Atemedia88-09


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@temedia
Mensuel d´informations
de la Province ATE Notre Dame D’Afrique
10ème année
18 Janvier 2009.rencontre de la Famille Salésienne de
Yaoundé, au Théologat Saint Augustin
SOMMAIRE
Edito…………………………………………………………………………………………....P.2
Noël des enfants (Bangui-Damala)…………………………………………………………...P.3
Extrait message des du Tchad pour Noël 2008 …………………………….………………..P.4
¡Animadores salesianos, juntos! (Malabo)…………………………………………………..P.5
Salésiens “ad agentes”(Malabo)…………………………………………………….……...….P.6
Vivre Noël avec les jeunes (St Charles Brazza)…………………………………..…………..P.7
Ils L‟ont adoré à Doba (Tchad)………………………………………………………………..P.8
Festi-Noël 2008 des salésiens (Miboman)……………………………………………...……...P.9
Fête de Luis VARIARA à Ekié ………………………………………………...……...P.10-11
Le Centre professionnel Don Bosco Oyen en expansion………………………..…….... P.12-13
Historique d‟A.D.B du Gabon…………………………………………………..………….....P.14
Rencontre de la Famille salésienne de yaoundé………………………………………..……...…..P.15
Fête de la Famille salésienne de Nazareth……………………………………………..………P.16
Les SDB et les FMA à Rome rencontré leurs régionaux……………………………………...….P.17
Conclusion du congrés sur le "Système Préventif et les Droits de l‟Homme"…….……..P.18-21

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RETOUR A DON BOSCO
Florent vient de me demander l’Edito de
ce N° 88. Nous sommes le mardi 27 janvier
2009. Dans quelques jours, les 132 pays où
sont les salésiens et d’autres avec eux, vont cé-
lébrer la Saint Jean Bosco. Occasion, s’il en
est, de mettre en pratique la demande insistante
du CG 26 : « Retour à Don Bosco. »
Chaque mois, depuis dix ans, atemedia,
minuscule feuillet dans l’univers médiatique
mondial sans cesse en accroissement, apporte
sa part d’un « retour continu à Don Bosco ».
Encore faut-il prêter attention à ses pages !
Dans celles de ce numéro de février
2009, une des communautés du Tchad, la der-
nière née, celle de Doba, nous a fait parvenir le
courageux message de Noël des Evêques de ce
pays. Leur foi décidée pour rappeler la présen-
ce du Christ dans les plus petits et les plus pau-
vres de leurs villes et de leurs villages, apporte
une nouvelle exigence à la solution des problè-
mes de la société. La population des campa-
gnes se trouve interpellée, tout autant que le
Chef de l’Etat, les dirigeants, les travailleurs,
les religieuses, les prêtres et les évêques. Le
message est clair : les Droits de l’homme sont
pour tous. Sur cette terre tchadienne, meurtrie
de combats, de pauvreté et de souffrances, le
Christ est né pour vivre dans chaque personne.
La dignité de chaque femme, de chaque hom-
me est assurée par Sa présence. Et l’œuvre de
Don Bosco continue de manifester à sa façon la
force de cette Bonne Nouvelle. Il suffit de par-
courir ces articles si simples envoyés par la
communauté de Doba, pour retrouver cette joie
des enfants. Un peu de pain pour faire la fête, beau-
coup de jeux pour s’amuser, de belles chansons pour
prier, et en finale l’évêque du diocèse qui entre litté-
ralement dans la danse avec ces plus petits. Mgr
Russo, infatigable disciple du grand saint mission-
naire Comboni, aime à se rappeler que le fondateur
de sa Congrégation était heureux de dialoguer avec
un nommé Jean Bosco, qui rêvait lui aussi d’en-
voyer un jour ses salésiens en Afrique. Jolis
« retours à Don Bosco », qu’il nous faut réapprendre
à regarder…
Il y en a d’autres. Qui dira comment les
Droits de l’homme ont grandi, parce que des jeunes
se sont décidés à écrire ce qu’ils ont « vu et enten-
du ». Ils ont accepté d’être « correspondants lo-
caux ». Cela paraît si simple. Il faut y regarder de
bien plus près. Celui-ci a appris à corriger son style.
Celui-là est devenu persévérant. Qualité appréciable
en ces temps ! Le CG 26 appelle toute la Famille
salésienne à travailler pour faire respecter les Droits
de l’homme. Il faut d’abord que les femmes et les
hommes de la Famille salésienne se mettent eux-
mêmes « debout ». Le 9e successeur de Don Bosco
nous le rappelle avec vigueur dans cette livraison.
Les échos du Congrès de Rome, début janvier, ex-
priment d’une autre façon, ce que nous lisons dans
les courriers reçus cette fois, de Bangui, de Malabo,
de Yaoundé, de Libreville, de Oyem, de Brazzaville,
d’Ekié, de Rome ou de Jérusalem.
Le retour à Don Bosco est bien déjà entre nos
mains. Et au cœur de l’Afrique, ils sont de plus en
plus nombreux ceux et celles qui ont compris que
Don Bosco ne transige jamais avec les Droits des
plus petits.
Jean Baptiste Beraud, sdb
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ATEMEDIA

1.3 Page 3

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Bangui-Damala
L‟amitié à travers le Noël des enfants
‘’Jésus, mon ami’’ tel est le thème retenu cette année pour le Noël
des enfants au Centre de Jeunes, ce mercredi 24 décembre 2008.
Environ 140 enfants se sont retrouvés pour célébrer ensemble la
naissance du Sauveur de 8 h à 17 h. La messe, la projection de film,
les jeux de kermesse, les prestations… ont meublé la fête.
Dès 6 h 30, les enfants affluent au Centre. Chacun
prend son badge avant d’accéder à la salle poly-
valente pour la messe. Celle-ci est célébrée par le
P. Jean-Pierre MUHIMA, directeur de la commu-
nauté. Après les deux lectures, l’Evangile sur la
nativité est mimé par les enfants. A la procession
d’offrande, les enfants présentent la Bibles, la
guitare, le ballon, le pain et le vin …en faisant
des petits commentaires. Au moment d’action de
grâce, le P. Jean-Pierre invite toute l’assemblée à
danser. La Chorale du Centre a choisi de bons
chants pour cette solennité.
Après une petite animation, les participants ont eu
droit à un film tchadien intitulé Moussa et Chris-
tian. Moussa et Christian sont des adolescents
d’une même classe qui ont tissé une amitié sincè-
re. Cependant l’un est musulman et l’autre chré-
tien. C’est une amitié à l’épreuve du clivage Nord
- Sud. Les enfants suivent attentivement le film,
mais ils éclatent de temps en temps de rire.
Après la projection du film, chaque enfant est in-
vité à se faire au moins un (e) ami (e) à condition
que celui ou celle-ci ne soit pas de son propre
groupe. Il est à signaler que tous les enfants ne
sont pas de l’Oratorio, certains viennent de la cha-
pelle ‘’Saints Martyrs’’ (Paroisse Saint Jean de
Galabadja). Des sourires aux lèvres de ceux qui
cherchent des amis (es). Les filles, en général re-
fusent d’avoir des garçons comme amis.
Les prestations sont précédées par la kermesse et
le repas fraternel. Comme d’habitude, les petits
ont exprimé leur savoir-faire à travers les danses
chorégraphiques, sketchs et autres. De nouveaux
talents se sont fait remarquer. Ces petits ont de
l’art dans la peau.
Le bilan qui se dégage de ce Noël des enfants est
positif en ce sens que tous y compris les anima-
teurs se sont donnés corps et âme pour la réussi-
te de cette fête. La joie a régné du début à la fin
et quand les enfants se séparent, certains deman-
dent aux animateurs en sango (langue locale) :
‘’Ala sara ti pekoni la wa ?’’ Quand ferez-
vous la prochaine?
Ramadan Sébastien, sdb
ANNEE 10,N°88
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Tchad-N'djaména
Quels remèdes à la corruption ?
(Extraits du message des Évêques du Tchad pour Noël 2008)
Croire en nos capacités
de changement
Si la corruption est le fruit de causes à la fois
humaines, politiques et sociales, le remède
ne peut être que global. Il suppose un sursaut
spirituel et moral et beaucoup d’audace. Ce
sursaut, des hommes d’aujourd’hui l’ont
vécu pour eux-mêmes et suscité chez d’au-
tres. Par exemple, Nelson Mandela : « J'ai
lutté contre la domination blanche et j'ai
lutté contre la domination noire. Je caresse
l'idéal d'une société démocratique et libre où
toutes les personnes puissent vivre ensemble
et en harmonie, en bénéficiant de l'égalité
des chances. Ceci est un idéal pour lequel
j'espère vivre pour le voir réalisé. Mais c'est
aussi un idéal pour lequel je suis prêt à
mourir. »
Un autre exemple est celui de Ju-
lius Nyerere, ancien Président de la Tanza-
nie. Cet éminent homme politique vient
d’être déclaré par l’Église « Serviteur de
Dieu » ; c’est le premier stade avant la béati-
fication et la canonisation. Cette reconnais-
sance officielle devrait réconcilier les chré-
tiens avec la grandeur et l’urgence d’un
engagement politique vraiment ordonné au
bien commun.
Il existe aussi parmi nous, dans
notre société et dans notre Église, des hom-
mes et des femmes de la trempe de Mandela
et de Nyerere qui œuvrent discrètement mais
courageusement pour le bien commun. Ces
hommes et femmes sont des gens qui croient
dans leur capacité à changer le monde. Ils en
ont la volonté et le courage. Prenons-les
pour modèles à suivre, imitons-les.
font déjà, à interroger votre conscience
pour un changement d’attitudes et de
comportements dans la gouvernance et
la gestion du pays, en particulier dans
le respect et l’application des lois qui
garantissent le bien commun. Il y va du
bien-être de toute la population.
Aux autorités militaires
Vous, autorités militaires, vous avez un
rôle important et même indispensable
dans cette lutte contre la corruption. Si
vous ne l’assumez pas correctement,
vous ne travaillez plus pour garantir la
paix et la sécurité des citoyens du pays.
De votre changement de mentalité et
de conduite dépend beaucoup la victoi-
re finale que nous souhaitons remporter
sur la corruption.
A tous les citoyens
Gardez courage et croyez en vos capa-
cités. Vous pouvez faire beaucoup plus
que vous ne le pensez, si vous ne cédez
pas au découragement ni à la débrouil-
le individualiste. Rassemblez-vous
pour réfléchir, pour vous former et
pour agir. En associations, travaillez
pour un vrai changement dans le fonc-
tionnement de la société, pour faire un
monde où règne le bien commun, où
chacun est respecté dans sa dignité,
mange à sa faim, vit et voyage en toute
sécurité, reçoit une éducation satisfai-
sante et des soins appropriés quand il
est malade.
IV. Appels à tous
Aux jeunes
Tous, extirpons le mal à la racine, sinon
nous courons à la catastrophe ! Vaincre
la corruption est possible, à condition de
le vouloir tous ensemble.
A nos dirigeants
Responsables politiques et administra-
tifs, vous êtes les premiers garants du
respect du bien commun au niveau na-
tional et au niveau des circonscriptions
administratives. Lutter contre la corrup-
tion est un défi lancé à votre autorité et
à votre honneur. L’amour du pays doit
aussi vous conduire, comme certains le
Nous savons que vous, les jeu-
nes, vous êtes exposés à la sé-
duction de la réussite facile que
procure la corruption. Apprenez
à dire non au mal sous toutes ses
formes. Respectez votre cœur et
préservez votre corps de ce qui
le dégrade et l’abime. Entraînez-
vous au travail bien fait et à l’ac-
quisition de biens honnêtes qui
honoreront votre dignité.
Aux femmes de bonne volonté
Dans des situations critiques, les femmes
se montrent souvent très courageuses. El-
les sont capables de résister et de tenir bon,
de maintenir la vie de leur famille et de
sortir des difficultés de toutes sortes. Fem-
mes de bonne volonté, la lutte contre la
corruption et pour la sauvegarde des va-
leurs morales dépend beaucoup de vous,
comme nous le prouve l’engagement de
Maggy, cette Burundaise surnommée « la
mère des 10 000 orphelins », dressée pres-
que seule, au risque de sa vie, contre la
haine intercommunautaire et l’esprit de
vengeance.
Aux responsables religieux
Comme le dit le prophète Isaïe (Is 11, 1-2),
sur nous repose l’Esprit de Dieu, esprit de
sagesse et d’intelligence, de conseil et de
force, de connaissance et de crainte du
Seigneur, pour conduire et guider notre
peuple. Tout le monde nous regarde com-
me des guides et des conseillers. Remplis-
sons cette tâche non seulement par nos
paroles, mais aussi par l’exemple de toute
notre vie. Respectons et faisons respecter
dans nos institutions les valeurs humaines
et religieuses basées sur notre foi et prô-
nées dans nos traditions.
Aux fidèles chrétiens
Ayons les yeux fixés sur le Christ Jésus
qui a résisté jusqu’au bout à toute forme de
tentation et d’idolâtrie (Mt 4, 1-11) et donc
à toute forme de corruption. Nous avons la
preuve que la corruption peut et doit être
vaincue. Le Seigneur lui-même est avec
nous dans ce combat. N’hésitons pas à
offrir notre collaboration à des comités tels
que ceux de Justice et Paix. Engageons-
nous à vivre le 2e synode des évêques pour
l’Afrique sur le thème de l’Eglise en Afri-
que au service de la réconciliation, de la
justice et de la paix.
Que les
fêtes de
la nais-
sance du
Dieu-
avec-
nous nous
donnent
la volonté
et la force
de nous
engager
sur ce
chemin, pour lutter avec détermination,
partout où nous sommes, contre la corrup-
tion et en faveur de notre bien commun.
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ATEMEDIA

