1984_La_spiritualite_salesienne_de_saint_jean_bosco


1984_La_spiritualite_salesienne_de_saint_jean_bosco

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1.3 Page 3

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LA SPIRITUALITE
sa/és ienne
DE SAINT JEAN BOSCO
EDITIOÀTS DON BOSCO

1.4 Page 4

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Ouvrages pouvant aider à I'approfondissement de la spiritualité de Don Bosco
{- SOUVENIRS AUTOBIOGRAPHIQES. DoN BOSCO.
Ed. Apostolat des Editions. 48, rue du Four. 75006 Paris
.)+ DON BOSCO AVEC DIEU. E. CERIA
Ed. Apostolat des Editions. 48, rue du Four. 75006 Pafis
++ DON BOSCO ET LA VIE SPIRITUELLE. F. DESRAMAUT
Ed. Beauchesne. LL7, rue de Rennes. 75006 Paris
ì+ ECRITS SPIRITUELS. J. BOSCO. Textes présentés par J. AUBRY
Ed. Nouvelle Cité. 731, rue Castagnary 75015 Paris

1.5 Page 5

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présentation
Sélectionner les pages significatives des "LÉCTURES
SALESIENNES" en les organisant au minimum autour
de quelques thèmes, les assembler et les publier soLts Ltn
titre, tel est I'objectif envisagé en commengant par ce
pSrAeLmEieSrIEnNuNmEéroDE-
SNAoINZTERIEOA-N
sur la SPIùITUALITE
BOSCO... Si l'initiatiye
se révèle intéressante, Ltne série de -fascicules du mème
type pourra sortir sur "Don Bosco", "La Vocation et les
Vocations", "La Pastorale des leunes", "La Pédagogie de
Don Bosco", "La Faw.ille Salésienne", "Les Missions S*
lésiennes", etc.
sdéromieLt neàts1c"0eLtEateCnssTu,dIgR'àggEeesSti-oSnAppLelEurmSsiIeeEutNtresNnEt-tSm'o"iasì-rnétietqénuraéinetondctl'eupnfraéicrreie--
gioupement par suiets pour en faciliter la lecture et une
autre dilfusion...
Le princtpe méme du procédé retenu empèche toute
systématisation : ltous n'a1tez pas entre les mains un
"traité" sur la SPIRITUALITE DE SAINT IEAN BOSCO...
D'une part, nombreux et divers sont les auteurs (divers
par l'époque,le style,la mentalité mè;me.,) des différents
"chapitres" e.t, d'autre part, de nombreux point du suiet
ne sont pas abordes : il ne s'agit donq pas d'un liyre
homogène et exhaustif... Il y a aussi et forcérnent, avec
une telle norme de composition, des répétitions inéui-
tables...
Le résultat voulu sera donc plutòt du genre "impres-
sioniste"... Vous n'avez ni dé-linition de ta SPIruITUALITE
SALESIENNE DE SAINT JEAN BOSCO, ni développe-
ment logique... Simplement, cet ensemble de textès sug-
gèrera plutòt, de manière souple et nuà,itòée,'la manièie
dont Jean Bosco, "cot)vert" par l'Esprit du Seigneur, a
réalisé sa démarche de sainteté, a répondu à I'Appel des
Béatitudes, a suscité et déclenché tout un mouvement
dans I'Eglise qui, s'inspirant de la spiritualité de Frangois
de Sales,
chrétiens
propose un chernin évangélique l)ers
sensibles à la Parole de lésus : «
le Père aux
Laissez les
jeunes s'approcher de moi ,, ou bien « La Bonne Nou,velle
est annoncée aux pauvres, aux Ttrisonniers, aux petits >>...
1

1.6 Page 6

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Mais chacun, au terme de sa lecture ou de sa médi-
tation, aura
ces textes
repéré les convergences
et reconnaìtra, comme
au trat)ers de tous
naturellement, les
grands traits de la SPIRITUALITE DE SAINT IEAN
BOSCO...
Toutefois, un minimum de structure interne, de
"rangement", a tout de mème été donné à ce livret. En
voici les grandes lignes :
* Donfusco parle et écrit.
I
* La. "retcontre" F'rangois de Sales et Giovanni Bosco n
tl. Saint Jean Bosco priait Marie comme l'futoìliatrice 4l
t& IIs nous parlent de Saint Jean Bosco
51
'Nc Une spìràhnlité
* Une tomi.il,e spirituelle
* Un chemin de sainteté pour les Jeunes
* Des soint^s qui nous tendent la main
69
111
..... nL
139
* Don t usurr evt.eet'w *--*i'!-'::
-. . .
166
ft Le wur aussi uoste gue 'les sables qui bordent les
océans
1139
* Des forces d'E,glìse
175
S.AfNf |EAN BOSCO nous aide à marier joyeuse-
ment et yisiblement ACTION et CONTEMPLATION pour
que Dieu sème en nos vies et celle de tous les humains
la fleur d'éternité !
mlchel moulllord
24 mol 1984
4

1.7 Page 7

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envola ...

1.8 Page 8

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1.9 Page 9

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don bosco, marchand de bonheur
), attend toujours d.es clients
Les mains pleines de ce qui nous manque peut-ètre !
Il dispense encore jeunesse et confiance.
Conune il y a cent vingt ons.
Quand, sans un sou vaillant, il ouvrait, à force de miracles, ses
patros, ses petites écoles et ses prentiers ateliers.
La vie n'était pas plus facile qu'aujourd'hui.
Ni les horizons plus clairs.
Il y avait des révolutions et des guerres.
Et du chòmage. Et de la faim aussi.
Mais ses
il
yeux rient. Comme l'atteste une vieille
est au milieu des jeunes chevelus de
photo iaunie,
l'époque !
Il ne doutait pas de la vie.
Eternelle jeunesse des Saints !
Au soir de sa coL;rse, épuisé d.e labeur, il dansait encore sur la
corde raide, équilibrant ses soucis avec ses soucis. S'en
seruant comme de balancier..,
Sa consigne à. ses
Sois joyeux !
gosses
n'avait
pas
changé
.'
"
Sii
allegro
!
".
Saint lean Bosco, donne-nous de ta joie.
jean rivat
23 février 1977
7

1.10 Page 10

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2 Pages 11-20

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don bosco
parle et ecrit
I

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2.3 Page 13

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J. BOSCO
mot du soir
du 26 mars 1876
Mot du sei; (1) prononcé par Don Bosco au cours du caréme de 1876,
exactement le 26 mars. C'était un dimanche. Don Bosco était entré à
l'improviste dans la salle les apprentis étaient rassemb/és avec la
plus grande partie des contrères du Valdocco et il fut accueilli par un
gertayndpcosriaddeeiuoxies. oQuusaqnud 'iill
lut monté sur
avait trouvés
le pupitre, un
dans la cour
ieune
: Don
s'approcha
Bosco prit
! les deux sous, regarda tout le monde et dans le silence revenu déclara :
n Deux centimes lls serviront à payer /es deftes de l'Oratoire. » Les
rires apaisés, il continua :
i lailtenant, i[ faut que nous pensions un peu à nos
J'
f{l
vloanttgaiurees.eAt vbaenlltetopurot,mdeenmaadien
après-midi nous Terons une
(cris de joie). C'est juste:
samedi matin se
il a plu après le
sont terminés les
repas on n'a pas
examens
pu aller
trimestriels et
se promener.
comme
Et si tout se passe bien, j'ajoute ceci. J'ai formé le projet
d'une promenade bien plus importante.
Je désire que nous partions tous
exception : du plus grand au plus
de l'Oratoire, sans aucune
petit, en commengant par
Don Bosco pour finir par le portier et par celui qui fait cuire
les macaronis (rires), ensemble avec la musique et tout ce qui est
capable de nous maintenir en forme. Nous prendrons un èonvoi
spécial, nous partirons Ie matin aux premières lueurs de I'aube
et nous irons à Lanzotz) (cris et applaudissements). Si vous ne
me laissez pas finir... Je ne vous ai pas encore dit le plus impor-
tant. Nous irons visiter le collège de Lanzo et nous y passerons
toute la journée. Le directeur, Don Lemoyne, m'a promiì de faire
l'impossible pour que tout se passe bien et que Ie cliquetis des
verres et des assiettes fasse une belle harmonie. Le soir, sur le
(1)
chaque
par Ia
père à
soir, après Ia prière et avant Ie sommeil, Don
suite) s'adressait familièrement à tous... C,était
ses enfants...
Bosco (et les
Ie MOi DU
salésiens
SOIR du
(2) Lanzo est à 34 km au nord-ouest de Turin.
LL

2.4 Page 14

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tard, nous reviendrons à Turin et « unusquisque redibit ad locum
suum ». Cette promenade se fera dès que sera terminée la voie
de chemin de fer (murmures) à laquelle on travaille avec ardeur,
dans l'espoir que tout soit en état de fonctionner à la mi-juin.
Cette récréation, mes bien chers fils, aura lieu pour nous
détendre et nous remettre de nos fatigues corporelles de l'année
scolaire. Mais il ne faut pas que ce soit seulement pour le corps
que nous fassions cette promenade, oh non ! Les choses qui
détendent et réjouissent le corps doivent avoir pour objectif de
le rendre plus facilement soumis à I'esprit afin qu'il puisse mieux
se soumettre à la gràce de Dieu et pour qu'il n'arrive jamais que
le corps prenne l'avantage sur l'esprit.
Ne permettez jamais, ò mes chers enfants, que le corps
commande et, pendant cette moitié du caréme qui nous reste
à passer, mortifiez-le et faites-le rester soumis. Saint Paul dit ce
qu'il faisait lui-méme pour rendre le corps serviteur de l'esprit :
« Castigo corpus meum et in servitutem redigo, ut spiritui
inserviat ». Je ne prétends pas, en vous disant cela, que vous
fassiez des pénitences rigoureuses ou de longs jeùnes ou que
vous flagelliez votre corps comme le firent beaucoup de saints.
Oh non ! Votre corps est encore fragile et ne pourrait pas le
supporter. Voulez-vous que je vous propose une fagon de faire
vous aussi
situation ?
uVnoipeucedequpeénjietenvcoeu, sasduagpgtéèereà.
votre àge et à votre
Cela consiste en un
jefrne que tous vous pouvezfaire,je veux dire garder votre ceur
et vos sens. Faites jeùner le démon en ne commettant aucun
péché. Surveillez vos sens externes. Faites jeùner vos yeux. Les
yeux, dit-on, sont les fenétres par lesquelles le démon entre dans
l'àme. Comment ferons-nous pour l'empécher d'entrer ? Fermez
ces fenétres, quand elles doivent ètre fermées. Ne permettez
jamais que vos yeux s'arrétent, de quelque fagon que ce soit,
à regarder des choses ou des dessins ou des photos contraires
à la-vertu de modestie. Détournez immédiatement vos regards
quand ils tombent sur quelque chose de dangereux. Une autre
mortification des yeux consiste à freiner la curiosité : jamais au
grand jamais ne lire des livres qui parlent contre la religion ou
v[uotiresoàngte.imCmomormaeuxjeovuouqsuil'asei rdaéiejàntdsiteuelet mreepnétted,apnlugseireeuurxs
p-our
fois,
jetez ai feu ces livres quand ils vous tombent dans les mains,
iemettez-les à
sible de cette
vos supérieurs,
peste-ltr. Cela
débarrassez-vous
me tient tant à
le plus
ceur !
vite
Que
p-os'
l'on
accomplisse avec la plus grande fermeté ce que je suis en train
de vous dire !
t2

2.5 Page 15

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s-'arrIéltaynat
aussi à mortifier
jamais à écouter
et à faire jeùner les oreilles en
des propos-qui peuvent offenser
ne
la
belle vertu ou des médisances còntie tel ou tel, les supérieurs
ou les camarades.
Faire jeùner la langue en évitant toute parole qui pourrait
donner du scandale, en s'abstenant de prononcei dès mots
offensants contre un camarade, en refusant de mal parler de
qui que ce soit : en somme en ne tenant jamais une conversation
qu'on n'oserait pas tenir en présence du supérieur.
Mortifiez le goùt en n'allant pas chercher ce qui plait Ie plus
anuomp-balraeis,d_ emcaeisumx aqnugieerscseaiqeun'totnounjoouusrspreotp-ocsheer;chheenpt aàs
étré du
obtenir
quelque chose de spécial à manger, quelque verre de vin à boire.
Vous pourrez aussi faire des mortifications en supportant
avec patience certaines contrariétés, un peu de chaud ou un peu
de froid, sans vous plaindre. Ne dites pas immédiatement comme
certains le font : « Je vais écrire qu'on m'envoie ga et ga de la
pmeauis, oantte"n.dSeiz,voau$sssne'zenavaevcezcaplamsev, rpaaimiseibnlet mbeesnot.inP, apsatdieentceozlèruen,
pas de bouderie, pas d'énervement. Mortifiez-vous en supportant
dans la charité et la paix les petits défauts de vos compàgnons,
les inconvénients du dortoir ou de la classe. En conclusion,
mortifiez-vous en n'écoutant, ne disant, ne faisant rien qui soit
contraire, de quelque fagon que ce soit, au bon exemple. De cette
fagon, bien qu'il ne s'agisse Ià que de choses de peu d'importance,
elles serviront de pénitence adaptée à chacun de vous, elles ne
vous feront aucun tort, elles vous feront arriver au but pour
lequel a été établi le jeùne du caréme, elles vous aideront
puissamment à vaincre les mauvaises tendances, elles vous feront
acquérir de grands mérites pour votre àme.
Une chose encore que je veux vous recommander. Faites
fréquemment de bonnes communions. En allant recevoir Jésus
dans votre c@ur et souvent, votre àme restera si bien fortifiée
par la gràce que votre corps sera obligé de rester soumis a votre
esprit.
Don Bosco ajouta : « Buona notte ! ».
(M.8. XrI, 142) t
Traduction : A. Garnier
* À-ep4ltu.lBcs'ci.nedq:ueuvMar1een5mt.0ed-@noe-ariipSeraeag.Binedistoe.gJRselaaaafncimcohBnoetoretsn:c-to,M,.déCaemv'eo1es8icr1te5uusnn-eBeinmomàguirsnaltsepitàhunpidqélueuesddseeq, uDpeèaonrnpt1rice9Bucovileasoucrliusoteém-.s.e.,sà,laa1v9ve3ie8c
13

2.6 Page 16

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2.7 Page 17

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J. BOSCO
charité
tous azimuts
Don Bosco n'avait pas /e femps d'écrire de longues lettres. par
son sfy/e
il invitait
mème comme
à l'action, au
par son tempérament et par
courage... Mais la merveillo
son àme d'ap6tre,
est qu'it expTilnsil
cela aussi avec la fendresse et ta déticatesse des salnfs, à des mittiers
de correspondants qui allaient de leunes gens au pape, en passant par
des amls ou des prétres, des gens simples et des évéques...
Don Bosco, lui aussi, est "le lrère universel,,... Les sept tettres qui
suivent nous le disent simplement.
- E//es sonf extraites du livre "ECRITS SP/R/TUELS,,, Jean Bosco -
Textes présentés par J. Aubry. Ed. Nouveile Cité paris.
/, un merle qui revient au nid.
-\\4'J '
Elève de I'Oratoire, Jacques a voulu goùter à la liberté.
La nostalgie le ramène i".s Don Bosào, qui lui écrit :
Mon très cher Jacques,
Ta lettre me procure une grande consolation. Mon affection
pour toi fut toujours grande, ét au moment tu manifestes le
désir de revenir à ton ancien nid, voici que se réveillent en moi
les souvenirs
décides à te
du passé, Ies confidences fàites, etc. Aussi si
faire salésien,_ tu n'as rien d'autre à faire
tu te
qu,à
revenir à l'Oratoire et à me dire : o Voici le merle qui fait retour
au nid ». Le reste sera tout comme auparavant et còmme tu sais.
tes
Je désire cependant
supé-rlqurs actuels (il
que tu ne mettes
était enseignant)
pas dans l,embarras
ét s'il est nécessaire
que tu diffères ta venue à l'Oratoire, c'est entendu, pourvu que
ce ne soit pas au détriment de ton àme.
Je serai
comme un
à l'Oratoire vers
père inquiet de
la fin de ce mois, et je
retrouver son propie
t'y attends
fil,Sr. Nous
parlerons ensemble de tout ce qu'il faudra.
Que Dieu te bénisse, mon très cher Jacques.
aff-ecPtiorinenpéoduarnms loei
qui fut
Christ.
et
qui
sera
toujours
ton
ami
très
Jean Bosco, prétre.
Rome, 17 avril 1880.
(Epist. III, 579-580)
-15

2.8 Page 18

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O A un lsraélite.
Le sieur Augusto Calabia est un israélite de Milan' Par
relation, Don Boico, en 1881, l'a inscrit parmi les Coopérateurs.
L'hòmme remercie ét se fait'connaitre. Don Bosco répond'
Très respectable Monsieur,
propCos'eestuunneeacshsoosceiavtiroanimdeenct hsainrgituélièareunquis'uranépIitreètr!eP-coauthrtoalniqtulea
òfruiite du Seigneur n'a pas de f-rontières, et n'exclut personne,
quels que soieit son àge, sa condition et sa croyance'
Parmi nos gargons, qui sont en tout 8.0(X), nous en avons eu,
ecdàtitenthsoouqlsùuueen"v.,oavunosonuas"p'eiponamcrotmererer]esqi uràiigolsauornreetulisisg-reiaoménleitnmetso.fjiadDièq'alueielsle..uàNrsloa, uvdsoouacsutrtirmneese
d;-iù;iil;i'a tort les livres qie ce grand prophète nous a laissés'
"à};-g"vÈ;oa'uD*q"se-;"epàxÉàlpui""ésiÈ"L,dririMe""vre.ocnnLefotasfst"strtreeec.os"cB,o.èpuhtvélaoelerbntartivtietneaou,icn,rretsovt.NjaueiDcnseepcneet('no.FasuTrueatorenequczutfQeaeqfg,otvotieo'sànsu,,tsmsjiesine.rv'cayofoaéutnlirsirtoteeidun,évsumesiegirrnareeaeizzsi'
Que Dieu vous bénisse, vous conserve en bonne santé.
Veuillez croire à mon respect et à mon estime'
Votre humble serviteur,
fean Bosco, Prètre
Turin.' 4
décembre 1881.
(Epist. IV,9/)
O Condoléances a une veuve (Ia Comtesse Uguccioni)'
Très chère Madame en J.-C.,
Voici plusieurs jours que je veux vous écrire, mais mon
Dii auwe
cceù
est si
finir.
tròublé
que
je
ne
sais
ni
comment
commencer,
"oòiielooiruimii"*gs.oimM.nlr"reNu.mDrno",Tii"ou"eh.nnsruoÉtosmàa,uìévaijruéirsoagtc,à-né-itvicsétob;en""odlsteun,eireise"dAqdierlo"uoelqseeuau-ddPijirl'éeearje'stiamnnvmdpoaaroesieisssupsra-leaavcqsueou,ccweuof-lleanumlsfiiii,teeapeundrutceiènnensrooeduppus'srs,i,ènreI-aeertm,aecmsnooériene,unsmtésner'derealveensiessstt
continuons.
t6

2.9 Page 19

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Parmi ces pensées douloureuses qui m'assaillent, l'une d'elles
me donne quelque réconfort : ce cher Thomas, que tu aimais
tant, n'est pas
cet instant; il
mort. II est vivant dans le sein du
jouit déjà de la récompense de sa
Ccrhéaartieu,r,d_eet,saa
piété, de sa foi. Toi-méme, tu le verras peut-étre sous peu-, mais
iu le verras dans un état bien meilleur que celui qui était le sien
sur la terre. Tu Ie verras, mais pour ne plus jamais te séparer
de lui. Cependant, quoi que tu puisses parfaitement espérer qu'il
jouit déjà de la gloire des justes dans le ciel, tu ne dois pas
òublier Ie devoir de l'ami pendant que tu es encore sur la terre.
Souviens-toi de lui, conserve son nom et prie chaque jour jusqu'à
ce que nous le rejoignions dans le royaume de la gloire.
De la pensée de notre regretté défunt je me tournerai vers
vous. Comme vous avez souffert et souffrirez encore ! Je sais que
vous étes résignée, je sais que vous adorez la main du Seigneur,
mais le calice sera toujours amer. Aussi ai-je fait et continuerai-je
à faire beaucoup de prières spécialement pour vous, afin que
Dieu vous consòle et vous fasse trouver Ie réconfort dans la
pensée que votre mari est au ciel et que vous le rejoindrez pour
jouir de sa sainte compagnie pendant l'éternité.
Quand vous
dernières heures,
pourrez me communiquer les détails sur ses
vous me ferez le présent le plus cher que je
puisse désirer.
Veuillez excuser cette lettre, qui est plutòt un recueil de
pensées qu'une missive bien ordonnée. Que Dieu vous bénisse
èt vous òomble des bénédictions célestes, et qu'avec vous il
bénisse toute votre petite et grande famille; et je vous prie de
me considérer toujours en J.-C., comme j'espère l'ètre toujours
avec une très grande reconnaissance, votre fils très affectionné.
Jean Bosco, prétre
Turin, 10 aoùt 1875.
(Epist. II, 496)
o A Mu" C. Louvet, d'Aire-sur-la-Lys.
Mademoiselle,
... Dix mille francs comme bouquet de bonne féte de saint
Jean ! O Mademoiselle, si tout le monde qui vient dans ce jour-là
faisait des bouquets de cette fagon, je serais un autre Rothschild.
Mais pour moi il y a seulement une Muu Clara Louvet et j'en suis
très content.
t7
2

2.10 Page 20

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l'obliMgearisdjaensvecuexjoquuresajeintdJireaainmvooi-umsépmaeyelalaSainttee,
et pour
Messe à
l'autel de Notre-Dame Auxiliatrice et nos enfants feront des
prières, leurs communions selon votre intention.
Dans votre lettre vous me dites que vous coùte beaucoup
conseryer aucune réserve pour les années mauvaises. Ce n'est
pas comme ga. Je veux que vous conserviez toutes vos rentes,
et que vous les mettiez à l'intérèt du centuple sur la terre et
ensuite la vraie récompense à conserver pour toujours au Paradis.
Comprenez-vous ? Je l'espère. Mon but a toujours été de faire
tout mon possible de détacher les ceurs de mes amis des choses
misérables de ce monde et les élever à Dieu, au bonheur éternel !
Vous voyez, Mademoiselle, que je cherche de vous rendre
riche ou mieux de faire fructifier les richesses de la terre, qui
se conservent très peu, et les changer en des trésors éternels
pour toujours...
Gio. Bosco, prétre
Turin 17 juin 1882.
A M'u M. Zarnbeccari, de Bologne
Madame la Marquise,
Je sais que vous avez de la dévotion pour saint Jean
l'Evangéliste, je sais également que ce saint vous tient préparées
des gràces particulières, mais il attend aussi quelque chose de
vous. Choisissez sur le feuillet ci-joint le type de travail qui vous
plait davantage. Dépensez volontiers ! L'intérét et de cent pour
un, avec une grande récompense assurée après cette vie. Je n'en
écris pas plus pour ne pas fatiguer vos yeux. Pardonnez-moi la
simplicité confiante avec laquelle je parle. Que Dieu vous bénisse,
6 très méritante Madame la Marquise, que Dieu vous accorde
le don précieux de la santé et celui encore plus précieux de la
persévérance dans le bien.
Priez pour moi qui serai toujours en N.S.J.-C.
Votre humble serviteur,
Gio. Bosco, prétre
Turin, 27 juin 1880.
18

3 Pages 21-30

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3.1 Page 21

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O A un crrré découragé : « Le Christ est vivant ! »
Le curé d'une paroisse de Forli, en Romagne, envoyant une
offrande, avait manifesté un certain découragement. En peu de
lignes Don Bosco le stimule à la confiance. Noter le "refrain" :
s'occuper des enfants, des vieillards et des malades (Epist. III,
3ee).
Très Cher dans le Seigneur,
_ J'ai regu votre bonne lettre et les 18 francs qu'elle contenait.
Je vous en
qui tombe
remercie; que
pour soulager
Dieu vous le rende. e'est une manne
notre détresse. Pour vous, demeurez
tranq.uille.
travailler ?
Ne
Je
parlez pas de quitter votre paroisse. Il
mourrai sur-le-chu-p du travàil, << sicut
y-boanusà
miles Christi ». Je ne suis pas b6n à grand-chose ? « Omnia
possum in eo qui me confortat ». Il y a des épines ? Avec ces
épines transformées en fleurs, les anges vous tresseront une
couronne au ciel. Les temps sont diffiòiles ? Il en fut toujours
ainsi, mais Dieu n'a jamais retiré son secours. « Christus héri et
hodie ». Vous demandez un conseil ? Le voici : prenez un soin
§lecceiaul rdedseetnofuasn.ts, des vieillards et des malades, et vous gagnerez
Du reste_, nous parlerons plus longuement quand vous
viendrez me faire une visite.
Gio. Bosco, prètre.
Turin,25 octobre 1878.
O A Ilon Bonettl, salésien, malade.
Mon Cher Bonetti,
Dès que tu auras regu cette lettre, tu iras trouver Don Rua
et tu lui diras sans détour qu'il te mette en joie. Pour toi, ne
parle plus de bréviaire jusqu'à Pàques : c'est-a-dire qu'il t'est
défendu de le réciter. Dis ta messè lentement pour pas te
fatiguer. Tous les jeùnes et toutes les mortifiCations dans la
nourriture te sont interdits. Bref, le Seigneur te prépare du
travail, mais il ne veut pas que tu le commences avant d'étre en
parfait état de santé et d'étre, en particulier, débamassé des
accès de toux. Fais cela et tu feras ce qui plait au Seigneur.
Tu peux tout compenser par des oraisons jaculatoires, par
l'offrande de tes ennuis au Seigneur et par ton bon exemple.
19

3.2 Page 22

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J'oubliais une chose. Mets un matelas sur ton lit, arrange-le
comne on le ferait
protège-toi bien au lit
pour un paresseux
et hors du lit. Amen.
de
première
clàsse,
Que Dieu te bénisse.
Ton très affectionné en J.-C.,
Bosco Gio., prétre
Turin, 1864.
(Epist. I, p.327)
20

3.3 Page 23

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J. BOSCO
à un jeune
responsable
ll avait 24 ans quand Don Bosco le nomme Dtrecteur de La Navarre,
toute nowelle école d'agriculture, en 1878.
Effrayé, Pierre Perrot lui écrit,
Voici la réponse du saint... Elle vaut bien des discours L..
Mon cher D. Perot (sic),
Moi aussi je sais que tu es jeune et que, par conséquent, tu
aurais encore besoin d'étude et de pratique sous la conduite
d'un maitre expérimenté. Mais quoi ! Saint Paul, appelé à prècher
Jésus-Christ, quoique tout jeune, se mit aussit6t a annoncer le
Royaume de Dieu aux Hébreux et aux Gentils.
Va donc, toi aussi, au nom du Seigneur; va non pas comme
supérieur, mais comme ami, frère et père. Oue ton commande-
ment soit la charité qui s'emploie à faire du bien à tous, du mal
à personne.
Lis, médite, pratique nos règles. Ceci pour toi et pour les
tiens.
t'accQomuepaDgienuertoentànisLsae
et avec toi qu'il bénisse tous ceux qui
Navarre et prie pour moi qui serai
toujours en J.-C.
Ton ami très affectionné,
Gio Bosco, prétre
Torino, 2 juillet 1978.
2l

3.4 Page 24

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3.5 Page 25

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J. BOSCO
pazieleza 1...
pazuenza...
te
mVatoinicidcuomlumndeint18DsoenpBteomsbcore-187661, àanLsa-nzop, alorlres
de
de
la
la
PATIENCE,
contérence
de cl\\ture de la retraite à taquelle, depuis le 10, avaient participé un
certain nombre de ses disciples; le dimanche 17, trente-cinq avaient
fait prolession.
quell"e
... Tel maitre, tel assistant pourrait arranger n'importe
situation en donnant une giffle par-ci, un coup §e p^ied
farJà ; mais
un désordre,
sa,
§a
souvenons-nous
ne fait jamais
en
de
bien !
bien.
Si
Qa
ga arrète quelquefois
ne fait pas aimer la
vertu et ga ne la fait entrer dans le ceur de personne. Du vrai
zèle, il en faut ; que l'on cherche à faire du bien, d'accord ; mais
toujours paisiblement, avec douceur et patience.
On me dira :
voit..-. Bien sùr ! Mais c'est dur de ne pas s'énerver quand on
save-z-voQu'ss5df'odùur
? Je
vient
le
le
sais,
mot
moi aussi,
"patience"
que c'est dur; mais
? De patior, pateris,
passus sum,
inaitriser. Si
pgaatni,eqcuoiùvteauit tpdaisreceenndeusreerr,aittoplruesr,d-esul-apppoarttieern, csee.
C'est justement parce qu'elle exige tant d'efforts que-je la re'
commande
d'insistance
si foitemenf. Le Seigneur
dans la Sainte Ecriture !...
l'enseigne
Moi aussi,
avec
je le
beaucoup
reconnais
que c'est dur. Est-ce que vous croyez qu'il n'y a pas de plus grand
bonheur au monde que de rester cloué toute la matinée à recevoir
des gens ou, toute la soirée, assis au bureau à expédier les
affaires courantes :
que, bien souvent,
la
je
correspondance et le reste ? Je vous assure
sortiràis volontiers pour prendre l'air car
j-en ai vraiment besoin. Mais il faut accepter tout cela avec une
lainte patience, sinon beaucoup de projets n'abou-tiraient pas,
un bien immense resterait à faire et différentes affaires impor'
tantes échoueraient. Alors, patience !...
«
Pa-tienIclep!a..r.lePabtiieennc, em!e...d»iraD-t'-aocnc.orI1d, pmaraleis
bien, Don Bosco :
lui ?... Croyez-vous
21

3.6 Page 26

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donc que cela ne me coùte pas, à moi, quand j'ai désigné
quelqu'un pour une tàche ou, après l'avoir chargé d'une affaire
importante, délicate et urgente, de voir que rien n'est fait à
temps ou que c'est mal fait ? Qa ne me coùte pas de rester
calme ? Je vous assure que, souvent, le sang me bout dans les
veines. Qa me fourmille dans tout le corps. Mais quoi ?...
S'énerver ?... Qa n'obtient pas que l'affaire non exécutée le soit,
pas plus que des reproches furieux n'amenderont le coupable.
Alors, on reprend l'affaire tranquillement, on répète ce qu'il
aurait fallu faire, on encourage et, méme si un motif de crier ur
peu se présente, on réfléchit une seconde : << Saint Frangois de
Sales, dans ce cas-là, comment se serait-il comporté ? ,, Je vous
assure que si nous agissons de cette manière, nous obterrons
ce que l'Esprit-Saint assure ; « In patientia vestra possidebitis
animas vestras ».
(M.8. XII, p. 456)
(Traduction : A. Garnier)
24

3.7 Page 27

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M. MOUILLARD
un faux !
Je mo suis demandé, au coatrs de nos retraites salésiennes 1975,
quelle lettre Don Bosco, en ce centenaire de ses @uvres en France,
pourrait écrire à la Communauté de Nice, particulièrement, et à tous
/es Salésiens de /a Province... J'en ai imaginé une : que Don Bosco
me pardonne ef... yous aussl I En la publiant ie réponds à un désir
exprimé par plusieurs.
Mes chers fils,
Levrot, ÌIéraud..., préoccupés des problèmes que posait l'édu-
cation chrétienne de la jeunesse nécessiteuse de Nice et sa région.
t?:
'EST avec une grande émotion que je me vois arrivant à
Nice, pour la première
à l'apirel de cLs vrais
feotisf,idàell'"hrivcehr1t8ie7n5.sJ, elersép^Monicdhaeisl,
Et puis, je me souviens de ma chute dans le Paillon. J'en ris
encore et je suis tout remué à la pensée de ce qui s'est produit
psoaurctaenqeudeemreeschfailnsgeduàPmateropnaasgseerSa: inqtu-Painedrrejenp'aevnasieenqtupeasleduer
pauweté m'a tenu au lit plusieurs heuies et que j'ai regu ainsi
Iaesbcieonnfrcèhreasn.g..éJe'etnjesuniseerniscqorueertaoiust
édifié... Aujourd'hui le coin
plus de me noyer !... C'est
l'image d'un grand bouleversément... Votre maison elle-méme est
toute autre... Vous avez de nornbreuses calèches à roues caout-
choutées et gonflables, de belles machines pour les apprentis, un
rideau de fer, à l'entrée, automatique, un système américain pour
donner à manger, et tant d'autres choses... Si tout cela èt le
reste sont réellement au service et à la disposition de la jeunesse
et non pour votre plaisir et vos aises, votre intérét ou votre
tranquillité-. Deo
je suis tombé au
Gratias
Paillon.
! Vous étes
Et tout ce
aussi pauvres
que je dis
que lorsque
s'appliquè à
toutes nos Guvres de la Province Saint-Lazare ou celles de Saint-
Denys.
25

3.8 Page 28

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J'ai toujours trouvé, dans votre cher Pays, beaucoup de
faveur parce que les fils du pauvre Don Bosco ont toujours
essayé d'aimer les jeunes, surtout les plus nécessiteux, de le leur
manifester, de les comprendre, de comprendre ce qu'ils aiment,
de toucher leur ceur... On me dit que les temps sont bien
troublés, que certains de mes fils le sont aussi, qu'ils sont très
préoccupés par l'avenir de l'Eglise et de notre chère Congréga-
tion... Gràce à Dieu, les Salésiens ne sont pas encore morts et en
fétant le premier Centenaire je voudrais que vous soyez sereins
dans la Foi. Je voudrais qu'au moment oir vous tournez une page
et commencez à en écrire une autre, vous vous reportiez aux
tout débuts de l'Oratoire quand votre humble serviteur était en
butte aux épreuves
en modèle, mais je
de toutes
puis vous
sortes.
assurer
Je ne veux pas me donner
que moi aussi j'ai été bien
tenté de me décourager et plus d'une fois !... Quand ma mère,
"Maman Marguerite", comme l'appelaient familièrement mes
premiers enfants, est morte... Quand ma première équipe d'abbés
m'a abandonné... Quand j'ai reEu sur la figure, au cours d'un mot
du soir oir je parlais pourtant en père à mes grands gargons, des
trognons de choux que me langaient certains d'entre eux pour
protester et par mépris... Quand je me sentais,désavoué par mon
Evèque, moi si attache à l'Eglise et à ses chefs...
J'ai vu vraiment l'avenir avec l'angoisse au cceur plus d'une
fois. Alors, dans vos peines et vos inquiétudes d'aujourd'hui, pour
entreprendre la marche vers le 2" Centenaire, pensez à votre
Père, le petit berger des Becchi. Soyez des hommes solides dans
la Foi, car Dieu ne trompe pas et sait ce qu'Il fait. Espérez
contre toute espérance, car nous faisons partie de son dessein
divin. Soyez vous-mémes fidèles à votre vocation et à votre
mission, car Dieu lui-méme est fidèle.
Et le reste, tout le reste, vous sera donné par surcroit. La
Vierge Auxiliatrice, la Mère à qui j'ai tout confié quand ma mère
de la terre m'a laissé, ne vous manquera pas.
Votre tout dévoué,
Jean BOSCO, prètre.
p.o. michel Mouillard,
26

3.9 Page 29

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la " rencontre "
frangois de sa/es
et giovanni bosco

