LE PROJET EDUCATIF PASTORAL SALESIEN


LE PROJET EDUCATIF PASTORAL SALESIEN





N° 48– novembre 2004

Vice- Province Salésienne « Notre Dame d’Afrique »

Afrique Tropicale - Equatoriale

B.P. 1607 - Yaoundé – Cameroun

Tél. (237) 222.22.21 Fax : (237) 222.22.51. E-mail : jeanbberaud@yahoo.fr

http://ate.homily-service.net


L’IMPORTANCE DE L’EUCHARISTIE

DANS LA VIE COMMUNAUTAIRE

Selon l’orientation de notre Directoire et les convictions qui ont pris corps dans notre Province, chaque Communauté vient de programmer le projet de sa vie en commun. Il s’agit de nous aider à placer Dieu au centre de nos vies et à améliorer notre vie de prière.

Le Pape vient de dédier toute l’année, d’octobre 2004 à octobre 2005 à l’Eucharistie. Dans notre spiritualité salésienne, c’est un point solide de la tradition reçue de Don Bosco. Je vous présente aujourd’hui ce point pour votre réflexion, en vous donnant des suggestions pratiques, pour compléter la programmation soit de la Communauté salésienne, soit des divers lieux de mission, avec quelques références a nos publications.

Voici donc quelques suggestions :

1 - Catéchèses sur l’Eucharistie aux fidèles, aux jeunes, aux groupes :

Sur la célébration :

« Notre Eucharistie » (Edb-Yaoundé)

« Le sacrement de la Rédemption » (Edb-Yaoundé), pour réfléchir sur nos Eucharisties et en corriger les défauts.

« Introduction au Missel romain »

Sur l’engagement solidaire :

Eduquer à la paix, à la solidarité, à l’attention aux pauvres, à partir de l’Eucharistie.

2 - Lectures ou Conférences sur le sujet :

« L’Eglise vit de l’Eucharistie » (Edb-Yaoundé)

« Le jour du Seigneur » (Edb-Yaoundé)

« Reste avec nous, Seigneur » (Edb-Yaoundé)

3 - Education à la prière contemplative 

-en favorisant chaque jour la prière personnelle devant le Saint Sacrement

-en soignant le lieu du Saint Sacrement, l’ambiance, les gestes, le silence.

-Préparation spéciale de la Fête du Corpus Domini

4 -Prière communautaire :

-Améliorer la célébration de l’Eucharistie dans nos Communautés les Paroisses, les groupes..

-Exposition du Saint Sacrement, selon la fréquence que la Communauté fixera. Cette prière doit approfondir la Parole de Dieu (« Reste avec nous » , nº 12 )

-Aider les chrétiens à donner de l’importance au « Jour du Seigneur »

Notre vie religieuse s’approfondira en prenant en considération dans notre Projet Communautaire tous les moments de prière et de célébration joyeuse de notre foi.

Bonne année de l’Eucharistie dans notre mission apostolique !

José Antonio VEGA, Provincial






L’epérience dans notre engagement pour la mission nous montre que nous faisons recours aux méthodes professionnelles quand il s’agit d’un projet de développement, d’une demande de financement pour tel ou tel projet, mais que par contre, quand il s’agit de projeter notre engagement éducatif et pastoral on se contente avec des “à peu près” et on est plus porté à l’amateurisme et à l’improvisation alors que la Congrégation est un professionnel qui nous offre des éléments pour une pastorale meiux cordonnée et plus communautaire. Je voudrais donc rappeler ici, une des réalités que le Conseil provincial continue à recenser comme priorité: LE PEPS.


1.- Pourquoi le PEPS ?

Le PEPS est la médiation historique et l’outil opérationnel de la mission, sous toute latitude et dans toute culture ; c’est l’élément de l’inculturation du charisme (CG24, 5).

Dans ce sens le PEPS est la manifestation d’une mentalité de projet, le guide du processus de croissance dans un effort d’incarner la mission salésienne dans un contexte déterminé. Tout ça pour ne pas tomber dans la dispersion et la sectorisation.

La finalité première du PEPS n’est pas seulement la production d’un texte beau et bien présentable mais plutôt aider les communautés à travailler des objectifs et des critères clairs pour rendre possible la gestion co-responsable des processus pastoraux.


2. Alors, quelles sont les caractéristiques essentielles d’un PEPS dans une telle vision ?


La personne du jeune au centre

- Il oriente et conduit un processus éducatif où les nombreuses interventions, ressources et actions s’entremêlent au service du développement graduel et intégral du jeune ;

- Il marque les objectifs opérationnels, les aspects stratégiques et les lignes d’action les plus adaptées pour faire vivre les valeurs et les attitudes de la proposition de vie chrétienne de la Spiritualité salésienne des jeunes.

