Actes_1969_257.ACG


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50. ANNÉE
MAr 1969
N. 257
ACTES DU CONSEIT SUPERIEUR
DE LA SOCIËTË SALESIÉNNE
SOMMAIRE
l. Lettre du Recteur Maieur
-odTsepgvesiasarooémrsnsunsgesÉsoiaoacnsvmInotcte'iileonoteee"snsnlnfréptct-r-pocreulieootrc-nnustSdNiédfre'ssopeolsRaurtp-dorvpeeacarrrtéiéonerrodusmuloatéreuvivluesadarexarCeurscigmhxsh-eefairpagstèparrnoroiieTetteuérdxsboserpu.ceu-écdesstrtespoiieefséis"nfn-fcActoie-deatrtm,t'leCunps-nfoAodesenorirnmca-nâLaesmeevî-stnsarrLeeocieendou-sDemstsueopaclxxnUloenétmssrmpnôipeumusolrnnenseiàtsecssanmoidrvldD:eeerruesosuasnineraln-iaduBed"itomerCscseUveooocsonnonnnier-,"--t
ll. Ghapltre général spéclat
La préparation
précapitulaires
du premier
centrales.
Chapitre
provincial
spécial
-
Les commissions
lll. Dispositions et règles
Norme pour
au P.A.S.
les échéances
des
ordinations -
Étudiants de philosophie
lV. Gommunlcatlons
Prorogation des voeux
tions d'lnspecteurs.
temporaires
-
Nomination d'Evêque -
V. Activités du Gonseil supérieur et initlatives d'intérêt général
Nomina-
Vl, Documents
CPoronrforègraetsionpoduer sprvéoseeuntxertelmespocroanicrelussio-ns
Lettre du Recteur maieur
du " Ridimensionamento ".
aux
Vll. Magistère pontifical
emlÊnnttoretnerredndeeJaeddnu'aesnuellle'soÉugemrlidtso'ehan.uddiue-l,temsS,aoiasuufnjforoiurnrded'thuuaiimm-oenrdLaeave-mc isILsaigoldnisifedfiec-usltjéAepudpneeeslsàrdaapI'nupnsoirttlése
Vlll. Salésiens défunts (2. Ilste de 1969)

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LETTRE DU RECTEUR MAJEUR
Mes cbers Conlrères et Fils,
Turin, rnai 1969
Il m'est agtéable de m'entretenir avec vous sur l'événement qui,
avec taison, est au centre de nos réflexions actuelles et qui polarise les
activités et l'attention de la Congrégation en tous ses membres. Cet
événement est au centre de nos espérances communes. Que celles-ci
soient quelquefois imprégnées d'une certaine anxété, il n'y a pas à
s'en étonner. Vous avez déja compris que je veux parler de notre Cha-
pitre général spécial et de tout le travail de préparation qui s'y rattache.
Nous sommes tous convaincus qu'il s'agit d'un événement qui
dépasse de beaucoup la vie ordinaire de la Congrégation. Il sufit de
penser à la nature exceptionnelle de ce fait, unique non seulement pour
l'histoire de notre Congrégation mais aussi pour l'histoire de toutes
les familles religieuses. Ce n'est donc pas une hyperbole que d'affirmer
qu'à ce Chapitre (et à sa préparation adéquate) se trouve liée la vie
même de la Congrégation dans son avenir immédiat et dans son in-
fluence vitale dans l'Eglise et dans le monde, selon le sillon que la
Providence lui a tracé. Nous pouvons tranquillement affirmer qu'il
s'agit d'un événement historique. Mieux, qu'il s'agit d'un rendez-vous
unique, je dirais décisif, auquel l'Eglise invite la Congrégation. Il
revient à nous tous de faire en sorte que ce rendez-vous ne soit pas
éludé.
Vous rappelez-vous les paroles que Paul VI a adressées aux mem-
bres du 19. Chapitre général? Après avoir afrrmé que les Salésiens
représentent un des faits les plus remarquables, les plus bienfaisanrs,
les plus exemplaires, les plus prometteurs du catholicisme du 19.

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siècle et de ce siède, i, aiouta textuellement: << Veuille Dieu qu'il en
soit ainsi dans les siècles futurs ,>.
Les paroles du Souverain Pontife sont, il est vrai, un souhait, mais
elles contiennent aussi un avertissement qui doit nous faire réfléchir.
Le Chapitre gén&al, pour lequel ,ous llavaillons tous, devra juste-
ment faire en sorte que cet éloge du Pontife et de l'Eglise pour les
Salésiens de la première génération soit encore mérité par les Salésiens
des temps nouveaux. Ne soyez donc pas étonnés que je vous parle en'
core de ce sujet, ne fût-ce que parce que selon la volonté de l'Eglise
du Concile nous sommes tous appelés, chacun selon ses possibilités,
à donner sor.r apport corresponsable à l'heureuse issue de cette extra-
ordinaire opération.
Tous concetnés par le Chapitre spécial
Grâce à Dieu, d'après les nouvelles qui nous sont parvenues, nous
pouvons nous réjouir de la manière dont les Provinces se sont engàgées
dans le travafl. de préparation du premier Chapitre provincial spécial.
Cela indique que l'on a généralement compris que le succès du Chapitre
spécial est lié en grande partie au degré de participation de l'ensemble
des confrères au cours de la phase d'érude et de préparation.
Une telle prise de conscience a arnmé et inspiré le travai' soigné
et méthodique qui s'est déroulé au plan des co-munautés d'abord,
puis des çsmmissions préparatoires. La sensibilisation en a été progres-
sive, appuyée sur une documentation convenable, aidée par des rapports
et des études de confrères spécialisés.
Vous pourrez trouver des renseignements plus détaillés concernant
le Chapitre génétal dans une rubrique qui sera rédigée pat le Bureau
central de coordination et à laquelle les Atti réserveront régulièrement
leurs pages.
A ce point je ne peux me dispenser de temercier les Chapitres
provinciaux qui, pendant lzurs travaux, ont voulu exprimer à moi
et aux Supérieurs leur attachement fi.lial et surtout leurs sentiments
communs d'amour et de fidélité à Don Bosco.
Tout me fait espérer que les schémas qui seront envoyés par les

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chapitr.es provinciaux constitueront une base très riche et significative
pour Ie chemin qu'il nous faudra encore parcourir avant le Chapitre
général strcial.
Nous sommes tous d'accord que l'opération à laquelle nous devons
tous donner un coup de main est d'une ampleur et d,une complexité
vraiment exceptionnelle: elle comprend des problèmes qui pénètrent
la char vive de la Congrégation et notre réponse personnelle à Dieu,
à l'Eglise et à la société de nome temps. Il n'y a pas à s'étonner que
cela soit accompagné de zones d'ombre, de doutes et de perplexités,
que des tensions puissent naltre en présence de points de vue et de
sensibilités conrraires. Mais il me semble que précisément en présence
de toutes ces dificultés, réelIes et sérieuses, nous devons avoir bien
présents quelques principes et orientations qui efiectivement nous aide-
ront à aplanir Ie chemin, à voir clair, à progresser dans la bonne direc-
tion, à marcher d'un pas assuré sur la route que nous devons parcourir
pour arriver à bon port.
Quelqu'un qui avait acquis une grande expérience des Chapitres
spéciaux disait que leur succès dépend beaucoup de leur préparation.
Je suis, moi aussi, convaincu de cette affirmation. Mes considérations
répondent justement à cette préoccupation.
Les deux pôles du ridimensionamento
Nous avons déja entendu dire mille fois que le Chapitre spécial a
pour but d'étudier le renouveau de la Congregation, l,accomodata
renoaatio dont parlent et à laquelle se réfèrent les documents conciüares
et post-conciliaires.
Il ne devrait plus y avoir à présent d'hésitation sur le sens de ce
mot. Cependant on constate plus d'une fois, et cela pour des raisons
diverses, que ce mot subit les interprétations les plus diverses, voire
même opposées, unilatérales, radicales, minima1istes,... Cela est
surtout à la charge émotive avec laquelle souvent on aflronte le pro-
blème du renouveau. De là, comme je viens d'y faire allusion, les
inévitables conceptions subjectives ou limitées; de aussi, malheureu- .

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sement, certains durcissements dans la pensée et donc aussi dans les
faits.
Le P. Congar (cf. ouvrage collectif, Rinnouamento della uita teli-
giosa, éd. Vallecchi), après avoir dit que Perlectae Caritatis constituait
lu bare, le fondement, une <( somme >> de la vie religieuse, af,sas'
« Il faudra s'y référer chaque fois qu'on afironte ou qu'on expose
un sujet en rapport avec la vie religieuse >>. Nous ne pouvons pas
parler de renouveau de la vie religieuse sans avoir touiours sous les
yeux ce décret dont l'axe est iustement le renouveau de la vie religieuse.
or l,accomodata renouatio dont parle précisément le décret exprime
un continuel retour aux sources de toute forme de vie chrétienne et
à l,esprit premier des instituts, tout en insistant sur l'ajustement de
ces mêmes instituts aux conditions historiques (P.C. 2; E'S' 7,L2)'
cseomnLsbtalietudeeot ulinabsléevpolaairenacbséleuemr: ell'aonqtuuv-eelrlteluarneroepuarsuisxdeeadvpeopneclsosnactvaoacnnttecameverpcsolri'aenisnopsuriset tpv-oteumloeinensr-
procéder au renouveau de la Congrégation.
Le P. Tillard, dans I'ouvrage cité, insiste à sa façon sur ce même
principe fondamental. Il s'agit de mener en même temps un travail
d'enracinement pour assurer la montée de la sève religieuse et un
efiort de déploiement vers le monde d'auiourd'hui. D'où cette situation
de tension qui afiecte la vie religieuse.
Le P. Congar décrit clairement ce principe, que nous appellerions
bipolaire: << Une réforme n'est pas une révolution, car elle respecte la
continuité, mais elle est autte chose qu'une restauration, car elle ne
cherche pas à rétablir ce qui étut avant. Si je ne voyais que le con-
foimisme à la situation présente, il n'y aurait jamais de réforme. Si
j'imaginais du tout autre, ce ne serait pas la réforme de I'Eglise' Il
faut garder la fidelité catholique, mais pas une fidelité platte, donnée
seulement à la forme actuelle des choses. Il faut que ma fidélité assume
I'avenir, en prenant appui sur les otigines, bref, il faut qu'elle assume
l'épaisseur du temps »> (La Croix,24.10.L968).
On ne tepéteta pas assez que noffe renouveau doit s'appuyer en mê-
me temps sur deux pôles, essentiels et nécessaires tous les deux. Même si
cela paralt paradoxal, il faut cependant pour que notre fidélité soit

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authentique et féconde qu'elle soit tournée vers le passé et vers le
présent. Celui qui voudrait séparer ces deux termes dans le travail de
renouveau de Ia Congrégation, provoquerait en elle une crise qui en
compromettrait la vie et la mission.
Retour aux sorrces
En concret, le continuel retour aux sources de toute vie chrétienne
se traduit par la contemplation de l'Evangile. Il est le moule originaire
de l'esprit religieux. Il est la source qui nourrit I'oraison, la doctrine,
l'apostolat. Il est le manuel de Ia formation religieuse. Le religieux naît
de l'Evangile, mûrit dans l'Evangile, construir sur l'Evangile. Il est
l'homme de I'Evangile. Ce n'est qu'en contemplant l'Evangile que
I'on peut réaliser cette sequela Cbristi qui est la règle suprême de la
vie religieuse.
Mais l'Esprit Saint a inspiré diverses formes et manières de vivre
7a seqaela Cbristi en suscitant diverses Congrégations religieuses << grâ-
ce à des hommes particulièrement dociles à ses inspirations » (L.G.43).
Notre Congrégation, suscitée par Ie Saint-Esprit, fondée par notre
bien-aimé Père, reconnue par l'Eglise, a une mission propre, un cha-
risme propre, un esprit, un style, tout un patrimoine que l'Eglise du
Concile nous incite à reconnaitre et à en cerner I'aspect essentiel et
duable aÉn de épargner toute dispersion et toute détérioration, afin
de lui garder une fralcheur et une pureré capables d'alimenter la Con-
gtégation sur son chemin à travers I'histoire.
On comprend l'importance d'une connaissance et d'une étude de
nos origines, de Don Bosco, de son fiavu7, de sa pensée, de son origi-
nalité, de ce qui en lui esr conringenr er Iié à une période histodque
donnée, de ce qui en lui relève d'une constance proietée dans le temps
pour accomplir une mission dépasse les cadres de son milieu et de
son temps.
Il serait impensable que nous procédions au renouveau de notre
Congrégation sans nous reconstituer à nos origines, sans approfondir
tout ce qui la concefile. Comment pourrait-on discuter sérieusement
et sereinement la pensê de Don Bosco, notre mission dans l'Eglise et

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dans la société, l'esprit salésien et les Constitutions, qui dans leur en-
semble en sont l'expression concfète, sans avoir fait cette recherche?
Même une simple {tude historique, dégagée des préoccupations et des
responsabilités vitales qui sont les nôtres, se soumetffait à ces exigences.
On ne peut accorder sa conÊance à un individu proposant des révisions
et de réformes sans qu'il ait atrparuvant étayé son projet par une
documentation de ce genre.
J'applaudis de tout coeur les nombreux confrères qui sentent le
besoin et le devoir de se documenter au moyen d'une étude sérieuse
sur les divers points de notre histoire, tant celle de nos origines que
celle des générations successives, avant d'intervenir avec des rapports
et des propositions sur certains sujets qui seront traités au Chapitre
générd,.
Une telle manière d'agir révèle un sens de la responsabiüté et de
la conscience de f importance vitale de la mise en jeu et des consé-
quences auxquelles s'expose la Congtégation si nous aflrontons les
problèmes sans les avoit examinés sous tous leurs aspects.
Connalme Don Bosco: un devoir essentiel
Je saisis l'occasion pour élargir l'appel en le portant au-delà des
limites de notre période capitulaire. Nous sommes salésiens, ûls spiri-
tuels de saint Jean Bosco. Or donc, si nous voulons être vraiment et
pleinement salésiens, il est évident qu'il ne sufit pas d'avoit enseigné,
d'avoir travaillé dans nos oeuvïes, de vivre dans une communauté.
Pout être vraiment et consciemment fils de Don !e5çe et non
il - seulement pour être appelés ainsi
faut connaltre notre Père,
-. sa pensée, ses caractéristiques, son esptit spécifique, sa pédagogie. C'est
de la connaissance que nait l'appréciation, la mise en valeur, l'amour
pour tout ce que Don Bosco signifie et représente pour la Congrégation
et pour l'Eglise.
Reconnaissons que si l'on constate çà et dans nos maisons que
Don Bosco est moins présent dans la vie et dans les activités d'un tel
ou de tel aume qui pourtant est appelé son fiIs, la raisons dernière réside
dans le fait qu'ils ne se préoccupent pas de se profltrer une connais-

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o
sance adéquate et approfondie de celui qui est leur père et le nôrre,
le fondateur des trois grandes familles salésiennes, le grand et humble
serviteur de l'Eglise.
L'invitation à connaime Don Bosco ne relève certainement pas de
l'esprit de clocher ou du triomphalisme. Elle veut seulement être un
appel à un devoir élémentaire et cohérent que l'Eglise du Concile
inspire à tout institut religieux.
- - Nous sommes appeléi de par noüe vocarion salésienne à
être des lommes de l'Evangile. Mais selon la grâce de note fondateur
iI nous faut renconrer l'Evangile à travers la personne de Don Bosco.
Nous devons participer, comme disait un auteur, aw cboc du fondateur
au contact avec I'Evangile.
<< La vie est marquée par son origine. L'arbre vit de ses racines »>
(Paul VI, 73.69). Mais comment tout cela est-il possible sans con-
- - nalte non seulement de manière superficielle et en dilettante le
patrimoine contenu dans la persorlne, dans la vie, dans Ia pensée de
Don Bosco, la waie source vitale de notre vocation salésienne propre?
Que voffe intelligence et, plus encore, votre ?mour sincère et
authentique envers Don Bosco et envers notre propre vocation vous
fassent tirer les conséquences concrètes de ce que je viens de dire.
Mais revenons à notre sujet.
S'ouwir aux signes des temps
L'autre pôle de notre renouveau est << l'adaptation aux temps pré-
sents »>. II y a une nécessité pour l'Eglise. En efiet << il ne lui est
pas possible de négüger sa relation au monde qui, bien srir, est une
relation d'opposition mais aussi de pénétration par le levain de I'Evan-
gile » (E. Ancilli, Vita religiosa e Concilio Vaticano, p. 314).
La dificulté réside dans le discernement entre ce qu'il faut rejeter
et ce qu'il faut assumer. Mais çsftç diffigulté ne nous permet pas
d'éluder le problème. Elle nous invite plutôt a l'humble recherche
d'une synthèse vécue entre les valeurs modernes et celles de jadis et
de toujours. Sachons que dans une telle recherche l'<< adaptation ne

