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@TEMEDIA
Mensuel d´informations
de la Province ATE Notre Dame D’Afrique
9 ième année
SOMMAIRE
Éditorial
02
Fruit du synode,parole au cœur de nos vies
Bangui
03
Une vie salésienne en mouvement
Brazzaville Saint Charles
04
Chronique d’une paroisse en marche
Guinée Malabo
05
I MSJ , adelanté!
Yaoundé
08
Grain de sénevé en terre d’Afrique
La rentrée académique à Mimboman
Visite du P.José Antonio Véga à Mimboman
Remise des attestations
Regards sur une session théologique
RDC
12
Le point des évêques
Bonne fête de noël et meilleurs vœux! 14
1

1.2 Page 2

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Editorial…
L’Église a célébré le mois d’octobre le Synode sur la “Parole de Dieu’’ dans la vie et la mission de l’Égli-
se”. La réflexion portera des fruits pour l’Église. Depuis plus de quarante ans de la conclusion du Vati-
can II une telle révision semble nécessaire dans l’action pastorale et la pratique de la communauté des
croyants. Le prochain document du Pape sera de grande utilité dans l’Église. Maintenant l’étude des
conclusions s’avère nécessaire pour nous et les fidèles.
Nous aussi les Salésiens nous venons de célébrer un Chapitre de révision de notre spiritualité et de no-
tre élan apostolique. Nous sommes invités à redécouvrir chaque jour la Parole de Dieu. « La Parole de
Dieu et l’Eucharistie sont au centre de nos communautés » Il faut que la Communauté donne de l’impor-
tance à cette phrase du texte capitulaire (nº 33-35) en restant fidèle à ce qui dit le document capitulaire :
-la prière personnelle,
-la prière communautaire,
-la méditation régulière de la Parole de Dieu,
-la célébration de l’Eucharistie et la Pénitence.
Une étude constante de la Parole et des livres spirituels aidera le confrère à donner de la profondeur à
sa vie consacrée. Nous avons le risque de nous appauvrir dans le rythme quotidien de notre travail. La
Chapitre nous rappelle l’opportunité de la lectio divina faite avec un cœur et sensibilité salésienne.
Tout ce travail correspond à la Communauté, et le Directeur a une tâche insubstituable dans l’animation
de ses confrères. Nous avons aussi des moments importants, comme les recollections mensuelles et la
retraite annuelle et les projets communautaires qui arrivent à la province montrent la programmation de
ces moments, fruit du bon esprit de chaque communauté pour vivre l’année pastorale.
Le ‘’instrumentum laboris’’ du Synode parlait de l’acceptation de la Parole dans notre cœur, lieu des dé-
cisions opportunes et pratiques. Seulement le croyant qui « écoute » son Seigneur dans le dialogue de
l’amour, peut le servir avec générosité dans l’action. Le fruit dans la mission dépend du témoignage de
la foi personnelle. Les événements du Synode et de notre Chapitre nous aiderons à nous situer devant
la Parole de Dieu et la donner la place qui le correspond dans notre vie.
Le livret du Chapitre nous offre à la fin l’index thématique, et nous pouvons choisir certains mots pour ce
mois de décembre comme : « Eucharistie », « Parole de Dieu », « Prière », « Témoignage »
Je vous souhaite de grandir dans l’estime de la Parole de Dieu pour faire réalité le « Da mihi animas »
Chers confrères, de tout cœur je vous souhaite une bonne fête de la Nativité et celle du nouvel an. Que
le Fils du Dieu qui sera parmi nous à Noël fasse grandir en nous le sens de famille et que tous se sen-
tent engagés pour un même but celui de montrer aux jeunes l’exemple type de famille de Nazareth.
Bonne fête à tous!
Fraternellement, José Antonio
2

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Actualité
Bangui-Damala
UNE VIE SALESIENNE EN MOUVEMENT
Le Centre de jeunes Don Bosco de Damala a relancé ses activités le samedi 25 octobre 2008. Nous avons commencé par la levée des
couleurs, l’hymne national, des interprétations de danses, concours de dictée et bien d’autres choses.
En une fraction de seconde les enfants et les jeunes des quartiers environnants affluent vers le centre, c’est un mouvement inhabituel en ce sens
que les destinataires sont venus plus tôt qu’à l’heure prévue.
Tout a commencé par la levée des couleurs suivi de l’hymne national ‘’La renaissance’’. En outre, le responsable du centre, Kévin KOUHALAMA
donne les orientations pour cette année en se basant sur le thème général du centre de cette année, ‘’L’importance de la famille dans l’éduca-
tion.’’ Kévin invite les destinataires à vivre l’esprit de famille tout au long de l’année.
Les enfants et les jeunes ont exprimé leurs talents à travers les sketchs, les interprétations de danses… Il est à noter de passage que les élèves
qui ont participé au concours de dictée, ont fait preuve de capacité.
L’esprit de travailler ensemble s’est fait sentir lors des prestations. En effet, aucun jeune ou enfant ne s’est présenté seul, tous ont des groupes.
Fr. RAMADAN Sébastien, sdb
La présence salésienne de Damala vient de voir paraître le premier numéro de son bulletin bimestriel d’information et d’éducation. L’ini-
tiative est venue du P. Jean-Pierre MUHIMA, jeune prêtre plein de créativité, et soutenue par tous les confrères de la communauté. Ce
bulletin est intitulé Don Bosco na Bè-Africa. Il comporte quatre (4) rubriques.
La Présence-news: livre les échos des activités organisées par les œuvres salésiennes. Dossier sur les sujets traités par les salésiens. .La
Vision des jeunes: donne la parole aux jeunes pour exprimer leur point de vue.
Don Bosco na Bè-Africa est ce bulletin qui donne la possibilité aux jeunes d’exprimer leurs talents grâce à la rubrique Club littéraire.
Fr. RAS, sdb
3