Sa réalité communautaire

Plus encore qu’un texte, nous considérons le PEPS comme un processus mental et communautaire d’implication, d’éclaircissement et d’identification. Il est donc un élément constitutif de la CEP et en même temps celle-ci est le sujet et le domaine de l’action éducative et pastorale (Cf. Règl. 5).


3. Quels sont les domaines que le PEPS doit prendre en compte nécessairement ?

1° Le domaine de l’éducation et de la culture : Il doit paraître clairement à ce niveau que notre intervention éducative vise à développer une personne capable d’assumer la vie dans sa globalité, de la vivre avec qualité, ceci dans un contexte culturel déterminé. C’est-à-dire, non seulement développer ses facultés physiques, intellectuelles et morales pour s'approprier des aptitudes et des techniques, mais la former également à une vision du monde.

2° Le domaine de l’évangélisation : Évangéliser les jeunes est la finalité première et fondamentale de notre mission. La formation spirituelle est mise au centre du développement de la personne (CG23, 160). Faisons lever et accompagnons la croissance humaine en offrant un itinéraire de conversion et d’éducation à la foi (CG23, 102-111).

Alors, dans cette perspective d’une éducation qui évangélise et d’une évangélisation qui éduque, l’objectif final du processus est la synthèse foi-vie dans une culture particulière. Cela exige une évangélisation : annonce , expériences de foi par la rencontre avec la Parole de Dieu et la célébration des sacrements

qui s’échelonne pédagogiquement en articulant l’attention de la masse et du milieu avec l’attention portée aux groupes et aux leaders.

3° Le domaine de la vocation

Notre projet d’éducation et d’évangélisation vise la personne dans son existence unique et veut l’aider à réaliser son projet de vie selon l’appel de Dieu (vocation). C’est pourquoi le choix vocationnel est une dimension toujours présente, à tout moment, à toutes les activités et phases de notre action éducative et pastorale (Cf. Const. 28 ; 37).

Et dans cet engagement au travail pour les vocations on devra privilégier certains aspects :

* le service d’orientation adressé à tous les jeunes au sein du discours éducatif ;

* l’attention constante pour découvrir et accompagner avec des initiatives variées et appropriées les vocations particulièrement engagées au sein de la société et de l’Église ;

* une responsabilité particulière envers le charisme salésien dans ses formes multiples, à travers le discernement et le soin des germes de vocations salésiennes.

4° Le domaine des groupes ou expériences associatives

Le chemin d’éducation et d’évangélisation de la Pastorale Salésienne des Jeunes trouve dans l’expérience associative une de ses intuitions pédagogiques les plus importantes.

Cela veut dire pour nos communautés que le PEPS doit refléter essentiellement :


*notre proposition éducative aux groupes des jeunes en fonction de leurs âges, leurs intérêts à travers des

programmes progressifs et continus;

* Notre soin de manière particulière des groupes de formation et d’engagement chrétien, des éducateurs et animateurs ;

* Que nous faisons converger toutes ces forces juvéniles dans un unique corps dans le MSJ. Cela veut dire que ces groupes et associations des jeunes, tout en maintenant leur autonomie d’organisation, forment de manière implicite le Mouvement salésien des jeunes, et donc à la communauté de le rendre explicite en favorisant des moments de communion


4° Comment faire le PEPS ?

* Faire une bonne lecture de la réalité sociale et ecclésiale dans laquelle la communauté se trouve même en empruntant les méthodes de l’analyse sociologique pour ainsi mettre au clair les problèmes à résoudre qui s’y présentent (défis).

* Faire le choix de quelques défis que nous voulons attaquer car nous ne pouvons pas toujours répondre à tous , vu les ressources de la communauté.

* Se fixer des objectifs à atteindre à court et à long terme

* Prévoir des lignes d’actions concrètes pour atteindre ces objectifs

* Enfin, réviser périodiquement avec la CEP si nous sommes encore dans la ligne de ce que nous nous sommes proposé.

* Ceci devra être fait dans chaque secteur de l’œuvre.

Alors nous comprenons que le PEPS n’est même pas un recensement des activités à faire, mais une ascèse qui indique un processus.