3.10 Page 30

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4 Pages 31-40

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4.1 Page 31

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DIVERS
I'esprit salésien
vécu
Voici une série de pensées diyerses et de témoignages gtanés au
cours d'une retraite placée sous /e signe de saint Frangois de Sa/es.
Si le Bon Dieu vous a taillé cette croix, c'est qu'il vous a
taillé pour cette croix.
Nous (prètres)
en techniciens
»rispqouuorngledpeeupadreletre"mdpes
technique
que nous
pastorale
nous ren-
controns... Et le reste ? Et le fond ? Et le spirituel ? Et le
souci de la formation des jeunes ?
Cvaeil-lno'nesst;pails
pour nous,
faut éviter
c'est pour
d'étre un
le Christ
paravent
que
qui
nous tra-
cache le
Seigneur.
Ce n'est pas par la grandeur de nos actions que nous plaisons
a Dieu, mais par l'amour avec lequel nous les faisons.
Alors que je
Frangois de
ne les
Sales),
sja'avai isappparsissal'leéssipenrist
(prètres de saint
salésien par ces
confrères. J'avais découvert en eux quelque chose, un peu
de ce qui frappait chez Jean XXIII : douceur patiente dans
l'écoute et la compréhension; surtout la discrétion au sens
le plus profond de discernement et d'aide attentive pour que
chaque étre se réalise pleinement dans la gràce de Dieu.
Des personnes puisaient dans la profondeur de leur vie spi-
rituelle et la fidélité a leur règle de vie tout le dévouement
que je connaissais et utilisais sans en connaitre la source.
J'ai découvert en saint Frangois de Sales la discrétion
humaine et surtout le silence intérieur pour étre à l'écoute
de Dieu ; l'ouverture et L'oubli de soi.
29

4.2 Page 32

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Un aum6nier
c'est de mon
d'hòpital
attention
: avant
à leurs
tporuotb, lièmceosufeetmàeslemuraslasdoeusf;-
frances qu'ils ont surtout besoin.
J'étais vendeuse; saint Frangois de Sales m'a aidée à prati'
quer la patience indispensable dans mon métier.
J'ai découvert la présence de I'Esprit-Saint en moi et dans
les autres ; cela m'a rendu plus confiaaf et plus ouvert et
m'a permis de mettre en route des entreprises qui, norrna-
lement, me dépassaient.
De multiples exemples, il ressort que l'esprit salésien se
caractérise essentiellement par :
. un amour profond de Dieu et du prochain dont les mani'
festations visibles sont l'accueil, I'écoute, la disponibilité
à Dieu et au prochain, la patience, la douceur; le tout
basé sur l'humilité;
o con-fiance inébranlable en Dieu;
o foi en l'homme, Guvre de Dieu;
. ces deux derniers éléments étant la source de I'optimisme
salésien et de l'équilibre.
Ltio'onrig-qinuaelittéoudet
l'esprit salésien est
doit étre fait par
caractérisée
amour. Le
p-ar la colvic-
devoir d'état
devient plus facile et nous fait vivre le moment présent aYec
joie.
Le monde aujourd'hui connait violence, insécurit-é, désespé-
rance, recherche des aises, mais réclame aussi profondément,
parfois inconsciemment :
o le droit pour chacun à ètre reconnu, aimé tel qu'il est ;
r le droit à vivre dans la paix, la joie.
30

4.3 Page 33

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MgT LAVALLEE
saint frangois de sales
et saint jean bosco
Le 22 avril 1939, au cours d'un Triduum en I'honneur de la
Bienheureuse Mazzarello, Mgr Lavallée, Recteur des Facuttés catho-
ligues de Lyon, donna une conférence dans taqueile il comparait le
saint savoyard et le saint piémontais. Eile n'a rien perdu de sa saveur.
lf1
tl-J
Don
ourquoi saint Jean Bosco a-t-il mis sa famille religieuse
sous le patronage de saiqt Frangois de Sales ? « II"n'y a
aucun
Bosco, de
doute, c'est une affinité, profondément sentie iar
son àme avec celle du saint évéque, une parenté,
un lien de famille qui les a rapprochés.
On ne voit pas bien d'abord quel est ce lien : car, à les
regSrd-e1par fextérieur,
mais bien--plgtòt par
on n'est pas frappé par un
les conirastes àe'leurs
air de famille,
physionomies.
FranEois, fils des seigneurs de Sales et de Boisy et Frangoise
àdeCShiaornlenmasa,gnqeuij,
selon
et le
une généalogie bien étaÉlie, se rattaèhait
petit- "Bosclietto", du pauvre fermier
des Becchi et de la paysanne illettrée de Caprigiio, Marguerite
Occhiena. Quelle disiance, sur le plan sociai eitre h rÉhesse
qui, autour du berceau de dentelle de l'un mit des serviteurs
e_mpressés i puis, quand s'ouvrit la période de l'éducation, lui
donna un précepteur particulier et lei legons des collèees et des
universités de Paris et de Padoue ; et, d'autre part, la-pauvreté,
le dénuement otr la mort du chef de famille plongea la fèrme deé
Becchi, ne Iaissant à-la-veuve que la vigueur dé ses bras pour
gagner le pain d'une belle-mère infirme, èlouée au lit, et de irois
gargons ! J'imagine Frangois en petit page faisant ses révérences
au salon du chàteau, et Jeannoi aveé sà blouse et ses cheveux
rebelles sur les yeux, conduisant sa vache au pré. Quel contraste !
Contraste de l'allure.
Aristocrate né, et enveloppé dans le rite des belles manières,
puis prévòt du Chapitre, puis évéque, Frangois de Sales a la
gravité que sa grande naissance et son épiscopat comportaient,
3L

4.4 Page 34

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méme si la nature ne l'y avait pas prédisposé- Or la nature l'y
avait prédisposé. Son arni, Camui, éyéque dè Belley, nous. dit.qu'il
ètuit .1 lent èt pesant
en toutes choies, se
dheàstaonntntaotuurtebl,edllet mmeanrct,hsaei!loànp.luas
de plomb
devise de
César ,r, qu'il aimait à citer.
Il se laissait piquer par un taon, à faire couler le s-ang, sans
ubgaansrdg"deeesàtel'màpuoatuebrl,o"uulctnnheieofpueacrtloiàelerm"d,eessuDlièvavavrniedtss:uo«nneMmpeootttr.eteNz,od§ueesicgdinricseoounnrs,sp,lelnaceu-
Ibtrie"ooinurici,c.oh,n.aetlI,,rlàpi"sarlearrcftépe".rlioqàcmuitecape,ittidqtbuiused'aaieliutd-cpiiolei,aurisiprtoe. qnnUundneia-fiéjnDoetiue.qi,u_pe'i.l- rtlvm'omoiutirsseveruseanspietpé,r.npiitlioteéarnttveateanàsitt,
sa
le
il
si
aecttiaf lelet nmtioruàpntetqitus'ilmnoeupvèeumtesn'atsr,réatefrin, ilqfua'uilt f-apsosuertasnet-sl'aGruvrteesr
dumorau.n"cfgeteemrle, tnsoteueltotnbterlalalneqmmueiislnleètmreeet dnqteu..e'cevPtoateursevxdieeemm:peliuel,rief-avzouuatsssqaiusveee,zvjuboseuqssoui'vnàoudcsee
orr"'ror.r. avez bien réfectionné votre corps. Vous vous couchez :
dépouillez,ious tranquillement. Vous vous devez lever : faitesJe
paisiblement, sans uir mouvement déréglé, sans crier et p-resser
èefles qui vous servent ». C'est-à-dire sans bousculer sa femme
de chaàbre.
neuse, mais
Voilà, certes, une spiritualité qui
on devine, à la complaisance qu'il
n'est
met
pas vertigi-
à l'évoquer,
toute son admiration pour une sage lenteur. La nature en coulant
du plomb dans
.,r.'r"r épaules,
ses ailures,
avaient fait
eJ
de
lleuipleonstiyfimcabtol-eend-ejetSironnt
une chape
Excellence
la gravité.
On ne
match de
le voit pas bien, évidemment, comme Jean
souplesèe avec un saltimbanqug...-Méme
Bosco, en
prètre et
dmsairoetnrcdoteeu,up'hreadreaensls'mÒé,oraustevoeidrmeéce, lnialtreaetàdeeb-snoigunatvieed-neti.so..onjusqflfedleeu.'c1Illocaweunrqaupietouf^asrqlrlm-ur envtetorteiirt
la Monseigneur de Genève, « lent et pesant de son naturel et
marchant à pas de Plomb ,.
NcupeeootutuieàtsSv"qiaiuìnav"eovoiotsunits^psiorrjnèuddtexeédtseasla^pfsoaoveursatloranpaniiistnsiéstcseeleàar ud^psuereepoilfn'--auuodinrrràteere,al.p'litaatepdPinmpehdaèylrm'rseaei.,qugilumtprepeae,h.nisrosIytéloi.sle"g-pra":aevipuclashotieinsyqnteurtaa,esvs.sootuneIirrlt'
àè lÉumilité aussi,
iÀ"-"iiug" : ce qui
quand on n'a pas une idée avantageuse de
dst rare évidemment, mais ce qui n'est pas
,2

4.5 Page 35

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au-dessus de la vertu des saints. M-u de Granier, pénitente de
l'évéque de Genève, voulait avoir l'image de son père spirituel.
Elle mit dans son jeu le confesseur du Saint, Michel Favre, qui
fut chargé de représenter à son illustre pénitent qu'il était cause
de plusieurs péchés véniels de murmure, par son obstination à
ne pas se laisser peindre. II n'était pas si obstiné qu'elle le
croyait, car nous avons une waie petite galerie de portraits du
saint évèque. Quant à
par les photographes
Don Bosco,
comme par
il se laissait tirer
tout le monde. Il
et dévorer
n'attachait
pas assez d'importance à sa téte pour se défendre.
Or, sauf
impression de
trouver dans
rlpéeuvuiésrslaavtinisocaneg,eei,tccdieeebmtolinàrto,éidr-',udnejeel'àpnmeersemo'pensonsuaarliitetaérna-it,
une
pas à
cette
parenté d'àme que je prétends exister entre eux. L'évèque a le
front chauve, et tout le bas de son visage se perd dans une barbe
de patriarche. I1 nous regarde de biais, pour corriger le strabisme
de ses yeux; car cet homme simple et droit louchait; je trouve
qu'il a ainsi l'air un peu défiant et sévère. Lui qui voulait que
l'on mit un sourire méme sur ses souffrances, il ne sourit pas.
Il y a beaucoup de souplesse et de vie dans les images de
Don Bosco. Et c'est le mérite d'abord de la photographie... Je
sais bien que par elle les choses ne sont que ce qu'elles sont,
mais c'est précisément ce dont je lui sais gré. Elle nous montre
les mèches rebelles de la luxuriante chevelure frisée de Don
Bosco, tombant sur son front, sans les relever d'un coup de
peigne. Les yeux profonds, cernés par la fatigue et avivés par la
flamme de la vie intérieure, sourient doucement; et les rides
mémes, dont le travail a sillonné ce visage rasé de prétre romain,
s'harmonisent à ce sourire qui semble apporter aux hommes un
message de bonté. Le portrait, en soflune, est très peuple, corrrme
celui qui en est l'objet. Et voilà encore le contraste dont j'ai
parlé.
Les ressemblances.
Mais peuple, seigneur; fortune, pauweté, distinction héritée
de la race et abandon des allures, tout cela est à la surface de
nous-mémes ! C'est l'habit qui enveloppe l'homme, ce n'est pas
l'homme. Il y a autant de différence qu'il est possible entre le
hennin superbe des dames du XVU siècle et le "polo" plat d'une
'Jeune fille 39". Pourtant, je suis persuadé que, par dessous ces
différences des modes, les familles d'àmes se continuent, et que,
qui pourrait établir une comparaison trouverait parmi nous des
femmes qui ressembleraient, à s'y méprendre, aux contempo-
33
a

4.6 Page 36

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raines des manuscrits enluminés de Froissart. « Vous ne pouvez
pas, dit I'Evangile, ajouter un doigt à votre taille. ,, Comme c'est
wai ! Dans un berceau de dentelle quelle pauvreté humaine peut
se trouver couchée; et, dans le "crouet" de la ferme, quelle
richesse ! Les classements sociaux sont superficiels. La nature
s'en
aux
mfleouqruse.écPlaossepsludsanqsu'elellepa- rcjed'vuenuxchdàirteeaDuiepulu-s
ne départit
d'éclat qu'a
celles qui s'épanouissent dans le potager clos par une haie de
buissons, pas davantage elle ne tient compte de nos classements
pour distribuer la force et la beauté du corps, ou la noblesse et
les qualités de Ia conscience et du caractère. Elle ne connait que
des familles d'àmes.
34

4.7 Page 37

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W. NIGG
frangois de sales
et don bosco :
une rencontre
Les /ignes qui suivent sont extraites de I'owrage, publié en
lrangais (l'original est en allemand) par "l'Apostolat des Editions", et
intitulé :
L'auteur
y"
DévOoNquBeOSleCsOa, fUlinNitSésA/sNpIirDituEelTleOsUdSeLEdeSuIxEMsaP,nSts"
(pp.89-95).
aux "vibra-
tions" intérieures nombreuses et analogues.
1a ais Don Bosco avait un autre modèle qui l'attirait encore
iJCm'haifge/erli.?>QdiOuoaeunvlraleanlsetiamégpeteoa,rriaestriantaitniltest edFassranapnsvegonloaisriséccehdasaerpqSeuialllaleenysdd, udaiIogndrcateonisnIdtvpesohméyympasilioiatnnicatohirmaceeqietudtseee
éloquentes, qui font naitre l'enthousiasme mieux qu'un long
panégyrique. Toujours est-il que le jeune séminariste était pro-
fondément intéressé par le grand saint de la Savoie, province
voisine de son Piémont natal. L'image de saint Frangois de Sales
était celle d'un homme enjoué, d'un optimiste convaincu. En
cette qualité, il devait avoir la plus heureuse influence sur le
destin de Don Bosco.
Léon Bloy a commenté en ces termes l'euvre du saint évéque
de Genève : « Saint Frangois de Sales a barbouillé l'Eglise des
pieds à la tète avec le miel onctueux de son "Introduction a
Vie Dévote". Après quoi, il lui a enduit les cheveux de
la
sa
pommade séraphique. » C'est un échantillon parfait du style de
Bloy, de ses préjugés et de son humeur frénétique. Se fier à lui
pour juger saint Frangois et son Guvre, c'est se vouer à l'erreur.
L'auteur du roman "Le Désespéré" ne peut ètre pris au sérieux
quand il parle de saint FranEois et de son miel. Il est homme
à confondre le nard au parfum délicieux, présent de Marie-
Madeleine, avec le cosmétique frelaté des coiffeurs.
L'évéque de Genève avait un don tout particulier pour Ia
connaissance des àmes avec le charisme de la direction spiri-
tuelle. Il distinguait par intuition les nuances les plus délicates
de la psychologie féminine, de méme que Don Bosco devinait
35

4.8 Page 38

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chaque pensée, chaque émotion
tendressè sagement-contròlée,
de ses jeunes
saint_Frangois
édeveSs.a-lAevsescauvnaeit
exercer
d'aller
tsruorpselos ionuasiullerslaunveoeiemdpruisesecnhtaimleeunret.usIel ,
tout en évitant
entretenait des
liaisons spìrituelles délicates, en combinant l'intimité avec la
réserve; è'était le caractère particulier de ses rapports avec le
prochain. Sa correspondance témoigne d'une ardente charité;
è'est une mine inépuisable de sages pensées, naturelles et surna'
turelles.
Frangois de Sales avait fait siennes les aspiratiQns huma-
nistes de son époque; mais iI leur avait enlevé I'exaltation du Moi
propre à la Rènaissance, pour les faire refleurir en terre chré-
tienne. C'est ainsi qu'il est devenu le fondateur de l'humanisme
religieux, l'une de ces créations bienfaisantes qui ont marqué
l'hi§toire de la spiritualité frangaise. Quiconque s'est pénétré
de l'humanisme rèligieux sans parti-pris ne pourra plus jamais
s'en écarter. Il n'épròuvera que honte et amertume en entendant
d'autres hommes ìepousser- avec mépris les aspirations cultu'
relles. Il existe une culture religieuse de haute qualité; la renier,
c'est accepter une déchéance de l'esprit. L'humanisme chrétien
est donc indispensable à l'Européen de l'Ouest ; et s'il abandonne
le caractère religieux de sa culture, il lui reste à choisir entre une
société purement mercantile ou une économie marxiste à direc-
tion politico-syndicale. Ces deux formules aboutissent à une
esoncmiétoénmtroeratrleompedn'et xinefmécpolensd.eIletfapuatraulynseéec,ucltoumremerelnigoiterueséepopqouuer
rendre
humain
possible
à l'image
l'épanouissement
de Dieu. L'écrivain
complet d'un
frangais Ernest
eHtreolElopeamfeanitt
la remarque suivante à propos de saint FranEois de Salers et de
la manière de viwe précònisée et observée par lui : « Le langage
de saint Frangois a ie charme et le parfum des prairies non pas
a l'automne et au printemps, et moins encore à l'hiver; mais à
mdeids i,maouistedmptsé.de, sNoctorelteésp. oSqoune (cEoumwemetonucte
entière a
à peine
la chaleur
a faire de
l'humanisme chrétien une réalité; et nous ne pouvons y aboutir
que suivant I'esprit d'un saint Justin, qui parlait des semences
du Verbe de Dieu disséminées sur toute la terre. Le but que nous
nous proposons est de viwe suivant la foi chrétienne; mais sans
renonèer-a notre humanisme. Partagés entre ces deux éléments,
nous so[rmes résolus à vivre l'humanisme chrétien ainsi que
saint Frangois de Sales nous en a donné l'exemple le plus parfait.
A la lumière de l'humanisme chrétien, Frangois de Sales a
pu formuler le principe suivant : la piété peut étre vécue avec
ferveur non seulement dans les cloitres, mais encore dans le
36

4.9 Page 39

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monde. De son temps c'élait une innovation, une découverte qui
I'a mené sur des chemins nouveaux, dans une perspective in-
connue de la chrétienté médiévale. Certes, nous admirons les
monastères en tant que forteresses de Dieu, mais sans mécon-
naitre l'importance des réalités de ce monde, parce que leur
gestion appartient aux hommes, suivant la volonté de Dieu. C'est
pourquoi les croyants vivant dans le monde ne sont pas des
chrétiens de second ordre; dans leurs travaux de tous les jours
il leur appartient de réaliser en ce monde l'imitation du Christ.
Don Boicb a entrepris de le faire, et c'est dans ce but qu'il1
fondé son Oratoire. Il enseignait à ses jeunes élèves une forme
de la piété qu'ils pouvaient mettre en application dans le monde
sans éprouver le besoin de chercher refuge dans un cloitre.
Si l'humanisme chrétien était réalisable pour saint Frangois
de Sales, ainsi que l'observation fidèle d'une vie fervente dans
le monde, c'est gràce à la douceur évangélique qui I'animait :
celle dont il est dit suivant l'Ecriture : « Portez mon joug et
suivez mon exemple, car je suis doux et humble de ceur. Ainsi
vogseàrm. ,esLsaerdoonut cèenupf apirxe, sccarritemopnafjoNugòterest
doux et mon
Seigneur n'a
fardeau
rien de
commun avec la mollèsse; sans quoi elle ne ferait pas partie de
son enseignement. Mais elle est la négation de la dureté et de la
cruauté, dont tant d'hommes ne cessent pas de se rendre cou-
pables. Tous les enseignements du Christ tendent à faire régner
ia douceur et la générosité dans les paroles comme dans les
actes, parce qu'il Àe tient dans la lumière révélatrice du mont
Thaboi, symbble de sa doctrine. La bonté, la compréhension, le
pardon inipirent l'enseignement de saint Frangois de Sales. Il n'y
a pas trace de fanatisme dans son caractère, ni de zèle out_rancier
dàns son apostolat. Il
chaque geste innocent
n'était pas homme à suspecter
une secìète inclination au mal.
dMerariisèreil
reconnaissait comme saint Paul : « Notre c@ur s'est élargi. »
Dans ses @uvres, la théologie, avec ses définitions savantes et
ses raisonnements subtils, laisse la place à une piété rayonnante
d'amour, qui mérite le nom de mystique, « parce- que la contro-
verse en e§t exclue, parce que Dieu et le croyant s'y entretiennent
cpeerusornànecde'auurt;rèp.a,Deaqnusel'eleuuvrrecodme msauinnticFartaionnEonies
se
de
révèle à
Sales, la
irsychologie recevait
iensibilité délicate à
le baptème; elle se
l'excè§ pour mettre à
trouvait douée d'une
nu la conscience d'un
autre homme. Le gentilhomme savoyard, en prévision du ju_ge-'
ment de Dieu, auràit volontiers choisi de se montrer trop indul-
gent à l'égard de son prochain, pour ne paq étre trop sévère.
e'est un précepte que Don Bosco observait fidèlement. « Doux
37

4.10 Page 40

▲back to top
dans l'action, intraitable dans les principes », aurait dit le
Turinais. Le chrétien juge avec modération les fautes et les
imperfections de
dans le Sermon
son
sur
plarocMhoanintapganrec,eeq§utetoleujbpurérsce-pptreédseunCt hàrissta,
conscience : << Ne jugez pas, afin que vous ne soyez pas jugés. »
h-ommCeestterépaopnpdliaciat taiounx
du précepte évangélique à la
dispòsitions personnellès les plus
vie des
intimes
de Don Bosco. Entre FranEois de Sales et lui, il s'est produit une
véritable rencontre spirituelle : un saint s'est incliné devant un
autre saint. Et Don Bosco n'en est pas resté là, il a fait sienne
la sainteté de son illustre modèle ainsi que son apostolat, en
remaniant celui-ci comme iI le jugeait nécessaire pour l'adapter
aux besoins de notre époque.
Il faut insister sur le fait suivant, qui n'est pas douteux :
Don Bosco a choisi saint Frangois de Sales comme modèle comme
s'il était encore de ce monde; il a fait sienne la prière suivante,
et prononcé le veu qu'elle exprimait :
des àmes, je renonce à
profond respect pour
stoauint taFurtarengboieisn,. il"
"CeSpeeignndaenutr,
n'a jamais
donnez-moi
malgré son
songé à le
copier. I1 y aurait quelque chose de naif, pour ne pas dire de
ridicule, dans l'imitation aveugle d'un saint tel que Frangois de
Sales. En tant que chrétien, Don Bosco pouvait et devait chercher
une inspiration dans la vie de l'homme qu'il admirait tout parti-
culièrement, mais en adaptant la spiritualité de son modèle à
ses propres conditions de vie. C'est dans cet esprit qu'il fit reviwe
la piété salésienne sous une forme entièrement nouvelle, dans
le cadre tout différent de Turin au XIX" siècle. Cependant, le
moment venu de trouver un nom pour la congrégation qu'iI
fondait, il n'hésita pas dans son choix : ses disciples s'appelle-
raient les Salésiens. Donner à l'Oratoire son propre nom était
loin de sa pensée; saint Frangois lui servirait de modèle et de
protecteur. On voit par clairement combien Don Bosco était
loin de toute vanité comme de toute prétention au mérite per-
sonnel. Il était complètement détaché de ce qui le concernait;
l'@uvre que Dieu lui avait confiée, et dont il avait fait hommage
au saint évèque de Genève, avait seule de l'importance. « L'amour
et la bonté de saint Frangois de Sales me serviront de modèles
edonntnoéuteetsqcuir'icloansfitdaènlceemse. n"t
Tel était
suivi.
le
mot
d'ordre
qu'il
s'était
3Il

5 Pages 41-50

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5.1 Page 41

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MgT LAVALLEE
saint frangois de sales
et saint jean bosco
L'audace des Méthodes. //s se sont insurgés tous deux contre des
habitudes qui gènaient l'expansion de la charité. Ce n'est pas un des
moindres traits de leur ressemblance.
a, aint Frangois de Sales a vigoureusement réagi contre le
tuì
préiueé qui faisait de la dé-votion Ie monopole des gens
à'eÉtise. II a dessiné une offensive vigoureuse pour
abattre les Àurailles otr l'on prétendait cerner la charité, et poqr
lui ouvrir des voies nouvellès ;
pénétration dans le monde des
et, remarquez-le, des voies de
humbles. C'est la raison pour
iaquelle une de ses grandes admirations fut cette modeste mer'
cièie de La Roche-Jur-Foron, qui tout bonnement cherchait la
perfection
ion mari,
ddeanssesI'aecncfoamntpèl,isdseernseesntd- odmeessetiqsudeesv. oIilrsf^iàt
l'égard de
écrire une
biographie d'elle, après sa mort, et l'envoyait partout corrlme
un modèle à imiter, méme dans les monastères-
C'est la raison pour laquelle il aurait voulu laisser tomb,er,
pour ses filles de la Visitatiòn, la "clausure" des murailles et des
erilles.
Ioigner
Dans son projet, elles quitteraient
les maladès. Il n'y auràit plus de
leur maison po,ur aller
séparation totale entre
lsdéeeocàrulioatf-fnirlvaitàesptitèuaursne,ereleedltigèmlieesoumenssodenefidlslaeee-us.rr,Eéa-ptid,taeàbnredecarònuandcitdroeijutuiplosanqàubqyeounegvnaeelgernsoemd-lruoen:iu.arls«etpèapTreraàmcrnfhui'eemlzne,
èpdenroshscehiabnoindu,etilqàpuéeontérdtrvuaoqtuiuosenlévdteousu,pseavufiipvnelezq.cuh,'onCt.'iléeotnua.eitI,lleeéntPcaoaitrrefeunimcia,ievlarenccméelèesmsuteer
son temps. Il se heurta à des préjugés de bonne foi : il parut un
novateur,
3e

5.2 Page 42

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_
4e
Don Bosco, lui,
tous ordres qui
bouscula de
s'opposaient
ses
à la
fortes épaules
réalisation de
les barrières
son rève. Le
"p)atro", dans le-langa§d des garsons, c'est le local et la cour
ils se
n'eut
rpéluunsisnsei ncto. uQrunaindloscaalt,roilupineveinndtaéslierapbaletr,ocnhaagsseéeendeppieairntoauitr,,
s_ans autre
il avait un
toit que le ciel, ni
sou, il s'engageait
terrain que
pour deux
la
,r,
grande route.
dit un de ses
<< Quand
amis. Et
!o-r9gg'il s'agrt d'a_cheter la maison Pinardi, il s'engagea pour
30.000 fran-cs, 500 francs d'épingles pour M." Pinardi-: paieàent
cddo'iisnmadpitetam: n«ntiItdléa.ensEst ltfeosiluqnu,r'.ianEvzeat iujtonpuabrsse,aaeulto,joresunru,candseéducexudb. éoAdnusitt,oc1hu0ar0n.d0o0ei0nelfusrai,tnrocèsns
sages se firent un devoir de le conduire
On sait comment il flaira le piège et le
dans un
déjoua.
asile
d'aliénés.
Au fond, on ne se trompait que sur la nature de la folie de
Don Bosco. N'a-t-il
C'est-à-dire qu'il ne
psaescdonitdluuiis-maitémpaes:u"niqJu'éetamisenftoud'aaplorss
l"es?
règles de la prudence humaine, mais d'aprèi les inspirations de
la charité.
Quand le Père Chewier, à
pauweté de son divin Maitre,
Saint-André,
fit appeler
pensant à vivre la
ion menuisier, lui
donna sa belle table sculptée en lui dèmandant, en échange, une
table de bois blanc il ne raboterait pas les nceuds, cet Èomme
alla trouver le vicaire de semaine et, mettant les doigts sur le
front,-il lui décla? que son confrère avait besoin d'étrè soigné.
Quand FranEois d'Assise quitta la riche maison paternelle, en
habits de mendiant, pour aller au rendez-vous de sa fiancée,
Dame Pauvreté, les enfants
« Le fou ! » Et là-dessus, le
le montraient du doigt
bon Père Chevrier, qui
en criant :
rappelle ce
trait, ajoute : « Et lui, le Christ, n'était-il pas fou, quand il s'est
liwé pour nous ? C'est le propre de l'amour d'ètre fou. ,,
Le monde a besoin de ces fous, qui vivent l'Evangile, comme
le chàtelain de Sales et le paysan Bosco. Avec un ceur immense.
40

5.3 Page 43

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saint jean bosco
priait marie
comme l'auxiliatrice

5.4 Page 44

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5.5 Page 45

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J. BOSCO
c'est eIIe
qui a tout fait
29
Lors du "Retour
iuiilet au soir, Don
aux Sources,,
Bosco adressa
ldee,,MtaOFTaDmIJittSeOSIRa"asuiexnn7e00g3, tlee_
rins réunis au valdocco, comme autretois it le taisait sous /es arcades
de cette première maison salésienne .' c'est avec des paroles toufes
authentiques du "fondateur", dites
en ces lieux-mémes, au cours de
aux ieunes
sa vie, qu,a
et à leurs éducateurs,
été composé ce texte
ditfusé ce soir-là avant le repas de la
Le "Mor DU solR" esf en eftet une
nuit et après ta prière
pratigue pédagogique
commune.
salésienne
de grande portée éducative et qui s,est perpétuée-iusqu,à nos iours.
C'""relle qui a tout fait !...
Mes chers amis, j'ai souvent répété cela depuis le 25 no-
vvbeoiemunsblrsoeaivn1e8zd5u6c,oVlmeamltdrioescntect ojj'oaouiirrcvodoueursluavàmouLosarttrCdooeunvmseoazlammtaèari-net,eMcneaanrngt.'euJse'téritptaeaiss:
accompagné du jeune Joseph Buzzetti... Nous nous sommes age-
nouillés devant la statue de la Vierge de Consolation et je lui
ai dit : <. Très miséricordieuse Vierge, moi et mes garqons nous
sommes maintenant orphelins
ma mère et la leur ! "
ici-bas
;
ah
!
Soyez
donc
désormais
Depuis ce moment, la Vierge Marie n'a cessé de nous bénir...
Elle ne nous a jamais dégus ! Et arrivé au seuil de ma mort,
regardant mon passé depuis le songe de mes neuf ans, j'ai
vraiment tout compris !...
Ici, on a fait de grandes choses pour Notre-Dame : la
Basilique; des cérémonies extraordinaires, bruyantes, joyeuses et
pourtant pieuses... On a béni des statues, fait des processions...
J'ai souvent répéte de ne pas manquer, chaque jour, de prier les
trois << Je Vous Salue Marie »... Ce n'est pas de l'idòlatrie !...
Simplement une manière concrète et simple de montrer notre
confiance et notre amour de fils en l'Auxiliatrice.
43

5.6 Page 46

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Je continue à répéter : je vous attends tous dans la maison
du Père, parce que sur la terre vous n'oubliez pas celle qui est
notre secours contre le mal.
Certains de mes gargons, dans cette maison, m'appelaient
le "secrétaire de la Madone" parce que je distribuais parfois des
billets de sa part avec des avis précis destinés à chacun et que
j'appelais cadeaux de Notre-Dame...
laavaVniEecrnegredléeMfiRanriotiieyvaeeu,tmemteocd'iee-stDv1ire'a2ui,,tonfauojitorreuerrsaellceiauunleqceru'luceonmPsmreinuuclnebeud-tu:
entre
faire
men-
songe... J'ai toujours été profondément tourmenté par la menace
qui pesait sur l'avenir et le bonheur des jeunes confiés à mes
soins, et mon plus grand désir était de les voir garder, inaltérable,
leur amitié avec le Fils de Marie... C'est bien aussi ce que je vous
souhaite, à vous tous : vivez toujours en vrais chrétiens ! N'est-ce
pas pour cela que vous étes venus aux Sources ?
Bonsoir !
14

5.7 Page 47

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G. SANGALLI
l'essentiel
de valdocco
Le 25 iuillet 1980, le père Jean Sangalli, directeur de la communauté
animatrice du "Centre Marial Salésien" du Valdocco (première maison
de Don Bosco fondée au Vallon des "occis", les martyrc de Turln),
accueillit cent religieux sa/ésiens francophones autour de la chàsse
de leur tondateur, dans Ia basilique Notre-Dame Auxiliatrice, ll leur
adressa la parole (c'est le texte rapporté ici) il leur rappela /e sens
de la dévotion mariale de saint Jean Bosco... Les salésiens taisaient
cette annéelà leur retraite annuelle "aux sources", comme I'année
suivante les Volontaires de Don Bosco et les Religieuses sa/ésiennes
allaient la vivre aussi.
tv4,
/
r nom de tous les confrères de Valdocco, soyez les
bienvenus ! C'est le mot habituel qu'on dit dans ces
circonstances. Mais la bienvenue, à Valdocco, a une
valeur différente : la valeur d'un souhait.
Vous étes venus ici pour un geste de fidélité : non pour
visiter un musée, mais pour remonter à vos racines, jusqu'a
découvrir le secret de la vitalité et de la fécondité de l'arbre qui
a étendu ses branches méme dans vos nations.
l.{otre veu de bienvenue a exactement ce but : que vous
sachiez découvrir l'essentiel de Valdocco et que cette découverte
donne le ton à votre mission salésienne !... Comment pouvoir
découvrir cela en peu de temps ? Vous arrivez à Valdoccò après
une visite aux lieux de l'enfance et de la première jeunesse de
Don Bosco. T.a, certainement, l'ambiance naturelle, la campagne,
les collines de la région vous ont aidés à entrer dans le climat
des origines, et vous ont rendu plus facile d'entendre Ia voix des
souvenirs qui vous arrivait du cours des années.
Ici, à Valdocco, c'est différent. Les bàtiments ont pris la
place du jardin potager de Mamma Margherita et des prés
Don Bosco jouait avec ses jeunes... Ici, les nouvelles structures,
15

5.8 Page 48

▲back to top
la vie méme
désenchantée
de
et
la ville
peuvent
nous font
voiler les
viwe dans une
souvenirs... Ici,
atmosphère
il est plus
difficile de demander à ces pierres de devenir Ie pain pour votre
esprit.
Plus difficile, oui, mais non impossible, si vous savez revenir
aux origines de votre-vocation saléiienne et aux motifs qui I'ont
fait s'épanouir et
attitudè d'écoute
croitre
et de
p; rsi vreo.usAvoVuasldmocecttoe,z,il.anveec
cet-esprit,
suf't'it P!!
en
de
,vrefivrgraa.irerd,netrà,Dui-olanf'eaBUuotsdpcerosi,ep-rD.ieoCrn'rèeRsstu,sael,auDlevomimeeinnqtiqueuinespèSriaadviotroqeuutleabiivteoniucsid'.adqéuuctaroenuds-
saints, salésiens et gargons.
se
A
C'est seulement de cette manière
dévoilera à vous tous... Et l'essen
DONNE SA VIE AUX JEUNES,
que, I'essentiel
tiel est ceci :
GU IDE PAR
de Valdocco
UN HOMME
LA SAINTE
VIERGE.
La présence maternelle de Marie: voilà la note unique, l'àme
de Valdocco. Quel que soit l'angle de prise de vue que vous
choisissiez sur tout ce
cet élément émergeant
qui, ici,
sur tous
a eu son origine, vous trouverez
les autres : IUIarie y est touiours
présente.
« C'est elle qui a tout fait ", disait Don Bosco.
« C'est elle qui
devoir, en prianf et
aenbàmtiectetattnetmtoauistoenm. »a"
Je n'ai fait que mon
confiance en elle. o
« Marie a tòujours été mon guide. "
BacocsecpPotoap^unortuclvahaamict uarénispodénetedsreecseLp-ièqaguse',il-p;douiusrqJuicts,hqaluecu8npddéesceesmenstbnrceohuo1si8x8a,7vD,oonensn
maròhé sur des fondements sùrs. Nous ne pouvons pas nous
tromper : c'est Marie qui nous guide. '
II ne convient pas de démontrer à des pelsonnes qui
connaissent très bien-les "Mémoires Biographiques" et les tradi-
tions salésiennes que la
est une caractéris-tique
dimension
essentielle.
mariale
Il faut
la définitive nécesslté de prendre Marie
dans notre spiritualité
donc se convaincre de
chez nous et de vivre
avec elle à travers une dévòtion tendre et forte. A cette condition,
il sera possible de revivre la méme expérience de Don Bosco et
46

