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N° 8 – octobre 2000


1 Vice-Province Salésienne "Notre Dame d'Afrique"

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Afrique Tropicale - Equatoriale

B.P. 1607 - Yaoundé – Cameroun

2 Tél. (237) 22.22.21 Fax 237) 22.22.51. E-mail lt; ans.yde@refinedct.net >

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3 Editorial

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4 DANS L’ACTUALITE MISSIONNAIRE, OCTOBRE 2000

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Nous venons de célébrer avec grande joie la fête de la canonisation de nos martyrs salésiens, Mgr Luigi Versiglia et Callisto Caravario. Ce sont les premiers saints salésiens après Don Bosco. Il ne faudrait pas que l’enthousiasme des célébrations s’éteigne une fois la fête passée. Il est vrai que nous n’avons pas eu beaucoup de matériaux pédagogiques pour mettre en évidence la figure de ces deux saints. Désormais nous en aurons davantage. Il nous faudra faire preuve d’imagination pour proposer aux jeunes les biographies de ces deux salésiens, et leur passion pour la mission au service des plus pauvres jusqu’au martyre.


Quand nous parlons des « pauvres », nous faisons référence aux gens qui nous entourent dans toutes nos présences. Oui, ils sont pauvres sur le plan matériel. Mais devant eux, devant cette force intérieure qui les maintient debout dans leur lutte pour survivre, c’est moi qui me sens pauvre. J’ai trop de « choses » si je me compare à eux, mais eux sont plus riches dans leur « être », dans leur humanité, dans leur simplicité de vie. Aux humbles de cœur s‘adressent les Paroles du Seigneur et, en plus, ils les comprennent mieux.


Nous préparons pour le 22 octobre la « Journée Mondiale des Missions ». Je voudrais uniquement citer ce que Jean-Paul II nous dit par rapport au témoignage des martyrs de la foi :  « Comment ne pas rappeler tout spécialement, avec une affection et une émotion profondes, tant de missionnaires, martyrs de la foi, qui, comme le Christ, ont donné leur vie en versant leur propre sang ? Ils ont été innombrables au 20ème siècle, où l’Eglise est devenue à nouveau une Eglise de martyrs. Ils sont indispensables pour la marche de l’Evangile. Rappelons-nous aussi les paroles de Saint Paul aux Philippiens :  «  Le Christ vous a fait la grâce non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui. » ( Ph 1, 29 )


Chers confrères, membres de la famille salésienne et chers jeunes, nous avons devant nous un programme de sainteté à suivre dans la vie de tous les témoins martyrs de notre Eglise. Depuis le 1er octobre, nous avons aussi une nouvelle sainte africaine, Sainte Joséphine Bakita. Nous pouvons nous adresser à eux tous, pour que le Seigneur nous donne la grâce d’un témoignage de vie toujours plus passionné et plus cohérent pour l’annonce de l’Evangile.


Bonne année pastorale et bon travail à tous. Fraternellement,

Miguel Angel Olaverri, sdb

VASTES CHANTIERS SALESIENS A TRAVERS LE MONDE

4.1 Le regard de Sœur Ciri Hernandez

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5 Soeur Ciri HERNANDEZ, espagnole, est religieuse salésienne, de l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice ( FMA ). Membre du Conseil Général de sa Congrégation, elle y occupe la charge de Conseillère pour les Missions. En tournée en Afrique, elle est arrivée le mardi 26 septembre 2000, à Yaoundé, en provenance du Mali et du Togo. Accompagnée de sœur Mercedes ALVAREZ, également originaire d’Espagne, elle a offert le mercredi 27 septembre une longue causerie aux vingt-deux salésiennes et salésiens présents ce jour-là dans la capitale camerounaise. Elle a brossé un large tour d’horizon sur la présence des FMA dans les différents continents. Nous en donnons ici d’importants extraits.