Miguel Angel NGUEMA

1 Délégué Provincial à la Pastorale des Jeunes

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1.1 GABON – LIBREVILLE

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2 LES AMIS DE DOMINIQUE SAVIO (A.D.S )

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Dans le but d'étendre le mouvement des amis de Dominique Savio (A.D.S ) sur toute l'étendue du territoire en commençant par l'archidiocèse de Libreville, l'aumônier national en la personne de Jérôme Mvone Ngema dit 1M04 à mis sur pied une équipe pastorale qui a pour mission de mener à bien cette tâche.

C'est dans cet objectif qu'a été organisé une formation des formateurs à la cité des jeunes Don Bosco Okala-Mikolongo, avec pour thème « le mouvement des amis de Dominique Savio », animé par Cyprien Ahouré salésien théologien. Dans son introduction, il est revenu sur les origines des A.D.S et, sur le comportement des A.D.S dans une paroisse qui n'est pas dirigée par des salésiens. Puis travail en carrefour et mise en commun.

Cyprien à conclu la formation en nous prodiguant des conseils et, surtout en nous en encourageant à aller toujours de l 'avant. Nous profitons également de remercier tous ceux qui ont participé de près ou de loin pour la réussite de cette ormation, et nous souhaitons bonne chance au Père José Maria et à Cyprien pour la suite de leur mission à Yaoundé (Cameroun). Que le Seigneur les protège.


HONORE FOTSING, Responsable des A.D.S de Libreville


LA RENTREE SCOLAIRE A SAINT PIERRE


Après avoit été repoussée, grâce aux contraintes de la FESCENA. C'estfinalement le lundi 4 octobre 2004, que les élèves des établissements primaires du Gabon ont pu renouer avec le chemin de l'école. Ce fut le cas à Saint Pierre, une école salésienne. Élèves et instituteurs répondent à l'appel donné par le ministère de l'Education nationale.

Le club A.T.E MÉDIA DE LA cité des jeunes Don Bosco Okala Mikolongo s'est donné du temps pour un interview auprès des dirigeants et élèves de cet établissement.

Elle fut plus ou moins mouvementée par l'engagement harmonieux des élèves aux visages jovials de cet établissement qui ont su donner chaleur et ambiance à cette rentrée des classes dans cette école salésienne.


Il faut dire aussi que cette rentrée des classes a été scrupuleusement planifiée par le corps enseignant. Cet établissement offre vraiment un cadre merveilleux et agréable aux élèves dont le nombre respectif est situé autour de 500 élèves de toutes religions confondues.

Quant aux inscriptions, elles se font au presbytère. La directrice de cet établissement s'est fixée comme objectifs premiers : la qualité d'enseignement qui sera conférée aux élèves, l'efficacité, la réussite et l'intégration sachant bien que le pourcentage des résultats de l'année dernière était situé à 87,85% et a spécifié qu'elle ne pouvait pas dire avec exactitude le taux d'admission au C.E.P. ( certificat d'étude primaire ) et au concours d'entrée en 6ème . Elle n'a
pas omis de souligner la principale difficulté majeure qu'est le manque de la collaboration avec des parents d'élèves.

Les enseignants et les élèves n'étaient pas mis à l'écart de cet interview, et c'est ainsi que le club A.T.E. MÉDIA s'est mis à poser quelques questions aux instituteurs en leur demandant les difficultés qu'ils rencontrent au cours de l'année, et voici ce qu'une institutrice malgache d'une classe de CE2 disait :

« Seul le manque de matériel nous cause vraiment des difficultés et je serai contente si ce problème se décantait dans les jours avenir pour permettre à nos élèves de travailler dans de bonnes conditions ». Puis il y a eu une confirmation sans ambages d'une nstitutrice qui disait qu'elle serait pour l'adaptation et la sensibilisation des élèves et qu'elle aborderait cette année dans des meilleuresconditions. Puis le sentiment d'une enseignante de classe de CM2 qui dit qu'il était évident de rencontrer des difficultés dans la mesure où nous recevons chaque année des nouveaux élèves qui quittent leur établissement antérieur pour des raisons multiples. Elle termine en disant qu'elle aimerait aborder cette année sous des nouveaux auspices et surtout redoubler d’efforts pour l'amélioration des résultats.

Madame la Directrice : « Il fut un temps où l'établissement exposait un problème de locaux sanitaires. En effet, nous avons eu des problèmes pendant un bon bout de temps. C'était vraiment difficile pour les enseignants et les élèves. Certains allaient dans les locaux sanitaires du presbytère, mais maintenant nous nous réjouissons tous de la réalisation de cette oeuvre cruciale.