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Braville St-Charles
Chronique d’une
nous fréquentent un arbre d’es-
pérance à l’exemple de Bosco,
tout au long de cette année.
paroisse en marche.
L’œuvre Salésienne de Saint
Charles Lwanga de Brazzaville, vit
au rythme d’une nouvelle année
pastorale, paroisse évoluant en
communion et en union avec l’Égli-
se locale. Le coup d’envoi a été
donné par Mgr Anatole Milandou,
archevêque de Brazzaville, le 04
Novembre dernier à la place Maria-
le lors de l’ouverture officielle de
l’année pastorale 2008-2009 sous le
thème, « société, sois témoin de
l’amour du Père. »
Notre paroisse emboîte le
pas quelques semaines après, avec
des rencontres et des sessions de
formations qui se succèdent le long
des jours à tous les niveaux. La pas-
torale des jeunes n’étant pas du res-
te, travaille depuis des semaines à
ce sujet. Au fait, les 27, 28 et 29
Septembre s’est tenu un camp de
formation, d’évaluation et de pro-
grammation de la nouvelle année
pastorale se pointant à l’horizon. Ce
camp a réuni plus d’une trentaine
d’animateurs et de pré animateurs.
Les thèmes ont été animés tour à
tour par l’Abbé Christophe, sdb,
sur la figure de l’animateur salé-
sien, la Sœur Edith , SSCC sur l’E-
VA (Éducation à la Vie et à l’A-
mour) et le P. Léon sur la dynami-
que de groupe. Ce temps de convi-
vialité, de partage et bien sûr de for-
mation s’est achevé avec l’élabora-
tion du PEPS (Projet Éducatif et
Pastoral Salésien) qui se veut un
moyen pour faire des jeunes qui
Le dimanche 26 Octobre
a eu lieu le lancement officiel de
l’année pastorale au niveau de la
paroisse ainsi que le début des
activités à l’Oratoire Michel Ma-
gone. La célébration était riche
et pleine de signes : pendant cel-
le-ci, les jeunes se font remar-
quer de par leur présence massi-
ve et leur participation. La mes-
se est présidée par le P. Remy
NGOMO et à ses côtés se trouve
le P. Léon MUSAAS, chargé de
la Pastorale. Dans son homélie,
le P. Léon reviendra sur l’amour
qui devrait exister entre les chré-
tiens et son rêve pour le climat
pastoral qui devrait prévaloir au
sein de la paroisse pendant cette
nouvelle année. L’Après la
messe une diversité d’activités a
eu lieu, animations, jeux popu-
laires, kermesse et couronné par
un match de football entre ani-
mateurs et jeunes du centre. Le
match se solde sur un léger
avantage des animateurs d’un
but à zéro, réalisation du P. Léon
sur coup de pied arrêté.
Le lundi 27 Octobre, ce
fut le début effectif du catéchis-
me. Une formation de trois jours
animée tour à tour par les P.
Léon et Anaclet, trinitaire, sur
l’initiation chrétienne, les sacre-
ments et la pédagogie catéchéti-
que a précédé cette relance.
Le samedi 08 Novembre,
le conseil élargi de la Paroisse,
se retire sur les collines de Mas-
sengo, pour une rencontre for-
mative. Celle-ci regroupe les
participants de tous les mouve-
ments jeunes et adultes de St
Charles Lwanga. . Parmi les ora-
teurs, on soulignera les passages
du Père Curé, Germain Lagger
qui donnera le ton de la ren-
contre avec son introduction, il
est secondé par Mme Pauline
BATETANA , vice présidente
du conseil paroissial Pastoral,
qui articule son intervention sur
l’identité d’une paroisse Salé-
sienne. La boucle est faite par le
Père Léon MUSAAS avec un
exposé sur la figure de l’apôtre
des Gentils dont nous observons
le deuxième millénaire de la
naissance. La dite rencontre s’a-
chève avec des travaux en carre-
fours et des souhaits émis par les
différents participants pour des
avancés au sein de la famille pa-
roissiale de St Charles. Le di-
manche 9 Novembre, la commu-
nauté paroissiale assiste
aux engagements et envois en
mission de deux groupes de laïcs
(les ministres extraordinaires de
la communion et les catéchis-
tes) qui ont choisi de faire de
leur vie des « christopherous »,
c’est-à-dire des porteurs du
Christ aux autres, par leur témoi-
gnage et par leur service et un
engagement au sein de l’Église,
famille de Dieu.
Tchawa Christoph,sdb
4