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Guinée-
Equatoriale
¡Animadores salesianos, juntos!
(La désormais traditionnelle rencontre des
animateurs des Centres de jeunes SDB et
FMA de la ville de Malabo, a été accueillie
dans son deuxième acte le samedi 20 décem-
bre 2008 par Don Bosco Elà Nguema.
Pour favoriser la connaissance mutuelle des
animateurs salésiens qui ont en partage la
Spiritualité salésienne et de ce fait font partie
de la Famille salésienne, les salésiens et salé-
siennes respectivement responsables des Cen-
tre de jeunes d´Elà Nguema et de Waiso Ipola,
et de l´Oratoire de Maria Auxiliadora d´Elà
Nguema, ont initié l´année passée ce temps de
prière, de déjeuner et de partage.)
Jesús, se comprometía a hacer o a cambiar algo en su vi-
da personal. La oración acabada, compartieron un des-
ayuno familiar. Fue un momento de convivencia. Casi a
las 10:30 se despidieron con la entrega de un belén a cada
Centro.
Crispín OBAMA NSUE,
Animador salesiano (Don Bosco)
El conocimiento de gente que forman
un grupo es muy importante; es normal que la
gente de la sociedad se conozcan, eso hace
que todos nos sintamos unidos y fuertes. El
grupo de animadores de las tres casas salesia-
nas de Don Bosco de Malabo, tuvieron una
idea de estrecha relación al pertenecer en un
solo bloque y principio que son: Don Bosco,
Padre, Maestro y Amigo de los jóvenes; y la
espiritualidad salesiana.
El hecho ocurrió el sábado 20 de di-
ciembre del año 2008, donde los animadores
del Centro juvenil salesiano Don Bosco de Elá
Nguema, del Oratorio de las Hijas de María
Auxiliadora de Elá Nguema y, del Centro ju-
venil de las salesianas de Waiso Ipola, desayu-
naron después de una oración navideña. Du-
rante la oración que empezó a las 8:30, hubo
compromisos. Cada uno al coger un niño
ANNEE 10,N°88
Blague: Le goinfre
La mère :
- Toto c'est toi qui a mangé tous les biscuits ?
- Non maman.
- Tu me raconte des âneries ta soeur t'as vu !
- Impossible elle dormait…
http://www.blague.info
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SALESIENS « AD GENTES »…
Générale, puisque non exclusivement dirigée
vers les jeunes, la mission salésienne « ad gentes » ici
dans l´île de Bioko (île de Fernando Poo), a la particula-
rité d´être très étendue. En dehors du Centre de jeunes,
du Collège espagnol, de la paroisse San Fernando - San
Juan Bosco, de la chapelle Santo Cristo, bref, en dehors
de nos engagements ordinaires dans le quartier Elà
Nguema, nous sommes aussi à travers nos confrères José
GANGOSO (Pepe), Luis Javier PALENZUELA et Juan
Francisco NUNEZ (JuanFran), éducateurs-pasteurs le
long de la côte Est de cette île du golfe de Guinée.
Pionniers dans l´évangélisation des po-
pulations de cette étendue de terre en plein océan
Atlantique, les missionnaires Claretains (catalans
d´origine) ont parsemé les 2017 km² de l´île, de
belles et solides églises. Au fil du temps, l´effectif
des missionnaires s´amenuisait. Pour pallier à la
carence en pasteur et, pour maintenir allumée la
flamme du Christianisme, quelques unes de ces
belles églises claretines et le peuple de Dieu
qu´elles abritent seront confiés par l´Archevêque à
notre communauté. Le champ pastoral de l´île sera
alors divisé en deux parts : l´Ouest (du Nord au
Sud) au Claretains et ; l´Est (du Nord au Sud) aux
Salésiens.
MISSIONNAIRES DANS LES
VILLAGES
UNE PASTORALE RICHE
DE CREATIVITES
Le plus admirable dans tout ce pro-
tagonisme missionnaire est, la créativité dont
ces confrères font montre dans ces champs
pastoraux secondaires. JuanFran qui s´est
toujours fait accompagner par des jeunes
volontaires (du Centre de jeunes ou du Collè-
ge espagnol) et parfois par Paul (confrère
stagiaire), met chaque jour davantage son
imagination à profit. Par exemple, pendant le
temps de l´Avent, des collectes de dons en
nature et en espèces sont organisées au sein
du Collège espagnol. Et, pendant le temps de
Noël, ces dons sont redistribués dans les villa-
ges. En outre, dans la pléthore d´activités
juvéniles de fin d´année, est organisé un
« DiscoBosco Solidario » (Soirée dansante
Solidaire). En plus du ticket d´entrée, chacun
doit, s´il veut vraiment entrer, apporter un
jouet. Et, la collecte des jouets et la recette de
la soirée servent ensuite à remplir les saco-
ches que les « Rois Mages » portent aux po-
pulations jeunes et aux catéchistes des villa-
ges. Les ressources ne proviennent pas d´un
bienfaiteur occidental pour alimenter
la pastorale ; ce sont des jeunes gui-
néens eux-mêmes qui donnent ce qui
est redistribué en campagne à des
jeunes guinéens nécessiteux. N´est-ce
pas là une manière, même si encore
négligeable, de faire la catéchèse de la
solidarité qui pourrait conduire, petit à
petit, l´Eglise Catholique en Afrique
subsaharienne, à la concrétisation de
l´autoprise en charge ? De toutes les
façons, notre présence dans l´île de
Bioko, dans son extension au delà des
frontières de la ville de Malabo, est
« signe et porteuse de l´amour de
Dieu » auprès des populations néces-
siteuses.
Paul II Clark TEGUE, sdb.
Ainsi, chaque fin de semaine, rompant
avec le rythme scolaire du Collège espagnol et
avec les activités socio-éducatives du Centre de
jeunes, nos confrères s´épanouissent en changeant
d´activités dans leurs respectives paroisses villa-
geoises. Pepe, le doyen de la présence qui a déjà
été curé de plusieurs paroisses de Malabo et de ses
environs, exerce comme curé pendant les week-
ends et les jours de fêtes dans le premier village
voisin de la ville de Malabo : Rebola. Il prend soin
aussi de la poignée de chrétiens qui fréquente la
petite chapelle de BasupuFishtown (petit village
de pêcheurs situé à peu prêt à 3 km de Malabo).
Luis Javier « para servir a Dios y a Us-
ted », arrivé l´année dernière dans la communauté,
a la charge de la Paroisse de Baney. Celui qui par-
court le plus grand nombre de villages, c´est Juan
Fran. 20 chapelles ou lieux d´apostolat : Basakato
(Sagrada Familia), Bariobé (San José), Bakake
(pequeño), Bakake (grande), Bahó (pequeño),
Bahó (grande), Bilelipa, Bantabaré, Caifer, Asen-
sio, Gabilondo, Manuel Villa, Inasa Maule, Bigata-
na, Balachá, Finca Gaesa, Maule, Riaba, Calabó,
Ehoco.
Il prend soin aussi de la poignée de chrétiens qui fréquente la petite chapelle de Basu-
puFishtown (petit village de pêcheurs situé à peu prêt à 3 km de Malabo).
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ATEMEDIA