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5.1 REGARD SUR L’ASIE

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5.2 Religions traditionnelles

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« Ces dernières années, nous avons entrepris des séminaires de réflexion avec les salésiens sur nos présences dans les différents continents. Dans un souci d’adaptation toujours à recommencer, nous organisons ces rencontres avec le Père Luciano Odorico, Conseiller mondial pour les Missions au Conseil Général des Salésiens de Don Bosco.

Nous avons réalisé un de ces séminaires en Asie. Sur ce continent, nous nous trouvons dans un contexte multiculturel et avec de très anciennes expressions de croyances. Sur ces territoires aux civilisations six fois millénaires, l’Eglise participe à un vaste dialogue interreligieux. En Inde, par exemple, nous avons eu à approfondir le mysticisme de diverses traditions ancestrales.

Dans une telle situation, les missionnaires vivent souvent de grandes difficultés. Il n’est pas facile d’annoncer Jésus-Christ dans un contexte d’opposition. Le catholicisme, le christianisme est souvent vu en Inde comme un apport étranger. Par ailleurs, beaucoup pensent qu’ils ne peuvent être en même temps indien et chrétien. Malgré ces problèmes, salésiens et salésiennes qui travaillent avec beaucoup de foi ont des vocations. Nos sœurs sont plus de 1000 en Inde et ont six Provinces. Et les salésiens encore plus. Beaucoup de ces salésiennes de l’Inde ont choisi la vie missionnaire et sont venues travailler en Afrique, spécialement dans les régions anglophones de l’Est. »


5.2.1 AMERIQUE LATINE

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5.3 Gens de couleur

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« Nous avons eu aussi un séminaire en Amérique. Notre regard s’est porté principalement sur nos modes de présences dans la Cordillère des Andes. Les salésiennes et salésiens de couleur nous ont demandé de faire ensemble une réflexion sur leur identité en Amérique. Nous avons préparé cette rencontre pendant trois ans, avec des représentants des salésiens et des FMA. Nous avons célébré cette réunion à Belo Horizonte au Brésil, où la présence de populations d’origine africaine est une des plus nombreuses. Les participants sont venus de tout le continent américain, y compris de l’Amérique du Nord. En Amérique du Nord, les lois donnent l’égalité à tous. Mais les gens de couleur y souffrent très souvent dans la vie quotidienne, de discrimination et d’un certain mépris. Ces sœurs et frères de couleur ont demandé à la Congrégation comment faire pour être eux-mêmes, comment ne pas ressentir dans leur communauté ce qu’ils perçoivent parfois au dehors. La situation n’est pas la même dans les différents pays latino-américains. Etre salésien de couleur au Brésil apporte une connotation. Etre fille de Marie Auxiliatrice en Colombie, avec des descendants d’africains, est une autre réalité. Comment vivre sans complexe d’infériorité, mais aussi sans esprit de lutte ou d’opposition envers les autres.

Les sœurs ont vécu ce temps dans le dialogue, le respect, comme un moment de grâce pour soigner ces blessures des cœurs. Cette réflexion nous a aidées à regarder vers l’avenir pour éveiller les jeunes à une capacité de dialogue interculturel. »

Recueilli par la Rédaction ( A suivre au prochain numéro ) 

6 GLOBALISATION ET SOLIDARITE

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6.1 Un Congrès en Famille salésienne

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Du 24 septembre au 1er octobre 2000, le Père Germain Lagger a participé au séminaire intercontinental salésien qui s’est déroulé à Bonn, en Allemagne. Récit.


Le thème retenu est « Globaliser la solidarité – Réponse salésienne ». Les régions Afrique et Madagascar ont envoyés plusieurs représentants FMA et SDB : Sœur Bernadette Masson, Provinciale de Madagascar, Sœur Vilma Tallone, Provinciale de l’AFO, Sœur Godeliève Kayobera de la RDC, le Père Lluis Oliveras, Provincial AFO, et moi-même.