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Guinée-Equatoriale
¡ MSJ, adelante!
SDB et FMA, en tant que membres d´une mê-
me famille (Famille Salésienne), se sont engagés, cette
année ensemble, á ranimer le Mouvement Salésien des
Jeunes. Un style et une initiative pastorale qui ne trahis-
sent pas le voeux de notre fondateur commun qui, com-
me nous y encourage le Recteur Majeur dans son
Etrenne 2009, a depuis toujours voulu créer un “vaste
mouvement de personnes qui, de plusieurs manières,
travaillent pour le salut de la Jeunesse” (Const. 5).
Tout démarre dans la soirée du mardi 14 octo-
bre 2008, lorsque consoeurs et confrères salésiens
s´asseyent autour d´une même table pour tenter de
mettre en commun quelques perspectives pastorales.
C’est une des salles de Maria Auxiliadora d’Ela
Des rencontres entre leurs différents groupes vocation- Nguéma qui abritera la première rencontre du noyau ani-
nels sont envisagées et même plannifiées. Le sujet mateur du MSJ. De 11 heures 30 min. à 14 heures, se ré-
MSJ est longuement discuté et, accouche non pas unissent 26 jeunes avec Sr Theodora, Fr Paul, Sr Praxède
d´une souris, mais au contraire, produit un objectif de (Chargée de la coordination nationale de la pastorale – cô-
départ : « Faire du Mouvement Salésien des Jeunes té FMA) et P. Paco (Chargée de la coordination nationale
une réalité et le consolider dans les présences salé- de la pastorale – côté SDB). Après une dynamique de pré-
siennes SDB-FMA de Malabo, Bata et de Mikomeseng sentation et une prière agrémentée par un powerpoint,
». Et comme il n´est pas seulement question de faire l´objectif de la rencontre sera présenté désormais aux ani-
des choses « pour les jeunes », mais aussi et surtout mateurs du MSJ : nous connaître et mettre sur pied une
de faire ces choses « avec ces jeunes » eux-mêmes, cellule centrale d´animation du MSJ.
salésiens et salésiennes programmeront une rencontre
avec un groupe restreint de représentants de groupes
Le motif de la convocation clarifié, sera donnée à
à coloration salésienne.
Sr Praxède qui fera un bref et précis exposé de formation
et d´information sur les caractéristiques, les objectifs et le
fonctionnement du MSJ. Ensuite, même si une harmonisa-
tion se fera plus tard avec la vision des FMA, P. Paco pré-
sentera les propositions de thèmes de formation envoyées
par le Conseiller provincial chargé de la pastorale. Les
questions et les suggestions des jeunes clôtureront la ren-
contre en même temps que l´exposé. Comme clauses de
cette réunion initiale, nous pouvons retenir : la tenue d´une
rencontre du genre une fois par trimestre et à long terme, la
préparation d´une rencontre nationale du MSJ (à la fin de
cette année) et d´une internationale (l´année prochaine).
Une photo de famille bouclera la réunion. Rendez-vous : le
14 décembre 2008 pour la constitution des commissions de
travail !
Paul II clark TEGUE,sdb
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Tchad-Doba
IL NE FAUT PAS REMETTRE A DEMAIN, CE QUE TU PEUX FAIRE AUJOURD’UI
Au Centre de Jeunes Don –
Bosco de Sarh, les activités ont très
bien repris au niveau de tous les sec-
teurs (Jeux et loisirs, bibliothèque,
audio-visuelle, radio, danse, théâtre
et musique) et de toutes les commis-
sions mises en place. Le slogan
choisi par Père Ignace FOUDA
(directeur du C.J.D.B de
Sarh) pour cette nouvelle année
pastorale 2008/2009 est : «Il ne
faut pas remettre à demain, ce que
tu peux faire aujourd’hui… »
C’est une parole qui pousse salé-
siens, animateurs et collaborateurs à
s’engager, à se donner plus pour
l’éducation, l’encadrement et l’o-
rientation des « petits Sharois » qui
seront les futurs cadres du
Tchad. Comme il est de tradition
(depuis les années passées) le mois
de Novembre au C.J.D.B de Sarh est
appelé « mois de livres ». En fait,
c’est une créativité des salésiens qui
ont œuvré au sein du dit Centre les
années précédentes et de ceux qui
ont pris la relève. Le ‘’mois de li-
vre’’ consiste à encourager les élè-
ves des collèges et des lycées de
Sarh à s’intéresser davantage à la
lecture des bouquins et à y faire des
recherches personnelles ; car comme
le dit un proverbe chinois : « Il ne
faut pas toujours donner du pois-
son à manger à un individu, mais il
faut aussi lui apprendre à pê-
cher…». Pour les responsables du
Centre de Jeunes Don-Bosco de
Sarh, en plus des cours dispensés par
les professeurs dans les établisse-
ments publics et privés de Sarh, les circonstance. Les thèmes de ces confé-
élèves doivent aussi faire des efforts rences
portent
sur
:
pour connaître plus, compléter ces -« Les enjeux de la lecture », thème
cours reçus par d’autres éléments animé par monsieur SIMADJI – Ed-
nouveaux grâce aux livres, aux ro- mond,bibliothécaire du Centre de jeu-
mans, aux documents de tous genres nes Don-Bosco de Sarh (Jeudi 6 No-
qui se trouvent dans des bibliothè- vembre 2008 ).
ques (dont celui du centre de Jeunes
Don-Bosco de Sarh) qui est le
mieux équipé de toute la ville, de -« La problématique de l’édition au
toute la Région du Moyen Chari se- Tchad », développé par monsieur SA-
lon nos investigations. C’est une fa- NODJI-Abiatar ,un des jeunes écri-
çon pour le Centre Don-Bosco de vains tchadiens(Jeudi 13 Novembre
lutter aussi efficacement contre le 2008 ).
« phénomène de baisse de niveau -« L’inadéquation des programmes
des élèves » dont on parle chaque scolaires dans des établissements sco-
année au Tchad, à Sarh.
laires … », thème présenté tour à tour
par
monsieur
REMADJE-
Charles,professeur de français au Ly-
Pour atteindre l’objectif fixé cée AHMED-MANGUE et le BES-
durant ce mois de Novembre qui est SAFI-Régis ,Coordinateur des activi-
celui de combattre la question de tés du Centre de Jeunes Don-Bosco de
baisse de niveau en lisant, en se Sarh(Jeudi 20 Novembre 2008 ).
cultivant sérieusement ; sur autorisa-
tion du Délégué de l’Éducation du
département de Moyen Chari dont le -« L’importance du livre et de la lectu-
chef lieu est Sarh, le groupe d’ani- re dans la vie d’un humain », thème
mateurs de secteur bibliothèque et le débattu par PAOLA-Néloumta, sœur
bibliothécaire du Centre de Jeunes de la charité de Sainte Antide de
Don-Bosco de Sarh ont sillonné du- TOURET, professeur de Philosophie
rant le mois tous les collèges et ly- politique au Grand séminaire inter-
cées de la ville pour sensibiliser, en- diocésain de Sarh(Jeudi 27 Novembre
courager les élèves à fréquenter les 2008 ).
bibliothèques, à fouiller dans ces
livres, ces romans… afin d’y décou-
vrir les richesses de ces documents.
Cette campagne de sensibilisation
est suivie de séries de conférences
animées chaque Jeudi de la semaine
de ce mois de Novembre par des per-
BESSAFI PIAKA Régis – Stè-
ve ,SDB
sonnalités de la ville, invités pour la
6

