CAMEROUN - YAOUNDE


CAMEROUN - YAOUNDE



N° 12 – février 2001


Vice-Province Salésienne "Notre Dame d'Afrique"

Afrique Tropicale - Equatoriale

B.P. 1607 - Yaoundé – Cameroun

Tél. (237) 22.22.21 Fax : (237) 22.22.51. E-mail :< ans.yde@refinedct.net >

EDITORIAL


« PUISQU’IL EST AVEC NOUS PAR CE TEMPS DE VIOLENCE »


Ce mois de janvier 2001 et les semaines précédentes auront été marquées pour beaucoup par l ‘attente de la nomination du nouveau président des USA. Sa prise de pouvoir a eu lieu curieusement le même jour où le pays a institué une fête nationale à la mémoire de celui qui aura marqué définitivement la lutte pour l’égalité des races, le pasteur Martin Luther King.


Quand nous voyons la facilité avec laquelle on utilise la violence pour imposer la loi (politique, sociale ou religieuse), nous ne pouvons pas rester indifférents comme éducateurs de jeunes, c’est-à-dire de ceux qui devront diriger les sociétés de demain. Et nous devons mettre aussi en question la violence qui existe en chacun de nous.

Les échos de la semaine de « célébrations pour l’unité des chrétiens », me fournissent l’occasion d’exprimer ma conviction qu’en plus de la prière, il faut nécessairement mettre en route des actions qui permettent à nos jeunes et à nous-mêmes de désamorcer la violence de chaque jour. Nous avons à travailler avec toutes les autres confessions chrétiennes et tous les hommes de bonne volonté pour une éducation à un amour non-violent.


Connaissez-vous Jean et Hildegarde Goss ? Non ? J’ai eu l’occasion de participer à un séminaire de formation à la non-violence à Brazzaville, dirigé par Hildegarde Goss. Cette femme a su nous transmettre en dix jours d’exercices de groupe, ce qui est sa lutte quotidienne pour montrer que  « la non-violence, c’est la vie ». Hildegarde est mère de deux enfants. Son mari est ancien cheminot. Sans autre bagage que l’amour qu’ils tiennent de leur foi chrétienne, ils donnent ce témoignage de la non-violence, la « force qui fait vivre ».


Sans doute la fête de Don Bosco, que nous célébrons ces jours, pourra nous permettre de reconnaître en notre fondateur un « exemple » à imiter de non-violence et de douceur dans l’éducation des jeunes.


Bonne fête et bonne route pour entamer ce chemin de la « non-violence créatrice » au milieu de nos œuvres.


Fraternellement, votre confrère,Miguel Angel Olaverri, sdb.

A YAOUNDE , LA CLOTURE NATIONALE DU JUBILE

Eucharistie fervente et colorée. Fête d’un peuple.


La clôture du Jubilé de l’Eglise du Cameroun a eu lieu le dimanche 7 janvier 2001 sur le plus vaste espace de Yaoundé, le boulevard du 20 mai, sous les fenêtres de la Maison Provinciale. Pendant près de cinq heures, plusieurs salésiens et salésiennes ont participé à cette très belle liturgie, avec un nombreux clergé et des communautés venus de tout le pays.


Des ministres et des parlementaires sont là. La Conférence épiscopale qui a inauguré les jours précédents le magnifique sanctuaire marial de Mvolyé est au complet. Le cardinal Tumi, archevêque de Douala préside la liturgie. A la tribune officielle, face à lui, le Ministre de l’Administration Territoriale avec qui il a eu un sérieux différend il y a quelques semaines, pour protéger des vies humaines. Mais depuis, des rencontres ont permis un dialogue avec des représentants du pouvoir. Plusieurs observateurs notent positivement pour le pays, ces efforts de renouveau et de réconciliation qu’apporte avec lui le Jubilé, même si de nombreux aspects restent encore bien fragiles.


Quelque 15 000 personnes dessinent un immense rectangle autour du podium central. La liturgie se déroule très belle. Etincelante féerie de chorales, de processions animées des plus belles danses religieuses de toutes les régions et des multiples folklores du vieux pays. Mgr Cornelius Esua Fontem, président de la Conférence épiscopale prononce l’homélie.


En des termes solidement appuyés sur la Parole de Dieu, il lance de vigoureux appels à tous pour bâtir une société respectueuse de l’homme, loin de toute corruption, de toute lutte tribale ou ethnique. Il souligne les invitations bibliques à construire un monde de justice avec des salaires convenables, des possibilités de vie décente pour tous, une répartition équitable des biens, et un refus très net de toute exclusion.