5.9 Page 49

▲back to top
son amour passionné pour
ment, je pense, Ies jeunes
les jeunes. De cette manière seule-
trouveront encore des salésiens qui
prendront soin d'eux.
C'est exactement ce que le Recteur Majeur nous a dit dans
son discours à la fin du Clrapitre Général,loisqu'il nous a indiqué
cet engagement comme le point "stratégique" de notre retour
aux origines {g la Congrégation et comme l'élément préliminaire
et indispensable de notre renouvellement : « Notre Cbngrégation
est née et s'est multipliée gràce à l'intervention de Maiie-: elle
se renouvellera dans la mesure la Vierge Marie reviendra
occuper la place qui est à elle dans notre chàrisme. ,
Que votre visite à Valdocco vous aide dans cet engagement,
et tous ense-mble puissions-nous vivre notre vocation, aieò Marie,
au service du Seigneur, dans la vie de nos frères !
47

5.10 Page 50

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6 Pages 51-60

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6.1 Page 51

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la dévotion
à marie-auxiliatrice
C.G.S.
Le Chapitre Général Spécial fC.G.S.) des sa/éslens religieux
(iuin 1971 - Janvier 1972), demandé par l'Eglise à toufes les congréga-
tions, suite au Concile, donne la dévotion à la Vierge Marie, sous /e
titre d'Auxiliatrice, comme un trait ESSENT/EL de la spiritualité
salésienne.
f/,,'
a tradition mariale ininterrompue de notre famille,
fondée sur la persuasion eue « Marie a tout fait ,,
euvre, doit continuer à caractériser la spiritualité et la mystique
des fils
dans le
de Don Bosco (1). II
contexte de l'Eglise
nous suffira de situer
de Vatican II : nous
cet héritage
permettrons
alors a la dévotion à Marie-Auxiliatrice d'atteindre toute la
profondeur et toute la portée que Don Bosco lui a assignées.
Notre époque n'est pas moins difficile que la sienne (2), elle est
tout autant douloureusement travaillée par une profonde trans-
formation. Dans ce tournant que l'Eglise de Dieu doit prendre
aujourd'hui devant les exigences du monde, la présence de Marie,
Mère de l'Eglise et Auxiliatrice des baptisés, est un stimulant
erpéfrfopicfooanncded.epsLa'irdnfaeviotle'chmaotmeionnmt edàecqMounaetrelqimeupecosor-mauinmnees('<)d.< eSsecaosuprsiradteiosncshrléetsiepnlsus"
La dévotion à Marie-Auxiliatrice doit susciter en nous comme
en Don Bosco un zèle apostolique ardent pour lutter contre le
péché et contre toute vision du monde contraire ar:x béatitudes
et au <( commandement nouveau ». Entre nos mains elle sera un
puissant instrument pour inculquer aux baptisés d'aujourd'hui
un dynamieue « sens de l'Eglise ".
(Actes du C.G.S., no 545)
(1)
(2)
(3)
CMMNf..A.BBED.. VVH5 ,I;Il1.'A,543A53,4;7.EX1,I,1V41,b51;8(Gr;éSXYr2eIbnI,c,3e4s3b9a,.4udx ,D6o,c9u,m2e3n,t2s4c,on?c5il,i2a9ire,5s5).,
95;
AG
7c,8;
49

6.2 Page 52

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6.3 Page 53

▲back to top
r/s nous parlent
de don bosco
E

6.4 Page 54

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6.5 Page 55

▲back to top
J. AUBRY
une très
lourde croix
Il est des pages d'Histoire que l'on aimerait gommer. Méme dans
la vie des salnts, par charité pour leurs adversaires. La Providence
permet ces lourdes croix de patience, d'humilité et d'héroique obéis-
sance, pour les conligurer davantage à la sainteté de leur Seigneur et
Maltre... ll s'agit d'une longue et douloureuse épreuve que Don Bosco
eut à subir de la part de son archevéque. Le Père Aubry la résume ainsi
(Ecrits spirituels de Saint Jean Bosco ll, 142 et suiv.) :
L'^4D) '
uiconque a lu une vie de Don Bosco connait les pénibles
différends dont il eut à souffrir pendant douze années
(1871-1883) de la part de l'arcÈevèché de Turin, et
plus particulièrement de son archevéque, Mgr Lorenzo Gastaldi.
Jusqu'à cette date il avait été l'ami et le confident du saint, a
qui il devait son siège a Turin, gràce à l'insistance de Don Bosco
près de Pie IX. Leurs idées sur I'Eglise et sur la manière de
gouverner étaient différentes. L'archevèque avait espéré que la
Congrégation salésienne demeurerait diocésaine et à sa disposi-
tion. Ce qui ne fut pas le cas. Les deux épisodes les plus pénibles
furent : l'interdiction faite à Don Bonnetti de confesser et de
prècher à l'Oratoire de Sainte-Thérèse de Chieri, dont il était le
directeur, interdiction suivie de son recours contre cette mesure
à la Congrégation du Concile a Rome i c'était en 1879.
L'autre épisode douloureux : la menace de suspense adressée
à Don Bosco lui-méme à la suite de la publication anonyme de
deux opuscules offensant pour l'archevéque (1878-1879). Celui-ci,
persuadé que ces écrits étaient inspirés par Don Bosco et par
Don Bonnetti, leur intenta un procès devant la méme Congré-
gation. Dans l'imbroglio de ces deux questions, le pape Léon XIII,
récemment élu, pensa pouvoir s'appuyer sur l'humilité de Don
Bosco pour parvenir à un accommodement. Une "Concordia" en
sept points fut rédigée en juin 1882, dont le premier exigeait de
Don Bosco, méme innocent,
taldi » pour une éventuelle
"indte'irmvepnlotiroenr
le pardon de
d'un salésien
Mgr Gas-
dans les
incidents en question. Dans un premier temps, Don Bosco croyait
que les points étaient simplement une proposition de la partie
adverse, et il refusa, pour ne pas paraitre donner du poids aux
53

6.6 Page 56

▲back to top
accusations qui étaient portées contre lui. Mais ensrrite, corrune
il l'écrivit au cardinal Nina, préfet de la Congrégation du
Concile : <( ayant su que les articles sont la volonté explicite du
Saint-Père, je me suis empressé d'obéir au premier article qui
me concerne particulièrement (8 février 1882) ".
Voici la déclaration de Don Bosco à l'archevèque :
., Excellence Illustrissime et Révérendissime,
La Sainteté de Notre Seigneur, considérant que les différends
surgis entre Votre Excellence Illustrissime et Révérendissime et
l'honorable Congrégation des Salésiens, sont source de dissen-
sions et de frictions, au détriment de l'autorité et à l'étonnement
des fidèles, a daigné de faire savoir que vous désirez que cesse
entre nous tout désaccord et que se rétablisse une paix vraie et
durable.
C'est pourquoi, pour me conformer aru( paternelles et sages
intentions de l'Auguste Pontife, qui furent toujours les miennes,
j'exprime a votre Excellence Révérendissime mon regret que, en
ces derniers temps, certains incidents aient altéré les rapports
pacifiques qui ont existé entre nous, et qu'ils aient pu occasionner
de l'amertume dans l'esprit de votre Excellence Révérendissime,
et je la prie d'oublier le passé.
Dans l'espoir que V.E.
.bonté mes sentiments, je
Révérendissime
m'empresse .de
daigne
saisir
accueillir avec
cette occasion
,propice pour vous souhaiter les bénédictions les plus choisies
de Dieu, souverain, cependant que j'ai l'honneur de me dire avec
.une grande estime et une profonde vénération,
De V.8,. Illustrissime et Révérendissime, le dévoué serviteur.
,T.,lr-, 8 juillet 1882. Epistolaire (IV, 151). ,
Lettre d'une humilité non feinte, qui fait honneur au prétre,
et empreinte d'une dignité sereine qui fait homeur à l'homme.
.L'archèvèque répondit, trois jours- après, en termes irrépro-
chables, qui exprimaient sa joie. Don Bonnètti pouvait reprendre
son ministère. L'affaire était close, mais l'archevéque airnait
souffler le froid et le chaud. Don Bosco garda son calme admi-
rable et ne se plaignit que d'une chose : c'est que toutes ces
brouilleries lui faisaient perdre un temps précieux, alors qu'il
préparait une expédition missionnaire. Héroisme des Saints !
Mystérieuse Providence !
' ., Stat crux dum volvitur orbis. ,,
(Cf. M.B. XV - Chap. 67-8, passim)
:§\\

6.7 Page 57

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J. JOERGENSEN
La pàque
de don bosco
L'écrivain et poète danois Jean Joergensen est né le 6 no-
vembre 1866 à Svendborg ef it esf mort au méme endroit le 29 mai 1956.
A 18 ans, tl était panthéiste et naturaliste. u Ce tut ... comme il le dit
lui-méme ... une longue nuit d'hiver polaire », pdrcotlttte dans uns
lébrile activité littéraire.
Les causes de sa conversion au catholicisme turent le dégoit de
lui-né,ne et un ami juif converti. En iuillet 1894, il vint en ltalie et fit un
sjjour à Asslse dans la méditation et le recueillement. Le 16 tévrier 1896,
il entra dans l'Eglise catholique.
Désormais, sa patrie adoptive fut Assise, Dans son abondante
production (environ 80 volumes), il y a quelques pages dédiées à Don
Bosco, dont nous extrayons les passages suivants.
(Cl. A.N.S. : Agence de Nouvelles Salésiennes - Avril 1982)
I près le renvoi du Refuge il y en eut un autre. Les frères
v'r
4
hilippi,
l'heibe
vjuosyqaun'taquuxerlaecifnreiest,irleé-("DrtodneBs oesncfaon)tpsrdérterunitsadiet
quitter le pré; ét pòur qu'il s'en aille rapidement ils lui firent
cadeau d'une partie de la location qui restait à payer. Arriva
donc le jour l'Oratoire se réunit pour la dernière fois dans
ce pré. Cétait le dimanche des Rameaux : 5 avril 1846. Don Bosco
se demandait
disciples ? ,
avec
inquiétude
:
"
ferai-je
la
Pàque
avec
mes
(...) Comme Frangois d'Assise, il trouva sa Portioncule. D'une
petite parcelle de terrain Frangois a remué le monde, de mème
Don Bosco le remua de son hangar. Ces deux géants réalisèrent
spirituellement le rève d'Archimède. Du hangar Pinardi comme
de l'Eglise Sainte Marie des Anges rayonnera un mouvement
dont les ondes,
les extrémités
aux cercles
de la terre.
de plus en
Et depuis
plus grands,
ce fut une
atteindront
continuelle
montée (...).
55

6.8 Page 58

▲back to top
Don Bosco occupe une place tellement importante dans
l'histoire religieuse de l'Italie-moderne qu'il n'esi pas possible
de passer sous silence ni sa figure ni son euvre (...).
On peut affirmer avec vérité que peu d'hommes au
XIX" siècle ont travaillé comme Don Bosco pour l'évangélisation
du monde. Il fut en effet évangélisateur dans le sens profond du
mot. On peut lui appliquer les paroles d'Isaie : u L'esprit du
Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a consacré de son onction
pour porter la joyeuse nouvelle aux pauvres ; il m'a envoyé
guérir ceux dont le ceur est meurtri, annoncer aux prisonniers
la libération... ».
Il ne fut pas seulement un souverain du ceur : iI fut aussi
une intelligence supérieure, un penseur original, un écrivain
renommé qui laissa une production littéraire de nombreux vo-
lumes. Son image serait imparfaitement tracée si I'on ne faisait
pas ressortir ce dynamisme évangélisateur... De la maison Pinardi
a I'église Saint Frangois, au Valdocco, il y a un portique avec des
inscriptions placées par Don Bosco. Je les lis toutes attentive-
ment : il est très utile de savoir quelles étaient les pensées que
lleeugrsrayneduax.mJiedleiss ,jeeutnjees
voulait mettre
ne trouve rien
continuellement sous
d'autre que les Dix
Commandements.
Aussi peu de choses et tellement de choses !
(...) La joyeuse nouvelle de Don Bosco, son annonce de
libération, la Pàque de ses jeunes... tout est parti de là.
(Traduction L. Corsini)
56

6.9 Page 59

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C. GIRAULT
en don bosco
la trace de Dieu
Dans le no
l'Université de
11 des " Cahiers de
Nice, Claude Girault
l'Amitié Henri Bosco », publiés par
présente un article sur le "christia-
nisme d'Henri Bosco" où, entre autres, il en tait un "témoin de la
sainteté". Le passage qui suit en.esf extrait,..
?
omment un homme peut-il étre ici-bas le véhicule de [a
t
Gràce, le témoin de Dieu ? Henri Bosco, parlant avec
q-uement
la trace
piété de saint Jean Bosco, cherche
connue d'un homme de notre temps
d'un incornpréhensible Passage.
dans
- et
la
de
vie
son
histori-
sang -
l. « Don Bosco a travaillé sa salnteté. »
C'est mettre d'abord I'accent sur le sol humain dans lequel
a germé et levé la gràce. Don Bosco n'a été un saint que parce
qu'il a été pleinement un homme.
Henri Bosco nous le présente comme un paysan solide et
robuste, patient et endurant, un authentique Piémontais qu'au-
cune tàche ne rebute. Du paysan il a I'esprit positif, réaliste, le
goùt des actes légalement sanctionnés, des contrats clairement
établis, le sens du compromis aussi, puisque, dans une volonté
de conciliation très moderne, il sert dc trait d'union entre le
Pape et le nouvel Etat italien, républicain et anticlérical, assu-
mant une responsabilité infiniment délicate.
Il transpose sur le plan religieux la vocation du Piémontais
magon et bàtisseur. Non seulement il crée de toutes pièces la
Congrégation salésienne, si vivante et si florissante aujourd'hui,
mais il édifie des églises, des foyers de jeunesse, il la lance dans
Ie monde des missions, particulièrement vers l'Amérique du Sud
(nous n'avons vraiment rien découvert !), il laisse une @uvre
d'écrivain considérable, animant des revues, fondant des collec-
tions et une maison d'édition.
Enfin, s'il est un parfait serviteur de Dieu, il n'oublie pas
les hommes. Il a compris par une intuition géniale que le pro-
blème par excellence était celui de la jeunesse (là encore, nos
57

6.10 Page 60

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penseurs généreux arrivent bien tard !), et surtout de cette
àdolescencè qui se trouvait placée en marge de la société. C'est
à elle qu'il s'adresse, c'est elle qu'il forme pour lui donner une
haute {ualification professiot t
les préceptes d'une pédagogie
enseignement aurait peutétre
"dilue,cce'eusrt
poirr
et de
elle qu'il formule
l'àme dont notre
bien fait de s'inspirer. Il cherche
à concilier la liberté et l'ordre, la confiance et la rigueur, la
discipline et l'amour.
2. L'alde surnaturelle de la gràce.
L'analyse du biographe met très nettement l'accent sur la
foi intense qui anime le saint. Non seulement sa croyance n'a
jamais vacillé dans les pires moments de lassitude ou d'accable-
ment, mais elle s'alimentait en quelque sorte au sentiment de la
constante proximité de Dieu. On ne peut nier qu'elle ait eu un
caractère dramatique dans la mesure Don Bosco savait que
ses prières, son apostolat, sa lutte contre le mal lui valaient une
attention toute spéciale de l'Enfer : ses confidences laissent
entrevoir de durs combats intérieurs, de véritables persécutions,
revanche des forces diaboliques sur celui qui leur arrachait les
àmes. Il vouait à la Vierge un culte particulier : elle était à ses
yeux la Mère, la créature seule capable d'humaniser les rapports
si inégaux entre Dieu et les hommes. N'oublions pas non plus
-ls'Eongaluaiscertisiv-qituéleedsdéesboofnargdireaesntseeot.uleOrisrneveislneiosanesrsepqcruuitiesoilflnoi trptssluosuqtudeiensucoecnnottn,aseutatssmili mdleaesnnsat
requs comme d'insignes manifestations de la gràce.
Jamais l'espérance ne lui a manqué, et l'Office qui lui est
consacré dit fort justement : « Contra spem in
s"aInlteesrpeésrpaontosuajboiulitrés
contre toute espérànce ,r.
matérielle et morale des
CspheamrgécrdeedidI'éitcr"a--
adolescents qu'il
avait rassemblés, ayant parfois épuisé toutes les ressources
humaines, il n'a jamais douté d'obtenir alors le conseil, l'avis,
l'aide que Dieu, dans sa bonté, saurait lui envoyer. Une nuit
d'octobre 1844, un rève lui montre le sanctuaire qu'il lui faut
édifier au Valdocco pour remercier la Madone; il entame aus-
sediont6ntn1e8I'er6an6,tareluapmribsaaessoailnviqeumce..é.desuisxstésaoqcuuhsei dvléuaeni.sd«seomnLaapnodMreteau-dmnoeonneanvayaiencp-een-sileIèe)str,
répondait-il souvent à ceux qu'effrayaient les redoutables diffi-
cultés de la construction : n'a-t-il pas eu pleinement raison ?
58

7 Pages 61-70

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7.1 Page 61

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« Gràce à ses songes prophétiques, il sait oir il va. Pour lui
I'avenir n'est qu'une sorte de présent qui ne s'est pas encore
! réalisé » (1).
Tout cela s'est accompli dans la joie, cette joie qui carac-
térise l'esprit de sa pédagogie, dans la confiance et dans l'amour.
Henri Bosco reproche à certains biographes du saint de s'obsti-
ner à voir dani son
nisateur très attaché
Guvre l'activité
à une efficacité
d'un bàtisseur,
toute terrestre.
d'un orga-
Il a voulu
étre avant tout celui qui aide et qui aime, son unique passion
a été celle du salut des àmes. Il fut un grand confesseur, soucieux
d'ouvrir les ceurs pour les tourner vers l'Auxiliatrice, comme
il aimait nommer laVierge, cette Mère qui a pleinement accompli
sur terre sa destinée humaine et qui est entrée intacte dans le
monde du Ciel.
Le secret de cette sainteté, c'est le sens de l'amour, don total
de soi-méme inépuisablement renouvelé.
<< Un saint comme Don Bosco donne tout et infiniment
tout, si l'on peut dire, au point qu'il offre ainsi plus que
tout soi-mèmé, car c'est Dieu. On finit toujours par atteindre
Dieu quand on est en présence de cet homme. Mais cette
préserrce ne retire rien de ce que le saint a d'humainement
familier, d'accessiblement tendre. » (2)
(l) Don Bosco, Paris, Spes, 1964, p. 107.
(2) Ibid., p. 127.
s9

7.2 Page 62

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7.3 Page 63

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H. BOSCO
confidences
Solllcité d'écrire la vie de son cousin, Henri Bosco ... « un ro-
mancier qui ne vit que dans /es fictions, qui invente des personnages
dont quelques-uns sentent un peu le soulre ! ... refusa d'abord, puis se
laissa convaincre. Le 5 juin 1974, à ce sulet, il nous livre ses conlì-
dences :
(7_
e t_[avail a duré
failli renoncer.
plus de quatre ans. Plus d'une fois j'ai
Et.chaquè fois, soit de -Lyon,_soit-de
qui venaient me réconforter et dépouillèr pour moi des mon-
tagnes de documents.
Réunions d'ailleurs gaies, agréables, utiles. Or, cela se passait
à Lourmarin, pays
messes, car quand
vaudois,
il y avait
qui jamais n'avait entendu tànt de
la quatre Salésiens, il y avait aussi
cnaque Jour quatre messes.
par
9l'eexpternadoardnti,naàirmeespuréreseqnucee
j'avangais petits pas), j'étais pris
de cet homme de- Dieu dont, au
départ, je ne savais que ce qu'on disait de lui en famille. Or, je
dÉcouvrais peu a peu sous la soutane de ce bon abbé piémontais,
"lou cousin", une àme inattendue et derrière cette àmè une sorte
de cité monumentale, bien bàtie, admirablement organisée, et
habitée activement.
Dans les tableaux des Primitifs on voit de telles villes et
devant elles la figure dorée d'un Saint hiératique.
C'était exactement la vision que j'avais.
Or, ce qui d'abord frappa mon esprit ce fut
monumental, l'(Euvre matérialisée, les dehors. Et
cj'eetnasépteacist
émerveillé.
Cependant si la Cité occupait l'attention par sa grandeur qui
avait tout à fait la puissance d'une chose romrìine, son Saint
Patron contrastait avec elle par la bonhomie, la familiarité,la
modestie tellement humaines de son personnage visible.
Ce Saint n'était pas hiératique.
6t

7.4 Page 64

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L'histoire
montrait bien.
dSeomsamevieto,uqueunjehocmommme ecnogmaims eàvcoounsneatitrme,o-il"e'
Et derrière lui, là, imaginée et créée, cette ville !... Contraste
étonnant !...
Ou
signalé
pielutRò.tPn.Btaoiut-qceuiéprasdaunnsmiyosntèrleiv?reCe;
myltère
« Don
qu'a si bien
Bosco, qui
est-ce ? ,.
J'ai été pris alors par
cause de cet-te inclination,
cette idée : qui est-ce ?
naturelle chei moi, qui
Peut-étre à
a toujours
cqhuse;oracnphvpéaoarieut n-ndceeel§àp.odCuurarvraisictibeellelxeissc-teceirq,luf-ulisesmsetenintd-veailnsleisbslleea,dcmmoraipriass,bslIeaesn,sngeeul ossioaucuse-
raieni ètre que Ia création d'une àme.
Et c'est
secrète de
ainsi
Don
que je fus
Bioscb, ce
aqtuti'roén-paaspspioenllneéqmueenltqvueerfsoicset:te<à( mLee
Secret du Roi ,.
Ce secret, il va de soi, qu'il est inaccessible. En les simples
mSidneaoteilrnurttevi,-emlsnnèotqmiirousenepDnsaouroturnonsnBasstouodsr[cuetmolpl-eaelas»dn,.i{tiEua:tat"unorJdneelnnn-oe'aupisqepuvuaoitsunplfeoaansmist.nèunecnoepmppaaapsssrelselnoadnicnrsre.ouiOrunerne.,
Les sources sont surnaturelles.
Mais le problème, pour autant, n'est pas et ne peut pas étre
résolu. Il y a' des étati de l'àme oir ce qui se passe est ineffable.
Mais il s'y passe quelque chose.
C'est de que l'(Euvre est sortie, cl§ ce qui se passait dans
l'àme de saint Jéan Bosco, et dont en fait nous ne savons que
piaevuerd,evcohuoss,eqs.uSi oenstcDonofnesBsoesucrolu?i-mMèomi,ep-lunes
djeisaI'iét-tuil dPiea,s
: << Vous
moins je
le comprends ,r.
C'est ce que je me disais à moi-mème avec plus de raisons
encore que son confesseur qui recevait ses plus intimes confi-
dences.
Mais à partir d'un certain moment, c'est à ce mystère que
j'ai orienté secrètement mon liwe.
Mème quand je parlais de
luttes, hélas !, terreitres que
Ia vie
pour
matérielle de l'Guwe et des
elle menait avec un génie
multiple de l'action Don Bbsco, mème alors j'entendais en moi
62

7.5 Page 65

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comme l'écho des voix qui avaient inspiré les pensées, les
sentiments, les actes de cet homme si simple d'apparence et si
profond du còté de son àme.
C'est dans cet esprit, sous ce souffle, que j'ai achevé ma
tàche par faveur du ciel.
J'en ai retiré un rare profit : le sens du vrai bonheur tel
qu'il peut exister sur cette terre quand on a vécu, quelque peu,
en compagnie d'un Saint avec lequel on peut s'entrètenir aussi
familièrement qu'avec son propre père.
C'est ce que j'ai osé faire, peut-étre témérairement.
Mais lui-méme ne nous parle-t-il pas comme à des fils ?
63

7.6 Page 66

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7.7 Page 67

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M. MOUILLARD
les pieds sur la terre
la téte dans le ciel
Ce n'est pas une découverte récente... mais voità un aspect de la
sainteté de Don Bosco qui
valeur. ll constitue un traìt
est
tout
particulièrement apprécié
à lait caractéristique de
ou remis en
la spirituatité
sa/ésienne de ce sarnt .' les FIANQAILLES de |ACT\\ON et de ta
CONTEMPLATION.
a' ]1
e me_._suis souvent demandé pourquoi les jeunes d'au-
jourd'hui, qui viennent en corìtact vrai urrei Do, Bosco,
en reg_oivent une sorte de coup de foudre, comme une
=fascination ? N'en sommes-nous pas rélulièrement témoins ?
Il me semble, après y avoir bien réfléchi, que c'est pour deux
raisons conjuguées.
Don Bosco fascine les jeunes par son sens de l'avenir, ses
projet_s, son dynamisme communicàtif... Et puis sa bonté virile
et réaliste, son c@ur tgujours ouvert, son reipect du petit et du
sans-voix, sa manière d'éd,rrquer, sa volonté de-partagei dans tous
les domaines rayonnent de cette figure et de ses ye-ux et de son
sourire au point de subjuguer et de créer tout de suite la
sympathie...
qd-euetoEDrrtot npceeBl-aross-ocnonpeasllerecmetreoqnuut,v'ialj'iéattida'lieot mn"sgbutleépmeerp-s'suorpuelan"vsaléocnqfigeuumeeecun'réttdas'i5otrnmàipiecaa"uds-ees
jeuaes...
, Je pense maintenant qu'il y a plus. Une première lecture de
la vie de Don Bosco
que cet aspect de la
ne fait
stature
daeppnaortareltrepeprsreosnqnuaege-.
s'ssf vrai !
Ce qui, soit
d-it
en passant, correspond assez bien à l'attitude méme de Jean
Bosco qui, nous dit l'auteur de "Don Bosco avec Dieu", prit
toutes sortes de précautions pour dissimuler les manifestatiòns
extérieures de sa vie mystique (p.212).
65

7.8 Page 68

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En fait, au contact de cet homme prodigieux, les jeunes ont
l'intuition que toute cette fagade brillante, cette activité sociale
et pédagogique débordante, ces dons et talents multiples...
cachent quelque chose, mieux, QUELQU'UN ! Ils sentent que
Don Bosco a réussi à étre, dans sa vie offerte aux jeunes, comme
l'image méme de Jésus, compréhensif aux jeunes, l'image
humaine contemporaine de la tendresse de Dieu pour ce monde
fragile de la jeunesse. .< Comme le Père vous a aimés, moi aussi
jje'avioeusssaayi éaidmeésvo,.u..sCaoimmmeer..J.éasuuspvooiunst
a aimés, moi, Jean Bosco,
que ses gargons ont pu
affirmer : << Don Bosco ressemble à Notre Seigneur ,.
Les jeunes ont le sentiment, en face de Don Bosco, que Dieu
n'est pas loin... Comme le disait une fille, dans un carrefour de
notre Rencontre Régionale de Lyon le 20 mars 1982 : ,, Chez
Don Bosco, dans les fétes, j'ai appris à vivre la joie de l'Eucha-
ristie : la joie de découvrir Quelqu'un. » Dans sa synthèse écrite,
un groupe écrivait : .< Don Bosco, c'est la route qui nous conduit
aàuJtéresucs-aCrhrerifsot.ur"
Et n'est-il pas symptòmatique de constater
donnait comme l'un des traits principaux
qu'un
de la
figure de Don Bosco « sa foi rayonnante » ?...
De manière plus ou moins explicite ou implicite, les jeunes
sentent, reconnaissent et affirment que Jean Bosco c'est autre
chose qu'un clown de génie, autre chose qu'un fin psychologue,
autre chose que le roi de la débrouille ou que le rusé diplomate,
le musicien ou le prestidigitateur doués, autre chose qu'un finan-
cier de talent ou un self-made man prodigieux, autre chose qu'un
sportif acrobate et tout ce que vous voulez... mais véritablement
"HOMME DE DIEU" au sens profond de l'expression.
Et c'est wai ! Ils rejoignent en cela ce que les jeunes qui
vivaient près de Don Bosco, qui le voyaient et l'entendaient,
pensaient de lui. Un grand adolescent de la première maison de
Don Bosco, I'Oratoire du Valdocco, écrivit plus tard : .< A nous,
qui n'étions plus des enfants, iI ne se présentait d'autre explica-
ftDaiooisnnarBiatoiessotcnoéntpaaaibtrle-leetqSupeelaigucneselilbeulerd, e-("dDdooennvsaBenxottsrtcaooourtadvicneeaciqrDeusieeuDa"co,cnpor.Bd2oéOsscl)oà.
Et un prètre de la mission, évèque d'Aoste, ancien de l'Oratoire,
a déposé au procès de canonisation : « ... Je me souviens que,
parmi nous,
ment avec le
ses élèves,
Seigneur...
on
,
était
convaincu
qu'il
parlait
directe-
66

7.9 Page 69

▲back to top
Voilà bien qui
point. Comment
nous
Don
Binotrsigcuoeae-tt.-..ilnpouus
presqu'en se jouant apparemment, cès
dianeltléuirexersdsismeiearnuosypiaolulnesms he:anulte,t
vertical et I'horizontal, la contemplation et l'action, l'engagement
et l'union à Dieu, « l'extension dans le temporel et la cònèentra-
stiioanrddaunes tlesiscpoirnitturaedlic"to(iPre.
Varillon),
?
alors
que
cela
nous
semble
Au-dela du profit personnel et communautaire que nous
aurions a approfondir, en notre Fondateur, ce filon trop peu
exploité, nous y gagnerions, aujourd'hui, "sur le marché'] a
sguligner get aspect. Ne nous trouvons-nous pas la, beaucoup
plus qu'ailleurs, au ceur méme de sa sainteté ?
5t

7.10 Page 70

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3;,;li e;ulq .r:.ii 'i;Ì:.l';
i r.3:::.x['rr ":. ;1.,'.
5I
ij'izrn*g.tiJ{::'.. ,.i::'rì:; ;'.. i:.r .: :..
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l-È

8 Pages 71-80

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8.1 Page 71

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une spiritualite
I

8.2 Page 72

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8.3 Page 73

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E. VIGANO
spiritualité salésienne
aujourd'hui
Le vendredi I aoÙt 1975, le père Vigano', alors Conseiller pour la
lormation des Sa/ésiens, auiourd'hui Recteur Majeur (Supérieur Général)
des religieux sa/ésiens de Don Bosco, a proposé cette homélie. La
voici comme l'ont entendue, en italien, les 200 participants de la
Semaine de Spiritualité Sa/ésienne de Lyon-Francheville (3-9 aoÙt).
,f/,
'Eucharistie que nous célébrons dans la salle méme otr
se déroulent nos travaux nous invite à insérer dans le
mystère du Christ notre réflexion sur la spiritualité de
I'action.
Les textes liturgiques de ce jour (de saint Paul et de saint
Jean) nous parlent de la création et de l'histoire humaine comme
lieu de gestation de l'avenir, histoire dans laquelle le Christ s'est
inséré non pas pour la condamner mais pour lui apporter une
action de salut. L'Eucharistie que nous célébrons se présente
comme l'action supréme du Christ rédempteur. Elle est le
sommet et la source de l'action salvifique de l'Eglise. Elle est
aussi l'incorporation de l'action et de la vie de l'homme à la
liturgie de la nouvelle et éternelle alliance.
Nous pouvons aussi ajouter un élément qui donne un ton
spécial à cette Eucharistie : nous la célébrons dans le diocèse
de Lyon qui se réclame de saint frénée, l'auteur de cette affir-
mation bien connue et qui contribue à éclairer notre sujet :
« Homo vivens, gloria Dei », c'est-à-dire ; o La gloire de Dieu
c'est l'homme vivant »»..., c€t homme vivant qui se réalise a
travers son action historique.
Nous avons réfléchi, ce matin, pour voir comment notre
spiritualité salésienne se trouvait intrinsèquement liée à l'action
pastorale. Don Bosco, en tant que fondateur de notre famille
religieuse, est pour nous le rappeler. En tant que fondateur,
il est précisément un des points de référence pour le renouveau
d'une vocation spirituelle.
C'est justement parce que nous nous sentons immergés dans
les douleurs de l'enfantement d'une culture nouvelle, et, de ma-
nière plus précise, parce que nous sommes conscients d'assister
et de participer à un profond bouleversement anthropologique,
que nous nous sentons appelés par notre vocation méme à nous
7L

8.4 Page 74

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insérer dans le monde d'aujourd'hui avec les yeux et le ceur de
Don Bosco.
cc!t'e.?ens!titrCnade.le'.aIqlvàuon'lii''ralerscyéttisoaceenrpvdpéèeandscd,aataonrnrasatcllpeteéa. rscCisa'ietdnisqiuetutceidleeedqaàsuneaisfsaaspoidirrneéitjùàpaarlléoulitisjééeiotrn,anr-peepilicge!iliieaéau.ucxe.e,r
l$cd'aefefpnicptsrtr,aolorlnetbéapdsteirosopnnjéeodcttireaersleesClsigpoqiineruisuteutxiatDul,iotetiéont.nIBs'Neo, oxsqpucuorseiatsarsoldiluoaùvnieoandnftfseréoltànsretaeurlnperpéfloaiovuictrrcepuopàdbarettteiicovnuniei-r
lièrement significatif. Les passages des Constitutions qui lui
attirèrent
formation
le plus _de critiques
des confrères et ceux
furent ceux qui traitent de la
qui parlent de nos pratiques de
piété. Parce que c'est précisément que se conérétisàit son
choix pour un projet vie active.
a
Don
la un
Bosco s'est senti poussé par l'Esprit
aspect intéressani de sa consciénce
du Seigneur (il
de fondateur)
y
à
conmencer une école de soiritualité en ce sens. Et sur ce point
il n'a pas cédé, malgré les difficultés de toute sorte et malgié les
pregslons de
la définition
certains
qu'on a
d-orenpnrééesednetaDnotsndBeolsacohié: r.a. cLh'uien.ioCn'eàst
que
Dieu- ,,
prend une signification particulière. Don Bosco n'a pas été un
moine, mais au milieu de sa vie active, au milieu de ion action
pa_storale il, a su développer en lui l'essentiel de tout projet
religieux : il sut réaliser la contemplation dans l'action.
Celui qui vous adresse la parole en ce moment a regu comme
service à accomplir, comme "ministère" à remplir au service de
la Congrégation,
problèmes qui
celui d'aider les confrères face aux nombreux
concernent notre spiritualité salésienne d'au-
jourd'hui. Le o Qsnseiller pour la formation ,, devrait ètre ce
qu'a été jadis le Catéchistè général, le directeur spirituel spé
cialement chargé de ces problèmes.
A partir des contacts que ma charge m'a permis d'établir
dans le monde salésien, quelle est actuellement l'impression que
j'ai sur ce sujet ? Tout d'abord, il me semble qu'il s'est produit
dans notre Congrégation (je parle seulement des Salésiens ; je
n'entends pas attribuer aux Seurs salésiennes ce qui se fait
chez nous), je pense que nous avons acquis une conscience plus
claire de notre identité religieuse dans I'Eglise. Le Chapitre
général spécial nous a enrichis d'une sécurité fondamentale sur
deux points au moins :
1 - Nous savons clairement que nous sommes porteurs
d'une mission concrète auprès des jeunes et des milieux popu-
72