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Congo-Brazzaville reparties en deux catégories (minimes et cadets). Ces équi-
pes rivalisent d'adresse pendant toute cette semaine et la
cour de l'Ecole Catholique Père Lucien Yhuel qui nous a
Vivre Noël avec les Jeunes de la paroisse
servi à certains moments pour contenir les admirateurs du ballon
Saint Charles Lwanga de Brazzaville.
rond qui voulaient vivre cette ambiance. Le dimanche 04 décem-
bre, fête de l'Epiphanie, le train de Festy Noël 2008 entre en gare
Du 26 décembre au 01 Janvier 2009, la triade des
salésiens de Saint Charles,en compagnie de leurs collabo-
rateurs et destinataires, ont changé d'activités. Ce change-
ment s'est fait sous le couvert des activités
socioculturelles et sportives. Parmi les jeux
retenus pour cette session, nous citerons entre
autres les jeux de société: dames, ludo, lettres,
zango (claquettes), écriture, bras de fer, bouf-
fe, poème et orthographe. Après des semaines
de programmation et de préparation, le Festy
Noël, édition 2008, prend son envol le ven-
dredi 26 décembre à 15h. Dès 14h, les enfants
et jeunes de Matour et des environs commen-
cent à affluer sur la cour de la Paroisse, lieu
de l'évènement. La cérémonie d'ouverture est
marquée par un discours du chargé de la Pas-
torale de Jeunes, le Père Léon MUSAAS, qui présente à
l'assistance l'objectif de cette manifestation. Cette inter-
vention est suivie par la prestation de la chorégraphie du
avec les différentes finales au programme, pour les jeux de socié-
té. Les jeunes des groupes du centre (ADS, Servants de Messe,
Elisa, Scouts et guides...) ne feront pas de cadeaux aux non grou-
pés. Pour ce qui est du football, les Black Stars de Matour et AS
Takamacho seront sacrés
champions chez les mi-
nimes et les cadets res-
pectivement. A la tom-
bée de la nuit, la clé est
mise sous le paillasson,
avec la remise des prix
aux jeunes et aux équi-
pes qui se sont distin-
guées. C'est avec un
grand plaisir et satisfac-
tion que les différents
groupes se séparent.
L’année fait son cour et nous nous remettons à l’année prochaine
et nous souhaitons une année Sainte avec Don Bosco.
centre et quelques jeunes artistes en herbe. Le lendemain
commence les différentes disciplines. Par le foot ball qui
attire tant de gens. On a enregistré une douzaine d'équipes
Tchawa Christoph, sdb
ILS NOUS PRECEDENT DANS LA ‘’MAISON DU PÈRE’’
Mr Marcos ONDO, père de notre confrère Raîmoundo
"La nuit du 06 Janvier 2009, j’ai reçu la triste nouvelle du
décès du Papa de notre confrère Raimundo Ondo en Guinée Equatoriale.
Prions pour notre confrère, sa famille (maman, frères et sœurs) et pour
le repos éternel de Papa Marcos. Il a été catéchiste d’un village de
notre Paroisse de Mikomeseng. Le Père Armando et quelques confrères de
Bata assureront la présence salésienne durant ce moment douloureux de
la famille de notre confrère. Je remercie les confrères de Bata qui
luiont rendu visite à l’hôpital de Bata pendant les vingt jours qu’il y
a passés après son intervention chirurgicale."
Père José Antonio, Provincial.
Le Père Joseph OCHABA, sdb, qui a passé plusieurs années au Gabon
est décédé en Janvier 2009 à ANGERS (France), prions.
ANNEE 10,N°88
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Tchad-Doba
que même notre père Évêque n’avait pas
hésité de s’élever avec le grand public
présent pour danser avec ces enfants qui,
Jer„‟ILS L‟ONT AUSSI ADORÉ‟‟
À DOBA
voir : la paix, la tolérance, le pardon, le
partage… En cela, " aidez nous chers
par la beauté des voix, le contenu de leurs
chants, l’harmonie des pas, faisaient bou-
ger. Noël dans nos vies, Noël dans nos
Les cieux ont raconté la gloire de Noël, les
enfants à Doba ont chanté cette merveille !
Deux après- midis de joie, de jeux, de partage
mais surtout deux après midis de rencontre
avec Celui qui a accepté d’être l’un de nous.
Tout a commencé le samedi 20 avec un grand
rassemblement qui a permis aux enfants et
jeunes de se faire une idée sur cette grande
merveille qu’est Noël. Après un petit mot du
soir dit par le père Alcide, la soirée s’ouvrait
avec le manifeste et un poème sur la Nativité
présenté par les enfants de la chorale Don Bos-
co. Les jeunes de la ville ne sont pas restés
indifférents face à ce grand événement. Avec
le groupe des enfants "FAC Alliance", la joie
battait son plein et il était possible de dire avec
tous les anges dans les cieux : « Gloire à Dieu
dans les cieux et Paix sur la terre ». Chorégra-
phie, danse populaire, questions pour un cham-
pion, dédicaces et bien d’autres activités ont
donné à l’espace où étaient ces jeunes et en-
parents, chers encadreurs " ajoutaient-ils.
Après ce moment de recueillement, la mati-
née continuait avec une grande tombola. Au
cours de celle-ci, on pouvait lire sur les
visages des enfants, la fierté et la joie du
jeu et du petit jouet trouvé. Avec Don Bos-
co, Noël est vécu et on est fier d’être en-
semble et de se savoir aimé.
Il était 13h 00
quand les groupes de dix se
formaient pour le partage du
petit bout de pain. Après le
repas d’ensemble, la joie de
Noël se poursuivait mais
cette fois- ci avec le grand
concert présenté par la Cho-
rale Don Bosco.
15 minutes avant le specta-
cle, il y eut une coupure d’é-
ET L‟EVEQUE DANSE
familles. L’enfant Dieu est à Doba et Il y
sera toujours.
Vive l‟enfant Dieu. Vive la fête,
vive Don Bosco !
Jerry MAT, sdb
fants la couleur d’une réalité paradisiaque qui AVEC LES ENFANTS
redisait la parole de Notre Seigneur : "Laissez
les enfants venir à moi…"
lectricité. Sachant que l’espace
des festivités ne disposait pas
CINEMA ET SPECTACLE
d’un groupe électrogène, la
La soirée, après une projection pro show gold
des événements écoulés, se déclinait par un
très grand film éducatif AZUR et ASMAR
mettant en relief la relation pacifique qui doit
exister entre les humains indépendamment de
leur religion. C’est sur ces images que nous
avons bouclé notre soirée du 20 décembre et le
rendez vous était pris pour le lendemain.
Le dimanche 21, tout reprenait avec
la messe de Noël célébrée par le père Alcide.
Au cours de cette messe, les enfants ont pré-
senté, dans la prière universelle, leur désir de
grandir sainement et sagement en incarnant les
valeurs que leur apporte l’enfant Jésus à sa-
tristesse, le découragement
gagnaient les visages tant du
public que des enfants de la
chorale qui voyaient leurs ef-
forts se dissiper sans succès. La
mobilisation était telle que Mon-
seigneur RUSSO avait pris son
phone pour demander aux agents
de la société d’électricité de la
ville, le pourquoi de ce désagré-
ment. Vingt minutes après, tout
rentrait dans l’ordre, la fête re-
prenait sa couleur.
La joie était tellement immense
Vive l‟enfant Dieu, vive la fête,
vive Don Bosco !
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ATEMEDIA

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Cameroun-Mimboman
ECHOS DU MOIS DE
JANVIER 2009
Festi-Noël 2008 des salé-
siens avec les communautés
religieuses de la Paroisse
Marie Auxiliatrice.
Une soirée de Festi-Noël
2008 des salésiens a été organisée
à Mimboman. Certains confrères
de la Maison provinciale tels que :
le Supérieur Provincial José Anto-
nio Vega, les doyens salésiens de
la vice Province Père Jean Baptis-
te Beraud et le frère Roger Auvi-
net, toutes les communautés reli-
gieuses de la Paroisse et les sœurs
salésiennes y étaient présents. Cet-
te fête s’est déroulée sous le re-
gard du Père directeur de l’œuvre
Natalino Parodi, et du Curé Fer-
nando Ricci. Elle a été animée par
le présentateur Père André Frantz
Saint Preux Dabel, responsable
des moyens de communication so-
ciale. Les communautés des sœurs
et les salésiens de Don Bosco à
Mimboman montreront à tour de
rôle leurs performances culturelles,
à travers des chants, dans les diffé-
rentes langues, et des danses reli-
gieuses.
Une agape fraternelle a été offerte
par la communauté salésienne de
Mimboman à tous les participants.
Cette soirée sera clôturée par
les vœux de Noël 2008 et du
nouvel an 2009 du Père Curé
Fermando Ricci qui remer-
ciera tous les ouvriers et ou-
vrières apostoliques pour
leur solidarité .
Père André Frantz Saint Preux
Dabel, sdb.
ANNEE 10,N°88
Page 9