Dix évêques salésiens sont venus des différents continents. Ces contacts auxquels notre délégation africaine participe pour la première fois nous permettent d’ouvrir nos horizons sur la mondialité salésienne et sur l’importance de tisser, FMA et SDB, de nouveaux liens, de rechercher de nouvelles techniques, de prendre des engagements plus évidents de solidarité, pour mieux faire face à tout ce que la globalisation de ce début du troisième millénaire peut engendrer de négatif sur le plan humain, politique, social, économique, en particulier au niveau des jeunes.


Ce séminaire est organisé conjointement par la Procure Missionnaire Salésienne de Bonn, et l’Université Pontificale Salésienne de Rome. Les Filles de Marie Auxiliatrice ont délégué de Rome Sœur Maria de los Angeles Contreras, Conseillère mondiale pour la Famille Salésienne, et Sœur Enrica Rosanna, professeur à l’Université Pontificale « Auxilium ». Plus de soixante personnes suivent les travaux.


Parmi les intervenants, on note autour du Père Karl Oerder, Procurateur sdb de Bonn et organisateur de la rencontre, la présence du Dr Werner Cordes, haut représentant allemand de la Fondation Becker-Cordes, du Père Luc Van Looy, Vicaire du Recteur Majeur, et de plusieurs évêques salésiens. Parmi eux, Mgr Rodriguez Maradiaga, archevêque de Tegucilgalpa ( Honduras ), Mgr Adrien Van Luyn, évêque de Rotterdam, Mgr Frederico Heimler, évêque d’Umuarama (Brésil ), Mgr Thomas Menamparampil, archevêque d’Assam en Inde. Des organisations d’aide internationale ont fait le déplacement. Parmi elles, quelques-unes des plus importantes, « Adveniat », « Misereor », « L’Eglise en Détresse ». Avec les salésiennes et salésiens, professeurs de haut niveau ou responsables en zones difficiles, l’assemblée représente 26 pays. Nous avons pu réfléchir en profondeur et en même temps nous situer dans la solidarité bien concrète de l’entraide missionnaire et humaine


Des questions ont été soulevées, des vœux formulés, des réflexions amorcées pour un meilleur partage. La solidarité FMA et SDB a encore devant elle de nombreuse possibilités d’approfondissement, d’élargissement et de réalisation.


Germain LAGGER , sdb, Vicaire provincial






NDLR : Chaque communauté a-t-elle désigné un Correspondant pour @te.media ?

Le Correspondant de @te.media est aussi celui qui sait inviter ses frères à rédiger « ce qu’ils ont vu et entendu. »

( « Nous ne pouvons pas, quant à nous, ne pas publier ce que nous avons vu et entendu. » Ac 4, 20 )



6.2 L’APPEL A LA SAINTETE

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La canonisation de Luigi Versiglia et de Callisto Caravario ce 1er octobre 2000 est un honneur pour toute la famille salésienne en même temps qu’un appel à la sainteté pour nous tous.

Tous deux n’ont pas hésité à donner leur vie pour sauver ces jeunes catéchistes chinoises qu’ils accompagnaient et pour protéger leur dignité.

Jean-Paul II en les inscrivant dans la longue liste des 120 martyrs chinois ne cesse de rappeler que le Seigneur invite en l’an 2000 au plus grand sacrifice, tout autant qu’aux premiers siècles de l’Eglise.

La sainteté constitue la toile de fond de toute spiritualité salésienne. Dès les débuts de son œuvre, Don Bosco proposait la sainteté à tous. Ces deux nouveaux saints de la famille nous rappelle que la sainteté est possible aussi au troisième millénaire.

A nous de nous souvenir du mot de Saint Paul : 

«  Je me suis fait esclave de tous pour porter le Christ au plus grand nombre. » ( 1 Co 9, 19 )

Les saints sont un patrimoine à conserver. La sainteté est la vocation de tout homme.