8.5 Page 75

▲back to top
laires. Je connais d'autres religieux de mes amis qui n'ont pas
cette idée claire de leur mission.
2 - Nous savons que le secret de notre action pastorale
réside dans Ia personne et la communauté, I'une et l'autre
formées dans cette synthèse de vie de foi que le Chapitre Général
Spécial a très justement appelée "gràce d'unité".
Mais d'un autre còté, c'est-à-dire après avoir pris contact
avec la réalité de nos Provinces, avec la vie concrète de nos
communautés, après avoir parlé avec nos confrères, après m'ètre
entretenu avec vous, après avoir écouté ce que les membres de
mon carrefour ont dit d'une manière si fraternelle et si profonde,
je dois reconnaitre qu'aujourd'hui nos deux plus gros problèmes
se trouvent précisément là, dans le thème débattu aujourd'hui,
dans ce noyau qui détermine notre originalité, notre physio-
nomie :
1"" problème : Nous avons clairement conscience de notre
mission mais nous avangons à tàtons dans notre action pastorale.
Nous tombons souvent sur de grosses difficultés, et il nous arrive
de perdre le nord. L'action pastorale n'est pas du méme niveau
que Ia mission. Elle en est l'incarnation, l'application concrète.
2" problème : Nous savons quelle est notre spiritualité de
vie active,
formation
mais nous cheminons tributaires de
et d'une formation permanente qui,
notre première
il faut bien le
dire, est encore en pleine recherche.
Compte tenu de ce que nous venons de dire, il me parait
normal d'insérer le thème de réflexion de cette journée dans notre
Eucharistie. Il s'agit d'une insertion urgente et vitale, car I'action
et la spiritualité salésiennes ne sont pas simplement un sujet
d'étude ou de curiosité culturelle ; elles sont pour nous une
tàche urgente qui concerne notre vocation.
Dans notre recherche, nous ne partons pas de rien; nous
partons de Don Bosco et d'une tradition spirifuelle.,Mais-ce qg'il
nous faut, c'est de savoir traduire dans la vie et dans le cadre
d'une civilisation nouvelle les valeurs qui nous ont été confiées.
Que cette Eucharistie nous aide à rendre gràce au Père pour
notre vocation salésienne de vie active que nous avons regue de
Lui. Que cette Eucharistie nous aide aussi à demander lumière et
force pour vivre notre vocation dans la fidélité à notre Fondateur
et aux exigences de notre époque. Que son Esprit fasse de nous
les signes et les porteurs de l'amour de Jésus pour les jeunes et
pour les milieux populaires de notre temps.
Amen.
73

8.6 Page 76

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8.7 Page 77

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M. DOUTRELUINGNE
est ne
le charisme salésien
Le matìn du 21 iuillet 1980, premier iour d'une "Retraite aux
§ourges" des Sa/ésiens, un long temps de recuelllement et d'impré-
goation sur les lieux-mèmes de la naissance de Giovanni Bosco, aux
Blecchi, s'acheva par l'eucharistie au cours de taquelle te provinciat
de Belgique-Sud lit l'homélie qui est ici transcrite.
' Là où te charisme salésien a été semé, ne convenait-it pas de nous
tourner tout spécialement vers l'Esprit Saint?
-\\J-'l
/,
'
u départ de cette Retraite-Pèlerinage on nous invite à
célébrer et à prier l'Esprit-Saint. I-l est celui qui nous
gurde vers la Vérité toute entière.
-hI'eaxbpitDéereisepanuncisse iqnduteeersmJaép-spturiosé-snCehnarcuisetmaailuiequsueiditnedncoueusPmeeout npodlene,dfael'iEtDsspiaernuits-.ScSeaasinsnest
douti l'action de l'Esprit-Saint est-elle le plus sbuvent silencieuse,
imperceptible. Mais ij lui arrive pourtant de se laisser percevoir
de manière tangible... dans le couiage extraordinaire des martps,
dans la sainteté héroique des témoins de l'Evangile, dans la
capacité de renouvellernent de l'Eglise qui réussit i affronter et
à surmonter toutes Ies crises traversées au cours de son histoire.
' Sr-rr cette terre du Piémont ou nous sommes, l'Esprit-Saint
esdlnaetnstsrmelemanepifneetsttoiétffJedeeratefnagàBoonssoctanonagucinbteiloenàe.m.t.ee(xEetvrxaococerapdtitionionanirndee.ulleIlsoqanugtireosu'devesést
9 ans...)
'. Ce qui frappe chez lean Bosco, comme chez tous les saints,
clest I'absolu de leur don, Ia radicalité de vie qui font que tout
est assujetti à un seul et grand objectif... Et Jean Bosco, très vite
inspiré,
plan de
n'a qu'un seul
salut de Dieu.
et grand objectif : il veut
Il veut sauver avec Dieu.
collaborer
au
75

8.8 Page 78

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Et cette passion apostolique, ce zèle pour sauver l'homme,
s'exprime tout entière dans son
C'est caractéristique que chez
« Da
Don
mihi ànimas caetera
Bosco (comme chez
ctohallequ"e.
salésien après lui) il né songe pas tant à se changer, à s'améliorer,
à se perfèctionner lui-mème, mais il se préoccupe d'abord et
seulement de la rédemption du monde, du plan de salut du Père.
La volonté de sauver les autres avec Dieu et pour Dieu ce sera
toute sa tension, son objectif, sa perspective, sa mission, et
sauver les autres devient très vite sauver les jeunes en péril.
., J'ai promis à Dieu que ma vie jusqu'à son dernier souffle serait
pilovuerumt eqsug'ial rrséounsssipisaeuwsaesv.ie"
eQtuial nndeJteaarndeBposacsoàvlouiti
un jeung,
parler de
Dieu. Màis l'Esprit-Saint, qui a fuit grandir dans son c(Eur ce
dynamisme missionnaire, lui a aussi dispensé ses dons
d'abord lui a fait comprendre, comme dit Paul, que
et
«
tout
c'est
l'Esprit qui nous fait crier Abba Père ".
C'est la découverte qu'a faite Don Bosco. Il a parié toute sa
vie sur cette paternité de Dieu, sur cet amour de Dieu pour lui et
tous Ies hommes. Il avait d'ailleurs (je cite un texte du Chapitre
Général Spécial) comme modèle supréme le Christ dans l'élément
le plus profond de son àme, la filialité qui le poussait à viwe
toujours dans l'intimité du Père, à exulter de joie devant son
dessein de salut, à voir en tous les hommes des fils du Père.
Si Jean Bosco a fait ce qu'il a fait et a été celui que nous
admirons tous, c'est parce qu'il a découvert I'amour de Dieu sur
lui et qu'il y a cru. Lorsquè la certitude de cet amour de Dieu
habite un homme tout entier corps et àme, intelligence et cceur,
alors cet homme possède un levier puissant qui peut le sortir
de lui-mème et allèr vers les autres jusqu'à la gratuité de Dieu.
C'est le secret des saints. C'est le secret de Don Bosco.
Ayant tout misé sur cette foi, sans jamais douter de cette
téndresse de Dieu, Jean Bosco a été rendu capable de grandes
choses et l'on comprend mieux, au centre de sa réponse à cette
tendresse de Dieu, ls " da mihi animas ».
Ce sens aigu de la paternité de Dieu est heureusement
complété chez Jean Bosco par les autres dons de l'Esprit qrJi
sonf force d'àme, patience, douceur, et I'on peut continuer... le
travail incessant, bonté affectueuse, l'esprit de famille, l'opti-
misme, la joie..., enfin tout ce qui fait le charisme salésien et
l'héritage que nous a confié Jean Bosco
76

8.9 Page 79

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Aujourd'hui encore et pourquoi pas particulièrement au
cours de cette retraite-pèlerinage aux sources, l'Esprit est présent
et agissant parmi nous, en chacun de nous. Il nous demande à
tous et a chacun de renouveler notre connaissance de saint Jean
Bosco, de son charisme a la lumière de ce temps présent.
Et ce temps est un temps d'incertitude, de solitude pour
beaucoup. Demandons à l'Esprit-Saint de nous aider à répondre
aux besoins de ce temps à la manière de Don Bosco, aveè cette
mème ardeur à collaborer au salut des autres et des jeunes en
particulier, avec cette méme confiance en un Père qui nous donne
cette liberté des enfants de Dieu et qui veut la communiquer a
tous ceux qui vivent enchaìnés.
Amen.
77

8.10 Page 80

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9 Pages 81-90

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9.1 Page 81

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G. LINEL
ne pas nous tromper
de sources...
Au cours de la méme retraite dont it est guestion précédemment,
la journée du 23 iuillet a pris comme cadre de réllexion et de prière la
ville de
à 1841,
Chieri oÌt Don Bosco passa dx ans de sa
année de son ordination sacerdotale (it
leunessa, de lg31
est en lgls)...
L'eucharistie tut concélébrée dans l'église Saint philippe Néri, t,égtise
clandestine des communions quotidìennes de notre séminariste, régfise
où, près de la table de communion, est enseveli Louis Comollo, l,ln-
comparable ami, l'église attenante au grand séminaire... Tant de sou-
yenirs se bousculaient alors...
Le provincial de Lyon prononQa l'hométie...
t/
/r.
/ll v
ous rencontrons, ici à Chieri et dans cette église, Jean
eosco dans ces dix années oùr il forme son iitelligence
et nourrit sa culture sans perdre de vue à aucun moment
un vrai souci apostolique des jeunes qu'un nouveau songe va lui
rapperer encore.
Il est à Chieri de 16 à 26 ans, et cette période est une période
particulièrement riche : il travai]le pour airiver au but qri'il s'est
fixé et Maman Marguerite l'aide comme on le sait; oìtre ses
ilé'la-tumfdoeintsd_a.e.u.-l;acoi"-llScoghceeiéertctéhaeud,espéllmausinJaodiiirefef"i,ceiilletamfaaepintptlraiqs uipi'coluhnseienueerxslpeémréicetrnieocriest,..d.eet;
pré-cise avec l'aide de s-es conseillers spirituèls sa vocation... qui,
malgré les songes, ne lui a pas été dònnée toute faite...
Rien de tendu en tout cela, mais une extraordinaire dispo-
nibilité, une ouverture à ce qui lui dictent les événements et ies
circonstances et ses dons, mais aussi son expérience sans cesse
renouvelée de Dieu..., une expérience spirituèlle nourrie à cette
source qu'est tout particulièrement l'Eucharistie...
Dans ce "pèlerinage" aux sources, il s'agit pour nous de ne
pas nous tromper de sources...
79

9.2 Page 82

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cetteCegréteosg,railpéhtiaeitqiumi p-aorftaagnotndneérespvoiriirtuleesllelimeuexn..t',JdeeanredBéocsocuov, reirt
ceci mle pàraìt impbrtant pour faire et refaire l'unité en nous, et
entre nous...
Mais cette redécouverte serait peu de choses si elle n'était
"retour" pour aujourd'hui et pour dèmain à' la source spirituelle,
à l'Esprit Saint qui a suscité §aint Jean Bosco et qui nous suscite
aujourd'hui, le mème Esprit-Saint...
Cette redécouverte serait peu de chose si elle n'était redé-
couverte des exigences d'une vraie
à Dieu et à la-jeunesse comme
fidélité, le Recteui Majeur nous l'a
fàidésalitévéqruitia-breleviesnotusracnes.
redit en France et il l'a
cesse
Cette
redit
en maintes occasions,-
fidélité vocationnelle.
egslltenoenstupnreopfirdeémliteéntcufildtuérleitléle,àml'aEisspurnite-
Saint. A cette fidélité, Jean Boscò, puis Don Bosco a donné son
style...
Depuis le début de ce pèleri-nage, nous avons été frappés
-cheeztiejeansuBisosfrcaop, pqéue-
par le double iouci très nettement affirmé
soit aux Becchi, chez les Moglia, à Chieri,
d'apprendre,
ET de réunir les jeunes.'.
et ces deux soucis ne font qu'un, se fécondant l'un l'autre,
coexistent sans tension... :
iI veut étudier Pour étre Prétre,
il veut étre prétre pour les jeunes...
Au moment
ment d'univers,
oÌr nous vivons,
cette déchirure
non sans difficulté,
culturelle, qui est
ce change-
aussi une
éucrfrh"ruirrouureBcoospcpibroi,tsuqietuiolilennoseuonsuvrveuinèptn,tuneertenqit,uae"uHstrsaai,idrdu",uislaeRite,ficl-tmdeaunrdsl.Mh-s-iaeesjJerusyrtoh.i.rm., -(-eOIesns,
retrouve cette double préoccupation dans ses lettres, dans ses
conférences...)
a) Les jeunes et la réponse à leurs besoins réels...
b) La prise de conscience solide, approfondie, de notre vo-
cation salésienne,
80

9.3 Page 83

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avec son style de consécration définie dans les Constitu-
tions à lire, méditer, vivre...
et son style apostolique : le Système Préventif repensé,
réinterprété...
Il faut un certain courage à un Supérieur Général pour dire
avec insistance a ses religieux que la fondation de la Congréga-
tion, qge la mise en Guvre de l'inspiration initiale est touJours
d'actualité, que cela ne se fera pas Àans l'intense travail de-tous,
sans la disponibilité entière de tous... Mais l'on sent bien qu'il y
va de notre identité, de notre existence méme corrme salésiens...
Et c'est infiniment plus que le seul maintien des "institu-
tions"...
" Je suis toujours allé de l'avant... », disait Don Bosco.
La véritable source spirituelle vient de l'avenir...
et elle est une !
Rien ne devrait ètre plus simple que de faire l'unité dans
notre vie ! On a opposé communauté et mission, prière et action,
mission et consécration... Pour Don Bosco, cela ne fait qu'un !
Nous ne sommes pa-s des religieux qui faisons "en plus" de
l'éducation... Nous éduquons et nous Àommes religieux dans le
méme mouvement de la vie. Notre projet éducatif se coule
simplement dans notre projet de vie rèligieuse, d'où les points
suivants que je ne fais qu'évoquer et livre à votre réflexion :
O la présence aux jeunes, et don Vigano'y insiste, ètre présent
pcrheymsieqnute"m?eSnot.m.. mLe'ass-sniosutasnecnec,oqreueaudxoijte-eunlleesé!trePo?uQr dueesl
"sa-
rai-
sons diverses, les moyens ne prennent-ils pas le pas sur la
fin qui est "l'Evangile aux jeunes", la "religion"...
3 et précisément, la "religion", l'un des trois piliers de l'édu-
cation telle que la pratiquait déjà à Chieri Jèan Bosco avec
la
Il
raison et l'affection, quelle place
est vrai que la sécularisation est
a-t-elle concrètement ?
l'un des éléments du
changement culturel que j'évoquais plus haut... Le Système
Préventif peut-il ètre lui-méme sans l'Evangélisation...
Jean Bosco venait ici communier ! Les sacrements, ces signes
du Christ, quelle place ont-ils dans notre conscience salé-
sienne ? Et - car il ne s'agit pas de faire n'importe quoi -
31

9.4 Page 84

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quelle recherche, quelle réflexion faisons-nous pour répondre
aux besoins de sens de bien des jeunes, sens que doit leur
révéler le sacrement ?
a l'unité profonde, existentielle et quotidienne, de notre vie
oir la prière ne soit pas sacrifiée à la rencontre des jeunes
et la rencontre des jeunes sacrifiée à la prière, mais où l'un
et l'autre se fécondent mutuellement...
Ce pèlerinage "aux sources" nous redit que la vie religieuse
ne peut "ètre" sans un renouvellement spirituel...
Puisse-t-il nous donner soif !...
Puisse-t-il nous rendre à Ia vraie joie, à la Paix !...
Puisse-t-i1 nous rendre à Ia jeunesse !...
Amen !
c2

9.5 Page 85

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A. LABATUT
nous avons cru
à l'amour
lvleeérprisrt"aeumbcDclieeeorsnésdpBeauuoncrséadcgteoeyur,irDsc,t'oeesn'srd7tBeln'ouDs'necoioson)fn.BpàoassDcpoìer.ou"lo"Un,dndélsmsaaeitnstlieepnClenauerxds.ine"arat(ADjallommnaoìnsRduuaan,,
Don Bosco, un HOMME PETRI DE SURNATIJREL; l'homme de
l'Amour.
Arlette Labatut est rellgleuse saléslenne.
l, es Memorie (r) nous ont permis, gràce aussi à leur valeur
-1-
pdéedmagaongrilescsrailté.asiuetnhneen, teiqnupel,edin'agX_IsXjgolersi.è?cIlea,
genèse
et d'en
d'une
saisir
l'originalité. Sous peine de rester à mi-chemin, il nous fallut
regarder au-delà de l'homme, de l'éducateur, précisément vers
les "fruits de l'Esprit", car Don Bosco est un éducateur chré-
tien (2) et méme un saint de l'Eglise universelle.
Avant lui, après lui, des éducateurs ont cru, co[tme lui, en
l'homme (que l'on pense a Rousseau ou, mieux encore, à Alain,
dont les vues plus justes que celles du "philosophe" du
XVIIrIeouxsieètcloeunveertd(é')p)a. sIslsaieonntt
pas
fait
cependant
avancer la
un "humanisme"
connaissance que
l'on pouvait en avoir et celle des moyens qui aident a le former.
De Don Bosco, sur le plan humain, la pédagogie se présente
intéressante; elle prend l'homme tout entier (non seulement avec
son intelligence a cultiver, mais aussi son co{ps qui a besoin de
se dépenser et son ceur d'aimer), elle l'associe à sa propre
formation ("méthodes actives" d'apprentissage, participation
(l)
Les «
Nous
lMuéi memoirpersundtoenls'OuranteoirpearStiaeindt-eFrsaanCèooisncdluesioSna.les
D,
que
l'auteur
étudie.
(2) Pie XI, lors de son discours prononé a h béatification de Don Bosco.
en 1929,-insistai-t sqq « léducation chrétienne corlme Don Bosco l'entendait,
c'est-a-dire
tholique ».
(pM-r_.8ol.oXnjI§Xg/g1g5t6, .).complètement
et
exquisement,
cbrétienne
et
car
(3) Surtout ses Propos sur |'édtpatìoz. (Ch. V, )(,, XIX, [J(XV et zuiv.)
83

9.6 Page 86

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effective a la vie de la maison, responsabilités dosées à assumer...)
et décuple ses énergies en le fai§ant-vivre en un climat de-joie
smrpé'éaaedllaqpelue.oeglòlreier,n,ttdole:eust"Dtlroeaonfisfs-ey-Bscpottèiivsomconoet,sgsre5d'e1leifgf<ois«onand4-'prueéendtoaarugauoitegsrseioetn,ofonr,d.orrtueSsc,oilsmelu'.uprrnnraopamvPtuieiesrloe.nnltLs»aà,'
bu ro"rrrZ" est en
Dieu seul en est
si Dieu ne nous
Dieu. << L'éducation
le maitre. Nous ne
en enseigne I'art ,
est chose du ceur, écrivait-il.
pouvons réussir éduquer)
(a). Les Memorie rapportent
oue. selon une
des'"noces de
Ctaacntiaq"u(e:),hlàabVituieerlglee
de Dieu (que l'on se
fut cet intèrmédiaire
souvienne
entre "le
Mnaeèar"iatérie"uiidnseeasgMecaeeiuttrresssa"sneestslalotqéuudsuelclalaetedtouisurctdèipelssinc"ieemndacele-aldiameqévuisee"nl.letttstoJutetispteoe_udl»To(an6s)-,
lE'aivlaait "aMssauì-trréeslesemàys" targieeusxsep"eprsuotnnluaig-eendseuigsnonegr,e-pdaercseesqnue'uilf
ans.
était
edsn;'aaspÉeppig"rrnoeacnbhdlareeit,(b"ahiieunnmsid,belàecséeetlsucifoild-user,saIga"BeJuéola'i)et,itu!ledLedesif"cf.ilciomileBaitaendrtheedlu''aOreimruaextorilereest
iplrt*eeoéoussucriÈntd"reuaaios,ru"ustfdòx.fe(e'ncc...uata.)xErrtr,cilolliasoelusrnvvlpereéieerdcrrauoéoestpy'nvsaatetreoszuDnsnmidteeerulleaefdo"eltrcae(sc7are)cp.rmeiDeddaauaeeinnxnnssleahàcls'éeatsrlm'aicEotalousiemg-ufupferraxé,at.r,,'Pna,,lcnoa.«e<cujerBBooiiiplueeeeann,rrhhdtacoeeoyeuuuourrbnqteelnueuuaeerxxu.,,
Élier àid"t t « à vaincre Ie mal par le bien " (8).
.rr" Sàa"nsDcieeuttedraénsrel'nhcisetociornestdaenstehàoml'Emveasn,gàilel,aàml'aécdtiitoantiocnondtie-
'fa"*itiuttice",la pédagogie de Don Bosco est inexplicable'
teqlqaariu"ripoi;till.eFuaLyssi.nt..aflooelele'ureuPmtri,epsleuaéulnsril»wta',Of.noec*rcr'aeteIstlsooIqtyni"rug-eac(ritàhogelcle'.satemtmliianeol,nuaprltauaVqusniu-eddfiroeigéerleàste,qt d"ulIeu'El.apVllIlaueBllsdeylor-efgaocècrplortare,é.! jce(-Ioltigdeyqra)u9ai!'uli'-lDi!'n(yieeevs)uai,t'
.(4) Epistolario,IY l2@.
(s) Jean, IIll:12.
(6) Memorie,24.
.(7) Mathieu, Vl3,4, E.
(8) Romaiqs, XII/21.
(e)
(10)
Memorie, 135.
P" CLAUbEL ,
Ieanxe
au
bùcher,
scènes
IX
-et
XI,
col.
Pléiade;.
Paris,
1965,
pp.1238,1242.
84

9.7 Page 87

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BÉdieriie"ci"ciS""cha"oii"màp; aimerupaeì-d;"dloe"elxreancleqrdéqutitsuepèceéiDeptsceileeperuélaaqràaupìnepeucoisJesré,srrse"pu-fnaispiorscaua"ersia,mìqe-lteautreseint,,of»-ula1u(s9irirrpye)de''aavtv«ibitowoNnpresaodyu,9d1sspe1ao1anucpvveod(a1tnet2iesst)'
Comme saint Frangois de Sales, sous lequel il. tint a phcer
sii;iaeltfliiaÉ;"""";-;;f*àa"M;";i;m"l;i;oià";;liluituteii-,".tii"isfpdefifip"rio"ei"i*nrtlndjeièouttdus.Ài"cee"éecto,l.elfnérefqtretèto,dueetg"seiveri.r"i,nlqsie'i.aeoui"nnm"netelosaonGds,uns'ularbusatv.notibràyOaelleuelrlérytttm,esrddnèlpeg'eaesarncmrlttolaq.teooinquc§Luutuueaitrnce.lio-u"l«eplLlemeeré'cé-ldsipdrnl-doaoeeféègirsrtvosugadetgtiilooelittpoeesuu.plescutp,dde,steeueerlme.fr'sao,gIDp.e'c-oEèlndoitirlsttieene,,''
Prit" (1').
('^11")
J;;e;ai'n?.bXùXéI/1. C'est
(Marc, III/17).
I-enom-rnè-mae
a;''pBòotareneàigqéus"i , cs'eusst,-cao-dmirmee"-fil,ssodq ufrètorennJeacrrqeu"es',
(12) 1" Jean, IV/16.
(13) Galates, V/22.
65

9.8 Page 88

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9.9 Page 89

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F. DESRAMAUT
Ia règle dans la pensée
de don bosco
, Veux, Constitutions et Vie commune, a écrit le père F- Desramaut
dsaennstesnot,ndalinvsrela"
Don Bosco et
pensée de Don
la vie spirituelle (Beauchesne), repré-
Bosco, Ies trois éléments indispensables
pour réaliser << un seul ceur et une seule àme et promouvoir la plus
grande gloire de Dieu et le salut des 6mes ,.
}Lrn
our empècher toute
Don Bosco voulait
équivoque, disons tout de
faire ses salésiens de
vséuriitteab-qleuse
religieux. Seules des raisons de prudence ou d'opportu'
nité lui suggéraient d'éviter les titres de pères, supérieurs, provin-
ciaux..., qùi eussent
devenues- autour de
rluaip-ptes
l'odeur du couvent à des
délicates. Ils proposait à
narines
ses fils
lpséipsuicrreitonuceffelrs"irueatnitlesdstéyasleidaedrr'renaxeitissàtebsnieecens,afgnòucuit,ri-fbielioer.sinIcldoeenssttrdewanalagisee."rmstribdplulaebmlceoo-nnqcduue'i-,l
ieur dit un jour , comme nous le lisons dans sa biographie :
« Le but de la Société (salésienne) est bien de sauver notre àrne
et puis aussi de sauver les àmes des autres ».
Telle qu'il l'envisageait, la vie religieus-e était spécifiée par
les veux, la pratique des Constitutions et la vie commune. Les
v@ux sont un don?e soi à Dieu, sur lequel chacun est constam-
ment exposé à revenir. « Veillez (donc) et faites que ni-l'amour
du monde, ni l'affection envers vos parents, ni le désir d'une vie
plus large ne vous entrainent à "commettre" la grande sottise de
profanei vos saints veux et, ainsi, à trahir votre profession
ieligieuse par laquelle nous nous sommes consacrés au Seignerrr.
Oue nul ne reprenne ce que nous avons donné à Dieu' » Les
vceux sont donò chose sérieuse. Rappelez-vous, disait encore Don
Bosco, l'histoire d'Ananie et de Saphire, ces malheureux qui
manquèrent à la pauvreté promise et furent aussitòt chàtiés.
Et il àimait avancei que, "selòn saint Anselme", une bonne actioii
accomplie en dehors-d'un veu ressemble,-au fruit d'une-plante,
tandis-qu'accomplie à la suite d'un veu, elle est comparable à la
plante ét à so., iruit. Enfin, les veux ont pour avantage d'unir
E7

9.10 Page 90

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les religieux a leur supérieur, celui-ci et sa congrégation au pape,
et, par-le Pape, à Dieu. Car l'ecclésiologie de D-on-Bosco décidàii
aussi de ses conceptions sur la vie religieuse.
L'observance des veux est définie par les Constitutions,
u ces règles qu9 notre sainte mère l'Egli§e a daigné approuver
pour nous servir de guide, pour le bien de notre àme èt pour
l'avantage spirituel ei tempòrel de nos élèves bien-aimés ,] Ex-
pression de_ la volonté
les plus autheatiques, il
divine
n'avait
manifestée par ses mandataires
pas voulu q-ue ces règles fussent
pes-antes : le joug du Christ estf en principe, "léger"l Mais il ne
se faisait pas faute de reconnaitre caraètère a-scétique de ses
Constitutions, toutes bénignes qu'elles fussent. << Mes chers amis,
nous voulons peut-étre allèr au- paradis en carrosse ? Nous nous
sorrmes justement faits religieux non pas pour jouir, mais pour
pàtir et gagner des mérites pour l'autie viè. Nous nous sommes
consacrés à Dieu non pas pour commander, mais pour obéir;
pon-pas pour nous attacher aux créatures, mais pour pratiquer
la charité envers le prochain, pour l'amour de òieu; non pas
pour nous faire une vie aisée, mais pour étre pauvres avec JéJus-
Christ, souffrir avec Jésus-Christ
dignes de sa gloire au Ciel. ,
sur
la
terre
afin
d'ètre
rendus
d-ansEunnfien,vileescvocmeumxuenteleqsuCeoDnsotnituBtioosncso
maintiennent le religieux
imaginait volontiers sur
'le modèle de l'Eglise de Jérusalem, où tous És biens étaient mis
en commun, les ressources de chacun aidaient au bonheur de
tous, où, pour tout-dire, les fidèles ne constituaient « qu'un seul
ceur et qu'une seule àme ». « Les membres de la sociéfé mènent
en tout la vie cornmune, pour la nourriture et le vétement. »
Ils s'aident mutuellement à croitre en perfection. o Malheur à
ls'iesocloénfii.e(Vd-eaeb-osnolig),ta, lldeisrel-iqguiee,ugxueidnétepnadfedteaspspulipqéureieulerss
à qui il
conìeils
opportuns pour sa sanctification et Ia réussite de son @uvre
d'apostolat. Au surplus, une charité bienfaisante à l'àme transfi-
gurait Ies communautés selon le ceur de Don Bosco, des commu-
nautés sur lesquelles des souvenirs émus, des lettres douces et
ferrres, nous renseignent un peu sans nous satisfaire pleinement.
La vie cortmune aurait en effet tempérer la rudesse des
y-Gl:x. Malgré l'ascèse, qu'elles n'oubliaient pas, rien n'était, dans
!fpiér4éléiccuiietla,uxiptlupd-oseuarlgeéruétrraebbljoeanmqhaueieusrc,b-eocsuadsroéc.l'iaé<<ltlééSsgiiejnoéoysèseuf_sreèersse.tsDueonnntbrBeieonnst cdtoraosnpei
ces dispositions, nos maisons deviendront certainement un wai
paradis terrestre (..). On aura en sorrune une famille de frères
88

10 Pages 91-100

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10.1 Page 91

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réunis autour de leur père pour servir la gloire de Dieu sur la
terre et aller ensuite un jour l'aimer
gloire des bienheureux au Ciel. ,
et
le
louer
dans
l'immense
Cette finale est moins oratoire qu'il ne parait. Notre saint
unifiait en effet aussi bien la vie religieuse què la vie apostolique
pfr son principe constant du service de Dieu et de sa gloire. Car,
n'est-il pas vrai ? « nos vceux peuvent étre appelés des liens
spirituels, par lesquels nous nous consacrons au Seigneur et
remettons au pouvoir de notre supérieur notre propre volonté,
nos biens, nos forces physiques et morales, afin constituer
ensemble un seul ceur et une seule àme pour servir la plus
grande gloire de Dieu selon nos Constitutions... ! »
(«Don Bosco et la vie spirituelle », pp. 252-255.)
89

10.2 Page 92

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10.3 Page 93

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Y. LE CARRERES
si tu savais
le bon dieu
Le provincial de Paris, /ors de la profession religieuse de deux
jeunes sa/ésiens, rappelle /e sens de cet engagement à travers /es frois
veux de chasteté, d'obéisance et de pauvreté à LA SUITE DU CHRTST-
JESUS...
C'était le 20 septembre 1982, au novtciat de Pouiile, près d'Angers.
-7>
,\\
l-ui
-
qui
énjoouuvisesaounsm-noonutrséedafnéscolnedSee. i,gnCe'uers,t
car
lui
sa parole
qui donne
s'est à
la vie,
c'est lui qqi nous partage le Pain qui fait grandir, c'est
nous appelle à le suivré en lui consacrani toute notre
personne. Ce, soir, Daniel et Pascal, c'est dans la joie que nous
voulons célébrer votre engagement total à la suite Christ
.fésus, Seigneur et maitre de nos vies. Cet engagement, vous Ie
faites
il y a
dans la
environ
Famille Salésienne, fondée par saint
une centaine d'années à Turin. Don
Jean Bosco,
Bosco, c'est
toute une vie donnée à Dieu, donnée aux jeunes; c'est tout un
esprit d'écoute, d'accueil, dans un climat èle joie.
C'est cet espritJà qui, nous, salésiens présents ici ce
nous a, un jour, séduits et qui a motivé notre engagement.
soir,
et
_ C'est,
Pascal,
j'en suis sùr,
motive votre-
ce méme esprit qui aujourd'hui, Daniel
démarche, après avoir observé pendant
plusieurs mois l? vie d'une communauté salésienne, après avoir
cheminé avec elle, dans sa mission auprès des jeunes; vous
venez de consacrer une année à une réflexion plus-profonde sur
le sens de la vie salésienne.
Vous vous étes certainement posé bien des questions, vous
en avez posées à votre guide dans la spiritualité salésienne.
Sans les connaitre, j'imagine qu'elles ont
Est-il nécessaire d'étre religieuf aujourd'hui
étre de ce type.
pour annoncer
l'Evangile aux jeunes ? Dieu demande-t-il un tel §acrifice ? Com-
97

10.4 Page 94

▲back to top
ment l'engagement par ce triple vceu de pauvreté, de chasteté,
d'obéissarice] peut-il'rendre quèlqu'un heurèux ? N'y a-t-il pas un
risque de repli sur soi ?
Il n'est pas dans mon intention de refaire avec vous ce soir,
en quelques minutes, le cheminement que vous avez--pu faire
durait une année à partir de vos questions personnelles.
Je vous rappellerai simplement qu'ètre relig-ieux ne sigr-rifie
pas que l'on s'èngage avec Ia perspeclive de réaliser un exploit,
fùt-il d'ordre moral ou spirituel.
Etre religieux, c'est d'abord se vouloir totaleme-nt disponible
à la Parole Dieu, comme la Vierge Marie en qui le Verbe s'est
fait chair. C'est vouloir, en suivant les conseils évangéliques, dans
leur aspect radical, se laisser pénétrer par cett-e parole d.e Dieu,
dans tout son étre. C'est vouloir se laisser envahir par le Don de
Dieu déjà resu par chacun de nous au baptéme.
« Si tu savais le don de Dieu ! "
de
Estures-rCehlirgisiet uaxv,ecc'edsetsvcooumlopiargcnhoenms indeerrcohuateq,uejojuorurapàrèIas
suite
jour,
par monts et par vaux, par delà les échecs et les succès.
Dans un monde otr Ia publicité et tous les moyens d'infor'
mation et de culture voudraient nous faire croire que plus on
consomme, plus on multiplie les expériences amoureuses, plus
on accurnule de pouvoirs, ét plus on existe, plus on est heureux,
dans ce monde-là, nos veux peuvent apparaitre comme une
affaire anachronique, une sorte de coutume d'une autre époque.
Mais aujourd'hui nombreux
jsuesntsicibele,sd-'améotusruerttoudtedleibsejertuéneest
-qsuoiàn, tpcecoseuuvrxae-lelqleuusrs,i
redeviennent
humaines de
vont jusqu'à
sacrifier leur vie.
A ceux-là et aux autres, nous voulons par notre vceu de
pauvreté rappeler que tout vient de Dieu et que tout retourne
àcoLmubil,eer tleq--cGeular
sèule recherche de biens matériels ne peut
de l'homme. Mais notre veu de pauvreté se
doit aussi de dénoncer toute l'injustice que comporte une accu'
mulation non justifiée de biens-quand beaucoup manquent du
simple nécessaire à la vie.
92

10.5 Page 95

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Notre vau de chasteté ne signifie nullement un quelconque
mépris de l'amour humain, mais il rappelle que tout amour est
don de soi, que tout amour est partage, exigence et combat et
qu'il ne trouve qu'en Dieu son parfait épanouissement.
Par notre veu d'obéissance, nous voulons paradoxalement
témoigner que la liberté est un des biens les plus précieux de
l'homme, mais cette liberté c'est en Jésus-Christ qu'elle trouve
essentiellement ses racines ; c'est pourquoi nous voulons fondre
notre liberté dans l'infinie liberté de l'homme-Dieu.
Voila oir se situe la profondeur de notre engagement.
Dans la famille de saint Jean Bosco, nos vGrD( sont pour
nous signes de disponibilité totale, au service des jeunes, signe
aussi de I'amour gratuit de Dieu pour tous les hommes.
Au ceur de l'Eucharistie, nous confions au Seigneur le pain
et le vin de nos vies. Qu'il les présente à Dieu son Père comme
signes de notre amour, et qu'il nous donne d'étre à notre tour,
dans l'Esprit-Saint, de vrais témoins de l'Amour du Père et du
Fils.
Amen
93

