autre poste
important.
Le décret « Perfectae caritatis »> demande que les religieux non
clercs ne soient pas employés aux oeuvres d'apostolat dès leur
sortie du noviciat. Mais alors or\\ les préparer? Même dans ce domaine
relativement neuf, il faut du personnel cultivé et qualifré capable de
comprendre les éxigeances de la vocation des coadjuteurs qui ont
à viwe après le Concile et après le Chapitre Général.
Et les promoteurs de vocation? Le zèle et la bonne volonté sont
certainement nécessaires dans la recherche de jeunes aspirants; ce.
pendant quel tact et aussi quelle compétence dans l'usage des moyens
fournis par la science pédagogique et sociale afin d'arriver à un
résultat hereux.
Les différents décrets conciliaires exigent, avec raison, que dans
les Diocèses comme dans les Provinces, iI y ait des sujets formés
dans des instituts spécialisés pour la liturgie, pour les instruments
de communicarion sociale, pour la musique et le chant sacré, etc...
Laissez-moi vous dire un mot à propos de l'imprimerie et de la presse,
qui font parrie de noüre mission spécifi.que. L'importance en est
énorme aujourd'hui.
Diriger une revue, faire fonctionner une maison d'édition, sup-
pose en plus de la culture une préparation technique, sans laquelle
toute bonne volonté se révèle inutile et stérile.
On sait combien il est diftcile aujourd'hui de faire une caté-

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t2
chèse efficace aux jeunes et aux adultes. On ne peut plus affronter
cette tâche sans une préparation adéquate.
Ne constatons.nous pas la même chose en ce qui concerne la
prédication, aujourd'hui que nous sommes habitués à la perfection
de ceux qui parlent à la radio et à la télévision?...
Depuis peu de temps, nous recevons dans nos écoles des orien
teurs professionnels. 11 arrive, ci et 1à, que nos instituts se voient
dans l'obligation de confier nos élèves à des conseillers laiques,
hommes et femmes, souvent sans religion ou matérialistes. I1 ne faut
pas un grand effort d'imagination pour se persuader que ce travail
si délicat, qui pénètre f intime de la conscience, ne puisse pas sans
de graves conséquences être abandonné entre des mains étrangères.
Quant au décret concilaire sur les Missions, nous lisons entre
autre que les missionnaires « doivent être particulièrement préparés
et formés, qu'ils doivent s'adonner à des études de missiologie,
qu'ils doivent être au courant de la situation missionnaire actuelle
et des méthodes qu'on estime les plus valables aujourd'hui. Cer-
tains d'entre eux dewontensuite recevoir une préparation plus soignée
auprès d'un Institut de missiologie ou auprès d'autres facultés.
De même les charges traditionnelles de Directeur, de Maître des
novices, de Catéchiste, de Conseiller, de Préfet, de Curé, ne peuvent
être exercées aujourd'hui avec compétence sans une sérieuse prépa-
ration. Beaucoup connaîtraient dans leur activité de meilleurs résul-
tats s'ils parvenaient à leur poste après une préparation spécifi.que
et sérieuse.
Le décret « Perfectae caritatis »> a donc raison quand il dit: « Il
incombe aux Supérieurs de veiller au choix et à la préparation des
directeurs spirituels et des professeurs ». Le décret sur la formation
sacerdotale réclame lui aussi pour ceux qui doivent s'occuper d'une
activité pastorale « une diligente instruction... spécialement dans
la catéchèse et la prédication, le culte et l'administration des sacre-
ments, les oeuvres de charité et les relations avec ceux qui vivent
loin de i'Eglise ».
Certains, devant ce tableau, seraient tentés de dire: << Après tout,
cette qualiÊcation est-elle waiment si nécessaire? Il fut un temps,

2.3 Page 13

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-13-
on avançait comme on pouvait et l'on faisait beaucottp de bien >».
La réponse n'est pas commode. Nous reconnaissons avec admira-
tion et $atitude la grande somme de travail réalisée jadis par nos
confrères. Il se sont dépensés héroiquement. Grâce à leur esprit de
sacrifice et à leur enthousiasme, ils ont déployé un apostolat fructueux
et apporté à la Congrégation une grandeur qui a surpris le monde.
Il faut aussi faire remarquer que ces hommes ont pris une part
importante dans l'apostolat de leur époque. Jadis, il est wai, les
exigences dans tous les secteurs de la vie étaient plus modestes et
plus simples; aujourd'hui les choses sont changées. Jadis il arrivait
que dans une patoisse on demandât un « prédicateur »>, aujourd'hui,
on demande le prêtre pouvant tenir une semaine de conférences §ur
les problèmes des jeunes, un cours pour les membres de l'Action
Catholique, un carrefour sur les problèmes de la famille, du cinéma
et des instruments de communication sociale, etc...
Nos écoles supédeures, il y a encore quelque temps, étaient peu
nombreuses. Aujourd'hui elles ont augmenté notablement. Les écoles
d'apprentissage sont devenues de nos jours des écoles profession'
nelles réservant une place importante à la culture générale et scien-
tiûque. Sans parler de nombreux instituts techniques supérieurs qui
ont été ouverts récemment. Les paroisses, il y'a quelque temps, étaient
peu nombreuses, dans la Congrégation, aujourd'hui elles se compt'
ent par centaines. Ceux qui sont chargés de paroisses savent f impor'
tance des problèmes de culture, de pastorale, de relations sociales,
d'organisation.
Demandons aux Directeurs des Oratoires quelles diftcultés énor'
mes ils rencontrent dans la formation des jeunes. Cela leur pose
des problèmes aussi dificiles que ceux de nos écoles. Ces Oratoires
ont besoin, eux aussi, de personnel bien préparé, capable de com-
prendre et d'intéresser les jeunes avec des formules qui correspondent
à leur mentalité. Pout tout cela, il faut des hommes culturellement,
psychologiquement, pastoralement aussi qualifiés que ceux de nos
instituts supérieurs.
En conclusion: n'oublions pas f invitation que l'on retrouve dans
les diférents Documents Conciliaires et qui nous demande « d'inteP

2.4 Page 14

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-14-
préter les signes des temps. Or nos temps sont ceux de la technique,
de la culture à la pcrrtée du peuple, des spécialisations dans un monde
qui est sans cesse sollicité par ce que I'on appelle l'accélération de
l'histoire.
12. La qualification et le réajustement de nos oeuvres
Je soupçonne une autre objection et j'y réponds.
Comment peut-on faire tout cela par la seule qualif.cation des
Salésiens. Certes, on ne peut pas le faire en un jour ni même en un
an. Ce dont nous devons tous nous convaincre, c'est que la qualifr-
cation des Salésiens est une condition essentielle pour que la Congré-
gation puisse travailler à son renouveau.
Qui veut une Congrégation rénovée et disponible aux éxigences
de notre temps dewa travailler activement à cetüe qualifi.cation. Celui
qui I'entrave ou qui la déprecie amènerait inconsciemment la Congré.
gation à négliger ce renouveau et cê progrès qui sont indispensables
à son activité apostolique.
Ceci dit, ma pensée se précise et se complète. La qualifrcation des
Salésiens est intimement connexe à la mise à jour voulue par le XIXe
Chapitre Général. Elle est pour ainsi dire l'opération-clef qui doit
apporter au Salésien, avec la qualifrcation, un travail organisé et
serein proporüionné à ses forces. Que ce travail ne soit plus une
incessante et fébrile agitation toute extérieure, mais l'activité inté-
rieure d'une âme consacrée cherchant en Dieu la fécondité de son
apostolat.
Etant donné la diminution des vocations, qui déjà afecte cer-
taines Provinces, étant donné les üdes que nous constatons dans
beaucoup de secteurs et la nécessité de donner aux confrères une
formation toujours plus adaptée aux exigences contemporaines, nul,
s'il ne connaît waiment les intérêts de la Congrégation, ne se hasar-
dera à fonder de nouvelles oeuvres ou à agrandir celles déjà exis-
tantes. Ce sera au contraire une action vraiment salutaire et méri-
toire que de réduire, simplifler, unifier certaines oeuvres déjà établies.
Cette opération est sans aucun doute délicate et dificile mais