Concernant la réfection de cet établissement, elle se fera progressivement au cours de cette année scolaire. Quant à l'appartenance religieuse des enseignantes, elles sont toutes religieuses chrétiennes catholique, y compris moi-même. 


Quant aux sentiments des élèves, cela a été pour eux des sentiments de joie de renouer avec le chemin de l'école. Ils étaient contents de retrouver leurs ami(e)s de classe et leurs instituteurs. On n'oublierait pas le sentiment d'une élève qui disait qu'elle était contente parce que c'est un plaisir pour elle d'être dans un nouvel établissement et qu'en revanche elle offrirait de bons résultats à ses parents car l'école leur permettra plus tard d'avoir un métier pour être responsable auprès de leurs familles.

En conclusion, le club A.T.E. MÉDIA remercie l'aval donné par les salésiens pour la réalisation de cette interview à Saint Pierre. Elle remercie également la confiance totale qu'ils donnent aux jeunes de ce club.

Concernant cette rentrée des classes de Saint Pierre, il faut dire que les retrouvailles entre élèves, parents d'élèves et instituteurs fut le jour le plus mouvementé de cet établissement. Les élèves n'avaient qu'un seul sentiment la satisfaction, celui de renouer avec le chemin de l'école après trois bons mois de vacances.

A.T.E. MÉDIA dira qu'il a été ébloui par le cadre agréable et paisible qu'offre cet établissement salésien avec une cour largement suffisante et adaptée aux jeux des élèves.

Le CLUB « ATE.MEDIA » DE MIKOLONGO



Les brochures des Editions Don Bosco de Yaoundé

sont en vente dans de noimbreuses librairies de la Province. Des maisons salésiennes leur font aussi de la publicité. Les utilisez-vous dans vos réunions, vos rencontres de formation ?


RWANDA

Un pays en pleine transformation


Voici quelques nouvelles du Rwanda où j'ai passé un mois durant les vacances passées.

J'ai trouvé que la société se relève petit à petit et avance. Au point de vue social, j'ai remarqué un grand changement. Tout le monde veut désormais vivre avec tout le monde; ceci relève du fait que l'insistance sur les ethnies n'existe plus. Tout le monde est content de se sentir rwandais; l'administration marche bien.

La sécurité est totale dans tout le pays et les échanges avec les autres pays voisins ( Kenya, Tanzanie, Burundi, Uganda, RDC ) se font sans problème. Ceci fait qu'il y a un développement intégré remarquable. Dans l'Eglise, on remarque l'affluence de gens qui sont assoifés de Dieu et de sa Parole. Les églises sont pleines et les gens se sentent de plus en plus dans leur foi et l'engagement de tout chrétien. J'ai renconté entre autres l'Archevêque de Kigali, Mgr Thadéé Ntihinyurwa.

Les confrères étaient très contents de m'accueillir. Ils travaillent beaucoup et ils sont heureux. Ma famille va bien. Mon séjour au Rwanda m' a montré que toute société est capable de changer,car en dix ans tout a changé dans ce pays. La réconciliation progresse et la confiance revient.

2.1

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2.1.1 Pascal TUYISENGE, le 17 Octobre 2004

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TOGO : A la Maison Don Bosco de Lomé,

Ouverture de l'année académique à l'ISPSH Don Bosco.

Le jeudi 30 septembre 2004 a eu lieu la rentrée académique à l'Institut Supérieur de Philosophie et de Sciences Humaines (ISPSH) Don Bosco.

Tout a commencé par une célébration eucharistique présidée par le Père César Fernández, Directeur de la Maison Don Bosco, «  Chargé Provincial de la formation » et Vice Président de l’Institut, assisté de plusieurs concélébrants. Ladite célébration s'est déroulée en la présence de tous les étudiants et enseignants (religieux et laïcs) de l'institut ainsi que de plusieurs autres invités venus prendre part aux cérémonies.

La suite de la journée a été marquée par la leçon inaugurale donnée par le professeur NUBUKPO Komla Fidèle, doyen de la Faculté de Lettres et Sciences Humaines de l'Université de Lomé, conseiller du Président de l'Université, membre de droit du CAMES (Conseil Africain et Malgache de l'Enseignement Supérieur) et professeur d'anglais à l'ISPSH.