1.10 Page 10

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Cameroun-Yaoundé
LA FETE DE LUIS VARIARA
La Fête du Bienheureux Luis
Variara a été célébrée solennellement à
Ekié dans la soirée de Jeudi 15 janvier
2009. La communauté des Filles des
Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie,
composée des sœurs Tomasa, Adela et
Hilda, avait invité largement la Famille
salésienne. Etaient représentées les
Filles de Marie Auxiliatrice, et quel-
ques autres délégations de religieuses,
ainsi que les communautés de salésiens
de la Maison Provinciale, de Mimbo-
man, et du Théologat. M. le Curé de la
paroisse de Ekié a exprimé toute sa joie
d’avoir participé à cette rencontre
priante et fraternelle, heureux d’y ren-
contrer nombre d’enfants et d’adultes
du quartier, ainsi que la chorale « Luis
Variara ».
1924, à l’âge de 49 ans. Il a été béati-
fié par le Pape Jean Paul II, le 14 avril
2002.
Essayons d’abord de décou-
vrir ce que nous dit la Parole de Dieu.
Puis nous tâcherons de reconnaître ce
que l’Eglise appelle les signes des
temps à travers les événements, au-
jourd’hui à travers l’événement
« Variara ».
Et d‟abord la parole
de Dieu
La première lecture est de St
Paul aux Corinthiens (12, 31-13,13)
C’est un très beau texte, tellement
beau qu’on lui a donné un nom spé-
cial. On l’appelle « l’Hymne à la cha-
rité », « le Chant à l’amour ».
Paul nous dit : « Vous cher-
chez à obtenir ce qu’il y a de meilleur.
Eh bien, je vais vous indiquer une
voie supérieure à toutes les autres…
J’aurais beau parler toutes
les langues… J’aurai beau être pro-
phète… J’aurai beau distribuer toute
ma fortune aux affamés… J’aurai
beau me faire brûler vif, s’il me man-
que l’amour, je ne suis rien…L’amour
prend patience,L’amour rend servi-
ce,L’amour ne jalouse pas…L’amour
ne passera jamais… »
rait-on dire. C’en était une de faire surgir un
nouvel ordre religieux avec des filles toutes
jeunes et d’humble formation sans la présence
quotidienne d’un guide spirituel avec elle. Une
preuve de plus que le St Esprit sait toujours
dépasser nos vues humaines quand il s’agit de
faire grandir le Royaume…Mes chères sœurs,
rendons grâces à Dieu ce soir. Comme pour
Luis, Il vous a invitées à payer très cher votre
première implantation au Cameroun. Mais les
tombes encore fraîches de Ana Rosa et d’Eli-
sabeth sont déjà aussi signes d’un rayonne-
ment de résurrection pour tous ces enfants,
jeunes et adultes qui ne cessent d’envahir vos
cours, votre école, vos espaces pastoraux et de
santé.
Luis et les plus hautes autori-
tés du pays
Nous avons médité un peu la premiè-
re lecture.
La deuxième, celle de l’évangile (Mt
22, 34-40) reflète toute la vie de Luis. Il a ai-
mé Dieu de tout son cœur, et pour lui, le se-
cond commandement était bien semblable au
premier : « Tu aimeras ton prochain comme
toi-même ». Ce commandement l’a conduit à
des efforts surhumains sur lui-même, en même
temps qu’il l’orientait vers des engagements
d’action auprès des plus hautes autorités de
son pays. Qui d’autre que lui, en cette époque
d’une nation régulièrement en guerre civile,
pouvait obtenir que tous les écoliers de Co-
lombie, puissent participer à une quête natio-
nale pour créer une Maison de l’enfant lé-
preux. On parlait peu des Droits de l’Homme
en ces temps. Mais l’Église savait déjà révéler
la dignité des plus petits.
La communauté de la Maison
Provinciale avait demandé au Père
Jean Baptiste de préparer l’homélie. Le
lecteur en trouvera le texte ci-dessous.
Les évocations de la vie et des lettres de
Luis on été reprises par le prédicateur
d’une petite plaquette qu’il a publiée
aux EDB de Ydé, intitulée « Luis Varia-
ra, …Regards sur sa vie et sa corres-
pondance... »
« Chères sœurs, Filles des Sacrés
Cœurs de Jésus et de Marie, soyez heureu-
ses, c’est votre Fête. Cher Père Curé,
soyez heureux, votre paroisse a été choisie
dans toute l’Afrique pour être l’une de
celles qui ont reçu ce cadeau de Dieu d’a-
voir chez elles les sœurs fondées par Luis
Variara.
Les deux textes que nous avons
écoutés ont été choisis par les religieuses
de cette communauté qui fêtent leur Fon-
dateur. Avec elles, nous célébrons ce soir
la Fête du Bienheureux Luis Variara, né le
15 janvier 1875, et décédé le 1er février
De très grandes
contrariétés.
Après avoir revu la Parole de Dieu,
parcourons maintenant quelques aspects de la
vie de Luis.
Véritable amoureux de Jésus,
il n’a pas hésité à renoncer à ses pro-
Aux origines d‟une vocation
pres désirs apostoliques pour garder
Le 26 septembre 1831, Viarigi voit
fidélité à l’obéissance religieuse pour naître un petit garçon, Pietro. Il sera le père de
laquelle il avait engagé sa vie. Au Luis. Vingt-cinq ans plus tard, en 1856, Don
risque de détériorer
Bosco prêche une
sa santé, et de ruiner Au risque de détériorer sa santé, mission à Viarigi.
totalement son systè- et de ruiner totalement son systè- Le futur papa de
me nerveux, il a ac-
cepté jusqu’à l’hé-
roïsme l’éloignement
me nerveux, il a accepté
l‟héroïsme l‟éloignement
jusqu‟à
que lui
Luis, Pietro, marié
depuis deux ans à
Margherita Ghi-
que lui demandait demandait son supérieur.
baudi, y participe
son supérieur. Il faut
et rencontre ainsi
relire ses lettres à ses « chères filles le prêtre du Valdocco, chez qui plus tard il
lépreuses » avec lesquelles il com- accompagnera Luis.
mence au nom de Dieu, une nouvelle
Congrégation. Obligé de les quitter, le
Le 9 avril 1874, après la mort de sa
Seigneur tiendra compte de son obéis- première épouse, Margherita Ghibaudi, Pietro
sance pour lui permettre à distance de se remarie avec Barbara Livia Bussa, qui sera
soutenir par sa correspondance cette la maman de Luis.
petite Congrégation naissante. Les
Actes des Apôtres s’écrivent toujours
avec de nouvelles performances, pour-
Page 10
ATEMEDIA

2 Pages 11-20

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2.1 Page 11

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La visite décisive d‟un missionnaire
En 1893, arrive à Turin, en provenan-
ce de Agua de Dios, en Colombie, un mission-
naire, le Père Miguel Unia. Malade et fatigué,
le Père a déjà une certaine renommée pour son
action auprès des lépreux. A cette même épo-
que, Luis fait ses études de philosophie à Val-
salice, près de Turin. Il a
entendu parler du Père
durant son noviciat.
La Mère Ana
Maria Lozano, une des
fondatrices de la Congré-
gation des Filles des
Sacrés Cœurs nous a
conservé le récit de Luis
lui-même sur sa ren-
contre avec Don Unia.
Elle l’a rédigé d’après
ses propres paroles.
L’événement
remonte à 1894. Luis a
19 ans. Arrive le mois de
mai, mois de Marie.
Le récit de Luis
« Tandis que
j’étais à Valsalice, nous arrivons au mois de
mai, consacré à ND Auxiliatrice. Nous nous
préparons tous à le célébrer avec ferveur. Le
23 avril, je suis nommé avec d’autres compa-
gnons pour arranger l’autel de la sainte Vierge
et commencer l’exercice du mois. J’avais senti
un vif désir d’être missionnaire. Je m’enthou-
siasmais beaucoup sur ce que j’avais écouté de
ceux qui partaient en Amérique. Quand j’eus
terminé d’arranger l’autel, je rédigeais sur un
petit morceau de papier mon désir d’aller en
Colombie et je demandais cette grâce à la sain-
te Vierge. J’allais vers la statue de la Vierge.
Je mis le papier entre la Vierge et l’enfant ,
tout près de leur cœur, et j’attendais de toute
ma foi et avec confiance. Ma prière fut exau-
cée. Au terme de la neuvaine, arriva à Turin
Don Unia. Le Recteur Majeur don Rua l’en-
voya à Valsalice pour choisir entre les candi-
dats ses missionnaires. « Quelle fut ma stupeur
et ma joie quand entre les 188 jeunes qui
avions le même désir, il fixa son regard sur
moi, et dit : « Celui-ci est pour moi ! » Ensui-
te il m’appela à part et me demanda si je vou-
lais aller en Colombie, à Agua de Dios, au
lazaret des lépreux. Avec une joie très vive, je
lui répondis que « oui ». Tout ceci me parais-
sait un rêve. »
Arrivée à Agua de Dios
En mai 1894, Luis a donc rencontré à
Valsalice le Père Unia. Le 6 août de la même
année, il arrive à Agua de Dios, littéralement
« Eau de Dieu ». Le lazaret comprend 2000
habitants dont 800 lépreux. Musicien, Luis
organise un orchestre. Il commence sa mission
par le théâtre, la musique. Il met sur pied
une fanfare, et la pauvre « cité de la misè-
re » prend un air de fête inespéré. Il sera le
premier à fonder un cinéma en Colombie.
Ce sera celui de Agua de Dios.
En 1895, vient à Agua de Dios,
pour se soigner, Oliva Sanchez, d’une famil-
le pieuse de classe moyenne,
de la bourgade de Tabio, au-
jourd’hui proche de Bogotà.
Elle a 28 ans. Elle rencontre
Luis, avec qui elle dialogue.
Ordonné prêtre, il deviendra
son confesseur.
Quand Dieu prépare
son œuvre
En mai 1897, une famille très
chrétienne se transporte à
Agua de Dios pour ne pas
laisser seul Don Eduardo
Lozano, chef de famille, ma-
lade de la lèpre. Son épouse
et ses enfants sont sains. A
son arrivée, toute la famille
connaît le Père Luis encore
séminariste. Elle participe à
sa première messe. Il devient
le confesseur et le Directeur spirituel de
toute la famille. Ana Maria qui a presque 15
ans et Carmelita qui en a à peine 9, se sen-
tent fortement attirées vers les sœurs de la
Présentation chez lesquelles Ana Maria est
très appréciée pour ses qualités et ses servi-
ces. Tout semble bien marcher jusqu’à ce
qu’elle soit refusée dans la Congrégation
comme fille de malade. Elle en parle au
Père Luis. Que faire pour devenir religieu-
se ?
Luis n’aura de cesse de demander
à ses supérieurs, à son évêque l’autorisation
de fonder cette nouvelle congrégation. Fina-
lement, son évêque acceptera et les jeunes
filles pourront célébrer leur profession reli-
gieuse. Jean Paul II redira au jour de la Béa-
tification de Luis, le 14 avril 2002 : « C’est
toujours dans l’Eglise la seule Congréga-
tion qui peut accueillir des lépreuses. » Ana
Maria Lozano sera de longues années supé-
rieure de la Congrégation. Sa cause de sain-
teté vient d’être introduite à Rome.
De nombreuses lettres
Elles nous révèlent sa joie et son
union à Dieu. Un seul exemple. Dans une
lettre du 5 juin 1909, écrite de Contratacion,
où Luis a été envoyé et éloigné des jeunes
de sa congrégation commençante, il raconte
son voyage.
« Comme vous le savez, nous
avons quitté Bogotà le vendredi 28 mai.
Arrivés à Zipaquirà, j’ai contemplé, d’assez
loin, l’église. J’ai salué mon Jésus
et de multiples souvenirs sont re-
venus à mon imagination en pen-
sant à cette ville, à cette église où
la sœur Rosa et la sœur Limbania
ont passé tant d’années. Je les ai
recommandées à Dieu et nous
avons poursuivi notre voyage vers
Nemocon. Là, dès que j’ai pu, je
suis allé à l’église, je me suis age-
nouillé devant l’autel, j’ai supplié
Jésus et Marie Auxiliatrice de re-
cevoir mon sacrifice et de protéger
notre voyage. A midi, nous som-
mes partis pour Ubaté. J’allais
avec le R. Père Aime, tirant par le
licou une mule. Là commencèrent
les péripéties. La selle du Père
Cataneo, qui est petit et maigre, se
retourna et il tomba
« solennellement », tout endolori,
tandis que la mule s’en retournait à
Nemocon, jetant à terre les baga-
ges, déchirant les courroies, et
traînant les harnais dans la boue et
les flaques d’eau. J’étais mort de
rire, et je me mis avec mon cheval
à poursuivre la mule, qui, heureu-
sement, après une longue course
s’arrêta, parce que, sans savoir
comment, elle s’était pris les pattes
dans les freins. Je m’approchais et
la tranquillisais. Je me mis à ra-
masser les restes des harnais, à
récupérer les morceaux de cuir qui
jonchaient le sol, et je courais à la
rencontre des autres Pères qui
ignoraient ce qui s’était passé… »
Ces lignes nous donnent
témoignage de la foi profonde de
Luis et de sa joie toute salésienne.
« (Le Père est tombé de
sa monture). J’étais mort de rire et
je me mis avec mon cheval à pour-
suivre la mule… Dès que j’ai pu,
je suis allé à l’église, je me suis
agenouillé devant l’autel, j’ai sup-
plié Jésus et Marie Auxiliatrice de
recevoir mon sacrifice… »
Père Luis, nous garde-
rons ta joie. Nous aimons rire aussi
à Ekié. Nous ferons grandir en
nous ton amour pour Jésus. Suscite
parmi ces petits, ces enfants, ces
jeunes et ces adultes les vocations
dont ton Royaume a besoin. Merci,
Luis !
Jean Baptiste BERAUD
VARIARA Homélie 15 01 09
ANNEE 10,N°88
Page 11