2.5 Page 15

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-15-
il y a detjà et il aurir encore des critères sufisamment clairs et precis.
Les Conférences provinciales ont ici leur rôle à jouer. Que ceux
qui ont des responsabilités se fassent conseiller par des persorures
averties.
Sous prétexte d'attachement à une oeuwe et à une actiüté déter-
minée, ou sous une quelconque pression extérieure, qu'on ne vienne
pas défendre à tout prix, avec des raisons sentimentales, le statu quo,
alors que Ia raison et les faits demandent un changement.
L'enquête sur la situation de nos Provinces qui se déroulera
jusqu'en 1967 et qui sera ensuite présentée au Conseil Supérieur,
dorurera entre autres avantages celui de permettre à un certain nombre
de confrères de s'adonner aux études qui leur feront acquérir la qua-
lifrcation éxigée pour leur secteur d'apostolat.
Tout cela, je le dis clairement, ne doit pas porter les Salésiens
à une vie de facilité et de moindre effort qui dégénèrerait en une
recherche de satisfactions personnelles, en un dilétantisme sans but,
mais dewa orienter et renforcer en eux leurs énergies et leur activité
de religieux et d'apôtre.
13. Les Missions et les intérets généraux de la Congrégation
Il y a un autre secteur qui dewait bénéficier d'une révision or.
donnée et réfléchie, c'est celui des Missions. Nombre d'enrre elles,
qui pendant des décades ont déployé une activité précieuse et appré-
ciée, souffrent aujourd'hui d'une grave crise de personnel.
Malheureusement, on n'a pas toujours pu ni augmenter le nombre
de missionnaires ni remplh les vides souvent importants qui se sont
produits.
Beaucoup de Missionnaires héroîques sont tombés au champ
d'honneur; d'auttes, âgés ou malades, mais toujours admirables par
leur résistance et leur sacri6.ce, sont contraints à une activité réduite.
Entre temps, la p<'lpulation a augmenté. La propagande d'autres
groupes religieux, plus riches en hommes et en moyens, s'est faite
plus vive et plus systématique. C'est avec une grande douleut que
j'entends les appels qui nous parviennent de nos responsables de

2.6 Page 16

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t6-
missions, de nos Evêques, de nos Provinciaux. J'écoute avec cette
même douleur qu'a du éprouver Don Bosco, les pressantes invitations
du Pape en faveur de l'Amérique latine, première terre de nos mis-
sionnaires Salésiens. Ce n'est pas avec des secours annuels en argent,
des jeunes abbés ou quelques rares coadjuteurs que nous pourrons
faire face a la gravité des situations et à l'urgence des besoins. La
simplifi.cation des oeuwes existantes, la décision de ne pas en créer
d'autres dewont nous amener à unè disponibilité plus grande pour
faire face à ces travaux, qui ne demandent pas à s'agrandir mais à
continuer de viwe en maintenant les positions conquises par les
sacriûces héroïques de tant de Salésiens et en honorant les engage-
ments pris par la Congrégation face à l'Eglise.
A ce renouveau sont encore liés des intérêts généraux de la Con-
grégation, qui de près ou de loin, ont leur répercussion dans les diffé-
rentes Provinces. L'Athénée Pontiflcal Salésien (P.A.S.) par exemple,
est un organisme destiné à acueillir une centaine de confrères qui
recevront une formation salésienne et sacerdotale sérieuse.
Il est naturel que le personnel du P.A.S., tant étudiant qu'ensei-
gnant, sera fourni par les diverses Provinces. Ce que tous admettent
en théorie doit être accepté en pratique.
J'en profite pour adresser un mot de reconnaissance aux Provin-
ciaux et aux confrères qui, soucieux du bien général de la Congré-
gation, collaborent avec les Supérieurs quand ceux-ci demandent
des éléments pour les cadres du P.A.S. J'invite tous les confrères
à avoir cette même attitude, ce même sens des intérêts de la Congré-
gation qui dépassent ceux d'une Oeuwe ou d'une Province.
Ces paroles valent pour les confrères auxquels furent con6.és
les charges qui intéressent l'ensemble de la Congrégation ou de la
Province. Je conçois très bien que ce soit un sacrifice que de priver
une Maison d'un de ses éléments. Mais faisons preuve de largeur
de vue et sachons discerner la hiérarchie des intérêts de Ia Congré-
gation.
Je pense, par exemple, aux Délégués Provinciaux de la Pastorale
des Jeunes et de l'Apostolat Social, u"r.,* P.o*oteurs de vocations.
Sans eux les Provinces connaîfraient bientôt la paralysie ou l'atro.

2.7 Page 17

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_t7-
phie dans ce secteur de la plus grande importance. Ce personnel,
j'aime à le répéter, n'est pas un gaspillage mais répond aux exigences
primordiales pour l'animation et le développement de notre apostolat.
C'est avec le même critère qu'il faudra juger les mutations d'une
Province à une autre quand l'équilibre des forces l'exigera.
Les Provinces ne peuvent pas se comparer à des îles ou compafti-
ments étanches mais plutôt à des vases communicants. C'est ainsi
que les Supérieurs les voient et c'est ainsi que nous devons en juger,
en dépassant toute considération d'avantage particulier et immédiat.
L'Eglise du Concile nous donne d'ailleurs en ce domaine un exemple
concret3 pensons au climat nouveau de collaboration et d'échanges
entre les Diocèses, aux conférences épiscopales et aux fédérations
des congrégations religieuses.
Entrons donc, non seulement en théorie, mais concrètement,
dans cette vision oecuménique des rapports en commençant à f in-
térieur de notre Famille. Ce sera un grand avantage pour notre Con-
grégation.
Mais il est naturel que le réajustement, sous toutes ses formes,
ne soit qu'une partie des projets que la Congrégation doit adopter
pour réaliser le renouveau et le progrès souhaités par tous. Nous
devons donc à présent nous y engager à fond, avec lucidité et mô
thode, surtout avec un amour réel de la Congrégation et de l'Eglise.
14. Le problème des vocations, problème vital
Il est superflu de dire qu'il s'agit d'un problème qui est à la
base de tous les âutres. Nous devons reconnaître avec franchise que
dans certains pays comme par exemple les Etats-Unis, le Mexique,
l'Espagne, la Yougoslavie, l'Inde, les Philippines, le Vietnam, les
vocations se présentent nombreuses, tandis que dans beaucoup
d'autres pays, la situation est moins consolante. Face à cette réalité,
nous devons étudier, dans chaque Province, ce qui dépend de la
situation objective ou au contraire relève de notre carence ou de
nos erreurs.