Le titre de la leçon était: « Théories Littéraires et Postcolonialité: quelles leçons pour l'Afrique? ». Dans son propos, le professeur a présenté les ‘Théories Littéraires’ comme un ensemble de pratiques discursives utilisées par les gens pour analyser, critiquer ce qu’un lecteur moyen ne voit pas, compte tenu de son "background". C’est un processus de défamiliarisation avec ce qui était conçu comme tel, le naturel. Quant à la "Postcolonialité", elle est l’espace discursif dans lequel le dominé, celui pour qui les autres ont parlé, ose porter un regard sur le processus qui a conduit au résultat du dominateur. Ce qui l’oblige à voir ce qu’il a cru être la vérité sur l’autre. « Que faisons-nous en Afrique avec ceux qui nous ont dominé ? Au lieu de les rejeter, une telle situation requiert un métissage, une hybridité tactique ». La langue dans un tel contexte, est un outil de communication assez performant et grâce auquel on peut tirer des conclusions, des accords, transformer l’autre en adversaire ou partenaire potentiel. Mais le tout se joue dans l’appropriation, pratique stratégique qui oblige à voir de façon honnête et responsable, fondement de l’avenir des jeunes générations.

Cette leçon intervient dans un contexte assez déterminant pour l'ISPSH. C'est notamment son admission au CAMES, la situation actuelle de l'Institut qui a désormais un Président (en la personne du Provincial), le tout mêlé au souci de ses dirigeants de collaborer avec l'Université de Lomé. Voilà qui vaut la peine d'être encouragé!

Et comme le dira le Père César : « Une nouvelle année commence, à nous de relever le défi de l'excellence et de la confiance accordés à notre Institut ».

Bonne rentrée académique à tous!

Emile et Serge, MDB-Lomé




PARIS GARDE PRECIEUSEMENT

LE SOUVENIR DU PRINCE CZARTORYSKI

PARIS, samedi 2 octobre 2004 ( ANS ) – Au cœur de Paris, l’Ile St Louis conserve avec soin le souvenir du jeune prince polonais qui voulut se faire salésien. Deux édifices restent particulièrement témoins de cette vocation exceptionnelle, l’Hôtel Lambert et l’Eglise paroissiale.


Dernier immeuble de la longue rue qui traverse l’Ile, jouxtant la Seine contre les magnifiques quais, « revêtus de pierres de taille » à la demande du roi Henri IV, l’Hôtel Lambert est toujours là, témoin privilégié de la naissance d’Auguste le 2 août 1858, de son baptême le 5, de sa première rencontre avec Don Bosco le 18 mai 1883, et de la messe que le fondateur des salésiens y célébra. Le promeneur retrouve le haut portail donnant sur la vaste cour toujours recouverte de ses anciens pavés, aux pieds du majestueux grand escalier, qui vit passer durant des années, toute l’élite de la noblesse polonaise en exil.



A peine à quelques dizaines de mètres, le clocher de l’Eglise et sa vieille horloge invitent le passant. Dès la porte franchie, vous apercevez le bureau d’accueil. Un jeune homme vous y attend. Sur votre demande, il vous conduit de suite à la chapelle latérale où un portrait d’Auguste Czartoryski est en bonne place. Le Père Gérard Pelletier, curé, a été très impressionné par sa béatification à Rome le 25 avril 2004 : «  Ma première impression a été la grande joie, extrêmement profonde de voir un fils de la paroisse qui est ainsi reconnu bienheureux. Une joie particulière venait s’ajouter à cela, c’est que cette paroisse est aujourd’hui une des paroisses du Séminaire de Paris. Cette histoire du bienheureux Auguste est essentiellement l’histoire d’une vocation. sacerdotale. » Pour ses paroissiens, pour la dizaine de jeunes séminaristes qui se forment ici sur place, pour les nombreux visiteurs de ce

quartier historique de la capitale, le Père Pelletier n’a pas hésité à rédiger un excellent feuillet de quatre grandes pages où il retrace la merveilleuse vocation du jeune béatifié. S’inspirant de quelques écrits salésiens, il a su les mettre en valeur par ses dons littéraires et sa connaissance précieuse de l’Histoire de l’Ile. Ses lignes se lisent volontiers : «  Je compte développer ce texte, dit-il simplement. Ce témoignage d’Auguste est un don de Dieu pour notre paroisse.»


Au fond de l’Eglise, un panneau est soigneusement entretenu. Portraits du jeune prince, de sa famille, y alternent avec les belles photos de la Place St Pierre de Rome au jour de la béatification. Un texte évoque l’essentiel de cette « histoire sainte ».