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peut pas consister en un rapprochement inconsidéré du monde. Cela
nous ferait adopter les façons de penser et d'agir du monde >>.
La vie religieuse ne peut pas avoir et ne veut pas avoir comme
norme le monde. Sachons que l'équivoque est facile quand il s'agit de
s'adapter à cette Éalité ambiguë qu'est le monde. L'adaptation ne
peut pas se transformer en un paftage de ce qui ne peut pas être
panagé. Il s'agit plutôt d'une marche d'approche de la réalité selon
les critères de Dieu. Il s'agit d'aimer Dieu comme Dieu aime, avec
cet amour qui se rend proche du monde afin de le soulever et de
l'enrichir, et non porrr se laisser in{luencer par son esprit (Molinati,
Cornntento al Perlectae Caritatis, p. 49).
Comme je l'ai dit ci-dessus, il s'agit d'une initiative nécessaire, mais
aussi d'une extrême délicatesse, entre autre parce qu'elle concerne toute
notre vie: ascèse et discipline, formation et gouvernement, apostolat
et collaboration. Il s'agit d'un renouveau << d'une telle ampleur qu'il
ne peut pas être localisé dans certains secteurs seulement. Le rapport
avec le monde actuel, les rapports des rcligieux entte eux, la formulation
de la prière, les activités, la vie commune ne sont pas des aspects ou
des secteurs compartimentés. Le renouveau dans un secteur entralne
aussi une modification dans les autres secteurs'
Le renouveau, par l'ampleur et Ia complexité des problèmes qu'il
suscite, par Ia délicatesse et la dificulté d'établir un jugement ou un
choix essentiel, ce genre de renouveau exige de nous tous, mais surtout
de ceux qui portent des responsabilités dans la préparation et la Pré-
sentation des propositions et des orientations, un ensemble de convic-
tions et d'attirudes solides au service de la Congrégation.
Les extrémismes ne sont pas consttuctifs
Cherchons surtout à metme dans chacune de nos activités en rap-
port avec le Chapitre. gén&al spécial une grande sérénité jointe à un
équilibte constant.
Les extrémismes, nous le constatons hélas tous les jours, ne ptofitent
jamais au vrai bien. C'est pourquoi je dis à ceux qui estiment être des

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progressistes: <( Prenez garde! Votre attitude risque d,être une manie
de la nouveauté pour la nouveauté >>.
Aux soidisant conservateurs je dirais: << Prenez garde! Votre atta-
chement au passé risque d'être une fixité stérile et insensée >>.
En efiect, progressistes et conservateurs <( peuvent être davantage
poussés par leur tempérament et les fruits inconscients de leurs expé-
riences que par le Saint-Espit»> (Riaista di Ascetica e Mistica, nov.
t965).
Pascal disait déja en son remps, à propos de ce genre de persones,
qu'on ne commet jamais aussi pleinement et aussi allégrement le mal
que lorsqu'on prétend s'appuyer sur un prétendu principe de conscience
(cf.Pensées,n.895).
Je voudrais encore aiouter une observation: des mots co[lme
<( progresser )> et <( conserver >> n'indiquent pas des attitudes faites
pout s'opposer mais pour se compléter. Il n'y a pas en efiet de progrès
sans tradition et il n'y a pas de tradition sans progrès.
La perméabilité aux signes des temps ne compromet pas la vérité
dont il faut toujours témoigner.
En plus concret: iI est hors de discussion que des changements
il en faut et qu'il en faudra encore. Mais cela n'a rien à voir avec la
manie de§ innovations irrationnelles. Les changements sont justifiés
seulement << lorsqu'il s'agit d'une grande et évidente utilité ».
Mais d'autre part il n'est pas juste de nier la nécessité de chan-
gements parce que tout simplement il nous déplaît d'apporter des
changements à notre existence. Sous les upp*.rr.., d'un àmour pour
la tradition peut se cacher, même inconsciemment, une autre raison:
le renouveau est gênant; il ne correspond pas à nos habitudes mentales;
il nous oblige à un style de vie di{férent,... C'est pourquoi nous en
nions Ia nécessité.
Etude et expérience, forces complémentaires
Aprà cela, il me semble que ce que je disais aux membres du 19.
Chapitre gén&al garde encore toute son acrualité en cette période

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de tension: << Aucun de nous ne possède le monopole de la vérité et
de la solution aux problèmes. La vérité est comme une mosaique. Elle
est le résultat de l'ensemble d'éléments aiustés par le ffavarl attentif
et concordant de plusieurs ardstes. Reconnaîtte que personne n'a le
monopole de la vérité, c'est de l'humilité vraie, c'est de I'intelligence
vraie »> (Atti del C. G. XlX, p. 316).
Personne ne possède tout, personne n'est complet, personne ne
peut dire tout sur n'importe quel sujet. La culture d'un homme d'étude,
par exemple, peut certainement contribuer beaucoup à noffe renouveau.
Mais cette << culture »> disons sectorielle n'est pas pouf autant une
connaissance en profondeur. Ne parlons pas d'une culrure acquise à la
suite d'une lecture de quelques liwes ou revues, même d'un certain
niveau. La << culture »> au sens nous l'entendons, et pas seulement
nous, consiste en une profonde élaboration de plusieurs disciplines.
Elle réside dans la confrontation pondérée d'opinions et de thèses
avaît d'affiver à urrc synthèse.
Mais même cette authentique culture, les sciences sacrées elles-
mêmes avec leurs disciplines auxiliaires, aujourd'hui tellement revaloti-
sées, peuvent-elles à elles seules dire une parole définitive sur notre
renouveau?
C'est iustement à propos de ces sciences que le Concile et l'après-
6ençile se préoccupent en cherchant à leur donner une ouverture pa-
storale. Elles ne sont en eflet pas appelées à servir un monde illusoire
mais bien I'homme tel qu'il existe aujourd'hui comme individu, com-
me membre de la société ecclésiale et de la cité terresme.
Or donc, le renouveau auquel nous travaillons n'est-il pas nette-
ment un fait << humain »? Ne doit-il pas servir à des hommes? Ne
doit-il pas être appliqué par des hommes insérés dans le monde de la
société salésienne?
Croyez-vous que l'homme d'étude qui vit au milieu de ses üvres,
même s'il'est r'iche d'une vraie culture, puisse à lui seul apporter la
parole décisive à notre tsavai de rénovation?
Il est évident que, comme pour I'application pastorale, le concours
du théologien, de l'historien, du sæiologue sont précieux. Mais chacun
d'eux a besoin d'être intégré par ceux qui vivent la téahté du travail,

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_13_
de la famille, de Ia paroisse, de l'école. Ainsi avons-nous besoin pour
notre renouveau de la parole des ho--es d'études, bien sfu, mais il
est évident qu'ils doivent êffe intégrés par les aurres qui, parce qu,ils
vivent en plein dans la Éaltté salésienne, peuvent apporter reur expé-
rience et leur sensibilité.
Disons également un mot sur l'apport des anciens et des jeunes.
Une osmose féconde dans la charité
Jeunes et anciens. En ce domaine aussi il serait aberrant de penser
que la formule du renouveau soit l'exclusiüté des uns ou des autres.
A regarder de près, le confrère âgé est porré à la prudence. Il
tient au passé il aime à découvrir le filon de la saine tradition à
laquelle est liée une partie de sa vie. Il décèle facilemenr les impruden-
ces, les intempérances et les déviations. une telle attirude, compréhen-
sible d'un point de vue psychologique, finit parfois par se traduire par
de l'indifférence blasée ou par une défense acrimonieuse du status quo.
Sur l'autre rive il y a le jeune trépigne, proteste et se fait
l'écho du profond tourment qui agite notre époque de transition et
de crise. Au nom de l'action on dresse l'étendard de l,activisme. On
agit pour agir, sans but précis, prêt à faire sienne l,idée lancée par le
dernier article d'une revue d'avant-garde. On discute de tout. On
récuse les structures de I'Eglise, le célibat, la vie religieuse er salésien-
ne, le sens des voeux, I'exercice de notre apostolat. Des extrémismes
malheureusement inconrôlés.
Mais à côté de ces exrrémismes il y a des ferments très valables.
Voici un autre jeune: iI ne méconnaît pas la tradition vivante et
vive, mais il ne peut tollérer les traditions mortes et ensevelies sous
des couches de poussière. I1 regarde en avant, au loin, vers un avenir
Il plein de risques mais riche aussi de promesses. se plaint de ce que
l'élément humain ait mis un frein à l'actualisation du concile et du 19.
Chapitre génétal,. Toujours est-il que sa tension est animée par une
Il préoccupation d'authenticité. comprend, même s,il ne sait pas bien
comment, que le Concile a ouvert avec un dynamisme puissant des

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-1,4-
routes nouvelles à l'Eglise et à la Congrégation. Il attend donc avec
une certaine dose d'impatience...
Face à ce tableau, évidemment partiel, quelque peu sommaire,
que pouvons-nous faire?
Encore une fois: personne ne possède tout. Il y a des valeurs et
des non-valeurs de part et d'autre, chez les plus âgés et chez les jeunes.
Alors que f.aire? La conclusion s'impose d'elle même: seule la
csoenuslecielancecodmepsreésheprnospiorensdIeims itveasle-urs cpeoqsuitiiveesst
un signe de maturité
contenues dans les
-,
atti-
tudes de mon <( adversaire »>, seule une osmose des idées et dcs juge-
ments entte junes et anciens, dans une estime et une charitÉ réciproque
pourra transformer la tension naturelle entre les générations en une sour-
ce énergétique pour la Congrégati.n.
On évitera de cette façon Scylla sans pour autant échouer contre
Charybde. De cette façon on rendra un service inapréciable à la Con-
grégation.
En guise de conclusion à ces téflexions il peut être agréable et
utile de rapporter un bon mot attribué à Jean XXIII. Pendant le Con-
cile, certains s'inquiétaient de ce que les << vieux »> ne voulaient céder
en rien et de ce que les << jeunes »> voulaient tout changer. Certains
prélats auraient alors demandé conseil à Jean XXIII. Et voici sa ré-
ponse pleine de sagesse: << Dites aux "vieux " que le monde existera
encore après eux, et aux " jeunes " qu'il a existé avant eux >>. Sans
commentaire!
Faisons donc preuve d'esprit de collaboration. Intégrons-nous. Ren-
dons-nous perméables les uns aux autres. Nous rendrons ainsi un service
ptécieux à la CongÉgation.
<< Attendons-nous les uns les autres »>
Mais, comme je l'ai dit ci-dessus, cette attitude suppose et exige
-loyael teitI
innetepllieguetnet ndeêtsreesapurtorepmreesnltim- iteusneet
humilité sincère,
par conséquent
un sens
I'absence

2.5 Page 15

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-15-
d'une cetraine prétention prophétique et le respect des autres, même
de ceux qui ne pensent pas comme nous.
Le Cardinal Garrone, parlant de cetains vocations au prophétisme,
disait que <( toutes ne sont pas frauduleuses, mais beaucoup sont illu-
soires. Il faut donc bien ouvrir les yeux: Dieu ne multiplie pas les
prophètes et il faut du temps pour éprouver la valeur de leur message )>.
On pourrait ajouter qu'il faut voir jusqu'à quel point le style, le ton,
la façon de faite, et spécialement la vie de ces ., prophètes >> acctéditent
leur message et témoignent en leur faveur.
On reste vtaiment perplexe en face de certaines formes de dogma-
tismes, de certains affi.rmations tranchantes, de certains alternatives de
7a part de ceux qui parlent de renouveau. Souvent ces gens manquent
de préparation. Il leur manque aussi cette extrrérience vécue qui est une
composante irremplaçable pour traiter sérieusement des problèmes du
renouveau. Certains d'entre eux ne font pas preuve non plus d'une vie
religieuse exemplaite.
La perplexité s'aggrave quand on se trouve devant certaines mé-
thodes que l'on pourrait qunlifier de pression psychologique. On cherche
à tout prix à imposer ses propres thèses empruntées souvent à certaines
hypothèses risquées et discutables.
Chers Confrères, je vous en prie vivement: qu'aucun de nous ne
se mette sur cette route. C'est une route fausse, hérissée de dangers
et à càup sûr nuisible.
Il est évident que la cla*é et la qécessité avec lesquelles nous
pouvons et nous devons dire ce qui en conscience nous pataît êtte
pour le bien de la Congrégation n'enlèvent rien au respect dri à chacun
des confrères et ne dispensent pas de la pondération et de la réflexion
qui doivent accompagner tout iugement sur une situation donnée.
A ne pas vouloir s'en tenir à ces critères on court le risque, entre
autre, de mener une action improductive comportant un résultat opposé
à celui qu'on escomptait. Aussi arrive-t-il que des propositions et des
remarques parfaitement ou partiellement valables soient, par une sorte
de mécanisme de défense, rejetées en bloc, parce que présentées com-
me des jugements tranchants, des condamnations superficielles, des
discours péremptoires. Il est évident que des idées ainsi présentées

2.6 Page 16

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-16-
finissent par susciter de l'opposition. Tout extrémisme en produit fatale-
ment un autre.
Il est bon, à ce propos, de rappeler ce que disait récem-ent le
Carünal Dôpfner à ses diocésains les invitant à cette forme de patience
qui n'a rien à voir avec l'immobiüsme, mais se réclame plutôt d'une
sage compréhension imprégnée d'humilité et de charité. Voici ses pa-
roles pleines de sagesse humaine et chrétienne: << Attendons-nous les
uns les autres, animés de cette patience que Dieu a manifestée dans
le Christ: que ceux qui courent en tête attendent ceux qui ont besoin
de plus de temps; que ceux qui apprécient ce est acqüs soient
disposés à accueillir ce qui est neuf. Parler de " patience " peut paraitre
un prétexte à bon marché pour ne pas faire le pas en avant qui serait
nécessaire. Aujourd'hui cependant le danger le plus grand semble être
f impatience qui est le fruit d'un zèle sans cbarité >> (Lettre pastorale,
1968 ).
L'hrrmilité patiente et respectueuse des autres trouve sa racine et
sa force dans la pureté de ses propres intentions.
Il n'est pas déplacé de pader de pureté d'intention. L'orgueil hu-
main est multiforme et ruffiné. Il peut s'introduire, sans qu'on s'en
apetçoive, au plus intime de nous-mêmes. L'histoire, celle de jadis et
aussi celle de maintenant, nous prodigue ses leçons. Déja saint Augustin
mettait en garde: Il est facile de confondre sa propre vérité avec la
Il Vérité >>. faut continuellement examiner ce que nous valons devant
Dieu et Ia Congrégation. A tout moment, c'est le bien de la Congréga-
tion que nous devons chercher avec sincérité et sérénité. Pour vérifier
notre sincérité dans la recherche du bien de la Congrégation, deman-
dons-nous, selon le conseil de l'archevêque de Munich, si chacune de nos
initiatives est imprégnée de charité ou au contraire en est privée. Une
éventuelle absence de charité (qui peut prendre tant de formes) au
cours de notre travail préparatoire au Chapitre spécial peut nous aider
à vérifier la valeur de notre action et de notre eficacité constructive.
Saint François de Sales fait observer que la üolence, qui peut se mani-
fester sous tant d'aspects et d'où la chaité serait absente, ne peut
absolument pas être l'arme de la vérité.

2.7 Page 17

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_17_
Eviter des procédés improductifs
Peut-être est-il utile de dire quelque chose de plus concret sur ce
sujet.
Il me plaît de penser que vous êtes petsuadés que les supérieurs
désirent la collaboration de tous les confrères. Une collaboration donnée
en pleine liberté et, par conséquent, faite en pleine responsabilité. Le
plan de préparation au Chapitre spécial y fialt appel et il la suscite sous
bien des fotmes et à plusieurs reprises. Accueillons donc avec gratitude
toute forme de collaboration et prêtons une attention sincère à toutes
les suggestions, remarques et interventions.
C'est pour cela qu'il est prévu qu'au cours des ffavaux préparatoires
les confrères, soit individuellement soit en éqüpe, fassent parvenir,
soit au Chapitre provincial soit ditectement au buteau central de coordi-
nation, leurs propositons, leurs études et leur documentation.
A ce propos, je dois signaler que d'un peu partout des conftères,
ouverts et sensibles aux justes exigences du renouveau, ont exprimé
leur appréhension, leur perplexité et aussi Ieur réprobation devant
une certaine campagne de presse. Des groupes ou des isolés ont mis en
circulation des écrits de propagande en faveur de certaines orientations.
Ces feuilles sont envoyées non à la commission préparatoire provinciale
ni à la commission centrale mais pratiquement à toute la Congrégation.
Ces écrits, parce que diffusés hors du milieu dans lequel ils ont été
pensés et rédigés, sont davantage des occasions de confusion, d'inquié-
tude ou de réactions violentes que des instruments de clarification
constructive.
Très chers Con{rères et Fils, je désire vous rassurer: toutes les
idées, les propositions, les suggestions seront accueillies et retenues
dans la mesure de leur valeur. Les commissions pré-capitulaires cen-
trales se portent elles-aussi garunt'de cela. Ces èommissions, comme
vous avez pu le constater dans une autre partie des ,A,tti, ptésentent
une composition assez étendue: en font pattie des confrères provien-
nent de tous les continents, dont la formation et les aptitudes sont
très diverses. Il y a des ptêffes et des coadiuteurs, des anciens et des
plus jeunes. Tous ont droit à notre confiance.