2.8 Page 18

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-18-
Les diverses sessions consacrées au problème des vocations ont
révélé notre manque fréquent de méthodes réfléchies en ce domaine.
Au nombre impressionnant de soit-disant aspirants correspond un
pourcentage modeste de persévérance. Mais alors surgit une que-
stion fondamentale: quels sont la qualité et le nombre de vocations
qui sortent de nos Instituts, des Oratoires et de nos Ecoles. Et
si telle maison ou telle oeuvre, avec leurs milliers d'élèves, ne donn-
ent pas de vocations, quelles en sont les raisons? On constate, à
la suite de certaines enquêtes, que dans beaucoup d'écoles, même
non confessiorrnelles, dans des pays or) la vie chrétienne n'est pas
spécialement fervente, on trouve des jeunes qui présentent une voca-
tion ecclésiastique ou religieuse. I1 est inimaginable que dans nos
maisons si nombreuses, regorgeant de jeunesse, il n'y aient pas des
vocations. Et, si les vocations ne s'épanouissent pas dans notre am-
biance, quelles en sont les causes?
Je voudrais inviter un peu tout le monde à chercher une solution
à ces questions.
15. Courageuse révision de notre oeuvre éducative
Certes, si chacune de nos Communautés forme une waie famille
qui vit ensemble dans la charité, prie ensemble et travaille en équipe,
nous aurons des vocations de qualité.
= A ce propos, rappelons-nous la recommandation du Chapitre
Général qui a fixé les éléments essentiels pour que chacune de nos
Communautés devierure ce lieu où pourrons éclore des vocations.
« Que l'on fasse une révision loyale au niveau de chaque Province
du travail éducatif déployé dans nos diverses oeuvres. Que l'on
examine leur degré d'aptitudes à préparer cette éducation chrétierure
qui oriente les jeunes vers un choix conscient. Cela ne peut se pro-
duire que dans une ambiance propice de solide piété liturgique, de
forrnation humaine, culturelle, spirituelle et apostolique qui tienne
compte de l'âge et des caractéristiques de f individu, dans un esprit
habituel de sacriûce et dans un climat de famille. Le travail de re-
cherche, de choix, de formation plonge ses racines dans la prière,

2.9 Page 19

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-t9-
dans le zèle des éducateurs, des âmes consacrées à Dieu et dans
l'exemple individuel et collectif des Salésiens (Arri, p. 49).
Encore un mot. Un Provincial m'a écrit il y a quelques mois:
« Nous avons à subir cette arurée de graves défections d'abbés et de
coadjuteurs et nous en sommes inquiets. Nous nous sommes pro.
posés d'étudier sérieusement le fait pour en chercher la cause et
trouver le remède »».
A cela il faudrait ajouter le problème des vocations qui se perdent
avant même leur passage dans la Congrégation. Nous dewions nous
appliquer à en étudier sérieusement la cause. Quel travail important
pour un Conseil provincial ou local entouré d'experts.
16. Consolidons nos vocations
A Ia rigueur on peut §e poser diverses questions sur les'"rrr",
proches ou lointaines de ces pertes à propos du travail du Promoteur
des vocations, de |a recherche et de la sélection des candidats. Il arrive
souvent qu'après plusieurs années seulement un candidat se voie
brusquement arrêté dans ses études à cause d'une irrégularité cano-
nique. Des faits de ce genre devraient nous faire réfléchir.
Ils nous demandent de porter notre attention sur la sélection qui
jalorure les années du juvénat et du noviciat, sur l'esprit de nos mai-
sons de formation (dans quelle mesure répond-elle aux désirs du
Concile et du Chapître Général?), sur la manière dont les abbés
et les jeunes coadjuteurs accomplissent leurs << années de pratique »»,
sur le choix des maisons qui leur sont assignées et sur les activités
qui leur sont con6.ées. Il y a des normes qui règlent les << années de
pratique >>. Faute de les avoir observées, nous avons perdu des sujets
qui ont couté des années de fatigue, des frais considérables et de
durs sacrifices.
Ce problème des vocations, fondamental et vital pour la Congré-
gation, doit être éüudié sérieusement en tenant compte de l'apport
àe la psychologie et de la sociologie. Ce travail relève de chaque
Province, même des Provinces de Mission qui doivent porter toute
leur attention sur les vocafions autochtones.

2.10 Page 20

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-20-
Si d'une part j'insiste sur ce travail méthodique visant à aug.
menter les vocations, je désire d'autre part, dénoncer vigoureuse-
ment cette tendance qui, voulant faire face à la pénurie des vocations,
acheminerait vers le sacerdoce ou la vie religieuse des sujets qui
n'en ont pas les aptitudes.
L'Eglise, le Concile, le Chapitre Général parlent clairement contre
cette dangereuse illusion. Le décret, concerrrant la formation sacer-
dotale est net à ce sujet: « Que l'on fasse toujours preuve de fermeté,
même si les vocations sont rares, pour sélectionner les élèves et pour
les soumettre aux épreuves tequises ».
Ne pas tenir compte de certaines carences graves, de certains
éléments contrindiqués provenant du tempérament ou d'autres mo-
tifs sérieux, sous prétexte que l'on manque de personnel, c'est rendre
un mauvais service à la Congrégation et à l'Eglise. Combien de situa.
tions malheureuses et souvent irréparables qui proviennent précisé
ment d'erreurs de ce genre! I1 serait bon que nous nous souvenions
de la réflexion de cet évêque qui connaissait bien le problème des
vocations: « Dix prêtres fourvoyés n'en valent pas un >>. Cette afir.
mation grave et troublante nous incite à une grande prudence.
I1 est temps de conclure.
La Congrégation sera utile à l'Eglise dans la mesure elle s'im-
posera un continuel rajeunissement. Celà se produira grâce à I'aflux
incessant d'une nouvelle sève fervente et généreuse.
Cet afl.ux de nouvelles forces est conditionné par notre action-
<< Dieu a besoin des hommes ». Les vocations sont, il est vrai, un don
de Dieu, mais c'est à nous de les discerner, de les cultiver et de les
défendre. On dit aussi que: << Chaque Institut a les vocations qu'il
mérite ».
Nous sommes tous concernés.
Il est tout à fait utile de rappeler le passage du décret << Perfectae
caritatis »»: << Que les religieux se rappellent que I'exemple de leur
propre vie constitue la meilleure propagande pour leur Institut et
la meilleure incitation à embrasser l'état religieux. Que chaque Salé-
sien, à quelque poste qu'il se trouve, se sente donc personnellement
chargé d'attirer par toute sa vie, par ses paroles et ses actes, des voca-

3 Pages 21-30

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3.1 Page 21

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-21 -
tions valables pour la Congrégation: elles sont précisément la récom.
pense et le signe de notre fidélité à Don Bosco.
17. Participer au renouveau en sortant de la médiocrité
Bien chers Fils et Confrères, mon entretien a été plutôt long mais
je voulais vous ouwir mon coeur sur des problèmes urgents et vitaux.
J'en ai dressé une longue liste, non pour faire une étude appro.
fondie ou proposer des solutions définitives et exhaustives. J'ai simple-
ment voulu que, de l'ensemble des situations que je vous ai présentées
et des constatafions qu'ensemble nous avons faites, surgissê une vo-
lonté de renouveau plus décidée et plus courageuse. C'est de tous
côtés que nous presse f invitation à refaire nos énergies et à nous
rendre plus dignes de notre miSsion. Il s'agit de notre âme, de celle
de la Congrégation et de l'Eglise.
En avant donc! Les problèmes évoqués ne peuvenr être négligés.
Ils sont comme l'aiguillon de notre bonne volonté.
Avançons le regard levé vers le Concile et le Chapitre Général.
Que leur esprit devienne nôtre par l'étude et la prière.
Que Don Bosco nous bénisse! Que la Vierge Marie nous ob-
tienne la lumière et le courage nécessaires à notre travail.
A tous, spécialement à ceux que la soufiance et l'éloignement
rendent plus proche de mon coeur, mes salutations affectueuses et
l'assurance de mes prières. Ayez de votre côté une pensée pour
moi et pour tous les Supérieurs du Conseil.
Don Luror Rrccrnr
Rectetr Majetn

3.2 Page 22

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II. DISPOSITIONS ET NORMES
t. lefure et mortificatlon
Les nombreuses demandes parvenues au Conseil Supérieur au
sujet de l'application de la Constitution Apostolique << Poenitemini »
et de certaines décisions épiscopales nous ont invités à préciser ce
qui suit:
1) La Constitution Apostolique << Poenitemini énumérant les
obligations communes aux ûdèles précise aussi que « ces normes
ne changent rien en ce qui concerne les voeux de certaines personnes
physiques ou morales ni les Constitutions ou les Règles de certaines
Congrégations religieuses ou Instituts approuvés.
2) I1 est évident, en ce qui concerne le no 1, que l'article 155 de
nos Constitutions reste en vigueur: << Chaque vendredi on jetnera
en l'honneur de la Passion de N. S. Jésus-Christ ». Pour la pratique
de cet article on fera en sorte que le petitdéjeuner et le repas du soir
soient conformes aux norïnes du jeûne avec ses limites tradition-
nelles dans la Congrégation. Les Prov'inciaux veilleront à ce que ces
normes clairement confi.rmées par la Constitution « Poenitemini »»
soient mises en application dans chaque Maison.
3) Ce qui fut décidé par le Chapitre Général au sujet de la morti-
fication durant le carème, et qui se trouve confi.rmé par l'esprit et
les normes de la Constitution << Poenitemini », reste en vigueur:
<< Durant le carème on fera dans chaque Maison une mortiûcation
communautaire fixée en accord avec le Provincial en signe de partici.
pation à l'esprit de penitence de l'Eglise r».
4) Pour toutes les autres applications de la Constitution « Poeni-
temini )) on se conformera aux directives des conférences épiscopales.