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Yaoundé
FRANÇOIS LAIGO,MISSIONNAIRE
SALESIEN DE DON BOSCO (1929-2008)
François commence sa vie missionnaire africaine en
1964. Il a 32 ans.
Il fait partie des deux premiers missionnaires salésiens, en-
voyés au Gabon, par le Père Ange Bérichel, sdb, alors Pro-
vincial de Paris, à la demande de Monseigneur Raymond de
La Moureyre , évêque du diocèse de Mouila (Gabon).
La petite équipe prenait en charge le séminaire d’Aînés de
Sindara, fondé en 1962. Les Pères Spiritains en avaient la
direction. Il sera donc le premier directeur de l’œuvre. Le
confrère qui arrive avec lui rentrera en France dès la fin de
sa première année scolaire, n’ayant pu s’habituer, ni à la
mentalité, ni à la mentalité.
Un autre confrère coadjuteur fera de même un an
après, tant il est vrai que les grands labours de Normandie
sont différents de la petite agriculture pratiquée en pleine
forêt équatoriale !
Le séminaire était situé sur le vaste territoire de la mission
catholique de Notre Dame des Trois Epies. Ceci aide à com-
prendre le choix que fera François quelque temps après.
L’année suivante en effet, le Père, tout en faisant partie de
l’équipe du séminaire, va de plus en plus aussi s’orienter
vers la paroisse.
Il se met à l’étude de la langue locale, le « mitsogo » qu’il
arrivera facilement à maîtriser. Les cantiques français sont
traduits en « mitsogo ». François est le seul missionnaire qui
s’est mis à l’étude de cette langue. Il compose même d’au-
tres airs car il est aussi un peu musicien.
Quatre ans après, il est détaché du séminaire d’Aî-
nés et de la paroisse Notre Dame des Trois Epies pour rési-
der à la mission catholique de Fougamou, à 30 kilomètres
de Sindara.
Il y résidera de 1968 à 1976. Il réalise alors le travail du
missionnaire qui s’en va pour plusieurs jours. On appelle
cela « aller en tournée dans les villages » !
Il connaissait tous les forestiers de la région du fait que
dans chaque chantier se trouvait une case chapelle. Et la
mission de Fougamou était devenue une maison de passa-
ge, d’escale pour ces forestiers. Certains étaient des bien-
faiteurs de la mission !
Pas étonnant qu’un forestier ayant séjourné dans la région
projette d’écrire un livre, François y sera souvent fait men-
tion. Il quitte momentanément Fougamou en 1976 pour
former équipe avec le Père Fonferrier, spiritain, à la parois-
se Sainte Croix, à Libreville où ils sont aussi aumôniers du
port d’Owendo.
Après presque dix ans de séjour comme aumônier des ma-
rins à Owendo, à Libreville, en 1983, il va renouer une
deuxième fois avec « son » Fougamou centre, Sindara,
Mandji, Ekobé.
Ce sont là des lieux de culte qui recouvraient l’étendue de
la mission catholique de la Sainte Famille de Fougamou
jusqu’en 1990.
Il va interrompre pour cause de santé son séjour en terre
africaine pour revenir un an après à Pointe Noire.
En 1993 la mission le ramène au Gabon plus précisément à
Oyem et c’est à Brazzaville qu’il mettra fin à sa vie de
missionnaire.
Paul EBOME, sdb.
Histoire drôle
C'est le petit Toto qui accompagne son papa à la pêche par ce bel après-
midi de samedi.
Alors qu'ils attendent que ça morde, Toto demande :
- Dis papa, comment ça se fait que les barques flottent sur l'eau au lieu de
couler ?
- Et le père répond :
- Oh ça j'en sais rien Toto... Un peu plus tard, Toto revient à la charge :
- Dis papa, comment font les poissons pour respirer sous l'eau ?
- Oh ça je ne sais pas mon fils... Encore un peu plus tard:
- Dis papa, pourquoi le ciel est bleu ?
- Aucune idée Toto. Encore plus tard, Toto demande encore :
- Papa, ça ne t'embête pas si je te pose toutes ces questions?
- Bien sûr que non Toto : si tu ne posais aucune question, tu n'apprendrais jamais rien !
7
Florent Papin,sdb