2.8 Page 18

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-18-
Evitons de transformer noffe apport petsonnel au Chapitre spécial,
apport qui peut être précieux et déterminant, en quelque chose d'autre
finalement peut annuler les objectifs que nous nous étions proposés
d'atteindre.
Les objecti{s, iI convient de le répéter, se résu'nent en peu de
mots: donner à la Congrégation une vie rénovée, une vie irriguée d'un
sang jeune et fort, une vie féconde de la vocation que Don Bosco lui
a confiée.
Aimer et comprendre la Congrégation pour la rénover
On a dit que le fait de désirer le renouveau de la Congrégation
est signe d'un amour sincère envers elle. Ce n'est pas une belle figure
de rhétorique que de dire que la Congrégation est note mère. C'est
pafce que nous sentons que nous sommes ses fils que nous l'aimons
concrètement, que nous voulons la libérer des scléroses que le temps
a pu lui infliger, que nous voulons remédier aux éventuelles anémies
dries à une trop grande dépense d'énergies, que nous voulons lui
donner I'ent}ousiasme et l'ardeut de sa première adolescence. Mais cet
amour conctet ne pourfa jamais se traduire en un mépris de la Con-
grégation, de son passé, proche ou lointain, des hommes qui l'ont accom-
pagné dans son développement, de tout I'ensemble des normes et des
critéres qui l'ont guidée et qui la gouvernent encore.
Un signe certain de l'amour consiste dans la compréhension de celui
qu'on aime.
Or donc, nous qui aimons la Congrégation (s'il s'en trouvait un
qui ne l'aime pas, il serait déja de fait en dehors de notre.famille)
nous comprenons que si aujourd'hui nous découvrons avec des yeux
neufs et une sensibilité neuve des situations sociales et psychologiques
nouvelles, même à I'intérieur de l'Eglise, cela ne nous autorise pas à
condamner un passé qui, en définitive, correspondait à des situations
profondément rlifiérentes de la nôtre. La vieille maman qü, de son
temps, mettait tellement de temps à tisser à la main un bout d'étofie,
ne sera pas pour autant tournée en dérision par un fi.ls aflectueux et

2.9 Page 19

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-19-
intelligent qui vit aujourd'hui au ryrhme de la production industrielle.
Cet amour, imprégné de compréhension, tiendra compte de ce que
la Congrégation est une créature sui generis: elle n'est pas une société
philanthropique ou politique. Elle n'est pas une société afiisanale,
syndacale, commerciale ou industrielle. La congrégation a des objectifs
éminemment surnaturels, apostoliques, religieux. Nous sommes unis
dans la congrégation par un lien de charité. Nous voulons y vivre nome
consécration et y travailler selon un apostolat spécifique de l,esprit de
Don Bosco.
Les changements, les transformations, les critères du fenouveau
doivent respecter et avoir en vue ce principe: I'amour doit correspondre
aux exigences de I'objet aimé. L'Eglise vous a confié Ie devoir de réno-
ver la vie digieuse dans la Congrégation salésienne. Il ne s'agit pas
de créer une auüe Congrégation ou de changer notre Congrégation en
quelque autre organisation de bienfaisance et d'apostolat.
II convient donc de tenir compte de l'apport des sciences qui nous
aident à mieux comprendre la Éaltté hnm4lns et sociale dans laquelle
nous devons mouvoir. Etudions sérieusement les documents qui sont
le plus aptes à éclairer notre efforr de renouveau. Qui serait assez té-
méraire pour s'en croire dispensé?
Il faut donc se laisser guider, bien sûr, par les signes des temps
et par ces moyens qui nous sont fournis par les sciences et les techni-
ques. Mais laissons-nous surtout guider par la voix du Christ et de
l'Eglise, par 7a fidélité au charisme et à l'esprit .du Fondateur lequel,
souvenons-nous-en, eut souvent l'occasion de répéter qu'il avait pensé
et voulu la Congrégation à la süte d'une claire inspiration d'en-Haut
et avec l'assistance et dans la prédilection route spéciale de Marie
Auxiliamice.
Ce sont ces réflexions qui viennent spontanément en présence de
certains écrits circulant ça et et dont l'inspiration, les motivations
et les suggestions sont empruntées à des auteurs dont il n'est pas quÇs-
tion
avec
de
7a
discuter
voix de
lI'aEgvlaisleeu,rdmuaCisoqncüilen'eotndt eriel'ennàsevigonier m-enrouoprdreinsaqiuree
-du
Pape. C'est pourtant qu'à été présentée - et que continue à être

2.10 Page 20

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-20-
- présentée f interprétation la plus autorisée du Concile. Ces auteurs
ignorent aussi la pensée de Don Bosco, qui trouve pourtant une abon-
dante expression dans nos sources salésiennes.
Tout effo$ sera vain sans une vraie << conversion »>
Avant de terminer cette lettre, justement afin que tout notre ttavatl
préparatoire au Chapitre spécial ait une base assurée et un but clair,
je voudrais rappelet à tous l'avertissement qui forme la def de voûte
de tout le décret Perlectae Caritatis (18): « Que l'adaptation de la vie
religieuse (...) ne soit pas purement extérieure ». La solution de tous
nous problèmes, soit au niveau générd, soit au niveau des décisions plus
restreintes, réside dans I'esprit qui doit animer ces décisions qui doi
vent ême prises. Cela vous rappelle que le problème de l'adaptation de
la Congrégation est une réalité profonde, qu'il est essentiellement un
problème de conversion. C'est la pensée de Paul VI répétée à plusieurs
occasions. Pout être fidèles au Christ et à l'Eglise dans le monde actuel,
pour être fidèles à Don Bosco, notre père et fondateur, nous sommes
invités à nous <( convertir »>. Cette action entrainera souvent un vrai
renversement des positions reçues, une mentalité et une sensibilité
nouvelle, tant dans'le domaine de nos connaissances que dans celui de
notre vie, de la formation comme celui de l'apostolat.
Tout cela ne peut s'effectuer qu'à travers une convenable prépa'
ration des esptits. C'est la seule façon d'être réellement fidèles à notre
Père et à l'Eglise actuelle.
Le Concile, et donc le Pape, comme je le disais ci-dessus, ont bien
mis en évidence le principe süvant: sans le renouveau spirituel et inté-
rieur, même les meilleures formes d'adaptation ne pourront pas avoir
de succès » (P.C.20).
Les techniques, les consultations, les sciences auxiliaires, les pro-
gralnmes, et par conséquent les nouvelles structures, les nouvelles mé-
thodes, etc... doivent êffe mises en oeuvre, c'est certain. Mais tout cela,
bien qu'étant un travail ptécieux, ne tarderait pas à disparaîme s'il
venait à en manquer l'âme. Nous ne sommes, en efiect, pas appelés à

3 Pages 21-30

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3.1 Page 21

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-21 -
mettre en oeuvre une quelconque organisation à but de bienfaisance,
mais à ténover Ia vie spirituelle et apostolique d'un ensemble d,âmes
consacrées dans Ia famille de Don Bosco, des salésiens d'aujourd'hui ett
de demain. Ce qui importe pour parvenir à une telle ûn, c'est avant
tout l'intensité de la vie intérieure.
L'abbé Urs von Balthasar a dit que la critique qui se veut construc-
tive doit être armée de charité: Tous les grands saints, c,est à dire
tous ces hommes dotés d'amour vrai, furent des réformateurs. Mais
non pas tous les réformateurs furent des saints. Certains d,entre eux
ont même détruit plus qu'ils n'ont construit >>.
Si dans la Congrégation nous prenons intensément soin, soit indivi-
duellement soit en communauté, de la vie intérieure, de la prière, de
l'union à Dieu, de I'esprit de sacrifice, de l'amour du prochain, de
l'amour de I'Eglise et de Don Bàsco, alors notre vitalité religieuse ré-
soudra eficacement les problèmes d'adaptation que les temps nouvea'x
nous imposeront.
C'est le propre des organismes vivants que de savoir s,adapter. Là
il n'y a pas de vraie vie, il n'y a pas de vraie adaptation.
Notte ouvrage a besoin d'une âme
Au fond, le problème, celü que, en définitive, nous affrontons au
Chapitre spécial, est un problème essentiellement spirituel. C,est pour
cela que, nous souvenant que sans I'intervention de Dieu, est
<< le vrai constructeur de notre maison )>, nous travaillerions dans le
vide, nous intensi.ûons notre prière. Il n'y a pas de moyen plus eficace
pour obtenir Ia présence active du Seigneur au milieu de nos eflorts
pour renouveler l'édifice de notre chère Congrégation.
Prier. Je vois avec satisfaction que dans de nombreuses provinces
on s'est rendrt compte de l'importance de cette réalité. Des confrères
ont été mobilisés pour accompagnef les travaux du Chapitre spécial
par une prière vivante, authentique et enrichie de la charité et de la
soufirance.
Prier. Ce mot semble, à norre époque, tomber quelquefois dans

3.2 Page 22

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-22-
l,oubli. cela m,a fait de la peine de lire ce que rapporte un journaliste
en guise de conclusion à une vaste enquête sur la crise et sur les
ferments de vie religieuse dans divers pays de l'Europe. Il note com-
ment plus d,une fois au cours d'une conversation avec des religieux
et des prê6es, ceux-ci se sont montrés embarassés quand il s'agissait de
pafler de sainteté, qu'ils étaient comme gênés quand la conversation
portait sur la prière.
cette constatation, que nous ne voulons pas considéref colnme un
fut gén&d,, surtout pas dans notte famille religieuse, est cependant
pour nous tous un avertissement, d'autant plus qu2il suffit d'entendre
dans l,Eglise des rappels bien plus autorisés que ceux de notre iour-
naliste.
Nous entendonds par exemple ce çlue dit le cardinal Garonne: <<
en est dans l,Eglise le niveau de la prière? ceux qui ont le souci d'ali-
menter une ville en eau potable suivent avec soin l'état de la nappe
profonde les sources prennent leur départ. Ceux qui ont la charge
de l'Eglise s'interrogent avec inquiétude en voyant, à tant de signes,
baisser la prière des prê1es empoftés par leur action, deshabitués de
I'adoration eucharistique, de I'oraison, voire du bréviaire. Qu'en serait-il
des tdèles s'il en est ainsi des pasteurs? Que peut-on espérer des recher-
ches en cours, des structures nouvelles, si I'enquête'n'a pas baigné dans
la prière, si les solutions n'en sont pas issues? læs communautés qui
cherchent leur renouvellement doivent s'assuref que les problèmes
qu'elles posent et appellent la considération d'éléments de tous
genres n,ont aucune chance d'être résolus si l'atmosphère dans laquelle
se développe leur e{Iort n'est pas I'atmosphère surnaturelle de la foi
et de la prière »> (Osservatore Romano, 30.3.69).
Chers Confrères, je vous invite à méditer ces paroles, qui sont à la
fois un avertissement et un éclaircissement. Elles serviront à nous
persuader que dans le contact frlial avec Dieu nous trouverons cette
somme d'énergie si nécessaire à un travail aussi dificile et délicat que
reptésente notre fenouveau. De telles énergi.i torrt pourrons jamais
nous les procurer de nous-mêmes par la technique, la science humaine
et toute notre ingéniosité si louable soit-elle. Noüe renouveau n'est

3.3 Page 23

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_23
pas seulement une afrake de bureau. La prière nous donnera srireté et
réconfort dans la difficulté et dans les doutes qui nous assaillent au cours
de notre cheminement. La prière accoitra notre charité (Dieu est
amour). Même dans la diversité de nos positions elle nous rendra unani-
mes dans la recherche sincère (Dieu est vérité) de tout ce qui pourra
donner vigueur à notre mère chérie, la Congrégation.
Unis à Don Bosco, dans I'espdt des premiers ftères
Unis dans la prière et dans la charité nous nous sentirons unis
autour de notre Père. Tous, -anciens et jeunes, coadjuteurs et prêtres,
hommes d'études et missionnaires, éducateurs et confrères en stage de
formation, nous nous resserons autour de notre Père avec les mêmes
sentiments de nos tous premiers frères d'il, y -a plus d'un siècle, quand
la Congrégation en était à ses premiers bourgeons.
Vous rappelez-vous
Stoeurms esnetro-:nt
<< Chacun,
dispersés,
de
en
qcueeslqpuaeroelensdr-oit
elles
qu'il
résonnent comme un
se trouvera, même si
même s'il ne restait plus que deux confrères,
même s'il n'en existait qu'un seul, celui-la s'efforcera de promouvoir
cette pieuse Société et cherchera à observer, pour autant que cela sera
possible, nos règles ,, (M.8. VI, 630). << Promouvoir la Congrégation »,
signiÉe la faire avancer, comme le veut I'Eglise, comme le voudrait
Don Bosco.
Or donc, que la volonté de ceux qui vécurent la naissance de la
Congrégation soit également la nôtre. Il revient à tous d'être en un
certain sens les artisans et les collaborateurs de la naissance de la
Congrégation (le renouveau a, au fond, ce sens-là).
Dans cette action vitale à laquelle nous avons le privilège d'être
appelés par l'Eglise, apportons tous notre dévouement et notre tdélité,
notre amour et notre confiance en Don Bosco, tous ces sentiments qui
animaient nos premiers confrères. Les succès ne pourra pas nous
manquer,
La Vierge Auxiliatrice, a guidé les pas de notre Père dans le
surgissement de la Congrégation, nous dirigera aussi dans notre truvai7.

3.4 Page 24

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_24_
Je vous présente mes affectueuses salutations. Chaque jour dans
votre prière veuillez vous souvenir de moi, de mes intentions et de mes
besoins. Je vous ai toujours présents. Que le Seigneur vous bénisse et
vous réconforte.
P. Luigi Ricceri
Recteur Majeur

3.5 Page 25

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II. CIIAPITRE GENERAL SPECIAL
Cornmunications et informations da Bureau Central de Coordination
l. La pÉparution du premier Chapite Provincial Spécial
Les nouvelles qui nous sont parvenues des Provinces au sujet de la
préparation du premier Chapitre Provincial Spécial nous permetenr
de présenter à nos Confrères une vision synthétique, mais sufisam-
ment indicative, de l'engagement avec lequel on a ttavaillé dans notre
CongÉgation.
Nous allons ranger ces informations d'après les tâches et les buts
que l'lter pour le Chapitre Gnéral a proposés en son temps par rap-
port à la période janvier-mai 1969.
A) Oeuare d.e serusibilisation et participatioru d,es Conlrères
Qn 2 2ççusilli avec une vive satisfaction l'initiative du Recteur Ma-
jeur, qui a voulu communiquer le lancement de Ia préparation capi-
tulaire par une lettre adressée personnellement à chaque Confrère, dans
laquelle il demandait I'active participation de chacun sur le plan des
idées, des demandes et des propositions visant à la << rénovation dans
la fidélté »> que l'Eglise exige de nous aujourd'hui..
Dans toutes les Provinces on a convoqué dès réception de la
- communication officielle sur Ie Chapitre Général Spécial Ie Conseil
- Provincial ayant pour but d'étudier la manière d'amorcer le travail dans
les difiérentes Maisons, et précisément à l'échelon provincial.
On a d'abord établi partout une Commission Préparatoire Provin-
ciale, qui en certains cas a été nommée directement par l'Inspecteur
même, d'après l'avis du Conseil Provincial. Dans d'autres Provinces on

3.6 Page 26

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-26-
a procédé à des consultations et on a demandé aux Confrères des
indications sur sa composition et représentativité. Dans quelques Pro-
vinces les membres des Commissions Préparatoires ont été élus par
Ies Confrères.
Pour présenter-à nos Confrères les thèmes généraux du Chapitre
Spécial et pour demander et faciliter à chacun d'eux une collaboration
efiective, on a jugé convenable, dans beaucoup de Provinces, d'envoyer
aux difiérentes Maisons les membres de la Commission Préparatoire
ou bien d'autres Con{rètes qualiÊés pour amorcer des discussions dans
les conseils d'action, et les groupes volontaires, ou bien avec la com-
munauté toute entière.
Ensüte on a otganisé presque partout des réunions provinciales, et
parfois interprovinciales, des diflérentes catégories (directeurs, curés,
enseignants, coadjuteurs, cletcs, personnes chatgées de secteurs parti-
culiers, etc.).
Au fur et à mesure que les travaux procédaient et que les problèmes
étaient mis au poinr, on â pu organiser divers genres de sondages à
tous les échelons et plusieurs Provinces ont rédigé d'amples question-
naires.
De plus, quelques Provinces ont signalé la collaboration des Délé-
gués Provinciaux pour organiser des sondages utiles patmi Coopérateurs,
anciens élèves, élèves, et parmi les personnes (clergé séculier, autres
religieux, laïques) qui nous prêtent leur collaboration et qui connais-
sent nos activités ou vivent dans les zones devraient ressentir les
eflets de notre présence.
Leurs réponses, avant d'ême examinées à l'échelon provincial et
central, ont été souvent un motif de téflexions et d'engagement renou-
velé à l'échelon local elles ont été formulées. où, faute de temps,
tout cela n'a pas été possible, ils se réservent de Ie faire plus tard.
Les réponses, propositions et remarques des Confrères ont donné
une conttibution efficace aux orientations ultérieures des Commissions
Provinciales qui entretemps se subdivisaient, dans chaque Province,
en sous-commissions pour l'étude de chacun des thèmes principaux, et
en même temps elles cherchaient partout la manière de tenir au courant
Ies Confrères sur Ia marche des travaux.