La prière de l’assemblée se poursuit recueillie et joyeuse avec des trouvailles d’expression, où se mêlent harmonieusement bible, poésie, et souci de présence au monde. La marche rythmée de l’Evangéliaire restera dans toutes les mémoires. Quatre jeunes prêtres précédés de chœurs de danse, s’avancent en de légers balancements, portant sur leurs épaules une petite tente fermée de soies colorées. Ils arrivent devant l’autel. Une fillette, aux allures de gracieuse petite reine, sort alors de l’habitacle, tend l’évangéliaire au Cardinal, et du haut de sa plate-forme, lui jette des fleurs. Christian, cardinal Tumi, prend l’enfant dans ses robustes mains sous les ovations de la foule. Suite au texte d’Isaïe (60, 1-6) écouté peu auparavant en trois langues, tous revoient maintenant en images, ce long cheminement sur de lointaines et mystérieuses terres orientales, d’une reine célèbre et « de tous les gens de Saba » qui, dans des cortèges de chars ornés des plus belles étoffes et des soies les plus riches, viendront, comme hier les rois mages, « proclamer eux aussi les louanges du Seigneur. »


En ce dimanche de l’Epiphanie se clôture le Jubilé historique 2000. L’Eglise du Cameroun apporte à l’Eglise universelle sa créativité artistique et missionnaire, sa convivialité souriante et fraternelle au delà des ethnies et du tribalisme, son souci d’authentiques démarches de Justice et de Paix. Oubliant un instant ses lourds problèmes, le pays tout entier proclame ses espérances.


JB Beraud, Yaoundé, 10 janvier 2001







1 Sortie communautaire SDB-FMA

▲back to top


L’effort de démarrage de l’année pastorale, le travail quotidien pour lui conférer dynamisme et réalité effective, l’accumulation des innovations célébratives pour bénéficier du temps de l’Avent et des grâces de Noël 2000… , autant de dépenses d’énergies qui caractérisent ce premier trimestre d’intenses activités pastorales. Il arrive un moment où très épuisés l’on ressent plus que jamais l’exigeante nécessité d’un repos compensateur.

Tel peut être décrit en peu de mots le motif principal qui mobilisa, au lendemain de la fête de la Nativité, les communautés FMA et SDB à effectuer une sortie à Kribi : 280 Km de Yaoundé. Sur place, la sortie s’est rapidement transformée en un temps de réflexion-détente.

A travers une causerie menée par le P. Francis sur le thème : « La dimension communautaire de l’éducation », l’on s’est prêté bien volontiers à partager sur les difficultés, nécessités et perspectives d’aspects prometteurs de l’éducation dans nos communautés et œuvres. Le tout se déroula dans une ambiance de ferventes prières et de méditation si recueillies à tel enseigne que la journée se révéla comme une véritable récollection communautaire : Laudes, office du milieu du jour, Eucharistie et Vêpres rythmaient et sanctifiaient la journée.

D’autre part, Kribi-2000 fut aussi un temps de détente. La plage côtière, le calme de la mer aux vagues caressantes furent le théâtre de si belles relaxation qu’à chaque fois qu’il fallait en sortir, c’était avec regret que l’on se devait de rompre si tôt un tel plaisir maritime. Néanmoins, la détente se prolongea ailleurs. Ponctuée par la célébration des anniversaires des Pères Tanguy et Francis, de la visite aux « chutes de la Lobé », du plaisir dégustateur des crustacés et autres mets maritimes, de fructueuses chasses aux crabes… , tout contribua à rehausser l’ambiance habituelle de la vie fraternelle.

En somme, Kribi-2000, du 26 au 29 décembre, fut une véritable rupture d’avec la monotonie de nos journées missionnaires quotidiennes. Mieux, une telle sortie s’est révélée non seulement comme une véritable détente mais profitable comme un moment d’expérience et de promotion de l’esprit de famille salésien, aussi bien dans la fraternité communautaire que dans la mission commune. De belles photos en conserveront pour longtemps encore le souvenir.

Denis SORO



2 CAMEROUN – YAOUNDE

▲back to top


« Au revoir, Lucien »


La foule s’est relayée toute la nuit dans l’Eglise de Mimboman. Plusieurs priaient et chantaient. Le Père Provincial a présidé une messe du soir. Chorales et groupes se sont succédés jusqu’au matin. Tard dans la soirée, des femmes sont venues nombreuses préparer des plats pour le lendemain, jour des obsèques, afin que le plus grand nombre possible puisse partager un repas même léger. Vrai signe de cette convivialité si fréquemment vécue avec Lucien.

Mais le jour se lève à nouveau. Bien avant 10 heures, ce samedi 27 janvier 2001, des familles sont déjà dans l’église. L’eucharistie des obsèques va commencer.