2.2 Page 12

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GABON O yem
LE CENTRE PROFESSIONNEL
DON BOSCO
EN PLEINE EXPANSION
A Oyem ,le Centre s’est
mis en route depuis octobre, mais
les difficultés de communication
ne nous avaient pas permis de
vous partager ce que le Christ
nous fait vivre au quotidien.
Contrairement aux autres années,
cette année pastorale a ouvert ses portes sur
la rentrée des classes au niveau du Centre
professionnel, précédée des inscriptions et
réinscriptions des élèves et de la rencontre
des enseignants. Le 6 décembre 2008, les
stagiaires du Centre de Formation Profes-
sionnelle Don Bosco (C.F.P.D.B) ont repris
le chemin de l’école. Depuis lors, ils se sont
attelés à la prise des notes, à la discipline, à
l’assiduité dans la formation avec quelques
changements dans l’équipe des encadreurs,
et une croissance numérique au niveau des
stagiaires.
Rencontres d‟enseignants
Ce début de l’année scolaire a été
marqué par les rencontres préparatoires des
enseignants. Chaque jeudi du mois, journée
réservée au conseil des enseignants. ils ont
préparé et ajusté les programmes des matiè-
res et les emplois du temps. Puis ils ont eu
la connaissance du document « Le cadre de
référence des écoles salésiennes » publié
par les éditions Don Bosco de Yaoundé. Ils
ont étudié la situation des finissants en sta-
ge pratique en entreprise, et comment les
aider dans l’élaboration de leur rapport de
stage. Ils ont vu avec eux la soutenance du
15 au 16 décembre 2008, et programmé
avec eux la fin du trimestre, ainsi que la
fête du 8 décembre.
Cette année nous avons 14 ensei-
gnants dont 4 salésiens et 10 laïcs répartis
dans les 3 filières avec un nombre croissant
d’élèves stagiaires, soit au total 140. Les
soutenances des stagiaires se sont bien dé-
roulées dans l’ensemble. Les notes sont
satisfaisantes et les stagiaires se sont bien
défendus devant un jury rigoureux et strict.
Ils attendent le résultat pour se lancer dans
le monde du travail avec la bénédiction de
Don Bosco.
Éducation aux valeurs
Au passage du P. José Antonio, Pro-
vincial, nous avons mené quelques
formations avec les stagiaires sur
l’éducation aux valeurs et le VIH
SIDA. Cela a coïncidé avec la jour-
née mondiale de lutte contre le SIDA.
Ils étaient répartis en différents ni-
veaux. Au début, les nouveaux pré-
sentaient beaucoup d’enthousiasme et
se sont laissés imprégner par cette
réalité. Les chiffres et statistiques de
par le monde sont très révélateurs et
ont suscité beaucoup de questions
parmi les jeunes.
Les matinées ont été réservées
à ceux du Centre professionnel. L’a-
près midi était pour les animateurs du
Centre des jeunes. Ajoutez à cela les
parents et adultes qui se sont bien
intéressés. Les listes de présences
montre que plus de 200 jeunes et
adultes ont bénéficié de cette forma-
tion.
La fête de l‟immaculée
A l’occasion de la Fête de l’Im-
maculée qui marque l’anniversaire des
débuts de l’œuvre salésienne, le Centre
Don Bosco a organisé des activités pou-
vant sortir les stagiaires du cadre classi-
que des cours ce lundi 8 décembre 2008.
Arrivés à 7h 30 comme d’habitude, ils ont
commencé la journée par une projection
du film sur les traits bibliques de Marie à
coté de Jésus. Après le film, un question-
naire était remis aux stagiaires répartis en
groupes pour discuter sur la conception
qu’ils se font de Marie, puis une mise en
commun a eu lieu avec la conclusion faite
par le P. Emmanuel. La journée s’est
poursuivie avec la partie sportive et cultu-
relle pour s’achever autour d’un repas de
famille. Les nouveaux ont savouré cette
phase festive avec Don Bosco, qu’ils
n’ont pas connue ailleurs dans l’ensei-
gnement classique. Les 14 enseignants et
les 140 élèves se sont bien retrouvés
autour de ce 8 décembre, qui marque
d’une manière solennelle le début de
l’année de formation. Le « Je vous sa-
lue Marie » souligna l’importance de cet
événement.
.
Jérémie LOUZOLO
Page 12
ATEMEDIA

2.3 Page 13

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FETE DE MARIE, JOIE DE NOEL, DU NOUVEL AN
Durant le mois de décembre notre Centre de
jeunes d’Oyem a été animé par plusieurs activités. Le 8
décembre, la Fête de Marie Immaculée, a été célébrée
au Centre professionnel avec les élèves, et le dimanche
suivant avec les enfants de l’Oratoire.
Quelques semaines plus tard le Centre de jeunes va
vivre des moments forts avec les enfants et les jeunes, à
partir du 27 décembre.
Cette cérémonie a débuté à 16h 00, avec le mot d’accueil,
souhaitant « Bonne Fête de Noël » aux enfants et aux
parents, venus nombreux pour la circonstance. Chaque
atelier présente le fruit de son travail de ce premier trimes-
tre, et nous achevons cette réjouissance par un concert de
jeunes de 20h 30 à 23h 30. Ce dernier concert de l’année
2008 a amené beaucoup de jeunes de plusieurs quartiers.
De surcroît, le 31 décembre comme il est de coutume
au Centre d’Oyem, nous avons offert un cadre sain et ap-
proprié aux Jeunes qui désiraient passer le réveillon en
famille, en
amis. Le
Centre a mis
à leur dispo-
sition toutes
sortes de
boissons, de
grillades et
de la bonne
musique. Au
matin du 1er
janvier 2009,
la messe
réunissait les animateurs. Bonne année à tous.
Lupi et Innocent, prénovices
LES PRENOVICES ENRICHISSENT NOTRE COMMUNAUTE
période de préparation immédiate au
noviciat.
Visite de notre Archevêque
Arrivés le 28 septembre 2008 du Came-
roun, de la Guinée, du Tchad, du Congo et
du Gabon, Dimitri, Innocent, Jean Baptis-
te, Cristino, Lupi, Rafael, Acacio ont
commencé leur expérience du prénoviciat.
Ils partagent le quotidien de la communauté
dans l’apostolat et la vie fraternelle. Ils font
les cours à Marie Dominique chez les Filles
de Marie Auxiliatrice et d’autres cours dans
la communauté. Les après midis, ils sont au
centre des jeunes dans les groupes de sport,
loisirs, oratoire, groupes de spiritualité salé-
sienne. Ils relancent les ADS/ALAVI et
ADB. Ils animent la catéchèse et la biblio-
thèque scolaire. Mais ce n’est qu’au mois de
novembre devant le Père Provincial lors de
sa visite canonique qu’ils ont fait leur entrée
officielle au prénoviciat pendant la prière
des vêpres. Un repas copieux avec quelques
membres de la famille salésienne et des
jeunes a couronné la journée. Ils sont très
enthousiastes. Que Dieu les accompagne
pour faire un bon discernement en cette
Belle surprise a été la visite de Mon-
seigneur Basile MVE, sdb, archevê-
que de Libreville. Venu à Oyem,
pour les obsèques de son frère, il n’a
pas voulu repartir à Libreville mal-
gré son agenda chargé, sans voir ses
confrères. Venu célébrer les vêpres
avec nous, il a partagé notre repas du
soir, puis nous avons pu échanger en
conversation avec lui. Tard dans la
nuit, il a pris congé de nous, car le
lendemain son vol l’attendait pour
Libreville. Excellence, merci pour
ton partage et tes encouragements.
Invitation aux jeunes du
quartier
Comme à l’accoutumée, le Centre a
organisé des activités formatives
pour les animateurs en ce début d’an-
née pastorale. Elles visent entre autre
à les conscientiser pour se sentir
responsables du Centre par leur enga-
gement et les aider à élaborer le pro-
jet éducatif pastoral salésien. Une
première rencontre visait à sensibili-
ser les jeunes du quartier qui pou-
vaient s’adjoindre au groupe des
anciens. Nombreux ont répondu à
cette invitation. Après la prière d’ouverture, ils ont
étudié le bien fondé du Centre Don Bosco dans le
quartier et dans la commune d’Oyem, puis les multi-
ples activités organisées pour le bien des Jeunes. A
la seconde rencontre, une quarantaine sont venus. Le
P. Emmanuel leur a exposé le résumé du document
« la pastorale salésienne des jeunes ». Il leur a pré-
senté l’ébauche du projet du Centre des jeunes. Ré-
partis en quatre « sous groupes », ils ont traité au
moins deux dimensions du projet. Un secrétariat
faisait la mise en commun, et la lecture du projet
final. Pour clore la séance une collation a enthou-
siasmé tous les participants. La programmation an-
nuelle a été respectée. Toutes les branches du centre
ont été représentées afin d’impliquer tout le monde.
Lentement , mais sûrement, nous avons fait les
PEPS de tous les secteurs de l’œuvre avec l’implica-
tion de certains laïcs et collaborateurs, dont les ap-
ports ont été très bénéfiques.
Jérémie LOUZOLO
Les prénovistes
ANNEE 10,N°88
Page 13