3.3 Page 23

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_23_
5) Les Confrères s'efforceront de mettre en pratique les diverses
dispositions pénitentielles avec une prompte et généreuse adhésion
à l'esprit de mortif.cation chrétienne mis en relief par la Constitution
« Poenitemini ».
2. lnformations stn les Confrères üfunts et les lettres murtuaires
Le numéro précédent des « Actes du Conseil Supérieur » (Atti,
no 245, p. 25, n. 5) rappelait un point qui n'a pas encore retenu
toute l'attenfion qu'il méritait. I1 s'agit de nos devoirs de charité
envers nos Confrères défunts.
Faute d'informations précises, le présent numéro des << Actes du
Conseil Supérieur ne présentera que la liste nominative des Con
frères décedés ces derniers mois.
En ce qui concerne les lettres morruaires, nous nous perrnettons
de rappeler les décisions du 19e Chapitre Général:
A) Le Directeur de la Maison où un Confrère vient à mourir
devra
1) sans tarder envoyer au Sécrétaire du Conseil Supérieur la nou-
velle du décès en y joignant les indications qui dewont frgurer au
nécrologe et, pour les << Actes du Conseil Supérieur »», trois ou quatre
lignes résumant les traits caractéristiques du confrère défunt.
2) aussitôt qu'il aura rédigé et fait imprimer la lettre morruaire,
envoyer 3 exemplaires au Secrétariat du Conseil Supérieur, 5. exem-
plaires à toutes lès Provinces (1 pour les Archives de la Province,
les quatre autres pour les Maisons de Formation: noviciat, scolasticat
de'philosophie, scolasticat de théologie, maison de formation pour
les coadjuteurs), un exemplaire à toutes les Maisons du pays et
éventuellement aux autres Maisons ori le Confrère a travaillé.
B) Le Provincial chargera quelqu'un d'écrire une brève biographie
des confrères les plus marquants de la Province. Ces profils pourront
par la quite être réunis en un volume dont un exemplaire sera déposé
aux Archives de la Congrégation.

3.4 Page 24

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_24_
3. Communicatiot» au sujet du rapatriement tÊmpord.ile
Quand un Confrère bénéfrciera d'un retour temporaire dans son
pays, le Provincial dont il dépend dewa
a) se mettre en rapport avec le Provincial du territoire sur lequel
le Confrère séjournera la plus grande partie du temps qui lui a été
accordé et lui communiquer la date de son arrivée, la durée de son
séjour, les éventuelles missions qui lui ont été confiées;
b) remettre au Confrère intéressé une lettre de recommandation
pour le Provincial.
4. Le Centte Potlr la Pastorale des Jeunes
Ce Centre est constitué par le Conseiller pour la Pastorale des
Jeunes en vue de promouvoir et de coordonner les aspects essentiels
de la formation salésienne des jeunes, à savoir la catéchèse, la liturgie,
la formation sociale, l'orientation des vocations, la culture et les
loisirs.
Les devoirs, les süructures et l'organisation du Centre pour la
Pastorale des ]eunes sont ceux que le 19e Chapitre Général lui a
fixés.
La compétence du Centre pour la Pastorale des Jeunes s'étend
aux institutions salésiennes de caractère scolaire (collèges, externats,
internats), aux institutions salésiennes de caractère non scolaire (<< pa-
tronages », centres de jeunesse, centres sociaux, foyers universitaires),
aux institutions non salésiennes où travaillent des Salésiens (enseigne-
ment religieux dans les écoles d'Etat, aumônerie de mouvements.de
jeunesse, etc.).
Le Centre pour la Pastoralà des Jeunes est confi.é à un Délégué
Cêntral qui dirigera le mouvement au niveau international en vue
de donner les principes et les orientations générales pour la Pasto-
rale des Jeunes.
Le Délégué Central sera assisté par un Conseil Central formé
de Délégués nationaux pour la Pastorale des Jeunes. Ce Conseil

3.5 Page 25

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_25_
comprendra en outre des personnes compétentes dans des matières
comme la catéchèse ou la liturgie, des personnes représentatives àes
diverses organisations éducatives patronages »>, collèges, etc.) et
enûn de persorutes extérieures à la Congrégation invitées au titre
d'expert.
Cette structure doit trouver son équivalent au plan d'un pays,
d'une Province et même de cet ensemble appelé « communauté édu-
cative » qui comprend les éducateurs, les élèves, les représentants
des familles, et éventuellement des représentants des autres centres
d'intérêt des jeunes.
Etant donné que l'ancien (( Centre de la Jeunesse Salésienne »r
dont l'intérêt se limitait aux associations de la jeunesse salésienne
est à présent remplacé par le Centre pour la Pastorale des Jeunes, qui
embrasse tous les intérêts des jeunes, le Délégué pour la Pastorale
des Jeunes n'est plus simplement celui qui est chargé des associations
mais il devient Ie promoteur de toutes les activités en faveur des
jeunes.
k 5. sage de perfectionne,mant des coad.jutews
1) Le décret conciliaire sur le renouveau de la vie religieuse affirme
(no 18): << La mise à jour des Instituts dépend en grande partie de la
formation que reçoivent ses membres. Que les religieux non clercs
et les religieuses ne soient pas chargés d'une activité apostolique dès
leur sortie du noviciat mais que I'on veille à compléter leur formation
religieuse et apostolique, doctrinale et technique. Qu'elle soit sanction-
née par l'obtention de diplômes. Qu'elle se fasse dans des maisons
équipées à cet effet >».
Le 19e Chapitre Général, pour sa part, précise pour notrè Con-
grégation les normes générales du Concile: << La formation du Coad-
juter doit correspondre, comme celle du clerc, aux exigences de sa
vocarion. Cela vaut aussi bien pour le niveau culturel à atteindre
que pour le temps à y consacrer (Atti, p. 72). « Avant d'entrer au
noviciat, les futurs coadjuteurs dewont normalement avoir parcouru
un cycle d'études d'une durée équivalente à celle qu'on impose aux