Denis Soro s’avance vers le micro. Le recueillement est complet. Salésiennes, jeunes de la Cité Don Bosco, groupes d’enfants, paroissiens, familles du quartier, tous sont là. Sous le porche, la longue procession d’entrée attend. Denis parle : «  Durant la semaine et surtout hier soir, toutes nos veillées de prière nous ont préparés dans la foi et l’espérance à vivre ce moment… Nous sommes convaincus que le Père .Lucien jouit de la joie de son Maître. Il est entré dans la gloire sans fin… »

La foule écoute, attentive, le jeune étudiant en théologie.

Entre maintenant le cortège des clercs et des prêtres. Des paroisses voisines, des prêtres diocésains sont venus, ainsi que des amis d’autres congrégations religieuses. Les salésiens d’Ebolowa et de la Maison Provinciale entourent ceux de Mimboman.

Le Père Miguel Olaverri évoque rapidement l’itinéraire du défunt. Lucien, né le 5 octobre 1931 dans le Morbihan a étudié puis exercé son ministère en France. En 1967, il part à Pointe Noire. Avec quelques séjours en France, il sera ensuite tour à tour à Brazzaville, Libreville, Port Gentil. Depuis les dernières semaines de 1995, il est à Yaoundé - Mimboman. Et le Père Provincial de conclure :  « Il aura passé 34 ans en Afrique, la moitié de sa vie. »

La messe peut commencer. La chorale se fait suppliante.

L’homélie est lourde de vérité et d’émotion. Le Père

Miguel s’interroge :  « Mon cher Lucien, je ne sais pas si nous t’avons aimé suffisamment tel que tu étais…J’ai trouvé les derniers mots écrits de sa main quelque

trois semaines avant sa mort : « Crampes, crispations, douleurs intenses…J’ai présumé de mes forces… Je ne veux pas être un poids pour la communauté…Il est donc préférable que je rentre définitivement. Ça me fait dur au cœur … Ce doit être le cas pour tous les missionnaires. Dès que je me sentirai mieux, j’ai l’intention de repartir… »

Très ému, le Père évoque maintenant « Laura, notre chère petite sœur » dont la fête éclaire aussi ce mois de janvier. Il conclut : « Laura, intercède pour nous et tous les jeunes… Et toi, Lulu, continue maintenant à veiller sur nous et sur les jeunes, pour que nous soyons capables d’être fidèles à l’Amour de Celui qui désormais est pour toi la sécurité et la paix. Amen. »

La célébration se poursuit. Les intentions ont été soigneusement préparées par les étudiants en théologie. Les communions seront nombreuses.

Un membre du Conseil paroissial vient parler au nom de tous. C’est le cœur de Mimboman qui s’exprime. Lucien était proche des plus petits et de chaque famille : « Nos enfants sont bouleversés… et nous aussi. »

Le Père Philippe, curé de la paroisse invite tous ceux qui le peuvent à rejoindre le cimetière.

Comment ont-ils fait ? Leur nombre devant la tombe dans le « carré des prêtres » à Mvolyé dépasse de loin tout ce qui était normalement possible. Signe de foi, sans doute et d’espérance. Signe d’attachement au Christ ressuscité, toujours présent dans chacun de nos frères.

Recueilli par JB Beraud




CAMEROUN – YAOUNDE

Dans nos murs, la Télévision Belge et Hollandaise.


Une équipe des Télévisions belge et hollandaise est venue passer une semaine à Yaoundé. La Maison provinciale a reçu volontiers tous les participants.

Le responsable de la délégation a bien voulu nous expliquer :


« Nous travaillons dans le cadre d’une émission religieuse pour nos Télévisions Nationales. Il s’agit d’un programme d’une demie heure le dimanche matin sur les chaînes de nos pays respectifs. Nous ne cherchons pas à faire une émission spécialisée pour des chrétiens mais plutôt à montrer les réalités d’un pays à l’ensemble des téléspectateurs, croyants ou non, leur faire découvrir les richesses de vie, la convivialité des femmes et des hommes de ce temps. C’est ainsi que nous avons filmé le marché de Yaoundé. Les gens ont bien gentiment accepté que nous les filmions. A travers les échanges et les conversations qui se déroulent dans un tel lieu, la caméra peut révéler les liens qui se tissent, les amitiés qui se nouent. Ce sont des images qui peuvent aider les gens de nos pays à mieux estimer ces peuples souvent peu connus. Nous avons aussi fait des reportages sur le travail des religieuses salésiennes, dans leur école et leur quartier. L’une d’entre elles, sœur Line, est belge elle aussi. Depuis longtemps, nous étions en lien avec elle pour préparer cette émission. Nous sommes contents de tous les contacts que nous avons pu obtenir. Nous publierons aussi une cassette vidéo. Le fait qu’un jeune prêtre salésien de Belgique peut faire souvent le voyage avec nous, nous facilite bien les contacts dans certains milieux.  Nous nous sentons en amitié avec votre Congrégation. »


La rédaction




CAMEROUN – MIMBOMAN 


Bilan positif

pour le Centre Professionnel Don Bosco


Au Centre Professionnel des Jeunes de Mimboman III, quel bilan pouvons - nous faire au terme de ce premier trimestre ?