2.4 Page 14

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GABON Libreville
Historique des Anciens de Don Bosco du Gabon
L’idée de mettre en place un groupe
d’Anciens de Don Bosco du Gabon
naît en 2003. Le besoin de se retrou-
ver, anciens et anciennes ayant vécu
des moments d’animation et d’enga-
gement chrétien, se faisait de plus en
plus ressentir. A cet effet, des invita-
tions ont été lancées à quelques An-
ciens présents sur place à Libreville.
C’est finalement le 16 février 2008
que cette idée se concrétise avec
l’organisation de la première grande
réunion. Ladite rencontre était initiée
par Moïse MEYO M’OBIANG, An-
cien Animateur du Centre Don Bosco
d’Oyem.
Environ une cinquantaine d’Anciens
étaient présents à cette première ren-
contre. Notre groupe est composé, de
professionnels et étudiants des Uni-
versités et Grandes Ecoles, tous An-
ciens de Libreville, Oyem et Port-
Gentil.
Après la tenue de la première ré-
union, il fallait qu’on informe la
Communauté Salésienne de Librevil-
le de l’existence de notre groupe.
Nous avons tout fait pour en informer
les Salésiens. Cette nouvelle a été
bien accueillie par ces derniers. Nous
leur avons présenté notre projet. Père
Henri CANIOU a pris l’engagement
de nous accompagner spirituelle-
ment. Nous bénéficions aussi de l’en-
cadrement de Vincent AWANSI et de
toute la communauté Salésienne.
La rencontre avec le Provincial nous
a encore plus réconfortés. En effet, il
était très heureux de savoir qu’il y a
quelque chose qui est en train de
naître. Il nous a encouragés à conti-
nuer et nous a donnés de bons
conseils.
Depuis le 16 Février 2008, notre
groupe est né, et nous nous réunis-
sons une fois par mois et avons déjà
organisé quelques activités:
Une messe d’action de grâce
au Foyer de Charité ;
Une séance de formation ani-
mée par Père Henri CANIOU
(SDB) ;
Pour la clôture de l’année, une
journée de recollection suivie
d’une animation à la Paroisse
Marie Auxiliatrice d’Okala
Mikolongo.
Nous comptons nous engager dans
le volontariat, dans les oratoires, les
patronages ou les centres de jeunes,
dans la pastorale des jeunes, dans le
sport, dans l’éducation, dans le domai-
ne social et politique de notre pays.
La construction d’un monde meilleur
est notre cheval de bataille. Notre
groupe se présente comme un instru-
ment de la diffusion de l’action éduca-
trice de la Famille Salésienne. Ainsi,
nous voulons :
Conserver, approfondir et ap-
pliquer les principes de l’édu-
cation reçue ;
Traduire ces valeurs dans la
vie familiale, professionnelle
et socio-politique ;
Contribuer à la création d’u-
ne société plus juste ;
Réserver aux jeunes des occa-
sions particulières de ren-
contres ;
Promouvoir les valeurs de la
dignité de la famille ;
Aider les jeunes à prendre
place dans le monde du travail
et de la culture ;
Renforcer la communion
avec toute la Famille salésien-
ne ;
Continuer à suivre Don Bos-
co ;
Appartenir à la Famille Salé-
sienne de Don Bosco ;
Approfondir et actualiser le
message transmis par Don
Bosco et Marie Dominique, le
mettre en pratique dans leur vie personnelle;
et le faire passer à travers notre engagement
dans le monde et dans l'Église.
La reprise de nos activités est programmée pour fin No-
vembre 2008. Une messe d’action de grâce sera program-
mée à cet effet, afin de confier la nouvelle période 2008-
2009 au Seigneur et pour implorer le secours du ciel sur
chaque membre.
Nous comptons contacter tous les Anciens présents au
Gabon afin qu’ils puissent nous rejoindre. Car nous pen-
sons que c’est ensemble et unis que nous réussirons à at-
teindre nos objectifs.
La Famille Salésienne compte environ
402.500 membres. Elle regroupe 23 orga-
nisations différentes, nées au cours des an-
nées, qui s`inspirent du charisme et du
style de Don Bosco. Les trois premières,
fondées du vivant de Don Bosco sont: les
Filles de Marie Auxiliatrice (Marie Secours
des chrétiens) (14,420), les Salésiens Coo-
pérateurs (± 26.615) et les Anciens Élèves
de Don Bosco (± 97.357).
(Source: CG26 et Données statistiques
2008)
Page 14
ATEMEDIA

2.5 Page 15

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Cameroun-Yaoundé
Rencontre de la Famille salésienne
de Yaoundé.
Le dimanche 18 janvier a eu lieu au
Théologat salésien St Augustin la première
rencontre de la famille salésienne de Yaoundé
de l’année 2009.
Quelques groupes de la famille salésienne
étaient à cette rencontre initiée dans le sillage de l’étren-
ne 2009 du Recteur Majeur. Le but de la rencontre était
d’arriver à d’assoir la famille salésienne de Yaoundé.
Quatre questions étaient soumises au travail en
carrefour à savoir:
Évaluation de la situation de nos groupes de la
Famille Salésienne à Yaoundé (espoirs et limites)
Comment stimuler et renforcer certains groupes
(Salésiens Coopérateurs, Anciens de Don Bosco,
Association de Marie Auxiliatrice, Volontaires de
Don Bosco…)
Quel travail d’approfondissement peut-on réaliser
cette année dans la famille salésienne ?
Quelle collaboration proposée et entretenir entre
les groupes de la Famille Salésienne ?
De ces quatre questions faisant état de la famille salésien-
ne de Yaoundé , plusieurs suggestions ont été faites pour la redyna-
misation de cette famille. Ces suggestions sont entre autres: mettre
sur pieds un réseau de communication, assurer la formations des
membres des différents groupes et avoir des rencontres plus ou
moins fréquentes. La tâche revient au chargé de la famille salé-
sienne de la province de veiller à ce que ces suggestions soient
appliquées.
Après la messe, la rencontre s’est terminée par le repas et
dans l’espoir d’une prochaine rencontre.
MagEy, sdb
Fête de Don Bosco au Thèologat
St Augustin
A l’instar de toutes les communautés salésiennes
du monde, ce samedi 31 janvier, la communauté
salésienne du Théologat St Augustin a célébré le
121ème anniversaire de la mort de Don Bosco.
Quelques voisins, amis, religieux (ses), prêtres,
et employés étaient conviés à la fête. La fête a
commencé par la célébration eucharistique à
10H30 qui sera suivie d’un repas et échange
fraternel.
Dans l’homélie, dans le sillage du Chapitre Général 26,
le diacre AMETEKPE Franck a exhorté l’Assemblée à
« revenir à Don Bosco, pour repartir de lui ». Cette ex-
hortation est valable pour toute la Famille Salésienne y
compris tout ceux qui qui sont proche des salésiens par
le travail.
MagEy
ANNEE 10,N°88
Page 15

2.6 Page 16

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FETE DE LA FAMILLE SALESIENNE DU MOYEN-ORIENT A NAZARETH
Le 28 décembre 2008, fête de la
Sainte Famille , la Famille salé-
sienne de la Province du Moyen
Orient (MOR) a célébré sa fête
Provinciale annuelle autour du
thème ‘’Le présent et le futur du
travail salésien en Terre Sainte’’.
Une journée à la fois de réflexion
et de fête en famille salésienne sur
le futur de notre présence salésien-
ne en Terre Sainte, afin de discer-
ner ’les signes des temps’’ et ré-
pondre aux urgences des jeunes
avec créativité et équilibre. La ren-
contre s’est tenue au sein des struc-
tures de l’Ecole Technique et Pro-
fessionnelle Salésienne de Naza-
reth. Cette Ecole accueille 631
élèves dont 377 pour l’Ecole Pri-
maire et 254 pour l’Ecole Se-
condaire. Au total, 256 sont chré-
tiens (40%) et 375 sont musulmans
(59%).
Cette journée fut animée par
le nouveau Provincial, le Père
Maurizio Spréaficio et a vu la par-
ticipation de nombreux salésiens et
salésiennes ainsi que quelques col-
laborateurs et collaboratrices de
nos présences éducatives. Apres
l’arrivée et l’accueil de ces derniers
en milieu de matinée, nous avons
eu droit à la présentation, en ima-
ges puis sous forme de thème, de la
réalité de nos différentes œuvres
salésiennes en Terre Sainte. Il s’a-
git entre autres des présences de
Bethlehem, de Cremisan, de Betge-
mal, de Nazareth et de Ratisbonne.
Toutes avec leurs spécificités pas-
torales et éducatives, mais aussi
avec leurs limites et leurs faibles-
ses. En abordant ce sujet, le Pro-
vincial le Père Maurizio a tenu
à souligné d’entrée de jeu quel-
ques aspects positifs de notre
travail salésien en Terre Sainte:
la présence généreuse des
confrères et leur sens du sacri-
fice ; la cohésion positive entre
jeunes chrétiens et musulmans
dans nos Oratoires et nos Cen-
tres de Jeunes ; ainsi que la
disponibilité des confrères dans
l’accueil des confrères de pas-
sage, de touristes et de pèlerins. achever son propos sur une note d’optimisme en invi-
Poursuivant son propos, le Pro- tant tous les salésiens du Moyen Orient à regarder
vincial a relevé aussi les défis vers le futur après le dernier Chapitre General 26, tout
du moment en matière d’éduca- en cherchant à faire notre les trois recommandations
tion en Terre Sainte que sont : suivantes : retourner à Don Bosco pour repartir de lui ;
l’éducation à la non-violence, l’urgence d’évangéliser et de proposer la vocation ; et
la lutte contre l’abandon scolai- la simplicité de vie apostolique.
re, le suivi scolaire des jeunes,
Au sortir de cette réflexion et de ce partage,
le dialogue in-
terreligieux et
le style de notre
proposition
éducationnelle
dans nos pré-
sences où nos
destinataires
sont en majorité
« le Provincial a relevé aussi les
défis du moment en matière d‟é-
ducation en Terre Sainte que
sont : l‟éducation à la non-
violence, la lutte contre l‟abandon
scolaire, le suivi scolaire des jeu-
nes, le dialogue interreligieux et le
style de notre proposition éduca-
tionnelle dans nos présences où
nous avons eu droit, autour
de midi, à une belle célé-
bration eucharistique en
famille, présidée par le
Père Provincial dans la
Basilique salésienne de
Jésus Adolescent. La jour-
née quant à elle, s’est clô-
turée un peu plus tard après
de jeunes mu- nos destinataires sont en majorité un grand repas de fête
sulmans. Dans de jeunes musulmans. »
agrémenté par des chan-
notre travail
sons de Noël, joyeusement
apostolique, le Provincial a fait exécutés par l’orchestre des confrères étudiants de la
observer certaines attitudes Maison Ratisbonne de Jérusalem. Ainsi, dans la ville
individualistes sur le plan pas- de Nazareth où la Vierge Marie répondit généreuse-
toral ou économique, donnant ment à l’appel de Dieu, cette rencontre en famille sa-
ainsi lieu parfois à prioriser un lésienne nous a permis de renouveler une fois de plus
champ d’action ou un secteur encore notre ‘’oui’’ personnel et communautaire à
de l’œuvre aux dépens du Pro- Dieu pour l’éducation et le salut de la jeunesse en
jet commun et du bien de tous. Terre Sainte et ailleurs.
A ce sujet, il nous a tous invité
à une sérieuse réflexion. Toute- De Nazareth, BIYOGHE Virgile Octave, sdb
fois, le Père Maurizio a tenu à
Page 16
ATEMEDIA