Recueilli auprès de Roland MINTSA, sdb,

étudiant en communication à Paris.











































CAMEROUN – YAOUNDE

6.3 A Mimboman, le temps des vacances a touché des centaines de jeunes

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Les camps de Kribi se sont déroulés en deux sessions du 23 juin au 10 juillet. Contes et jeux font vivre à de nombreux adolescents le thème du Jubilé.

Dès le 11 juillet commencent à la Cité cinq semaines de cours de vacances. Nombre de professeurs, et jeunes étudiants salésiens participent à l’opération. Résultat : 137 élèves, de la SIL (Section d’Initiation à la Lecture ) à la Terminale, se perfectionnent valablement.

Le 18 août, débutent les « Boskiades 2000 », Jeux Olympiques traditionnels de la Cité Don

B osco. Marathon, concours de chansons, de musique, de danse,

de théâtre. Journée du sport, journée des jeux de table. Une

grande réussite éducative, celle de la « Journée de la jeune fille »,

avec réflexions, causeries et … sympathique élection de « Miss

Don Bosco »

Samedi 26 août, tombola géante de clôture. Tous gagnent

200 F cfa. Plus de 6000 lots distribués : de la bicyclette aux

vêtements, en passant par cahiers, livres, crayons… Gros succès

complété par la remise joyeuse et émouvante d’un « Diplôme » pour tous les participants aux cours de vacances. Affaire à suivre et à rééditer !

Pascal TUYISENGE,

avec Alain MACHIA et Pierre Célestin ONA ZUE,





6.4 CENTRAFRIQUE - BANGUI

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Vacances joyeuses et studieuses


Situé en périphérie de Bangui, le Centre de Jeunes Don Bosco de Damala a intensifié en juillet ses activités pour la formation d’un groupe d’animateurs. Monitrices et moniteurs ont ensuite donné le meilleur d’eux-mêmes pour la joie des 6-12ans et des 12-15 ans. Des programmes très variés présentent chaque jour un vaste choix : jeux de société, dynamique de groupe, bricolage, entraînement sportif, cours de rattrapage.

Pour la Fête de l’Assomption se déroule une Journée sportive de haut niveau sur la paroisse salésienne Saint Jean de GALABADJA. La grande cour de l’église se révèle insignifiante devant « l’invasion » des groupes de jeunes.

Neuf jeunes belges sont venus en septembre compléter le temps de formation des animateurs, déjà largement entrepris en juillet par Marijke, volontaire flamande de «Vides » et par le jeune salésien Frédéric.


Frédéric MBAYANI, sdb étudiant en théologie à Yaoundé






CONGO – BRAZZAVILLE

Quand 183 enfants retrouvent leurs familles

Ce texte, rédigé par la Communauté de la Cité Don Bosco de Brazzaville le 2 septembre 2000 se révèle déjà comme un document historique à conserver. Il nous montre l’intérêt de mettre par écrit tous les événements vécus chaque jour, et de regarder chaque personne, en particulier les « plus petits » avec le regard même du Seigneur. Dans les pires détresses, Dieu accomplit ses Merveilles. NDLR.


18 décembre 1998 : début de la 3eme guerre civile au Congo. Arrivée de la rébellion Ninja dans les quartiers sud de Brazzaville. Fuite générale des populations vers les sites de protection ou vers les forêts de l’intérieur.

1 3 janvier 1999 : à la demande du CICR, la communauté salésienne de la Cité Don Bosco sur la route du Nord accueille les 13 premiers enfants séparés de leurs parents à cause de la guerre. Durant un an et demi, le projet est piloté par le Père Pierre Chopin, sdb. Paul-Marie Tsakala, salésien lui aussi, l’aide pendant sept mois. Il est relayé en juillet 1999 par un

coopérateur de Don Bosco, volontaire de la Croix-Rouge congolaise,

Omer Madziéla. Durant cette longue période, les enfants sont

accompagnés par des jeunes de la Croix-Rouge congolaise, chrétiens

engagés dans leurs paroisses et volontaires. Avec la communauté

salésienne, ils découvrent le charisme de la présence affectueuse auprès

des enfants toujours désireux de revoir leurs parents perdus de vue .