2.2 JB BERAUD

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« MICHEL RUA : LE CLONE DE DON BOSCO »

32 ANS APRÈS SA BÉATIFICATION


Esquisse inaugurale


Nous sommes à Turin, capitale des États Sardes, à la fin de mai 1847. A l’Est de la cité, sur une place circulaire, en bordure des remparts, bourdonne le marché municipal, les Halles, Porta Palazzo. En haut, tout contre la ville, c’est le marché aux fleurs ; au-dessous, le pavillon de la marée ; tout le long de l’allée centrale, les fripiers ; et dans l’autre demi-cercle de la vaste place, voisinent fruits, légumes, viandes et fromages. L’approvisionnement est général : on débite là, pêle-mêle, le petit poêle en fonte comme la cuvette en émail. Un monde grouillant de maraîchers et de grossistes, de détaillants et de ménagers, d’abatteurs et de commissionnaires, peuple l’endroit et l’enveloppe de rumeurs sourdes. Aussi, tous les galopins oisifs des quartiers populaires, tous les faiseurs d’école buissonnière, tous les voyous et toutes les faces louches s’y donnent instinctivement rendez-vous. Que de belles occasions de chaparder, de comploter un coup, de monter quelque bonne blague, de polissonner, et aussi parfois de gagner quatre sous à décharger et recharger les voitures des maraîchers…


Souvent un prêtre traverse cette foule. Il est connu de tout le quartier : on l’appelle Don Bosco. Jeune, trente ans à peine. Dès qu’il apparaît, la marmaille se rue vers lui, car il s’est spécialisé dans cette clientèle. Le soir, quand la nuit est tombée, il ouvre la porte de son misérable logis à tous ceux qui veulent y entrer, et il leur apprend un tas de choses. Le dimanche, dans un bout de cour dont il dispose, près de l’Orphelinat des petites filles dont il est l’aumônier, les accueille, et, par centaines, ils viennent s’y ébattre. Après quoi, ils participent, le matin à la messe ; le soir, avant la bénédiction, une leçon de catéchisme. L’abbé appelle ça un patronage. Tout le monde l’aime, ce prêtre-là… on peut l’aborder, l’interroger, lui demander une image ou un sou : il s’arrête, écoute, sourit et contente les plus exigeants. Le dimanche, sur la cour, il n’hésite pas à relever sa soutane pour mener des parties folles avec son petit peuple. Et quel coureur ! Pas moyen de l’attraper : il file comme une flèche, et glisse comme une anguille.


Justement, ce matin-là, le voici qui apparaît. C’est huit heures et demie, le moment de la rentrée des classes. Cartables sous le bras, des écoliers traversent le marché pour gagner l’école des Frères toute proche. Plus d’un de ces mioches a reconnu Don Bosco et s’en approche. « Une médaille, Don Bosco, une petite médaille ! » Et le bon abbé plonge dans sa poche, inlassablement. Soudain, devant lui se plante un petit homme à l’air plutôt timide. Dix ans environ, regard intelligent, mise soignée, presque élégante, figure de fillette très fine, un peu souffreteuse. Lui aussi tend la main.

« Ah, c’est toi, Michel ! Et qu’est-ce que tu veux ?

- Une médaille, comme les autres, s’il vous en reste.

- Une médaille ? Non. Bien mieux que cela.

- Et quoi donc ?

- Tiens, prends ! »

Et ce disant, l’abbé Bosco tendait sa main gauche ouverte, mais vide, et de l’autre, appliquée perpendiculairement, il faisait le geste de la couper en deux, pour en offrir la moitié.

« Allons ! Prends donc ! Prends donc ! »

- Prendre, prendre : mais quoi ?

La main demeurait vide. Le petit Michel écarquillait les yeux sans comprendre.

« Qu’est-ce qu’il veut dire ? Qu’est-ce qu’il veut bien dire ?

A cette question muette Don Bosco ne répondait pas. L’heure de livrer au petit Michel Rua le mot de l’énigme n’était pas encore venue. Elle ne devait sonner que quelques années plus tard…