10.6 Page 96

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10.7 Page 97

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la chasteté
incarnation d'un amour
c.G.s.
appcootuusrieLtiqlefle.uliilbflearnei"tinr"mecgcileéuoulititbx"laesct eecpnrhoftaeiurrsristolmueunetR,loreueynanpuoopmnirdocesjee»m;t vedmineeatnivstdiedoilenc.htl,réleé,vétsaievfnno»gntiutedet,i.aoélbmnloiccnroduenmlts«umtriteueunlnleeet,
ttaoamrgtoobnuireinn»tele:nsaionmcseuinmet stnvtma1nis0deliunquCreehlaidep'taitilrmeeelGireé"nn(ééCrtaorolniSst tp.d,éeacirnat.lo7(tSCr)e.,Gec.Sht,.a)c,sotnemt!ém,ineacvaderci-t
notre mission et avec la charité pastorale qui t'anime.
1}. on Bosco choisit de vivre le célibat évangélique comme
D
une expression
de la mission
de
de
son grand amour pour Dieu et en vue
père et de pasteur de la jeunesse à
laquelle l'appelait sa vocati,on sacerdotale. Le don tolal de lui-
ondmp'iuèetinmumxeié,sleàamntel'Fifnée.gfctaliotjsoigenia-edbe.ledtean.dnes.infs?iotginaottilrvasevpsaécieliaatlpeeoansutoexluiqjveurueensee;st
le
iI
rleunidiint sinpgÉéa-
anima son ièle
rceoumsepSroeennt eaésiltotiqlmaueepnduteereldatéocnnhtaoisnlteesneutprleaamnrlseapnitat recanoitfpldtumabnelsiculaneetfaevgneornpturc,ihvaméle.auiIs-l
corrme une forme concrète de I'amour de Dieu et comme un
style de.r.rie qui implique et assume toutes les vertus. C'est pour
cette raison qu'il la plaga au ceur mème de son message éduéatif.
gécCéD.ol-ncoéime-ranmiuvmgiEetari"enlnéi,ttg-(uctdMiaaeln,étni.eqot8qetun.nuri,q-moe:Xudtieen(olI(eaIicftCInoa,réetnert7addrlqiec9ageut9tiélleieaar)uudi.scIvrxoala,ieinraatiytltrtengtetceoetlionugienrndsiiestsaIutadiiisdstqioseévudtnireiee:anbigd<ets<euuetlCaestnd'rdfoedpisdltu'tsréle'erap[secrpa-Cteeaoérousctlncttaéorogomenlcrmaséshot,gamaigea-scdnenttreeiaésotugenéIaneià,,-
c'est la vertu de la chasteté... Elle doit ètre le levier de t6uies nos
ag9CXecroaI_tiInnnoIggdn,rrseqé8.g3.gc.-)a?h.Nttaiiooosnnutesst,éea..v(d.MoéCnf.aBs'ei.rbs,eteXssIioIni,nqo2uud4s''iu4lmn)f.eaa"unmqtLouecdihoeSensertsiciegàhneeleaxruelcramhl-aaprisélsatuesirseteésriaet»eitt
d'unè
de la
notre
(M.8.,
95

10.8 Page 98

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Si on les relit dans une optique qui dépasse les mots et met
en lumière leur valeur évangéliquè permanente, les page.-s de Don
Bosco sur la chasteté nous tlan§meftent encore aujourd'hui toute
la richesse et toute l'actualité de son enseignement. Dans l'intro-
duction aux anciennes Constitutions, nous lisons en ce sens : << La
vertu éminemment nécessaire, vertu grande, vertu évangélique,
qui resplendit au-dessus de toutes les autres, c'est la chasteté.
eelui qiri possède cette vertu peut s'appliquer ces--p?roles du
Saint-Ésprit : "Tous les biens me sont venus avec elle". » Est-il
nécessaiie de souligner que Don Bosco incarnait cet enseigne-
ment dans tout son-compòrtement; il montrait qu'il est possible
de le vivre et combien est efficace son témoignage.
C'est à la lumière de ces exemples et de ces enseignements
que le salésien lui aussi vit jour après jour sa vie personnelle au
sèrvice de l'Eglise et des jeunes. Pour lui, comme pour Don
Bosco, la chasteté est l'incarnation d'un amour .' amour qui vient
de Dieu et conduit vers Dieu. A la base du style salésien de la
chasteté évangélique, il y a un engagement particulier de-charité.
Dans sa lettrà envoyée de Romeli t88+, Don Bosco affirme la
nécessité d'aimer lés jeunes pour étre aimés d'eu1 e! pouvoir
ainsi plus facilement Ies guidèr dans les voies de la formation
cqÒhu'er'éislsttièlsànenueren:nddoeeQnstupecroilnemòspipjteeeusqnuems'ialsnieosunornssteduqeliemmlaéesnmt"és(toVhioe.Endt.e,adIiTm'éVdéusII,c,am1t1iao0in)s.
salésienne, entièrément fondée sur la raison, la religion et l'affec'
tion, et qui fait de l'éducation une Guvre d'amour.
C'est aussi la raison pour laquelle Don Bosco recotttmande
de mesurer ses propres fòrces avant d'entrer dans la Congréga'
tion : il faut aimer tous et chacun corlme des sigues vivants et
transparents de l'amour de Dieu et de la bienveillance de Jésus'
Christ.
de
Tel est le style
cette manièie,
de notre
le jeune
chasteté.
trouvera
lfaonrcsel,e,lusmalésrieeneqtuei nl'tahiomue-
siasme pour vivre et glandir dans la pureté, et avec elle dans la
vie chrétienne.
( u Actes C.G.S. », r.n. 572'573.)
96

10.9 Page 99

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la liturgie
de notre vie active
c.G.s.
o Travailler, c'est prier , : tormule équivoque, qui peut étre vraie,
et qui souvenf est fausse. Elle est vraie lorsque I'ap6tre, après un long
etlort de purification, est parvenu enlin à faire, de son travail, aussi une
prière (qui
ce à quoi
d'ailleurs ne dispense
tend le sa/ésien à la
iamais de la
suite de Don
prière explicite). C'es)
Bosco, comme le lui
demande I'article 48 des Constitutions : bienheureux, le salésien qui
sera paruenu, à travers tout, à « chercher /es àmes, pour la seule gloire
de Dieu », pàs pour la sienne. Le Document 9 du Chapitre Général
l'invite ainsi à cette o liturgie de la vie " :
1}\\
>)
on Bosco a manifesté en lui-méme et a voulu pour ses
fils.une piété simple, concrète et profondg. Parole
révélée nous assure que la communauté des croyants
(cette famille qui nous unit nous et nos jeunes) est le vrai Tèmple
oìt se célèbre la liturgie de la vie apostolique, laquelle consiste
dans l'annonce joyeuse de la Bonnè Nouvelle Jésus-Christ,
centre de l'histoire et signification ultime de l'existence.
Or, Don Bosco a vécu cette liturgie « en esprit et en vérité »,
upnraetivqiueatnotu"telacorneslaigciroéne pauureseervticimemdaecsugléaerg"on(sJaacb.,anI,do2n7n)édsanest
dans un effort jamais lassé pour détruire le péché, cause la plus
profonde du mal dans le monde. Par son- infatigable travail,
caractéristique de notre spiritualité, il s'est inséié dans o le
paepuppolertesar cseardoptaalrtquaicrtèivgneeàsulr'elauvterreres»al(vAipfioqcu.,eVd, e10D), iiel ua,vdoaunlus
lle'aonbtéreaissnpssarfinotcrdem'aaemur oacuourm,smielravanicdgeelmodreeifnilét'hodDmeiem"udee.otmPsain'eressftosonuffrteralratvatceiolrmraecmc»eopmuonpuelri
hostie vivante et agréable à Dieu, en une activité de vrai culte
spirituel.
A la base de cette synthèse, selon laquelle il a vécu en une
union profonde et constante à Dieu, comme un contemplatif dans
I'action méme, nous trouvons chez Don Bosco sa foi concrète,
97

10.10 Page 100

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existentielle, qui portait à découvrir Dieu dans Ia réalité quoti-
dienne et à s'employer avec une infatigable ardeur à délivrer du
mal tout ce qu'il rencontrait.
C'est à la lumière de cette attitude spirituelle qu'il faut
comprendre l'importance donnée par Don Bosco aux pratiques
de piété : elles n'étaient pas seulement pour lui des moyens de
sanctification personnelle, mais aussi des moments d'entraine-
ment à une collaboration plus intense à la transformation du
monde selon le plan divin.
Cette orientation spirituelle est très actuelle pour notre
monde et urgente pour notre renouveau. Ce n'est qu'en célébrant
vraiment la liturgie de notre vie apostolique que nous surrnon-
terons le danger d'horizontalisme : nous prierons de fagon telle
que notre vie active devienne elle-méme aliment et objet de notre
prière. Les moments de prière communautaire, les célébrations
liturgiques (surtout l'eucharistie) ne seront pas pour nous une
parenthèse ni une fuite de la réalité de notre vie concrète, mais
au contraire ., le sommet et
sacramentelle la plus intense
la
et
source
la plus
e"ff(iSca.Cce.,
l0), l'expression
de l'histoire des
hommes et de notre travail apostolique.
Alors sera réel pour nous comme il l'était pour Don Bosco
ce qu'affirme la Constitution Laudis Canticum.' « La vie entière
des fidèles constitue une véritable "liturgie" par laquelle ils
s'offrent en service d'amour à Dieu et aux hommes, adhérant a
l'action du Christ qui en demeurant parmi nous et en s'offrant
lui-méme a sanctifié la vie de tous les hommes. ,
(" Actes C.G.S. ", nn. 532-537.)
98

11 Pages 101-110

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11.1 Page 101

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PIE XII
saint jean hosco
et tres foyers chretiens
Le Pape s'adresse ici, au cours d'une audience générale tenue le
31 ianvier 1940, à une
beaucoup de nouveaux
toule de
époux. A
fidèles, parmi lesquels se trouvent
ceux-ci il demande d'élever leurs
enfants * dans la lumière de saint Jean Bcsco ". ll évoque les Becchi.
c7teluIQi queoPdleii'céoimbnipeoalnnuptps,mevdlolie'vduraenasiitttseaipèvclcueolsecn,dtsadietraisdonndsu.euluDenxeepvfèrepèrnearueudsvetrrsuèeonscrhptpdahetuetmiloitnripègi har,ereslfoidunnut,
laissé aux seuls soins de sa mère. Cette simple paysanne sans
instruction, mais guidée par l'Esprit-Saint, éleva pourtant son
ftielslle-maanuièsreensqulee
plus complet
l'on peut dire
et le plus élevé de ce
que l'Eglise elle-méme
ma oret c-onndue
la valeur de cette éducation en plagant sur les autels celui dont
nous célébrons aujourd'hui la féte, saint Jean Bosco. Cet humble
prétre, devenu par la suite une des gloires les plus pures de
l'Eglise et de l'Italie, fut un merveilleux éducateur; aussi, mes
chers fils et mes chères filles, sa vie vous offre-t-elle les plus
utiles et les plus salutaires leEons, à vous futurs pères et futures
mères de famille.
Lorsque Dieu confie un enfant à des époux chrétiens, il
semble leur redire ce que la fille de Pharaon disait à la mère du
petit
Dans
MI'ionitseen:tioonPrdenivdinsec,elteesnpfaanret nettsésovnetJelespopurremmioeirs"
(Ex., II,9).
éducateurs
de leurs enfants. Il convient pourtant de reconnaitre que, dans
les conditions actuelles de la vie sociale, l'urgente préoccupation
du pain quotidien rend parfois difficile le plein accomplissement
d'un devoir aussi essentiel. Il n'en allait pas autrement lorsque
Jean Bosco songeait déjà à venir en aide aux parents dans leur
lourde tàche. Que le petit Jean fùt providentiellement destiné à
cette mission précise, son c@ur le lui indiquait déjà par un attrait
précoce, dont il eut la claire révélation en un songe de ses
premières années : il vit des animaux sauvages transformés
ioudainement en doux agneaux, que
peine au pàturage. Pour comprendre
lui-méme conduisait sans
comment il traduisit en
99

11.2 Page 102

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actg ce s,onge, il faut se souvenir de l'éducation qu'il regut et
celle qu'il donna : I'une ne
explique en grande partie
va
le
ppaèsresaqnus 'li'lafuutrtelu; il-ammémèree
qu'il
p-our
eut
les
autres.
Don Bosco, en fondant sa première maison d'éducation et
d'enseignement, voulut l'appeler .. non un laboratoire (tn atelier),
mais q1 oratorio (un oratoire) ,. C'est que, disait-il, son intention
était d'en faire par dessus tout un lieu
église il rassemblerait des jeunes ».
de prière, (( une petite
Son-idéal était, en aefi-
nitive, que- l'oratoire devint, pour les garsons qu'il recueillait,
une sorte d-e
Marguerite"
foyer
avait
f4aoimt pesotuiqruleu.i
N'était-cè pas paròe que "Maman
de la chaumière deJ Becchi une
espèce d'oratoire ? Imaginez-vous cette jeune veuve avec ses
trois enfants agenouillés pour la prière du matin et du soir.
Voyez-les, pareils à de petits anges, dans leurs habits du Di-
manche qu'elle a soigneusement tiiés de l'armoire, se rendre avec
elle à la bourgade de Murialdo pour assister à la sainte Messe.
L'après-mid!, après le repas frugal le pain bénit tenait lieu
de biscuit, les voici réunis autour d'elle. Elle leur rappelle les
commandements de Dieu et de l'Eglise, les grandes legons du
?téchisme, les moyens de salut. Et puis, aveC la poésie délicate
4l?estràamgieqsusei-mhpisletosireet
de
du
l'imaginatiorr populaire, elle leur raconte
doux Abel et du méchant Cain, l'idylle
d'fsaac et de Rébecca, l'ineffable mystère de Bethléem, la mort
douloureuse du Sauveur mis en croix pour nous. Qui peut me-
surer l'influence profonde des premiers enseignements mater-
nels ? C'est à eux que, devenu prétre, Don BoÀco attribuait sa
tendre et confiante dévotion envers la Vierge Marie et la sainte
Hostie, qu'un songe lui montra plus tard èomme les deux co-
lonnes auxquelles les à.mes de ses enfants, assaillis comme de
fréles vaisseaux sur la mer orageuse du monde, devaient s'ancrer
solidement pour trouver le salut et la paix. »
100

11.3 Page 103

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PIE XI
trois secrets
de saint jean bosco
Nous n'oubllons pas que t'abbé Achille Ratti, futur Pape, avait été
regu au Valdocco, par Don Bosco lui-méme, en 1883... Plus tard, parlant
aux séminarisfes du dlocèse de Rome, il dira de Don Bosco : o Cet
homme était attentit à tout ce qui se passait autour de lui et, en méme
temps, paraissait ne s'occuper de rien, comme si ses pensées avaient
DétlEéUa..i.tte.urs. Et c'était vraiment ga : il était ailleurs, lL ETAIT AVEC
Le 3 avril 1934, deux iours après la canonisation de saint Jean
Bosco, Pie Xl accordait une audience extraordinaire aux membres de la
, Famille Salésienne. Elle eut lieu dans la basilique Saint Pierre qui est,
comme disait le Pape, o la plus belle et la plus grande salle du monde.
Voici l'essentiel de son allocution.
ra e Rédempteur nous a dit : Vivez la vie chrétienne, et
f/ vivez-la abondamment. Voici qu'aujourd'hui saint Jean
vécue et vous l'ai enseignée. » Mais il nous semble que, pour
vous aider à mieux suivrè sa route, il vous redit un triple secret :
teur.-
Le premier secret
Ce fut-, sans conteste,
est l'amour de lésus-Christ Rédemp
l'une des pensées, l'un des sentiments
dominants de toute sa vie, comme l'eiprime sa devise
animas ,. Il s'agit d'un amour fondé sur la méditation
:c"onDtianumeilhlei
de ce que soni les àmes, non pas considérées en elles-mèmes,
mais
mort
eri ce qu'elles sont dans
du Divin Rédempteur.
DlaonpeBnsoésec,ol'@a ucvorme,plreissalengtreétsolar
iednsuetsplt'iermoxaèpbhrelaesinsqi,òupneasdroelnastolfenosracàmemodeuesr.sSdcauhopsDreiièsv,ri-ned--eRvéiDedneatmmapimtheiouuar;nr ilm'daumasoR-uér-
dernpteur, et lamour du Rédempteur devient amour des àmes
rachetées par son sang.
le
se-couVrso, tlreepPluèsregrvaonudssleivcroeursu,nsuarulterequseel cornetd. oIlit
vous enseigne
compter pour
mettre en praiiquà cet amour du Rédempteur qui se transforme
101

11.4 Page 104

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en amour des àmes, en apostolat pour les àmes. Entre tous les
titres dont la Mère
Marie Auxiliatrice.
de Dieu est honorée, il a
C'est sur le secours des
p- chfréértéiecnesluqiud'iel
co-mptait pour rassembler toutes les forces de combat poui le
salut des àmes. Marie Auxiliatrice est votre héritage, mes très
cfr_ers. fils, un héritage que le monde entier pourraiivous envier
s'il n'avait
fruits les
pas d'autres chemins
plus précieux de la
p-Roéudr evmoupstiorenjoeinsdt rlea...
L'un des
Maternité
universelle de Marie, et l'on ne peut célébrer le 19" centenaire
de l-a Rédemption sans nous souvenir de la Croix, sur laquelle
le Christ, au milieu de terribles souffrances, nous a donné-pour
Mère sa
le Divin
propre Mère
Rédempteur
:q"uiVnooicuistoandfoilns,.
., Voici ta Mère ,.
Marie pour notre
C'est
Mère
universelle. Tel est le neud intime qui unit Rédemption et
la Maternité humaine de Marie.
_
lien
On dirait que Don Bosco
intime, qu'il l'a apprécié à
a saisi,
sa juste
très particulièrement, ce
valeur; c'est pourquoi il
a voulu placer Marie près du Sauveur et confier à Marie, sous
ce titre d'Auxiliatrice, toutes les ceuvres que son grand caur lui
suggérait pogr le salut des àmes. Vous aussi, retenez le grand
secours sur lequel vous pouvez compter; un secours d-oit la
puissance n'a pas de limites, parce qu'il vient de Marie, notre
Mère, qui ne désire rien plus que d'apporter son aide aux @uvres
qui ont pour but la gloire de Dieu et le salut des àmes.
voul-u
Mais votre Père sage et aimant, qui est aussi votre chef, a
vous confier à un autre Guide dans les grandes batailles
du salut des àmes, ces batailles qui doivent s'étèndre au monde
esanntiserl.imDiotensBàols'Ecogliasem,aanuifeSsaintu-Sndgéev,oaueumVeicnat i-re
là un programme admirable, comme il nous
udnueCdhérvisott.ioCn'e-st
l'a dit à Nous-
rdyuérmé ed9edneomsab-rperuosperse
bouche, dans
années et qui
une
était
intimité véritable
à la fois celle du
qui a
ceur
et celle de I'intelligence. C'est un programme ininterrompu, qui
s'imposait à lui, dans toutes les direètions, en toute clarté, èn
pleine lumière; et cela, plus encore dans les faits qu'en paroles,
lui dont l'Eglise,le Saint-Siège, le Vicaire du Christ iempfissaient
la vie. Cela, Nous le savons par la connaissance directe que nous
avons eue de lui, par le témoignage de sa propre parole, par
I'expression des pensées qu'il Nous confiait dan§ sa véritablé et
paternelle amitié, malgré la différence de nos àges. La Providence
divine a conduit les événements de telle sortè que ces paroles
qui le définissaient le
celui à qui il revenait,
mieux fussent confiées perionnellement
dans les desseins de Diéu, de l'élever à
à
la
gloire supréme des autels.
LAz

11.5 Page 105

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esprit
de prière
M.B.
Les témoignages sonf nombreux sur la vie d'union à Dieu que saint
Jean Bosco était parvenu peu à peu à mener au travers de ses
m u lti pl es activ ités...
(Y
au milieu de son activité extérieure. A première vue,
à considérer ses innombrables occupations oir l'enga-
geaient les devoirs de charité et de religion, on serait tenté de
èroire qu'il était tout entier un homme de calcul et d'action et se
contentait
Professeur
dMesarparnzarensa,oqbluigi aftuoitresso. n«éAuvec;onjetral'iarei,
nous dit le
toujours vu
.
recueilli en lui-méme, avèc une àme si paisible et si tranquille
qu'il semblait ètre dans une contemplation continuelle des choses
célestes. Il
esprit était
ddaenmselu'aruatirtesvuire.te,rrEet
pour faire le bien, mais
sa vie était Jésus-Christ.
son
Ses secrétaires l'ont toujours vu commencer son travail par
une
qu'il
intense élévation
le put et que ses
de son esprit vers Dieu. Aussi longtemps
forces le lui permirent, il récitait avec les
enfants 1es prièies du soir, soit debout soit à genoux sur le pave
des portiquès. S'il apercevait un garson faisant négljgemment le
Msaivgéenmegdrleaensladbcrreèrocvuiexes,il-ipllernimèeerenms1a.avqauBnaietitneptdaeasspdrfeèosilsul,ei éercnerpiftaaDisre,oinllaRleruesam,ajercqitula'eait.i
surpris recueilli dans Ia prière en ces courts moments où, ayant
besòin de prendre haleine, il se trouvait dans la solitude. » II dit
lui-méme à un confrère dans lequel il avait une grande confiance :
o Parfois, je ne puis assister à la lecture spirituelle de règle, alors,
avant de me mettre au lit, je m'agenouille par terre et je relis, ou
au moins me remémore posément, quelques versets de I'Imita-
tion de Jésus-Christ. "
En somme, l'esprit et le cceur fixés en Jésus au Saint'
Sacrement, il vivait dans une prière continuelle.
(M.B., rV,459.)
101

11.6 Page 106

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@ un autre de ses élèves, Don picollo, nous dit les impressions
-que Don Bosco produisait sur lui, spécialement en 1g76. outre
Dc_oiimenutpi-nre"useDsllioeon.n
d'une
Bosco
pureté virginale, éelle
priait toujòurs. En lui,
d'une parfaite union à
l'union avec Dieu était
Quiconque l'approchait éprouvait tout de suite la
ppsraarrévitaisaoeiinttnscanegoseuudnsr'ouéleunlesillvséseé,urrgjaeàipatshDvieinlee,.usmC, peaélutisssct esaoelarirndessiinnai ,naqsàirue,é,'stilr"eararupeiipn.c,anorduuayuriess"suida(e,i"tos.=dqquuòpeaoellnnseavdsenrtii,-ll
r,.rais avec un incroyable naturel.
on pogrrait tracer en caractères
in coelis est". ,,
Autour de la tété de Don Bosco
lumineux : "conversatio nostra
(M.8., XII, 371.)
**&
O Le 17
séminaire-s
juin 1,932, Pie XI recevait
pontificaux de Rome; il
en audience les élèves des
leur parla de Don Bosco :
o sa vie de tous les instants était une confinuelle immolation de
c.harité, un recueillement continuel dans la prière. Telle était
l'impression la plus
Iui : un_homme qui
vive que l'on
était attentif
retirait
à tout
d'une'conversation avec
ce qui se passait autour
de luri. Des gens venaient à lui de toutes parits, les'uns pour une
hose, Ies autres pour une autre; et Iuil debout, sur ies deux
pieds, gomme s'il s'agissait d'une affaire d'un instant, écoutait
ci-'eoi!ru'uot,ensilaldeisimsisaesinattit.atuOotunotu,arruédrpaeointluddaii,ittoqànuto'aiulutn,raeeittst'doinuittèjorqueusrsesaasivtaeàcpeurnniespéireodeotnacdiet
ailleurs, unie à Dieu. Mais voici que, ensuite,-il répoidait à tout,
avait le mot
émerveiller.
exact pour tout
Effectivement, il
et pòur lui-méme, au point
surprenait d'abord, e[ puis
de nous
il émer-
veillait_. Cela, c'est Ia vie de sainteté et de recueillement, d'assi-
duité dans la prière que le Bienheureux menait aux heures de la
nuit-et pendant les heyres
continuelles et implacables.
d,es
jours
encombrées
d'occupations
(M.B., XrV, 9.)
Traduction : J.-B. Halna
104

11.7 Page 107

▲back to top
eIIe sait
que tu dois prier
M.B.
En tormant ses lils à la prière et à la réception des sacrements,
MlaampaenrdMitajragmuearisitepaluvsaitaauclqiul isdesusraenunxéeusn.eQtueallendinilllsuelnucreenqt ud'eevlleenunse
hommes, elle leur demandait sans détour, en veftu de son autorité
maternelle, s'ils avaient rempli leurs devoirs de bons chrétiens et s'i/s
avaient récité leurs prières du matin et du soir. Et ses fils, à trente ans
et plus, répondaient à leur mère avec la méme simplicité et la méme
confiance que lorsqu'ils étaient des pefits entants.
iQ Jean lui-méme, alors qu'il était déjà prétre, elle ne
é+
manquait pas
heure tardive,
idlerepgroadgnigauiterlasmesaicsoonnsedielss
quand, à une
Becchi, après
avoir préché des missions fatigantes dans les environs, ou 6ien
lorsque, épuisé et tout en sueur, il revenait d'un long voyage, ou
méme lorsque,
confessé toute
se
la
trouvant
journée,
déjà à l'Oratoire, il
il rentrait tombant
avait préché
de sommeil
et
et
pcdFlao,attmjiiànssmaideremtiàntfègastreaiaersietmapàaèjrourisèeutear,tenaidsltiétr?dés:ehp"uaothbnICélidlol'aeleleoirsts,gt:iseaqa«uvqeaJmu,eiteèvvdrotaeéuiissjlà-vutlouediu,siddttedrueasimr§,ep,ametntuoaadxuiasmtéitèp-tdur:oeeduosieerunrAiftaesstio-.artenui"t
plus_long
nouillait;
que toi : elle sait que
et Maman Marguerite
tu dois prier
circulait en
s"i.leLnecefildsanss'aglae-
ch,ambre, réglait la flamme de Ia lampe, arrangeait le traversin,
relevait les draps ; quand le fils avait fini sa plière, elle sortait
sans ajouter un mot.
Qu'on ne dise pas qu'elle se montrait indiscrète et préten-
tieuse. Pour elle, ses enfants restaient toujours ses eàfants,
lesquels, comme par le passé, étaient naturellement avec elle
simples, soumis, respectueux.
(M.B., r, 46.)
o Don Bosco n'oublie jamais l'exemple et les conseils de
Maman Marguerite. Il recommandait instàmment aux supérieurs,
aux maitres, aux confesseurs, de prier pour leurs élèves, les gens
105

11.8 Page 108

▲back to top
du monde, leurs pénitents, et il leur montrait l'importance
d'obtenir de Dieu les secours nécessaires au succès de leur
mission. Si des désordres survenaient dans un collège ou une
école, si certains élèves difficiles ne se pliaient pas à la discipline,
il demandait toujours à qui se plaignait à lui : « Est-ce que tu
pries pour tes gargons ? »
(M.B., VIII, 980.)
o Prétre de Jésus-Christ, Don Bosco n'avait d'autre ambition
que de conduire les àmes des jeunes. Il fondait l'éducation
chrétienne sur la prière, qu'il pratiquait lui-méme avec une
grande ferveur, et dont il donnait l'exemple à tant d'àmes autour
de lui.
Ses pressantes occupations ne lui permettaient pas de
consacrer à la prière de longues heures au cours de la journée;
mais, lorsqu'il s'y adonnait, on peut dire que c'était à la per-
fection. Son attitude recueillie manifestait sa foi. Jamais il
n'omettait de célébrer la sainte messe, méme quand il se trouvait
indisposé. Il récitait son bréviaire régulièrement. Plusieurs fois
par jour, il priait pour lui-méme, pour les àmes qui lui étaient
confiées, et spécialement pour ses pénitents. Quand il regagnait
sa chambre, on le voyait souvent son chapelet en main. S'il priait
à voix haute, il pronongait les paroles avec une sorte de vibration
harmonieuse, qui traduisait les sentiments d'un ceur enflammé
de charité et habité par le don de sagesse. Parfois, se sentant
trop fatigué, il suspendait ses travaux et se faisait lire quelques
bons livrès. Et c'eit fréquemment qu'on l'entendait se plaindre
de ne pouvoir donner une plus large part de son temps à la
prière vocale et mentale ; à quoi il suppléait par de nombreuses
òraisons jaculatoires, lesquelles, peut-on dire, étaient constam-
ment sur ses lèvres. Voilà ce dont témoignent les premiers élèves
de l'Oratoire, parmi lesquels Don Rua et Don Turchi.
les
Cfo'ermst epriéàcisléampenttpéoqurui'nilsctroumirpeosseas
enfants dans
son fameux
la foi et
"Giovane
succès' Proweduto", "La Jeunesse instruite" rt), qui connut un si grand
,*o#;"r","r1:r1'Lr""
(1) Proweduto littéralement « bien équipég " pour la vie.
706

11.9 Page 109

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un style de vie
pour religieux actifs
C.G.S
Don Bosco n'a pas inventé un salésien théorique. lt a lait surgir
son disciple des exigences mémes de la vie salésienne au milieu des
jeunes, à leur service, au nom du Seigneur. La congrégation tondée
par lui a "SO/V" sfy/e. Les adaptations nécessalres elles-mèmes visent
à le maintenir.
A travers le religieux que Don Bosco voulait, nous devinons ce qui
I' animait protondément.
s
on Bosco a fondé une vraie Congrégation.
Un fondateur a précisément, sous l'impulsion charismatique
de l'Esprit, l'idée et la force de tracer des voies nouvelles, méme
s'il s'inspire de situations contemporaines partiellement sem-
blables à celle qu'il entend créer. Ceci se vérifie dans le style de
vie religieuse active que Don Bosco a voulu pour ses fils. Il fonde
sa congrégation au moment mème oir en Italie la réputation des
religieux est mise en discussion, et jusqu'au sens mème de leur
existence. Il la fonde et il la veut caractérisée par un extraor-
dinaire dynamisme pastoral, qui tente de répondre à des urgences
très concrètes, à la fois sociales et ecclésiales.
horn-mesC.oEngxrtéégriaetuiorenmdeenrteleigtiesuoxciaplreomcheenst,
de tous leurs
ses religieux
frères les
salésiens
abandonnent tout ce qui peut contribuer à donner d'eux une
impression négative et distante. Car on avait plutòt à cette
époque pour les religieux (frati) "frères" des sentiments d'anti-
pathie, fruit de la décadence de la vie religieuse aux siècles
précédents. Don Bosco ne veut pas de barrière entre les salésiens,
religieux nouveaux, et les hommes de leur temps : aucun habit
spécial ne les distingue; ils sont mélés au peuple ; ils restent
d'authentiques citoyens. Un tel souci se manifeste jusque dans le
vocabulaire : il choisit d'appeler sa congrégation une "société",
dont les responsables ont les dénominations du langage courant :
"directeur, inspecteur", et dont les membres conservent le droit
L07

11.10 Page 110

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de propriété : « Le Seigneur s'est servi de nous pour proposer
un nouveau type d'exercice du veu de pauvreté, selon les besoins
des temps. " (M.B., IX, 502.)
homm- esC. oNnognsgaantlsonqudeelqrueeligriaeiusxonauetsaeurvslscieqdueelqIeuuersexfagréerastiloqns
injuste, on accusait alors les religieux d'étre d'inutiles parasites
de la société. Don Bosco fait de ses religieux de grands tra-
vailleurs, à qui il demande I'esprit de prière plus que de longues
prières 1 « La vie active à laquelle tend principalement notre
Société ne permet pas à ses membres d'accomplir beaucoup de
pratiques piété èn commun. » Et leur travàil est un service
explicite et permanent à la société, et particulièrement à ceux
qui ont le plus besoin d'étre aidés. Pour Don Bosco toute vie
spirituelle débouche dans la charité concrète, et tout apostolat
a une portée sociale. Le salésien civilise en évangélisant, et il
évangélise en civilisant.
(Actes du C.G.S., n" 132.)
108

12 Pages 111-120

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12.1 Page 111

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évangéIiser
dans la joie
c.G.s.
rcernotire"ogàlnl éflae. uuLd'réravsaaitnuqgvueit'euilrsq"mu,eednmiosouansittraeNnnient touznsnecohvneiss,aaegAsetg-puilluvpsraasrimauuenvnét cuphnroiesutri"abqnouisnemnjeee
nouvelle"
(Jn Xl10)-
?K"aJrleBsauritsh
venu pour
n'avait-il
qu,ils aient
pas raison
la vie, et
d'écrire :
en surabondance ,
o La théotogie (et
y tout
tant
cdheréthtiéeonloegsitenthsémoléolgainecno)liqeustesu,neposucriennecepaiosyeduirsee.
pourquoi
amers et
a-t-it
aigris ?
No savent-ils pas gue t'obiet méme de la théologie implique la primauté
leadaect cmdlo'aEornvdrsta'.an.levgLeielmceotlhsunéudi,roelcloa"egli(oedlnnoi,tcrrdouéedmp.laeaànntdgtardàstuochneécochslooaungrpitileetarneéctevoGamnnédegnanéémttirqdnauaalenisi,soppilac.di7cae6oi)ml.sa,mEevnxuipneprailmeusituneér
ainsi :
_LC'.évangi_lceroenescssrutèstlceei,t_émc, aed-sresslaecgemendydseatèujròepi_leudsuabiCnsthoimiliuse,t,
pour surmonter toute tristesse.
Dieu
de la
doté
incarné, mort et
réalité humaine.
d,asse, fo.""
La foi est source de joie, et la joie est une preuve de la foi.
Lqmauéimcaset'eé, cxdhpaèrnismseeldaodiactonamsvmoIeiur tnpraaòuvutaréi-,lc, dadaraanncsstétlo{asutitlqeituulerigvdiieee, .iudasEncllsietelarduodniote.frajlo"i.iirée.
ldsaaennvsiteirleéqtuSeeren.ilg'eérl.vlresaundrgéqiljeàuieceossmt tumpneansrmcoéuiefnf,leoeusvpsiétearatlndqè,eueisqpvuéieriansntu,cseecsi.tp.eeésruàpnnéecraejnocdieee
ljqq'oeuuéineLe'segai-lapr^lfeecgeleanerrstumtéaorlceneiihttnnsètre_dslhiae1nhonrsgmisrséptmll'poeeEeourgicstnq^hldeuissrneiieàsnle,tocvcqonèeeunrt'buecdselnrel'aeesectnohaoéidnèttevrsinepclrsacoee@rnflaloveucLnoriddnuc, ae,eei stipijoonéd(nricaaeroénnhnvscéugéevmrl,èlaeaqasnsn^uìpgniiéceeqiaaaf.rqntniéeeuicmcueìhIeea,i'.
Rome l97l).
Ici plus encore qu'ailleurs, il faut redécouvrir le yéritable
esprit de Don Bosco qui aux salésiens corune aux jeunes faisait
L09