Clarisse et Pulchérie les deux infirmières, Nathalie la puéricultrice, Marien et Jonas les mécanos, Chimène la pharmacienne, Totoche et Lisette les étudiantes et Chanellie la lycéenne ont ainsi découvert la puissance de l’« amorevolezza ,» capable de redonner à des enfants blessés par les scènes d’horreur qu’ils ont vécues, leurs cœurs d’enfants. 


Ainsi Freddy, 9 ans, a eu son père assassiné sous ses yeux. Noël, 10 ans, est rescapé d’une famille de 7 enfants. Saturnin et son petit frère sont restés seuls. Papa et maman sont décédés dans les forêts. Grâce, 4 ans, a eu son papa tué au bord du fleuve. R., 15 ans, violée par les miliciens, a repris goût à la vie grâce à Maman Jeannette. Une famille se retrouve avec ses quatre enfants après 15 mois sans nouvelles. La guerre les a surpris en vacances chez leur grand-mère.


Drame de la séparation vécue pendant des mois, par d’autres enfants et adolescents accueillis dans le foyer avant de retrouver les parents. Tendresse, 12 ans, appelée familièrement « petite maman » avec son petit frère, 2 ans et sa sœur 7 ans, ont vu mourir leur maman deux semaines après qu’elle les avait retrouvés. Guitry, Guychy, Ella, Acire, Aïcha, Gautier, Elodie, Bienvenue, Férrol, Gontran, Belvie, Nadine, Sylvanie, Jean-Baptiste, sont restés durant toute l’année scolaire au Foyer.


Claude, 7 ans, orphelin total, arrive grabataire, couvert de plaies, et se laisse mourir. Il est confié au Foyer pour qu’il ne meure pas dans un site de réfugiés. L’accueil et les soins des animateurs font qu’aujourd’hui, recueilli chez une grand-mère, il est à l’école et en bonne santé. 

Ainsi, ces 183 enfants, en quittant le Foyer pour la famille, emportent avec leur histoire douloureuse des moments de joie conviviale partagés avec les animateurs du Centre.

6.5 La Communauté salésienne de Brazzaville ( A suivre au prochain numéro ) 

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Petits Conseils de la Rédaction :

Ne rédigez pas des phrases trop longues.

Mettez le plus possible vos récits au présent. Une façon de donner plus de vie à un texte.

CONGO – BRAZZAVILLE : POINTE-NOIRE

Instruments d’évangélisation, les Olympiades


L’œuvre salésienne de Pointe-Noire compte deux Oratoires ( Patronages ) sur deux quartiers différents. Durant l’année, ils se réunissent pour un programme d’ensemble. Ils se retrouvent en particulier pour la Saint Jean Bosco, la Célébration de Pâques, la Fête de ND Auxiliatrice, pour des journées de plages, et pour les Olympiades.


C es dernières ont eu lieu le dimanche 28 mai 2000, à Tchimbanbouka. Les animateurs ont détaillé le Programme avec précision. Aussitôt après la messe, hymne olympique en l’honneur de la Vierge, flamme olympique, prestation du serment, discours d’ouverture et lancement des Jeux. Venus des deux oratoires, 160 athlètes participent aux diverses disciplines : 100 m, 400 m, 4x100m relais, lancer de poids, saut en longueur, course de résistance,… et au célèbre jeu local, le « nzango ».


Dès le début des compétitions, rires et applaudissements fusent de partout. Les « mamans commerçantes » du marché voisin ne sont pas les dernières à faire entendre leurs appré- ciations. Parfois tel ou tel s’échauffe ici ou là. Les animateurs qui depuis l’aube ont tout prévu sont partout pour veiller à la sérénité..