3 Aperçu biographique de Michel Rua

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Michel Rua est né le 9 juin 1837 à Turin, dans la région du Valdocco, non loin de la future implantation de l’Oratoire. C’est à l’âge de huit ans qu’il perdit son père. Il fit la connaissance de Don Bosco au mois de septembre 1845, il avait alors huit ans. Rua songeait à entrer à la manufacture à la sortie de l’école en 1850 pour gagner sa vie et aider sa mère restée veuve. Mais Don Bosco, qui ne l’avait jamais perdu de vue, lui demanda s’il voulait « apprendre le latin ». Le garçon saisit à demi-mot et se déclara disposé à faire des études pour devenir prêtre. Dès le mois d’août 1850, il tâte du latin en compagnie de quelques camarades, tout en continuant pendant quelques temps encore à loger chez lui. À partir de l’automne 1852, il devient interne à l’oratoire, et le 3 octobre de la même année, jeune clerc de quinze ans, il reçoit sa première soutane dans la chapelle des Becchi. Puis, ayant terminé ses études secondaires en 1853, il s’inscrit au séminaire de Turin pour les cours de philosophie et de théologie. Cependant Don Bosco rumine son projet de congrégation. Au cours des conférences qui rassemblent quelques garçons parmi les plus fidèles, il prépare lentement leurs esprits. Le 26 janvier 1854, à l’approche de la fête de Saint François de Sales, Rua, Cagliero et deux autres sont invités à faire un essai d’exercice de pratique de la charité envers le prochain. Ils porteront désormais le nom de salésiens.


A l’oratoire, Rua, passait pour le collaborateur préféré de Don Bosco. Ami de Dominique Savio, il sera le premier président de la compagnie de l’Immaculée. Le 25 mars 1855, il prononçait ses trois vœux de religion et il sera ordonné prêtre le 29 juillet à Caselle. Devenu prêtre, Michel Rua sera, comme son maître la proie d’une foule d’occupations. En 1863, Don Bosco trouve le moyen de le former à de plus amples responsabilités, en le nommant directeur du collège salésien de Mirabello. Mais Turin, semble-t-il, ne pouvait se passer de sa présence. Il y est rappelé dès 1865 pour succéder au préfet Alasonatti mourant. Aux côtés et à l’ombre de Don Bosco, Rua est de plus en plus l’homme de confiance à tout faire. Pendant les absences de Don Bosco, longues parfois de plusieurs mois, c’est sur lui qu’il se repose pour la bonne marche de l’oratoire. C’est ainsi qu’en 1869, Don Bosco le charge de la formation des candidats salésiens.

( A suivre ) Grégoire Marie KIFUAYI



A BANGKOK, L’UCIP

Du 9 au 17 octobre 2004, s’est déroulé à Bangkok ( Thaïlande ) , le Congrès Mondial de l’UCIP, Union Catholique Internationale de la Presse. Nous nous sommes retrouvés quatre salésiens en compagnie de 300 journalistes de tous les continents. Les Pères Paul Cheruthottupuram et Georges Plathottam sont venus de l’Inde. Le Père Ceferino Ledesma, sdb philippin, est missionnaire au Cambodge. Tous trois faisaient partie avec JB Beraud de la première équipe de ANS, commencée à Rome en 1992 avec les PP. Egidio Vigano, Martinelli et Garulo. Mgr Fowley, Président du Conseil Pontifical pour les Communications sociales a rappelé que St François de Sales est le Patron des Journalistes. La Rencontre a été marquée vigourusement par son thème : « Les médias au défi du pluralisme culturel et religieux. Pour un nouvel ordre social de Justise et de Paix. » JBB


NOVEMBRE, MOIS DES DEFUNTS

La liste ci-dessous peut nous inviter à la prière. Merci à tous ceux qui nous enverront des souvenirs sur l’action de ces personnes dans leur tâche missionnaire en ATE. Merci aussi à tous ceux qui nous aideraient à compléter cette liste ou à la corriger éventuellement.