1.8 Page 8

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Yaoundé
Le mercredi 29 octobre
2008, quelques jours après mon re-
tour de France, j’avais la joie de
célébrer l’Eucharistie à Ekié, dans
la chapelle des Filles des Sacrés
Cœurs de Jésus et de Marie. Mère
Eulalia Marin, Supérieure Générale,
était en visite dans la communauté.
Elle nous apportait une gracieu-
se petite plaquette « Una semilla en
Tierra africana : Hna Ana Rosa Ve-
landia Carreño, HH.SS.CC ». Les 26
pages agréables à lire confirment le
travail du Seigneur par cette vie
donnée de Sœur Ana Rosa, véritable
semence en Terre africaine. Com-
ment
s’est
décidée
la « vocation africaine » de cette
missionnaire colombienne ? Des
témoins se souviennent. (Page 9 de
la plaquette)
« Très appréciée et estimée
dans son travail, Sœur Ana a été
touchée par l’invitation missionnaire,
lorsque Dieu appela l’Institut à ré-
pondre à la Mission « ad gentes » sur
le continent africain. Des années plus
tard la Mère Rosa Inès racontait avec
admiration le moment de la décision
de Sœur Ana Rosa pour les missions
d’Afrique. Le Conseil général des Sœurs
était en réunion. Ana Rosa en faisait
partie. Le Conseil analysait les diverses
demandes que plusieurs Sœurs avaient
rédigées, demandant de partir en Afrique.
A un moment, la Mère fit noter qu’il
manquait seulement une sœur, pour com-
pléter l’équipe choisie. Alors, Sœur Ana
Rosa, animée par cette énergie qui la ca-
ractérisait, déclara : « Non, il ne manque
personne. La dernière, c’est moi. » Il se
produisit alors dans la salle un suspens,
un silence, une surprise… Etait-ce Dieu
qui parlait ?
La Mère proposa alors une brève
pause, pendant laquelle elle essaya de
dissuader Ana Rosa, lui montrant la né-
cessité de continuer sa charge comme
Conseillère, mais, en réalité, ce fut la
Mère qui termina convaincue que le Sei-
gneur destinait bien Ana Rosa comme
tête et cœur du groupe des premières
missionnaires de l’Institut en terre afri-
caine. La conviction et la décision de
Sœur Ana Rosa, face à sa vocation mis-
sionnaire, s’exprima si fermement et avec
tant de confiance dans le Seigneur qu’elle
reçut immédiatement l’approbation una-
nime de la Mère et du Conseil Général. »
Jusque là, la citation du petit livret.
En relisant ce fait désormais inscrit
dans l’Histoire de la Famille salé-
sienne, il est difficile de ne pas en
évoquer un autre.
On pense à St François de Sales.
C’est au cours d’un scène sembla-
ble que le jeune prêtre François est
appelé par Dieu comme mission-
naire du Chablais.
Il faut retrouver le récit qu’en fait le
jésuite André Ravier, dans « Un
sage et un saint, François de Sa-
les ». Il raconte en page 56 com-
ment Mgr de Granier, évêque
d’Annecy, chercha quelques prêtres
pour partir en mission dans la ré-
gion du Chablais devenue protes-
tante. : « Il eut l’idée de convoquer
son clergé en assemblée et de solli-
citer des volontaires. Personne ne
souffla mot. L’évêque tourna alors
les yeux vers le prévôt (C’était
François).François se leva :
« Monseigneur, dit-il, si vous m’en
jugez capable, commandez, je suis
prêt. »
Traduction et Com-
mentaire : Jean Baptiste BERAUD
La rentrée académique à Mimboman
Après quelques mois de repos, les apprenants et élèves ont repris le chemin du Centre Professionnel Don Bosco pour poursuivre leur
marche vers la quête des formations qualifiées. La rentrée s’est effectuée en deux phases à savoir :
D’abord à l’informatique, le 18/08/2008, avec la prise de contact de la direction et des formateurs avec les apprenants et le 25/08/2008,
avec le début effectif des cours. Le tour reviendra ensuite à l’Institut Technique Professionnel (ITP) d’effectuer sa rentrée le 08/09/2008.
Tout le centre professionnel en cette date, a renoué avec son agitation habituelle : bruits des machines, va-et-vient et éclats de voix du
personnel, des élèves, apprentis et apprenants.
De part et d’autres, l’ambiance dans les salles de cours et les ateliers de formation est très bonne. Enseignants et formateurs, avec en-
thousiasme et abnégation s’attèlent à mettre en pratique les stratégies d’enseignement et d’apprentissage apprises pendant les séminaires de
formation pédagogique d’août dernier.
Malgré de nombreux nouveaux visages, chez les apprenants, apprentis et élèves, les effectifs sont encore à améliorer. Certains anciens
du centre sont encore attendus et des parents frappent encore à la porte des inscriptions. C’est une raison d’espérer.
Vivement, bonne rentrée à tous et au travail !
Prof du Centre Professionnel ,
Octave Christian BEDIEHIDE
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Yaoundé
Visite du Père Jose Antonio VEGA DIEZ,
à la Communauté Salésienne de Mimboman.
En sa qualité de supérieur de la Vice-Province des
salésiens de l’Afrique Tropicale, Le père Jose’ Antonio
VEGA Diez nous a rendu une visite Canonique. Encore
une fois nous avons eu l’occasion d’être informés de
l’intense expérience salésienne vécue, de la méthode du
travail suivie des œuvres dans les 6 pays de l’Afrique
Centrale (Congo Brazzaville, Gabon, République cen-
trafricaine, Guinée Equatoriale, Cameroun, Tchad). La
visite canonique du père José Antonio VEGA DIEZ est
obligatoire une fois par an. Selon l’article de nos consti-
tutions salésiennes (des Règlements Généraux 147, 2) :
« Pendant cette visite, il rencontrera chaque confrère ;
il réunira le Conseil Local et fera avec la communauté
une évaluation portant sur son observance religieuse,
son témoignage de vie consacrée, son zèle apostolique
dans les activités pastorales, sa sollicitude dans la pro-
motion des vocations et enfin sur sa situation économi-
que. »
La visite du père José Antonio VEGA DIEZ a commen-
cé le 6 Novembre avec le mot du soir à la communauté.
Il a fait comme prévue la rencontre individuelle des
confrères et des pré-novices. Évidemment il a eu des
entretiens avec tous les responsables ; les employés et
les jeunes en formation et dans tous les secteurs de
l’œuvre salésienne comme le conseil pastoral et les aspirants salé-
siens ; les élèves du centre professionnel et avec les diverses va-
leurs face au problème du sida et les autres maladies sexuellement
transmissibles.
Après 8 jours d’activités intenses, le 13 Novembre qui était le jour
de la fête premiers martyrs, père José Antonio VEGA DIEZ, pro-
vincial des salésiens de l’A.T.E. a remercié la communauté évan-
gélisée et évangélisatrice des salésiens de Don Bosco pour leur
accueil, leur travail et leur bel exemple d’unité dans la diversité. Il
leur a bénit en disant : « Que la protection de Don Bosco et de la
Vierge Marie vous accompagne ».
P. André Frantz Saint Preux Dabel, sdb
REMISE DES ATTESTATIONS
Le 7 novembre dernier s'est tenue la cérémonie de remise des attesta-
tions des apprenants et apprentis du CPDB. Au total, 77 lauréats,
issus des filières informatiques, menuiseries et métalleries, ont reçu
leur attestation de fin de formation.
La cérémonie riche en couleurs a été ponctuée par trois allocutions, d'abord le chef
du département informatique qui a exhorté les récipiendaires d'être les dignes re-
présentants du CPDB partout où ils auront à démontrer leur savoir faire; ensuite le
représentant des apprenants prenant la parole a émis le vœux que le CPDB soit un
facilitateur pour ceux qui aimeraient continuer à se perfectionner en nouant des
partenariats avec d'autres institutions, et même à les aidant dans leur insertion pro-
fessionnelle. Enfin, P. Natalino Directeur du centre a demandé aux lauréats d'être
fiers de leur parcours et à rassurer les invités et les partenaires présents que le
CPDB continuera à être un vivier d'excellence. Et, pour répondre au représentant
des apprenants, il annoncé l'ouverture prochaine au centre d'un bureau emploi qui
aura la mission d'aider les produits formés à Don Bosco à s'insérer dans le monde du
travail.
Après ces différentes allocutions. Le directeur assisté des formateurs vont remettre
leurs parchemins aux différents lauréats avec en prime des récompenses offertes par
TEG COMPUTER et GONAGO TELECOM aux trois meilleurs par filières.
La cérémonie,agrémentées en musique s'est achevée par un pot offert par le Direc-
teur. Tout compte fait,cette année, la remise des attestations est une sacrée cérémo-
nie!
Prof du Centre Professionnel, Laurent Olama
9