Tout se déroule au mieux. Arrive l’heure des conclusions. Après le « mot du soir » sur « la Paix et la Solidarité , si chères à notre Congo », notre prière remercie ceux qui ont favorisé cette journée, et offert des dons, le Père Miguel Olaverri, des commerçants de Pointe-Noire, des paroissiens de Saint Jean Bosco. Puis chaque athlète reçoit un « souvenir » suivant ses performances : tee-shirts, casquettes, savonnettes, cahiers, feutres, stylos…


A part quelques disputes, tout s’est bien déroulé. Mais voici qu’un athlète mécontent de sa disqualification pour fraude dans le jeu, va chez lui et revient avec un gourdin et un couteau pour se venger. Dieu merci, le sang-froid des organisateurs le calme. Don Bosco en a vu d’autres, et cette fois encore, « les loups se transforment en agneaux ».


6.5.1 Vincent de Paul NGALEU, sdb, étudiant en théologie

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7 GABON – LIBREVILLE

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7.1 Une Cité des Jeunes sort de terre

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8 Un vaste projet de Centre de Jeunes est en construction à Libreville. Avant d’entreprendre les travaux, l’équipe salésienne a réalisé une grande enquête préalable. Henri Caniou nous en envoie une étude détaillée. Aujourd’hui, rappel historique et regard sur la vie scolaire dans l’actualité. Extraits.

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1 - L’origine du Projet


Les Salésiens, de par leur vocation, sont sensibles aux besoins des jeunes les plus en difficultés. Leurs diverses présences en Afrique, manifestent cette option pour la promotion et l’éducation de la jeunesse défavorisée des milieux populaires, et parfois en situation de grand danger dans des zones de conflit ou de déphasage social.

Au Gabon, à Libreville, depuis plusieurs années, lors de leur présence au Séminaire Saint Jean (de 1995 à 1997 ), ils ont fait l’expérience du phénomène des jeunes de la rue et ont collaboré avec des religieuses, des laïcs et Caritas Gabon, aux premiers accueils de quelques- uns de ces jeunes.

Depuis trois ans , notre frère salésien, Michel Perrot, décédé le 1er mai 2000, était directeur de la Maison « Arc-en-Ciel ». Cette expérience a permis une meilleure connaissance de ce milieu des « jeunes de la rue ». Elle appelle maintenant un prolongement.


D’autre part, l’expérience acquise sur d’autres terrains comme le Cameroun ( Collège d’enseignement technique de Lablé, participation active aux Etats Généraux de l’Enseignement ) et le travail de recherche et d’analyse que nous avons effectué depuis 1997, a montré que ces jeunes de la rue sont en fait l’émergence d’un phénomène beaucoup plus ample de marginalisation de la masse des jeunes, exclus des différents systèmes d’éducation, de qualification et de promotion sociale :


2. Et d’abord un regard sur l’école


L'expérience sur le terrain nous permet de déterminer quatre catégories parmi ces enfants et ces jeunes au statut, au style de vie et aux projets d'insertion ou de réinsertion sociales différents.


1. Les scolarisés (ceux qui fréquentent l'école) :

a. Les scolarisés " à niveau " et ayant des projets. Ils fréquentent régulièrement l'école; progressent normalement dans leur savoir, leur savoir-faire et leur savoir-être conformément à leur âge. La plupart ont bénéficié d'une scolarisation précoce, en jardin d'enfants. Ils ont souvent un encadrement familial stable et porteur. Au regard de la ratio âge/niveau scolaire, cette tranche représente une minorité

b. Ceux qui fréquentent sans motivation : Ils fréquentent l'école, parfois régulièrement, mais ils "réchauffent les bancs" et n'attendent rien de l'école. Celle-ci n'est qu'un refuge à la marginalité, mais pas un tremplin pour l'avenir. "Mon fils a 14 ans; il est en CE2, il ne fait rien, ça lui plaît de fréquenter, mais jusqu'à quand et pour faire quoi ?"

