CS Newsletter Février 2019

Chers Frères et Amis,


Cette fois-ci, je vous écris de Turin-Valdocco où je me trouve pour le Chapitre Général 28, une expérience charismatique de Pentecôte pour une Congrégation internationale et interculturelle qui cherche son avenir dans la volonté de Dieu et dans le salut des jeunes.


C'est le dernier communiqué que je vous propose en tant que Conseiller pour la Communication, après douze ans de contact avec vous et avec de nombreuses autres personnes qui donnent leur vie dans cet important domaine de la mission salésienne qu’est la Communication. Je voudrais, ici, vous remercier d’une manière succincte, et témoigner de ce que j’ai vécu avec vous, durant toutes ces années.


À l'autel de Marie Auxiliatrice et devant l'urne de Don Bosco, j'ai remercié Dieu de m'avoir permis de vous rencontrer et de partager avec vous travail, projets et rêves. Au pied de ces deux autels, j'ai présenté vos noms et vos groupes, vos Provinces et vos pays, vos régions et vos continents, tous différents, mais tous unis par Don Bosco et la mission salésienne.


Brièvement, et en accord avec les régions SSCS, qu'ai-je vu et vécu avec vous au cours de ces douze années écoulées ?


J'ai connu une Congrégation de personnes consacrées qui partagent mission et esprit avec des laïcs bien impliqués. J'ai réalisé que la motivation de notre communication a toujours été Jésus-Christ et son Évangile. Nous avons travaillé de plus en plus au niveau spirituel et professionnel, en communiquant les droits humains, en particulier les droits des pauvres et des enfants.


Ce sont les gens qui communiquent, les médias ne transmettent que cette communication. Pour cette raison, nous nous sommes concentrés sur les gens : avec leurs noms et leurs histoires, avec leurs souffrances et leurs espérances. Nous avons utilisé divers moyens pour donner la parole à ceux qui ne l'ont pas, pour donner un nom à ceux qui ne sont qu'un numéro, pour rendre visibles tant d'enfants et de jeunes, d'hommes et de femmes que la société de consommation exclut de leurs projets, pour mettre entre les mains des pauvres livres, valeurs, idées et joies qui nourrissent leur esprit.


Notre communication ne s'est pas limitée à informer sur ce qui se passe chaque jour, à présenter des photos d'événements ou à réaliser des vidéos documentaires ou des interviews d'actualité. Notre communication a lu l'histoire, a offert un sens de ce qui se passe et une vision de la vie du point de vue de la vérité et du bien au milieu d'une jungle de tendances, d'intérêts et, parfois, de fausses nouvelles.


Communiquer l'Évangile et le bien que des milliers de Salésiens et de laïcs de nos œuvres font pour les jeunes le]s plus nécessiteux a été la contribution spécifique offerte à la société ; c'est ce qui nous identifie et nous rend significatifs dans un monde hyper informé mais pas toujours bénéficiaire de communication [informé mais non « communiqué » !] : « ... alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. » (Mt 5, 16). Voilà pourquoi notre communication a été un cri d'espérance annonçant la possibilité réelle de construire un monde meilleur ; elle a été un appel à l'unité et au dialogue dans des pays et des sociétés fragmentés ; nous avons construit des ponts tandis que d'autres construisaient des murs.


Les rencontres de communication dans leurs différentes expressions nous ont permis de grandir dans le sens d'appartenance et de participation à l'Institution salésienne mondiale pour former des groupes de travail et de réflexion, des groupes de collaboration et d'amis désireux de relever ensemble des défis. Nous avons appris les uns des autres, nous avons donné de l'importance à la formation, en particulier des jeunes Salésiens et des collaborateurs de nos œuvres. On a cherché, partout où cela était possible, à mettre à jour la technologie et à mettre en place la formation.


Pour tout ce qui vient d'être dit et pour bien d'autres choses encore, je vous suis profondément reconnaissant.


Il est vrai que l'on n'a pas toujours atteint ce qui était souhaité. Divers facteurs se combinent qui ralentissent ou bloquent les processus : ignorance de l'origine charismatique et historique de la communication salésienne ; séparation mission et communication ; réduction de la communication à des moyens, à être un outil et une machine à produire ; manque d’information de la mission dans le domaine de la communication ; manque de personnel salésien ou de moyens économiques pour confier la communication aux laïcs ; présence de limites personnelles, etc. Cependant, je vois que nous avons ouvert la voie et engagé des processus importants.


En pensant à vous tous et au fait que dans les prochains jours le Chapitre choisira un nouveau Conseiller pour la Communication, je suis sûr que ce qui va arriver sera encore meilleur. C'est pourquoi je vous invite à continuer à travailler avec un grand sens d'appartenance et de participation à la Congrégation, dans l'unité et la collaboration avec le nouveau Conseiller, avec générosité et professionnalisme, à la recherche de nouveaux objectifs comme vous l'avez toujours fait.


Encore une fois, j’exprime ma gratitude à Dieu, à Notre Dame Auxiliatrice et à vous, en souhaitant que nous puissions nous rencontrer comme des frères et de bons amis dans n'importe quelle partie du monde. Voici ma nouvelle adresse e-mail : pfiligopla@gmail.com.


Cordialement en Don Bosco.

Filiberto González Plasencia, sdb