3.6 Page 26

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-26-
aspirants au sacerdoce » (Atti, p. 73). Comme pour un scolasticat
de philosophie ou de theologie il appartient au Recteur Majeur
et à son Conseil de décider de l'ouverture des maisons de perfection-
nement pour les coadjuteurs » (Atti, p, 273): << Les coadjuteurs qui
ne sont pas déstinés à l'enseignement mais à l'administration ou
à d'autres services, suiwont un programme couvrant deux années »»
(Atti, p. 74).
2) Conformément à ces dispositions les Confrères coadjuteus
ne pourront pas faire leur stage de perfectionnmerrt dans n'importer
quelle maison mais devront, corrune cela se fait pour les clercs,
recevoir leur qualiûcation dans les Maisons reconnues aptes à cet
effet par le Recteur Majeur. Le Chapitre Général dit explicitement:
<< Il ne sera pas accordé d'accomplir cette formation hors de ces
Maisons » (Aai, p. 274). Les Maisons prévues pour le perfectiorure'
ment des Coadjuteurs dewont, comme les scolasticats, avoir un enca'
drement qualifié, un équipement conforme à une Maison de forma'
tion religieuse, intellectuelle et technique. << Leur organisation sera
toute entière conçue en fonction de leur but spéciûque >> (Atti, p.274).
S'il arrivait que pour une raison ou autre une Province ne puisse
pas avoir sa propre école de perfectionnement (et c'est une situa-
tion fréquente), elle n'en est pas moins dispensée de se conformer
aux norrnes de l'Eglise et de la Congrégation. Elle devra, comme cela
se fait pour les clercs, envoyer ses jeunes coadjuteurs dans une école
interprovinciale (cf. Atti, p. 274; p. 73 no I et to 2 à propos des mai-
sons de vocations).
3) Les Actes du Chapitre Général prescrivent également: << que
les programmes et les horaires de ces cours soient ceux approuvés
par le Conseiller Général pour la Formation Salésienne en tenant
compte des exigences scolaires et professionnelles propres à chaque
nation » (Atti, p. 282).
Que, dès la prochaine rentïée scolaire, comme cela se fait déja
pour les scolasficats, les Maisons de perfectionnement pour les
coadjuteurs fassent parvenir tous les ans au Conseiller pour la For'
mation les renseignements suivants:

3.7 Page 27

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-27 _
1) les matières enseignées;
2) l'horaire des cours et la liste des manuels;
3) le calendrier de l'année scolaire;
4) les diplômes préparés par les élèves;
5) la liste des enseignants avec leur attributions respectivesl
6) la répartition des élèves selon les diverses sections.
Un programme type de formation professionnelle, religieuse et
salésienne est actuellement en préparation. Aussitôt prêt il sera
eniroyé aux diverses Maisons de perfectionnement.
4) Les écoles centrales de « Rébaudengo », de << Colle Don Bosco »»
et de Cumiana ont été réorganisées comme suit:
a) L'Institut « Rébaudengo » comprendra trois sections: la
mécanique, l'électromécanique et l'électrotechnique. Un cycle de
quaffe ans prépare au diplôme de technicien. Des cours parallèles
assureront la formation religieuse, salésienne et pédagogique. La
formation pratique est assurée par un nombre important d,heures
d'atelier. Cette formation dewa se poursuiwe pendant les << années
de pratique )) sous Ia direction de chefs d,ateliers compétents. Comme
il a été précisé par le Chapitre Général, les Coadjuteurs en (( pra-
tique »» ne dewont pas assumer de charges comme celle de chef
d'atelier mais ils dewont parfaire leur propre formation pratique
salésienne.
Les Confrères italiens désirant s'inscrire à « Rébaudengo »» de-
vront avoir suivi le premier cycle de l'enseignement dispensé par les
<< Instituts Techniques Industriels » (I.T.l.). Cer:x qui sortent d,un
<< Institut Professionnel ou d'une << Ecole Technique >> dewont com-
pléter leur diplôme par l'examen de frn de premier cycle des << Iruti-
tuts Techniques Indusfriels >>. Les élèves non italiens dewont avoir
une préparation équivalente leut permettant de suiwe au moirs
l'enseignement technique et scientifrque. (Pour évaluer la situation
des élèves on se rappellera que l'élève italien fait normalement 5 ans
d'école primaire (6-1 1 ans), cinq ans d'<< Ecole moyerure » (11-14 ans)
puis deux ou trois ans dans un << Institut Professionnsl »», une << Ecole

3.8 Page 28

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-28-
Technique »» ou dans le premier cycle d'un « Institut Technique In-
dustriel ».
Il n'est pas prévu de cours particulier à Rébaudengo. Une prépa-
ration sulfisante est exigée pour pouvoit suiwe les cours communs.
Pour les années L966 et.1967 Rébaudengo admetra encore excep'
Cionnellement des élèves qui n'ont pas suivi le cours d'enseignement
technique préparatoire.
b) L'Institut de Colle Don Bosco forme des imprimeurs' Ce
qui a été dit ci-dessus au sujet de l'école de Rébaudengo vaut égale-
ment pour l'école de Colle Don Bosco. Les cours de cet Institut
ne sont pas soumis à l'approbation de l'Etat. Les élèves qui vou-
dront donc obtenir le diplôme oficiel devront passer l',examen dit
d'habilitation technique auprès d'une école d'Etat.
Les élèves qui n'ont pas suivi les cours d'enseignement prépa'
ratoire ne pourront pas être acceptés à l'école de Colle Don Bosco,
comme cela a été concédé temporairement pour l'école de Rébau'
dengo.
c) L'Institut de Cumiana est prévu pour les Confrères dont
l'emploi ultérieur ne demande pas une préparation technique spé-
ciale.
Les cours comprennent actuellement Un progfamme expérimental
étalé sur deux ans.
6. 14 sepnème anüe de profession et ld Plofession perpétuælle
1) Le dernier numéro des << Actes du conseil supérieur »» faisait
par de la faculté accordée au Recteut Majeur de proroger d'un an
les voeux temporaires après le sextennat.
L'application de cette faculté doit être sollicitée chaque fois
auprès du Recteur Majeur en précisant les raisons de cette demande.
Elle doit être considérée comme une mesure exceptioNlelle. Six
arurées de profession temporaire sont en soi suftsantes pour for-
muler un jugement sûr et décisif sur la vocation. La prolongation
du temps de probation n'est utile que dans le cas or) l'on se trouve-

3.9 Page 29

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29
rait en présence d'une diftculté passagère dont on a l'espoir fondé
qu'elle pourra être surmontée. Elle ne peut cependant pas être envi.
sagée comme un moyen pour corriger des défauts graves inhérents
à la nature même du sujet (tempérament, équilibre, hérédité).
2) Qu'on se souvienne aussi du nouvel article des Règlements au
sujet de la préparation à la profession perpétuelle. L'article 60 des
Règlements dit: « La profession perpétuelle sera précédée d'une pré.
paration adaptée, conformément à ce qui est prescrit par la Consri-
tion " Sedes Sapientiae " (art. 39, 1) ». C'est pourquoi on réunira
les abbés et les coadjuteurs pendant quelques semaines dans un
cadre favorable à cette préparation (Atti, p. 253).
3) L'admission au Scolasticat de Théologie présuppose que le
Confrère ait donné pendant sa << pratique » le témoignage d'une üe
salésierure, qu'il fasse preuve d'équilibre sur le plan religieux et
humain, qu'il ait déja émis les voeux perpétuels.
Le Confrère qui a obtenu I'indult d'une sepfième année ne pourra
pas commencer ses études de théologie.
7. lnterruption des éaÀ.es de thiologie
Quand le Conseil du Scolasticat de Théologie décide d'inter,
rompre les études d'un abbé, le Directeur informera le Conseiller
de la Formation Salésierrne de cette décision et des motifs qui ont
amené le renvoi. Comme cela déja été dit dans le numéro précédent
des Actes du Conseil Supérieur, il revient au Conseiller de décider
si l'abbé peut éventuellement reprendre ses études.
8. Modifications apportées aux pratiques de piété
Le manuel coniprenant les modifi.cations à apporter alrx pratiques
de piété est sorti de presse. Ces modifications décidées par le 19e
Chapitre Général dewont être appliquées en attendant que la nou-
velle édition comptrète des pratiques de piété soit prête.

3.10 Page 30

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9, Divcts
- 30'-
Les exemplaires de la nouvelle édition des Constitutions et des
Règlements comportant les modiûcaüions apportées par le Cha.
pitre Général sont prêts et peuvent dès lors être mis à la disposition
des Confrères.
Les Provinciaux recewont prochainement un prograrnme cype
pour l'année de Pastorale.
On recommande à ceux qui sont chargés de la Pastorale de pré.
voir non seulement des cours théoriques mais de veiller également
aux exercices pratiques des jeunes prêtres.