3.7 Page 27

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_27_
Dans les Provinces qui publient periodiquement des bulletins d,in-
formations et de liaison pour les confrères, on a imprimé ou polycopié
des numéros spéciaux de ces bulletins, avec des notes, des précirior*
et les procès-verbaux de réunions de commissions, des indicaiions, etc.
Dans d'autres Provinces on a amorcé dans cette occasion un service de
renseignements pour Ies Maisons et pour chaque Confrère.
Pour approfondir ultérieurement l'un ou I'autre des thèmes en di-
- - scussion encore au moyen de ces publications on a signalé des
bibliographies, des études de salésiens er d'autres religieux, àe, docu-
ments de Con{érences épiscopales, etc.
Quelques Provinces ont convoqué, à la conclusion de ces travaux
et avant le chapitre Provincial spécial, une Assemblée des confrères
à laquelle ils ont été invités en une ou plusieurs fois, une ample possi-
bilité de débats y étantprévue.
-B) Préparation spirituelle au Cbapitre
Dans presque chaque Province on a souligné de difiérentes manières
que la rénovation souhaitée est avant tout, comme l'écrivit le Recteur
Majeur, << une rénovation intérieure, spirituelle, apostolique, fondée
sur notre conformité au christ, sur la fidelité au charisme essentiel de
Don Bosco et aux signes des temps »» (A.C.S.254, page 6).
A cet efiet on a organisé dans plusieurs provinces, des journées
spéciales de retraite et de prières pour les confrères, on a cherché à
intéresser des communautés de ieunes, on a demandé des prières spé-
ciales à des co-munautés consacrées (religieuses cloitrées, etc.).
C'est d'après cetre préparation spirituelle qu,on a enfin établi le
programme d'une bonne partie des retraites mensuelles et trimestrielles
de cette période.
C) Eclaircissements des tbènes et Commissions d'étude
Les sujets généraux présentés dans les Actes du Conseil Supérieur
se sont montrés, dès le début, extrêmement riches et avec de nom-
breuses implications théologiques, historiques, juridiques, pratiques.

3.8 Page 28

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-28-
C'est pour cela qu'on a étabh partout des Commissions d'étude,
soit à l'échelon des Maisons individuelles, soit à l'échelon provincial.
Beaucoup de nos Confrères ont formé des groupes volontaires d'ap-
profondissement, et parfois on a eu recours à des spécialistes non
Salésiens mais au corüant de nos problèmes et nécessités' La condüte
du travail a eu lieu généralement avec sérieux et engagement, et les
résultats ont été souvent satisfaisants, malgré les difficultés obiectives
qui, à l'heure actuelle, n'afiectent pas que la vie et la Congrégation
salésiennes.
Presque partout les Commissions et Sous-Commissions 'précapitu-
laires chargées de l'approfondissement des thèmes généraux se sont
tenues müodiquement en contact avec les Confrères, en leur trans-
mettant les procès-verbaux et les résultats des réunions, ainsi que
le matériel documentaire.
Dans plusieurs Ptovinces on a classé, anonymement, les proposi-
tions et indications de chaque Confrère sur chaque point des sujets
individuels, et cela d'une façon claire et organique, pour que les Com-
missions capitulaires puissent les consulter très aisément.
D'autes Provinces ont préféré annexer les propositions, avec le
nombre des Confrètes les ont présentées, aux documents conclusifs.
Le fruit de tout ce ffavat7 mené par les Commissions est représenté
par les « Sdrémas »> sur les quatre thèmes soumis à l'érude et à la di-
scussion du Chapitre Provincial. Ces << Schémas »>, le plus souvent, ont
été mis préalablement à la disposition de tous les membres du Chapite
Provincial, de façon qu'ils puissent patticiper au Chapitre bien préparés.
On a eu l'obligeance de remettre au Bureau Central, pour informa-
tion, plusieurs de ces << Schémas » précapitulaires, et nous pensons que
I'on peut afErmer, en toute véité, qu'il s'agit de tfavaux précieux à
tous égards, contenu, documentation, technique de présentation.
D) Les élections
- Les difficultés signalées au Bureau Central au sujet des élections
aux Chapitres ProvinciarD( ont été peu nombreuses, de nature techni-
que et de ptocédure

3.9 Page 29

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_29_
Le système traditionnel a permis sans aucun inconvénient le dérou-
lement des élections des délégués des Maisons indiüduelles, avec l,am-
pliEcation, relative aux Maisons non régulières, prévue par les Actes
du Conseil Supérieur, n.255,page 4.
L'ampliÊcation du Chapime Provincial, visant à donner une
plus grande représentatiüté, a été accueilli avec une satisfaction gé-
nérale.
En ce qui concerne l'élection des délégués des Confrères sur les
Iistes provinciales, dans les Provinces très étendue, quelque conüe-
temps peut s'être produit. Des remarques ont été faites sur quelques
aspects de la nouvelle formule et sur certaines manières d'application
pratique. Toutefois, Ies données qui nous sont déjà parvenues nous
permettent de porter un jugement substantiellement positif à l'égard
de cette extrrérience, sur laquelle pouftant seul le Chapitre Gnéral
pourra se prononcer avec autorité.
ïoutes les Provinces ont élu les délégués d'après les modalités
ptévues au N. 255 des Actes du Conseil Supérieur, et elles ont com-
muniqué aux confrères en remps utile la liste oficielle des capitulaires,
Dans beaucoup de Provinces un comité spécial de capitulaires élus
a Éügé un Règlement du Chapitre Provincial, dont un exemplaire a
été remis pour connaissance à draque Confrère élu au Chapitre. Cela
a permis qu'on présentât en temFs utile des remarques et des projets
de morlïfications, qui ont pu être insérées dans un texte définitif de
Règlement qui devra être approuvé au début du Chapime provincial.
La teneur de ces Règlements confirme l'opinion, déjà manifestée,
que la qualiÊcadon de << spéciaux >> est vraiment et pleinehent appro-
priée à ces premiers Chapites déterminés pat l'Iter.
Des informations sur ce sujet seront données dans le prochaine
nu'néro des Actes.
2. Commissiqss précapitulaires centmles
Les premiers jours du mois de mars le Conseil Supérieur a envisagé
le problème de la composition des << Commissions précapitulaires cen-

3.10 Page 30

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-30-
trales >> prévues par l'Iter du Chapitre Général Spécial (A.C.S. 254,
page 12, par. 9 ).
D'après les renseignements et indications que les In§pecteurs et
leurs Conseils ont envoyés aux Conseillers régionaux, on a cherché à
{ormer des Commissions répondant à une double exigence: une ample
représentativité internationale et une compétence pouvant assurer l'eft-
cience et la qualité du travail au programme.
On s'est mis alors tout de suite en relation avec les Confrères
intéressés et leurs Inspecteurs pour en demander le consentement.
Puisque les travaux des Commissions auront lieu par phases successives
plutôt longues, les Confrères nommés ainsi que leurs Provinces sup-
portent de lourds sacritces aÉn de pouvoir rendre ce service à la Con-
grégation. Leur adhésion témoigne d'un vif sens de responsabilité et
d'une vive conscience vis-à-vis de l'intérêt prééminent qu'a aujour-
d'hui la préparation du Chapitre Général Special.
On a formé cinq Commissions, une pour chacun des << Thèmes
généraux » et la cinquième pour la revision des Constitutions et des
Règlements.
Pour la première phase de travaux, elles se réuniront toutes pendant
la période 30 juin-20 août environ, à Rome, dans notre Istituto San
Tarcisio, mis obligeamment à leur disposition.
COMMISSIONS PRECAPITULAIRES CENTRALES
Prernière Comrnissions : << Nature et but de la Congrégation »»
D. Bini, §ÿalter
D. Chisté, Serge
D. Desramaut, Francis
D. Greham, Jean
D. Kramer, Michel
: D. Manfredonia, Thaddée
D. Natali, Paul
M. Seren Tha, Marius
Ch. Moloney, François
de la Prou. de S. Paulo - Brésil
de la Prou. du PAS
de la Prou. de Lyon - Frunce
de la Prou. de B. Aires - Argentine
de la Proa. de Municb - Allemagne
de Proa, d,e Naples - Italie
de la Prou. de Gênes - Italie
de la Prou. Centrale
de la Prou. d'Oakleigb - Australie

4 Pages 31-40

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4.1 Page 31

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-3r-
Deuxièrne Cornmission: <<-La uie consacrée à Dieu dans la Congrégatiort
Salésienne »>
D. Cussianovich, Alexandre
D. Da Rold, Henri
D. Javierre, Antoine
fng. Oses, Lucien
D. Rodrlguez, Jacques
D. Thekedathu, Joseph
D. Valabek, François
Ch. Baca, Flenri
de la Prou. de Lirrua - Pérou
de la Proa. d'Ancône - Italie
de la Prou. du PAS
de la Prou. de Barcelone - EsPagne
de la Prou. de Bogota - Colombie
de la Proa. de Madras - Inde
de la Proa. de Bratislaaa - Tcbéco-
de la Prou. de B. Aires - Argentine
Troisième Contrnission: << La forruation à la uie consauée dans la Con-
grégation Salésienne »>
D..Amoroso, Dominique
D. Broccardo, Pierre
M. Gamba, Charles
D. Grieb, Gérard
D. Rada; Alexandre
D. Rennkamp, Jean
D. Swanzey, Thomas
D. Ugalde, Félicien
Ch. Iribertegui, Raymond
de la Prou. de Catane - ltalie
de la Proa. du PAS
de la Prou. Centrale
de la Proa. de Vienne - Au*icbe
de la Proa. de Santiago - Cbili
de Ia Proa. d.e Cologne - Allernagne
de la Prou. de Londres - Angleterre
de la Prou. de Valence - Espagne
de la Proa. de Caracas - Venezuela
Quatrième Cornmission: << Structures et gouaernement de la Congré-
gation »»
D. Caetano, Jean
D. Cogliandro, Alfred
D. Delgado, Michel
D. Domlnguez, Félix
M. Gallo, Pierre
D. Quartier, Maurice
D. Scilligo, Pie
D. Sesto, Janviet
Ch. Manieri Jean-Charles
de la Prou. de Lisbone - Portugal
de la Prou. de Manille - Pbilippines
de la Prou. de Caracas - Veaezuela
de la Proa. de Leon - Espagne
de la Prou. de Rorne - Italie
de la Prou. de St. P. Voluwe - Bel.
de la Prou. du PAS
de la Proa. de New Rocbelle - USA
de la Proo. d'Ancône - Italie

4.2 Page 32

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-32-
Cinquième Comrnissioru: << Reaision des Constitutions et Règlements »»
D. Aubry, Joseph
D. Garcîa, Gonzalo
D. Gozzelino, Georges
D. Kasperlik, Léopold
D. Perello, Jules
D. Pugliese, Augustin
D. Stella, Pierre
Ch. Colombo, Jean Marius
de la Prou. de Lubumbashi - Afri-
de la Prou. de Mexico - Mexique
de la Prouince du PAS
de la Proa. d.e Cracouie - Pologne
de la Prou. de Quito - Ecuador
de la Proa. de Rorne - Italie
de la Prou. du PAS
de la Prou. de Milan - Italie

4.3 Page 33

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III. DISPOSITIONS ET REGLES
L. Norme pour les échéances des Ordinations
Selon l'esprit de l'Instru ction Renoaationis Causam on juge conve-
nable de ne pas fixer pour les Ordinations des échéances rigidement
obligatoires pour tous, mais que chaque ordinand puisse librement
opéter le choix du moment de sa propre ordination.
Le choix de l'ordination est subordonné aux règles suivantes:
L ) pour chaque ordre et en conformité avec le Droit Canonique
et les privilèges éventuels, le temps a été fixé avant lequel il n'est pas
possibile d'être arlmis dans l'ordre;
2) le Scolasticat Théologique détermineta au cours de I'année les
dates les ordres sacrés seront conférés, et chaque candidat fera
Iibrement le choix du jour de sa propre otdination, qui devra avoir
lieu à I'une de ces dates.
Cette nouvelle norme, dont l'application fera I'objet de plus amples
éclaircissements donnés aux Scolasticat, vise à éliminer toute coercition
morale et à favoriser une responsabilité plus personnelle et consciente
au moment de I'a.l-ission aux ordres sacrés.
2. Etudiants de philosophie au P.A.S.
A partir de la prochaine année académique, on n'admettta, à la
Faculté de Philosophie du P.A.S., que les étudiants prêtres seulement.
Les clercs qui ont été inscrits jusqu'à 1969 pourront terminer leuts
cours.

4.4 Page 34

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IV. COMMUNICATIONS
1. Prorogation des voeux temporaires
Le Recteur Majeur a demandé à la Sacrée CongÉgation pour les
Religieux et les Instituts Séculiers << la faculté de proroger les voeux
temporaires de ses religieux d'une ultérieure période de trois ans, à
ajouter aux six ans accordés par les Constitutions ».
La Sacrée Congrégation a bien voulu accorder, jusqu'au prochaine
Chapitre Général, la facrité que le Recteur Majeur lui avait demandée.
Les fnspecteurs qui en voient la convenance pourront adresser leur
demande, le cas échéant, au Recteur Majeur avec indication détaillée
des motifs de cette demande.
2. Nomination d'Evêque
Mgr. Alexis Obelar a été élu Evêque Titulaire de Montemarano
et Vicaire Apostolique du Chaco parugurryeî.
3. Nominsliens d'InsPecteurs
Don Alexandre Machuy pour la Province de Hong-Kong.
Don Jean-Baptiste Colombini pour la Province de Bang-Kok (Thaï-
lande ).
Don Emile Vallebuona pour la Province de Lima (Pérou).
Don Joseph Vaccaro pour la Province de Cordoba (Argentine).

4.5 Page 35

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V. ACTIVITES DU CONSEIL SUPERIEUR
ET INITIATIVES D'INTERET GENERAL
Pendant Ies trois premiers mois de 1969 le Conseil Supérieur
-étudtoeussusresqumeelqmubersesprsoebtlèromuevsanimt pàoTrtuarnints
-quai
poursuivi une ample
intéressent à l'heure
actuelle la vie de la Congrégation.
Divisés en quatre Commissions, les Conseillers ont préparé diverses
telations portant sur quatre groupes de thèmes, qui ensuite ont fait
l'objet de réunions plénières du Conseil.' Etant donné Ia complexité
des problèmes et la grande variété de situations, on n'as pas touiours
jugé convenable de parvenit à des conclusions définitives, mais on n'a
fixé que les orientations générales en vue d'une solution. I1 semble con-
venable de présenter ici synthétiquement les §ujets principaux mis en
discussion, pour que les Confrères, d'après ces éléments, puissent porter
leur réflexion sur tout ce qui intéresse intimement notre üe et noffe
apostolat.
La Commission chargée des thèmes de la vie religieuse a proposé
au Conseil, pour y être étudiées, les manières de réaliser pratiquement
la circulaire du Recteur Majeur concernant la pauvteté. On a indiqué
aux Conseillers régionaux un programme qui devra être réalisé à l'éche-
lon provincial et local, afin d'assurer la plus ample application des
principes et des règles mentionnées par le Recteur Général dans le
remarquable document.
Une étude approfondie de l'Instruction du Saint Siège Rànouationis
Causaru a ofiert l'occasion de réviser tous les moments et tous les
éléments de notre curriculunz formatif. Le Conseil Supérieur a étudié
d'une façon particulière les réformes que I'on pourra réaliser à court
délai avant le Chapitre Général et a donné quelques éclaircissemenrs
pôur une interprétation authentique du document: les Conseillers ré-

4.6 Page 36

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-36-
gionaux examineront, avec les Supérieurs fesponsables, les manières
les plus convenables pour !'application locale de ces indications et de
ces principes.
I-e problème des vocations, si profondément ressenti aujourd'hü,
a été examiné à Ia lumière des enquêtes statistiques les plus récentes,
qui sont pour nous aussi une raison de préoccupation et d'examen de
conscience responsable. L'attention a été pottée spécialement sur le
repérage des causes de la diminution des entrées au Noviciat, et aussi
sur les dé{ections qui ont lieu pendant les années de formation après
le Noviciat.
La situation des pays touchés par notre Congrégation étant ffès
vasTée, on a reconnu Ia nécessité d'afitonter le problème des vocations
avec sérieux et urgence, à tous les échelons, dans chaque Province.
Après avoir montré clairement pour chaque milieu les raisons de la
crise actuelle, il sera plus facile de définir les remèdes qu'on devra
employer dans les difiérentes situations.
Une connaissance exhaustive et profonde de la vie spirituelle des
Confrères est nécessaire au Conseil Supérieur pour guider et animer
la Congrégauon, surtout pendant cette période de préparation du Cha-
pitre Général Spécial. A ce propos, on a fait un examen serein la
situation actuelle. Cet examen, tout en montrant les lacunes et les
défauts de notre Congrégation, ou les tépercussions dues à une situa-
tion dificile plus générale, a aussi indiqué avec certitude la possibilité
et les manières d'une mise à jour de notre organisation. Le primat de
la vie spirituelle, co--e condition et présupposé de toute rénovation
de structures et d'activités, a jailt, avec évidence de l'analyse de la
vie salésienne d'aujourd'hui, alors qu'est apparue I'exigence de donner
aux Confrères un nouvel enthousiasme et une nouvelle confiance dans
la mission actuelle de la Congrégation.
La Commission chargée d'étudier les problèmes des Scolasticat
Philosophiques et Théologiques a Éahsé son travail dans une double
direction.