Ainsi, il n'est pas rare de trouver des jeunes de 14 ans en CE2 ; de 17 ans en CM2 et de 20 ans en 4ème. Les statistiques, à partir du recensement de 1993 donnent, par exemple : 447 élèves de 20 ans en classe de CM2 et 344 élèves de 25 ans en classe de 3ème.


2. Les "dé-scolarisés"

a. Ceux qui vivent au crochet des parents : Ils ont arrêté l'école, souvent avec l'accord tacite des parents. Ils vivotent à la maison. Une situation tolérée dans la mesure où il n'y a pas d' "éclat" et où la famille a les moyens de subvenir. Lorsqu'il s'agit de filles, elles aident aux travaux ménagers, à la cuisine, la lessive, la garde des petits. Les garçons, eux, vont retrouver les copains et se promènent. Assistés, sans ambitions, ils regardent passer la vie jusqu'à ce qu'un événement (deuil, grossesse d'une copine...), les oblige à affronter la vie à laquelle ils ne sont pas préparés.

Etant donné le fort taux de redoublement en primaire (32,8%) et en secondaire (33,5%), l'âge de ceux qui abandonnent la scolarité en fait rapidement des adolescents puis de jeunes adultes, avec tous les problèmes propres à cet âge.

b. Ceux qui se "débrouillent" pour être autonomes : Ils ont quitté l'école et parfois la famille. Ils font des petits boulots: lavage ou gardiennage de voitures, vente de cigarettes, de bonbons, de vêtements, boy-chauffeurs; parfois vol à la tire et petite délinquance. On les appelle "les enfants de la rue". Nous avons recensé à Libreville plus de 100 boy-chauffeurs mineurs entre 9 et 16 ans, gagnant entre 1000 et 5000 Fcfa par jour. Ils vivent de la rue et souvent dans la rue.


8.1 Henri CANIOU, directeur sdb de Libreville( A suivre au prochain numéro ) 

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8.2 Pourquoi communiquer 

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« Le premier aréopage des temps modernes est le monde de la communication, qui donne une unité à l’humanité en faisant d’elle, comme on dit, un « grand village ».

( Instruction pastorale « Aetatis novae » 1992 )

9 GUINEE EQUATORIALE – BANAPA

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9.1 Plus d’un siècle d’Histoire

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Le 1er septembre 2000, au nom de la Congrégation salésienne, le Père Miguel Olaverri, Provincial, a mis fin à l’aide apportée à la Mission de Banapa depuis 1982 par les fils de Don Bosco. Le Séminaire diocésain « Nuestra Señora del Pilar » redevient ainsi officiellement responsabilité directe de Mgr Ildefonso Obama, Archevêque.

L’œuvre de Banapa, aujourd’hui Séminaire diocésain, est liée aux Pères Claretains, fils du grand missionnaire espagnol Saint Antoine Marie-Claret. Ils arrivent en Guinée en 1883. De nombreuse églises paroissiales, une quantité d’œuvres de promotion sociale, de formation humaine et chrétienne restent les témoins éloquents de leur fécond travail pastoral. Un résultat apostolique incomparable est certainement celui du Séminaire pour vocations sacerdotales fondé à Banapa en 1912. Son premier prêtre sera ordonné en 1929. C’est dans ce Séminaire que se sont formés la plupart des prêtres diocésains.

En 1968, le pays accède à l’Indépendance, et en mars 1969, éclate la révolution avec le Président Macias. Une époque d’épreuves et de persécutions commence pour l’Eglise. Beaucoup de religieuses et religieux missionnaires doivent quitter le pays. Certains sont expulsés. Nos frères salésiens de Bata sont jetés en prison, maltraités et condamnés aux travaux forcés. L’activité de l’Eglise est réduite au silence et à la clandestinité. En 1975, les trois séminaires du pays sont fermés, dont celui de Banapa, ainsi que toutes les écoles et collèges catholiques.