12.2 Page 112

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expérimenter la foi comme un "bonheqr", dont la com-munauté
est capable de multiplier l'intensité. L'allégresse qui fleurissait
à chaque coin de l'Oratoire était présentée comme programme
de sainteté : « Nous faisons consister la sainteté à nous maintenir
tou'iours joyeux ». Cette joie divine se faisait très simplement
humaine àairs la cour, au iéfectoire, dans les fétes ; elle devenait
climat d'affection et animait un style d'action apostolique ; elle
s'enracinait dans l'eucharistie et par dans le
ll''eEJgpléisraen; ceelledus'pillaurmadiinsa;it,eClleanss'alimpreentamit éàmlea
ceur méme de
de la mort, de
présence d'une
mère, la Vierge Marie.
Educateur serein et catéchiste confiant, le salésien apporte,
en tous les aspects de la vie, ce ton de féte, de jeunesse, de joie,
et sa catéchèsè reste illuminée par ce généreux témoignage, fruit
de l'esoérance chrétienne. La communauté salésienne irradie aussi
cleetcteheémhainleduer sdecesyumrpi aLtehierecnoorudvieaaleu
et d'enthousiasme qui ouvre
doit nous faire redécouvrir
ellca'hat pomdameabmnleseadrledue'tcaledauurojaorncutctréoldermi'shmstuiaquiluén:esiqiseudaneefraelagsleot"jncsoheydaceerruges"étgedopaeùontsuneoorrn"nlce9beoa"jnefhdu-oeeniuellrieb. eértreapntodiournar
(Actes C.G.S., nr^. 327-329.)
LLO

12.3 Page 113

▲back to top
une famille
sp irituelle
r

12.4 Page 114

▲back to top

12.5 Page 115

▲back to top
la famille salésienne
un seul corps
des membres différents
C.G.S.
Don Bosco qul a lul-mème employé l'expresslon "Famllle Sale.,
slenne" (deux fois,
mal 1883, devant le
aCaPradrlnisa-l
LaEvgigliesreieS; te-PtiedrarensduuneGrloesttrCe aallulousa-lésleenn
Ciartoryskl, prince polonais, en 1885) pensait moins "congrégatlon" que
"FORCES SAIESTE^rNES" à l'ouvre DANS L'EGLISE, qu'il anlmait dun
méme esprit, pour la méme tàche.
Le Chapltre Général Spéctal de 1971 a retrouvé cette ampleu de
vues... Auiourd'hui, la Famille Salésienne, ce sont les Religleuses et
le Rellgieux salésiens, les Coopérateurs, l'lnstitut séculier des Volon-
taires de Don Bosco, les Anciens et Anclennes de Don Bosco, plusieurs
Congrégations iaillies du tronc saléslen, et tant et tant d'Amls de notre
Fondateur,
o
tfra consécradon baptlsmale (et conflmattonnelle).
Parmi les éléments communs à tous les membres de [a fa'
mille salésienne, celui-ci est I'élément de base. En vertu de cette
consécration, tous sont appelés par Dieu a h sainteté chrétienne :
« Tous ceux qui croient au Christ, quels que soient leur état ou
leur forme de-vie, sont appelés à la plénitude de la vie chrétienne
et a la perfection de
sont dònc appelés
alaucshsiaràitée"nt(rLe.Gr .,da40n)s.
Dans cette ligne, tous
l'esprit des conseils
évangéliques, pour Ie traduire et l'incarner dans leur propre état
de vie.
Les salésiens et les F.MA. le font de fagon évidente à travers
la profession des veux religieux. Mais l'esprit de ces conseils
aniine
Bosco
aussi la vie des
reconnaìt une
Coopérateurs. Dans leur Règlement, Don
certaine ressemblance et une mutuelle
attirance entre la vie des religieux salésiens et celle des coopé-
rateurs ; « Les coopérateurs salésiens ne sont obligés a aucune
1J3

12.6 Page 116

▲back to top
euvte extérieure (de'piété), mais afin que leur vie
quelque sòrte ètre assimilée à celle dès religieux
puisse
vivant
en
en
coflrmunauté, on leur recommande la modestie d=ans le vètement,
la frugalité de la table, la
tique, la déIicatesse ,dans
simplicité de l'ameublement domes-
les conversations, l'exactitude dans
lfaccomplissement du devoir d'état ,, (VI)...
Cornmune vocatlon et mlssion.
'' -Tous lés rnemo-res de la famille dalésienne regoivent de
I'Esprit-Saiht une gràce particulière d'illumination et de décision
qis-à-vis
donnée.
des Prgences concrètes de
Ces deux mouvements de la
la jeunesse pauwe et aban-
"votation" ef de la "mission"
sqouhi tcporornédlatd-iefsf;pgeot-nilspososiutisv-etenàdceentttelagrdàéccei.siIolnepsrtactliaqiurequdee
celui
cette
réponse s'articule diversement selon l-état de vie de chaèun : re-
ligieux, religieuse, membre d'un institut séculier, simple baptisé.
"Esprit salésien" conumun.
d.ansClg'E.Lg"l:isperit
est la fagon
de Dieu, les
typique ou le style spécial avec lequel,
ialesiens portent arix jeunes l'amour
pleinement sauveur du Christ. C'éhit la volonté de notre fon-
dateur qu'il soit pratiqué par
coop^érateurs : « Nous avons
tous. Il
besoin,
écrit
dans
par exemple pour
le monde, d'àmis,
les
de
bienfaiteurs, de- personfies qui, pratiquant en pléniiude l'esprit
des salésiens, vivent au sein-de leur propre famille : c'est préci-
sément ce que font les coopérateurs sàlésiens , (Chap. gen., iBZT).
tJne forme de fratemlté apostolique.
Le zèle commun pour le salut des jeunes suscite une forme
cLo'amctmiounndeedteoufsralteesrnmitée,m_bcreerstedsedliavefrasmifiiéllee
en ses expressions.
salésienne-inclut en
èffet une orientation communautaire
jeu une responsabilité commune (ou
fraternelle, et elle met en
coresponsabilité), méme si
les expressions de cette action complexe se diversifient selon les
temps, les personnes et les lieux... Le "stylè de famille" caracté-
ristique de- Don Bosco est un élément d'unité dans les rapports
entre tods les membres,
leur apo olat"'
en
méme
temps
qu'une
note
typiqùe
de
(Actes c.G.s., rm. 162-165, r7r.)
114

12.7 Page 117

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C. LOUVIEAUX
unies
pour
un chemin d'espérance
Les Anciennes de Don Bosco ont fété, en 1983, le 75e anniversaire
de leur tondation...
La Déléguée de la province France-Nord des F.M.A. (Filles de
Marie-Auxiliatrice : nom d'origine des religieuses salésiennes) auprès
des Anciennes ef Amls de de Don Bosco a adressé cette lettre aux
associations de sa province. L'ESPERANCE, un trait essentiel de la
pastorale de saint Jean Bosco.
C
hères amies, voici l'affirmation et Ie souhait sur lesquels
sera basée au niveau mondial la préparation du 75" anni.
versaire de la Confédération des Anciennes.
Les Associations vont s'organiser pour commémorer cet
événement. Je vous souhaite d'y prendre part, en ce monde
tant de problèmes pourraient semer le doute et parfois le dé-
sarroi, tout le contraire de l'Espérance.
Mais peut-on espérer en restant seul dans ce cheminement ?
Impossible ! Le thème de la préparation du 75" nous le dit : il
faut ètre unies. Un chemin d'Espérance est donc aussi un chemin
d'Amour.
Quel immense programme, que chacune de vous a déjà
entamé largement, en essayant de vivre sa vie de femme chré-
tCieennn'ee,sot upamsémfaecilseim!pIlel myeantpsaarfvoieis
de femme
de quoi
"de bonne volonté".
se décourager !...
Que nous dit Don Bosco sur la manière de s'y prendre pour
cheminer dans l'Espérance et dans l'Amour, pour vivre l'Evangile
nà
un
slaimmplaenépriesosdaeléqsuieennveou"s?c..o. nIlnaniossueszdpiet ubte-aèutrceou: p
de
choses,
Don Bosco, et encore plus, sa fagon d'agir nous instruit. Prenons
115

12.8 Page 118

▲back to top
ip-nads-isUacpinppl-ianjereeu.nmeIm_l esg'na.agt,rits_ilodnleeeJlseataisnusneCasjogeluireerrope.renDnvoodnyreéB, àotoscDuotonenenBsl'o'oesbncsooecrpcvuoapunetr
"mine de rien". En méme temps, il va et vient dans son bureau,
dépouille son cou-rrier. Le gaigon attend..., puis s'organise... Il
saisit quelques plumeg qui trainent et improvise rlne petite
gamme musicale. « Voilà peut-étre le chemin ,, se dit Don Bosco.
uI«lnAdgiemravenierdanitsm-atuuussiacspiie.p.n.r,ecinhldecrfoedmleapolmaseupseritqeujmoeuièe?red".e.é.qpJuleuipasenieuCmraJisgsilniieosrntornudameirevenietensn.t
eqdP'ftaautmianegsonouunplrui,pei,,od-reeltuat.bb-i il-eaeén.v.pv.éeeqUruilmlena.i.ns.rceJdege'éaa:prndvaConpaioolàgusliiirDetirsfoo,en,supBnpeootrssietscgcioabariémlditd-épudsac..gE.a.nstaùeprénudrra;rignerncgioeoairrlédaa
ce qu'il nous appelle à vivre chaque jour.
Et cela pas seulement avec des enfants, des jeunes. Cela
qartout et toujours. C'est une manière de vivre l'Evangile qui
doit imprégner toute notre vie, toutes nos relations, Jvec les
jeunes, et aussi entre adultes. Ce n'est pas de la naiveté « tout
le monde_, il est beqr, il est gentil ,r. C'e§t un robuste optimisme,
basé sur la Foi en l'hommQ, sur Ia Foi en Dieu-Amour, àì'exemple
de Jéslrs. ., Jésus, levant les yeux, dit i
il me faut aujourd?rui demeurer dans ta
descendit et
qu'un, je lui
rle'ancdcsuleeillqituatod-ruutpjl_eo.y..e,ux(.L..u"c
"Zachée, descends vite,
maison" ». Vite Zachée
Si j'ai fait tort a quel-
XIX 1-11).
Nous permettre les uns aux autres "d'exister" et "d'agir", en
nous reconnaissant les uns les autres
beaucoup voyagé,-dit Hugues Auffray,
cjapiabplreessqdueep-flauist
: o J'ai
le tour
du monde. Et cela
hommes peuvent se
ils ont besoin de le
_m'a permis de ressentir a quel point les
faire du
faire. Il
bien les uns
suffit d'un
aux autres
petit rien,
et combien
souvent un
geste, une parole, une chanson imprégnée d'espoir, pour que la
vie prenne un autre sens... »
Et je termine en
salésiennes : ., Alors
vous
que
redisant au nom de
vous vous préparez
toutes les
à célébrer
seurs
votre
75e anniversaire de fondation, nous vous souhaitons de "croitre"
dans la foi, dans Ia connaissance et l'amour de Dieu, pour uivre
X9yVt IeIs"pcéhraanpciterechgaéqnuéeraml doems esncet udrse
votre vie.
salésiennes
a" u
(Réponse du
meÈsage des
Anciennes. Rome, 2442-1982.)
Avec amitié.
tt6

12.9 Page 119

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M. MARCELLI
étre laique
salésienne
Voici le texte de l'intervention de la Directrice de I'Ecole Don
Bosco de Gières, lors de la iournée de la Famille Sa/ésienne, le 24 lé-
vrier 1979, à La Navarre, en présence du successeur de Don Bosco,
le père Vigano'...
Etre Coopérateur, étre Coopératrice, c'est s'engager à vivre selon
cet esprit...
.?
e que je vais vous dire va vous paraitre bien simple,
L_
mais c'est ce que nous vivons à Don Bosco de Gières,
école et collège mixte de 520 élèves de la banlieue
g-renobloise.
Ftre la'ique salésienne, c'est étre disponible, tout au long de
la journée :
o C'est commencer à 6 h 30, le matin, par le déjeuner et
l'habillage des enfants.
o C'est se préparer en vitesse, fermer la porte de son appar-
tement pour ouwir quelques minutes plus tard celle de
l'école.
o C'est conserver sa bonne humeur, mème lorsqu'à 8 h 15,
avant la rentrée, le téléphone sonne, annongant l'absence
d'un professeur. Voilà une journée qui commence bien !
Comment organiser le remplacement ? Tout simplement,
après avoir consulté le planning, demander à un professeur
disponible d'assurer les cours vacants ! Jusqu'à ce jour,
personne n'a refusé de remplacer une collègue, méme
pendant plusieurs heures.
Etre laique salésienne, c'est savoir conserver son calme
lorsqu'une collègue enseignante ou une s@ur vient se
plaindre, sans ménagement, d'un manque d'information ou
d'une information tardive,
tL7

12.10 Page 120

▲back to top
A d'autres moments, c'est savoir écouter avec patience et
compréhension la confidence de celui ou de celle qui a
besoin d'une oreille amie, et ces confidences peuvent étre
longues.
Etre laique salésienne, c'est parfois sentir tiraillée entre deux
devoirs : sa famille et l'école, et se demander comment se
partager sans léser ni l'une ni I'autre ?
Etre laique salésienne, c'est savoir reconnaitre le travail
souvent obscur que font les seurs dans l'école et leur dire
merci.
A Gières, depuis plusieurs années, la collaboration entre
religieuses et laiques est devenue de plus en plus étroite, dans
tous les événements, y compris les loisirs.
Pour une laique, « étre salésienne » c'est aimer les enfants
et le leur faire comprendre, c'est savoir accueillir I'élève
buté, paresseux ou en pleine crise d'adolescence. C'est
l'écouter et, après avoir essayé de lui faire prendre conscience
de ses torts s'il a une punition, le voir partir rassénéré, plus
courageux et plein de bonne volonté.
Etre laique salésienne, c'est accepter de prolonger sa journée
jusqu'à 11 heures ou minuit et quelquefois plus, et ceci
malgré les coups de téléphone des maris affolés, pour re-
cevoir, une à une, les familles, afin que chacune ait un
contact personnel avec l'ensemble de l'équipe éducative et
pour permettre une meilleure connaissance de I'enfant, tant
sur le plan scolaire que psychologique et moral.
Si, parmi toutes les réunions, celle-ci est la plus pesante,
elle reste Ia plus bénéfique et nous y tenons.
A Gières, ètre laique salésienne en 1979, c'est aussi ètre
pendue au téléphone, pour essayer d'atteindre le père X...,
le père Y... ou le père Z...,et les harceler, afin qu'ils viennent
animer une réunion de parents ou une soirée de Catéchèse,
car nous nous sentons encore bien démunies pour assurer
la formation religieuse des jeunes d'aujourd'hui.
Ces réunions sont très fructueuses. En effet, c'est sur les
suggestions des Pères que, depuis trois ans déjà, nous terrninons
l'anaée scolaire par un bilan au cours duquel, après réflexion,
nous prévoyons les améliorations à apporter au bon déroulement
de I'année suivante.
118

13 Pages 121-130

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13.1 Page 121

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Etre laique salésienne, c'est, par un beau matin de printemps,
prendre le car avec les jeunes, pour Rome, Turin, Les Becchi,
Paris, l'Alsace ou Barcelone, en laissant à la maison mari et
enfants - et cela ne va pas toujours tout seul.
Pourquoi ces voyages ? Parce que, au cours de ces quelques
jours, l'élève n'a plus en face de lui le professeur, mais
I'ami.
Etre laique salésienne à Gières, c'est "arroser", tous en-
semble : aumònier, s@urs, professeurs, personnel, les événe-
ments de Ia vie : réussite à un examen, achat d'une nouvelle
voiture, baptéme, mariage dans la chapelle, repas tradi-
tionnel du 8 décembre et du 3l janvier, départ à la retraite,
bref ! u Nous arrosons à longueur de mois ,r, quelquefois
avec le vin de La Navarre ! Qu'y a-t-il de mieux pour resserrer
les liens et vivre l'esprit de famille si cher à Don Bosco ?
Enfin, étre laique salésienne, c'est encore prendre Ia voiture
et partir ensemble, s@urs et laiques, quelques heures ou
quelques jours, se détendre en montagne. Certaines d'entre
nous conservent encore les traces cuisantes de chutes spec-
taculaires, sur la neige, lors de nos débuts, 6 combien diffi-
ciles, de skieuses de fond.
A travers cette vie quotidienne, faite de soucis et de peines,
mais aussi de beaucoup de joies, les laiques essaient de viwe
u l'esprit de Don Bosco ». C'est pourquoi elles tiennent tant à
maintenir dans les écoles salésiennes la présence indispensable
r-eligj'iinesuixs,tepréssuernlcee
mot
sans
"indispensable"
laquelle il me
s-embdlee
religieuses et
difficile, pour
de
ne
pas dire impossible, de rester fidèles à l'idéal de Don Bosco.
tLg

13.2 Page 122

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13.3 Page 123

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un chemin
de saintete
pour /es jeunes
I

13.4 Page 124

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13.5 Page 125

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R. TONNELLI
une spiritualite
salésienne
pour les jeunes
Le père Richard Tonnelli fait partie du Centre Sa/éslen de Pastorale
des Jeunes pour l'ltalie (C.S.P.G.). Suife à une réunion d'une soixantaine
de Salésiens (17-20 iuin 1980) qui voulaient répondre à la question :
! " Que/s sonf /es
TUALITE POUR
tondements et
LES JEUNES,
/es tralts caractéristiques d'une
inspirée du charisme salésien
SPIRI-
», tttt
travail écrit a été rédigé. En voici I'introduction.
P "*ruoi une splritualité saléslenne pour les jeunes ?
. *ffiF:+r?Eq: ..*:,:Ét'q#L. ;rÈ--=- . , =ffiar:&;:
,*f-+;:i-e.-=:----**Ér1[!'-;
Discourir sur la Spiritualité juvénile salésienne peut soulever
de multiples interrogations :
Un tel discours sur la "spiritualité" est-il actuel ou n'évoque'
t-il pas des formules d'une intériorité privée qui n'est plus
accordée à notre temps ?
Parler de "spiritualité" n'est-il pas faire un discours tout
orienté vers une élite qui s'adapte mal à la pratique salé'
sienne, d'empreinte si "populaire" et consue pour la masse
des jeunes ?
Le discours sur le Système Préventif qui a caractérisé pen-
dant si longtemps notre action éducative ne suffit-il pas à
l'éducateur et à l'animateur salésiens ?
A ces interrogations nous croyons que l'on puisse et doive
donner une réponse, conséquemment à une maturation tant
ecclésiale que salésienne de ces problèmes : le Concile Vatican II,
d'une part, et les documents officiels salésiens, avec les inter-
ventions du Recteur Majeur, d'autre part, nous autorisent à
parler correctement d'une Spiritualité juvénile salésienne.
72'

13.6 Page 126

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d- e
Dire "spiritualité" c'est dire expérience de Dieu : un itinéraire
spiritualité est une recherché progressive d'identité chré-
tienne,, c'est un itinéraire pour éduquér à Ia foi. Spiritualité,
iDdoenntBiféoscchor)étsieonnlte,_dessairnétea_littéés(teqrmuiess'eìnftrréeqÀuéelmenmtepnrtofuotnilidséépnatr
jusgSlà s'identifier. Système Préventif, esprit salésien et spiri-
tualité salésienne sont des réalités organiquement liées en une
vitalité unitaire.
« Le Système Préventif est une méthode d'éducation mais
par-dessus tout- une spiritualité : c'est un amour qui se donne
gratuitement, s'inspirant de la charité de Dieu qui piévient toute
créature de sa Providence, la suit de sa présenée en lui donnant
la vie. » (C.G. 21, 17.)
àdt.ié9trf-ailnovliuerLr.àseplb.SusooysnnstcdasmrrpoaeeictcPttcérodmi'svétmeliaqnenutiéufpnaeeesstttoaltarueatlhlpl,eelqmunusteiq'inelutxèelpnsrecpsoàirsnitilsv'ueteiast;ulpietoréintl'dinspèacelanéurosntiteralene-
action qpostolique, et
plénitude de la charite
donc
et de
nlaotvreie fsapgiorintuperllaet.iqiue(ndoen
tendre à la
E. Vigano',
« Le projet éducatif de Don Bosco ,, p. 14.)
Un itinéraire de Spiritualité salésienne pour les jeunes est
donc une redécouverte-de l'identité chrétiennè dans la'présenta-
tion riche et simple du style de Don Bosco.
Une splrltuallté Juvénlle.
qdueesmUéenIniettess?pIsilr,ipteuirxaitilusitteéell,edmmesaenissfpàiariftqfuiunaeélilestésjseeujuntveeésnngsil'aeagdséreqesui.sieEs-t't-aedellrelelesss§peésncotifnià-t
pleinement légitimes.
La spiritualité salésienne s'adresse de préférence aux jeunes
"pauvres" (de valeurs, d'engagement, d'élàn, d'idéal...) : jeunes
qui ne sont pas "payants" précisément en raison de leur opacité
aux v-aleurs de l'esprit. D'oìr deux conséquences : il faut compter
sur de longs délais et abandonner l'illusion de créer des mou-
vements juvéniles "apparents", à forte identité. C'est proprement
le_ manque d'identité des jeunes "pauvres" qui les rènd impos-
sibles.
Ceci n'empèche pas la Spiritualité salésienne de viser haut :
la proposition salésienne au jeune est de devenir automatique-
ment lui-mème collaborateur et auteur de propositions aux
124

13.7 Page 127

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j!nueouvnnéenp9il-leudsseanlséiovsienelnemnreiltioeneuu,tdaliseucxrmimopniandueevrp-e:esra,souanucnxoe,npmterataiitirsse.,eLleleallenSépvviirseiteuutaaplvietaécs
décision à faire du jeune.un protagoniste. C'est une spiritualité
populaire mais non massifiante.
.lieu ldaunspalsasaSgpeirditeuaDliiteéus,alédsainesnnneo, tlreejehuisnteoirdeev:ieuntNpoluust6ret c«onIe-
naissons dans les jeunes l'autre source de notre inspiration évan-
gélique " (C.c. 21,12).
L'itinéraire de la Spiritualité juvénile salésienne unit ainsi
étroitement le salésien au jeune et trace un unique chemin à
àpasr.'cidouernirt_ifeiensreamvbelce-l.':es" pI,{et
Sy_stème
sàlésien
Préventif tend ìoujours plus
: il est tout enserible pèda-
gogie, pastorale, spiritualité qui associe en une unique expérience
d{yemstainnaitqauireesé, dcuocnatetenuurss
(comme individus
et méthodes, avec
et
des
cori-rmunàuté) et
attitudes et des
comportements nettement caractérisés » (C,G. 21, 96).
Le "moment juvénile" que nous traversons est difficile, mais
aussi riche de promesses et de responsabilités.
qui
u Pour le
ne. trouve
salésien, une jeunesse sans le
pas pl?ce parryi la jeunesse,
Christ et un Christ
outre que c,est un
remords,,9'est un défi, un stimulanl à nous rénoverl à chercher
de nouvelles voies, à tout oser. » (C.G.S., 306.)
Traduction : L. Corsini.
u5

13.8 Page 128

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13.9 Page 129

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G. GILSON
un sourire de dieu
aux jeunes
En
Gilson,
1978, la léte de Don
Evéque Auxiliaire de
Bosco
paris,
a
à
été présidée par
la paroisse Saint
Mgr Georges
Jàan Boico,
dans le XXe arrondissement.
Voici la 2e partie de son homélie.
.z'.-Jl
hier
soir,me'ajteuaerisamsissleoa-rypsseuuqri,usdceeedjrievtteo:smu,Nsecoedsntouteni!snLsteaerroimsulsaeveisnéelged,rsealivlnrieavdnreeutssnm,élotrivaanrpiseeseaà'prdseieeomrnsobasnluaftiejneerc,t
adsEeeullmetfaoesnnmmcdeé',odmcneoetitsromeii-mamleraéqsgmueqéeus.e.àm.lqCu'dooeonsmutmzimmeeaaagurneqnssueéeqp,utasereaonJnleessauvnditioevBauoentseitlceeoc,so"amoomnm*ta-e"rnqvuo,uurersrs"i.
inconsciemment ma vie de jeune, ma vie sacerdotare et pourquoi
pas, ma vie de jeune évéque.
Je retiens trois images.
Je vous les dois !
pif-DbOlqi-aliusftln^teea1dsdnuLee-terasms,dfppooeeaarilt,iieyjdtelsmseuucai,iionnènenei,rlon-efseiua.,lsetsnreosqlclusleuerytoea.igrrnateIm_eilaomaarnbap-orlisècpcencha-tadneereuaepmtntd4researmm,mndleoarseeonnnbltrseuetue]spnesoIcf,traleuoumneImrcecasoelsp-am.idrn.eomestncemo,tenTerceaasiuéetintnttnrtrélie,,en,is,meodaiàsanelvtr-g-serrtce"eicsed"mqéde,quprl,uiunuènsxeen,-,.
nous ne-.serions pas provoqués à faire comme Jean Boscò?
Certes, d'une manière
qs_1:ce que dans nos
délinquants, ou non
ràuuetsred, eònpaneris,-pilètne'ypaas
délinquants d'ailleurs,
ces
pas
q""
choses-la, mais
de ces jerrr"s
"o"i- "lassons
u7

13.10 Page 130

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tout de suite, parce
savons pas regàrder
qu'ils portgnt tel
du regard de Jean
Bbolosucsooqnu9i,tpqrauteiq- uneomusennte,
est celui du Christ.
Risquer
risoue dssez
.' Est-ce
pour les
que no-tre Eglise au servic-e des jeunes
àccueillir ? Non pas pour les récupérer,
corÀ-" ils disènt, mais pour les accueillii, les comprendre et leur
transmettre la Parole qui fait vivre.
o La deuxième image, c'est l'image de Jean Bosco, j'allais dire
""unt"e"s".àleuar"mtreàtvtaanilt.
ie'le
entre
vois aufrès
les maini un
d'un
outil,
certain nombre de
car, pour un jeune
iri
ei
èt"rte[
sans travail, recevoir un
reconnu, avoir des droits
outil, c'est deve.nir un
et des devoirs dans la
homme
sociéq',
;; dèi.; ;"tè".i",
iàiia" .o" travaii
écouté,
et par
lorsqu'on a à
sa compétence.
dire quelque
La encore;
d-ictehos-sme,odi u:
t"r problèmes sònt différents, mais le chòmage des jeunes,
"né'ers1t"-ice pàs pour nous aussi une interrogation ?
II n'y a pas de vie adulte sans. travail et nous avons la
."roòrrru6i[té. comme Jean Bosco, d'accueillir et de donner un
outìl de travail à un certain nombre de jeunes.
"òoèèlilt""Erd,t',nrero,nufrsiun,fcroltan.notar,oirstisisaonnmts, eijaedimdaaigrgeàei:rq«uUmi nmeespa-luminsot,ntdtr-ig'sutnàe
l'esprit, c'est
saint q"i.nt'
est un triste
sf.ouab"iràiurnàrrtt"itreie,Foist;u"ènrs,dio,eiuermsipèssosuyoanisuvtideooriennraesovu,miqsxiauiae-elg,éjeowli.oileerIsyl,s{.è-neuoOen':ohnsanm'!aqeegCs^uitletietpsrnarao'aevsnpsatdtpildeel-épelacapesistloaattur.eorllu.ialretePmafaealrn'cohtileleeuundreeeet
Il s'agit
percèvoir"la
de cette
force de
capacité du- ceur
la-vie, quelle que
de sourire à la
soit la situation
uie et de
concrète
dans laquelle on est.
imagJeesvpoiuesusterasnqsmueetls'ocnesmtreotisdiamnasgseos,nj'mallisasiseldeiret ,lcoorsmqmuee
trois
vous
prieiez iean Bosòo, raPPelez-vous :
puceev"*nogii.ti-o"r,cùgpuit.uùnédiisuagaremro"iJssrilqlSteuuite,nerneetjdeitedeulraenscnseebs,taalhpeòttouscumiussjoe,mÈtinlgeleiorunsnxpoa,oplùipduau;esri,nslpeqotosnuruois5!i-aes-Mfc,r;vcaapieiir.su'pie-itpsea",bddrcieieexn,sqo"puuroti'isuirl
728

14 Pages 131-140

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14.1 Page 131

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Notre capacité d'inventer : prions l'Esprit-Saint pour que
notre Eglise soit capable constamment d'inventer I'Amour pour
aimer les jeunes.
cess-ité
Cette volonté de reconnaitre que le travail est une
pour devenir adulte et que nous, adultes, nous avons la
responsabilité de transmettre les outils aux jeunes qui sont avec
nous.
_Et enfin, le sourire de Dieu. Notre monde a besoin du
sourire de Dieu.
De la part de l'Eglise de Paris, de la part du Cardinal, de la
part de Jean Bosco, de la part de vos amis, les prétres salésiens,
vos Pères, vos Frères, je vous transmets le sourire de Dieu pour
que vous le transmettiez aux autres.
Amen.
t29

14.2 Page 132

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14.3 Page 133

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P. DESSY
qui éduquer
salésiennement ?
Pierre Dessy, salésien, travaille au Centre de Jeunes Don Bosco,
à
tt
Haorlnauit(Buenlegiqlouneg) u-e
gargons ptacés par le "Juge
communication à la session
de la Jeunesse"'
de lormation de
Forgeassoud (mars 19t2). sa causerie s'articulaif sur trois guestions .'
Don Bosco a éduqué QUI ? Auiourd'hui, la communauté salésienne nous
demande d'éduquer... QlJt? Nous, ieunes salésiens, QUI'.. éduquons-
nous ?
L'extrait qui est ici rapporté : "PLACE DE LA RELIGION" dans
l'éducation, constitue 1s 2e point de la première question, le ler point
rappelant que Don Bosco a touiours donné la PRIaRITE aux JEUNES
tES PIUS PAUVRES...
pr^..de ta rettgton.
La réponse de Don Bosco, toute sa vie au service des jeunes,
se caractérise par l'unité profonde de son amour de Dieu et des
jeunes.
Rappelons-nous quelques phrases qui nous montrent les
deux versants de cet amour :
A Dieu : « Seigneur, donne-moi des àmes, peu importe Ie
reste. »
Aux jeunes : « Je veux que vous soyez de bons chrétiens et
de bons citoyens. ,
A un jeune arrivant au Valdoccs ; ,. Tu viens chez Don Bosco,
c'est pour devenir saint. »
A des amis : o Je n'ai rien fait, c'est Marie Auxiliatrice, c'est
Dieu qui ont tout fait. ,,
Regardons ses activités :
Don Bosco confessant au milieu du terrain où jouent les
jeunes.
BT

14.4 Page 134

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Don Bosco construisant des ateliers et des chapelles, des
écoles et des églises...
La double
pour Dieu en
f-apirtéoucncuhpoamtiomne
de Don Bosco pour les jeunes
d'une étonnantè unité Comme
et
le
résume cette phrase de Don Rua : u Il ne fit pas un pas, ne
prononga pas gn mot, ne mit pas la main à une @uvre qui n'eùt
comme visée Ie salut de la jeunesse. » Salut que Don Bosco
précise ainsi_:
mais que la fin
"ulTtirmaveadilleonl'hsompomuer
étre heureux dans le temps,
ne soit jamais oubliée. "
mu-ltCipelesquteiucvarerascqur'iisl ea
Don Bosco
créées, son
ce n'est pas d'abord
étonnante amitié pour
les
les
jeunes, ses miracles ou encore la famille religieuse qu'il a ins-
-letitsjeeu. nCeesqeusitleuncapraroctjeértiseessce'enstiteqllèume esnotneptrojentdaémduecnatatilfpeonutr
religieux. Pas au_ sens d'une dévalorisation de
humain, matériel, pour exalter ce qui serait
tout ce
spirituel.
q-Muiasiserait
au
sens d'une union intime et profonde de la vocation de l'homme
et de l'appel de Dieu, du bien matériel et spirituel des jeunes, du
travail d'éducation et d'évangélisation.
C'e!t ce que dit Don Bosco quand il parle de "bon chrétien"
et de "bon citoyen". L€s deux choses procèdent d'un méme
mouvement et trouvent leur source et leur aboutissement en Dieu.
Pas de bonheur possible sur cette terre, pas d'épanouisse.
ment et de promotion humaine totale sans Diéu.
Pas, d'un còté, une éducation a un métier, a un savoir, à une
vie en société et, de l'autre, l'annonce de Jésus-Christ. Pas de
concurrence entre un Dieu qui appellerait à un bonheur dans le
ciel et un homme aspirant à un bonheur sur la terre.
que
.l,eJotirea,vpailt,él,atrapvriaèilr.e"
Ce slogan de Don Bosco veut indiquer
et le bonheur procèdent d'un mème
mouvement.
Don Bosco situait ce mouvement, cette unité, a l'intérieur
de la catégorie du religieux, à l'intérieur de la catégorie du
spirituel, en ce sens que l'origine et la fin de tout ce qu'il disait
et faisait se trouvaient et se justifiaient en Dieu. Don Bosco
pensait à partir de Dieu. En cela il est profondément un homme
de son époque. Sa fagon d'expliquer ses actions, d'expliquer
L32

14.5 Page 135

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l'homme et le monde sont celles d'une société qui globalement
était encore religieuse. De larges couches de la population avaient
comme première et ultime référence Dieu.
Cet englobement de tout par le religieux fut certainement
accentué par des événements qui ont fort marqué Don Bosco :
Le caractère antireligieux de I'école laique.
La chute des Etats ponticaux et le Concile Vatican I qui
marquent à la fois la fin de toute une époque et la réaction
passionnée et fière d'une Eglise attaquée de toute part.
t3t

14.6 Page 136

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14.7 Page 137

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une spiritualite
qui mobiliso
DES JEUNES
Clnq cents jeunes sonl a/lés "aux sources" salésiennes du 4 att
8 avril 1983. La réponse du jeune Giovannin.o Bosco à I'appel des
i3éatltudes intorpelia lortement et profondément ces filles e'f ces
gareons. Le 6 avril, à t heure du matin, "sur. la monta,gne", après
S0 "carrefours.aux torches" sur I'esplanade
l'eucharistie, les jeunes proclanèrent "LEUR"
des Becchi, à la fin
,MANIFESTE., :
de
-:
Le voici, A sa suite, quelques extraits de lettres:quf témoignent.:.
LE MANIFESTE DES BECCHI
Que tu sois du Nord ÒL du Midi,
Que tu sois rlche ou pauvre,
Etre saint, tu peux l'étre.
11 sutflt de laire un pas chaque jour,
Un pas pour accepter les différences,
Un pas dans le respect des idées,
Un pas pour atfronter les difficultés du monde,
Un pas pour atfronter I'incroyance et la solitude.
Car étre saint, c'est ètre :
porteur de joie communicative,
c'est faire place à I'Etre plus qu'à I'Avoir,
-
c'est savoir trouver le chemin pour ètre,trait d.'union , ,
entre Dieu et'les Autres,
E- tre
c'est'oser prendre des
saint, c'est faire place
risques dans tous
dans nos vies
tes
milieux
de
vie.
A la confiance, à la. tolérance, à l'écoute.
C'est se laisser enflammer
Pour enflammèr le monde dans la jÒie,
La paix, la liberté, la non-:rlolence.
La Sainteté, c'est difficile,
c'est engageant,
Mals e'est':ce que nous'voulons'
nous les jeunes d'aujourd'hui, aux Bècchi, '
Pour aller vers ce monde d'indifférence-,
Où les moyens
Vers ce monde
de communication
d'opposition ie
sdoénstirpdoeur'traentnncoomnbrieruex
;
'
N'a jamais été aussi fort;
Dans ce monde I'Eglise Universelle nous appelle; rìous attend
OUI, NOUS REPONDONS OUI !
'I15

14.8 Page 138

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o Que reste-t-il de ce retour aux sources ?
... Tout d'abord, une "tonne" de souvenirs mais aussi une
maxime que je ferai mienne et que je pourrais résumer en un
seul mot : SOU&IRE.. Mais le sourire qui m'a le plus marquée
et qui dominait tous les autres fut celui de saint fean Bosco.
En effet, il illumina son visage tout au long de sa vie... Son
sourire était source de vie, corne d'abondance tout le monde
pouvait "puiser" la force nécessaire pour vaincre et survivre
dans un monde pas toujours très favorable.
Alors, nous aussi, affrontons la vie qui nous est réserrée
avec le sourire. Qui sait, cela peut porter ses fruits ! Essayons
et nous verrons !
En tout cas, je tente l'expérience.
Un visage souriant n'est-il pas plus agréable à regarder ?...
C., 21 ans.
o Gràce à Don Bosco, nous avons vécu une semaine formidable,
cela aussi c'est son @urre.
N., 15 ans, handicapé (mal-voyant).
a ... Turin, c'était un véritable cheminement dans la foi et, à
chaque fois, que ce soit sur les traces de Don Bosco, Marie-Do
ou Dominique S., une continuelle remise en question de sa
propre foi...
Turin, c'est une source de richesse, de joie, d'amitié, d'espoir
l'on vient se rassasier quand on n'en peut plus.
Turin, c'est le souvenir d'une amitié dans les quatre coins
de France.
Turin, c'est l'espoir que nous pouvons bàtir quelque chose
de neuf, de beau, de vrai.
Turin nous a enchantés, transformés, emportés dans sa
vague sur le chemin qu'a pris Don Bosco, le chemin de la vraie
Lumière.
Turin... c'est Turin !
t6
L., 16 ans.