1.10 Page 10

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Yaoundé
Les 5, 6, et 7 novembre 2008, se sont déroulées à
l’Institut Catholique de Yaoundé – Nkolbisson, les XXVIII
èmes Conférences Théologiques, organisées par l’École
Théologique St Cyprien. Un thème très vaste les animait :
« La religion, l’Afrique et l’Occident, hier, aujourd-
’hui et demain »
Simples réflexions sur quelques éléments de « ce
que nous avons vu et entendu » (Ac 4, 20)
Mercredi 5 novembre :
M. Daniel Abwa, présente « Le cadre historique
du refus de la Communauté française par Sékou
Touré ».
Cinquante ans se sont écoulés depuis la déclaration du
28 septembre 1958, du leader syndicaliste guinéen Ahmed Sé-
kou Touré lors de ses premiers pas vers une marche pour l’indé-
pendance de son pays. En cette année 2008, l’anniversaire est
célébré à Paris et à Conakry. Tous se souviennent du « non »
retentissant de Sékou à De Gaulle quelques mois plus tard. Diffi-
cile de refaire l’Histoire. Valait-il mieux affirmer de manière si
incisive ce « non » ? N’était-il pas préférable de négocier avec
l’ex-puissance coloniale ? Chacun comprend qu’il y a les admi-
rateurs de Sékou et qu’il y a ceux qui le condamnent. Comment
ne pas voir l’enfermement du nouveau chef de la Guinée, lors-
qu’il jette en prison son meilleur ami, Diallo Telli, grand visionnai-
re des transformations en marche. Diallo rentrait spécialement
de l’étranger pour aider Sékou dans cette révolution qu’il voyait
possible de réaliser avec « un visage humain ». Il allait mourir
martyrisé dans le triste camp de Boiro.
Pas si simple non plus de comprendre certaines déci-
sions de De Gaulle, capable d’arrêter avant son atterrissage à
Conakry, un avion chargé d’instituteurs français venant continuer
leurs services aux petits écoliers guinéens. De quelle indépen-
dance parlait-on ?
M. Jean Emmanuel Pongui expose
« La Françafrique et l’héritage politique des Pères
de l’indépendance d’Afrique »
Pour le Professeur Pongui, Directeur hier de l’Institut
des Relations Internationales, il y a la « Françafrique » de Fran-
çois Vershave, qui n’a cessé de dénoncer les abus de la métro-
pole française envers les ressources des pays africains, et il y en
a une autre, au visage plus ou moins défini, et riche en sordides
présences de type mafieux. Il parlera plutôt de cette dernière :
« La cellule de l’Élysée existe toujours… De Gaulle avait déjà
son Monsieur Afrique chargé des sales besognes… ». Il est
clair que tout n’a pas été très lumineux dans les relations
entre l’Europe et l’Afrique. Il est clair aussi que tout n’a pas
été écrasement. Tout est gris dans l’humanité, et non rigou-
reusement blanc ou noir.
Même son de cloche du côté de l’Église venue
d’Europe vers les côtes du continent noir. « Ici, les mission-
naires arrivent avec l’appui des colonisateurs. Dans les ba-
gages des militaires qui viennent « pacifier » ces nouvelles
terres, arrivent aussi les croix et les bannières. » M. Pongui
ne simplifie pas les événements aussi nettement. Il sait
prendre du recul, et il sait dire à ses auditeurs : « Nous ne
pouvons pas mettre toujours les torts sur les autres. Nous
avons à nous questionner nous –mêmes et à prendre notre
destin en mains. L’Histoire est ce qu’elle est, mais aujourd-
’hui, c’est nous qui l’écrivons. »
Jeudi 6 novembre,
M. Roger Onomo Etaba traite
« L’implication de l’Eglise dans le mouvement
de la décolonisation »
M. Onomo, professeur historien, distingue les multi-
ples formes d’action des hommes d’Eglise dans le mouve-
ment de la décolonisation : « Il y a eu parmi eux des colonia-
listes et des anticolonialistes, des nationalistes et des indé-
pendants… et il y a eu tous les autres…La décolonisation a-
t-elle été assurée sans dépendance politique, économique,
culturelle ? »
M. Onomo aime pour sa part à souligner : « Je suis
afro optimiste… » Un trait personnel qui favorise la recher-
che. Aucune question ne le gêne : « Y a –t-il eu collusion
entre Christianisme et Colonisation ? » L’historien Onomo
n’est pas sûr que Jean Paul Sartre puisse affirmer cela trop
fortement. S’il y a eu avant le Concile Vatican II des Églises
convaincues que « des peuples étaient là pour disposer des
autres », il y avait déjà aussi celles qui savaient que « tous
avaient le droit de disposer d’eux-mêmes. » Et de citer Pie
XII qui, le 2 juin 1957, demandait aux missionnaires de pas-
ser la main au clergé indigène. Bien auparavant, s’écrie en-
core l’orateur, au 17e siècle, le pape Alexandre VII demande
à des missionnaires en partance pour la « Cochinchine » de
veiller à fonder un clergé local.
Tout n’était pas aussi clair pour tous. Curieuse-
ment, en 1957, un homme considéré comme très ouvert,
Mgr Chapoulie, parlait, au sujet de la décolonisation, de pré-
voir une « autonomie progressive ».
10