4 Pages 31-40

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4.1 Page 31

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III. COMMUNICANONS
P roqJinîiaux rwuu ellement twmml s
Nominations faites en mars 1966:
Don Eugène Pennati pour la Province de Santiago (Chili)
Don Decius Teixeira pour la Province de Belo Horizonte (Brésil)
Don Emile Alonso pour la Province de Madrid (Espagne)
Don ]acques Inanez pour la Province de Zamora (Espagne)
Don Antoine Altarejos pour la Province de Cordoue (Espagne)
Don François Van Asperdt pour la Province de Lubumbashi (Congo)
Don Jacques Errath pour la Province de La Paz (Bolivie)
Don Joseph Gottardi pour la Province de Montevideo (lJruguay)
Don Guillaume Bonacelli pour la Province d'Ancone (Italie)
Don Amédée Verdecchia pour la Province Subalpine (Italie).
Nominations à L'Athénée Pontifical Salésien
Don Alphonse Stickler ayant sollicité la démission de sa charge
de Recteur, Don Gino Corallo, professeur de pédagogie à l'univer-
sité de Bari, a accepté de lui succéder.
La S. Congrégation des Etudes et des Séminaires a fait parvenir
au Recteur Majeur, à l'occasion de la succession de Don Gino Co-
rallo, le message'suivant: <<Nous saisissons I'occasion pour vous
prier, Très Révérend Père, de recevoir le profond remerciement que
la S. Congrégation exprime à I'illustre et vénérable Don Alphonse
Stickler, S.D.B., Recteur sorcant, pour son inlassable activité dé-
pensée au pro6.t de l'Athénée et des études théologiques en général.
Le S. Dicastère a eu l'occasion, dutant les huit arurées de son fécond
rectorat, d'apprécier ses nombreuses ,qualités de savant totalement
adonné à sa mission de chercheur et de maître. En lui l'amour de la

4.2 Page 32

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-32-
vérité se trouvait indéfectiblement lié à la fois au respect de la rradi.
tion et à l'authentique progrès de Ia science ».
Le Recteur Majeur est heureux de rendre public ce témoignage
de reconnaissance rendu par la S. Congrégation des Etudes et des
Séminaires à Don Stickler et de joindre à cette haute appréciation
formulée par l'Autorité de l'Eglise l'expression de la reconnaissance
et de I'estime de la part de la Congrégation.
Nomination du DéLégué Cennal pour la Pastsrale des Jeuræs
Le R. P. Michel Mouillard, de la Province de Paris, a été nommé
Délégué Central pour la Pastoral des Jeunes auprès du Conseiller
Général de la Pastorale des Jeunes.
Nomination au Btneau Cennal des Coadjutews
M. Carlo Gamba a été chargé du Bureau Central des Coadjuteurs
auprès du Conseiller pour la Formation Salésienne.
Cause de béatification et de canonisation
Le 24 mai passé, I'exercice héro'ique des vertus du Serviteur de
Dieu André Beltrami a fait l'objet d'une séance de travail à la S. Con-
grégation des Rites. Les résultats de l'enquête n'ont pas encore été
publiés. On espère qu'ils sont positifs.
Approbation du stotut de la Conféd&ation mondiale des Aræiens
Le 24 mai, le sratur de la Confédération mondiale des Anciens
de Don Bosco a été défrnitivement approuvé par le Recteur Majeur.
Le texte, publié dans les « Actes du Congrès Européen des Anciens »,
pourra servir de base pour la rédaction des Règlements des Anciens
au plan national.
Précisions du Secréariat Çéüral
I.Jne erreur s'est glissée dans le formulaire pour l'enquête quin-
quennale des Maisons, expédié en début juin. Dans l'avis no 5, on

4.3 Page 33

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-,,
demande deux exemplaires, alors que les << Actes du Conseil Supé-
rieur (Atti, no 245, p. 22) disent qu'il su6t d'en envoyer qu'un
seul. On s'en tiendra à la décision des << Atti ».
L'enquête dewa porter sur les arrnées 1962 à 1966, comme cela
a été dit dans les « Atti )), n" 226, p. L6.
Dans le nouveau questionnaire sur les données statistiques de
chaque Maison il n'y avait plus de place pour indiquer le nombre
des copies à envoyer à Turin. Les « Atti »>, no 245, p. 2?., avaient
précisé qu'il fallait deux exemplaires.

4.4 Page 34

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IV. ACTIVITES DU CONSEIL SUPERIEUR
1. Les Confererces Prouirciales
Au cours de ces derniers mois, le Conseil Supérieur a pu se réunir
presque tous les jours pour des séances de ffavail intense consactées à
Ia marche de la Congrégation et les Conseillers chargés d'un groupe
de Provinces ont pu achever leur seconde visite à travers les pays
de leur ressoft.
Ces Membres du Conseil Supérieur, absents de Turin pendant
près de trois mois, de la mi-mars à la mi-juin, avaient reçu du Recteur
Majeur la consigne de porter une attention particulière aux Mai-
sons de formation. Celles-ci posent en ce moment à la Congrégation
de grands problèmes. Le Conseil Supérieur se devait de prendre
une connaissance directe de la situatiôn des diférentes Provinces
afn de pouvoir meftre en application les nouvelles directives for-
mulées par le Concile et le 19e Chapitre Général.
C'est donc avec ce souci que les Conseillers se sont rendus dans
les Maisons de formation. Là, ils ont pu s'entretenir avec les Su.
périeurs locaux, avec les jeunes Confrères et les juvénistes. Ils ont
à des réunions au cours desquelles ils ont examiné avec les Provin
ciaux et les Directeurs les problèmes locaux. Ce qu'ils ont pu constater,
ce dont ils ont pris connaissance au cours des diverses réunions leur
a ensuite fourni une ample matière à discussion au sein du Conseil
Supérieur.
?,. Lo réore.anisation des Maisons de formation de La Prouirue Centrale
A la suite de ces travaux, le Conseil Supérieur a pris les décisions
suivantes concernant les Maisons de formation: des noviciats et
des scolasticats trop petits seraient regroupés, certains juvénats réor-

4.5 Page 35

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-35-
ganisés On verra plus loin des changements intervenus dans la Pro.
vince Centrale
La recherche et la formation des vocations fut l'objet de plusieurs
débats. Sans négliger les direcrives du Saint-Siège et les normes des
orgErnes off.ciels responsables des réformes, le Conseil Supérieur,
grâce surtout au Conseiller pour la Formation, a pris connaissance
des nombreuses études et des diverses expériences actuellement en
cours dans cet important et délicat secteur.
Voici à tiüre d'exemple et pour l'intérêt général de la Congréga-
tion les changements qui ont été décidés pour la Province Centrale,
qui travaille surtout pour les vocations missionnaires. Ces nouvelles
dispositions ont été prises pour faire face aux exigences d'une re-
cherche ratiorurelle et étendue des vocations, aux exigences de la
nouvelle réforme scolaire et enfrn aux diftcultés que rencontrent
actuellement toutes les Provinces au sujet des vocations religieuses.
Dans le Piémont, les juvénats de la Province Centrale, trôp nom-
breux pour l'efrectif des juvénistes, ont été réduits. En conséquence,
une redistribution progressive a été amorçée vers d'autres endroits
de l'Italie. C'est ainsi que le juvénat de Gaète, con6.é à la Province
de Rome depuis la dernière guerre, retounlera à la Province Cenfrale.
Il remplacera les juvénats de Pénango et de Bagnolo. De même le
noviciat commurr à la Province Centrale et à la Province Subalpine
s'est installé récemment à Bagnolo, abandonnant l'ancienne « Villa
Moglia » près de Chiéri.
Le juvénat de Saint Tarcisius à Rome, près des Catacombes de
Saint Calixte, est transféré à Gaète. L'ex-juvénat recevra, après une
série d'aménagements, les prêtres qui suiwont les cours des univer-
sités ponriûcales de Rome. La Maison, par le fait de cette nouvelle
affectation, passe à la Province de l'Athénée Pontifrcal Salésien.
Pour répondre ar.rx voeux du Chapitre Général, une Maison
pour les vocations adultes sera ouvefte en Italie du Nord.
L'école de Rébaudengo est désormais réservée à la formation
des jeunes coadjuteurs. Son réaménagement lui permettra d'obtenir
d'être reconnu oftciellement comme « Institut Technique Industriel ».
La Maison de Cumiana comprendra trois sections: une « école