Passée la vague de persécutions sous la dictature de Macias, après le coup d’état de l’actuel Président Teodoro Obiang Nguema, la Société et l’Eglise se reconstruisent lentement. Dans ce contexte historique le séminaire de Banapa, que les Pères Claretains ont donné à l’Eglise, est offert aux Salésiens par le Nonce, Mgr Donato Schiarini, qui contacte à cet effet le Provincial de Madrid. En 1982, celui-ci, Père Cosme Robredo Galguera, nomme avec l’accord de Mgr Rafael Nze Abuy, le Père Honorio Rodriguez comme Recteur du Séminaire.


Antonio MUÑOZ ANGUI, sdb, curé de Malabo - Ela Nguema

9.2 Traduction @te.media ( A suivre au prochain numéro ) 

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UN LIVRE A LIRE

Jean Zoa, prêtre, Archevêque de Yaoundé,

Figure charismatique et prophète de l’Eglise catholique ( 1922 – 1998 ) UCAC 2000, 308 pages


Qu’une biographie aussi sérieuse paraisse à peine deux ans après sa disparition est à saluer avec reconnaissance, d’autant que l’auteur, historien camerounais de qualité, s’est attaché à un travail de recherche exhaustif et méticuleux. Loin de toute hagiographie pieuse, il s’est efforcé de retracer toutes les étapes de la vie de son modèle, d’inventorier en détail tous les domaines où s’est exercée son action, tant au plan national qu’international, au niveau pastoral comme au niveau socio-politique.

On appréciera , en particulier, les précisions apportées sur l’enfance et l’enracinement familial du futur prélat, sur l’importance de ses interventions au Concile, ainsi que son attitude à la fois courageuse et avisée dans de nombreux soubresauts de l’histoire politique de son pays.

Tous ceux qui ont eu la chance de côtoyer l’archevêque Jean Zoa, et plus encore de travailler auprès de lui, seront heureux de le voir revivre au long de ces pages.

Recueilli par Miguel Olaverri





« La CLOCHE », le Bulletin qui parle aux Jeunes


Le numéro 2 de ce Bulletin bimestriel de la Cité des Jeunes Don Bosco de Mimboman est paru. Daté de Juillet 2000, il rappelle d’importants événements. Des reportages indispensables pour tous ceux qui veulent conserver la Chronique de l’inoubliable Session de Kribi sur la Communication ( 19 au 21 mai 2000 ), ou des Finales MOJAS ( 3 juin 2000 ) avec la participation du Ministère de la Jeunesse et des Sports et de la Coopération Française.

Dans ces huit pages bien remplies, le lecteur trouve aussi une étude sur Internet, une interview à Maurice NDJEM, responsable de la Communauté de Nkol Essama, des articles d’intérêt de grandes revues et diverses réflexions. A signaler encore, l’hommage sympathique et discret au Père Alcide BAGGIO, infatigable promoteur de la Cité, et directeur de publication de « La CLOCHE ». La pensée de tout Mimboman l’accompagne durant son séjour en Italie.

Guidée par François BIMOGO, l’équipe de rédaction de « La CLOCHE » est désormais solide avec les signatures de Didier NGUELE, David NTOMB TANG, et Pascal TUYISENGE. Par ailleurs, Rodrigue FEHEM s’est engagé pour le Secrétariat, François OMGBA apporte sa compétence de photographe, tandis que Jean Spyros TCHOUNDOU assure avec précision la réalisation du Journal.

La rédaction d’@te.media




Bon Anniversaire :

En OctobreEn Novembre

le 5 Lucien Jégoussole 5 Agustin Cuevas

le 14 Philippe Rossignolle 29 Pierre Morteau

le 15 Anaclet Mounyankindi




















Merci d’adresser vos textes à J.B. Beraud avant le 15 de chaque mois


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