Contribution a l'historique du partage de la Province Belge (en 1959)
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tion issues de ce qui était en germe depuis longtemps et que 5 années de guerre
n'avaient fait qu'exacerber.
Les responsables de la Province se virent amenés à dédoubler les maison de
formation, à commencer par le noviciat.
Faute d'un projet à long terme ce fut une entreprise laborieuse avec, souvent,
un relent d'improvisation. L'historique du noviciat francophone frise le récit
d'aventures; le départ des Flamands quittant Farnières pour GrandBigard pour y
faire leur philosophie fut pour beaucoup d'entre eux un crève-coeur. Et, enfin,
l'ouverture d'un scolasticat de théologie à Héverlé pour les francophones en 1956
rappelle les temps qu'on disait « héroïques » dans les débuts de la Congrégation,
en raison des audaces frisant l'inconscience. C'étaient les « temps d'après-guerre »
disait-on aussi, bien que celle-ci était terminée depuis plus de dix ans.
La maison de Woluwe-Saint Pierre: une situation créée artificiellement
L'institut St Georges de W.S.P. est né au lendemain de la guerre 14-18,
grâce à un reliquat de l'aide américaine. Il remplaçait l'Institut Philippe Néri
d'Ixelles que des tiraillements avec l'autorité ecclésiastique locale avaient amené
à abandonner. Cet Institut était pourtant florissant; à preuve, le fait que 2 futurs
provinciaux, les PP. Coenraets et Picron, et moimême, y avons trouvé notre
vocation salésienne. Autre fait: l'Association des A.E. très active est devenue le
noyau de l'Association de W.S.P. et l'est restée pendant plus de 30 ans! Première
pierre en 23, ouverture en 25, cette Maison bâtie en bordure de la ville, connut un
développement rapide avec le handicap cependant de sa dénomination d'«
Orphelinat ».
Située au coeu du pays elle devint la résidence du Povincial en lieu et place
de Liège. Elle comportait 2 sections: une école professionnelle et les humanités
anciennes destinées en priorité aux vocations sacerdotales. Les élèves étaient
internes ou externes. La langue usuelle était le français.
En 50, 25e anniversaire, l'Orphelinat St Georges est devenu l'Institut Don
Bosco. L'école professionnelle est devenue progressivement bilingue et cela à
partir de 43. Pouquoi cette introduction de l'enseignement en flamand?
L'explication naturelle est que pour les Flamands Bruxelles est bilingue. Donc...
Ne possédant pas de statistiques; j'ai pu constater, devenu conseiller, le
gonflement artificiel de l'internat en élèves flamands recrutés dans le Limbourg
ou dans le Brabant flamand, très peu à Bruxelles, et j'ai regretté l'«
amaigrissement » de la section d'humanités dont le recrutement ne fut en rien aidé
mais plutôt entravé. La population scolaire de l'Institut entrait ainsi dans un
déséquilibre linguistique artificiel. Le P. Moermans, devenu directeur en 1951, fit
pour la première fois dans l'histoire de la maison le 'mot du soir' en flamand.
La construction de la « Centrale Don Bosco » (c'est-à-dire résidence du