2.7 Page 17

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Rome
De projets missionnaires
Sdb et Fma des Provinces
d‟Afrique à Rome
rencontrent les supérieurs
régionaux respectifs
Le 6 décembre 2008 a été une jour-
née particulièrement riche d’échange et de
fraternité dans les enceintes de l’Université
Pontificale Salésienne de Rome. Les sdb et
fma étudiants à Rome se sont réunis autour
du P. Guillerm Basanes, Conseiller du Rec-
teur Majeur pour la Région d’Afrique et
Madagascar, et de la Sœur Marie Domini-
que Mwema, visitatrice pour la Région Afri-
que, reconduite à ce service lors du récent
Chapitre Général des FMA.
Au total une trentaine de sdb et une vingtai-
ne de fma pour présenter les vœux de Noël
aux deux supérieurs et pour dire aussi la
bienvenue aux étudiants nouvellement arri-
vés cette année. Une mosaïque de nationali-
tés ( nigérians, angolais, congolais, malga-
ches, italiens, kényans, rwandais, burun-
dais, gabonais, camerounais, éthiopiens,
zambiens, indiens, burkinabés, tanzaniens,
espagnols, polonais et même un guinéen)
représentait l’Afrique salésienne.
Journée magnifiquement articulée
autour d’une brève présentation de chaque
province (avec PowerPoint), interventions
des Supérieurs, de l’eucharistie et du partage
fraternel. Pour commencer, la Révérende
Sœur Marie Domique Mwema a présenté de
façon schématique, le riche déroulement du
Chapitre Général des sœurs qui avait pris fin
une quinzaine de jours auparavant se soldant
avec le renouvellement de la moitié de l’é-
quipe du Conseil supérieur.
Dans un deuxième temps, le P. Guillermo,
quant à lui, a voulu partager ses impressions
après la première tournée dans les Provinces
et Vice-provinces de la Région Afrique. Au
total, douze circonscriptions visitées. Ses
impressions se présentent sous forme de
défis qui méritent une spéciale attention
pour les sdb. Permettez nous de les repren-
dre dans le cadre de notre petite communi-
cation. Les voici en flash:
La communication des belles
expériences à tous
Il constate que la communication entre les
circonscriptions salésiennes d’Afrique a
besoin encore d’un grand coup de pouce.
Il y a tellement de bonnes initiatives et de
grandioses événements qui se vivent dans
ces circonscriptions mais qui après ne
sont ni partagées ni communiquées. Mal-
heureusement, disaient-ils, ce sont des
mauvaises nouvelles qui semblent parfois
se répandre avec une rapidité incroyable,
pendant que les nouvelles qui peuvent
permettre l’enrichissement mutuel sont
vécues dans une « discrétion coupable ».
De la richesse salésienne, il y en a désor-
mais en Afrique mais il va falloir favori-
ser un peu plus le partage interprovincial.
Pour une solidarité zonale
Dans le même ordre d’idées, le
Régional croit urgent le développement
d’une solidarité entre les communautés à
l’intérieur de chaque province. Il voit le
risque que les échanges communautaires
ne réussissent pas à briser les frontières
coloniales. Il y a le risque d’aller chercher
des solutions pour nos ateliers, nos écoles,
nos expériences pastorales loin de nos
pays alors que, juste de l’autre côté de la
frontière il ya une autre communauté qui
pourrait nous apporter son expérience. Il
est nécessaire de développer l’échange de
personnel, matériel, spirituel etc. en bri-
sant les frontières coloniales qui, quelques
fois, séparent les personnes d’une même
culture... Une globalisation saine se joue-
rait aussi à ce niveau des échanges éduca-
tifs entre communautés de pays voisins.
Enfin, un des défis à prendre
aussi en considération est celui de consti-
tuer des communautés de témoins où les
gens ne sont pas seulement ensemble pour
se regarder mutuellement et dire ce qui ne
va pas bien des autres ou de l’autre. Cela
veut dire témoigner de notre iden-
tité religieuse autour d’un projet
éducatif et pastoral conséquent et
pertinent. Pour le Régional, beau-
coup de problèmes de relations
interpersonnelles dans les commu-
nautés peuvent venir du fait qu’il
n’y a pas un projet missionnaire
sérieux en faveur des jeunes et par
conséquent le seul projet qui reste
c’est de chercher à savoir ce que le
confrère a fait ou n’a pas fait…On
se « regarde le nez » au lieu de
regarder vers les jeunes en qui le
Christ nous attend. Nos commu-
nautés en Afrique ont besoin d’un
grand témoignage de communion
là où les conflits et divisions eth-
niques prennent souvent le dessus
et conduisent à la mort. Les salé-
siens sont appelés à être des signes
de communion, de paix, de justice
et de réconciliation dans la ligne
du thème du prochain Synode
africain.
La rencontre s’est termi-
née avec l’échange des vœux et le
renouvellement de l’équipe d’ani-
mation du groupe des salésiens et
salésiennes étudiants à Rome.
De Rome,
Miguel NGUEMA, sdb
Les Salésiens de Don
Bosco dans le monde:
16234. Ils sont présents
sur les cinq continents,
dans 129 pays. Leurs
œuvres sont réparties
en Régions, Provinces
et œuvres locales. Il y
a 8 Régions comptant
92 Provinces compre-
nant ensemble un total
de 7,610 œuvres.
(Source: CG26 et Données
statistiques 2008)
ANNEE 10,N°88
Page 17

2.8 Page 18

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"LE SYSTEME PREVENTIF ET LES DROITS DE L’HOMME”
INTERVENTION CONCLUSIVE DU RECTEUR MAJEUR AU CONGRES
Très chers frères
et sœurs,
je souhaite conclure ce
Congrès sur “Le Système
préventif et les Droits de
l’Homme”, qui nous a vus
réunis en ces jours du 2 au
6 janvier 2009, avant tout
en vous remerciant tous
pour votre réponse à mon
invitation, pour votre parti-
cipation à tout le program-
me, pour votre engagement
à la bonne réussite de cette
initiative.
La date de réalisation de ce
grand évènement n’est pas
indifférente; il a été réalisé
dans le temps du Saint Noël
de Jésus, qui marque la
naissance de la nouvelle
humanité dans le Christ,
nouvel Adam, modèle et
but de toute personne hu-
maine. En effet, le mystère
de l’Incarnation illumine no-
tre compréhension de la di-
gnité de l’homme et motive
notre engagement en fa-
veur des Droits de l’Hom-
me.
Il n’est pas non plus indif-
férent que ce Congrès ait
lieu au début de cette an-
née jubilaire dans laquelle
nous célébrons le 150ème
anniversaire de la fonda-
tion de la Congrégation
salésienne. Cette célébra-
tion devra nous stimuler à
une fidélité renouvelée à
Don Bosco et aux jeunes,
avec le même enthousias-
me et la même conviction
du premier groupe de sa-
lésiens qui donnèrent
naissance à la Congréga-
tion le 18 décembre 1859.
Ils se réunirent dans la
chambre de Don Bosco
“dans le but et dans un
esprit de promouvoir et
de conserver l’esprit de
véritable charité requis
dans l’œuvre des Oratoi-
res pour la Jeunesse
abandonnée et en danger,
laquelle en cette époque
calamiteuse est séduite
de mille manières au dé-
triment de la société et
précipitée dans l’impiété
et l’irréligion. Il plut donc
à ces mêmes convenus de
s’ériger en Société ou
Congrégation qui, dans le
but de l’assistance réci-
proque pour la propre
sanctification, se proposât
de promouvoir la gloire de
Dieu et le salut des âmes,
en particulier de celles qui
nécessitent le plus d’en-
seignement et d’éduca-
tion…”.
Aujourd`hui les temps ont
changé, et même les
conditions dans lesquelles nous
vivons la vocation salésienne
sont différentes; cela requiert
de nous une constante ré-
flexion et une réponse actuali-
sée face aux nouveaux défis.
La mission salésienne et ses
finalités, les destinataires aux-
quels nous sommes envoyés,
les critères de notre action,
que Don Bosco nous a laissés
en précieux héritage, n’ont par
contre pas changé.
C’est précisément en cette
conjoncture de circonstances
que nous avons voulu réfléchir
sur “Le Système préventif et
les Droits de l’Homme”, dans le
but d’offrir aux Droits de
l’Homme, surtout à ceux des
mineurs, l’apport enrichissant
des motivations, des réflexions
et des expériences propres au
Système préventif et en même
temps d’ouvrir le Système pré-
ventif à cette voie de promo-
tion de la personne et de sa
croissance, relativement récen-
te. Je vous présente mainte-
nant quelques suggestions
pour continuer notre chemin,
en vue de choix stratégiques
pour l’avenir.
«Nous avons voulu réfléchir sur
“Le Système préventif et les
Droits de l’Homme”, dans le but
d’offrir aux Droits de l’Homme,
surtout à ceux des mineurs,
l’apport enrichissant des moti-
vations, des réflexions et des
expériences propres au Systè-
me préventif et en même temps
d’ouvrir le Système préventif à
cette voie de promotion de la
personne et de sa croissance,
relativement récente.»
Page 18
ATEMEDIA

2.9 Page 19

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1. Le charisme salésien
et notre responsabilité pour
les Droits de l`Homme
En cette salle, qui manifeste une
multiplicité d’ethnies, une plura-
lité de cultures, une diversité de
langues, nous nous reconnais-
sons tous dans l’unique charisme
de Don Bosco et nous renouve-
lons ses rêves missionnaires, qui
ont vu la présence et le travail
de ses fils en faveur des jeunes
du monde entier.
C’est un patrimoine merveilleux,
celui que la Famille salésienne a
entre ses mains: 15 millions de
garçons et de filles en 130 pays
du monde. Peut-être comme au-
cune autre agence éducative
nous a rappelé le Rapporteur
spécial des Nations Unies sur le
droit à l’éducation - elle possède
une représentativité géographi-
que et culturelle unique, qui fa-
vorise d’une manière détermi-
nante la formation des jeunes
générations au niveau mondial.
Nous le reconnaissons avec hu-
milité, mais nous en sommes
pourtant bien conscients.
Il s’agit en effet d’un patrimoine
inestimable qui comporte l’as-
somption d’une grande respon-
sabilité, celle de contribuer, en
nous inspirant de l’évangile de
Jésus et du charisme de Don
Bosco, à promouvoir la transfor-
mation de la société, à éliminer
les causes profondes d’injustice,
de pauvreté, d’exclusion, à sou-
tenir la croissance de la person-
ne humaine dans sa dignité, à
évangéliser les jeunes, surtout
les plus pauvres.
La Congrégation n’a pas de rai-
sons d’exister si ce n’est pour le
salut intégral des jeunes. Tout
comme Don Bosco à son époque,
nous ne pouvons pas être des
spectateurs; nous devons égale-
ment être les protagonistes
de leur salut. La lettre de
Rome de 1884 nous deman-
de même aujourd’hui de
mettre le “jeune au centre”
comme engagement quoti-
dien de tous nos gestes et
comme choix permanent de
vie de toutes nos commu-
nautés. Pour cette raison,
pour le salut intégral des
jeunes, l’évangile et notre
charisme aujourd`hui nous
demandent de parcourir
également le chemin des
Droits de l`Homme; il s’agit
d’un chemin et d’un langage
nouveaux que nous ne pou-
vons pas négliger. Nous de-
vons tout essayer pour le
salut des jeunes; au-
jourd`hui, nous ne pour-
rions pas regarder un enfant
dans les yeux si nous ne
nous faisions pas les promo-
teurs également de ses
droits.
2. Le rôle central de la
qualité de l’éducation
Seule l’éducation peut pro-
mouvoir un monde nouveau
où chaque homme, chaque
femme et chaque enfant
puissent vivre en paix une
vie libre et digne; en même
temps, l’éducation est le
moyen le plus radical
capable de promouvoir
les causes qui empêchent
cette promotion.
Face à l’“urgence édu-
cative” caractérisée par
des grandes polarités et
ambivalences, face à une
éducation qui est sou-
vent considérée dans
une “logique de marché”,
face à une éducation asser-
vie à la conservation d’un
statu quo qui continue à pri-
vatiser la richesse et à so-
cialiser toute forme de
pauvreté, en tant que
Congrégation salésienne,
avec les jeunes, les laïcs et
les familles, nous sommes
appelés à: évaluer la qua-
lité de notre proposition
éducative-pastorale, la ca-
pacité de faire murir au-
près des jeunes les valeurs
universelles de respect et
de promotion de la dignité
de la personne humaine,
de responsabilité person-
nelle et sociale pour la jus-
tice et la solidarité, de ci-
toyenneté active; évaluer
la capacité de notre propo-
sition éducative- pastorale
de communiquer l’évangile
et de faire rencontrer Jé-
sus aux jeunes, également
au moyen d’une éducation
qui les libère de toute pau-
vreté et exclusion; évaluer
la capacité de vivre pleine-
ment dans nos commu-
nautés salésiennes et dans
nos communautés éducati-
ves pastorales les valeurs
de la promotion de la di-
gnité de la personne, non
seulement en leur ensei-
gnant mais également en
leur rendant témoignage.
« La Congrégation
n’a pas de raisons
d’exister si ce
n’est pour le salut
intégral des
jeunes. »
Page 19
ATEMEDIA