Nous avons démarré l’année scolaire le 18 septembre 2000 avec un effectif de 51 élèves dans la section menuiserie ouverte depuis 1994. La formation s’étend sur une durée de quatre ans, et concerne deux parties, la théorique et la pratique, la première en classe, la deuxième en atelier dans le but d’offrir à nos jeunes un avenir meilleur. L’équipe éducative dirigée par la vaillant stagiaire Pascal, se compose de six professeurs pour les cours théoriques et pratiques, y compris, bien sûr, les jeunes postulants et les salésiens.

Attentifs et intéressés, nos jeunes ont manifesté et prouvé leur savoir-faire. Le bilan est dans l’ensemble positif. Les vingt-quatre élèves de première année ont tous réussi. En troisième année, succès pour plus des deux tiers : vingt élèves sur vingt-sept.

Le trimestre s’est terminé le 22 décembre 2000 dans une ambiance de fête familiale, autour d’un repas préparé par Maman Marguerite pour souhaiter à tous bravo et bon courage.


Un jeune de la Cité Don Bosco

président mondial de la CIJOC


Quelques semaines avant Noël, un congrès de la CIJOC ( Confédération Internationale de la JOC ) rassemble à Madrid des délégués jocistes de tous les continents. Jean-Philippe Manga, jociste à l’équipe de la Cité des Jeunes de Mimboman y participe. A l’issue de la rencontre, on apprend qu’il vient d’être élu dans la nouvelle équipe internationale. Filles et garçons des équipes camerounaises lui font une vraie fête à son retour au pays. Il part à Rome. Au sein de l’équipe dirigeante, il vient d’être choisi comme président.

Avec tous nos vœux pour sa nouvelle mission, nous sommes heureux de nous rappeler que l’Eglise camerounaise a déjà bien travaillé pour le laïcat. Plusieurs de ses jeunes militantes et militants chrétiens sont devenus dans le passé des guides estimés pour plusieurs mouvements apostoliques. Le témoignage de Jean-Philippe restera un appel pour les jeunes de la Cité.


La rédaction



Ulrich Makoumbou, postulant salésien







CONGO – BRAZZAVILLE

Des salésiens coopérateurs actifs


Cyriaque Bikouta, jeune étudiant universitaire, est Coordinateur du Centre de Coopérateurs de Brazzaville. Il nous écrit en date du 29 décembre 2000.


« Je continue à l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville, en année de Maîtrise (Quatrième année) en économétrie et recherche opérationnelle.

J’ai fini mes études d’Information il y a trois mois. A cette occasion, j’ai eu à faire une formation de huit mois en Bureautique. J’aimerai continuer dans ce domaine en comptabilité et en gestion pour compléter mes possibilités d’Economiste.

Au niveau du pays, les choses vont lentement. Nous prions et nous agissons pour la paix, la réconciliation et l’amour entre tous les fils et filles du pays. »



3 GABON - PORT-GENTIL

▲back to top



Les fêtes de fin d'année ont été bien célébrées à la Paroisse Sainte Barbe. Depuis l'élan pris le 1er Octobre dernier par la canonisation de nos premiers Martyrs Versiglia et Caravario, jour où le P. André célébrait son 50ème anniversaire, ses 15 ans de sacerdoce et 25 ans de vie salésienne (un heureux cumul de raisons pour réunir la paroisse !!! ), nous avons assisté le nouveau groupe paroissial Michel Magon dans sa préparation de l'Arbre de Noël. Ceux et celles de nos paroissiens qui prennent part à la liturgie matinale ont peut-être mieux vécu l'Attente et par conséquent l'Arrivée du Messie.

Les célébrations eucharistiques ont eu lieu dans la même liesse qui caractérise les temps forts à Sainte Barbe. Que le 4ème dimanche de l'Avent et la Nuit de Noël se disputent la même journée, ce n'était qu'un heureux conflit pour un double rendez-vous. Messe de Minuit: GLORIA IN EXCELSIS DEO... La coopérante Madeleine, étonnée d'entendre chanter "Les anges dans nos campagnes" avec tant de rythme et de vie, s'exclama à juste titre: "Il aura fallu que ma mère entende cette version pleine de joie... C'est la première fois que je vois une assemblée exécuter ce chant si unanimement et si bien".