4.7 Page 37

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-37-
En premier Iieu, elle a procédé à un examen de la situation concrète
des Scolasticat sein de Ia Congrégation et s'est arrêtée sur ceux
qui exigeaient des soins particuliers, soit par nécéssité de nouveaux
arrangements matériels, soit pour les expériences de collaboration avec
d'autfes religieux, ou bien pour des raisons de nature locale. En certains
cas on a proposé une solution, qui sera mieux détnie ensuite au cours
des Conférences Provinciales et avec les personnes responsables des
Maisons de formation
De l'examen détaillé des situations des Scolasticats on est passé à
l'étude de certains problèmes d'un intérêt plus général. Ainsi, on a
pris en considération l'interférence entre les études profanes et la forma-
tion ecclésiastique .lans les Scolasticats de Philosophie, la situation
incertaine nous trouvons à I'heure actuelle, avec toutes ses con-
séquences, au sujet de la réforme des énrdes ecclésiastiques, la difi-
culté de groupes de vie en corrmun ffop nombreu( ou trop petits, la
situation du personnel pendant la pratique, le besoin de rendrc plus
eficients et mieux organisés les exercices de pratique pastorale, l'âge
du Noviciat et son influence sur l'organisation de îotîe cnrricalurn f.oç
matif, etc.
Une réflexion plus attentive a été fafie au. sujet des résultats obtenus
jusqu'à présent dans la réalisation du plan qünquennal pour le per-
sonnel des Maisons de formation: beaucoup de Conftères ont été
dirigés vets des études de spéciaüsation pour ce secteur, mais il semble
que dans I'ensemble toutes les Piovinces n'ont pas répondu convenable-
ment à cet engagement fondamental qui vise à une préparation plus
qualiÊée de noue personnel.
En ce qui concerne l'2rlmission aux Ordres Sacrés dans les scolasti-
cats de Théologie, des décisions ont été prises; elles sont signalées
ailleurs, dans ces Actes.
La troisième Commission s'est consacrée à quelques activités et
initiatives d'un intérêt actuel tout à fait spécial au sein de la Con-
grégation.

4.8 Page 38

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-38-
Après avoir considéré le ravail intense en cours de développement
dans toutes les Provinces pour la préparation du Chapitre Général, on
a procédé à la formation des 5 Commissions Précapitulaires Centrales,
constituées par des personnes qui devront classer et élaborer le matériel
provenant des Chapitres Provinciaux, et en tirer les schémas fondamen-
taux pour le vingtième Chapitre Gnéral Spécial. On a fixé aussi, pour
la période 30 juin - 20 août environ, la réunion des 5 Commissions
précapitulaires, et l'on a Éügé pour elles des principes généraux de
ffavasl. Quant au thème même en question, voir la section spéciale des
Actes du Conseil, réservée au Chapitre Gén&al à partir de ce numéro.
La troisième Commission s'est intéressée, entre autres choses, atrK
dernières opérations de réorganisation pour les Provinces qui en ce qui
les concerne, ont terminé leur travail.
Læs documents conclusifs, fruit du travail exécuté à l'échelon local,
MparuaoxjveiPunrrcoimavlienenctteioscnendné'tEreaslp,paaogrnnmteideléetjsàddéeotcéPutmoraretnunstgsmaildsae-ntsàcpecaernlulleamsléedrtoetrsedeCdsounARcrteeecnstcee-usr
Provinciales présidées par Don Tohill.
Les documents conclusifs des autres Provinces européennes vont
être bientôt terminés, tandis que les documents de l'Amérique Latine
seront rédigés lors du retour des Conseillers Régionaux Don Garnero
et Don Castillo. Ainsi, au cours de 1969, cette opération expressément
exigée par le dix-neuvième Chapitre Général parviendra a sa conclusion.
Conformément aux voeux du di.r-nçuvilrne Chapitre Général, la
troisième Commission a étudié et présenté une initiative que le Conseil
Supérieur a approuvée. Il s'agit du mouvement ayant pour titre .. Terre
Nouvelle >>. Cette initiative, encoutagée par notre Congrégation, vise
à préparer et à animer des volontaires laïques, provenant spécialement
de nos organisations; ils développent leur activité en groupes corlmu-
nautaires de service social et en territoires de mission. Le caractère
communautaire de notre Congrégation, les besoins de plus en plus
croissants de nos Missions, l'esprit apostolique que notre éducation
veut donner aux jeunes, font de cette initiative une oeuvre répondant
pleinement au charisme de notre Congrégation.

4.9 Page 39

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-)9-
La quatrième Commission a élaboré des lignes d'orientation pour
l'organisation de plusieurs de nos oeuvres qui, sur le plan de rôrga-
nisation de la Province Centrale, auront à subir au cours des années
prochaines des adaptations à de nbuvelles exigences apostoliques.
De m§me, on a étudié Ia configuration qu'il faudta donner dans
la Congregation aux zones des Visiteurs et aux Délégations régionales,
qui n'ont pas encore reçu de règlements précis.

4.10 Page 40

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VI. DOCIIMENTS
1. Prctogation des voeux temporaircs
SacnrÉe CoucnÉce,noN
PouR LEs Rrr,rcrEux
rr r,rs' INstrrurs SÉcurrs,ns
N.2513/5e
Très Saint-Père,
Le Recteur Majeur de la Société Salésienne de saint Jean Bosco
implore de votre Sainteté la fac./ité de proroger les voeux temporaires
de ses religieux d'une ultérieure période de trois ans, à ajouter aux
six ans accordés par les Constitutions, pour les motifs exposés.
Vigore facultatum a Summo Pontiûce tributarum, Sacra Congrega-
tio pro Religiosis et Institutis saecularis, attentis expositis, annüt pro
graûa iuxta preces usque ad pro-imum Capitulum Generale, servatis
ceteris servandis.
C,onuariis quibuslibet non abstantibus.
Datum Romae, die 13 martii 1969.
(L. X S.)
D. M. Huot, s.m.m.
C. Addivinola
Subs.
Ad. a Studiis
2. lætte du Recteur Maieur aux Confrères pour présenter les conclu-
sions du << Ridimensionamento )>
Très chers Confrères,
Ce document, adressé à vous tous, vous ofire les conclusions de
l'opération appelée << Riclirnensionarue/, to »».

5 Pages 41-50

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5.1 Page 41

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-41,-
Il est le résultat d'une collaboration étendue et capillaire, et sa
rédaction recueille. et fixe a'rrrr" 6anière synthétique les remarques
et les propositions surgies à I'échelon des Maissns, de la Commission
Provinciale de réotganisation, du Conseil Provincial, de la Commission
Centrale de réorganisation, et enfn du Conseil Supérieur: ceux-ci, en
effet, ont été les niveaux par lesquels est passée successivement l'érude
de la réorganisation.
C'est ]a première fois que tous les Conftères et les organes directo-
riaux de la Congrégation se sont consacrés à un examen de conscience
fait en commun, et à une réflexion profonde sur notre vie et sur nos
oeuvres à la lueur des principes et des directives du vingtième Chapitre
Général.
Rien d'étonnant, donc, que cette opération complexe ait rencontré
des incertitudes, des défauts techniques, des conceptions pas toujours
daires au sujet.des buts à atteindre et des chemins à parcourir. Mais
elle a été très utile sous beaucoup de rapports: elle a udé à accroître
dans la Congrégation le sens de corresponsabilité, auiourd'hui particuliè-
rement nécessaire dans toute communauté religieuse et apostolique.
Ces documents, après l'approbation du Conseil Supérieur, repré-
sentent non seulement une conclusion de tout le travail précédent,
mais plutôt un point nécessaire de reférence dans l'action.
Les remarques, les observations et les orientations contenues dans
ce document doivent donc guider le travail et Ie plan d'action de
l'Inspection, à la Éaltsation desquels est engagée la Province toute
entière, avec l'Inspecteur et son Conseil.
Je désire remercier tous mes Confrères, et spécialement les Com-
missions, pour.leur collaboration à ce premier examen gén&at, et ie
prie le Seigneur pour qu'il donne de la fécondité à vos efiorts visant
à réaliser les orientations et les délibérations.
J'invoque sur chacun de vous la bénédiction de la Vierge Marie
Auxiliatricc; que notre Père Don Bosco vous accompagne toujours.
Luigi Ricceri
Recteur Maieur

5.2 Page 42

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VII. MAGISTERE PONTIFICAL
1. Etre dans le monde, mais non du monde
Extrait de I'allocution prononcée par le Saint-père, le iZ léurier
1969.
Le Prêtre dans la societé corutenporaine
Nous devons rappeler quelques idées dynamiques qui parcourenr
aujourd'hui toute l'Eglise et suscitent un grand trouble, spécialement
parmi les ecclésiastiques. La première de ces idées concerne Ia figure du
prêtre. On la considère presque toujours de l'extérieur, dans sa position
sociologique, dans le cadre de la societé contemporaine, Iaquelle, com-
me chacun sait, est toute en mouvement, toute en transformation. Le
prêtre, resté à sa place, s'est vu abandonné de sa communauté tradi-
tionnelle; en bien des lieux le vide s'est fait autour de lui; en d'autres,
la masse pastorale a changé: il est dificile de l'approcher, diffiçils ds la
comprendte, rlifficile de I'intéresser aux choses religieuses, .lificile de la
rassembler en une communauté homogène, fidèle; priante. Le prêtre
se demande alors ce qu'il fait dans un monde si difiérent de celui
d'autrefois. Qui I'écoute? Et comment peut-il se faire écouter? Il s,est
senti devenu un phénomène social étrange, anachronique, impuissant,
inutile
il faut
et même ridicule. Et
faire quelque chose,
voici alors l'idée
il f.aut tout oser
nouvelle
pour se
et dynamique:
rapprocher du
peuple, pour le comprendre, pour l'évangéliser. L'idée, en soi, est
excellente; et nous l'avons vue germer de la charité du coeur désolé
du prêtre, qui s'est senti exclu du monde historique, social et humain
dont il aurait dû être le personnage central, le maiue et le pasteur;
dans lequel il est au contraire éffanger, solitaire, superflu, raillé. L,in-
congruité et la soufirance d'un tel soft se sont faites intolérables.

5.3 Page 43

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-43-
Le prêtre a cherché inspiration et énergie dans la profondeur et dans
Il l'essence de sa vocation. faut agb, a-t-î[ dit, et reprendre la << mis-
sion »>1 et ainsi parfois il l'a dit au détriment de la célébration du culte
divin et de l'administration normale des sacrements.
Excellente idée, disons-Nous, et signe d'une haute conscience
sacerdotale. Le Prêffe n'est pas pour lui, il est pour les autres; le prêtre
doit lun-même poursuivre les hommes pour en faire des fidèles et
pas seulement attendrc que les hommes viennent à lui. Si le vide s'est
fait dans son église, il devra sortir << sur les places et les ruelles de la
ville »>, à Ia recherche des pauvres gens, et puis encote << le Iong des
rues et le long des haies » et pousser à entrer les invités qu'il y aura
recueillis (Cfu. Luc., 14,21-23). Cette urgence apostoüque oppresse le
coeur de tant de prêttes, dont les églises sont devenues désertes! Et
lorsqu'il en est ainsi, comment ne pas les admirer? comment ne pas
les soutenir?
Perfectiortruer les lormes traditionnelles de l'apostolat
Mais faisons attention, eu égard justement au caractère expérimental
et positif de l'apostolat. Premièrement, il n'en est pas tourours ainsi.
Il y a présentement des communautés débordantes par le nombre et
désireuses d'observance régulière; pourquoi les abandonner? Pourquoi
changer pour elles la méthode du ministère, lorsque celui-ci est encore
aut}entique, valide et magnifiquement fécond? Ne ferons-nous point
tort à la fidélité de tant de bons chrétiens pour tenter des aventures
dont l'issue est incertaine? Et, secondement, lorsqu'il sufit de bâtir
une nouvelle église et d'accueillir avec une amoureuse prévenance les
gens qui y accourent spontanés et avides de parole divine et de grâce
sacramentelle, pourquoi inventer de nouvelles et étranges formes d'apo-
stolat, dont Ia réussite est douteuse et la durée peut-être précaire?
Ne convient-il pas de perfectionner les formes traditionnelles, de les
faire refleurir, comme le Concile nous l'enseigne, par le réalisme pastoral,
une beauté et une efrcacité nouvelles, avant d'en essayer d'autres,
souvent arbitraires et aux résultats incertains, resüeintes à des groupes
particuliers, détachés de la foule des fidèles? Oh! nous n'oublierons

5.4 Page 44

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-44-
pas Ia parole de Jésus qui nous recommande de laisser les quatre-
vingt-dix-neuf brebis qui sont en sûreté pour aller à la recherche de
l'unique se soit égatée (Cfu. Luc., 1.5,4); et cela spécialement si
la proportion, comme il arrive aujourd'hui dans certaines situations,
était l'inverse, c'est-à-dire avec une seule brebis en sécurité et les
quatre-vingt-dix-neuf égarées; mais toujours le critère de l'unité et de
la tonhté de notre troupeau, le critère de l'amour pastoral, et de notre
responsabiJité envers les âmes et de leur valeur inestimable nous servira
de guide.
Il faut faire attention. Le besoin, ou même le devoir de la mission
eficace et insérée dans la Éahté de la vie sociale peut produire d'autres
inconvénients, colnme celui de dévaloriser le ministère sacrâmentel et
liturgique, le tenant presque pour un frein et une entrave à celui de
l'évangélisation directe du monde moderne; ou bien celui, assez répandu
aujourd'hui, de vouloir faire du prêtre un homme comme n'importe
quel autre, par I'habit, la profession profane, la fréquentation des
spectacles, l'expérience mondaine, l'engagement social et politique, la
formation d'une famille à soi, le renoncement au célibat. On parle de
vouloir ainsi intégrer le prêtre dans la societé. Est-ce ainsi que doit
être comprise la magistrale parole de Jésus, qui nous veut dans le
monde, mais non du monde? N'a-t-il pas appelé et choisi ses disciples,
ceux qui devaient étendre et continuer I'annonce du règne de Dieu,
les. distinguant, les sépatant de la manière de vivre commune, et leur
demandant de tout laisser pour le suivre, seul? Tout I'Evangile
parle de cette qualifi.cation, de cette << spécialisation » des disciples qui
deviendraient ensuite des apôtres. Jésus les a détachés, non sans un
sacriÉce iadical, de leurs occupations ordinaires, de leurs intérêts
légitimes et normaux, de leur assimilation au milieu social, de leurs
afiections les plus sacrées; et il les a voulus consacrés à Lui, par un don
complet, un engagement sans retour, misant assurément sur leur réponse
libre et spontanée, mais escomptant un renoncement total, une immo-
lation héroïque. Ecoutons des lèvres mêmes de Jésus l'inventaire de
nos spoliations: << Omnis, qui reliquerit domum, vel fratres, aut sorores,
aut patfem aut matfem, aut uxofem, au1 fi1i65, aut agros propter nomen
meum... »> (Mt., 19,29). Et les disciples avaient conscience de leur