4.6 Page 36

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-36-
d'orientation apostolique » (destinée à des jeunes de LZ-15 ar» qui,
sans manifester encore d'inclination pour la vie religjeusê ou sâcêî-
dotale, en ont cependant les aptitudes), une section d'enseignement
technique préparatoire et une section pour les Confrères coadjuteurs
qui ne sont pas destinés à l'enseigrrement.
L'Institut << Bernardi Semeria »» de Colle Don Bosco comprendra
lui aussi à côté de la section des imprimeurs une << école d'orientation
apostolique »> dont le programme d'études chevauchera sut la fin
du primaire et les deux arurées d'initiation à l'enseignement technique.
De même, l'école du Valdocco réorganisera ses sections afin de
mieux répondre aux exigences actuelles et au but que lui avait assigné
Don Bosco. L'ancien internat devient une « école d'orientation apos-
tolique » ouverte aux demi-pensionnaires. Elle aura à sa tête une
communauté distincte. Les éventuelles vocations pourront par la
suite s'orienter vers la Congtégation, soit vers un autre Institut ou
vers un séminaire diocésain. L'école veut enfin s'efforcer de tenir
compte des exigences des parents de ces élèves.
3. Départ de missiorutaires
(Jn notrveau départ de 70 missionnaires est prévu. Des 17 prêtres,
46 abbés et 7 coadjuteurs, 36 sont originaires de l'Italie, 22 de l'Es.
pagne et 12 d'autres pays.
4. Sessioru et renîontres
Des initiatives d'intérêt général ont vu Ie jour qui méritent d'être
signalées. Certaines ont trait au problème de la formation des Con-
frères. Ce qui a été fait, en domaine est peut-être très inégal mais,
outre f intérêt documentaire, ces expériences peuvent servir ailleurs
d'encouragement ou de point de départ. Les « Atti ») n'ont pas d'autre
but en présentant cette rubrique.
[Jne session de 49 Directeurs nouvellement promus, venus d'Ita-
lie, d'Espagne et du Portugal, s'est tenue à Turin afrn de mettre en
action les décisions du Chapitre Général (Atti, p. 36). Leurs travaux

4.7 Page 37

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-37-
poftèrent sur les responsabilités du Directeur envers la Communauté
des Confrères et envers l'ensemble des élèves, dans le domaine de
l'apostolat, de l'administration et de l'organisation des activités de
la Maison. Cette expérience a confirmé la validité et l'utilité de la
décision capitulaire.
A f intention des Coadjuteurs d'Italie une session de catéchèse
fut organisée à Turin. Les parficipants étaient environ 70, venus de
L0 Provinces. 48 d'entre eux ont obtenue le diplôme d'enseigne.
ment religieux déliwé par l'Archevêque de Turin. Ce diplôme officiel
et les capacités de ces Confrères témoignent de f importance accordée
aujourd'hui à cette forme d'apostolat salésien.
Toujours à Turin, et cela pour la seconde fois, une session de
formation sociale a réuni 46 Confrères, prêtres, abbés et coadjuteurs.
Début septembre, dans la nouvelle maison de retraite de Côme,
ont eu lieu successivement deux rencontres entre des responsables
des scolasticats de théologie et de philosophie d'Italie. La présence
de répresentants d'autres scolasticats d'Europe a permis unê coD-
naissance plus profonde de la situation actuelle de nos Maisons de
formation. Les sujets abordés furent d'une part, en ce qui concerne
les scolasticats de théologie, Ia réforme des éüudes, le caractère pasto-
ral des études, la vie de communauté, l'ouverrure au sens de l'Eglise,
la préparation du corps enseignant, l'éducation aux moyens audio-
visuels; d'autre part en ce qui concerne les scolasticats de philosophie,
les échanges portèrent sur les nouvelles orientations post-conciliaires,
les liens de la théologie et la philosophie, la vie de communauré,
comment faire face au caractère a-religieux des programmes officiels,
deux ou quaffe ans de philosophie?, la préparation à l'apostolat,
l'éducation aux moyens audio-visuels.
A Lyon, les Provinciaux de France et Belgique avaient pris l,ini-
tiative d'une semaine d'étude des documents conciliaires. Plus de
200 participants ont pu proÊter des conférences données par d,émi.
nentes personnalités de l'épicopat et de la culture catholique française.
Au cours de ces derniers mois, trois scolasticats de théologie

4.8 Page 38

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-38-
d'Espagne, ceux de Salamanque, de Barcelone et de Séville, ont
obtenu leur affiliation à l'Athénée Pontif.cal Salésien. Durant la même
période les scolasticats de phiiosophie de Sentmenat (Barcelone), de
Priégo (Cordoue) et de Godelleta (Valence) ont inauguré leurs nou-
veaux bâtiments.
L'Amérique se préoccupe elle aussi des vocations. Pour traiter ce
problème, deux rencontres importantes ont eu lieu, l'une à Sao Paolo
(Brésil), l'autre à Caracas (Vénézuela), auxquelles ont pris part les
Dierecteurs des Maisons de formation, les plomoteurs des vo-
cations et les Confrères plus spécialment intéressés par les vocations.
Ils ont étudié ensemble les méthodes et les exigences nouvelles con-
cernant la recherche, la sélécton et |a formation des vocations. ljne
réorganisation des juvénats a été prévue. Deux professeurs du P.A.S.,
sur l'invitation expresse du Recteur Majeur, ont donné une série de
conférences sur l'aspect psychologique, pastoral, salésien et ecclésia|
des vocations.
A Buenos Aires, au cours du mois de juillet, eurent lieu une session
de catéchèse. Don Lucien Borello et Don Victor Gambino assurèrent
les conférences allx Confrères venus d'Argentine et des pays voisins.
La troisième Conférence Provinciale italienne, qui s'est tenue au
cours du mois de mai, a abordé certains problèmes d'éducation à la
lumière des directives tracées par le 19e Chapitre Général. A l'issue
de la Conférence un rappoft sur la « Communauté salésienne éduca-
tive >i a été rédigé. Ce document contient d'utiles indications pour
notre travail au milieu des jeunes de nos Mais'ons. Les conférences pro'
vinciales de toute la Congrégation sur ce thème afin d'assurer ce
renouveau de notre action éducative, dont Ie Chapitre Général s'est
fait le promoteur.
Le Conseiller pour la Pastorale des Jeunes a réuni, début septembre,
les Délégués nationaux de la Pastorale des Jeunes afrn d'étudier les
problèmes d'organisation soulevés par la mise en place du Centre pour
la Pastorale des Jeunes. Au Cours de la seconde quinzaine d'août, le
même Conseiller pour la Pastorale des Jerrnes, en compagnie de Don