2 Pages 11-20

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2.1 Page 11

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Yaoundé
Le Père Martin Birba aborde
« Le poids actuel de l’Église dans les relations
Afrique -Occident »
sabilité du Politicien », et M. l’abbé Marcus Ndongmo
sur « la responsabilité du Théologien ».
Pour Mme Chantal,
Face au triptyque « Religion, Afrique, Occident », pas d’hésita-
tion chez le nouvel orateur pour dénoncer d’emblée : « Que peuvent
attendre les Africains de ces sociétés occidentales où il semble que le
nom de Dieu n’a plus de sens ? »
Le Père dit encore en substance : « L’Afrique a gardé le sens
de l’humain, qui au nord se perd. Un paganisme se développe en Occi-
dent sans comparaison avec ce qui a été connu jusqu’ici. Des masses
répètent facilement avec Nietzsche : « Dieu est mort. Nous l’avons tué ».
Le paganisme de nos villages a gardé quelque visage humain. Celui de
« les États africains nés de la décolonisation ne sont pas
des États nations. Ils sont des États en construction, où le citoyen
doit s’exercer à ses responsabilités… Face à des problèmes réels
de démocratie, comment avoir une attitude plus dynamique ? Com-
ment s’intéresser à la politique, en l’absence de solution aux problè-
mes les plus quotidiens ? On ne peut pas être en démocratie, en
subissant les dictats du pouvoir… Le citoyen doit dépasser la sou-
mission. Repliés souvent sur leur réalité tribale, les gens s’intéres-
sent peu à la vie politique… »
ces pays du nord est un paganisme militant. Il méprise tout ce qui est
religieux…
Mme Henriette Françoise Nyindi,
Nous traversons une grave crise de l’identité missionnaire, et
la mission, comme initiative de l’Occident est terminée. Nous avons à
faire preuve de créativité. L’occident doit chercher à connaître les Chris-
tologies du sud. Comment réaliser la communication de la foi en nos
régions ? Et de rappeler tel essai historique, lorsque par exemple, les
Pères Blancs essayaient de transmettre la Parole de Dieu oralement
sans passer par la lecture.
est députée. Mère de huit enfants, elle a fondé plusieurs
associations. Pour elle « la politique cherche le Bien Commun de la
Société. Député, vous recevez un mandat politique. Il y a souvent
un déficit de responsabilité politique. C’est une mission d’accompa-
gner les femmes et les hommes dans la recherche de leur bonheur,
de les aider pour la santé, le logement, la vie, d’assurer la liberté
des cultes, de veiller aux problèmes de la mondialisation, en
Les nouvelles sensibilités évangéliques en faveur des immi- particulier de ceux de l’émigration qui touche beaucoup no-
grés, des réfugiés, interpellent le Christianisme
tre continent… »
occidental. La diaspora africaine est souvent « … Il y a aussi de nouvelles for-
confrontée au racisme, et les politiques européen- ces bien vivantes qui surgissent.
nes envers l’Afrique ne sont pas toujours les plus Ce sont des lieux de renouveau L’abbé Marcus Ndongmo
heureuses…L’Evangile en Afrique a été apporté
aux pauvres par les riches…L’Église en Afrique
du Christianisme auxquels il nous
évoque
avec
grande
sympathie
la
doit s’interroger sur la présence des laïcs dans le faut être attentifs. »
figure de Julius Nyerere, qui permit
monde où on ne les voit nullement.
en 1961 un épanouissement pro-
L’effort pour la Justice et les Droits de l’Homme doit être plus fondément humain en Tanzanie. Le Christianisme doit toujours
fort… »
s’inculturer. Il a pu s’exprimer sous la colonisation, mais personne
Et de marteler : « Vous avez des paroisses où les fidèles sont
capables de marcher longuement sur les genoux pour un pèlerinage. Ils
peuvent aller à la messe très tôt le matin durant les 365 jours de l’année,
et prier chaque jour trois chapelets. Dès que vous leur demanderez un
n’en a le monopole, même pas les missionnaires. Il doit vivre dans
toutes les situations. L’importance de la langue est capitale. Une
Église locale ne peut se dire debout qu’avec son propre clergé au-
tochtone…
effort de réconciliation avec un voisin, ou une action sociale, ils vous
répondront que « vous n’avez pas à vous mettre sur ces terrains… »
« Nous sommes devant un déplacement. La fornication vient
en tête de liste des condamnations morales. L’amour du prochain, l’ac-
tion sociale comme charité envers les frères, n’est pas questionnée. »
Suite à cette triple présentation, les questions fusent.
Les étudiants en théologie de l’École St Cyprien ne sont pas
tendres avec les orateurs, en particulier avec Mme la député.
Le nombre de demandes adressées aux trois personnalités
Le Père Pierre de Charentenay, Sj, Directeur du Centre
Théologique de Sèvres à Paris, et Rédacteur en chef de la revue Études,
venu participer à la soirée, est prié de s’exprimer. Intervention très brève:
« Nos Églises, dit-il simplement, sont différentes. Les Européens ont
leurs problèmes. Vous avez les vôtres. Il y a chez nous un déclin de la
foi. Il y a aussi de nouvelles forces bien vivantes qui surgissent. Ce
sont des lieux de renouveau du Christianisme auxquels il nous faut être
attentifs. »
dépasse de loin tout programme antérieur. Indice que la ques-
tion du « sociopolitique » n’est pas suffisamment évoquée
habituellement ? Signe que même dans les milieux intellectuels
ecclésiaux, on évite de parler de ces problèmes ? Manque de
formation à la Doctrine Sociale de l’Église, ou silence pervers
entretenu à son endroit ? La question valait d’être posée. Si les
XXVIIIemes Conférences Théologiques visaient à clarifier de
telles interrogations, les organisateurs peuvent se dire :
« Mission accomplie »
Vendredi 7 novembre, trois personnes pour une
table ronde :
Mme Chantal Amougui sur « la responsabilité du
Citoyen », Mme Henriette Françoise Nyindi sur « la respon-
Jean Baptiste BERAUD, sdb
11

2.2 Page 12

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Etranger...
RD C
Déclaration du Comité permanent des évêques de RDC sur la guerre
Kinshasa, 13 novembre 2008
Source : Cenco
« La RD Congo pleure ses enfants, elle est inconsolable »
1. Nous, Archevêques et Evêques, membres du Comité permanent de la Conférence Episcopale Nationale
du Congo, réunis à Kinshasa, en session extraordinaire du 10 au 13 novembre 2008, affligés et bouleversés
par la tragédie humaine dans l'Est et dans le Nord-Est de la RD Congo, lançons un cri de détresse et de pro-
testation. En effet, juste un mois vient de s'écouler depuis que notre Conférence Episcopale Nationale du
Congo, par son Président, a fait une déclaration en rapport avec la reprise des hostilités dans l'Est et dans le
Nord-Est de la RD Congo (1). Malgré nos appels pathétiques aussi bien à nos gouvernants qu'à la Commu-
nauté internationale, hélas ! La situation dans cette partie de notre pays n'a fait qu'empirer. Elle vient d'at-
teindre des proportions insupportables, très inquiétantes et susceptibles de déstabiliser toute la sous-région
si on n'y prend garde. Oui, aujourd'hui, comme le dit l'Ecriture : une voix en RD Congo s'est fait entendre,
des pleurs et une longue plainte ; c'est Goma, Kiwanja, Dungu..., c'est la nation tout entière qui pleure ses
enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus (cf. Mt 2, 18).
Génocide silencieux ?
2. Un vrai drame humanitaire qui s'apparente à un génocide silencieux dans l'Est de la RD Congo se dérou-
le sous les yeux de tous. Les massacres gratuits et à grande échelle des populations civiles, l'extermination
ciblée des jeunes, les viols systématiques perpétrés comme arme de guerre : de nouveau une cruauté d'une
exceptionnelle virulence est en train de se déchaîner contre les populations locales qui n'ont jamais exigé
autre chose qu'une vie paisible et décente sur leurs terres. Qui aurait intérêt à un tel drame ?
3. Le plus regrettable, c'est que ces événements malheureux ont lieu sous l'oeil impassible de ceux qui ont
reçu le mandat de maintenir la paix et de protéger la population civile. Nos propres gouvernants se mon-
trent impuissants devant l'ampleur de la situation, donnant l'impression de ne pas être à la hauteur des défis
de la paix, de la défense de la population congolaise et de l'intégrité du territoire national. La classe politi-
que tout entière ne semble pas prendre la mesure de sa responsabilité devant ce drame qui risque d'hypothé-
quer l'avenir de la nation.
Ressources naturelles et plan de balkanisation : nerf de la guerre
4. Il est évident que les ressources naturelles de la RD Congo alimentent la convoitise de certaines puissances et
ne sont pas étrangères à la violence que l'on impose à sa population. En effet, tous les conflits se déroulent dans
les couloirs économiques et autour des puits miniers. Comment comprendre que les différents accords soient
violés sans aucune pression efficace pour contraindre les signataires à les respecter ? Les diverses conférences et
réunions pour dénouer cette crise n'ont toujours pas abordé les questions de fond et n'ont fait que renvoyer et
décevoir les attentes légitimes à la paix et à la justice de notre peuple. En outre, le plan de balkanisation que
nous ne cessons de dénoncer est exécuté par des personnes relais. On a l'impression d'une grande complicité qui
ne dit pas son nom. La grandeur de la RD Congo et ses nombreuses richesses ne doivent pas servir de prétexte
pour en faire une jungle. Nous demandons au peuple congolais de ne jamais céder à toute velléité de balkanisa-
tion de son territoire national. Nous lui recommandons de ne jamais souscrire à une remise en question de ses
frontières internationalement établies et reconnues depuis la conférence de Berlin et les accords ultérieurs.
12