2.10 Page 20

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Cette évaluation nous
conduit par conséquent à
opérer quelques-uns des
choix les plus profonds de
notre charisme; en particu-
lier, elle nous demande de:
renouveler le choix de re-
partir des derniers dans
toute œuvre salésienne (cf.
CG26 106), en éduquant à
la responsabilité pour les
droits de l`homme dans
toutes nos activités et nos
œuvres: écoles, centres de
formation professionnelle,
universités, oratoires et
centres de jeunes, parois-
ses, associations, groupes.
Même les œuvres qui ne
s’occupent pas directement
de malaise social et d’exclu-
sion peuvent et doivent
éduquer aux et pour les
Droits de l`Homme (cf.
CG26, 107). Les Droits de
l`Homme entament le statu
quo, les structures du pou-
voir et les styles de vie do-
minants, les modèles de
consommation; ils consti-
tuent un moyen puissant à
notre disposition pour la
promotion et la protection
des mineurs plus à risque,
plus faibles, plus nécessi-
teux.
• renouveler le choix d’une
éducation intégrale, dans
laquelle l’éducation et l’é-
vangélisation sont comme
les deux faces d’une même
médaille (cf. CG26, 29).
Cette éducation intégrale
requiert que l’on éduque les
jeunes à l’engagement so-
cial et politique selon l’ins-
piration de la doctrine so-
ciale de l’Église (cf. CG26
43). Dans le chapitre 25 de
Matthieu ceux qui sont bé-
nis pour avoir donné à
manger aux affamés et à
boire aux assoiffés de-
mandent à Dieu quand
l’ont-ils vu affamé et as-
soiffé; et il le demandent
parce qu’ils pensent avoir
accompli une action sim-
plement humanisante,
sans références à la vie
éternelle. La parole de l’é-
vangile répond en identi-
fiant la présence de Dieu
le Sauveur dans la per-
sonne des derniers.
J’oserais dire que quand
le salésien, poussé par
l’amour de Dieu, s’engage
dans la promotion des
Droits de l’Homme, il cé-
lèbre la liturgie des Droits
de l’Homme parce que la
gloire de Dieu est l’hom-
me vivant (Psaume 150);
pour cette raison j’oserais
parler de liturgie des
Droits de l`Homme.
En tant que disciples de
Jésus, à la lumière de la
foi, nous pouvons mettre
en valeur les Droits de
l`Homme comme concré-
tisation dans l’histoire du
projet de Dieu, sans ou-
blier qu’ils sont une ré-
ponse providentielle au cri
de millions de femmes et
d’hommes, même non
croyants, qui invoquent la
dignité quand elle est ba-
fouée.
« Le salésien, poussé par
l’amour de Dieu, s’engage
dans la promotion des
Droits de l’Homme, il célè-
bre la liturgie des Droits de
l’Homme parce que la gloire
de Dieu est l’homme vivant
(Psaume 150); pour cette
raison j’oserais parler de
liturgie des Droits de
l`Homme.»
3. La réciprocité fructueuse
entre le Système préventif
et les Droits de l`Homme
Le Système préventif et les
Droits de l’Homme interagis-
sent en s’enrichissant l’un l’au-
tre. Le Système préventif offre
aux Droits de l’Homme une ap-
proche éducative unique et in-
novatrice par rapport au mou-
vement de promotion et de dé-
fense des Droits de l’Homme
jusqu’à présent caractérisé par
la perspective de la dénoncia-
tion “ex post”, la dénonciation
de violations déjà commises.
Le Système préventif offre aux
Droits de l’Homme l’éducation
préventive, c’est-à-dire l’action
et la proposition “ex ante”.
En tant que croyants, nous
pouvons dire que le Système
préventif offre aux Droits de
l’Homme une anthropologie qui
se laisse inspirer par la spiri-
tualité évangélique et voit
comme fondement des Droits
de l’Homme la donnée ontique
de la dignité de toute personne
“sans aucune distinction de ra-
ce, de couleur, de sexe, de lan-
gue, de religion, d’opinion poli-
tique ou d’autre genre, d’origi-
ne nationale ou sociale, de ri-
chesse, de naissance ou d’au-
tre condition” .
En même temps, les Droits de
l`Homme offrent au Système
préventif des nouvelles frontiè-
res et opportunités de dialogue
et de collaboration en réseau
avec d’autres sujets afin d’i-
dentifier et d’éliminer les cau-
ses d’injustice, d’iniquité et de
violence. Les Droits de l’Hom-
me offrent en outre au Systè-
me préventif des nouvelles
frontières et opportunités d’im-
pact social et culturel comme
réponse efficace au “drame de
l’humanité moderne de la frac-
Page 20
ATEMEDIA

3 Pages 21-30

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3.1 Page 21

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ture entre éducation et socié-
té, de l’écart entre école et ci-
toyenneté ”.
Dans le nouveau contexte
mondialisé, les Droits de
l`Homme deviennent un ins-
trument capable d’aller au-delà
des étroites frontières nationa-
les pour poser des limites et
des objectifs communs, créer
des alliances et des stratégies
et mobiliser les ressources hu-
maines et économiques.
4. Conclusion
Don Bosco ne pouvait pas par-
ler de Droits de l`Homme des
enfants et des adolescents,
parce que cette catégorie juri-
dique n’existait même pas;
mais Don Bosco a été un pré-
curseur de nombreux éléments
de la vision de l’enfant et de
l’adolescent qui est aujourd’hui
définie par le langage des
Droits de l’Homme. De la mê-
me manière, Don Bosco a été
un précurseur de nombreux
éléments de celle qui est au-
jourd`hui définie comme édu-
cation à la citoyenneté mon-
diale responsable.
Chers frères et sœurs, ce
Congrès n’à pas voulu
être l’évènement de clôtu-
re de l’année de l’Étrenne
2008, mais entend être
un encouragement décisif
pour soutenir le dévelop-
pement d’un chemin de
recherche, de formation
et d’action que nous de-
vons conduire maintenant
dans nos réalités provin-
ciales et locales. Cela est
cohérent avec le Chapitre
général 26 qui est confié
à notre concrétisation,
surtout en référence aux
noyaux de l’urgence d’é-
vangéliser, de la pauvreté
évangélique et des nou-
velles frontières. Voici le
chemin de la
Congrégation.
Je suis heureux que ce
Congrès a également vu
la présence de représen-
tants des groupes de la
Famille salésienne; il sera
plus facile de réfléchir, de
se former et de travailler
ensemble également sur
ce nouveau front de l’édu-
cation.
Au long de ces journées, il y
avait un symbole qui nous a
accompagné et a voulu re-
présenter le Christ qui attire
notre regard du haut, nous-
mêmes appelés à vivre avec
les pieds par terre et le re-
gard tourné vers le ciel, les
jeunes, en particulier les
pauvres, abandonnés et à
risque que nous devons ai-
der à devenir des bons chré-
tiens, des honnêtes citoyens
et un jour des citoyens du
ciel. C’est une métaphore de
la liberté et de la joie de vi-
vre dans la plénitude de la
dignité humaine.
Je confie à Marie Auxiliatri-
ce, notre Mère et Maitresse,
vos personnes, votre travail,
notre engagement de fidéli-
té à Don Bosco et aux jeu-
nes. Elle continue à nous
guider et à modeler notre
cœur pastoral comme elle
l’a fait avec Don Bosco.
Rome, le 6 janvier 2009
Solennité de l’Épiphanie
Père Pascual Chávez
Villanueva, Recteur Majeur
ILS NOUS ECRIVENT
Père François Balauder, de Barcelone
Merci des bonnes nouvelles provenant de
l'ATE. Joyeux Noël et Bonne année!
De Mike Mendl, de New Rochelle ( USA )
Merci, and best wishes for a happy, healthy,
and holy 2009
to you too! Thank you for the new copy of
your newsletter. Our Fall
2008 SB is at press.
Nous vous remercions pour les nouvelles et les articles.
Page 21
ATEMEDIA

3.2 Page 22

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09-L.LOUBAYI Serge
10-S.EYENGA Alex
12-S.AGUIDE Blaise
16-P.NDIOMO André
17-S.DOUFOKPIO Nestor
17-S.ONDO Raimundo
21-D.BADJI Jesus Bénoit
21-S.NOKONOKO Domingo
24-N.OUMAROU Romeo
27-S.NDOUROUNGOMBET
Stéphane
28-S.AWANSI Hugue Vincent
28-S.TCHAWA Christophe
POEME
Femme de sable
Femme de sable
Nue sur le sable
Le soleil scintille sur ta peau d’ébène
Fierté de notre race
Courbée sur les grains de sable
Vanne à la main
Tu quêtes le bonheur
Les vagues t’enchantent
Les jets d’eau de la mer baignent ta sueur
Sueur qui désaltère ma soif
Femme de sable
Femme nourricière
Femme novatrice
Tu es le limon qui nourrit le caїcédrat
Aux multiples sarments.
Photo&texte MagEy
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Rédacteur en chef
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Maquette-Mise en pages
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Rédaction
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Jésus Benoît BADJI
ANNEE 10,N°88
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