5.5 Page 45

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-45-
condition paradoxale; c'est Pierre qui dit: << Ecce nos reliquimus omnia,
et secuti sumus Te»> (ibid.., 27).I-e disciple, l'apôtre, le Prêtre, le
ministre authentique de l'Evangile peut-il être, socialement, un homme
comme les autres ho-mes? Pauvre, oui, comme les autres; frère, oü,
pouf les autres; serviteur,'oui, des autres; victime, oui, pour les autres;
mais en même temps investi d'une fonction très haute et rès spéciale:
<< Vos estis sal terrae... Vos estis lux mundi »! Et cela est clair, si
nous avons la notion de la composition organique du corps ecclésial;
saint Paul ne pourrait être plus explicite à ce propos: << Corpus
non est unum membrum, sed multa... Quod si essent omnia
un,m membrum, ubi corpus? Nunc autem multa quidem membra
(I uûr.rm autem coqpus... >> Cor., 12,1,4-21 ss.). La diversité des fonc-
tions est un principe constitutionnel dans l'Eglise de Dieu: c'est ce que
considère en premier lieu le sacerdoce ministériel; veillons à ne pas
perdre cette fonction spécifique par un propos mal compris d'assimila-
tion, de << démocratisation »>, comme l'on dit aujourd'hui, dans la so-
cieté qui l'environne: « Si le sel perd sa fotce, avec quoi salera-t-on?
Il n'est plus bon qu'à être jeté et foulé aux pieds »> (Mat.,5,13), Ce
sont les paroles du Seigneur; elles doivent nous faire réfléchir au di-
scernement nécessaire dans l'application de la formule: être dans le
monde mais non du monde. A défaut de ce discernement, duquel
l'éducation ecclésiastique, la tradition ascétique, le droit canonique
nous ont tant parlé, il peut se ptoduire l'efiet conffaire à celui qu'un
abandon imprudent avut f.ait espérer: I'efrcacité, le renouveau, le
modernisme. L'efrcacité de la présence et de l'action sacerdotale dans
le monde peut en efiet être ainsi annulée. A::nulée: dans I'estime et
dans la confiance du peuple, et par l'exigence pratique de consacrer à
des occupations profanes et à des aflections humaines son temps, son
coeur, sa supériorité d'esprit (Cf.. I Cor.,2,l5), que Ie ministère sacer-
dotal voulait se réserver.
Propos généreux et suggestions enonées
Nous le répétons, vénérés et rès chers frères: il faut faire attention.
Ce désir d'insérer le prêtre dans le complexe social se déroulent

5.6 Page 46

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-46-
sa vie et son ministère est bon, mais le propos généreux de briser
l'écorce d'une condition cristallisée et privilégiée peut se maduire en
une suggestion gravement erronée, qui peut paralyset la vocation sa-
cerdotale dans ce qu'elle a de plus intime, de plus charismatique, de
plus fécond, et peut détruire d'un coup l'édiÉce de l'efficacité pastorale
Il du sacerdoce. peut aussi eiposer les bons Prêtres, spécialement les
jeunes; aux influences des courants les plus discutables et les plus
Il dangereuses mentalités étrangères, aujourd'hui à la mode. peut les
rendre par vulnérables de l'extérieur et les exposer à I'acceptation
passive et incontrôlée des idées d'autrui. Le grégarisme idéologique et
pratique est devenu contagieux. Dans une relation sérieuse, par exem-
ple, sur les faits du mois de mai derniet dans les milieux universitaires
français, on lisait: « On a signalé aussi l'imprégnation de la mentalité
maoïste chez certains aumôniers d'étudiants ».
L'autorité dans I'Eglise
Il faut lure attention. Une autre idée dynamique, louable celleJà
aussi dans sa racine, mais souvent intempérante dans sa formulation
et explosive dans son application problématique, est celle des soi-disant
<( structures ,>. On ne sait pas très bien quelle signitcation il faut
atmibuer à ce terme dans le langage ecdésiastique, spécialement quand
on veut avoir, comme il se doit, quelque égard à l'oeuvre du Christ,
à l'Eglise telle qu'elle est: dans son dessein constitutionnel, dans son
patrimoine doctrinal, dans son élaboration traditionnelle, instrument et
sacrement du salut. Mais une formule prévaut: il faut changer les
structures. Cela est-il possible? Est-ce licite? Est-ce utile? Il Nous
semble que parfois le rêve irréel d'une Eglise invisible, ou la folle
espérance de pouvoir éliminer les difficultés et la matérialité de l'Eglise-
institution, pour conserver un christianisme pur, de conception libre
et vague, ou I'utopie téméraire de faire surgir une Eglise de sa propre
invention ne permettent pas de réfléchir à la superÊcialité d'une telle
ambition, spécialement si le changement de structures se propose de
commencer par détruire, non par réformer celles qui existent, et si
l'initiative manque d'autorité et d'expérience pour une opération . i

5.7 Page 47

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-47-
grave. Sous le voile transparent d'un nominalisme abstrait on souhaite
parfois des nouveautés subversives, sans tenir compte de deux choses
qui devraient nous inciter à la sagesse et à la prudence: la première
est que la modernisation des strgctures, disons mieux, de la législation
ecclésiastique est déià en cours; mais pour être saine et vitale, et pro-
mue par la corresponsabilité de qui sait et de qui peut, elle exige étude
et patience. Nous, le premier, Nous cherchons à donner une impulsion,
spécialement par la révision du Code de Droit Canonique; la seconde
est que les structures, devenues objet de contestation, sont souvent
loin d'êre contraires aux efiets que I'on voudrait obtenir par leur
changement. Ceux qui connaissent l'Eglise par le dedans le savent; et
tout en déplorant certains défauts indéniables, ils voient comment I'a-
mour, l'obéissance, la confiance, le zèle peuvent très bien réanimer le
tronc des veilles structutes, comme celui d'un olivier séculaire, par une
nouvelle végétation d'authentique vitalité chrétienne.
Mais toujours est-il que l'on voudrait changer les structures; et,
le disant, beaucoup pensent à I'ennui de l'autorité dans I'Eglise. On
veut l'abolir, et I'on ne peut; on veut qu'elle dérive de la communauté,
et l'on contrevient à un caractère constitutionnel de l'Eglise, que le
Christ a voulu Apostolique; on la veut servante et c'est bien, pour-
vu que le service soit celui que doit la puissance pastotale; on veut
l'ignorer; mais comment resterait-il authentique un christianisme sans
magistère, sans ministère, sans unité ni pouvoits dérivant du Christ?
(Cf.. Gat.,'l',8-9;2 Cor., 1,24;2 Cor.,10,5 etc.; saint Ignace d'Antioche,
Aux fidètes de Magnésie). L'autorité dans I'Eglise! Pour qui en expéri-
mente la lourde charge et n'en ambitionne pas l'honneur, il n'est pas
facile d'en faire l'apologie! Qu'il Nous sufise d'en avoir fait cette
modeste défense.
Unité de loi, de charité, de discipline
Notre discours se fait long sans que Nous vous ayons parlé de ce
qui Nous importe en ce moment: le renouveau des rapports à I'intérieur
de notre Eglise. Nous voudrions que le Diocèse de Rome excellât
encore dans Ia charité (Cf. S. Ign. d'Ant., Ad Rom., Prologue) et Nous

5.8 Page 48

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-48-
Iouons et encourageons tous ceux d'entte vous qui agissent pour don-
ner consistance à notre communauté romaine, pour lui donner un
ser,#ls d'amitié, de bonté, de concorde, d'estime et de confiance mutuelle
de collaboration volontaire.
smata »> (I Cor., 1,10); il
Nous désirons que <( non
peut y avoir disparité de
sint in vobis schi-
vues dans la pra-
tique, diversité d'opinions libres, vafiété dans la recherche scien.ifique,
multiplicité d'initiatives pastorales, nouveauté de bonnes institutions,
et ainsi de suite; mâis, en même temps et surtout, doivent régner entre
nous l'unité de foi, de charité, de discipline. Veuillez reconnaitre, très
chers frètes, que le style de Notre gouvernement ecclésiastique veut
être pastoral, c'est-à-dire veut être guidé par le devoir et par la chatité,
ouvert à Ia compréhension et à l'indulgence, exigeant dans la loyauté
et dans Ie zèle, mais paternel et fraternel, et humble dans les senti-
ments et dans les formes. C'est sous cet aspect que, si le Seigneur
Nous aide. Nous voudrions être aimé. Ainsi reconnaissez-Nous et
aidez-Nous. Et de même vous, Prêffes anciens, ou revêtus de quelque
responsabilité, essayez de comprendre vos Confrères, ceux qui sont
tenus à vous apporter leur collaboration, spécialement les jeunes prê-
tres. Pour ceux-ci, Nos jeunes Prêffes, qu'ils se sachent objet d'estime
et de bienveillance; er qu'ils veuillent dialoguer pour établir avec leurs
supérieuts des relations de sincérité et de confiance sans toutefois
ôter à ceux qui dirigent la responsabilité et la liberté de délibérer, et
sans se priver eux-mêmes du mérite de l'obéissance. C,est dans une
étude de commune obéissance que s'accomplit et se célèbre entre nous
le mystère rédempteur de l'obéissance du Christ. Créons les nouvelles
institutions ecclésiales que le concile a prescrites: le conseil presbytéral
et la Commission Pastorale; donnons aux problèmes diocésains une
attention commune et une activité renouvelée et généreuse, en un
mot faisons de 7a chaité dans son charisme intérieur de grâce et d,a-
mour, et dans son exercice extérieur de seryice pouf tous les besoins
des frères et de la société, pour les nécessités des Pauvres spécialement,
pour les problèmes du monde ouvrier et des étudiants, en un mot pour
la cause du Christ, noffe programme quadragésimal, afin que nous
puissions tous célébrer er revivre avec plénitude de foi et de joie le
mystère pascal.

5.9 Page 49

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-49-
2. La ülliculté des rapports entte ieunes et adultes, auiourd'hui
Extrait da discours prononcé par le Saint-Père, le 1-0 léorier 1969
Nous voudrions appeler I'attention sur le phénomène si préoccupant
et si généralisé de l'inquiétude, de la contestation qui caractérise le
monde des jeunes en général et le monde de l'école en particulier et
qui rend si rlificiles aujourd'hui les rapports entre les jeunes et les
adultes.
Mission de seruice
- Il n'est pas .lifficile d'apercevoir dans un tel phénomène un reflet
de la crise de I'autorité qui travaille Ie monde moderne. Dans un tel
climat l'école aussi et sa dignité ne peuvent pas ne pas être menacées.
On comprend alors l'attitude sceptique et critique, sinon vraiment
méprisante, d'un certain groupe de jeunes d'aujourd'hui en face de ceux
qui ont le devoir de les instruire et de les éduquer. Jamais coûlme
maintenant, par conséquent, I'enseignant n'a dri sentir le devoir de
sauvegarder cette valeur authentique et fondamentale de sa charge de
maltre et d'éducateuf, sans céder au manque de contance et au découra-
gement, mais en donnant à sa tâche toute la charge consciente de
mission de service dont elle a besoin.
Il Nous semble, cependant, que l'actuelle agitation juvénile, même
dans ses manifestations diverses et souvent déconcertantes, contient
aussi dans l'esprit des meilleurs étudiants des ferments d'exigences
qui pourront être utiles et féconds s'iIs trouvent chez les adultes davan-
tage de confiance et de compréhension. On ne peut nier que beaucoup
de problèmes posés par les jeunes, souvent avec tant de violence et
d'âpreté, sont des problèmes réels. On ne peut dire que les reproches
contre certaines formes excessives et déraisonnables d'autoritarisme
soient entiètement illégitimès, ni le désir des jeunes de se sentir des
éléments plus acti{s et, en quelque mesure, responsables dans la vie
sociale et même I'aspiration à une plus gande participation à la vie de
l'école et, par conséquent, à une plus large place donnée à une initiative

5.10 Page 50

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-50-
positive des étudiants. Le phénomène actuel doit donc être étudié
avec attention, fermeté, humilité et patience. Sans céder aux excès
et aux intempérances et sans abdiquer leur propre devoir paticulier
d'éducateurs, les adultes doivent savoir donner lieu à un dialogue fra-
ternel avec les jeunes, inspiré par la charité et la compréhension;
c'est seulement en écoutant sérieusement et avec sérénité leurs propo-
sitions qu'on pourra leur demander de maintenir leurs exigences dans
Ies limites raisonnables et ainsi canaliser utilement et d'une manière
construcdve le riche patrimoine de leurs énergies.
Collaboration des parents
Il Nous plaît de souligner encore un autre problème.
Comme enseignants catholiques, dans une perspective de renouvel-
lement des structures de l'école, vous ne pouvez pas ne pas tenir compte
des rapports nécessaires entre l'école et la famille pour une continuité
dans l'éducation. La famifle, ayant comme tn la procréation et l,édu-
cation des enfants, possède par là-même une priorité de nature et, par
conséquent, une priorité de droit-devoir dans le domaine de l'éducation
par rapport à Ia société. Elle ne dqit pas et ne peur pas renoncer à ce
droit. Il est donc nécessaire qu'à côté des enseignants et des élèves,
Ies familles soient présentes à l'école er responsables de l'orienration
de I'education dans la communauté scolaire. Jusqu'à présent, malheure-
usement, en ltalie, Ia famille a été presque pratiquement absente de
l'école. On n'a pas toujours demandé la collaboration consciente des
parents; et aussi, lorsque le problème a été posé des rapports entre
les deux institurions, il s'est établi sur un plan d'intérêt prarique et
purement culturel plus que sur celui de l'intérêt éducatif. Nous sou-
haitons que votre union appelle efficacement I'amenrion des familles
et des autorités responsables sur ce problème. Si, ensuite, cet échange
d'énergies vitales peut venir aussi sur le plan de Ia conception chrétienne
de la vie, alors les résultas deviendront d'une particulière importance
pour le bien commun parce que la formation de l'homme, du citoyen
et du ctrrétien sera favorisée d'une manière plus intérieure et plus unie.

6 Pages 51-60

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6.1 Page 51

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-5L-
L'apport d.e l'éducateur cbrétieru
Mais le problème fondamental, pour l'eficacité de votre présence
catholique dans l'école, restera toujours celui d'un témoignage de
votre foi: foi authentique, foi vivante, foi connue, aimée, vécue, celle
que le Concile oecuménique exige de tout laic, dans le milieu de sa
profession, pour I'animation chrétienne de la société. D'où l'importance
de votre formation spirituelle personnelle qui complète, approfondit,
ravive celle qui est proprement culturelle. Un enseignant ne devrait
iamais se considérer cornme étant à la hauteur de ses responsabilités
si, tout en étant preparé au point de vue culturel, il limite son travail
à I'instruction proprement dite et se considère comme moins engagé
dans le travai plus vaste et plus profond de l'éducation. Et qü, alors,
mieux que l'enseignant catholique peut remplir ce devoir? Eclairé par
la Loi, lui seul sera en mesure de comprendre pleinement toute la
dignité personnelle de son élève et, par conséquent, toute la valeur,
la sainteté et la responsabilité de sa mission d'éducateur. Au moment
où, à cause de I'explosion scolaire qui s'accomplit, le nombre des ensei-
gnants augmente largement, le besoin d'éducateurs vraiment bons et
chrétiens est, à Nome avis, le plus pressant qu'ait aujourd'hui l'école
italienne. Nous pensons, par conséquent, que cette formation constitue
l'apport ptécieux et original que l'enseignant catholique peur acruelle-
ment ofirir à l'école.
J. La mission des ieunes dans le monde d,auiourd,hui
Allocution pronorucée par le Saint-Père, le j0 mars 7969
Jeunes! FiIs et amis très chers!
C'est à vous que s'adresse avec une. particulière intendon notre
parole.
A vous qui Nous écoutez. Oui, il y a encore une jeunesse qui écoute
la voix de I'Eglise. Elle l'écoute non pas parce qu'elle y est entralnée
par l'habirude, l'obéissance, la foule, mais parce que I'espérance la con-