14.9 Page 139

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o Aux Sources ìt lOOo/o, une RENCONTRE EXCEPTIONNELLE.
Si ce voyage at»( sources a été l'occasion de découvrir Domi'
nique ef lùarie-Do, de découvrir l'accueil chaleureux de nos
hòies, de rencontrer des jeunes venus de nombreux coins de
France, c'est toutefois la RENCONTRE DE DON BOSCO qui a
été pour moi source de découvertes et de réflexion profonde...
Sa simplicité, son sourire, sa joie "pousselt" bien au-delà
des frontièrès de Turin. Son VISAGE est un SOURIRE qui me
Iaisse percevoir le signe d'une foi profonde.'.
dVC'RaOdINELmCeRisRrEeEm"rT.ocnI,eltaluseg'lneteqsismtu,pimlreaéésodmcaicaniustepcetédonoudteeftaessvscseoouunnrrtDrédanoetesnllgadBi'eoa."ps.JdcpEoareUnmnsNti'sgEls'l-Stat"gSpeEe,ArGOmilUIiRsa-
ouvert des ateliers... En cela, Don Bosco m'encourage à suivre
des équipes de jeunes (en J.O.C., par exemple)...
Merci à Toi, Don Bosco, pour ton témoignage et ton message.
Merci à vous tous qui vous ètes démenés pour faire de ce
voyage aux sources une réussite.
Ensemble, disons un "Merci souriant" à Dieu.
A., 26 ans.
o ... Ce pélé a permis une ouverture sur d'autres jeunes, un autre
pays, òù finàlement un appel commun nous_rapproche de Don
Bosco, et sa suite. Cette entente entre adultes et jeunes a
permis des échanges exceptionnels.
Personnellement, j'ai trouvé une confiance. Ma vie se trans-
forme petit à petit et n'est pas si noire que je me l'imaginais (et
encore un peu). J'existe en tant que personne et me s_ens ac-
cJeueleilliseomuhaalgiiedteoutosumt ec@s duré..f.auettsg. rAàuceraài-jveocuosntfoiaunsc,ejeensulais
vie ?
plus
sùre de mon chemin...
Signé : Merci pour cette confiance !
137

14.10 Page 140

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15 Pages 141-150

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15.1 Page 141

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des saints qui
nous tendent
la main

15.2 Page 142

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15.3 Page 143

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que de mains secourables !
prenons -les...
M. MOUILLARD
Le 16 aoùt 19ffi, les Volontaires de Don Bosco achevaient leur
retraite au pays de Don 8osco. Avec la présence de leur responsable
générale, les V.D.B. célébrèrent l'eucharistie, pour
gràce, dans la basilique Notre-Dame Auxiliatrice de
ces huit iours de
; Turin six d'entre
elles s'engagèrent vivre la spiritualité de Don Bosco dans le monde"
comme l'exige leur lnstltut séculier.
Les /ignes qui suivent constituèrent la brève homélie du lour.
§i,rEllll.l.e.q_uyeplqpeuex'ulpanriitmqhauiiiet vrcoesutotdeirraléeiptsreadunifv4feiocnuqcluteéirseJdxéiessutels'a-_Cpèrhè-orsius-vrt.ee..tnrtaepitteo.us..er
trouve bloqué...
Précisément,
pourquoi prend-on un engagement dans la vie ? Parce qu'il faut
s'engaget, lutter au sens l'on parle d'engagement militairer..
Si Ia facilité vous attendait vous ne prendriez pas d'enga-
gement...
En vous engageant dans la Consécration c'est la volonté
d'affronter le mal,le péché, d'aborder le monde pour le consacrer
a son tour que vous affirmez.
Mais il ne s'agit pas ici de volontarisme, d'instinct de
puissance, d'utilisation presomptueuse de nos forces... Nous
cnoonunsaicsosnonnasis-soents
nous avons besoin de
notre faiblesse. Mais
nous le redire agssi
le Seigneur est
q-u, i
n'attend que nos gestes d'amour, d'élan, méme les moindrès,
pour y répondre. Et sa bonté met à notre disposition ces aides
précieuses que notre retraite nous a mieux fait découvrir.
Voici ce que Don Vigano' disait aux salésiens il y a exacte-
ment trois semaines, ici-mème :
L4t

15.4 Page 144

▲back to top
« Par cette célébration liturgique vous concluez, dans Ia
louange et la gratitude envers le Père, votre Retraite-Pèlerinage
"aux sources".
Ce fut une manière originale et pénétrante de.faire la retraite
annuelle.
La géographie et l'histoire vous ont aidés à méditer : une
péosraoÉielimitee à d'humbles coins de campagne et à un vieux
irruitié.
.iir"irr"r
urbain ; et un peu d'histoire et de
d'années. Un nìodeste patrimoine
chronique de.quelques
de choses visibles vous
a invités à découvrir l'invisible.
Tels'sont, en effet, les sentiers que la foi chrétienne a cou-
tume de parcourir : non pas des §ystèmes- philosophiques ou
oolitioues. pas davantaee dés idéologiès sociales ou théologiques,
inais irn piojet de via enclos dané les humbles décors d'une
escxooilnsidtgeaunircepesa,troeiuct nrsèagtgerea,mncedonmtaòprtroidssoétenend:éesleàms opBraceerctaciurhxid,'muCnuhlitdeicerois,lsoMinreousnn,diomtanaiiories,
Mornesè, Nizza; Valdocco !
oàr"o-o'rUhié"nteidoèsuoetratqe-uf'daaeuriioimluloersda'Shiqairuliéeseineocnuonredeeir[évpililaturnmadiiulneteealeletmtorareivenent rtoesrlitegofuprarsol jleeestt
continents et insérée dans de nombreuses cultures. '
Oui, nous avons besoin de modèles qui renforient notre
esoérance : s'ils
Seigneur n'a pas
Y sont arrivés,
àe "chouchou",
"eux", pourquoi
Il aime.
pas
nous
?
Le
Alors, c'est FranEois de Sales, la première source, source
de sérénité souriante et d'attention.
C'est Dominique, source
adolescentes, de iervice des
de limpidité, de fougue
autre§... « Si vous ne
et d'exigence
devenez pas
comme de petits enfants... »
Alors c'est Marie-Dominique et sa foi robuste, son affection
simple, son attachement intelligent a Don Bosco.
C'est Don Rinaldi, exemple de fidélité inventive à Don Bosco,
révant d'une immense fami[le salésienne aux ramifications sans
limites...
de
Alors, c'est
ce charisme,
Don Bosco, à la fois
de cette inspiration
objet vivant
de l'Esprit,
et sujet original
pour porter aux
jeunes et aux petits la tendrèsse du Père et la libération du Fils...
L42

15.5 Page 145

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Et c'est la Vierge Auxiliatrice dont nous savons, n'oubliant
pas l'inconditionnel attachement de Jean Bosco a celle-ci, pouvoir
compter sur l'aide, nous qui sommes de la descendance de Don
Bosco...
Pour nous engager dans cette nouvelle tranche de vie qui
s'offre a nous... que de mains secourables !... Prenons-les...
Chères s@urs, je vous livre, a h fin de ces réflexions accor-
dées à votre expérience de "Retraite-Pélerinage aux sources" la
conclusion de Don Vigano' :
« Apaisons toujours notre soif aux eaux fraiches de nos
origines.
Que l'Eucharistie que nous célébrons soit un chant de gra-
titude au Seigneur qui nous les a données !...
Qu'elle soit aussi un engagement pour en conseryer la
pureté !...
Qu'elle soit mémoire et projet !...
Qu'elle soit retour aux origines et base de départ !...
Qu'elle soit participation au don de soi du Christ et témoi-
gnage communautaire de sa résurrection.
Et tout cela, pour conduire finalement les jeunes a la pleine
louange de Dieu le Père. ,
Amen.
L4'

15.6 Page 146

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15.7 Page 147

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M. CALEMARD
si nos saints
revenaient
De temps a aute, l'ange de Dleu descendalt dans la pisclne de
Bézatha, la piscine à cinq portiques près de la porte des Moutons à
Jérusalem, et le premler malade qui descendait dans l'eau ainsi agitée
était guéri.
Pareillement, à intervalles, l'Esprit du Seigneur agite le courant de
l'Histoire et, à travers le tourbillon des événements, lait iailllr une
source nouvelle beaucoup viendront se désaltérer. On peut dire gue
le quartier du Valdocco à Turln, au siècle dernier, a été une des
nombreuses plsclnos de Bézatha qui ialonnent l'itinéraire de l'Eglise
en marche.
G.
>,
eRsapuiuanits-lamleboiég2an9teifoidcceattociobenrteted1eé9m7De2or,gnuennRceueaqdu-eathrilèemgrpeàècfreiegduMarniecshdelael
b-anlieue turinaise vers 1850.
Cette tétralogie salésienne, vous le savez, c'est saint-Joseph
Cafasso, le précuiseur, celui qui rassure et indique le chemin;
le fondateur saint Jean Boscò, figure privilégiée, personnalité
ccehanaufirsnist,emldeaatiqn"busaeurohnuoerdsfelasumér"rb,ieél';ehlodmm'amemeopruédrdee:sststiànacéinheteqsDuooimbss'ioncfiuqfrrueeeseneSathvodiloeos-;
missions laborieuses : le bienheurerD( Michel Rua.
Un lien les unit tous (on songe a Jean désignant Jésus à
ALceendjieoréuunvqèeunJieiaramndèeBnopesrécPaoideaorrléeets)éc:efaunsncceein, séooùpr,taerledl'a'cebenbvuéorùCpteaamfalpseisntaot nr:té,icliiplraroecsqosunaetiee.
d'entrer en contàct avec Cafasso, son ainé de six ans, à l'occasion
de la
tobre
féte
1827.
foraine de Castelnuovo,
« Il était appuyé contre
le second
la porte de
dl'iémglaisnech; ejed'foucs'
corrrme frappé par tout son extérieur. »
Pareillement, Dominique
Don Bosco : qu'or. songe avec
Savio est fasciné,
quel enthousiasme
"emballé"
il apprend
pat
par
c@ur une page de prose en quelques minutes, pour ètre s0r tout
de suite d'ètre admis a la rentrée.
145

15.8 Page 148

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Quant à Miehel Rua, il n'avait que huit ans quand Don
gBéonsiceo,,eanvterecplarenhaaritdiuesnseecienusvernesédeiffqicuieleè, oentilrepnlet ularasiat idn'teentenedtrlee
d{iitfgficiglel.mr" eDnot.n--B»oscq'eostétaasiste«z
malade d'une malàdie dont on guérit
dire à quel point son c@ur étaitlris !
Don Bosco et Don Rua : un saint et son double !
s,trat'èl-g"epqreumi sieerc:onjotevnitael
et
de
imprévu,
faire des
un meneur d'hommes, le
brouillons, marchant tou-
jours à grandes enjambées, toujours plus vite.
ldignteaSLt-.emAdavejeoucrxl_iuèimmi, pel',ien:rtteaunbudasabtènlerceeeetstumimti.néuthtioeduixq,ueq,uié-prerims pdl'iotrlderse,inctheer-f
Deux natures apparemment faites pour se contredire, au
gmnoqralli,cso'macmceepataunpt hcyoiimqup-em. Eenntariéreaslité; ,
dèux admirables compa-
un tandem antithétiqire,
scellé par l'affection et la gràce de Dieu, d'une rare efficacité.
Michel R.ua fut I'ouvrier de la première heure, naturellement
équilibré, très tòt rodé aux responsabilités les plus diverses.
vil-l-eAf^a1i3reandsu,
iI est
latin.
responsable
du
groupe
de
jeunes
qui
vont
en
achvepc!.Atr1oF7i{saantaiqsu,utràeelse'onccvacemarssaiorlaendpedrseo, cliahl afséi'neten,g.daMegeiscahaienfltaRFirureaanufguoutisnledepesrseSamaileideser;
salésien de Don Bosco.
' _II
fondée
sera
pai
le premier président de la Compagnie
Dominique-Savio, son ami.
de
l'Immaculée,
Prètre à 23 ans, directeur spirituel, préfet des études, il est
nommé directeur du collège salésien de Mirabello a 26 ans !
; Deux ans de direction à Mirabello suffisent a Don Rua pour
faire preuve de se.s- éapacités d'organisateur, et à Don Bosco pour
se convaincre qu'il ne peut pas se passer de lui.
sil-lagDeédsourmFoanisd, aetet ujur,sqDuo'nà
la fin, pendant quarante ans, dans le
Rua cuÀule généieusement et organise
souverainement.
Gérant d'un établissement de 700 personnes, contròleur des
travaux de- l'église Marie-Auxiliatrice, répartiteur général du per-
e§oonnnseelil_lesar dseienl',Ininsstittruutctdeeusr
des dossiers des nouvelles fondatiàns,
seurs salésiennes... on a l'impression
que Don Bosco prend-plàisir à lancer des euvres nouvelies pour
aussitòt en remettre l'exécution entre les mains de Don Rria.
146

15.9 Page 149

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Il est vrai qu'observer Don Bosco l'impressionnait plus que
de se plonger dans un livre de spiritualité.
On peut déceler deux miracles accomplis par Don Rua de
son vivant, deux miracles de la volonté, de la prière et de la
gràce :
1) Il a réussi tenir le coup" dans le sillage d'un saint
à l'audace inconfusible, l'épaulant sans désemparer dans ses
projets les plus hardis.
2) Il a réussi à s'approprier, de fagon très authentique, à
peu près toutes les vertus qu'il admirait dans son modèle.
Un mystérieux parallélisme fait de l'un l'écho fidèle de
l'autre :
Tous deux orphelins de père très jeunes, tous deux nantis
d'une mère admirable, tous deux prétres autour des 25 ans, tous
deux malades à mourir vers la trentaine par excès de labeur et
d'imprudence, tous deux chargés par un pape, sur le tard, de
construire une église dans la Ville éternelle, tous deux achevant
leur course à 73 ans...
Une fois Don Bosco canonisé, il suffisait de dire de Don
Rua : copie conforme ! C'est ce que Rome vient d'approuver.
Ainsi maintenant nous prions le bienheureux Michel Rua.
Nous le prions parce que, comme lui, nous voulons imprimer
à notre àme et à notre action le style de Don Bosco.
Très t6t après la mort de ce dernier, Don Rua dut faire face
à l'événement et inventer. Qu'on songe, par exemple, à l'interdic-
tion de confesser enjointe aux "pères" directeurs des maisons
salésiennes : apparemment un élément-clé du système salésien
lui était 6té !
Que de changements autrement graves, depuis près de trois
quarts de siècle, sont ainsi venus brouiller les pistes !
L'esprit survit à la décadence de la lettre, toutefois le risque
existe d'altérer le contenu à force de changer le contenant.
La vie, les actions, les écrits, les paroles de Don Bosco et de
Don Rua : un poste émetteur à double chaine, dont les ondes
nous parviennent avec une insistance encore toute fraiche.
Seules les antennes du cceur sont à méme de les capter, un
ceur labouré par la méditation de leurs exemples et fécondé par
la prière.
147

15.10 Page 150

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16 Pages 151-160

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16.1 Page 151

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M. MOUILLARD
il apostrophe
jeunes
et adultes
Ces /ignes ont été écrites en juin 1979, un mois après la manites-
tation de la place Saint-Pierre dont il est question au début du texte
rapporté ici... La spiritualité salésienne est une spiritualité qui sied aux
jeunes : elle conduit à la SAINTETE des GAR9ONS commo DOMINIQUE
SAVIO, le jeune élève de Don Bosco... Elle y conduit aussi lous ceux
qui veulent garder leur CCEUR JEUNE, méme à 80 ans...
JUIN 1954 : un jeune adolescent jaillit de la nuit de
?
l'oubli oour briller à Ia face de l'uriivers comme l'éclair
-l'amitié
qui boridit de l'Orient à l'occident :
pour JESUS ne s'est jamais reprise.
DOMINIQUE, dont
L'Eglise le désigne
aux jeunes de toutes les Iatitudes : SAINT DOMINIQUE...
5 mai 1979 : les personnages de la colonnade du Bernin
regardent, doublement pétrifiés, la place Saint-Pierre : un vrai
champ de foire ! crient, dansent, sifflent, chantent, applau-
dissent, jouent, trépignent, courent plus de trente mille gargons
et filles au rendez-vous de l'Eglise pour fèter, avec Jean-Paul II,
Ies 25 ans de sainteté "officielle" de leur camarade : ce DOMI-
NIQUE tout de méme !... " Fallait l'faire ! "...
En leur nom, FRANCO, 15 ans, s'adresse au Pape : << ... Nous
sommes sùrs, "Beatissimo Padre", que vous aussi vous aimez
notre Saint. Nous l'aimons, nous, parce qu'il nous enseigne à
étre toujours joyeux ; il nous encourage à étre les premiers
apdtres de nos copains ; il nous aide à découvrir et occuper notre
place dans l'Eglise. Ce message de Dominique Savio constitue
pour nous la promesse qu'aujourd'hui, comme cadeau, nous vous
présentons "Carissimo Padre".
Nous choisissons de vivre dans la joie pour aider tant d'amis
à retrouver confiance en eux-mémes dans la vie, mais surtout en
Jésus Ressuscité... ,
119

16.2 Page 152

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Poudre aux yeux, affaire de gosses, triomphalisme, cymbales
retentissantes !...
Voire...
olIel_suyqvLéueecinnsuzra"eemnmaatnér-scmhaeeopsnrqètausul,iaidopsaseseéydsndétdecaesovutDervanorcitmrue, rsineddireqòIut'nieedtm"éoèpdns'aqanuàtelaaan,u,st-urserip,àorliesnceesr,ueilxvlcoionnqmg.u.-.ti
mengait, ce ne serait pas si... eue sa » !...
Les nostalgiques de leur propre guerre n'ont jamais bonne
presse...,La question est de savoir si aujourd'hui "DOMINIQUE"
ga signifie quelque chose...
On a pu mettre en cause les "modèles".. Mais qui, honnète-
ment, peut prétendre s'en passer, l'enfant ou I'adolescent en
particulier ? Certes, il y a modèle et modèIe... Mais si le "modèIe"
n'est pas invite à copie ou à décalque, bien plutòt déclic de sa
propre liberté ?... Mais si le "modèle" n'est que chemin ou signal
vers Jésus-Christ ?...
Jean Bosco n'en doutait pas, qui savait le poids, à l'ado-
lescence, du chef de bande ou du leader ou du meneur... Le saint,
fidèle du Christ, canonisé ou non, mobilise mieux que le dis-
cours : l'éducateur vrai en sait l'impact et la vertu, à l'utiliser
sans violer l'autre... Pour le Salésien, DOMINIQUE, ce jeune
saint, sanctionne un processus éducatif positivement et jbyeu-
sement orienté vers le Christ : cette démarche pédagogique et
pastorale salésienne proposée par Don Bosco.
Pour qui, encore, veut bien objectivement considérer la
tranche de vie de ce jeune chrétien, il apparait que son ascension
a été très liée à une militance agissante, en mouvement. Je n'en
fais que mention, mais non sans vouloir en souligner pour nous
la question inéluctable : quelles possibilités de construire acti-
vement une cellule communautaire d'Eglise offrons-nous aux
jeunes à qui nous sommes présents ?... Voilà encore quelque
chose
flairé.
que
Jean
Bosco
-
prétre, éducateur, pasteur -
avait bien
Enfin, ce jeune baptisé devrait étre bien loin de laisser
désinvolte tout adulte qui a quelque intuition des mystères de
la gràce. A plus forte raison, s'il a la foi et cherche à en vivre,
vldeoedir"oel'céàumlvaeenp"treqorpu-o'isl eaqru.p.e.uCl'oelunni 'aedfsofitnrmnpeaers..qà.uQteoulreitd"-emnasoiaturness"npa'laaacjueatmaicnaitispreoégutuér
150

16.3 Page 153

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poussé plus avant ou plus haut par la qualité d'àme rencontrée
chez tel ou tel jeune ?... Avec en sus toute cette fraicheur de la
jeunesse, la sainteté
le ceur (notion, au
de DOMINIQUE
demeurant, fort
-thépoolougriqquuei
la joie en était
: comment un
chrétien, disciple et membre, participant de Celui qui a vaincu
définitivement la mort, peut-il, sans grave contradiction, vivre
dans
celui
lqauterisnte'asspeas?)a-b,anqduoonindée
plus provocateur
"la soif des eaux
et vivifiant
vives" ?
pour
Au moment oir nous nous apprétons à réfléchir ensemble,
au cours de notre SEMAINE SALESIENNE d'été, aux problèmes
et aux chances qu'offrent à nos communautés apostoliques les
jeunes que nous rencontrons, la fortune de "posséder" un jeune
saint n'est pas indifférente... Remettre d'ailleurs le nez dans la
bibliographie que prit la peine de tracer le "Père et Maitre des
adolescents" (1) nous conduirait sans doute à des redécouvertes
sinon à des découvertes tout court...
On croit tellement savoir...
En somme, DOMINIQUE : interpellation aux adolescents
aujourd'hui ? Oui... Apostrophe aux chrétiens, adultes et éduca-
teurs, tout autant !... Et s'ils sont Salésiens...
(1) DFOraMncINisIQDUeEsraSmAaVuItO. ,4p"aérdDitioonn,Broesvcuo,eInettrocdourcritgioéne,. tEraddiut.ct:ioAnpeotsntooltaetsddees
Editions. Disponible à nos Procures.
15L

16.4 Page 154

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16.5 Page 155

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M.-M. PLANTEVIN
Ie semeur est sorti
pour semer...
Sour Marguerite-Marie, "vicaire provinciale" des Sa/ésiennes de
la province de Marsellle, a prononcé cette "homélie" dans le sanctuaire
construìt en l'hÒnneur de sainte Marie-Dominique Mazzarello, à Mornèse,
pays natal de la londatrice (avec Don Bosco) des Filles de Marie-
Auxilìatrice ( F.M.A.), religieuses sa/ésiennes.
C'était le ler aoùt 1983, lors du "Retour aux Sources" de la Famille
salésienne.
o orcr gue le semeur est sorti pour semer
Etrange semeurqui laisse tomber les grains un peu partout...
Mais, nous le savons, cette semence c'est la parole de Dieu offerte
en abondance aux foules nombreuses. Folie ? Libéralité ? Non !
Cfest la sagesse de celui qui nous connait, qui sait de quelle terre
est pétri le ceur de l'homme... Et Jésus termine en proclamant :
" Fntende qui a des oreilles pour entendre ,.
Entendre, c'est recevoir, entendre la parole de Dieu, c'est
accueillir, avec un ceur de pauvre, l'appel que Dieu lance à notre
Iiberté.
Un jour ou I'autre, cet appel devient plus urgent, plus
pressant, nous pousse à un choix, à un oui... ou à un non...
La parole de Dieu, c'est parfois I'événement qui peut bous-
culer toute notre vie, c'est la rencontre qui peut changer notre
regard... Mais tout dépend de la qualité de notre terre : brous-
sailles et pierres s'entreméIent souvent... et la terre fertile a
besoin d'étre nettoyée, labourée... pour accueillir Ia semence et
porter du fruit.
Aujourd'hui, dans ce petit village de Mornèse, nous regardons
l'humble paysanne du Montferrat. Marie-Dominique, elle aussi,
a écouté et entendu la parole de Dieu qui s'est faite appel du
ts3

16.6 Page 156

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Seigneur dans sa vie. ElIe a accepté de couper les ronces et
d'enlever les pierres de son c@ur pour pouvoir étre totalement
libre et fertile.
Don Bosco a été pour elle le dernier révélateur de l'appel
de Dieu dans sa vie. Le jour oir elle l'a rencontré, elle a senti en
elle ce qui était déjà semé au plus profond de son ceur. « Don
Bosco est un saint, je le sens », proclame-t-elle à ses compagnes.
Ici, à Mornèse, nous contemplons le travail du Semeur dans
la "terre disponible" du ceur de Marie-Dominique, terre préte
à se laisser labourer pour accueillir la semence qui deviendra
"vie". Vie de prière, de service, vie d'amour, vie toute donnée
aux autres.
En un an, c'est la troisième fois que j'ai la joie et la gràce
de vivre quelques jours sur cette terre deux minuscules
grains, Don Bosco et Marie-Dominique, ont germé pour donner
naissance à la grande famille salésienne.
Marie-Dominique, je l'ai redécouverte ici, à Mornèse, après
trente-cinq ans de vie religieuse, comme un appel neuf dans ma
vie, un appel à marcher avec audace et'enthousia-sme a Ia suite
de Dieu sur la route que le Seigneur nous trace aujourd'hui, jour
après jour. Un appel à étre comme elle, accueillante à la vie, aux
événements, aux personnes et surtout aux jeunes si désorientés
et démunis dans notre monde actuel. Un appel à ètre témoin de
la tendresse et de la fidélité de Dieu, dans un monde blessé par
la violence et l'égoisme otr l'engagement définitif fait peur !
Marie-Dominique me redit : o Accueille en toi la semence
de la parole de Dieu, elle deviendra pour toi et pour tes frères et
seurs ce germe d'amour aux mille grains.
Terre de Mornèse hier, terre de France, de Belgique, de
Suisse, d'Afrique aujourd'hui, la moisson est abondante... Puis-
sent de nombreux ouvriers entendre l'appel du Maitre de la
moisson !
154

16.7 Page 157

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don bosco
continue aujourd'hui

16.8 Page 158

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16.9 Page 159

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T. BOSCO
prier
avec les mains
La famille était pauvre, et riche de treize enfants... Un soir, après
la distribution de la polenta à toute la nichée, /'assiette des parents
resta vide. A la question étonnée de l'aÌné, la maman répondit : n Ton
père et moi,
répondit le
nous n'avons
gargon. Et il
psasorttaitimpocuersopilreu".renr.AAlorss, ensi
moi non
parents
plus
qui
,,
le
relolgnirent
uniquement
dans la nuit, il déclara.'
pour des paatvres, pour
"ceSuixleqduei voiennt sfapimré,trceo,mjemteravj'aaiittlearimai
ce soir ".
f, e garson a tenu parole. Jeune homme aux mains cal-
Ja
leuses,.il e.ntle, en 1930, a 19 ans, comme aspirant mis-
sionnaire à l'Institut salésien d'fvrea. Il se débrouille
tant bien que mal avec les arcanes de la grammaire latine, et,
en 1934,1e Père Mantovani se met en route pour les Missions sa-
lésiennes de l'Inde. Ordonné prétre, sur place, le 7 décembre 1944,
le voilà au milieu des sans-logis dans dès faubourgs sordides de
Madras. Mais le Père estime que là oir il se trouve « il n'y a pas
assez de misères ,. Alors., pour les désespérés de la vie, céux qui
sont voués a la mort, il s'enfonce plus avant dans la périphérie-et
fonde le "Centre d'Aide Sociale". C'est ainsi que débute la lutte
entre le missionnaire aux yeux doux et Ia "tigrèsse noire", comme
on appelle,la faim en Inde. Le long de la voie ferrée, un dép6t de
charbon abandonné... C'est qu'il concentre tous ceuf qu'il
troqve gisant,à travers les rues, et qui n'attendent plus rien que
la libération de la mort. Très vite, il organise et (aidé de quelqùes
volontaires laics) iI érige des écoles élémentaires pour le iour et
le soir, une clinique gratuite et un hdpital, une léproseiie, un
patronage. Tout cela a comme-ncé par une- collecte quì a rapporté
86
un
centimes. Avec les agents
contrat : ils regoivent 500
ldireespoitlaiclieenentelsespboaulraycehaùqrsu,eilmaoufarsasnét
recueilli dans les rues de Madras.
Une médltation dtfflclle.
Depuis des années, le père Mantovani nourrissait chaque
jour 2.500 personnes. Il est mort à la tàche, un jour de mai 1967.
Mais quel homme de foi ! Une foi limpide comme son àme :
157

16.10 Page 160

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« Mon seul mérite, disait-il, est d'ètre un fils de Don Bosco qui
m'a tiré
pour les
du néant
pauvres.
et m'a rendu capable de faire quelque
Dans les moments de découragement,
jcehomsee
disais : s'àgenouiller devant l'Eucharistie et tomber en extase est
une chose facile ; faire une méditation devant le crucifix, rien de
plus simple ;
àonné sur les
faire sa méditation devant un Christ
routes, ga c'est difficile, mais c'est la
sale, aban'
méditation
qui compte ! Cette pensée me donnait la force de me relever et
de continuer. »
Il faut dire qu'une commission d'étude-avait un jour proposé
une mesure efficàce pour résoudre le problème des lépreux dans
la ville : il ne s'agissàit que de les "ratisser" tous et de les porter
mourir parmi le§ marécages. Le
Au distingué rapporteur dé cette
Père était présent
proposition, il dit
sàimlapl-emueninotn.:
« Si parmi
votre mère,
ces
que
pTearuievzre-vsoumsa?lh,euCreeuqxus'iel
trouvait- votre père ou
voulait faire, lui ? Avec
l'aide d'un grànd quotidien de Turin, qui, ag cours de.so9 séjour
àfoul'hleòipeitalleActeecuerstt,eilvipllero, jleutiaiatvdaeit
procuré I'amitié et l'aide
construire une léproserie
d'une
pour
2.500 indiens. La moit ne lui laissa pas le temps de mettre son
projet à exécution. Une hémorragie l'emporta.
Ses funérailles furent émouvantes. o Nous arrivàmes à
l'église, avec la dépouille mortelle, vers LL heures. Ce fut une
explosion générale de lamentations. Les humbles et,les pauvres
plèurent avec simplicité; quelques-uns méme se roulaient sur le
èo1. Chacun voulait le voii, le toucher; ce fut une belle bous-
culade,
distance
q-duei
rompit le service d'ordre. Au cimetière, à quelque
la foule, des lépreux attendaient. Bouleversant té-
moignage. "
Des années ont passé. Pour tenter de sauver les 60 ou
80.000 ombres qui naissent sur le seuil de taudis infects et qui
mSspoelléecusinraeideln"indteehsxmouislerltanelnet dstoéatvuirsajoo,ntutgloerésirl.pisqèMudreeaain:sSsc,i,lhl'illnosedo'aizCfp,peaerneltplrneercimsedeaglasiénnBtreéeénrlèaaavlteniet,ut ;Iddeei'lu"sCnd,eo.nnroUttrmena
méme le sol à c6té de ses "bienheureux", les pauvres, Ies affamés,
les victimes de la lèpre, tous ceux que guette la mort. Le père
Schlooz parcourt les rues, à la recherche des misé_rieux; m?is
tous les enfants du coin sont ses amis, et sur des tricycles
branlants ils lui apportent ceux qu'ils ont découverts sur les
trottoirs, dans les taudis ou dans les fossés. Emouvante solida'
rité, beau témoignage de la charité de ces jeunes. Quelques-uns,
1':'t

17 Pages 161-170

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17.1 Page 161

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du reste, sont venus d'Europe, malgré la difficulté d'obtenir le
visa d'entrée. Ils viennent, iestent quelques années et rentrent
chez eux, et des pauvres continuent dtattendre et de mourir, faute
de samaritains.
Le Père Mantovani disait : « Prier avec les lèvres, c'est bien;
mais prier avec les
le monde a besoin
_mains,
de gens
c'est mieux. » Outre la prière vocale,
qui prient avec les mains. Aux Indes,
et partout ailleurs.
Traduction : J.-B. Halna.
159

17.2 Page 162

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17.3 Page 163

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une vocation
salésienne
R.M.
Voici
"livre ces
le témoignage d'une Volontaire de Don Bosco qui
choses toutes simples de sa vie de tous les jours,;.
nous
6a. epuis 12 ans je suis infirmière dans une grosse entreprise
\\Él
Catane, o-ù évoluent 2.000 personnes, entre ouviiers,
fais Ia journée de 8 heures, en trois postes journaliers alternés
chaq.ue-semaine, ce qui me permet le còntact àvec tout le person-
nel de l'usine.
Mon r6le d'infirmière se réduit à quelques interventions
d'urgence et aux médications de routine. Òepeidant que je dois
m'a!,pliquer_aux remèdes à apporter aux màux qui rélèvènt des
conditions de travail, aux pròblèmes de vie, aux relations pro-
fessionnelles pas toujours faciles.
qu'.unPrqeusqi useacthoeujéocuorusteor,ncvoimenprtecnhdererchleesr
avec des remèdes quel-
problèmes. Je m'effòrce
à une attitude de cordial accueil, d'écoute patiente, de respect
profond des personnes, de parfaite discrétionl.. Il se crée ainsi un
climat de confiance et de détente. Presque toujours s'expriment
les_ difficultÉs plus_ délicates que vivent aujourd'hui leJ jeunes
et
et
les
de
flaamimlleast,erpnairfoirsesjupsoqnus'aabulxesdraaumxesp.roQbavmaedsedleas
p- faafmerinlleités
iésunies, des rapports de travail et d'amitié jusqu'a ceux des
loisirs.
-beauAtévedgetolausv,ieje,
cherche à
à travers
découvrir les
les difficultés
valeurs profondes et la
de chaque iour. Je ne
saurais dire qui d'eux et de moi s'enrichit le plus à cei échanges.
Ils letournent, c'est vrai, à leur travail plus òonfiants, plus tran-
quillgs, plus ouve_rts à l'espérance. Et mbi, toutes les fòis que je
fais-l'expé-rience de ce parta-g€, que je prends en
quelque chose de leurs souffrances, je me sens
charge, avec eur(,
com6lée de cette
t6t
11

17.4 Page 164

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joie intérieure, de ce sentiment d'étre un peu comme l'instrument
de l'amour de Dieu, de vivre à temps plein le don total de ma
vie au Seigneur, a travers mes frères.
Pour cette mission je trouve aide et soutien dans la prière,
dans l'esprit de notre Institut et dans la clarté de nos échanges
fraternels. Dans ma vie de travail, je découvre constamment que
la mission de Don Bosco peut se poursuiwe dans tous les
milieux, toutes les situations, puisque partout nous rencontrons
des jeunes a aider, des cceurs en quéte d'amour.
762