Le même enthousiasme a caractérisé les 250 enfants de la paroisse qui se sont inscrits à l'Arbre de Noël. Mélanie (dite "la Marraine"), Papa Noël (le Capitaine Grégoire, de l'Armée Française) et les jeunes de Michel Magon ont travaillé dur pour que cette fête des enfants soit un succès. Et c'en était un, pour des enfants de tous les coins de Sainte Barbe. Tous les paroissiens arboraient le beau T-Shirt imprimé pour la circonstance, et les parents et encadreurs ont eu du mal à retenir les enfants quand Papa Noël est arrivé, à bord d'une chaloupe bien garnie remorquée par un camion de sauvetage. Le tout en rouge-blanc, comme Papa Noël et sa Barbe... Noël c'est un peu cela, Dieu qui vient "sauver" ses enfants et les combler du meilleur des cadeaux.

Auparavant, les enfants ont bien profité du temps d'attente pour chanter, faire des play-back, des sketches. Nous avons même eu droit à un ballet de Ndombolo 100 %, auquel le Michael Jackson Port-Gentillais a répliqué par un ballet-show du morceau "Beat It". On a découvert de nouveaux talents, et aussi dans le quiz, que le pape Jean-Paul II était de nationalité Paulinienne (réponse d'un enfant du CE1)... Les progrès dans la Géographie de l'an 2001?

En somme, ce fut une Joyeuse Fête selon les voeux qui fusaient dans tous les sens. Quant au passage au nouveau Millénaire, nous l'avons vécu en Famille Salésienne chez les Soeurs des Cocotiers. Il fallait certes retrouver le chemin de la maison parmi la fumée presque lacrymogène des pétards à trois coups. Mais ce fut une bonne soirée et le début d'un siècle prometteur, pour nous et pour ces milliers de jeunes Port-Gentillais qui longeaient les rues et passaient d'un bal à l'autre, ou de la Foire municipale à la rue.

Du pain sur la planche pour un regard Salésien... Bonne Année 2001 à toute la Province ATE!!!

P. Alphonse Owoudou




ROME

En Italie…Comme chez nous ?


Il y a certainement quelque chose qui lie tout salésien de Don Bosco avec cette « terre de notre ancêtre ». Il faut nous y voir ! Faut y voir Pietro Bano, fils du terroir bien certes, mais avec quel sens d’appartenance à notre continent Africain. Il est d’ailleurs le seul qui, en ce temps frais, ose arborer nos tenues africaines, boubous et autres tissus, « de couleur », lors des célébrations. Un bon missionnaire, de retour au pays. Que dire des autres ? Don José Antonio, qui joue le rôle de coordinateur entre les trois salésiens de l’ATE que nous sommes ici à l’UPS. Mais toujours et vraiment comme chez nous, comme à la maison, nous parlons tous notre langue mère, l’Italien, même s’il s’entend avec des accents différents. J’y ajoute un peu de « cam-franc-glais-fang », normal, non ? Pietro n’y ajoute qu’un peu de l’accent régional, mais c’est couleur locale, donc hautement qualifié. Le cher José Antonio, c’est avec son intonation hispanisante. Mais voilà, on coordonne, on se retrouve, on parle de notre chère ATE et des nouvelles et des perspectives, et de nous.

Voilà nos trois mois pleins à l’Università Pontificia Salesiana de Rome en Italie. Nous avons vécu ces instants fraternels, loin, physiquement, de notre mère l’ATE. Les couloirs de l’Université pour nous les « revenants des bancs de l’école », c’était aussi la même chose que pour tous ces étudiants, chercheurs du nouveau savoir et de nouveaux horizons. Ce qui est intéressant c’est qu’ici, la couleur des cheveux ne compte vraiment pas et nous l’avons expérimenté, à notre bon plaisir. Ce qui compte pour tous les étudiants et les professeurs, jeunes et émérites, c’est qu’ensemble nous puissions former une communauté d’hommes et de femmes désireux d’apprendre et s’ouvrir ainsi aux nouveaux défis du monde du 3è millénaire, surtout celui de bâtir une civilisation en mal d’amour. Nous avons entendu ceci dans l’allocution du Recteur de l’Université au jour-J de notre début ici, c’était le 09 Septembre 2000. Ainsi, nous nous retrouvons, les trois-quarts de prêtres, religieux et religieuses avec autour de nous un nombre important de jeunes et de laïcs, partageant les mêmes salles, les mêmes couloirs, librairie, bibliothèques, café-bar, chapelle et mêmes activités dans ces différents moments de vie ensemble à l’Université. Nous sommes des cinq continents.