6.2 Page 52

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'-52-
duit, l'espérance d'une révélation, d'une intuition, d'un rayon de lu-
mière, qui illumine le panorama de Ia vie, qui nous fait voir nous
sommes et où nous devons aller, qui nous sert d'orientation. Dites-Nous,
cnhécèetessjietéundeess-ceo, nnnealstteentqeuze-vlobuus tp, aqsueelnlevvoaulseucre,
besoin
quelle
de clarté, cette
finalité méritent
de donner sens et direction à voffe vie?
Un débordement de forces aiues
Il y a dans la jeunesse d'aujourd'hui, tous le savent et vous en
avez sans doute I'expérience, une grande inquiétude, un grand aflux
de forces et d'inspirations, qui explosent en formes exubérantes et
parfois violentes; 'presque touiours contre quelque chose: contre les
manières de vivre et de penset des autres, contre les habitudes ancien-
nes, contre les lois en ügueur, contre les institutions héritées du passé.
Oui, un besoin tout puissant de nouveauté, d'originalité, de liberté,
pousse l'âme des jeunes, et aujourd'hui souvent de manière rebelle.
La vitalité des jeunes s'exprirne négativement et se plaît, dirait-on,
dans les désordres qu'elle sait provoquer et dans les problèmes qu'elle
sait susciter, cofllme positivement par ses interventions hardies dans le
domaine social, ce domaine que l'opinion publique appelle généralement
I'ordre établi. Les mouvements des ieunes donnent l'assaut à cet état
de choses, avec une vigueur tout aussi convaincue qu'insouciante et
inconsciente de ce qui doit pratiquement et sagement le rempl4cer'
C'est le gtand problème de cette heure de trouble dans les idées et
dans la société. Mais ce n'est pas de cela que Nous voulons vous parler
maintenant, Nous y avons fait allusion simplement afin de vous faire
comprendre que l'Eglise a les yeux ouverts, qu'elle voit et considère
avec une vigilance aimante et anxieuse le grand phénomène de l'agi-
tation des jeunes et qu'elle a dans le coeur beaucoup à dire et à faire à
ce propos.
Une rnission à accornplir
Ce moment est tout entier pris par la célébration du mystère pa-
scal et complètement engagé dans le rappel du fait évangélique que

6.3 Page 53

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-53-
vous connaissez bien, celui de l'enmée solennelle de Jésus à Jérusalem,
au milieu de la jubilation de l'immense foule, réunie dans la Cité Sainte
pour les fêtes pascales, et qui l'acclame comme Fils de David (Mattb.,
21,9) et Roi d'Israël (lean, L2,'1.3), c'esr-à-dire comme le Messie: ce
Personnage mystérieux annoncé par les prophètes, attendu depüs des
siècles, revêru de l'autorité et du pouvoir de révéler et de réaliser les
prodigieux destins du peuple élu. En ce moment, disons-Nous, qui
a aussi pour Nous quelques secrets à nous révéler, quelque événement
à nous ânnoncer, quelque renouveau à inaugurer, Nous vous commu-
niquons seulement une pensée, une pensée dans Iaquelle Nous résu-
mons nos nombreuses réflexions, une pensée Nous paraît avoir une
valeur prophétique et concerne tous les croyants, mais vous, vous
les jeunes, plus spécialement. Ecourez bien. Cette pensée, la voici: il
appartient aux jeunes aujourd'hui de révéler au monde que le Christ,
le vrai Christ, le Christ toujours vivant dans l'Eglise qui I'annonce,
le personnite, Ie communique, de révéler, affirmons-Nous, que le Christ
est Ie sauveur du monde.
Cela vous appartient, à vous les jeunes, tls et amis très chers. Vous
avez une mission. Vous avez une fonction à remplir dans notre société,
si pleine de richesses, d'énergies, de merveilles, mais aussi si déso-
rientée à propos des fins, vraies et irremplaçables, à poursuivre si fière
et si mécontente d'elle-même, si cultivée et intelligente et si rongée
par le doute et aveugle sur Ie chemin de son bonheur, si organisée et
si menacée par sa propre organisation, si remplie d'attente et d'anxiété
et au fond si peu confiante, sceptique et désespérée; si raffinée dans
toutes ses manifestations et en même temps si passionnelle et corrom-
pue. A vous, Nous le répétons, tls de notre temps, très sensibles au
langage de cette société, à son génie, à son esprit, mais Nous le
- pensons purs de ses contaminaliens, vous, adolescents, jeunes hom-
- mes plus mûrs, si charmants, intacts, volontairement simples, logiques,
directs; vous physiquement et moralement forts; vous, joyeux et vi.fs;
vous, libres et dociles; vous, non pas insupportables, mais ouverts à la
sagesse de vos familles; vous qui avez granü dans la foi et la prière;
vous, en un mot, élèves du Christ. Oui, vous avezla mission d'annoncer
au monde de ce temps le vrai messie, le Christ authentique, le sauveur

6.4 Page 54

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-54-
qu'on ne peut substituer. Vous devez montrer aux hommes d'aujour-
d'hui le visage lumineux de Jésus, lumineux par le mystère profond
de sa réelle divinité et le mystère évident de son incomparable huma-
nité. C'est le visage du fils de Dieu, c'est le visage du frls de l'homme.
C'est le prototype de l'humanité, le maîue, le ftère, le guide, le pro-
phète à qui nous pouvons tous nous fier, et puis, à cause d'un drame
Il tragique et très doux, à qui nous ne pouvons nous soustraire. est
I'homme de douleurs, il est la victime de toute injustice [r,maipç; il
est le rédempteur, l'amour s'est sacrifié alors qu'il était innocent;
il est la vie en luimême, mort pour nous; et enÉn, il est le ressuscité
pour notre salut, << propter justitcationem nostram >> (Rorn., 4,25).
« Etre ce que aous êtes: jeunes et catholiques »»
Mais vous Nous direz: ce message est réservé aux apôtres, aux
ministres de I'Evangile, aux éducateurs dans l'Eglise. Oui, il s'agit
pour eux d'un ofEce spécifique, de leur ministère. Mais auiourd'hui,
mais maintenant, c'est aussi un message pour vous! Voilà la nouveauté
de notre époque, le signe du printemps actuel, I'acte de confiance que
I'Eglise f.ait au laicat catholique, vous fait à vous, les jeunes spéciale'
ment. Rappelez-vous le Concil.e: << Les jeunes représentent dans la
société modetne une force de grande importance... cet accroissement de
leur importance sociale exige d'eux une plus grande activité aposto-
Iique... les enfants ont également une activité apostolique qui leur est
propre >> (AA,12).
Uru témoignage de aie chrétienne
Vous Nous direz encore: mais comment allons-nous faire pour
remplir une mission si délicate, si difficile, si impopulaire? Oui, vous
avez raison de souligner la dificulté du témoignage chrétien dans notre
société. Mais écoutez encore: vous les jeunes, aimez-vous les"choses
faciles ou les choses rlificiles? Votre sympathie va-t-elle vers les fai-
bles, les ctaintifs, les opportunistes, les lâches; ou plutôt vets les forts,
les courageux, les héros? Voulez-vous que votre vocation chrétienne
vous éduque aujourd'hui en timides, en faibles, en égoïstes, ou plutôt
pleins d'énergie consciente, d'amoureux courage? N'est-ce pas la lacune

6.5 Page 55

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-5r-
d'une certaine éducation qui a pris la faiblesse pour Ia bonté, le respect
humain pour la pitié, l'intérêt privé pour la foi chtétienne?
Et puis: que vous demande-t-on? des miracles? des actions extra-
vagantes et bruyantes? Non, on vous demande d'être ce que vous êtes:
jeunes et catholiques. Nous le dirons avec un auteur allemand: « Chré-
tien, sois chrétien >>. Mais vtai, authentique, dynamique, plein d'ardeur,
de fantaisie, d'amour. C'est-à-dire de cette jeunesse catholique que l'E-
glise, depuis un siècle, suscite, recrute, bénit. Et ainsi, arrivons-Nous
à la conclusion. Le témoignage chrétien, celui dont Nous parlons, est
un acte personnel. Il doit venir du fond du coeur, Iibre et conscient.
Mais en même temps, c'est un fait collectif. Vous n'êtes pas seuls,
vous êtes unis, vous êtes nombreux. Et en plus vous êtes amis. Vous
formez un choeut, une communauté. Avec vous est l'Eglise, avec ses
associations, son sens communautahe, son assistance aimante. C'est le
Christ Seigneur qui inspire votre aftrmation solidaire et jouit,
comme déjà dans I'Evangile, de votre hommage groupé et ptophétique.
Celui-ci n'épargnera sans doute pas au Christ, encore aujourd'hui ; le
drame nécessaire de sa passion, mais ainsi le monde saura, pour sa
condamnation et son espérance, que la passion du Christ est celle de
notre sauveur, commun et irremplaçable.
4. Souffrir et aimet avec l'Eglise
Extrait de I'allocution prononcée par le Saint-Père au cours de
I'audience générale du 2 auril 1969.
Fils très chers, comprenez-Nous (cfr. 2 Cor., 7,2). L'Eglise, dans
cette üturgie r4ystérieuse, est prise d'une immense peine. Elle rappelle,
elle répète dans ses rites, elle revit dans ses sentiments la Passion du
Christ. Elle-même en prend conscience, on souffre, en pleure. Ne trou-
blez pas son deuil, ne détournez pas sa pensée, ne vous moquez pas de
son remords, ne prenez pas son angoisse pour de la folie. Vous aussi,
accompagnez de votte silence son cri de douleur; plaignez-la; honorez-la
de votre participation à son afliction spirituelle.
t

6.6 Page 56

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-56-
A cette invitation, que chaque fidèle ressent dans son coeur en cet
instant solennel et rempli d'amertume, << dies magna et amara valde »>,
comme le chante la liturgie avec une émotion toute lyrique, Nous
pouvons ajouter deux considétations.
La première, comme il est de coutume dans nos rencontres hebdo-
madaires, nous ramène aux enseignements du Concile. On a très juste-
ment noté qu'à partir du Concile s'est diffusée dans l'Eglise et dans
le monde une vague de sérénité et d'op.imir-e; un christianisme récon-
fortant et positif, pourrions-Nous dire; un christianisme ami de la vie,
des hommes, des valeurs teffestres même, de noffe société, de notre
histoite. Nous pourrions presque voir dans le Concile une intention
de rendre le christianisme acceptable et aimable, un christianisme indul-
gent et ouvert, dépouillé de tout rigorisme médiévaI, et de toute inter-
prétation .pessimiste sur les hommes, leurs habitudes, leurs transfor-
mations et leurs exigences. Ceci est vrai. Mais faisons attention. L€
Concile n'a pas oublié que la Croix se trouve au centre du drristianisme.
Lui aussi s'est monté rigoureusemenr fidèle à la parole de saint Paul:
<< Que ne soit pas réduite à néant la Croix du Christ »> (I Cor., l,L7);
aussi, comme l'Apôtre, a dit à lui-même; << Je n'ai rien voulu sa-
voir parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifie »> (I Cor.,
2,2). Nous pourions rappeler combien les pages conciliaires sont
empreintes des grandes lignes théologiques, mystiques et ascétiques
de I'association des fidèles à la Passion du Seigneur (que l'on regarde
par exemple, dans la grande constitution dogmatique sur l'Eglise, Lu-
men Gentium, les nn. 7,8, LL, )4,49...); que cette citation sufûse:
<< Comme c'est dans la pauvreté et la persécution que le Christ a opété
la Redemption, l'Eglise elle aussi est, donc, appelée à enffer dans cette
même voie pour communiquer aux hommes les fruits du salut... >>
(ibid., n.8).
Coarage et espérance
Ici se ptésente à notre esprit une derr-i;-" considération qui dérive
de Ia première, c'est-à-dire du rapport qui existe entre le Christ souf-
frant et son Eglise, entre la tête et le Corps mystique, entre l'Evangile

6.7 Page 57

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-57-
de la Passion du Seigneur et l'histoire douloureuse de l'Egüse non
seulement par le témoignage qu'elle rend par son enseignement et
sa prédication; non seulement par I'imitation que l'exemple héroïque
et généreux du Christ impdme sur les ch,rétiens et les pousse à le suivre;
(cfr. Abélard); non seulement par la communication sacramentelle qui
confère à chaque fidèle une assimilation mystique à la mort et à la
tésurrection du Seigneur (cfr, Rorn.,6,3); mais d'une certaine manière
elle se renouvelle, se reproduit, se répète; et non seulement dans cha-
cun des disciples du Christ (dr. Cot., 1,24t <<Je complète en ma chair,
dit saint Paul, ce qui manque aux épreuves du Christ ), >> mais dans
I'Eglise entière, considérée comme communauté, comme ensemble des
membres du Christ, comme sa vie prolongée dans l'histoire et qui ainsi
se perpétue.
Cette Passion se perpétue et dure encore. Et dans cette période
de Pâques, l'Eglise, plus qu'à tout aume moment, prend conscience
de ses douleurs, les sent, les subit, les accepte humblement, et cherche
à les sanctifier, et d'en tirer la preuve de son identité au Christ Seigneur
et Maîte, de son amour désireux de con{ondre ses propres peines
avec celles du crucifié (cfr. le thème revenant sans cesse dans le << Sta-
bat Mater » ), et de transformer ses propres humiliations et ses propres
défaites en métites de pénitence, de puriÉcation, de rédemption, de
plus grande vertu, de plus grand courage, de plus grande espérance.
Le Seigneur nous rret à l'épreuae
En est-il ainsi? l'Eglise souffre-t-elle aujourd'hui? Fils, Fils très
chers! Oui, aujourd'hui l'Eglise est en proie à de grandes souffrances!
Mais comment? après le Concile? Oui, après le Concile! Le Seigneur la
met à l'épteuve. L'Eglise sou.ffre, vous le savez, de l'opprirnant manque
de liberté légitime dans tant de pays du monde. Elle soufire à cause
de l'abandon de la part de tant de catholiques de la tdélité que mé-
riterait une tradition séculaire, et que I'efiort pastoral plein de com-
préhension et d'amour devrait obtenir. Elle soufire surtout du soulève-
ment inquiet, critique, indocile et démolisseur de tant de ses fils, les
- préférés prêttes, enseignants, laïcs, dédiés au service et au témoi-

6.8 Page 58

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-58-
-, gnage du Christ vivant dans l'Eglise vivante contre sa communion
intime et indispensable, contre son existence institutionnelle, contre
ses normes canoniques, sa tradidon, sa cohésion interne; contre son
autorité, principe irremplaçable de vérité, d'unité, de charité; conüe
ses propres exigences de sainteté et de sacrifice (cfr. Bouyer, La décom-
position du catbolicisme, 1968); elle soufire par la défection et Ie
scandale de certains ecdésiastiques et religieux qui crucitent aujour-
'd'hui l'Eglise.
Fils très chers, ne Nous refusez pas vptre solidarité spirituelle et
votre prière. Ne vous laissez pas prendre par la peur, par le découra-
gement, par le scepticisme, et encore moins par le mimétisme
aujourd'hui détruit, pat la suggestion des moyens de communication
sociale, tant d'esprits faibles et impressionables, et parfois aussi des
esprits forts et jeunes. Mais souflrez et aimez avec l'Eglise. Avec
I'Eglise, ttavailTez et espérez, et que vous réconforte notre Bénédiction
Apostolique, avec notre meilleur et plus joyeux souhait de Pâques.
5. Appel à l'unité interne de I'Eglise
Extrait d.e I'bomélie prononcée par le Saint-Père, le JeudîSaint,
3 aaril 1,969.
On parle tellement d'unité dans le monde. L'histoire de l'humanité,
malgré les déchirures, les luttes, les diversités qui la divisent, marche
vers l'unité: Y arrivera-t-elle? ou son effort de solidarité mondiale sera-
t-il vain? Et si elle y arrive, serait-ce pour son bonheur, ou son malheur
à cause de l'« unidimensionalité »> qu'elle pourrait avoir, par la perte de
ses expressions libres et multiples? L'humanité a besoin de s'unir dans
la solidarité et dans l'amour, et où en trouver le modèle et la source?
On parle d'unité dans le pluralisme des dénominations chrétiennes;
quand cette unité pourra-t-elle se dire efiective et parfaite, sinon qu'au
moment sera unanime la confession d'une unique foi, condition
indispensable porr Ia participation à une même communion euchari-
stique?