CONFRERES DEFUNTS









lieux


âge










22 01 2001

1


P. JEGOUSSO Lucien

Yaoundé

Cameroun

70

ans









29 03 2002

3


Fr ORDOÑEZ Silvano

Arevalo

Espagne

64

ans









08 04 2000

4


P. GARNIER Angelmont

Caen

France

87

ans

09 04 1997

4


P. LAURENDEAU Rémy

Anger

France

82

ans

23 04 1998

4


P. KALETA Roman

N'Djaména

Tchad

31

ans









01 05 2000

5


Fr PERROT Michel

Libreville

Gabon

54

ans

24 05 1992

5


P. RICHER Pierre

Beaupréau

France

76

ans









11 071972

7


M. SAGEZ Michel

Sindara

Gabon

23

ans









21 08 1989

8


P. YHUEL

Lagny

France

72

ans

24 08 1975

8


P. TISSERAND Louis

Paris

France

65

ans









09 10 2000

10


P. COUCY Jozef

Presov

Slovachie

76

ans

25 10 1994

10


P. NIHOUARN Marcel

Caen

France

64

ans

25 102003

10


P. GASSEAU Bernard

Caen

France

78

ans









03 11 2002

11


P. PEREZ Anselmo

Arévalo

Espagne

79

ans

06 11 1999

11


P. VANDAME Alain

Paris

France

66

Ans


13 11 1995



M. BALAMOU Lucien





19 11 1999

11


Fr THUADI Fidèle

Lomé

Togo

50

ans









03 12 1991

12


P. D'ALESSANDRO Paul

Ebolowa

Cameroun

54

ans

19 12 1998

12


P. BELLO Fernando

Madrid

Espagne

82

ans

27 12 2002

12


P. RIZATTO Giovanni

Livorno

Italie

65

ans












M. BALLESTEROS








M. GIANINI Paul








M. MAKOUALA Dieudonné Moïse







Mr PRIE Pierre






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EN BREF EN BREF EN BREF EN BREF EN BREF EN BREF



NOMINATIONS A LA CIVAM :

La CIVAM III vient de se célébrer à Antananarivo ( Madagascar) , où ont participé toutes les Provinces, Vice-Provinces et Délégations d’Afrique. Personne n’a manqué. Les PP José Antonio Vega et Miguel A Nguema représentaient l’ATE.

Le P. José Antonio Vega a été nommé comme Provincial chargé de la Présidence de la Commission de la Pastorale des Jeunes en Afrique.

Le P. Joseph Pulikkal, de l’AFE, a été nommé Coordinateur de la Commission africaine de formation en substitution du P. Gaston Ruvezi, devenu évêque de Sakania.

Le P. Valentin de Pablo, le P.Luis Piccoli, Provincial de l’Angola, et le P.José Antonio Vega formeront le Conseil du Présidence de la CIVAM.


En recyclage en Espagne, le Père Miguel Olaverri

Le Père Migul nous écrit de Madrid, le 15 octobre 2004

« Je suis à Madrid ce week-end pour participer à une rencontre fort intéressante, réunissant des missionnaires travaillant en AfriQue et ailleurs dans des pays en situation de violence ou de guerres. Aujourd´hui l´íntervention des deux premiers conférenciers valaient bien la peine du déplacement...Une critique acerbe au système capitaliste et à la globalisation et un communiqué d´une Provinciale qui a sept communautés travaillant en Irak, dont cinq à Bagdad...Emouvant et plein de fidélité à l´Esprit et à la mission de l´Eglise. »..

A l’UPS, il faut commencer par apprendre l’italien

Le Père Constant Kosse nous écrit le 27 septemlbre 2004 de Rome.

« Nous venons de finir le cours intensif d’italien. les cours débuteront le 4 octobre. Je crois que nos diversités nous aideront à approfondir notre donation à Dieu et à aimler davantage notre mission. ».






A LA MAISON PROVINCIALE, NOUVELLES ADRESSES E-MAIL


P.Vega José-Antonio, Provincial, javegadiez@yahoo.fr

P. Sabe José-Maria, Econome Prov., jmsabe@yahoo.fr

P. Munyankindi Anaclet, Vicaire Prov, . muniankindianaclet@yahoo.fr

P. Nguema Miguel A, Conseiller, mikengema@yahoo.fr

P. Franco Enrique, Directeur Maison, efa@donbosco.es

M. Auvinet Roger, Econome Maison, rauvinet@yahoo.fr

P. Ollivry Guy, Secrétaire, atesecretariat@yahoo.fr





Pour notre prochain numéro de décembre 2004,

adressez-nous vos articles avant le 15 novembre 2004


Adressez vos articles

A Jean Baptiste BERAUD

Maison Don Bosco, BP 16 07 Yaoundé

jeanbberaud@yahoo.fr

Utiliser l’adresse électronique, c’est nous faciliter notre travail. Nous vous en remercions.








BON ANNIVERSAIRE EN CE MOIS DE NOVEMBRE


4 – Ange ANGWE 22 – Ruga Miguel NGANGOUSSOU

5 - Agustin CUEVAS 24 – Pacôme BIGUIDHON

7 – Barnabé NOUDEWINA 26 – Kossi Paul WOGOMEBOU

8 – Roland Bertholet NKOUNKOU








@temedia

Salésiens de Don Bosco, Maison Provinciale,

BP 1607, YAOUNDE ( Cameroon )


Direction : José Antonio VEGA

Administration : José Maria SABE

Rédacteur en chef : Jean-Baptiste BERAUD ( Tél ( 237 ) 222 22 39

Equipe de Rédaction : Eleuterio EVITA ROLE, Roland MINTSA,

Pierre Célestin ONA ZUE, Pascal TUYISENGE

Edition espagnole : José Antonio VEGA



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