Avant de vous envoyer ce mot, je sais que vous le lirez tous avec plaisir, je vous en remercie déjà, je voulais juste signaler que de l’autre coté des FMA, il y a quatre consœurs de l’ATE-AFO. Les sœurs sont ainsi partagées. Du Congo Brazza est arrivée Claire avec sa bonne dose de présence amicale et animatrice. Michèle, la vraie fille de monsieur Mvondo, c’est vrai que c’est ce que signifie son nom Nyangono Mvondo, fait partie des nôtres, toujours préoccupée qu’elle est de parler parfaitement l’Italien. Praxède , les autres de notre groupe préfèrent l’appeler la Mère Générale, se décident-elles donc à jouer des « devins » ? Il y a enfin Vicky, du Costa Rica. Elle se prépare malheureusement déjà à nous quitter pour la Guinée-Équatoriale, après ses 5 ans de Rome. Il lui reste à écrire les dernières pages de sa thèse.

Voilà notre petite communauté. Nous nous retrouvons de temps en temps, avec tous les autres frères et sœurs des autres provinces africaines, pour des journées de rencontre, pour manger quelque chose de chez nous, aux bons soin des femmes, car les hommes chez nous ne doivent pas rester à la cuisine. Mais le point culminant c’était le 09 Décembre autour du P. Tallon, notre régional, à son retour d’une longue tournée africaine. Nous n’étions pas que salésiens africains, il y avait aussi nos missionnaires, donc Alcide Baggio qui se trouvait à Rome à cette occasion-là. C’est une journée importante que notre communauté vit avec intensité chaque année. La présence à cette rencontre des missionnaires que nous avons connu et qui se retrouvent dans nos maisons générales maintenant à Rome est tellement significative et enrichissante. Revoir sœur Yvonne, Régionale actuellement, ou alors le P. Gabriel Laretta, pour ne citer que ceux-là, fait énormément du bien à notre formation permanente. Les missionnaires Bano P. et José Antonio ne sont plus des nôtres, leur cours est achevé, alors la communauté de l’ATE s’est réduite un peu plus, mais qu’importe l’hiver, la joie d’être ensemble nous réchauffe.

BONNE ANNEE 2001 !Benoît NZIE, sdb, ROMA


TCHAD - N’DJAMENA

La Communauté Salésienne


souhaite à tous les confrères, ses vœux sincères et meilleurs pour la nouvelle année 2001. Puisqu’il s’agit là d’une année de GRÂCE, puisse le Dieu de TOUTES GRÂCES vous les accorder en abondance tout au long de l’année, pour qu’elles vous transforment de l’intérieur et vous destinent toujours davantage à des bonnes œuvres, capables de plaire à notre Seigneur, « Lui qui nous sort chaque jour des ténèbres pour son admirable lumière  ». A tous et à chacun, nous réitérons notre amitié et notre fraternité, dans le sincère désir de rester fidèles à notre charisme salésien fait d’esprit de famille et de solidarité sans limites.

A N’Djamena, tout le monde se porte droit comme une aiguille. La santé est hautement bonne; le climat est doux en ce moment et les fêtes se passent pour le moment dans de bonnes conditions, malgré la hausse des prix dans les marchés.

Parlant des fêtes, l’archidiocèse de N’Djamena vient de vivre un très grand moment de son jubilé diocésain. C’était au grand stade Idriss, avec toutes les paroisses de la ville et des campagnes. La cérémonie était riche en couleurs liturgiques et en messages variés.

Auparavant, la veille du 25 décembre, c’était le très grand rassemblement de tous les jeunes venus de toutes les paroisses, pour leur grand jubilé à la paroisse de Chagoua, patronné par Mgr l’archevêque Charles Vandame, assisté de ses ministres du culte. Les jeunes y ont formulé un message qui a été repris et relu au grand rassemblement le jour suivant au stade Idriss. Un message lancé à tous les jeunes du Tchad.

Au centre Don Bosco de N’Djamena, il y a eu également une semaine dédiée au jubilé des enfants. Ces derniers ont eu leur compte et la joie était sur tous les visages. Des jeux concours, des cadeaux de toutes sortes, des danses et autres exhibitions ont marqué cette longue semaine, avec une sonorisation de feu, nouvellement achetée par le centre.

Don Natalino Parodi, directeur de la communauté et du centre des jeunes a clôturé cette semaine de grandes manifestations pour enfants et jeunes le Dimanche 24 décembre par une grand’messe à 8h; tandis que le curé, Père Augustin aidait ses ouailles de la paroisse Emmanuel d’Abena, à méditer sur le mystère de l’incarnation du Fils de Dieu. Le Père Rémy, habitué aux sollicitations des paroisses en manque de prêtres, était allé exhorter les fidèles de la paroisse cathédrale à ouvrir grandement les portes de leurs cœurs, pour réserver un accueil chaleureux au Divin Fils qui vient, dans les multiples apparences du pauvre qu’on méprise, de l’enfant maltraité ou du malade rongé par la souffrance et la misère. En tout cas, chacun des SDB était quelque part pour témoigner de l’amour et de la miséricorde de Dieu à tous ceux vers qui le Seigneur les a envoyés.