4.9 Page 39

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-39-
Giovannini représentant les Provinces d'Italie, avait déja organisé
une série de rencontres avec des Confrères qui travaillent au mileu
des jeunes adolescents. Ils ont étudié les problèmes de la << Commu.
nauté éducative » mis en relief par la Conférence provinciale d'Italie.
Les exposés étaient faits par Don Gino Corallo, Recteur du P.A.S. et
par Don Pierre Grasso, Directeur de l'Institut pédagogique du P.A.S.
Dans le domaine des apostolats sociaux, une rencontre de Délégués
provinciaux des Coopérateurs et des Anciens Elèves de l'Europe eut
lieu à Rome, au cours de la première quinzaine de mai. Elle a passé en
revue nos organisations en les confrontant aux exigences du Concile
et du Chapitre Général. En septembre, une rencontre analogue eut
lieu à Salamanque pour les Provinces d'Espagne et du Portugal.
une rencontre ayant pour objet les moyens de communications
sociales aura lieu à Rome du 30 octobre au 5 novembre prochain.
Parmi les rencontres nationales, il convient de mentionner le Con-
grès des Anciens des Provinces françaises qui s'est tenu à Caen au
mois de juillet, avec environ 400 participants, autour du thème « Chré-
tiens dans le monde moderne >».
Voilà donc une liste des principales activités d'intérêt général
qui ont vu le jour dans la Congrégation au cours de ces derniers mois.
A Turin, en ce moment le Conseil Supérieur, en collaboration
avec diverses compétences est en train d'étudier la mise en appli-
cation méthodique des décisions du Chapitre Général. Ce travail qui
touche à tous les secteurs de la vie salésienne exige une longue étude
et doit prévoir une mise en application progressive. Cela ne peut
pas se faire du jour au lendemain.
Comme le Chapitre Général avait eu le souci de se conformer
aux exigences conciliaire visant la vie religieuse et les activités apos-
toliques, nous voulons à présent obtempérer aux normes pratiques
que l'Eglise a promulguées tout récemment pour la mise en application
des décrets conciliaires. De ce fait il est évident que toute notre
démarche reste subordonnée aux directives que le S. Siège voudra
bien donner.

4.10 Page 40

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V. SALESIENS DEFUNTS (1966, 2. liste)
N.
COGNOMI) E NOME
DÂTÂ DI
NâSCITA
I§IPEîTORIÂ
LooarrrÀ
E DÂî DI MORTE
nrÀ
62
AGUILERÂ
I 0-10-t 888
Iqulquo
4-7 -66 lt
63
Â-ùIÂRILI/À Glovannl 2-7 -t943
PaJmâ
30-4-66 22
64
ÂNDREONI Vtttorio 2 I -1 0-r 909
S. F'Tmc. S. X'ra,ncirsco
I 0-7 -66 56
65
BER,TOLDO Âbramo I 3-1 1-1893 oY&reae
Mlrabello
5-7 -88 72
66
BORINO GloY. Ba,tt. 8-1 2-1 881
Roma
3-4-66 84
ot
BOSCÂRDIN Ermen. 25-tL-1505
Bass. dol Gr. 20-2-66 60
68
BOZIO Gloecchino
I 9-4 -1905 oYa,roao
Intre
r 6-5-66 61
69
BRÂMBÀTI Lulgii
893 ov&ro§€
Âsti
5-4-66 72
70
BROSSÀ Glovami
1 884
Roma,
28-5-86 8t
7l
BUSÀTO Gluseppo
11-9-1892
Ârzlglr,no
z5-4-86 73
72
CÂLÂSÂNS Glus.
31 -3-1 906
S. Pa,ulo
Car'plnas
-a-oc 59
73
CÀB'TÀ Dolflno
23-4-1898
Ta,ranto
27 -8-66 68
74
75
CENCIO Lüicri
CEIÂR,ILLI Orento
8-11-08--1l 980?4I
Bahla Bl. Bs. Âlrcs
Roma
2-4-66 91
I 7 -1-66 64
76
CEOVELON Ippolito 7 -7 -1 884 Campo Gr. Ca;mpo Grailalo l3-6-66 8t
CORREDOR Sæondo 26-8-1 884
Bogoté
Bogoüé
l9-7-66 81
78
DIÀz Gius. (Eurtûtto) 1-12-r 884
Cadlco
tl-12-65 81
7S
X'ELDEÂUSEN
15-3-1908
Kosln
Juonkoreth
a-c-oo 58
80
GAI,LERIO Dtno
8-3-1924
Tortno
3-8-66 42
81
GÂRCIÀ Maxto
-12-191 1
Â.mor. San Salvador
6-2-86 5+
82
GÀYÀRINO Carlo El]. 5 -1 0-1868
Plnorolo
18-8-66 97
83
GIORDÀNÀ Àttilto I1-1-1897
Savona
I 2-5-66 69
84
EECTOR Eugionlo
1 -8-l 893
St. Bonnot Ch. 2r -3-66 72
85
8
KOCE MassiüIiano
L'EOSTIE Eugonio
I 14-1 -t 909
9-1 0-19 r
Wa,ldwlnkel l9-8-68 57
Oren (Àlgerte) 13-7-66 54
87
MATCZYNSKI GiuI. il -12-1915
TuIu4 (Col.)
20-4-64 50
88
E9
MEZÀ Damtole
MOLLOY Patrizio
I
3-r
5-1
-1878
-191 I
Santtaeio (Cilo) 25-4-66 88
Brosne (IrI.) I 6-4-66 55
90
NÂSSETTÂ Yùrcouo 27 -8-1889
N.Ræh. Newton, N.J. 2-+-86 78
91
NIEMCZYK
28-4-1883
Krakow Przomygl
29-3-66 82
92
OLÀVE Glovannl
6-6-1896
Y&lptrs,lso
8-7 -66 70
93
s+
PÂSINO Glusoppe
PÀVESE Stefa,no
I 15-1 -l 887
8-7 -1 89
g5
PELLEGRINI Bom, .2-1 I -1 914
Vorælll
Torlno
Nlce
t2-6-68 7g
t2-7 -86 75
22-5-86 5l
96
PEREZ Em. (Sdnchezl 6-5-1907
Sovtlla (Sp.)
30-6-66 59
s7
PICEENI LuiSt Ant. 2t-4-LSt5
LePlete La, Pla,ta,
1 -4-66 50
98
PIXÀ Leopoldo
1 4-9-1916
Cuco (Perù) I 6-4-66 4g
99
POSSÂtrIÀI Lulei
I 8 -1 -r944
Udlno
23-4-66 z2
100
PRINCIPE Lutst
10 -4-1886
Pa,lormo
25-7 -68 80
101
RECK Loonerdo
29-4-1901
Kooln
Trior
1 7 -5-66 65
102
BIBÀ f,'eliæ
1 7 -9 -1946
Ba,rcolotrâ
l5-4-66 t9
r03
ROEDER Giovan[i 2t-L-1907
Sual
Esnoux (Bol.) 15-7-66 59
104
SEE,R,ÂTS E ra.ncesco 1 6-8-l 885
Va,lencia (Sp.) 25-4-88 80
105
SR,ÀKÀ Yincouo
23-t-L9r2
Ka,pele
28-7 -06 54
106
STEFÀNUTTO Gtü.s. 25-6-1896
Gorlzla
13-7 -66 70
107
SUTERÀ Glusoppo
6-1 -1 881
Bs. Âlles Buonos Àlre§ 11 -4 -66 85
r08
TÂRTAGLIÀ Gemrdo 22-2-1921
ILomâ
7 -8-60 46
109
TOR.O OsYa,ldo
t+-7 -1943
Santiago (CiIo) r 8-5-66
1ll1l0
TORRI Genna.ro
TUENÂ Ueio
3-2-1543
2-1906
Â-lasslo
Ma,tlras Tlrupettur
2-g-88 23
5-5-06 59
tt2
113
Y'WEESICSOToAordisotrtodo
114
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0-1922
4-l 1 -1 885
LYon
I 8-5-r 929 ongK.ong
Torlno
LanalBor
Tatch. (Talw.)
9-7 -66 43
I 6-5-66 80
14-8-66 37
175
ZüCAOLT'O X'ortuna,to 3 l -7 -1914
ÿlef.tzs,
1 6-7 -66 52