17.5 Page 165

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M. MOUILLARD
deux
parmi d'autres
à
André Marchetti, sa/ésien coadjuteur,
La Navarre, près de Toulon.
est
décédé
te
ZS
octobre
lggl
,
Max Badet, salésien prétre, appartenait à la
dignan (Bordeaux). ll est mort accidentellement,
communauté de
le 14 novembre
Gra-
lggl .
Deux FILS de Don Bosco parmi d'autres...
.n lfl n billet dissimulé parmi les fleurs d'une gerbe : .. Cher
l/l
_-.'
Je vous
monsieur
petit mot.
retrouverai
Marchetti, c'est Michaél qui vous envoie ce
J'espère que vous étes bien arrivé au paradis.
quand je monterai au ciel... »
Quelques semaines plus tard, les bouleversants adieux de
Bordeaux au
.le bras une
Père Max Badet,
grande croix de
avec ces petits qui portent à bout
papier faìte de ìesìins d'enfants,
aftèctueux au revoir à "leur Père Max"; avec ce jeune homme
musulman
Max", sur
suunppsliilaenntceDiàeucodaunpsersoanup-caorluetregàuut;tuarvael iiocuerp"rséotnreamdei
secteur; avec ce couple raccommodé, ces catéchistei et reli-
gieuses, ces gargons accueillis et recueillis; avec ces éducateurs
et ces adolescents, cet évéque et avec ces frères dans le sacerdoce
ou la vie salésienne, tous ces amis d'un fils de Don Bosco qui
ont murmuré ou clamé le lien brisé...
Max, frappé en pleine trajectoire; André, "sur Ia cour"
jusqu'au bout de son cancer... ,i Quand un salésien mourra sur
E(DobnrècBhoes,cola). congrégation aura remporté une grande victoire ! »
5b" a2RréqaDjunoeaussni,sssAdecenze-dbvttrooeéuis;sso5a!u2uRfferaraginvnasacr,dgeefefzdiaducxee"sd-l',céé@tpeacurnerrsti"tséqdo,u'uéictrberiersaestcted@enenutcrDoasruoeqtnou-jeuiBuranodiesmesceco-enst:
mieux parce que mes
retrouverai quand je
fils leur ont
monterai au
appris
ciel !
l'amour !
», écrivait
,, :- u Je vous
MichaèI.
Oui ! Quand un salésien meurt sur la brèche c'est un corr-
ronnement !
763

17.6 Page 166

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Le successeur de Don Bosco rappelle en cette année aux
salésiens de tout label la grande consìgne du fondateur sur le
TRAVAIL. Morts au labeur, André et Max nous redisent les
valeurs salésiennes du_ travail et qu'armer des jeunes pour le
travail de la vie est de la belle ouvràge, et que trouver du travail
à des jeunes chòmeurs est aussi construirè la dignité...
Jean BoscQ, usé jusqg'aux fibres, lui qui signa parmi les
premiers tant de contrats de travail pour se§ Barthélemy innom-
brables, eut un triomphe d'enterrernent !
Le gentil rendez-vous de foi de Michaél avec André Marchetti
et cette découverte récente que je fis du second prénom de Max :
Aimé..., me frappent. "Aimé" ! Quand notre émbtion, compacte,
l'entourait en cette église lumineuse de Gradignan, oh ! ouil qu'ii
é-tait "airraé" !... ea ne trompait pas. C'était [e juste boomerang
de l'amour... car Max avait prouvé à mille et un étre combien ii
était aimant.
Et nous tous, énervés parfois de ses failles et de ses marottes
ou de ses fantaisies et de ses provocations, nous reconnaissions
et louions cette manière qu'il avait d'ouvrir son c@ur, largement,
avec une- imagination toujours éveillée... Il empéchait de ron-
ronner. Il savait mobiliser. Il dérangeait, c'est vrai I Mais c'était
pour cause de dilection... Il aimait. Il fut aimé. N'avons-nous pas
senti, nous qui pleurions au soir automnal de ce 18, qu'ils étaient
nombreux les Michaèl potentiels, autour de Max,-à lui fixer
retrouvailles la-haut !...
D'accord...
Oui, il y avait harmonie en cette soirée lumineuse, vivant
j-q'auiemslaqenurseasliestesqmauvpeosilreasevnagcneotnrqesu-q'iul icnesoeumrsooqntutdirteéuMtnai:sx"Qulpu'uraènnsdddejeessmeesorpàiai srmeonioetrnst,t,
tous d'accord sur mes défauts et mes qualités ; ce sera le signe
que j'aurai vécu en VERITE ».
"Viwe en Vérité"...
André, Max, vous vivez maintenant dans la VERITE absolue,
infiniment plus transparente et pure que celle de votre Gradignan
ou celle de votre Navarre ! Nous voulons y croire dans notre FOI,
pas aussi simple et plus ballotée que celle de Michaél quand les
morts de nos morts nous labourent dans I'angoisse de la vie...
Nous voulons vivre cette vérité, nous aussi, péniblement
souvent
à vous,
c-ommmaelgcreét
neonsfamntadsquuM€sid-,i
mais
et ces
affectueusement reliés
enfants de la Garonne,
reconnaissants nous-mémes de l'amour vrai dont vous avez té-
moigné.
164

17.7 Page 167

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DIVERS
une spiritualité
à vivre
O Monseigneur Giovanni Resende Cosfa, Archevèque de Beto Hort-
zonte, au Brésil... (20 juillet 1977).
lt
,,/
'unique chose que je me permettrais de dire : que l'on
prenne garde à l'esprit de Don Bosco, vraiment "un
homme enuoyé par Dieu". Les temps changent, I'organi-
sation prend des
se modernisent,
-Iaforpméedsagnooguievesll'eesn,rliechs itindselrunmoeunvteslleds'alpuomsitèbrleast
pour mieux rejoindre la jeunesse d'aujourd'hui.
valeurs intimes, je dirais quasi-secrètes, qui ne
Mais il y a des
changenf pas et
qui sont comme le secret de la réussite de notre apostolaf et de
cette "aura" de sympathie que revét le salésien daris le monde.
C'est la bonté de Don Bosco, sa joie communicative, sa capacité
infatigable de travail, sa manière d'agir simple et confiantè, ses
grands amours : l'Eucharlstie, la Vierge Marie, I'Eglise et le Pape.
Que ces valeurs soient cultivées, ou mieux qu'ellei soient vécues
avec simplicité, comme si elles étaient l'atmosphère permanente
de nos maisons.
C'est tout ce que je voulais dire, en réaffirmant mon amour
à la congrégation que développe peu à peu et toujours en moi
l'expérience de la vie de l'Eglise.
O Quelques témoignages de pèlerins, ieunes et adultes, "aux
sources", en 1983...
* Je crois sincèrement qu'il n'était pas possible de viwe tout
cela, pour la première fois, sans en revenir un peu différent...
ad>lelFapie.o.n.idtJse-,ssuumrisamiasalljéveeienaequusoPatévidaléiie§pnpanarecs.ecqoum'Abniecniencenette-cmaarrcdh'aeuatruersaiyi
* Un sourire est toujours gratuit et il donne tellement de joie...
C'est aux Becchi que nous avons partagé et découvert ce que
faisait Don Bosco èt ce qu'il ferait'aujolrd'hui avec les jeunes.
Don Bosco nous a imprégnés profondément par son esprit de
pauvreté et d'humilité...
165

17.8 Page 168

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>k En remontant aux sources, j'ai la conviction qu'il est tou-
jours vivant. Dans la période difficile que nous traversons, il doit
ètre notre gurde et notre soutien.
Lorsque je me suis retrouvée devant "sa maison" des Becchi,
j'ai compris qu'il fallait rester humble et ce n'est pas facile de
l'ètre dans le monde matérialiste dans lequel nous vivons.
>k Quand le dernier soir monta de l'immense basilique la
ferveur reconnaissante de notre prière au Fils et a sa Mère de
nous avoir donné Jean des Becchi et Marie-Dominique, ce fut
pour moi comme un envoi "NE CRAIGNEZ EAS". Apportons
à d'autres notre témoignage, comme notre père, faisons confiance
à I'Esprit. La rencontie avec Jésus vivant aujourd'hui comme iI
y a cent ans doit nous donner des impulsions nouvelles et nous
permettre d'aller de l'avant.
J.T.
* Etre au service de mes frères dans tous les domaines à la
manière de Don Bosco et prendre un engagement plus profond
dans le futur.
L.h-.
,< J'ai vécu à Turin quelque chose de merveilleux. Cher Jean
Bosco, MERCI. Aide-mòi à vivre ma foi toujours de fagon plus
intense et à suivre au mieux ta ligne de vie.
M.B.
,k Que la grande Famille Salésienne, avec l'aide de Marie
Auxiliatrice, marche toujours du méme pas allègre et enthou-
siaste qu'aux jours du "Retour aux Sources", dans le sillage de
ces modèles admirables que furent Don Bosco, Marie-Dominique,
Dominique Savio, Maman Marguerite, pour le bonheur et le salut
des jeunes les plus délaissés, les plus petits (leurs problèmes
d'hier ne sont-ils pas encore d'actualité aujourd'hui
construction de l'Eglise des pauvres.
?)
et pour
G.M.
la
* Essayant de suivre encore plus le chemin de Don Bosco,
j'ai accepté la responsabilité des handicapés, sur la paroisse, pour
la catéchèse et sur ma commune, pour plus de bien-étre, de
promotion, de justice. J'essaye de les promouvoir à "assumer"
au maximum de leurs possibilités la responsabilité de leur vie
en tout domaine.
La spiritualité de saint Jean Bosco m'aide à étre plus proche
d'eux, à trouver l'aide nécessaire pour les accueillir, étre plus
disponible lorsqu'ils le désirent, à
bonté affectueuse, si chère à Don
essayer de
Bosco.
les
aimer
avec cette
S.B.
* Après une longue conversation d'une bonne heure avec un
couple, celui-ci
pas réconciliés
dit :
avec
D"ieCue..l.a Iflaait
25 ans que nous ne
fallu ce pèlerinage...
n, ouNs.Aé.tions
166

17.9 Page 169

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,< En retour, je t'envoie mon rapport sur le pèlerinage. Je
suis engagée encore plus en prenant un groupe d'enfants de
troisième année en catéchèse, qui me donne beaucoup de satis-
faction. Le samedi, tous les quinze jours, je m'occupe àes jeunes
avec L. et C.C. et d'autres personnes. On a des ateliers : couture,
décoration, confection et, une fois par mois, je prends les cadets
(5 et 7 ans) qui font du dessin, de la couture. On fait des jeux
et souvent on termine par une lecture et une prière.
Etant handicapée et faisant partie de l'Association des Para-
lysés de France, je m'occupe d'un groupe d'Amitié.
J'ai lu Dominique Savio et Marie-Dominique Mar"arello.
Voilà comment je vis l'après-Turin dans l'esprit de saint
Jean Bosco...
L.A.
{< Le pèlerinage m'a permis de me remettre en cause. Je peux
m'investir vers le monde incroyant en devenant saint, en témoi-
gnant du sourire, de la joie face au mur de la non-communication.
,< J'ai compris qu'il faut s'accepter tel que l'on est et toujours
dialoguer.
* J'ai découvert chez Don Bosco le sourire, l'amour, la sim-
plicité, la force d'une foi qui lui a permis pendant toute sa vie
d'ètre dévoué aux jeunes.
,< Une école n'est pas faite uniquement de murs, mais surtout
et avant tout de l'esprit qu'on y met. Aussi, toute l'équipe des
participants de TURIN 83 vous convie à construire ensemble
une ambiance et un esprit tels que l'aimerait Don Bosco.
Ce n'est ni l'emballage, ni l'étiquette qui sont importants
dans un colis-cadeau, mais le contenu. Ce n'est pas le nom de
"DON BOSCO" gravé à l'entrée du collège, ce ne sont pas mème
Ies souvenirs pieux envers le fondateur, mais c'est l'esprit
d'amitié, de confiance, de foi vécu dans la joie qui importe. Et
ga, ga ne peut étre l'euwe d'un seul, ni mème de dix ou de
cinquante, mais de TOUS : élèves en collaboration avec les
éducateurs, éducateurs en collaboration avec les élèves !
Turin 83, ga continue !
Oui, ga continue, car chaque jour nous apprenons ensemble
a mieux découwir l'immense richesse d'amitié et de foi de Don
Bosco et par lui, et à travers lui, nous apprenons a mieux
découvrir l'immense amour de Dieu !
L67

17.10 Page 170

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18 Pages 171-180

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18.1 Page 171

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le ceur aussi vaste
que /es sables qui
bordent /es océans
I

18.2 Page 172

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18.3 Page 173

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le projet missionnaire
de don bosco
E. BIANCO
Le père Ricceri,6e successeur de Don Bosco, assure que le proiet
M/SS/ONNAIRE de Don Bosco constitue une partie essentielle du
charisme sa/ésien... Nous ne pouvons donc qu'y retrcuver /es fraces
de sa spiritualité...
Par I'eifort, du reste, que, depuis Don Bosco, la Famille Salésienne
déploie dans ce domaine, elle montre assez que /es "M/SS/ONS" sonl
un lieu non accessoire de la "MISSION SALES/ENNE".
Ce texte est tiré de l'ouvrage ; "Mfssions de Don Bosco - Année
Cent", Ed. S.D.B.-Rome, 1975, p. 20.
J u moment où ses missionnaires prennent enfin vraiment
contact avec les indigènes, Don Bosco se remémore peut-
petit
Jeaéntr,eesnon18p15r,op-lr'ieitainl émraisirseiomnnisasiiroennaairree.prQisuavnigduenuarit
le
et
s'affirme avec éclat dans l'Eglise, après le déclin du XVIII" siècle.
Séminariste, puis
de la Fropagation
sera missionnaire.
jeune
de la
Mais
cFp'eorési tt"reuq,nuDrieoefnuxsaBlottersèncstossdoeécnvdeoenretDhlooeunssi"CasaAmfansensaol:e*sil.
La Providence veille et prépare, au sein des Congrégations qu'il
va fonder, des volontaires de la lointaine aventure évangélique
qui lui est refusée. Le Concile du Vatican en 1870, les encourage-
ments de Pie IX, qui approuve en 1864 la Congrégation salé-
sienne, et en 1872 celle des Filles de Marie Auxiliatrice; enfin,
en 1874, l'approbation définitive des Constitutions Salésiennes,
tout cela ouvre progressivement la route des Missions. Ce que
n'a pu étre le Père, les fils et les filles le seront. IIs le sont encore
en ce centenaire du premier départ pour l'Amérique du Sud. Le
projet continue et se développe selon la pensée du Père et
l'orientation de Vatican II.
Une théologie simple et pratique.
A la racine de son projet et comme mesure de valeur à
laquelle ses missionnaires devront se référer, Don Bosco place
unè théologie simple et pratique, si l'on en juge par les paroles
q'r'il nous a laissées et par I'action qu'il a menée.
* Don Bosco a toujours eu une immense et humble confiance en son "Directeur
Spirituel", Don Cafasso, canonisé en 7W.
t7L

18.4 Page 174

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Une première idée de base est l'Eglise "centre
lible", qui relie directement le chrétien à Dieu.
«Lre,
infail-
divin
Sauveur, venu du Ciel sur la terre pour sauver tous les hommes,
a fondé son Eglise comme un grand édifice dans lequel peuvent
trouver refuge et salut
tous les lieux. » De
tous les hommes de tous les temps et de
ses vicissitudes ici-bas, il a une vision
optimiste et réconfortante : en fait, au o développement de
l'Eglise tout concourt positivement : la paix, la guerre, les
persécutions, les remous politiques, à travers lesquels, comme
une barque, elle se maintient sans jamais sombrer ». De sa part,
ce n'est pas manque de réalisme. Don Bosco n'ignore pas com-
ment va le
Pourtant,
amjoountdee-t-:il"
oùr il
avec un
y a des hommes, il y
réalisme empreint
a des misères.
de surnaturel,
l'Eglise n'a rien à craindre ; l'Esprit-Saint est toujours pour
Ia soutenir. ,
En réalité, les missionnaires ne travaillent pas pour eru(-
mémes, ni pour Don Bosco, ni pour leur Congrégation, mais
upnreiqmueiemr elinetup, omuèrml'eEgalvisaent.'c"eluLiedbeielan
de l'Eglise se
Congrégation
situe en
», <( une
Congrégation qui, d'ailleurs, appartient foncièrement à
Ce sont des principes que personne ne conteste,
ml'Eagislisqeue".,
dans la pratique, on risque d'oublier. C'est pourquoi Don Bosco
insiste : o Que
dernier soupir
les Salésiens travaillent pour l'Eglise
,. ,. Dans tes voyages, écrit-il à Don
jusqu'à leur
Fagnano, en
1885, ne recherche jamais un avantage temporel, mais que tes
efforts aient toujours pour but de pourvoir aux besoins croissants
de ta Mère; sed Mater tua est ecclesia Dei, comrne dit saint
Jéròme. ,
Don Bosco a vu et vécu intensément l'universalité de l'Eglise,
d'une fagon d'ailleurs très concrète. Au dire de ses biographes,
son secrétaire Don Berto le « voyait souvent les yeux attentive-
ment fixés sur une carte de géographie pour étudier les terres
àbde'imacuoangjoeqsuurétrrèsisreràvaivcle'eEslvuqaiunoi,tgrpillaeers"em.xeiSsmsopinolen,inmlaeairpgeosinrtaseatniloét nsàiessn'eésccfrroiaelnrocr:he"isaQslaournestl
le Congo d'étape en étape se rencontreront avec leurs confrères
qui auront franchi le Nil et se serreront la main en louant le
Seigneur ! » En réalité, tant par tempérament qu'à cause de la
théologie qui est la sienne, il ne sait pas concentrer son action
sur un seul point, au risque de perdre la vision de l'ensemble.
Sa charité impulsive veut embrasser le monde entier.
Et puisqu'il travaille pour l'Eglise, Don Bosco veut ètre
l'envoyé de l'Eglise, recevoir d'elle son investiture. Il dit à ses
172

18.5 Page 175

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missionnaires : « Vous étes envoyés par le vicaire du Christ pour
accomplir la méme mission que cellè des apòtres envoyés par le
Christ. , C'est pour qu'ils aient le sens concret de cette investiture
qu'il envoie à Rome non seulement les premiers missionnaires
Àais les Filles de Marie Auxiliatrice avant leur départ pour
l'Amérique. « Vous irez à Rome, vous vous prosternerez aux
pieds de notre incomparable bienfaiteur Pie IX, vous lui deman-
derez la bénédiction apostolique. Et de méme que le Sauveur
envoya ses
du Christ,
apdtres précher le Saint Evangile, de méme
successeur de Pierre, vous enverra prècher.
le
,
vicaire
Bientòt Don Bosco intervient à Rome pour qu'en Patagonie
soient créées des circonscriptions ecclésiastiques et qu'elles soient
confiées aux Salésiens. De prime abord, ce geste peut paraìtre
un geste d'ambition, un désir d'indépendance (de fait, une cer-
tainè indépendance est nécessaire). Mais à la base de cette dé-
marche il y a un motif théologique précis : Don Bosco veut que
le lien entie ses missionnaires et le
ces territoires par l'Institution de
Saint Siège soit
la hierarch,ie,' il
consolidé
veut que-
en
la
Congrégation, en ce coin lointain du monde, devienne ainsi plus
visiblement et plus indiscutablement "l'Eglise".
En outre, pour Don Bosco, l'activité missionnaire ne consti-
tue pas une seconde finalité que les Salésiens ajoutent à leur
travàil normal « en faveur de la jeunesse, en particulier de la
jeunesse pauvre ,. Le fait et l'action missionnaires ne sont p_as
pour la Congrégation un élément ou une activité marginale,
quelque chose de superposé, d'épidermiqr:e,, qui pourrait exister
ou ne pas exister sans que la nature de la Congrégation soit
modifiéè. Au contraire, c'est un élément indispensable, caracté-
ristique, qui tient à I'essence méme de notre Congrégation. En
réali[é, la volonté fondamentale de travailler pour la jeunesse
pauvre et celle de se faire missionnaire coexistent- depuis tou-
jo,rrs e, Don Bosco ; ces deux volontés trouvent dans la théo-
iogie une raciue commune et opèrent une synthèse heureuse :
Dòn Bosco a fait
de sa vocation
des missions
particulière
le
:
terrain privilégié
l'apostolat des
pour l'exercice
jeunes et les
mpaisrtsiciounlisèrleuiavoenc tlaaqpupeollreilcse'itntetérteosnsaeliauxd'jaeurdneeus.r
apostolique
En d'autres
termes (ce sont les paroles mèmes de Don Bosco) : « Le mission-
naire peut faire un grand bien s'il est entouré d'une nombreuse
couronne de jeunes. "
Qui envoyer ?
Pour mener à bien ses onze expéditions, Don Bosco ne
rencontre d'autre difficulté pour le choix de ses missionnaires
L73

18.6 Page 176

▲back to top
-ptrriecqemui-e'irl
s'agisse des Salésiens ou des Filles de Marie Auxilia-
que l'abondance des candidats qui se présentent. Son
critère de sélection est la pleine liberté : « La Congré-
gation, dit-il à ses jeunes, n'envoie pas en Amérique celui qui ne
veut pas y aller; elle laisse partir seulement ceux qui en ont un
grand désir. » Et parmi ceux-là, il choisit les meilleurs. Comme
le dit Don Rinaldi, son troisième successeur : « C'étaient les
meilleurs soutiens de ses patronages et de ses collèges dont il se
privait pour les envoyer en mission, si bien que ce fut pour lui
un lourd sacrifice, étant donné qu'il avait un personnel réduit.
Mais il Ie fit avec sérénité et sans hésitation aucune. »
Le choix est fait par le "Conseil Supérieur de la Congréga-
tion", qui examine u la santé, la science, les forces physiques et
mà ol'éraclheesc";
de chaque candidat.
mais les volontaires
Après quoi, il ne
choisis « doivent
les
se
envoie pas
rassembler
pendant tout le temps qui sera nécessaire pour apprendre la
langue et s'informer des coutumes des peuples ou peuplades à
évangéliser. "
Traduction : A. Barucq.
774

18.7 Page 177

▲back to top
des forces
d'église
I

18.8 Page 178

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18.9 Page 179

▲back to top
G..M. GARRONE
Ia vocation salesienne
dans I'eglise
S'i/ est vrai que nul n'est prophète en son pays, tous ceux qui
parlent de Don Bosco "de l'extérieur" trouvent une audience toute
spéciate auprès
du succès du
de tout ce qui se dif
cardinat Guyot lors
"salésien"... Qui
de la semaine
ne se souvienf
de spiritualité
salésienne de Francheville, en 1975 ?... lJn autre cardinal a lui aussi
parté... C'est son discours, prononcé à Rome, en ianvier 1973, lors d'une
autre semaine de spirituatité salésienne ... celle-ci internationale ...
que nous transcrivons ici.
t- ,
e ne suis pas Don Bosco. Je ne suis pas non plus un fils
de Don Bbsco. Que ferais-je, si j'étais l'un d'eux ?
-sZeul
Je
corps
résolumént
iptiveonausntetsqo-unehdléaoriigtia,ragfnaedcseepfàiarimtluaielljleeuesntaellséesseireenavncievtuif-eiellrec,oinmasmsgureamlueen-r
ment afin de lui conserver ?anÀ la realité présente sa fécondité
première.
Pour comprendre à quel point cet héritage- est précieux aux
yeux de l'Eg[§e, iI
àe notre jeùnesse.
suffit de
Aux yeux
jéter ur] coup
de l'Eglise, la
f{a'*mili-llseudrelaDosnituBaotisocno
représenté un ensemblé de valeurl puisées aux sources de la
gràce et chargées d'une immense espérance : c'est, d'abord, u-n
f,on inconditi6nné à la jeunesse, aveì tout ce qu'il implique de
possibilités, de promes§es, de lumière ensuite, une inspiration
puisée
ha vie
franchemènt
aux jeunes,
aux sources de la foi ; o Je veux consacrer
disait Don Bosco au début de sa carrière, je
me ferai airner d'eux, je m'occuperai de leur àme » ; enfin, comme
conséquence, la volonté de mettre
les resiources que peuvent offrir
au service
à un zèle
de cette cause toutes
audacieux la science
et la technique de chaque éPoque.
Je fais maintenant I'inventaire de cet héritage avec le don de
mes lumières.
Premièrement, un don inconditionné à Ia jeunesse. Je ne
cdr'oaiustrp?asexqèum'ilpyieadit'uenuedatenlsleI'hciosntoirceradteionl'E;glsisieperét cdiseel,'aspiostototalalet,,
si chaleureusè, si définitive dès le début. Les images qui occu-
777

18.10 Page 180

▲back to top
paient la pensée de Jean Bosco encore enfant et qu'il appelait ses
songes, sont ad,mirables de vie et de significatiòn. Cés gargons
en
Ia
masse, turbulents, rebelles,
gràce transforme en jeunes
déchainés
gens purs,
-géndéerevurxa,isunloisu, pn'Jét-aiqèunet
pas une simple imagination : les événeÀents l'ont prouvé.
Qu'il serait aisé de concevoir un Don Bosco moderne, vivant
d_e nouveau un songe analogue ! Bien des circonstances auraient
changé, mais le problème apparaitrait insoluble comme autre-
fpDoreiésvt,asnloàtrccseoqtnutet'eilmstseaesr sdpeeomquurainntd'oiamuittpào:- r"cteoQuqp.ru"seeflasmiroeoultè?ifv,eeàu;esdguvaaisrn-ejiercdefaasnijreseuIn?eeu»sr.
colère sur les routes de perdition, la questiòn qui se pose
soudain est celle méme que formulait alor§ Don Bo§co I ,.'eue
puis-je faire ? ". Et nous savons bien ce qu'il a fait.
-la
L'Eglise le sait : la force
maison Pinardi est encore
qui a fait
intacte au
le miracle de
sein de cette
Turin et de
famille que
Jean
n'ont
Bcoesrctaoin-emeetnttapnat sdeabsaensdfoilnseet .fiClleetsterefotorucreesstàD.ieCu'e-s-t
l'Esprit-Saint, c'est son emprise sur l'un des "esprits" les plus
formels et les plus puissant§. Ce que la gràce a fait hier, elle peut
le faire
àmes, à
djeetmcaoinnt;inéul,lepapremuit
et
les
vèut faire renaitre au fond'des
fils et filles de Don Bosco et de
sainte
amour_
Maria Mazzarello, parmi
des jeunes qui, porté à
tous leurs coopérateurs, cet
l'extréme degrè de tension,
engendre les miracles de l'éducation : avant tout, confiance dans
ces jeunes, malgré le,s refus et les grossièretés ; réaction vigou-
reuse contre toutes les interprétations faciles et paralysanies;
art de se faire aimer à force d'aimer i préoccupatioà de prévenir
le mal au lieu de le punir (souvent le mal ne viènt pas du dedans,
mais du dehors). C'est ce qui a fait de Don Bosco cet éducateur
extraordinaire
toute vocation
; et je crois qu'on trouve
salésienne (finalement je
cela
crois
méme,
que ce
au fond de
n'est autre
chose que la charité,
objet : la jeunesse).
orientée
par
une
gràce
précise
vers
cet
C'est ainsi que Dieu aime, et c'est la raison pour laquelle
ceux qui sont dans ses mains des instruments doèiles peuvent
obtenir ce que d'a-utres n_e_pourront jamais. Cependant lei temps
ont changé. Est-il possible aujourd'hui d'aimer les jeunes, àe
servir la jeunesse en perdant
l'action de saint Je,an Bosco,
de
ce
vue
qui
ce
est
qui
àu
était
ceur
au
de
ceur de
la gràce
salésienne : Jésus-Christ, à révéler et à communiquer ?
Saint Jean Bosco ne concevait pas que l'on pùt aimer les
jeunes, les aider à vivre
qui seul peut changer
dans le bien sans les
les ceurs, sans leur
conduire vers celui
faire découvrir le
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19 Pages 181-190

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19.1 Page 181

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mystère du Christ et de ses sacrements, la nécessité de la prière.
Une activité salésienne qui ne retrouverait pas aujourd'hui
l'équivalent de ce projet ne serait plus salésienne. Nous devons
avoir le courage de nous le dire formellement : saint Jean Bosco
ne s'y retrouverait plus.
Les voies et les moyens sont peut-étre à changer, peut-étre
à inventer, mais dans la mesure otr l'on n'a pas réussi, ou, du
moins, tenté de ramener les jeunes aux seules vraies sources
d'oùr provient la gràce du Christ, l'on n'a rien fait qui vaille.
Le jeune garson qui animait les jeux et faisait le saltimbanque
savait oir il allait, il savait que tout cela devait finir devant Dieu
dans la prière.
Laissons de còté la question des formes ; le principe reste.
Une éducation salésienne qui accepterait de I'ignorer se renierait
elle-méme, et Ià n'est pas ce que l'Eglise attend. Nous l'avons
déjà dit : le premier pas dans la vie d'un salésien est de vouloir
ètie un saint I Ie second est de conduire les jeunes à vouloir I'ètre
avec lui.
Enfin, troisième élément de cet héritage, la tradition salé-
sienne comporte la volonté de mettre au service de la jeunesse
absolument toutes les ressources dont peut disposer en un temps
déterminé I'activité humaine. Saint Jean Bosco se trouve dans la
ligne de saint Frangois de Sales qu'il a tant aimé, qu'il a aimé
au point de donner son nom à son euvre.
Saint FranEois de Sales glissait sous la porte des protestants
qui ne pouvaient ou ne voulàient pas venir l'écouter, les feuillets
de ses '-'Controverses". Que la pre§se aille oùr ne peut atteindre la
parole. L'on sait les
toutes les difficultés,
conclusiòns que Don Bosco, en
a su tirer de ce principe. Et tout
dépit .de
ce qu'en
ont tiré les Salésiens.
Mais le monde évolue et va de l'avant en hàte. Nous sommes
déjà au-delà de la "galaxie Gutenberg". Si le livre reste l'ins-
trument par excellence de la communication, les moyens audio-
visuels sont avec leur merveilleuse puissance, leur progrès
incessant : de la radio à la télévision et à l'écran de poche. Tout
cela doit servir. Don Bosco en serait pleinement convaincu,
comme le sont à
enthousiasmante
sa
!
suite les
L'Eglise
Ssaaistieqnuse, sleessfilfsi.lsQudeelle
perspective
Don Bosco
"suivent", et elle leur fait confiance.
L'héritage de Don Bosco est à exploiter. Notre jeunesse sera
glaeaimgdnaréoiteitDeeottnsleaBupovsoéceuo,vgo:aiargun-séseipafaourrtdC, ehasurihssost im-bmieeàns. qquuii
seul appartiennent
l'aimeront comme
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echappee...

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don bosco, baladin d'espérunce
ey f
EàpuPrsarlies,sdaecrteel4leesNfoauploelseoanu, toeunr
1804, on n'a iamais
d'un prétre !... ,,
vu,
Ce prètre, c'est Don Bosco, en 1883.
hd"eomrneCmueeffeqp,urejoudsleiqgsuiefeurx.siloleentspdé_ecrrernisviteiegrnietsuonx,uefàfllueli,atfoidfuaèrnnlteaesspteiaqisuf eldaèpoté3ptauelag:rictbéee,t
natale.
mes"goAshse!s
Sainteté,
! ,,
j'aurais
de
I'allure
en
cardinal
au
milieu
de
La jeunesse qui le tiraille, c'est comme un miroir de sa
propre ieunesse qui, à son tour, le renvoie à
et de sa.ng
reconnaìt.
J_upsequugeA.dasnps aler slasavlioen.sEpnareisuiexn, sil
ces
se
ou
étres de
réfléchit
lyonnais,
chair
et se
il se
présente
"le petit
simplement,
paysan des
sans vergognè, sans provoiation, comme
Becchi".!... Rappelons-nous : orphelin à.
deux ans;.ieune pà.tre, autodi.dacte; à. 13 ans,-fréle chòmeur qui
apprend l'humiliation du refus; ventre-creux' quand la -famine
séttit ; gar?on de salle aux veilles difficiles et laborieuses...
Don Bosco, ga, il ne l'oubliera iamais, fidélissime à ses
origines...
Colbert, n'en est pas encore revenue !...
Pourquoi Giovanni Bosco n'a-t-il pas tourné le dos à. son
passe miséreux ?... Alors que tant de médiocres parvenus se
sentent mal dans leur peau, rosissant s'ils doivent confesser, en
cralrate bordeaux e-t complet gris-pétrole de petits chefs, leur
modeste naissance ?.,.
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19.6 Page 186

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i'seeucnoàCusresn!né.',se, sdBtaehpasauslciopumapréctcaehseiqeruccheoemqnutmeaélquiulc'ulo'annttértatoéii,rteluaàiu, tqso'uéu'tirtladvdoeelreleuàti
des
leur
fuir
et n'y pas ou plus penser.
Le "mystère" onirique de ses neu'f ans a sanctiontté et ancré
cis"iihio1ei"zoo1iGri"ii"it,o"dvtmaaetanilon'tEnilnesoc|ih,ruieteisn:vpfoiaolnnusttdrprtaleteiufuàeràstròpéndevotonldeunerraylnbaeton,lniuur mnbeeeoinrcgpiauertérsiodeaniusnspomoouuisvlsiieetilluoelendiedeeuust
"voytge" insoupgonné.
Il ne voudra pas seulement éviter aux-ieunes-.la saleté, la
f'Ita'aEimSmP,olEaig"RulaeAd,N.rleCarEiem,, imlsièèsrmeoleitteueldssep,qéluer'aiclnhltòemscoaagn- ectr,oenlanttoc'thusi,teemnliaet,sispl'éhleruaumnrcild-iaeot;nionpnqes,r
ilabord
étre. car
l'espoir d'un plus-avoir, du bien-ètre,
il iait aussi et il veut faire savoir que
rlyatadi9igdn'iutén
MIEUX-
humaine
s'ép:anouit dans la dignite de Fils et de Filles de Dieu".
Oui ! Il sera berger, meneLtr, pilote, "maìtre des adolescents'-',
mais oour leur crier"l'essentiel : ga vaut la peine de tivre, car la
vie eit don de Dieu et Dieu comble touiours !
dnàbu*rii"iii"sdteiSeo"'iil,lig"ne*tesed:xtnetsai"naescngoxésanu1';imbteélosné'iy'fi!aennetoci,snuestcaier"nnedlsacsanotanetà.griagpToeurruniiipt,co,ueuisabarullsnoircsua"dsaue!ep,;mspsosuoo'niuii1;ipscsegg'lsoialutnenrmpséottin"oum'u,urssoilo'ucniuluitlvrruleisé,'
ctssiégé, iamais dissuadé.
a",
Sa FIDELITE s'enracine
t"ziii"i-dòs Becchi ou
bien au'delà du terroir d'Asti ou
des ruelles de Chieri, bien plus
pr"So"de*ent : en une plaine les loups se font agneaux"'
Qa I'a touiours habité...
uU*AniZ*pàA""-'lfàuooirrlsi"ia,eollctuueqcuupixeneLnqcs,ueeilvlreou..uo.qsuCului'searpsevotneuvzts,rs!a,ua;in1'!le9ilo?eBuamorn,nè-mBeB-neoef.esr.g.cr,moenrefeurstucsreafovldeuao,iBeufnoxotiusrpè, dvapeeoltufl9fa,ri
ses brebis..,
Mais n'est-ce pos cette folie-là qui donne la Vie ?
« Si le grain ntest Pas écrasé... >,
Et Marie,leur Mère, était là...
michel mouillard
24 mu 1983.
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