Dans la douce attente du nouvel an 2001, la communauté continue son petit bonhomme de chemin, avec ses activités habituelles, attendant dans la prière, la vigilance et l’espérance, ce que Dieu le Père lui fera vivre et découvrir tout au long de ces 365 jours de l’an 2001.


Très fraternellement vôtres en Don Bosco et en Christ Jésus, l’Emmanuel !


La Communauté







TCHAD – N’DJAMENA

Le Centre Don Bosco : une explosion de créativités


Pour celui qui le visite pour la première fois, le Centre Don Bosco est réellement impressionnant. A peine deux ans d’existence, et déjà un foisonnement d’activités dont plusieurs se révèlent comme des réussites d’un vaste rayonnement.

Des bibliothèques, il en existe dans plusieurs Centres de jeunesse. Ici, malgré l’étroitesse des lieux, on est marqué d’emblée par l’attention de jeunes, dont plusieurs déjà jeunes adultes, jeunes femmes ou jeunes gens. Personne ne parle. Tous les bureaux sont occupés. Personne ne se laisse distraire par l’arrivée d’un inconnu. Attentivement, celle-ci continue d’écrire, cet autre poursuit sa lecture. Les livres soigneusement classés par catégorie voient s’améliorer chaque jour les facilités de leur recherche. On peut étudier en arabe, en anglais, en italien, ou en français. Il y a des rayons pour tous.

Initiative assez rare : une équipe de jeunes apprend la reliure, un des premiers métiers lancés par Don Bosco au Valdocco. A son actif, déjà plusieurs livres sauvés et quantité de revues conservées par année.

Toute proche, la salle des sports. J’entre, croyant trouver bien rangés, toutes sortes d’accessoires pour jeux, détente ou gymnastique. Tout cela y est en effet. Mais un jeune attire l’attention. Il coud un ballon. « Tu le répares ? » - « Non, nous fabriquons des ballons. » - « Vous fabriquez ? » Un responsable s’approche : « J’ai eu la chance de suivre une session de formation pour fabriquer des ballons. Nous appartenons à une association de neuf pays africains qui s’est spécialisée dans ce travail. Le siège est en Côte d’Ivoire. A peine de retour, j’ai appelé deux amis et nous sortons actuellement vingt ballons tous les deux mois. Le jour où nous aurons formé quinze jeunes de onze à vingt ans, nos pourrons en fabriquer vingt par mois. »

« Et vous les vendez ? » - « Père, la première commande nous est venue de l’équipe nationale de football. Ils nous en ont commandé dix. Pour l’instant, nous sommes les plus compétitifs sur N’Djamena. »

Avec des moyens très pauvres, le Centre donne ainsi une vraie profession à des jeunes, et se fait reconnaître dans tous les milieux.

Dans une autre salle, la photocopieuse n’arrête pas. Les clients viennent de partout solliciter l’équipe devenue spécialiste : une religieuse, des commerçants, un étudiant pour sa thèse, des universitaires, des associations publiques.

Il faudrait encore évoquer l’école de coupe et couture, l’école d’informatique, les groupes de chorale, de musique, de théâtre, les équipes de football, de baskett, de handball, de gymnastique, de cross, de danse, les groupes de réflexion, de liturgie, de lectures bibliques, les cours surchargés d’alphabétisation. Un foisonnement d’une authentique richesse salésienne, et un rayonnement de grande envergure.

Si le Centre est plus suivi par la présence du Père Natalino, les autres salésiens et les jeunes postulants accompagnent aussi cette tâche. Mais il nous faudra prochainement signaler le travail intense du Père Agustin Cuevas sur la paroisse, et celui du Père Rémy en Pastorale des Jeunes. Il était bon qu’une telle équipe religieuse puisse avoir une maison communautaire pour se ressourcer et se rencontrer. Depuis le dimanche 21 mai, c’est chose faite, et saint François de Sales lui-même préside désormais aux destinées de le jeune communauté.

Notre prochain numéro retracera plus en détails les journées inoubliables vécues avec elle, par le Père Provincial, l’Econome Provincial et …

JB Beraud




4 TCHAD - SARH

▲back to top


Un Centre de Jeunes en plein développement


Le déroulement de nos activités prennent chaque jour de l'ampleur.