2.3 Page 13

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RDC
Condamnation
5. - Nous condamnons avec véhémence cette manière ignoble de considérer la guerre comme moyen pour résou-
dre les problèmes et accéder au pouvoir. L'ordre institutionnel issu des élections démocratiques dans notre pays
doit être sauvegardé.
- Nous dénonçons tous les crimes commis sur des paisibles citoyens et désapprouvons de la manière la plus ab-
solue toute agression du territoire national.
- Nous fustigeons le laxisme avec lequel la Communauté internationale traite le problème de l'agression dont
notre pays est victime.
Que demandons-nous ?
6. Nous demandons instamment la cessation des hostilités et la garantie des conditions de sécurité pour le retour
des déplacés sur leurs terres.
7. De toute urgence, nous en appelons à la solidarité nationale et internationale pour un accroissement de l'aide
humanitaire en faveur des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants entassés dans des camps.
8. Nous invitons toute la population congolaise à un sursaut national pour vivre en frères et soeurs, dans la soli-
darité et la cohésion nationale, afin que la RD Congo ne sombre pas dans la violence et les divisions.
9. Nous exhortons le Gouvernement congolais à mettre tout en oeuvre pour rétablir la paix sur toute l'étendue du
territoire national. C'est le devoir sacré de nos gouvernants d'exercer leurs fonctions régaliennes afin de protéger
le peuple et de garantir la sécurité aux frontières. Nul n'ignore que l'absence d'une armée républicaine est préju-
diciable à la paix dans le pays.
10. Nous demandons à la Communauté internationale de s'impliquer sincèrement pour faire respecter le droit
international. Nous estimons impérieux l'envoi d'une force de pacification et de stabilisation pour rétablir notre
pays dans ses droits. Tout le monde gagnera avec un Congo en paix plutôt qu'un Congo en guerre.
Engagement de l'Église
11. Solidaire de la souffrance de son peuple, l'Eglise-famille de Dieu qui est en RD Congo s'engage à accompa-
gner ses fils et ses filles meurtris pour les conduire sur le chemin de la réconciliation et de la paix. Elle exprime
sa reconnaissance à Sa Sainteté le pape Benoît XVI pour son attention au drame de la RD Congo, ses appels ré-
pétés à tous pour une solution pacifique et pour l'aide financière qu'il vient d'apporter lui-même afin de soulager
des populations déplacées.
12. Puisse le Seigneur, qui a veillé pendant des heures au jardin de Gethsémani et qui a ressenti comme faites à
lui-même toutes les souffrances infligées et imposées aux membres de son corps (cf Mt 25, 31-46), veiller avec
nous et nous soutenir devant ce drame que connaît notre pays.
Que la Très Sainte Vierge Marie, Reine de la paix, obtienne la paix à notre chère patrie.
Fait à Kinshasa, le 13 novembre 2008
(1) Encore le sang des innocents en RD Congo ! (cf. Jr19, 4). Déclaration de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo
(Cenco), le 13 octobre 2008.
13

2.4 Page 14

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Bonne fête de noël et Meilleurs voeux!
Nous tendons vers la
fin de l’année et la grande fête
du mystère de notre Seigneur
Jésus-Christ pointe sa lumiè-
re. Par ce message, l’équipe
de la Commission provinciale
de communication souhaite
une bonne fête de la Nativité
et celle du nouvel an aux
confrères salésiens, collabo-
rateurs (ces), amis (es) et
bienfaiteurs (ces).
viennent des réussites.
La fin de l’année est toujours
un temps opportun pour faire
preuve de prévenance en re-
joignant les parents et les
amis (es) les plus lointains.
Un moment de grâce qui don-
ne la possibilité à chacun de
faire la lecture de son chemi-
nement, jeter dans l’oubliette
les échecs, les malveillances
et les humiliations diverses
sachant que le Dieu-Homme
vient nous redonner vie et es-
poir pour braver tout embû-
che. Que nos ennemis devien-
nent pour nous des amis (es),
les ténèbres deviennent de la
lumière et que nos échecs de-
Notre vie sur cette terre n’est que passage mais que ce passage ne soit pas vécu dans
l’angoisse et le regret, mais qu’il soit un passage historique et joyeux car nous sommes
désormais sous le commandement de l’amour avec la manifestation historique et per-
sonnelle du Logos dans sa totalité. Dorénavant, espoir pour les pauvres, vision pour les
aveugles et joie pour les malheureux car tous bénéficieront du salut sans distinction.
Que cette joie du salut reçue de la part du Fils de Dieu qui arrive au milieu des
hommes le jour de Noël, nous aide à transmettre la paix et l’amour aux autres, en leur
montrant l’étoile apparue à Bethléem par notre vie. Et que cette joie soit contagieuse
pour tous.
Une fois de plus, bonne fête de la Nativité et meilleurs vœux !
Florent Papin, sdb
14

2.5 Page 15

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Anniversaires
01.S. COULIBALI Raphaël
01.P.NGALEU Vincent-de-Paul
04.P.EVITA Eleuterio
09.P. KIFUAYI Grégoire
09. MEZUI OBAME Jean Dimitri
09. P. PARODI Natalino
10.P. ONA ZUE Pierre Célestin
11.L. TSAKALA Paul - Marie
14.N. DERIM Firmin
20.L.AUVINET Roger
20.P.FAVARO Valentino
23.ABESSOLO NDONG Évrard
24.S.MAKOUMBOU Ulrich
25.P.KIPULU Emmanuel
27.P.MINTSA Roland
28.PGATTERRE Francis
28.P.TANGUY Antoine
29.L.METOULE David
30.P.BERGADANO Enrico
31.D.SIANDJIKOUZOU Adrien S
@temedia
Salésiens de Don Bosco
Maison Provinciale
B.P. 1607,Yaoundé—Cameroun
Directeur de publication
P. José Antonio VEGA
Administration
P. José María SABE
Délégué à la communication
P. Jean-Baptiste BERAUD
Rédacteur en chef
Florent Papin NGOUMBETI
Rédaction
P. Roland MINTSA
André ElA ENAM
Jésus Benoît BADJI
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