6.9 Page 59

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Tendances centrifuges
-59-
On parle d'un renouveau dans la doctrine et la conscience de l'Eglise
de Dieu, mais comment pourrait être authentique et durable l'Eglise vi-
vânte et vraie, si l'ensemble qui la compose et la définit comme <( co{ps
mystique », spirifuel et social, est aujord'hui si souvent et si gravement
blessée par la contestation ou par I'oubli de sa structure hiétatchique,
falsiûée dans son charisme fondamental, divin et indispensable, qu'est
I'autorité pastorale? Comment pourrait-elle s'arroger d'être I'Eglise,
c'est-à-dire un peuple uni, même si elle est fractionnée en lieux divers
et historiquement et légitimement diversi.tée, quand un ferment prati-
quement schismatique la divise, la subdivise, la brise en groupes surtout
jaloux d'une autonomie arbitraire et au fond égoiste, masqués du nom
de pluralisme chrétien ou de liberté de conscience? Comment pourra-
t-elle se construire par une "activité qui voudrait se dire apostolique,
quand celle-ci est volontairement guidée par des tendances centrifuges,
et quand elle développe non point la mentalité d'un amour communau-
taite mais plutôt celle de la polémique particulariste, ou quand elle
préfère des sympathies périlleuses et équivoques, sujettes à des réserves
irréductibles, à des sympathies fondées sur des principes de base, et
indulgentes à des défauts communs, nécessitant une collaboration con-
vergente?
Esprit de charité
On pade encore d'Eglise, et d'Eglise catholique, la nôtre: mais
pouvons-nous nous dire à nous-mêmes qu'elle est dans ses membres,
dans ses institutions, dans son ûavatJ., vtaiment animée de cet esprit
sincère d'union et de charité qui la rendent digne de célébrer sans
hypocrisie et sans insensibilité basée sur I'habitude, notre sainte messe
quotidienne? N'y a-t-il pas au milieu de nous << ces schismes )>, ces
<< divisions >> que la première lettre de saint Paul aux Corinthiens, qui
est aujourd'hui pour nous une lecture instructive, dénonce doulou-
reusement? (I Cor., l,l0; L2,25; 11,18). Nous avons touiours besoin
de consruire cette charité, cette unité de sentiments et de rapports,

6.10 Page 60

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-60-
que l'Eucharistie exalte dans les paroles ultimes du Christ (c{,:. Iean,
L3)4.35; 77,21; etc.).
Cbercber la paix du coeur
Et ici, en ce moment qui précède i--édiatement notre communion
au Christ, notre unificateur en tant que ses ûdèles et ses membres, nous
renouvelons notre manière de penser et d'agfu .(c#. Epb., 4,23); nous
renonçons à l'esprit d'émulation et de discorde, à la tentation subtile
de la médisance entre nous sommes frères; et, si besoin est, nous
ouvrons notre coerf au pardon pouf tous ceux qui ont fait du tort
comme nous promettons la réconciliation à tous ceux avec qui nous
devons converser (dt. Matth., 5,23); coûrment s'approcher de la com-
munion chrétienne de la charité et de l'gnité sans cette paix dans le
êoeur?
C'est une grâce que nous demandons aujourd'hui au Christ Jésus;
qu'il donne à son Eglise, à cette Eglise de Rome appelée à << pr&ider
à 7a ûarité »> (saint fgnacc, Epiffe aux Rom., Inscript. Ed. Funk,
Patres Apostolici, pag.222), de nous conserver et de nous perfectionner
touiours dairs son unité intérieure compê la Pâque du Seigneur lexige.
Amen.

7 Pages 61-70

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7.1 Page 61

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VIII. SALESIENS DEFTINTS
Doru Egisthe Amati
"" à Monte Grimano (Pesaro - Itatie) 5.L.7895, f à Buenos Ahes (Argentine)
)0.1,L969 à l'âge de 74 ans, 55 ans de profession, 44 ans de sacerdoce. Il fut
Directeur pendant 24 ans.
Avec humilité et sacrifice personnel, i étal,t toujours I'animateur
silencieux des oeuvres qu'on lui contait. Il utilisa la musique, le chant,
le théâtre comme ressources eficaces poür sa mission d'éducateur.
Directeur pendant longtemps, il fut un p;1s diligent et empressé des
Salésiens et des garçons.qui I'aim2isnt sincèrement.
Au cours des dix dernières annèes, il fut uès estimé comme con-fes-
seur, iusqu'à ce que, en1966, une aphasie I'obügea à un silence absolu,
qu'il accepta sereinement et avec résignation.
Coad. Cbarles Cepelka
* en Tchécoslovaquie, f à Moravec (Moravie - Tchécoslovaquie) 17.6.1968, 19
ans de profession (On n'a pas d'aures indications biographiques).
Don
*à
loseph
Bolzano
Cltelodi
(Italie) 22.4.L888,
t
à Benediktbeuren
(Oberbayern - Allemagne)
79.1,2.1968 à l'âge de 80 ans, 45 ans de profession, 39 ans de sacerdoce.
Vétéran de la première gueme mondiale, il demanda à être admis
dans nore Congtégation. Il fit son noviciat à Ensdorf, ses études de
théologie à Turin et üavaiTa dans plusieurs Maisons de l'Allemagne.
Aimé et estimé comme professeur, il sut gagner l'amitié de tous ceux
qui Ie connurent. fls appréciaient sa bonté et sa piété profonde.
t D* oànMPoaytoriacnee
Collins
(Kerry -
Irlande)
L8.5.1916,
à Dublin (Irlande) 273.7969 à 5l
ans, 32 de profession, 20 de sacerdoce. Il fut Directeur penrlant 6 ans.
Le décès soudain de ce brave Confrère, au moment son mavail
apostolique se développait le plus, a été une perte très douloureuse

7.2 Page 62

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-62-
pour la Province, qui connaissait bien ses belles qualités d'esprit et
de coeur. Homme cultivé, sympathique, serein, con{érencier renommé
à Ia radio et à la télévision, et bien apprécié par le gouvernement
irlandais comme promoteur des sciences agricoles, il fut estimé aussi
par ses Confrères et ses élèves auxquels il prodigua tant de soins.
Don Paul Colussi
x à Casarsa della Delizia (Udine - Italie) 13.11.1878, t à Estoril (Porugal)
18.2.L969 à l'âge de 90 ans, 72 de profession, 66 de sacerdoce. Il fut Directeur
pendant 13 ans.
Il travailla pendant de nombreux années au Porrugal qu'il aima
Il comme une seconde patrie. fut une colonne de l'oeuvre salésienne
portugaise, par le travail qu'il accomplit et par l'exemple de sa vie
religieuse; il fut un travailleur infatigable qui aimait les Maisons de
formation et observait la Règle même dans les plus petits détails.
Don François Della T orre
* à Pralboino (Brescia - Italie) 22.6.19L2, t à Milan (küe) 24.L.1969 à l'âtge de
56 ans, 39 de profession, 28 de sacerdoce. Il fut Directeur pendant 20 ans.
D'une intelligence vive, d'une nature sereine et cordiale, avec des
sentiments religieux élevés et délicats, ouvert aux relations avec les
autres et aux problèmes les plus vifs de notre temps, surtout dans
les milieu:r jeunes et ouvriers, Don Della Tome a ofiert à la Congré-
gation, à ttavers un amour franc et total envers Don Bosco, un dévoue-
ment intelligent et généreux aux oeuvres les plus caractéristiques de
l'apostolat salésien moderne. On lui doit la fondation des << Oeuvres
Sociales Don Bosco » à Sesto San Giovanni (Milan) et la <( Maison
de rééducation »> à Arese, voulue par le card. Montini, l'aima, avec
son Directeur, comme expression authentique de l'éducation salésignne.
Dernièrement il fut Ditecteur du Foyer pout travailleurs de Milan
et directeur spirituel des étudiants universitaires. Tout le monde I'ai-
mait parce qu'il aimait tout le monde: il mourut de crises cardiaques
parce qu'il ne voulut pas renoncer à son travail auprès les jeunes.

7.3 Page 63

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-63-
Don Oscar Egger
* à Neu Ulrn (Baüère -'Allemagne) 11.r.1886, T à Turin -. Maison Générale
17.4.1969 à l'âge de 83 ans, 56 de profession, 49 de sacerdoce.
A l'âge de 21 ans il partit de sa chère Bavière pour venir en Italie
comme aspirant et y demeura jusqu'a sa mort: depuis l9l9 sa longue
existence fut entièrement consacrée au ministète des âmes dans la
Paroisse de Made Auxiliatrice à Turin. Son sacerdoce n'eut point de
repos ou de congé. Il était prêt et disponible à toutes les heures de la
journée et de la nuit. Son confessional était très fréquenté par les
fidèles, les Confrères et les prêtres séculiers, à cause de la sagesse, du
ton spirituel élevé et de la fervente simplicité de sa direction. Il fut
bon, humble, cordial, incapable de faire du mal; il répandit autour de
lui la lumière bienfaisante de Ia charité sacerdotale.
t D*oàruNJiozszeapMh oGnfioeurriarutoe (kalie) 9.2.1892, à Alexandrie (Italie) 24.1..L969 à l'àge
de 76 ans, 58 de profession, 49 de sacetdoce. 11 fut Directeur pendant un an.
Il a passé sa vie salésienne d'abord à Borgo San Mattino et ensuite,
depuis l9)r, à Alexandrie. Il avait une âme simple, typiquement salé-
sienne, il était bon, bienfaisant, religieux, très zélé, toujours disponible
pour les confessions et pour conseiller les jeunes, les prêtres séculiers et
les personnes de toutes les classes sociales qui s'adtessaient à lui de
tous côtés. Aveugle et paralysé pendant les dernières années de sa
vie, il continua tout de même à con{esser et à recevoir ses nombreux
visiteurs. Tout le monde le vénérait comme figure idéale du prêtre qui
vit dans une donation généreuse et continue de lui-même pour le bien
des âmes.
Coad. Josepb Holik
" à Vieména (Moraüe - Tchécoslovaquie) 17.11.1885, T à Moravec (Tchécoslova-
qüe) 2.8.1968 à l'âge de 82 ans, )6 ans de profession.
Don
*à
Micbel Jub,âsz
Tardos (Hongrie)
L9.6.19L5,
f
à Szolnot (Hongie) 83.L969 à l'âge de 53
ans, 36 de profession, 26 de sacerdoce.
Il appartînt à une famille excellente qui donna deux fils à Dieu
Il dans la Société Salésienne. se distingua par son intelligence, sa bonté

7.4 Page 64

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-64-
de coeur, sa souplesse. Il passa presque toute sa vie sacerdotale dans les
paroisses et fut un pasteur d'â-es zélé et entfeprenant. clergé eut
en lui un ami sinç|1s et serein, et aussi un soutien efficace; les fidèles,
et surtout la jeunesse, trouvèrent en un pasteur et un maltre affec-
tueux selon l'esprit de Don Bosco.
Don
losepb Kraater
Homburg (Bavière
-
Allemagne)
L4.L.1905,
f
à Ratisbonne (Allemagne)
27.2.1969 à l'âge de 64 ans, 38 de profession, 30 de sacerdoce.
Il fut un prêre humble et reügieux. Par son caractère touiours
gai et bon il savait se gagner l'afiection de ses Con{rères et des jeunes
gens. Comme catéchiste il aimait beaucoup les âmes qu'on lui avait
confiées, et dans cette tâche, nul sacrifice n'était excessif pour lui.
Les dernières années de sa vie furent marquées par des maladies et
des soulfrances qui prçarèrent la rencontre avec Dieu.
C*oàadP. aJleoawnicKzeul(iUkoniwonskSi oüétique) 28.5.L9L3, t à I/dz (Polope) 18.2.1969 à
l'âge de 55 ans,3L ans de profession.
Il entra dans la Congrégation à l'âge mûr. Il s'acqütra de tâches
diverses, toujours heureux d'être utile à ses Confrères. Sa charité brilla
d'une manière éclatante dans son travatl d'infirmier. Il fut un Confrère
fidèle aux pratiques de piété: il se distingua par son humilité er par
son grand amour envers la Congrégation.
D* oànAJréornôam(eNoMvaarpee-lliItalie) 9.8.1905, f à Intra (Italie) 28.1.1969 à l'àge de 6)
ans, 46 de profession, 35 de sacerdoce.
Prêtre ouvert d'esprit, actif er sympathique, rl ffavaiTla toujours
avec un enthousiasme juvénile, et il laissa partout un souvenir agréable
et dutable par son activité généreuse et infatigable, par son optimisme
et par sa corüalité simple et sincère. Ses funérailles furent un clair
témoignage de l'aIfection et de l'estime dont il jouissait chez tatt
d'anciens élèves et d'amis.

7.5 Page 65

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_65_
Coad. Arlinde Marton
* le 18.2.1896, t à Lorena (Brésil) 78.L2.7968 à l'âge de 72 ans, 53 ans de
profession.
Entré dans la Congrégation très jeune, il enseigna l'agriculture
pendant de nombreuses années à Cachoeira do Campo (Minas Gerais).
Ensuite il revint à l'Etat de Sâo Paulo et travaiTTa dans plusieurs
Maisons; il fut toujours exemplaire dans tout travail, dans sa vie
humble et pauvre, dans le dévouement aux ttaditions salésiennes.
Don Edrnond Poli
f * à Marseille (Prance) 79.2.1896, à Lyon (France) D31969 à l'âge de 7) ans,
46 de ptofession, 39 de sacerdoce.
Il entra dans la Congrégation à l'âge mûr, après avoir été un ami
fidèle de notre Patronage Saint-Joseph de Marseille. Il passa 28 ans
dans l'enseignement. Il fut un ConfÈre doué d'une grande humilité
et de manières bienveillantes et cordiales: il pasSa les dernières années
de sa vie comme confesseur très apprécié par les jeunes.
Don
*à
Antoine Querol
Sal6 (Barcelone -
Espæne)
1.2.L.1879,
f
à Barcelone (Espagne) )7.t.L969 à
l'âge de 90 ans, 66 de profession, 58 de sacerdoce.
Il était le Salésien le plus âgé de la Province. Il eut toujours un
grand amour pour les vocations, qu'il cultiva par une action personnelle
et ensuite avæ, la collaboration des Coopérateurs, dont il fut détégué
a Barcelone. Malgré son gmnd âge, iI entretint toujours un contact
afiectueux avec les garçons en cour de récréation.
Don Paul Scelsi
* à Collesano (Palerme - Italie) 29.9.1873, f à Messine (küe) 1.2.1969 à l'àEe
de 95 ans, 79 de profession, 70 de sacerdoce. Il fut Directeur pendant 2L ans.
Il fut le deuxième Salésien de Sicile et éfudia d'abord au collège
de Randazzo:et ensuite sous la très habile direction de Don Bonetti.
Il consacra tout sa longue vie à l'enseignement, à l'éducation, à la for-
mation, d'entières générations de jeunes et de candidats au sacerdoce.
Bon, cultivé ,et religieux, il fut touiours estimé, recherché, considéré
comme un saint. Ses traits principaux furent la douceur et l'humilité.

7.6 Page 66

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-66-
Coad. Adalbert Silar
*' à Carmnâ (Tchécoslovaqüe) ,.1.1910, f à Prague (Tchécoslovaquie) 1.5.1965
à l'âge de 55 arc,29 de profession.
Doru MaximeTognetti
f i'à Vira Gambarogno (Tessin - Suisse) 25.1L.188), à Maroggia (Süsse) 11.1.L969
à I'âge de 85 ans, 63 de profession,5L de sacerdoce.
Il fut missionnaire en Patagonie et au Rio Negro aux temps reculés
de l'épopée salésienne, et son nom est mentionné avec les noms de
Cagliero, Fagnano, Manachino et d'autres. Après 30 ans de travail
infatigable, un épuisement total l'obligea à une inaction mortifiante
pendant plus de 30 ans. Ce fut une immolation silencieuse, faite de
prière et d'amoureuse soumission à la volonté de Dieu. Son mot habi-
tuel était: << Comme Dieu le veut »»,
Don Dominique Viani (alias: Don Carlo Riuas)
*- à Morlupo (Rome - Italie) 4.8.i911, f à Bogota (Colombie) L9.2.I969 à l'àge
de 57 ans, 35 de profession, 30 de sacerdoce. Il fut Directeur pendant 15 ans.
Le mercredi des Cendres, après avoir passé la matinée à imposer
les Cendres aux fidèles et à confesser les jeunes, il mourut tragiquement
dans un accident de la route. Ses funérailles furent un triomphe à cause
de I'estime qu'il avait su gagner chez les Salésiens, les élèves, le peuple
et les autorités. Il avait été Directeur et professeur dans diverses Mai-
sons de formation et dans des séminaires. Sa vertu caractéristique fut
Ia chaité envers tout le monde, en toutes circonstances.
Doru leanVtipil
f "'à Kronna (Bohémie - Tchécoslovaqüe) 12.7.L90L, a Karada§ova Recipe (Tché-
coslovaqüe) 4.8.1968 à l'âge de 67 ans, 40 de professiot, 32 de sacerdoce. Il fut
Directeur pendant 6 ans.
Coad. Georges Vbeeler
t o à Battersea (Londres - Angleterre) 12.7.1,884, à Cape Town (Afrique du Sud)
26.2.1969 à l'âge de 84 ans,37 ans de profession.
Cet excellent Coadjuteur entra dans la Congrégation à l'âge de
cinquante ans, après avoir abandonné une carrière de succès dans le
monde. Il a passé presque toute sa vie salésienne à la librairie et dans
I'assistance des jeunes. Toujouts fidèle à son devoir, il donna un exem-
ple très illustre de travail sancdÉé.

7.7 Page 67

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_67_
Doru Titus Zeman
" f à Vajnory (Bratislava - Tchécoslovaquie) 4.1.1915, à Bratislava le 8.1.1969
à I'âge de 54 ans,36 de profession, 28 de sacerdoce.
- Il fut un Salésien plein d'enthousiasme et d'audace, ainsi qu'il
le montra dans son zèle pour sauver les vocations des Jeunes
Salésiens à des moments très difficiles. Il fut victime et martyr de son
esprit d'initiative, mais il accepta son sort avec joie. <.< Quand même
je perdrais ma
perdue, sachant
vie
que
-peudt-êistareit-uiln-seujledeneceluax
considérerais pas
que j'ai aidés est
comme
devenu
prêtre à ma place »>.

7.8 Page 68

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