Le mois de novembre a vu naître deux autres activités au sein du centre: la première est le cours de soutien scolaire, qui regroupe les niveaux de CM, 6e et 5e. Ces enfants sont encadrés essentiellement par les deux postulants, trois jeunes animateurs du centre et trois autres instituteurs. Actuellement ils sont au nombre de 103; la deuxième est l'école de karaté sothokan. Elle est dirigée par le maître Jephté qui a étudié au Japon, il est ceinture noire 3e dan.

Le mois de décembre a débuté, au centre, par la rencontre mensuelle de la coordination générale du centre. L'ordre du jour: préparation de la fête de Noël "Spéciale Noël 2000 pour les enfants du Centre" et révision des activités.

Du 7 au 9 décembre, la paroisse cathédrale a célébré son jubilé. C'est le père Giorgio qui préside la célébration pénitentielle du samedi 9. Le dernier jour du jubilé, plusieurs manifestations sont organisées. Parmi les groupes d'animations, ceux du centre Don Bosco sont majoritaires et bien appréciés par le grand public venu à cette occasion.

Le samedi 23, les enfants ont fait la fête toute la journée au Centre. A 8h 15 le rassemblement, la prière, et le thème "le sens chrétien de Noël". Vers 10h 05 c'est les différents jeux de compétition qui commencent pour prendre fin à 13h 00', l'heure fixée pour le repas. Dans l'après midi, les portes s'ouvrent pour tous. Le groupe musical "Mosaïque Musica" du centre ouvre la soirée. Les amis de Dominique Savio (ADS) représentent par un sketch "la naissance de Jésus". La danse traditionnelle aussi fait son apparition pour deux prestations. La soirée se termine par un film offert par le secteur audio visuel intitulé "la Noël de Mme Scrooss".

Du 27 au 29 décembre le centre accueille plus de trois cents jeunes délégués venus de partout dans le diocèse pour le jubilé des jeunes à Sarh. Le 28 à 8h 00 débute la première conférence-débat sur le thème: "la situation socio politique et économique du "moyen Chari"(le nom de la région). Le 29 au matin, une autre conférence-débat occupe toute la matinée sur le thème "Jeunes et Église" et l'après midi ce sont des manifestations populaires: chaîne joyeuse, montgolfière avec un message, retour en chaîne à la cathédrale. 

    Nous vous souhaitons heureuse et bonne année 2001. 

 

 Paco Moro Mba (sdb à Sarh)


TCHAD – SARH

Activité débordante chez les jeunes du Centre


Le nombre d’articles reçus ce mois ne nous permet pas d’exprimer toute la richesse de nos découvertes durant la visite effectuée à Sarh, du 22 au 24 janvier 2001, avec les Pères Miguel Olaverri et Agustin Hernandez. Nous nous proposons d’y revenir comme pour N’Djamena, dans notre prochain numéro.

NDLR


TOGO – LOME

Des nouvelles de la Maison Don Bosco


Ignace-Privat Fouda écrit à notre rédaction. Sa lettre est du 3 décembre 2000. Extraits.


« Ma santé est bonne. Je continue à me souvenir des moments amicaux passés à la Maison Provinciale en juillet dernier, avant les JMJ de Rome.

Les activités pastorales sont ici assez astreignantes. Il nous faut répondre aux attentes des jeunes sans porter préjudice à notre tâche première et essentielle, cette étape de nos études et de notre formation.

Nous poursuivons actuellement la neuvaine à Marie Immaculée. Vendredi, nous sommes allés au Noviciat fêter Don Rinaldi avec les novices, leurs formateurs et les jeunes prêtres venus pour une session de formation. Nous avons vécu un moment intense de fraternité salésienne. Nous avons vu le visage prometteur d’une Afrique salésienne qui aime Don Bosco et veut servir la jeunesse. »


Programme du P. Provincial pour les prochaines semaines :

28/01 - 03 / 02  : Visite à la communauté de Mikomeseng

05 - 10 février  : Session du COMIDE à Mbalmayo (Cameroun)

 12 - 18 février  : Visite aux communautés de Brazzaville

19 - 26 février : Visite à la communauté de Pointe Noire

27 - 02 mars  : Yaoundé

03 - 10 mars : Suite de la visite aux communautés du Tchad

Dernière heure :

Le Père José Antonio Vega, en session d’études à Paris, demande à tous ses confrères de l’ATE de noter sa nouvelle adresse e-mail : < vegadsdb@wanadoo.fr > . on peut penser qu’il espère ainsi recevoir beaucoup de courrier ( mais en français , si possible  ! )



Bon Anniversaire :


En février

le 2 Yvon Réaudinle 16 André Ndiomo

le 9 Serge Loubayile 17 Bernard Gasseau





























12